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Les Allucinations Telepatiques

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Gurney & Al.

L~ ~~MCÏM~CM~~~P~/M~M~.

F. Alcan

Paris 1891
Symbole app)!cab!e
pour tout, ou partie
des docurnents mtcroft!més

Original illisible
M F Z 43-120-10
Symbole applicable
pourtout, ou partie
des documents microftimés

Texte détértoré–reHure défectueuse


MF Z 43-120-11
H.EY
MÉDtCALE
B!8UOTKÈC!UE
Centre Spécial S!Q-Âr.na
Hssp'!3!:er

1 -ueC.bar.i3

7E"~PA~3-C~SX14

7 A~R. ??
BIBLIOTHÈQUE
DE PHÏMSOPHIE GONTEMPORÂîNE

LES
¡
HALHjC!NAT!()N
r TELEPATHIQUES
PAR
~W. SUR~EY, WYE3~ & POOMORE

TBABUtT~TABMËGË
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< P~4~S ÛF r~N L~ »

? Par L.ItAMLLIER
~()<t)!e~eeonKMn<r&mte<ie-!HMt<M étude*

4~<C HME PMËFACB DB tt. CM. RtCHBT

PARIS
ANmtSNNE LIBRAIRIE GERMER BAtLUÊHË ET C'~
FÉLIX ALGAN, ÉDITEUR
<<?, BOULEVAKC SAtNT-GSnMAtN, <08

i8M
LES RALLUCINATIONS

TÉLÉPATIIIQUES
LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN

BfUr.RRR M MtSMONT. Oo~ Mattucioat:ona, ou Histoire )';)i.t0))~ce des ap)):t-


ntio~ii, des visio'h~, dfit ~t~ea~de t'cxt.ise, <jtt nM<{t)~tisme i;t du Mmnattih))-
)is;ne.S''odit.trt:sau~tncntKe'.i'oR%H-8. 1 fr.
duSomnambttHame. i vo). h)-8. '? fr.
BEXD~~t~tr~M
Bt~'ËT. La Psyeh«t«~te du raisonnement, ttnde expérimentée par i'hvj)-
notisme.i886.itot.iH-iS. 2fr.5()
Bt'SKT et )''HRRÉ. !.e !tt~t{nétttme animal. 3. <<)it., )89H. 1 vol. in-Savcc)i!{.
Cartonu< ((tihtiottie~e Sf'iotttittqtte interuatiou~c.) 6 tr.
DU POTKT. Traité comptet du ntttgn~Uante, cours en douze te~out. ''dit.
t~oLit~S. 8fr.
Manuel de l'étudiant tn~gnéH<teMr, ou Nouvelle instruction pratique sor
le mapnÉtisme, toudtse sur trente ft)t?K'es tl'exptinet're!- et d'o)~crt<itio! 4' Mit.
i'ot.gr.ih-iS. 3 ir. Su
(.A(JT)HKR H!stotre do «emMatnbnHamc connn chct: <«tt" te<t peuples
sous les noms divers (i'extMes, songes, ot'actes, visions. 2 vol. iu-S. 10 tr.
JA~RT (rien'e). L'Autom~ttame p«ych«)egiqne. Essai sur les formes tuK'-
rtenr<;i!<Ift':Miivit(; humaine. <t'oi.ia-8.tS8M. ~r.5~)
LAFOKTAtKE. L'Art de ntagnéttefer, on te nta~netMme vital ftotid~r~au point
de tucth~orxjue, pratique et th<traj)enti()u' 6'Mit-, i890.itot.iu-8. Sfr.
PHtUPS (J.-)'.). Conrt théottqae et pratique de bra!d!ame, on h)'[)n<f-
tione nerveux, co!isidcr~d!io!i «'s ra.))port~.<vcc ia i)e)'<'hojOi;K'. ).'<ph~'siotMgiH et
la pttttQtogtc. et dans ~es applications n t<( médecine. A citiraf'tfie, n )a physio-
togie exptrinMttta.te, a )a mëdecino t<'gu)'' et a t'tidumtion. t tôt. iu'S. fr. 50

Annales des Sciences psychiques. /~c/7 ~'o~ey-


Ket~'o~ et ~'M'~e/CM dirigées par le Dr DAtUEx. Pre-
mière année,1891.
Les Annales (les ~ct'eHcc.!p~/c/f~MM, dont le plan et le but sont tout
fait nou\'e!)tux.,paraissent tous les deux mots (h~p)i~ le 15 ja.n\'ier iMt.
Chaque Hvf'tdson t'ortne un cahie)' de ([tiatro fcuiUcs in-8 car!'c,dc
64 pages, renfermG sous une cou vert.ttrc.
hUes rapportent, avec ibrce preuves a t'appt)), toutes les Observations
sérieuses (lui leur Mnt adressées, rëtath'ement aux ta.its soi-dtStmt
occultes, de tétépatthte, tjehte!<titë, (te preMenttmenta, de num-
vemeam d'objets, d ttppttfittonw ebjeettveei
En dehors de ces recueits de faits, font publiés des documents et
discussions sut' les &oM')e$cott~t'/M~A'p~M;'o&Mrffr o<c.rpfr)MtM<er, des
d~tt~sM, des Mt~M~apAtM, des cf~~Ke~ etc.

Ahonnements, un an, du 15 janvier, 12 francs la livraison, 2 îr. 50

On s'abonne sans frais chMi'edit.cur FÉL!X ALCAN, chez tous les


libraires, et dans les bureaux de poste de la France et de l'ctntnget'.
LES

HALLUCINATIONS
TËLËPATHIQUES
PAR MM.

GURNEY, MYERS ET PODMORE

T)tAÎ)Urt'ETA)nu';<.H
))HS

P~r~SMS OF 7'~F L/t/~G


far L MAtULUEK
~ftr't!(.f')tf~j'(']i<'p~àr~c'~f:<JtcsU:H!).<s-I',)ud),"<

AVËCU'sEi"HËFA(~ ~E.U.Ct!AHL~SiUC.HET

PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAtLURRE ET C"

FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR

i08, BOULEVARD S~tNT-GEttMA~, t08

1891
TousdroHsrcsert&s.
ERRATA

Pago3Jjgnc2)~M~M~<rocent8rcsnI~n'e/r6c~<itGsdccûuvcr!.es.
Page 9, Ugne3i,~M!(!eM~:&YoIoo~K' par ta.,volonté.
~Pag(}ii,!Ug~c~3,:aMHet<de~ ~st,r&~Ccfut..
F Page 36,'note l,~M(t0M~e:King'sHoàd,re: A.fch:es-Bnghton.
P:tge53, ligne8,(M<!tte(<:dN:.int('Uigc.ncë, Mre.'ininteU.igcnct).
Page 8C, ngno S, <ttt A'eM~e: étatt arrivée, Mfc.' est arrivée.
Pa~el02,(!er]tiièt'eligae, au Më«<t< aussi d)sUnctemc[t<.qHe,Kre:
aussi distincternent que je le vois à présent.
Page 379, dernière Hgue,aM~et<<<e. ~sitt,
PRÉFACE

Voici un livre de science qui ne rentre pas dans les cadres


classiques. Tout y est nouveau, le but et ta metttodc. C'est donc
une tentative cxtrC'mement hardie, qui mCritc la profonde atten-
tion du public.
t'our ma part, je crois cette hardiesse absolument légitime, et
je vais essayer de la justiner.
Certes, nous avons le droit d'être fiers de notre science de
1890. En comparant ce que nous savons aujourd'hui a ce que
savaient nos ancêtres de ttt)t), nous admirerons ta marche con-
quérante que t'homme a faite en quatre siècles. Quatre siècles
ont suffi pour crfer des sciences qui n'existaient pas, même de
nom, depuis l'astronomie et ta mécanique jusqu'à la chimie et ta
physiologie. Mais qu'est-ce que quatre siècles, au prix de t'avenir
qui s'ouvre a l'homme? Est-il permis de supposer que nous
ayons, en si peu de temps, épuise tout ce que nous pouvons
apprendre? Est-ce que dans quatre siectes, en 2290, nos arriere-
petits-neveux ne seront pas stupéfaits encore de notre ignorance.
d'aujourd'hui? et plus stupéfaits encore de notre présomption a
nier sans examen ce que nous ne comprenons pas?'1
Oui' notre science est trop jeune pour avoir le droit d'être
absolue dans tes négations; il est absurde de dire: Nous n'irons
pas plus loin. Voici des faits que l'homme n'expliquera jamais.
Voici des phénomènes qui sont absurdes et qu'il ne faut pas
même chercher à comprendre, car ils dépassent les bornes de
notre conn.nssance. M Parler ainsi, c'est se limiter au petit
nombre des lois dCju Ctabties et des faits déjà connus; c'est se
condamner a l'inaction, c'est nier le progrès, c'est se refuser
V! PRÉFACE

d'avance & une de ces découvertes fondamentaies qui, ouvrant


Hne voie inconnue, créent un monde nouveau c'est faire aucce'

deriaroutineauprogrès.
En Asie, un très grand peuple est resté stationnaire depuis
trente siècles pour avoir raisonné ainsi. H y a en Chinedes man-
darins, très doctes, très érudits, qui passent des examens prodi-
gieusement difucites et compliqués, où ils doivent faire preuve
d'une connaissance approfondie des vérités enseignées par Con-
fucius et ses disciples. Maisils ne songent pas aller au delà ou
en avant. Us ne sortent pas de Confucius. C'est leur horizon tout
entier, et ils sont a ce point acetisqN'Ns ne compreaoeat pas
qu'ilenexisted'autres.
Eh bien, dans nos civilisations, plus amies du pr0gr&s,ilr6gne
une sorte d'esprit analogue nous sommes tous, plus ou moins,
semblables aux mandarins; nous voudrions anfeïNMr dan~nos
Mvresclassiques le cycle de nos connaissances, avecdéfense d'ea
sortir. On révère la science, on lui rend, non sans raison, les
plus grands honneurs mais on ne lui permet gu&rede s'écarter
de !a voie battue, de l'ornière tracée par les mattres, de sorte
qu'une vérité nouve!ie court grand risque d'être traitée d'anti-
Mientiuque.
Et cependant il y a des vérités nouvelies, et, quelque étranges
qu'elles paraissent à notre routine, elles seront un jour scienti--
ûquement démontrées. Cela n'est pas douteux. Ïi est mille fois
certain que nous passons, sans les voir, cûte de phénomènes
qui sont éclatants et que nous ne savons ni observer ni provo-
quer. Les batlucinations vMdiques, qui sont le principat objet
de ce livre, rentrent probablement dans ces phenomënes; dif-
ûci!es à voir, parceque notre attention ne s'y est pas suf<isam-
ment portée, et difficiles à admettre, parce que nous avons pour
de ce qui est nouveau, parce que la neopbobiegouverne les civi-
lisations anciennes et Muantes parce que nous ne vouions pas
être déranges dans notre paresseusequiétude par une révolution
scientiQqae qui trouMerait les idées banales et les donnes
o~eielies.
Donc, dans l'étude des hailucttationsvérMiqups,~ Gurne
Meyeret Po4mor& et us~ j~t pf6pôadéi*a~te dpH ôtre faite
à M. Ed. Gurney, dont la mortpt'ematm'~e a été une por~B
PRÉFACE v"

irréparable (i) ont cherché & concilier ce qui est en appa-


rence inconciliable; d'une part, une précision rigoureuse dans
la démonstration; d'autre part, une audace extraordinaire dans
rhypothëse. C'est pourquoi l'ouvrage est vraiment scientifique,
si extraordinaire que puisse paraître la conclusion aux yeux do
ceux qui s'attribuent le monopole de l'esprit scientifique.
Supposons qu'il s'agisse de démontrer qu'il est certaines hal-
lucinations, lesquelles, au lieu d'être dues au hasard de l'ima-
gination, présentent un rapport étroit avec un fait réel, éloigné,
impossible à connattre par le secours de nos sens normaux (2)
epmBMut puurrait-on procéder &cette démonstration ? Je ne vois
guère que trois moyens 1° le raisonnement, 2° l'observation,
3" l'expérience.
Eh bien, prenons ces trois moyens successivement, et voyons
ce qu'ils valent les uns et les autres.
Le raisonnement est insuffisant, cela est clair. Jamais par
À x B ou ne pourra prouver qu'H y a de par le monde des reve-
nants ou des fantômes. A.vrai dire, on sera tout aussi mal fondé
à prouver par le raisonnement la négative. Raisonnements, dé-
ductions, syllogismes, parallogismcs, calcul des probabilités ou
calcul intégral, tout cet appareil sera inefficace a prouver qu'il y
a des revenants ou qu'il n'y en a pas. C'est du verbiage, et il faut
passer à une autre preuve.
L'observation est une ressource précieuse mais cette obser-
vattoa a un caractère empirique, fortuit, qui ne permet pas une
démonstration absolument irréfutable. Toutefois, à force de
patience et de persévérance, certains cas bien complets, bien
démonstratifs, qu'on lira plus loin, ont été recueillis, qui consti-
tuent des faits positifs. L'interprétation en est évidemment très
délicate; mais, a mon sens, il n'est pas permis d'invoquer la
(t)M.M.GurBeyétaitun psychologueaussierudtt qu'ingénieux,tt a fait un
trahit remarqMaMe de psychotogiephyMotogiqM:ï'AePoM!e'-o/'M«ttd. Set
reeherthettiu~l'hypnotismeMtna~nentd'uneperspicacitépénétranteet rare, et je
a tescollaborateurs
necrois pas Atrëdésagréable endisantque la part qu'tt a prise
<MptaMeotttmeà rex6euttcs desPAan<aMM o/' the MeM~aeM<'<m~d6raN<i.
(3) PcwpfeadMun MetnpteprActs,A, ctantdans Mnde,voit, tet2 janvier,à
huit tteure*dusoir, t'ombre,le fantômede sonfrère B, qui est en Angioterre et
~tt'tt&toutMea deMvo!fMenportant,et ne courant<mcan danger.Or, B est pre-
eM~ent moftd'aeetdeni,te )S jasvter,quelquesheuresauparavant,M qu'Ane
poatMvotr.Dooet'hatMtnationde À est véridique,en rapportavecla mortde B
.qat e«:r~Me.
Y)M 'MÊME.
mauvaise fui des observateurs ou t~ posstMuM d'un coïncidenca
fortuite.
AlorsÏa conclusion s'impose. H y a une Mation entre rhatta-
M&aUonde A et la mort de B, relation qui nous échappe abso-'
!ament et que nous devons nous borner à constater. Fensons~a
franchement, rësohmïent, et concluons qa'il y a un Hen ontre
ie~<tsMïpMnomènes.
AVM!dire, cette observation est une donnée empH'JtqM.Etjte
ne sûprMuit pas comme nous le désirons. G'est un fait, ,ce 1}'e8t
paswne M, c'estun phénomMe~entrevu, ce zz"z~st~a~un p4éno-
m~neêtMtë. G~sta~eu~p~~ ainsi qu:avaniFrankl1n.etGalvûni,
on connatssattr~teFtH~ On savait que les maisons, les meules,.
j[6ShomMessoht~'app6s par la foudre du ciel, nrzuisonseuor..
na!t~cotMaterlese~~ destructifs, de l'éclair. On ne codiiais-
sait nî~s conditions de l'ëttnceKe étectriqu~, ni iM cau~ quila.
faisant naitpe.Bnnn~ot,c'~ grossier empirisme; car
i~s sciences d'observation ne peuvent gn6re dépasser l'~mpt'
'rism&y-"
IFontefois, ptusteurs observations rapportées dans ce livre
sont si bien pr!sés, si complètes,' qu'il est difficile de ne passe
sentir ~Mranl4par de p~~
Sil'on !m permettait de eUertuon propre exempte,je pourrais
parler des impression a~ccessiT-e~par lesquelles j'a!.passé en
HMntcertains des récita exposes dan~ les PAa~a.swi! ~y <Ac
~~w~. Je n'ai pas aMûrde cette lecture sans tme incredutite
raiUëuse; 'maist pëa a?pe~ ~Otnote~je n'avais aucun fétichisme
pour la scisMcedite ofucietie,j'at Rni par acquérir la conviction
que la p!upart de cearë<?!tsétaient sincères que les prëcauMons
muttipt~, ne~sairos poup par des témoignages exacts
Pauthenticite du fàtt, ayaien etque, si ,extraordinaire
quefùt!a concïusioB, on n~ pOl1vaitse refuser l'admettre.
Staia --c'est I&te défaut dMsciencesqui reposent $ur l'entpi-
j~snieët n&ns~ conviction donnent de
~are!tsr&ëita e~ira~te. s'agit d'un fait qui, peut être à
chaque minute verine, cotnBQëla composition centésimale de
i'ëah eh hyd~'ogMn'y a pas de place pour ie
'j~o~~nM'hesit~n~~ 1,0]1' Q6TOau'est,un ,.t81td'une
certttud~ab~ot~
PRËfAjCE )x
d'UMaaUucinatMn sont d'une certitude relative et imparfaite.
Peu importe cependant: car, &moins de refuser toute valeur
au témoignage humain, ces histoires sont vraies et exactes. Le
longetpaiienttravail deMM.Gurney, Myers et Podmore a con..
sisté précisément dans ia collection de témoignages, la verinca-
tion des faits allégués, la constatation des dates, des heures et
des lieux, par des documents offleiels. On devine quelle immense
correspondance cette précision a exigé. Pourtant il ne faut pas
regretter tant d'efforts, car le résultat a été excellent. Des faits
bien exacts, indiscutables, ont été rapportes. Kn un mot, autant
que la preuve pouvait être faite par des témoignages, cette preuve
a été faite et si la certitude n'est pas plus grande, c'est qu'elle
ne pouvait l'être davantage, à cause de la méthode même qui
n'est pas capable d'une aussi grande perfection, d'une précision
aussi irréprochaMe que l'expérimentation.
Voyons alors ce que donne en pareille matière l'expérimenta-
tion. Eh bien je ne crains pas de l'avouer, c'est assez peu de
chose. Malgré tous nos efforts, nous n'avons pu, ni les uns ni
les autres, démontrer rigoureusement qu'il y a suggestion men-
taie, transmission de la pensée, lucidité, sommeil à distance. La
démonstration adéquate nous échappe car, si nous l'avions, elle
serait si éclatante qu'elle ne laisserait pas un incrédule. Hélas 1
les démonstrations expérimentales sont assez faibles pour qu'il
soit bien permis d'être incrédule. Certes, par ci par ià on a ren-
contré de très beaux résultats, que pour ma part je regarde
comme très probants, sans prétendre qu'ils sont définitifs. Les
alchimistes parlaient avec envie de la dernière expérience, p.rpc-
rMH~MM ~«"M, qu'ils méditaient comme couronnement de
leurs efforts. Eh bien, cet f~joertMe/t~MHt cr~cM, personne n'a
pu encore le produire. Il y a eu de remarquables expériences,
des tentatives qui ont pr~Me réussi, mais qui, malgré leur
succès, ont toujours laissé une certaine place au scepticisme et
arincrédulïté, comme un c<?pM<M!o~:<M?M, suivant l'expression
des alcb'istps, qui permetle doute et empêche l'entraînement
absolu de la conviction.
En parlant ainsi, je ne veux pas à coup sûr déprécier les résul~
tats qui ont été obtenus, résultats très importants, et qui entraî-
neraient absolue conviction de tous, si nous étions les maîtres
x" Mtë~KË.~
de les produire de nouvMt.!& adtw gM, et ~ë të~ ï'6conl~
ausst souvent qa'it noMSplâMit a<M ta d~ réussir
contme pPée~demhMntet soïvmt les œè~es éM'em~ats.Ce qoî
rend tas dëmcMMdons expértmëntates fF~ ce n'e$t pas
qu'elles soient ~a~il yen a d'eic~
dans )e cauM Ae cel!e<~ e'6st qit'eHes zzesozztpas r~péta~ïas>
ce qtttëe 'comprend si ron §ong4 & rMGHM ?a~t6Mdesi~~
gsa~es hù~ajnëâ qm M m~ e~les-m~z~~ ûhaque!seconde
suivant des !o!smy$t6rt~M~quM lIbso]nmentfermées.
dommage, car iz~dëtzz~zs~~rat,ïan
~xp~
rîc~nMe, q~md ëBs~se~ et je ne doute pas qu'eUe
~e~c~~ie~tOt~'a~~t~ay~t&ge'~p:~ moindre'
refuge à Fh~sttatiM. ? jour où MM ~fM ttnc pr6~e~ 8~J~
rh~ntate de la tN~patMe, la t~ nesera:plu8' dïs~at~e, et
ene sera adntise .comme'un ph~M~&M aatu! aa~si é~~Rt
que la Mtatio~dstà terr~ aut~ de son a~ qae la ceatagio!!
de~è
'~b~u& ~M6.en'p~ nnpeu il ce qui ~ëst~pass~
pem le ~agoèt&mè ~nitMMûtl'hypN~s~ PërsoMe De voutatt
rad~ëttM; c'ëtaîtcoMînë~ âszizie4trzz~l~~eade-riâx~zzl: <a
Il ya
q~quë d!jc-~ft a~S~~q~~ ~t: ~~ezz sUis occupé (avec une
gica~dë
ardë~tS~M~T~~d&e pont ne
exëtterïa ran~ dédain ou pitié.' 0' medisait que c'ëtait me
pM~ojKt~ .le dQ~'S~!d~$~~as~o~
c~&ïM,~e~q~e~ r~au~°t espace,cïe 1873'à1S00,'
les .tes Mt~s~stn' rhypacHsMë.n~t:M~)ae~6t~~
'~aHoït~
.Mw&a~jM~~e~a&a~~

~M'tMa~~qiM~pO~s~Mp~a.~ assisterons à une


tM.M~)N&t~n,;?par~ $t~i'q~e~!
Mtf~~dQca .d~ujem~d'~of.
p&raltr~a~s~ ~~q~~i~a~ banalité 'tant soit pou
~0~}M~?~r~
/a~~M~s~a~&~p~§M~M~ teuœ
~a]iM~nt~qa~P~ ~'ait ~ure~sa
:~1`es~r~t,
.op~Qb!et.$~pM$j~ à peu
p!Qt~ petltnOlid;~rede.c~
~qa~ï~o~ ~,s~~$~ t~l~ 5~ p~
:a)~4~~ .4~a~xda .a~8 ~~a~~`W~lz~4~.
PREFACE x.
Certes, l'histoire de la pyridine est bien intéressante, et on a fait
sur ce point limité d<:la chimie de bien importantes découvertes,
mais peut-être en sommela connaissance approfondie de cette
substance est-elle moins grave pour la destinée humaine que
l'analyse des plus secrètes fonctions de l'âme humaine. Les
liaisons des atomes de carbone entre eux sont une fort belle
étude; mais il ne faut pas dédaigner une série d'expériences qui
nous ouvriront peut-être–pour la première fois–une nou-
velle faculté, tout à fait inconnue, de l'intelligence, un de ces
problèmes de r~M-~<?<M, sur lesquels depuis vingt siectesse sont
exerces sans succès les plus grands génies de l'humanité. Eh
bien, on trouverait sans peine cinq cents chimistes qui ont écrit
des mémoires sur la pyridine et ses dérives, mémoires excel-
lents et ingénieux, fondés sur de difficiles et laborieuses investi-
gations mais on ne trouverait pas vingt psychologues ayant
analysé avec méthode la télépathie, ses causes, ses conditions,
les procédés suivre pour la démontrer. Peut-être même ce
chUfre de vingt est-il encore beaucoup trop fort. Non, ce n'est pas
vingt expérimentateurs, c'est bien cinq ou six qu'il faudraitdire.
Or, quoiqu'ils soient très peu nombreux, ils ont obtenu des
résultats formels, très importants. Quelle ample moisson de faits
nouveaux, s'ils avaient pu trouver des aides ou des imitateurs?
On trouverait, je suppose, miMe heures de travail dépensées à
l'étude de la pyridine contre une heure de travail à l'étude de la
~apathie.

M~isMvenons à l'ouvrage que nous présentons au public fran-


çais. Nous ignorons l'accMilquilui sera fait. L'esprit français
est positif et sceptique, et peut-être l'idée que les revenants et
les fantômes ont quelque réalité fera sourire plus d'un de nos
compatriotes. Mais ces sourires nous touchent peu, si nous pou-
vons susciter quelques travailleurs a nous aider dans notM entre-
prise. Les faits d'haUucinatiotts véridiquûs ont été surtout
recueillis en Angleterre et en Amérique. II n'est pas douteux
qu'on en trouvera beaucoup en France. Nous voulons étendre
te champ de nos investigations, et c'est pour cela que nous fai-
sons appel au coaeoù~sdQtoutea les bonnes volontés.
l~o&s demand~o~ observations nous déMandoHs des expé-
PRËFAGR
riences. Pour les obserMUons,on voitco~ntpnt elles doiy~
être prises; des récitsde premièremain sont .iadi~pensables. Il
fa utque celui qui a euunebaUnCtuatiunIa rasontelui-méïne
avec~oualesdétaus~ettoutes les circonstances,a)6meles plus
futiles en apparence,qui ont accompagnéle phénomène,t/ob-
aet'vattondoit être itHpat'tial~t!n6n)e écrite avec s{;epticia)pe
p~totqu'avec crédulité. Le !m'rateïtr ne doitpas~runw son
opiniOR;!tdoitracontsrcequ'ilayu, etac<scmul~rles preMos
et documents qui corroborent son récit.
~uaMtaux expériences,elles sont plus difQc~s à faire que lea
observationsne sont dt~UM & ~~dre< ~utdn teH)ps jl
surtoutMMp~ riila lass1tudenile dé-
ëaorâgemeat, mal~éde~~o~ toujOUl'S il,tout
aussi l'application permMsnted'HW Métliode expérimentale.
nganreuse. Ma!s, quelqtta difMIes que soient ces multiples
eoadiUQRSt ~les ne sont pas impossiblesà rencontrer,Parmi les
~OMbM~xsujet&hypnotiqaes qui existent actuellement,en
~aoee, il eQest beaucoupqui seraient susceptiMesd'osé sorte
d'6dap~(m) de ~Ma~, dansie sensdes fac~t~s dite§snrnatu-
~lles, Qu*()nle$6t~die, qu'on les exercea ce point de Par
exemple, qu'on mette à proRt ce qui a excite(ass6%yaiMfnept
d'a!lloors)!asagacité(~jtdes tnago~tisew~mi!i6u.deces!ecl&,
ç'est-a-dM'el'étrange fac~M de connaître les maladies, si tant
est quecette facult&e~ oui encore q4,on,,essa1yede repro-
dutrele sûmmeilà distance, ce qui setnMebteoéj,reM fait r~
~qubique'e~tr&nt~re.
Vraimentil est temps de prendre souci de eM~ndble&pro-
blèmes et pourtant nous craignons fort qu'on n'accueiHecet
ouvrageavecindiH'érencs.NousBeredoutons pas tes critiques.
Pour peu qu'ellessoient Iovate9$tai~ nous les recevrons.'
avec grande reGonnaissance. ~on~ c qui nous ce
gérait de voirie silence se faire deMnt&ntel traVa~
du public ne se touelier que,'par des,con$jdérationspra~
tiques, Rite 6~t d~spos~ à s'intéresser UReiavention Mëca~
nouvelle, & ~eréfoi~e~d~ 'l'l\ygièn~.n'est plus
juste ~ssur~ment msi~ ne pasrégardef cOl11meextré-
Meim~t t~portan~ ce qui pe~~ loroiêre'tan" sur
~iNt~l~ence~~a~~ce' yst ~(~te~,:a9u&~
PRÉFACE x<«
ne voyons pas l'application pratique immédiate des recherches
de cet ordre, mais en quoi en sont-elles moins intéressantes ?

C'est la première fois qu'on ose étudiot' <e~M~/<~«cM!p~ le


lendemain de ta mort. Qui donc osera dire, sans avoir jeté les
yeux sur cet ouvrage, que c'est une folie `?t
Nous espérons que tous les lecteurs de ce livre comprendront
qu'il s'agit d'une grande chose. C'est le premier pas fait dans
une voie absolument nouvelle. De là la nécessité de l'indulgence.
L'ouvragen'est pas parfait il y a des lacunes il appartient au
publie d'y suppléer par des conseils, des observations, des expe-
rienceSt de nous aider, de devenir notre collaborateur éclaire et
assidu. Sans lui, nous ne pouvons rien. Avec lui, au contraire,
nous pouvons–c'est du moins notre ferme espoir–créer les
fondements d'une science métaphysique positive qui, au lieu
de s'appuyer sur de vagues et nuageuses dissertations, s'sppuie
sur des faits, des phénomènes et des expériences.

Ctl. RtCHET.
A~ANT-FMPOSDU TMD~TEm

Get~tMducttOMaëtëeo~pfJga SM~iademande des aat~


des Ma~a~~ a/ Ltct~ qut d~sir~ voir s'aœUmàter
etserëpaadre ea ~re~Mtea :roober6besautqnelles ils ant con.
~e~taQtd'anM~esetde~ sipersév6rants effo.~s. Bien qne je ne
$~p98 coay~nca, ~!mMM.~h~R qu'il faille. tenir dès
A pf~eat pour d~mon~e l'M de la suggestion mentale
~t (ites~ettûtM distance, Um~paMtn~ porteï' &!a
eQanaissaaee du pHbï~ ~an~t~ ordre' quesHon~ qtii pp6<
occupe très Tivemeat Jes psychoîo~uss asgMs et at&~fttMHas
tes p!as ~a~neats. Je yajtNpÏM ~apa~ deax ans ï~ foactioN~de
sec~tsfedeta Sec:b~P~cAte~~ at j'ai entrepl;S
ea ~tte!qMtM~ enquétcstati&tique et r.rltic~uesur les 'flaUu.
cMatwas, en y~MC~,ea ne ue oten Suisse ï<Bs rë~QUats(ïe
cette eaqu6tèquî~ Pas i~titz8~ seront exposés au congrès
iotemaMenal de payeMog~~e~~ de 1892(v~.Ce Il 'est
q~6B accnm~Mtdes j~i~ dansdebonllcs conditions
cfïMqMS et appu~detém()}gnagesmuMp~S) qtM t'on &ëh~ticë
~epai~a~B~~ ~ati~ir~u~s
c~tted~onstratton, ~eM Ch. JUchef croit pour sa part dès à,
prêseot ac~itS~ Ausst est-ît~~ que t~utas ?8 p~MORaës
qû! e~oaisseot des &tts an&~ à ceux qui eonte!)ïi[$
~an~ce~~M"~aiH~ ~tNMta~q~f.~S~~t~
physiologique il constitué pour rétudo des phé-
R~~n$s't~p~qh~~ ~~m~Mt B~po8~8
P~d'h&~M~ r.Académht frà:nçaise),p1'Ósidex)t G. ~3,slia~,
:p~urag)~gé~l&'Pâ~ de médec.f.ne Ho,Be8uriis,~r~f~
~se~A~~e~de'86ë~e~n<iB~
.(~Ame~w~t''en~A~ t~~tïcu~f~n
u~ua~ dQ
8:dgw~~Bt;MX'
~taMMs~eeMe. ~S.Niai!
AVANT-PROPOSDC TBADUCTEUK xv
la Faculté de tBédeeine; iie~ten&nt-colpnel de Rochas, administra-
teur de l'~cotePoly~hmque;L. Marillier, secrétaire. Les com-
munications devront être adressées &l'un des membres de cette
eomm'M'on ou à M. F.-W.-H. Myers, secrétaire gênerai de la
Soc!e~rp.~cA!ca~Mëa?'eA(LeckhamptQQhouse,Cambï')dge).
L'enquête qui a été entreprise simul~némentenAngteteiTc,
en France et aux Ëtats-Unis avait un triple but fRecueitUrdes
documents relatifs à la télépathie 2" déterminer la proportion
des hallucinations qui coïncident avec un événement réel au
nombre total des hallucinations des sujets normaux 3° déter-
miner la proportion des personnes qui ont éprouve une ou plu-
a!eir8 hallucinations au chISt'e de la population.
Pour atteindre ces deux derniers résultats, ilsuf&ra de rern-
plir avec Soin, en se conformant aux instructions qui y sont
annexées, les questionnaires qui ont été préparés pour cet objet
parla ~oc~y/p~e~!ca~e!<'«!reA. Ces questionnaires seront t
envoyés a toutes les personnes qui en feront la demande. Il va
sans dire que pour que cette statistique ait une valeur les
réponses négatives doivent être rapportées aussi bien que les
repoMesafnrMàtives.
La commission croit pouvoir donner aux personnes qui vou-
dront bien lui communiquer des faits de télépathie les avis sui-
vants fil est extrêmement désirable d'obtenir de la personne
même quia eprouvô l'hallucination une relation détaillée des
faits. Ces récits devront être signés (les noms des personnes ne
seront publiés en aucun cas, sans une autorisation expresse,
donnée par ëcnt);%° la date de l'événement, que l'on donne
conime ayant comcidé avec l'hallucin&tM doit être autant que
possible établie par des témoignages indépendants de celui du
sujet: 3" 11est fort désirable que les personnes qui au moment
ou les faits ont eu lieu on ont entendu parler ou qui les ont
connus de quelque manière, joignent leurs récits à celui du
sujet, ïl faut autant que poMible qu'eues ne se concertent point
eatjFeell$8, maTecle sujet, aûn que les récits puissent servir de
contrôle les uns aux autres 4° si la personne qui a éprouvé l'hal-
lueitMtIon ou celles qui en ont entendu parler ont pris des notes
ait moment où le fait a eu lieu, il serait à souhaiter qu'elles en
QonnentMple & la commisse S" il est particulièrement néces-
''xv! ~~àM~ fiftl '~I~t~üi
sair6 que d~tës et Ïes heares aoieat rappôttéës avec tHïe
gmntdepJféc~toa.
Ce sm~t 1~ coMdi~oaaexi~Me~ pour ~e la ~coïncir~e~rnc~
etttrc ~m~Y~ëtttenU'êel et QM haMaeînatioRpatSse 6tre â~M!e
sctenHOquemeut, ïHats la commisaton sera r<;conna!s&ante MX
persoMM qui s'iatéressent cet ordra de Mchet'ches de tut
sigaater t<m8îcs faKsqu'etles eonnaisseat, qai se rapport~ot de
pr&soudetoin&tat~pathte(t).
L..MA&H.H:8R.

(~ doisa<tre~$er
tousmMrem6K!e~enb
&MM.S, tïa~wi~ayet H. Onpuy
et&M's~
C. ~tktM,<;Mt~at~46d~m&~Ke~t~

SOGŒTYfOR rMCBîC~ RESEÂRCa

~P<~Me~<
M.!teKatStMw<6ft,pM~~at'4rCait6fSiM<t6<Stmibrt<ige.

~MAoacMtfe~
MM.J..C.AM~ ~Mt TtNNTMN.
? R. 8.'
~Wf!.MA!)t<~G(tao)US SUt.A~em RcMB'WAH.ACK;
.W~B.
~'m'~s. ~&W~M~
~~J~ i Il

~e~~c~e~t~a~MpNM?
MM.-B~i)M. ~~MM.A~MMEMM..
:BN)tmetx. "TH.:R<MT.
~'Gtt.RtemT~
.'PtMM~fm' \Y"~M~M~"

"S~a.t~paMt'~e~'aaBe.*

N. t~K ~Mht~ ??' M~


LES

HALLUCINATIONS
TÉLËPATHIQUES

!NTRODUCTK)N
t
§ i. Le titre de ce livre ne peut sufure a en expliquer te
sujet. Notre intention est de nous occuper dans cet ouvrage de
toutes les choses de phénomènes qui peuvent nous offrir quelque
raison de supposer que {'esprit d'un homme ait agi sur l'esprit
d'un autre, sans que l'on ait prononcé une parole, ou écrit un
mot, ou fait un signe.
Nous avons donné ailleurs le nom de ~M<<' à cette trans-
mission des pensées ou des sentiments, et nous rappelons dans
cet ouvrage les preuves expérimentâtes sur lesquelles nous nous
fondons pour afQrmer la réalité de la ~M~/<e. Mais nous
avons range parmi les phénomènes télépathiques une vaste
classe de faits qui semblent, au premier abord, fortduïerents
d'unesimple transmission de pensée. Je veux parle)'des appa-
ritions nous ne nous occuperons point cependant des prétendues
apparitions des morts, mais seulement des apparitions des
vivants. Nous étudierons les cas où, à la veille de mourir ou
pendant qu'elle traversait quelque crise grave, une personne est
apparue une autre.
§ 2. Quelques mots d'explication sont nécessaires pour indi-
quer nettement notre but; les questions que nous traitons sont
si nouvelles, en effet, que nous ne saurions flous étonner d'r'-n'e
mal compris. Nous croyons avoir adopté une méthode qui nous
tient à l'abri des fantaisies individuelles et des exagérations, et
nous sommes fort éloignes du désir d'étonner les gens nous ne
cherchons à renverser aucune conclusion scientifique établie
~'est une tâche scienti&que que celle que nous avons entreprise,
tï i <tr~fAtA~
ttAt.MC.T~t. 1t
2
LE8î!ALHJC!NATtONSTËLËPATH~UE8

et nous sommes convaincus que les problèmes dont nous nous


occupons ici auront, quelque jour, droit de cité dans le domaine
des sciences psychologiques. Notre seul paradoxe, à vrai dire,
c'est d'affirmer que notre thèse n'est pas une thèse paradoxale.
§ 3. Ce livre, dont nous sommes cependant seuls respon-
sables, nous avons entrepris de récrire à la demande du Conseil
de la .S'oc!~ /b?' P;~c~!c<~ jR)?sca~. qui nous a fourni une
grande partie des documents sur lesquels s'appuient nos con-
clusions. 11semble donc nécessaire de dire quelques mots de
l'objet de cette Société
En lisant son programme, on aura probablement l'impression
que, bien que les sujets sur lesquels elle appelle l'attention
soient très nouveaux, la manière dont elle entend les traiter est
celle même qui est depuis longtemps en honneur dans la science
« s'attacher à l'étude de ces questions nouvelles, sans préjuges
M préventions d'aucune espèce, dan~ le menM esprit d'exacte
et impartiale recherche qui a permis A la science de résoudre
tant de questions toutaussi obscures, tout aussi chaudement
débattues M.Les raisons qu'on pourrait invoquer contre nos re-
cherches, leur inutilité par exemple pour le progrès humaMt le
lointain où semble fuir leur objet, ces raisons-là, on les a invo-
quées contrebiend'antfcsMcherchM d'ordre scientiMque.8oe.rate
limitait l'effort de l'esprit humain à la solution des problèmes
moraux etpoHtiquea Comtevoalait enfermer la science dans les~
limites du système solaire.
Toutes les orthodoxies, l'orthodoxie scientinque comme l'or-
thodoxie rsligieuse, nous ont adressé des critiques. Le malheur,
c'est que ces critiques sont incohérentes ou contradictoires, ce
qui rend les réponses difficiles. Tantôt on nous accuse d'inviter
le vieil esprit théologique il cUTahit' une fois de plus le domaine
de la science; tantôt, de livrer aux mains impies de la science
les mystères de la religion. Tantôt l'on nous dit que les savants
compétents ont déjà complètement exploré le champ de nos
recherches; tantôt, au contraire, qu'aucun homme ds science
digne de ce nom ne consentira à s'occuper de tout ce mélange
confus de fraude et de folie.
§ 4. Le meilleur moyen de répondre a des objections aussi
confuses et aussi coatradietoh'es, ce ae~ de montrer, aussi clai-
!NTRODUCTtON 3

rement que nous le pourrons, en quels points nos recherches


touchent aux plus récents résultats de la science. Nous réussi-
rons peut-être à montrer que dans plusieurs directions, on s'arréte
et on hésite, comme à la veille de conceptions nouvelles, Nous
réprouverons pas ainsi que notre tentative a été heureuse, mais
nous prouverons, du moins, qu'elle était justifiée. C'est tout
d'abord à la biologie qu'il faut nous adresser. On sait les incroya-
bles progrès qu'elle a accomplis pendant ce dernier demi-siècle.
Plus que toutes les autres sciences, elle a été aidée dans son dé-
veloppement par la doctrine de l'évolution. Elle retrace le déve-
loppement de la vie depuis le protiste jusqu'à l'animal, depuis la
Mte jusqu'à l'homme. Elle cherche & expliquer la genèse com-
plexe des pensées et des émotions humaines, considérées sous
leur aspect physique, par le développement des mouvements
moléculaires de fragments de protoptasma à peine diH'erencies.
Les recherches qui nous ont permis de comprendre les relations
qui existent entre notre vie organique et celle des animaux et des
plantes, nous ont permis également de nous rendre mieux compte
des relations qui existent entre les phénomènes cérébraux et les
émotions ou les pensées qui les accompagnent. De la, pour
quelques physiologistes intransigeants, la conséquence, chaque
jour plus probable, que nous sommes des automates physiolo-
giques et que notre conscience n'est qu'un phénomène sur-
ajoute. Mais, c'est la une illusion qui tient à ce que, connaissant
mieux l'aspect physique de nos opérations mentales, nous
sommes portés & exagérer son importance relative; non seule-
ment il est certain que la netteté croissante avec laquelle nous
nous représentons le côté physique de notre vie mentale, ne peut
prouver que la vie psychique dépende de conditions physioto-
giques, mais on peut même concevoir qu'elle prouve qu'elle en
est indépendante.
§ 3. Voici un exemple de ce que j'avance
C'est à l'hypnotisme que je l'emprunte. L'intérêt réel de l'hyp-
notisme n'est pas d'être, comme le veut Elliotson, un procède
thérapeutique ni, comme le montre Heïdenhain, un exempte
(ritthibttion cérébrale. Cet intérêt, c'est de rendre possible
l'expérimentation dans le domaine psychique en une beaucoup
plus large mesure qu'autrefois. La récite valeur des expériences
4 LES !iALLUCtNAT!ONS
TËLËPAT!H(H'ES
hypnotiques ne consistepas en ce qu'elles empêchent, mais en
ce qu'elles révèlent. Si elles méritent de nous occuper, ce n'est
point parce qu'elles soustrayent l'esprit à l'action des excitants
périphériques, mais parce qu'elfes manifestent des sensibilités
et peut-être des pouvoirs nouveaux. C'est pendant le sommeil
magnétique que l'on a observé pour la première fois, il y a à peu
près un siècle, la transmission de la pensée. Elle fut constatée
sous la forme d'une communauté de sensations entre l'opérateur
et le sujet. On n'en vit pas tout d'abord l'importance. Il fallait,
pour que cette question fût étudiée systématiquement, qu'elle le
fût par des hommesqui §')atere8MiMt moin thérapeutique
pratique qu'aux théories psychologiques, et qui étaient bien
décidés à étudier le phénomène non seulement pendant l'hypnose,
mais au&si pendant le sommeil normal et la Teille.
§6.– Dans nos tentatives pour démontrer l'existence de la
télépathie et pour eu expliquer la nature, les difncultes que nous
x·eztcaütrerazt~:t~esez:alzt
rencontrerons ne seront pas
p~s toutes
taute~ d'ordre plyiolo~ir~ue, mais
ci"c~rclrephysiologique, tttais
nous réclamerons tout d'abord cependant l'aidedes psycho-
physiciens, dont roeuYre, encore dans l'enfance, n'a été pos-
sibie que de notre temps, grâce à l'exactitude croissante des
méthodes expérimentales dans le domainedes sciences de la vie.
La liste des membres correspondants de notre Société (1) peut
servira montrer que notre conuance dans l'aide que peuvent
nous fournir lessciences biologiques n'estpas sans fondements,
et que nous ne sommes poiatseuls à croire qu'il ne faut pas ces-
ser de chereherâ résoudre ces viciûss ~Higmes, maMMen plutôt
les discuter à nouveau avec toute la rigueur scientifique.
§ 7. ï)e la biologie passons maintenant à l'anthropologie.
On sait le rôle considérable que jouent dans les croyances et les
coutumes des sàuvsges la gorcellerle, les apparitions, la divina-
tion. Pour certains auteurs, comme MM.TyloretSpencer, comme
sir John Lubbocki toutes ces croyances n'ont pour cause que
l'esprit enfautin du sauvage. Ce sont à leurs yeux des absurdités
dont le progrès de la civilisation doit graduellement débarrasser
la raison de l'humanité éclairée par l'expérience. Nais l'insufQ-
sancede cette explication est parfois frappante; elle avait attiré

(t)Cett&H~teA6Mdoan~&t&M~del'A\'llI1t-Pl'opos.
t~TRODUCHO~ X
mon attention, lorsque jem'étais, ilyaquelquesannees, occupe
des oracles grecs. C'est dans l'étude des phénomènes hypnotiques
qu'il faut chercher l'explication d'une grande partie de ces faits
de divination, dont la connaissance nous a été léguée par l'anti-
quité et que les voyageurs constatent encore aujourd'hui chez
les populations sauvages de la Sibérie et de l'Afrique.
§8.–Si nous passons de l'anthropologie a l'histoire.Ii't encore
nous verrons partout les faits dont nous nous occupons jouer
un rôle dans révolution religieuse et sociale. Les enthousiasmes
contagieux du moyen âge, ces étranges maladies endémiques,
ia sorcelime, le vampirisme, la lycanthropie, l'inspiration in-
dividuelle même d'un Mahomet ou d'une Jteanne d'Arc sont
des phénomènes que l'historien de profession se sent obligé,
d'abandonner au médecin et à l'aliéniste, et que ie médecin
et l'aliéniste, à leur tour, peuvent rarement expliquer d'une
manière satisfaisante. Les phénomènes de cette espèce n'ont
pas disparu a mesure que progressait la civilisation. Dans les
histoires modernes détaillées, dans les biographies des grands
hommes, nous rencontrons souvent des incidents qui présentent
de tels caractères, qu'on pourrait les appeler ~<rM<M~<7, et
sur ces incidents l'historien passe avec un vague et insuffisant
commentaire. Mais c'est surtout dans l'histoire des religions que
nous sentons le plus profondément combien incomplète est
jusqu'à présent la connaissance que nous possédons des phéno-
mènes psychiques. Les progrès récents de l'étude comparée de
l'histoire des religions nous ont permis cependant de poser sous
leur forme générale les problèmes principaux dont aurait a
s'occuper notre science '< psychique » si nous réussissions à la
fonder. A travers toute l'histoire du monde, on retrouve des
séries de faits qui, bien qu'ils diufrent considérablement dans
les détails, ont cependant une certaine ressemblance générale
les uns avec les autres, et qui ressemblent aussiàquelques-uns
de ces événements de la vie civilisée et sauvage dont nous avons
déjà parlé. Ces faits, communs à la grande majorité des religions,
c'est, d'une part, la croyance que le réformateur religieux a reçu
d'une manière surnaturelle la doctrine qu'il prêche; et, d autre
part, la croyance à des phénomènes qui ne peuvent s'expliquer
par les lois ordinaires.
6 LES HALH!C!NAT!t)!<S TËLËPATIHQUES
Notre société a eu déjà à s'occuper de la naissance d'une
religion. Une commission de la ~oc~y for P~cA~~ ~M~'c/t
avait chargé M. Hodgson d'une enquête sur ce que l'on appelait
la theosophie; c'était une religion dont M** Blavatsicy était la
prophetesse, et qui aspirait à devenir une religion universelle
elle s'appuyaitsnr des phénomènes miraculeux, oudu moMs ~Mr-
MO'MaMj! Cette commission estarriTëeA la conclusion qa'eU~
n'avait ailaire qu'à un mélange des anciennes pMIosophies,
déguisé sous un costume nouveaUt et que tout le système
reposait sur un ensemble de ft'âudes ingénieuses. Si ces fraudes
n'avaient pûint été ucconvertes, si cette croyance s'était fepanQue,
une nouveUe religion serait née, et dans des conditions qu'un
sceptique aurait pu considérer comme un exempte typique de
celles où naissent toutes les religions. Maisil serait prématuré de
croire que l'ordinaire bon sens suffit pour se rendre compte de la
manière dont se sont fondées les religions. Nous n'avons pas à
aller bien loin pour dëcouTt'ir deux religions où le fait central
~'est point une fraude, mais un phënomene psychologique inex-
pliqué. Je fais allusion aux visions de Swedenborg et à la glos-
solaiie qui s'est manifestée dans l'Eglise d'h'ving. Chacun de ces
faits est devenu comme le point central de la foi d'un certain
nombre de personnes intelligentes et cultivées, et ces faits, la
science ne peut les expliquer ni 1 un ni l'autre d'une manière
satisfaisante. La glossolalie semble être, en grande partie, un
phénomène automaUque réel, mais l'ol'igine de ces mouvements
automatiques, nous n'en trouvons pas l'explication dans les
manuels qui sont dans toutes les mains. Le cas de Sweden borg
nous transporte bien loin au delà des limites de la connaissance
certaine: nous connaissons bien maintenant la folie, et ce serait
un pur abus de langage d'appelé!* Swedenborg un fou. Avant
même de critiquer ces visions célestes, il faudrait se rendre
eapaMe de juger quelque degré les visions terrestres il faudrait
envisager en face tout le problème de la clairvoyance, c'est-à-
dire d'une faculië qui n'est point purement réceptive, mais active,
et qui nous fait percevoir des scènes éloignées et des choses
inconnues. Ce problème! doit être abordé, d'une part, par l'étude
de l'hypnose; état de conscience qu~ e<&'eles exemples les mieux
établis de clairvoyance, et, de l'autre; par l'examen de récits
INTRODUCTION 7
du genre de ceux qui ont trouvé place dans h; présent livre.
§ 9. –UnproMètnc qui se pose tout. naturellement, c'est de se
demanderen quelles relations se trouvent nos études avec ta reli-
gion. Nous butons éviter jusqu'à l'apparence d'attirer à nous les
sympathies du public en nous engageant sur un autre terrain que
le terrain de la science; nous nous tiendrons, dans les pages qui
vont suivre, dans les limites que nous nous sommes assignées, et
nous parlerons aussi peu que possible de la lumière qui pourrait
être jetée par les témoignages que nous avons réunis sur la possi-
bilité d'une existence après la mort. Mais nous pensons que nous
avons prouvé par F expérimentation directe que deux esprits
peuvent communiquer entre eux par des moyens que ne peuvent
expliquer les lois scientifiques connues, et nous affirmons que,
par nos recherches sur les phénomènes les plus élevés du
magnétisme, nous en sommes arrivés à un point où certains
faits étranges prennent un aspect intelligible. II me semble
tout à fait improbable que la télépathie puisse recevoir une
explication purement physique, bien que cette explication soitt
logiquement concevable. Il est difficile en effet de compter an
nombre des forces de la nature matérielle une force qui, à l'en-
contre de toutes les autres, semble n'être point diminuée par la
distance ni arrêtée par aucun obstacle. Si donc la télépathie
est un fait démontré, il faut introduire dans l'ensemble des
faits d'expérience un élément nouveau qui constituera un sérieux
obstacle à la synthèse matérialiste. Cette conception d'un esprit
actif et indépendant du corps, tout à fait nouvelle dans la science
expérimentale, se retrouve dans les formes les plus élevées de la
religion. Nos expériences suggèrent l'idée qu'il peut exister entre
les esprits des relations qui ne peuvent s'exprimer en termes de
matière et de mouvement, et cette idée jette une nouvelle lumière
~ur l'ancienne controverse entre la science et la foi. Si les faits que
nous allons étudier sont établis, la science ne pourra admettre
plus longtemps qu'il soit impossible que d'autres intelligences
que celles des hommes vivants agissent sur nous.
§ 10. Nos recherches ne peuvent fournir d'appui à aucun
dogme particulier ce qu'elles peuvent montrer, c'est que les
témoignages humains relatifs ;à des faits surnormaux peuvent
<tre dignes de foi, et qu'il y a dans l'homme un élément capable
8 LESHALUJaNATMNS TËLËPATHt~ES
d'être impressionné par l'actionde forcessurnormaies. S'il
était dëmontrë, au
tout contraire, les
quetou~ témoignages qui =
serapportentà cetordredefaitsdosents'écroulerdevant es d
recherches exactes,iln'estpasdouteuxquel'on!)?soitamené
à se demanderjusqu'àquelpointles religionshistoriques
auraientpu résisterà uneenquêtedumêmegenre.Et si nous
ëtionsobligésde reconnaltre que cespouvoirssurnormaux de =
î'hotMne ne sontqu'iliusion, nousen ~endrionaiégitimement
à douterquepersonne lesait jamaispossédéa. II pèserait,donc,
ainsisur toutesles reugions undouterétrospectU'.
§ii. Us'est&"tundiM!'ce entreles opinionsscientiuques
deshommes cultives e t leurscroyances. LaTieUleorthodoxie
religieuseétaittropétroite pourcontenirla sciencede l'homme,
ia nouveUe orthodoxie matérialisteest devenuetrop étroiteà
son tour pourcontenirMsaspirationset ses sentiments, Le
momentest venude s*éiever au-dessus du pointdevuematé-
rialisteet d'arriverà desconceptions qui nouspermettent de
considérercommepossibles cessubtilescommunications d'es-
prit & esprit,c escommunications m~mp entreleschoses v isibles
etinTisibles dontla penséeremplu:, de notret~mps. la
'littérature."
St<trto8t!n'vtbr!ttt's!i~ht;n]ay')outt<t<out
.8tt't)t<!thrt,MKte6!tefeieM)en{oftteroi.Vt)''
L'amant,le poète,tousceuxquisesontenthousiasm~spour
quelquecauseg~n~reoset ontà touslussièclesiaeooBCtemmen~
à la
répondu (pt&stion de lordTennyson.Pourquelques-uns,
comme<G(Bthe, àcertainesheuresde pass.ioUt cettesubtilecom-
muniondes espritsest apparueavec une lumineuseclarté.
Chezd'autre~,commeB&con, cetteconviction s'estlentement
forméede cesmenusindicesquer~yëlel'étudequolidiMne de
l'homme.Mais,pourla premièrefois, noussavonsque ce&
messagesmuetsvoyagentvraiment,queces impressions '?
r~pandentetse.môient.
§13. Notr~tachen'estpasseulement d<'d~cou~rirla Y~rit~
maisauasidedémasqaeï'l'en'euï'.
Loshommesqui croientavoirété témoins~epMno~
!smt)ormaut uepeuvents~ ï'ë~ign~r &6equ'ontraite les ph~o~
tNTRODUCTtON <)
menés de cet ordre comme des faits sans importance dont il est
hors de propos de parler.Ce que les savants relèguent en quelques
maigres paragraphes & une un de chapitre, ils le grandissent,
ils s'en occupent sans cesse, et les hommes de science auront
beau condamner cet ordre de recherchas, les croyants revien-
dront toujours errer autour du terrain défendu. Ils ont fait de
leur croyance a ces phénomènes surnormaux le centre de tonte
leur vie intellectuelle et morale, ils les ont déformes et mat
interprètes de mule façons. Le nombre des personnes dont
l'esprit a été bouleversé par le spectacle de phénomènes de cette
nature au par les imitations frauduleuses qui en ont été faites est
assurément fort restreint. Mais le mai que ces interprétations s
erronées et ces fraudes ont cause est très grand. Ceta diminue
notre respect pour la raison humaine et notre croyance dans le
progrès humain, que des religions aient pu naître, des formes
de culte s'établir qui, en réalité, ne perpétuent qu'une erreur~
qui n'entraînent point en avant les hommes, mais les ramènent
en arrière, dans la conception qu'Us se font des choses invisibles.
Le temps n'est pas venu cependant de montrer comment chaque
espèce de phénomène surnormal a et6 dCnaturee et transformée-
de mille façons par d'ardents esprits, ni comment des lignées
entières d'enthousiastes et de charlatans ont fonde sur ces mer-
veilles leurs revendications à la sainteté, à l'inspiration, à la
prophétie, il nous sul'nra de citer la fausse interprétation que les-
Jrvingiens ont donnée de l'automatisme et les Swedenborgiens
de la clairvoyance. En 1848, certains événements dont la
nature précise est encore en discussion se sont produits en Amé-
rique, et ils ont détermine un grand nombre de personnes a
croire que dans certaines circonstances déterminées des sous,
des mouvements, certaines apparitions tangibles peuvent être
produits ou évoqués à volonté. C'est sur ce fondement que s'est
élevé l'édifice du spiritisme moderne. Une question se pose tout
d'~HXM'd, celle de savoir s'il existe des phénomènes snrnormaux
d'ordre physique, ou si ces phénomènes ne sont, dans tous les
cas, que le résultat de la tromperie et de la fraude, ce qu'ils sont,
a n'en pQ<ivon*douter, dans un grand nombre des cas observes,
Cette question doit être traitée avec la plus scrupuleuse atten-
tion, et malgré les plus minutieuses observations faites par ulu-
î,EStiA)LLUCfNAT!ONSTËLËPAtB!QUES
sieurs d'entre nous pendant bien. des années, nous n'avons po!nt
encore réussi & en donner une solution déunitive. Je n'ai pas
besoin de donner d'autres exemples de l'attitude critique et
réservée qu'a adoptée notre société. Nous sommes obligés de
mettre toute notre attention à éviter les fondrières où d'autres
sont tombés. Cela suffit à expliquer notre attitude souvent déso-
bligeante en apparence: nous n'avons pu, en eBet, accepter sans
contrôle les travaux de nos prédécesseurs, dont nous aurions
~t6 heureux de louer le dévouement et racttt'ite.

§ 13. C'est dans un jeu de société (M'<MH~) que nous


avons trouvé la méthode pour amener un sujet à accomplir un
acte que Fou souhaite par un contact si léger qu'aucmi mouve-
ment n'a été senti ni par l'opérateur ni par le sujet. De minu-
tieux observateurs ont expliqué le M't~MP par des mou-
vements musculaires involontaires. L'opérateur donne, sans le
vouloir, des indications au sujet. Mais, s'il n'était point difficile de
découvrir le wo~M opc~MMKhabituel de ce qu'on avait fausse-
ment appelé /ec~re <M<°e, il semble bien que de temps en
temps il y ait eu réellement transmission de pensée, et le pro-
fesseur Barrett, l'un des premiers, a appelé l'attention sur ce
point. Comme on le verra dans le chapitre Il de ce livre, ce n'est
qu'âpres six ans de recherches et d'expériences (i8'76-t882), que
l'on a pu donner laprauve de la transmission de pensée à
l'état normal. On avait déjà parlé de l'existence de ce phénomène
dans 1 état hypnotique, mais, à notre connaissance, c'était la
première fois qu'on s'était appuyé sur des expériences précises
pour établir son existence à l'état de veille. En ceshuitdernieres
années (1882-1890), un grand nombre de témoignagnes sont venus
conUrmerces expériences.
§i4.–La fondation de la So~te~/o?' P~cAtc<~ jReM~rcA
en 1883 donna aM.Gurneyet Amoi-Htôme, secrétaires du
Comité de publication, l'occasion d'inviter le publie à nous
informer des faits qu'il pourrait connaître r~ativëtHeNt aux
apparitions qui se produisent au moment de la mort ou après
!a mort. Ea exataittaot les témoïgaages ainst recHeiius, nous
tNTROMCTtON H
avons été frappés de ce fait qu'un très grand nombre d'appari-
tions ont lieu au moment de la mort, Ou à un moment qui en est
très voisin. Et il nous a semblé qu'une nouvelle lumière était
jetée sur ces phénomènes par la fréquence inattendue des appa-
ritions de personnes vivantes qui coïncidaient avec des dangers
qu'elles avaient courus ou des crises qu'elles avaient traversées.
Nous avons été conduits a supposer qu'il existait une forte ana-
togie entre la transmission de pensée telle que nous l'avions
observée dans nos expériences et ces cas spontanés de ce que
nous appelons <~pa</t!<
Un article signe par M. Gurney et par moi-même, qui a paru
dans la Fo~/n<My Het'tcM'en mars 1883, a indiqué pour la pre-
mière fois cette analogie. Nous nous sommes mis à reunir et à
examiner les cas avec le concours de M. Podmore, et te Conseil
de la Société nous a demandé de reunir en un livre toute cette
masse de témoignages. Ce n'est pas une fantaisie arbitraire qui
nous a détermines à nous occuper tout d'abord de la télépathie,
c'est l'abondance des témoignages.
§15.–Dans un certain sens, on peut dire que cette action
cachée d'un esprit sur un autre est très voisine de l'action
cachée que l'esprit exerce sur lui-même. H faut rappeler que la
première tentative scientifique pour expliquer les phénomènes
du spiritisme, c'est les ramener à la cérébration inconsciente
(Carpenter) ou, ce qui revient au même, à l'action musculaire
inconsciente (Faraday). C'étaient là les explications les plus
logiques et les plus vraisemblables que l'on pût donner dans
l'état actuel de la science. Mais l'analyse de ces phénomènes n'a
pas montré qu'ils pussent être expliqués par les lois ordinaires
de la physiologie, comme semblait le supposer le D* Carpenter~
elle a bien plutôt mis en évidence ce fait, que les opérations
inconscientes de l'esprit ne sont elles-mêmes que le point de
départ d'opérations entièrement nouvelles pour la science.
Ce que nous soutenons, c'est que les objets qui apparaissent à
la conscience dans des états anormaux ne sont pas seulement
des objets anciens qui réapparaissent, mais aussi en de rares
occasions des objets nouveaux aussi réels que les anciens. Et
parmi les nouvelles énergies qui se manifestent ainsi, la plus
-évidente est pour nous le pouvoir d'entrer en communication
iS LES!!ALHJCi[NAT!()NST]Ë~PATntQUES
directeavecd'autresintelligences.Dansl'état normal,ta trans-
missiondepensée est lescul phénomènesurnormatquenous
ayonsacquis le pouvoirde produira.Ce phënooûne,nousle
retrouvonsdans l'hypnosesousles formesvariées,de commu-
ttaut6de sensations,de suggestiontnentalp,etc. Et c'Mtencore c
dansla transmissiondepenséequ'ilfaut chercher,sembte-t.it,
l'explicationd'unbon nombredes cas de clairvoyance magné-
tiqueet d'unbonnombreaussides phénomènescommunément
attribuésauxesprits.Onvoitdoncnettementqu&Ue est la place
qu'occupela MMpaihie et quels sontles liensqui la rattachent
auxautresbranchesdenosëtudes.
16. Nous pouvonsmaintenantindiquertrës nettement
les thèseaque nousavonscherchéà ëtabUrdanscelivre.
i" prouve quela tël~pathie,c'est-A-direla trans-
tnissiondespenséeset dessentiments d'unesprità un~utresans
rinterinëdMtredes organesdes sens,est un f~
2"Le témoignageprouveque d~s personnesqui traversent
que!quecrise graveou qui Tontmourirapparaissentà leur%
aHuaet à leurs parents,ou se f,6tttentendrepar euxavecnne
fréquencetellequelehasardSMine peutexpliquerles faits.
3"Ces apparitionssont des exetïtpl~sdel'actionsupra-sen-
sibicd'unesprit sut'ttnautre.
La secondethèseconRrtBC doncla premièreet est connrmée
par elle. Car la télépathieexiste, on peut prévoir d'avance
si
qu'il en existedes manifestattonsspoptaoéesplus frappantes
quecellesque nousrévèlentnos exp~rieuGeset. d'autrepart,
lesappantionsa&nt renduesplusfacilesà et à croh'e,
la
par l'analogiequipour premi6t'e f ois les unit aux résultats? c
d'expériences,.
Tellessontlesthèsessu'' lesqufUB~les auteursetceuxdeleurs
amis qu'ilsontconstdtêssontpleinementd'accord.Lapremi~
thÈsepeut être attaquéeen soutenantque nos cxp6rience!; ne
sont pas concluantes. Ladeuxi&MetItèse peut6treattaquéeen
soutenantque les téînoignagps quesous ayOMS recueillissont
insuffisants.Onne peutattaquerséparément!atrois!ëtn6th6se,
qui n'est qu'uncorollairedes deuxpremières,maisil faut,pour
qu'elle demeureà l'abri de tonte attaque,quel'analogieque
nousa~oasindiquéeentr~la depenséeet les appa:
!KTRM)UCTt<~

rîtions, entre ta télépathie expérimentale et la télépathie spon-


tané, ne soit exprimée que sous une forme très géneraieet
trësvague. Des que l'on essaie de donner plus de précision a
cette analogie, raccord cesse entre les gens qui ont étudia
ta question. L'un dira qu'une faut pas multiplier les causes sans
nécessité, et que, puisque nous avons maintenant dans ia télé-
pathie une cause réelle, nous devons nous en servir pour expH-
quer tout ce qui est explicable par elle, avant de recourir a des
causes plus éloignées dont nous ne pouvons prouver l'existence.
L'autre, au contraire, sentira peut-être quêta télépathie teMc
que nous la connaissons est une conception préliminaire, une
façon simptihée de nous représenter annus-méme un groupe
de phénomènes qui, embrassant toutes les relations entre les
esprits, est probablement, plus complexe que celui des phéno-
mènes qui peuvent se traduire en termes de matière et de mou-
vement. Il sentira qu'il ne faut pas demander à cette clef d'ou-
vrir toutes les serrures, et que nous devons rechercher s'il
n'existe pas d'autre mode de liaison entre les phénomènes épars
que nous connaissons. C'est à la première de ces deux attitudes
qu'ont incliné M. GuraeyetM.Podmore, et le fait que M. Gurney
a été chargé de la rédaction de Fouvrage indique bien que c'est
là l'opinion dominante parmi les personnes que nous avons
consultées.
§ 17. Les théories ne tiennent néanmoins que la plus petite
place dans ce livre. ÎI est clair que, pour que les faits que nous
avons recueillis puissent être probants, il faut que nous les
ayons, pour la plupart, recueillis nous-mêmes. Les apparitions
au moment de la mort, que l'on trouve dans les écrivains anté-
rieurs, montrent assez qu'a bien des époques et dans bien des
pays, on a cru à ces apparitions mais les faits n'ont jamais été
recueillis et critiqués avec soin et il en est peu qui soient assez
certainement établis pour qu'il vaille la peine de les soumettre
à nos lecteurs. Si même il avait existé des témoignages assez
nombreux et assez bien établis pour nous dispenser d'en recueil-
lir d'autres, eût été utile pour nous de voir les personnes qui ont
été les sujets de ces phénomènes étranges, de causer et de cor-
respondre avec elles. C'était le seul moyen de nous assurer de
laboune foi des témoins. Nous ne sommes pas, bien entendu, à
M LES HALLUCINATIONS TËLËPATHtQUES
l'abri des erreurs involontaires d'observation et de mémoire,
mais il M faudrait pas croire cependant que nos correspon-
dants aient d'âne manière générale des intelligences moins
exactes ou moins fines que ta généralité des hommes. Notre
méthode d'exacte et précise recherche nous a débarrassés de
tous les esprits sentimentaux et mal équilibrés qui aiment le
mystère pour le mystère. Tout au contraire, nous avons reçu de
très franches réponses d'un fort grand nombre de personnes,
qui ont senti avec raison que l'obscurité dont ces événements
sont entoures rend plus nécessaire encore de les raconter avec
exactitude et sobriété. Le style simple et précis de la plupart de
nos correspondants, les nomshonores que portent quelques-uns
d'entre eux, pourront donner auxlecteurs un peu de cette con-
fiance, qu'un contact plus intune avec les faits a uns dans nos
esprits. n nous a semblé nécessaire que le recueil de faits que
nous apportions au public fut très considérable. Nous avons
réuni dans un supplément (1) les cas que nous ne connaissions
que de seconde main, et qui pour cette raison n'avaient pu
entrer dans le corps du livre. Nous avons cru que c'était notre
devoir de fournir des matériaux aussi abondants que possible
aux hypothèses quidiS'êrentde la notre. Nous n'avons pas voulu
choisir uniquementle~ cas qui semblaient étabttr notre théorie.
§ 18. Ce livre, cependant, n'est point un livre déunitif. Ce
n'est qu'un essai pour pénétrer dans un monde nouveau nous
savonsqu'ilfautdatemBSpour accoutumer l'esprit à des concep-
tions nouveues, et nous n'espérons pas du premier coup faire
accepter notremaniere dépenser. Ce que nous esperons,c'estque
notre livre amgtnentsra le nombre de ceux qui nous aideront
dans notre double tache, la tache de recueillir des témoignages
et celle de inultipHer les expériences.

())?!oM M'avoMpM cru de~tu'donner ces CM de seconde m~m dMM cette


(idtKtona.br~.N.D.'r,
CHAPITRE PREMIER

PKËCAUTtO~S
ET MËSEh\ES

§ i" Malgré les progrès incessants de la science, l'univers


n'est pas devenu moins men'eilleux. Expliquer scientifiquement
"['fait, cela consiste seulement a déterminer tes relations cons-
tantes qui l'unissent à d'autres faits. L'ensemble n'en est pas
moins mystérieux. Le critérium de la connaissance scientifique
.tchevée, c'est, dit-on, la capacité de prévoir les phénomènes.
mais c'est là un critérium qui ne s'applique qu'aux sciences
inorganiques comme la physique et la chimie. Des qu'apparait
l'organisme vivant, bien des phénomènes se produisent que
nous pouvons constater, mais non pas expliquer ni prévoir. Ils
sont, sans aucun doute, pour tout esprit scientifique, les inévi-
tables résultats des conditions antérieures, mais ce? conditions,
nous ne savons pas les déterminer. Et si cela est vrai des mani-
festations physiques de la vie, cela n'est pas moins vrai de ses
manifestations mentales. Nous ne nous étonnerions pas d'être si
peu capables de prévoir les phénomènes psychiques si nous
nous rappelions quelle est la nature du fondement sur
lequel ils reposent. Les faits psychologiques, en effet, sont liés
indissolublement à une classe de phénomènes physiques que la
science connait encore bien imparfaitement, les changements
moléculaires des centres cérébraux.
~2. En matière psychologique, il nous est donc fort difficile
de prévoir; nous n'en devons être que plus scrupuleux a peser
et à critiquer les témoignages, à étudier les causes d'erreur,
à adapter exactement nos théories aux faits que nous connais-
sons. C'est précisément parce que notre science de l'esprit est
dans une large mesure hypothétique que ceux qui ne sont point
des savants deviennent plus hardis dans leurs affirmations et.
leurs théories. Partout où la science ne peut parler avec autorité,
16 î.ESMALLUC<?tATfQNSTËLËPATH!QCES
<eux qui ne se sont point assujettis aux méthodes scientifiques
(tNrment avec audace. Personne ne nie aujourd'hui la loi de la
conservation de la force; mais, s'il s'agit des relations d'esprit à
esprit, toutes les hypothèses se donnent libre carrière. Sans
doute, sous l'influence d'un demi-siècle de brillantes découvertes
en physique, le langage des gens du monde eux-mêmes s'est
modifié; on couvre maintenant ses hypothèses du nom de loi,
Mais c'est un changement plus apparent que réel. Les conjec-
tures sont tout aussi faciles, qu'il s'agisse de la nature ou du
surnatorel, et i! n'est pas de domaine o&l'on use aussi largement
de cette liberté que dans selui de la vie psychique. Ajoutons que
les phénomènes les plus obscurs, les assertions les plus dou-
teuses, sontprecisementcellesoù s'attache avec le plus de force
J'esptit populaire, et que les termes qu'aime la langue populaire
sont précisément ceux qui possèdent la signification la plus iargc
et la plus vague, Les personnes même qui se sont occupées des
:phénomènes obscurs de la vie psychique d'une manière sérieuse
etsagace, ont été souvent incapables de conserver une attitude
gcientiûqueen traitant de questions qui depuis bien longtemps
étaient en dehors de ta science. EMes n'ont pas pris les précau-
tions qu'on était en droitd'exigerd'ûUes, et elles se sont aussi
bien indignées contre leurs adversaires, quand ils demandaient
des preuves, que quand ils refusaient d'examiner celles qu'eUes
'leur,fournissan'nt.
§ 3,–LeSobligations particuliàr~ qui découlent ces faits
ne devratent jamais étt-e pcrdncs de Tua par ceux qui étudient
sérieusement des phénomènes analogues à ceux qui font l'objet
4e ce livre. On n<' peut s'avancer sur la route qu'avec la plus
grande circonspection. Les savants de profession en effet éprou-
vent chaque jour une difSculte croissante & briser les cadres de
la science établie, cadres qui vont se remplissant chaque jour.
D'autre part, l'on se trouve fréquemment en contact avec des
gens qui ont étudié les phénomènes psychiques, mais qui ne
comprennent pas que si tetirs observations peuvent un jour
trouyerpQ;tr elles une place dans la science, ce n'est certes pas
-en afnchant le mépris des règles et des méthodes sctenti&ques
qu'ils t'~usairont a la leur~ là situation où n'est
~amaM plac6 lp p~ jnrr~aix il lui art-ive de voit' ses
PRÉCAUTIONS
ETRESERVES n7
observattons confondues avec-celles de personnes qui s'occupent
des mêmes questions que lui, mais qui ignorent les méthodes
par lesquelles on peut les étudier.
§ 4. Dans ce livre, nous nous occuperons de questions
qui sont en un sens familières aï tous, et nous les traiterons avec
des méthodes critiques qui ont fait leurs preuves en d'autres
domaines, mais il nous faudra nous appuyer sur des conceptions
qui n'ont point encore trouvé place dans la psychologie classique.
Aussi les idCes que nous venons d'indiquer nous ont-elles tou-
jours été présentes. Ce n'est pas que le lecteur doive trouver ici
beaucoup de théories, les faits tiennent plus de place dans ce
livre que les spéculations. Mais les faits mêmes nous entrainent
au delà des frontières communément acceptées. Ils prouvent, en
eSët, à supposer que nous les interprétions bien, qu'un esprit
peut agir sur un autre esprit, ou être impressionne par lui par
d'autres voies que celle des Nous n'avons considère jus-
qu'ici comme télepathiques que les cas ou en raison de la
distance on ne pouvait admettre que l'action ordinaire des sens
eut joue aucun rôle. Mais on peut étendre cette désignation a
tous les cas où l'esprit du sujet éprouve des impressious, sans
que ses sens aient été affeetés, quelle que soit, du reste, la
distance ou se trouve l'agent. Quand nous parlons d'impres-
sions qui se sont produites sans l'intermédiaire des sens, nous
ne voulons pas dire seulement que le sujet n'a eu conscience
d'aucune sensation. Nous voulons dire que la cause on la condi-
tion de l'impression transmise est réellement et en eUe-méme
inconnue, qu'elle est aussi mystérieuse pour tout observateur
que pour le sujet même. Il nous faut bien recourir en ce cas
a quelque faculté spéciale d'ordre supra-sensible, faculté qui,
sans aucun doute, est nouvelle dans la science. Mais nous ne
faisons cette hypothèse qu'après avoir été contraints d'écarter
tous les modes de connaissance actuellement reconnus.
§ S.– C'est, au reste, beaucoup moins à expliquer qu'à établir
les faits que nous nous sommes attachés. Nous avons évité
autant que possible les discussions sur la nature de cette nou-
velle faculté. Si elle existe, de nombreux problèmes métaphy-
siques, psychologiques, peut-être même physiques, se pose-
ront à son sujet. Mais il nous faut tout d'abord démontrer la
·
HALLM.TËt.ÉP. 2
18 LES HALU'CtMATtONSTÊLËPATÎH~CES
réalité des faits. Notre livre sera donc, avant tout, un recueil
de témoignages. On trouvera dans cet ouvrage deux classes
différentes de faits: tes uns se rapportent à la transmission
expérimentale de la pensée les autres sont des cas de
télépathie spontanée. La démonstration, en ce qui concerne la
télépathie spontanée, consistera en récits qui proviennent de
sources diverses, mais pour la plus grande partie de personnes
actuellement vivantes, que nous connaissons nous-mêmes. Nous
n'avons trouvé que peu de secours dans les récits déjàpuMiés~
Presque toujours les noms, les dates, manquent et les termes
mêmes dont se sont servis les témoins. La plupart du temps,
ceux qui ont recueilli ces récits ne se sont rendu compte ni de
la force des objections a priori que la démonstration doit ren-
verser, ni des causes d'ereur qui se peuvent trouver dans les
témoignages eux-mêmes. C'est à analyser et à apprécier ces
causes d'erreur que nous nous sommes surtoutattachés dans le
travail que nous présentons aujourd'hui au public c'en a ét&
la partie la plus difficile. L'originalité de ce livre consiste essen-
tiellement a avoir rapproché les cas de télépathie spontanée des
faits expérimentaux de transmission de pensée. Nous sommes
convaincus que ce sont surtout les expériences précises que
nous avons faites qui nous permettent daMmier l'existence
dans l'esprit d'une faculté nouvelle c'est cette faculté a son
tour qui nous permet de comprendre et de nous expliquer a.
nous-mêmes les hallucinations véridiques.
CHAPITRE H

BASEEXPËMMMTALE LA TRANSMISSIONDE LA PENSÉE

§ 1. Il est très difficile de trouver un nom satisfaisant qui


puisse s'appliquer à tous les faits dont nous avons à traiter dans
cette partie de notre livre. C'est du mot de « lecture de pensée a
qu'on s'est servi tout d'abord, mais il a plusieurs inconvénients.
Tout d'abord, on l'a appliqué à des faits qui peuvent se ramener
à l'interprétation de mouvements inconscients. Puis, le mot « de
lecture de pensée » a euj'ayé et choqué certaines gens; supposer
que l'esprit d'un homme soit ouvert comme un livre où chacun
puisse lire, ce serait nier, semble-t-il, les conditions même sur
lesquelles reposent les relations sociales. En realité, aucun esprit
n'est ouvert ainsi à l'esprit d'autrui. Il faut que le sujet concentre
sa pensée avec une grande intensité, ce qui est souvent très pé-
nible, pour qu'on puisse la déchiffrer. Le sujet n'est point comme
une page écrite qu'on peut lire à son gré. Toutes les expériences
de cette nature nécessitent le concours actif de la volonté de
deux personnes, et, des deux esprits, c'est celui du sujet qui est
le plus actif. Nous avons substitué au terme de « lecture de
pensée celui de « transmission de pensée le mot pensée est
ici entendu dans son sens large, il signifie pour nous les phéno-
mènes psychiques de tous ordres. Nous avons désigné par le
nom de phénomènes télépathiques à la fois les expériences et
les phénomènes spontanés.
§ 2. C'est dans l'état magnétique que l'on a observé pour la
première fois la transmission de la pensée. Les observations sontt
en très petit nombre. Elles sont éparses elles ont été faites,
en France surtout, de 1823 à i850. Le phénomène que l'on obser-
vait, c'était une certaine communauté de sensations entre l'opéra-
teur et le sujet. Pour nous le rapport magnétique n'est rien autre
chose, à ce point de vue du moins, que la faculté de transmettre
20 LESMALH'CtNATtO~S
TËLËPATH!~<jES
la pensée restreinte pour l'opérateur au sujet seul, et rendue plus
intense par cela même. La déconsidération qui a longtemps pesp
sur le magnétisme a atteint en môme temps les expériences sur
la transmission de la pensée. Lorsque l'on s'est mis à étudier
scientinquement l'hypnotisme, on a été si frappé des effets de la
suggestion verbale que l'on n'a accordé que peu d'attention aux
très rares phénomènes de télépathie. M. Esdaile, le D' EHiotson,
Reichenbach, ont rapporté cependant de nombreux exemples de
télépathie dans l'état hypnotique. Mais, malgré leur intérêt, leurs
observations et celles de quelques autres savants, le professeur
Grégory par exesiple, te î)'' Maye, le Rëvérsnd H. 'ï'owM~nd,
ont perdu beaucoup de leur importance pour n'avoir point ??
controMes & l'époque où elles ont été faites. C'est surtout à
l'étude des faits les plus récents qùt' nous avons dû nous attacher.
§3. Les phénomènes dont nous avons maintenMt&parter
ont été observas à rëtat de veille. A l'automne de lM6,le profes*
seurW. F. Barrptt.dansunsnotequ'il lutà l'Association Britan-
niqueà Glasgow, attira l'attention sur quelques faits remarquables
',1
qu'il avait observés chez des aujets hypnotisés. La discussion qui
s'éleva dans la presse donna l'occasion au professeur Barrett de
faire alluston pour la première fois à une faculté de transfnettre 1
la pensée, indépendants du rapport magnétique. i
LescircQMtancasQ&Ct}t article parut étaient très favo-~
râblés à cet ordre d~ recherchas, l'attëntion~é~~ attirée vers
eltM par le jeu de soci4të connu sous le nom de M~itM~-
~am~. On sait que ce jeu consiste fi. faire exécuter, par une l
f
personne qui vous tient la tnaia, une action dont on avait eon- f
venu d'avance avec d'autres personntts, H semble que, lorsque
la personaeréuMit à accomplir l'action convenue, c'~stpar une
interprétation ineonsciente des très petits mouvements invôlon-
taires de celui dont elle tientia Main. Ce jeu ne pouvait donc
fom~ir de documents utiles pour l'étude de la transmisMon
de pensée. Mais il aYaitMndu le service de tourner l'int~r~ du
public vers cet ordre de questions. On faisait, eu m~nM temps,
des observations analogues en Atn~riquë. Dans la D~~c~
~<c o/ we~tc~ (août 18?S), le 1)' ittac-Graw disaitque quel-
ques-unes de ces expértenc~s ne BOUTaient 9'expU~ d'une
manière satisfaisante par l'hypothèse l'h~ Muson-
HASE EXPËMMEMALE LA TRAKSMtSStO~DE LA PENSEE 2i
laires inconscients. Mais tous ces phénomènes étaient cependant.
trop vagues pour qu'il fût facile d'en tirer quelque chose, et les
chances d'erreur étaient trop nombreuses. Il était impossible de
faire le départ de ce qui appartenait dans tes phénomènes Ml'in-
terprétation des mouvements inconscients et de ce qui appar-
tenait une transmission hypothétique de la pensée.
4. On s'aperçut bientôt que te contact n'était pas nécessaire
pour ta transmission d'une impression, et que l'on pouvait non
seulement, sans l'intervention d'aucun signe, commander des
actes, mais faire décrire un objet pense par un expérimentateur.
!t est beaucoup plus tacite, dans ce cas, de se mettre à t'abri des
chances d'erreur. On peut certainement indiquer involontaire-
ment l'objet par la direction du regard, mais il suffit de choisir
un objet qui ne soit pas dans ta pièce ou l'on se trouve. I) faut
aussi faire grande attention aux mouvements des lèvres et éviter
tout signe d'approbation ou de désapprobation qui, si léger qu'il
soit, pourrait guider le sujet. Mais il semble que ce soient la des
dangers moins &redouter, quand les expériences sont faites entre
personnes qui se connaissent et qui ont l'habitude de l'observa-
tion scientifique. Nous ne rappelons que pour mémoire les cas
où, par un système de signaux, l'expérimentateur avertit le sujet;
ces signaux ne peuvent guère consister qu'en bruits alternative-
mentiongs et courts, et l'on peut, en observant: avec grand soif)
l'expérimentateur, en s'assurant qu'it ne tousse pas, qu'il ne fait
aucun bruit avec te pied, qu'il respire régulièrement, se mettre à
l'abri dans une large mesure contre les causes d'erreurs volon-
tan'es qui pourraient être introduites dans l'expérience. Il sera
plus sûr, néanmoins, de n'opérer jamais qu'avec des personnes
dont l'absolue bonne foi est certaine. Voici queites sont les con-
ditions qui doivent être remplies, pour qu'une expérience soit
démonstrative. faut, ou bien être soi-même expérimentateur
ou sujet, ou bien être aussi sûr de l'expérimentateur ou du sujet
qu'oa p~ut l'être de soi-même, ou bien enfin il faut qu'il y ait
plusieurs expérimentateurs et plusieurs sujets choisis de telle
sorte que de la part de chacun, la fraude ou une inintelligence
qui ferait croire la fraude soient assez improbables pour que la
combinaison de tant d'improbabilités soit moralement impos-
sible. C'est ce troisième mode de démonstration qui est, prati-
2~ LESHALLUC!NATtO!<STËLÉPATmQUES

quement, le plus important. C'est de l'accumutatian des expé-


riences que doit résulter la certitude. Ce n'est pas sur l'honn&tete
et l'intelligence de chaque expérimentateur pris en particulier
que nous faisons reposer la preuve de l'exactitude de nos expé-
riences c'est sur ce fait qu'il estinadmisible qu'un grand nombre
de personnes réputées intetligentes et honnêtes se soient toutes
laissé entraîner à des fraudes, ou se soient toutes laissé tromper.
g S. Citons tout d'abord les expériences qui ont été faites
par M.ÏUchet, et dont les résultats ont paru dans la R~Mc
MtVoMj~yM'? (décembre 1884), sous ce titre: .~M~e~M~
M';M!~<* ? Ca~!<~ "~o~&~< Sut' une série de â,997
expériences, il obtint 189 succès, tandis que le nombre probable
était de 733. Nous avons, depuis, reçûtes résultats de it sénés
d'expériences le nombre total des expériences est de n,8S3, le
nombre total des succès est de 4,60, et ce nombre dépasse de
347 le nombre probable.
Dans une série d'expériences faites par M" Wingneld (77<e
Redings, yo~?f.;6~), le nombre des succès fut encore plus
remarquable. Le sujet devait deviner un nombre de deux chiffres
(de 10 à 99). Sur 2,614 expériences, on obtint 2~3 succès, tandis
que le nombre probable était de 29. Dans la dernière série de
306 expériences, on obtint 21 suecës.
Dans une série de 400 expériences faites en juin 1886, M"
Wingneld obtinrent 31 succès complets. Le nombre probable
était 4 (i). Dansât autres cas, les deux chitTres étaient exacts,
mais leur ordre etatt renverse. Dans 182 autres cas, un des
chiRres etaitexact et à la place ou il devait être (Rdtt. angt.,
1. II, p. 6M)(2).
{1)Le$q<M)(tUM nombre:qut coNMeMMatdeuxchia'ret~taieut écritssur quetques
morceaux de papierqu'ontaentatt<!atM t)t)ecoupe. Mis!!M. Wm~Setds'asseyait
? sixpiedsduM!]et,derrièreJui. pMMitun morceaude papierau hasardet fixait
sonattentionsurle nombrequiy était fnserit Mti)< K.Wit)gt!cM (le Mjet) disait
unnombreet on AcrhaitdtUMt~taNote nombrevraiet le nombreconjecture. Ou
remettaitalorste meree~ de papierdaMtAcoupe, onbroaitt~ittêt morceauxde
pa})ieretotttir:)it(fenOttYCMtnunf'tnbre.
(2) Cf.te récit dwehaMitteJLeft'oy,8t-A()drew<,
Uverpoot;t. H,p. SSS.–Rxpé-
riencesde M.te 0' Li~bau)~de Nfutcy, t. H,p. 63* 660. Expériencesdu D'*
Oehofowtf.: daM)a SM~Ma Mea~/e~dit. aa~< t. M,p. 66t) (euriOt Mp6-
)'iecMs2tMce~Mmptett,7 succèspart;et!);de M. Chitteff,deKhMtow, RuMie,
t. U,p. 663.
Sur h traMnttMtoo det nutttbrM,
Totrtaat jjpect&iement
l'arUetedeM'"SidgwM
dM!lësPfocee~M~o/'S,P.H.(XV).
HASE EXPÉRtMENTALE LA TKANSMtSS!ON DE LA PENSÉE M

§ 6. Il faut maintenant passer à une autre classe d'expé-


riences. L'expérimentateur fait un dessin grossier et concentree
toute son attention sur lui au bout de quelques minutes, le
sujet reproduit le dessin ou un dessin analogue sur un morceau
de papier. On ne permet pas à l'expérimentateur de communi-
quer d'aucune manière avec le sujet. Nous devons les plus remar-
quables expériences de cette espèce à M. Malcolm Guthrie, J. P.
(Liverpool). Il commenta ses expériences en octobre 1883. Les
agents étaient M. Guthrie, M. Steele, président de la Société
philosophique et littéraire de Liverpool M. Birehall, secrétaire
de la même Société; M.Hughes,B. A., de Saint-Johns' College
(Cambridge), et moi-même. Les sujets étaient Miss Relph et Miss
Edwards; on exécutait la plupart du temps le dessin original
dans une autre pièce que celle ou se trouvait le sujet. Dans les
cas oui) n'en était pas ainsi, le sujet avait les yeux bandés pen-
dant qu'on faisaitle dessin. Lors de l'expérience, l'agent tenait les
yeux ûxés sur Je dessin qui était placé sur un pupitre; il gardait
rigoureusement le silence. Le sujet était assis de l'antre côté du
pupitre, les yeux bandés, et tout a fait immobile. On enlevait
son bandeau au sujet lorsqu'il disait qu'il était en état de repro-
duire le dessin, et la position qu'il occupait était telle qu'il lui
était impossible de jeter même un regard sur le dessin original.
Un grand nombre de ces expériences eurent un succès complet,
comme l'on peut s'en assurer par les expériences qui ont été
publiées dans l'édition anglaise (1).
Peu de temps après la publication de ces expériences, M. Gu-
thrie eut l'heureuse chance d'obtenir la collaboration active
de M. Olivier D. Lodge, professeur de physique à University
Collège, Liverpoo). Les résultats de ces nouvelles expériences
furent aussi frappants que ceux des expériences précédentes. Il
convient d'en rapprocher les recherches faites par la Société
américaine pour les recherches psychologiques, et tout spécia-
lement par M. W. K. Pickering et sa belle-sœur (Sctf~cf, juil-
let 1883).

(i) Voir T;ot. t, p. 39-<8; \oi. H. p. 644-653 \oit':MMi Pt'occed~s o/'</ie Soc<f<y
/b)- Psychical a~Mt-cA. t. t (t882-!M~ p. SMI et nMi'i t. U (t88:MS84),
p. 2M-2t5. Partie Xt, mai t887, p. 327 partie Xtf.juin i888, p. t69-215, p.56-m.
(expériences de N. Cb. Richet).
M LESHALmaKATÎONS
TËÎJËPATMCUES
§7.–A côté de ces transmissions d'idées et de pensées, il
faut faire une place aux transmissions de sensations; ce sont
même les phénooiëMs qu!, logiquement, devraient être exposés
les premiers mais nous avons suivi l'ordre dans lequel les
recherches ont été faites. Les expériences ont porté principale-
ment sur le goût, l'odorat et le toucher. Il faut rapprocher ces
faits de la communauté de sensations qui peut exister entre un
sujet magnétisa et son magnétiseur. Les expériences sur le goût
ont été faites d'abord par M. Guthrie (30 août 1883); il les a
continuées la semaine suivante avec M. Myers et moi. On
avait pris des précautions minutieuses pour que le sujet ne pût
deviner par 1 odeur quelle était la substance goûtée par l'expé-
rimentitteur. L'expérimeRtatem'tenaitIa main du sujet, il savait
seul quelle était la substance qu'il goûtait. Le sujet devait
nommer la substance, et s'il ne pouvait y réussir indiquer la
sensation qu'il éprouvait. Sur une série de 32 expénences, il y
eut 13 succès complets, et la plupart des échecs ne sont en
réalité que des demi-échecs. Dans une nouveUe sërie d'expé-
riences, M. Guthrie essaya de se mettre &l'abri des causes d'er-
reur qui pouvaient proveïtir de l'odorat. Les sujets et l'expé-
rimentateur étaient placés dans des pièces diuërentes. Une
ouverture de 10 centim&tres carrés et demi avait été faite dans
la cloison qui séparait les deux chambres un panneau de bois
McouTert de caouteaouc s'adaptait exactement dans l'ouver-
ture. A travers une fente pratiquée dans ce panneau, l'expéri-
mentatBur passait sa main, que les d<x « sujets w pouvaient
alors toucher. Avec ces précautions, il était impossible à la
moindre odeur de pénétrer dans la pièce. M. Gutbrie j!lt,en
même temps et avec le même dispositif, des expériences sur
l'odorat.
Ces expénencesfHrent reprises en juin 1883 par le D~ Hyla
GreYes et Nt.R.C.JolmSon. En décembre i882, nous commen-
çâmes à faire quelques expériences sur la transmission de la
douleur. Dans une série de 80 expériences faites de novembre
i884& juillet i885 a Liverpool, par M. Guthrie, le professeur Herd-
man, leD' Hick8,leD'Hyla Greves, M. R. C. Johnson, F. R. A. S.
M. Birchall et M~"Redmond, la douleur fut ipcalisée avec pré'
cision par le sujet 40 rois dans 6 cas les localisations furent
BASE EXPËMMEMALE LA TRANSMtSStO~ DE LA t'E\SEE 2X

à peu ppës exactes, et il n'y eut qu'une réponse tout a fait


fausse(i).
Citons enOn pour terminer le cas suivant (nous devons ce récit
à M. C. Kegan Paui)
27 mai iM4.
Je demeurai à Gréât Tew, dans l'Oxfordshire. depuis mars t8:it
jusqu'en mai 1852. Pendant que je demeurais dans ce village, il
{n'arriva ce que je vais raconter. Je ne puis fixer le mois avec préci-
sion je puis dire seulement que c'était, a. ce qu'il me semble, àia
finderëtëdelSot. (Non, je suis maintenant convaincu que c'était en
avril I8S2.)
J'avaM l'habitude de magnétiser fréquemment M. Walter Francis
Short, alors simple étudiant au New Collège (Oxford~;c'était, sans excep-
tion, la personne de l'un ou de l'autre sexe la plus < sensible < que
j'aie jamais connue.H arrivait d'ordinaire a ce que Fou appelle la clair-
voyance, mais cet état le fatiguait toujours, et je fis rarement sur lui
des expériences prolongées. En différentes occasions, je m'aperçus
qu'une communauté de goût s'établissait entre nous, mais je ne fis
qu'une fois une expérience avec plus d'une substance; je me conten-
tais habituellement d'essayer avec un biscuit ou un verre d'eau.
A Créât Tew, je poursuivis l'expérience plus avant avec son assenti-
ment, mes deux sceurs seules assistaient à l'expérience. Nous avions
dîne dans mon unique salon, e< ? dfMC)'<se ~'OMM«< ~«vo'e.«"' let table.
Je crois que mes souvenirs sont exacts (bien que ma sM'ur F. en
doute). J'endormis Short; il était dans un fauteuil, dont je plaçai le dos-
siercontre la table; la figure de Short regardait le mur. H n'y avait pas
de glace dans la chambre. Je demandai à Short, en prenant sa main,
s'il croyait pouvoir goûter ce que je prenais dans ma bouche, et il re-
pondit qu'il croyait pouvoir en sentir le goût. Je fermai les yeux, en lui
tenant toujours ta main, et mes soeurs memirent dans la bouche diverses
choses qui se trouvaient sur la table. Je me souviens seulement des
raisins, mais je goûtai de quatre ou cinq substances diverses. Elles
furent toutes très exactement décrites; je pense cependant qu'ilyeut une
certaine hésitation sur l'espèce du vin. Short, toutefois, avait su ce qu'il
y avait sur la table, mais il ne pouvait savoir, ni moi non plus, l'ordre
dans lequel je goûterais les divers aliments.
Pour pousser l'expérience plus loin, une de mes sa'ur quitta la
chambre, et rapporta diverses choses que je ne connaissais nullement,
qu'elle medonnait; j'avais toujours les yeuxfermës. Jeme souviensdes

(i) Cf. édit. angl. <.t!,Ms358.M.Tow)iaheM),~ac/SM3fMH!<')-)'MM.n''Etiottson,


~OM<,not. V,p. 242-24S(édit. angt., H, cas MS). ProfesseurSuuth, de t'mnversitM
(le Sidney(ëdit. angl., t. Il, cas 360). J')'ocee~n~ o/' lhe S. P. JR., vut.l, p. 2~5,
~oLH, p. n, p. 205 vol. U!, p. 425,rapport de M. Guthriesur les expériencesde
transmissionde peasëe &!tMà Lherpoot.
? LESMALLUCmAT!ONSTËLËPATH[eUES
épices, du poivre noir, du sel, du t'M cru, et enfin du savon. Short
reconnut tout, et il rejeta le savon avec grand dégoût en crachant, L'ex-
périence ne s'arrêta que lorsque nous ue trouvâmes plus nen a goûter.
J'avais déjà a ce moment quitta Oxford; Short en fit autant peu
après, et nos occupations dt6Psrente~ nous permirent rarement de noua
rencontrer, Il était si convaincu de mon pouvoir sur lui qu'il me sup-
plia de ne ja.ma.Messayer de le placer sous mon influence mtignéiique
lorsque je sortis aune certaine distance de lui, il craignait que je ne
lotisse tandis qu'il serait sur la riviëre (il était rameur dans le canot
d'Oxford). Je l'avMs une fois tn<lueneé à distance, dans des circons-
tances assez singulières, et naturellement je lui promis volontiers ce
qu'il me demandait.
rr= K~~·n~Par;#
~C..KEGA!<.PACL.~
M!tsœurt\c fait remarquer avec raison que nous étions les
quatre seules personoes qu'il y eût dans la maison. Mon unique dômes*
tique était une femme du village, qui vivait tout auprès, qui Mrivttit et
s'en allait & heures ttxeSt comme MRgarçon d'Oxford.

CerécitfutenvoyéparM.Pautâsa soeur M"* Paul, avec i<t


lettre suivante

En causfuit &~ecmon MniHenry Sidgwiek de mes exp~ricaces tpa~né-


tiqH&sd'ilyâMen des annÉes, j'en mentionnai une que j'avais faite
stjtr Short à Tew, en votre présence, & M. et a vous. 11 m'a demandé
de Ia.Iui meonterp~recrit etde lui envoyer, si possible, vos souvenirs
.a ce sujet.
Je veux parler de cette expérience ou Short, que j'avais magnétisa,
put sentir le goûtdecequej'&Y!ti§ dans la bouche. Si vous vous rap-
pelez le moins dM!nond6raf!'&{re, je vondrais qu'avant de lire ce que
j'ai écrit, vOMSfcnvicz vous-tN~nne ce dont vous vous souvenez ~yÊc
atMtantdedsta{lSque poastbie lemoYBent, l'enafoit, les personnes
présentes, loactioses godtoea, etc.; lisez alors mon récit, etëenv~z-
moi atM~jugqtt'a qu~I point vos souvenirs, ainsi r&fr&tcMs, concor-
dent avec les tntens; conservez les deux récits, même si vous les
trouvez contradictoires; puis envoyez mon rëeit et le votre avec les
femarques sous pU & M, en même temps que cette lettre; deman-
dex-lui (le suivre eMctementle même plan et de me renvoyer mon
Mcit, le votre etie sien aMeeeMû~
Je desirerai& que vous dis~ aussi que ~ous avex suivi 1&manière de
procéder que Je vous ai ind!qu~e ci-dessus.
.C.KK(tASpAUt..

M"* PauL répondit comine suit, le 8T mai:

Le jeudi &&avril 18M, ma scenr stmQ~s&as allâmes passer quelque


temps chez mon frère à Gréât Tew, dans l'OxfordsM M. ShprtMOus
BASE EXPËMMENTALE LA TRANSMtSStON f)E LA PENSÉE 27

rejoignit a Oxford, et vint avec nous à Tew. Comme il rentrait à Oxford.


le samedi i" mai, les expériences de magnétisme, dont je me souviens
bien, doivent avoir eu lieu le vendredi 30 avril, dans ta soirée, après le
Ainer. Mon frère magnétisa M. Short, et, lorsqu'il fut endormi, il fit
quelques expériences.
Mon frcre but du vin (je crois que c'était du Porto), et nous vimes
les lèvres et la gorge de M. Short s'agiter comme s'il avalait; mon
frère lui ayant demandé ce qu'il buvait, il répondit aussitôt en disant
ce que c'était. L'on avait été prendre le vin dans le buffet, et M. Short,
eut-il été éveille, n'eût pu savoir ce que c'était avant d'avoir goûté.
(Je crois que mon récit est plus exact. C. K. P.).
Ma sœur alla alors chercher du poivre noir dans la cuisine et le
mit dans la main de mon frère, qui en prit un peu dans sa bouche.
M. Short aussitôt le goûta, et, mon frère lui demandant ce qu'il avait
dans la bouche, il répondit que c'était très chaud et désagréable, mais
qu'il n'était pas très sûr de ce que c'était. Mon frère tenait tout le temps
la main de M. Short.
La seule autre chose que je me rappelle, c'est que, mon frère ayant
retiré sa main et substitué a la sienne celle de ma sœur, M. Short parut
souffrir et déclara que le changement lui était désagréable.
11 n'y avait que nous dans le petit cottage il ce moment-la.
C. K. l'AL-L.
f. Après avoir écrit mon récit, j'ai lu celui de mon frère, et je
le crois très exact, car maintenant que l'on nts* rappelle le savon, etc.,
je puis vaguement m'en souvenir, mais non pas clairement, comme
des choses que j'ai écrites.
Je crois de même que le dessert avait été enlevé et qu'on 'avait
sorti le vin exprès.
Je me rappelle la date, parce que j'ai toujours noté très briève-
ment les événements de chaque jour.

L'autre soeur de M. Paul, M" P. écrit le 29 mai 1889

Je me souviens que dans l'année 18M ou t8M, à BIoxham, je crois


~certainement Tew. –C. K. P.), mon frère fit des expériences sur un
de nos amis, M. Short, qu'il avait l'habitude de magnétiser. Un soir,
je le vis magnétiser M. Short, et, pendant qu'il se trouvait dans cet état,
mon frère demanda un verre d'eau ou de vin et le but. M. Short parut
boire, et 6tle simulacre d'avaler; puis il répondit, lorsqu'on lui demanda
ce que c'était; mais l'expérience que je me rappelle le mieux, c'est la
suivante. J'allai chercher du poivre, et je le donnai à mon frère, il
en mit dans sa bouche; M. Short parut souffrir, et il dit, < chaud ·
Alors je pris sa main sa Rgure changea, et je crois qu'il dit < dégoû-
tant*. Je sais qu'il semblait ne pas aimer d'autre contact que celui
de mon frère; je sais qu'il y eut d'autres expériences, mais il y a si
18 LES HALHJCtNAT:0~8 TËLËPATt!!QUES

de cela ne m'en souvenir très bien. M. E.P.


longtemps que je puis

P. & avoir écrit cette j'ai lu le récit de mon frère


Après note,

ilmesembleexMtdMsI'onsemMe.

Le Révérend W. F. Short écnt à M. Podmorc

Thé Rectory, Donhe&dStMH'y, S~lishmy, 12juin<8R4.

Cher Monsieur, Stock me dit vous désireriez avoir un récit de


que

faites a Gréât Tcw


quelques-unes des expériences magnétiques que j'ai

dans l'année t8SS. Bien mais trente-deux ans avoir


volontiers, peuvent

anaibli ma mémoire les détails, et je voudrais Paul


pour que Kegan

vit te récit avant eo fit


qu'on usage.

Jetais venu une semaine avant M-


par hnsard&Naw-CoUege

et, trouvant te vide, l'invitation


poque rëgtenMnt&ire, collège j'acceptai

de alors vicaire & Gréât Tew. Un le


Pami, soir, jeadi suivant, je crois,

il mt; et heureuses de
magnétisa, fit, je crois, quelques expénences

transmission du nt:ns je ne rien en dire, car j'étais


gofttH; puis

dans an sommeil. fus ~veitM, il me dit


plonge profond Lorsque je

Nous avons de vous faire mais vous disiez


essaye visiterNew-Collège,

que ce n'ëtait des et vous n'avez voulu rien nous dire."


que conjectures

f II HtesemMe avoir rev6 de 1& sftHe commune de~


Jerepondts:

Juniors de et avoir vu B. et <j..<:tssis & une table


Ke~CoIlegc, petite

ronde près du feu, avëelit sur ta table prës d'eux, et


lampe grande

en tmin <!e aux cartes. On con vint vérifierais le vérité


jouer que je

de mon assertion à mon retour le vendredi jour avant


Oxford, (un

la Un entrant au je rencontrât B. CMui


gea&r~ collège,

dit <!)<'jà la? Y ea at-ild'&utres arnves? Oh! out, une

demi-dou~ine, G. et tel et tel, etc. Etie~-vous dans 1& sidie

commune hier soir & 10 heures Oui. Qui était avec


(t)?

vous? –< Oh! tonte 1~ bande. vers dix heures tout le monde
Non,

était p~rti, sauf C. et met. 0(! ctiex-vOHs assis? A UM petite

table (lu il faisait si froid. Avec I& sur la


près fau, laMpe grands

t&Me de voQS? tout de nous.– Alors vous


auprès OHt, près je

dirai ce vous <aisit':6. Vous aux cartes.– Comme c'est


que jouiez

bM&rrf!} aux mais G. me montrait de~


Nous M jouiom p<n cartes,

»
toursdcc&r.tes.a.~

J'ai toujou)'seoni!td&Mc~ci comme un excellent cas, exact


trop

MM mais ceux ue croient


peur être simple coïncidence; qui pas.

comïRantoi,ata. &e<!<md(t vne, fait


jugeront probablement que j'ai

unecoajeduMhCHH'use,

Je n'M été bien (les anhées a aucune de


m~M depuis expérience

celle de {tt vu
magnétt~me, o)a!8, &près doatjeviens pMler, j'en peu-

dant et n& doute de 1&


quelques &anëesheat)CO!!p d'autres, je pas plus

réalité du même sons ses formes les élevées, !?


magnétisme, plus

'seconde vue,\ete.~qu~:dem~h'~

ai raconté
Jedoutpque~sé~ppeBe ce je vous (je ne crois pas.
BASK EXPÊMMENTALE LA TRANSMtSStUN DE LA t'EKSEE 29

que << en ait jamais entendu parler); je lui écrirai si vous le d('ircx,
mais je suis déborde de travail en ce moment.
Croyez-moi votre très sincère.
W. H. Sunn).

M. Short nous a écrit, le 18 février 1885

Mou ami H. ne s'est point rappelé les faits (c'est assez naturel),
))ien que je sois sur de cet incident.

M. C. Kegan Paul nous écrit, te 16 juin 1884

Je regrette d'avoir a dire que je ne me rappelle pas grand'chose


à propos de la seconde vue qui se serait manifestée chez Watter Short,
!ors de l'expRDchce que j'ai faite sur lui,bien que je me souvienne très
nettement de la communauté de goût dont j'ai parle a M. Sidgwick.
Short présenta la seconde vue plusieurs fois lorsque je le magné-
tisai, mais je ne puis me rappeler les détails avec exactitude. Je me
rappelle seulement que le soircn question, après avoir essayé quelques
expériences, Short déclara qu'il était fatigue et qu'it désirait être re-
veiUc. Je ne me rappelle pas qu'il cit parle de <' son rêve et je
ne me souviens pas d'avoir appris ensuite qu'il avait été exact. U est
probable qu'il a parte de son rêve, mais que j'y fis peu d'attention,
tout entier a ma première expérience, et que, comme je ne le voyais
que de temps en temps et que nous n'étions pas en correspondance,
je n'entendis jamais parler do la vérification que le rcvc avait reçue.

§ 8. Passons maintenant à une autre classe d'expériences.


Nous voulons parler des cas où la conscience du sujet n inter-
vient pas ces cas sont de deux espèces A l'une, la première,
appartiennent les actes purement automatiques a l'autre, au
contraire, les phénomènes où quelque idée de ce qu'il y avait à
faire a précédé ou accompagné le mouvement musculaire. Par-
lons d'abord des faits de la seconde catégorie. Nous avons
constaté souvent qu'un expérimentateur pouvait, sans parler,
par un simple ordre mental, empêcher un sujet d'exécuter un
mouvement. Les premières expériences ont été faites en janvier
1883. Le sujet était notre ami M. Sydney H. Beard, qui avait été
lég&t'ementbypnotisé par M. Smith. Une liste de douze oui et ~o~
fut écrite par l'un de nous et mise dans la main de M. Smith.
M. Smith devait uoM~tir que le sujet répondît ou ne répondit
pas d'après le oui ou te non porté sur la liste. Les oui et les ~o/t
étaient dans un ordre complètement arbitraire. M. Beard était
couché, les.yeux fermés. On faisait vibrer un diapason auprès de
30. 'LES:;HAL~UaNATtONS~~MTH~
son oreille, et on lu: demandait Entendez-vous ? Il répondait
oui ou non, d'âpres l'ordre mental que lui donnait M. Smith. Le
succès fut complet. Une plus longue série d'expériences fut entre-
prise &l)uMinennovemhre 1883 par M. Barrett. L'hypnotiseur
étaitencOreM. Smith.
Dans une série de 1S expériences faites à Bright<nn, te
10 septembrel883,parM. Smith,surunjeune menuisierdunom
deConway,onobtintil8ùec6s.
§ 9,–Dans!es6Xp6rience8de~~ espèce, il est fort difficile
de s'assurer qusi'idëeco~ de ràction que l'expéritBenta-
teurcQinmsHdéeHistM~
t~rl~.r "u~v~L,J;p~fu~pr~I-4U-U-U;J moins ce.
Il'ac''omr.nn''
pasieStNOUVententstTOuscu~~ avons un meilleur procédÓ
pour étudier iës ph~nQmènesinconscients c~tte espèce, c'est
l'écnturè autoïnatt~ue. SHes mots automatiquement écrits par le
sujet correspondent à la pensée qui était dans l'esprit de ïexpé-
ria<ent~teu~ il faudra b~en~a~ qu'il y a eu action de la peh-
jgëe del'expërunMtateur aur cpUe du sujet. Nous avons recueiUi
plusiMrs exemples de cette forme motrice de la téMpathie expë-
rimentale. Souvent le sujet a répondu en écrivant soit avec la
planchette, soit ayëc~~mplec~ une questiopqui lui
avait ëtëmëntalemeBtpo~ qu'il ait eu la moindre cons-
cience de la qu~tion, ni de l&r6p Les meilleurs exemples
que nous puissions citer de~ espèce de phénomènes,
ce sont les ex~6rienc~ sur femme par le Rév. B, H.
Newnhani il &tait alors curé de Maker, DeTonport; il est mor~
.~depois.; ~Wn}~T~:t~ expériences. En voicI Ie&
détails :<'J~'Newnha était assise à une petite table basse sur
~ne chaise hasae, pencha en arrière j'ëtais Assis à huit pieds
d'elle, à une taMe~npeu haute, et je hu tournais le en
écrivant la questio~ je, lUt poser. Et il était absolu"
ment impossible qu'elle perG~t d'aucune façon
aucun ge&t&ou NHC.unjeude phy~oBomi D'ordinaire elle avait
les yeux ~erm~, mM jamais elle n'a hypnotisée. Les cxpé*
riencea fut'entprolong~és pendant huit mois environ. réponses
~ont~té;.souv~t~aete~(l~~

(<)Fr. W. !S,Mx~~ On a telepçcEhxc uJ'~omeso cal4d s,~i~~it~ea-


e,~plunutiose
~<cjp~M~tM(J~oMeo~ ~rf é-,i~ 3n~°i-i~p: ~~fi~ Au4orn~,ii'c ~urîlinp
~i~S~ p. i$~9~`.`dj. Câ'.LaaC~l9:de!
~j4üb
RASE EXPËR!ME~TALE LA TRANSMtSStOK DE LA PENSER 3t
H faut remarquer que dans les cas de télépathie expérimen-
tale que nous Venons de rapporter, l'idée et le mot transmis
semMent souvent n'avoir point ëtë présents a ce moment à la
conscience de l'agent. L'idée qu'il existe une intelligence incon-
sciente aussi bien chez ragent que chez le sujet, s'imposera à nous
quand nous en viendrons a considérer les cas de télépathie
spontanée. Les phénomènes étudies par M. Richet nous per-
mettent aussi de conclure que ce qui agit ce n'est pas la volonté,
mais l'idée qui occupe consciemment ou inconsciemment l'esprit
de l'expérimentateur (i).

M"' HobertMn, 229, Mary)ebone Road, Londres, W.; de M. George B. Trent, 68.
Sandgitte Road. Poittestone; voir~A. o/ t. l, p. 71, éd. ang). Cf. Ch. Richet,
.~M~e~MM weM<a~ e< /e Ca~cM~f<< p<'ot<!&'K/<s', dans )~ Hef;<e PMo.!o~/tt~t<c,
décembre 1884. Ces cas imalogues à ceux <['M M. Richet & cotMtaM!! ont été obser-
~<s par MM.F. W. H. Myer~ etA. T. Myerii (Mperience du 2 septembre IttSS).
(i) lt faut rapprocher encore de ces cas ceux tjut sont cités par M'°° Wingnetd,
34, Ennismore (jardet's, Madrés, S. W.; M~° Birret, ~7. Addison Gardeus, Nctth
KentingtoM, Loudre<, W.; M' Medtey, WaMen Houae, AU Saints Street, KottiHgham
(Pli. o/' L., t. u, p. ero-e~i (M. angl.)
Citons encore tes CM suivant!) de transmission expérimentale de la pensée
Ch. JUchet, Bt;~e<)m de la société de Psychologie physiologique, 188.'i, M. angl.,
cas 362; Beauoit, BM~e~t't de la société <~epi<ycAo~o~<e~/t!fo/o~~ue, éd. :tM-{i.,
c~ 363 Maeario, j)u 5o<wMet7, des t~M~ e< du ~oMHam&M/M~e, )857, p, i83-
tS6,M. angl., M< 36t-365; H'" Pinkey, 18, Bassett Road, Ladbrokc Grove tto.id,
Londres, W., éd. Mgt., M: 366; Capitaine BatteMby, Ordnance House, EntnshUien
(friande) éd. ang)., CM 367. –D~ Pettetin, ~/ec~'iC!'<<'<!M!Ma/< p. 62-65, cd. ftu~).,
cas 368; Servant Cox.~feeAaKMm o/'M<M~ t. t!, p. i73-i87, éd. angi., CM369.
CHAPtTREUt

PASSAGE&E LA TËLËPATHtEEXPÊtttMENTALE
A LATËLËPATHtESPOKTAN~E

~1.–Dans les cas que nous venons d'étadter dans M cha-


pitre précèdent. t'exp~'titnentateHr et le sujetprenaient part con-
sciemment etyolontatrement& l'expérience. Dans les cas de télé-
patMe spontanëe. l'ageat n'exerce aucune action conseien<c ni
volontaire et la personne qui éprouve t'impMMMMtne s'attend
pas d'aYanM A réprouver. Mais y a des cas oà un expérimeH-
tateur ch6Mht' à exercer âne action sur un sujet qui n'est point
prévenu. Ce sont là les cas que nous étudierons dans ce chapitre
ils peuvent sewir de traRsiHoRentr<} tes transmissions expéri-
mentâtes de pensées et les cas de tétepathie spontanée.
2. Ce sont tantôt des idées et des sensations qui se
transmettent ainsi, lantOt des ordres plus ou moins exactement
obéis. !t semMe au premier abord que ce soit l'ordre d'exécuter
tp! ou tel jaouYemeBt qui se transmette le plus aisément, mais
c'est là une ideequi n'a pas<'n réalité de fondement. Beau-
coup de personnes afuMMttt qu'elles peuvent faire retourner
les gens &l'église ou authéâtre simplement en le voulant. Maisce
sontdes afartnattons vagues qui ne reposent jusqu'àpreseatsut'
aucune preuve. Dans le cas même ouïes phénomènes sont réels,
its peufeut s'explique!' dans la plupart des cas par des suggestions
qui n'ont rieu à faire avec la transmission de pensée. La plupart
du temps il existe une utuueoce générale de l'opérateur sur le
sujet, muuenceqtù s'exerce même en l'absence de l'opérateur,
et qui suf8t à rendre compte des faits, sans qu'il y ait besoin de
recourir à un acte spécial de volonté, ïl semble cependant que
daascertains cas, l'opérateur ait réussi à endormir à distance
son sujet. ~sme~leursûMmples que l'on citer de ce
fa~, ce sont les expériences faites au Havre par M. Pierre Janet
TËLÊPATMM ËXPËMMENTALE ET SPONTANÉE Xt
et M. !e docteur Gibert On peut &nrapprocher te cas puMié
parte docteur DuMart, dnn8 la 7'rt&M?MM<~<M~ (i<{ et !? mai
1873). Cette observation & été reproduite par M. le professeur
Gtey dans le jBM~w .Soctc~! <~r P~ycAo~o~ ~Aysfo~-
~~M~.1886, p. 38.
§ 3. H existe des cas où des personnes, qui semblaient être
dans un état parfaitement normal, ont 6M contraintes par la
voionté d'une autre à des actions qu'etiM ne voulaient pas faire.
ït semble qu'on ait toujours affaire, dans ce cas, & un expérimen-
tateur doué d'un très ~rand pouvoir magnétique. Le révérend
J. Lawson Sisson, recteur d'Edingthorpe, North Waisham, rap-
porte l'expérience suivante qui a ëté faite sur une dame qui rie
croyait point à ta réaUté de ces phénomènes; elle avait 6M sou-
mise pour ta première foi~, pendant le cours de cette aoir66 môme,
à une très Mgêrc action hypnotique, qui n'avait dur~! que quot-
(lues instants.
(2) Laconversation tomba sur d'autres sujets, et l'on se mit alors a
souper. QMiqttes-tttM des hommes, et j'etMs de ce nombre, furent
forcés de rester debout. J'étais ~ppuyp contre le mur et je causais avpt-
un ami, je metrouvais derri&rc le dos de M""Cooke, à trois ou quatre
pieds d'elle à peu près. Son verre était rempli de vin, et je décidai
qu'cUe ne boirait pas sans ma permission. Je continuai à causer tout en
surveillant les nombreuses et vaines tentatives qu'cUe faisait pour
porter le verre a sa bouche. Elle le levait parfois à quelques pouces au-
dessus de la table, parfois tm peu plus haut; mais elle sentait très cer-
tainement que, pour une cause ou pour une autre, il lui était impos-
sible de boire. A la Sn, je lui dis: « M"*Gooke, pourquoi n& buvez-
vous pas votre vin? et elle de répondre tout de suite Je le ferai,
quand vous me le permettrez.
On peut rapprocher de cette expérience los cas suivants
M. Barth, Zoî~, vol. V1H, p. 380 (éd. angi., cas 3); M. N.
Dunscombe, J. P. Xo~ vol IX, p. 438 (éd. -angl., cas 4);
M. S. S. Thompson, de MoorMds, Yorkshire (éd. angL, cas 8).
Le cas suivant est un échec partiel, mais il est fort intéressant.
Nous avons, en effet, t'avantage d avoir le témoignage de la per-

(i) ~Me<)ade la SocMMde PïycAo~t'e~~<o~t~uc, 1885,p. 24 t886,p.


?9; et. tft oxpMettCMde M.te professeurCb. Richet,BuMe~n la Sociétéde
~cto~MpA~Mo~M, i8SS,p. i, ff. docteurR<(taMe,Jv<<<wa<atK<
MMMtet'tc
C~<tirMs'<Mee,pp. 22?-SM(M. M< Mi t).
HAU.CC.Ttt.Éf. 3
M 1 1 ~ES HAÏ.Ï.UCtNAT!ONS TËLËPATHt~ES

sonne même qui a ressenti i'unpression. Cette dame est UHf


cousine de M, Thompson eH&a eu ptusiem's fois d'autres impres-
sions analogues, mais eue tie petit se soutenir avec précision
que deceMe-ci:

n. (6) J'étais assise un joar dans ta biNiotMqtie. Il n'y sv&it dans la


chambre personne que mon cousin Henry Thompsoa, qui était occupé à
lire M'auK'e 6xtréa)itë delà piccc. Peu ttpea jo me sent!s gagnée pit''
ttne inaputsioa dont je M me rcndats pas compte, cène de n)e lever et
d'&Her l'embmsse)'. J'ttvais l'habitude de l'embr&sse'' (icpHts son
enfance, à certains moMents, !orsquej6qtttttat&Ie8&!on pour aHertue
coucher, où larsqu'it medisMtttu revoit' la Sa d'Hae visite, et<jR
!e (Mgais pâ!' habitude, et nut! par pMs'r. DMts oe ca&'ci, l'envie de
r~mb~sser me parât cheâe si GxtrMrdittaire et M ndiettle, qu'il me
fut http&ssiNe de yembr&sacr en r<MiM. Je Ne tB<arappeHë pas avoir
quitté !&ch&tnbre, bien que faite p!<le faiM, mais quand le soir il me
dit d!Mr: « J'ai ess&yëde vous haposermft voloatë, mfUsje n~i pas
r~Usst. a Je répondts: « Je sais p&riMtenMut qa~Bd vous l'~ex
essaye, et je sais aussi ce que vous vouliez que je 6sse, bisn qn& je ne
m'ea sotSp&s doutée ce tnonaent-la. Ce que vous vouliez c~ttUt qoe
je vous embrasse daHs !a. biMiothèttuet et j'avais l~ plus gra.adËenvie
de te faire' Et pourquoi donc ne l'ttveit-v&us pas fait? medeNtmda-
t-M, et H se mit tt Mt'c M'x Cehtts, lorsque je lui fépoodis que j'a?ais
~to <.iét~BMe d'éprouver ce désir de l'etabrasge!' que cet étonnement
!n6Da&tn'av&it pcraM§d6 résister & mon d~sir. Je n'avats jamais eh'
hypttotis~ep&rlm, et taii volonté M'était pas sou~nisp a 1&sienne.

H faut dtM ici un motsat'ie ~ô!e de vpiottt~ d<tas les Mpë-


rieac&s t6~pathiqaes. H est certahuïnda volonté de t'opérateur
joue dans ces eïp~nRMes nn y~'e wt~f ~M~b Se trompe
souvent sur rétendue de son action. Dans ta transmissiott df pan-
sée ordinaire, sonT~ie se borne proMMem<Mtt dôterminer Hne
coaceatratton énergique (te ratteationdel'~g~ttt sur là sensation
ou rMée q~'H désire transmettre. L'e~périmëntate llatu-
t'eiteate!itqMJ'$xpê!'ience réussisse; maii! OtKnïmettantm&n~
({u'Hdêsir&ttavou' ~6hûHer, rien Be démontre qoece d~sireûtia
moiudreiRSueRce sur ier~$u!tat, pourvu seuiMneptqa~~ s~tpensée
MRseFT~t }a concentra tiON nécessaire. Ls cas est un peu diS~MMt
to!'s({u'it s'agit de tBouveH~nts à ex~cater. Nous nous hMgipONs
plus facitement dirige!' nous-TMëtnes les mouvëtaents que !a
~enaéd Q'~a snjet. Mais môtne en ce ~M, y a peu de raisons
croire que c'est grâce & sa force de vo!oat<~ qM i'op~tsar
TKLËPA't'mES EXPËRtMiEMTALKET St'ONTA~REI; ?
faitexecntct' art sujet les mouvements qu'il désire. Ce qui
est suggéré au sujet, c'est une image motrice qui détermine
directement des mouvements musculaires. t! faut remarque!' que
taptupart du temps, tes actions exécutées par le sujet sont très
simples, et que le sujet et l'opérateur se trouvettt a une très
petite distance l'un de l'autre. Nous avons, cependant, dans notre
recueil, deux exemples de cas ou la distance entre l'agent et le
sujet était assez grande, et où faction à accomplir était un peu
plus compliquée qu'a l'ordinaire. C'est l'expérimentateur hii-
méme, M. S.-H. B-, notre ami, qui nous a envoyé, en i883, le cas
que voici (nous avons copié la pronici'e partie du rccit sur un
tnanuscritoûM. B. ravait consigne avec d'autres expériences.)

t)!. (7) Le morcredi, 2C jt)i!let, <882, a t(t heures:)() <ht soir, je 'w<
<tM(.t'es fortement, que M"" V. <pu demem'ait Carence Ho~A,aKcw,
(jtut.t&tl'endroit de la maison ou elle se t.i'ottv:ut.a. ce moment, et.ut:u.
daas sa oha.tn(u'ea couchct' pnmdrc. un portruit pi&c6sur sa toitcuc.
Lorsque je la vis Ha p('H plus ttu'd, elle me raconta <p)':tcette heure
et c<;jour lit elle a'etmt sentie fortement poussée &iUlerdans su ctu~ubrc
et &ôter quelque chose de sa t~ble de toilette, ntais qu'elle ne savait pas
au juste quel objet déplacer. Elle accomplit l'action qui lui etfdt.su~-
gt''ree:et enleva utt objet de sa ta.Me, utais ce x'~tfut. pas !e pot'tr.'uf
encadre auquel j'avais pense.
Entre lejour de cet événement et celui de notre rencontre, je )'tc"s
t)))e ou deux lettres, dans lesquelles elle faisait nllusion a l'an'ait'c, et.
reponduit & mes questions sur ce qui s'était pus'.e.
S.-f). R.

M, B. tui-mt'me se trouvait & Southaiï, à f! out '? ki!o)net)'fi!-ide


K.ew,le sou' où il 6t cette expérience. Il nous tamontre }eslettres
dont il parie, et nous a permis d'en faire quelques extraits.
Le jeudî juillet, n'ayant pas vu M. H. et n'ayant eu
aucune communication avec lui, M"" Verity (qui demeure main-
tenant Castelain Road, Londres, W., et qui nous autorise à
publier son nom) lui écrivit en ces termes

Que f&isiex-vousentre 10et it heures mercredi soir? Si vous m'ti~i-


tM ainsi, je cotrunencerai &i~'oir peur de vous. Je ne poMONM réelle-
ment p&srester dans 1~salle manger, et je pense que vous désirie?.
que jetaonte, et que j'enlève quelque chose de ma table de toilette
Je veux voir ai \'ous smex ce que c'était. En tout eus, je suis sure que
vouspensiei! à moi.
? LËSHALLtjCtNATMNStËLÈPATHteUËS

B. écnvit alors à M'" U avait


M. Verity que JL'objet auquel

c'était la de M. G. Elle
pensé, photographie répondit:

Je doia vous dire co n'était M de G. mais un


que pas photogfaphiû

était sur ma table vous n'auriez Tou-


objet qui et auquel jamais pense.

oH tne trouvais de OM de faire


t<'foJts, t'impossibilit~ je pMs&r quoi que

ce soit ce sots montée et sans daat~ aucun.


jusqu'à que je que J'aie su,

était est vraiment en


que l'objet auquel vouspeusiei: ta, surprenante;

it nte semblait vous étiez tout


rMité, que près.

Ptus d'une année ces lettres em'e~t été écdt~s, un r<!c!t


après que

nous fut fait de vive vom


absotumentMenUque par M"' Verity,

nous comme un témo!n très exact ettr&scon-


que cottsidérohs

SCMtmi&M.

Nous avons un autre semblable et


exempte~ tout ~uî s'appu!f

su'' uu très de foi, mats nous ne


téBMugna~e digne somN~paa

antons6s&!epuM!er.

§ 4, Vettoos-en mahttenaat aux cas où it de la trans-


s~agît

tntsston d'idées etdc sensa~ORs. Les recueiH!$


t6mo!gnages par

les obsefvateursanMnetH's sont cette classe de faits t~ut


pour

à fait msuMsants. !e de transmission


L'exemple plus. frappant

d'idées est celui est donné !e Rev. L. Lewis


qui par (~ot~,

voL V,p.324)(6d.ang}.,ca88}(i),

Dans ce cas, te étaient tout l'un de l'autre


l'agent et su~ët prÈs

était n'avons d'une it~~


iesHjet hypnotisé. Nous pas d'exemple

transmise à distance à un éveUM. Dans les


grande sujet expë-

t'iences de transtnission dp le se met lui-même


pensée, sujet

en état de 'Mt ce
réeeptH'itë, l'attenta joue rAleiMontestablû

sont ià des conditions favofaMes ne sont


qui pas remplies

le n'pst de va
lorsque sujet pas prévona i'expërience qui <Mrc

f.nte sur lui. Une idée n'f~t à aucune étnotion ne


qui jointe

8etnMe-t-H, fxercet' Sur nn esprit n'est


peut gnûre, qui poînt

à le recevoir une action assez considérable ~tre


préparé pour

Si même elle elle serait comme


perçue. ëtaiîperçne, perdm'

au milieu de i'essaitn des autres et


idées, lo sujet, np
qui

serait a fait une sur n'eH


point provenu qu'on expérience luif

garderait aucun souvenir. La même aux


remarque s'applique

C'est seulement la
casdeMMpathic spontanée. lorsque vision

{i}Cf.M.J.-A.S.Nit&/t02,Kto~'<R~d~~ (êd, aagi" cas 9).'


TËLËPATHtES EXt'~tME~TU.E ET SPONTAXËH :n
1. » 1
du sujet coïnctde avec une circonstance très frappante de h) vif
de l'agent que !a preuve pat posatMo. Msi8 se peut fort biptt
que, dMS le cours ordinaire (te ta ~ic, il se produise fréquemment
des transmisstons de pensée que nous n'avons aucun moyen <!e
constater (i).
S. 'VotCt maintenant des cas que nous avons recueUHs
nous-mêmes

!V.(t3)Lc sujet de Fexpéripncefst notre ami, te Rév.W.Stainton


f Mo~ea; H croit posséder un récit contemporain de ('événement
mais M n'a pu encore retrouver au muieu de ses papiers.
Nous connalsaoM un peu t'agent. Son récit a été écrit en février
i879, et on n'y a fait en 1883 que quelques changements d<'
mots, après ravoir soumis & M. Moses, qui l'a déclaré exact.

Un soir, au commencement de l'année dernière, je résolus d'es-


sayer d'apparaître X. qui se trouvaità quelques milles de distance.
Je ne l'avais pas informé (t'avance de l'expérience que j'allais tenter, et
je me couchât un peu avant minuit, en concentrant ma pensée surX.
je ne connaissais pas du tout sa chambre, ni s:t maison. Je m'endor-
mis bientôt, et je me réveUlai le lendemain m.ttin sans avoir eu con-
science que rien se fût passé. Lorsque je vis X. quelques jottrs
après, jelui demandai: X'est-il ncn arrive, chez vous, samedi soir?
–Certes oui, me fé,pondit-U,it est arrivé quelque chose. J'étius assis
avec M. près du feu, nous fumions en causant. Vers minuit et demi,
it se leva pour s'en aller, et je le reconduisis moi-même. Lorsque je
retournai & ma place, près du feu, pour iinir ma pipe, je vous vis

(t~ Qtt ~«t~erades <,xe«<ptM de tfMMmiMtett tte aettMtM~n~ 'tM'&ie Xo~st,~ot.t\


p. 263, CMde M.H.-8. ThompMm (<'< MgL, cas 10); cf. Hev. t<.~ewie,,X<)M<.
vol.V, mêmeaftide 'tne plus haut (M. :iug)., ~'ae!!) M.H.-S. Thnnnpson,/utf/,
t(tt.V,p.aS7(<NMi2).
U s'agit dans tes CMprëcëfteots de seasattOtMnmscuhires et t;Mt.He!<, mais te:;
Nt les plus probants seraient cem qui oe r~pporteritieotAdes sensationsvisueUe'
~omn'Moospour MMtdire pas trottvéd'obaerv&tio[)s tte ce getu'et):tnsles recueUi'
antérieurs c'est t~ un fait dont Je o'ai eu aucune manière t'intontioa do dimmaer
i'intportanee.U fMt ramM'quer<'epen<i.(ut que daa'* tes expërieuce~de cette Mp'~ce
t'Mt pTMq~eto~O~M un mow.etMnt que l'expérimentateur cherche à produire.
OiMM ta.tfansmiMionde ta pensée, o&U semble bien qu'il y ait ptacc, <tucontraire,
potr <tMtmttttetMthtM~MeHes,nous n'en MOM~m-tMobservé; t'image iatcrM ne
s'objeettvepM. Am<i devons-nous~tre très difficilesen matière de preuves, en
raisonmême tte t'e~trêmarmetO du phënom<*ns.Kous ne connAiMOM que quitte
aMttMoat à des faits de ce genre dans dM ouvrées antérieurs 0' ËUiotMo(Xa~~
wt.Vm.p. 69); D~ Charpi~non, ~'A~M~te du nta~M~~me,Paris, 1848, p. 325;
!)' Dagonet,~a~ Me~tco-p~ycAo/o~HM,6< s~'ie, yo). V, p. 379 H. M WMer-
)aan,.4r<:A<f./Nf<<e~ MtcWscAot .Va~tte~'MXM.vot. Yt, p. 13H:t9, 15 juin t8i&,
DMMtdorf.
3X LESHALLMtNATHONSTÉLEPAT~QUM
assis dans le fauteuil qu'il venait de quitter. Je fixai mes regards sur
vous, et je pris un journal pour m'assurer que je ne rêvais point, mais
lorsque je le posai,je vous vis encore à la même place. Pendant que
je vous regardais sans parler, vous vous êtes évanoui. Je vous voyais,
dans mon imagination, couché dans votre lit, comme d'ordinaire a cette
heure, mais cependant vous m'apparaissiez vêtu des vêtements q~e
vous portiez tous les jours. C'est donc que mon expérience semble
avoir réussi, lui dis-je. La prochaine fois que je viendrai, demandez-
moi ce que je veux; j'avais dans l'esprit certaines questions que je
voulais vous poser, mais j'attendais probablement une invitation à par-
ler." Quelques semaines plus tard, je renouvelai l'expérience avec le
mémesucces. Je n'informât pas cette fois-là non plus Z. de maten"
tative. Non seuletnent il me questionna sur un sujet qui était & ce
moment une occasion de chaudes discussions entre nous, mais il me
retint quelque temps par la puissance de sa volonté, après que j'eus
exprime le dëair dem'en aller. lorsque le fait me fut communique, il
me sembla expliquer le mal de tête violent et unpeu étrange que
j'av&iti ressenti le lendemain de mon expérience, ~e remarquai du moins
alors qu'il n'y avait pas de raison apparente à ce mal de t6te inac-
coutumé. Comme la première fois, je negardaipMdesouveMirdece
qui s'était passé la nuit précédente, ou du moins de ce qui semblait
s'être pas~e.

M. Moses nous écrit >

Xt, Hirctungton Hoad, W., le 27 septembre 1883.


Ce récit est, autant que je m'en souviens, exact, et il m'est impos-
sible de le compléter, n'ayant pas de notes tnn& disposition.
W.STAt.trc~MosKa.

ï~ cas $a!vaHt est plus )'eaM''quaMe <")c0t'e, parce que deux


personnes ont éprouvé l'haUuGihation; le récit a ét6 copié sur
uu tMaouscrît de M. S,-H. B. il l'avait lui-même tt'anscrttd'un
~'oM?*Ma~qm&ët<'perdudepui$.

V. (i4) Uncertain dimanche du mois de novembre l88t, vers le soir, je


venais de lire un livre où l'on parlait de l~graude puissance quela vo-
lonté humaine peut exercer. Je résolus avec toute la force de mon être
d'appartutrt: dans la chambre a coucher du devant, au second étage
d'une maison située 3~, Hagarth Road, Kensington, Dansi cette
chambre couchaient deux personnes de ma connaissance: Mlle L. S.
V.etM"*C.E.V.ee6.devingt-einqet deonxe ans. Je demeorais
à ce m9mentS3,Kil~areGardens, unedistance de trois milles à
peu prësdeHogarthRoad, et je n'avais pas parlé de l'expérience que
j'allais tenter à aucune de ces deux personnes, par la simple raison
TÉLÉPATHES EXPËtUMENTALE HT SPONTANËE 3''

que l'idée de cette expérience me vint ce dimanche soi)'en allant me


coucher. Je voulais apparaître à une heure du matin, très décide a
manifester ma. présence.
Le jeudi suivant, j'allai voir ces dames, et, au cours de notre con-
versation (et sans que j'eusse fait aucune allusion à ce que j'avais ten-
te), Fatnée me raconta l'incident suivant
Le dimanche précèdent, dans ta nuit, elle m'avait aperçu debout
près de son lit et en avait été très enrayée, et, lorsque l'apparition s'a-
vança vers elle, elle cria et éveilla sa petite sœur qui me vit aussi.
Je lui demandai si elle était bien réveillée il ce moment, elle m'affir-
ma très nettement qu'elle l'était. Lorsque je lui demandai à quelle heure
cela s'était passé,elle me répondit que c'était vers une heure du matin.
Sur ma demande cette dame écrivit un récit de l'événement et le
signa.
C'était la première fois que je tentais une expérience de ce genre et
son plein et entier succès me frappa beaucoup.
Ce n'est pas seulement ma volonté que j'avais fortement tendue.
j'avais aussi fait un effort d'une nature spéciale, qu'il m'est impos-
sible de décrire. J'avais conscience d'une influence mystérieuse qui
circulait dans mon corps, et j'avais l'impression distincte d'exercer
une force que je n'avais pas encore connue jusqu'ici, mais que je
à
peux présent mettre en action a certains moments, lorsque je le
veux.
S.-H. B.
M. B. ajoute:
Je me souviens d'avoir écrit la note qui ttgure dans mon journal
à peu près une semaine après l'événement et pendant que le souvenir
que j'en avais était encore très frais.

Voici comment M"" Verity raconte l'événement

Le t8 janvier 1883.
Il y a à pou près un an qu'un dimanche soir, à notre maison de
Hogarth Road,Kensington, je vis distinctement M. B. dans ma
chambre vers une heure du matin. J'étais tout à tait réveillée et fort
effrayée; mes cris réveillèrent ma sœur qui vit aussi l'apparition.
Trois jours après, lorsque je rencontrai M. B. je lui racontai ce qui
était arrivé. Je ne me remis qu'au bout de quelque temps du coup que
j'avais reçu et j'en garde un souvenir si vif qu'il ne peut s'effacer de ma
mémoire.
L.-S. VEtUTY.

En réponse à nos questions, M"* Verity ajoute

Je n'avais jamais eu aucune hallucination.


46 i~~L~CM~TMN~T~Mym~
M'"E.-C.~rity<Ut:
Je me rappelle TevënBtnent que raconte ma sœur. Son récit est
tout afait exact. J'ai vu l'apparition qu'eHp voyait, au même moment
et dans tes mêmes circonstances.
~G. ~zsac~.
E.-C.~EatTY.
M"'A.-S.Veritydit:
Je me rappeUs très nettement qu'an soir ma sœur ainee me réveilla
en m'appelant d'une chambre votsinc. J'allai près du lit où eUe
couchait Mue <?& scaur cadette, et eUex me ~contèrent toutes les
deux qu'elles avaient vu S. "H. B. debout dans la pièce. C'était ver~
uMheare;$.-H.B.6t&tt6R tenue de sot!e,m&direat-eUes.
A.-S.VBtuTY.

M. B< R~ se rappelle plus comment il était habM6 cette


nutt-là.

E.-5. Verity dormait quand s& seeur ~petçut l'apparition, elle


futr~~m~~l'~etam~ttOEt de sa a<~Nr: <) VoU~S~ RUa a~att donc
entendu i[@Hfm &w~nt d'avoir vu t'~pp~ntiM. et son hatUucmattoa
pour~tUt ~M attrttMM~ & une suggestion. Mais H faut fatre ye~aarquor
qu'~He R'&VMtj$N)%is en d'être hallucination et qu'on ne pouvMt,
par conséquent, la eon~id~rer comme prédisposes à éprouver des
impr~iQasdccegeHM'. Les deux soeurs sont égatement sures que
l'apparition était eti habit de soirée; eltes s'accordent aussi sur
l'endroit où &H<!saten<tit.Le gaz était baissé et Ton voyait plus nette-
mwtV~pp&K~on que Fan a'e&tpu voir une figure réelle.
Nous ~voa~ ~nM~é contr&dietaiir~taeBt les t~ciasMec le pÏU&
grand soin. N est certain que les demmstiHes ~f. ont parlé tout à fait
spontanément de rëvéaen)eht&B.Toat d'abord elles n'avaient
pas voulaenp%Fiér,MKM,qMttndelïe8 te virent, la MMrreri& det'a.~ftire
les poussa a tefaire. M"*Ventyest un témoin très exact et trts
consciencieux; eHaR'&ime nullement le mefveiMeux, et elle craint et
d~te~~sotto~~tefora~~parttcuMrcdu merveilleux.
VI. (i5)M. S.-H. B. Ce~cMest copié sur te manuscrit dont
n~qM~M~uah~
Le veadredH'*déMmbr6i888,~9 heures 30, je me retirai tontseuï
dans une en&mbre, je m'assis au coin du feu et je m'en'or<~t avec tant
d'iatensitê de nxer ma pen~MrTintërienr d'une maison de Kew
(C~r~nce BoAd), ou demeurait M"' V. et ses deux soeurs, qu'il me
sembla que je m'y trouvais effectivement. Pendant cette expérience je
dois m'être endormi d'un sommeil m~tgnét'qM, caf je ne perdis pas
coh~tence,maisjeaepouvais remuer mesmembres. Une me semblait
pas avoir perdu la faculté de tM MoM~~t m~ ~9 ae po~v~ raire
TMPATHjtES EXPËRMENTALE ET SPONTANËE M
l'eS'ort néee~ture pour cela. Jeus la sensation que mes mains, posées
légèrement sur mes genoux a. peu prca a aix pouces l'une de l'autre,
allaient se rejoindre involontairement, et elles semblaient se rencontrer
quoique j'eusse conscience qu'elles ne remuaient pas.
A 10 heures, un effort de volonté me ramena amonetatnorma!. Je pris
un crayon, et je notai sur une feuille de papier ce que je viens de dire.
La môme nait, qusad j'allai me coucher, je pris la résolution d'appa-
rattre a minuit dans la. chambre à coucher située sur le devant de la
maison dont nous venons de parler, et d'y rester jusqu'à ce que j'eusse
rendu sensible ma présence spirituelle aux habitants de la chambre.
Le lendemain, samedi, je me rendis & Kew pour y passer la soirée, et
j'yrencontrai une sceurmariéode M"* V. (M'°"L.).Jen'avais rencontre
cette dame qu'une senle fois, c'était à un bal costume, deux ans aupa-
ravant; nous n'avions pas échangé plus d'une dcmi-douxaine de mots.
Cette dame devait donc avoir perdu tout vif souvenir de mon extë
rieur, si même elle l'avait jamais remarque.
Je ne pensai pas une minute à lui poser une question relative il l'ex-
périence que j'avais tentée, mais dans le cours de notre conversation
elle me raconta qu'elle m'avait vu distinctement deux fois la nuit pré-
cédente. Elle avait passé 1&nuit à Clarence Road, et elle avait couché
dans la chambre du devant. Vers K heures et demie à peu près, elle
m'avait vu passer dans le couloir pour aller d'une chambre à une autre,
et, vers minuit, étant parfaitement réveillée, elle me vit entrer dans sa
chambre à coucher, me diriger vers l'endroit oit elle dormait et prendre
dans ma main ses cheveux qui sont très longs. Elle me raconta aussi
que l'apparition lui saisit 1&main et la regarda avec beaucoup d'atten-
tion, de sorte qu'elle dit « Vous ne devez pas regarder les lignes, car
je n'ai jamais eu aucun malheur. Puis elle. réveilla sa sœur, M' Y.
qui couchait avec elle, et lui raconta ce qui venait de se passer. Après
avoir entendu son récit, je sortis de ma poche ce que j'avais écrit
la veille je le montrai à quelques-unes des personnes présentes
qui furent fort étonnées, malgré leur incrédulité.
Je demandai à M"" L. si elle ne rêvait pas, au moment de la deuxième
apparition, mais elle dit de la manière la plus nette qu'elle était
tout a fait éveillée. Elle me dit qu'elle avait oublie comment j'étais
fait, mais qu'elle m'avait reconnu tout de suite en me voyant.
M*"L.a une imagination tr<~svive. Elle m'a dit qu'elle était sujette
depuis son enfance à (tes impressions; a des pressentiments (/«?<-
<tM) (i), etc. Mais la coïncidence étrange, merveilleuse, des heures (qui

(t) Commeon demandait tt M.B. d'expliquercette phrase, il dit < Ju n'ai jamais
entendu dire q~ M< L. eat eu de<h.tUM!MttioM.Les pb~nom~uesauxquelsje
&MitMMionsont simplementdes pMnomèuMqu'on peut eiptiquer par le rapport
téMpattliquequi existe entre elle et M.L. » Par exemple elle avait t'impressionqu'il
Wtendr&Ht t'MnpKH'tste à ta maison(pendant qu'tt était (JaMle nord de t'Angtc-
terre) et il se trouva plusieurs fois que ses impressions étaient exactes.
4& LES MALLUCtNAttC~S TËLÊPATHtCUES
était exacte) meconvainquit que ce qu'elle venait de me raconter n'était
pas dit à son imagination seule. Sur ma demande, elle écrivit briève-
ment ce (nt'eUe avait éprouvé et le signa.
S,-Ho B.
S.-H.B.

M. B. se trouvait & SouthaH iorsqu'ttSt cette expérience.


m'a raconté que le récit donné plus haut avait été écrit à peu
près dix jours apr~s t'expérience, et qu'il renferme la note qu'i!
avait écrite dans son jourMt,!a nuit mente.
Voici maintenant le récit de M*" L. qui fut remis àM.B.
«quelques semaines après t'ëvënement'<.

ë,ordaWurthRoad,Hat'FOw.

Le vendredi 1"' d~ccmbfe jetais en visite chez ma sœur, 2t,Gla-


Mnc& Hoad, Kew, Ye)'s 9 heures et demie je sortis de ma chambru
A coucher pour aller chercher de l'eau dans la salle de bain et ator~
je vis distinctement M. S<B. que je n'avais vu qu'une fois aupara-
vant, il y avait deux ans. Il marchait devant Moi, se dirigeant vers la
chambre a coucher aa bout du cOtdoi' Vers i t heures nous aUames
nouscoucher et vers minuit j'ctaisencoreëveulée. Alors la porte s'ou-
vrit: M. S. B. entra, se dirigea vers mon lit et se tint debout, un
j~noti appuyé sur uno chaise. M prit ensuitaïnes cheveux dans sa
main et saisissant la mienne 116n regarda la paume avec une grande
attention. « Ah! dis-je (en m'adressatit alui), vous ne devez pas regar-
der les lignes, car je n'a! jamais 6u de tnalhem' Puis je réveillai
ma sosur. Je n'ëtai& pa.& nct'v~use, mais e~cit<;e. j'eus peur qu'elto
ne tombât sérieusement malade, car elle était délicate à cette époque,
mais elle va mieux a présent.
M. L,(Le nom est donn6pn toutes lettres,)

Miss Venty corrobore cer~cit de la maniëre suivante

Je me rappelle fort bien que M"L. a parlé avant la visite de M. S.


H. H.de ses deux visions, dopt l'une avait eu lieu à 9 heures et
demie, l'autre & m'huit..6cf~«~ o<K<MOtMM!'?*,ma sosur lui raconta
ce qui s'était pass~. Inuïtëdiatement il sortit de sa poche une cartR
(ou un papier, je ne nM!Ë rappelle plus), qui contenait un r~cit do
l't'véncment de la veiHe. Je eonsid&re mon témoignage comme aussi
valable que celui dëM'1. parce que je me rappelle très exactement
ccqu) s'est passé eesdeutjottrs-la,.
Ma samr m'a dit qu'elle n'avait jajnàis éprouva d'hallucination
sauf dans cette unique occasion,
.L.-S.yzM-rY.'
TÉLÉPATHtES EXPËMMHNTALE ET Sf'ONTANÉK 4!

VI!. (i8)Noùs avions demanda àM.B.de nous prévenir quand


i) voudrait faire une noHveiie expei'iencp. Ï-f !und[ 24 mars, par
le premier courrier, nous reçûmes !a lettre suivante

CaM Mc'KsnSCR
(:t;nSEY,
Cette nuit, vers minuit, je veux essayer d'apparaitre au numéro 44,
Norland Square je vous ferai savoir le résultat d'ici quelques jours.
Sincèrement à vous.
S.-H. K.

Je reçus la lettre ci-dessous dans le cours de la semaine sui-


vante
Le avril 1884.
CttEKMOMStËUH GcM~Rt,
J'ai à vous faire titi étrange rccit à propos de t'cxpericncc que j'ai
tentée a votre instigation et en observant strictement les conditions
que vous m'aviez impos)''es.
Ayant tout à fait oublié dans quelle nuit j'ui tenté l'expérience, il
m'est impossible de dire sij'aihriUammentou medioct'emeut réussi
jusque ce que j'aie vu la tettre que je vous ai envoyée le soir même.
Vous ayant envoyé cette lettre, j'ai cru inutile de mettre une note
dans mon~oM~Mt. Aussi ai-je oublie la date exacte.
Si les dates correspondent, le sucres est complet pour tous les
détails. Je vous ferai voir un récit, signe par les témoins, qu'on m'a
donne.
Hier soir j'ai vu la dame (qui a servi de sujet), pour la première
fois depuis l'expérience. Elle m'a fait d'elle-même un récit que j'ai
écrit sous sa dictée et qu'elle a signe. La date et l'heure de l'apparition
sont spécifiés dans ce récit. A vous de vérifier si elles sont identiques
avec coUes que je vous ai données dans ma lettre. Je les ai complè-
tement oubliées, mais je pense que ce sont les mêmes.
S.L B.
Voici le récit:
44, Norland Square, W.
Samedi soir, le 22 mars, vers min'dt, j'eus l'impression distincte
que M. B. était présent dans ma chambre. Je le vis distinctement, pen-
dant que j'étais tout à fait rëvetHec. n vint vers moi et caressa mes
cheveux. Je lui ai donné de moi-même ce renseignement quand il est
venu me voir, mercredi Z avril, et je lui ai dit l'heure et les détails
de l'apparition sans qu'il m'ait rien suggéré. La forme qui m'est
apparue semblait être vivante; il était impossible de ne pasrecon-
naitre M. B.
L.-S. \'EtUT1f.
44 LES HALLUCmATK)~ TËLËPATHt~UES
M"' A.-S. Verity confirme cette déclaration dans les termes
suivants:
Je me souviens que ma scRnrm'a dit qu'eHe avait vu S.-H. B. et
qu'il lui avait touche les cheveux elle m'a fait ce récit avant qu'il ne
vint nous voir, le 2 avril.
A.-S. VEMTTf.
Voici le récit de M. B. lui-même

Samedi, le 22 mars, je pris la résolution d'appM'a'tre à minuit à


~T~cnetrrait
M"*V.qui detn~nrait
?li~t$V.cTui t4, ~ityz:larzrt
r~ Norland ~ïattitx~HiU;
Sstur~re,Nottiag
Square, j'~uais antc-
HiII; j'avais ante-
neurement convenu avec M. Gurney de lui envoyer le soir m~MCoft
je tenterais rexùo'iencc, une lettre cc'atenMt rhÈUrnetles détails de
rexpertence.Je lui envoyai donc une nota, comme je le lui avais promis.
Environ dix jours après, j'aHai voir M"" V. pHe me raconta alors
de son propre mouvctHMt que le 23 a)ars, &minuit, elle m'avait vit
très nettement ditns sa chambre (tout sn étant parMtement6veiU6é),
quû ses nerfs en avaient ressenti une violente secousse. Elle avait ëté
mêmeoMi~edefaireveBtfanmMecialematia,
S.-H.B.

Matheureusement, il n'est pas question dans le rée!tde M.B.de


son intention de donner à miss V. l'impression qu'on lui cares-
sait l~s cheveux~ laais le 2i août. i~S K m'écrivit « Je me
t'appelle que j'avais cette intention. ') Je me rappelle moi-m6me
que MenMtapt'ès l'événement il me dit que c'était là surtout ce
quilui faisait considérer le succès comme complet. Jelu! recom-
mandai alors d*es§ayet' à l'avenir de faire entendre ait sujet
quelque phrase, de tâcher de produire l'impression d'une phrase
parlée au lieu de celle d'un contact.
Ou observera que dans tous ces divers exemples l'agent con-
centrait sa pensée sur l'objet qu'il avait en vue au moment do
s'endormir. M.B. n'a jamais réussi à produire une action sem-
blable, tandis qu'il était éveillé. Cela rend difficile de tracer un
plan d'expériences qui permette à un observateur de rester auprès
du sujet. H n'est pas facile non plus de repéter ces expériences;
<'Uosne sontpas agréables au $ujet, et sont souvent suivies d'une
prostration nerveuse considérable, La valeur des expeMenee~
dtmmue quand elles sont faites sur le même sujet. Aussi avons-
nous demande à M. B. d'essayer surt!ous-memes;mai~tMeu
qu'il ai~ tenté plusieurs fois l'expérience, tt n'a jamais réussi.
TËLËPATtttËS EXPËtUME~TALE HT SPONTAX~); 4':

VU!. (68S) MM.H.-P. Sparks, Ovcrbeck Yitta. WoodstotX', près


8onthampton, et M. A.-H.-W. Cleave, ~8, Vardcns R«;)d, New
Wattdsworth, S. W. Londres, Ils étaient à M moment tousd<'u\
tteves a l'école du gënie mar~une de Portsmouth.

A bord du -VHWhf~'oM~t,
t'ortsmcxth.

Depuis l'année dernière, ou depuis ces quinze derniers mois envifon,


j'avais l'habitude de magnétiser un de mes camarades. Voici com-
ment je procédais Je te regardais simplement dans tes yeux iors-
qu it était couche à son aise sot' son lit. Je réussissais ainsi A ren-
dormir. Après quelques essais je m'aperçus que le sommeil devenait
plus profond en faisant de longues passes lorsque le sujet était dejf)
endormi. C'est alors que se produisaient les phénomènes remarquaMe!*
qu'on pouvait observer dans cette espèce ptu'ticuiiore de sommeil
magnétique. [M. Sparks décrit alors la fscu!te que possède son «sujet
de voir, durant sa crise, les endroits auxquels il ~intéresse, s'ii décide
qu'il tes verra, avant d'être hypnotise muis rien ne prouve que ces
visions ne sont pas purement subjectives.] C'est la scn)tune dernière
que j'ai été saisi de surprise par un événement plus extraordinttire que
les autres. Vendredi dernier au soir (Ui janvier 1886), mon ami exprima
ledé~ir de voir une jeune tille qui habitait Wandsworth, et ajouta qu'il
essaierait de se faire voir par elle. Je le magnétisai donc et je continuai
de longues passes pendant environ 30 minutes, en concentrant toute
ma volonté sur son idée. Lorsqu'il revint a lui (je le réveillai en lui
touchant la main et en voulant qu'il se réveillât, après un sommeil
d'une heure vingt minutes), il déclara qu'il l'avait vue dans la salle it
manger, et qu'au bout d'un moment elle était devenue agitée, puis
que soudain elle l'avait regarde et s'était couvert les yeux avec les
mains. C'est juste a ce moment qu'il revint a lui. t.undi dcrnierau soirl'
(18 janvier 1886), nous recommençâmes l'expérience, et cette fois il
déclara qu'it croyait avoir etfrayë la jeune fille, car, après qu'eUc l'eut
regardé quelques minutes, elle tomba a la renverse sur sa chaise dans
une sorte de syncope. Son petit frère t'tait à ce moment dans la chambre.
.Kous attendions naturellement une lettre après cet incident pour savoir
si la vision était réelle. Le mercredi matin mon ami reçut une lettre
de cette jeune personne demandant s'il ne lui était rien arrive; eU<'
écrivait parce que le vendredi soir c!la avait été saisie de frayeur en
le voyant debout a la porte de la chambre. Au bout d'une minute il
Avait 4t~p&ru, et elle avait pens~ que ce pouvait être une vision, mais
le lundi soir elle avait été encore plus cS'rayec en le voyant de nouveau,
et cette fois plus distinctement, et elle en avait même ét6 cS'rayee a
un tel point qu'elle avait failli se trouver mal.
Le récit que je vous envoie est parfaitement exact je puis le prou-
ver, car j*&ideux tëmoiasqui se trouvaient dans le dortoir au moment
? t~SHAHUCtNATtONSTËLÉPA THEMES
oumonamia été magnétisé et ioMqu'i! estrevenu&lui.Lenomfie
monsujetestArthurH.-W.Cleavoj il estAgededix-huitans.J'aimoi-
mêmedix-neufans.A.-C.Darl~y et A.-S.Thurgood,nos camarades,
sontlesdeuxtémoinsdontje viensdeparler.
H.PEMY SfAHM.
M.Cleavenousa écnUe 15mars t886«.
Aborddu ~(tt'~ofCM~, Portsmouth.
Sparkset moinousavionsl'habitude defMredessëaacesde raa~ti~-
tismedm&nosdoFtonn pendantcesdefntersdix-hHtt mois.Lésdeux
pretmefsmoisnousn'obtînmes aucunrésultatsatisfaisant, mM&NMuite!
nousréussuHesa noasendormtfran l'autre,-tpoe pca~is ~u'en-
ttonnifSp&rks.tandMqs'R p&sv&tt K~fàtre M~ce qu'il ïoalMtpeR-
dâjatquejt' ]netrouvais aoas&OHi~Huence, desorte queje )'enonçM
&reodotmtf, ettousnoseffortstendirentàca qu'il me magnéti&At
complètement. AHboutdopeude tempstoutallaitMbienqueSparts
funemtretsouquatt'eaatMScenHarttdes pourvoirce queje faisais.
j'étaisinsensibleà toutedoulGut',
lescamarades m'~y&nt sûavcntpince
les maiaset lM jambesSMsquej)) l'Mesfmti.U y a environsix
moisj'essayai Simaforcedevolontémefemitvoir,pendantmonétat
des
hvpnoti<}tte,personnes ~uxqueUG~ j'étaistr~sattaché.PendMt<}"eI-
quÈtMnpsje n'obtinsaueuttsucées,je cruscependant unefoisvoir
monfrcre(quiest en Australie), m&isjen'eu&aucunmoyeadeyÉi'i-
tterrex&ctitud&delttVMion.
Hyaqu<:lttuet&mp8,j'e88&y.ti de voirunejeunepersonnequeje
<'onn!ns trèsbien,et je fusabsolument surprisd'avoirsi bienr~ssi.~c
pouvais ht voiraussic lairement
quejevoismMatenant.mMS je nepou-
vaismefairevoird*eHe,<!aoiqH& je l'cassesouvent essayé. Aprèspitt-
sieursexp6ri6M<'s/je régolusd'~sayerëncora et demef&irevotrd'ello,
etje communiquai &Sparts monidéequ'ilapprouva. Notistentâmes
cettee'~pofiencepondantcinqnoits successives sMsplHSde sncCcs.No~s
.trrët&me&nosessMS pendantunenuit oudeux,parcequej'étaisaseez
stitrmeuépMces effortseontinu~ls et que j'avaisattrapédegrands
tnattmdetMe.Nousessay&mcs e~eoff(je croisun vendredi,maisje
n'en suis passôr),et avecsMccës~ à ce qu'il me s~mMa;mais,
commela jeunepersonne Hem'Mrtvitp&s à ce sujet,je crusm'être
trompé,et je dis a.Spa~ksque nem$fGyton& mieuxd'y renoncer.
Métisil mesuppli~dë t'eeommenjeet'MicoreuaB fois,cequencastimes
lelundisuivant,et nousobtînmes ~ntelsuccèsqueje !Msentis&ssex
inquiet,~edoisYou% direquej'ai rh&bitude d'écriraà la jetmeper-
sonnechaquedimanche, matsje n'écrivispascettesem&ine, pour
forcer a p~oser&moi.)Cette<mp~rMae<} futfaiteentre9 iMMfe~
et tOheuresl6landisoir,&tlemercredimatinsuivantje reçusb
~ttre ci~nelu$e. Alors,je YJ~que~aYMSTéuBS!. j~ retoMrHM &I&
m~two une: q~ fille
plustard,et; vis la.-jeune quip~r%is8Mt
TË~ËPATMtES EXt'ËR!MENTALE ET SPONTANÉE
1- ;'1 '1 '1
très effrayée en dépit de mes explications et qui me supplia de ne plut
jamais essayer, ce que je lui promis.
Je dois maintenant vous décrire notre manière de magnétiser. Je
me couchais sur mon lit, la tête soulevée par deux oreillers, Sparks
était assis en face de moi sur une chaise a environ trois pieds du lit.
Les lumières étaient baissées, et alors je le regardais fixement dans les
yeux, pensant tout le temps à la jeune fille que je voulais voir. An bout
de peu de temps (environ sept minutes) je cessais d'entendre et je ne
voyais plus rien si ce n'est deux yeux, qui au bout d'un instant dispa-
raissaient, et alors je me trouvais sans connaissance. (Lorsque nous
fimes nos premières expériences, je n'allai pas plus loin que cet état,
et ce ne fut qu'après des essais répètes que je parvins à le dépasser.)
Il me sembla voir alors (vaguement au début) la figure de la jeune
fille qui devint graduellement de plus en plus distincte jusqu'à ce qu'il
m'ait semblé être dans une autre chambre; j'aurais pu détailler minu-
tieusement tout ce qui s'y trouvait. Je racontai a Sparks, lorsque je
revins a moi-même, ce que j'avais vu, je lui dis quelles étaient les
personnes qui se trouvaient avec la jeune fille et ce qu'elle faisait,
toutes choses vérifiées par sa lettre.
A.).-W. CU!K.

Les deux tetnohis de la dernière expericuce décrite écrivent


comme suit

J'ai vu le récit que M. Cleavc a fait de ses expériences magnétiques,


t'tje puis en garantir toute l'exactitude.
A.-C. DAKLKY.

J'ai lu le rapport de M. Cleave et puis en garantir l'exactitude, car


j'étais présent lorsqu'il fut m&gnëtise et j'entendis son récit lorsqu'il
revint à lui.
A.-E.-S. TmjnROf'n.

La lettre suivante est la copie que nous avons faite nous-


mêmes de !a lettre de la jeune fille, miss A. L'enveloppe por-
tait les cachets de la poste: « Wandsworth, 19jarn. 1886.
< Porsimouth, 20janv. i886 et l'adresse « M. A.-H.-W. Cteave
H. M. S. 3fa~ofOM~/<, Portstuouth

Wandsworth, mardi matin.


Cher Arthur, vous est-il arrive quelque chose? Ecrivez-moi s'il
vous plait et que je le sache vite j'ai eu si peur.
Mardi soir dernier, j'étais assise dans la salle à manger en train de
lire, lorsqu'il m'arriva de lever les yeux et j'ai cru vous voir debout à
la porte me regardant. Je mis mon mouchoir sur les yeux, et, lorsque
je regardai de nouveau, vous étiez parti. Je pensais que ce n'était qu'un
M LESm~UCmATMNSTËLÊPATMteUES
effetdem~tmagHMtîon, maisbiefsoir(lundt),
pendant quoj'~s~àà,
souper,je vous
visdenouveau, contmet'autrefois,etj'eussipeorqHc
je f~UUsOMtrouvefmal.Meurettsement it a'yav~tt~quem~ffrère,
attirél'attention
siaooj'aur~ts surtnot.Aussiëcdte~moidesuiteet
dites-moicomment vousallé!Jenepuisréellement plusrienécrire
m~ntensat.
(8!~aed MN prénom.)
MM.Sparks,Overbeck VUia,Woodstone, près Southamp-
tott, e~M.Cteave,VatdensRoad,NewWandswortb, 8. W.,sont
~}6vM de FËcote deC6aieaavaide PcrMHtoath. NousconMafs-
sonspet'sonnettetnectces jeunesgens,et nouspouvonsMmoi-
~oerde ~uftoMM~n~e etdusoinaveclequelUsaaveBtobsw'
ver.ïb n'ontpasvutoutd'abord!'{nMr6t exeeptiopt!~ déiteufs
expéfteaces. On remarquera que miss A. patte du mardi,
tandisqueMM.SparksetCte&vû indiquent ~vendt'edtcotnmc
tejotn'o''t,pourla premièrefois,ti leur semblaque M.C!eavf
avait réussi&voirlachambreot't6tattm!ssA.Et bienque
dansutielettreécfitele~ marsM.Cleaveexprimequelque
douteàcet6g&d,et m(;)tHc à penserque c'estie mardiqu'il<'
eula pt'eMi~'pvistOodëiacba'nbre, Hest impossible d écarts'
l'
tout&faitleu~premiôre aMt'matMn. MaisdansuneConTeMatiOn,
M.CieaveëtMSpajks,ORt ëxpt'imë cetteopinionqu~tëinardi
devait<'treuMdescinq}oui'8çoM6cutif$ pendantlesquelsils
tent6MaH'6ïp~Keï!ce ~epMm!prê~énentent devisâtainsiune
con~!tidtiON d)isMONd. ïyidéede M.C!6ave de ne potjatêc~'aj
commed'habj~de&missA. ~ediman&he est peut-êtreune
fautedeméthode.Onpeutdire,en eKet,quete faitde n'avoit'
pointr6<~u delettretelundimatina a~isurelleassezfortetn~nt
pour dètëï'minet' une nouT~Ievisionà taqueUeelleétaitpi~
paFôepârsonbaitucinatiûndciaaëM~ précédente.
IX.(686)Ceca8e8td&&M**&u886U, deBetg~utn(Ïn~e),femme
deM.H.-R.Russeti, iaspecteurdei'instï'uction puMique dansta
présidence deBcmbay.
-J '8~tt~t8M..
SuivMUe Aéitu'quevousavezMprim~, ja vousenvoie le récitdes
évanMNMtisdontje vousttîparlé;jelts r&pp&Fte auMt exMtamMtqae
je~pOtS<Jp viv~se&EcosM, mi et~~M sœùrsétaient enAUe-
m~M.~MMt&iwch~ qui une amie W très
dtait chêroietchaqueannée
TËLÊPATMES EXPËRtMENTALE ET SPONTANEE 4!)

j'&llMS en Allemagne voir les miens. Il arriva que pendant deux ans
je ne pas aller dans ma f&miMe comme j'en avais l'habitude. Je me
décidai tout à coup à partir. Ma famille ne savait rien de mon
intention; je n'étais jamais allée auprès des miens au commence-
ment du printemps, et je n'avais pas le temps de les prévenir par
lettre. Je ne voulais pas envoyer de dépêche, de peur d'enrayer ma
mère. La pensée me vint de désirer de toutes mes forces d'apparaitrc
A l'une de mes sœurs, de manière a les avertir de mon arrivée. Je
pensai à elles avec le plus d'intensité possible pendant quelques minutes
seulement je désirais de toutes mes forces être vue par l'une d'elles
(j'éprouvai moi-même une vision qui me transportait a demi au milieu
des miens). Je ne concentrai pas ma pensée pendant plus de dix mi-
nutes, je crois. Je partis par le vapeur de Leith, un samedi soir, fin
avril i§a9. JedéiMrais apparaître &la maison vers six heures du soir,
ce même samedi. J'arrivai li la maison vers six heures du matin le
mardi suivant. J'entrai dans la maison sans être vue, car on venait de
faire le vestibule et la porte d'entrée était ouverte. Je pénétrai dans la
chambre. Une de mes sceurs se tenait le dos tourné à la porte elle se
retourna lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, et, en me voyant, elle
me regarda Rxement, devint d'une pâleur mortelle et laissa tomber ce
qu'elle tenait à la main. Je n'avais rien dit. Alors je parlai et je dis
<C'est moi. Pourquoi es-tu si enrayée ? » Elle me repondit alors « Je
croyais te voir comme Stinchen (une autre de mes soeurs) t'a vue
samedi. H
En réponse a mes questions, elle me raconta que le samedi soir, vers
six heures, ma-sosurm'avait vue distinctement entrer par une porte dans
la chambre ou elle se trouvait, ouvrir la porte d'une autre chambre on
se trouvait ma mère, et fermer la porte derrière moi. Elle s'élança a
lasutte de ce qu'elle pensait être moi, m'appelant par mon nom, et
iut absolument stupéfaite lorsqu'elle ne me vit pas avec ma mère.
Ma mère ne pouvait pas comprendre l'excitation de ma soeur. On
me chefcha partout, mais naturellement on ne me trouva pas. Ma
tnCre en fut très malheureuse elle pensait que je pouvais être mou-
rante.
LASoeur qui m'avait vue (c'est-à-dire qui avait vu mon apparition) était
sortie le matin de mon arrivée. Je m'assis sur les marches pour voir,
lorsqu'elle rentrerait, ce qu'elle éprouverait en me voyant moi-même.
Lorsqu'elle leva les yeuxet m'aperçut, assise sur l'escalier, elle m'appela
et faillit s'évanouir. Ma sœur n'& jamais rien vu de surnaturel, ni
avant, ni depuis; et je n'ai pas renouvelé ces expériences depuis lors,
et je ne les renouvellerai pas, parce que celle de mes soeurs qui
mevit la première lorsque je vins réellement a la maison tomba
sérieusement mal&de dans la suite, à cause du choc qu'elle avait
ressenti.
J.-M. Kusssu..
HAu.ec.'Kt.tf. 4
<~ Il ~l,
W. MS'M~~NAin~S~SS~ "']~.
M~RusseU a 66fït & sa~œtH':'(?" Hotst,~T, ;~Mer's:~Me,
Attotïa,H<)Mém) pour Im damant si eUe se rapp~lai.tl~ fait;
eUe a copte ~o ~trait ~e M rëpo~se, ea T~M MtraSuc~

~dèMM!;eat unsr~ppell~l'&Ïf&n'~ &u$sibien qae si c'êtMtatrha


&ujMrd'hat.JÈte(temarideden~ plus m'apparaître._°

~["'Hotst Mfuae, cepepdaat, (? aoMer~n récit ppMo.nnet


deajfattspar~g~ i~ s~njetl~ï ast c~~sa~réai?la.
§ Otipput sede'mande!' si no~$ avo~ droïtd' tut
Maa entre !esr6su~~ a~pd~i~'ant~d~ qxi~ uaua, a~t~~e'disaaté~
~'<i~~&.chap~p~~ qu~ r~tït~~
~e ~crirs. J' ~ë~teM~d~j~~j~ tMN~Uo~~t
~u~atM~pasM~ tla tr~û~~
"~n~exp~meBM dapan~~a a~ aa~c~~~~él~p~tl~ia spotttan,é~1
QjS~p~ea~r' a un ah~u~~i,n.fk"a~c~is~i~
e~eïes ph~û~aes~ o~ ~a i~à~rsrnissi~~de pei~sée'~t
ce~~ppai~M~Page~ QM~Q~ rMKa~ c~at q~ l'objet
q<H~app.M~ ~pas~<[~uy~~uel.~ caneenir~e la
p~~ i~pé~a~ ~ans. ias aa~ ciua nous ~enan~ d`étudi~r,
rà~nt ~e~OM~~tpM & tai, & sa to~ visithie. L'aspect ~xté-
ï'tè~d'uo~p~ tie~t x~lativ~m~t pe~ d~ ~ilaeaci~n~l'i~éa
.q~~a~a~Mt~ c'es~ ~auiema~tt aet
,Mpect~t~j.8~ est p~rç~ ~r~r s~e~ l~o~ nc~ttsl~aük°t~-
i.a
y~8;e~~M6~ te~ ~asc~~tdi~p~~bi~~p~nE~rté~
~tant~~N~MM~ip~~ l~espr~~c~tï~~at t~e~ç.e la
~t6pFed~<~&~MéiM~g~~4~ ~a~â ~x~t~v (~t~ it$,,s~~ÎrkL üE'

L;~a~~(~cM~n~~ as~~~a~.
!n$fes'~t~s~~Mon~e:;?~ ~is'J~ ~es~~a.
~~t~e.~o~ di~f~~ileiarsqu~ ï~pt~~M~~Mi.
pl~t~s
:estJpr~nte.~t'Mpj~ dal'ut~ ~~ia~pa.~ait su~ut.A~
~&~appar~Nt~<~ cial~ü.t~aüsrsapr~t~~
~o~~ saïs~Mt~&m.p~ du ~naz~~r~~s:la
"d~tp.M~e~ë.~c~ ~i~iz°a,Nôus paut~i~s~ aapèu~l~rtt
ç~)M~ ~e:;M;s~t~~N!.i$~~
-p~éBaM~D~~e~ ~~ia p~ut~~tre a~ùt~rninu~c entaci~e
-HtMt~l~ ét yirs gue, dans kar~~ppraahe~naatqeta
nctm~stp~as~ e~p~ritnsztt~ie~e 1~ p~n·
~)~î~~tti~~ ~i~cxs~ci~rts taïxtxaa~ptè q~a ~e
TÊLëpAtH!ES ETSPONTANËE fii
EXPÊR!MEMTALE 1
l'aspect psychotogique des pMnoMéues. Si nous nous plaçons à
ce point de vue, nous poiirron& établir Hn ce~ain ordre entre
ces diverses classes de phënomènes, en le fondant sur leurs
caractère~ et non sur leurs causes hypothétiques, et nous serons
alors en droit d'affirmer que ceux que nous venons de décrire
constituent bien une transition entre les faits de transmission de
pensée et tes cas de télépathie.
CHAMTRE
ÏV
CRtTtCUE GÉNJÊRALEDES TÉMOIGNAGES
RELATIFSA LA
TËLËPATmE SPONTANEE

§i.Nous avons maintenant nous occuper des cas où il


n'existait aucun désir chez ragent d'exercer une action sur te sujet,
des cas ou l'effet produit sur le sujet n'était certainement pas un
effet que Fanent chercha à produire. Le earact6re dea témot-
gnages qu'il nous faututtUset' n'est plus le même. Il nous faut
nous appuyer sur les récits de personnes qui, au moment où les
ëvêneuïents se sont produits, ignoraient tout à fait que l'on pût
se servir de ces événements pour démontrer l'existence de la
MMpathie, ignoraient mêaM que l'on ptit s'en servir pour
quelque usage que ce fût. Mes collègues et moi nous n'avons
pas fait d'observations que nous puissions comparer celles des
témoins; les faits ne nous sont connus que par leur intermé-
diaire notre méthode de recherches p$t donc une méthode his-
torique, méthode plus délicate &manier et plus sujette &erreur
que la méthode expéntnentale. Ce n'est plus contre la possibi-
lité de donnerecngcie<HaMBt~Hjnconsc:emment des indi~
au sujet qu il faut se tenir en garde, mais contre des dangers df
toute espèce et que nous pouvons à peine prévoir d'avance.
Aussi nous a-t-it paru nécessaire de consacrer un chapitre entier
à exposerlest'ëgiM de critique que nous avons suivies.
§2. Voici tout d'abord l'objection la p!usg6n6rale Toutes
les croyances, m~e les plus erronées, ont pu, à leur jour, s'ap-
puyer sur une masse considérable de témoignages, dont ungrand
nombre certainement étaient sincÈres. Les formes de la supers-
tition varient avec les croyances religieuses et l'instruction de
chaque époque. Il y a a chaque période une limite que l'on ne peut
franchir, si l'on veut passer pour un homme sens6 et d'esprit
cù!tM ron ne pourMit aujourd'huf recueiUtr~d t~tapignages
CMT!QUE GÉNÉRALE DES TËMOCNACES f~

(le quelque valeur pour prouver que les vieilles femmes se trans-
forment à l'occasion en Havres et en chats mais ii existe tout
un ensemble d'idées et de croyances voisines de ceties-1~ que
t'en est autorisé à rejeter, que la science peut dédaigner, mais
que l'on peut partager cependant, sans être pour cela taxé d'in-
teuigencc ou passer pour ignorant. Bien que les progrés de !a
science aient limite le champ de lu superstition, nous ne savons
point encore toutes les erreurs que de mauvaises observations,
des interprétations inexactes, l'agrandissement involontaire des
événements peuvent créer en des esprits de bonne foi. Malgré la
force de cette objection, sous sa forme générale, je crois que
t'art peut montrer qu'eue n'atteint pas sérieusement les témoi-
gnages sur lesquels repose la démonstration de la tétépathie
spotitanée. C'est ce que montrera clairement une comparaison
entre le cas où nous sommes placés et celui qui offre, dans les
temps modernes, le plus frappant exemple d'une croyance
fausse appuyée sur un vaste ensemble de témoignages contem-
porains, le cas de la aorceUerie.
Il faut commencer par exclure tous les témoignages qui ont
été arrachés aux sorcières par la torture, la terreur ou tes
fausses promesses. Si l'on écarte les faits dunt on ne songerait
pas & contester t'existence de nos jours, mais dont on ne saurait
rien conclure, le fait, par exemple, de posséder une grenouittc
apprivoisée (et ce sont ceux-là qui ont bien souvent amené des
condamnations), on s'apercevra que les témoignages sur les-
quels reposent tes faits allégués proviennent exclusivement de
gens sans instruction et que si des gens plus instruits accep-
taient aisément ces témoignages, cela était dû à l'ignorance ou
l'on était a cette époque des hauucinations, de l'hystérie et de
l'hypnotisme. On se trouvait donc en présence de cette alter-
native il fallait admettre que les faits s'étaient passés comme
on le racontait ou que les témoins apportaient de faux témoi-
gnages. Cette dernière hypothèse pouvait bien s'appliquer à
tel ou tel cas particulier, mais il est bien certain qu'elle ne
pouvait rendre compte de l'ensemble. Si Ion écartait la
fraude, il ne restait alors d'autre parti à prendre que de croire
que les faits étaient exacts. Comme l'ont dit Glanvil et d'autres
écrivains de la même époque, si nous rejetons en bloc tous
M LESMAÏ.LUCtNATiONSTËLËPATHMtjBS

ces faits, il nous faut aussi tous les faits


rester qui reposent

sur le témoignage humain. Nous avons heureusement tnainte-

nant un moyen à ce dilenimû. Nous savons tes


d'échapper que

hallucinations peuvent être si semblables à des perceptions

véritables que le sujet soit impuissant à les en


distinguer.
1
Nous connaissons Maintenant les l'on faire
suggestions que peut

dans l'état hypnotique; nous connaissons aussi ces grandes

crises d'hystéro-épitepsie qui peuvent se dé~'etopper sous !a

seule mSuenee de la teï'ï'eur. Quant aux personnes ont


qui

afMro)é avoir vu des sorcièrea chevaucher à travers les airs,

ou dQshomnM8 M métamorphoser en antmaux, ate., je ferat

remarquer tout d'abord que c'est à peine si en fouiU~nt en tous

sans la littérature de !{t sorceUM'ie, on peut trouver une demi-

doux~inedeMmoigna~sdecptte &spëce qui soteBtdes~M~~

gnages de prcMièremain. ïl faut se souvenir, en outre, qu'il y

a, chM tous les esprits peu cultivés, une tendance à tranafot'-

m€t'lMUMage6intet'ne9enfaii8 objectifs, on croit aMmentaToir

Tu ce que l'on s'est les


imaginé. AjoutQM que personnes qui

ajfifh'alai~ni ~ïoir vu les faits d'avance A leur réalité,.


croyaient

§3.~Le c~s n'estpomt dutoutlem~mepotu'ia Mlép~

Nous avons un très grand nombre de de


tëmoignages pMmi&rt*

ma~n, qui prov~nnent de personnes inteHigentos et instruites,

dontle hon sens n'a mis en question. En


jajBaisëté tnajorité,

e!le$ B'ét~entnoint disposées d's~ à ada~ttr~ la réalité des

ph~noaïëHes.Potu'Maacoup d'entre elles ce qu'elles racontaient

ne niiëma,
semMaitpa~ présenterd'intérêts Quelques-un~s

bien qu'elles ne nier les faits dont elles aTaiûntét~


pussent

témoiM, pfofes~aiëut l'égard de cette classe de phénoM~nes un

coti&r seeptieMtïM. Les faits eux-méfnsS ne sont M6$ à aucuns

eroyanee particuMèrë. M y a ici un contraste frappant entre la

t~patme ~t les apparittons des mopts/C'est un~M'oyanca popu-

laire très la dans la aut'tîvaBee dss ïoorts


r~pMdua que croyaMee

au delà du toniheau, et dans leur à l~urs ~t &


apparition pareNt~

laurs amis. Mais on n~ en dire autant des


peut pas app~itions

auatpm~ntdeilamort. Un en trouvera des sans aucun


exemplûs,

doute, dans de~HvMs d'histoire etdes récits de voya~,mais.

M~qoe ces soient MMbreux, ce sont eependaRt des


exeMples

Metnpieâ isal~s, et partent ces parlent


ceM~~uesqa!
DESTËMOtGNAGES f~
&ËNËRALE
CtUTt~UE
comme de prodiges rares, Ils ne s'en servent point comme de
témoignages à l'appui de quelque croyance générale. Cette Met'
est même si nouvelle que la plupart du temp~ ces apparitions
ont été considérées par ceux qui les ont vues comme des appa-
ritions de morts. Ce que nous disons est encore pius vrai des
hallucinations véridiques qui coïncident avec quelque circons-
tance grave de la vie d'un agent, et non plus avec sa mort. Les
personnes qui admettraient volontiers l'existence de ces faits,
parce qu'ils sont d'accord avec leur manière généraio de penser,
ne s'en occupent guère parce qu'ils leur semblent dépourvus d'in-
térêt et elles ne sont point disposées a admettre à priori, leur
réaUtc; et ceux au contraire qui en comprennent toute l'im-
portance les écartent d'ordinaire, comme des énigmes dont
l'expUcatton est malaisée, comme des événements que l'on ne
sait où placer parmi les phénomènes de la nature.
§ 4. Mais bien que la télépathie ne soit point une supersti-
tion populaire et que les témoignages que nous avons recueillis
proviennent d'hommes honnêtes et instruits, cela cependant n<;
nous met pas à 1 abri de toutes les causes d'erreur. La première
classe d'erreurs qu'il nous faut d'abord signaler, ce sont les
erreurs d'observation. On peut prendre une personne pour
une autre. On peut prendre par exemple un étranger pour un
ami, et il se peut faire qu'à ce moment même cet ami meure
et qu'on affirme l'avoir vu. Nous avons observé quelques cas
de cette espèce, mais ils sont rares. Dans la plupart des cas, les
faits dont il s'agit sont des hal!ucinations véritables, des faits
internes pour lesquels, par conséquent, i) ne peut s'agir d'erreurs
d'observation.
Les erreurs de raisonnement ont peu d'importance dans la
question. Qu'un Itomme qui voit lui apparaître un ami, prenne
l'apparition pour son ami en chair et en os, ou pour l'esprit de
soit ami, peu nous importe. Ce qui nous intéresse, c'est qu'U ait
vu son ami.
§ N. Les efreurs dont il nous faut surtout tenir compte
sont les erreurs de narration et de mémoire. Un motif qui peut
incoosciemment conduire un homme sincère et instruit à ne
point raconter les faits exactement comme ils se sont passés.
c'est le déw d'édiaer. Il faut être particulièrement attentif à
S6 LESmLLCCtNATtÛKSTËLËPATH~
cette cause d'erreur, lorsqu'on a aS'atre à unrécitquiestplus
ou moins étroitement lie aux croyances d'une secte particulière.
Mais nous avons déjà vu que la télépathie n'est liée à aucune
foi religieuse particulière, et quiconque étudiera avec quelque
soin les récits que nous avons recueillis, sera obligé d'avouer
que les erreurs de narration, que nous avons pu y rencontrer,
ne sont point dues aazètereUgieux.
Une cause d'erreur beaucoup ptus fréquente et plus impor-
tante, c'est le désir de rendre le récit frappant et pittoresque.
Ceux qui racontent une histoire désirent intéresse!'leurs audi-
teurs, et ils désirent aussi se mettre en épidence et attirer sur
eux l'attention dea autres- Aussi eherche-t-onnatureUemeat~ il
rendre les choses aussi merveilleuses qu'il se peut, et un hotMne
fort sincère dans la vie courante, peut très bien éprouver le désir
de faire ouvrir les yeux tout grands ceux qui l'écoutent. Mais,
c'est là un désir auquel on cède plus aisément en racontant une
histoire, qu'en écrivant un récit à tête reposée, quand oh sait
surtout que ce récit sera soumis une sévère critique, ïl ne faut
point oublier, au reste, qu'il y a un désir qui est en contradic-
tion directeavec celui-là,c'est ledésu' de se faire croire, et que
l'on est amené ainsi a ne point exagérer les faits pour tes rendre
croyables. C'est pour cela que les témoignages de première main
sont si supérieurs aux autres. On ne se prive point de raconter
des merveilles quand on peut dire que c'est un autre qui vous
les~Tacontees,
§6.–VenoHS-enmamt6nantàces cause s d'erreur qui sont
dues à 1~
~tlte5 la üi~i~ûi~i~.
QteMOire. ~uia
OM~~eï.it
peut dcsirer dire ~alinPÏe~Ii~SCtt
i~c;~irer ÛiÏ'e simplement lala vérité,
É~ri~ et
EL
être fort empêcha de le faire parce qu'on a une mémoire inQ-
dêle. Les gens qui croient fortement aux inSuences surnatu-
relles et aux interventions de la Providence, ont une irrésistible
tendance à voir du ssraaturel partout. Aussi leur mémoire leur
t'eprésente-t-eHe les faits sous leur jour préfère, les déta'ls dis-
cordants s'effacent, et ce qui reste forme un ensemble barmo-
nieux et trompeur. Mais nous répéterons ce que nous avoM d~
dit, que lesfaits de Mlêpathie ne sont lies d'ordinaire à aucune
croyance religieuse ou philosophique de celui qui les raconte
nous pouvons même dire que les croyances, religieuses ont sur
cette question fait taire plus de gens qu'elles'n'en ont fait parler.
MtUTtQUE CËNËRALE DES TËMOtGNAGES S7

Mais eu dehors de tout motif de cette espèce, il y a chez tout le


ntonde une tendance générale à donner i ses souvenirs plus de
précision et de netteté qu'ils n'en ont réellement. Nous précisons
et nous faussons les faits, à la fois, sans nous en apercevoir.
Enfin, nous avons une tendance à simptiuer les choses. Nous
laissons tes défaits s'effacer, nous ne gardons que l'essentiel;
mais cela peut souvent modifier profondément le caractère des
faits.
On pourrait croire qu'àdistance les événements s'agrandissent,
que ce qui est particulièrement mis en lumière, c'est ce qu'il y a
en eux de frappant, de caractéristique. En fait, ce n'est point tou-
jours I&ce qui arrive. Ainsi, bien des gens qui ont eu une hallu-
cination, tandis qu'ils étaient éveiUés, en arrivent-its peu a peu :')
s'imaginer qu'ils ont simplement rêve. Toutes les mémoires ne
sont donc point portées à exagérer, mais it faut avouer cepen-
dant que c'est la la règle ordinaire.
§ 7. Le témoignage en matière de télépathie est un témoi-
gnage d'espèce très particulière; il faut examiner de près en
quoi il consiste, pour déterminer où peuvent se trouver tes
points faibles.
Voici exactement en quoi consiste le phénomène télépathique
type A(l'agent) est mort, B (le sujet), étant évei))é, a aperçu A
dans sa chambre les deux faits ont coïncidé dans le temps la
mort de A, la vision de B, et la coïncidence des deux faits doivent
être établis par d'indiscutables témoignages. Les erreurs peuvent
donc porter sur lamort de l'agent, sur la vision du sujet, sur la
date de la mort et la date de la vision.
Les chances d'erreur sont dues, avant tout. au sujet. C'est le
récit même du sujet qui fait qu'il y a un cas à examiner si le
sujet n'avait rien dit, nous n'aurions pas de témoignage ù con-
trôler. Quand nous parlons de cas de première main, nous vou-
lons parler de cas ou nous avons le témoignage du sujet même.
H est bien clair que la plupart du temps nous ne pouvons songer
à d~Bïaader son témoignage a l'agent, puisqu'il est mort. C'est
donc au témoignage d'autrui qu'il nous faut recourir, pour éta-
blir le premier fait, à savoir la mort de l'agent.
§ 8. Nous avons dit qu'un phénomène télépathique consis-
tait essentiëHement dans la coïncidence entre un fait objectif
S8 LËSH&L~CtNATMNSTJ&L&M'M<Ot!ES
rfe! et une halluctnation.C'est Mf le fait objectifqu'il eat !c
moins aisé de M tromper. Lorsque ce fait, c'est ta mort d<*
l'agent (et c'est là Je cas le ptus jErëquejit),
on ne voit guère
cotunMntune erreur pourrait être commise à cet <~ard. Dp
toutes façons,!'erreur, M elle existe, Mtfortais~&eot'rigeï'.
Quandrévénement.n'a pas en cette p'avité, il est cependantd'or-
dinatF~asgMffappant, pour que ie sujet et iea autres témoins
M'aientguèrepu s'y tromper; ajoutons que dans ce cas i! est
facUed'obteHir{etémoigttagede ragentim-méme. Pourla vision
du sujet, les chancesd'erreur sontpias coosidéraMes.Le ténioin
ne peut apporter aucunepreuveobjectiveà l'appui des faits qu'it
raconte,,H dit qu'it a vu, 9nMndttou senti quelquechose, et H
faut i€ croiresur parole. Aucuae observationextériaure, quand
bien môrneUy aurait eu quelqu'unavectu! au momentde l'ha!'
~ucioation,Re peut démontrer qu'il ait bien éprouvé les seuaa-
tioas qu'il a u!teneurementd~erites~Oupeut dire que ie sujet
étsit malade ou qu'il avaitrimsgination très vive, ou que c'était
uu nerveux, et qu'alors OHnepeut accepterco!BMeMactierépit
qu'il fait. MaMit faut remarquerque nous avons déjà répondu
à Mtte objection, tt nes'agit pas de savoirsi le sujet a réelle-
ment perçu ce qu'iis'ifnegine avoir perçu, mais s'U s'imagine
l'avoir perçu. Peu nous importû quet sujet croitavoh' vu r~'
lement t'un de ses amis, taudis qu'en réalité ii a simplement
éprouvaune hallucination cela n'empêchepoint que ce phé-
notRÈMne soit un ph~nom~Minaccoutuméet ce qu'il noes
faut pour que ce pNëRomènenous ~ervede preuve, c'est tout
simplementqu'il soitina~coututné.Leseul danger contre lequ@!
nous ayons à nous mettre en garde, c'est que )e sujet af&rme
avoir éprouvé cartaiBessensations, qu'en réalité il n'a point
éprouvées.Maiscelaest invraisemnIaMe,s'il raconteles itapres-
Mons qu'il a éprouvées avant de connattre les faits réels avec
iesqueiselles coïncident*ïl faudra donc toujours nous eSorcer
de déterminer%ile sujet a fait son récit avantde rien savoir de
l'agent; c'est pour cela que les notes écrites dans un journal au
motMMt!n6tMoù les &its se sontpasaés, ou IMlettres eontem-
poraines des ëv6n9tBenta,oRtpour nous tant de valeur. 11se
peut faire aussi que le sujet ait au momentmêmeparlé de son
haHu~nationA quelqu'an qta en ~t pris note, qui en ait
(mTtQ.UE (~ÉttAHS BES TiÈMOK~AO'.S K!)

gardé uo souvenir distinct. Mais même en l'absence de témoi-


gnages contemporains, nous pourrons avoir foi au récit du sujet
si l'impression qu'il a éprouvée l'a déterminé A faire quelque
action dont il ait conservé on souvenir très net, lui ait t'ait par
MCtnpIa entreprendre un voyage; et surtout si ce fait peut être
attesté par d'autres témoins que tui-méme. Si même te sujet
est trouvé dans un état de malaise et d'anxiété la suite de
son hallucination, s'it a attendu avec angoisse des nouveUes, ce
sont la des faits précis sut' iasquels H n<!lui est guère possible
de %e tfomper et qui peuvent du reste étt'e attestés par ies pf'r-
sottues qui rentoufoient.
SQ. t)a)Mle cas où le sujet n'a compris l'importance d''
i'intpreasion qu'il a éprouvée q~'cn appt'eMant ce qui est arriva à
t'.tgent, les chances d'erreur sont naturellement beaucoup p)us
considérables. 11est bien certain que la nouvelle qu'un de nos
amis est mort ne nous suggérera pas l'idée qu'il nouit est apparu
quelque temps auparavant; mais cette uouveUo pourra nous
faire voir les faits sous un jour tout diu'prent et nous amener
les altérer inconsciemment.
Vous avez cru vous entendre appeler votre nom, vous
étiez aeul; comme vous n'êtes pas sujet aux hallucinations au-
ditives, ce fait vous a frappe puis vous n'y avez plus pense.
Un jour ou deux après, vous apprenez ta mort d'un vous
vous vous dites alors que les deux faits sont peut-être lies vous
essayez de vous rappeler te son dos mots que vous avez entendus,
il vous semblereconnaître les accents d'une voix famitière puis
vous arrivez bientôt à être certain de la liaison des deux faits
et, lorsque vous racontez l'histoire, vous dites très sincèrement
que vous avez du premier coup reconnu la voix de votre ami.
C'est ainsi que l'on peut prendre après coup une vague haiiuci-
nation du toucher pour un serrement de main, ou quetque
apparition indécise pour la figure d'un ami.
Nous avons tenu grand compte de ces causes d erreur dans
l'examen critique que nous avons fait des témoignages. Mais l'in-
terrogation des témoins, la comparaison des récits de dates di-
verses, ne nous ont montré aucun exemple précis d'erreurs de
cette espèce. Et cependant, le nombre des cas que nous avons
examinés (ceux qui sont contenus dans ce Uvre n'en forment que
? !.E8 HALLUCtNATitONS TÉLÊPATHfQUES
te MM~tMKeà peine) est assez grand pour que nous ayons eu
chance de trouver des exemples de toutes les erreurs imagi-
uaMes.l~ question, cependant, resterait ouverte s~it n'existait
pas un grand nombre de cas où cette cause d'erreur doit néces-
sairement être écartée, puisque le sujet ignorait au moment où
it a fait son recitl'étatdel'agent; mais ces cas existent. Il devient
doncdifficile de soutenir que, lorsque le sujet connaissait l'état
de l'agent au moment où il a raconté les faits, son récit est tou-
jours dépourvu de valeur. Au reste, lors même que le sujet
aurait donné après coup a son hallucinatioM une précision
qu'elle n'avait pas, son témoignage ne perdrait pas pour cela
toute valeur Jtt tout intérêt. Mest certain que la coïncidence d'une
impression vague avec la mort d'une personne n'est point une
preuve aussi frappante en faveur de la télépathie que la coïnci-
dence de cette mort avec l'apparition de la persoNoe a l'un de
sesamis. Mais toutefois, si le sujet est un homme intelligent,
s'il afflrme qu'il n'a jamais éprouvé d'hallucination, et qu'un
jour cependant il s'est imaginé sentir quelqu'un auprès de lui;
s'il est certain qu'il était seul et si cette illusion coïncide avec
la mort d'un de ses amis, le phénomène sera certainement une
preuve de plus de la réalité des actions a distance. Descas de cette
espèce ne peuvent suMre à eux seuls a démontrer l'existence de
la télépathie, mais ils viennent corroborer les cas où le sujet a
nettement reconnu la figure de l'agent ou le son de sa voix, et il
ne serait pas d'une bonne méthode de ne pas en tenir compte.
§ M. -<- II est clair que pour que acus pMissionsafnrmer utM
liaison entre les deux phénomènes, il faut qu'ils coïncident dans
le temps, Cette coïncidence doit-elle être exacte et sinon, quetle
est la limite qu'il convient de fixer? Plus grand est l'intervalle
qui sépare les deux faits, plua il y de chances de n'avoir affaire
qu'à une coïncidence fortuite.Mais,pour pouvoir calculer précisé-
uMntiMchaMes de coïncidence fortuite, il était neeessaiMseibter
u!)eliïnitearbitraireàl'e8paeedotemp8 que nous admettrions
entre les deux pMnomMes. Cette limite, nous l'avons Ûxëeài~
heures. U est certain que cette règle ne s'applique point au ca~
où l'on a affaire a un événement de longue dur~e, a une maladK'
par exemple, mais dans ce cas la force de la preuve est coosi-
d~aMement diminuée. Nous avons naturellement rejeté les cas
GÉNÉRALE
CMTIQUE DEST)!MOtG?<A(ŒS 61
où l'impression éprouvée par le sujet précède l'événement. Mais
il peut arriver que FhaMucination ait précède de douze heures !a
mort de l'agent et qu'elle doive cependant être rapportée. C'est
lorsque par exemple l'agent était fort malade au moment ou
l'hallucination s'est produite.
§ il. C'est bien plus sur les dates que sur les faits que de
graves erreurs peuvent être commises. On se souvient difficile-
ment des dates, et une nouvelle cause d'erreur vient ici s'ajouter
à cedéfaut habituel de mémoire. Un de vosamis estmortau loin,
vous avez entendu, vous en êtes bien sûr, une voix qui ressem-
blait à la sienne: vous n'avez pris note ni du jour ni de l'heure de
cette hallucination, vous n'en avez pas gardé le souvenir. Vous liez
les deux faits l'un à l'autre, et vous en arrivez a croire qu'ils ont
coïncidé. C'est la mort de l'ami qui a donné un sens ir la voix
qu'on entendait, il est tout simple d'établir un lien entre les deux
phénomènes. On donn& ainsi satisfaction à sa raison et on sou-
lage sa mémoire. Souvent on saisit sur te vif ce travail de l'esprit
une personne est morte à trois heures un quart dans l'océan
Indien, le fait est consigné dans le journal du bord et, lorsque
l'hallucination a eu lieu, l'aiguille marquait trois heures un
quart à une horloge d'Angleterre. La télépathie peut bien comme
l'électricité supprimer l'espace, mais elle ne peutfaire que l'heure
soit la même à deux longitudes différentes.
§ 12. Examinons maintenant les deux dates séparément, et
voyons quels moyens nous avons d'établir l'exactitude de l'une
et de l'autre. C'est presque toujours par le sujet que nous enten-
dons, tout d'abord, parler de l'événement; et cet événement
i) l'a connu lui-même, soit par une lettre, soit par un tête-
gramme, ou bien il en a été informé par quelque personne, ou
bien il en a lu le récit dans un journal. Dans bien des cas, qu'il
s'agisse d'une lettre, d'un télégramme ou d'un journal, la date
est donnée avec la nouvelle.
Si, d'autre part, le sujet a été vivement ému par sa vision, et s'il
se souvient clairement que les nouvelles sont arrivées presque
tout de suite, un jour ou deux par exemple, après l'hallucination,
et qu'alors il a comparé des dates précises des deux faits et cons-
taté leur coïncidence, cette coïncidence sera bien mieux établie
que si elle ne reposait que surle simple souvenir que le sujet aurait
? :.E8 HAt,LUC~ATtON8 TËLËPATH!QUB$
a.ï:.f.i< :dA"'A1"n.lrÚ.,¡,~ Efa ~r,. 4 A- à p.
garde d'une date. La valeur de ce témoignage sera cependant

d'autant ie récit aura suivi près !'ëvë-


plus grande que depMs

nement. A Mn6es de distance, l'imagination


quelques peut

à tout le monde d'étranges tours nous connaissons un cas


jouer

où une vision, qui n'a eu lieu que trois tnois après la Mort de

l'agent a 6M rapportée ait bout de dix ans à !a nuit


suppose,

même de ta mort par aae personne très digne de foi. H est facile

de se BMttM en garde contre cette cawse d'erreurs, puis~ae, dans

ta grande majorM des cas, on p~tit Rxeria datede ta mort

des té<BoigMges da très souvent,


par indépendante sajet/et,

par d~ témoignage ëentscoatempOMn~~

§ 13. Msis otf nous pouvons surtout nous sur


trotapë~c'Mt

!a date de rbaHHcination. Sile sujet n'a pas noté son MaUncioa-

tion aa moMMttHtMne oait l'a ~pronv~e, un intervaHe d'~a~ se-

maine saMtpottr rendre impossMe d'en axer ia date avec cer~

tHd~.ï! cependant, arriver t6 se Mnn~nHe eMre


peut, qae sujet

ment que ta coïneid~neë a été clairement démontrée au HtOtn&nt,

MenqH'iÏneptiiSMproduiMaueun documentquiétaMissëactueHe-

ment cette coîncidenM. SHes ~oHT6nit's a'aHtresp6t'8onne& sont

d'accord avec les siens, on attfa i& une sorte de mais i)


preuve,

faatatoaer qH'eHe res~r~~ass~z faiM~ Il ne faut pas cependant

18 d~M%er. les nouvelles d~ arri-


s'exa~t'ër D'ordinaire, l'agent

vent assez vite pour qu*iï n~ s'écoute pa~piusdéd~uxjoupseutre

i'hatM~nstiondu sujet et le moment où il l'événement.


apprend

Nous n'avSMdoM pas &d9~~ au sujet grand ~tfôrt (fa

mémoire ii M faut simptêmeat g6 souvenir si UK fait ~H l'a

beaucoup frappé s'est pass~ravant-'veitte d'un jour donne. Si

nous avons constaté oue ptaaiënrs cotncidences que l'on Mous

avait daanëe~ comnt& exactes, ne t'étaient point tout à fait (los

jours seaieK'eat ëoïneMaMOt), nou$ n'avons trouvé M{f


q<t'ua

nombre de ces Où une ccus ait


petit enquête plus approfondi

montré intervalle de plus de 12 heures les deux


qu'un séparât

6v6M<nents'.

§ i4. !f est atitë de rësUtMr sous forme de taMëauiës divers

degrés de eertitadë que peuven t présenter les cas de t~îëpatBie.

A. Cas ou Fév~netncnt qui 68t arrivé ài'agent etss date sont

consignés dans d8$ ROticw oa dans les documents


iïBpris~éea

cont~ïapoyaias qu~ nous ~tons oui bien nous ont été


examina,
CMTtQUE GÉNÉRALE DES TÉMOMNACES C:t

rapportés par l'agent Im-méme indépendamment du sujet, on


par des témoins indépendants et où

t" le sujet (x) a consigné par écrit son hallucination


avec sa date, au moment ou il a éprouvf cette hallucina-
tion (nous avons vu le document, ou nous nous sommes, de
quelque autre manière, assurés de son existence) ou bien
(~), où il a, avant l'arrivée des nouvelles, fait part de son
hallucination une ou plusieurs personnes, par le témoi-
gnage desquelles le fait peut être corrobore ou bien (?)
ou il a été entraîné immédiatement par l'intensité de son
impression à quelque action spéciale qui peut être prouvée
par des témoignages extérieurs écrits ou oraux.
3° L'existence des documents mentionnés en (1 <x)et
en (i-r) est affirmée, mais nous n'avons pu examiner ces
documents; ou bien on affirme que l'hallucination a été
racontée à une ou plusieurs personnes comme en (~ 1), ou
que l'action exécutée sous l'innuence de cette hallucina-
tion a été connue d'une ou plusieurs personnes comme en
(71), mais parce qu elles sont mortes ou pour toute autre
cause, la personne ou les personnes à qui l'hallucination a
été racontée, ne peuvent plus corroborer le fait.
3° Le sujet n'a pas (a) consigné par écrit son hallucina-
tion, ni (~raconté cette hallucination à personne, jus-
qu'au moment où les nouvelles sont arrivées mais a~s
il a fait l'une ou l'autre de ces choses, et nous en avons
la preuve.
4° Le sujet affirme qu'immédiatement après l'arrivée des
nouvelles il a consigné l'hallucination par écrit, ou il l'a
racontée mais la perte des papiers, la mort des amis, ou
toute autre cause empêche de donner aucune confirma-
tion du fait.
?" Le sujet affirme qu'il a remarqué lu coïncidence
quand il a appris tes nouvelles, mais il n'a pas consigné
le fait par écrit, et n'en a parlé à personne qu'après un
certain intervalle de temps.
B. Cas où le sujet est notre seule autorité pour la nature et la
date de l'événement qu'il affirme être arrivé à l'agent.
<M LES HALHJCtNATIONSTÉLËPATH~UES
§ 18. Nous avons publié dans l'édition anglaise de ce {ivre.
un certain nombre de récits de seconde main que nous avonsreje-
tés dans un Supplément (t). On ne peut mettre sur le même ran~
les récits de première et de seconde main. II faut faire une excep-
tion cependant pour quelques récits de seconde main, q~i ont
été admis dans le corps même du livre. Ce sont ceux qui reposent
sur le témoignage d'une personne à qui le sujet a raconte son
hallucination, à un moment ou il ignorait l'événement qui cor-
respondait cette hallucination. Mais tous les autres récits de
secondëmain ont une valeur extrêmement inférieure à celle des
récits de première main. fi ne faut tenir que peu de compte de
ceux qui sont faits par des personnes qui n'étaient point dans
une étroite intimité avec le sujet, mais nous ne pouvons pas écar-
ter aussi légèrement le témoignage de proches parents, ou d'amis
très intimes, d'autant qu'il arrive assez fréquemment dans ce
casque des témoignages de seconde main se confirment les uns
les autres, bien qu'ils soient parfaitement indépendants. 1)
est clair cependant que les chances d'erreur sont ici beaucoup
plus grandes. Le narrateur a une tendance à embellir les faits, .'<
éliminer les détails gênants, à altérer les dates et les circons-
tances. Des rêves mêmes sont donnés pour des hallucinations.
Si le nombre des intermédiaires augmente, les chances d'erreur
croissentd'autant le narrateur supprime, sans s'en douter d'or-
dinaire, quelques-uns des intermëdiaires, et il rapporte comme
des faits dont il a'presque été témoin, des histoires qui ont
passé par la bouche de cinq ou six personnes.
§ i6. Le tableau que nous avons donné tout à l'heure ne
tient pas compte d'éléments qu'il faut nécessairement prendre
en considération le caractère, l'éducation, les habitudes d'esprit
des témoins. Nous avons bien entendu écarté tous les cas où les
témoins n'étaient, à notre jugement, ni assez sincères, ai assez
intelligents pour rapporter avec exactitude les faits auxquels
ilsdisaient avoir été .mêlés. Mais les récits que nous avons
conservés n'ont pas tous la métne valeur: le témoignage d'un
savantou d'un homme de loisceptiquequine croyaient absolu-
ment pas à l'existence de ces phénomènes avant d'en avoir été

(t) NousO'avoMpM deien)'donnerphee dans l'éditionfm~~tse.


cruttëceaMiM
C!U'n<E GÉNÉRALE DES TËMOtGNAGES

eux-mêmes les sujets, a naturellement plus de valem'que le récit


d'une dame qui n'a point reçu d'éducation scientifique, et qui
ignore les objections a priori que l'on peut faire à la télépathie.
Chaque cas doit être jugé en lui-même. C'est au lecteur a se
former une opinion avec les documents que nous lui fournissons.
Nous rapportons autant qu'il est possible les mots mêmes dont
s'est servi le témoin. Nous avons cherché de tous côtes des con-
firmations aux récits que nous publions: nousavonsmis a profit.
les journaux privés, les notes publiées dans les journaux, les
documents officiels. Lorsque ces preuves extérieures nous ouf.
manque, nous l'avons indique aussi clairement que possibie.
Mais ce que nous ne pouvons pas donner à nos lecteurs, c'est
ce supplément d'informations qui est fourni par la connais-
sance personnelle, par la vue même du narrateur. Les phéno-
mènes têlëpathiques sont au nombre de ceux où, dans bien des
cas, la qualité des témoins importe peu, nous l'avons montre,
la démonstration se fait pour ainsi dire d'eHe-meme; mais nous
avons tenu à être sévères pour nous-mêmes, et nous avons écarta
tous les témoins dont l'éducation nous semblait insuffisante. La
plupart de nos témoins, comme nous l'avons déjà dit, n'étaient
pas disposés à croire à la réalité des phénomènes, jusqu'au
moment où il les ont constatés eux-mêmes. On voit donc que les
opinions à priori et les superstitions populaires n'ont à jouer
ici qu'un rôle peu important.
§ n. Mais il faut considérer ici aussi bien la quantité que
la qualité des faits. Le fondement de notre démonstration doit
ctre solide, mais il doit surtout être large. Nous pourrions avoir
constaté quelques coïncidences rigoureusement exactes, et être
hors d'état d'en tirer aucune conclusion, carit se pourrait, dans ce
cas, que ces coïncidences fussent des coïncidences fortuites. Mais
la masse de faits que nous avons réunis est telle que ce n'est pas
l'ordre d'objections que nous avons le plus à redouter. L'objec-
tion capitale, c'est que les témoignages ne rapportent point les
faits comme ils se sont passés. La réponse à cette objection, c'est
le nombre des hypothèses improbables qu'il faudrait imaginer si
l'on rejetait la réalité de la télépathie. EU c'est là une difficulté
dont on ne se débarrassera pas, en disant, par exemple, que d'une
manière générale on ne peut guère se fier aux témoignages des
H.u.LM.T~Ëf. !i
66 LESHALLUCtNATtONS TËLËPATtHQUES
hommes.S'Us'agissaitde faits mal critiqués, de témoignagesde
deuxièmeou de troisièmemain; oa pouf'raitaisémentlesécarter
par c~tieSu de non-recevoir.Mais tel n'est pas te cas. Nous
avons examiné, avec grand soin, chaque cas particulier, et
nous n'avons accepté que les faits qui résistaient &la critique,
Ces faits sont de nature très variée: il faut, pour en rendre
compte, sans recourir A notre explication, fairf uniras grand
nombrede suppositions,les unes vagues, les autres d'une vio-
lente invraisemblance;tantôt il faut admettre qu'à la suite
d'une nouvelledouloureuseil se produit une lacune dansla me-
moire d'unepersonne à qui cela n'était jamais arrive; tantôt il
faut supposer que les gens datent leurs lettres sans se
soucierdu calendrier,ou so trompent de pages en écrivantleur
journal, et qu'ils ne s'aperçoiventjamais de leur erreur tantôt
que toute une famillea eu cette haUueinattoncoUeetivBqu'un
dt ses membresa fait uney~narque qu'en réalitéil n'a jamais
faite. Il nous faudra admettre que c'est une coutumereconnue
d'écrire deslettres de condoléancespour la mort de gens bien
0
portants; que lorsque A. dit un ami qu'il a distinctementen-
tendula voixdeB, c'est de celle doC. qu'il voulaitparler; et
qu'ennn,lorsque D. af&rmequ'il n'est pas sujet aux haUucina-
tions de la vue, c'est qu'il oubliemomentanémentque la semaine
dernière encorei!lui eat apparuun spectre. Sansdoute,chàcunû
de ces iMprobabilit~seepeutréaliser dans un cas particulie!
Maisquand it nousfaut, pour chaque cas, recourir Aces Mp$-
dientsdésespërés, nous en arrivong à penser que la mauvaise
foi systématiqueest plus vrtusemMableencore; et cependant
quelle invraiseMblàncen'ost'ce point de supposerque des cen-
taines de personnes d'une h<)norabitiMt)ieuétablie, que nous .c
connaissonsen ntajorité et qu ne se connaissent~poiatentre c=
eUes,se sont misMd'accord pour nous tromper dans ua but que L
l'on ne comprendpas 1
§ 18.–Au milieude toutes leurs dî«(-renees,les cas que nous
avonse~atninés ont un ca~ctère gênerai commun: une per-
aonne se trouve dans un état maccoutumëet cet état n'est en
relation avec aucun autre fait que la situation exceptionneHe
d'une autre personne,situaUosquelapM ignore.
C'est ce caractèrecommunqui faitde l'ëasêmblêde ces phëno-
DESTÉMOIGNAGES
GÉNÉRALE
CRtTtQUE (!7
mènes un véritable groupe nàt!H'el. Commentadmettre que toutes
ces causes diverses, toutes ces erreurs d'inférences, ces manques
de mémoire, ces exagérations et ces altérations de récit, aient
pu aboutir enfin & créer un type bien défini de phénomènes expli-
cables et complètement explicables par une seule hypothèse
bien déunie? Pourquoi, si les témoinsaltèrentia vérité, l'altérent-
ils tous de la même façon? Pourquoi, s'ils forgent des contes
merveilleux, s'arrétent-ils tous au même point? Pourquoi l'ami
qui apparaît à son ami ne tient.i) pas avec lui de longues con-
versations ? Pourquoi la vision ne mouille-t-elle pas de ses
larmes l'oreiller, ne laiase-t-elle pas la porte ouverte derrière
elle ? Dans les récits de seconde main, on trouve parfois des
détails merveilleux qui font toujours défaut dans les récits de
première main, et ce sont précisément les détails qui ne se
peuvent point expliquer par la télépathie, tl n'est pas question
dans les témoignages de première main de blessures faites aux
visions, ni de rien de semblable. On ne comprend pas bien
pourquoi, si nos témoins ont raconté des histoires faites à plai-
sir, ils ont tous renferme leurs fantaisies dans les mêmes limites.
19.–Il nous faut reconnaître que, si les preuves nous
semblent concluantes, elles ne sont cependant point frappantes.
A nos yeux, l'existence de la télépathie est démontrée, mais ce
n'est pas là une évidence à laquelle on ne saurait se soustraire.
n faudrait que chacun des faits soit entouré de témoignages
assez clairs, pour qu'il faille nécessairement choisir entre l'une
de ces trois hypothèses le fait est dû à )a télépathie c'est une
coïncidence accidentelle rigoureusement exacte, ou c'~st le ré-
sultat d'une entente frauduleuse entre plusieurs personnes dont
l'honnêteté est par ailleurs bien établie. Nous avons recueilli un
assez grand nombre de témoignages bien critiqués pour que nous
puissions, a notre avis, exclure la seconde et la troisième de ces
alternatives. Mais il faut reconnaître que ces cas probants ne
constituent qu'une petite minorité et que si les autres cas vien-
nent apporter des confirmations a la preuve, ils ne sauraient
servir de preuve à eux tous seuls. Beaucoup de faits nous ont
échappe, parce que les faits que nous cherchons à recueilHr sont
des faits que la crainte du ridicule, la crainte aussi de la publi-
cité font cacher & la plupart de ceux qui en ont été les témoins.
<? LES HALLUCtNATKMtS TËLËPATHtQUES

La plupart des témoignages ont disparu, même pour ces vingt


dernières années; mais si l'attitude de l'esprit public change,
nous pouvons espérer une large moisson de faits dans l'avenir,
de faits bien critiqués et appuyés sur des témoignages sérieux.
§ ~0. On peut nous faire cette objection qu'une accumu-
lation de témoignages ne signine rien, si chaque témoignage
n'est point irréprochable. Ce que nous pouvons répondre,
c'est qu'il ne faut pas considérer les faits que nous rapportons
comme les anneaux d'une chaîne, mais bien plutôt comme les
brins d'un fagot.Notre argument repose sur ceci: que le rejet
de notre hypothèse oblige dans chaque cas à ai'nrmer quelque
chose d'improbable. L'accutnulation de ces hnprobabHites est
en elle-même si improbable qu'elle nous oblige à admettre la
télépathie. Chaque fait qui oblige à une nouvelle hypothèse
hnprobaMe accroît donc d'autant la force de notre preuve.
Ajoutons en&n, et pour conclure, que l'on accepte beaucoup
plus aisément la réalité des faits en matière de télépathie spon-
tanée, lorsque l'on connaît les faits de transmission expérimen-
tale de la pensée. Ce sont des faits qui, au point de vue psycho-
logique, sont de même nature, et qui se connrmcnt les uns les
autres.
CHAPITRE

TRANSMISSION
BËS tUHES ET DES IMAGES

§ i". M nous faut passer maintenant en revue tes témoi-


gnages sur lesquels repose la preuve de l'existence de la tetcpa-
thie spontanée. H convient tout d'abord de classer les phéno-
mènes ils peuvent être repartis en deux groupes principaux
tantôt, l'impression éprouvée par le sujet reste une impression
purement interne, image ou émotion; tantôt, au contraire, elle
est objectivée et devient une haltucination, c'est-à-dire pour te
sujet un objet identique ou presque identique aux perceptions
normales. De ces hallucinations, les unes sont des rêves, les
autres (~ord'e~e~e;:) ont été éprouvées dans un ftatinterme-
diaire entre la veille et le sommeil. D'autres, et ce sont les
plus intéressantes, ont été éprouvées pendant la veille, Ajoutons
que divers sens peuvent être affectés. Nous avons observe des
cas d'hallucinations visuelles, d'hallucinations auditives et d'hal-
luciMtions tactiles. Il existe entin deux types de phénomènes
telepathiques qui présentent assez d'importance pour qu'il con-
vienne de constituer pour les y placer deux classes spéciales
ce sont d'abord les hallucinations M'c~ro~MM, dans lesquelles le
sujet et l'agent semblent avoir agi l'un sur l'autre, et les halluci-
nations collectives, où une même impression a été éprouvée a la
fois par plusieurs personnes.
3. Il convient de commencer l'étude de ces phénomènes
par l'examen de ceux qui présentent le plus d'analogie avec les
faits que nos recherches sur la transmission experimentaje de
la pensée nous ont appris à connaître. Ces faits appartenaient en
grande majorité à ta classe des impressions internes non-objecti-
vees.Ce sont donc ces impressions que nous étudierons tout d'a-
bord nous les diviserons en deux groupes, nous rangerons dans
te premier tes idées et les images, dans le second les émotions et
-? LESHALLUCINATIONS TËLËPATHteUES
les tendances motrices.Nousétudieronsensuiteles réve~ puis
les impressionséprouvées dans un état intermédiaireentre te
sommeilet la veille. Nouspasserons alors en revueles diverses
classes d'hallucinations, et nous termineronsnotre étude par
l'examen des hallucinationsréciproques et des hallucinations
coUectives.
§ 3. ?*.ra'?MMM.<M!'o~<~M M~ ~s w!~y~. Rien n'est
plus commun que d'entendre parler des liens de sympathiequi
unissentsi étroitementles habitant;}d'une maison, qu'au même
moment une même remarque vient aux lèpres de plusieurs
personnes. Maisi! est fort aaMrel que d~§ esprits qui sont per-
pëtuellement en contact soient occupés des mêmes idées; de
plus, bien des signes imperceptiblesà un étranger peuvent6M
interpr~Maaisémentet à d&mtinconsciemmentpar us membre
de la fantiUe.A~ussifaudM-t-Hsurtout tenir comptedes cas o~
la transmission des imagesou des idé&sa paru s'opérer entM
dos personnesqui ne vivaientpas habituellementensemble.
X. (19)Lecas suivantnous aété envoyéparnotre ami le Revé-
MndJ.-A.Macdon~ld~deRhys:
CotHme~e mctfQttvais&Uverpoot~a i87S,j'<!nteadis raconter11
monatai feu Rév. M.W. StaStp.D. D.,une histoiferemarquablesur
hfMultëde secoMevuequepossédaitle Rev.JohnDraked'ArhrMth
(~cos&e).rau~taArbr()&the&!8?4,<)ijerM()aM~M.U rbt~toiM
que le 0'' St~mpm'avaitcommuniquée.M, Drakem'%M)Ttna qu'eHe
éta!t exacte,et itappeiftta f&jCttttë
(ftt'ilpossédait«ctMfvoyMce~.
Dansla suite, Mt<§8i,les faitsm'oHtëMconSrmésen détail par
M*"Hatcheoaqui était elie-ai&nM 1<:
sujet surlequels'~ttit e&efc~!a
ciMp~'oyattcedeM.DMke.
LeMque Rév.JahoDrake~ainnittistre de l'Églisewealeyenne à
Aberdeen, M'"Jess!<:
wnson,filled'undespnncipMxntembreslaïq~s
duconseilde cette6gl!s<partitpourlesïnde&.Elley devaitrejoindre
te Mv. JohaHutcheoa,M.A.,son<!MtcÉ, qHiétait alorsnuasionn&ire
à BMgalon:.Un matin M.Drakevint voirM.W!lsonà son cotap"
toiTet lui dit: « MoasMurWilson,je suis heureuxde pouvoirvoas
injfotmerque Jessiea fait un bon voyageet qu'eUevient d'an'iver
sfuMet sauveauxïn<les.a M.Wilsonlui data&nda alors a Comment
savtM-'voas cela,Monaieat'J)rak6? Sur quoi M.Drakerépondit «je
l'aivue.-Mais, rëpliqu&M. Wt!80H,e'e8timpos8iMe, c'estquinzejours
troptût; à ta tnsrchshBMtu~Me da vaiasasu~ e'estqatazejours~More
qu'ilfaut, étantdonnéela dateoù,Je$&!& es~p »M.Drakerépon-
TRA?<SM!SB!0~ DEStt)ÉESET!)ESfMAt-RS 7<
<lit:«Notezdamvotre journalqueJohnDt'akeest venuvousvoir
cematinpourvousdire queJossieestarrive.ce matinmêmeaux
Indesaprèsunbonvoyage.
M.Wilson prit ennotecetteconversation.
M""Hutcheon m'assure
avoirVHaprèssonretourà la mMaan ht notedosonpère:<'))cétait
conçueencestermes Monsieur est arrivée,
Drake,Jessie auxIndeste
matindu 5 juin 18G<).Hse trouvaquec'étaitt'Mctement vrai.Le
vaisseau
avaiteubonvontpendanttout!e trajet,etUétaitarrivaquinze
joursplust6tqued'habitude.
M.Macdonatd envoyate récitdonn6ptushautHM.Drakepour
qu'Uen vëriuMt t'cxacUtudc, eUeRév.CrawshawHargreaves, de
WesleyanMan~c, At'broath,lui ût ta réponsesuivante
24)itvri).t88S.
CHER Mo~StF.UK,
M Drakere~Mtte bcaxcottp que votrecomtntmicatioti dx 2 de ce
moissoitrestéeaussilongtemps sansreponsf.Maisdeuxjoursâpres
l'avoirreçuett &euuneattaquedepar~tysic, qui ne!'&passeulement.
dou~&ulit, maisqui t'o.privedel'usagedetoutuncût6.
Udésiredoncqueje reponda &vosquestion'jedoi:svousdireque
terécitque vouaaviexjoint à votrelettreet qu'ilvousrenvoieest
exacteexceptéqu'ilm' sernppeHe plusdu tout<).voi)' jamaispart'
de« e~irvoyance ?. <J<;n'étaitni '<unrêvex ni unevision mais
uneimpression qu'ij reçut entre et 10heuresdu mittina un
momentoù sonespritétaitaussiclairqu'ilte fut jamais,uneim-
pressMOu qu'ilcroitlui«voirétédonnéepar Hieupourt&consolation
delàfa.miUo. Ceplus,cetteimpression fut ai claireetsi satisfaisante
pourlui-mêmequelorsqueWilsonlui dit: C'estimpossible".
M.Drakcrépondit « Ecnv<M, ëcrh'ei! avecautantdechaleurque
si sonaffirmation avaitétémiseendoutepar undesesamisdansdes
cit'coM'itttnces
ordinaires.
M.Drakeespèrequecesdétailsvoussuffiront.
Croyez-moi, ehe!'Monsieur, votresincèrement dévoue.
G.D~Mf.KHAVES.
Voie!maintenant te r~citqueM"*Hutchcon donnede t'incident,
récit qui est toutà fail indépendantdes autres
Weston-super-Mare, 20février)88S.
Voicitoutsimplement lesfaits
Jep&rtispourlesIndesle3 marst86<),surle~o~oy /~a)'~tMC&(',
un bon voilier,maisassezmauvaismarcheur. Oncompteordinaire-
mentseizesemfunes pourle trajet,desortequenousne devions arri-
V9F à Madras queversle milieude juin. Cependant, commenotre
~tE§HAL]LU~ATtO!L~
voyage avMt été éxtrMrdtnturem~ntrapK~, nous nt&uiU&ates dans
'fade de Madras le smt:n do ju<a &t notts surprimes at~ohtmènt nos
tutHs.
MonancteapMteHr, mmistra WesJcyon, iatetU~eat et ii~s e~ti~te,
v!Bt le tnêtaë matin M!r mon peM & mtC ~M' &xtritOrd!nNJ'etnent
!HatiB&ÏÉ.t<ac<nv6rsat)~nsmv&ntc s'engagea.
'<– CommetK.. MansicuTD* Qt~est-ecqui vous âfatt scftirttesi
booneheHM~?.
K –Je suis veïta pour vous apporter une bûMM nôuveUe, monteur
W. Votre fille Jessie est arrivée ee m<ttïtt aux !ndes, stun~ et sauve.
« –Cel&ser&it<!)at effût une bonne nonveN8,M je pouvais le eKttM,
mais vous ouMic! qu~ ? vaisseau ne dent pas at'nvef & N&dMSav&nt
ite milieu dejti4n.pephts<~MM~ ~aar,rie~.»vaas ~~vair~ala~
r~<Cepeo~~ot,/<est:ua\tt,~rép()H~ ~1. et, vayartt Te regard
~oo'~dttte <1~MOM,pe'ë, il.aj~uta~: (<~y&t)&.ae eMy~s~ce'qMe ja'd~
-.MtonMeorW.mat~~notex.~tiKte; 'r~
~-P&Hr.te.6ttM'&tre,.M taTC~ ~~r~ écrivit: dans soi) ~« a ~év..J.
~e<egsta."MM~r&jutn/;t-§M,'M~ \Y-
Ëa temps voalu, d~ notiy$M wtWM au piMggMnd &?&-
nemeat. de mes amis; coaHfmai&Bt i'Msën't~o de !). M&!siu~mMc
np t&M~t~ ~CMe surpy~ ~t taat ~i~rap2~rrterTtfi~ ta r4t~~r~t~~
<t'.S{je n'&yais'pas; sut.q~& c'étmt~uB~a!t. tic VMsjen~a.nr<us~<;eTtai-
\r–
J~t appris ces déMIapar lettre. c~trereçus & ça moatcat-là, st,
lors de~Monjr('tOMt&~ maison, sept aas piM j'rti ~contef
\t.OHt.ee!<~p&r'mo~-p~.i'ë~ta~M!n~ïî:~st mort, tMais-j'a~ :MsaMM:'t~/
choses eotnï~eUmeÏeà a dites. Î.& petite not~ëerïte de sa propre
ïn~in~u.mB~do&M~c~ atdria~it~~ ~si eu ce nT.nr~etit an~mi~

~M~~hNmM~V~

~M~~Hutc.he~~jo~;ën~pon98'â~te~ qu ions

~m:M~
~Je;80uris'&eet~~M6eqH~je.'p~~rMiStoe' sur une d~te nu~
-~Mém~raM&da~s~~Mttitre~de~vi~â qui fut suivie i~rTra~diatert~er~~t
de mbn mM~e~ îro~zr rendre mon aPfârrrT~tiandau~TeT.trerit
~~v!ttaMe,j6~me.'suj;s'Mp6.~e/&u~j~ tia mon mari et rxr~,ic.i~rapzy
~joMnat.&an~:t~as~l@8;;dM{~ arrivée aux l~avajtvirx tiettt tan;~
~MM~M~
~V~i~l&'notë~M~B~marr~pM~~<<~ le ~5, ~txîtx;$~BÛ,tir)
/joar~~morabl@J.M~ est arriv~é. !~iae1 vayage rapide i i~î~s..
'wn~~1&(w~eM~~nt4&

-pnaJt~t~û~ M.SM~~ëp~
~pa~p~&~ ~vait trnuv~ ~i p~~
TRA~SMtSSÏON DES MES ET DES tMAGES 'M

disposé en parler qu'il désespérait d'en obtenir jamais !e récit.


La mort de M. Drake a fendu depms torte tpntativc impossible.

X!.(20)M'Bettany, a.Eckington Villas. AshbourncGrove,


Outwich. (Transmission d'une image vive.)

Novembre t889.
Lorsque j'étais enfant, j'ai éprouvé besmcoup d'impressions fort
ronarqH&blesetje me souviens bien que je les regardais (dors comme
quelque chose d'ordinaire et de naturel.
Une fois (je ne puis nxër lu date, m&is il me semble que j'avius envi-
rondix M:!) je marchai~ dMs une rucHe à A. rendroit. oh habitaient
mea p~reots. ~e Hs~is m& ~(''ométt'ie en cheminant, c'est un sujet
peu propre à produire des visions et des phénomènes morbides d'au-
cune sorte. Cependant à un cortnia moment je vis une chambre it
couche' qu'à ta. maison on appelait ht chambre Munche, et surtc
plancher ~tait couchée ma mère, ~morte d'âpres toutes les apparences.
La vision doit avoir duré quelques minutes, pendant toaqucties ce qut
nt'entonrait rt~eUementsemMa p&tir et s'eS'ac<'r; mais, lorsque la
vision djsparut, ce qui m'entourait t'ep~rnt, obst'urcmfntd'ftbord, puis
cMreoïent.
ne pus douter que ce quo je venais do voit- était vriti aussi,
au Usu de retourner chez nous, j'untti tout droit à la maison de
notre Hiëdf~cin qu~ je trouvai chez tui. Il partit tout de suite pour
m'a.ecompagMr chez nous; en route il me posait des questions
&uxqueUesje ne pouvais répondre, parce que d'après toutes les appa-
MBces, mit mère se portait parfaitement bien lorsque je l'avais
quittée.
Je conduisis le docteur cUpectement à ta chambre blanche, ou nous
trouvâmes en rëaUté ma jfftfre dans la position m&rno ou je l'avais
vue dans met vMion. Tout était exact jusque dans les moindres
jd6tMts.EUe avait brusquement 'M atteinte d'une attaque de cœur, (-t
elle aurait rendu le dernier soupir si le docteur n'etitit arrivé à
temps. Je demanderai & mon pore et à ma mère de lire ce récit et de
le signer.
jËAKtE(.WYM~Ï-Bt!TTANY.

j~ous attestons que le récit ci-dessus est exact.


S.-G. GWYN~E.
J.-W. CWYIS'-E.

Pour répondre à quelques questioiis Bettany nous dit

f Je n'étais nullement in.quiete de ma mère au moment ou je vis


la vision que j'ai décrite. Elle était bien portante comme d'habitude,.
lorsqMejeT&vais quittée.
LESHALLUCtNATtONSTËLËPATHtQUES
2" Un accident un peu semblable était une fois arrive à ma mère.
Elle avait fait toute seule une promenade achevai, et le cheval la rap-
porta & notre porto, évanouie et a moitié tombée de In selle. II y avait
46ja. longtemps que c'était arrivé et elle ne montait plus a cheval
depuis. Une maladie de cœur s'était déclarée. Elle M'MMttp<M~/t<tM<Mtte
de s'évanouir a moins qu'elle ne fût prise d'une aMaque de coeur En
dehors des attaques elle avait l'air d'être bien portante, et elle se con-
duisait comme une personne bien portante.
3* Le cas que j'ai décrit est le seul, je crois, où j'aie vu une scène qui,
-occupant en apparencf; le champ réel de la vision, ait fait disparaître
tes objets qui étaient reeUement présents.
J'ai eu d'antres visions dans lesqueUes j'ai vu des évéaëtnenta t~ïs
qu'ils ts passatea!: en p~ & Hnautre endroti, m&isj*ai teujaurs eu
conscience en tn6me temps de cequim'entourMtf~eM<'MtM<<.

Pou!'r6pond)'eàdenouveHesquesttOM,eUea.ioute.
i* Personne ne pourrait dire sitaa. vision prÉcéd&itIe fait ou si et!e
le suivait. On Bensa.it que ota. mère ët&tt sortie. Personne ne s'aperçut
que m& taèr<: ét-att malade jusqu'à ec que j'Me conduit le mëdecin et
mon père que j'avais rencontra à la porte, o la chambre, ou nous
trouv&atesm.nnÈrocotnmG je l'avais vue dans ma vision.
2" ~o tncd<*cineat mort. H n'a pas laissé de parents. Personne à A.
n'a rien su de cet incident.
3" On no ae servait pas de I& chambre Manche oh je vis ma mère et
ou je la trouvai ensuiteMrmIite. Hâtait tout faitinvraisemMahIt'
.qu'elle y fut allée. Nous 1~ trouv&mea couchée dans l'attitude même
où je l'avais vue; il y avait Hn mouchoir, ~rni de d~ateUes, aur h'
sol à cAM d*e!!e;j'&vms vit dMhcteatent ce mouchoir dans ma vtsion.
H y a d'autres coïncidences de detaUs que je ne puis iNdiqUer ici.

L9 père de M'~ Bettany complète MréMt par la note suivante:


Je tne rappellf* tii&tinetement qacjR fus bien surpris de rencontrer
devant la porte~del& maison ma.nlle en compagniedu médecin de notre
famille. Je lui demandai t< Qm donc est tnalade? C'est maman
merépondit-etleen nouaeonduisanttout droitàla Mchambre Manche",
ou nous trouv&aMs tua fûmme en syncopp, par teD'e. J&lui demandai
<!uand elle s'était trouvée Mal; d'après ce qu'elle me dit, je pense
<}u'eUedevait s~tre évanouie après que ma fille avait quitté la maison.
Aucun ne savait rien de cette subite maladie qui, a ce que
tn'assura le médecin, aurait eu une issue /a<a<e s'il n'était pas arriva
a ce moment miïnM.
Ma femme Était tout à fait bien portante lorsque je rayais quittée le
matin..
y"- S.~E.WYNKE.
TRANSMtSStON DES tf)~ES ET DES IMAGES 7S
Xi!. (2i) M. Keuleman$, 34, MathMa Street, Barnsbury. Lon-
dres. N. M~ K-, est un dessinateur scientHique bien connu nous
avons pu constater l'exactitude de ses observations en plusieurs
circonstances.
(Idée abstraite et image.)
Le <e octobre 1883.
Ma femme était partie le 30 septembre de cette année pour passe)'
quelque temps au bord de la mer. Elle emmenait avec cil'* notre plus
jeune enfant, un petit garçon, âgé de treize mois.
Le mercredi 3 octobre je ressentis fortement l'impression que le
petit était plus mal (il n'allait pas bien au moment de son départ).
fuis l'idée s'imposa a mon esprit qu'un petit accident lui était arrive,
et tout de suite l'image de la chambre à coucher, ou il dormait, m'ap-
parut (tM m~ MM'~ cye). Ce n'était pas lu forte sensation de crainte et
de chagrin que j'avais souvent éprouvée dans de telles occasions
toutefois je m'imaginai qu'il était tombe Ao' ~csoM lit sur des chaises
et qu'il avait roulé de là sur le plancher. C'était vers 11 heures du
matin. J'écrivis tout de suite a ma femme, lui demandant de me faire
savoir comment allait le petit garçon; je crus par trop téméraire de dire
a ma femme que, d'après ma conviction,l'entant avait réellement eu un
accident, sans pouvoir produire une preuve à l'appui. Je pensai même
(lu'elle prendrait une pareille question pour une accusation de négli-
gence c'est pourquoi je ne lui écrivis à ce sujet qu'en post-scriptum.
Je n'entendis parler de rien et je m'imaginai que cette fois mon
impression était simplement la conséquence de l'inquiétude. Mais
samedi dernier, étant venu voir ma femme et mon enfant, je lui
demandai si elle avait fait attention a mon avis de garantir l'enfant
contre un parciLaccident. Elle sourit tout d'abord, puis elle me raconta
qu'il ét&it tombe du lit snr des chaises placées auprès et qu'il avait
roulé pMterre sans se faire de mal.
« 11f&ul, ajouta-t-elle, que vous ayez pensé à cela lorsqu'il était trop
tard, puisque l'accident est arrivé le jour même et quelques heures
avant que j'aie reçu votre lettre. » Je lui demandai vers quelle heure il
était arrive. Vers tt heures me répondit-elle. Elle me raconta
qu'elle avait entendu le bruit de la chute et qu'elle était montée en
courant pour ramasser l'enfant.
Je suis sur, je n'ai pas me.me l'ombre d'un doute à cet égard, d'avoir
écrit immédiatement après l'impression que j'avais éprouvée; c'était
entre tt heures et ti heures et demie du matin.

J'ai vu la lettre que M. Keutemans a écrite à sa femme. L'en-


veloppe porte le timbre « Worthing, 3 octobre et le post-
scriptum est conçu en ces termes Prenez garde que le petit
Gaston oe tombe du lit. Mettez des chaises devant le lit. Vous
7C LES HÀLLUCmATtOKS TËLËPATHtQUES
savez qu'il y a souvent des accidents. Et, à dire vrai, je suis
presque sUr qu'il lui est an'ivé ~n accident de cette espèce ce
matin même. >¡
matinm~me.a 1
La tante de M"" Kcntemans nous a donné ta conËrmation
suivante deux ou trois jours âpres tatettt'e de M.Keutemans du
16 octobre.
:}e,TeviMeStrect,Worthing.
M°"' Keutemaas (ma nièce) et son MM se trouvent chez moi. Le .1
MM était tombe du lit le matin même où la lettre (c'est-à-dire la letttf
de M. Keulemans) nous est parvenue. C.GftAv.
Xili. (43) La personne a qui nous devons ce cas est une femme
bien connue comme écrivain et comme philanthrope.

C'était un samedi pendant !a nuit, &la fin d'octobre 00 au commence-


ment dû novembre 1848, J'~t&is ao presbyt&re de St-M. Leicester.
Mes deux sœurs éttHMtt à la maison, Ml. HM distance de itou
15 nt'Ues de Leicester. La pièce où je couchais était grande et hassB, e)!c j
s'ouvrait dans un couloir large et bas; la chambre des enfants était
sur le même cârn~ le réside la fumille couchait & l'étage au-dessous.
J'avais dormi pendant quelque temps, et je n'avais pas conscience
d'avoir r~v~. Je fus réveillée brusquement, mais ce ne fut pas par «n
bruit; je resta) complètement éveillée, soulevée par un mouvement non
de crainte, mais d'horreur je savais que quelque chose d'horrible était
tout pr&s de moi. La pièce était encore à moitié obscurément éclairée
pat' le feu qui s'eteigHMt. Je suppose que la vuede la chambre encore
vide me 8t comprendre que, ce qui était 1&,quoi que cefût,setroavait.
fncore de l'autre cote delà porte, car je m'&laneai d'un bottd vers elle,
pouris fermer a clef. L'impresaion que je ressentis était si vive que
je ne peux pas la décrire autrement qu'en parlant de cel& « comme
d'un objet réel Cela était vivaut, cela n'était pas humain, ni physi-
quement dangereux; je pense que ce!%était méchant, mais !a sensa-
tion d'écrasement que j'eus était horrîMe. Je ne me l'imaginais pas
sous une forme déMe~ mais comme des ténèbres indéfinies, pareilles a
une colonne de nuages. Sa présence devant la porte sembla durer
H minutes (mais probablement ce fut bt'aucoupmoins long), et alors
cela ne fut plus la. Je savais qu'il était presque & heures, au
moment ou cela était là, et la cloche de l'église sonna s heuFes ai
peu pr~sip minutes après son départ suppose. Pendant que cela était
là, je fus bien f&chce contre moi-m&me à cause de mon absurdité, et je
nie rappelle de m'être demande s< un jeUNe AUemand, qui était le pro-
tégé de ChatmeeyTownsend~et qui habitait la maison comme peu-
sionnaire, no me matmàtisait pas. H nous avait parlé le jour préc~deut
de magnëttsme et de clairvoyance, mats je n'avais pas la moindre foi
T{;A?<SM!SS!ONDES t[)MES ET KES IMAGES n
ni dans l'un ni dans l'autre, pas plus que dans l'exactitude des obser-
vations de C. H. T.
Je rctoumm a la maison le mardi suivant, et la nuit, en causant avec
mes s<ï*urs de la visite que j'avais faite, je leur racontai l'étrange illu-
sion que j'avais eue.
Toutes les deux furent bien étonnées, et elles se mirent a nie raconter
une impression pareille, qu'elles avaient éprouvée dans la mûme nuit
du samedi ou plutôt le dimanche matin toutes les deux furent
d'accord à nie direqa'à ce qn'il leur semblait, elles avaient éprouva'cette
impression vers deux heures du matin. Elles couchaient dans des
chambres séparées, mais attenantes l'une à ('autre.
R. s'était réveillée brusquement comme moi, avec la conscience ({u'il
y avait quelque chose de terrible et de nuisible tout près d'elte, non
pas dans sa chambre, mais a peu de distance. Son impression était
la même que la mienne, mais moins vive.
t, s'était subitement réveillée comme moi, avec la sensation d'une
horro))!' intense. Une présence épouvantable, mauvaise et puissante
se tenait tout pris d'eue. Ette ne put ni bouger ni crier; cite croyait,
elle aussi, que c'était une présence spirituelle. Sa chambre était tout a
fait sombre, de sorte qu'elte ne put rien voir. L'impression avait tant
de puissance, et ce quelque chose était si voisin d'elle qu'il me sembla
en en causant que c'était cette impression qui avait causé les nôtres.
Aucune de nous .n'avait rapporté pour un moment cette impression a
un esprit. Cette idée no nous était jamais venue.
H. et Ë. s'Étaient raconté l'incident avant mon retour, le lende-
toaia, je crois. Plus tard nous avons raconté l'étrange coïncidence a
nos parents. Si je me rappelle bien, ma mère avait aussi été réveillée
cette nuit par un cri; cependant son souvenir était trop vague pour
qu'on put s'y ner.
L'incident n'a pas eu de suites, mais la maladie qui a emporte K.
a commencé le samedi suivant. Ni elle, autant que je sache, ni nous-
ntt'mcs n'avons jamais pensé a la rattacher à l'événement en ques-
tion. Plus tard E. s'intéressait beaucoup à l'incident, mais elle n'en
était nullement inquiète ni alarmée elle désirait vivement savoir
comment on pourrait expliquer cette coïncidence. J'avais vingt-huit ans
à cette époque, E. avait tout juste vingt-cinq ans.

R. se rappelle l'incident vaguement.; elle ne peut rien ajouter.

XIV. (M) M. le Ï)' Ollivier, médecin à Hnelgoat (Finistère).


20 janvier 1883.
Le i0 octobre 1881, je fus appelé pour service médical a la campagne
Iltrois lieues de chez moi. C'était au milieu de la nuit, une nuit très
sombre. Je m'engageai dans un chemin creux, domine par des arbres
M LES HALUjONATtONS TÉLÉPATHIES
venant (ormer une voûte au-dessus de ta. route. Lit nuit ctait si noire
que je ne voyais pas à conduire mon cheval. Je laissai l'anima) se diriger
à son instinct, H était environ OheuMs; le sentie!' d<mslequel je
me trouvais en ce moment était parsema de grosses pierres rondes et
présentait une penta très rapide. Le chevet allait M pas très b'ntoment.
Tout & coup, les pieds de devant de l'animal nCchissent et il tombe
subitement, la bouche pûrt&at sur le sol. Je fus projeté naturellement
par-dessus sa tête, mon épaule porta a terre, et je me fracturai une cla-
vicule.
En ce moment même, ma femme, qui se déshabillait chci: elle et se
préparait à se mettre :m Ht, eut un pressMtitnent inttfnt* qu'il venait
de m'arriver un accident; HH trentjblemeat R&rveux la elle se
mit à pl~uFer et appela ta bonne « Venez vite, j'fti peur il est arrivé
quelque malheur; mon mari est mort ou Messe, "~us~u'a mon arn-
vee, etic retint I& domestique près d'elle, et ne cessa df pleurer. Elle.
voulait t'avouer U!l homme à ma recherche, mais ette ne stn'&it pas
ttans quel village j'ÉlMs allé. te T'entrai chez moi ~'ers uns heure du
matin. J'appelai la domestiqae pour m'ëctitirer et desscllermon cheval.
«Je suis Messe, dis-je, je ne puis bouger l'épaule."
Le pressentiment d~ ma femme était eonnrmë. VoiiA, tïtoosiGHr, les
faits qu'ils se sont passât, et je sais très heureux de pouvoir ~ot)s
les envoyer dans toute leur vérité.
A. Ou.fVtER,
~jfMcdMA Ft«*~<.t<)!<
~'Nt~et'e~.

XV.(56)N-Keuien)ans:Yo:rcasXH(ai).
Novt'n)bre<882.
Un tnatin, il n'y & pas lottgteHtp~, <'tantoccupc d'un travail très
fiteile, je voyais mentiilenMnt ~M)7ty~)!nd's~~) un petit punier d'OMer
qui contenait cinq oeufs. Deux des œufs (}tMM)t bien propres, Htâi~
d'une forme ovnte plus allongée que celle que les (BUf~ont ordinaire-
mertt, et d'uM teinte ja.MnMt'e; la troisiètoe était rond, bien Manc,
maisp&rtout tache de crotte, les deux derniers n'avaient p~s de signer
particali~rs. jcme detnMdai anjoi-m~me eeque voul&it dire cette
image insignifiante, m&is qui m'était apparue brusquement. Je oc
pense jamais des objets aa~ogues. Cependant ce pM!icrMS<.ait axé
dans mon esprit, et il me préoccupa pendant quelques moments.
Deux heures plus tard à peu près, je passai dans une autre chambre
pour déjeuner. Je fus tout de suite {rappé de la ressemblance remar-
quaHeentre les ceufs qui se trouvMMit dans les coquotiers sur la
table et les deux ceufs allonges, que j'avais vus aupac~vMtt en
im&g!B&t!oa. « Pourquoi regardez-vous si attentivement ces œufs-là N,
me demanda m& femme, et elle fut tout à fait étonnée en apprenant
de moi eomMend'ceufa mère lni~& avait envoyés demi-heure
TRA!SSM!S8!0?) DEStt)ËESET DESIMAGES 1~
plustat.Puiselle apportales troisautresœufs,je reconnus
l'ceuftaché
decrotteet te panierétaitle mêmeque j'avaisvu.En prenantd'autres
renseignements, je constataique ma belle-mèreavait ramasseces
œufa,les avaitmisdanste panieret qu'elleavait pensea me
lesenvoyer;etpourmeservirdesespropresparoles <'Naturetlement
jepensaisa vousdansce moment-là. C'étaita dix heuresdit matin
et d'aprèsmes habitudes,qui sont très régulières,je puis conclure
quec'étaitjustementl'heureou j'éprouvaimon impression.
.< KECLEM~KS.
M'*°Keutemansnous dit qu'elle a presque oubH<'l'incident.
<'Toutce queje peux dire, c'est que monmari regardades œufs
es faisantta reiïiarque les avait vus déjà. Jesaisqu'it
medit que c'était ma mët'equi nous les avait'envoyas.))

XV!.(59)M' Paris, née Griffiths,33, High Stt'eet, Lowestoft.


3')avri)t884.
Nousétionsunefamilledehuitenfants.Hy u vin~t.ans. nousétions
tousà la maison,sauf un seuld'entrenous, H. Ce n'étaitpas à la
suited'un arrangementconvenu,mais semblait-ilte resuUfttd'une
sériedecoïncidences. H. devaitnousrejoindre!c mercredi3 août,
en quittantsa position,pourpasserquelquesjours à la nuusonavant
d'en occuperuneautre.Le dimanchequi précédaitsonarrivéenous
avionsété &l'église;c'étaitlit premièrefois quej'y a)tnisdepuis une
longuemaludie.
Mit sœnr, trop occupéede sa petite nièce, ne nous avait pa~
accompagnes. Nousrencontrâmes l'amiedemasœur,M"'J. unedame
russedesplusdistinguéeset très intelligente.Elle revintavecnou'
etnousinsistâmespourqu'ellerestât&déjeuneravecuous. Masœur
étaitenchantéedel'avoirprèsd'elle pourlui rMonterles charmespré-
cocesde notretrésord'enfant,C'étaitune matinéedélicieuse.
J'ai donneces détailspresqueminutieuxpour démontrerqu'il n'y
avaitrien a ce momentqui put être la cause d'une inquiétude.Ma
sœurétaitenbonnesanté,ellese portaitm~memieuxqued'habitude.
Ëh bien,nousavionsRnile premierplat, etle deuxième fut placesur
ta table,lorsqueM"'J. demanda « OuestMarinnne? Marianne,
c'étaitmasœur.– Mamorelitl'observation qu'elleavaitquittela table
il yavaitquelqueset qu'elle semblaitun peuindisposée.
te sortisimmédiatement et après l'avoircherchéepartout dans la
maisonsans la trouver,j'allai dansle jardin.La je la trouvaiassise,
lit têtedansles mains,regardantla <'Carrière une carrièreaban-
donnée,remplied'eaudepuis desannées.D'oùelle était, ellepouvait
voirl'eaustagnanteet noire.Ellene s'aperçutpasdema présence.Je
80 LES IIALLUCINATIONS TjMPATmQUEn
lui mis les mains sur les épaules en lui demandant « Qu'y a.-t-il ?'<
Évidemment elle ne me sentit ni no m'entendit; je me mis alors i~
côté d'elle et je n'oublierai jamais l'expression de sa.Sgure. Elle avait
J'air d'être complètement paralysée par la peur et l'horreur. Ses yeux
semblaient être rives à l'eau, comme si elle assistait à une scène hot-
rible sans pouvoir être d'aucun secours, « Qu'y a-t-il, ma chCi'e ? »
Elle ne s'aperçut pas encore que j'étais présente et que je la touchais.
Quelques secondes plus tard, elle poussa un cri d'angoisse contenue
et dit « Oh il e&t parti. Puis paraissant s'apercevoir de ma pré-
sence, elle tourna vers moi un regard de supplication anxieuse. Toute-
fois, elle ~tait un peu soulagée, puis elle me dit: Oh, J. va-t'en et
iMsse-moi. Je la priai de rentrer et alors, comme si elle n'aurait pas
pu le supporter plus longtemps, elle dit « Oh! J. il est parti. Oh
mon Dieu, il est pM'ti, mon pauvre cher M. Je la priai de ne pas se
contraindre si terriblement, mais de me raconter quel malheur était'
arrive. Très lentement, comme si cela lui av&it coûté des aoun'rances
indicibles, elle dit 11 se passe quelque chose de terrible. » Je
répondis a la legt're « Bien entendu, cela est vrai pour toute l'année.
Quel est le moment où il n'y a pas d'Ame qui pMMsse devant son
créateur? )' Elle trembla, et je réussis en me donnant beaucoup de
peine &1~ faire rentrer avec moi dans la chambre. Evidemment <<*
ne désirait pas m'agiter ni me tronhier. Je ne pensais plus a l'incident.
M'J. était aUce avec ma sœur dans sa chambre, elle insista pour
qu'elle se couchât et puis elle la persuada de se soulager en lui
racontant tout ce quis'etait passé. Elle (M"" J.) fut si impressionnée
de ce qu'ette entendit qu'elle quitta ma s«'uren lui promettant de
t'eveair auprès lo service de l'après-midi. A peu près vers 3 heures
de cette ttprës-midi, nous apprtmes la nouvelle que notro cher H.
s'était noyé. t! était en route pour l'église avec les autres membres
du choeur. Tentésp&rletemps délicieux et raspect séduisant de reau,~
plusieurs d'entre eux proposèrent de prendre un bain « Encore une
fois, c'estla dentiere, H. II accepta,descendit te premier et iln'était
encore entre dans l'eau quejusqu'&u~ genoux, lorsqu'il s'écria qu'il
allait se noyer. Ses compagnons furent frappés de terreur etdceitt-
fërent plus tard qu'il leur avait été impossible de faire un mouvement.
L'un d'eux cependMtt recouvra suffisamment sa présence d'esprit,
pour pouvoir pousser un cri et puis pour courir a. l'église qui était
tout près. ïl 8'écri& « G. H. se noie, viens vite » G. s'élança hors
de l'église, se déshabillant en route et jetant ses vêtements le long du
chemin; il sautttdans l'eau et aurait sans doute sauvé H.s'il ne s'était
pas cramponné it lui. Ils s'enfoncèrent tous les deux pour ne plus
repartutre, juste quelques minutes avant S heures et au moment
même o<tmit sœur s'était écriée <' II est parti M
Nous la trouv&tnespr9f8!td6tn6Ht endormie ayant l'air d'avoir vieilli
de plusieurs Mnees, m&ts tout a fait préparée à la nouvelle. Lorsque
TRANSMtSSMN DES tDËËS ET DES tM~GES 8{
mon frcrela réveilla, elle dit: «Est-ce qu'ils sont venus'PlIsne l'ont pas
encore amené alamaison, n'est-ce pas? M""J. vint, selon toute appa-
rence; tout à fait préparée a apprendre notre chagrin. Elle me raconta
plus tard que ma snenr lui avait décrit la scène et l'endroit, quoique
assurément elle n'y eût jamais etc. H. ne se baignait pas le dimanche
et rien ne pouvait suggérer à ma soeur l'idée qu'il le pût faire.
Si c'était moi qui avais reçu cet "avertissement", "ce pressentiment»,
« cette révélation » ou comme on la voudra nommer, on aurait pu
croire que ma faiblesse et la nervosité qui s'en était suivie étaient une
cause prédisposante. Mais cette raison ne pouvait pas être invoquée
pour ma soeur. Elle avait alors vingt-sept ans et on a toujours dé-
clare que nous étions « des femmes t'aisonnMblos et d'esprit rassis u.

En réponse à nos questions, M"" l'aris écrit

Le 10 mai ~84.
Ma soeur et M"). sont toutes les deux mortes. Pour pouvoir
répondre a l'autre question que vous m'adressiez, j'ai écrit à mon père
pour lui demander la distance, etc. M pense que « Mo'ncss M,ou l'acci-
dent a eu lieu, est a peu près a treize ou quatorze milles de KluckhaU,
ou notre famille habitait alors. U me semble avoir dit que la nouvelle
nous est p&rvenue à 3 heures. Mon père croit que c'était un peu plus
tard. Quant à l'eau, c'était le Firth de Forth, mais je ne sais pas l'endroit.
Mon père dit qu'il y avait une sorte de gounre creusé par l'eau qui
sortait d'une machine des établissements de M. Wilson, et que Il. s'est
engouttré dans ce trou profond. Le service de l'après-midi durait de
2 heures jusqu'à 3 heures et demie. Pcut-ûtre savez-vous que dans
les églises écossaises il n'y a qu'un court intervalle entre les ser-
vices. Mon frère allait avoir dix-neuf ans. Vous me demandez s'il y
avait des raisons particulières pour que ma sceur ait éprouvé cette
impression plutôt que moi, il yen a deux, à mon avis. Premièrement.
elle était d'un caractère beaucoup plus contemplatif. Elle était rêveuse
et j'étais active, Mais la seconde raison est, selon mon opiuon, la
plus décisive. Vous aurez remarque que dans toutes les grandes
familles les membres vont deux par deux, d'après le principe je
suppose, qui se ressemble s'assemble. Ma sœur et Il. étaient parti-
culièrement intimes.
J.VKEP.uua.

M°" Paris nous a parte, eu causant avec nous, d'une autre


baUucination véridique que sa sœur lui avait racontée au mo-
ment où elle s'était produite. Cette hallucination se rapportait
à la mort d'un cousin qui s'était noyé en mer.
L'~M'~tc ~4~<'t'~<'f du samedi 6 août 1869 donne pour l'acci-
dentia date du dimanche précédent dans l'après-midi.
HALt-UC.
TÉLKf.
LES HÀLLUdNA'ftû~S TËLÉPAtïttQUËS

XVII. Ï)' GoodaM Jones, 6, Prince Edwin StreM,


(60) MvcrpooL

Le~ novembre 1883.

M*" femme de M. Williinu à démet).


Johes, Jones, pilote Liverpool,

rant alors, Street habite tnMntentmt St.


M, Virait (elle !?, George's Sh'eet,

Eveirtoo) te lit te samedi 27 février <8C~. chez


gardint Lorsque j'aHai

allé te lendemain, dimanche M Mvrier, & 3 heures de je


l'apr~s'midi,

reacontrai son miH*t, qui éttdt en chemin venir me chercher,


pour

sa femme avait le délire. It me raconta Mnc


parce que qu'à peu pris

deati-heure il était lire dans la chambre de sa femme.


auparavant,

Tout d'un elle se rôvoilla du sOtomeil où elle était


coup profond piM-

ert son Mre WinitunRMtlands de Livci'-


gee, disant que (autre pilote

s'ét&ît dàn~ le itehya <IeL mari do !ft cal-


pool) noyé Meraey). Son essaya

mer ea lui disant Roxiands ét&it à sa station du dehors et


que qu'il

ne se trouver sur la Meuve à cette heure-là. Mais elle


pouvait persista.

à tHre l'avait w se soirée la nouvelle arriva


Qu'elle iM~r.Dttnstà que,

veM l'heure e'est-&*dit'6 vers 8 hettre~ct ttethie, Hût)lMds


indique~

s'ét&tt H <tVait ott do vent M le tMttC&u dtt


Hûy~. y grand coup Mer,

ne mettre un à bord d'un voulait


pilote pouvait pas pilote bâtiment (lui

entret'. 11 devait donc lui mcotrcr la route. fut daM le


Lorsqu'on Sauve,

&tt f~ce du sur le rocher, on HtuM autre tentative. Mais le


phare, petit

bateau ~rett versai et HoulMds et un autre pttotc furent Loi's-


ooy~

N* Jtt&es ~tt iMforH)~ de 8â elte ee e&lmit et se f~t&blit


que Ktort,

ais~Meat.

XVÏÏÏ. ~e~ctt suivant est dû à une dame


(83) qui s'occupe

activement d'œuvrea de et est aussi visionnaire


charité, qui peu

et aussi est Elle M à


d'esprit positif qu'il pMSiMe. prend pas

aastecheMhesUA intërët et ne veut son nom


spécial, pas que

soit ses anns n'ont CM ni


pubM parce que pour questions

ni
synipathie grand respect.

Le 9 nMi 1883.

Vftie rawnter est arn~é eM tta m&)'di. Je


Ceaue ja jtn~ier dernier,

dévêtis une de mes visites habituelles à Daas


partir pour SoHthM&pton.

1& mâtiné Je M~us une lettre d'un me disait qu'il allait à h'
ami, qui

chasse et M'écrirait le de sorte trou


e~~our-1~, qu'il lehdcmMn, que je

verai~ sa lettre & mon retour. Dms If: train, étant Ittissai
Miguee, je

tombetr mon livre et î'eMnai les Voici la scëhe se


Je yeux. qui pr~sent~

a.uWitOt devant taoi Un terrain dô chaise et deux hotnrttG& & ehëvnl se

à sauter mur de Is cheval de mon


préparant par-de$susun petit pi~rr~;

ami Oe MRcMr !@ mû!' ëttGs~ba. et! 1~ tête il


s'< put eajot&at $on

c&v&licr en bas. Toute la scène


s'~Houit..)'4taM parfaitenlent évei~~

totH ce ami est bon ëav&liër, et it avait


pendant teM~p94&. Ncn n'y pM
f~ANSMiSStOK DES tDËËS ET DES IMAGES 83
de raison pour qu'uû par&il accident !ui fut nrrivo. Immédiatement a
mon arrivée à Southampton, je lui écrivis, lui disant tout bonnement
que je savais qu'il avait fait une chute, et que j'espérais qu'il no s'était
pas fait mal. A mon retour, le mercredi, fort tard dans lit nuit, comme
je ne trouvai pas la lettre promise, j'écrivis quelques lignes a mon
[ amipour lui dire que j'espérais avoir des nouvelles de sa c~M<ele len-
demain.Le soir même de mon retour, je racontai a deux personnes
a ce quej'avais vu et j'avais même parte de ce qui m'était arrive dans
le train &des amis avec lesquels je dînai ce mardi soir, et tous s'étaient
misà rire de moi. Le jeudi matin je reçus une lettre de mon ami. Il
me racontait qu'il avait fait une chute en voulant sauter par-dessus un
petit mur de pierre, que le cheval n'avait pu le franchir et était tombe
t Mirla M~c,et que iMi-môme, n'étant pas grièvement blessé, était remonté
& cheval un peu plus tard. Lorsqu'il m'avait écrit, il n'avait encore
reçu aucune de mes lettres ma lettre du mardi n'était arrivée en Ecosse
que le jeudi matin et celle du mercredi le vendredi. Lorsqu'il reçut mes
lettres, il dit seulement que je devais avoir dormi. Hicn de sem-
M&Me ne m'était arrivé antérieurement, ni rien de pareil ne m'est
arrive depuis. Tout me sembla très naturel et ne m'alarma. pas du
tout.

M°" B. répond à nos questions

Mon ami, qui est un Écossais d'esprit positif, refuse de dire un mot
de plus sur cette aS'aire. Tout ce que je sais, c'est qu'il y avait deux
cavaliers qui se dirigeaient vers le môme endroit.

Dans une entrevue personneUe, M" B. nous a dit que sa


vision avait eu lieu vers 3 heures de l'après-midi, et qu'elle avait
appris de son ami que l'accident se passa « après le déjeuner
E!)e ne pensa pas une minute qu'un malheur (disaster) fût
arriva, elle était sûre que sort mai n'avait pas eu de maL
Elle ne peut dire si elle avait tes yeux fermas ou ouverts,
nMiaeUe est sûre de n'avoir jamais eu d'impression du môme
genre.

XïX. ~) C'Mt M. J. Bradtey Dyne, 2, ~e\v Square. Lincoln's


!nn, Londres, qui nous a communique ce cas; le re-cil est dû il
sabeue-socur; les faits se sont passés dans sa propre maison,
à High~ate. Les images ont eu tant d'intensité qu'il semble pres-
que qu'on ait eu affaire à une véritable hallucination sensorielle.
11 faut remarquer aussi que la mort de l'agent a précédé l'im-
pression du sujet d environ 10 heures. Cela ne doit point ëton-
M ~JL~~HAL)LUC~M(~S: 1" 1
nerb~aacoupt si~on p~te att&ntiOR~à ce fait que tros $o1.lvent:
les sensattons oyd{nairea ae sont poîat perdes, et que G~pea-
dant/plusieurs heares aprSs, ettës arMvent à ia~~M soit;
en rêve, so~ en ua moment de silence &tde reo.tetUcMent,

.?\,t~~
j'~v&ts eûnau M. X conmte m6decitt il iH'&Y&ttso!~Héa pendant
qHèlquesann~es et m'avaLttmontre be&w :~eboret~. l'époque da
sa nt6!'t, il y avatt ëe~ucoup phtS~Sd`ünes.~tcï~e~tu"tizte nn sai~n~it
plus. j6sM&tsqu'il n~~ phts ls. tzt~decit~e,rzts.is,~ena sttvs3sriékt
;de~p!H~nè'seB'~n~~i:e~de~~ i.ors~tte ~e le aâ püt. `
1& dern!ère fo!s, H MM ~urtfcutiirrement 6ierz portaztt~ et il tit
m~naequelques remarqu sur ls, vi~ucur et ~sctivitü q~ti .Ir~i~étuie~nt
~M!St~6S. '~i'
I<ej6udii6(t~eeiB 18`ï~,e zae tr~ruvaïsitep~is peu de tstu~s ~n
~!te a Ï&~ais~ Se M~~ bea~~»~Prirt°e et de m~:s~:ur, prcs de t~ata~ires;
j'~tMB c~ JbpnB~s&a~ d~pttïs zuatin i~tperz~~nttaut~ lu~orzr-,
ls
B~j'ëprO~VM MM ~sattM~~ ~I"apprss.~aiott jiézt'~tsi~ itns en train, et
j'àttnb~Ms ce~ au temps sombr~ qu"i1faissit: Biettti~ï,npr~s i~yrl~jeu*
nerr Yer~ heu~ & peu prè~; j~us t'i~ de monter !&ch&mbt'e
dë8~fantSj~UF t~ï'sme~serave~ett~, ~t-t~cbar ~e trzsvemettr~, ~ltaisna~
t~Mt&ttveéc~aûa~ ~t retaurnaz ~:cn~la sallè â mt~er~ ait jri rest~î
~.a.ssise~MHts.Hte;(m~ ~t~it ~cetip~e s.ilt~ur~).,~a p~as~a de Ai.?ï.`
me ~!at &~e~ et tüut d'utt: ~coup,~~ant 1ea ~èax~rântts tauvarts, à 5;
ce que je croM, c&rje t)~ sézttsis p~s ettdormie, ïi mo se~xzbiaqi~s.
~je~~M~$'et~~)~ étctitaç~ueh~su~-`;
utt. ~p<~tt lR.j<~cûm)H8~~t,d& l~ Cgure cte~btmmé yue e'~Eait
~et,~ne;c~t~p~q~ tte .t`t1~tuart et nan ~pas sinn'pl~~eüt y
~M~<!T~<e~~M';m~M~M~ tap~s ët sans ncï~ubtes,Ja,
"B~puis~~t'cotBMM~e,te~~ wisicina âur~. 5a ne`p~çriax ~ie~'appa
~Ttttoé''Ht~'m&i~c~r~B~~[m~'be~M cu m4ment~l~ ~ssa~ai ~l~
me p~Yef~ ~ot-mtn~ t,outce que j,'avai~ ne s~gS~autneni
.~pMÏ&mtso&;s~(~Ht':qu~t~d'âp~ ~ue 3e ssvais ~ur ia sxtu~ti~cx
d~ ?. X<tintait t~p~b~q~ s'il éta.it ms©rt,iI se ft~tt~·ntcr~daüs.
HM ~~M Hae e~s~~dé~~rnie h~euMes.Deux JRM!~ ~us; t~rd~
? 1~ d~ëembre, j~ quitta m~!sonL ïtt& scëu!' p0u~Ktotiref c&eï
de
~inpt!s.A~patt'e:&mA~~p~ arrïv~e, una autu·a~e.m~s~z
~~swa~~tttj.~ans.OHm~Maa da la mort de ~S: il ~tait
:o~é~agG~l~.dësj6~M,~ ztai'meaa~j"ava~is~u l'~ppn
~OD~x.
J'ai &ppM9<t8 q~&M< crtori l'hbpiial. ct'uri,pstît vilta~e,
.dsas.u~p~s~Md~.tli:t/.$u~o~b~ uu~ ~ala~~e sulatt~pandant
~oy~r~
TRANSMtSStON DES tDËES ET DES tMAGES 8S

En réponse une question,. M. Dyne dit


.~s beH<s<at!r me dit <~t.!(}!ecas dent je vous ai par!ë est absolu-
ment ]e seul ou a elle ait en une vision de cette espèce
Nous ap{)reno)]sde 1& veuve de M. X que la chambre ou son mari
est mort correspondait & t& description donnée p!us haut, et que sa
morta e)t!ieH à 3 heures et demie.

Sont égatament rapportes dans l'édition angtaise 41 cas ana-


logues.
CHAPITRE Vt

TRANSM!SS!ON
DES~MOTtONS
ET DESTENDANCES
AU
MOUVEMENT

§i. Nousabordons Maintenantl'étuded'une classe de phe- j1


nomêaesqui sont caractériaf~moins par la nettetédel'idée que j
par ta forcede l'émotionproduitesur !e sujet.Danscertains cas,
rémotion est liée à une idée dëunie la pensée, par exemple,
qu'un malheurétait arrivéà une personne déterminée.D'autres
fois, c'est une émotionqui semblesans cause et d~ratsonnaMe.
Quelquefoisr~tat du sujet paraît reproduire réeUementl'état
d'un parent ou d'un ami qui traverse au momentmërne quelque
crise physiqueou morate.Le sujet peut beaucoupplus aisément
commettreUMem'ur dans ces cas-<âe<s'imagineraprès coup
tpi'Haéprouvé ce qu'en rëa!it6i! n'a point éprouvé,aussi est'ii
essentiel que son impression ait été notée par lui ou commu-
niquéeà d'autres persoRoes,avantqu'ilait re~uaucunsnouvelle
de l'agent. H est indtspensaMeen outre de s'assurer que ces
émotionsviolenteset fortes ne sont point haMtueuesau sujet.
n est peine besoin d'ajouter qu'il faut rejeter tousles cas où ie
sujet avait quelquecause d'inquiétude.
XX. (22)Le narrateur est M"' Martyn, de Long MelfordRec-
tory, SuQ'olK. Le9 septembre~8t,
Le(6mars1884j'étais assisetouteseule(i&nslesalon,plongéedMi'
!a !ectnred'unlivreint~ssant..tetne sentaistOHtft f&itbiRn,lorsque
je fussubitementsaisied'unesensationindëHnifde penFet d'horreur.
Je regardaila pendule,et je vis qu'il était juste 7 heuresdu soir.
Hme futabsolumentimpossibledecontinuera lire je melevaidonc
et rjteprotaenaiautourdelà chambre,m'efl'orçant de me débarrasser
dece 8ehti)Nent,!ï)aisje
ne pouvaisy réussir.Je devinstout &fait
froide,etj'eusl6 (erm~pressentimentquej'aUMS mourir,Cesentimant
dura psU prèsunedemi-heureet, qmmdil eut disparu,je restaitrès
TRANSMtSStON DES ~MOTtONS ET fES TENDANCES

frappée par cet incident toute la soirée. Lorsque j'ollat me coucher, je


me sentis très faible, comme si j'avais été gravement malade.
Le IcndemMn, je reçus un télégramme m'annonçant la mort d'une
proche cousine, M"" K. qui habitait le Shropshirc; elle m'était très
chère, et j'avais été intimement liée avec elle toute ma vie, mais je
l'avais très peu vue les deux dernières années. Je n'avais pas associe
ce sentiment de mort à sa penses ou à cette de quelque autre personne,
mais j'avais l'impression distincte que quelque chose de terrible ne
passait. Je sus plus tard que ce sentiment s'était empare de moi au
moment même ou ma cousine mourait (7 heures du soir). La. coïncidence
de cette impression avec sa mort peut avoiretë un simple hasard. Je n'ai
jamais éprouvé quelque chose do semblable auparavant. Je no savais pas
queM*°°K. QMitmalade, et as mort fut particulieremoHt triste et subite,
K. M.

M, White Cpopcr, à t'oMigenncc de qui noua dévoua ce récit,


nous ~crit ce qui suit:
10, Bcrheloy Square, W., le 7 avril t883.
J'ai demande a M"" Martyn si elle avait parle a quelqu'un de son
sentimentd'horreurdu t6 marsatw~ d'avoir appris la mort do sa cou-
sine. Elle me dit que oui. Rfte en était même tout à fait certaine et elle
se rappelait parfaitement avoir dit le mema soir à M"° Mason, qui
revenait de l'église, qu'eUe avait éprouve un sentiment particulier
d'horreur et de crainte, sentiment dont elle ne pouvait donner aucune
explication. J'ai questionne ensuite M"" Mason et jo vous envoie ci,
joint ce qu'el;e m'a dicte.

M'"Maaondit:
The Rectory, Long Melford, Sun'olk, le 8 avril i88S.
Je me rappelle que M" Martyn m'a raconte qu'elle avait ot6 saisie
d'on sentiment indescriptible de peuf et d'horreur, le dimanche soir
<Cmars, comme elle se trouvait toute seule au salon, pendant que nous
étions &l'élise. Il lui fut impossible de chasser ce sentiment; elle se
sentit très agitée, se leva et se promena autour de la pièce, Elle no
rapporta ce sentiment & personne et ne put trouver une cause a cette
impression particulière. Il me semble qu'elle m'en a parité le soir même
(dimanche), et avant d'avoir appris la mort de sa cousine; cependant je
ne suis pas tout a fait snre si c'est le dimanche ou le lundi qu'elle
m'en a parte.
Ann~ M. MAso~

NpM avpRs T6riû6 la date de la mort dans deux journaux


}oca~;l6jom' d~~ tDQPtÉtaHMenun dtmanch~cequis'ae"
<wd~ avM !M t~Noi~nagas.
M LES HAt.HJCtNATtONS TËLËMTH!QUËS

XXÏ. (76) Rëvërend J. M. WHson, ex-principat de CMfton


CoUege, ~?M<V~M< ettnath~mattcie!) bien connu. (Action
(Tua jumeau sur l'autre.)

Clifton College, le S janvier tM4..


Autant que je puis me le rappeler, voici comment se sont passés
les faits
J'étais à Cambridge vers la Hn de ma deuxième année d'études &
l'Université. J'étais en parfaite santé, je canotais, je jouais ait foot-
ball et à d'autres jeux, je n'étais nullement sujet aux hallucinations
ni aux imaginations maladives. Un soir je me trouvai fort mal, je
tremblais sans cause apparente, mais il ne me semblait pas &ce moment
être physiquement malade et je ne croyais pas avoir pris froid. J'Étais
effrayé, et tout à fait hors d'état de vaincre nton malaise. Je me
rappelle avoir lutte ftve<'ntoi-nt6me, j'étais résolu à continuer a m'oc-
cuper de mes mathématiques, mais c'était en vain; j'étais convaincu
que j'allais mourir.
Je deseendtschez mon ami, W. E. Muliins; son appartement ehut
dans le même escalier, et je me rappelle qu'il poussa une exclamation
en me voyant et avant que j'eusse pu prononcer un mot. H mit ses
livres de cote, sortit une bouteille d'eau-de-vie et un jeu de tric-tmc, mais
je ne pus pas lui servir de partMtMrf.Nous rest&mes assis près du feu
pendant quelque temps, et puis mon ami alla chercher un autre de nos
amis (M. E. G. Pec<K)ver)pour causer avec nous. Je sentais un maltust)
étrange, mais <Mmssymptômes que je puisse me rappeler, sauf un
malaise mental et la conviction que je devais mourir cette nuit.
Vers 'ti heures, il peu près trois heures après cela, je me portais
mieux; je montai, je me couchai et au bout d'un peu detemps je
m'endormis. Le lendemain matin je me portais tout a fait bien.
Dansl'apr&s'midt je reçus une lettre qui m'apprenait que mon frère
jumeau étaitmort le soir procèdent dans le Lineoinshire. Je me rappelle
bien clairement que je n'avais pas pensé à lui une seule fois et je n'avais
mêmepasoul'idée vague qu'il étaitlà. H était phtisique depuis long-
temps, mais je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis quelques jours,
et rien n'aurait pu me faire soupçonner que sa mort ëtait proche. Ce
fut un coup de surprise pour moi.
James M. 1x'Tr.sarr:"
JamesM.Wn.soN.
Nous nous sommes adressés à M. Mullins, mais ij neserap-
pelle plus l'incident.
En réponse à nos questions, M. WHson nous ëcrit:

Je n'ai jamais éprouvé une pareille dépression nerveuse. C'était une


sorte de frayeur panique qui me saisissait; je frissonnais eomme a
l'approche de la mort. Il n'y avait pas coïncidence exacte entre les
TMAN~MtSStON t)ËS ËMOHONS ET DES TENMKCES ?'
l"J.& ~~J. -i. t. _.w_1L
heures; mon frère est mort à peu près quatre heures avant que je n'aie
été saisi de cette impression douloureuse.

XXH. (8i) M. A. Sku'ving, maitre maçon & ia cathëdrate de


Winchester.
Cathedra! Yard, Winchester, te 3i janvier t884.
Je vous prie de me permettre de vous offrir respectueusement un
court récit de mes expériences en une matière que je ne comprends pas.
Lassez-moi tous dire tout d'abord que je ne suis pas savant. J'ai
quitte l'école quand j'avais douze ans, en 1827, et j'espère donc que
vous pardonnerez tous mes péchés contre la composition et la gram-
maire. Je suis mattre mafjon a la cathédrale de Winchester et je
demeure dans cette ville depuis neuf ans; je suis né à Edinburgh.
ri y a à présent plus de trente ans j'habitais à Londres, tout près
de l'endroit occupé à présent par le Créât Western Raiiway qui
alors n'était pas encore construit. Je travaillais à Hegent's Park pour
MM. Mowlem, Bnrt et Freeman, qui à cette époque avaient un con-
trat avecle gouvernement pourtoutesles entreprises de maçonnerie de
la capitale, et qui font encore de grandes affaires a Milibank, Westmins.
ter. Je pense que c'était a Gloucester (.aie, si je ne me trompe. Dans tous
les cas, c'était cette porte de Hegent's Park, à l'est du jardin xoologiquc,
au coin nord-est du parc. La distance de ma maison était trop grande
pour rentrer pour les repas, j'emportais donc ma nourriture avec
moi, et c'est pour cela que je n'avais pas besoin de quitter mon travail
dans 1&journée. Un certain jour cependant, je sentis brusquement un
désir intense (le rentrer chex moi. Comme je n'avais rien à faire chez
moi, je tâchai de me débarrasser de ce désir, mais il m'était impos-
sible d'y réussir. Le désir de rentrer chez moi augmenta de minute en
minute. M était i0 heures du matin, et il n'y avait rien qui pût me
rappeler de mon travail & cette heure-là. Je devins inquiet et mal à
je sentis que je devais m'~n aller, morne au risque d'être ridicu-
lisé par ma femme; je ne pouvais donner aucune raison de quitter
mon travail et de perdre six pence l'heure pour une bctise. Toutefois
je ne pus rester; je partis pour la maison, mu par une impulsion
à laquelle je ne pouvais résister.
Lorsque j'arrivai devant la porte de ma. maison, je frappai la sœur
de ma femme m'ouvrit. C'était une femme mariée, qui demeurent quel-
ques rues plus loin. Elle avait l'air d'être surprise et me dit "Eh bien,
Skirving, comment est-ce que vous le savez? Savez quoi? lui dis-
je.– Eh bien, à propos de Mary Ann. »Je lui dis Je ne sais rien sur
Mary Ann (ma femme). Alors qu'est-ce qui vous ramené à cette
heure-ci? Je lui répondis: < J& peux a peine vous le dire. 11 me
semblait que l'on avait besoin de moi & la maison. Mais qu'est-ce qui
est arrivé? demandai-je. Elle me raconta qu'un liacre avait passe sur
ma femme, il y avait peut-être une heure, et que ma femme était
!? !<E8 BALmCtX~'ftONS TRt~P~THtÛ~KS

Nenettsetn~nt bioss~e. Elle n'avait cessé de sca acci


m'appetOF depuis
dent, ette avait alors des crises, elle MMit d~n avoir ptostenr~de
suite. Je montât et, quoiqu'ettef&t bien matade, elle me rMonnat tout

de suite. EUe H)c tendit les bras, les ~utttHr de mon cott et
enlaça posa
ma tête snrsa Les crises et
poitt-ine. passèrent immédiatement, !mp)'<j-
seace h cahna vi!;ib)em<'Ht; eUe ~'endormit et était assez bien. Sa gœuf

n!8 raconta qu'etle avait des cris & MM: me f&)re


poussa pitié po~r
venip aup<<6s d'~If, bien qu'H n'y e~t ta moindfe que
pas pMhab!Ut4
je viendrats. Ce court ~citn'a qu'un mMte: H est strictement vrai.

Atexandpe SKm\-M<

Nous avons demandé à M. $! l'heure de !'aceident


8l.:{rv!ng

correspo't)dalt ~vee celle où H avatt seott !e déstr de rentrer chez

M.v~ciMqM'HnotMar~pondH;

d~n&ndiai a soeur de M<t femme & queUe henre 1'tLCcidept avait

eu Heu, et oHe me dit Une heure et demie c'eaU-dire

avant mon tn'rtv~e. Or cette hecr~ cQt'ncidaiteMctement &vec rh~ura

0~ j~ désirais mon travail. U ~te faUait une heure pour arriver


quitta'
che?atpi,et<Y{tf<t départir j'hais bien tutté une demi-heure pour
Yaiac!cd~s!rden)'<!aaUer,

n
ajoute

Vous tne demandez si j'~i jamais éprouvé une impression paMtUe


dans quelque autre circonstance. je B'~o ai jamais eue. C'est seule

et impression de ce j~ia
unifie genre que ~prou~~e.

M femme da M. est morte. Sa bette-so&u! M~*


gktfviog Vye,

est en No~veUe-MMde. 8on mari nous a Écrit !e i'*


d'Otage jn!

~H888,nftousdtt qu'~Rp p$~t plus donner de tMtaHs anr

r~QJHent, ~aM qu'e!i~ sp souvient tr~s ~icp de racc!d9H~.

XXïît. L8 narrateur est !e KoM~, de l'af!ï;6a des


(8S) major
Etats-Unis.

Mt. Vernon Barrac~s, A!a, le 31 juittct i884.

ER <888 ou 4 $6nti!'
(8§0, r$pqqu~ o~ j'~abit&is New-Yor~,

unJQUftpdMr dp ftsit~)' !e le~etiëra de (ire~owopd, situé une

di~t~nce d~ ${< on sept M)! ~og ou ma ftunin~ poMé-


Mand, e~
dait up (!~§fn!, ~tc.

~rsfjjM j'y ~fr~4i,jj) trouvai mon père t;u<t6tt debfmt.pMS d'une

t~h§ ou~art~ daH&~tt~~ n v~Mit do ~t!~ pttM'' }? d~pom!~ d'Hn

~M t~<M~t ~VM~ M~MM~C~ R ~YMt ~tt$~tunw!~)'Mt<~

da ctv$M ~Hp pjtM~ da.M t~ba pa~ ~eca~ d~s~tf~t


TftA~Mt~Mt~ ?8 ~MOTMM~ RT n~ TENj~XŒS m

les ouvriers étaient justement anr le point de jeter !a première peltetec


de terre, lorsque je m'approchai.
Lorsque nous quittâmes If cimetière ensemble, je lis une observation
sur la coïncidence étrange qui m'avait amené & ce moment même,
et nous sûmes alera bien v!t<<et tout nahimUement que mon père
avait laiMé a maison un mot qui devait m'être porté, et où il me
disait d'aller le ntjoindre au cimetière, il l'heure 0)'<je l'avais fait. Je
n'avais pas )'e~t ce mcsMgG, p.tr la ahapte raison que .i~ n'~t~is pas
r<*ntr<}.
CettR coïncidencf est curieuse, parnp. que
1" A ce moment-là, il n'était ni agréable, ni commode d'tUe)' an
cimetière.
8" Ni mon père lui-mùtne, n< jUtcun ntembt'c de notre famiUe n'y
nHa~ent jan~f att8tt n'an padatt-on jamais. A rexception de deux
cntaots et) bas Age, iuot'ts il y avait bien dos années, aucun de
nos parents n'y était enterra, et, autant que je rno )'appeHe, personne
de notre famille n'y était aUë depuis des années. La plupart d'entre
nous n'y avMent jamais ct<~
3" Je n'avais pas de raison pour penser à cet endroit, et je n'avais
jamais eu lod~sir on l'intention de le visiter.
4" Si jetais arrive quelques minutes plus tôt ou plus tard (disons une
detni-henre au plus), je n'aurais pas rencontra mon père, et probable-
ment je n'aurais jamais entendu parler de l'atTaire. Le messager que mon
pt're m'avait envoyé lui aurait dit que je n'avais pas reçu son message,
et mon père ne m'en aurait probablement pas parlé.
Pour tout résumer, on m'avait fait dire de me trouver à un certain
endroit désagréable et peu (requentc, difucile a atteindre, de sorte
qu'il J~lait plusieurs heures pour y arriver soit par bateau, soit au-
trem~t. Je n'avais pas reçu le message, maia je hti avMS obéi implici-
tement
tcrrHm~ah !&mtnute.
I¡I,minute.
William A. KoMt.

Le Major Kobbé, en réponse à nos questions, nous 6ct'it:

Mon père est mort il y a a peu près quatre ans. Depuis la rencontre
mémorable que j'ai eue avec lui au cimetière, je ne suis alM à la
maison qu'à de longs intervalles et je n'y suis rasté que très peu de
temps. C'est, à ce que je suppose, la raison pour laquelle je n'a! jamais
en l'occasion de parler de l'affaire, il lui ou à un autre membre
de 1&famille. Depuis sa mort j'en ai parlé a d'autres personnes. Je
suis à présent absolument libre de toute superstition, et je l'ai tou-
jours été. De plus, j'ai, comme tous mes parents et toute ma race, des
nerfs extraordinairement forts, un tempérament peu excitable et une
aversion pour les ismes de toute espèce. Rien de semblable ne m'est
arriva, ni avant, ni après l'accident que j'ai raconté; et je n'ai jamais
éprouvé aucune impression dont je n'aie pu aisément indiquer la
92 LES HALLUCtNATtONS TELËPATHtOUES
cause, et cette cause, en réalité, je l'ai toujours cherchée soi~neuse-
mentcttrouvee.

Nous avons demandé à M. le Major Kobbé de s'enquérir si sa


mère se souvenait de l'incident. JI a constaté qu'elle ne s'en
souvenait pas, et il ajoute: « La part que ma tuëre avait eue
dans l'affaire quoique fort importante au point de vue du
Mmoignage était pour elle araire de fort peu d'importance. M

XXIV. (87) D' Liebeault, de Nancy.


4 septembre i88S.
Je m'empresse °
de,s vous écrire au sujet du fait~t de communication
r ~L3itiit'ItîHï.aiivûdu
dt·,
pensée dont je vous ai parlé, lorsque vous m'avez fait l'honneur d'as-
sister & mes séances hypnotiques & Nancy. Ce fait se passa dans une
famille française de la Nouvelle-Orléans, et qui était venue habiter
quelque temps Nancy, pour y liquider une affairé d'intérêt. J'avais fait
connaissance de cette famille, parce que son chef, M. f. m'avait amené
sa nièce M"*B. pour que je la traitasse par les procèdes hypnotiques.
Elle était atteinte d'une anémie légère et d'une toux nerveuse contrac-
tées a Coblentz dans unG maison d'éducation où elle était professeur. Je
parvins facilement a la mettre en somnambulisme, et eHc fut guérie
en deux séances. La production de cet état de sommeil ayant démon-
tré a la famille~ etaM"B.qu'e!Ie pourrait facilement devenir
médium (M' G. était médium spirite), cette demoiselle s'exerça a évo-
quer, a l'aide de la plume, les esprits, auxquels elle croyait sincère-
ment, et au bout de deux mois elle fut un remarquable médium écri-
vante. C'est elle que j'ai vue de mes yeux tracer rapidement des pages
d'écriture qu'elle appelait des messages, et cela en des termes choisis
et sans aucune rature, en même temps qu'elle tenait conversation avec
les personnes qui l'entouraient. Chose curieuse, elle n'avait nullement
conscience de ce qu'elle écrivait; aussi, disait-elle, ce ne peut être
qu'un esprit qui dirige ma main, ce n'est pas moi. »
Un jour, c'était je crois le 7 février i868, vers huit heures du matin,
au moment de se mettre a table pour déjeuner, elle sentit un besoin,
un quelque chose qui la poussait à écrire (c'était ce qn'eUe appelait
une tt'aHce), et elle courut immédiatement vers son grand cahier, où
elle traça fébrilement, au crayon, des caractères indéchiffrables. EUe
retraça les mêmes caractères sur les pages suivantes, et enfin, l'excita-
tion de son esprit se calmant, on put lire qu'une personne nommée
Marguerite lui annonçait sa mort. On supposa aussitôt qu'une demoi-
selle de ce nom qui était son amie, et habitait comme professeur le
même pensionnat de CoMenhoù elle avait exercé les mêmes fonc-
tions, venait d'y mourir. Toute lafamille G. compris M"*B. vinrent
immëdiatement chexmoi,etHOU8depidtme8de veriCer, le jour même,
TRANSMtSStON DES ËMOHOKS ET DES TENDANCES 93
si ce fait de mort avait. réellement eu lieu. M""H. écrivit a.une demoi-
selle anglaise de ses amies qui exerçait aussi les mêmes fonctions
d'institutrice dans le pensionnat en question elle prétexta un motif,
ayant bien soin de ne pas révéler le motif vrai. Poste pour poste, nous
reçûmes une réponse en angtais, dont on me copia la partie essentielle,
réponse que j'ai retrouvée dans un portefeuille it y a à peine quinze
jours, et égarée de nouveau. Elle exprimait l'étonnement de cette
demoiselle anglaise au sujet de la lettre de M"' B. lettre qu'elle n'at-
tendait pas si tôt, vu que le but ne lui en paraissait pas assez motivé.
Mais, en même temps, l'amie anglaise se hâtait d'annoncer a notre
médium que leur amie commune, Marguerite, était morte le 7 février,
vers les huit heures du matin. En outre, un petit carré de papier
imprime était inséré dans la lettre c'était un billot de mort et dee
faire part. Inutile de vous dire que je vérifiai l'enveloppe de la lettre,
et que la lettre me parut venir réellement de Coblontz. Seulement, j'ai
eu depuis des regrets. C'est de n'avoir pas, dans l'intérêt de la science,
demandé à la famille f. d'aller avec eux au bureau télégraphique véri-
fier s'ils n'avaient pas reçu une dépêche télégraphique dans la mati-
née du 7 lévrier. La science ne doit pas avoir de pudeur; la vérité ne
craint pas d'être vue. Je n'ai comme preuve (te la véracité, du fait
qu'une preuve morale c'est l'honorabilité de la famille G. qui m'a
paru toujours au-dessus de tout soupçon.
A. A. LmBEAtJLT.

Outre l'improbabilité qu'il y a à supposer que toute la famiUe


ait pris part à une conspiration dont le but aurait été de tromper
un ami, la réponse reçue de Coblentz démontre que la dame
qui l'avait écrite ne pouvait savoir qu'on eut envoyé aucun
avis par le télégraphe.
Et il est même improbable que les autorités de l'école aient
jugé nécessaire de communiquer immédiatement la nouvelle à
M'" B.

XXV. (692) M. J. C. Grant, 98, Cornvalt Gardons, Londres,S.W.


Le récit a été copié sur son journal. M. Grant désire que
les noms des personnes qui sont mentionnées dans le journal ne
soient pas imprimés, mais il est tout disposé à donner tous les
renseignements qui lui seront demandés.
Inscrit sur le journal à la date du li avril 1883

Une chose très étrange m'est arrivée la nuit dernière. Elle m'était déjà
arrivée une fois auparavant. Après avoir dormi un peu de temps, je
me suis réveillé, très tranquillement et sans angoisse ni terreur, mais
avec la conviction absolue qu'il y avait une « présence » dans ma
M -HA~~?~?~?~?
chaKt&Fe.Je regMi~t <? tous côMs dans ï'obs<;a)fitë,je le euppHa} de
payait! mais cela sans a'<ct)0 résultat; car quoique j'9t!e le doa du
« 8ent!tnent M,je ~'ai p&s celui dÊl&wn vue~). J'~Mt~ee~t~ et'en
fëajfte cette choseMu!te d{t, queMt&&~&!tt[Me~ue rapport &v6cBfMe,
(tta pr~ittom).Je croyMS~ue c'était SMpÈM.jea étais sOif; je efoyais
qa*tt (levait ~M t&û!'(;(i}.Toiit ceci se pa&Mdans yespaced~ deux
tB!tt<it.Mûtt & peu pt~a; etcomtaeje Yjs queje ne pouvais rien w<t',
je nie~M, frottai Me aUtOneUe,j'aHumai la bougie q~i se trou-
~aitp~sduUt, et je regardai ma mcatre. U était jt)st& tBinûit it
tMiaute~.J'éM}ga!salors ma boMgi~;maisjen'avats plus te soMinMat
d'uhe « p~gence a. Cela &~ait parM camme aeu~mMt un Mpfit peut
p&~c~()tph~tv&itdisp&Fu. ~ne ? pas avatrGititi~taùrps; et
j*êt&!s t ~ maUle~ 1)0tirle pauvre ~rctc~ loi été très mal h ùastn
ai~ t~Hte!&J~ crxtt~e ftc p&uvfa ~MX jSfMe, ~ui }'&i écrit
ee ~&t(M.j'Ai~c&n M. et ft". ~atr a~etcE~m~nt et mes impr~ssicîns
de'i&~Utt.

j~hMiL & }& dat& du avril uNe coNiWfsati&tt


av~6 M. et dttPaot ta~MUe M. Gfâot segoavi~t d'aT&tf
~aï't~ a6:~t;i!ïetH.~
~urMt,~a~

DM« l'&pr~stnM{j'~Minvoir tntt tante M. j'eus une longue coNvet'-


saMoo a~Melle, je M ~~aM a!Rsi q~'& J. et toasïea autres mon
pfC~at!~Mti~en'aifiBn~H~ ce pauvrc'Bswce.

/M~&I,
Letë de bonne b&HMtt ~h~ et demie, AttendAnt une jtottM.
SUaest veMe~M je rrr'y :itttnrrslsüs une bord~r~noir~ mois ce
N'est~paa ?" pc''e,9N~ qt!i <ts~n)~r~ paavre~et!
et tout, le m&f~t. Je lui si ~~rit ce matin. 3e ne lui parler~tîpa~ ~,e
tnûn étrange avaMt~fede ta&n~t~atia de lundi s~ür.
T~nïoine~émoae~aagepFëM~oa :M~~R ïp~ettse; M~ C..
m&Mntë~i. ~B ceM~ (:'a~l~~a~i~8 ~`. Ci`a~ltr~i
CC#tl~ill3` et
~IÎ~~
.M.M.t'M.&t.~t/M*tttA& ~a ~oy~, je ne saxispis s~t,a~~s
~~uto<OKt~.m<t~QafH~

~t~S~ ~i/?.
&cMtuMcl~g~ ï! ~u~ p~rm~
itri dûMtMt tss aouvtlies et lui
-jf~t~tm~stag~.t~impre~M.

de ia Maattiftattit~afe 'te s&Mhqae <&B~M


(i) M, C~t ~~i<j{ttee$ttei<!<a
't. ?-?: ~rm<ad~6'Mt.M' ~a~ fa ëaÎ~rn, ~ui.. d'a~ua~
'~M:tMa~'M,Mai~e. .j'
T~SMtSMOK CES ËMOttONS ET DES TENDANCES 9S

Voici une copte que nous avons faite d'une lettre adressée
&M. Grant par M. M. le3 juin 1886:

Noua nous rappelons fort bien que vous nous avex parte de l'étrange
événement qui eut lieu avant la mort d'un de vos amis. Les détails
nous échappent, mais nous nous souvenons que c'était un avertisse-
ment, qui fut ensuite vcritic.
C. W. M.

La date de la mort se trouve dans la nécrologie dut ~te.< à la


date du 10 avril 1882. C'était un lundi, et non un mardi M. Grant
a cru probablement que son ami avait appris la mort de sou frère
lejOurm~ne.M.K.T.R. était mort en Chine; sa mort ne peut
tomber dans les douze heures qui ont précédé l'impression de
M. Grant, que si elle a eu lieu quelques heures avant minuit.
M.E.T\R.étaitun ami intime de M. Grant, mais moins intime
quesonfrereBruce.
Journal, mercredi lOdéc. 18M. (M. Grant était à ce moment
dans le sud de l'Inde.)

Hier j'ai eu une sensation étrange. Lorsque je dis hier, je veux dire
la nuit dernière. J'ai eu comme un eeil intérieur qui s'ouvrait.
J'avais une sorte de sentiment inconscient que, si je le voulais, je
pourrais voir quelque étrange visiteur dans la chambre avec moi.
quelqu'un sorti de son corps, dépouille de son enveloppe charnelle.
[Ici suivent quelques mots de description qui, quoique vagues et
généraux, s'appliquent parfaitement à la personne qui mourut à ce
Moment, comnM oa l'apprit easuite, et qui ne se seraient appliquées
aussi n&tureUement qu'a un petit groupe de personnes. M. Grant <~& ce
qu'il m'a semblé, des raisons majeures pour ne pas permettre la publi-
cation du passage]. J'écartai cette idée de ma pensée et je m'endormis
d'un sommeil agite.

Journal, il décembre
Suis allé dans l'après-midi a la bibliothèque; de la chez C. appris
par télégramme, là, la mort de mon oncle, M. G. qui a eu lieu le
mardi. Je me demande si cela avait quelque lien avec mes senti-
ments de l'avant-dernière nuit.

Nous trouvons dans la liste des décès d'un grand journal que
la mort a eu lieu le 9 décembre 1879. M. Grant déclare qu'il
n'avait aucunement t'idée que son oncle fut malade.
J'ai étudié dans le journal de M. Grautle récit complet d'un
96 t.ESHAt,~UC!NATÏONSTËbËPM~~
troisième cas qui était même plus remarquable que le premier,
car il présentait cette particularité que, pendant un certain laps
de temps après avoir éprouve son impression, il se sentit for-
tement poussé à <~MMie~la B~ure de la personne qui était
morte. Le cas me parut d'autant plus frappant que M. Grant se
sentait si sûr de la coïncidence entre la date de la mort et celle
de son impression qu'il ne s'était pas encore donné la peine
de la vérifier. I! me laissa le soin de trouver dans la nécrologie
du ?'MK!~ il me prédisait en toute coa~ancequeje trouverais
l'indication de la mort à la date qu'il me donnait queia mort
(très inattendue) de son parent avait e~ & des miniers de
milles de l'endî'oit où H était, !a veilie du jom' où H notait dans
son journal son impression de la nuit précédente. L'itnpresSion
qu'il avait éprouvée de cette mort-là, cependant, ne se rappor-
tait pas d'une manière distincte ta personne qui était morte,
mais c'était plutôt le sentiment vague d'un Malheur dans !a
famille, Certaines raisons qui, actuellement, ne permettent pas
de puMier les détails de ce ca$, peuvent à un moment donné
.cesserd'exister.~

M.pranteentle3ima!i886:
Sauf dans ces tro!sca§,ja n'ai jiUttaisëti la moindre sensation
du genre de celles que j'ai décrites, aussi loin que vont taesSQU-
venirs.
L'édition an~laiso rapporte en outre 31 cas analogues aux
..prëcëdents.
CHAPITRE VU

RÊVES

§ 1. Les rêves nous permettent d'étudier les phénomènes


qui occupent une situation intermédiaire entre l'idée ou l'image
purement internes, et l'image objectivée qui est devenue sen-
sation. Les objets matériels que nous voyons en rêve sont sou-
vent(les images très vagues qui ne sont rapportées à aucune
}))ace particulière. C'est l'idée générale d'une personne qui
nous apparaît, bien plutôt que cette personne môme dans une
attitude spéciale ou vêtue d'un vêtement particulier. Un pareil
rêve ne diffère de la rêverie de l'homme éveillé que par ce
fait que dans le rêve le champ de l'attention n'est occupé alors
par aucune sensation réelle.
Mais de cette espèce de rêve, vague et confus encore, nous
pouvons nous élever par degrés jusqu'à un rêve ouïes images,
à la fois intenses et nettes, soient aussi frappantes que les sensa-
tions mêmes que nous donnent les objets pendant la veille. A tous
ces degrés divers du rêve nous constaterons la présence de phé-
nomènes qui semblent pouvoir être rapportés a la télépathie.
Tant que dure notre rêve, tes images qui nous apparaissent,
indistinctes ou précises, faibles ou intenses, sont, pour nous,
aussi indépendantes de notre esprit que pendant la veille les
objets qui nous entourent. Mais, une fois que nous sommes
éveilles, nos rêves nous semblent avoir perdu leur réalité, nous
ne leur attribuons plus aucune valeur objective, nous ne les
prenons plus pour des objets réels. Il n'en est point ainsi des
impressions éprouvées pendant la veille, impressions auxquelles
nous attribuons une valeur objective, aussi bien lorsque nous
avons cessé de les éprouver qu'au moment même où nous en
sommes les sujets. Les impressions que nous étudions dans ce
livre, les impressions telépathiques n'ont à nos yeux aucune
HAu.uc.T~hÉf. 7
~8 LES
BÂLLUCt~ATtQNS 'TËL~ATHtQUES

base d'ordre matériel. Aussi le les


objective sujet qui perçoit:

est-il à dans la m~me situation de


quelques égards que l'esprit

l'homme le de de ses sensations est dans


endormi; point départ

les centres cérébraux et non dans les des sens.


pomt organes

Nous avons une tendance & attnbuer une cause ex.tu-~


matérieUe,

riëure à & toutes lM delà nous n'avons


nous, impressions veille;

la mûtne tendance à attt'ibuer aux rêves une


point pareille

cause. Aussi nous a-t-il utile de commencer notre étude


paru 1

l'étude des rêves.


par

a. Maia bien les rêves nous offrent un de


§ que point dëpart

logique pour les reeherches que nous avons entreprises, il Mj

ËtUt dissitaultM' les


point nans que prentës qu~ noua ponvons

ï'~tii'er de leur examen sont les faibles de toutes


plus ceUes j

~ue~ous.avons~ï'ecueiHies.

La l'bh faire c'est l~sr&Ms


pMHnêreQbjaction que peut que

sont souvent confus ût obscur la connaissanct* du


~t que fait

Mel coup donn(H* à notre souvenir, une et


peut apf~$ prë~ision

une clarté n'av&it nous


que point l'ituag~ qui estapparne.JMais

il a une et Toutes:
y objection plus g~n~rale plus grave encore.

l.e$ des millions de il


nuits, personnes r&vent; M~stpoint~tQn*

que ~anai se~ MHlioa$ et ces millions d'images tra-


qui

aillions en ait
T~ent des d'esprits, il~v quelques-~ntes qui

aTecd~sfa~ réels.
comeidentparbasard

Disons taut d'abord est très difSeile Q~ &~


qu'it ~pondM

&n l'absence
~eitë <~ecti6~ <le~~t~ sut, les

~év~g~NMM~'say~n8-~s~a~a(;/c~t'tttude~ 'qnalle ~stia~propor-~

tion Ae~ haMtu~Ilempnt nous ne aavon~


gêna qui ~est pas

qMH'6~esHa~pN!pO)ytioï!<l98t6~.s ~donton~e ~ouvi<M)t,~apH9~8t.

la da ceux l6 est et
propo~i~n don~ profond durable.

trois ans, ()n~ fait d~sMcherûhQadaascat~ dirëetion< et


Depuis

pas encore de
~t&n.que~ia~~u!tM:~ë~~e~erchpa'n~perme

toHoer ta d~ des rôVM seuls,


preuve télépatbiesur H j

~eM~lc~c~pendant"'q~~c~r~nSÉ~moina;~

liasla rende les moIns


coïncidences Vl'alsemblable cru 011
l'é.vos
puisse
puia~ 10expliq~Mr
co\)ond par
p$r Itas~ e~<;i~r

:~t; les'~v&netjnen~têrieaM. '¡:,

~~de~ de c'est 1"iii.


~3. pM~ importe considérer,

t~nsitë et le Voici d'abords


contenu~d~ qui regard l',in-

tea~ ~n'eJss ~ouT~s~~ctem~nt/'p~


RÊVES M
après te t'avaitque d'un très petit nombre de rêves. Parmi
les rêves dont nous nous souvenons,U en est très peu
dontle souvenirproduiseen nousuneémotionviveet c'est un
très petit nombrede ces plus émouvantsqueles autres
qui nous determinf'nt à des actes.Or c'est &ce petit groupe
de rêves exceptionnellement intensesque nouslimiteronsnos
recherches.L'on voit que si les coïncidencespeuventaisé-
ment s'expUquerpar !c hasard, si t'en fait entreren lignede
comptecette fouteinnombrablederêves qui,chaquenuit,ira'
versentles espritsdeshommes,cetteexplicationperd beaucoup
de sa valeur,si c'est cegroupedenniet fortrestreintderêves
dont Ruasde parlerquidevientl'objetde cetteenquête.
Voicimaintenantce qui regardele contenu.Pour que nous
puissionsattacherquoiqueimportanceàunecoïncidence entreun
rêveet unévénementréel, faut quel'événementdonton a rêve
il
soit précis, inaccoutumé et inattendu.Si un rêve n'est qu'une
vagueimpression d e malheur oude bonheur, s'il a pour objet
unecatastrophe laquellepensaitdcjàle ou
& quelque
événement qu'il ait eu fréquemment l'occasionde voirpendant
qtt'itétaitéveil!e,ht coïncidence dece rêveavecunfait réel, ne
sauraitrienprouver.Il faut tenircompte,enfin,des habitudes
du dormeur;le t'ait qu'une personneaurait rêvede la mort
soudained'unami,aura unevaleurbeaucoupmoinsgrande,si
C\1tt~
cette p0ti10rÜtoTévE\
personne d'événementshhOl'I'ibles
d\Ql'dbH1ir~d'événell1ents
rêved'ordinaire orriblesoudou-
oudou..
!om'6ux.Sionexaminelestëves auxque!snousattribuonsune
originet~lepathique, onserafrappépa!'ce faitque,sur 149coïn-
cidencesquenouaavonsreievees,il y en a 79 où l'événement
rëeiest la mortd'unepersonne.Ordansl'ensembledes rêves,
les rêvesdemort ne constituentqu'unetrès petiteproportion.
C'estdoncà ungrouperestreint derêvesquenousavonsau'aire
enréaHte.DirequeNousne nous souvenonsde la coïncidence
qo&torsque l'événementrëe! est une mort est un mauvais
argument,n faudrait, en etfet, étant donné le petitnombrede
ravesqnise rapportenta la mort, admettrequeces rêvesne
constituentqu'unetrès petite proportionde ceux qui coïnci-
dent par hasard avecdes inc<dentsreets. Celacontraindrait
dontles partisansdeîa theonÈduhasardà multiplierpresque
tnd6R&imentie nombredes coïneidences~ ee quivaa l'encontre
iOO LESHALMCtNATtO~T~
de l'argument sur lequel ils s'appuient pour repousser coimïne~
inUtilel'hypothësedë~ateMpatMe.
§ 4. Les r~ves qui se rapportent a !a mort da quelqu'un
sont d'une espèce assez (Manie pour qu'ils puissent devenir.
l'objet d'une recherche statistique c'est en grande pat'tie de la
propordon du nombre de ces r~ves au chiS'e total de la popu-
tatioaquBHOus pourrons tirer des arguments pour ou contre la
valeur des coïncidences que nous attrotisconstatécst. Cette
enquête, nous t'avons entreprise à parUr de t'hiYcri893. Nous
nous soituoes adressés à un assez grand nombre de personnes,
et~ des personnes de situations et de (basses assez diverses pour
que le re§uMt de nos Techercnes s'appuque & t'ensembîe de !a
population angtais&oicHe questionnaire qui avait été cnvoyë.
D~)MM 7< ~a?m<M'~%y~ s~oM ~tma& s ?
mort f~MMe y~o~e e~~ eo~<:t~aH<'p ce ~fë vous
pa~eM~eM~ /y~ c~t~e~ e~ re~t~ un~~~ri~~·siau
anyo~aM~~H~~ M~ ~c2~naxrr~ ~px~~~~QU~ ~~relevé,
Cette question a <~tépos~e à 8,360 personnes en Fain 1888-86.
De 0$ personnes) i~ ont « Om. d'entre elles
étaient, au mom~Cit ou eJIes ont fait ce rêve, extrêmement
inquiètes de ïapersM~~ dont eUes ont rêvé. Le nombre des
oui a~~vë donc 6a r~aHt6~&t66; mais t8 noHs
ont dit avoir eu un r6ve de c~ sorte plus d'ane fois; si nous
supposons que chacHned'eH~ a 3, ceia nous <~n- <
duira ajouter 38 au no~ primitif de i66: .Lototal est one >
de SOa, p'ë~â~r& qu~ i~'dunonith'e~ des personnes
interrogées peut ~re considéré comMe ayant réponduwoui ?.
tt serait at~dë~ontre~qu'iti~port~peu~ que. êtendio
ou que nous restreignions le sens du mot « personne de votre
connaissance jEn~Cst, quel que soit le nombre de personnes
que nous conStd~io~8,~niun~~ donné, il en U}(}w'raune
même proportton. Supposons que ~npn~bre des connaM~
dequelq~un soit~~ q~~soît~ ou petit; tout .ce qu'il nous
iMporte d~ ~AMir, c'~tj~pro~ des p~r~annes qui, ont
dû mourir daMta période de ans que nous avions indiquée. Et
cette propor~on,ëtan~d~ moyenne.annuelle des morts,
est d9 W4 ou un peu pius du quart, ~oicî done co~M~
~,Mou~ouyo~s~~M~a~ caïttcidaneo. L,~
RÊVES iM

probabilité qu'une personne, prise au hasard, ait et en là an-


nées un rëvemtense se rapportant & la mort de quelqu'un est
de 1/26°. La probabilité que quelqu'un soit mort dans les
12 heures qui précèdent ou qui suivent un moment déterminé du
temps, est de -~x– d'où ta probabilité qu'en 12 ans un rêve
intense de mort et la mort de la personne dont on a rev6, tomhn
f'll un
en lln même
même espace de 12i2 heures ,est
est de zx
~e~x~x~=~ x,1. = 1
c'est-à-dire que, dans chaque groupe de 431,63 personnes que
l'on peut trouver dans la population du Royaume-Uni, il y aura
une coïncidence de cette espèce dans le temps donne.
Le nombre de rêves intenses se rapportant a la mort, et poste-
rieurs au 1" janvier 18"?4 (l'enquête a été arrêtée an commence-
ment de i886) et sépares par moins de douze heures de la mort
de la personne a qui ils se rapportaient est de 24; c'est-à-dire
que ce nombre est vingt'quatre fois plus grand que la théorie
du hasard ne nous permettrait de l'attendre. Et ce nombre est
probablement beaucoup au-dessous de la vérité.
On ne peut attaquer notre raisonnement qu'en montrant, ou
bien que les coïncidences que nous avons rapportées sont
inexactes, ou bien qu'il y a eu dans les 12 dernières années plus
d'une personne sur 26, qui, sans cause particulière, ait r6v6 de
la mort d'une personne de sa connaissance. Ajoutons que dans
un très grand nombre des cas que nousavons recueillis, le carac-
tère exceptionnel des rêves a été remarque au moment même et
avant que l'événement réel fût connu. Cette impression produite
parle rêve sur celu! qui l'a rêve, a été notée ou racontée a
d'antres personnes que nous avons pu interroger, ou a déter-
miné enûn quelque acte dont le sujet a conservé le souvenir.

1. XXVI. (M) M. Frédéric Wingueld, Belle-IsIe-en-Terre (Côtes-


du-Nord)
Le 20décembre <883.
Je vousdonne l'&ssurMce 1&plus ferme que tout ce que je vais vous
raconter est le compte rendu exact de ce qui s'est passe. Je puis faire
rem&rquerque je mérite si peu l'accusation de me laisser facilement
impressionner par le surnaturel que j'ai été accusé, et à juste titre,
d'être d'un scepticisme ex~géro à l'égard des choses que je ne puis
expliquer.
iM !,RS {tAU.UCt~AT!ON9 D~/ËPATHtQf ES
Dans la nuit du jeudi Sa mars 188Û,j'allai me coucher aprm avoir ht
assez tard, comme c'était mon habitude. Je rêvai que j'étais étendu sur
mon sofa et que je lisais, lorsqu'en levant mes yeux je vis distincte-
ment mon fK're, Richard WingMd-Bak<*r, qui était assis sur une
chaise devant moi. Je rêvai que je lui parlais, mais qn'il inclinait sim-
plement la Mte, en guise de réponse, pais se levait et quittait la chambre.
1
Lorsque je me réveillai, je constatai que jetais debout, un pied pose
par terre près de mon lit etFautre sur mon lit, et que j'essayais de parler
et de prononcer le nom de mon i'rere. L'impression qu'il était réellement
présent était si forte et toute la scène quej~avais rêvée était si vivante
que je quittai la chambre à coucher pour chercher mon frëre dans le
salon. J'examinai la chaise ou je l'avais vu assis, je revins a mon lit et
j'essayai de m'endormir, parce que j'espérais que l'apparition f;e produi-
rait de nouveau, mais j'avais l'esprit trop excité, trop péniblement 1
troublé par le son venir que je gardais de mon rêve. Je dois cependant
m'êtreendormi vers le matin, mais lorsque je me réveillai l'impression
de mon rêve était aussi vivo que jamais ft je peux bien ajouter
qu'elle est restëe jusqu'à cette heure même MssI forte et aussi claire.
Le sentiment que j'avais d'un mKihcnr imminent était si forte que je
notai cette <' apparition H dans mon journal, et que j'ajoutai lea mots
«QueDiettrempôcbolH »
Trois jours après je reçus la. nouvelle que mon frère Richard Wing-
Seld-Baker ëtaitmartio jeudi soir, 2S mars <880, il huit heures et
demie, des suites de blessures terribles qu'il s'était faites dMis une
chute en chassant avec les chiens de Blackmore Vale.
Je dois seulement ajouter qu'il y avait un an que j'habitais cette
ville, que je n'avais pas de nouvelles récentes de mon frère, que je le
savais en bonne santé et que c'était un parfait cavalier. Je n'ai
communiqué mon rëveinimedi&tementn à aucunde mes amis intimes,
parce que malheureusement aucun de mes amis n'ct&it auprès de moi
à ce momentt mais je rMontti t'histoire après avoir reçu la nouvella de
la mort de mon frère, et je montrai 1&note que j'avais écrite dans mon
journal. Je n'ai Naturellement pa.s de preuves, mais je vous donne ma
parole d'honneur que les choses se sont p&ssces exactement comme je
les raconte.
Fred.WMGnELO.

Le 4 février i884.

Je dois vous expliquer mon silence mon excuse, c'est qu'il m'a fallu
attendre jusqu'à aujourd'hui pour avoir de mon ami, le prince de
Lncinge-F&ucigny, une lettre où il atteste que je lui ai raconte les
détails de mon rêve du &5 mars 1880. Lorsqu'il vint de Paris pour
passer quelques jours avec mo! au commencement d'avril, il vit la
note que j'avais écrite dans mon journal et queje vous envoie ci'jotnte.
HÊVES ~t.l

Vous remarquerez les initiales H. H. W. B. une histoire curieuse est


attachée à cas lettres. Pendant cette nuit d'insomnin, je me préoccupai
naturellement de l'incident et je me rappelai les circonstances dont
l'apparition était accompagnée.
Quoique j'eusse distinctement reconnu les traits de mon frère, l'idée
me vint que la figure avait une légère ressemblance avec celle de mon
ami le plus intime et le plus cher, le colonel tiigge. Dans ma crainte
qu'un malheur menaçât quelqu'un à qui je suis si fort attaché, j'écrivis
les quatre imtiales X.B.pourHicttard Baker, et W. M.pour William Bi~ge.
Quand lanouvpHe de la mort de mon f'rërc arriva, je regardai de nouveau
la noteet je vis à mon grand étonncment que les quatre initiajf's étaient
celles du nom complet de mon frère Richard Baker \\ingficM Baker,
quoique je l'eusse toujours appelé tout le reste de la famille
Richard Baker. La figure que j'avais vue était celle de mon frère, mais,
dans l'état d'anxiété où j'étais, je me tracassais de la pensée que ce
pouvait bien être celle de mon vieil ami. !) y avait une ressemblance
entre mon frère et mon ami dans la manière de porter la barbe.
Je ne puis vous donner d'autres explications, ni produire d'autre
témoignage pour confirmer mes assertions.
Fred. WtxcuELo.

M.WingSeIdm'aenvoye avec cette lettre son carnetdans lequel,


parmi bon nombre de notes d'airau'es, etc., je reteve cette men-
tion « Apparition, nuit du jeudi 2S mars 1880, R. B. W. B. Que
Dieu l'empêche! »
La lettre suivante était jointe à cette note

Coat-an-nos, 2 février 1884.

Mon cher ami, je n'ai aucun eU'ort de mémoire à faire pour me rap-
peler le fait dont vous me partez, car j'en ai conservé un souvenir
très net et très prccis. Je me souviens parfaitement que le dimanche
4 avril 1880, étant arrivé de Paris le matin même pour passer ici
quelques jours, j'ai été déjeuner avec vous. Je me souviens aussi par-
faitement que je vous ai trouvé fort ému de la douloureuse nouvelle
qui vous était parvenue quelques jours auparavant de la mort de l'un
de MM. vcs frères. Je me rappelle aussi, comme si le fait s'était passé
hier, tant j'en ai été frappé, que, quelques jours avant d'apprendre la
triste nouvelle, vous aviez, un soir, étant déjà couché, vu, ou cru voir,
mais en tout cas très distinctement, votre frère, celui dont vous veniez
d'apprendre la mort subite, tout près de votre lit, et que, dans la con-
viction où vous étiez que c'était bien lui que vous perceviez, vous
VOUA ëtiM levé et lui aviez adressé la parole, et qu'à ce moment vous
aviez cessé de le voir comme s'il s'était évanoui ainsi qu'un spectre.
MA LES im~UC~AttO~S TÉLÉPATHIES
Je me souviens encore que, sous l'impression Mon naturelle qui avait
été la suite de cet événement, vous l'aviez inscrit dans un petit carnet
oit vons avez l'habitude d'écrire les faits saillants de votre très pMsiNe
existence, et que vous m'avez fait voir ce carnet. Cette apparition,
cette vision ou ce songe, comme vous voudrez l'appeler, est inscrit, si
j'ai bon souvenir, & la date du 24 ou du 25 février (t), et ce n'est que
deux ou trois jours après que vous avez reçu la nouvelle officielle d<*
la mort de votre frère.
J'ai été d'autant moins surpris de ce que vous me disiez alors, et
j'en ai aussi conservé un souvenir d'autant plus net et précis, comme
je vous le disais en commençant, que j'ai dans ma famille des faits
similaires~uxquels je crois absolument.
Des faits semblables arrivent, croyez-le bien, bien plus souvent
qu'on ne le croit généralement; seulement on ne veut pas toujours
les dire, parce que l'on se mené de soi ou des autres.
Au revoir, cher ami; à bientôt, je l'espère, et croyez bien a l'expres-
sion des plus sincères sentiments de votre tout dcvoue,

F~ucM'n, PMMœLfoxee.

M. Wingtleld ajoute en réponse à nos questions

Je n'ai jamais eu d'autre r6ve enrayant de la même espèce, ni d'autre


rêve d'où je me sois réveillé avec une pareille impression de réalité et
d'inquiétude, et dont l'effet ait dure longtemps après mon réveil; je
n'ai jamais eu en aucune occasion d'hallucination des sens.

La nécrologie du 2'wtM du 30 mars 1880 annonce la mort de


M. BL B. Wingueld Baker d'Orsett Hall (Essex), en date du
28 mars.
Le J~Mca" ~M~p~na~~ donne ta même date, et ajoute que
M. Baker a rendu le dernier soupir vers 9 heures.
La vision de M. WingÛeId a un caractère spécial qui mérite
d'être not~ !a Ogure de son frère tui est apparue, et c'est la
tout son t'evô; il n'y a aucun incident, ni aucun détait; it a pour
ainsi dire rêvé à une apparition. A ce point de vue, son rêve res-
semble beaucoup plus aux impressions télépathiques detaveitle
qu'aux rêves ordinaires, n faut remarquer aussi qu'i! ne s'est
produit que plusieurs heures après la mort. Il est possible que
l'impression se produise sur l'esprit du sujet assez longtemps

(1) Les mots Mquelquesjours auparavant?, et ce fait que te ehiNire(tu jour est
eMCt,permettent de cM~e que fèvrier n'est qu'nnttmpte~ps~et qtt'~&nttMfe
mars.
RÊVES 10

avant le moment oit elle atteint sa conscience. Certaines


cxpet'ienc-es sur la transmission (te la pensée confirment cette
interprétation.

XXVII. (24) M'Wcst,Htidegardc. Furness Road, Eastbourne

Mon père et mon frère faisaient un voyage pendant t'hiver. Je les


attendais a la maison, sans savoir le jour exact de leur retour. Autant
que je m'en souviens, c'était pendant l'hiver de 187) à 1872. Je m'étais
couchée comme d'habitude vers H heures du soir. Pendant la nuit, je
fis un rêve très frappant, qui produisit une grande impression sur moi.
Je rêvai que je regardais par une fenêtre et que je voyais mon père dans
un traineau (SpMts sM<yc),suivi d'un autre traîneau où se trouvait mon
frère. Ils avaient à passer il une croisée de chemins, ou s'avançait rapi-
dement un autre voyageur, également dansuntraineau, attelé d'un
seul cheval. Mon père semblait ne pas voir l'autre voyageur qui n'au-
rait pas manqué de passer sur lui, s'il n'avait fait cabrer sou cheval, de
sorte que mon père passa au-dessous des sabots de la bête; je craignais
que d'un moment à l'autre le cheval ne tombât et ne l'écrasât. Je m'é-
criai « Père père et je me réveillai bien effrayée. Le lendemain
matin mon père et mon frère arrivèrent; je leur dis « Je suis bien
contente de vous voir rentrer sains et saufs, car j'ai fait à votre sujet
un horrible révéla nuit dernière.* Mon frère me répondit: Votre an-
goisse pour lui ne peut pas avoir été plus grande que la mienne et
il se mit a me raconter ce qui était arrive et qui correspondait exac-
tement à mon rêve.
Lorsque mon frère avait vu les sabots du cheval levés sur la tète de
mon père, il s'était Écrié plein d'angoisse « Oit père, père
Je n'ai jamais eu d'autre rêve de cette espèce, et je ne me souviens
pas d'avoir jamais rêvé d'un accident arrivé à une personne à qui je
m'intéressais. Je rêve souvent des gens de ma connaissance, et, lorsque
cela m'arrive, je m'attends généralement à recevoir une lettre d'eux
ou a entendre parler d'eux le lendemain. Ainsi, par exemple, lorsque
je reçus de M' G. Bidder la lettre où elle me demandait un récit du
rêve que je viens de raconter, j'avais rêvé d'elle la nuit précédente.
Avant de descendre pour le déjeuner, je dis à M. West que je rece-
vrais le jour même une lettre d'elle; je n'avais aucune autre raison
pour attendre une lettre de M"' Bidder, et je n'avais pas reçu
de lettres d'elle depuis quelque temps, depuis quelques années, je
pense.
HtUtA WEST.

Le père de M°" West, Sir John Crowe, ancien consul général


en Norvège, est mort depuis. Son frère, M. Septimus Crowe,
<? LES ttALLUCtNATMNS TËt,ËPATH!QUES

Hbrola, Mary's H1U Rûad,8hot'),laa~$, oftus envoie ta caHjfi~t


mationsHiv~nta: .?
Je me souviens tris nettement que lorsque je revins avec mon père
d'uneexcursioad'htver dans le nord de la Norvège, n)a soeur nous atten-
dait à la porte du vestibule, lorsque nous sommes entres. HHe nou~
dit v ivement combien eUeétAttconteB~ë de nous voir s&insct gau&:
elle ëtait ih~tHeto, c&rj oias! qu'eUe me te TâCfnta tout de sM}te, elle
avait f&ttuo rêve d~~a~&M~ 1& nuit precëd~nto. J& lui detHamM »
« Q«e! r&vc? ?eteHe se mi~ & n]c raconter le rêve commj8ette vous
l'&ràeonM; son rêve cOtttcidaitéxactementavcc les faits. Mon père ot
Moi-Mêm~noMa fûmes Mturellëm très étonnés qu'elle eiit t*u dans
son saM~eil d'ons m&ni&rës~vivante et ai exacte ee qui ~t~ït pass~
et je dois <t)<'eaaMt qu'été Ï~Htr&v~ au mutn~nt !n6tae <tu t'~ctdettt
ét~t trr!vé,§~<t*dira~6r8~~ heH'K's'~tdeth~e.
,SË)'tMtM:Gtt')WB<

Nût~ ~i~ l6i~r~ de M. G. Btdd<n'. Q. C., nou~


ëavote ta MrstOt! 9<itVMte du T)~t, tel ~'U a 6t6 :fait à M taMB
par.M.'S.;Cr~wë~;b~!i-jMr~ tl.a so~F naarî.

t~MnaburyP~~ lIIStI~an~, Sarr~ le IO;;janvler l~8~.


Le fait sa!vâ&t Û6 r~e&Mtë htttMe par le beau-frère de Mt8n
t!itar4, M.SeptimusCrO~C. §on p&r~, atort depuis, ët&it Str John Crowe,
Mn~~H~~M~~r~
< Mo&père et )!n<)i nous v~y~~ hiver en N&ry&ge. N~s
c~rriûle$ étaient ?&??? sur p&tMs ta&a ~ër6 &U&itYe prêter, je
te sutvàtt. ~jMrR~usd~cend! très ttna p~t6 )ft~Më< aH
bM de I&qu~s ~ttuo ~heM'a) {w~ angle droit avec, Ia routé
t qUe jt!&"s~t'MoM$. t.o*'$~He !!ens asus apprû~HtM du ~ted
coHine: nûos MU~ ~afç&stos qu'une CMt'tolt <j[u4n~reh~t <tM~!
rsp!de~Mt qSe aaMt M la route. Mot père tire ~or
les r~aeé bru~tc~eat, ? cheval se eabr& et tomba en iUTter~.
Tûut d'abord ~& M p&s ve~ si Fnan pbrs était ou M<t. Ma)i-.
.~u$~!H6mm. ~~t~~ aë/ssurM~t <Mdue !<~e jncus:Mtn-
tr&m~s chez np~s. CoMHteaous~ de ~maison, mttMen<*
e'~tt!)~ &aotra r~c~tfe e& s'~ef:Mt Vous n'êtes donc pttsMeMés 1
~'M ~M ch~Mse cxbreF, H)~is j j~stF'aipu voir s3 vou~ ~titM btesa~s
~M~

On rëMaï'~ejM gu&t &~1~réstt ds M~ BMder est rigo~reuse-


meM e~act, i! y a nnë eo~tradtctton e~tre~à veraMude M Crowe
~'c~t~ tlt~txz~ ~he~a~ qu~ ~# <e4bré.
daBa~a~M~?~ â~tt~ ir#~itt~ ~"t~ki~
RÊVES

accident aussi brusque et aussi déconcertant peuvent se contre-


dire daM la suite sur un pareil point.

XXVHI. (i08) R6v. Can. Warbnrton.

Thé Close, Winchester, te t6 juillet t88:


Je partis d'Oxford, c'était je crois en t848, pour passer un jour ou
deux avec mon fre.re,ActonWarburton, alors avocat, qui demeurait tO,
Fish Stroet, Lincoln's lan. Lorsque j'arrivai chez lui, je trouvai un mot
de lui sur la table; il s'excusait d'être absent et me disait qu'it était
allé & un bal quelque part dans le West End, et qu'il avait l'intention
do rentrerpeu après une heure. Au lien d'aller me coucher) je restai
&sotnmotHer dans un fauteuil, mais & une heure exactement je m'é-
\'ci})Meo sursaut Of) m'ecriant « Par Jupiter, i! est par terre! je
voyais mon frërc qui sortait d'un salon sur un palier brillamment
éclairé, sepretmit le pied à la première marche de l'escalier et tom-
bait la tcteenavant.Hc parant lechocqu'avecsescoudeset ses mains.
(~eB'~v&isj&mais vu la maison, et je ne savais pas ou elle se trou-
vait.) Me préoccupant fort peu de l'incident, je sommeillai de nouveau
pendant une demi-heure et je fus réveiticpar l'entrée brusque de
monfrère qui me dit « Oh, vous voilà j'ai risque de me casser If
cou autant que jamais dans ma vie. En quittant la salle de bal je me
suis accroché le pied et jo suis tombé tout do mon long en bas de
l'escalier, a
C'est tout. Ce peut avoir été « seulement un rêve », mais j'ai
toujours pensé qu'il devait y avoir là quelque chose de plus.
M. WAMURTOS.

Le chanoine Warburton ajoute dans une seconde lettre

20JuiUet i883.
MOBffèrNot&it fort pressé de rentrer du bal, ayant quelque
Tentords de na pas avoir 6te chez lui pour recevoir son hôte. Aussi
est-il probable qu'il pensait à moi. Toute la scène se présenta vive-
ment à moi sur la moment, mais je n'en ai pas plus note les détails
que je ne l'aurais fait dans la vie réelle. J'avais 1'impression générale
d un palier étroit brillamment éclaire, et je me rappelle que j'ai verinë
l'exactitude de ce que j'avais tu en questionnant mon frère an moment
mémo.

Dans une conversation cependant !o chanoine Warburton me


dit que, dans la scëne qu il avait vue, il y avait une horloge, et
des tables disposées pour les rafraîchissements, et que son
frère avait confirmé l'exaetitude de ces détails.
<08 .LES~HALLU~tNATt~S~T~
Nous avons demanda an ehaMine War~urton s'it avait pu
d'autres visions intenses qui n'atent cort'esponda à aucun éTéne-
ment, il nous a fépondu: « C'est la seule fois qu'une paMiU&
chose tnesottarnTëe." JI

XXÏX (lâS) M. G. Burges, 4, jLmcoïn's Inn Ftelda.


<879..
Quoique je sois & présent wMpt<or, j'ai étc marin pendant les huit
premières années do ma ctUTtÈFe. Dans un <!e mes voyages, ~tant
second officier à bûrd d'un vaisseiEm des ïades, j'occupais une cabine
en comtnuQ avec le mMectn t' ""Mecfn s'appehtt ~)'}
WoptçQtt, En ma qualité de second onictë! j'&vms naturellement ic
<{UM'tdu miUe~, c'est'a-d!M que Je devais être sur le pont chitquc
nHtt de ntianit heures. Je descendis à ma cabine à ][&()h du quart,
vers hettH'a et demie du matin, ~t j'~t!<H me coueher cotntne d'ha-
bitHdc. Qû~que temps avant que je ne l'e¡rr6odre..
le quàPt 8 he~r~i, le (tocteur me T~~etU~ en me disant qu'il
ven&it de faiM ~a rêve hûrnbï~~M semHait qu'il apercevait ?
mère thou)'Mt& et que, pendant qu'eUe ~t~<t dans cet ëtat, un de ses
cousins, médecin lui aussi, chn'u dans l'artillerie et qu'il croyait
en Chtn6 à ce moïH~t(c'6tait «a 1 époquede la guerre avec iâ Chine, en
i&4~),entrMt tout d'un coup dans t&~ Quand i!Tit sa tant~, H
dit Vous vous trompez tout & fMtsM ce qu'elle EUe ne meurt pas
de ce qua vous dit~ m~~is de autre mal qu'il <tv<ntnomme.
ne me rappelle pas à présent quelles étaient les maladies, mais la Dif-
férence entre eltesetàit t)ten deSn'6 et bjea ra&rquee. 11 d Mtas! qu'un
&utre ~hipargMn, qui vjit~M et dant ys e voudrais pas publier le'
nom, était pr~ntetq~!lin$istAe~di~ptqu~ la malade mourait de
u
'/Ia-maJ~W,qM~s'lui;av~;d'~bûM~ttribu~
1~ docteur ~t,(}~M!8 ce temps, jusqu'à la fin du voyage t~2l~snt
abattu par l'tmpressio~ qUE!son1rêve lui avait causée qu,è.tout 1~ monde
le Mm~rquMt.QuKnd notre vaisseau arriva dans docXs des in~cs,
îl l'a."
il revint prêt de moi étaitlo~ dtait sur 3s d'aller
sulr 1point d;aller à
iL terre; il m'Ó-,
m'
tait alors impossiMe de qtt~ vaisseau aussi vite que lui. Tout.
est bien, mon vieux me dit-il, le rêve m'avait trompe, mon frère
Ëdou&rd estlâ surisquâi; HW~tendett! n'est~p~~ en deuil
~&lheureus~mentt la y~tite~tattcepen que sa mère était morte;
son cousin, le chirprgten, 6tai~ de Chine avec. 110convoi de'
blessés, et il avdit été présent tu~ de .mort comme moncan}arade:
l'&y&i(,rêvé. Son frère, en venant &sa rencontre, aY&'t mis des h~its
de cotHëurpour ne pas In< donner un choc trop brusque.
~.G.'B.y~
RÊVES <09

M. Woolcott, F. R. C. S., chirurgien consuttantdu Kent County


Ophthalmic Hospital, & qui on avait envoyé le récit ci-dessus,
nous a écrit ce qui suit

4, Etms Park Terraco.The Elms, Ramsgato, le 30 décembre 1883.


Ce qui est rapporté dans ce récit de la mort de ma mère et du rêve
que j'ai fait en mer est exact. Le rêve et la mort ont eu lieu en même
temps ou a quelques jours d'intervalle. Je me trouvais à bord du
~an<(t~Ke<, vaisseau des Indes, et nous venions de quitter le Cap de
Boane-Ëspcraace dans notre voyage de retour. J'y avais encore reçu
des lettres de la maison affirmant que tout allait bien.
I! y a eu quelque chose de plus dans le rêve que ce que l'on vous a
raconte, cela se rapportait à une <tu<ops<e,mais cela est trop pénible
pour que j'y insiste il s'agissait delà dinerence d'opinion qui existait
entre les médecins relativement à la I~ nature de la maladie dont ma
mère était morte. Je pense qu'il y a dans le rêve que j'ai fait en mer,
en 1843, un détail très remarquable, c'est l'idée qui m'est venue qu'un
de mes cousins, chirurgien de rartiiterie royale, était au lit de mort
de ma mère. Tel avait été le cas on eN'et. Je pensais qu'il était encore
en Chine, et je n'avais aucune idée du moment où il reviendrait en
Angleterre. Mais il était revenu inopinément et il avait été appelé
en consultation auprès de ma mère, comme cela vous a été raconte.
Mon cousin était James B.-T. Parett, ex-chirurgien de l'artillerie royale,
qui est mort maintenant. (:e rêve m'a fréquemment obscdë pendant lo
reste de mon voyage, et plusieurs fois dans la nuit je me réveillais en
y pensant; je ne pouvais m'en débarrasser.
M. Woolcott répond à nos questions

J'ai fait des rêves saisissants à d'autres époques, mais ils n'ont
jamais eu de rapport avcc<a mo)'<de quelqu'un.
r F JOHNWOOLCOTT.

Nous ne pouvons aMrmer avec certitude quêta coïncidence


ait ëtë tr&s exacte; mais, d'autre part, le détail de la présence du
cousin donne une grande valeur ce cas.

XXX. (i34)M~Storie,8, GHmour Road, Edinburgh. Ce récit


a été cent, a ce que nous a ditM* Storie, le jour même où elle
? arccula nouveUc du fatal accident, ou le lendemain. Le frère
dont il s'agit dans ce récit est un frère jumeau.

HobartTown, juillet i874.


Dans la soirée du 18juillet, j'étais cxtraordinairement nerveuse. Cela
sembla commencer (a l'occasion d'un petit ennui domestique) vers
MO LES HALLUCtNATtOM TËtJÉPATHiQCES
huit heures et demie. Quand j'allai dans m& chambre, j'avais même le
sentiment que quelqu'un était la. Quand je me mis au Ut, je m'imagi-
nai que quelqu'un dans sa pe)M<!e essayait de m'arrêter. Vers deux heure:;
je m'éveillai du rêve suivant C'était devant mes yeux comme un dénM
d'images (it MMMMth'Ae <H <!<.<Mo<tw<? fi'~to.!). Dans un clignotement
de lumière je vis un chemin de fer et la vapeur qui s'échappait de
la machine (pM~'o/t& <*M~tMe).Je pensai Qu'est-ce qui se passe par
la? Un voyage?" Je me demande si quelqu'un de chez nous voyage, et
si c'est de cela que je rêve? Qtte~M'KMque je ne voyais pas répondit
« Non, quelque chose de tout à fait différent, quelque malheur.
Je n'aime pas regarder ces choses-là dis-je. Alors je vis derrière
et au-dessus de ma tête la partie supérieure du corps dû WHIiam
penche sur moi, les yeux et la bouche a demi fermes; la poitrine se
soulevait convulsivement, et il levait le bras droit. Puis il se pencha
en avant, en disant « Je pense que je devrais sortir de là. Puis je le
vis étendu sur le sol, les yeux fermés et tout à tait aplati. La chemi-
née d'une machine était pr<*sde sa tête. Je m'ëcriai pleine d'agitation
« Elle va le frapper. » Le <~M<?M'MK répondit: <EhMen'oui,vo!tâ
ce qui s'est passe et immédiatement je vis William, assis en plein
air, au pâle clair de lutte sur un endroit un peu<!teve, au bord du
chemin. U levait le bras droit, frissoNnait et disait < Je ne peux plus
ni avancer ni reculer Mcn. Puis il sembla qu'il était couché à
plat. Je m'écriai :« Oh! oh! et d'autres semblaient répondre:
Oh! oh! Puis mon frère sembla s'appuyer sur ses coudes en
disant A présent il vient! Puis, comme s'il s'en'orcaitde se
lever, il tourna bien vite deux fois ~ar lui-même en disant < Est-ce
le train? te <<t<M,le <Mt'H/w tandis que son épaule droite faisait un
mouvement comme si elleavait reçu un coup par derrière; William
tomba en arrière comme évanoui, ses yeux roulaient dans leur
orbite. Un grand objet non', pareil a des panneaux de bois, passait
entre nous ou plutôt dans le6t('nebres;ily avait quelque chosequi
roulait sur lui et quelque chose comme un bras se levant. Puis le tout
s'en alla avec un St~A. Tout près de moi, sur le sol il semblait y avoir
un long objet noir. Je m'écriai < Ou alaiase quelque chose derrière,
on dirait un homme Sur cela l'objet leva ses épaules et sa tête et
retomba en arrière. Le même ~tM~M'HH répondit: OMt, tristement.
Après un moment, il me semMaqu'on m'appelait pour regarder et
je dis < Cette e~Me u'eat-elle pas encore loin? Réponse ??. Et
en face, en pleine lumière il y avait un compartiment de chemin de
fer, dans lequel était asssis le rëvëread Johustone d'Echuce; je
disais Qu'est-ce qu'il fait par ici Réponse 11 est ici. )' (Jn
~i
employé du chemin de f6r se présenta la portière et demanda
<t Avex-vous vu quelque. Je n'entendis pas plus, mais jepcMMt
qu'il voulait parler de la chose laissée derrière. M. Joltnstone parut lui
repondre < Non, EtriiOtSHie 8'@HsHa vite, a ce que je pensai, pour
atler voir. Apres toutcela, le ~Me~M'tutdittout près de moi :< A présent
HÊVES {iiI

jcm'env&is.' Je tressautai, et je vis tout d'un coup une grande


tigure noire près de ma tête, le dos de William près de moi. Il mit sa
main droite sur sa Mgure (comme chagrinée), et son autre main tou-
chait presque mon épaule; il passa devant moi, la mine sévère et
i;rave. Il y avait comme un éclair dans ses yeux, et je vis en un
clin d'oeil unennengurcpfUe.qnisembI.titt'f'nimf'ner loin, et j'en vis une
autre confusément. Effrayée je m'écriai Est-il fâche? Réponse Ot<t,
donnée p&r le même ~Me~u'MM.Je mo réveillai avec un profond soupir,
qui réveilla mon mari; il me dit < Qu'est-ce qu'il y a? x Je lui
répondis que j'avais rêvé quelque chose de désagréable je parlai
d'un train, et je chassai tout cela de mon esprit comme un rêve.
Lorsque je me rendormis de nouveau, il me sembla quele quel-
qu'un disait < Tout est parti et qu'un autre répondait < Je vien-
dFai pou!'le Is: appeler.* s
Je reçus des nouvelles une semaine plus titt'd. L'accident était arrive
a mon frère dans cette nuit-là même, vers 9 heures et demie. Le ré-
vérend Johnstoneet sa. femme se trouvaient en effet dans le train
qui l'avait frappe. 11 avait marche le long des rails, qui sont a peu
près à deux pieds au-dessus du niveau du pays environnant. 11semble
qu'il avait fait 16 milles, qu'it était fatigué et qu'il s'était assis par
terre pour ôter sa botte qu'on trouva à c&to de lui. Il s'endormit et il
fat probablement réveillé par le bruit du train; 76 wagons de moutons
avaient passé sans le toucher, mais quelque morceau de bois qui dépas-
sait les wagons, probablement le marche-pied, lui avait heurté le côté
droit de la tête et broyé l'épaule droite. Lamort avait été instantanée.
La nuit était très sombre. Je crois (d'après la MMMt'fh'edont il me par-
lait) que le ~Me~M'MKétait William hft'-MiHwc. La figure qui était
avec lui était Manche comme de l'albâtre et à peu près comme cela
(une petite esquisse collée à côté du récit) de profil. Il y avait encore
beaucoup d'autres penséeN et d'autres mots qui semblaient passer,
mais il y en avait trop pour les noter tous ici.
La voix de l'invisible « quelqu'un semblait aM-f<eM«sde
<ot</oif)'.<
la figure de William que je voyais. Et lorsque je vis le compartiment
du wagon où M. Johnstono se trouvait, le </Me~t<'«)tsemblait être sur
une ligne entre moi et le compartiment, «K-deMtMde moi,

Dans un livre de comptes deM"'° Stono, sur une page datée de


juillet i87i, nous trouvons le 18 marqué et les mots « Chef
William est mort auxquels est ajoutée cette phrase Rêve,
rêvé de tout cela. »
La première lettre écrite par le révérend J.'C. Johnstone au
révérend John Storie, pour l'informe!' de l'accident, est perdue.
Ce qui suit est compose d'extraits de sa deuxième et de sa troi-
sième lettre sur le sujet.
ii2 LES HALLUCINATIONS TËLËPATH~UES

Ëchuce,lelOMnt.t874.
L'endroit où Hunter a été tue est une plaine ouverte, et il avait en
conséquence la possibilité d'échapper au train, s' avait été éveillé.
~ais je pense que la théorie de Metdrum est juste il s'était proba-
blement assis par terre pour ajuster quelque bandage sur sajambô, et
insouciamment il s'était endormi. C'est une ligne a une seule voie,
et le terrain est surélevé a peu près de deux pieds. It s'était probable-
ment assis près du bord en se couchant en arrière, de sorte qu'il pou-
vait être atteint par quelque partie du train.
Dans le moment même on ne savait pas qu'un accident avait eu
lieu. M""Johnstone et moi nous étions dans le train. Meidrum dit
qu'it n'était pas écrase. Le haut dit erfme était enlevé et quelques cotes
étaient brisées au-dfMOus ds creux de rsisMUe. Un petit berge!' de !a
station voisine a trouvé son corps le dimanche matin.

Le29MMt874.
L'heure exacte ou le train a écrasé le pauvre Hunier doit &voir cté
environ 9 heures !?, et sa mort doit avoir cteiastantanée.
Ces détails concordent avec les résultats de l'enquête, rapportés dans
le ~t'eWM ~craM du 22 juillet. Le ~cMoMMM.<~<Mdit aussi que
l'accident a eulieu dans la onU du samedi 18 juillet.
Nous empruntons tes remarques suivantes aux notes, prises
par M. le professeur Sidgwick pendant une entrevue qu'il a eue
avec M"" Storie en avril 188A, et par M*" Sidgwick après une
autre entrevue qui à eu lieu en septembre i885

M' Storie ne peut pas admettre que ce qu'elte a éprouvé ait ët6 un
rêve dans le vrai sens da mot, quoiqu'eUo se soit reveUIée ensuite.
Elle est sure que les scènes qu'ene a aperçues ne sont pas devenues
plus distinctes par h sutte dsBS son soa venir. Ses fèves N'ont j&iTMM
représente une série de scènes et elle n'a jamais eu d'haUucina-
tions{i). Avant la vision, elle entendait chuchoter une voix qu'ette ne
reconnaissait pM pour cette de son frère. H était assis sur le talus de la
manière même dont tHui av&it&pp&ru dans lereve.L&m&chinequ'elte
avait vae dernere In! svsit une chemiace d'une forme particHlière;
eue n'en avait point encore vu de pareille s ce moment-la. Elle se
rappelle que M. Storie la trouvait absurde, tellement elle insistait sur
cette cheminée qui ne ressemblait, disait-il, & aucune cheminée qu'il
connut. Mais H t'informa, quand il revint de Victoria, où ëtait sOtt `

(!) En MttomtMee uou<, M"' Stnrie nous a raconté cependant que, (ttnt mte
Mtre eircM~tancede sa v!e, eMea <t;)MM~ atte hattucitMtian,ëtMtt ~eiUAe,ot qttc
cetta ttaihtcuMtioMcotueMaK jours {)ré<,elle ne pottMit dire aMt quelle
à <{ue)que9
MMtttade, aveeM mert d'un de $6$fr~re~en Amëftqtte. Rite<&<?)! qu'M<Mt <Mti-
<'at,<ait}<elle Mat'sttBnd~itpM tevotr ntowtf,
RÊVES H:)

frère, que des machines de cette espèce venaient d'y être introduites.
Ene n'a pas de raison pour pense'' qu'une conversation entre l'em-
ployé et le cicrgyrnan ait véritablement en lien. Elle n'a pas reconnu
les personnes qui semblaient emmener son frère, et elle a vu seute-
ment la. figure d'une d'entre elles.
M. Storie confirme que sa. femme lui a dit au moment du rêve
<. Quelleest cette lumière? Avant d'écrire le récit, cit~ le premier,
elle avait bien fait mention du rêve à son mari, mais elle ne l'avait pas
décrit. Elle désirait He pas y penser, et elle n'en voulait pas inquiéter
son mari il cause de sa tache du dimanche. Ce dernier détail, comme
on le remarquera, confirme le fait que le rêve a eu lieu la nuit du
samedi, et il en resuite clairement, comme dit M" Sidgwick, que son
souvenir d'avoir rêve la nuit du samedi est un souvenir indépendant,
et qu'il ne dépendait pas do la connaissance de la date de l'accident.
L'étrange état nerveux qui a précède le rêve est un fait unique dans
la vie de M"" Storie. Mais il semble que, d'après son souvenir, cet
état commença une heurt) avant que l'accident n'ait eu lieu il n'est
donc pas d'une importance capitale comme preuve. Elle n'a eu egale-
ment que cette fois le sentiment d'une présence dans sa chambre.
M. Hunier était endormi, et, si nous pouvons concevoir que
l'image de la machine qui s'avançait ait fait impression sur
son esprit, il est certain qu'i! ignorait la présence de M. John-
stone dans le train. Mais il est possibtc de supposer que c'est par
accident que M* Storie a rêvé à M. Johnstone, tout en admettant
<me le reste du rcve est tdepalhique.

XXXI. (138) M'" Richardson, 47, Bedford Gardens, Kensin~-


ton, W. Londres.
L'auteur de ce récit est la femme d'un marchand; elle est très di~ne
de foi. Il y a quelques années, elle m'a raconté l'événement avec p)us
de détails, l'ayant encore tout frais dans la mémoire. Son mûri peut
garantir qu'elle lui a raconte les faits au moment même il peut aussi
témoigner de l'étrange effet que le rêve a exercé sur l'esprit de sa
femme quelque temps plus tard.

Lettre de M"" Green à M"" Richardson.

Newry, le 2t janvier t88:t.


Mademoiselle, pour accéder il votre demande, je vous donne les
détails de mon rêve
Je voyais deux femmes, convenablement habillées, conduisant
toutes seules une voiture pareille à une voiture à transporter les eaux
minérales. Le cheval trouva de l'eau devant lui, il s'arrêta pourboire;
HAt.n'K.Tfit.Ep. S
.ES 'HALnU6!~T!<)NS:~ËtËPATHte

matS,nett'ouvaQtpasdepoitatd'apptn,!tperdjtr~(;M!Ubreët,6n essaysa~ <


dû le reprendre, il tomKa, droit dans l'MU. Au choc les femmes sa ~j
tevërënt, appelant au secours leurs chape&t'xtambàreat de lettrs~i&tes~j
et, comme tout fut englouti par l'eau, je m~ retournai on pleurant et
dis « N'y avtut-il personne pour les seoounr ? M Sur ce j~ me rëveiHM,
et mon mari me demanda ce qu'il avait. Je lui racontai l6 rêve qua j
je vtens de vous communiquer Hïne demanda ai je cono&iMai~ les
femmes, et je !uif6pondts que non, qu'il me semblait que je Ne les avais
jamMs vMs.PeBdanttoutialajouritée, jeiQ&r~usstspastt meaoustrairc
& l'impressioa du rêve et & l'tnqni~tndè d<n]S laqueUe il m'avait
plongée. Je fis retnïn'qner a mon His que c'était l'aaaiversaire de sa
a&is~nce et dal~mienae M~, le ~0 J~~ e'eetia fMso&qm~
me~t~ou~Bnir~'eette'~&te.
Au mpis d&m~, JB re~o~u lettre at jpurna~ de mon n'ët'<~3
nomntë AHën, qui h&Mt&tten Atitatrâlte et qui me fai~ii part du <
gna:qu'il ttyat~eu"&e':p~rdn;'uM d~ $És '&H~ <lnJ~'6t<n~Royéë~!tv<
tthe &mie. Voo§ verrez, p~rla de~ription de l'~aaridont d~trasxe ,~oureiat,
eom~nr~nt eorr~o~datt&mon r~ve.~ nüyce était .z~~een
Austr&lie,'ët~è~he/l~Aisj~mMs'~tt< ~j:
Je ~Ouë prie dam~ret~Mier le journal q~aad vous le paurre~.
l'on p~adea eonsid~mtiûnq~ Notre nuit est le jour en AueMtie,j'M
~téen sympathie avec les Yicttm&s & l'heure de l'accident, la i~ jan
~r/i87~
ORp&Fle de l'aceidënt dans deux p&~ diS~rentsdujourja~Ï-

ï<e passage du jfM~Moo~M ce qui suit

~ettdredisoir,le tljanMCrl878.
CnaœMBatt~ibtBW~ I~udaM~ uaxvîx·azasd~V'~ddnbux·t~, mer-
cred! dernier, il &eaus& la mo <te deux famanes dzr nom, cliLelxay at
d~Ilën.Hsem~lpqa~iBSRefuHtR~Qi~t~laM~a~ s~aas~aLn-
~dM<aW<;ddert)nm.~dM;s ~t~dirëetioh;'du~ Ktttypaniat.~EllM~a~èr~nt~
.~dé~îr~~Otr$'le~.cb~at;&Mn.~rrtg~près~de ia staat~aaade ~'arpkelx~n.
~~s~b~r~n~FM~~drOtt.M'P~~ndeùrds' dixîxd~u~e pirstwr
'etelle~do!;vept~t~~l~ har `nx~~arcld dans ce prptbM~carM.'W.
Mac KectmM, chef delà s~ de '~arpï~hen; clui alla quelques héûres.
pM& tard ta Bin'page, tru~& sohg l'eatt Ia~ voiture et le cK&val; deux g
,chapea~d6~mm6;~ott&nt:t~~ur~ 'j/M
(m Ht des recherches dans le b~ et an tes corps de
'deux~hftm~~hc~~et~r~'1'unc~atre'ï'autre.
L~lig!)essMy&ptessûot cxtr&itesd~ ia~ckdposïtïnn`faita l'e~zqtli~t~
~~ph~ltM AU~ ddpose Je récanntus l'ïdenxitd do I`uax
des deux c&davr&s,c'est ceïut~ ma saéur. Je vue hier versii~eures
dM';m<tm.<h~tMt~~ayë'et/]~ s~trtvp~. ~k'~ai.t~îzey
~.et~m~~ur~.rpMO&trë~M pris le chevuk. k'ui,~ulleâr
RÊVES I!

prirent le cheval pour aller chex M. Clarke. Je ne les ai pas revues


vivantes.
William Mac Kechnie & fait la déposition suivante « Hier, vers
quatre heures de l'après-midi, je passais & cheval près du barrage,
torsqueje vis les jambes etiepoitrail d'un cheval au-dessusde l'eau.
M. Green connrme le récit dans les termes suivants

~ewry, le 15 février iSM.


.MA.CEMO)aBLLBEn)fuî!)CHARRSOM,
Pour ce qui est du rcve qu'a fait ma femme et ou elle a vu deux
femmes jetées it bas de la voiture par leur cheval qui s'était arrête pour
boire dans une eau protonde, je merappelle qu'elle en fut profondement
troublée et qu'elle s~'nble t'eseentir une grande sympathie pour les vic-
times. Le rêve a eu lieu dans la nuit du 7 janvier.
Je me rappelle la date aussi exactement parce que le 10 était Fanni-
versairede la.ntdsaance dema femme et de notre fils. A mesm'eque le
jour avançait, elle se sentait plus mal, et je lui conseillai de faire une
pramenade en voiture, lorsqu'elle rentra, eUeme ditqu'eDc n'aUait pas
mieux; elle ajouta qu'elle avait dit au cocher de ne pas s'approcher de
!'eau, de crainte que quelque accident n'arrivât parce qu'elle avait fait
un rêve terrible la nuit prëccdente. Elle lui raconta alors ce rêve. La
nièce de ma femme n'habitait pas avec son père, il ne reçut donc la
nouvelle de l'accident que le lendemain matin, ce qui correspond à la
soirée du 10 dans notre pays. ~ous sommes d'avis que cette circonstance
explique cet accroissement incessant d'inquiétude qu'elle ressentait en
sympathie avec lui.
Tiios. GftEEN.
THOS. CftFE,

M"' Green ne se rappeilepas avoir jamais eu aucun autre r~ve


du même caractère.
Un gMndnombre (le détails coïncident. Le fait que les ûgm'es
vues par M"" Green étaient celles de deux femmes quelconques,
diminue natut'eUemenMa force de la coïncidence, mais on pou-
vait a peine s'attendre à ce que le sujet rccounûtdes personnes
qu'il ne connaissait pas.
L'édition anglaise consent le récit de 136 autres cas analogues
aux précédents.
CHAPÏTBE Vm

~U! SURVtËNNENT
MÂLLUC!NAT10NS MKS L'ËTAT mtERMU-
tMA!REAUSOMMEILET A LA VEULE(BordedandCases).

§ On ne passepaa brusq~m~~ dn sommeilil veïUe


il y a entre ces <ïeMétats MuteuMyégi<)aiate!'M~ Elle est!
pai'ticuMèremeutrichûanI~iHCiinatto beaucoup da.pérsant~as
qui n'ont ja~ en d'ttahucinatïons pendant là veille complète
en ont ëproQTë$u Moment où elles s'endorment, ou au ï'~Teit;
D€cû$ haUucmaMoBS qtt~pMc~ 4e sa3~~n~i3,les Juteux ~t~r~~
nues sont cdies <ïNtont reçu le x~o~d'~mllncinatlans hypnago-
giques. EUesont été soïga~useîneHt décFttës par M&Her,A~ift~d
Mattrytët~c.quiont em'occasipn de les observer sur eux-M~Mes.
LeshaltHCUtattOMsqtM se produisent au réveil sont sauventausst
la conséf~uejac&d'tïa f~ve q~ se protonge peadla .veille, Les
images ~urévp se môténtalor~at~ objets réels et sont perçues
avec eux; mâts, dans (t'autt'es cas, l'image, bien qu'eHe appâ~
ratsse au moment mé~e où l.'ons'éveille, n'astpas liée à un rêve.
Cen<}~oHtpoMt~O~oùiM~~ au sens stti6t <lu
mot, mais très souveatd~StHnsion~.C n'est l~~ait reste..qu'une
dii~ï~Mc~~nd~poorro~ qui nous occupe Cà ne nous
youIëasMitëtMe~lu~t~ c'est la tendance plus forte de l'eBI)1'il.
à '& o~ec~ver.îtppr~Stons .Oïomettt. i:
Sur~CS cMd~a~Mtnation de la vue (nous ne comprenons pas
dans ces 30~ cas ceux que nous avons rapportés dans ce livre,
~oMnta preuve de la tëMpa~ que j'aÎ r~eaua~îiïsdé première.
mampeHdat)t ces trois det'nières années, il y en a 43 qM se t'ap-
posent à des hallucinations an et, sMt'IësS~haHacma-
tionsqurrestë~t, ityeM~~a 66 qui se sont produites tandis que les
sujets étaient aaiit~~ Il est un très petit nombre qui a~
tienïtent àlaclass~ des. haHu:cina.tionshypnagogiques, et ellas
ne peu~t&~p~~e~~a~sp~ desitnages consécutives, des
AUSOMMEtL
ËTATtNTERMËMA!RE ETALAYE!LLEin
réapparitions d'impressions passées. En effet, sur tes 43 cas que
nous avons cités plus haut, il n'y en a que 23 où l'hallucination
ait représente une personne ou un objet qui ait été reconnu, et,
dans Je nombre, il y en a plusieurs où la personne, dont la forme
est apparue, était un ami ou 'un parent mort et que l'on n'avait
point vu depuis des mois ou des années. De même sur les 66 cas
que nous avons mentionnés plus haut, 26 seulement se rappor-
tent à des hallucinations dont l'objet a pu être reconnu. Sur 187
haUucinattons auditives, dont je possède l'observation de pre-
mière main, 63 ont été éprouvées par des personnes qui étaient
au Ut; i9de ces 63 hallucinations ont réveille les personnes
qui les ont éprouvées, ou se sont produites au moment même
où elles se réveillaient; sur ces 19 hallucinations auditives, 10
étaient des voix qui ont été reconnues des 44 autres, 33 étaient
desvoix dont 16 seulement ont été reconnues les 11 qui restent
consistaient en sons non articulés, en chocs par exemple. Aussi
semble-t-il que si le séjourau lit constitue une condition spécia-
lement, favorable pour la production des hallucinations, cela ne
tient pas seulement à l'état des organes des sens au moment qui
précède ou qui suit immédiatement le sommeil, mais aussi à
l'état derepos ou de passivité, où se trouve alors le cerveau.
§2. –Puisque les hallucinations, d'une manière générale,
sont plus fréquentes chez les personnes qui sont au lit, il est
raisonnable de supposer qu'il doit en être ainsi des hallucinations
que nous appelons véndiques ou télépathiques(t).

X~XU.(85) D'Gollyer, Bêta House, 8, Alpha Road, Saint-


Johns Wood, N.W. Londres (cas publié d'abord dans 7'~<?Spiri-
M~ JtfayastHe).
Le i5avnli86i.
Le3janvieri836t, le vapeur ~Hce, que commandait alors mon frère
Joseph, eut une collision avec un autre vapeur sur le Mississipi en
amont de la Nouvelle-Orléans. Par suite du choc le mât de pavillon ou

(t) C'esten effette eas; les haUucinatiotM


véridiquesqui se produisentau réveU
outtteotmtaQtnentdû !'oas'eadort,sont prenne aussinombreusesque tes!<'ves
~rMiqaes;maisleur valeurest toute dÏfMreatede celledes rêves.Eneffet,bien
qu'eUM Boteatte~ptuscommunes ellessont,absolumentparlant,
deshallucinations,
fort rares. Sur 8,869personnesprisesau hasard,nousn'enavonstrouvéque 18 qui
.tientpu se souvenird'hoir éprouvéen eesdouzedemiÈretannéesune haUucina-
t!w~tsttetteet unehaHuciMttieu auditive~a cetteMpte&.
US LES HALLUCINATIONS TËLËPATHtQUE~
<lcche s'abattit avec une grande violence et, venant heurter la tête de
mon frère, lui fendit lecr&ne. Lamort de mon frère fut nécessairement
instantanée. Au mois d'octobre i8S7, j'allai aux Etats-Unis. Pendant
le séjour que je fis la maison de mon père, à Camden, New-Jersey,
la mort tragique de mon frère devint naturellement le sujet de
notre conveMation. Ma mère me raconta alors qu'elle avait vu, au
moment même de l'accident, mon frère Joseph lui apparaître. Le fait
fut contirmë par mon père et par mes quatre soeurs. La distance entre
CamdeUj New-Jersey, et le théâtre de l'accident est en ligne directe de
plus de 1,000 milles, mais cette distance s'élève à peu près au double
par la route de poste. Ma mère parla de l'apparition à mon père et
à mes sœursie matin du 4 janvier, et ce ne fut que le i6, c'est-à-dire
t3 jours plus tard, ({u'une lettre fn'riva, qui confirmait les moindres dé-
faits de cette « visite ''extrMrdinMro. H importe de dire que mon frère
William et sa. femme, qui habitent à présent Philadelphie, demeu-
raient alors pri~ du lieu du terrible accident. Euxaussi m'ont ConHrmc
les détails det'tmpression produtteâurmamere.

Le De CûUyerctte ensuite une !ettM de sa mërc, qui contient


iepass&gesuivant:

Camdëtt,Ncw-Jersey,Etats-Unis,le37marsl861.
MMCNERffM,
Le 3 janvier 18S6, je ne me sentis pas bien et j'allai me coucher de
bonne heure, ûttëiquG temps après, je me sentis mal à mon aise, et je
m'assis dans mon lit. Je regardai autour de la chambre et, a mon très
grand étOnnem6at,j$HS Joseph, debout près de la porte. Unxait sur
moi des regards très graves et très tristes; sa tête était eutOl1l'ée de>j'an-
dages ;it portait Mnhom'et de nuit sale et un vêtement blanc, pareil à 1111
surplis, egalemûnt sale. n était tout &faita6& y je fustouta,gitéele r
reste de la nuit cause de cette appantjoa. Le lendemain matin Sïar)
vint de bonne heure dans ma chambre. Je lui dis que j'étais sure de rece-
voir de mauvaises nouyelles de Joseph. An déjeuner jef épatai la
même chose ~tout~ 1~ famille on me repondit que ce n'était qu'un
rêve, que ce n'avait pas de sens. Mais cela ne changea pas mon opinion.
Mon esprit était hanté d'appréhensions, et le i$ janvier je reçus la
ncaveHede la mort de Joseph. Chose étrange, William ainsi que sa v
femme,qui étaient sur le lieu de l'accident, m'ont affirme que Joseph
était habille exactement comme je l'avais vu. f
Votremère~an'ectionaee,
,Anne.E~C&u.TE!<
Ledoc~urCoRyet'MnUHM:
Qn dira san~ doute que rimagination de ma mère était dans ttB état
maladif, mais cette assertion n'explique pas le fait que mon frère lui ait t
ËTAT tNTERMÉD!A)RË AU SOMMEIL ET A LA VEILLE H9

apparu &u moment exact de sa mort. Ma mère ne t'avait jamais vu


habillé comme il l'était d'âpres sa description, et ce ne fut que
qoelques heures après l'accident que sa tête fut entourée de bandages.
Mon frère William nie raconta, que la tête de Joseph était presque
fendue en deux par le coup, que son visage était horriblement, défi-
gure et que son vêtement de nuit était extrêmement sali.
Je ne peux ett'e surpris que d'autres restent sceptiques, car les
preuves que j'ai obtenues ne pourraient être acceptées sur le témoi-
gnage d'autrui. C'est pour cela que nous devons être indulgents envers
les incrédules.
Robert H. CoLLY'm,M. D., F. C. S., etc.

Le docteur CoHyer a r~poudu comme suit à la lettre que nous


!ui avons écnle
?, Newington Causeway, Rorough, S. K. Londres, le ta mars t884.
En réponse a votre communication, je dois maintenir que, si étranges
que soient les faits racontes dans le ~'W<M< ~/<t~?:'H<?de i80t, ils sont
rigoureusement exacts. Comme je l'ai affirmé dans cet article, ma mcrp.
feçut l'impression spirituelle de mon frère le 3 janvier t856. Mon père,
qui est un homme de science, a calculé la différence de longitude
<'ntre Camden, New-Jersey etIaNouveUe-Orlëans, et il a établi que l'im-
pression spirituelle s'est produite au moment précis de la mort de mon
frère. Je puis dire que je n'avais jamais cru à aucun rapport spirituet,
de môme que je n'ai jamais cru que les phénomènes qui se produisent
lorsque le cerveau est excité sont des phénomènes spirituels. Depuis
quarante ans je suis matérialiste, et je suis convaincu que toutes les
Mi-disantes manifestations spirituelles admettent une explication phi-
losophique basée sur des lois et des conditions physiques. Je ne désire
pas faire de tMories, mais d'après mon opinion il existait entre ma
mère et mon frère, qui était son fils favori; des liens sympathiques
de parente. Lorsque les liens furent rompus par sa mort subite, ma
mère était à ce moment dans un état qui devait favoriser la réception
du choc.
Dans le récit publié dans le .SptW<Ma< J/a</<t~tne, j'ai oublié d'in-
diquer que, avant l'accident, mon frère Joseph s'était retire pour la nuit
sur sa Couchette le bateau était amarre le long de la levée &umoment
oùil fut henrte par un autre vapeur qui descendait le Mississipi.
Naturellement mon frère était en c~fMtM de H;M<.Aussitôt qa'on l'ap-
pela et qu'on lui dit qu'un vapeur se trouvait tout près de son propre
bateau, il courut sur le pont. Ces détails me furent racontés par mon
frère William qui se trouvait a ce momeut même sur le lieu de l'acci-
dent. Je ne puis expliquer comment l'apparition portait des bandages,
car on n'a pu en mettre à mon frère que quelque temps après la mort.
La différence de temps entre Camden, New-Jersey et la Kouvelle-Orlëans
est & pou pt'Ès de tS",ouune heure.
i20 LES HALLUC!NAT!ONS TËLËPATHtQUES
Le 3 janvier au soir, ma m&rese retira de bonne heure pour la nuit,
vers 8 heures, ce qui donnerait comme heure de la mort de mon
frère 7 heures (heure de la Nouvelle-Orléans).

Voici ce que rapporte M. Podmore

Je passai chez le docteur Collyer le 2S mars i884. Il me dit que son


père, sa mère et son frère lui avaient raconté toute l'histoire en 1887.
Us sont tous morts maintenant, mais deux soeurs vivent encore et j'ai
écrit à l'une d'elles. Le D' Collyer était tout a fait sûr de la coïnci-
dence exacte des deux faits.

La note ci-après émane d'une des sœura survivantes

Mobile, Alabama, le 12 mai 188t.


J'habitais a Camden, New-Jersey, à l'époque de la mort de mon
frère, il habitait la Louisiane. Sa mort fut causée par la collision de
deux vapeurs sur le Mississipi. tJn morceau du mAt tomba sur lui, lui
fendit le crâne, ce qui causa la mort instantanément. Ma mëre vit l'ap-
parition au pied de son lit. Elle Se tint là quelque temps, la regardant
etpuisdisparut. L'apparition était habillée d'un long vêtement blanc,
sa tête était enveloppée d'un linge blanc. Mamère n'était pas supersti-
tieuse et ne croyait pas au spiritisme. Elle était tout a fait éveillée au
moment de l'apparition. Ce n'était pas un rêve. Lorsque je la vis le
lendemain matin elle me dit J'aurai de mauvaises nouvelles de
Joseph puis elle meraconta ce qu'elle avait vu. Deux ou trois jour~
après, nous apprîmes le triste accident. J'avais un antre frère, qui so
trouvait sur le lieu de l'accident, et, lorsqu'il revint à la maison, je lui
demandai tous les détails et comment notre frère était arrange. A
notre grand etonnement aa description s'accordait parfaitement avec
ce que ma mcr~ avait vu.
A. Ë. COUVER
Gar,i.v~a (t).
(t j.

XXXHL (26) M. Marchant, LinMeld Street, Redhill.


Le 31 octobre ~8<, a S heures du matin environ, j'étais tout à fait
éveilla, je regardais une l&mpeallumee qui était placée sur ma toilette.

(i) Nous M!oM fait }tt<éfernu avis dans te JM~ Ptea~xM, te prineipaijournal
de la NouteUe-OrMAM. Nouspromettions une r~compepMaux personnesqui pour-
raient noue donnerdes MMeiffMtnMtapr~ds sur raceldent qui Maiteu Menà bord
de !M<. Le 6 j<nfier 1886,MMttvofM fesu da r~Mteuf eu chef une tettr~ où il
Mus prenait qu'Ntte personnet'ëtsit prë<e<tMeaux bureaux du journal et avait
fait ta (MdM~(ionmh~ote: <<Monnom est J.-L. Hall. J'~titMtimonier sur le
oteamer~e~~tcef'!orsqa'H aboj'd&t'~tMe,ttp. John CoUyer,&20 miUetM-deMus
ueIaNouveMe-OfMMM.L'MctdtentaeuKea àlOtteure~du toir, M~a~ert8S6;
j'at oaNM tej~ttr du mo4t.ta ~edR*Mf t'e~mM~tsit des'seiad&it
<H'.<~<'< le courant.
Le choc brisala ntMhtM de irthord et<Hd6<a'~ri~ ~rMe~ à ta chamtc~e et jt la
ETAT tNTERMEMAtRE AU SOMMEtL ET A LA VEILLE IM

Une personne entra dans ma chambre, par erreur, à ce que je pensai,


s'arrêta et se regarda dans te miroirqui était sur la table. il me vint bien-
tôt a l'esprit que c'était Robinson Kelsey; c'étaient ses vêtements et ses.
cheveux, qu'il portait très longs par derrière, qui me donnaient cette
idée. Je me soulevai dans mon lit et je l'appelai. il disparut immédia-
tement. Le lendemain je dis à quelques-uns de mes amis combien
cela était étrange. J'étais si profondément convaincu que je cherchai
dans les journaux locaux le samedi et le mardi suivant, persuadé que
je trouverais la mention de sa mort dans l'un d'entre eux. Le mer-
credi suivant, un homme qui avait été autrefois mon bouvier vint
chez moi et me dit que Hobinson Kelsey était mort. Comme je désirais
savoir à quel moment il était mort, j'écrivis à M. \\ood, entrepreneur
de funérailles à Lingtiold; il avait appris du beau-frère de iïobinson
Kelsey qu'il était mort a 2 heures du matin. C'était mon cousin-
germain et il avait fait chez moi son apprentissage de meunier; puis
il était resté chez moi pour m'aider, en tout huit ans..)e nai
jamais auparavant rien vu qui ressemble à cela j'ai soixante-douxe
;ms, je ne suis jamais nerveux, je n'ai peur ni des morts, ni de leurs
esprits; je vous envoie un mauvais croquis de ma chambre a coucher, etc.
En réponse à nos questions, M. Marchant nous a repondu Hobin-
son Kelsey avait eu un accident, son cheval était tombe avec lui et
depuis ce moment il semblait par intervalles incapable de faire ses
affaires. M avait une ferme à Penshurst, Kent. Ses amis le persuadèrent.
de la quitter; ille fit et alla vivre dans sa proprieté personnelle appelée
Hatnors Hall, paroisse de Lingfield, Surrey. Je n'avais pas pensé à lui,
et je n'avais pas parlé de lui depuis vingt ans. Trois ou quatre ans
avant sa mort. je l'avais vu, mais je ne lui avais pas parlé. J'étais à la
station de RedbiU sur le quai du train montant, et je l'avais aperçu
sur l'autre quai. La matin qui suivit l'apparition, j'en parlai à une per-
sonne de la maison le soir, je dis à deux personnes combien c'était
étrange. C'est plusieurs jours après avoir dit ce que j'avais vu que
j'appris sa mort. Ces gens-là confirmeront mon récit, lorsque
j'ai appris sa mort, j'en ai parlé aux mêmes gens, je leur ai dit
que mon parent était mort la nuit même ou je l'avais vu m'apparaitre.
Quand j'ai parlé à ces trois personnes, je ne savais pas sa mort~
niais je soupçonnais quelque chose en raison de ce que j'avais vu.

pMsereUe.La N<t<Htcer vint aussi vite que possible au secoursde C~'ce et quel-
qu'un de l'équipage du bateau désemparé dit que le capitaine avait été tué. Ou le
trouvasur M passereHe,à Mbor<J,avec une grare blessure a la tète et déjAsans
\ie. L'équipage de t'~He~, qui Était composéde nègres, aNirm~ que te capitaine
CaUyeravait eMtué par le choc, mais les officiersde la JM Mtt'er croyaieutqu'il
avait dA êtreblessé avant l'abordage: le sang qui était sur le pou! était dcj.t coagulé.
Cen'est probabtemeut pas plus de dix minutesaprès l'abordage que les officiersde
la HeitRiver ont vu le corps. Après <Moiraidé t'/t/tce à répare; ses a~iu'ies,ia R'*<~
River a continue son voyage. Je ne puis !'afËrmer,-mais je ne crois pas que t'ou
ait jamaisfait d'enquête sur la mort du capitaine CoHyer.a
1~ LESHALH!GtNÂT!ONSTË!.ËPATHtePES
Comme l'apparition avait paM<!entre mon lit et ma lampe, je Favfm
vue en plein. On ne pouvait pas s'y tromper; quand elle s'arrêta pour 1
t'egarderdans le je lu: parlai, alors elle s'enfonça doacement~ CI
dans le so). C'était probaMetnent dix jours avant que j'aie appris par
M. Woodl'heure a laquelle R. Kelsey était mort, du sorte que les pe~
bonnes dont j'ai parlé ne savaient rien de sa mort a ce moment-là. j
Georges MAMNANT. 1

Nous avotts re<;u ta conût'tNation suivante de cet inctdent.

i8juiUeti883.
Nous sommes s&rs d'avoir entendu dire un jour à M. Marchant qu'il
«vait v'tl'appar't'on de RûMHsctî Ketëëy, la nu:t précédente.
AnneL~&MtnGE,
LinkMdStreet.Redhil). ?
MatiMaFtîLu~,
Station Road,RedMll.
WiHiamMtLEs,
Station Road, RedhiU.

M. Antoine Kelsey, MngGetd, Stirt'ey, beau-ff&re et cousin de


RoMn$oa Kelsey, Hcus a confh'n~ Je 21 octobre i88i l'exaeti-
tud<! de là date delà tno)'t (nous l'avons du reste vét'iûée at)
registre des dëcës), mais !l a oiMie rheure, et la veuve de
M. Robmaott Kcisey etMtmbt'te, le souvetm'de M. Marchant ne
peut sm' ce point recevoir de conSnaation. Ha ce qui regarde
te moment de l'apparition, l'heure do par lU. n'est
qu'une heure hypothétique, il l'a conclue de son habitude do
Teiller toules h-s Mits juaqu'& 1 heures environ. on ne
pèutraisonnaMetnentdoutërque !a mort et la vision aient eu
lieu le m6iM jour. Le i2 février 4884, j'ai eu une entrevue avet'
M. Marchant. C'est un vieillard très vigoureux, à l'esprit précis
il nous a donné taus las détails de son récit d'une a)aniere très
tnéthodiquet et ce <{u'U nousaraconté correspondaitexactefMnt
A la ilote écrite qu'il nous avait envoie plusieurs mois aupara-
vant. M. Marchant était sûr de n'avoir jamais eu d'autre hall(K;~
nation et il riait à ridée de pareille chose. Il imaginait lui-
m~netoutës les critiques qua l'on peut faire d'ordtnaire propos
d'une vision nocturne: on auraitpu dire par exemple qu'ii
avait. pris un verre de trop il voya aussi l'absufdite
de ces critiques appliquées à propre cas. Nous M pouvons
ETAT ~TÈRMËMAtM AU SOMMEtL ET A LA VE!LLE i2:t

douter qu'il ne (lise vrai quand il afûrme qu'il a toujours été un


homme très sobre. Il nous a montre dans sa chambre à coucher
!echemin précis qu'a suivi l'apparition; elle est apparue a sa
droite, a passé devant une lampe qui était sur la toilette, et
enfui s'est arrêtée entre le pied de son lit et une table (~<M~-
~~). Il décrivait les longs cheveux emmêles de Kelsey et disait
qu'ils étaient très aisément reconnaissabies. En repense à nos
questions sur ce point, il nous a dit <' Je ne doute aucunement
que Robtnson!Msey n'ait porté les cheveux de cette façon le
jour de sa mort. Je me souviens de lui aussi clairement que si
j'avais sa photographie devant moi. La figure a été visible, pen-
se-t-M, pendant près d'une minute. Mais, dans ces circonstances.
on est naturellement porté à exagérer !a durée des faits. Nous
avons vu aussi M"" Langeridge. C'est une personne fort sensef
qui ne croit pas aux esprits elle nous a dit d'cUe-meme que
M. Marchant lui avait raconté sa vision le lendemain matin.

XXXÏV. (147) C. E. K. La narratrice, pour des raisons de


famille, désire que son nom ne soit pas publié.

22 décembre < 88:).


!1 y a deux ans, mon fils était malade & Durban (Natal). Son médecin,
qui est aussi mon gendre, me dit que la maladie était fift'te«.se, mais je
n'avais aucune raison de prévoir une issue fatale. En ma qualité de mère,
j'étais naturellement inquiète; mais de meilleures nouvelles me parvin-
rent et bientôt après une lettre de mon fils lui-même, Il disait qu'il
se sentait plus fort, exprimait son regret de son long silence, et ajou-
tait qu'il espérait écrire de nouveau régulièrement. Toute anxiété
s'évanouit de mon esprit et je remarquai que je me sentais plus heu-
reuse que je ne l'avais été depuis des mois.A cette époque j'étais malade
moi aussi et j'avais auprès de moi une garde. Quelques nuits après
avoir reçu cette lettre de monfils, je m'imaginai que j'étais éveillée,
et, désirant appeler ma garde qui était dans ma chambre, je m'assis
sur mon lit et j'appelai & haute voix « Edward Edward » Je fus
complètement éveillée par ma garde-malade qui me répondit « Je
crams~ madame, que votre fils ne soit pas en état de venir à vous.
J'essayai de rire, mais un frisson me traversa le cœur. Je notai l'heure
3 heures 40, dimanche matin. Je racontai cet incident à mes Mies
sans parler de mes craintes, mais j'attendais de mauvaises non-
velles. Le lundi, je reçus la dépêche suivante « Edward est mort la nuit
dernière. Les lettres qui suivirent m'indiquèrent l'heure de sa mort;
c'était celle à laquelle j'avais in volontairement appelé mon bien-aimé.
iH LES HALHJCtNATMNS'rjÊLJSPATH~t'ES

{Cetan'est pas tout ft fait exact). Sa seeur, M"' C. en tn'écrivant, ma0


dit « Oh mère. son unique pensée était pour vous et jusqu'au dernier
moment noHSavons vule désir qu'il avait de vous voir; onle lisait dans
ses yeux. MJe puis ajouter que nous étions plus unis que mère et fils
ne le sont habituellement. Je crois qu'en ce nséme moment nos Ames
se sont rencontrées et je remercie Dieuen me t-ouventât de cette heure.
C.E.K.
En réponse à nos questions, M* K. nous a dit que son fils
avait une santë délicate '<Durant des années j'avais l'habitude
(te me lever !a nuit et d'écouter sa respiration s'il était au loin,
je vivais avec l'appréhension constantede recevoir de mauvaises
nouveîtes. ËUe ajoute a Sans doute je pensais à lui, mais
sans tristesse, car j'avais reçu sa!ettrectje supposais qu'il se
remettait. Ce n'était certainement pas un r6ve, j'étais assise
dans mon lit pour appeler ma garde-malade lorsque, à rua grande
surprise et pour un instant à mon grand amusement, je
poussai le cri Edward Edward
« Le point important est de savoir si rheure fut exactement
c~He de sa mort. MoaCts mourut la nuit ou plutôt de grand
matin, le dimanche 28 août <88i. C'est durant cette même nuit
que je l'ai appelé. Ce fut la seule fois de ma vie que pareille chose
m'an'h'a. J~ n'ai jamais parle dans mon sommeil ni rien éprouvé
d<;somMaMe avant ni depuis, a
ï~a lettre suivante est de la fille de M' K.
23 janvier i884-
Je me r&ppeHëqne Ie~9aout au matiam& mère m~p~rts~ela
curieuse cotncideHce dont elle vous a p&rM.Ce fut ta première chose
qu'ette me ditiorsque j'entrai chez elle. La garde-malade était aussi
dans 1&ch&Htbre.
E. E. K.

Ayant fait remarquer M*' K. que sa fille partait du ? août


et non du 38, elle nous a expuquë ainsi cette divergence
Mafille B. E. dit que je lui ai p&rt~de mon appel !e matin du
jour &prèslequelje l'ai pronone~; ce fut donc natttreHementle 28 que
tout ceci se passa. Lorsqu'eMevous a ~crit, elle n'~ p&s fait attention
à ce fait ({Mla mort et le cri ont eu lieu après M~MM~ et, écrivant de
mémoire, elle a désigne le 29 cotame étaat te jour qui suit le 28. M
n'y a nul doute que 1&mort d'Edward et mon cri ont eu lieu dans la
nHitdo~ouptutotde~randmatialeSS.
ËTAT tNTËRMÉMMM: AH SOMME! ET LA YE)LLE ~5
Tout cela n'est pas très dairoment cxpitquc, mais )t y a peu de
doute que le cri n'ait <té poussé le dimanche matin 28 août et
que te faitn'tdt été rapporté àE.E.K. quelques heures plus tard.
M"' K. a eu la bonté d'écrire à une autre de ses Mes &Duchax,
afln de s'assurer de t'heurc exacte de h: inort, et eHe nous f'uvott'
le passage suivant de la réponse

Edward est mort a heures moins 20 minutes; sa montre était il


cfté de lui et je ta regardai au moment ou il expira en me d~ant
Merosera éveillée. comment supportera-t-elle cela? Elle ajoute que sou
mari a consigne dans son journal la note suivante pour te :Maoût t88t
< Ned est mort a 4 heures 40 du matin.

XXXV. (t5!) M"' Purton. Field House, Aicester.

t'i ))){<r.sit!M4.
Nous attendions, a l'automne t8M. te retour d'Australie de mon pios
jeune frère après une absence de huit années.
n était p&ssager à bord du Royal C~or~r. La nuit, ou ptutût dus les
premières heures du matin fatal ou eut lieu !e naufrage de ce u)!it)u'u-
tftfx vaisseau, je me réveillai eu sursaut en m'accrochant au bras de
mon mari. J'étais terrifiée par d'affreux gémissement! d'angoisse
qui paraissaient remplir la maison. Trouvant mon mari toujours
cndonnt(i) était médecin et avait ët<~encourses toute ta nuit prëcftente,
ce qui l'avait extrêmement fatigue), je me glissai hors du lit, j'aH.u
voir mes enfants, les chambres de domestiques; mais, trouvant tout te
monde endormi, je supposai que c'était le vent qui m'avait <veiUee;
je me recouchai, mais je ne pus me rendormir; je remarquai quête
jour venait de poindre. Dans la matinée je demandai à plusieurs
personnes si ettes n'avaientpas été troublées par un bruit inat'coutume,
mais personne n'avait rien entendu. La poste apporta une tettrcdc
notre cousine de Liverpootnous annonçant que le ~<t~ C/«!W<')'avait
('te signale tolegraphiquemeut a Queenstown et que nous pouvions
attendre Frank très prochainement. Nous passâmes ia journée dans
le joyeux espoir de le revoir. Ma mère avait prépare la chambre de mou
t'rere; un bon feu y brûlait et ses vêtements de nuit, ses pantoufles
étaient prêts. Un bon souper était servi. On entendit le bruit d'une
voiture, mais, au lieu de Frank, c'est ma cousine qui apparait. Elle
était partie aussitôt que l'horrible nouvelle du naufrage était arrivée a
l.h'erpool,aun de nous faire part de ce triste événement. Même à ce
moment je n'établis aucun rapport entre le bruit terrible que j'avais
entendu et ce naufrage; mais, lorsque les nouvelles arrivèrent avec la
description du naufrage par les témoins oculaires et que j'entendis
parler des cris qui avaient traverse l'air, lorsque le navire s'était brise
lit! t.ESHALUJCtNATtONST~ËPATtHQ~ES
etque tous ceux qui etaientabord avaient été engloutis parles nota, je(~
tressaillis et je m'écriai « C'est là ce que j'ai entendu a II se passa
des mois avant que je pusse oublier l'horreur qui traversa mon être
au souvenir de cette terrible nuit.
Frances A. PmTC'K.

En réponse à nos quesMoo.M~Purton ajoute:


Je n'ai jamais eu en aucune autre circonstance de rêve frappant se
rapportant à la mort ni d'hallucination auditive.
Voici un extrait d'une lettreÉcrite à M" Purton par sa ÛHe,
M"* Sarah Sophia Purton, qui avait douze ans à l'cpofjue du
naufrage.
Je me rappelle distinctement, vous avoir entendu parler des cris de
détresse que vous aviez entendus lorsque le ~oy<~ CAar<er se perdit. Je
me souviens que vous vons êtes réveillée avec ces cris résonnant dans
vos oreilles, que vous vous êtes levée sans déranger mon père, qui
avait été retenu tard dehors par une visite. Vous aviez constaté qu'il
était environ 3 heures. Vous vous êtes recouchée après avoir vi–
Mte toute la maison et avoir trouvé que tout était tranquille. Je crois
me rappeler que le matin vous avez demande a chacun <-i personne
n'avait ëte dérange par le bruit qui vous avait troublée, mais je ne sau-
rais certifier ce dernier fait.

M"Purton nous écrit:


avril 1884.
Autant que je puis me le rappeler, ma mère a parlé des cris qu'elle
avait entendus le matin suivant. Je me souviens distinctement lui
avoir entendu dire que lorsqu'elle entendit parler du cri terrible
qui s'échappa du. vaisseau aa moment ou il se brisa, elle s'écria: C'est
le cri que j'ai entendu. Je me rappelle aussi le frisson que cela
m'occasionna, mais cela a du se passer un ou deux jours après l'événe-
ment, avant ou après qu'elle e)'tt visité le lieu du sinistre.
S. S. PtJMtMi.
XXXVI. (183) Révérend Andrew Jukes.

Upper E~Unton Road, Wooiwich.


Le lundi 31 juillet t8S4, j'étais a Worl;sop, de pacage chez M. He-
ming qui était alors che!. l'agent du duc de Newcaatle. Au moment ou
je me. réveillai ce maMtt'Ia (d'aucuns diraientque je revais.) j'entendis la
voix d'un ancien camarade d'école (C. C.) mort depuis un ou deux ans
au moins, me disant < Votre frère Mark et Harriet sont partis tous les
deux.* Ces paroles résonnaient encore~ mon ouille, lorsque je me
ETATtNTERMËDIAmE
AUSOMMEtL
ETA LAVEtLLEia~
t-eveiltai; il me semblait les entendre encore. Mon frère et sa femme
étaient alors en Amérique et tous deux se portaient bien, d'itpres les
dernières nouvelles reçues; mais les paroles que j'avais entendues, et
qui le concernaient ainsi que sa femme, avaient produit une impression
si vive sur mon esprit que je les consignai par écrit avant de quitter
ma chambre il coucher. Je les inscrivis sur un vieux morceau de jour-
nat, n'ayant pas d'autre papier sous la main dans ma chambre. !,e
même jour je retournai a Mali,et je racontai l'incident ma femme. En
même temps je notai le fait, qui m'avait profondCtnent impressionne,
sur mon journal que je possède encore. Je suis aussi sur qu'on peut
l'être de quoi que ce soit que ce que j'ai écrit dans mon journal est iden-
tique à ce que j'avais note sur le morceau de journal. Le J8août (c'était
avant l'établissement de la ligne télégraphique transatlantique), je
reçus un mot de mu belle-sfeur Harriet, date du 1'~ août, m'annon-
çant que sou mari était mort du choiera. Apres avoir prêche te
dimanche, il avait eu une attaque de choiera le lundi, et le mardi ma-
tin il était mort. Elle ajoutait qu'ctic-meme était malade eteUe deman-
dait qu'on amenât ses enfants en Angleterre, an cas ou elle viendrait
a succomber. Elle mourut deux jours après son mari, te 3 août. Je
partis immédiatement pour l'Amérique, d'où je ramenai tes entants.
La voix que j'avais cru entendre, et qui m'avait st'mtde un rêve,
avait eu un tel effet sur moi que je ne descendis pas pourdejeuner mid-
gre la cloche qui m'appelait. Pendant cette jouruee et tes jours qui sui-
virent, je ne pouvais seconer cette idée. J'avais l'impression,ta convic-
tion même très nette, que mon frère était mort.
Je devrais ajouter, peut-être, que nous ignorions )'appari!ion du
choléra dans le voisinage de la paroisse de mon frère. Mou impression,
à la suite de la voix que j'avais entendue, fut que lui et sa femme avaient
été enlevés par un accident de chemin de fer ou de bateau à vapeur.
Il faut remarquer qu'au moment ou je crus entendre cette voix, mon
frère n'était pas mort. U mourut de bonne heure le matin suivant,
soit le 1er août, et S!tfemme presque deux jours plus tard, h' août.
Je n'ai pas la prétention d'expliquer ce phénomène, je le constata
simplement. Mais l'impression produite sur moi fut profonde, et ta
coïncidence en elle-même est remarquable.
Andrew .h KEs.

M. Jukes a bien voulu me permcttt'e de lire )a note inscrite


dans son jotu'nai; j'avais fsp<6 pouvoir la transcrire textneHe-
meut ici, mais M. Jukes avait des raisons personnelles, sans rap-
port aucun avec le cas présent, pour désirer que ta chose ne
fût pas faite. J'appris dans une conversation que les mots enten-
dus étaient, eu fait, la contitUtation d'un rêve. tnais que ce
rêve ne concernait ni son frère ni sa beUe-sœur. M. Jukes me'
128 LESHALLUCtNAtMNS TÊL&PATHtQUES
dictâtes paroles suivantes: Mou impressionest que lincident-
eut lieu a~or~y?~y~~ t'pMt~
A aucun autre momentde sa vie il n'a note par écrit quoi
que ce soit de relatif à un rêve. Lui ayant demandé s'il avait eu
è d'autres occasionsdes hallucinationsauditives, il me répondit
que « jamais rien de semblablene lui était arrivé sauf une fois
cependant où il avait eu l'impressionsubjectived'une audition
musicale.

XXX Vn.(i3'?) Lepremierrécit del'événementnousa été envoyé,C


par le Révérend Augustin Field, pasteur à Pool-Quay.WeIsh-
pool. Il nous a indiqué quec'était extrait d'une lettre qu'n~
avaitreçuedesoit frère, HenryC. Field, ingénieurcMletdirecteur
de travaux,qui résidait à Tutatihika, Wanganni, Nouvelle-Zé-'C
lande en réponse & deslettres où il lui avait parlede litmort
de leur mère. Une lettre que M.U.C. Field lui-même nous a
écrite et qui est datée de Wanganni, '23 septembre 1888, nous
donne des renseignementsqui concordentexactementavecceux
qu'il a envoyésà son frère.
7mM'st8?4.
J'ai étf vivement,intéressépar te rccitde la dermeremaladiede
notrenio'eet j'ai 6tc partienUeretnent frappéd'unecirconstance. Rtte
a pt'ononct' )nonnom,et, bien qa'~toignë,je l'aientendue.J e n'ai pas
l'habitudedet'thcret je certain de nerien exagéreren disantque
je n'ai pasfèveta ibis depuismonmariage,soit depuisM ans.On
.supposegeacraletnentque les rêvessontla conséquence d'uneprëoc-
cupationde ou (l'UtteimpressiontcmporaireetviQl.ente.Rica
n'avaitpum'intpt'essiouner quiser&pportat à m&mère.
NotrepremièreMpositiond'horticulture dela saisoneut lieu le ~7
novembre,~e g&g'mi diversprix et, après!&clôture,&tOheuresdu
soir, il me Mtnt r<ipporterchexmoiquelques-unes desplus petites
piècesexposées, et je dusprendredes arrangements pourquele resteme,
fut amené!<'matinsuivant.Il étaitainsiprèsdominuit lorsquej'ar-
rivaià la maison.Lesseulssujetsdontnousparlâmes.X. et moi,se
rapportaientà t'expositionet a desfaitsd'intérêtlocal.Sidoncquel-
quechosem'avait,préoccupéau momentOuje m'étaisendormi,cela
avaitd&gerapportera m) dessujets meutionneaci-dessus.J'ignore
depuiscombi~))de tempsje dormais, mais monpremier sommeil
était passe,et j'étaiscouché,à dom!réveille,à demiendormi,lorsque
j'entendis distinctementla voixde ma mère,qui m'appelaitfaible-
ment Harry!Marry!r
ÉTAT mTERMËDLUM:AU SOMMEtLET A LA VEtLLE i~
Quand le jour vint et que je réfléchis &ce qui s'était passé, je me
demandai comment j'avais pu imaginer une pareille chose. Notre
oncle C. et sa familte m'appelaient Harry, et l'oncle B.faisait quelque-
fois de même ainsi que les D. mais, à ces exceptions près, tout le
monde m'appelait Henry. U est possible que ma mère m'ait appelé !)arry
pendant ma toute prerni~re jeunesse, mais, autant que je puis m'en
souvenir, elle a toujours appelé notre père Papa, et moi Henry.
En conséquence, il me sembla absurde de supposer que ma mère
put m'appeler d'un nom dont je ne lui avais jamais entendu faire
usage. Je riais mentalement a cette idée, m'étonnant qu'elle eût pu
me venir a l'esprit. Et pourtant la chose me parut si étrange que
je soulignai la date sur la marge de mon journal, afin que, si
quelque événement survenait qui corroborât le fait, je pusse être certain
de l'époque. ))es que j'arrivai ala maison avec les lettres de S. et les
v&tres.je regardai mon journal, et je constatai que la date soulignée
était celle du 28 novembre. C'était évidemment durant l'après-midi du
2~novembre que notre mère avait prononce mon nom (il a du en être
ainsi, A. F.), et, en tenant compte de la différence de longitude, le mo-
ment correspondant devrait donc être ici le 28 au matin. Je ne pense
donc pas que l'on puisse mettre en doute que mon oreille ait réelle-
ment entendu l'appel. Je regrette seulement de n'avoir pas etu suftisam-
mentéveilit' pour noter l'heure exacte. J'imagine qu'il devait être entre
2 et 3 heures du matin, ce qui équivaudrait, a quelques minutes près, a
2 ou 3 heures de l'après-midi précédente chez vous.

Le Révérend A. Field ajoute que, dans une autre portion de


la lettre, son frère fait allusion à une lettre écrite quelques
il
semaines plus tôt et où offrait un logement à sa sœur il disait
« qu'il croit avoir été en partie amène a cette offre par l'impres-
sion que lui avaient laissée les faits qu'il avait racontes, c'est-à-
dire par la mort'probable de notre mère n.
Dans la lettre qu'il nous a écrite, M.H.-C; Field nous dit:
« La voix, quoiqu'elle fut basse, était si distincte que, comme je
n'avais pas eu le temps de reprendre mes sens, }e me dressai
dans mon lit, m'attendant a voir ma mère à côte de moi. » Ce
mouvement reveiita sa femme et M. Fietd lui raconta ce qu'il
venait d'éprouver. Il ajoute qu'il n'est pas superstitieux et qu'il
sait à peine ce que c'est que rêver, ce qu'i) attribue a sa vie en
plein air et à son existence très active.
M"* Field nous a ecrit~cn octobre 1885

Le 2C novembre i873, pendant que j'étais assise au chevet de ma


mcrc, je lui entendis dire distinctement tHan'y! Harry!' Lejoursui-
HAD.t'C.TM.KP. M
i:M LESHAt.LUCt~ATMNâ
TÉL~PÂTjaîQUES
vaat elle mourut. Quelque temps après, nous apprîmes par mon Mrc,
qui habitait la NûuveHe-Zélattde, qu'à l'henre correspondante (la suif
là-bas) il entendit distinctement les mêmes paroles prononcées par la
voix de sa mère. !1 nota le fait dans son journal.
Sophia H~'GHE9 ftELC.

Le Révérend A. M. FMdnousa envoyé Fextt'ait suivant de


sonjom'Mt:
Novembre 1873, jeudi a?.
Arrivé a Londres & 7 heures 30 du matin, par le train, pour aller
?0, BassingtoaHoad; trouvé ma mère, lucide d'esprit, etc.; lu, etc.,
avec elle à de irdqueot~intervaHes dansia journée; K.ct A. (Mon frère
et ma soeur) arrivés. Craduel!&meat plus faiNe, a 5 heures 43 du soir,
elle s'éteint.
Vous comprenez mon but en vous donnant ces détails. Je crois me
rappeler avoir entendu ma mère appeler mon frère et j'en ai parlé à
ma soeur et àm& btnte. Je crois qu'eues m'ont répondu qu'elles lui
avaient entendu, plusieurs fois, durant sa courte matadie, prononcer
son nom. Ma mère tut atteinte de par&!ysie le mercredi M, et sa parole
devint déplus en plus difficile. C'est ce fait qui m'empêcha d'afSrmer
positivement que j'avais entendu ma mère prononcer le nom de mon
frère, mais, après les affirmations de ma tante et de ma soeur, je n'eus
plus MCMt doute.
On voit que ruHpressioQ du sujet a probaMemeat cojfncidc
exactement avec la mort, mais ce que nous a écrit M"e NeM
ne confirme pas. bien que cela né la contredise pas non plus,
i'Méede son frère, que le nom a été pronoacé la même apfès-
QtîdL
s
'SCtlifi 1.1.1\ fi ~.5aadm,n etr~
XXXVIIÎ. (i$9) L'~véque ije t'~
Carlisie (CM~~MM~~ ~Mfe~,
janvier 1884).
Mon correspondant, un étudiant de Cambridge, avait arrêté, il y a
quelques années, avec un de ses camarades d'études, le projet de se
rencontrera Cambridge s Hae certaine epoqae, pour travaitler ensemble.
Peu de tempsavaBtI'époqtM de ce readez-vous, mon correspondant se
trouvait dans le sud de l'Angleterre. Se réveillant une nuit, il vit on
crut voir son ami assis au pied de son lit il fut surpris de ce spectacle,
d'autant plus que son ami était ruisselant d'eau. Il parla, mais l'appa-
rition (car il semble que c'en ait été une) se contenta de secouer la tête
et disparut. Cette apparition revint deux fois dHrMt la nuit. Bientôt
après vint la nouvelle que peu de temps avant le moment où l'appari-
SoaMitét~ vue parle jeune étudiant son ami s'etaitnoyeen se ha~-
'gaaat.
ËTATt~tERMËMAtRE
AUSOMMEtL
ETALAVEILLEi3f
Ayant appris que le correspondant de l'évoque était l'archi-
diacre Farter, nous nous adressâmes a ce dernier qui nous écrivit t
!e 9 janvier 1884
Pampisford Vicarago, Cambridge.
La vision fut racontée le matin suivant & déjeuner, plusieurs jour~i
avant de recevoir la nouvelle de la mort de mon ami. Je la racontai
a mon professeur John Kempe, à sa femme, à sa familte. M. et
M" Kernpe sont morts maintenant, mais il est probable que laur
famille se souvient de la chose, bien que les enfants fussent jeunes à
ce moment-la. Je demeurais a Long Ashton dans le comte de Somerset
mon ami mourut dans le comté de Kent (1). Comme je n'étais nulle-
ment effraye de cette vision à ce moment-ià, j'en ai plutôt parlé comme
d'un rêve singulier que comme d'une apparition.
Ma vision est du 2 ou 3 septembre 1878 (2), mais je n'ai pas ici mon
mémorandum pour m'en assurer d'une manière absolue. Je revis
encore la vision le 17 du même mois. C'est la seule apparition que j'aie
jamais vue. Je n'ai jamais eu aucune espèce d'hallucination sensitive.
t.P. FAM.KK.

M. W. J. Kempe nous écrit que l'archidiacre Parier lui a certai-


nement parlé de ce fait, mais il ne se rappelle pas exactement
l'époque. D'autres membres de la famille auxquels nous nous
sommes adressés étaient à l'époque, ou bien absents, ou bien
h'ôp jeunes pour qu'ii teur ait été parlé de ce fait.
Nous trouvons dans le registre des décès que i'ami du narra-
teur s'est noyé dans la rivière Crouch ie 2 septembre 1868.

XXXÏX. (i63) M. J. A. Symonds, l'historien bien connu de ht


Renaissance.
î)avos, 1882.
J'étais alors un jeune garçon, élevé de sixième du collège daHarrow,
et, comme premMr de la pension de M. Hendall, j'avais une chambre a
moi. C'était pendant l'été de l'année t858. Je venais de me réveiller au
moment où le jour se levait et j'étendais la main pour prendre mes
livres qui se trouvaient sur une chaise entre mon lit et la fenêtre,
quand je connus qu'il me fallait tourner la tète de l'autre côté, et a
ce moment je vis entre moi et la porte le D'' Macleane habillé du cos-
tume noir d'un c~er~j/maM.Il pencha légèrement sa figure blême de mon

(1)C'<t.ta<tlapsus dans utMautre Mitrel'archidiacre Farler tnditfue un ~iH.tg6


da eemtê d'&MM<MnMer<ndrott eu son &)t)iMt mort*
(2; C'est une erreur. M.F&fteravait d'abord éerit 1888,et en corrigeantMa tt)M
un 6 au Heud'uu 7. M. Kempeest mort en tSTft.
132 LES HALLUC!NAT!ONS TËLÊPATHtCUES
coté et dit: « Je vais partir pour un long voyage, prenez soin de mon
fils. )' Pendant que je le regardais, je vis subitement la porte à la place
où avait été le 1)'' Macleane. Le D'' Macleane mourut cette même nuit it
Clifton, mais je ne puis indiquer l'heure précise de son décès. Mon
père, qui était son ami intime, se trouvait auprès de lui. Je ne savais
pas qu'il était plus malade que d'habitude; il était affecté d'une maladie
chronique.
JOHNA&OtKGTON SYMOMOS.

Nous apprenons par le Révérend D. Macleaue de Codford


St-Peter, à Bath, que son père le D~Macieane mourut à Ctifton
te i4 mai i858 à 6 heures moins un quart du matin.
(M. Symonds a eu une on deux visions purement subjectives à
l'état de veille.)

XL. (164) Révérend C. C. Wambûy, Paragou, Salisbury.


Avril 1884.
M. 13. avec lequel j'étais très intimement lié avant qu'il ne quittât
l'Angleterre, fut nommé professeur de mathématiques au collège Kli-
zabeth, Guernesey. tMxans après environ,j'acceptai un poste tempo-
raire dans cette 41eet je renouvelai connaissance avec mon ancien ami.
Je passai presque tous les jours une partie de ma journée avec lui
pendant tout le tempsde mon séjour à (juernesey. Apres mon retour en
Angleterre, je correspondis regalièrement avec lui. Dans la dernière
lettre que je reçus de lui, il me parlait de sa santé et me disait qu'il se
portait exceptionnellement bien.
Un matin je causai une vive surprise à ma femme en lui disant que
le pauvre H. était mort et qu'il m'etaitapparu durant la nuit. Elle tacha
de calmer mon chagrin en me suggérant que cette apparition, ou ce
que ce pouvait être, était dueà une indisposition. J'avais été souHrant
pendant quelque temps.
Je répondis que j'avais reçu une nouvelle par trop certaine de la mort
de mon ami.
Quelques jours plus tard, je reçus une lettre bordée de noir portant
le timbre de Cuernesey, Dans cette lettre, M* B. me disait que sou
mari était mort après une maladie do quelques heures seulement et
que pendant cette maladie il avait/t'c~<MmmeM<p<tfMde moi.
En réponse à nos questions, M. Wambey nous dit =

J'ai eu d'autres apparitions que celle dont je viens de parler. Mon


~raNd-père m'est apparu durant la nuit où il mourut, mais il était
dansia tn&me maison que moi, a ce moment, et il s'était aB'aiMi peu
&pe!:depuisptnsMursheurc<.
ÉTAT tNTERMËtMAtRE AU SOMMËtL ET A LA VE)UJR IM

(Le seul antre cas est l'apparition d'une ngurc, que M. Wambey ne
reconnut pas. Cette vision se produisit on jour qu'il lisait fort tard
dans la nuit, à un moment ou il était surcharge de travail.)
Par la lettre de sa veuve, je pus m'assurer que M.H. était mort dans
la nuit ou il m'était apparu..J'étais éveillé lorsque j'eus la vision, je
ne puis guère me tromper sur ce point. J'étais tellement absorbe dans
la contemplation de sa n~ure et de son regard que je ne prêtai aucune
attention à la façon dont il s'était habillé.
M"" Wambey se souvient que je lui avais raconte,le matin suivant,
que j'avais vu mon ami et que j'étais assuré de sa mort.
J'ai oublié la date à laquelle M. H. m'est apparu, je crois que c'était
en t870. Malheureusement la partir de mon journal qui se rapporte a
cette époque se trou veau garde-meuble avec mon mobilier, et je ne
puis me J la proo'rer actuellement; autrement, je pourrais vous citer les
V
dates.

apprenons par un uls de M. C. que son père est mort le


2'! octobre 1870.
M"' Wambey confirme le fait dans la note suivante

Salisbury, 17 mai 1884.


Mon mari le Révérend C. C. Wambey me dit un matin qu'il avait eu
une apparition de M. B. dans la nuit, et il ni exprima avec un grand
chagrin la conviction que son ami était mort.
M. H. WAMBEV.

XL!. (i66) M" Wheatcroft (cas pub)ié par M. Date Owcn, in


Foo~ï~ on ~'e Bo?M<y o/'<mo/Apr !t~7f/, p. ~99-303). L'un
de nous a vu le sujet, M"" Wheatcroft, mais des raisons de famine
l'ont empêche de donner aucun renseignement nouveau.

Je suis redevable du récit qui va suivre à l'obligeance d'amis do


Londres. U est impossible de mettre en doute la bonne foi des narra-
teurs
Au mois de septembre de l'année 1857le capitaine (.. W. du 6'régi-
ment des dragons de la garde, partit pour les Indes afin de rejoindre
son régiment. Sa femme resta en Angleterre; elle demeurait à Cam-
bridge. Dans la nuit du 14 au tS novembre i85T, vers le matin, elle
rêva qu'elle voyait son mari: il avait l'air anxieux et malade; puis
elle se réveilla immédiatement, l'esprit très agité. 11taisait un magni-
fique clair de lune et en ouvrant les yeux elle vit de nouveau son mari
débouta côté de son lit. U lui apparut en uniforme, les mains pressées
contre la poitrine, ses cheveux étaient en désordre et sa figure très
p&le. Ses grands yeux noirs la regardaient fixement et il avait l'air très
excité. Sa bouche était contractée d'une façon particulière, comme
1~ LES t!A~UC~AW~ T6LËpArMQ(JH&
cela lui arrivait lorsqu'~ pfatt a~M. RUs If: vit, et avec toutes }e~ parti-
cutanés de ses v~iemeat~, aus~i distinctement qu'e}~ l'avait j~m~ va
durunt tout~ sa vie, et g!~ ge rappeU~ avoir v Cttr~ ~s de~X m~in~ }e
Macc de sa chemise, qui cependant n'p~it pas tacher de $ang. Son
corps semblait ~e pencher en ~vant avec un air de sonS'rancQ et i)
faisait un effort p0t)fp~r)e)'; mais on n'entendait aucun spn.Sftfetmne
pense que rappantion dttfa ttue tïtinute envtfon, puis s'efanomt.
Sa prcmtèt'c idée fnt d'arriver à se rcpdre compte si eHa était rëeUe-
ment 6veiU4e, Q!e e frptta les ye!ix aycc son drap et seatit qu'elle te
touchait réeMefn~t. Son petit neveu ~t~tt dans son lit avec e!!<},ettc
se pencha sur l'enf'tHt endormi, et ette 4eout~ s~ reapiration. Elle
en entendit dtst)Rc~tt)Gat le ttr))it~teHe ge rendit compte a!a'rsque
eeqaWe vMsi6 de Toir s'était pM un !'6ve.]!}est;!)ut!ted'~outcr
qu'elle ne dormit pip~ <?$ttenmt-Ha.
Le lendemain matin elle raconta tout cela a sa mère cteUe exp)'{n)a
la conviction que !e capitaine W. était tué ou dangereusemeat
Mess< Men quelle n't p&s vu de taches de 8Mg sur ses ~ôte-
taents. Eno futteHcmentimpressionoëeparIa réatitë de cetta~ppa-
ritioa qu*eHs refusa a partir de fe moH!ent toutes les infit~tioM. pne
jeune amie !a pressa, qa~Jque temps apr~s, d'aUcr avec e!!e assistef a
un co!)cot'tt lui rap{M)a))t qu'elle avait reçu df Malte, envoya par son
mari, un joli mMttea.n h~bilM, qu'elle n'avait pas encore porte. ~He
refusa d'une facon absolue, déclarant que ne sachMl pas si elle i~'ét~t
point déjà veuve, elle, ne Mque~terait aucun lieu d'~tïiuseme;ttsjins'
qu'& ge qu'eUe ~ut reçu des lettres de son mari d'une date postérieure
au 14 novembre-
Ce ~tt u~ mardi, ait mots de décembre ~8~7, que !e téMgratnme qui
annonçait mort du Mpit&iae W. t'pt publié a }~opdres. di~it
queiee&p!ta!aeftv&it6MtuédevaQtL:!ckn<)wJe/5'M~M~?'e.
Cette nouvelle, donnée par un jeurnat de Loadres, attira t'&tteotion
d'nn soMeitordë LejudMS. M. Wi!kinaon, qui ét&itehK]*~ des aMToe
du c&pitaiHCW. Quand, plus tard, ce monsieur rencontra is veuve,
elle lui dit qu'e!Ie avait été absolument préparée &rçeevo{r cette
triste nouvelle, EMis qtt'elte était sûre que son mari n'avait pas 6t6
tué !e 0 novembre, caril lui etajtapparu dansia nuit du iAau iS dudit
mois ~).
Le eertinëat délivra par te ministère de la guerre, que M. Wilkinson
dut 8e procurer, coaSrma cependant!~ date du téiegramme. H ~i!
libellé de la façon suivante».

(t~ LadtfMMncedetons'tu'te entre LondrMett.aeknowest d'environcinq hêtres;


ot}~~a~ hett~< 4a !p~i'< 4 t-M~rMso''te<pa<tt})ftiMt par eoM~NMt & (ttK
aaMantW~domatioà~M~ttw.Mat~'Mt tit~ t'apr~.mitit ot M~ dtM
~taée, comme on te ~eFradatt<}~<oit$,que MpitaMe W. fttt ta~. $t,ptt'
e~M'ft, H*~tt4t6tué te tS, i'apptt'ttton q~'a tttes~ femme ee~ef~tpro~HLite
'pt)tt;<UMttea~ <Kimtfen~.t~M~t aant Mquet tt &MeeontM, alors ao'<!~~t
tMa~fiWttstMMportMKR.D.Q.).
ËTAT ~TERMËMA!RE AU SOMMEIL ET A LA VEILLE i3S

Mt!!t8T~RE BE t.A GCBBOE


30 janvier 1858.
Nouscertifions par la présente qu'il ressort des pièces contenues
dans les archives de ce ministère que le capitaine G. W. du 6' regi-
tnentde dragons de la garde, a été tué a l'ennemi le 0 novembre t8o7
(erreur, comme l'indique M. Date Owen il s'agit du 6" dragons d'!n-
nisidlling).
« Signé H. H.t.wH-i.M
Pendant que M. Wilkiti~on restait, dans l'incertitude, en ce qui
concernait la date exacte de cette mort, il se produisit un incident
singulier qui jeta un nouveau doute sur l'exactitude du télégramme
et du certMcat. M. Wiikinson rendait visite à "n ami, dont la femme
avait eu des apparitions: le mari était en outre, médium.
Ces faits ne sont connus cependant que de leurs amis intimes.
Quoique je connaisse ces personnes, je ne suis pas autorisé à citer
leurs noms. Appelons-les M. et M" N.
M. Wilkinson leur parla comme d'une chose (''tonnante de la vision
qu'avait eue la veuve du capitaine, et de la liaison qui l'unissait à la
mort de son mari, et il décrivit l'apparition telle qu'elle s'était présen-
tée à M"" W. M" N. se tournant vers son mari, dit immédiatement
« Ce doit être la même personne que j'ai vue un certain soir lorsque
nous parlions des Indes et que vous dessiniez un élephant avec un /tOM-
<htA(mot indien) sur le dos. M. Wiikinson a décrit exactement l'as-
pect et la position de la tigure uniforme d'officier anglais, les mains
pressées sur la poitrine, le corps penché en avant comme dans la souf-
france." Elle ajouta, en s'adressant a M.W. que la forme avait apparu
juste derrière son mari et avait l'air de regarder par-dessus son épaule.
(M. et M"'°N. qui étaient spirites, obtinrent alors ce qu'ils appellent
un message de cet étrange visiteur il leur dit qu'il avait été tué dans
l'après-midi par une blessure reçue à la poitrine. Mais ce message a
fort bien pu être le résultat de leurs propres idées, puisqu'il ne conte-
nait rien qu'ils n'auraient pu deviner par la nature môme de
l'apparition. Cette vision se produisit it 9 heures du soir, et la date,
notée le même soir, est celle du MoMw&re).
Cette confirmation du récit de M"" W. fit une tel!e impression sur
M. Wilkinson qu'il se, rendit aux bureaux de MM. Cox et Greenwood,
agents de l'armée, afin de s'assurer qu'il n'y avait pas d'erreur dans le
c~rtifieat. Mais rien ne parut confirmer qu'il y avait eu une inexacti-
tude commise. La mort du capitaine W. était mentionnée dans
deux dépêches séparées de sir Colin Campbell, et dans toutes deux la
date correspondait avec celle donnée dans le télégramme.
Les choses en restèrent la jusqu'en mars 1838, époque 4 laquelle
~~mtHe du capitaine W. reçut du capitaine G. C. qui appartenait
alors au train des équipages, une lettre datée d'un endroit voisin de
~Mt LES HALLMtNATtONS TÉLÉPATHIES

Lucknow, i9 décembre t8S7. Cette lettre l'informait que le capi-


taine W. avait eM tué a la tête de son escadron, devant Lucknow,
non pas le <f! novembre comme le disaient !cs dépêches de sir Colin
Campbe!l,maisle ~wMM~'c <faMt~'ap~-MtM; Le capitaine C. était
a côté de i))i quand H était tombe. H fut atteint par un (Mat d'ob')s
et & partir de ce moment il ne prononça plus une parole. M fut enterre
a Uitkooska, et une croix en bois fut érigée sur sa tombe par son ami,
le lieutenant H.. du régiment de lanciers. Les initiales G. W. et
la date de sa mort, le 14 novembre t857, furent gravées sur cette
croix (i).j.
Le ministère de ht guerre finit par corriger la date, mais un an seu-
lement après la mort. M. WiHdnson ayanteu l'occasion de demander
une nouvejie copie d certiScat, &" mois d'avr'! <8S9, la trouva coneue
dans les mêmes termes que ta précédente, mais ht date du 14 no-
vembre avait été substituée &ccUe du tS (2). °
J'ai recueilli ce récit cxtraordinMrc de la bouche des personnes inté-
ressées cités-mêmes. L&veuve du capitaine W. a obligeamment con-
senti & ex&mineret corriger le manuscrit et a bien voulu me permettre
d'examiner une copie de la lettre du capitaine C. qui donnait les
détails de I& mor!. de son tnari. Le manuscrit a été également soumis à
M.Wilkinson qui &certtSë son exactitude cri ce qui le concernait. La
partie du récit qui concerne M"" N. m'it été racontée par cette dame
elle-même, Je n'at par conséquent rien négligé pour m'assure)' de
l'authenticité des faits.
Ce fait a surfont sa valeur, parce qu'il fournit un exempte d'une
double apparition. On ne peut prétendre que le récit de l'une de ces
dames avait pu être !a cause de l'apparition de la même personne
à rautre. M' W. était au moment de l'événement à Cambridge et
M~ N. a Londres; ce né fut que plusieurs semaines plus tard que
l'une apprit ce que l'autre avait vu.
Ceuxqui voudraient expliquer la chose par une coïncidence auraient
à tenir compte de trois faits distincts l'apparition vue par M* N.
l'apparition vue par Mme,W. et enfin le moment exact de la mort du
capitaine W. et de la concordance exacte de,s trois faits.
M. W. Wilkinson, Winton House, EaUng W., Londres, nous
écrit ce qui suit

(t) Cen'est pu dans sot) propre r~iment qui se trouvait ator<ià Meerut,quete
eaptt&ineW. Mrvatitau moment de sa mort. Immédiatement apr~ être ar)'t\-e
d'Angleterreà C&wnpore,il avaitotfert ses services au coiontt Wt~oa dum" ai-
ment.Hsfurent d'&bordmfttMsfM)<fit)a)eme)tt acceptés, et it se joignit .m dMebe-
ment de tr.tit)de<6quipages qui partait pour Luc~Mw. Ce fut dansles rangs de
cetm-etqu'titrcu~'&tittnoft. (R. D. 0.)
(2) Les originauxde eëedeux cerUBeatssdnt en m!tpo:MS<ion,le premier date
du 30 janvier1M8 et<tt)Hat"tt&date d" 1$,eotssae jel'ai précédemmentdit, et te
Meocddat~duS ~~rut8S9, donnant Mttedui4, (R.B.O.)
ËTAT tNTERMËBtAtREAt! SOMME! KT A LA YK)UJ':
a novembre 1884.
M. Robert Da!e Owen a examine- pci'onncIlemHn) les faits et a
soumis Ifs messages à la veuve du capitaine Wheatcroft. J'ai revu
moi-même la partie qui me concerne et celle qui a trait à lappiu'itiox
de M""Kennor Il été revue par e!i<m6me et par son mari, le profes-
seur Nenner. J'ai remis les originaux des certificats du d~ccs, délivres
par le ministère de lu guerre HM.Owen.
W.-M. W)Mf~s~f<.

M. N. dont nous avons parte est le révérend Maurice Nenncr,


professeur d'hébreu au cottege des non-conformistes à Saint
John's Wood. M. et M"" Nonner sont morts tous les deux.
On doit remarquer qu'il n'existe aucune preuve que MmeNen-
ner ait reconnu le capitaine Wheatcroft. Nous ne connaissons
que les points suivants de sa vision qui se rapportent fila mort du
capitaine Wheatcroft attitude similaire, uniforme d'ot'ncier an-
gtais, blessure à la poitrine, la date et en dehors de la vision df
M°" Wheatcroft il n'y a rien de retnarquahie dans cette coïnci-
dence.Mais it est certainement curieux queM"N.ait eu ce même
jour une vision qui correspondait du moins à certains égards t
celle qu'a vue M°"Wheatcroft(i). Nous ne connaissons pas l'heure
de la mort du capitaine Wheatcroft, car il a pu ne pas mourir
au moment où il a et6 frappé par l'éclat d'obus. Si la mort a été
instantanée, elle a dû précéder la vision de M' Wheatcroft d'au
moins douze heures.

XUL (i69) Nous devons ta connaissance de ce cas à miss Beale,


principale du collège des Dames, Chettenham. Ce récit lui a été
envoyé il y a quelques années par miss T.-J. C.
J'avais entre treize et quatorze ans lorsque j'allai passer quelques
jours chez des amis. Je partageai la chambre d'une de mes com-
pagnes, plus âgée que moi d'un an. M'étant réveillée une nuit, je
vis distinctement la figure d'un homme (habille d'une sorte de robe de
chambre flottante), debout devant la table de toilette, le dos tourné

(1) Uexisteun autreincidenttrès curieuxquise rapporteà cetteaffaire.Dansune


lettreadresséele 28juillett876au révérendB.WreySa\-ile.lettre qu'il a eu l'obli-
ifeancede nousenvoyer,un ttergym-mdescomtésdu MitUimd donnela permission
de seservirdu témoignagede sa femmepour etidiHrque le M<pitai«e Wheatcroft
estapparu,à la mêmedate à uue de ses anciennesamies et compagnesde
~emM,eUe-meme1J'ai corresponduavecte clergymanen question,maisMns
pouvoirme procurerd'autresdéfaitspour te moment.
M8 LE§HAï,~U~NAT!ONSTjËt<ËPATHMUE$
vers le lit et étendant la main comme pour cherche)' son chemin. Je
me rappelle que je me frottai les yeux pour me convaincre qu~jc ne
rêvais pas. Lorsque je regardai de nouveau, su moment après, la. nguro
avait disparu. Cela meN'mya, et je rëveiH<n ma compagne. F!!e s'<?~
força cependant de me persuader que ce devait avoir été son frère (b*
seul homme qu'il y eatdans la maison), et qu'il était probablement ven))
dans la chambre pour voir l'heure & une vieille montre placée toujours
sur la table de toilette. Cette montre était une grande autorité dans la
maison. J'ai oublié de dire qu'il y avait un clair de lune brillant,
qui rayonnait dans la chambre. Amoitié convaincue, je me rendormis,
et pendant le déjeuner du lendemain je demandai à C. (le frère de
mon ami~ce qu'il était venu faire dans notre chambre la nuit précé-
dente. M ma répondit qu'Msut~tK~nt U n'y ~tait pas veau et H 'ne
dernanda ce que j'avais vu. Lorsque je !e lui eus raconté, il eutl~ir si
troub!6 et si chagrina que je n'insistai pas sur ce sujet. Quelquos~ûm's
plus tard, sa mère me dit que C. avait vu la même ngure dans sa
chambre pendant cette naÈme nuit. 11 avait reconnu en elle un ami
intime, ancien camarade de navigation.
Quand C. avait quitté la marine, à cause de ea mauvaise santé, son
ami 9vait Mçu 14 permission de passer quelques jours ~vM lui sur la
côte. En prenMt oon~f de lui, il avait dit « Eh bien, celui de nous
deux qui Kiourm le pr~mief viendra voir l'autre. Le jour m~tne ou
MmeB. me parla de l'incident, C. avait appris la mort de son
ancien camarade. Il était mort a bord d'un bâtiment près de la côte
d'Espagne, dans la nuit où moi'-môme et C. nous avions vu l'appari-
tion. f
T.-J. C.
M"'C. nous écrit:

i.ClarcndonPisceStirling, le 88 janvier i88t.


J'ai envoyé l'histoire, rMont~eplus hauf.a M"" Beal~,il y a d~jà
quelques annëes. LcC. dont il est question est mort depuis Men
des années, et la mémoirede sa mère est tellement affaiblie par l'âge et
la maladie que son témoignage n'a pas de valeur. U me semble que je
ne puis rien ajouter & ce que j'ai dOJa écrit. t/incidcnt est aussi frais
dana ma mémoire que s'~ venait d~ se passer. A cette époque-là
j'ëta<9 eneQM presque une enfant, et l'idée que j'avais vu un esprit ne
m'était pas venue jusqu'au moment ou M'"° B. m'avait parl6 de la
mort deratai de son fils. Les deux chambres (celle ou C. couchait et
c<!l!ep'tt!oaamMetmQtnouscosch:on~ étaient au m~ta~ ~ta~ et
voiNaps.l'us~~l'MtM.

DaMMM<sonTeMaHon,M~C. m'adit qu'eue n'avait jamais


eHa~MRaaHht'e hanHd~MoHyM~ne/~Rg~qu' ~vti~~ ~11~
correspondait tout à fatt A eeHe ~(t'avait vaeC. d'apyè$ !a d«f
t~TAT !NTE!MtËDtAtHE AtJ SOMMER ET A LA VEtLLH 130

cdptioK qu'il e<) a faite seule d~rençe, c'est qu'eHe ne l'a


pa~vaede faee(i).

XHI!. (ni) Le narrateur, M'R. consentait ce que son nom


et son adresse fussent publiés, mais sa fnmiHe s'y est opposée, et
nous avons dû d6f6rcr à ses désirs.
8nuuW.
En <87<,mes parents habitaient à Soho Square; mon frère Alfred,
Agé de vingt-quatre ans, et mot, nous habitions avec eux. Le iH octobre,
mon frère alla passer ht soirée chez un ancien camarade d'f'cole nir, afin
d'ëv-iter de rentrer a la maison it une heure tardive, il lui arrivait
tjuelquefois de passer la nuit. S'il rentrait après que mes parents
s'étaient couches, Hallait doucement près du lit de ma mère, l'embras-
sait si elle était éveillée, sinon il déposait son chapeau sur la table
c'était le signe de son retour. Le 18 octobre, ma mère se coucha sans
attendre son retour cette nuit*la, mais, âpres son premier sommeil, elle
s'éveilla subitement et le vit au pied de son lit; elle lui dit doucement
«Ja ne auispascndormie, mon chéri a; tmna, au lieu de l'embrasser, il
s'en alla. et cela la surprit.
Le matin du t<toctobre, a déjeuner, elle me dit « Ouest Alfred? o Je lui
répondis « M n'est pas rentré hier au soir. )' Elle répliqua < Oh si,
il est rentré, ilest venu dans ma chambre comme d'habitude, mais
il ne m'a pas parlé; il était en partie deshabillé. Cuo heure après, mou
Mre revint, et ma mère lui demanda s'il n'était pas entrf dans sa
chambre pendant la nuit. tl lui assura que non. Elle répliqua C'est
très étrange, car je suis toutàfaitaùreqtx'quelqu'un se tenait au pied
do mon lit, cette nuit, lorsque je me suis éveillée. Vers le milieu du
jour, une lettre nous arriva; elle nous informait que notre cousin
t'remk, de quelques années plus Agé que mon frère Alfred, était mort
a une heure du matin & Londres. Immédiatement ma more s'écria
C'est )frank que j'ai vu Ja puis me le rappeler exactement; bien
qu'au moment même j'aie cru voir Alfred, je pensais qu'il y avait
quelque chose d'étrange dans son apparence et je ne pouvais com-
prendre pourquoi il venait me voir sans sa jaquette, »

Nous trouvons la date du 16 octobre contirmee par la nécro-


logie du y~ne.
Le 20 mars 1814, le narrateur écnvttce qui smt à M. Podmore =

~vant d'ëcPtt'e ce racit, j'ai Ocnt à la famille de mpp cousin afin de


m'assufef de la date e&acte de sa mort, et on m'a répondu qu'il Était

(i) n convient4e faire rcm'M'~er que <}an<


ce cas, cotpnMdans le cas pr~c~nt,
on a <t9Mreà rapparitton stmuttMéede la mêmen~ure à deux personnesqui ee
trouventdans des pièces ditMrentM,ce qui rdnd plus Improbable~Mpticationpar
une ee!ncidefMefortuite.
i40 LES HALLUC!NATtONS TÉLÉPATtUQCRS
mort en effet à une heure du matin. n n'y avait pas une grande rea-
semblance entre mon frère et mon cousin, un ait'de famille seulement.
Tous les deux étaient blonds, mais i-'rsnk était plus grand qu'Alfred; Il
avait une barbe épaisse cette d'Alfred était moins fournie.
M.-E. IL
Le frère de M"" R. nous 6cr!t
M mars ~8~.
Je me rappelle les faits, mais je n'y attache aucune importance et je
ne vois rien de merveilleux dans ce récit.
C.-A.R.

XLÏV. (114) La dame qui nous a t'acontë le cas suivant désire


que son nom ac soit pas publié.
,MMt885.
~tai ~iJB~.
Pendant qnt'tques semaines, le printemps dernier, je me portai assez
mal a ta suite d'une attaque de rhumatismes et de prostration nerveuse.
Une nuit j'eus une vision étrange, dont je ne pouvais me rendre
compte, et qui a laissé une vive impression sur ma mémoire. Je m'étais
couchée de bonne heure, j'étais restée seule sans m'endormir, avec une
veiueuse pour donner un peu de lumière dans la chambre. Tout à
coup la figure du major (. passa à l'extrémité de la chambre. U
ctMt habillé comme d'habitude; ni ses traits, ni sa personne n'avaient
le moins du monde changé. Ce n'était pas un rêve, et je n'avais pas
non plus le délire, ni la nëvre. Aussi fns'je convaincue que quelque
chose devait être arrivé. Je ft~ donc attention &l'heure, lorsque l'hor-
loge sonna bientôt spf't's fi heures. Le lendemain matin, je no fus pas
surprise du tout, lorsque ma $<TBurm~remit une lettre de M"*G.
nt'anBOB~&at la mort de son frère. Avant de la lire, j'etitis entière-
ment préparée a apprendre qu'il était mort la veille avant it heures
du soir. Ce presseattmcnt, chos" étrange à dire, fut entièrement jus-
tiM, car le major G. était mort & H heures moins le quart. Le
majorG. était revenu en mauvaise santé d'Egypte, ou ilavaitpris part
a la campagne de 1883. Pendant quelque temps, il sembla se iTtaMir,
et fut en dtat de se promener et d'aller voir ses amis pendant l'hiver;
mais, dans le cour&Ht du dernier mois, les sympt&mes de sa maladie
avaient reparu, et son état s'était aggravé peu à peu. A la (!u il n'y
avait p!us d'esp~'an&e dsie voir se rétablir. Quoique je ne fusse pas
personnellement, liée avec lui, nous étions en bonnes relations avec sa
famille. Naturellement son état était un sujet de conversation parmi
nous. Nous avions reçu, il y avait quelques jours, de mauvaises noie-
velles de lui et nous savions qu'M était dans une situation critique.
Malgrétout cela, je ne pensais pas du tout à lui au moment de sa
mort. Jusqu'à ce jour je n'avais jamais vud'apparition d'aucune espèce,
etcettevtSton n'a ëtesttiVied'aucane autre.
C P.
ÉTAT tNTERMËMAMŒ A~ SOMMEIL ET A LA YËtLLE i4t

M"" Scott MoncrieS', 44, Shooter's Hill Road, Blackhealt, nous


écrit:
J'étais à la ville oit demeure M"' à ce moment-là je puis con-
firmer moi-même l'histoire qu'elle raconte le jour qui suivit l'appa-
rition nous apprîmes que la jeune dame avait eu les nerfs ébranles par
sa maladie, qu'elle avait eu ce que vous appelleriez une hfdlucination
et qu'elle partait pourMalvern pour changer d'air.
Elle ajoute que M"* P. était avec elle, lorsque ce récit a 6t6
écrit.Quantàla date, « toutes les deux, elle et moi, nous nous
rappelions que c'était un jeudi, vers la fin de mars ou au cotft-
mnncement d'avril)).
Une nécrologie nous apprend que le major G. mourut le
jeudi 3 avril 1884.
Dans une entrevue avec M. Myers le 26 décembre 1885, M'"P.
a ajouté les détails suivants

L'image du major G. chut habillée de ses vêtements ordinaires


(chapeau, ulstcr), avec lesquels M"" P. le voyait habituellement.
L'apparition passa vite au fond de la chambre, sans tourner la tète, mais
le visage comme toute la personne pouvait distinctement être reconnu.
L'apparition ne fit pas de bruit et disparut, lorsqu'elle arriva au mur(t).
M"° P. supposa tout de suite que le major G. devait être sur le
point de mourir, mais elle n'éprouva aucune peur. Bien qu'on sût
que le major G. était condamné, ou ne s'attendaitpas à ce qu'il
mourûtd'un jour à l'autre. M''° P. n'était pas préoccupée parti-
culièrement de lui. Elle n'était pas alors tout fait bien portante,
mais elle Ha jamais éprouvé aucune hallucination de la vue
ni de l'ouïe. Elle ne parla pas de l'incident à sa famille, de peur
d'être ridicule.
La sœur de M"" P. (à laquelle elle a tout d'abord raconte
l'événement) dit se rappelle avoir reçu le lendemain
matin une lettre qui faisait part de la mort du major G. Elle se

(tj Cemodede mouYemcutctdedisparitMun'estpas rare dans les )MUu''if)a-


tiOM~Mueites. Dansm:t cuUMticn, !tcùt6d unedouzainede cas où disparition
a eu lieu a tratMXune porte,dm'rit'reun t'idean,dans un foitt. etc., je trouve
quatre t'M où la dhpitritioua eu lieu à traversles murs,dansle mur, trayers
h fenêtreet dans utie biMioth&qoe. Le mouvement, de quelqueespacequ'il soi~,
commenousallonstevoirplus loin,estuncaractèretrès fréquentdeshallucinations
suhjcetifesrommedes hallucinations MMpftthirjucs.
149 LESBALLCC!MT!0!<S TËLËPAtMtQUES
rappelle égalementque M"'P. lui a raconMl'incident quelque
temps après.
La connaissanceque le sujet avait de l'état critique du major
G. est naturellementte point faiblede ce cas. Toutefoisce fait
subsiste qu'il y a eu une coïncidenceexacte entre l'heure pré-
cise de la mort et la seule hallucinationseasoneHeque M"*P.
ait jamaiséprouvée.
XLV.(176)M. B.-H.WiiMn, Rosemont,Hyeres(i).
Mam'a racontéunmatin,quandje suisvenula voir,que d&na
1&nuit précédenteelle avaitoprouvéune en'ray&nte impression.Elu'
avaitétééveilléepar tu sensationd'unpoidstrèslourdpos~sur ses
pieds elles'étaitmisesurson ~'antet avaitvala formede sonmari
(monpèrectaitalors&quelquesmilliersde miue~de 1&)M~aesurte
lit. Métaiten chetnisede nuitet avaitl'ttir d'unMdsrvre.Aubout de
quelques m inutes!& forme dtspM'ut.~reeomm&ndttià tnaMëre de
notercettevisiondanssonjournal; ce qu'ellefit.
ElleFe~utM boutde quelquesjours ua6lettre de sonmari. iti tm
ëcrtvaitque, cetteuuit-tt même,it était dansun étatde coma;âpres
avoireuledélirependantquelquesjours,et que lesdocteursdësespf-
raientitcetnomentdeIesM~er.
D.-H.WtMON.
En répottse à nos questions, M. Wilson nous a répondu, en
fevriet"t884:
Autantqueje me le rappelle,SMiïtère(qui est morteMaintenant)
H~vaitj&tnatsrienvudesentbIaHeaLnt~rieuretnent.
D'aprësluirappadtion a M lieudans l'iMvet'de 1862, i~a
aceurde M. Wilson, M~ Ktmb~ (3, Roland Gai'detis,t~ndM~,
S. W.), nous a dOMe un t'~cit parfaitement concordant, ïMts
elle ne se souvient pas combien de temps après l'incident s!'
mèrelui en a parle. Ellenous dit <'A l'époquede l'apparition,
tout espoir de sauver sa ~ie (la vie de son père) était perdu.
XLVL(n9)M. GeorgesBat'th, 6, H~hueld Villas, Caoïden
Road,N. Londres(~n~M~J~~a~tM~f~ner i863),
Lei4 maii8M,notre SisSeorgoa,ua eTtcaHent at pi6(!Xg~f~onde
d~nMf ans,nousfut Mïe~ pouraller f~oittdMK'tHondedM esprUs.
(!)C&MM?< atdé~)? ?< <tt!~Mt<,
rh~M~a~ioa t it~cM à )a&~ptutieut~
MM.
<tTAT
tNTEftMËD:A!RE
AUSOMMEIL
ETALAVEILLE143
Nous apercevant que son dernier moment était proche, sa mère et moi
nous restâmes seuls son chevet. Quand il eut rendu ledernier soupir,
jedis tranquillement: Uest parti maintenant.Sa mère demanda l'heure
qn'i! ctftit, et, voyant le soleil levant qui éclairait la chambre a travers
le volet (la chambre donnait au levant), elle dit < Regardez, le soleil
naturel se lève juste au moment on notre cher fils a'eleve vers sa
patrie céleste. C'est à dessein que je fais remarquer que le soleil se
levait &)tmoment de la mort.
M. Williams, de Romford et Bishopsgate Without, homme très intel-
ligent et très respectable, est marié avec notre fille ainée. Il habitait à
ce moment sa maison de la Cité, sa femme ayant accouche peu de
jours auparavant. Il couchait dans une chambre dont la fenêtre donnait
aa levant. U raconte qu'il dormait profondement, les mains hors des
eauvertures, quand il fut soudainement réveillé par le sentiment que
chacune de ses mains était fortement saisie et pressée. Il se redressa
immédiatement et vit, debout près du lit, Georges qui lui tenait )f's
mains, la figure souriante et avec une expression particulièrement
douce et bonne. Georges était (a ce qu'il lui paraissait) dans son costume
de nuit. M. Williams ne fut nullement ettrayc; il savait que c'était
l'esprit de Georges et sa présence remplit son beau-frère d'un sentiment
de paix et de bonheur qu'il conserva pendant plusieurs heures. Us se
tinrent ainsi les mains et se regardèrent pendant une minute ou
davantage; l'étreinte de la main se relâcha alors, et l'esprit de Georges
s'évanouit.
M. Williams remarqua que le soleil levant éclairait sa chambre à
travers le volet. Son impression était alors et est toujours qu'il vit
Georges avec cette lumière et non avec une autre. A 8 heures, M. Wil-
liams alla dans la chambre de sa femme et lui dit en présence de sa
mère et de la nourrice que Georges était mort. « L'avez-vous su par
mon père? » fut la question toute naturelle. «Non, mais j'ai vu
Georges; il est venu durant une minute au lever du soleil. Oh 1
quelle absurdité! vous avez rêvé, James –J'aircvë! Je n'ai jamais
ét6 plus éveille dans ma vie. Je ne l'ai pas seulement vu, mais j'ai senti
ses mains pressant les miennes. Quelle niaiserie, James Je sais
bien que le pauvre gardon est très malade, mais mon père ne croit
pas qu'il doive nous quitter encore. J'espère encore que lorsque je me
lèverai je pourrai le voir. M. Williams répondit tranquillement
MVous verrez, nia chère. Notez que nous allons avoir tout à l'heure
une lettre ou un messager envoyé par papa, nous annonçant la chose."»
Une heure plus tard, M. Williams reçut la lettre qu'il attendait.
M. Williams et Georges étaient très liés l'un avec l'autre, et, dans tous
les momentsdifficiles de sa jeunesse.Georges prenait James (M.Williams)
pour confident et ami. Aussi une visite d'adieu et un dernier sourire,
un dernier et amical serrement de mains était ce que devait désirer
donner à un frère et ami une Amequi s'envolait. Mais il ne pouvait aller
m ~ES~ALt.UCt~TMN~ËPA~înQ~
materieUementauprea de lui, et l'âme de Georges ne pouvait s'appro-
cher de son frère pendant qu'elle était encore retenue par le corps.
Georges CAMN.
La uëM'ologi0 du ?'!mes Mn&rme la date de ta mort.
Deuxdes.HUesdeM.Barthaousëcnvëntcequisutt:
Deltnar Villa, SMCaledonianRoad, Londres, 20 avril 1882.
L'extrMtduSpMttMt itf<t~<t~Meque vous m'envoyez a été écrit par
mon cher père, afin dedonae!' un réctt exact de l'apparition de mon
frère Georges à mon beau-frère M. J&mes Williams, Tout le monde
p~ritt de cet incident dans la mMson de mon père au motHent 06~
il eut Ï!eu. J'en ai 4galentMt entendu te récit en rendant visite à ma-
sœur et à mon1~~a-frër$, la jour qui suivit la mort Georges. C'est
mon beau fr~lui--tn6tnQ qui tpe rMont& tathose.
La raison pour !aqueUentoh père a envoyé cette notice au ~~tMe,
ce fut qu'un de nos amis en avait publié un récit inexact.
'L:. ,ChadotteWAL~N.j;

3, Park Place, WestG~oucester ~ate, Londres~N W., 29 juillet i 88b~,


J'~tai$tr&s jeuns aumotnentde làntortde~n~ frëreCeor~e. La
aeu~ conHnnation que je puisse vous donner du fait, c'est que j'~i
entendu mon pefe en parler diverses reprises avec des amis, dans !c$ f'
term~mént~&de son rëdt, sce.rx;~
ainée, WiUi&ma, est tnorte
depuis ptuateurs années, tnaisnionbe&u-frëre est encore vivant et ii
pourra ~n!i doute vous aider ~ëetairctr la chose.
Alice B~Tn(M~'Frederic~ iJslxar).
Ce récit & 6t6 envoyé à demûnf~ à Fern~
Bau~Cro~oMugh, Tumbrid~~ Il n'y a fait aucune cor- y
rect~n; il s~tex à. soti au~el üans des. termes qui irn~li_
qua~nt qu'tMt~tëxa~ en s~ mais il refusée cou-
~tiHu~/nM~orre8poudance"à~~sujet,

::XLyït.~89~chaM~ Go~b~s lf~cvn~ ~ath.' ?~


~M~M~
Le 9 septembre t848, au siège de Moultan, mon mari le ntajor~ené-
ral Rtchardson. ct'eva!iër du Batt),tttors adjudant de son M~imont,
fut très griëvement et (Mgereusement Mess~, et croyant qu'il &Uait
moHnr, ilpria un de~ Otnci~ ~ui de prendra la
aa~ue qui ? trduMit& son doigt et da l'eu voyer à sa femme qui etint
&ce mouteat~M~~ il une distance d'au maicis t50 miUesa.nglltis,
Dan~ 1~ ~?4" septeta!~ l~~j'B~~ dan$ mot! ~it a
ÉTAT tNTMMÉDtAtRE AU SOMMEIL ET A LA VEILLE ~5

moitié endormie quand je vis distinctement mon mari qu'on empor-


ta.it ducaampde bataille, blessé grièvement, et j'entendis sa voix
disant: « OtM cotte bague de mon doigt et envoyez-la & nia femme, x
rendant toftelajournée suivante il me fut impossible de me débat'*
rasser de riniprcssion causée parcequej'a.va.isvuet entendu. J'appris
peu après que te général Richardson avait été grièvement blesse a.
l'attaque deMoulta.n. 11survécut cependant, et il est toujours vivant.
€ene fut que quelque temps après le siège que j'appris par le colonel
L. l'officier qui aida a transporter le général Ilichardson loin du
champ de bataille, que sa demande a propos de la bague avait réel-
lement été faite, juste au moment ou je l'avais entendue a Feroxe-
pore.
M.-A. RtCHARMON.

Nous avons adressé plusieurs questions au général Ricbar-


dson les voici avec les r6pons6squ'it y afaîtes:

{"Le général R. serappellc-t-il avoir dit, au moment oit il fut


blesse a Moultan « Otez cette bague de mon doigt et envoyez-la it ma
femme ou des paroles du même genre
Très distinctement. Je ns cette demande a l'ofneier qui comman-
dait, le major E. S. Lloyd, qui me soutenait pendant que mon domes-
tique allait chercher du secours. Je regrette d'avoir a dire que le major
Lloyd est mort.
~° Peut-il se rappeler à quelle heure la chose ap. passait Etait-ce
le matin, l'après-midi oit la nuit?
Autant que ma mémoire peut me servir, j'ai été Messe à 9 heures
du soir environ, le dimanche 0 septembre 1848.
3" Le gênerai R. avant de quitter sa demeure, promis ou
ditqaelque ehosea M'R. au sujet de l'envoi de sa bague, dans
le cas oit il serait Messe.
–Aut&ntquëjepuis mélo rappeler, jamais je n'avais eu aucun
pressentiment a ce sujet. Je sentais naturellement qu'avec un feu
comme celui auquel nous étions exposas, jo pourrais être blessé.

Quatre ans après le moment où le récit ci-dessus a été écnt,


M°'° Rtchardson m'en a donnède vive voix l'exacte confirmation.
ËHa se dépeint elie-mome counie une personne d'esprit positif
elle ne rêve pas fréquemment, et ses rêves ne sont pas intenses.

XLVÏÏt. (i84) M. J.-G. Keniemans (1).


Âumoisdedéc~ M. Y.-G. Keutemans était avec sa
famille à Paris. L'explosion d'une épidémie de petite vérole Fen-

(t) V. CMXttet XV.


HAt.LM.TÉ~)'. 1()
iM LESHALmaNAftONS'FËmPA~H~UES

à trois de ses enfants, dont un de


ga~ea envoyer petit gardon

ans était son à d'où il dans le


cinq qui favori, Londres, reçut

courant du mois suivant lui donnaient


plusieurs lettres qui

d'excellentes nouvelles deleur santë.

M. K. nous envoie !e récit suivant

Le 24 i88i à heures et demie du fus sou-


janvier sept nmtin, dit-il, je

dainement réveiUt' entendre sa voix de son


croyant (celle petit garçon

de moi. Je devant moi une masse


favori) très près voyais brillante,

et blanche, et au centre de cette la de mon


opaque figure petit

chéri, les brillants, 1& bouche souriante (t),


yeux

de la voix, était courte et


L'apparition, accbïnpM~nee parle~on trop

soudaine être un rêve: elle était nette et


trop pour appelée trop

être l'effet de J'entendais sa voix si


trop précise pour l'imMginfdion.

distinctement tout autour de I& chambre, voir


que je regardai pour

s'il était réellement la. Le son était celui d'un cri de


que j'entendis

plaisir, tel qu'un enfant heureux peut seul le pousser. J& me disais

c'était le moment où il se réveillait à heureux et


que Londres, pen-

sant & moi. Je en moi-même: "Dieu merci, le Isidore


répétais petit

est comme »
heureux toujours.

M. Keulemans du suivant comme


parie jour ayant été-parti-

cul!6Mmentenso}eil!6 et heureux. H Stune longue promenade

avec un ami avec il dîna. H fit ensuite une de M-


lequel partie

lard il vit de nouveau son enfant.


pendant laquelle apparaître

Cela mit sérieusement malAl'atse, eu des bonnes


}e et, dépit

nouveUM avait trois de !a santé


qa'U rf~ues jours auparavant

de à sa femme !a conviction était mort.


sou~ts, exprima qu'il

Le suivant il ~riva une lettre disant l'enfant était


jour que

mais !c était seulement


malade père convaincu qu'on essayait

d'amortir le En réalité l'enfant était mort


coup. après quelques

tM absolument ana-
(i) M'Lttiher,AfteMdeCt'es<'ent,Brightftn,ttoUsafourt)tU[)
cette forme Nou$ ce Mt t nos MtM&
de d'imprMsion. n'ajoutons pitt pr~u~e!
ia fKion dant quoique cotHCtdtmt Mec ta mort de t~ personne
parce que on pM'to,
être dus t rAtat d'M<)<ite dans <<* h'ou:vatt te
<}M'on avMt vue, pâmait t6<()iet M~et.

L'tnetdeut fut MeotiM. à M'~e Luther MnamteM"'


par D.Brooke(mM'te depuis t&r!!
d)M~fMtiée m~n)eû<t!) M&Uea Uen; « SMtdaiHemeutson attMttoafttt atHf~e

une lumière brtHttntedM< ta t'!HTM)).t 4M~ il


par g!Me, fjjui petM<'M qui.ttMMt
ce moment de Mnjedt)e<nNi. Elle peRsaque quetqu.'cm uta!tdù entrer dM:?
aup)'<!<
!a mait eN dant h ette KtiHeu de h turniÈre M)*
chambre, re~ardaNt ~aee ~it,aa
tMtta amt i'<ti)' un Murire heur~ax Mr~
quiyAppttrMtMit.Mo jeune pahiMe,

fi~fe. Comme eUe te regM-dAtt, ta ti~M et ta hmitre dt;pMm'et)t graduellement

tteMerestwditMMB~ob~euriMMitMve. ?
ETAT [NTERMEtMAtRE AU SOMMEtL ET A LA VEILLE m

heures de maladie, an moment même où te père ava~ vu la


première apparition.
M°'° Keulemans nous dit:

Je me rappelle que le jour ou le petit Isidore mourut, mon mari me


dit qu'il était très impressionné et qu'il était arrivé quelque malheur a
son petit garçon à Londres. Ce fut. te soir qu'il me demanda si j'avais
reçu de ma mère des nouvelles d'Isidore. Je repondis que je n'avais
pas reçu de lettre et je lui demandai pourquoi il désirait le savoir.
Il fit la même remarque que précédemment, mais il ne voulut pas
donner d'autres explications. J'essayai de dissiper ses tristes pressen-
timents en lui rappelant une lettre que nous avions reçue de ma mère,
et où elle disait qu'Isidore était très heureux et chantait toute la jour-
née. Mon mari n'eut pas l'air d'être tranquillist'. Lorsque la lettre qui
parlait de la maladie arriva, il fut très abattu et me dit qu'il n'était
d'aucune utilité de cacher la vérité, car il était certain qu'uri ~'rand
malheur était arrive. H me dit plus tard qu'il avait eu une vision.
A. KErLENAKS.

XL1X. (187) Le cas suivant est dû A M"" Hosmcr, le sculpteur


célèbre.

Une jeune italienne du nom de Hosa, qui avait été a. mon service pen-
dant quelque temps, fut obligée de retourner chez sa sœur, à cause de
son mauvais état de santé chronique. En faisant ma promenade habi-
tuelle i cheval, j'allais la voir fréquemment. Lors de l'une de ces
visites que je lui fis à six heures du soir, je la trouvai plus gaie qu'elle
n'avait été depuis quelque temps: j'avais abandonné depuis longtemps
l'espoir de sa guérison, mais rien dans toute son apparence ne donnait
l'impression qu'il y eût un danger immédiat. Je la quittai comptant
la revoir souvent encore. EUe exprima le désir d'avoir une bouteille
(le vin d'une espèce particulière, que je promis de lui apporter moi-
même le lendemain matin.
Pendant le reste de la soirée, je ne me rappelle pas avoir pensé à
Hosa.. J'allai me coucher en bonne santé et l'esprit tranquille. Mais je
me réveillai d'un profond sommeil avec le sentiment pénible qu'il y
avait quelqu'un dans la chambre. JeréHochis que personne ne pouvait
entrer excepte ma femme de chambre: elle avait la clef d'une des deux
portes, qui toutes deux étaient fermées à clef. Je distinguais vague-
ment les meubles de ma chambre. Mon lit était au milieu de la pièce;
un paravent entourait le pied du lit. Pensant qu'il pouvait y avoir
quelqu'un derrière le paravent, je m'écriai « Qui est la ? Maisje ne
reçus aucune réponse. A ce moment la pendule de la chambrf voisine
sonnait cinq heures; au même instant je vis la forme de Hosa debout
à cùté de mon Ut; et de quelque façon je ne puis pas affirmer que
1M ~W~U~ATtO~~
ce fut au moyen de la pàro!e– je re~us l'impression des mot~
suivants venMtt d'elle ~t<eMo s&Mj~Mce, ~OMcoK~K<ax (Maintenant
je 8)<!sheureuse et coBtente). Pois la forme s'ëvanoMJtt,
Au déjeuner je dis àramtequ~partageMt monappartement tv~~ moi
«Hosaest nMrte.–Que~onle~vousdire? tne~eHtanda-t-eUe, vous me
Ats'ez que vous l'a~M tt'ouvëë ntMuxque d'habitade torsque vous lui
!tV!enduvi8itehicr.
Je tm racontai, alû!'s ce qui M'était arrtv6temttt{netjeluid'st[U<!
j'avais !&conviction que Ros&~tMt morte. Elle rit et me r6p0~<!it<[ae
j'ayat~ r&v~ tout cela. Je lui assurât que j'étais absolument ëMijBëe.
jEUe continua & plaisanter sur ce sujet et~Ue m'ennuya un peu par ta
perststance qu'eM~ mettait a croiKKjue j'avais fait Hn r~ve, alors qae
j'ëtais ~sotMmeRt<'9rt&!n&d~ été éveillée,. Afta c~~i
t~udre la ~sttoa, j'envo~~ ~n mesaag&r pour s'iafOtTHet' de rêtat
~e RMa, 11 t'eviat avec 1& q~~ai~~sa aitait morte ic~ matir~ i~
'tMaq'~etfres.Je~dem~nFa.tS.aftcM.Via.~BàbtUM.
Ce qtti prëcMe a été écrtt pa!' M' B~fout' d'après un ~eitdoM~
Lydia M&na ChM (a l&~u Hosme!' m'ait raconte ce fftit) ati
S~M'KMa~ë du <~M i8i~, j'aï dicté d~~ a~rx·e~ti~ns(cfs
})eu~d*uïtport&ne~lë~~jMiiet.1888. g;<(,, MosMR*

L6~C!tfattpar~ ~~xiid at que ~Et~ gosmex trnuv~'e~c~~ct i~'


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à ët~Rrqu'e~ts était b~ ~v~ilT~r.xxx hax~ mc~xz~ ~xa~~ ci'a~ctir'
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J'eatendais dMs t'&pp&rte~eat aa-dei~ da mcci' dc3s bruits qtxi
~'étMaat femi~t~ cett~ faïs~aiënt ~as en en au~rant dea
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rés<~a6;d&m$'lAwj~ ~Q1`xfi~lk',jG"-i~i~f~~t~dind~
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~8;~s:stmple~eatsarp~se,~@tc.

~~M'Ho8mM~e:~e';Mppp~ la d~i~ a~act~ de cet ïn~ïd~z~t;


~malâ~~ie~attJ~u.'Q~A' en ~u ~7. La ~tei~
~av&cl~es ~r~o~t~.

1~ '(i~i~6T~MA~B~nb~Bitî~t~ ~c~ra~ ~3urha~n.~

'f'' t.d' d~c~c~abru.


tff~
~&rëett.8u~B't.te~.<)~ cnxnrnEaniqucï au, révérend
Fowi6r, btMiotMc~tM etp?6~~UFd% I:~unixer~itG de üurlxa~t;
~ÏSi~p~a~a~ né~a~;i~nts d~ .iicx~I,~~r o~tvbr~
i~7S.w~F~]~j~~Mt~ ~u ~~nm~at 6 no qu~'
ÉTAT tNTERMËD!AtRË AU SOMMEIL ET A LA VEILLE i49
M. Clarke lui raconta. M m'a remis ces notes dans ce même mois
d'octobre. Après les avoir reçues, jeteur donnai )a (orme suivante,
et je ne doute pas que le tonds et les détails ne soient exacts. Les évé-
nements racontés sont arrivas quatre ans avant l'entrevue de M. Fowler
et de M.Clarke. «M. Clarke, de Hull, connaissait depuis une vingtaine
d'années une certaine M"" PaUiser, qui habitait cette même ville. H))e
avait an unique enfant, un nts du nom de Matthcw, et qui était mate-
lot. Vers l'Age de vingt-deux ans, il s'embarqua ponr New-York. A peu
près un mois aprea son départ M' Palliser vint trouver M. Clarke, KUe
pleura et dit: « Oh M. Clarke, le pauvre Mat est noyé. MM.C. lui répon-
dit: «CommentpOMvex-vons savoircela.?" EUe répliqua: «M s'est noyéla
nuit dernière, commeil &Ua.it&bord; pendant qu'il traversait la phinche,
tille a glisse. Je t'ai vu, et je l'ai entendu dire Oh mcrc » Elle aftirma
e~m ~tw son lit dc mais qu'elle était parfaite-
ment éveillée, Elle déclara aussi vu sa mère à elle, morte depuis
Mandes années, et qui se tenait au pied de son lit, en pleurant et en
faisant quelques allusions & l'événement. M. C. lui dit <'Oh c'est de
l'imagination, je ne crois rien de tout cela. Elle persistait sérieuse-
ment dans conviction et vint voir M. C. une demi-douxaine de fois
peut-être dans la semaine suivante. Pour la tranquilliser, il écrivit
aNe~York à l'agent du bâtiment a. bord duquel était son (ils. C'était
~ur !a demande de MmePalliser qu'il avait fait cela, car celle-ci pensait,
que lui, comme homme d'aS'aires, saurait mieux écrire qu'elle-même.
Après le départ de la lettre, M~ P. continua de voir M. C. chaque
semaine, pour demander s'il avait appris quelque chose. Au bout
d'un mois environ arriva une lettre de New-York, adressée à
MmePallMer, aux soins de M. Clarke. Le fils de M. Clarke l'ouvrit en
présence de Mme Palliser, qui dit avant que la lettre ne iùt ouverte:
«Hélas, ellecontiendra la nouvelle qu'il est noyé. "La lettre rapporta
la nouvelle que Matthew Palliser, de tel bâtiment, s'était noyé dans telle
ou telle nuit, parce que la planche avait glissé comme il la traversait
pour monter a bord. La.nuit était cëUs où M* P. avait eu sa vision.
M. Clarke dëpeintM~'Pa.lliser comme nne femme bien élevée, une
respectable vieille dame qui avait va de meilleurs jours. Elle avait envi-
ton ~pixante-cinq ans. Elle était, à ce que disaitM.Cl&rke, veuve depuis
quelques années an moment de la mort de son fils. Elle demeuraitalors
dans un passage qui déboueh&it de Blackfriar'st.~ à Hull. Il l'avait
vue avant-hier. « Elle avait raconté cette histoire des milliers de fois,
et eUe était bien connue à Hull. »

Le révérend J.-T.Fowler, àBishop HatQeld's Hall, Hurham,


écrU.
Le
Lc26novembret884.
nQ,t.ernbre i88~r.
Je ne saisrien du cas dont j'ai parlé a M. Rarnby, que ce que je lui
enaicommuaiQuéparecriL
MO 'tES~&t.MCINATÏ~S'~Tm~PAM
M.Ct~e,negocMntdeHutI,m6racont&lecas(~M~'PalHser)~i~~
la décida de venir à son bureau, dans Queen Street, à Huit, afin que je
puisse entendre de sa propre bouche ce que j'ai noté et commuRiqtte
& M. Barnby; j'M eu grand'peine pour ccrire toute cette histoire exM-t~
tement.
J.-T. FOWLKR.~

M.Ctat'keëcrit:

Winterton Mt,DoncMter, le 20 janvier i888.


La veuve P&HisërétaîtMne femme qui avait vu de meilleurs jours.
Elle travaillait pour m& maison, Clarke et 61s, coafectMNS etnouYB&H-
tés, Queen Street, à MuH. Elle n'avait qu'un fils, Matthew je l'àv&is~
aid~ & placey à bord d'ua M~M. Ua Matia ene T)at chez s}6i~ °'
YÎsagemohdé de larmes, et dit « Mat est mort! je l'ai vu~
pauvre Mat' Les derniers mots qu'ttttisait furent: Oh machère tMÈre!11
!ev& les mains et alla au fond pour ne plus MmORtc' s J6 lui dcaoaod~'
comment elle ~~t cela. EUe dit le voyais s'en aller à bord de
80~MYiTe,I& planche sur l&quellei~ passait g1is.sad'un côté, et il
tomba entre te quai etle vai~seatt et il se noya, Ma mère à moi, morte
depuis beaucoup d'années, ~int au pied de mon lit, et dit: Le p&ttM'e
Mat~st parti; il est noyë~ rt Jaluidis alors: Mais Mat est & New-
~rk (je !a~M& tût~ottrs i~tëres~ à Cette femme et à 6on f~ls).
<<Gai,dit-elle, tl s'est noyé 1~ derni~re à New-Ydrk, je l'ai. vu.
Le but des visites que M~'P-M~~ ~taitde me demander d'écrire
& raget;f de New*York, pour vérifler les faits. J 'accédai à son désir,
et j'ëcrivig, dis&ot qu'une pauvre yeùTe avait son fils unique & bord
de tel bA~&u, qu'èUe ay~itea 1~ visioa q~ accïderit (je nd dis pas
qu~l s'ët&tt noyé) ét&it & son <Ha. Je regarderais donctomme
UN~ gtand~~vëurq~il~ëmS~ et qu'il me lit éonnâ1tre, tous
1~9 dëtails. Ala f!tt, &ppu près quatre ou cinq semaines tard (elle
venMt ch&qMeJoar p&Mrsavoit si nou~~avions`reçu une r~ïZanse,.rdp~-
t~nt qu'eUe $Kvait ~n~qa~r~ parv!eadr&it), ta ~<:tre
\n:va.OH~envoyâm6s~ef<M~P.t,~ mon fils n'e~t
ouvert la lettre, je iMtdia~ttQ~~ qu'elle con tien drà ",) liill
rëponditMMtda suite d'une M assurée.- ï~iat s'est noyé la.
aMt~méb~~ rai, voulut aller bard, la planche cb8.~
vira, et il ton!b~ entre levMSsea~~allé quai. Il en était ainsi,'Mœep.
portait alors le deuil, de &Mt~Mon fils et. une ~emi-a~uzaine de..jeunes
gens peuvent attester l'~xactitMdëde~ s'il est Bëcessa~rë (2). i
~.M*~P;est:!Korte~.bteMt-aprȧ<~

(t) M. C~ke e~t tout & f~t s~r aM M~ P~iitwr~ 6tatt~vet!Me


'.M/ntomen~~<&~t~<M. '?
~M6~~aM~a6~ ij; Ci3l'ie 4. entièrement
é ce récit, '3j
ËTAT ~TERMÊMAtRE AU SOMMES ET A LA VEtLLE iSi

Reproduction de la lettre reçue de l'agent du bâtiment; c'est une


reproduction aussi exacte que possible, d'âpres mes souvenirs et ceux
de mon Sis.
New-York (date inconnue).
J'ai fait des recherches au sujet de Matthew Palliser, âge d'à peu
près vin~t ans; j'ai appris qu'il est tombé d'une planche, comme il se
rendait a bord de son vaisseau, et qu'il a été noyé le. (La date était la
même que celle indiquée par M"" Palliser.)
L'ofHeier a la garde de son coffre; il le remettra à sa mère quand !e
bâtiment arrivera & Liverpool.

En réponse &nos questions, M. Clarke ajoute:

Le 6 avril 1885.
Nous n'avons pas de copie de la lettre de l'agent, mais mon fils et
moi et d'autres encore nous somniess-ûrs que la vision de M" P. et
le récit de l'agent ët<t~H( Met~~MM, en ce qui concerne et la date et la
cause de l'accident. M~ P. vit son fils glisser de la planche en allant
à bord de son navire et se noyer entre le quai et le vaisseau. Le rapport
de l'agent dit qu'il tomba de la planche et qu'il se noya «M Mtowent
)tt<«~M~entre le bateau et le quai. M"" P. mourut bientôt ttpres l'évé-
nement qui, d'ap~s JHon avis, a abrégé sa vie.

Fa~le d'une note écrite, nous ne pouvons pas être parfaite-


ment sûrs, Men entendu, que M* Palliser n'ait pas ajouté à sa
vision tes détails de la planche et du quai après l'arrivée de la
nouvelle, et nous ne pouvons pas non plus être assurés de l'exac-
titude des souvenirs deM.Ctarke,lorsqu'il prétend que ces détails
ontété donnés des le commencenient. Mais on peut difncUement
douter que la vision ait fait une grande impression sur M"" Pal-
liser, et qu'elle en ait parlé avant l'arrivée de la nouvelle. On est
en droit de supposer que l'intérêt que M. Clarke prenait à l'aS'aire
t'avait rendu scrupuleux dans l'examen des dates.

LI. (i90) M°" Lightfoot. Les noms et les dates ont été mis par
nous, immédiatement après une entrevue personnelle, le 30 jan-
vier i886.
Si, ShaftesburyRoad,RavenscourtPark, Londres W.,
il janvier 1884.
En commençant le récit qu'on va lire, je dois faire remarquer que
comme enfant et pendant toute ma vie je n'ai que fort peu connu
personnellement le sentiment de la peur et que je n'ai jamais cru à
i5~ LES MALLUCtNAT)ONS TËLËPATHÏQUES
l'existence des revenants. Si jamais j'ai vu ou entendu des choses
qu'après examen je ne pouvais m'expliquer, j'en ai toujours conclu
qu'elles avaient des causes naturelles qui étaient hors de la portée de
mes investigations. Donc j'ai toujours refusé d'accepter quoi que ce
soit sans preuves à l'appui, et je puis ajouterquej'ai rarement été con-
vaincue.
Il y a une dizaine d'années, étant aux Indes, j'avais conçu une vive
amitié pour la femme d'un officier, M" Reed, qui d'ailteurs me ht
rendait. Elle n'était pas très forte de santé, mais, lorsque je ta quittai
avec l'intention de retourner en Angleterre, on ne prévoyait pas qu'elle
pùt eh'e en danger (le mot danger n'avait pas même été prononcé).
Pendant les quelques mois qui suivirent mon retour, je reçus d'elle
plusieurs lettres gaies et enjouées. Elle y parlait bien de sa santé quii
n'était pas bonne, mais c'était tout. A" bout de quelque temps je ne
reçus plus de lettres d'elle, mais j'appris par des personnes qui habi-
taient le même endroit que sa santé devenait de plus en plus mauvaise,
et qu'on l'enverrait proba.btcment en Angleterre, atin de changer
entièrement de climat. Rien ne faisait cependant prévoir une issue
fatale et j'attendais son retour avec un vif plaisir.
J'avais l'habitude, non seulement de me coucher très tard, mais
aussi de prendre pendant la dernière demi-heure de la soirée un livre,
le moins intéressant et le plus ardu possible, et de tacher ainsi de
calmer mon esprit. Au moment ou je sentais le sommeil venir, je
baissais le gax aussi bas que possible (sans cependant t'éteindre, car
j'avais un enfant de trois ans qui couchait dans ma chambre). Je pou-
vais alors m'apprêter confortablement dormir et le sommeil venait
au bout de quelques minutes.
La nuit du M septembre 1874, j'avais suivi exactement ma routine
habituelle. J'avais mis décote mon livre, baissé le gaz, et, un pett après
minuit, je m'étais endormie d'ua profond sommeil. Comme je l'ai su
plus tard, je devais avoir dormi pendant environ troisheures, quand je
fHssnMttsneSti'évMUee par un bruit violent près de ma porte qui <Mt
ferméeaelef(je fus autant que je puis le savoir <!H<MM)MeM< fë~Mce).
Je crois me rappeler que j'~prou~&i un sentiment d'étonnement (de la
peur, je n'en ressentis pas) & voir ou plutôt a entendre que suMte~
ment on ouvrait ma porte violemment, comme si c'était quelqu'un de
fort irrité qui l'onvrait! je me rendis immédiatement compte que
quoiqu'un ou quelque chose– comment l'a.ppeUer&is.je? –était dans
la chambre. Pendant la centtème partie d'une seconde cela sembla s'ar-
rêter l'intérieur de la chambre et alors, par un mouvement qu'il
m'est impossible de dëcrire,mais cela semblait être une poussée
rapide, cela se posa au pied de mo0 lit. Pms il y eut un instant
d'arr&t, et de nouveau, pendant la centième partie d'une seconde, cette
forme se leva. Je feK<e!M~, mais, a mesure qu'elle s'élevait, ses mouve.
meilts se calmaient, et bientôt elle se trouva couchée horizontalement
ËTATtM'EMtÉD!MRE
AUSOMME!L
ETA LAVEtLLEIN:!
au-dessM de mon lit, la ngure tournée en bas, parallèle & la mienne,
ses pieds vis-a-vis des miens, mais a tme distance de trois à quatre
pieds anglais (1). Elle resta ainsi pendsHt un n'ornent, durant lequel
j'attendis avec un simple sentiment d'etonnement et de curiosité (car
je n'avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait (~tre) et aucune
crainte n'entra dans mon esprit. Alors l'apparition parla. Je reconnus
lit voix instantanément, cette manière impérieuse de parler, bien
familière à mon oreille, lorsque mon nom de, baptême retentit clai-
rement et distinctement a travers la chambre: « Frances, répétait-
elle, j'ai besoin de vous Fexej avec moi t'ene~ tout de suite J~t
voix répondit aussitôt Oui, je vais venir mais pourquoi êtes-vous si
pressée ? a Elle me répondit promptement et d'une voix impt'rative
'< Mais il faut que vous veniez tout de suite, venex instantam'ment, et
MnauH moment de retard oud'hesitation. » tl me sembla alors que j'étais
enlevée en rair par quelque influence extraordinaire et magnétique
et ensuite tout aussi rapidement et violemment je fus jetée par terre.
ËH une seconde la chambre fut plongée;dans un silence mortel et
les paroles '< Klle est morte restèrent brûlantes dant-. mon esprit.
Je m'as&is dans mon lit tout éblouie, et alors pour la première fois je
fusetfrayéc outre mesure. Je restai ainsi tout fait tranquille pendant
quelques moments, retrouvant peu il peu !< ibrmes de différentes
choses qui étaient dans la chambre, rouvris alors entièrement le bec
de gaz qui se trouvait juste an-dessua de ma t.cte, mais seulement pour
m'apercevoir que rien n'était changé dans la chambre. Au pied de mon
lit, a quelque distance, était le berceau en fer de l'enfant. Je me levai et
je le regardai il dormait paisiblement et évidemment il n'avait pas
été dérangé. J'allai ensuite a la porte et je la trouvai solidement /'e<'tK<*e
t't clef, Je l'ouvris et je regardai dans le couloir silence et tranquillité
partout. Je me rendis dans la chambre adjacente oit deux autres
enfants dormaient avec leurbonne, et j'y trouvai la même tranquillité.
Je retournai alors dans ma chambre, oppressée, je dois l'avouer, par
nue peur terrible. HUe était venue une t'ois, ne pouvait-elle pas reve-
nir encore? J'inscrivis la date et l'heure, et j'ouvris les persiennes et la
fenêtre, regardant si le jour impatiemment attendu n'allait pas se lever.
Je descendis pour déjeuner, le matin, mais je ne parlai pas des détails
de mon rêve (2), disant seulement que j'en avais fait un très mauvais

(t) Cettt! fafnMbiMrfe (i'tmpreMioase rapproche bcauct.tuj)J'une baUucinatiou


[mremettt«tbjeet~a qui nous a t'M'JéerJUepar Mm''Pirkisde Hi,;h Kt)ns,!<nU!eH,
«Mnt~de San-e~ (eU.f n'& jamais eu que cette haHu'-itMtion) Une nuit elle
guettait avec sa MMr toutes deux 6ta.ieut eu parfaite santé, E):<-se réveilla
Mttd.uMmentet \t une forme humaine a ~enooT:)H-(!es~us de MStt'o)', a un pied
M~H de distanceou un peu moine elle avait & SguMtouruee du côte<Iupied du
iit. C'était uttctmrmaut tabteau JerMtai a le surviUer (iHittt'eou cinq minutes,
jusqu'au moment où l'image se fondit sous tnes re~ftrfts.
(2) Bien que le narrateur se soit servideux foi. du mot)'t?t'c, elle ne regarde <r-
MMment pas te pMnom&aecommetel.
't.'M LESHALHIC{MATtONSTËLËPATHtQt!ES
~t très intense. Voyant ensuite que je ne pouvais rien faire et que j&
devenais positivement malade, je retournai me coucher. La même
âpres-midi, par un curieux hasard, une de mes sceura vint me voir;
-elle avait vécu à l'étranger avec moi et elle y avait connu et tiim~
cette même amie. Elle vit que j'étais hors de moi-même pour une
<;ause dont je désirais ne pas parler, et afin de m'égayer elle se
mit à me donner des nouvelles de plusieurs de nos amis communs.
Enfin, après un moment de silence, elle me dit Avez-vous entendu
parler par has&rd, ces derniers temps, de M"* Reed? La dernière
fois que j'ai eu de ses nouvelles, elle n'était pas très bien portante.
Je répondis tM~a~aM~K?~ <t Oh elle est morte ? » et ce ne fut que le
regard terriM et étonne de ma sœur qui me rappela à moi-même. « Que
voulM-vous dire ? Quand avex-vous eu cette nouvelle? s'écria-t-clle.
te n'est qu'alors que je me demandai comment et par qui j'avais eu
connaissance de là chose ? Mais je ne pouvais pas lui raconter mon rêve,
et je répondis simplement: « Vous verrez que j'ai raison lorsque vous
tirez les journaux; je vous dir&i une autre fois comment j'ai su la
chose f et je changeai immédiatement de sujetde conversation. Cet~
Ttsiie me fit cependant du bien, car je me levai et je sortis avec ma-
soeur. Je puis dire que l'impression que mon air et mes paroles firent
sur cHe fut si profonde qu'aussitôt rentrée chez elle, elle se mit à
écrire a une dame qui habitait l'ouest de l'Angleterre et qui recevait
par chaque courrier des nou voiles de son mari, qui résidait au même
endroit que notre amie. Ma soeur lui raconta exactement ce que je loi
avais dit et la pria de lui donner les détails,qu'eUe n'avait pu obtenir
de moi. La réponse suivante arriva par retour du courrier
« Je ne comprends pas du tout votre lettre, chère lady B. et je ne
sais ce que votre sceura a vouludire. Le dernier courrier de l'étranger
vient d'arriver ce matin (natnre!tement après la date de mon rêve) et,
lion d'être morte, M~ Reed est beaucoup mieux, ace que me dit mon
mari. Je ne puis par const'quentcomprendr&oùM' L, (mot-mame)f
a pu apprendre cette nouvelle, car il est absolument impossible qu'elle
ait eu des nouvelles plus récentes que les miennes: la lettre que j'ai
reçue de t'ëtranger est arrivée après la visite que vous lui avez faite. (Ce
n'est pas une copM, mais une simple n'tHWMeeMMde cette lettre.)
L aMre en resta H, mais, environ un mois après mon rêve, la nou-
veHede la mort de M"Reed arriva. Elle était morte le 31 septembre.
Je n'ai plus que peu de chose a ajouter. Le mari afnige revint en
Angleterre et me rendit visite. M me donna quelques détails sur les
derniers jours de sa femme. A ma demande que je lui fis s'il se rappe-
lait ses dernières paroles, il se tourna vers moi d'un air étonné et me
dit: « Eh Men,madameLightfoot,jecroisque c'est votre nomqu'elle a
prononcé en dernier lieu. Mse passa M<tt des moMsans que ma sœur
abordât de nouveau ce sujet, mais ennn elle me dit un jour « J'iti-
therais bien que vous soe disiez comment vous aviez appris la mort de
ËTAT !NTERMÊMA!RE AU SOMMEtL ET A LA VE)Lt.E t~S
M""Rééd. MNattn'cUemcntje lui racontu.im!i vision et je puis ajouter
que t'impresMon que produisit sur et!p ce récit tut si grande qu'elle
en parla même pendant sa dernière rnidstdiequi eut lieu sept oo huit.
ans plus tard. Quant &moi,je n'ai pu me remettre de ce choc pendant
bien longtemps, et, aujourd'hui encore, j'en ai conservé une impression
a<!ssivive que si la chose était arrivée hier.
[''ranccs W. LM.HTrooT.

Les journaux le Ca/c««a E~M~a~ et le Pto~c~' ;!ifa!/(d'At-


lahabad) donnent tous deux le 20 septembre 18T4 comme date de
la mort de M"'° Reerl. Malheureusement M"' Lightfoot n'a pas
garde la note qu'eUe avait prise du jour et de l'heure. telle ne sf
rappelle pas la date t?ï~~pK~sMM~M< des circonstances qui l'en-
touraient, ma!s simplement le fait de la co~c~e~ec, et it est
certain qu'elle a appris ta date exacte de la mort qui était le 20,
et que sa mémoire l'a changée en 2t. On peut en concture avec
quelque certitude qu'elle eut son apparition dans la nuit du 2t)
ou plutôt du 2t, le matin de bonne heure, et non pas dans la
HM~du 2i, comme le porte son récit.
M"" L. nous a écrit qu'elle n'avait jamais eu d'autre haUuci-
nation de ce genre. Elle ajoute que sa soeur lady Il. a commu-
niqué immédiatement le fait à plusieurs parents et amis. Cette
sœur est morte depuis lors.
M"" Lightfoot a confirmé de vive voix sa première affirmation
elle n'a eu, en aucune autre occasion, d'hallucinations ~Mc/s
d'aucun genre. Elle a eu cependant une fois, mais une fois seule-
ment, une autre hallucination de l'ouïe. EUe s'entendit subite-
ment appeler par son nom de baptême, et elle évita ainsi une
chute terrible dans l'obscurité. L'origine de cette voix fut soi-
gneusement recherchée, mais sans aucun résultat.
Comme preuve de la conviction absolue, produite en cite par
sa vision, que son amie était bien morte, elle me raconta qu'elle
avait préparé pour elle un cadeau pour sa fête, et que la caisse
était prête et soudée et devait partir avec le prochain bateau,
mais qu'elle ne put se décider à l'envoyer.
Elle avait eu l'impression que le moment de la mort avait
coïncide exactement avec sa vision, mais elle avait mal calculé
la différence de longitude. Le mari de M°" Reed l'informa, sur sa
demande, que la mort avait eu lieu à 11 heures du soir (le 21 sep-
156 Ï~S~RALLPCtî<ATtOK8:TË~ËPATHtQt!:ES~
tembre à ce qu'elle croit, mais sans aucun doute le 20 septeTn~re~
Elle avait eu par conséquent !a vision probablement 8 ou 9 heures
apt'Èslatnort.
L'impressiou que j'ai reçue de M' Lightfoot con'espond
entièrement avec !a description qu'elle fait d'eHe-méme. C'est
une personne de sens pratiqtK" et sans aucune prédisposition~
s'elfrayerou à avoir des visions. Cette qu'eiïe a eue lui a donné
un choc viotent, dont les eSets se sont fait sentit' assez long-
temps.

Ln.(69~ Le ''sujet ~EntmaB~~ a été pendant six ans au.


service daaQtreatnietGoll6g).M' Ch. Riéhet, et possède son~
entière coaGaBce. M. Rtchet~

EmMa'BHr~f, $~e de vM~-qaatre ans, nëe Malseh, près de Nads-


titdt, avait été fiancée a Pan~tn'ee M. Chsn'ïesB. Le mariage était
convenu. Eatm&B. partit t6i"'ao~t a Hsser(Cor cbezAI.u,e<l'U'
oHelte~tâK alors on sei'vice. La santé de M. Charles B. était bonne,
ou du moins i! &v&it toutes les apparences de la santé. En tout cas h'
Marine était décide, et Emma B. n'avait aucune inquiétude sur Tetat
.d.e~aaLnte:de~8on:Saocë.
Quetqa~joHrsaprè~~onarnvée&UsseLJe7ou le $ M&t, Emmu
B. reçut nne tettre de eharles~ lui apprenant que ponr aMres de
fataille il q~tt&ttParis, et &ll~itpa8serqu~ jours dans le9 Ardennea.
L~ ia aont, jour d~ la f~P de la s~int~ Vierge, Emma B. quoiftt"'
notant pas dëvbte, se sentit prise d'une grande tristesse et pleura
àbondaMMent tu p&leria~e qui avait lieu alors &Ussel.
LeseirdecemêtMeJ~ confmed'JiabitudQ.
dans Hnc~bioet de toHMteeontiguM~ chambre de M~ d'U. A côte
de son lit ~tait la petite porte d'ao escalier de service, porte ntast[~<'
par le ridesm du lit, de sorte qu'uOe personne qui était dans le lit
devait se lever et écarter le rideau du bas du lit pour voir qui entrait
~Mr1~M~

Vb~neM~hqH~m~~MH~
Vers H heures et detaie du soir j~ y~a&isd~ nte Biettrè au lit les
domestiquas n'etaMntp~ eacor~ couches tou~, parce qu'on euteudMt
encore du bruit dans I& thaMOn M~était couchée dttns 1&
chtmbre~oi8iBte)dout!a porte était ouverte. J'ai alors entendu
KB I~er brutt, eo~m~ ? ~ofte,d4~t,petit escàIÍer s'ol1"r~it. Jé ffit-
:<M~;]~S~ ÍBQQ¡1i.Ponj~ol~veile -ridE!3~etprèvéoir la
ËfATt~TEMËMAmE AU SOMMEIL ET A LA VËtLLE m

personne qui Mirait que M" d'U. étant couchée, il ne fatllait pas faire
de bruit, ni passer par sa chambre. C'est alors que j'ai aperçu distinc-
!emM*tlit personne de Charles B. H était debout, son chapeau et sa
canne à la main droite, de la main gauche tenant la porte entr'ou-
verte, et, restant dans l'entreb&iUementde la porte, il avait un costume
de voyage, son costume habituel. n y avait une veilleuse dans la
chambre, mais. j'étais tellement surprise que .je ne me suis pas demanda
si la clarté de la veilleuse sui'tis.iit pour expliquer l'extrême netteté
avec laquelle j'ai aperçu tous ses traits, sa physionomie, et le détail
de son costume. Il avait une figure souriante, et il m'a regardée sans
TMndire, on s'arrêtant dans la porte. Alors je lui ai dit avec se vérité,
ne pouvant., quelque invraisemblable que <ût son arrivée soudaine a
Ussel, pas supposer que ce ne fût pas Charles B. lui-même « Mais
que venez-vous faire ici? M' d'U. est la. Partez! fartez donc!
Puis, comme il ne disait rien, j'ai repris de nouveau « Qu'est-ce que
vous me voulez? Partez, Partez donc o Alors il m'a répondu, en sou-
riant et avec une grande tranquilite Je viens vous faire mes adieux
je pars en voyage. Adieu! o C'est a ce moment que M"" d'U. quii
était dans la chambre voisine, et qui, n'étant pas endormie encore,
lisait dans son lit, m'ayant entendue parler tout haut, me dit « Mais
qu'avex-vous donc, E.? vous r&ve.x?MMais moi, au lieu de lui répondre,
croyant toujours que Charles B. était réellement devant moi, je lui
dis, et cette fois à voix plus basse « Mais partez donc, partez donc. »
Et alors il disparut, non pas subitement mais comme quelqu'un qui
ferme une porte et qui s'en. va. C'est seulement alors que, sur une
nouvelle demande plus pressante de M" d'U. je lui répondis « Mais
oui, madame, j'ai eu un cauchemar. M
Vêtais parfaitement éveillée, puisque je ne m'étais pas endormie, et
que je venais à peine de me coucher. Je pensai alors, restant encore
quelque temps éveillée, que Charles B. était venu me surprendre, et
je me mis &regretter de oe pas lui avoir demandé ou il allait en voyage.
Mais je n&m'en préoccupai pas outre mesure, et au bout d'un certain
temps je m'endormis très tranquillement, sans supposer le moins du
monde qu'il ne s'agissait pas de la présence formelle, en chair et en
os, de Charles B. a la porte de ma chambre.
Le lendemain matin je fus fort étoanee de ne pas entendre parler de
Charles B.j~crusqu'on jouait avec moi une sorte de comédie; enfin
je me décidai a demander si on n'avait pas fait venir quelqu'un dans
ma. chambre. On m'assura que non on me plaisanta tie mes rêves,
et Je Enis par croire que j'avais r6vé, ou plutôt, par une sorte d'in-
conséquence, je n'arrêtai pas ma pensée sur les invraisemblances accu-
umtées de cette visite. Je saurai bien la vérité, me disais-je, quand il
écrira.
Le lendemain, 18 août, vers 9 heures du matin, je reçus la lettre
suivante
IS8 LES HA~OCtMTtOm~Ë~P~
« Mademoiselle, M. C. vient de recevoir par dëpëçhetëlég'raphiqu~
!& nouvelle de t& mort de M. Charles B. U est mort te 16 du cou-
rant, Nous noHSjcigHOns à vous pour ïe regretter.
«PERMN, concierge.
'<26,rHeMangnan,P&ris,te)8aQùt." »

M. Richet a vu et transcrit cette lettre.

On jugera de ma stupeur quand je reçus cette lettre. Depuis j'~


appris que Charles 8.ët<nt mort dans la nuit dN i3 am i6 août, d'une
m&Mie de cœur que tout le monde igoortnb et qui ne s'était ante~
rieurement traduite p~rMc~ symptôme.
Nous avons de!T)a~tt6 pt~steurs fois et avec InstanMS wi acte
cie d~cès au matM de la commune où îamot't a eu Reo, mais
n~u8~'av(mspas!'c~dey6pOQ8e.
Là vicomtesse <UsselMu$ a écrit, ïe i'~ aTril 1886, que tEMUM
Bargw était à son service dans l'ëté de i87S, eti Gorrèze, et cou-
chait dans une chambre voisine de la sienne; mais elle ne sei
rappeUé pas avulr eatandu parier de l'incident. EUe se rappeiie
avoit' reïBatqu~t cependant, que vers la Un de son séjo ar, Emïaa
But'gerëtait agiter et attt'istéet et avoir appris ensuite que ce
cbagntï était dû ~!a~ de quelqu'un dont tie~ avait
"jaMsi~pa~é. "p,
ï~ sujet a eu dans sa vie deux hatiucinations représentant
une personne qu'ËUesavai~~ Mais la pretni~re n'a eu Uëu
que neuf ans ~prëa l'incident raconté plus haut et elles peuvent
a peine étt~ ~6gaFd6eo cumme ln <mincÎ-
dence, ~t" 'jr.
Voi~ila copie faite ~ar M. ~ttre~eHte a ËM)m!tj
Burgerpar ~ne antie~ qui avait appris dëlteia
vision avant q~eiand~ de la mort ne fût arrivée.

~ot<S!ae demaBd~ je Ktp Muvieas de votre r~ve. Jem'CHsouvK'ns


comme M c'était d'~j~urd~ n~ i'appeUe parfaitetnentHotre
pfter!tt~g$Ma Yiër~ et tMt ce que vous m'avez raconte au sujet de
'Votrë'réVet~t~MSt~de~Otrë~HMt~ ~j.

'mat~8~M.~ichet~ S

~PoM~~i~ëcnsM~ dé ChA!'10i> puisyous donner d'in~


teressaats ~tA! J'~pu p~rsonHe qui
ÉTAT ÏNTERMËD!A!RE AU SOMMEIL ET A LA VEfLLE 1S!)
conûdence de Emma Burgor avant que la mort de Charles B. ne
Mit connue, 'et voici ce qu'elle m'a raconte « Le <S août, jour do
iaMtc de la Vierge, Emma n'était pas comme d'ordinaire. Elle était
triste et chc'*chait a s'Égayer; elle 6tait à peu près comme folle ce
jour-là. Le soir il y a en un grand d!ner, mais, comme Emma était la
bonne d'un enfant, elle a dîne dans ta chambre de l'enfant avec moi,
qui étais alors nourrice. Puis vers dix heures nous rtous sommes cou-
chées, chacune dans notre chambre, mon nourrisson dormant ()ACcmoi
dans ma chambre, Emma couchant seule dans une petite chambre
coniiguë a. la chambre de M"* d'U. Le lendemain matin elle a dit à
Jeanne, la femme de chambre de la comtesse d'U. '< Vousm'avez donc
envoyé quelqu'un cette nuit? ?Jeanne s'est mise à rire, et alors Emma
M'a raconté qu'elle avait fait un r6ve très heureux, qu'elle avait vu son
~Micé dans sa chambre, puis, quand elle s'est reveillée, qu'elle s'est
sentie très triste, et qu'elle n'a pas pu dormir le reste, de )a nuit; alors
je lui ai dit: «Taisez- vous donc, vous Êtes folle" et nous nous
sommes toutes moquées d'elle. Mais elle dit « Je suis sûre que
c'est Mqui est venu, et on ne m'otera pas de l'idée que c'est vrai.
Vous pouvez vous moquer de moi, mais je crois bien que c'est
vrai. )'
Jeanne Arnoi.-ssEAf'x,

à Tragny (Mièvre).
P. S. Je viens de montrer Emma Burger la lettre que je vous
écris, car j'ai interroge Aurousseaux hors la présence d'Emma. Elle
l'approuve complètement, mais dit qu'au lieu de se crot'e /K'we!M<*
elle était très ennuyée, sans être inquiète, et que c'était par suite des
moqueries dont on l'avait assaillie qu'elle avait répondu « Eh bien
Otu' j'étais très contente de voir mon nance. »

LIII. C!02) M. M.-S. Grifan, de San Remo, Weymouth.

Mai i8M.
L'on m'a demandé de donner le récit d'une bizarre coïncidence qui a
eu lieu il y a quelque trois ans. (Je ne crois pas aux esprits, et je crois
que ce que je vais raconter était le résultat de la maladie.) Je me trou-
vais sous les tropiques, et, à l'époque dont je parle. j'avais la iievre,
lorsqu'une nuit j'eus un rêve où je vis une vieille damede mes amies.
Je m'éveillai subitement, et je croyais la voir au pied de mon lit; ce
qui est étrange, je croyais l'entendre parler. Elle paraissait vêtue de
blanc. J'en parlai & un ami qui se moqua de moi et me dit que j'étais
malade, mais, en même temps, il nota l'heure et la date. Quelques cour-
riers plus tard, j'appris que la vieille dame était morte, a la même date
et à la même heure. Je ne crois nullement aux esprits, mais cela est
un fait.
i(j.O LES HALLUCtNAT!ONS TËLËPATHtQUES

En réponse à nos questions, M. Grifân nous donna le r~cit


suivant plus eompiel
juin 1886.
Au moment oit cela s'est passé, juin 1882, j'étais à la Jamaïque f'epuit
environ dix-huit mois. J'avais été très malade des uevresdu pays, maM
j'étais en convalescence, bien que très <aiMe encore. Je couchais dan<
une chambre à côte de celle d'un ami, avec la porte dé communication
ouverte. J'euit un rêve dans lequel mon esprit retourna au temps passe
o& je voyais beaucoup la dame dont je vous ai parlé puis je senti*!
qu'elle était morte, dans une chambre qui semblait près de moi, et q)M
je voulais aller auprès d'elle et, comme cette pensée traversait mon
esprit, ilme&emMaLlavoir.Alofsjem'éveMM en sursaut, et je la vis
distinctement au pied de monlit, debout, vëtuede blanc, et les maint
pendtmta ses côtes. Le visage apparaissait très distinctement, et je
ne pouvais me tromper. Si une personne vivante sp fût tenue là, je
tl'eu~e certes pas pu distinguer les traits, tant la nuit était noire. Cette
forme prononçit distinctement, une fois, mon nom « Mareus », puis
disp&rntgranueHement pendant que je la regardais. Elle resta visible
un nombre de secondes suffisant pour que je sois absolument sûr que v
j'étais 6veiMe;je sentis bien nettement que la prcmtO'e impression
cta.it un r6~e, qu'a~o~ je m'éveillai et qu'alors ceci devint une réalité
eomme ceUes de la Teille; âpres que ma vision eut disparu, j'appelai,
et mon ami entra. Je lui décrivis tout ce que j'avais éprouve et il en
tut suffisamment impressionné pour noter l'heure– c'était quelques
minutes après minuit, le ii juin, et pour écrire le fait at<<<<t<sur
son journal. t,elendemttinmatu) lui etd'autres rirent de l'an'airo, mais
ils ne pouvaient pas ne pas être impressionnes par le caractère de
réalité que cela avait pour mot.
Environ trois semaines plus tard, je re~us Une lettre d'une fille do
mon Mme, m'informant de h mort de sa mcre, en Angleif-tre, te «t
juin, peu après a heures du matin. Mon ami et moi nous calculâmes
ladiS'érence de longitude; les heures coïncidaient à quelques minutt's
près. Je n'avais nullement l'idée que cette dame fût malade, et je
n'avais pas été inquiet a son sujet, et je n'avais au reste pas pensé a elle.
Comme je causais avec ses parents, deux ans ptus tard, ils me racon-
tèrent que quelques minutes avant sa mort, elle avait dît « Dites a
Mafcusque j'ai pensé &lai< » Je dois dire que cette dame, trois ana
auparavant, m'avait soigné pendant une maladie dangereuse, et que
j'éprouvais une chaude affection pour elle.
Je ne me rappelle pas a d'autres moments de ma vie avoir eprouvC
un rêve qui se continuât l'état de veille; et je n'ai jamais eu d'hallu-
t'in&tions, soit de la vue, soit de l'ouïe.
MAMCS-SoU'rBWEM~ GtUtTtN.
ETAT!NTERMËMAtRE ET A LAVEILLE 161
AUSOMMEIL
M. Griffin m'a permis obligeamment de copier la phrase sui-
vante de la lettre qui annonçait ht mot'
Atphington,i7jui))i882.
Mt'rcest morte If jour de Saint-Barnitbë (c'est-a-dh'e le it juin) il
:i heures20, et cHe a etc entern'e le jeudi suivant, juin 1882.
Nous ayons vériné la date de la mort dans le Registre des
décès.
La lettre que M. Griffin rec.ut ensuite établit clairement que
8 heures ~0 c'était bien a heures 20 du matin et, en causant,
avec la famille depuis lors, il apprit que la mort avait eu lieu
at's~ ~'pM~~r </M MM~H.
M. GrifHn n'a actuellement aucun souvenu' < de la date
de sa vision. 11croyait vaguement que la mort avait eu lieu le
15 juin. (Il n'avait pas regardé depuis quelque temps la lettre qui
t'annonçait, et l'on peut voir que le 1S juin, jour de l'enterrement,
est la seule date mentionnée, le jour de la mort ayant été indique
autrement.) Le '< ii juin fut ajouté par lui dans le récit après
qu'il eut consulte la lettre. Mais je ne pense pas que l'on puisse
douter sérieusement qu'il affirme avec raison que sa vision a eu
lieu le it juin. Il peut &peine se tromper sur le souvenir d'avoir
avec son ami calculé soigneusement la longitude, afin de voir
jusqu'à quel point la coïncidence était exacte, et d'avoir remar-
que particulièrement un léger desaccord. (La différence de lon-
gitude étant environ de 73° 1,2, l'heure de la mort correspondait
à minuit 30 environ, et non à minuit 10; de sorte que, si les
deux heures sont données bien exactement, l'hallucination de
M. Grifun a précédé la mort d'environ 20 minutes.) Par consé-
quent, on est en droit de supposer que des personnes qui se sont
imposé le travail de comparer les A~M~'e~ n'ont pas fait une grosse
faute en ce qui concerne la coïncidence des jours, même (ce qu'il
n'y a aucune raison de supposer) si M. Grifnn se trompe en
croyant se souvenir qu'ils avaient sous les yeux les moyens écrits
d'établir l'identité des jours, îl faut espérer que le journal a été
conservé, et que le récit sera complété plus tard lorsque nous
obtiendrons copie de la note elle-même. L'ami qui possède ce
journal est actuellement en Amérique, et M. Griffin lui a écrit,
mais it doute que sa lettre puisse le trouver à la dernière adresse
HAt.t.UC.TÉLÉP. i)
<t~ LES nALLPGtNANONS TËLËfATHtQCES
qu'il a donnée. H est certain, pense-t-H, d'avoir des nouvelles
d'ici quelque temps. Je dois dire encore que la mère dû M. Grif-
fin m'a raconMqûesonHisMafaitun récit dëtaitlé de cet
évéMmeat, à son retour en Angleterre et queîque temps seule-
ment après l'ëTÉnement.

LÏV. JoMt'na~ of Society for P~ycA:<'a~ ~<?sMrcA (janvier


i889).
Il seïnb~ qu'il y ait des raisons de croire que le fait suivant &
été un cas de <t c!au'voyatice télépatMque x, puisque la tision
représentait une scène quîavaKNeu au !n6m~ moïMnt.

'4 avn~iMS.

Vstre lettre (1) au ye~~p/t du %7mars a réveillé dans mes soMtcairs


une aventure qui j!i'e6t arrivée il y déjà quelques années, en 1866.
Je pourrais tuett~e en ?? de mon récit que je ne suis pas le moins
dma&ndesoperstjtieux."
En i86$, depuis quelques Mnéesdej~ je résidais à B. comme agent
d'un gr<tnd cttbUssemMt de Londres. Peu après mon arrivée &B. j&
pris un logemest daos les f&ubour~, dans un& Mtaisbn tenue p&rdeux
scBurs,l'ano qUi n'était pas tn&riëe,I'&utra qui était restée veuve M'ec
deux filles. Pottr abréger UKClongue histoire, disons tout de suit~
que je devin$ataoureùx de la plusjeune desdeux filles; je fis ma décla-
ration, et je fus ttgreé, quoique stunère ait toujours été très opposée a
mes projets. Le temps p<tss&,et j'entendis parler d'une meilleure posi-
tion j'abandonnai celle que j'avais,et je vins a Londres pour m'occu-
per de cette aN'aire, sans prëvenir persoBne & B. Il y âvaJit environ
cinq semaines que jetais t Londres, lorsqne, un <ttnmn~c!tesoi! tae
sentant agacé etpeu M train, je m beaz3e~up plus tôt que
d'habitude, 11y &vait déjà quelque temps que j'étais au lit et que j'es-
sayMs de m'endortMir, lorsque, tout a coup, & une extrëtnitë de la
chambre, appMarent deu~ ngures, et,, ~mesure qu'elles se dév~lop-
paient, je vis qMel*uSe 6Mit Ma ttancée, Yautre l'indiviciu que j'avais
considéré comme mon meilleur ami et « camarade a B. C'était la.
chambre, ma chambre, le foyer, et chaque détail ëtait exact j l'ët-
titude des deux pergttBnes, il tenait sa main, et le regard trouble de
la Jonne fille ne laissaient aucun doute sur ce qu'illui proposait. Je
n'eus pas plutôt saisi tous ICNdétails que la vision s'évanouit et dia-
parut. Maintenant, voici ce que je considère comme ëtpBMBt Leo
mardi suivant, je recevais une lettre du frère de lajeaaenUe,m'infor-

<i) !) ~'agttd'HMlettre de~ 0(111demandait que 1%personne$qui oou-


n~MMit ctMfaits (te Mtte aatuf6 vo~aeaent t)!en les lui tOt)i)MU)ttf]uef.
ËTAt tNTËRMËMA!RE AU SOMME!L ET A LA VEILLE 163
mant que sa mère avait pris sur elle de briser son engagement avec
mot, et Melettre de la jeune fille elle-même, me renvoyant tous mes
cadeaux et me déclara.ntquesa mère lui avait défendu de correspondre
dorénavant avec moi; avant la Sa du mois, j'appris d'un ami com-
mun, à B. que la jeune fille était fiancée avec l'individu que j'avais
vu dans ma vision.
Étant un peu malade à ce moment-là, je ne parlai de )a vision à
aucun de mes amis ou de mes parents, convaincu qu'ils diraient que
c'était un rêve. Mais je sais que j'étais aussi éveillé que je le suis main-
tenant et, tant que la vision dura, j'avais la sensation d'être sons un
charme, j'étais absolument incapable de remuer, mais je n'avais ni
frayeur ni sensation désagréable. Je ne puis comparer cette vision
qu'aune image qui se dissout, se fond, comme on cri voit quelquefois,
produites par la lanterne magique.
Je pensais depuis longtemps que j'avais un rival, mais je ne soupçon-
nai jamais mon « camarade
Apres que la vision eut disparu, je cherchai à savoir ce que ce
pouvait être, et j'aboutis à la conclusion que ce devait être du magné-
tisme animal, sujet qui avait fait quelque bruit dans les journaux et
les revues peu de temps auparavant. Je vous donne te récit pour ce
qu'il vaut. C'a toujours été pour moi une énigme dont je n'ai jamais
pu trouver la solution.
Signé J.-H. S.

Après une entrevue personnelle avec M. S. M. G.-A. Smith


nous a écrit:
i9 avril i888.
J'ai vuM. S. aujourd'hui.QueUe que puisse avoir été la nature de son
impression quelle ait eu lieu à Fêtât de veille ou de somme!), il
est hors dedoute que c'était une impression plus vive qu'aucune autre
sensation subjective qu'il ait jamais eue. 11 dit qu'il n'a jamais rien su
de ce qu'il rêvait–toutau moins il oublie ses rêves aussitôt éveillé.
mais, a la suite de cette impression, il a eu le sentiment bien net qu'il
avait éprouvé quelque chose de très durèrent d'un rêve: il a conservé
unsouvenir bien plus vif de la scène, de l'attitude, du vêtement et des
expressions des personnes vues que pour tous ses rêves, et il a été
étonné sur le moment de cet état étrange ou il se sentait présent comme
spectateur dans sa chambre a B. et où cependant il avait un vague sen-
timent d'être dans son lit a Londres. Lorsque son impression fut dissi-
pée, il n'eut pas conscience de s'éveiller a ce moment-la; Une pouvait t
saisir aucune solution de continuité dans sa conscience. Il n'avait pas
le moindre soupçon que son ami le supplanterait, et se sentait parfai-
tement assuré de l'affection delà jeune personne pour lui. il dit ne
pas se rappeler avoir jamais eu d'impression semblable il semble ne
pas avoir de tendance au merveilleux. Mais il a toujours cru que le
MA LES HALLUCtNÀTtONStËLËPÂTHtQdES
couple s'était réellement engagé ce dimanche soir comme il Pavait vn
dans sa vision, et que leurs esprits, tous deux troublés par l'idée d&
l'injustice qu'on lui faisait à ce moment, pouvaient de quelque façon
avoir agi sur lui pour amener la vision devant sM yeux. Bien plus,
FA~M~eet le~oMf (10 heures, dimanche) auraient été le moment te plus
raisonnable pour une telle entrevue a B. la chambre, aussi, était
celle où le fait devait probablement avoir eu lieu. Un point, qu'!l n'a
pas mentionné dans sa lettre, c'est qu'il avait vu tous les détails de l'ha-
MHementde la jeune fille danssa vision; ilavait remarqué particuliè-
rement qu'elle portait une robe de soie bleue qu'il ne connaissait pas.
Quelques semaines plus tard, pendant un court séjour à B. pour
régie!* ses aS'aires dans cette vitle, il croisa la jeune personne dans la
iru~eteHeportaitunerobede&oieHeuë.
Signe:!C:.A.'SmTH.
~'MitioM anglatse contient la relation de 9~ cas analogues aux
prëcëdcats.
CHAPITRE IX

LES HALLHCtNATfONSTRANStTOtRES CHEZ LES SUJETS


NORMAUXET LES HALLUCINATIONSTËLEPATtHQUES

§1.–Avant de passer à l'examen des cas d'hallucinations


véridiquea, survenues pendant ta veille, il est bon, nous semble-
t-il, de dire quelques mots du genre d'hallucinations auquel
elles appartiennent, je veux parler des hallucinations transitoires
des sujets normaux.
Ces hallucinations, comme toutes tes autres, sont le résultat
d'un état anormal de l'esprit. Mais tantôt cet état anormal est
purement subjectif et en un certain sens tantôt au
contraire (c'est du moins ce que nous cherchons à démontrer)
il est déterminé par l'action d'un autre esprit sur l'esprit du
sujet.
Dans les deux cas, la base objective dont la perception s!«/-
<~e7ajM'~scK<'e fait défaut; on a donc bien affaire à une hallu-
cination sensorielle mais, dans le second, il existe, à défaut de
la base objective spontanément suggérée, la présence par
exemple d'un être humain, une base objective d'une autre sorte,
l'état particulier de la personne quel'on a vue ou entendue. Nous
sommes doQcen droit de supposer qu'une étude comparative de
ces deux espèces d'hallucinations doit nous révéler de très
grandes ressemblances entre elles, mais aussi quelques diffé-
rences~).
§2.– Voici tout d'abord ce qui regarde l'état de santé du
sujet et son état mental.
Contrairement a l'opinion commune, les hallucinations des
sujets normaux ont très rarement pour cause une digestion diffi-
(i) Les doetmentsrelatifsaux b&UucinaUons
des sujetsnormauxsont mstthen
rettMmenten tr&spetit nombre,mais,ea cesquelques dernièresannées,j'ai
M<:ueUH ptus de MOcasqui fourutMeatdesélémentssuffisantspour faire utile-
mentcettetempM'&tson.
ie6 LES HA~UC~Â~tONS TËL~ATH~E~
cile, une grande fatigue, ou une suroxMtation maladive. L'enquéMj
que j'ai faite me permet d'affirmer que dans la très grandemajo- j
rité des cas ces hallucinations ne sont liées à aucun état morbide.
Celui de mes correspondants qui a peut-être éprouvé les halluci-
nations subjectives les plus mtéressantes me disait: « C'est alors
que je vais très bien et que mon esprit est le plus actif, quêtes
imagesont le plus de fréquence et d'intensité. Elles sont san~
aucun lien avec, ce qui m'occupe à ce moment. » Une personae
fort Sujette à cette Hallucination de l'ouïe, qui consiste à s'en-
tendre appeler par son nom, m'a écrit qu'eUe en était aSectëëMv
surtout pendant Ipsvacancëa, & un mom6oto~ elle se poftalt très.
bien et où elle prenait beaucoup d'eYercîce. Sur 489 cas d'haHu-
cinàtjions visuelles et auditives qup~airecuetlues, il n'y en a;i
que ~4 qui soient survenues tandis que les persODN~s qui les
ont éprouvées se trouvaient dans un état réellement anormal
(malades, ou en syncope, ou épuisées de fatigue, ou sous l'in-
HUencc~'anestoésiques~.
!1 est certain que l'haHucination est toujours le résultat de
quelque léger trouble cérébral, mais chez les sujets normaux
ette en est d'ordinaire seul symptôme; c'est là une loi qui
s'applique aux hallucinations subjectives comme aux hallucina-
ttonstélepaH~que~.
§3.~ Une autre Temarqae&fau'e, c'est que chez les sujets
normMX l'hatlu~ phénomène rare, et que, chose
ëtrange/tlësttt~ même person~e éprau~e
dass 10~16 sa ne plea d'une ou deux~ On hurai t :pu
supposer & priori que le noi~~ des personnes 5 *ems aux
hallucmatïons était fort petit, mais que celles qui en éprottvident.
G~aient~ éprouver ïrëquemmë~~ statistiques montrent
qn'u n'eM est Fian, Noa~ terrons que, dans la plupart des cas
d'iMiluematton ?16?~~ t& sujet n'a jamais éprouyë d'autre
hallucination que c~ qu'il, rapporte, Cela semble au premier
abord étrange, quand on songe que le sujet était lié aussi tati-
me~entavec d'auto .pers~nues qu'avec celle qui lui estappa-
rus, et q~ d1entre elles sont mortes ou ont traversé
quelque crise grave.ILà seule réponse à faire, c'est queJiesh&llH
Cu~) sont. lie téiépathi ùo
peuvent se prod~ que 'lo,rg4uç le sujet -est dans un ,état parti-.
DESSUJETS
TR&NStTOtRES
HALLUGMATMM~ NORMAUX
i67
cuUer, où Mse trouve fort rarement, Etcette réponse prend une
grande valeur, lorsqu'on réuéchit que la môme loi se vérins
pour les haUucinations subjectives et pour les hallucinations
(etépatbiques.
Nous avons déterminé trois caractères communs aux deux
classes d'hallucinations dont nous nous occupons: rOnne
trouve chez les personnes qui sont sujettes aux hallucinations
de cette sorte aucune cause prédisposante leur état physique et
mental est normal 2° ces hallucinations n'affectent qu'un très
petit nombre de personnes 3" les personnes qui en ont éprouve
c'en ont d'ordinaire éprouvé qu'une. A ces trois caractères il
convient d'en ajouter deux autres 4° la courte durée du phéno-
mène; 8" sa fréquence relative dans l'état intermédiaire entre
le sommeil et la veille.
4.– li importe maintenant de comparer l'un à l'autre d'um'
manière ptus détailiéc ces deux groupes d'hallucinations. Mais
ici une difuculté se présente. Pour que la comparaison soit ins-
tructive, il faudrait que les deux groupes fussent réellement
distincts et nous sommes actuellement hors d'état de tracer entre
eux une ligne de démarcation bien nette. Le fait que les sens
d'une personne peuvent être am'ctés par ce qui arrive à une
autre personne qui est éloignée d'elle d'une certaine distance
modifie profondément la conception que nous devons nous faire
de l'hallucination en général. L'action de la télépathie s'étend
sans aucun doute beaucoup plus loin que ne le démontrent direc-
tement les faits dont nous avons cherché & établir la réalité.
U y a, entre les hallucinations qui sont évidemment subjectives
et celles qui sont évidemment té!épathiques, une zone contestéf
occupée par des cas auxquels peuvent s'appliquer les deux
interprétations. U est fort important d'explorer cette région. La
première raison, c'est que nous parviendrons ainsi à déterminer
plus exactement les conditions des phénomènes et que nous
pomTon&~insi les attribuer avec plusd'assurance à cette classe-
<ioa à celle-là. Mais une autre raison plus grave peut-être, c'est
que nous sommes toujours exposés, tant que ces cas douteux
sont mal connus, à interpréter inexactement des cas subjectifs
~t~. les faire entrer en ligne de compte comme preuves de la
réalité de la télépathie.
M8 LES HALLUCMATtONSTËLËPATHtÛ~ES
§5. I! y a tout d'abord un premier groupe d'haHuctnattons
où la cause du phénomène est par exception tout à fait évidente
L'haHucination est ici une image conaëcutive, c'est ta reproduc-
tton d'un objet ou d'un son qui ont spécialement aB'ectétes sens
du sujet; ellfast due sunptemeut parfois à la fatigue de !a rétine
ou de l'orei!Ie plus fréquemment elle est d'origine centrale îe
caractère subjectif du phénomëoe est toujours évident. A ce
groupe appartiennent aussi les hallucinations qui ont pour ori-
gine une impression douloureuse ou pënible. La perception ori-
~inate n'est pas toujoursreproduite exactement. C'~ ainsi qu'une
persoMM vitluiappaM<tre~ tenant HU portefeuiUe sous.
son bras UB de ses amis qu'eue venait dp Toir dans un cerc~~
Ou peut rapprocher de ces cas ceux où !e sujet voit ou entend
eequ'us'attendà~oirouàeNtendrë.
Dans un autre groupe iL faut r&n~ les où l'objet vu n'est
pas uo être humain ai le son entendu une voix hHat:dne,maM où
ni cet objet ai ce son ne seratfàchentà rien qui ait occupe t'es-
prit ou les sens. Ce sontlà des cas fréquents dans ia folie ou !e
dêure ou les retrouve aussi, bien qu'ea petit nombre chez tes
sujets normaux, nMis i.! est tr~s rare que rnattucinationrevétf
aîors un caractère grotesque ou horri})Ïe. Sur les 30Sca8 d'haUu-
cinatîoh TisùeHe que j'ai recueiDis, H n'y en a que 20 qui appar-
tiennent &e~~ sur les !87cas auditive, it y
~n a 4i. Cs son des types qui ne se rencontrent que très rare
ment parmi ies NMÏucihattons d~origïne MMpatnique, et nou~
pouvons aMrmerqU9Qao&~ très grande, cas les
haHucinations de cette fortu~ n'ont aucune base objeéti~e.
On peut en dire autant de celles qui représentent uue~tiain,
une lôte d~pit~t des yeu~ e~ ou autre partie du eofps
humain (nous atO!Mc~peadaHt~r une haUucination Mtê-
pathique de cetypë). Ïifaut ? rentrer dans le 1 même groupe
les cas où le sujet a entendu une sorte de grognement, oit das
paroles inioteiUgtbte~ ou une eourte phrase dépourvue de sens;
Ïifautconstitùer un groupe ap~ciaipour~I~ hallucinations ra~-
ptdesetmuttipicsd&~ vue; ces visions changeantes dnreutptU'tois
b'&s longtemps ~ttearo~ subjective n'est pas.douteuse.
Noua en a~~ -aux cas 0Lfl'hallucination représente
une for~e ~UM~aë 60~ qui 0eoitre générale ment ,rie])
HAJL.t.UC!NAT!ONS
TRAMtTOtRES MS SUJETS NORMAUXi<
d'ettraordinaire dans son apparence le sujet voit parfois, en
m<!metemps, un objet tout fait indépendant et sépare de ta per-
sonne qui lui apparaît, une voiture ou un cercueil par exempte;
dordiBaireilestseuI!orsqu'i! éprouve cette h~ttucination, mais
il y a de fréquentes exceptions à la règle. A ce même groupe
appartiennent les cas où le sujet a entendu des mots distincts
et intelligibles, qui ne sont pas la pure et simple reproduction
de phrases qui l'avaient vivement frappe. Ce type est celui de ta
très grande majorité des hallucinations passagères des sujets
normaux. Deux cas peuvent se présenter: !a Ûgure ou ta voix
~ent ï'ecsnsues ou bien eUes ne le sont pas. Les phénomènes
qui rentrent dans cette classe ne peuvent eux-mêmes en majo-
rité servir à démontrer la réattté de l'action des esprits les uns
sur les antres. Dans les cas où iapersonneoutavoixontctC recon-
nues, il est arrivé d'ordinaire que la personne dont le sujet avait
cru reconnaître la présence se trouvait à ce moment dans un état
tout &fait normal, et dans tes cas oit ni la pff'sonne ni ta voix
n'ont été reconnues, l'hallucination n'a coïncidé d'ordinaire avec
aucune crise, traversée à ce moment par un parent ou par un
ami du sujet. !1 faut ajouter que les apparitions reconnues repre-
sententd'ordinaire des personnes que te sujet voit habituellement
(c'est souvent un parent ou un domestique qui vit avec lui), ce qui
fait rentrer te phénomène dans la classe dos images consécutives
dont nous avons parlé plus haut; d'autres fois cites représentent
des personnes mortes, dont le souvenir était cher au sujet et
dont les images pouvaient facilement être évoquées par sa
mémoire. Quant aux apparitions non reconnues, nous n'avons
aucune raison de supposer qu'eltes représenten t personne, même
dans les cas, les plus fréquents de tous, où !a non-reconnaissance
n'était pas due au caractère vague de l'apparition, mais où il sem-
blait au sujet, comme cela arrive dans la vie récite, que la per-
sonne qu'it voyait tui était étrangère.
baTègte.~eat donc que ceshattacinations-tà, elles aussi,soient t
des hallucinations subjectives, mais elles comprennent d'autre
part presque tous les exemples d'hallucinations dont on peut
affirmer le caractère télepathique. C'est donc dans ce groupe qu&
doivent se trouver principalement les cas ambigus dont nous
avons parlé.
~C LES HA~UC!KATMNS TËL~PATNM~~
§ 6. On peut réduire à quatre tes types dccas ambigus 1
l" ~'apparition est reconnue, 1& personne qu'on a cru voir s~ M
trouvait à ce moment dans un état inaceontamB. mais on peut
iégitimeitnent douter que cet ~tàt aït 6M assez iRaccoutmné poup
qneÏacoîmndenceattt}MTateur.
2" La personne qui est apparue se tt'ouvait &ce moment dans
~a <iat en apparence parfaitenMnt aormal, tna!s i'haUuctaatMH j
a été ëprottv~e par ptustem's peMonnes; 1'unprobabiHt~ qu'H j
y a à admettt'e que les haHuciaaHoM de plusieurs persOjases
aient pu avoir iodépeRdaïûnaent la ïnëjme personne pOHrob~tf
iocKne& pen~ep qu& c'Mt à l'i~oeaee de cette derni&M q~'H
~utattrtbMpcët~co~manauMd'tmp~ssi~
La pûrsotme qui e~t apparue ëtaitbten dans Qn ëtataaorïNa!,
mais !acoïHCtdcKC9 MtM la crise qu'elle a h'avrsëë ett'baHu-
etBationn'cstpasri~oureus~.
4° 1~ cMpcid~~ Mt e~cte, ïnaisl'~td'esprttow sé trouvait.
te su~t peut ôtre r~garM ~oatme la cause du pMnomMp.
Mexiste troM ~Mt&émotipnoeM qui $e présentent assez sûu-~
veot dans les cas que tious avons examinés, pour que nous
jptMsaîonstégîtitMMent supposer qu'ils exercent réeUement un~i
a6tt0n,tiomyonlon8 parler de rauxiété, de la terreur et de
l'atteote.~
§ T. ParitoM tout <abord de ce qu! Mucerae t'aMiéM. Une j
p~Fsot)ae songe sanw c~M & !a mat~ d'un parent ou d'un-
auM abseut ette éprouve Moe MUu~ûatton où ttu apparaM iMs
parent ou c~aMi. Supposons qùa~ lUaitattendue,
mort par exempte data persottRe dont t)ialadi<&gra'?e eau- M
aMtMtt&~xi~, eoïncM~ avec l't~a,ïlnc~uation; ou PQurt:a sup-
poser que l'Mtucitt~tioo a pour cause non pa~ Mtat parttGuMer
de pMOnaë q)n ~t apparde, mais i'anxMté dust~M.M~
iàuncexpli~attonac~eptabte~iLfau~ c~~e~aous
ayons une prenne lod~p~Rdaht~ du pouvoM' que possédMatt !a
s~ple ~Mété 4~ produire une l'état 48 yeîUë;~
~tte pr<~uy~j~tt d~'aut~M cas MntprasqMtoajour~aN~~u~ ~si
~tatd'uae persoms est ae~e~ pour donner üeu é. une..
y~ritab!e anxiété, UseM d'ordia~easMzgrav~ a~Mp~don-
aérj~tj~~ t~pat~~ pourra donc dans ce
M&aNrïaer en to~~ c~ que. l'irâlluciuation $oU çl~~ il.;
HALLtJCtNATjtONS TRANSîTOtRESDES SUJETS NORMAUX ni
l'anxiété qMsi l'on rejette a priori l'autre explication. Dans ta
cotlection d'hallucinations dont j'ai parié, je n'en trouve aucune
qui oCrele type suivant Une mère est très inquiète de son fils
qui est en mer, elle le voit lui apparattre; en réalité le temps a
ët6 très beau et le fils n'a couru aucun danger.
Cependant si l'esprit du sujet est entièrement occupé par la
pensée d'un ami malade au moment ou cet ami lui apparaît, h)
coïncidence a beau être exacte, le cas restera douteux cela est
plus évident encore pour les hallucinations auditives il en est
quelques-unes qui ont tous les caractères d'hallucinations sub-
jectives âne sceur très inquiète de son frère auquel il est arrivé
us accident entend les mots « Votre frère est mort ». Une mère
soigne son fils qui est dangereusement malade; eUe entend une
voix lui dire « Vous ne pouvez le sauver
Lorsqu'il s'agit d'impressions qui correspondent si exactemen t
al'état d'esprit du sujet et qui ne correspondent pas aux faits réels
il ne peut 6tre question de télépathie. Dans l'ensemble, it semble
donc raisonnable de conclure que l'anxiété a une certaine ten-
dance à produire des hallucinations, oo pourrait cependant sou-
tenir avec autant de vraisemblance que cette action s'exerce
pour faciliter ies hallucinations tëiepathiques et non pour pro-
duire des hallucinations subjectives. Mais lorsqu'il s'est agi
d'admettre un cas dans la collection de preuves que nous avons
recueillies en faveur de la télépathie, nous avons pris pour règle
d'écarter ceux où l'anxiété du sujet était assez grande pour
aSaiblir en quelque mesure la vatem'démonstrative de la corn-
cidence.
§8. –Passons maintenant a la terreur. La terreur dont nous
avons nous occuper c'est celle qui provient de la vue récente
de la mort et où se mêle de la douleur et des regrets. Une
chose remarquable, c'est combien est grande la proportion des
hallucinations qui représentent des amis ou des parents dont
le sujet pleure la mort récente. Sur 23i cas, j'en trouve 28 de
cette espèce; 6 d'entre ces hallucinations ont eu lieu le jour de
lajNM't nu le lendemain, 4 très peu de jours et les autres très
peu de semaines après. Le lecteur pourra se demander comment
nous pouvons dans ce cas hésiter sur l'interprétation puisque
l'agent possible du phénomène est mort. Mais il faut se souvenir
171 LES HALLUCtNATtONS
TËLËPATHtQtJES
qu'il est fort possible que les impressions telepathiquM
demeurent latentes pendant un certain temps. Nous sommes
donc amenés Acette question plus générale quel est l'intervalle
de temps maximum qui peut séparer une hallucination du fait
réel auquel nous la supposons liée, sans que notre supposition
devienne illégitime. H estimpossible, en realité, de poser aucune
limite précise. La preuve de la réalité des actions télépathiques
repose sur des coïncidences; la valeur de cette preuve diminue
à mesure que ces coïncidences sont moins précises; mais elle
ne disparaît pas pour cela.
Lofait que certains phénomènes psychiques sont compara-
tivement fréquents dans les quelques heures qui suivent immé-
diatement une mort et deviennent de plus en plus rares les jours
suivants, semble déjà indiquer qu'il existe quelque lien entre
ces phénomènes et la mort de l'agent supposé mais, on con-
state en outre que ces phénomènes se produisent, avec une fré-
quence égale, immédiatement avant et immédiatement après la
mort. On est amené alors a inférer l'existence d'une cause com-
mune, et la télépathie semble être la seule que l'on puisse invo-
quer. Quand bien même, en effet, te chagrin ou la terreur que !:)
mort inspire pourraient provoquer des hallucinations, il est clair
quils ne peuvent agir que lorsque le fait de la mort est connu.
Si le sujet est à une certaine distance du mourant au moment de
sa mort, il faut un temps appréciable pour que la nouvelle lui en
parvienne, Tant que l'intervalle qui sépare l'hallucination du fait
teel est inférieare à ce temps, i! y a quelque chance pour que
l'haHucinatioo soit d'origine telepatbique. et que l'impression
transmise par l'agent au moment de sa mort soit restée latente
pour quelque temps dans l'esprit du sujet. Maisil ne faudrait pa;<
trop insister sur ce caractère des impressions telepathiques; car,
en fait, dans la majorité des cas, l'hallucination coïncide presque
exactement avec la mort, et, dans un grand nombre d'autrea, l'in-
tervalle qui sépare les deux phénomènes est très court. C'est
pourquoi, puisque aussi bien toute limite est arbitraire, nous
avons préfère n'admettre, dans l'intérêt même de notre preuve,
que les cas où les deux phénomènes ne sont sépares que par un
intervalle maximum de 12 heures.
L~j! cas ou la connaissance de la mort a précède l'halluci-
HALLUCINATIONS
TRANSITOtKESDES SUJETS NORMAUX m
nation, se trouvent dans une condition tout afaitdilTérente.Jt-
suis personnellement disposé à regarder les idées et les émotions
produites par la mort d'un ami comme la cause suffisante
des hallucinations qui peuvent avoir i'"u a ce moment; aussi
n'avons-nous admis dans notre recueil aucun cas de cette espèce,
bien que. je ne sache pas qu'ii soit jamais arrivé à une personne
qui croyait l'un de ses amis mort, alors qu'il était en parfaite
santé, de le voir lui apparaître.
§ 9. La dernière cause dont nous ayons a nous occuper, c'est
l'attente. On sait que cet état d'esprit peut produire des halluci-
nations à l'état de veille. Braid cite l'exempte d'une personne qui,
aussitôt qu'on lui en suggérait l'idée, voyait des flammes bril-
tantes jaillir despotes d'un aimant. Je connais le cas d'un homme
qui, cherchant une balle de lawn-tennis, la vit lui apparaître à un
endroit où elle n'était pas. C'est à l'attente qu'il faut très proba-
blement attribuer un bon nombre des apparitions qui se produi-
sent dans les maisons hantées. Les exemples d'hallucinations
auditives qu'on peut attribuer, avec quelque certitude, à l'attente
sont plus communs. Les sons les plus fréquemment entendus sont
des sonneries do cloches ou d'horloges. Une dame m'a raconte
qu'il lui arrivait fréquemment d'entendre dire: entrez », quand
file frappait à la porte d'une chambre oit il n'y avait personne.
Dans certains cas, cependant, l'explication par la télépathie
ne peut être aussi aisément écartée. Un médecin, M. Charles Ede
Wonersh Lodge, Guildford, nous a envoyé l'exemple suivant Des
dames qui habitaient à environ un demi mille de chez lui avaient
une grosse cloche d'alarme; il lui sembla, une nuit, entendre
distinctementle son de cette cloche. Il apprit plus tard que ses
amies avaient craint, cette nuit-là, qu'il n'y eut des voleurs chez
eues, qu'au moment même où il avait entendu cette cloche.
elles avaient été sur le point de la sonner, pour le faire venir,
et qu'en réalité elles n'avaient pas sonné. L'hallucination peut
avoir été causée par l'idée à demi consciente qui existait sans
doute dans l'esprit de M. Ede qu'on pouvait l'appeler la coinci-
dence est probablement accidentelle, mais, si la télépathie existe
réellement, c'est là une probabilité qu'on ne saurait convertir en
certitude.
Un type assez habituel, c'est celui où l'hallucination est por-
<M t.ESHALLUC!NATmNST]ELË~
voquée par l'attente de l'arrivée de qaelqtl'ua. Ëo voici an i
exemple: \j
Juilleti882.
~atteadMsmonmaTi&la maison; peu de temps après le moment
oit il Mlr&it du arriver, t() minutes environ, j'entendis une voiture
8'an'rèMr à la porte, la cloche sonner, mon mari parler au cochet', I&
porte s'ouvrir, c.tenLHn mon mari monter l'escalier. J'allai au salon, ï
j'ouvris la porte: anion grand étonnement, je ne vis personne. Je
pouvais & pciae en croire mes yeux tMitt l'iatpré&sioa avait étë vive et
tant la rue était tran~iMe & ce moment. Environ 20 minutes après
mon mari arriva en réalité; le train était ënret~r~ rntrt pen~ v
saitftasje.devaia/êtFsiaourÈtc. '4i'M
.AsNy~C..Pow)'s.

Lebruit d'Qtteso!m@tt6 o~d'~ne voiture qn~ s'arrête sont de~


~N~es d'h~Uucinations ~ubje<5t!ves< qui apparaissent assez ~é-
quetnmeDt sans que l~ttente jon~ aucun r~ie~ il est natufpt de
supposer que l'attente pulsâelear dOQuer' plus d'Ntt$Hsité. Il est
fort naturel qû'S ta suite de ces deux premiers bruitaI M'ntPOW!8,
a!t entendu Ïa va!~ de son mari. Aussi, ne peut-on guSte faiM
intervenir la télépathie dans Tûïpiicâtioo des cas analogues.
Ii a5t impossîMe de n' frappé dti grand nomt)ï'e de cas
dans lesquels !&8ëut6ha!I#ci!)ati6Qvisuelte qu'une pcrsoaop ait
ëpro~vëe dans sa vie a eu p<)t~ un parent ou un ami qtiî
se r~nd&Mïtt Mprès d'eK~. ~tat ~a~~ se trouve le s~jet;
est souvent, dans ce tas, !&seul~~ possible,
L'exemple suivant ~st paptic~iô~ement inst~ctif & ee point de
vue. Nonsie teaons du Révérend gli Red. ~iaa~1
cdn~t~d:e~oHjWoùth,"Ne~ ~tats-Unis.

;J~18~
A l'~po~tje c& j'hAMtsig ~Bi~~ donne nnj'cndex-vous
Fun de mes ~ia & con venue, je m'Étais rendu l'endroit
désigné mon %mi tardait à venir; au Koutd'un peu de tempa cepen-
dant, je te vts ~'approciter de ntoi, je tn'avan~iseg~Ientent vers lui,
quand suMtem~nf ildisp&rut. Il n'y avait, à l'endroit oùje l'avais vu,
aucun objet derrière lequelit avait pu disparMtrë. Ce n'est qu'en san-
tant pM-d&$sus na m~ de bricizzes très élevé (la ~üature d'un cit~e-
tière) qu'ilAur~itpM se cacher à nies yeux. L'hallucination était cotn-
plàte et j~llai vers luisant songer un instant à une illusion d'optique.
Je me rendis in~at~d~ta~ent~ bi4réau de mon et il m~ dit qu'il
n'avait p&sBûngédes&t&M~
aÀLLUUtNATtO~S TRAN8!TOmES DES SUJETS NORMAUX i7X

?. Harbaugh ajoute en réponse à une autre question que nous


lui avons faite.
Monami avait oubii< le rendez-vous il me te dit en maniocs d'ex-
cuse au moment oH j'entrai dans son bnre&u.
A première vue il peut paraître étrange que cette attente
banale, a laquelle nous sommes exposés tous les jours, puisse
être une cause suffisante pour des phénomènes aussi étranges
et aussi rares. Mais si l'on se souvient qu'il n'y a aucune cause
apparente à la majorité des hallucinations, et que l'on peut être
àla veille d'une hallucination sans en rien savoir, on compren-
dra qu'il doive sufQre en certains cas d'une cause additionnelle
tr&slégère pour que le phénomène se produise. Ajoutons que,
dans tous ces cas qui se rapportent a l'arrivée d'une personne, on
ne voit pas bien clairement quelle explication on pourrait substi-
tuer à l'hypothèse de l'origine subjective de l'hallucination. Pour
accepter rexpitcatiou telepathique, il faudrait, <1 en eu'et, admettre
que la simple pensée qu'à l'agent qu'il va arriver et pout-~tre son
désir affectueux de voir un ami suffisent pour donner naissance
à une action télépathique avons-nous le droit de l'affirmer? Il
en est cependant parmi ces cas quelques-uns qui présentent des
caractères qui plaident fortement en faveur de leur origine t~e-
pathique. Il arrive, par exemple, qu'il y ait, dans le costume ou
l'attitude de la personne qui est apparue, des traits que le sujet
ne pouvait connaître; il arrive aussi que le sujet n'attendait pas
la personne qui estvenue~ II semble certain que, dans ce cas, c'estu
a l'explication par la télépathie qu'il faut recourir. Mais, d'autre
part, les faits que nous avons recueillis paraissent bien établir
que, dans les cas où l'explication teiepathique semble légitime-
ment s'imposer, l'agent était dans quelque état inaccoutume et
ne revenait pas purement et simplement à la maison.
§i0.–Maintenant que nous avons déblayé le terrain par
l'étude de ces cas ambigus, nous pouvons instituer une compa-
raison plus détaillée entre les hallucinations telepathiques et les
hallucinations subjectives des sujets normaux. Cette comparai-
son portera sur deux points principaux i° le développement
graduel de TaaMucination 2" la réalisation, l'incarnation, pour
ainsi parler, de l'idée qui est à sa racine sous une forme bizarre,
i6
{76 LËSHALLMtKATiON~TÊLIÊPATHtQUES j

improbable ou fantastique, qui implique de la part du sujet une


sorte de collaboration active au phénomène.
Parlons tout d'abord du développement graduel de l'halluci-
nation. Ce développement peut prendre diverses formes 1" l'ap-
parition peut n'être reconnue que quelques moments âpres
qu'elle commence Aêtre perdue, ou même lorsqu'elle a cessé de j
l'être 2" une forme d'abord confuse peut devenir graduellement
plus précise 3" il peut y avoir dans le phénomène plusieurs mo-
ments distincts. Ce sont là des traits que l'on retrouve à la fois
dans les hallucinations subjectives et les hallucinations t~lëpa-~
thiques et qui établissent & la fois leur parenté et celle qu'elle~
Mi.taveclesr~ves.
Voici un exemple d'hallucination subjective où l'apparition n'a
~të recoanùe qu'au moment où6lle disparaissait. Nous le devoa~~ a
àM.GibgOB(Mu)graveCottage,Limet'ick).
25 février 1884. ~J~
Autant que je puis me le rappeler, c'était en 1862. Je sais que e'ëttut~
alors que je commençins il faire ma cour; ce devait donc être en t8<N
ou t8$3; je rentrais a. la maison un soir vers 10 heures, la nui{
a'étfut pas sombre, et je pouvais voir distinctement à plusieurs yards.
devant mai, lorgne je me rencontrai, face a face, avec un honmM
sur le chemin de traverse qui conduit de la grande route &la m~soB
de mon père. ~'ëus cette sorte de tressaillement que l'on eprou~
lorsque l'on sent que t'ons'&pproche d'un objet, dans l'obscurité, saM z
cependant se heurter contre lui. Alors me vint cett& pensée <Qu%t~
impudent! et pourquoi ne s'écnrt6-t-il pas de mon chemin ? et jt~.> .1.:
marchai droit sur lai, pour le frapper, mais, comnie j'erri~is Vp~ j
lui la poinN le;'t~ il dtsp&r"t, et, aumMaMto&H~i~rut, je pënsitt: \Íj
«O Seigneur! c'est mon ~r&nd-përe Gibson. Je me sentis quelque
J
peu trouble, je vous l'avoue, mais je regardai bien tout autour de moi,
et il n'y avait personne. Je revins il. cet endroit plusieurs fois la nuit, et,
les nuits ou je ne venais pas, je surveillais la place depuis notre mur,?
etj&ni&isjenercvis m ne crus voir quoi que ce fût.Mongrand~p&re
était mort, il y av&it environ onze ans, et je pensais d'autant moins e~
lui qao j6 n'avais jttm&i~ beaucoup v~cu avec lui a ce moment-là, je
pensais seulûment & la soirée que je venais de passer, ainsi quecela
devait arriver à un j<*unchomme amoureux, comme je l'étais itiors-~
J'étais aussi heureux, aussi plein de vie et de santé qu'il est possible
~del'6tro~à\ce.:queje~uppose.
Laformation graduelle de l'image est un phénotn~ue rare.
M.MarilIierl'a cepeudaatobsc~ dàH8!e$haU qu'il Il
HALLUCtNATtOXS TRANStTOtRES DES SUJETS NORMAUX 177

lui-même éprouvées (i). « C'est un fait intéressants noter, dit-it,


que les hallucinations n'apparaissent pas d'ordinaire d'emblée,
niais qu'elles se développent et grandissent, se rapprochent peu a
peu tandis qu'elles disparaissent toujours brusquement. aje pense
que, d'une manière générale, la disparition graduelle de l'image
hallucinatoire est moins rare que son apparition graduette. Par-
fois, au moment oit eUe Ta s'évanouir, la figure grandit. Dans
d'autres cas, le sujet n'a perçu que des formes vagues et vapo-
reuses. Mais je connais peu d'exemptes d'hallucinations subjec-
tives où une forme indistincte se soit peu à peu précisée en un
objet deuni. L'un des cas appartient a la classe des haUucinations
mobiles et muhiptcs; les figures, tantôt be)!es et tantôt hideuses,
sortaient comme d'un broui))ard. Un autre de mes correspondants
M'écrit que, pendant des syncopes auxquelles il était sujet dans
<;on enfance, il voyait toujours passer devant lui des nuages
blancs qui, peu A peu, prenaient une forme humaine. M. Robert
Cottins (li8, Earl's Court Road, S. W.Londres) m'a raconM que,
pendant son enfance, il s'éveilla une nuit où ia iune iltuminait
brillamment toute la partie de la chambre qui était en face du lit.
« Tandis que je regardais, je vis distinctement, nous dit-it,
s'élever entre les rideaux dans t'espace éclaire qui était au pied
de mon lit, une sorte de nuage ou de vapeur; ce nuage grandit,
puis prit graduellement la forme d'une femme drapée, qui ten-
dait vers moi les mains elle tenait d'une m~in une lampe et de
l'antre une sorte de bassin d'où s'échappait de la vapeur. La
forme s'évanouit lentement. »
M est assez fréquent que les hallucinations subjectives appa-
raissent par moments successifs, en plusieurs actes, si j'ose
dire. C'est ainsi qu'un do mes correspondants, étonné de voir
son escalier éclairé d'une manière inaccoutumée, alla regarder
ce que c'était et aperçut alors dans l'escalier un de ses parents
morts, une bougie à la main. Le D'Jessopp vit une fois une grande
main blanche, se retourna et aperçut alors son nocturne visiteur
tout entier. Le cas le plus habituel, c'est celui où plusieurs sens
sont successivement affectés c'est par exemple une figure qui
parle, ou qui secoue le bras du sujet, un bruit de pas ou le bruit

<t) RepMe février1SM,p. 212.


PAt/<MopA!~M<
HAt.H'C.TtL~P. 12
i78 ILBS~U~KAT~S~A~

d'une porte qui s'ouvre, suivi de l'entrée de quelqu'un, une voi~ 3


etunbatser,etc. ~~S
Venons-en tnaintenant aux haUuctnaHons Mt6path{ques.
L'exemple !e plus frappant peut-éH'e (te ~coM~aMMM~ ?'c-
<ar~e que nous ayons recuetHi, c~st le cas de M. Mar-
chantiXXXÏt!j[~j).
Envoic~d'autreseMmptes:

LV. (i91) F.-W. Goodyear, Avoca villa, Park Road, Bevois HiH,
SoutMtnpton.
tUgMetdYtUa, le 9 février ig8'
Tout d'~hord JR d{"s f'n'"e ab~Fvè!' que ~M ~tnis pensant, que j'~
des Merfs de fer, je dois ~ure fem~quer Que j'Mme avec passion )es
exercices du cofps~ et ~M je M suis pM du tout porté a t&issfr ï'imiti-
gtMtiOB ou la peur 8'pti'part! de mes saus, Mats~bien que ~e puis<e[ 3
dire sans vantardise que je sats t poiHe ce quo c'est <}ftela peu! j~
6Ut&psrtt&ut~èMmet)tseusiMe aux~~t~ mentates. QH&odje m&
pF~tpeuea~'M l&a gens, je pms tr~s souyent dire c&qut se p~ese d~))~ ?
!Burx esprits (surtout daasceim de ma fOmme), d&teUo sorte que j'tt i
presque cSraye une ou deu~pe~oMues en offrant de leur dtre le ~uje~~
auquel elles pensaient, et ({uelquefois Même exactetneut ce qu'eltes
peas&tent sur ce sujet, ~tais ce sont I&) âpres tout, des chosea qui n6
sont point rare~ et je vous ecri~ spë~alemcat pour vaus cotumuni-
quer deux ffits, danU'un est M-ivé it y it iO ans et 3 mois, et t'auM
il y Apeu a près T ans. It semMe qu'tl soit difOeUe de reproduire exac*
tetn~nt les faits &prës un ~ti~t long mter~aUe mais Ïp§ scènes sont
aussi fratches dans ma M que' si hier que je tes MttM

VoMi le premier de ces faits, l'all~is de tnaMon au mag<tsin d&


Bwn Mrë, ~arsque jp fus ~urpns t nït~hemm par une farte'pluÏ~,
J'entrai dans Jt&ntKi~n d'une da~~ de ~~es amies, et j'y atter~di~~at~'tïa
temps. M~is comme iapluten finïssaït pas et comm~ je crai~nais que >
mon fi~re ne soFttttjedtSqu't~ntef~ Kn'anr~tter.dé-me levai et j'atFai
dans ~e~yestinu!e~'t~nd~~u&~ ntnn,A)~$ courait au premier .pour/.m~~
eh~r~run p~p~ate.l~r~ttendK~ restaz.d~na l'ol~ettrït~. Ban~la.'
partie superieu.re de::t'a, porte~t,~y''avMt:t:)ne:f<;n6tr6, et & 'triera: cettes'~
fenêtre je'~is'tQut'd'nn coup un qui :~e~aedait. visage ~ti'~tait
connu, mais je ne aon~esip&s tout d'abord &1& personne (tout ëtait
Timage e~qui ~it &t<)r$ ~M n)S~ ile 1~. t ~"a~~rrfs'uus~itd~hi p~rta,
n~is je ne trouwip~~ ç puïs je,:cherchai dans le lierre ~ui et~u-~
;yr&it ~t~nt~sMt~t.ér%nd%. Ne- t.rouvMM~rien et~~actttmt~qu~
per&onne n'&urMt pu se ~Mtwr s&ns que je te visse, jo me demanditi
seulement&ïorsqueUe ët& flgurc 41~ele v~en~isde'woïr. Je raeanriu~
1, HAt,LUCtNAT!ONS TRAKStTOÏRES DES SUJETS NORMAUX i7')
tout de suite ce visage pour le visage d'une belle-sfeur de ma femme
qui était mariée. Aussitôt rentré jerac&at&i & toute la famille l'inci-
dent, et vous pouvez juger de notre frayeur, lorsque nous reçûmes
une lettre qui nous apprit que cette personne était morte à l'heure
même où je l'avais vue. J'avais vu la figure le lundi soir, et ce
Mie mercredi, pendant que nous étions a table, que la lettre arriva.
F. W. GoOMEAR.

En réponse & notre question habituelle, M. Goodyear nous a


écrit qu'il n'a jamais eu d'autre haHucination visuelle.
M"° Goodyear confirme ces faits en ces termes

Hartley,Wintey,Winchfield, le t2 mars 1884.


Mon frère (M, Goodyear de Winchester) me dit que vous desirex
obtenir la confirmation d'un récit qu'il vous a fait il s'agissait de
l'apparition de la figure d'une amie qui demeurait a une distance de
300milles, le soir de sa mort. Personne de nous n'oubliera probable-
ment qu'il nous a affirmé avoir vu son visage; il nous dit cela un soir,
il y a t& Ms ou environ; nous pouvons moins encore oublier le
grand étonnement que nous avons éprouvé lorsque 2 jours après
(le second jour, à midi) nous reçûmes une lettre qui nous appre-
nait que la belle-soeur de M. C. était morte le soir où elle lui était
apparue; on avait écrit le lendemain de l'apparition à mon autre
frère, qui n'était pas alors à la maison, et on lui avait parle de cette
étrange histoire; il pourrait donc lui aussi confirmer les faits, puisqu'il
& reçu la lettre avant que nous ayons été informés de la mort de la
personne.
MAHTAPPLETOK GQOOYEMt.

LefrèredeM. f.-W. GoodyeartMmsécrtt:

0 mars t8M.
Je me rappelle que mon frère aparM de ce fait étrange il avait vu,
disait-il, le visage d'une amie un jour avant qu'elle ne mourut, quoiqu'il
fut dans leHampshire et qu'elle fût. elle, en Yorkshire. Je n'ai pas
conserve malettre, autrement je vous l'aurais envoyée. Je puis toutefois
~M&ntirrexM:titude du récit.
J.-A. GoODYEAU.

Le Registre des décès nous apprend que la mort a eu tien le


3 novembre 18'!3; elle remontait, par conséquent, à 12 ans 3 mois
et non pas 10 ans 3 mois, au moment où M. Goodyear nous
écrivait. Il semble aussi que M. Goodyear ait fait une erreur sur
i80 LESIMLLU~ATtONS
f~ËPATHMUES
le jour de la semaine, car le 3 novembre était un dimanche. Mais il `
semble peu probable que lui-même et sa soeur se soient&I'epoqm~
tous deux trompés enrapportant la date de la vision & celle de ht
mort. Les mots de M. J. A. Goodyear, « un jour avant sa mort
ne sont peut-être qu'un ~psMs ca~~H, mais en tout cas i!s ne
peuvent guère contrebalancer le témoignage des deux autres >
témoins. Et, s'il faut attacher quelque importance à ces mots, :!s
seraient ~impiement un argument contre l'hypothèse que !aj
vision n'a eu lieu que le lundi.

LVL (192) Notre correspondant ne peut consentir à ce que son i


nom soit poMM, mais il est prêt a connrmer son récit par de~
lettres personnelles.

L'après-midi du dtmMchei8décombrei88t,mon beau-père, M. B.


mon mari (~ moi, nous étions assis dfms la salle à manger, à D. HitU. J
La pt~o était g!'tmde:~tet).v&tt~ peu près 28 pieds sur 30, D'un c&
de la pièce était la cheminée avec une porte de chaque c&të; yis a~ j
vis de la cheminée il y avait trois fenêtres. Si l'on tournait le dos'
à 1~ chemineët on voyait droite, au bout de la chambre, deux autres
fenêtres et à g&ac~e fin mur nu. Ces fenêtres étaient à uM certaine
hauteur au-dessus du sol, ? pieds ou davantage, de sorte que personne S:
ne poavaitre~a!'de!'p& les fenêtres sans monter sur une chaise. H fai-
sait sombre, nous étions assis autour de la cheminée, les volets n'étaient
pas encore fermes. M. B. ëtait en face des deux fenêtres; j'étais assise
de l'autre côté de la cheminée, le dos tourné vers les fenêtres; mon
mari ~trouvait au miliea,v~~ du feu. Tout d'un coup, M. B. 3
dit « Qui regarde par la fenêtre? etil indiqua la plus éloignée de~j
deux fenêtres. ~s"o"8tR!mesarire,sachaat~u~ pOl1vai .y
regarder parce qu'il n'y~avMt rien sur quoi l'on pût monter. M. B.
persistait dans son assertion, il déclara que c'était une femme avec~
une Sgure pâle et des cheveux noirs, que la figure lui était familière,
mais qu'il ne se rappelait pas le nom de la personne. Ïlinsistà pour <
que mon mari fit le tOU!'de la maison d'un cSté, tandis que lMi-mëB)e~
le ferait de l'autre, mais tis ne virent personne. Lorsqu'ils sortirent~'
je regardai la pendule il était S heures 48 minutes, j
Lemardi suivant, j'appris là mort de ma mère. M"' Ranking, morte x
a Saint-Peter's Port, (~uernesey, le dimanche 18 décembre, & S heures
48 minutes, exactement a l'heure ou la figure était apparue à la
.;fenetre.
Avant de mourir elle avait eu le délire, et elle m'avait appelée en
gémissant. Aussitôt que M. B. apprit sa mort, ils'éeriLa « C'est la
figure de M~ Ranking que j'ai vue par la ¡Mètre dimanche! 1) (Il
HAH,DC!NAT!ONS TRA~StTOtHES DES SUJETS NORMAL i~
n'ev&itvu ma mère que deux ou trois fois.) Nous ne savions pas que
tna mère était sérieusement malade. Je ne prétends pas donner une
explication scientifique de ces faits, mais je crois fermement que les
dernières pensées de ma. mère ont été pour moi, l'aince de ses
enfants. II y avait seutemeat deux mois que j'étais mariée, et elle ne
m'avait pas vue depuis !e jour de mon mariase.
« E.-A. B.
M"~B. répond à nos question ce qui suit
Monbeau-père et mon mari sont morts, je ne connais aucun moyen de
fixerla date de l'apparition qui soit indépendant de mon témoignage,
toutefois je me rappelle que mon mari et moi nous avions été à
l'églisecette après-midi- Et si vous regardez un almanach pour 1864,
vous verrex que le 18 décembre de cette année était un dimanche, et
c'est le jour oit ma.mère est morte. »
Nous trouvons dans la nécrologie du 7' que M"" Ranking
est morte le dimanche 18 décembre 1864 « après une courte
maladie
J'ai eu une entrevue tout à fait satisfaisante avec M" B. qui
n'est rien moins qu'une femme sentimentale. Elle m'a fait voir
une photographie de D. Hall, qui prouve jusqu'à l'évidence que la
figure vue à la fenêtre ne peut pas avoir été celle d'une personne
rée!!e. La tête même d'un homme de haute taille n'aurait pas
été visible de la chambre où M*" B. était assise avec sa famille,
Le bord de la fenêtre était à plus de 6 pieds au-dessous du sol,
et il n'y avait au-dessous de la fenêtre rien sur quoi l'on aurait
pu grimper. De plus, le beau-père ne voulait pas se laisser per-
suader que c'était une Bgut'e réelle, bien que naturellement il ne
pût expliquer l'apparition. Il était sûr de connaître ce visage,
bien qu'il ne fût pas à même de dire le nom de la personne.
à qui il appartenait. Il n'avait vu M"" Ranking que deux fois.
Il est sûr, qu'il n'a jamais eu d'autre hallucination, et il n'est
pas porté à regarder cette apparition comme une hauucination.
M""Ranking est morte très rapidementdela dysenterie. M' B.
se rappelle distinctement avoir noté l'heure, 8 heures 45 minutes,
pendant que son mari et son beau-père faisaient des recherches
autour de la maison. La chambre était éclairée par la claire
lumière du foyer.
Dans les deux cas suivants, il y a à la fois formation gra-
uuelle de l'image et reconnaissance retardée.
182 LES HALLUC!NAT!ONS TÉLËPATHIQUES

LVÏ!. (i93) MM~A QMc~<?~ /!fet'~M. an-M i8'!1!, p. 210-2H.


Dans la maison ou ces pages oat étc Écrites, une grande et large
fenêtre, qui donne au nord, éclaire vivement l'escalier et rentrée de h
pièce principale, située au bout d'un passage qui traverse presque
toute la longueur de la maison. Uae après-midi, au milieu de l'hiver,
il y a bien des années, celui qui écrit ces lignes quitta son cabinet,
qui donne sur le passage, pour aller déjeuner. La journée était un pen
brumeuse, mais, bien qu'il n'y eut pas de vapeurs très denses, la porte
du bout du passage sembla couverte par un brouillard. Au fur et a
mesure qu'il s'avançait, ce brouillard pour rappeler ainsi se con-
centra en un seul endroit, s'épaissit et présenta le contour d'une figure
humaine, dont la tête et tes épaules devinrent de plus en plus distinc*
tement visibles, tandis que le reste du corps semblait enveloppé d'on
large vêtement de gaze, pareil à un manteau, avec beaucoup de p!is,
qui touchait le sol, de manière à cacher les pieds. Le manteau reposait
sur les dalles du passage, eti'easemblede langureanectsit une forme `
pyramidale. La pleine lumière de la fenêtre tombait sur l'objet qui était
si peu consistant et si mince que la lumière qui se renétait sur les pan-
neaux d'une porte bien vernie était visible à travers le bas du ~êtemeat.
L'apparition n'avait pas de couleur; elle semblait une statue, tailMe
dans du brouillard. L'auteur de cespa~es était tellement saisi qu'il ne
sait s'il s'est avancé oa s'il est resté immobile. tl était plutôt étonna
que terrine cependant sa première idée fut qu'il assistait à un cnet
de lumière et d'ombre inconnu. Il ne pensait s rien de surnaturel,
m<usil s'aperçut, en regardant, que la Mte se tournait vers lui, et it
reconnut alors les traits d'un ami très cher la figure avait une
expression de paix, dereposetde sainteté; l'air de douceur et de bonté
qu'il avait dans la vie de chaque jour avait grandi encore et s'était
concentre comme en un dernier regard de profonde teodrosse. (Et ce
sentiment, celui qui écrit ces lignes l'a toujours éprouvé depuis,
lorsque sa vision revient à son souvenir.) Puis en un instant tout dis-
paHtt. On ne peut comparer la manière dont tout s'ëvtmoait qu'a celle
dont ua jet de vapeur se dissipe au contact de l'air froid. C'est à
peine a: jusque ce moment le tëmoittpouvait croire qu'il avait été
en relation étroite &vec le surnaturel, n ressentit un respect profond
et religieux, mais il n'éprouva pas de terreur, et, au Iie& de rentrer
dans son cabinet, il contînua son chemin et ouvrit la porte près de
laquelle l'apparition s'était tenue.
Naturellement, il ne pouvait mettre en doute l'importancade ce qu'il
avait vu. Le courrier du lendemain ou du surlendemain lui apporta la
nouvelle que son ami avait tranquillement quitté ce monde, au moment
même où il l'avait vu. H faut ajouter que c'était une mort subite, que
le témoin n'avait pas e"tendH parle!' de son ami depuM quelques
semaines, et que rien, nel'avait Mpeaser & lui, le jour de s~ mort.
!!ALLUCtKAHO?<8 THA?<SiTO!RE8 DES SUJETS NORMAUX ~1

La veuve du narrateur nous cent

PoMoforte, Honti~hera, lu )8 (téccmbre t883.


L'article du C/txre/t (~Mfo'/er~, dont vous partez, a été écrit par monil
mari. Je regrette de ne pouvoir ajouter aucun détail a ceux qu'il donne.
Mon mari n'a jamais pu parler de l'incident, et même il pouvait it
peine supporter qu'on y fit allusion. Je ne crois pas qu'il ait jamais
éprouvé d'autres impressions de la même nature.

LVHL (194) Le récit suivant est dû à une dame que nous con-
naissons personnellement. EUenenous autorise pas à publier
son nom, ni son adresse, mais la seute raison qu'elle invoque
pour s'opposer à cette publication, c'est sa crainte qu'elle ne
puisse déplaire a l'un de ses proches parents.
Le 17 décembre )883.
Il y a plusieurs années, un de mes amis et moi nous Cimesentre nous
ce vieil arrangement que celui qui mourrait le premier essayerait de
revenir auprès de l'autre. Quelques années plus tard, je priai la sceur
de cet ami de le saluer de ma part et de lui demander s'il se rappelait
encore sa promesse. Je reçus sa réponse: «Parfaitement, et j'espère
que j'apparaîtrai a X. et non pas elle à moi. » Puis j'oubliai toute
cette affaire. Mon ami était en Nouvelle-Xélando, sa sœur je ne sais pas
où. Une nuitje me réveillai avec la sensat~t. que quelqu'un était dans
ma chambre (je dois vous dire que j'ai toujours de la lumière sur une
table auprès de mon lit); je regardai autour de moi, et je vis tout de
suite quelque chose derrière la petite table; je sentis que je devenais
toute froide, mais je n'étais pas enrayée du tout. Je me frottai les yeux
pour m'assurer que j'étais tout a fait éveillée, et je regardai fixement.
l'eu a peu la tête et les épaules d'un homme se dessinèrent parfaite-
ment, mais dans une sorte de brouillard matériel, si je peux employer
ce mot. La tête et les traits étaient distincts, mais l'apparition dans
son ensemble n'avait rien de solide ni de défini; on aurait dit un nuage
oit l'on aurait pu reconnaitre la te.te d'un homme et ses épaules. Tout
d'abord je regardai et me demandai Qui est la? H doit y avoir quel-
qu'un ici, mais qui'? Alors la forme de la tête et du front (elle était
très caractéristique chez mon ami) me tit tn'écrier en moi-même « Le
capitaine W. L'apparition disparut.
Je me levai et je notai la date. J'attendais le moment ou l'on
pouvait recevoir des nouvelles de la NouveIle-Xélande. Je demandai des
nouvelles de mon ami; j'étais convaincue qu'il était mort; je recevais
toujours la réponse « Pas de nouvelles, x Ala tin on me répondit
« Nous sommes très inquiets, il y a longtemps que nous n'avons pas eu
de ses nouvelles. Nous attendrons encore un autre courrier, puis
184 )LES!!ALMJGmATtO?<STËLËPATB!QUES
nous écrirons à un tel. M Ala fin une nouvelle arriva, un vrai bout de
lettre « Fait une grave chute de voiture; ne peux écrire, tête encore
très malade. » C'était tout, et, autant que je me le rappefle, les termes
mêmes de la lettre. Nous en apprîmes davantage un peu plus tard. Il
était tombe d'une voiture, et était resté quelque temps sans connais-
sance, et, comme il l'avait dit, sa tête était restée embrouillée pendant
quelque temps. Je n'ai jamais douté que son esprit ne fût venu auprès
de moi pendant qu'il était sans connaissance. L'apparition que je vit'
coïncidait avec le moment de son évanouissement. Je n'ai jamais eu
d'autre apparition.
T.-W. R.

Dans une autre iettteM''°R. ajouter


i"janvierj(884.
J'ai noté la date dans un livre dont je me sers chaque jour; il y a là
unepage pour chaque jour du mois. J'ai parlé de la vision à plusieurs
personnes, trois ou quatre je crois. L'une d'elle s'amusa extrêmement
de cette histoire parce que mon amin'étaitpas mort, ce qui, comme
elle aimait à m'en assurer, devait, elle en était sûre, me causer un re-
gretprofond.
J'ai vu le livre de M'" R. C'est un livre de lecture pour chaque jour
du mois. Les mots, écrits au crayon sur la page du quinzième jour
du mois, sont: «Nuit de ce jour, mars 74. H

M'"R.r6pottdâd'ati~esquMt}ons:
J'ai vu saseeur, une année et demie au moins, devrais-je dire, avant
de le voir lui-même. M~is, comme je ne puis apporter aucun fait a
l'appui de taon souvenir, et que ce n'est rien qu'une idée, je n'ai {m-
cuM moyen d'en vérifier l'exactitude. Je ne lui ai certatnement pas.
écrit, je n'ai pas entendu parler de lui, dans l'intervalle qui s'est écouté
entre la réponse qu'il avait faite & ma demande et son apparition. Je~
ne me souviens pas que quelque chose ait particulièrement attiré a ce
moment mon esprit versia pensée de monami.
Ma soeur a écrit la cote ci-jointe sur l'autre feuille. Elle est aussi
certaine que moi-même que je lui ai raconté le tout bientôt après. Ma}&
elle ne voudrait pas l'afSrmer plus positivement par écrit.

Voicil~ note de la soeur:


Ditehtnghan!,t"tMaiJ88~,
Autant que je puis me le rappeler, ma sceur m'a raconté sa vjsioo
bientôt après l'avoiréprouvée, et avant que la nouvelle de l'accident de
son ami ne fut enTivée. Tant d'années se sont passées depuis que je ne
peux rien dtre.depItM~ai~
'y~ /~MoTaER~C.
HALHJCtNATtONSTHANStTOtRESDES SUJETS NORMAUX18~
Dans une conversation particulière, M"° R. nous a confirmé
spontanément le fait que le sentiment d'une présence dans la
chambreavaît précédé la vision. Elle nous a dit que l'on aurait pu
comparer la figure à un nuage qui aurait pris une forme définie.
Eile nous a dit encore qu'elle avait vu nettement que les cheveux
étaient~Met quec'étaitia raison principale qui l'avaitempéchée
de reconnaître plus tôt le visage. Son ami avait des cheveux Mo~s
lorsqu'elle l'avait vu pour la dernière fois. Elle ne s'était jamais
représentée son ami autrement qu'avec des cheveux noirs mais
plus tard elle apprit qu'ils étaient devenus gris, et qu'ils l'étaient
déjà au moHient de son accident (1). Elle déctara aussi qu'elle
était absolument certaine que sa vision avait eu lieu au moment
où son ami était sans connaissance.
Dans les deux cas suivants (195) M"" Rogers, 86, Berners
Street, Londres W; (196) M. J.-G.-F. Russell, Aden, Âberdeen-
shire, le sentiment d'une présence a précédé l'hallucination vi-
suelle.

LIX.(i97) M' Bishop, née Bird, voyageur et écrivain bien


connu, nous a envoyé ce récit en mars i884; il est presque iden-
tique à une version de seconde main qui nous avait été com-
muniquée en mars 1883. En voyageant dans les montagnes
Rocheuses, M"' Bird avait fait la connaissance d'un Indien métis,
M. Nugent, connu sous le nom de « Mountain Jim », et elle avait
pris sur lui une inuuence considérable.
Le jour où je pris congë do Mountain Jim, il était tr~s ému et très
excité. J'avais eu une longue conversation avec lui sur la vie mortelle
et l'immortalité, conversation que j'avais terminée par quelques pa-
roles de la Bible. Il était très impressionné, mais très excité et il s'écria
"Je ne vous verrai peut-être plus dans cotte vie, mais je vous verrai
quandje mourrai. Je le réprimandai doucement à causede sa v iolence,
mais il répéta la même chose avec encore plus d'énergie, ajoutant:
« Et je n'oublierai jamais ces mots que vous m'avez dits, et je jure
que je vous reverrai quand je mourrai. Nous nous séparâmes sur
cette phrase. Pendant quelque temps j'eus de ses nouvelles; j'appris
qu'il s'était mieuxconduit, puis qu'il était retombé dans ses habitudes

(1) On peut raiMnn&Memeat s'en fier sur ce point à ses souvenirs,puisque,


la nouveUe
it)M<{ue del'accidentarriva,elleavaitdans la notequ'elleavaitécritete
moyende fixeraveccertitudela datede sonimpression.
t8a LES HALLU(mAt!Of!~ tëmPÀTH!QHE&
sauvages, et, plus tard. qu'il était forttnslade par suite d'ané blessure
qn'H avait reçue dans une riM, puis, enfin, qu'il se portait thteux,
mais qu'il formait des projets de vengeance. Laderniere foiaquejs
reçus de ses nouveK&s,jetais à l'hôtel tnterlakc-n, [nterla.kett (Suisse
avec M"* Ciayson et les Ker. Quelque temps après les avoir reçses,
{c'étitit M septembre 1874), j'étais étendue sur mon Ht, )tn matin vers
C heures, J'étais, oëeupëc !t écrire tmo lettre à masoeur, lorsqn'en
levant les yeux je vis Motmtain Jim debout devant moi. Soyeux
éttuent tix~s sur moi, et, lorsque je !ereg&rda!,H nie dit voix basse,
mais très distinctement '<Je suis venu comme j'avaispromis. » Puis
il me Stutt signe de la main et ajouta « Adieu!" »
Lorsque M""BessteKer vint tn'&ppoi't&rmon déjeuner, nous pr!ti)es
note Qel'évÉHMttMit,e" i"diq'tt&dat~ ''t Theurë. L&n(<MveU6d~
la mort de MountàinJint nous arriva un peu plus tard, et là daté; s!
l'on tenait compte de la diS'ërence de longitude, coïncidait avec cette
do son apparition.
J. B.

En réponse à nos questions, M' Bishop aoas ~crît qu'eHe n'a


jamais eu d'aah'ehaUuctnation sensorieiie.EUe avait vu Mountain
Jttn pom' taderntèrefoisA Satt!t-Louis(Colorado), le il décembre
1873.H 68t mor); àFort CoiHns (<3olorat!o). Elle espère ôtfe à
m~tBe âeno~smontrer les journaux où !a date est raportée,
ma!9 eUenouaa a écrit de l'étranger et en grandeM
Noasnous scmmea procut'éttne copie d'une dëpositton faite
à r~nqaéteâ Port*CoHins. D6 cette pièce résutte que la mort a
€U lieu le '? septeMbï'e i8M, ëatpé deux et trois heures dû rap~s-
niidi. Cette heure correspondrait à dix heures du mati<t à ïnter'
lak6n.Douc,silavi~)nnaeuHeule8§ept6!~r~ elle a.suivi la
mort de 8 heures; maM, sî elle à eu lieu te 7 sëpte~re, !a
Mmite dd3 tteurps a été d~pas$6ë d'eaTiroa 4 heares.

:L&(l9~M~~teUa,~MëM,
t.ei8]snvief~4.
Lorquej'avaisenvironquinzean~j'etsMenvisitechezI&D'J.G.
& T~yford, Hanta. tn'y Uai d'amitié av~cHe cousin de mon t~t&,<tn
gardon 4~~ sept ans, Nous AtionsdevesHStns&parsMea.noM~c~~
tions ensemble, noM~tMontionsensemble à cheval, et nous partagions
les mêmes Mnustmeats, comme frère et soeur, ïi était d'une santé
trèsdAlicate; j'avais soin de lui, je veillais sur lui, de sorte que noua
nepiassionsjamaisunëheù~ éloignés l~~onde !,entre.
Je vous donne tous ces deMI~ pom' vons montrer ~a'il 'n'y sTait
HALLUCt~ATtONS
TRANStTOtRES
KESStJJËTS 187
NORMAUX
pas entre nous trace de passion nous étions l'un pour l'autre comme
deux garçons.
Une nuit on vint chercher M.G. pour voir son cousin, tombe tout
d'un coup gravement malade d'une innammation des poumons. Le
pauvre garçon mourut la nuit suivante. On no m'avait pas dit combien
il était malade, je ne savais donc rien du danger ou il était, et ne m'in-
quiétais nullement de lui; la nuit où il mourut, M. G. et aa sœur s'en
altèrent ait maison de leur tante, me laissant seule au salon. fi y avait
t)n feu clair dans la cheminée,et,comme beaucoupde jeunes filles, j'ai-
mais à rester ainsi près du foyer et a lire a la lumière de la narnme. Ne
Menant pas que mon ami était en danger, je n'étais pas inquiète;
j'étais seulement facMe qu'il ne pût pas venir passer la soirée avec
moi, tant je me sentais seule. Je lisais tranquillement lorsque la
porte s'ouvrit et que Sertie (mon ami) entra. Je me levai brusque-
ment pour lui pousser un fauteuil près du feu, car il paraissait avoir
froid, et il n'avait pas de manteau, bien qu'il neigeât. Je me mis il
le gronder d'être sorti sans se bien envelopper. Au lieu de repoudre.
il mit sa main sur sa poitrine et secoua la tête, ce qui selon moi
devait signifier qu'il n'avait pas froid, qu'il soun'rait de la poitrine et
qu'il avait perdu la voix, ce qui lui arrivait quelquefois. Je lui repro-
chai oncore son imprudence. Je parlais encore, lorsque M. G. entra
et me demanda a qui je parlais. Je lui répondis « Voici cet ennuyeux
garçon sans manteau et avec un si mauvais rhume qu'it ne peut pas
parler, prêtez-lui donc un manteau et renvoyez-le d'ex lui. Jamais
je n'oublierai l'horreur et la stupeur peintes sur la tigure du bon
docteur, car il savait (ce que je ne MMtts pas) que le pauvre garçon
était mort il y avait une demi-heure, et il venait pour m'apprendre
cette nouvelle. Sa première impression fut que je l'avais déjà apprise,
et que cela m'avait fait perdre l'esprit. Je ne pouvais pas comprendre
pourquoi il nie fit sortir de la chambre, en me parlant comme si j'avais
été un petit enfant. Pendant quelques moments nous échangeâmes des
propos incohérents, et puis il m'expliqua que j'avais éprouvé une
illusion d'optique il ne nia pas que je n'eusse vu Bertie de mes propres
yeux, mais il medonna une explication très scientifique de cette vision,
craignant de m'effrayer ou de me laisser sous une impression affli-
geante. Jusqu'à présent je n'ai jamais parlé à qui que ce soit de cet
événement, d'abord parce que c'est pour moi un très triste souvenir,
et aussi parce que je craignais d'être prise pour un esprit chimérique
et de ne pas être crue. Ma mère me dit que j'avais rêve elle me défen-
dit de parler jamais de cela. Cependant je n'avais pas rêvé; je lisais un
livre iatitule~. Fendant Créent: ce livre-là ne porte pas au sommeil,
et je me rappelle bien que je riais de bon coeur de quelque absurdité
du héros, au moment même où la porte s'ouvrit.
1.S.
188 LES HALHJCtNATMNS TÊLËPATmQUES

M~° Stella nous a dit qu'elle n'avait jamais eu d'autre halluci-


nation visuelle. Elle ajoute qu'elle n'est point nerveuse, ni,
d'esprit exalté. Elle a eu une hallucination de l'ouïe, qui a ëM
reconnue véridique. Elle ne peut plus se rappeler la date exacte,
mais, d'après le AfM~'M~ ~Re~M~e?' (Annuaire médical)~ nous
savons que le D' J. G. n'a demeura à Twyford que de 1864 à j
i8'~3 c'est pendant cette période que revënempnta dû se passer.
En réponse à d'autres questions, M"" Stella nous a répondu

Leur maison devait être & peu près & un quart d'heure de marche
de la maison de M. C. et Bertie est mort environ 20 minutes
avant que le docteur ait quittéta maison. Il y avait h peu près 5 mi-
nutes que l'apparition était dans la chambre, lorsque M. G. entras
Ce qui tn*&toujours semblé bien étrange, c'est que J*eM<eM<<M tourner
le bouton de la porte et ouvrir la porte. En en'et, ce fut le bruit du pÈne
qui tournait qui me fit lever les yeux de dessus mon livre. La jRgure
marcha à travers la pièce vers la cheminée et s'assit, tandis que j'allu-
mais les bougies. Tout etMt 6i réel et si naturel que je puis à peine
admettre a présent que ce n'était pas une réalité.
Elle a ajoute plus tard « QuMt aux 5 minutes, je dois dire que
l'apparition n'a pas duré tout à fait ce temps-là, bien que quelques
minutes se soient écoulées entre son entrée et celle de M. G. La seule
lumière qui éclairait Io pièce était 1&lumière du feu, et, comme je
n'avais pas l'idée que ce n'était pas la le vrai '< Sertie je n'ni pas fait
particulièrement attention &lui. C'est exprès que je le questionnai sur
l'impossibilité de parler où il se trouvait en apparence. Je me mis a
parler comme d'habitude pour lui laisser le temps de prendre baleine.
Cela du reste lui arrivait très souvent à cause de sa poitrine délicate;
son silence pendant S minutes ou m&me pendant plus longtemps
ne m'aurait donc pas étonnée, car il faisait très froid dehors elle
grand froid lui donnait de l'oppression. Il n'y avait rien dans tout son
extérieur qui eût pu me frapper; sa pâleur seule et son silence auraient
pu m'étonner, mais j'y étais accoutumée.
M.G. $st mort il y a dix ans. Malheureusement nous n'avons jamais
parlé du fait à aucun membre de notre famille. M. G. me conseilla de
n'en rien dire, et moi-même je craignis que l'on ne se moquât de moi,
j'étais en effet tre~sjeune au moment de la vision.
Dans ce cas, comme dans beaucoup d'autres, l'exactitude de
la coïncidence eUe-meme est indépendante de l'exactitude des
détails, et H est probable que M"8teUa s'est souvenu plus nette-
ment du fait principal que dos détails (4~.

tt) Voir dans rétHMoOanglaise un autre eM analogue, celui de M. B. ~M).


t!ALLUC)NAT!ONS
TF!AKS!TU!HESDES SUJETS NORMAUX189
12. J'en viens maintenant au second point, l'ellort créa-
teur de l'esprit du sujet qui se trahit par ht forme originale, <-n
quelque mesure du moins, donnée il l'image objectivée.
n n'est, guère besoin de donner des exemptes de t'ette loi en ce
qui concerne les hallucinations subjectives; c'est, en effet, la
règle commune. Un type spécial, cependant, et qu'U faut men-
tionner, c'est celui où l'hallucination est en partie une simple
réapparition d'images et en partie une création nouveite. Uu de
mes correspondants m'écrit, par exempte, qu'ayant été obligé de
tuer un chien qu'il aimait beaucoup, il avait eu bientôt après la
vision d'un chien courant à travers une pelouse et poursuivi par
nn homme vêtu d'une jaquette de flanelle blanche.
Comme exemple de visions fantastiques, je puis citer l'appa-
rition d'une femme de haute taille qui s'avançait vers le sujet, et
dont la tête quitta alors le corps; celle d'un homme aussi large
que haut, vêtu d'une rohe orientale mi-partie, et a~ant la ugure
d'un roi de pique ou de carreau l'apparition aussi de ligures
plates, sans profondeur ni relief. Le costume présente souvent
des particularités étranges.
Le rôle actif que joue du sujet est encore plus évident
dans les hallucinations auditives.
§ 13. U nous faut maintenant nous occuper des traits ana-
logues que nous retrouvons dans la classe des hallucinations
tetépathiques. C'est une question d'une telle importance que,
au nsque de fatiguer le lecteur, nous croyons devoir y insister.
Je dois tout d'abord rappeler ce fait qu'il existe entre les appa-
ritions telepathiques et les formes moins concrètes de la télépa-
thie, les transmissions de pensée par exemple, telles que nous
les avons réalisées dans nos expériences, une sorte de hiatus
que nous ne pouvons faire disparaître 1" dans les expériences
le sujet ne perçoit jamais comme exteneur à lui le son ou l'image
qu'on cherche à éveiller en lui; 2° l'image représente toujours
l'objet précis dont l'esprit de l'agent est consciemment occupe;
dans les cas de télépathie spontanée, au contraire, l'image est
objectivée et représente quelque chose qui certainement n'oc-
cupait pas &ce moment l'esprit de l'agent, son propre corps par
exemple. On pourrait s'imaginer que lorsque l'agent concentre
péniblement son attention sur une carte, dans l'intention de trans-
i'M LESHAt~UGtNATMNS T~ËPATHtQUES
mettre au sujet l'imagequ'il représente, il se trouve dansdé
se
meilleuresconditions pour exercer une action téiepathiqueqM
lorsque ses pensées errent à l'aventure et ne se tournent pas (hi
cût6du sujet, et cependant c'est tout an contrairedans ce der-
nier cas que les expériences ont !e plus complètementreusai.
Nousdevonsremarquer, de plus, que des deux formesd'impres-
sions tétépathiquesqui dans les recherches expérimentalesont
revêtu la forme d'baUuciMtion,tes douleurs et les goûts,
l'une, ta première, est fort rare dans ta télépathie spontanée,et
l'autre fait absolumentdéfaut. D'autre part, nosobservatîoM
sur la télépathie spontanée abondent en exemptes de cas ou
ragent endormi, évanoui ou mourant,est presque arrivé à ita
totale inconscianM.Les phénomènes de télépathie spontanée
sembleraientdoncdépendreaussi peu de i'intensite des états de
consciencede l'agent que de leur unité.
Maisit est évident queces di~érencesperdent de leur impor-
tance, dans!a mesure oùl'esprit du sujet est actif. Si nouspon-
vona afnrmor qu'une id~e, mêmeobscure et vague, pourvu
qu'eue ait réussià s'instalier dansl'esprit dusujet, peut s'incar-
ner et s'objectiverd'eUe-m~mcen une hauucmationscnsorMIp,
iisufura que nous puissions supposer d'un esprit à l'autre la
transmissiond'une id~e obscureet vague. C'est au sujet que
nous laissons en quelque sorte la responsabilité de l'halluci-
nation.
ïl nousfaut bten afurmet'cependant l'existenced'unfacteurin-
CMMiuJafonB" partieunere de rexcitation siett fn'etl'Nléetrans-
mise ne possédait pMune certaineforce qui.contraint l'esprit &
réagir contreelle et àl'e.xt6riortser, pourquoiue re'tteratt-el)epas
une simpleidée? Onpourrait répondre,Uest vrai, que d&nsbien
descasl'idée tran~tn'Mreste unesimpleidée, queparfois même
eilene franchitpasle senude la consciencedistincte.Leshallu-
natioastelepathiques ne seraient alors qu'un cas particulieret
fort exceptionneldes phénomènesde télépathieetil conviendrait
d'en chercher t'expUcation danaun état particulier du sujet.
Maistoutce!a est fort hypothétique,et petit-être vaut-il mieux
nous en tenir provisoirement &cette suppositionque, lorsqu'une
Mlectransmise s'accompagMe'd'ëmottoo.eUe a unetendancea
s'objectiver. NotreIgnoMacejustiBe l'attitude quenousprenons;
TRANS!TOtRESDES S~ETS KOHMAt'X Dt
MALH)CtNAT!<MS
incapables, comme nous le sommes, de tier a aucune condition
déterminée tes balmcinations passagères des sujets normaux,
nous devons éprouver peu de scrupule à admettre une condition
nouvelle, lorsque nous avons quelque raison de leffjjrp. J) faut
noter ait reste que souvent c'est par des effets moteurs et non
par des effets sensoriel que se manifeste t'action tetfpttthiquc
dansles expériences de transmission de pensée.
Si l'on tient pour accorde qu'une suggestion vague d'origine
telépathique peut ôtre la condition suffisante d'une hnnucination
définie, on n'aura pas de peine a comprendre que cette hatluci-
nation puisse revêtir en quoique mesure un caractère origina).
L'esprit n'es!, pas fait decompartiments sépares où viennent s'en-
lasser pour rester inertes de nouveiles idées; c'est un organisme
dont toutes les parties réagissent tes unes sur les autres. Nous
savons qu'une suggestion obscure etfaihtepentsufnreà mettre en
activité tes organesles pins importants de notre machine mentale,
à faire se deronter de Jongues séries d'idées et d'images; nous
pouvons donc bien accorder de ce pouvoir aux impressions teie-
pathiques sub-conscientes. Qu'y a-t-il de plus naturei aiors que
de voir s'objectiver ces images et ces idées? Nous savons que les
choses se passent ainsi dans tes rêves, que les impressions teif-
pathiqnes ne font que donner le branle a toute nue série d'images
qui se déterminent et s'évoquent les nnes tes antres, puis se
transforment en objets reeiStponr l'esprit du dormeur. Nous
avons surpris à i'œnvre l'esprit du sujet dans les divers stades que
présentent souvent les hallucinations subjectives et nous avons
remarque qu'il met beaucoup du sien dans les formes originales
et nouvelles qu'il leur impose. Aussi nous semble-t-H légitime de
supposer que l'esprit peut à l'état de veille, comme dans un rêve,
inconsciemment reagir a. une impression telëpathiqueeUeindre
de sa propre couleur l'image qu'il extériorise. Nous avons 1:') nne
explication facile des degrés divers de netteté et des ditlerences
de détail que peuvent offrir plusieurs visions, c\ t'iHees par une
même impression telépatbiqne ou plusieurs esprits. Vin~t per-
sonnes, autant d'haltucinations diS'erentes. L une entendra la
voix de celui qu'elle a perdu une antre sentira sa main se poser
sur sa tête; une troisième le verra lui apparattre vêtu comme il
était d'ordinaire et avec son air accoutumé une quatrième le
<!<? LESHALHJCtNATtONSTËL~ATH~UMS
verra tel qu'il est au moment de sa mort; à une cinquième i[~
apparaîtra transfiguré une sixième entendra une votx, mais ne
~rM~ntM~Mp~~e~.
C'est grâce & cette interprétation qu'ii nous sera facile de coMi'
prendre que, dans un grand nombre de cas Je sujet ait vu lui appa-
raître la personne qui traversait alors quelque crise fatale, sous
les traits et avec le costume qu'eue avait lorsqu'il l'avait connue.
§t4. Voici quelques exemples de cette intervention active
de l'esprit du sujet dans les haUucinatMns tëtépathtqaes.

LXL(200)M"*Cressy,RiVerhead,près8evenoaks.

Le i8 décembre 1883.

Mon frère cadet était en Autralic, et, comme il n'avait pas écrit à
notre famille depuis quatre ou cinq mois, ma mère en concluait qu'il
devait être mort. Un matin, vers H heures, j'étais assise avec nia,
mère et ma steur dans la salle à manger. J'étais occupée & écrire avec
tua soeur un thème allemand; j'étais un peu embarrassée pour la
déclinaison, et, tout en la répètent, je levai les yeux et je vis mon
frère debont sur la pelouse en face de la fenêtre; il semblait nous
regarder. Je me levai brusquement en disant a ma mère :<'Mère, ue
~'enraie pas, mMs T. t'st revenu en bonne santé, f (Mamereava.itune
maladie de cteur, et je craignMs une secouse brusque.) < 0& est-il''
demandèrent ma mère et ma sœur à la fois, je ne le vois pas. H
.est là, repondis-je, car je l'ai vu il s'est dirigé vers la porte du
devant. M?<ouscoarames toutes vers cette porte. Monpère, qui était dans
sa bibliothèque, entendit le bruit et ouvrit sa porte pour demander ce
qui se passait. Pendant ce temps, j'avais ouvert la porte du devant et,
comtneje ne voyais pas mon frère/je pensai qu'il s'étaitcach&derriore
les arbustes pour plaisanter..)ë m'écriai alors: a Viens, T. entre,
ne fais pa$ le fou, où tu tueras notre chère mCre. M peMonne ne
répondit, et ma mère s'écria « Oh! tu ne l'as pas vu eu réalité, il est
mort, je !e sais, il est mort a J'étais dëçue et surprise, mais cela ne
me semblait pas la vraie solution du mystère. Je ne pouvais pas
penser que mon frère fùt mort il avait pour cela l'air trop vivant.
(so AoMM(<ya~e). Pour dire la vérité, je pensai pendant quelque
temps qu'il était dans le jardin. Mais il n'y était pas, et il n'était pas,
mort. Une année plus tard environ, il revint a la maison, et il raconta
Jtes épreuves qu'it avait traversées; il nous dit qu'il avait 6te très ma-
lade et que, pondant son délire, il avait constamment prié ses camA*
rades de le porter sous la grand cèdre qui était sur la pelouse de son
père. Se tournant, vers mon père, tl ajouta « Oui, père, et savex'vous
qu'il me semblait voir le cher vieil endroit aussi distinctement que
HALLUC~ATtONS TRANStTOtRES t)ËS SUJETS NOCMAtJX i')3

A quel moment cela a'est-il passé? demanda mon père. Mon


frère dit la date, et ma mere.qu: avait écrit autrefois l'histoire, regarda
ses notes, et s'écria: Mais c'est le moment même ou votre sœur
déclarait qu'elle vous voyait sur la pelouse. Oui dit mon pcrc,
et votre mère vous a. tout de suite fait mourir (MMe;.<~ot<). Ht tout
le monde se mit a. rire H.mes dépens.
J'ai souvent réfléchi sur cet incident, mais je n'ai jamais réussi il
m'en rendre compte. Ce frère n'était pas mon favori si ma sc'ur
m'était apparue, elle a qui je pensais presque continuellement, j'aurais
pu croire que cette vision était une création de mon imagination. Puis,
je me serais plutôt coupe la langue avec les dents que d'effrayer ma
mère. Mais je n'ai jamais douté un seul moment que mon frère ne fut
ia. J'avais environ vin~t-cinq ans, je n'avais aucune théorie sur les
spectres on les esprits en général.
A l'époque dont je parle, j'étais beaucoup trop préoccupée des soucis
et des angoisses de ma famille, pour avoir le temps de m'aban-
donner à des fantaisies pareiltes do plus je suis une nature trop
positive (wa«e)'«/ac<) pour réfléchir beaucoup sur de tels phéno-
mènes. Je me rappelle avoir vu mon frère habillé comme il l'était
d'habitude quand il rentrait de Londres, mais non pas comme il l'était
en nous quittant, ni comme il pouvait l'être en Australie; je ne l'a vais
jamais vu habillé ainsi dans ses promenades au jardin. 1I portait un
chapeau à haute forme et un costume noir il n'avait emporte avec Ini
ni ce chapeau ni ces vêtements. Naturellement, au moment même de
l'apparition, aucune de ces considérations ne se présenta à moi, mais
lorsque, a la suite des plaisanteries qu'on fit à mes dépens, j'essayai
de remonter la chaîne des pensées qui flottaient dans mon esprit, pour
rechercher si elles avaient quelque relation avec mon frère absent,
je ne pus aboutir à aucun résultat.
A. CRESSY.
A. CRFSSY.
:Ii
M"" Cressy nous écrit en réponse à nos questions

J'ai tardé à répondre à votre dernière lettre, parce que j'espérais me


rappeler le nom d'une personne qui vive encore et il laquelle j'aurais
parlé de cette vision. Mais j'ai le regret de vous dire qu'il n'en existe
plus je suis la seule qui soit encore vivante de toute notre société.Vous
demandez quand la vision a eu lieu; autant que je me le rappelle, c'est
au commencement de t8a4. Mon frère avait quitte l'Angleterre au mois
de septembre o~ d'octobre i8a3, et était parti pour Melbourne. Autant
que je m'en souviens, je reçus sa première lettre au commencement ou
au milieu du mois de mai t853. Nous reçûmes successivement trois ou
quatre lettres; la dernière annonçait que mort frère partait avec ses
compagnons pour les placers de Fryers-Creek. Puis nous n'entendimes
plus parler de lui pendant huit mois. Ce fut durant ces huit mois que
j'eus la vision que je vous ai décrite; je crois que c'est en février t8~
HALt.M.TÉt.K)'. <
i94 LES BAt~GtNATMNS TËtËMTH!~
Je n'ai jamais eu aucune apparition M!&y&nt, ni après c<!lle'-l&.C'est
justemenila raison qui tn*aMt vous écrire ce récit: cela me Mmbis
prouver, en effet, que ce n'était pM une hallucination, mais aimple-
ment un fait. J'étaia alors jeune et vigoureuse, je n'avais pas (!&
superstitions, n'&yant jam&is éprouve de charrias exceptionnels. Cenjt
que j'avais ëprouyës sont assez communs, et ils étaient plus propres &
développer le c&t6 positif (Mt<tM~o~/ac<) de mon CMactere qu'a
éveiUer en motane imagin&tio!! morbide et rôveuse-Ot) &vaittoujou!'s
dit que ce &Ère tne ressemblait beaucoup, et c'est un fait singutiM qu&
nous nous ressetttbUonssuctoutdans nos mst&dies.n&'appuyMttoujou~
sur moi lorsqu'il avait quelque peine, et itse poarraitquesespNtsëe~
sa fusseatmconaciemtttent dirigées vers moi pendant sa maMie.

M"' Cressy tMe dit qu'ëH$ se i'appeHe (it&Hnctemûtt!~ q~ s~


mèM avait naté !a date de l'appantipn sur son carnet, et <pt'o&
s'est Mpûrtë à ces notes lors dt) retour de son frëre. Cette assef-
tton est ëoN&'m~e par ce fMt que, sans que nous l'y ayons $n~
g6e, M"° Cressy a chërcM te H~'rë, mais eU6 n'a pti te r6ti'0t~
Ter, Ëî!e est d'avis que ïeëpst~une et !a rapide dispaHtiOn de !a
Sgure seraient sufûsants pour excturerhypothêse d'une erreai''
sur l'ideîttitë de ta personne. Ï)e plus, ~a ûgure se tenait tout
près delà fenêtre, et si M'~C n'avait pas reC011liU soU frère,
démarre & n'eupou~oir douter, si e)ië n'en avait été presque.
€S'ray6e,eUe n'aurait janjaiaiaisM~c.h~pperr qu'eUe'
avait poussée, prêocëupée comme elle était de ne causer !t
sam~reauëuneëntOtiM violente.

LXI!. (~Qi) M"° Bolland, Southaïnptpn.


'J~ /1?~ ~uinet~SM.
Vers nMis de n;~rs ~87S~ l'a~vM~~ je dOH<i~l6s dëtaMs
ci-aprëS tn'!trrii& t GibraKar..if'ea ai d6Ja écrit 1~ récit, de spu-
vN! eh l ?8. Ce r~ei~ & ~t6 pabUé dans Jm <Ae ~ear jRbt<t«<,
dans hnmëro d'aoat ~?8, m~ ? mais je ne l'ai pas
relu; je n6 puis donc toas raconter l'histoire que d'aprûsm~ ëaM-
venirs de mamt~aaHt-J~tkisAtenduad~s~m salonune claire après-
tnidi ensoieilMe, je lisais un ch&pitr~ des ~<M~M de ~ing:slcy/
lorsque j'eus tbnt d'un coup la sensation que quelq u 'UllaltendaH pour
me parler, je ~ev~teay~ux ~6 dessus m&aliy~ et je vis un hoKune
qui se tenait ae~&Ht~c6t6 d'an ~teuil~t
de m~i~
six pieds de
siXpieda à reg&rdMttres
deboutil me attentivement; l'expression do
regardait trèsattentivement;i'expressipn de ses
ses
yeu~et&itextr~ordin~rënient sérieuse; mMB,lorsque je m~van~t pour
~Ut:p~rler~~ild!Sp&rut. ~?'
TRANStTOtRESCES SUJETS NORMAUX t~;
HAiLLUCtNATMNS
La pièce avait environ dix-huit pieds de longueur, et à son autre
bout je voyais notre domestique Pearson, qui tenait la porte ouverte,
comme s il avait introduit une visite. Je pensai que lui aussi peut-être
n'etaitqu'une illusion je lui parlai, et je lui demandait si quelqu'un était
venu. Mme répondit « Personne, Madame x, ets'en alla. Je me soumis
a un examen attentif poursavoir si j'avais dormi il y avait dix minutes
quej'étais étendue. Je répétai en moi-même ce que je pensais avoir lu;
je recommençai la lecture du chapitre et, en dix minutes, j'en arrivai
au même point. Je me mis alors à rëtléchir sur cette vision je connais-
sais très bien la figure, mais je nf pouvaisdire qui c'était mais c'était
surtout son costume qui m'avait produit une forte impression il était
exactement pareil a un vêtement que mon mari avait donné l'aunëo
précédente à un domestique du nom de Ramsay. Cet homme était un
ancien soldat que j'avais trouve mourant a tnvcrness, et qui était
entré notre service, après avoir quitté l'infirmerie, t! tourna mal. et
.j'avais été forcée de le t'envoyer avant notre départ pour Gibraltar
~février i8?S). Comme il avait trouve une place de sommelier à
l'inverness Club, je n'avais pas de raison pour m'inquiéter de lui je
pensais qu'il se portait bien, qu'il se conduisait bien et que, profitant
probablement de l'expérience qu'il avait faite, il saurait garder sa nou-
velle situation.
Lorsque mon mari rentra, je lui racontai ce que j'avais vu; je le
racontai aussi à la femme de son colonel (à présent lady La<fan), mais
je n'ai pas noté la date. Mais dans le temps le plus court qu'il faut, je
crois, à une lettre pour venir d'tnverness, mon mari reçut de son
ancien sergent la nouvelle que Ramsay était mort. La lettre ne conte-
nait aucun détail. Mon mari repondit qu'il avait appris avec peine
la nouvelle qu'on lui donnait et qu'il aimerait avoir « quelques
détails sur la maladie et la mort ». Voici ce qui lui fut répondu
< Ramsay est mort a l'hôpital, dans le délire et en appelant incessam-
ment M~Bolland.)' n
Je veux seulement ajouter que je crois que la figure de l'homme
que j'ai vu était celle de Hamsay, tel que je l'avais vu pourlapre-
nuère foisàl'infirmérie ou j'étais allé le visiter il était alors mourant.
Mais, comme je le voyais chaque jour a l'époque où il était mon
domestique et qu'en ce moment il se portait bien, j'avais perdu le
souvenir de cette figure, ou plutôt je ne la rattachais pas dans mon
souvenir au nom de cet homme.
Je dois ajouter que ma santé avait été mauvaise pendant quelques
années, mais, au moment de l'apparitton, j'étais plus forte que je ne
l'avais jamais été, le climat chaud me convenait si bien que je sentais
en moi une force qui m'enchantait, et que le seul plaisir de vivre me
faisait de la vie une joie.
KATE E. BOLLAND.
496. .LES H~LUa~Mt~~LËPATHtQ~

M'BoUandrëpondànosquesHonsartcesterMes
C'est !eseu~ cas Ottj'Me éprouvé une h&Uu(?inationvis~

Le UMtenant-cotoMt BoHaod, R. B., nous envoie la conttr-


a~ationshivaMte:
LëSOjuiUetiaM.
QuMt & t'apparition ds <&ibr~ttar, M* BoUa.nd m'en a parlé une
heure ou deux <tpres l'avoir vue, vers 4 oui! heures de t'~prÈ$-mMi.
EMe me dit qa'eUe ccnttaissMt la <!gm'e, mais qu'eUe ne pouvait pas
dire qui û'~t&tt.EHe recoemut distinctetment que îcs v~tenx'ats étaient
pa;reHs &nt) eostume que j'avais donne à H&ms&y,lorsque nous étions
&tcverne&s.
t~ naav&U&deM S)ert~utMP~ab~at6~s fin ptinr~futs titi v~rt-
taMechoCtjta m'adressai & mon ancien sergent de l'Ordns~ee Sufvey
à !nvG)'tless (argent Dedmaa, R. E.) pour avoir des dettuls. M''° Bot-
l&ndvousaditcequ'onav&!t~pondH&m~ questions (i ).
G.'HMBMrHot~a.
Ce t'ëcit s'accorde pa''faît<;m$&t avec le r@c!t plus comptft q)U a
paru daas~Ae J~MM'JSowM~.Cette Tersioa ccpeattaMt et)nM6nt
une etpHcatt&a ptuscoMp~të du fait, ~ueM?'BoUaM<ï n'a pat
r&coMu ta Cgore. ~ûid comnea~ expUqae qu'elle
aitpnsuun~&tM~t!'hommet~ vo~~ît Liotir txne tistt~
Jfe vous r~p~jt~ seulement q~ d'après toutes les appareaees cet
homme ~tait an gmU~aa.C~tM~ bonne famiùe, avait des
tHaméifes disUnguee~, et de plusH portait un costume dont aucun
'gMÛem&n~~MitpM~~<)i~honte.J' '?
Le f~eit se ~M~~ paf u~ aM~ ï~Stdsnt, qae MHS ycp~
;~Mn§~ ~J~
t) y ta HMfait biïar~qai forme uNe~~s dé panatï,nt à petite
hiétoire. ~e donie&ti~ nous venions d'amtencrd~ lui-
ttMa.ThMiedcsa~eiMs grands ~c·ais ncius donna congé ca jt~txlmzz~lziç,
pà~e que, distit~iL maisan rStazït
hantda Ii na üaan$ pàs d'atrtrts
e~!ic~o~ je ae demandai Wen,p~ i~tzama ~antama élt~
chambre qui !nedonnMtMtte raison de son brusque désir, de s'ën

~t).~M.'M'!i~a,B)~eMm''s'ten'\de""t'H&pM'<!M~ ~o''d\&~tnKe<'M!it~ett'
t'obU~eaneede faM peaf BOUS d~~jree~erehetdans le9 rep~tfe~ de t'h~pttat tt
punouf)dottMtte<K&Mt~eme~ suivants Arclilbatd R~say aat antr~ à t"Htr-
.pttat~ te~~vftw~iM~ .i~êtai.t''&HeiMt~:(Ï'0))e
~tumem'~eéf6bf&)e~it ~<~m<M't~t6:
9 mms. sM. BtMt ~oote *AuM)&de6ttttptoyte qui ~ot~M~ ~la ~mats~n
n'y 6t~t ~MM~ëpo~ae; j& na p~is pWM~queot vous dire qMMe heure !t est
mcM.~W~M&a~d a ea ta vla bïlatïot3téqüade Gibxatt~r
qae!joarM)e~Mt~~tt~ lai~vraSiu"all~Iisait, znalseii~ n'a pu xatraü~aarçatta dat~.
HALLMtNATtOKS DESSUJETS
THANSfTOtRES NORMAUX
i9!
aJte! Vousvous rappelez peut-être quePcarson se tenait près de la
porte, et qu'il semMidtavoir introduit mavisite mystérieuse,S'il avait
donncconge uajourplus tard, j'aunus dit qu'il avait entendu parler
derévenetHentpâr les domestiques des maisons oit j'en avais parlé
mot-même. Maisil donna son congé le jour même. et avant que j'eusse
parlé do la chose à personne.
Je n'ai pas su et je ne sais pas encore ce qu'il a voulu dire. J'ettus
troublée mais non pas ef}'ra.y<(',ctje ne voulais pas cooririe risque
d'alanner m<t maison, aussi, lorsque ma bonne me rapporta ce qu'il
avait dit, je répondis seulement C'estabsurde et ce fut tout sur ce
sujet, tl nous quitta, et la nouvelle de la tnortde Hamsay nous arriva
après son départ; autrement, je pense, j'aurais été disposée à le ques-
tionner sur ce sujet.
§18.–Si nous admettons chez le sujet le pouvoir d'étaborer
&l'~tatde veille en une vision comptexe i'idee ou Ftmprcssion qui
lui aura été transrnise, nous nous débarrassons d'un desptus
sëneux obstildes qui s'opposaient :') ce que Fon reconnût l'exis-
tence des phénomènes de téMpatbte. Les apparitions ayant. 6tf
souvent conçues comme douées d'une existence objective et indé-
pendante, il semblait aux sceptiques qu'on avaM assez montré
qu'eUes n'avaient aucune réalite, Lorsqu'on avait étabU qu'elles
ne faisaient que reuéter ce qu'il y avait dans l'esprit de ceux qui
les voyaient. Les études récentes sur le /o~/o~ont montré que
!es phénomènes de cette espèce dans les divers temps et les divers
pays étaient en relation étroite avec les opinions elles habitudes
courantes si une apparition qm comctdaitavcc un événement
réel présentait quelqu'un de ces traits empruntés aux habitudes
d'esprit du sujet, on s'appuyait sur cela pour affirmer le carac-
tère pure~ttent subjectif du phénomëne, et l'on fermait Les yeux
sur le fait essentiel, le fait de {a coïncidence. Mais, si l'on consi-
dère les apparitions comme des rêves de la veille, l'objection
perd toute sa force. On ne peut plus dire que la croyance à la
réalité de ces phénomènes soit une croyance sentimentale ou
superstitieuse ie fait nu de !a coïncidence n'est pas plus senti-
mental ou superstitieux questoïque ou sceptique; l'esprit peut
teindre de sa couleur une hallucination aussi aisément qu'un
rêve, et il ne faut pas s'étonner que les habitudes mentales
et les traditions qui ont imposé une forme particulière aux
hallucinations subjectives imposent la même forme aux hallu-
cinations d'origine télépathique. Les mêmes idées qui peu-
<M -tES:H&~CCt!<ÀMONS'TË~
vent faire croire aune âme pieu$ë que la Vierge lui est appa-
rue dans un bois peuvent aussi Tet)t!'a!<M' à objectiver sous la
forme d'une figure vétne de btanc, au visage rayonaaat l'image
dua amiqtu se meurt, et do~tFespnt exerce en réalité une
actionsureMeàceHMment(i).
Les exemples qui smveat le feront comprendre plus clairement
encore.

LXÏJÏ. {&03)M~ AUom, 18, Batoum Sat-dens, West Kensington


Park,Wt,LondrBs.
.asjuin~SSS.
je Mevoi~ aucune raison de oe pas ~Moater comment ma mère m'
apparu, aHmoment de s& mort, bien que ce soit an sujet dont j'tue
Nn'emMt p&pM,p&T~&qcec'est aH6vanem&ntquejûtieNSpotirM~
&t]~~ que j$ ne voudrais p&squ~&hMtt~m M&toipeea doute, ou
~n*se'~o<~tAt:d~U~
J'~ntfM d&Mans ëco!~ en ~s~ au mois d~to~ i8SS; j'avais
~M 17 ans. Ma mère resta en Angleterre sa At&tt <tÊlicate.
Vers Noël )8S3, <j[MatOR:e mois ~pf~mon départ de la maison, j'appris
que TÉtatde SMté te taa mère avait empiré, mais je B6~pupçonnaM
pas que sa vie f6t en ~aBger. ibe d6tTti&ditManehede ~ynet' ~S~,
eatM i et S &6~s dé Jt'KpM~ dans uR&~mnd'e
étude ~r~ Je lisais, 19119(tt]8 la Rgure de ~a mère
n~ppM~~a baat~~ éloigp4-de la chambre. Elleétait pén~h~a.an
aititèfe, comme ëoucMe d&as son Ut, et elle avait une cheMUede
aaitt S~iB~ere,doMM~ sOMda~ tournée vers moi, ~H'Mno
p~s~~e~ /1~
~?' .app&~tiûn-pMm~eiot~eo~ /&tra've~Ja piôee ~e s'v& ea -atM'
oh&a~m~n'&m~ 1 Jla dispArut. Le c~s et le visae ~~i-;
.baient Ta~&s;pa<tà.e., ~.t'j&~is Je n'agis ~~u.&ia~.nM~ ,)~e~
~p6~dMCm~t4.~§e&~tFttt&~M~~ couverts d'unepà!eur,moJ'!eUe<
B~p~i~te moi~~t je vi&l~ convtHMac que <nà
~t~~ était ~ra~rt~.J'btai~:=6 fus i convaincue que ma.
qo'tltMtaitt!mpos-
~`~ia ëtà!t~ -~ti~r~~s~
~r~r
~të;'àë;tt~tie~M~ :~tucïas, 't pour moi un véritable
~"e~g~ade~Oir~~MP~da~ s'az~nzisarav~ ~as ~s~u~rp~ae~.
'ï)6u& sa~ois~o'plus',iaMt,a.pFes: les prières, ma :NMMaMe'mt&p'
p~~ dans s~~c~ Aussitôt quenous y Ç~cznos entrées,je lui dis
4'Vcu'$~'avez: p$'s~sa'!0~&6' mele dire, /je sais que''axt~Në~ësf
.j~d6~n~ ~8 '~tlttY~~Itc savoir. le ri~ le
~M~)! f.I que je ~~M-deptMs'
~.tro~Jaa~t ~.appipisptu&i~ ;qna mère !Bc~e~4imttmc.he
.~t/J'h~M~a~~& etqu~elÍ~' ,JaDr.3M&
~M'<M~
HALLUC!NATMNSTRANSrrOMËS DES SUJETS NORMAUX i'tt

connaissance; elle était sans connaissance depuis un jour ou deux.


Je ne suis pas une femme d'imaginat'pn, et je ne suis pas impres-
sionnable, et ni avant, ni après il ne m'est rien arrivé de pareil.
Î9ABEL ALLOM.
La mère de M' AUom était M*" Carrick, femme de M. Thomas
Carriek, le peintre miniaturiste bien connu. M°*"AUom a eu
l'obligeance d'obtenir pour moi copie d'une note prise par son
père sur une vieille bible de famille. Cette note dit que
M""Carriek mourutle 30 janvier t3S4, et nous avons veruie cette
date dans te TtMM. C'était un lundi, et non pas un dimanche.
M* Atlom est sure de n'avoir jamais eu d'hallucination dans
d'autres circonstances. Cependant une fois elle eut une illusion
cassez frappante: Un arbre de prit un instant à ses
yeux l'aspect de la forme de sa mère. C'est une personne pra-
tique, et elle m'assure que son esprit a toujours été libre de
chimères et de superstitions.
Sa sœur était délicate et nerveuse, c'est pourquoi M"" AUom
ne lui avait pas parlé de la vision décrite plus haut. Si ses sou-
ventrs sont exacts, lorsqu'elle raconte que la vision a eu lieu
un dimanche (1), l'hallucination n'en tomberait pas moins au
moment le plus critique de la .maladie. C'est par une erreur de
mémoire ou un /<i!~M.yca~wM qu'elle a écrit février pour jan-
vier cela semble du moins évident; il est en effet tout à fait
contradictoire avec le reste du récit, que la vision ait suivi la
mor~d'unmoisou même d'une semaine.

LXiV. (KM) Lieut.-colonet Joncs, 8, Sussex Place, N. W.,


Londres. C'est un homme dont l'esprit est libre de toute supers-
tition. Il nous a montré une lettre de son père, écrite à l'époque
4e l'événement, oft il fait allusion à l'apparition.
4883.
Un t84S, j'étais avec mon régiment a Moulmein, en Birmanie. D&ns
ce temp~-tà, il n'y avait pas de eonrMcrdirect;c'étaient les vaisseaux a
voiles qui nous apportaient nos lettres; elles nous arrivaient quelque-
fois par paquets. Nous restions parfois des mois sans avoir de nou-
veU<~4e~Maous.

(i)MMpeat ({)Mce souvenirne Mit qu'nae ittMrNMe nM<mae{eate;M' AUom


paot¡¡'YO\rI'l1PPl'!I!\b6
Peut Moirnt~pt-~eM IUUlsie'9uloirl'idée
MMte itoutotrt'td~e
quesa
queentre
mère <~it
6taitmorteun
morteun<tuMnche
dilUlI,uche
eett
te:OMemrqu'eUeMMtd'âneétroitecoîtMtdenM entretesdeuxf~th.
200 LES HALLUCINATIONS TËLÊPATHtOUES
Dans la soirée du M mars <84S, je dfnais avec d'autres personnes
chez un ami. Assis après le diner sous la vérandah, avec les autres
invités, j'étais engagé dans une conversation sur les atfa.ires locales,
quand tout d'un coup je vis (Mstf'Mc~MteMf devant moi un cercueil et,
étendue dans ce cercueil, avec toutes les appM'Mcea de la mort, une de
mes soeurs, ma favorite, qui était alors a ta maison. Bien entendu, je
m'arrêtai de parler, et tout le monde rue regarda plein d'eionnement.
On me demanda ce que j'avais je racontai en riant ce que j'avais vu,
et on prit mon récit pour une plaisanterie. Quelques heures plus
tard, je retournai chez moi en compagnie d'un officier, beaucoup
plus à~é que moi (feu le Major-Gënera! en t-Rtra-ite, George Briggs, df
l'Artillerie de Madras, dans ce tcmps-Ia le capitaine Briggs) il revint
sur ce sujet et me demanda si j'avMsrecu desnouvetles de la maladie
de ma Meur. Je !ui repondis que non, ajoutant que les dernières iectres
de la maison dat&ieoi d'à peu près trois mois. Il me pria de noter lt*
vision, parce qu'il avait entendu parler déjà de pareils faits. Je le fis,
et je lui montrai la note que j'a vais prise sur un almanach en face de
la date du jour. Le 17 mai suivant je reçus une lettre de la maison,
m'eLnnoHcmt que m& sœur était morte ce même jour, c'est-a'-dire le
Stmars~S. H.WALMaJoMs.

Le colonel Jones apprtt seulement que ta mort avait eu lieu


dans la matinée du 24 mars il ne sut pas l'heure avec plus de pré-
cision. On avait dîné de bonne heure et c'est âpres le dîner qu'H
vit la Yts!o! En tenant compte de ta din'6rence de longitude, la
coïncidence était assez complète et peut-titre même tout à fait
exacte. Le frère et la soeur étaient très attachés l'un à l'autre.
Il faut noter que très souvent les figures sont lumineuses
aussi bien dans les hallucinations tetépathtques que dans les
haIlueiMtioB8 subjectives. Peut-être ces haMuc!nations lumi-
neuses ont-eUes contribué à faire considérer une lumière mysté-
rieuse coonne le signe de ta présence de quelque être surnatureL
D'une manière générale la lumière joue un très grandrole dans
les haUNcmat!os8; tantôt c'est une chambre sombre brusque-
ment illuminée, tantôt c'est une personne qui apparaît une bou-
gie à la main, tantôt c'est la figure même qui éclaire toute la,
pièce (i).

(i) 9o!tt anMi nMtttionn~dans)'6<Mtioo


anglaise les cas ouh'antt (2C4)M' C.~
MpperHtm!HanTeTt-Me,N. 'W., Londres; {208)EttraM des JMtMOM-M f~ <Seof-
y<«~a,~a<<yCAa«et'~<Mt, par B. M. Dertn~aon second mari, p. t86-iS6; (~07)
M' t~rcombe, 8 Rttaton-StrMt,HoraseyRi:e, K., Londres; (SOSiM=°Uday,,6(~
WestboarMePM'kViUM, Londres.
HALLUCtNATMNSTRANS!TOtHËSDES SUJETS NORMAUX2<~
§ 16. Nous avons montre maintenant que, dans un grand
nombre de cas, c'est l'esprit même du sujet qui fournit tes traits
les plus frappants de l'image hallucinatoire qu'il objective, mais
il est d'autres cas ou certaines particuiarités du costume ou de
l'attitude de l'agent ne pouvaient être connue!, du sujet et où,
cependant, elles se retrouvent dans l'hatlucination qu'il a éprou-
vée. Ce n'est plus alors une impression vague qui a été trans-
mise par l'esprit de l'agent a celui du sujet, mais une image
nette et détaillée. H n'y a. au reste, aucune raison pour ne pas
admettre qu'une image de cette espèce puisse occuper une cer-
taine place dans l'esprit de l'agent, et il ne faut pas oublier qu'il
sufnt qu'un détail de l'habillement soit inaccoutumé pour qu'il
s'empare, en quelque sorte, de la conscience. Si m'hue la parti-
cularité dont il s'agit est telle que l'agent s'y soit accoutumé, si
par exemple ses cheveux ont blanchi, il est cependant probable
qu'il lui reste dans l'arriere-fond de sa conscience quelque sen-
ument de son propre aspect. C'est ainsi que l'on peut expiiquer
que dans des cas rares, mais qui reposent sur des témoignages
certains, quelques personnes aient vu leur apparaître tcur
« double qu'en réalité elles se soient apparu a elles-
mêmes. Il convient de rappeler que des expériences ont montre
que des idées qui sont hors du domaine de la conscience actuelle
peuventetre transmises par un esprit à un autre.
La e/tpo~a~ee du sujet peut donc être regardée comm&
d'origine telepathique ce n'est que le pouvoir anormalement
agrandi de recevoir des impressions d'un autre esprit, ou plu-
tôt le pouvoir d'en recevoir des couches les plus profondes et
les plus cachées de cet esprit.
Il existe des exemples très frappants de ces hatlucinations
qui renferment des traits inconnus au sujet, mais it faut remar-
quer qu'un récit, parfaitement exact en ce qui est essentiel, je
veux parler de la coïncidence qui établit l'origine teK'pathique
de l'apparition, peut ne l'être point dans les détails. Une eo!/t-
cidence frappante peut suggérer une coï~c~'MCc (~e/aï/~e et
des détails connus par ailleurs peuvent, de bonne foi, être ima-
gines après coup par le sujet comme parties intégrantes de son
hallucination.
!<? LES HALLUCtNATtONS TjELËPAfHt~~iM

LXV. (210) Capitaine G.-t' HusseU Colt. Gartsherne, CoatbrMge,


N.B.
i882.

je passais mes vacaaccs &la maison, je demeurais avec mon père et ma


mère non pas ici, mais dans le Mid-Lothian, dans une autre vieille rési-
dence de famille, construite pnr un de nos ancêtres au temps de Marie,
~eine d'Ecosse, et appelée laveresk House- Mitchambre à coucher était
une vieille pièce curieuse, longue et étroite, tvecuneienetreàunbout,
~t une porte à l'autre. Monlit était gauche de la fenêtre et regardait
ïa porte, lavais un frère, qui ~n'était bien cher, !pon frère tine, (Mivie)';
il était tieutenant au 7" Maya! Fusitiers. M avait &peu près i9 MS,
<'t il se t!'ou~!iit eLcette époque devant SëbMtopol dapuis quelques
mois. J'entretenais une correspondance suivie avec lui.
Uo jour il tn'ecfhit dans un moment d'ab&th'naeat, étant indispose;
je lui r~poadM de reprcpdre cottrage, mais que, si quelque chose
lui arrivait, il devait tac te fture ~voir en m'app~raissant dM)s OM
chambre où, jeunes gar~pas, aoos nous étions si souvent assis, ic
soir, fumant et bavardant en cachette. Mon frère reçut cette lettre
(comme je l'appris ph)~ tard) comme il sortait pour aller recevoir ta
sainte cène; tcder~ymM qui la lui a donnée me l'a r&conte. Apres <
avoir comtnHni<it ~Uft att&retrtmehements, il ne revint pas; qt~ques
hetires plus tard conut~a~ l'assaut du Hedan. Lorsque le MpitMue de
sa compagnie fut tomM, mon frcrc prit M place, et il conduisit brave-
ment sis homnMs. Biea qu'il et) t déjà reçu piULsieursblessures il fai-
sait franchir les remparts a ses soldats, lorsqu'il fnt frappe d'une balle
à la tempe droite. II tomba parmi des mone~uMt d'autres soldats il fut
trouvé dans une sort~ de posture A~npuill~e (il était soHt~nu pa''
d'autres c&d<tYres),36 heures plus t&rd. Ss mort eut lieu, ou plutôt il
tomba, pcut-étM s&ns mourir immédiatement, le 8 septembre ')$Sa.
Cette tnême nuit je me rêve'UKi tout d'uacoMp. Je voyais eït face
de la fenêtre de ma chambre, près de mon lit, mon frère àgesouX,
entouré à ce qu'il me semblait d'un Mger brouiHard phosphorese~nt.
Jctâ~hM déparer, mais je ae pu$ y r6us8$ir.entonçMmât&t~ dans
les ccuvertures; je M'étais pas du tout eS'r~y< (nous avons tous ~e
~levë$ à ne pes croire &uXesprit~ ai aux apparitions), mais je vouittis
simplement rassembler mes idées, parce que je n'avais pas pensé a
lui, ni r6vé de lui, et que j'aVtUs oublié ce que je lui avais écrit une
quinmiae avant cette nuit-la. Je me dis que ce ne pouvait être qu'une
illusion, un reSet de la lune sur tme serviette ou aupq~tque ~tre
objet hors de opiacé. Mais lorsque je levai les yeux H était. encon'e là,
fixant sur moi un regard plein d'atfection, de supplication et de tris-
tesse. Je nt'etfor~i encore une fois de parler, mais ma tangue était
comme liée; je ne pus prononcer un son. Je sautai du lit, je regardai
par la fenêtre etje m'ap~osqu'il n'y avait pas de cisjr de lune: la nuit
HALLUCt~ATtONS TRA!<S!TOtRES !)ES SUJETS KORMAtJX 2():{
était noire, <*til pleuvait à grosses gouttes, à f'n juger d'âpres te bruit
qu'on entendait contre les carreaux; je me retournai, et je vis encore h'
pauvre Olivier; je fermai tes yeux,je marchaiàtravers l'apparition (<) et
j'arrivai a ta porte de ht chambre. En tournant te bouton, avant de sortir,
je regardai encore une fois en arrière. L'apparition tourna lentement ia
tête vers moi et me jeta encore un regard plein d'angoisse et d'amour.
Pour la première fois je remarquai alors à ta tempe droite une bles-
sure d'où coulait un filet rouge. Le visage avait un teint pâle, comme
de la cire, mais transparent; transparente était aussi la marque rouge.
Mais il est presque impossible de décrire l'apparence de la vision. Je
sais seulement que je ne l'oublierai jamais. Je quittai la chambre et
j'allai dans celle d'un ami, où je m'installai sur le sofa pour le reste de
lit nnit; je lui dis pourquoi j'étais venu chez lui. Je parlai aussi de
1 apparition à d'autres personnes dans la maison, mais, lorsque j'en par-
liti à mon père, ceiui-ei m'ordonna de M pas répéter ua tel non-sens,
et surtout de n'en rien dire a ma men'.
Le lundi suivant (3) il reçut une note de sir Alexandre Miinc
itnaonea.ntquete Redan avait été pris d'assaut, mais sans )ui donner
de detatts. Je dis à mon ami de m'avertir s'it voyait avant moi le nom
de mon frère parmi les tues et les blessés. Environ une quinzaine plus
tard, il entra dans la chambre a coucher que j'occupais dans la maison
de sa mère à Atho!e Grescent, Ëdinburgh. Je lui dis l'air très grave
« Je suppose que vous venez pour me communiquer la triste nouvelle.
que j'attends. » U répondit « Oui. M t,e cotonet du régiment et un
oMeier ou deux, qui avaient vu te cadavre, disaieut que i'aspcct du
corpR était bien celui que j'avais décrit. La biessure mortelle était
exactement là ou je t'avais vue. Mais personne ne put dire s'il était
réellement mort tout de suite. Son apparition, d&ns ce cas, devait avoir
en lieu quelques heures après sa mort, car je l'avais vu quelques
minutes après 2 heures du matin. Quelques mois plus tard, on renvoya
a ïnveresk un petit livre de prières <*< la lettre ~t<eye ~«t avais e<')'</«.
Les deux objets avaient été trouvés dans la poche intérieure de la
tunique qu'il portait au moment de sa mort; je les ai encore.

Le récit de la .Lo~e~t Gazette E~ao~~s/'y du 22 sep-


tembre i835 prouve que l'assaut du Redan a commencé dans
t'après-nudi (.!Ao~/y M/~<M'~oo~) du 8 septembre, et qu'il dura
au moins une heure et:dem!e. Le rapport de Russell Mus apprend
« quêter morts, les moriboftds et les non-hlessesetatent empiles
pele-mete Ou recherchait encore les blessés dans la matinée

(t) U~Mma cottettiOMd'haHuetnationspurement subjectivesil y a un cas où


cette même MpMMMO est emptoyêe.
(2) La communicationavect&Criméene se faisait alors par MM~rapheque pour
une paftte du chemin.
2Û4 :LES'HALLUCtNATtbNS~TËLËMTH!~
du 9 septembre. L'heure exacte de la mort du lieutenant OM?Mf
Cottu'estpas connue,
Le capitaine Colt nous dit dans une autre lettre

Mon pefe reçut la lettre de l'aMir&l Milne juste au moment Ou nous


partjons en voiture pour visiter des ruines situées à une distance de
quelques miiles. Mon père conduisait, j'ét&is assis a cote de lui, et il fit~
l'observation « J'ai nieu fait de vous dire de ne pas parlera votre more
de l'apparition de votre frère Olivier. J'espère que vous défendrez a
toutes les petsot)nes,aHxqueHes vous en avez parlé, de raconter
cet incident, parce que, à présent, depuis cette nouveHe, votre me~
serait (touMetneHt tourmentée.

Le cap~Me Colt nous a nommé plusieurs personnes, clt~i


pourraient toa~rmersot~M ~c~~r, 11~ Flape, perthoy.
~noU8~~Toyéla,)ettre"suiv~nte~ ,1
~)~l~~Mm~M~M~
DMts la mutinée du 8 septetHbre t8SS, mon frère, N[.Colt, nous &~
rMOpte, & tnoi, au capitaine Forgason dti 4&°r~ginMntt qui est NtOrt J
depuis, au major ûorwic~ de la, Rin Brigade (qui vit encore) et
d atltrea, qu*il s'était reveillé pendtnt la nuit et qu'il avait vu, iHi av&tt-il v
~mM6, mon fF&t'ea.tne, le lieutenant Coït, des < Hoyat ~uailtert! >
~lors en Crimée), qui debout ant~~ le lit porte. il avait
vu qu'Olivier ~tfe~ Messe de pi balles; je n!e souvien&
q~'il nous a parlé d'une blessure ? l&tempe~ Mon frère s'était levé, il
s'et&it pt'~eipité les yeux fern~és vers la porte et en se retournant il
avait vu l'&ppaMdo)~ qui sa tenait antro Iui at :la Mon përe lui or-
donna de ne plus parler de. oei~ pour ne. pas effrayer lui ~~ro rnai;x
bientôt &pr~ arrive la ~onveHe del~ oliuto du et de 1&n!ort de ?j
mon û~. Se~~ ~Rnëea pl~s t&~ mon lnt~Pi,f.`~i5lilYi£'~~1]î~bk7llVit#4
mon~rëret dîner, Mo~m~~ alors an~oreclx~r~ lieutenant aux
Moy~ FusHiera, et mon enaai~ne;aux ittiyal ~°a~sli Fu~zlîsrs.il~,
parlereQt & diner de mon frère a!né. Mon Mari indiquait quel ët~it
l'aspect de $oa e&divre, qK&~dOn l'avait trouv~~ lorsque n)on ffërë
déeriviteequ'itavait Al' da toutes las personnes pré-
'seHtes,&;d8~nption~A6s~!ble~ aorrespondait aux faits.
Mon mari &t4it l'ami le plus intune de mon. frère akca~ iI était
parmi ceux qui virent le cadavre immediatetnent après qu'on l'eut
~~tMUVë.Y' "r"

On rentarquM~ qas ce rec~ (H~e~ du pr~f~dent aur d&a~


points, ce qui cependant ne dimmu~ pas grandemeot sa valeur.
L'appafMo~ ~~it eu Met~ en ~9 8~~ et non le 8~
Ota~ëst 'n&tM~e;ia'~jM~ait' 6t~sMcMé.,â.~date~
HALLUGtNATtONS DESSUJETS
TRANStTOtRES 20S
NOHMAUX
~M~aM?, c'est-à-dire au 8 septembre; la ngure était ù
genoux et non pas debout.

LXVÏ.La nan'atrice, M"~ se refuse à la publication de son


ttom, pour des raisons de famitte. Nous devons ce récit à !'oM-
geanceducotoneITaytor, duRoyalmititaryCoUege. Farnbocough.
Un jour, à la fin de juillet, vers 1860, à trois heures de l'après-midi,
j'étais assise dans lo salon du presbytère. Je lisais o); mes pensées
étaient entièrement occupas de ma lecture. Tout d'un coup, en
levant lus yeux, je vis très distinctement un vieux monsieur, mince
et de haute taille, entrer dans la chambre et se diriger vers ht
htMe. ti partait un manteau singulier et démode que je reconnus pour
appartenir a mon grand-oncle. Je regardai alors fixement le vieil-
lard,(;t, bien que je n'eusse pas vu mon grand-oncle depuis ma pre-
tniëre enfance, je me rappelai parfaitement ses traits et son apparence.
Il tenait à la main on rouleau de papier, et il avait l'air d'Être très agite.
je n'étais pas alarmée le moins dit monde, car je croyais fermement
que c'était mon oncle, et, ne sachant rien de sa grave maladie, je lui
demandai s'il voulait voir mon père qui, ajoutai-je, n'était pas à
la maison.Il me sembla alors qu'il devenait encore plus agite et p!us
afttige, mais il ne fit aucune observation. Puis il quitta la chambre par
la porte a demi ouverte. Je remarquai qu'il paraissait n'avoir pas
marché dans la boue et sous la piuie, bien que la journée fut pluvieuse.
11 n'avait pas de parapluie, mais une grosse canne que je reconnus
tout de suite, lorsque mon père !a rapporta à la maison après l'enter-
rement. Lorsque je questionnai les domestiques sur cette visite, ils
~médirent qu'ils n'avaient vu entrer personne. Mon père reçut par le
~courrier suivant une lettre, où on le priait de venir chez mon oncle,
qui ~tait fort malade, en Leicestershire. Il partit tout de mais
a son arrivëe il apprit que notre oncle était mort a 3 heures cette
mGmeap'ès-midioù Je 1'1lvaÎsYÜ. Avant mourir il avait demaudf
plusieurs fois d'une manière anxieuse et agitée mon përc, en l'appelant
par son j)om, et on trouva un rouleau de papier sous son oreiller.
Je dois dire que mon père était son unique neveu il n'avait pas de
Ms, 6tet'ilil avait
'fils, av~ïît toujours
tozrjauz~laiss~ ente~~tice azi mon
laisse; entendre tntrü père qn'il aurait
p~rc· qu'il riui<zitz~n
un legs
le!ns
important. Cène fut cependant pas le cas,eton supposeque, se rappe-
lant ta bonne amitié qui l'avait toujours lie avec mon père, il avait
éprouva dans sa dernière maladie le désir de refaire son testament,
mais il était trop tard. M L'

W*L. ajoute en réponse a nos questions

J'ai raconté à nia mère et i un de mes oncles cette étrange appari-


tion <M'<M< que la nouvelle ne soit arrivée; j'en parlai aussi à mon père
?88 'J/ ~ËS ~LLUe!NATt~PATH!~M~~
!mmMiatcmënt après son retour. Tbcsh'stM~ soot mOl'ti> pt-~seat.
!!&m'ont conseille de tâcher d'oublier cet incMent, mais ils c6nvnaient,~
que ce n6 pouvait être une simpte imagtnatipn je (Mct'iyais mon
onc!e trop exactement, et ils sa\Ment que je N'étais ni nerveuse ni
superstitieuse, Je sais tout à f(titst'M'c devoir raconta au majot'~
Taylor les faits en toute vente et avec !<t plus grande ('xactttude. Les
fatta sont &ussiffMs dans tnoi6tso<tvenn'<}ues'ils s'ëtaient passés seH!e–
ment hier, bien que tant t!'ann6es se sc!Cat ëcoulfes depuis itcFs.
Je peux vons Msut'er que nëntte pareil ne m'e~t arrivé m avant,
ntapre~cBt~v~tttHaent.
Je n'ai jan!aM<~té sujette à M«'Hne faataisie d'tmagtnatMn. L'Ctrange
appuntip!) t eu Iten le juur, eApleine ïumicre et pendant q<!eje Msais?
le J'HM~fa~<!JVewspa~ il n'y âYMtTienlà qui pfti m'excite!' I'im&<
gittation.
UneBote dâ~~të~/s~M'~ CA~OH~c pi'ooTëqne la rl101'ta eu
lieu le 4 ao~t 188S, et l'6v6nëmeïtt est donc plus recu~ qu
W*.L.aele:pense.
Nous avoMS donhé ma~pienant des exemples suM~ ('1~
des cas 6~ t'baUu<;înatt6npr~seateque]qtie détail caMct~ns-
tique qui nous pè~et de Tapporter la form~~ l'image
soit A~esp~~ dn snjet 80~ à de l'agent. Mais dans la
K~orité des cas ces pattMalantësfoBt défaut, et il nous paraît
sage d'attnibuer alors tOQS~~ détails de l'apparition il l'activité
propre du sujet. ÏI est ppesqûe itëeessairë dans notre civiUsa-
Hoa actuelle qae~t&Fgq~'aHepëMonBe objective l'unage d'an
être ~tNain, ëU&~Mapparaisse haMUée de quelque TëtëtHettt
ii est donc ~s ismp~ supposer que le sujet tire de' son
propre fonds la maU~e d~ ~u hallaçinattsa que d~uSagMpï r
qu'une îtNagp(Mâ!t'e et ëomptëtë a été transmise à l'ëspttt du 1
sujet par ia partie ÏMOM~ ou da l'éspMt
'de;l'a~t. ~r~
§ n.-<- ~OM a~ons a~~ Ma~at~nant la cotDpajratsoh que
nous atûHs ~taMie eHtt'e les RàUuGinations subjeetiv~ et les
ttalluctnattous t~MpatMqu~s. ~uxc!nqcaractëres généraux de
ressemBla~ce què&ou faut 8jO\ltor les

~g[a~ lestas$uivants
(l)Sctnt~~e~e)ttrapporMe~aotit'Mitioo
<tea<C&iiitM(2i3)M.Mht)Hemamam~ ?. 8, A-,<!i)~eteur
det'ëcctedeL-Htibeth,
HereuletButMtog,S.JÈ,Mttdre<;(244)M.G.-H.Redfern,30, Grea.tÂMo.~StrM~
Maneh~ter;(SM)W. RoM&, R,oàd, Mat p~K,3,Mt'fM Ptaee,
.Dwtmoa~l?.~W.tm6tM~per(Ë<e~
TRANSITOIRESDES SUJETS NORMAUX207
HALLUCINATIONS
divers modes de développement graduel tes formes fantastiques
'~u bizarres sous lesquelles s'objectivent tes images, l'apparence
Inmineuse que revêtent fréquemment les apparitions, et enfin te
fait que d'une manière très générale il n'apparaît a la fois dans
une hallucination qu'une seule n~ure humaine. Disons en outre
qu'il est extrêmement rare qu'une hallucination une
personne qui se trouve à ce moment avec le sujet. Le fait peut
paraître étrange tout d'abord je suppose que l'explication qu'il
en faut donner doit être analogue il la raison qui fait que les
~toites ne sont pas visibles en plein jour si parfois nos
absents nous apparaissent, c'est que nous nous sentons amis
snquejtque sorte prives d'eux, nous ne pouvons plus éprouver
<;e sentimenttorsqu'its sont avec nous, et la sensation actuelle
que nous donne leur présence agit comme réducteur sur l'image
hallucinatoire qui pourrait tendre à se former. Il semble, au reste,
que les hallucinations se produisent plus quand le
sujet est seul.
Les diEférences qui existent entre les deux. classes de pbeno-
jnënes ontune non moins grande importance c'est, d'une part,
le fait que les hallucinations visuelles sont, parmi les haltucina-
tioas telépathiques, beaucoup plus fréquentes que les baHuci-
nations auditives; c'est, d'autre part, la proportion considérable
d'apparitions non reconnues parmi les hallucinations subjec-
tives, apparitions que l'on ne rencontre que rarement dans les
cas de télépathie.
CHAPtTtŒ X

THËOR!EDE LA COtNCtDENCEFORTUME

Il faut maintenant examiner sérieusement une hypothèse à]


laquelle j'ai plusieurs fois fait allusion, mais dont on ne pouvait
faire complètement la critique qu'âpres avoir étudié aupréataN~
les haliucinations sensorielles. J'ai essayé de montrer que les
apparitions sont bien en effet des hallucinations on doit, à mon
sens, les considérer comme des images projetées au dehors pay
le cerveau du sujet, images qui se transforment pour lui en
des objets réels. Nous avons constaté que, dans un certain
nombre de cas qui peuvent être pris comme types, une appari- j
tion a coïncide presque exactement avec t'instant de la mort de la
personne dont eUe faisait imaginer ta présence, ou de quelque
crise grave de sa vie. Voici maintenant la question qui se pose
pour nous ces coïncidences peuvent-eUes ou ne peuvent-elles,
pas s'expliquer comme des coïncidences accidenteUes? Si elles,
peuvent s'expliquer par le hasard, la théorie de la télépathie,
en tant du moins qu'elle s'applique aux apparitions, n'est plus
soutenabie.Si ces coïncidences ne peut'ent s'expliquer ainsi,
!'existence dela télépathie estalors démontrée parlesténuoignages
que nous avons réunis, et les seules objections que l'on puisse
faire &cette preuve, c'est que ces témoignages, ou du moins une
grande partie d'enh'e eux ne sont pas dignes de foi. Il est t-rcs
nécessaire de distinguer ces deux questions. Peut-on se uera ïr.
ces témoignages? Si l'on peut s'yuer, que prouvent-ils? C'est la
seconde question qu'il nous faut maintenant traiter. Dans ce cha-
pitre-ci, nous admettons que ces récits sont, d'une manière
générale, dignes de confiance que, dans la plupart des cas, les
faits essentiels, c'est-à-dire l'apparition, la mort et leur coïnci-
dence ont été correctement rapportés.
Voici donc comment la question se pose. Un certain nombre de
THËOME DE LA COÏNCIDENCE FORTUITE 209

coïncidences d'un genre particulier ont eu lieu est-ce ou non


par hasard? H y a sans doute des personnes qui ne s'aper-
çoivent pas que cette question réclame un examen approfondi.
Elles la résolvent à priori. « Il se produit constamment des coïn-
cidences très surprenantes, disent-elles. Personne ne pense à les
attribuera autre chose qu'au hasard pourquoi celles-ci, qui ne
sont pas plus surprenantes que les autres, ne pourraient-eUespas
s'expliquer de la même manière ? Cette manière d'envisager la
question doit à peine nous retenir l'important en effet, ce n'est
pas que ces coïncidences soient surprenantes, mais c'est que ces
coïncidences surprenantes se répètent. C'est là évidemment un
fait qui demande Ktêtre examiné avec une méthode particulière,
à laquelle souvent on a eu recours dans des cas analogues, le
calcul des probabilités. L'application précise de cette méthode,
même aux cas simples, semble toutefois demander plus de soins
qu'on n'en prend d'ordinaire.
Il faut s'appliquer particulièrement à déterminer tout d'abord
avec précision la classe de phénomènes à laquelle doit s'appli-
quer le calcul des probabilités.
Il arrive souvent que l'on considère en bloc les rêves, les hal-
lucinations, les impressions, les avertissements et les pressenti-
ments l'argumentation qui porte à la fois sur ces diverses
classes de phénomènes est nécessairement une argumentation
superficielle.
Un psychologue étranger pu dire que le caractère subjectif des
faits que nous attribuons à la télépathie lui paraissait suffisam-
ment démontré par cette considération qu'il est probable que
t personne au moins sur 100 est sujette à avoir des rêves, des
i!!usions, des visions, etc., d'une remarquable intensité et que
chacune de ces personnes a un rêve ou une vision une fois par
semaine. tl est évident que pour les groupes dont les membres
voient leurs amis apparaître une fois la semaine, !a coïncidence
d'une de ces hallucinations avec la mort de la personne qui est
apparue n'aurait aucun intérêt. Mais nous n'avons jamais cons-
taté défait de ce genre; les cas où le sujet a reconnu la per-
sonne qui lui apparaissait et on la mort de cette personne a
coïncidé avec le moment de l'apparition sont dans couvre au
nombre de i09 de ces 109 personnes, il n'en est qu'un très petit
HAt.t.M.TËMP. it
3M LESHALHj~N&TtOKSTÉLÊPATHMCES
nombrequiaientéprouvédansleurvieuneautrehallucination
visuelle.Siuncritiquesebornâtà parcouru' la des ma-
tièresdecelivre,il pourraits'imaginer que lesrêves constituent
l'undesanneaux denotreraisonnement c'estlà nnmalentendu
qu'ilconvient d'écarter.Bienquenousneséparionspasl'unde
l'autrelerêveetl'hallucination aupointde vuepsychologique,
nousles avonsdistinguésavecsoin au pointde vuede leur
valeurcomme preuves.C'esta chacunede CMdeuxclassesde
phénomènes qu'ilconvient d'appliquer séparément lecalculdes
probabilités.
§ 2. Hest évîdfntqu'il y a d&ux pointsà cludde!' queMe
est la fréquencedes hallucinations qui ont nianifestemeut
comcKit6 avecdesévénements réels, qucUeest la fréquence
deshaHuctnatio!M qui n'ont cotncidéavecaucunévénetïtcnt.
Lathéoriedela coïncidence fortuitereposefn effetsur dem
le
postulats premier, c 'est que les coïncidences etIes-M~mc~
sontexMmemontrarss; lesecond, c 'est queles hallucinations
sontextrôntemcnt fréquentes.Si chacunde nousavaitvu hn
apparaîtresesamisousesparents,ilnefaudraitpoints'étonner
trt?s
que Mquemment ceshallucinations coïncidassent avecin
mortdela personnequiest apparue,puisquechaqueannéenous
perdoMquelqu'unde nos parentsou denosanns;si autotal
cescoïncidences sontrares,onvoitqu'onnesauraitsongera tes
attribuerà autrechosequ'auhasard.
Maisnit'un ni l'antrede cesfaitsne nousparaîtétabli;les
partisansdelà théoriedela coïncidence fortuiteles affirment
arbitrairement, tl senthtoinônte que,sur le secondpoint,nou;!
voulons direlafréquence deshallucinations, raccordMitfail;il
paraituniversellement admisqu'ellessontfortrares; c'e~taux
partisansdelathéorieduhasarda fairela preuveducontraire. Si
nonsprenons undenos critiqueseiquo nous le mettionsenfacede
la question, i! s'en tirerapar unefinde noa-rccevoir; deman-
dons-luiparexemple<tSifOM~ vousvoyiezdansvotrechamh~
votrefrèrequevoussavezà centmillesde 1&, s'il disparaissait
sansquela portesoitouverteet Mune heureplus tard vous
receviezun télégratnme quiannoncesa mortsubite,comment
expliqueriez-vous lesfait§?~rtlnennu8ré~ pas:<'Lejouret
l'heM'eonmO!)fr6!'e estmortontcoïncidéavecl'heureetl$jo).K'
THÉOR!EM LA COtNCfDENCEFOM[J!TE 2~
ou j'ai eu, moi, une hallucination; c'est là une chose assez natu-
relle en raison de la fréquence des hallucinations mais il nous
dira « C'est une supposition absurde il n'y a pas de fait authen-
tique de cette espèce, u Sous la pression directe des faits il sen-
tira instinctivement que !e hasard ne peut servir aies expliquer.
Ce n'est point au bon sens cependant, mais à la statistique à
trancher la question; très souvent en l'absence de statistiques
régulières, c'est sur des faits isolés que l'on s'appuie pour se
former une opinion. A. a vu lui-même un de ses amis lui appa-
raître son ami mourait à ce moment-la à quelque distance; ta
liaison des deux faits lui semble évidente. B. a entendu parler
de l'apparition d'une personne dont on était inquiet; on s'était
inquiète à tort; il n'hésitera pas a attribuer au hasard ce qui est
arrive à A. Au reste on se sert souvent fort mal des statistiques.
J'ai lu dans une revue importante qu'il sufûsait pour attribuer
légitimement les coïncidences au hasard que les cas où il n'y a
point eu de coïncidences soient aussi nombreux que ceux où la
coïncidence s'est produite. C'est un peu comme si l'on disait que,
si au bout d'une heure de tir a la cible, la moitié des balles ont
fait mouche, c'est par hasard.
Si l'on n'a pas recouru jusqu'à présent à la statistique
pour trancher cette question, c'est en partie parce qu'on n'espë-
rait point pouvoir réunir une quantité suffisante de faits pour en
tirer une conclusion on s'imaginait qu'une enquête de cette
espèce devait être faite dans de telles proportions que l'on ne pou-
vait sérieusement songer à la mener à bien. Avez-vous l'intention,
m'a-t-on quelquefois demande, de demander à chaque personne
si pendant les vingt dernières années elle a éprouvé une halluci-
nation et de dresser un tableau complet de toutes les coïnci-
dences qui se sont produites pendant la même période, puis do
comparer les deux listes? H n'est heureusement point nécessaire
de se livrer à ce grand travail. Des chiffres approximativement
exacts ne sont nécessaires que sur un point: la fréquence des
hallucinations subjectives. Or ces chufres peuvent être établis
par une enquête qui porte sur une fraction quelconque de la
population, pourvu qu'elle soit assez nombreuse et assez variée
pour représenter fidèlement la totalité. Cette tâche même ainsi
restreinteestfort ennuyeuse, car elle consiste en grande partie à
212 LES HALLUCtNATtONS
TËLËPATHtQUES
enregistrer avec soin les réponses négatives. Celui qui croit
à la télépathie peut s'imaginer qu'il fait plus pour démontrer
le bien fondé de cette théorie en racontant à un dîner quelque
coïncidence frappante, qu'en s'assurant que vingt de ses aîais
n'ont jamais éprouve d'hallucination visuelle. Mais il ne faut pas
se lasser de répéter sans cesse à ceux qui s'intéressent à nos
recherches que cette enquête quantitative doit être faite, qu'elte
est indispensable &la vériucation de la théorie.
L'ennui de cette enquête n'est pas le seul obstacle que nous
ayons rencontré; on s'est parfois étrangement mépris sur le but
que nous voulions atteindre. La circulaire que nous avons envoyée
ne cantenait.~as
contenait pas unun tnot
mot qui ait ptx
q~i ait pu faire
faire supposer cltte nous
su~l~o~er que oous con-
cort-
sidérions les hallucinations comme un phénomène rare ou
comme un phénomène fréquent; nous indiquions simplement
qu'il était indispensable de déterminer la fréquence de ce phé-
nomène pour juger de la valeur de la théorie qui attribue les
coïncidences au hasard. Et puisque les hallucinations senso-
rielles, quelle que soit d'aîlleurs leur fréquence, sont un phéno-
mène dont la réalité est admise au même titre que celle de la
rougeole ou de l'achromatopsie, on ne pouvait guère supposer
qu'il fût possible de se méprendre sur la question suivante
FOMSe~-t~ arMC~ depuis le ~<yaHO:<*?' /~7~ ~OMCP~
ftMp~MOM McMc <&oot~ M~ ~e AuMat'n ou d'être <0!<e~e~<H'
~Mt/san~ yMe poMjoM~sMsM~poT'~e?' ce~c ~mp~~to~~ aucune
MM.seM~MM~e? F<M~e~-t/ a~yt~ dans les ~Me,s eo~e~Mn~
~'e~c une co!.E AM~atMc? 77 ne s'ay~ ici ~M {~~ ~nprM-
Ato~s éprouvées ~oM~Ke tWM~!M co~M~eMeM~ ~e:~e,
11étaitcertatn que plus nous recevrions de <M«,en réponse &
notre question, c'est-à-dire plus grand serait le nombre des hallu-
cinations purement subjectives, plus il deviendrait vraisemblable
quele hasard peut fournir une explication valable de ces coïnci-
dences moins au contraire seraient fréquentes les hallucinations
purement subjectives, plus il deviendrait vraisemblable que
l'hallucination qui coïncide avec un événeméntréel a pour cause
véritable cet événement même. Nous sommes donc en droit de
nous étonner qu'on ait pusupposer que nous recherchions seule-
menMesrêponaespoAitives. On s'est imaginé que nous voulions
seulement collectionner dés histoires de revenants, et l'on a pris
THËOtUEDE LA COtNCtMNCE FORTUtTE 213
une enquête sur un point bien connu de la psychologie senso-
rielle pour une profession de foi dans l'existence du surnature).
§ 4. -Lorsque j'ai commence cette enquête, j'espérais obtenir
oO.OOO réponses; je n'ai réussi à en réunir actuellement que S,705.
Toutefois, bien que ce chiffre ne soit pas très élevé, toutes les
personnes qui sont habituées à la statistique admettent qu'il est
assez considérable pour que les conclusions qui le prennent pour
fondement soient valables. Un petit groupe peut être te repré-
sentant exact d'un groupe plus considérable. Si l'on additionne
les tailles de SOdes habitants de Londres, mâles et adultes, et que
l'on divise par SO, on obtiendra à une très faible approximation
la taille moyenne des habitants de Londres, mâles et adultes; la
seuleconditionaobsorver.c'estque ces 50 habitants soient pris au
hasard. L'opération aurait porté sur 500 ou sur 500,000 habitants
que le résultat n'en serait pas sensiblement modifie, mais c'est
là le cas le plus simple. Lorsqu'il s'agit d'une particularité qui
ne se retrouve pas chez toutes les personnes, il nous faut opérer
sur des chiffres plus élevés. Si nous voulions savoir quelle est la
fréquence de la Hevre typhoïde à Londres, il ne serait pas pru-
dent de prendre au hasard 80 habitants et de nous en tenir a ces
SO cas pour établir notre moyenne, peut-être faudrait-il aller
jusqu'à 500 s'il s'agissait d'un fait très rare comme la lèpre,
nous serions obligés de faire usage do nombres beaucoup plus
considérables encore. D'après ce que nous savons des halluci-
nations, nous pouvons afurmer que, bien qu'elles ne soient pas
très fréquentes, elles ne sont pas non plus très rares; le groupe
de 3,705 personnes sur lequel a porté notre enquête nous semble
donc sufûsant. Il faut au reste remarquer que les partisans de
la théorie du hasard admettent que les hallucinations sont un
phénomène très commun, ce qui semblerait nous autoriser à
opérer sur des nombres plus petits encore. En réalité, c'est un
fait assezrare pour qu'il soit nécessaire d'établir notre statistique
sur quelques milliers de cas.
La plus grande partie des réponses que nous avons reçues
proviennent de personnes qui appartiennent à la classe cultivée,
mais il y a dans cette classe même assez de variété pour que
le groupe qui nous a servi à établir notre statistique soit un
représentant fidèle de l'ensemble. Ajoutons que la plupart des
t.ËSttAt.HJC{NAT!ON§
TÊLËPATHtQCËS
cas d'hallucinations telepatbiques proviennent eux aussi de :`
gens de cette même classe.
g S. Avant d'exposer des résultats auxquels nous sonmMs
arrivés, il est utile d'aller au-devant de quelques objections. Tout
d'abord on peut dire que, parmi les personnes qui répondent
~MH,i! en est un certain nombre qui ont en réalité éprouvé des
hallucinations, mais qui ne s'en souviennent plus. Nous avons
déjà rencontré la m<hnc objection &propos des rêves, mais elle
perd beaucoup de sa force lorsqu'ils'a~it des hallucinations de
la veille. Sans doute les hallucinations peuvent présenter tous
les degrés d'intensité et de précision, et il est fort possible qu'une
hallucination très passagère, très vague et très peu intense,so!t
vite ouMiée, mais les seules hallucinations qui nous importent
ici sont ce!tes qui sont à la fois précises et fortes. Ajoutons que
si des oublis ont pu diminuer le nombre des o:M, il a d~tpar
contre arriver que bien des personnes qui n'ont eu en réa!!te que
des hallucinations du caractère le plus vague aient répondu <M<
Voici maintenant âne seconde objection on a dit que des
réponses inexactes ont pu nous ~tre faites par des personnes
qui voulaient s'amuser à nos dépens. Nous ne pouvons nier
qu'il ne puisse y avoir des gens qui seraient fort heureux de
nous mystiner, mais il faut avouer que, comme la seule réponse
que l'on puisse faire à notre question c'est oui ou non, la plai-
santerie ne serait pas fort drôle. En tous cas, il est fort probable
que des personnes, qui chercheraient aiusià se m(M)uMde &ous,
répondraient <?! Si donc la proportion des haUuciQatîonsûst
assez faible pour qu'il soit unpôsstbie d'attribuer les cdîoc~
dencesau hasard, l'objection qu'on nous adresse ne fait que
donner plus de for~e encore à notre démonstration. On peut dh'<*
encore que les personnes qui ont eu des hallucinations peuvent
être porléesàaierlefaitetâ répondre non, quand il faudrait
répondre OMt; c'est là une cause d'erreur qu'il nous faut bien
reconnaître~ mais nous ne croyons pas qu'eUe aitpumodi&er
d'une manière très sensiMe les résultats de notre enquête; les
personnes que l'on intettoge ont tout d'abord quelque hésitation
à répondre, mais, lorsqu'on leur a expliqué le but de cette en-
quête et qu'on leur a promis que leur nom ne serait publié,
cettehesiMondisparaitd'oMinaiM
THËORtK DE )~ a))NCH)RNCR t<'ORH!)'rt; US

ït ne faut pus oublier, nu reste, que les personnes qui nous


ont aidé dans cette enquête ont «a en gênera) une tendance &
recueillir de préférence les réponses positives; il est très difucHe
de faire comprendre aux gens que pour établir une statistique
<)<'cette espèce les réponses négatives ont la même importance
que les autres.
§ 6. Voici maintenant les résultats de l'enquête; commen-
çons par les hallucinations auditives. Sur les 5,70S personnes
que nous avons interrogées, it y en a 96 qui dans ces 12 der-
nières années ont eu une hallucination auditive dans 44 ta
voix entendue acte reconnue; dans 48 elle ne Fa point été pour i,
les 4 autres tu question est douteuse. Des 44 cas où ta voix a été
reconnue, il en est i3 ou cette voix était celle d'une personne
que l'on savait morte depuis quelque temps. Si nous ajoutons
aux3t cas qui restent la des cas douteux, nous arrive-
rons au total de 33. Sur ces ~3 personnes, H en est 10 qui ont
eu plus d'une hallucination. Nous aurions pu laisser de côté
ces cas d'hallucinations multiples et ne tenir compte que de
ceux ou )e sujet a éprouve une seule hallucination nous au-
rions ainsi laisse en dehors de notre enquête comparative les
personnes qui semblent prédisposées aux phénomènes de ce
genre, que leurs haUucmations aient ou non coïncide avec des
événements reeis. Mais, comme it est possible que des per-
sonnes qui ont eu plusieurs hallucinations ne se soient souve-
nues que de Fune d'entre eties, nous tiendrons compte des cas
d'hallucinations multiples et nous admettrons que chacune des
iO personnes dont nous avons parle a eu 4 hallucinations en ces
1~ dernières années; il faut donc ajouter 30 ait chifl're précé-
demment indique de ~3. Sur 5,705 personnes, f{ y en aurait donc
63 qui auraient eu en ces 12 derniûres années une hallucination
du type que nous avons indique, soit~. Cherchons maintenant
quelle devrait être cette proportion pour que nous puissions lé-
gitimement attribuer au hasard la coïncidence de ces hallucina-
tions avec les événements reets. Nous nous en tiendrons aux cas
où l'événement réel est !a mort de ta personne dont on a reconnu LI
la voix. Nous avons pour faire ce choix une double raison la
première, c'est que la mort est l'événement qui se rencontre le
plus souvent dans les récits que nous avons recueillis; ta seconde,
2M LES MAU.UC!NAT!ONS TÉLËPATHt~UES
c'est que c'est un événement sur lequel il est impossible de se
tromper et qui n'arrive qu'une fois &chaque individu.
Les comptes rendus ofnciels donnent, nous l'avons déjà dit,
–comme moyenne actuelle de la mortalité, ce qui fait que
la mortalité moyenne des parents et des amis de quelqu'un en
un espace de i2 ans est de La probabilité qu'une per-
sonne qui a éprouvé une hallucination l'ait éprouvée pendant ta
même période ~e i2 heures où est mort un de ses amis ou
de ses parents est représentée par t x o"~t~ c'est- t
A-dire qu'il faudrait que, pour chaque hallucination qui cor-
respond à un événement réel, il y en eût i6,890qui necor-~
respoBdtssent à aucun événement mais nous avons trouvé 1S cas
où cette coïncidence a été démontrée, il faudrait donc, pour que
ces coïncidences puissent être attribuées au hasard, qu'il y ait
eu en ces i2 années 182tS<Mhallucinations dans le groupe de
personnes qui nous ont fourni les cas d'hallucinations veri-
(tiques.
Il faut maintenant évaluer le nombre des personnes qui com-
posent ce groupe c'est une évaluation qui ne peut être
qu'approxiaïative; il est donc nécessaire do forcer les chiffres,
pour ne pas parattFe les tourner a notre proût. Notre moyen
principal pour obtenir des renseignements a été de faire mettre
des annonces dans les journaux; ces annonces ont paru dans ï
i,SOO,000 numéros environ, mais on n'en saurait conclure que
tous les paragraphes de tous les journaux ont été lus par toutes
les personnes qui ont !u ces journaux ni même pat ?:; d'entre
elles. Nous pouvons cependant supposer en forçant un peu les
chio't'es que iSO,000 personnes ont prêté quelque attention ces
annonces. Si nous Axons à 50,0001e nombre des personnes qui
ont été informées de nos recherches par des amis, nous arrive- T
rons au chiffre total de 300,000, c'est-à-dire de la population. f
Personne, pour peu qu'il reuechisse, ne pensera que ce chiffre soit
trop faihIe.Pourrait-onimaginerpar exemple que, sironinterro-
geaitles4,OOOpMmiersadaItesque~ l'on rencontreraitdans les rue~
d'une grande vilie, on en trouverait 12 ou 13 qui aient entendu
THËORtEDE LA COtNCtDENCEFORTUtTE 2i

parler de notre enquête (1). Pour les campagnes une pareille sup-
position est encore plus invraisemblable. Ajoutons que c'est une
concession presque excessive Anos adversaires que d'imaginer
que nous avons recueilli toutes les hallucinations vëridiques
qu'ont pu éprouver ces 300,000 personnes en ces 12 dernières
années les gens n'aiment point d'ordinaire à se donner la peine
d'écrire une lettre où il s'agit de leur famille et de leurs affaires
personnelles à des personnes qui leur sont parfaitement étran-
gères, et cela tout simplement parce qu'ils ont lu une annonce
dans un journal. J'ai déjà dit qu'un grand nombre de faits
étaient arrivés & notre connaissance sans que nous puissions
les utiliser, parce qu'ils n'étaient point appuyés sur des témoi-
gnages suffisants; un certain nombre de personnes ont eu des
hallucinations télépathiques et n'ont pas voulu les écrire, d'autres
les ont écrites et n'ont pas voulu consentir à ce qu'elles soient
publiées. Nous ne pouvons donc douter, dans ces conditions, qu' un
très grand nombre d'hallucinations ne nous soient restées in-
connues même dans le cercle auquel nos recherches ont été
limitées.
Un argument plus puissant encore en faveur de l'existence de
ces cas inédits d'hallucinations télépathiques, c'est que la plus
grande partie des cas que nous avons recueillis provient des
amis ou des amis des amis d'une demi-douzaine de personnes
avec lesquelles nous sommes personnellement liés, qui n'ont
jamais eu elles-mêmes d'hallucination et qui n'avaient aucune
raison de supposer que leurs amis en aient plutôt éprouvé que
n'importe qui.
Voici donc la conclusion à laquelle nous sommes amenés
Pour que les coïncidences puissent légitimement s'expliquer par
le hasard, il faudrait que dans un groupe de 300,000 personnes
il se soit produit en 12 ans i82,KOi hallucinations, c'est-à-dire
que 3 personnes sur 5 aient éprouvé une hallucination pendant t
cette période de temps. Mais il résulte de notre enquête que
c'est seulement 1 personne sur 90. Il faudrait donc que les hal-
lucinations auditives dont il est question soient 54 fois plus

(1) Cetargumentavait plus (te porMepeut-êtreeu 1888qu'à Fhcut'eMtuetk';


BMt'echerehew
Motarrh'éMsansdouteà ta comMtManee d'un plusgrand nombre
<tej)erMane&t". P.
2i8 LES HALLUCt~AttONS TËLËPATHtQHES

communes qu'elles ne !c sont en réalité ou quels groupe (te


personnes auxquelle:! nous nous sommes adressé soi) 34 fois
plus grand, c'est-ù-dire qu'il comprenne les deux tiers de la
population adulte du pays, pour que la théorie du hasard soit
exacte. On petit présenter la question §oua une autre forme. La
probabilité qu'une personne prise au hasard ait pu pendant tes
't3 dernières années une hallucination auditive du type que nous
avons indiqua est de !a probabilité qu'il meure quelqu'un ett

Angleterre dans une période de i3 heures déterminée est dp


x de la coïnc'denM entre ces deux phéao~
!a probahuité
!n6MS est donc
mènes one dee 00 xx lUtH)
xx :ï¡¡?,ou enVll'on
environ t5l!lWJO(J'
si a~s, SI ron
011
t!ent compte et du nombre des coïncidences et du nombre de per-
sonnes que comprend !e groupe sur lequel a porté notre enquête,
on ven'a que !a pMMnUtë n'est p!us que de
m~–ooowM'
§ 7. Mais ta théo~e du hasard est plus insoutenable encore
si on l'appuquc aux haitucinationsvisueUos. Sur Ie8S,70aper'
sonnes prises au hasard, dont nous avons parié p!us haut, i) n'y
en a que 2i qui se souvipunent d'avoir eu dans les 12 dernièrM
années une hallucination viaueUe représentant une personne
vivante qu'<'Ues connaissaient; sur ces Si personnes, il y en a
qui onteu3hal!ucinàtious de cette espèce; ce qui porte & S3 !e
nombre total, c'est-A-dire qu'une personne sur 348 a eu une hat-
inciuation de cette espèce. Conm)e dans !e cas précédent, it :fau*
drait,pour que la théoneduhasardpntlégititneotent s'appliquer,
qu'à chaque hai!ucina!ion véridiqHe corresponde 46,S9Û hauuci-
nutions purement subjectives. notre coUection renferme 2t
easdc première main d'hallucinations visueHes véridiquës; if
faudrait donc que dansungroupede 300,000 personnes itse soit
produit en 12 ans 348,390 haiiucmations; or notre enquête a
montré que, dans ie temps donné, c'est seulement une personne
sur ~{8 quia eu uae teuehauueination it faudrait donc, pour quf
ta théorie du hasard puisse s'appliquer, ou bien que les haUm'i-
nations Tisueiies soient 388 fois plus nombreuses qu'elles ne t~
sont en ou que le groupe auquel nous nous sommes
adressé soit 388 fais p'uësom~ -dire 4 fois plu~î
nombreux que la population angituse tout entiëre. Si nous
THËORtE
!)ELACOtNOMNCK
FORHJtTE
appliquons aux hallucinations visuelles le calcul que nous avons
applique aux hallucinations auditives, nous verrons que les
chances contre la coïncidence sont de 40 millions de billions de
trillions.
~8. Nous avons supposé seulement jusqu'à présent que les
2 événements avaient lieu dans une même période de 12 heures,
mais la coïncidence est souvent beaucoup plus précise, et il peut
être utile de montrer ce qu'un seul cas d'exacte coïncidence peut
ajouter de force a notre démonstration.
Hconvient de faire remarquer tout d'abord que, si une coïnci-
dence est absolument isolée, rien n'autorise à lui assigner une
autre cause que le hasard, si frappante et si inattendue qu'elle
puisse paraître il faut que la constatation d'autres cas du rn~mc
genre nous ait déjà fait soupçonner l'existence d'un lien causal
entre les deux phénomènes pour qu'une coïncidence exacte
acquière quelque valeur.
Rappelons maintenant les résultats de notre enquête. Nous
avons constate que, sur 300,000 pris au hasard, il y en
avait
avait eu,
eu,pendant
pendant les années 187;"
1875-1885,
¡J, -mo5 ou 20,),
oui ( (lui
130'), qui
avaient eu une hallucination visuelle qui ne coïncidait pas
avec la mort de la personne que représentait l'hallucination.
Pendant le même espace de temps, 31 au moins de ces ~00,000
personnes ont éprouvé une hallucination qui est tombée
dans la même période de 12 heures que la mort de la personne
qu'elle représentait; c'est-à-dire que, sur 1209+31, ou 1210 hal-
lucinations, il y en avait 31, ou 1 sur 40, qui tombaient dans la
même période de 12 heures que la mort de la personne qu'elle
représentait.
Appliquons maintenant ces données au cas de M. 8. (cas 28.)
Lorsque M. S. a vu lui apparaître son ami, il aurait été en droit
d'estimer a la probabilité qu'il y avait que son ami fut mort
dans la période de 12 heures où la vision avait eu lieu, tandis que,
s'il n'y avait aucune raison de conjecturer l'existence d'un lien
causal entre les morts et les apparitions, il aurait dû penser que
cette probabilité n'était que de chinre donne parles tables
de mortalité pour les hommes de l'âge de son ami (48 ans). Mais
il faut faire remarquer que la mort et l'apparition ont été, autant
?0 LES HALLUCINATIONS
TËLËPATHtQUËS
qu'il semble, absolument simultanées elles n'ont pas été, en tout
cas, séparées par un intervalle de plus d'un quart d'heure. La
mort cependant a pu avoir lieu i2 minutes avant ou i2 minutes
après l'apparition, ce qui fait, si nous tenons compte de la d!66-
rence d'heure qui, pouvait exister entre les deux horloges, une
demi-heure. Si nous admettons la réalité des actions à distance,
il faudra bien reconnaître que l'exactitude de la coïncidence
accroît dans une très large mesure la probabilité que dansée
cas particulier il existe un lien causal entre la mort et l'appari-
tion, tandis que t'im probabilité qu'une mort tombe par hasard
dans une demi-heure donnée est 48 fois plus forte que celle qu'il
y à a admettre qu'elle tombe à un jour donné, La probabilité
à priori qu'unemort qui ne serait pas liée à l'apparition ait lieu
dans la demi-heure donnée est de~ c'est cette probabilité
très faible qu'il faut mettre en contraste avec celle de qui est
la probabilité réelle que nos recherches ont déterminée. Mais
tout le sens de ces coïncidences si exactes apparaîtra plus clai-
rement encore si on calcule la chance que les deux événements
ont de se produire ensemble, à un moment où ni l'un ni l'autre
n'ait encore eu lieu. Notre enquête a établi que la probabilité
qu'une personne ait vului apparaître en ces 12 dernières années
un ami qu'elle ne savait point mort est de– M. S.a, je sup-
pose, amis, dout~ doit mourir dans cette période de temps, et
cette période est de9:i0~40demi-heures.La probabilité que la coïn-
cidence est due auhasard seul estdoncde~x ~x x s~, soit
d'environ _~J_ 11
iOMoooao'
Rappelons-nous en outre que le groupe de personnes au-
quel appartient M. S. ne représente, d'après les plus larges
évaluations, que de la population adulte, et que cette fraction
de la population a fourni un grand nombre d'autres exemples pa-
rallèles d&coïncidencesexaetes.Si même nous ne tenons compte
que des hallucinations de la veille, nous voyous que, parmi
celles qui nous ont été rapportées de premiët'e main, 66 ont
eu lieu dans l'heure qui suivit l'événement; dans 41 cas, cet
événement étaM la mort; Vautrée, dans le même groupe, ont
eu lieu dans les 2 heures qui ont suivi l'événement; dans
THËOR!E M LA COtNCtDENCE FORTUITE ~t 1

10 cas, l'événement était la mort. Dans presque tous ces cas,


comme dans plusieurs autres. il est fort possible que la coïnci-
dence ait été absolument exacte; l'improbabilité que le hasard
ait toutfait &lui seul est donc bien supérieure à ce que les chiures
donnés peuvent suggérer: c'est l'accumu'ation d'improbabilités
nombreuses, dont chacune est énorme.
Mais les improbabilités arrivent à une somme plus immense
encore. Nous n'avons rien dit des cas où l'apparition n'a pas
été reconnue. Nous n'avons rien dit des cas en grand nombre
où l'événement qui a coïncide avec l'hallucination n'a pas été la
mort. Onremarquera que nous n'avons rien dit non plus des cas
réctproqMM, et des cas collectifs, qui rendent infiniment impro-
bable l'action du hasard seul. Ajoutons, enfin, que nous n'avons
parlé dans tous nos chapitres que de la simple coïncidence entre
une hallucination et une mort; nous avons laissé de côté les
coïncidences de détails, qui dans bien des cas pourraient ac-
croître indénnimcnt l'improbabilité de l'action du hasard seul.
11serait très facile de généraliser ce raisonnement, d'étendre
et de varier les calculs, les rapprochements mais les exemples
donnés sont suffisants. On ne peut les rendre intéressants; mais
ils sont indispensables, si la question doit un jour être vidée, et
si l'appel au calcul des probabilités doit devenir quelque chose
de plus qu'une phrase creuse. Les chiffres, dit-on, peuvent tout
prouver mais nous déclarons désirer voir les chiffres par les-
quels la théorie de la coïncidence fortuite pourrait être démon-
trée conforme aux faits.
§ 9. Mais ce n'est pas tout. Il y a des considérations d'un
ordre tout dillérent qui rendront plus forts encore nos argu-
ments. Nous avons indiqué en passant certains points de con-
<)'a.<!<eentre les hallucinations télépathiques et les hallucinations
purement subjectives.
Nous devons reprendre ici la question et montrer que, quoique
parmi les hallucinations que l'on peut considérer comme télé-
pathtques il y en ait un grand nombre qui ne diS'erent des hallu-
cinations purement subjectives qu'en ce qu'elles sontvéridiques,
le <yyoMpctoutefois, pris en bloc, présente quelques particula-
rités nettement marquées.
La première de ces particularités, c'est la grande ~'<M<WH'-
2M )UES HALLUCtNATtONS TË~PATHtQUËS

~a~ce <A /<s~Mc~M~o?M cMNc~jf. ChcK les aliëoés, !.t proportion

des cas auditifs aux~as visuels est aouvM;t donnée ceiame de

A t cette estunatiott semhie s'être transmise d adtem' en anteti~

deptds Esqttirot etj6cesai$&! l'on apuMiëonmômetait un hM'ti

gt'and nombre de statistiques. Lf D" Savagc me dit, cependat~;

qa'H croit, que c'est la proportion courante à Be~htem Hospitat;


)c U~JLockttart Kobertson m'écrit « ;) donn~ une pro-
Esquirot

portion infërieure & }st tnienne; dirai S pour 1 au moins; iea


je
hallucinations auditives sont très fréquentes, les ha!~ucination$
~isne~es sont rares. En ce qui concerne les sujets nonnaax, si

tes rësttHats de nos Mctter&hes sont acceptés, !& <i[ttMtiû)it ea~j

tranet~e. Nous avons vu que, sur S~OS pcrsoti'Ms prises a~

hasard. 33 ont ea, ces 12 dernières aMH6es,uneha}tnc.iNatiott


auditive (voix reconnue d'une personMevi~aat6),parattIesqaeMes
i«en ont eu plus d'une fois; 2i seulement ont eu âne haHucina"

tion visoeUe (apparition d'une personne vivante qu'eitesont

raconaM), 2 d'entre eUes seulement ett ont éprouve plus


d'une fois. Ce qui est de c'est les
digne remarqué, que, parmi

haUticinatioM, qm ta m~me ont comd<i6 a~


pendant përiode
das y en a at
ë~~aetnents r6et&, visMties, et 11 auditives Mti-

letnent, 9 si nous en omettons 3 qui m Pressent les deux sens. 1

La des dans cet renferme Mi


cas rapportés ouvrage appa-
rittons visneHas san~ aMua 6~!nent auditif, ~t seulement 8& bai-

iucuMiioM auditives sacs éMment YMHel, Cette diS'ereace à et!<

seule seraitm)<'objectioB$<~ic).)ae à la tbéoriedeia coïn&idattca

fortuite. On.ine peut attntmer cette dUMreRce d6 :<


proportien
des Mï'ein's d& téstoignage. EMc sembte aa eejatrairft
~cxpHqtMr,
si ott admet la tb~orie lu des cas
téMpathiqM.Dans tnajerité
aadiMa. les sujets racoMteHt qu'iis s~ sont entende appeteft o~

qu'ils ont entenduQM phrase courte et famUiëre. L'cxpUcation

physiologique la phMaatureUe de ces cas c'est qu'ils sont dus a

un ébraaiement so~dai~ du centre sensoriel lui-tnëme, aisémeot

pxcité par des vibratiOMS auxquptt~s Jt est aMoutumé. Les haUu-

cinations télépatMques ceusisteat en une excitaiion descend


qm
des centrer Ldéationoels sHp~riem's aux centres sensoriels. On

peut alors
f&cilawe~tswppo~erqM i~centreauditifestphMapte
que le centre visuel la réviviscence des
spoutamée vibrations,
mais que l'excitation, allant des centMa idé~tiouaets aux
qui,
TnÉOtUE M ~A COtNCtDËNCE FORTUtït; 323

Ct'ntressensoriela, transforme rapidement tes idées et tes images


en perceptions hai!ucinatoiros, trouve plus facilentent son chemin
jttgqu'au contre visue! <jne j'tMqu'.t" centre auditif. On peu). dire
en tout cas qui! est plus naturel, lorsque l'idée d'un individu doit
('trc reaiis~e sous une forme sensihfc, que cette idée soit rendue
ft~'M" plutôt qu'«M<& en une phrase imaginée ou remémorée.
!1 est bon aussi de noter ce point secondaire, que )a propor-
lion des cas où p(us d'un sens eftti'c en jeu est bien ptu.s t'orfc
dans tes hatiucinations t6tt''pathiqucs que dans tes hathtcinations
pUffHtûttt subjRctivcs. Sur S90 i)anu<'it)<)tions anbjecth'cs, it y en
a 48, e'es~a-diro un peu p!us de 8 pour KM)du total, qui ont intf-
ressë ptus d'un sens; de ces 49, 2't ctaient visucttf"! et auditives,
$ visueUess!, tactiteë, 13 auditives et tactiies; 4 inMressuicnt tes
trois sens. Sut' M:! cas tët~pathiques où une haUucinntion scn-
sibte semhtt; avoir ~t('' nettement ext~rions~e, duns 80, soit
19 pour i(X) du total, plus d'un sens a été intéressé U y a 53cas
visu~ts et auditifs, 13visuels et tnctifes, (!auditifs et tactites, 8 où
!c6 trois sens ont été intéressés. La proportion est ta tnôme si ron
tte tient compte que des Muiotgnagcs de pretniërc nudn.
Cte qui frappe ensuite dans les apparitions qui ont coinciftc
afec des evéneHicnts r~cts, c'est ic trÈs grand nombre des cas
otUa forme et la voix ont été reconnues. Dans ieshaUuci'tations
qu'émeut subjectives, te~ apparitions reconnues et celles qui ne
l'ont point 6M semblent être ça nombre ~gai. Si nous nous bor-
nons aux cas où un être humain est apparu, nous trouvons que,
i)Ht'{es 3,703 personnes qui nous ont répondu, il y en a 17 qui
Mt vu des ugures sans tes reconnaitre; 21 eN oat vu et les ont
Meonnues 50 ont entendu de~ voix qui )eur ctaient inconnuen,
et .46en ont entendu qu'ils ont reconnues. i)es apparitions téte-
pathiques, à fornuc huuMine, 337 ont ët6 reconnues, et 13 seu-
temûnt ne i'ont, pas été. Dans le cas des hallucinations auditives
télépathiques, la voix a été reconnue 36 fois et 21 fois ne Fan
pM&t ëM, tuais dans ces 21 cas je comprends (< cas où on <!
associé les paroles entendues avec le souvenir de l'agent, conune
si la voixavaitéM la sienne, puisqu'on l'a nonunë aussitôt; dans
le septième cas, on a parlé d'un endroit qui se rattachait A son
souvenir, Sur 38 cas où se sont manifestées a la fois une forme
et une voix, il y a eu 36 cas de reconnaissance.
2M LES HALLUCINAttONS '~ËPATHtQUES
On pourrait dire que si le nombre des cas où la personne a
été reconnue est plus considérable dans le groupe des hallucina-
tions Ié!épathiques, cela tient & ce que nous avons pris le fnit
de la reconnaissance comme critérium du caractère téiépathiqae
d'une hallucination; mais, ce qui nous fait juger que te cas est
télépathique, c'est le fait de la coïncidence, ce n'est pas celui de
la reconnaissance. On pourrait même dire que cette objection
peut se retourner contre nos adversaires; il est fort possible en
effet que la plupart des gens n'aient songé à noter la coïnci-
dence que lorsqu'ils avaient reconnu la personne qui leur appa-
raissait. Cela augmenterait dans une énorme proportion le
nombre des coïncidences qui ont passé inaperçues.
L'action de la télépathie ne doit pas se restreindre à ces
exemples où la coïncidence est jtrappaate et qui nous servent
à démontrer son existence, et nous hésiterions avant d'affirmer
que les hallucinations ~~M~~ être dues A un agent absent
dont l'état général n'est pas visiblement anormal, mais un
point à remarquer, c'est la très forte proportion des cas daos
lesquels l'événement réeLostIa mort. Ainsi, sur les 668 cas de
télépathie spontanée rapportés dans cet ouvrage, i) y en a 399
où l'agent est mort dans le groupe où la sensation a été exté-
riorisée, il y en a 303 sur 4~3, soit que l'impression ait coïncide
avec la mort de l'agent ou qu'elle l'ait suivie de près. Dans
25 autres cas, l'agent au moment de l'hallucination du sujet
était atteint d'une grave maladie qui, au bout de quelques heures
ou de quelques jom's, s'est terminée par la mort. Je dois ajouter
que, dans un trës ~rand nombre des cas, l'agent est mort uoyf.
Sur 393 cas de mort, il y en a ?, soit 9 pour 100, où l'agent s'est
noyé, tandis que, si on consulte la statistique des morts seeM~M-
~~M pour la population masculine, on voit que la proportion
des morts par submersion est seulement de S pour iOO; dans
6 autres cas, il s'en est fallu de très peu que l'agent ne pérît
de cette façon. Ajoutons enun que, dans la statistique générale
de la mortalité, les accidents ne comptent que pour 4 pour 100
parmi les causes de décès, même si l'on ne fait porter la statis-
tique que sur îa population masculine.
Nous ne savons pas pourquon'espnt d'un mourant est parti-
cuuet'ement apte &exercer une action télépathique sur un autre
THËORtE DE~A COtNORENCE FORTUHE 22S

esprit, mais nous avons les mêmes raisons de nous refuser à


attribuer au hasard la fréquence des apparitions qui coïncident
avec une mort, et pour nous refuser à attribuer au hasard la
fréquence des succès dans les expériences de transmission de
pensées. La seule manière de ruine)' cette preuve serait de mon-
trer que de pareilles coïncidences se produisent fréquemment,
entre une hallucination et un événement qui ne peut produire
chez l'agent supposé aucune modification inaccoutumée, phy-
sique ou mentale. Par exemple si B. voit lui apparaître A. )e
jour où A. s'écorche le doigt ou se commande une nouvelle
paire de bottes, il semblerait tout à fait irrationnel de lier les
deux faits. De sorte que, s'il y avait un grand nombre de coïnci-
dences de cette espèce, je devrais admettre qu'il faut accorder
au hasard une plus large influence que je ne l'ai fait, et que la
preuve repose sur des données insuffisantes. Si même (pour
prendre comme exemple un cas ou quelque émotion est d'ordi-
naire impliquée), il était prouvé qu'il n'est pas très rare de voir
un ami absent apparaître le matin de son mariage, je sens que
mon argument serait aCaibli, car il serait difficile de supposer
que les émotions de ce matin-là soient très diu'érentes de celles
d'autres moments de bonheur. La mort, tout au contraire, est
un événement qui est accompagné d'émotions et de sentiments
d'une nature si spéciale que nous sommes en droit de le rappro-
cher, à ce point de vue, de l'état d'esprit, très spécial aussi, où
se trouve placé l'agent dans les expériences de transmission de
pensées. Or, en fait, les coïncidences entre une hallucination et
un événement banal de la nature de ceux dont nous venons de
parler sont très rares nous sommes donc autorisés a affirmer
l'existence d'un lien causal entre les hallucinations telépathiques
qui constituent un groupe naturel de phénomènes d'une part,
et, d'autre part, un état mental exceptionnel, celui d'un homme
qui va mourir.

MAU.M.TËt.RC. t.'i
y.' CHAPtTR~Xï

BÂ~mC!S~TMN§yïSUEH<E&

S L'~ Nouât coBMcrerotts ce chapitre et les deux chapttre~


saMant$ à t'exama!! des cas ~'haUa~aattona d'orne t4Mpa"r
~~M:M~qu~~p~ 4Y R td4~u~~F4N
It~cB~tjagitrê~ sSOsacréau~h~~ ~isu.i~ nous
irappott<!F8as ~'abor~ les cas où t$ ~et pu Itii-.M~~ M§i~
s~~edegyéd~t~ qu'ii convenait d'~tiri, à l'~ppe=

~t~n.w.~F,
'p~tM~~M~s
~J~ V,~4~M~~r~M~
M<jSot~ch~ po~~eace par dire r;oru~ent fl M$ d'An)HMavae
M. Coo~p&y Thoqi~ chez ~cteHr Sylvain Mayer le soir-du ~0 ?
~nef 188S.Jbe S4 f~r!er, ê~ 1~. Tlt~trpe au Ts~înce's77reut~
pouf iot ~~aRder l~Hte d'on~~ eon~drc~naeque ee de)!
at~davMtf~Mà pe~ tam£i$da. iâ_. ~a~a~lasot~ej~ aort~ie poM
\t~dw:t< sur, naan ~hexzair~
ja via saud~i~au~~ert;~`y
~y~&ppM~im~tsq~d~ qui a~r~it~'airdâ sti.troia~
'tts~pts&;M!ttt~~ta:H~ ~Mt~~pi~atait-L&~m~t~~jt.
~ât.~t.pa.~possible ~po~~un'ja~ment'sur.ï~dt~dNee/~a~~ ~p<~
M4t~M<tis~H6~~
:ap~:M.~Mn~<t~ anvelc~ppequa' ~as~rrtài~~
/~ttMt<ye~eat,&mM)~ d~~ 113~~71~f,t~t~Cl~t: C!1 G~f?t~~3<'
~jqpe~~M~ ÏlL ~t, `~il~rp~wje u'V6:t6 ~P~3
pensé a. lut auparavant, ma~ &ëe ~Me~ cette convtett~tmp<)~
'oi~M~~B~~M&~o~s&u~Ne.c~ne~ nùlt~t~tetrt cr~r~~é ~ar
~hatuM exti'MrdinmreëtI~ noa~~ cet Incident j'î~ au cou-
traire, trÈs eaintc; j'~ ct je co~r~tat~aiqu~'l~s ~nr~in~'
4Menttr&sbi.anches et.{;~ ~ta}tdëc&UYërtunpeM~
susdu pûigaet<]Le9dB~xav~t-~ se karmi~uieut par dea mauck~cl~
Au-dessusdeëmaHch6t<~s~~ je ne plusriM. L&visibftdura &pett
prës une mMUte. Ap! sa dïsparïtian, je u~e~Lérlidal à cher·c~isrâsa~vuir
quet Fappo~eÏlep~ avoir ri,vae
i'ocaupai~an actuello de M,'k~cr~·p~,
HALLUCt~ATtONS VtSUELLES 22~
Je m'approchai du réverbère le ptua voisin et je notai l'heure.
« Je reçus par le premier courrier, le lendemain matin. la réponse de
M. Thorpe, qui commençait de la façon suivante /M<M-tKo!?e!)f);.Mpt'«',
~M-Mtot pourquoi j'ai senti, aussitôt que j'ai aperça votre lettre dans
le casier du jff~x'e's ?'A<'a<re,qu'elle 6tait de vous? (Nous avons vit
cette lettre, qui est datée du mardi soir; le st février i883 tombait un
mardi.) M. Thorpc ne s'attendait attcunement à recevoir une lettre de
moi et il n'avaitjamsis vu mon écriture. L'aurait-il même vue, cela
n'aurait rien change & la question, car H m'assura qu'il avait éprouve
cette impression, au moment ou il s'était aperçu qu'il y avait une
lettre dans le compartiment portant la lettre T. avant même de voir
l'adresse. (M. Gottsehalk explique la façon dont le casier était cou'
siruit, qui ctsit telle qu'on f!e pouvait voir l'adresse de l'enveloppe.
[U a lut-meme vérifie le fait.)
« Le soir du S? février, je le rencontrai de nouveau chez M.le docteur
Mayer, comme nous en étions convenus Je lui fis quelques questions
dans l'intention de trouver une explication. Autant que possible je
donneces questions telles que je les ai posées a ce moment-là, en y
ajoutant les réponses. Il est nécessaire de constater ici que ni lui ci le
docteur ne savaient quoi que ce soit de ce qui m'était arrive. Je lui fis
d'abord sentir la nécessite qu'il y avait à n)o repondre d'une manière
catégorique, et avec la plus grande exactitude possible puis je lui de-
mandai 'f Quand aviez-vous reçu ma lettre de mardi ? A 7 heures
du soir, au moment où j'arrivais au théâtre. Qu'arriva-t-il alors?
Je l'ai !ue, mais, comme j'étais en retard, je le fis avec une telle
précipitation que lorsque j'eus fini de la lire j'ignorais son contenu,
comme si je ne l'avais pas lue. Et alors? Je m'habillai, je me
rendis sur la scène, je jouai mon rôle et je partis. Quelle heure
ëtait-il alors ? Environ 8 heures 30 minutes. Qu'arriva-t-il alors?`?
Je causai pendant quelque temps dans ma loge avec d'autres ac-
teurs.–Pendant, combien de temps?–Pendant M minutes. Que
!Ctos-vous ensuite?–Lorsqu'ils me quittèrent, ma première pensée
fMtde retrouver votrelettre-Je la cherchai partout, mais en vain. Je
retournai les poches de mëa vêtements ordinaires, et je regardai si elle
ne se trouvait pas parmi les nombreux objets qui encombraient ma
table de toilette. J'étais ennuyé de ne pas la trouver de suite, et surtout
parce qne je désirais savoir de quoi eUe parlait. Je la trouvai par
hasard dans le vêtement môme que j'avais porté dans la pièce. Je relus
imfnédia.temeat la lettre; j'étais enchanté de l'avoir reçue et je décidai
d'y repondre de suite.–Maintenant repondez-moi bien exactement.
Quelle heure était-il lorsque avez relu la lettre? Autant que je
puis mele rappeler, 9 heures moins tO minutes, o
<M-dessus jetirMde ma poche unpetitca.rnetof) j'avais note l'heuree
de rua vision et je priai le docteur Mayer de lire ce qu'il y avait d'écrit
a la date du S4 février.
a~ LES HALLU~NATtOI~ TËLËfMN~UES
«OheuresmoinsSmiHutes." o
« (M. Gottschalk abi&n voulu nous autoriser a examinëf son carnet
(j<)urn&I)qniconHrmetoutes~sd&'es dansées.)
Ayant ét&Mi de cette manière, s&ns aucune assistance, laconcidence.
du tnament ott il &va)touvet't l'enveloppe et de celui où j6 l'avais ~u
!'ou\'nr, je fus satisfait en ce qui conc<*rB&itle fait essentiel, Je <ae mis
alors a attalys&r les détails de rmcidsHt. La Mancheut' des mains s'ex-
plique pM'l'osage invari&ble, qu'ont adopte les acteurs, de se MancMf
les mAins lorsqu'ils jouent un rMc, sentbtable à celui dont ëhdt charge
A!. Thorpe, te rôle de ~MAedans la NeAoo</bf ~<'<M~aLLes mancMtttis
faisaient eU~Kussi p&rHc du costume. EUes étaient ttttaeMes aux
manches courtes (te la chemise que portait réeUem~nt M. Thorpe M
a)oment,6u;il.M'&it~UMrtin&~ettr~
<<C'estla première hallueiftfttiof) que j'aie j:t(a&is eue. J'en ai eu H!)$
autrede même Haturequejëraconterâis~pat'éme~
~j. :e,)~RMSAJ<DCpTTSCHA!<K.

Le docteur
Mayer, 4~ Sont~et Strcet, Pot~naK Squ~ W,
~oudres~eonÛrme les Mts daas I~s ter~ su1vnnts

/t'ma.ra~886.
Je me rappelle !(o!*tbien avoir luquelque chose (dans 16 joufnal d~
M, ÔottsGhal~; ma mémoire ~M me permet pas d'en donner ies termes
qui eo'mcifttuont pt'esqtte ~aetement avec I'hi6toif& racoatëe pa)*Cour-
tenay Thorpe. Jû puis t6nioigo6F positivetnent que la conversatioa $
~.rapporMeci-dcssus~B~liea~'
/\SïMjHiS',MAJ<~t.

Nous tte pouTon~atta<~erteauCoup d'importance &


siontëaspnt.!epaFM.ThorpeA propos ??1~~ ~~Mpeir~Nê;~
quil'av~it6C~M~iL se peut & bIen, qu'elle aït été acclden~i!
~He; i~îsii~utMaar~ lutlalettre ~vec grand
plaJsir~
après lui ayoË'doat~utM vëritaMect~sse.
(~ i'avoniuré an elle-même soU banale} la coïncidence:
exacte de j~ë~ et des détails suggère forteutent l'idée que ïa
clairv&~ancp tëtépatM~ae est entrëe eu jeu. Dan~ le ~ond
cas rapporta, M. 6oMs<dtatkv vitda nouveau un disquehimimmx, J

qui s~& ~H~ ~~e~~ ce ~t~ /o!~a~, mai&


les d<Ma~~ ne ~nt p~S atMs~p~ dans l'exetapi~ prëcM
,~M~ ~~?/~
fMLf,CCti\ATt(~ TtSUELLE~ 229

LXVtH. (222)M. Richard Searle, avocat, Home Lodge. H~'roc-


HtH. Londrps. ît n'a pas éprouvé d'autre haitttcînation.

2 novembre t883.
Une après-midi, ily a quctques années, j'eta's assis dans mon bureau
su Temple; je rédigeais un mémoire. Mon bureau est place entre une
des <Cn6tres et la cheminée; la fenêtre est a deux ou trois mètres de ntn
chaire à gauche; elle a vue sur le Temple. Tout a coup, je m'aperçus
que je regardais par la vitre d'en bas, qui ~taita peu près au niveau de
rocs yeux; j'apercevais la Mte et le visage de ma femme; elle était re))-
t'ersoe en arrière: elle avait les yeux fermés, la figure complètement
blanche et livide comme si elle eut été morte. Je me secouai, j'essayai
de me ressaisit', puis je rue levai et je regardai par la fenêtre je ne vis
que leem&isonsd'en face.arrivai à la conclusion que je m'étais assoupi,
pui$ endormi. Après avoir fait quelques tours dans la chambre afin
demeMeo.f~veiUet', je repris mon travail et je ne pensai plus a cet
incident.
Je retournai chez moi à mon heure habituelle, ce et, pendant
quejedinais avec ma femme, eïïe me dit qu'elle avait lunchë chez
une amie qu! habitait Gloncestor (.m'densct qu'etle avait emmené avec
elle une petite fille (une de sesniÈccsqui habitait avec nous), mais
que, pendant le lunch ou ment âpres, t'enfaat était tombée
et s'était coupe la tigurc. Le sang avait jailli. Ma femme ajouta qu'elle
s'était enrayée quand elle avait vu du sang surla ngnrede l'enfant et
f{t)'eUe s'était évanouie. Ce que j'avais vu par la fenêtre me revint a
l'esprit et je lui demandai a quelle heure cela était arrive; elle mo
dit que, autant qu'elle pouvait s'en souvenir, il devait être 2 heures
et quelques minutes. C'était à ce moment, autant du moins que je
pouvais la calculer (je n'avais pas regarde ma montre), que j'avais vu
l'apparition la vitre de la feaôtre. Je dois ajouter que c'est la seule
foisque ma femme se soit évanouie. Elle était à ce moment-la mal
portante, et je ne lui ai dit ce que j'avais vu que quelques jours
plus tard, lorsqu'elle a plus forte. J'ai raconte à l'époque cette
histoire à plusieurs de mes amis.
R. S
n.s..
S..

M. Paut Piet'rard, 37, GIouccster Gardens, W. Londres, nous


~crttcequistJ!t:
4 décembre 1883.

Il peut être intéressant, pour des gens qui s'occupent spëcialementde


la question, d'avoir un récit exact du fait extraordinaire qui est arrive,
il y a environ quatre ans, dans une maison de Gloucester Gardens, W.
Des dames et des enfants s'étaient réunis chez moi, une après-midi.
?*" Searle, de Home Lodge, Herne HiU, dtait venue avec sa petite nièce
330 LES HALHJCtNATtONS TÉL~PATH!Q<JES
Louise. Comme on jouait a un jeu bruyant, et qu'on remuait beau-
coup autour d'une table, la petite Louise tomba de sa chaise et se
blessa légèrement. La crainte d'un grave accident donna une vive
émotion a M"* Scarlecqui s'évanouit. Le lendemain nous rencontrâmes
M. Searle qui nous dit que la veille, dans l'&prcs-midi, pendant qu'i)
étudiait une aS'aire dans son bureau, 6, Pump Court, au Temple, il
avait ressenti une impression singulière et avait vu aussi distincte-
ment que dans un miroir l'image de sa femme évanouie. Cela lui
avait semblé sur le moment très étrange.
En comparant les heures, il constata que cette vision extraordinaire
avait eu lieu au moment même où sa femme s'était évanouie. Kous
avons souvent causé ensemble de cet incident, sans jamais trou ver d'ex-
plication qui satisfit nos esprits, mais nous avons enregistre ce fait
rare pour lequel un nom manque encore.
Paul PtEMAM.

LXIX. (~23) M" Taunton, Broot: Vale, Witton, B!rmingham.

~janvier 1884.
Dans la soirée du jeudi 14 novembre 4867, j'assistais avec mon mari
a un concert à Birmingham, Town Hall, lorsque je ressentis le frisson
glacé qui accompagne les hallucinations. Presque immédiatement je vis
très distinctement, entre l'orchestre et moi, mon oncle, M. W.
couche dans son lit; il semblait m'appeler comme font les mourants.
Je n'avais pas catoadu parte!' de lui depuis plusieurs mois et je n'avais
aucune raison de penser qu'il fat malade. L'apparition n'était ni trans-
parente, ni vaporeuse, mais il semblait qu'on eût aNaire à un corps
véritable; M~wmotM je pMKXt~ voir t'orcAes~'e MOMpas à <MccM ce
`
<w~, MaM <bM-«~'<'lui. Je n'essayai pas de tourner les yeux pour voir
si la forme se déplaçait avec eux, mais je la regardai, comme fascina
par eUë, si Me'! que mon "Mri me demandA <d j'et&M malade. Je lui
demanda! de ne pas me parler durant une minute ou deux. La vision
disparut peu à peu, et, après le concert, je dis à mon mari ce que
j'avais vu. Une lettre nous parvint peu de temps après qui nous
annonçait la mort de mon oncle. 11 était mort exactement M'heure où
la vision m'était apparue.
E.-F.
r.-> TM'KTOx.
r.~r,T~

La signature du mari de M"" Tauntom est ajoutée à ceHe de sa


femme.
Hich. H. TAC~Tos.

Nous trouvons dans la n6erotogie du Pe~M~ J'VeM~e~?' que


queM.W.e8ttHO!'ttei4oovembreia6'?.
HALLUCtNATMNSV!8UELLES Nt

LXX. (27) M. Rawltnson, Lansdown Court WcsL CItdtenham.

18 septembre i883.
je m'Habillais un matin du mois de décembre, en <88i, lorsqu'il me
vint la conviction qu'il y avait quelqu'un dans mon cabinet de toilette.
Je regardai autour de moi sans voir personne, mais, tout à coup
c'était, je suppose, une ima~e mentale (t'< mym<M<~ eyc) mon vieil
ami X. se présenta devant moi je voyais distinctement les traits de
son visage et la forme de son corps. Comme vous pouvez vous l'imagi-
ner, cela Ht une grande impression sur'moi. J'allai tout de suite dans
la chambre de ma femme, et, après lui avoir raconté ce qui venait de
se passer, je lui dis que je craignais que M. X. ne fut mort.
Nous sommes ce jour-la revenus plusieurs fois sur ce sujet. Le len-
demain matin je reçus une lettre du frère de X. a cotte époque consul
général à Odessa, et dont je ne savais pas la présence en Angleterre. Il
m'écrivait que son frère était mort ce matin-là à heures moins le
quart. C'était exactement l'heure où la vision m'était apparue dans
mon cabinet de toilette. 11 faut ajouter que nous avions appris deux
mois auparavant que X. souffrait d'un cancer, mais nous ne croyions
pas qu'il fut en danger de mort. Jamais je n'ai eu d'autre hallucination
des sens, et j'espère sincèrement que je n'en aurai plus.
Hob. RAWU~ON.
Voici le récit de M"' Rawlinsou
18 juin 1883.
Il y a quelques mois, mon mari s'habillait un matin vers neuf heures
moins un quart; il entra dans ma chambre et medit « Je suis sûr
que X. (un vieil ami à lui) est mort. Il me raconta en même temps
qu'il avait eu la sensation que quelqu'un se trouvait avec lui dans sa
chambre et que la Hgurede X s'était présentée à lui (&e/M'<M)MM'.s
e~. L'impression avait été très vive, et il avait eu alors l'inébran-
lable. conviction que X. était mort. 11 ne put se débarrasser de cette
idée pendant toute la journée. Chose étrange à dire, le lendemain
matin il reçut une lettre qui lui annonçait que X. était mort la vaille
a 9 heures moins le quart du matin, au moment même où mon mari
était venu dans ma chambre. Nous avions appris, il y avait environ deux
mois, que X. souffrait d'un mal incurable, mais nous ne savions rien de
plus, et depuis des semaines personne n'avait prononcé son nom. Je dois
vous dire que mon mari est la dernière personne du monde capable
de s'imaginer quelque chose et qu'il s'était toujours montré particulière-
ment incrédule en fait de surnaturel.

La lettre du consul et la nécrologie du y~e.<! fixent la date de


la mort au 17 décembre, mais la date de la vision n'a pas été
écrite à cette époque; Il nous faut donc aousenûer la mémoire
-S~ LESHALLUCiNATM~
TÊLËPATN!QUR8
de M. et M' RawUnson, mais il leur a fa!Iu ae souvenir seule-
ment que cette vision avait en lien la veille du jour oit la lettre
act~recup.
§2.– Venons-en maintenant aux cas où !tHusion semb!"
avoir ët6 compote. Ils constituent ce qui peut <~trpappetcie type
normal de ces phénomènes anormaux t'hattucination est pxt~-
riorisÉe aussi pleinement et aussi naturellement qu'un objet réel.

LXXL(28)N. J. S., bien qu'onpadedeMàlatroisiëme personne


dans ce récit, en est le véritable auteur; nous le connaissons
personnellement. Il occupe une position qui lui fait souhaiter
que son nom ne soit pas publie, mais nous sommes autorises a
le faire connaître aux personnes qui voudraient examiner le cas
de plus près. Ce récit nous est parvenu peu de semaines apr&s
!'6v6nement.

N. S. et F. L. Éta-ient employés ihmsie m&tîic bm'eim; ils&vfHent.


noué des relations hitimes qui conttMHC.rent.penditnt environ huit ans.
Us s'estim.nteati'uoet rtmtt'c boattcoup. te IundH9mars<883,IO)'squÈ
F. vint. :tH burettu, it se piaignitd'Moir souffert d'une! indigestion.
n aîla consulte)' un pharmacien, qui lui dit qu'il avait le foie ua peu
malade et qui tui donna un m<'(ticameut. Le jeudi il semblait ne pas
aller beaucoup m!eux. Samedi il ne vint pas et N. J. S. a appris que
F. L. s'était fait exMnint'rpar un médecin qui lui avait consciité dese
reposer deux ou trois jours, mais qui ne pensait pas qu'il eut rien de
sérieux.
Le samedi Mm&rs.verstosoir, N. J.S.qui avaitmat Mit tête, était
assis dans sa chambre- Il dit a sa femme qu'il avait trop chaud, ce qui
ne lui était pasarrivëdepuis des mois. Aprësavoir Fait cette remarque,
il se renversa eu arrière sur la chaise-tondue etMa minute suivante it
vitsot'itmiF. L. qui se tenait devant lui, habillé comme d'habitude.
J. S. remarqua ics détails de sa toilette il av&itjtmchapeau entou)'é
d'un ruban noir, son pardessus était déboutonné; il a.vMtuae canne &
la main. Il fixa son regard sur N. J. S. puis s'en alla. N. J. S. se cita a
hn-mcmc les paroles de Job <' Et un esprit passa devant moi et le poil
de ma chair se hérissa. "A ce moment un froid glacial le traversa, et
ses cheveux se dressèrent. Puis il se tourna vers sa femme en lui de-
mandant l'heure qu'il était. 9 heures moins 12 minutes M, repon-
dit-eHe; sur quoi il tu! dit: «Je vous demandais l'heure parce que
F. L. est mort. je viens de, le voir. a Elle tâcha de lui persuader que
c'était une imagination, mais illui assura positivement qu'aucun argu-
ment ne pOtirraitcHaagersonopimon.
Le lendemain, dimauche, ver§ 3 heuroa de l'après-midi, A. L. frère
HALLUONATtONS QUELLES 9:M J

de f'\ L. vint chez N. J. S. quilui ouvrit la porte. A. L. dit.: «Je sup-


pose que vous savez ce que je viens vous dire? M..). S. répliqua
t Oui, votre frcre est mort. A. L. (Ut « Je pensais que vousie saviez.
–"Pot'rquoi?" repUquaN.J.S. A. L.répondit: <'l'arceque vousaviex
une si grande sympathie l'un pour l'autre. Plus tard !S.J. S. s'assura
que A. L. était venu voir son frère le samedi soir et qu'en !c quittant
il avait vu &l'horloge de l'escalier qu'il était 0 heures moins 25 minutes.
La sœur de L. qui vint le voir à heures le ..rouva mort; il était
mort de la rupture d'un anevrisme.
C'est nn simple exposé des faits, et la seule théorie que TS.J. S. a
sur le sujet est la suivante Au moment suprême de la mort, F. 1. a
éprouve le vif désir de communiquer avec lui par la force de sa vo-
lonté il a donc imprime sa propre image dans les sens de N. J. S

En réponse à nos demandes, M. S. nous dit:

il mars 1883.
Ma femme était assise a une table, au milieu de la chambre, au-des-
sous d'un lustre à gaz. Elle lisait ou elle travaillait quelque ouvrage
de couture. J'étais assis sxr une chaise-iongue, placée contre un mur
dans l'ombre. Ma femme ne regardait pas dans la même direction que
moi. Je m'appliquai a parler tranquillement pour ne pasi'alurmer; eUc
ne remarqua rien de particulier en moi.
Je n'ai jamais eu d'apparitions avant cette époque; je n'y croyais
pas, parce que je ne voyais pas de raisons d'y croire.
M. A. L. me raconta que, tandis qu'il était en route pour m'annoncer
la mort de son frère, il cherchait quelle serait la meilleure manière
de m'apprendre la nouvelle. Mais tout d'un coup et sans autre raison
que la connaissance de grande affection que nous avions l'un pour
l'autre, l'idée lui vint que je pourrais le savoir.
n n'y avait pas d'exemples de transmission de pensée entre nous. 1)
y a encore beaucoup de petits détails qu'il est impossible de donner en
écrivant. Je suis donc tout a faitdisposé a causer avec vous de tout cela
et à répondre à toutes les questions lorsque vous viendrez il la ville.
Il y a surtout un fait dont l'etrangete me frappe, c'est la certitude
profonde que j'ai qu'avant la mort de mon ami rien ne pouvait
m'amener à cette idée. Je semblais cependant accepter tout ce qui
se passait sans ressentir de surprise et comme si c'était chose toute
naturelle.
N. J. S.
M' S. nous envoie la connnnation suivante

18 septembre i883.
Le 29 mars dernier, au soir, j'étais assise à une table et je lisais; mon
mari était assis sur une chaise-longue placée contre le mur de la
234 LESHA!~UCtP!AT!ONS
TËLËPATtHQUES
chambre, Il me demanda l'heure, et, sur ma réponse qu'il était 9 heures j
moins IS minuter il me dit La raison pour laquelle je vous de-
mande cel&e'e&tqueS. est mort. Je viens de le voir. H je lu! répondis:
« Queite absMrdité! vous ne savez même pas s' estmalade; j'affirme que
vous te verrez tout fait bien portant lorsque vous irez en vi!!e m~fdi
prochain. Cependant mon mari persista à déclarer qu'il avait vu S.
et qu'il était sûr de sa mort; je remarquai alors qu'il avait l'air très
inquiet et qu'il était fort p&Ie.
Maria S.

Nous trouvons dans la nécrologie du y!M<?s que la mort de


M.F.L.euttieule24marsi883.
DaMunecomtnunicationposMri6ureM.8.d!t:

~févrieriSSS.
Comme vousmeravex demandé, j'ai prié M. A. Ln. de vous écrire
ce qu'il sait reMivemcnt au moment de la mort de son frère.
Depuis ce temps j'ai souvent r~McM sur cet incident; je ne suis pas
& même de Mtisftdre mon propre esprit quant au pourquoi de l'appa-
rition, mais j'affirme encore l'exactitude de chaque detaU je n'ai rien
à ajouter ni à retrancher.

Le frère de M. L. confirme le fait de la manière suivante

Banque d'Angleterre, 24 février 1888.


M.S. m'a informé du désir que vous aviex de voir conurmer par
écrit ce qu'il vous a raconté de ta mort subite de mon frère Frédéric;
je le prie en conséquence de vous communiquer les détails suivants.
Mon frère n'était pas venu a son bureau Ïe 24 mars 1883; j'allai vers
8 heures du soir le voir et je le trouvai assis dans sa chambre à cou-
cher. Lorsque je le quittai, il se trouvait en apparence beaucoup mieux
et je descendis vers 8 heures 40 à la salle à manger, ou je restai avec
masœurapeupres unedemi-heure. Aussitôt que jefus parti, elle
monta à la chambre de mon frère, qu'ette trouva étendu sur son lit i!
était mort. Le moment exact de sa mort ne sera par conséquent jamais
connu. Lorsque je me rendis le lendemain chez M. S,pour lui appor-
ter la nouvelle, l'idée me vint je connaissaisla forte sympathie
qui existait entre eux –qu'il pourrait bien avoir eu un pressen-
timent da cette mort. Lorsqu'il vitit à ma rencontre près df la porte,
son regard me prouva qu'il savait tout; je lui dis donc < Vous savez
pourquoi je viens? II me raconta alors que dans la soirée précédente
il avait vu mon frère Frédéric dansunc vision un peu avant 9 heures.
Je dois vous dire que je ne crois pas aux visions et que je n'ai pas tou-
jours vu leepMSMOtimeataM~ maie je suis parfaitement
coava!Mu de la véracité du féeit de M, S. On me aMnaNde d6 le
HALtjUC~ATtONS YtSUELLES 23S

confirmer je le fais volontiers, quoique je sache que je fortine ainsi


une doctrine dont je ne suis pas le disciple.
A.C.L.

LXXn. (29) Rev. C. T. Forster, pasteur de Hinxton, Safîron


Watden.
fi Mût i88i).
Feu ma paroissienne, M" de Fréville, était une dame quelque peu
excentrique; elle portait tout particulièrement aux tombes un intérêt
qui n'était pas normal. Deux jours après sa mort (jui avait ou lien a
Londres, le 8 mai, dans l'après-midi, j'entendis dire qu'Alfred Hard
l'avait vue cette même nuit; je le fis venir et il me fit un récit très
ctdret très détaillé do ce qu'il avait vu.
C'est un homme qui a une grande habitude de l'observation; c'est un
naturaliste qui a fait lui-même son éducation, et je suis tout à fait
convaincu qu'il désire dire la vérité sans exagération aucune.
fl faut ajouter que je suis absolument sur que la nouvelle de la mort
de M" de f'réville n'a pu arriver à Hinxton que le lendemain matin
9 mai. On la trouva morte à 7 heures et demie du soir. On l'avait
laissée seule dans sa chambre, elle était un peu souffrante, mais on ne
la croyait pas sérieusement ni dangereusement malade.
C. F. FOHSTKR.

Nous donnons ci-aprës le rëcit de M. Alfred Bard lui-même.

Le 3t juillet t88:i.
Je suis jardinier, j'ai mon travail a Sawston. Quand je reviens de mon
travail à la maison, je traverse toujours le cimetière de Hinxton. Ven-
dredi, 8 mai t885,je revenais comme d'habitude, lorsque j'entrai dans le
cimetière je regardai assez attentivement par terre pour voir une vache
et un âne qui était couches ordinairement juste en dedans de la porte.
Comme je baissais les yeux, mes regards se portèrent vers le caveau
carré, où M. de Fréville avait été enterré. Je vis alors M"" de Freville
appuyée contre la grille, habillée, comme je l'avais vue d'ordinaire,
d'un chapeau de la forme dite panier à charbon (eoa<-scMf«e6ort-
net), d'une jaquette noire garnie de crêpe, et d'une robe noire. Elle me
regarda bien en face. Sa figure était très blanche, beaucoup plus blanche
que d'habitude. Je la connaissais bien, ayant été employé chez elle
pendant quelque temps. Je supposai tout de suite qu'elle était venue
comme elle venait quelquefois au mausolée qui était dans son parc,
pour le faire ouvrir et y entrer. Je supposai que M. Wiles, le maçon
de Cambridge, était dans le tombeau pour y arranger quelque chose.
Je tournai tout autour du tombeau, tout en la regardant attentive-
ment, pour voir si la porte en était ouverte. Mes yeux étaient rivés
sur elle, et moi-m6me je ne m'éloignai pas d'elle de plus de cinq
?6 Ï~SmMUGtNATtON~

à tourna son vers moi et me snivttdes


sixyafds.ËUe visage y6nn.

Je p&ssai entre et te tombera a &


t't~tise (it y peu près quatre yards

entre les deux), et Mt&vant voir si le tombeiO) r


je regardai pour

ettttt car eiïe m'en c&cMt 1& s'oavr&it.


ouvert, justement partie qui 1

Je tombai s&os me faire de mal sur an tertre do ot


g<txoo, jti

regitrdM à mes une mmutc à levai


pieds pendant peine, Quand je

les eUc était n était ie


yeux, partie. itttposs!Me qH'eHeeAt quitté

cimetière, arriver une des deux sorties elle du


parc~ que pour aurait

J'Étais donc sûr entrée


passerdévantMOt. qa'eHe6t&it rapidement dan~

le tombeau. Je vers la m'&ttendttia& trouve''


me d"(!<'M porte que je

a Ma. o!Ie ét~it etn)eme eUc


ouverte, mais, grande surprise, ferrace,

été au~rt~du tout. it avait de clef dans Itt serruM.~


n'&vaitp~s n'y pas

Qn dans le tombeau J'evil1s


J'espérais pOMYOir jeter regard lui"mème: je

doM Mtr et je aoecu:n


mes pas porte ponr n~surer qu'été ?

etat~iM ~rt!~e,atSiÏt!'yava}t~t!CHa indice qu'ily aHtBHqu~qM'a'it~

Je fus alOTStr~s et
par la. enrayé Je regardai l'ttortôge, qui m&rqu&i~

9~heures:et'deHnc,~to!'s~ue je'rentMt: chez moi, j'eta.is'<t~.tnf!iti'S-~

conv.&iBCH~ tottt ce j'ayAis:vu~ct&it!unR


que que imagination ~copeu~

daa~je MCQat~ ~~N~ewme~ :vu:M' dG~Frëv:iUe.~Lo'r8<}H<

teleod&m~ia,mo& petit Me dit ~~q était je tres~H)-


gar~Qn

t&i, tant sitiai et r~oni s'ert Je n'ai Ru


j'étais cottipitgnon aperçut. jamais

d'&utreha.U.H'fination.,

BAM.
L- Alfred

VoM~et$mo!gnage<teM**Ba~

8'jntÙeHMS.–

M. Bard reaira, il tne dit: J'ai va ce soir M*" de FràyiDe


Lora{ue

sur i& ~Hë tne Je retournai sur mes


accoudée p~Mss&de fegardint. pits

la. v~H', Mi~s EUe avait m&Qte&tt e!, un eha-


pour 6Ït$ ~i~

a ~taït rentre comme d'h~itndeenM Ô et 10 heures. G'étnit


peMt.~

~&8:mm~L~

~i~T'~i "SAratt\BxB&

M. a le cttMettêre! de
Fors~c ~Hd~t M~~ Hinxtoin,

et M ~~tne Ï'exacMtUde de là i
est ~'at~tcp descriptïbn que

M. Mrd a Mte de tMcbeatï ~t


ta p~sMon ye~t~e d~ y~s

des du eonNrfo~ta date delà mort,


sorttes~~ nécrologie

I\Mde\l. femme de cnambredc.


~~I~Mt,~0)~aM~

,M"°~P~~rew,

HetÈne AleMUdw TorpoÍnt,


de de ëtait
(fetnma ch~bM lady W~degrMe)

moi. Le
~~tBte~d~Nj5.v~~phM~y6.;a~

&et<)M~a$~~e~ ~e< J~~s ~dabOH~s'd'tïûe


HALHJCtNAHONSV:SUELLES â37
table &c.ûte de son lit pour lui donner sa potion. J'entëndts qu'on
sonnait (on l'avait entendu deux fois déjà pendant la nuit cette semaine-
là). Monattention fut alors attirée par le bruit de lu porte qui s'ouvrait,
etpM' la vue d'une personne qui entrait pans la chambre, .te sentis
insttttitanemeat: qu'eUe devait 6tre 1& mère de ma malade. Elle avait
à la main un chandelier de cuivre, et elle portait un châle rouge sur
les épaules et un jupon de flanelle qui avait un trou par devant. Je la
regardai comme pour dire Je suis contente que vous soyez venue.
Mais la femme me regarda sévèrement, comme si elle avait voulu dire
« Pourquoi n'est-on pus venu mf chercher plus tût? Après avoir
donné sa potion a Hélène Alexander, je me retournai pour parler ta
vision, mais il n'y avait plus personne. Elle était partie. C'était une
personne de petite taille, très brune, fort grasse. Vers 6 heures du
maH", Hét''n& Alextnder mourut, Deux jours plus tartl, ses parents et
une de ses soeurs vinrent il Antony; ils arrivèrent entre i et 2
hauresdu matin. Moi-même et une autre domestique nous leur ouvrîmes
la porte, et cela me donna un grand coup de voir l'image vivante de
la vision que j'avais vue deux nuits auparavant. Je racontai il la so'ur
ma vision, et elle m'assura que la description de la robe répondait
exactement celle do sa m(fre, et qu'il y avait des chandeliers de
cuivre à la maison exactement pareils il ceux que j'avais décrits. 11n'y
avait pas la moindre ressemblance entre la mcrc et la fille.
FM~CESHEDMLL.

On peut à proniôre vue pt'endre tout cela pour une simple


haMudnatton éprouvée par une servante nerveuse ou accablée
(le fatigue, puis modiMe et exagérée parla vue de ta tnere vert-
table. Pour qu'un pareil fait puisse avoir quelque valeur et servir
de preuve, il faut que nous soyons assures que tous les détails
de ta visioti ont pté racontes avant que ta connaissance de la
yëatité ait pu en aucune manière agir sur la mémoire ou l'ima-
gination du sujet.

M"" Pole'Carew, Antony, Torpoint, Devonport, nous a fourni


cette iadispensablecoQMrmation.
31 décembre i883.
EBLOctobre1880, lord et lady Waldegrave vinrent avec leur femme
de chambre écossaise, Hélène Alexandcr, passer quelque temps chez
nous. (Le récit indique alors comment on s'est aperçu qu'Hélène avait
prislaHëvre typhoïde.)Ette ne semblait pas bien matade maigre cela,
et comme on pensait qu'il n'y avait aucun danger a. craindre, et que
lord et lady Waldegrave itVfueat à faire un long voyage le lendemain
~eadi), ils se décidèrent a la laisser aux soins de leur amie.
?8 LESHALHJC!NATMNSTËLËPATHteUES
La. maladie suivit son cours habituel, et Hélène sembla aller tout &
fait bien jusqu'au dimanche de la semaine suivante; le médecin me
dit alors que la fièvre l'avait quittée, mais que l'état de faiblesse où
elle se trouvait le rendait très inquiet. Je lis vonir immédiatement une
garde-malade, malgré ReddeII, ma femme de chambre, qui, pendant
toute sa maladie, avait servi de garde à Hélène et qui Ini était dévouée.
Cependant, comme la garde ne pouvait venir que te jour suivant, je
dis & Heddell de veiller Hélène cette nuit-là encore pour lui donner sa
potion et des aliments il fallait en effet lui donner sans cesse a
manger.
A 4 heures 30 environ, cette nuit-là ou plutôt le lundi matin,
Reddell regarda sa montre, versa la potion dans une tasse et elle
se penchait su''le lit pour la donner Mène, quand la sonnette
du passage sonna. Elle se dit: «Voila encore cette ennuyeuse sonnette r
<!ont!eHls'estemcrouiUë. « (HsemMe qu'elle ait, parfois, sonne d'elle-
tnAmede cette f&~On.)A c~ moment cepend&nt, elle entendit la porte
N'ouvrir, et, comme elle Mgardait autour d'elle, elle vit entrer une
vieille femme fort grasse. EHa étMt vêtue d'une chemise de nuit et
d'un jupon de flanelle rouge; elle tenait a la main un chandelier de
cuivre d'un ancien modale. Le jupon avait un trou. Elle entra dans lu
~h&mbre et s<ttnbl& se diriger vers la table do toilette pour poser sa
chandelle dessus. Elle était tout a fait inconnue à Reddell, qui cepen-
dant pensa tout deintttc que c'était la mère d'Hélène qui venait la
voir; elle en était tout heureuse, et elle acceptait cette id<'e sans dis-
cuter, CMnme on fait en r~vet Il lui sembla que la mcre avait l'air
f~ché, peut-~tMparcB qu'on ne l'avait pas envoya chercher plus tôt.
Elle donna sa potion & Hélène et, quand elle se retourna, l'apparition
avait disparu et la porte était fermée. L'état d'Hélène avait beaucoup
changé pettdantcetBmps,etReddellvit)tmetrouver;j'euvoyaichercher
le médecin, et en rattendant on appliqua & Hélène des cataplasme!!
6haMds,mat9eHe mourut un peu avant l'M'rtve& du médecin. Elle
avait toute sa conscience une demi-heure avant sa mort; elle parut
s'endormir & ce moment.
Pend&nt les premiers jouri; de sa maladie, Hélène avait écrit à une de
sessoeur$;eUetuidi$ait qu'elle n'et<dt pas bien, mais s&nsy iusister,
et, comme elle u'avatt jamais p&Fléque da as s<Bur, les gens de la mai-
son, pour qui elle était tout à fait une étrangère, supposaient qu'elle
n'avait pas d'autres parents vivants. Heddell lui offrait toujours d'écrire
sa placet mais eUe refusfut taujours; eUe disait que 6'6ta,tt inutile et
qu'eHeecrirtUt eU~-mâme dans un jour ou deux. Peraonneche~ elle
ne savaM donc qu'elle ~tait aussi malade ;a.ussiest-it tr&& rcmar-
quahie que sa mère, quin'ast point du tout nerveuse, ait dit ce sair-
en allant se coucher K ~e suis ~ùro qu'MéleM est très malade.
Re~d~ m'a p~r~ d~TappaKttou, ainsi qu't m~ fille, UB6Jbeur&envi'
ron après la mort A'H4~B$.<tJe ~e ~s M~~p~Mti~eH~aiaet'veuset
HALUJC!NAT!OISS VISUELLES 339
nous dit-elle tout d'abord, et je n'ai pas été effrayée le moins du
monde, mais sa mère est venue la nuit dernière. » Elle nous raconta
alors toute l'histoire et nous donna une description très précise de la
figure qu'elle avait vue. On prévint les parents pour qu'ils pussent
assister aux funérailles le père et la mÈre vinrent, ainsi que ht sa'ur,
et Heddell reconnut dans la mère la figure qu'elle avait vue; je la recon-
nus comme elle, tant sa description était exacte, l'expression mûrnc
était bien celle qu'elle avait indiquée elle était due non pas a l'in-
quiétude, mais à la surdité. On jugea qu'il fallait mieux ne pas parler
de la chose à la mère, mais Heddell raconta tout à la sœur, qui lui dit
que sa description correspondait très exactement aux vêtements qu'au-
rait eus sa mère, si elle s'était levée pendant la nuit, qu'il y avait chez
eux un chandelier tout à fait pareil à celui qu'elle avait vu; le jupon
de es siéra avait un trou, ce trou était du à la manière dont elle par-
tait toujours son jupon. Il est curieux que ni HClene ni sa mère ne
paraissent s'être aperçues de cette visite. Ni l'une ni l'autre en tout
cas n'ont jamais dit qu'elles s'étaient apparues l'une à l'autre, ni m6mc
qu'elles l'avaient rêvé.
F. A. l'OLE-CAMW.

Frances Reddell affirme qu'elle n'a jamais eu d'autre hallu-


cination. M"' Lyttelton, Selwyn Collège, Cambridge, qui la con-
naît, nous dit qu'eue semble être une personne fort positive
(M~~ 0/ /<?<), et que ce qui l'avait surtout impressionnée,
c'était qu'elle avait vu dans le jupon de flanelle de la mère
d'Hélène un trou fait par le buse de son corset, trou qu'elle
avait remarqué dans le jupon de l'apparition (1).

LXXIV. (3i) M*' Browne, 38, Porcnester Terrace, W. Londres.


(Lettre de M. Podmore);
Le 39 mai t884.
Je suis allé voir aujourd'hui M' Browne, et elle m'a montré 1" nu
manuscrit de l'écriture de sa mère, M"" Caralake (qui est morte à pré-
sent). Ce manuscrit doit être la copie d'une note, prise par le père de
M" Browne, feu le capitaine John Caralake de Sidmouth. A ce manus-
crit étaient annexées une note également de l'écriture de M' Cars-
lake et signée d'elle, et 3* la copie d'une lettre du révérend E. B. H.
de Sidmouth, copie qui est aussi do l'écriture de M"" Carslake.

(t) On peut se deman'ter quel a <'M!'ageat Y)!rit<tt)[c.


Esi-~ela met'e?Mais s<m
état M'avait&tnr*!rit'u d'aj<n<ma), cUt' eprou~'t Mutcxteut <(')eh)ueu~)UK'tm)t'
à proposde sa tille elle ne MmMttM<Mt. pas RM'i'iett;ta MH~ MttditMut'n~r~Mf.
f'tMt queie()Mttprtt;! ~taMMtalors Meupt~s(In nu~uMtt))jet. ti est poMibh' aussi
que ragent v~ntaMeait eM !Mttt)e,et que, })ett'iM)tMn agoaie, eUeait ou <le\iHit
les yeux UMerivante imt~e do sa mère.
M .LES .HALbUût~ATIONS~~

M"' Browne au'a dit que tes origiaaax des doeumeats et S)


~'cxiatentplus, & B&conn~iswcedumûins.
LedoeaMent4estunenotede M'~ Browne elle-mème,
Le Middiehurg, dont il est question, évidemment iaviUedM
même nom, située dans les Pays-Bas.
Jeudi 6Jut!l6tl8tS.

Aujourd'hui, cojmtne je revenais de M!ddtebnr~ avec le cspitaiae


T.je fus très impt'cssiOBJné par ridae qu'entré & et 3 heures j'avtut
vu nton oncle John traverser I<; chemin & quetqnes pas devant mM.
M avait pris, & main gauche, un seatief bordé de haies, qui c&ndut6a)t
& un moulin, appcM Olly MouUn, et, lorsq~ arrive !tHcoi~
de la grande rout~, H av&it~gard&eo~ arrière ta'avait f&tt Stgfie. i
~M~<toM'C<)mtMiLe<t, députa longMm dangereMM~eht maiade,;
est-cëqM'oh oe poarMitpM coasid~rer~c incidetat comme, un ~ré~~é
indiqttMtq~t est Mort peu près ~ee~m ~$
~i" ~J/ .Johh'CA~aLimL~
~Y'~ z~
H ~'&vait pas pen<à& son oacîe~ il avait part6 &vec le capi-
.taihe t. d'une vente & laq~et~ ils avaient il .dtuït resté tout,
à Mtmteacieu~ ensuite, sans vouloir dire pourqttoi. Lorgqn'ii arrivft
& jt~rd, il s~t~dit &~a. e~ nota i:'heura où il avait soB~
~cn~<'ti~8criv'it~M.B.
~T.'CAMMtE.
~3)'
t.on~temps àvimt que ef'8 Hgnes vous arrivent, très probitbiemënt
on vous fmr& iofprtc6qae notre cher et v~n~Fé oncla est mort pm-
',ci8omeat,;&~A~~in~ on soii ap~arïtian n le clxc~ni~
devMt~au8,M~l~~viroH~'dB'~Mid~ Ce t`~tit~rotxve, mcru''
°avis,, ç~'txne~atani~ra i~r~C~ztàble,clac ~ses
/Mi~~d'B~oië~r~tt&hI~ ses ttei~rtï~res 1- ~ff,
es ~cns~es~-tt'~ffectian
:Mnt arr~ëe~~Mr~vous~Le~;Mt~d6n~vou~ avez été témoin
plusfr&pp~t de de cette ësp~oa qui sant r~enusâ ni ciiu-~ °
a~$MMcg)' donnée surtout Is. pleine et entï~rc confl~nce que je
~p~av~if;d~~le8;pers()n~MqHioat~té~mM~~& çet ïncîtlent.
ü,

J ~eMj~~d~pr6slef6~ lYi. G~rsl~l~è lui m~me, il seu~~alc


pen prpbab~ ~û !'a~eur d6 cës~~ ait ~<tN6'w que ëotn'
.~Gidenc~~t~t:~tt8st;ex&ct~~qn'U~:]e~
2~3mai 1884.>~
Je me rApp~ite~'oif eateodo, plus d'âne fois, raconter cette histoire
/pa,t'p~:p&~ex(tet~~ti~com~ est râcont~e it:ï..la~ie on
~u~aujmt~appaNtioa~ il chn~t<su'd'rtne ,~artxt~ très.:
HALLUCÏNATMNS VISUELLES m

pttrticuïtcre, et qu'il fut frappé de sa ressemblance avec un chapoax


que portait son oncle.
T.L.Rttow~K.

LXXV. (32) Rév. Robert Bée. 1~, Whii.worth Road, Gran~e-


town, près Southbank, Yorkshire.
Colin Street, Wigan, 30 décembre i883.
Le 18 décembre i873,jo partis de ma rësidence du Li)ieolnsl)ire,pour
aller voiries parents de ma femme qui habitaient de temps a autre à
5outhport, Lord Street. Selon toute apparence, mes parents étaient en
bonne santé lorsque je partis. Lo lendemain de mon arrivée, je passai
ma journée a ne rten faire ou A flâner parmi les multiples distractions
qu'on peut trouver sur une plage a la mode. Je passai la soirée en
compagnie do ma femme, dans le salon qui est situé au premier étage
et dont les fenêtres à larges baies donnent sur la rue principale de ta
ville. Je lui proposai de jouer aux échecs nous primes l'echiquier et.
noMScomntenç&mes & jouer. !I y avait peut-être une demi-heure que
nous jomons, et j'avais d6jà fait quetques fautes vraiment ridicules.
Une profonde mélancolie m'oppressait. A la tin je finis par dire à ma
j'emmo: "H est inutile fitte j'essaie de jouer, pour rien au monde je
ne pourrais penser a ce que je fais. Ke vaut-il pas mieux ranger l'ëchi-
quier et reprendre notre conversation ? Je me sens littéralement mal-
heureux. Comme il vous plaira a, répondit ma femme, et nous
mimes l'éRhiqHier de cote.
Il était a peu près 7 heures et demie, et, après quelques minutes
d'une, conversation a bâtons rompus, ma femme me dit tout d'où
c&up:" Je me sens triste ce soir, je vais descendre pour quelques
minutes auprès de maman. H Bientôt après le départ de ma femme, je
me levai de ma chaise et me dirigeai vers la porte du salon. La je
m'arrêtai un moment, puis je sortis sur le palier de l'escalier,
H était alors exactement 8 heures moins 10; j'étais depuis un
instant sur le palier, lorsqu'une dame, habillée comme pour faire une
course.sortit, àce qu'ilme sembla, d'une chambre à coucher voisine,
et passa tout près do moi. Je ne pus pas voir distinctement ses traits
&tje ne me rappelleplus ce que je lui dis.
L~forme descendit l'étroit escalier tournant, et ma femme remonta
au même instant, de sorte qu'elle avait du passer tout près de l'etran-
~r~ etqit'~Ue ~vait mêmedit; d'âpres toutes les apparences, se heur-
ter contre elle.
Presque immédiatement je m'écriai « Polly, qui est donc la dame
que vous venez de rencontrer en montant? Jamais je ne pourrai
publier ni m'expliquer la réponse que ma femme me fit « Je n'ai
rencontre personne me dit-elle.– « C'est absurde, répondis-je;
vous venez d6 rencontrer une dame, habillée comme pour sortir. Elle
H~i.f.uc.TtMc. J6F)
Ê~ LES ï!ALLUC!Mt!ONS TËL~PÀtmQUËS
est sortie de la petite chambre & couche! je lui ai parte. Ce doit être
une personne qui est venue passer quelque temps avec votre mère.
Elle est sortie sans doute par la porte d'entre. C'est impossible, tue
dit ma femme nous n'avons pas d'amis a la maison. Tout le monde
est parti il y a presque une semaine il n'y a personne & la maison
que maman et nous. C'est étrange, lui dis-je; je suis sûr d'avoit
vu une dame et de lui avoir parlé, un instant avant que vous ne soyez
montée. Je l'ai vue distinctement passer près de vous; H semble
donc incroyable que vous ne l'ayez pas aperçue.
Ma femme soutenait, positivement, que la chose était impossible.
Nous descendîmes ensemble, et je racontai l'histoire a ma beIIe-mcM,
qui était occupée à son ménage. Elle conurma l'assertiou de sa fille. B
t)'y avait à 1& maison personne que nous-memes.
Le lendemain matin de bonne heure, je reçus un télégramme du
LincotnsMre il m'ét&tt envoyé par ma 8«'ar&!n6e Julie(M""f.W.
BowtNan de Prospect Meuse, Stechford, BimnngHan)); it m'apprenait
l'afmge&Rte nouvelle que notre chère m<-re était morte subitement la
nuit précédente, et qu'il fallait que ma femme et moi nous retouf*
nions parle premier tr<Mn~ à Gainsborough. Le docteur nous dit que
c'était une maladie de cœur qui avait amené la mort de ma mëre en
quelques minutes.
Après avotr douué quelques détails sur son arrivée chez lui et
sur la bonté de ses amis, M. Bée continue en ces termes
Lorsque tout fut nni, et que le jour de Noël fut arrive, je me hasar-
dât a demander & mon Irèrc l'heure exacte de la mort de notre mère.
« Eh bien, medit-il, le pero et&it sorti, il se trouvait à l'école, et je
nettevais pas la revoir vivante-Mie est arrivée juste a temps pourl& voit
expirer. Il était, autant que je m'en souviens, 8 heures moins 10. M
Après&voif re~rdé nm femme pendant un moment, je dis « A!or<t
je l'ai vueaSouthport et, sans pouvoir rien expliquer, je suis à pré-
senta m6mc (ttnaeeoMM~a~) dente rendre compte de mesimprfs*
sioos'
Avant le 18 décembre dont je viens de parler, je ne me soudain
nullement, de eea ehases-H, je n'avMs fait que peu d'attention ou je n'en
avais pr&t6 aucune &ux apparitions ou aux impressions spirituelles.
llOB.BE~.
En râpeuse à Hos~uMtiOHStMt Bée ajoute:
Ma mëM mourut tout haMIMet elle était chaussée. ËMo fut prise d~
sou mal dans la rue, et il fallut la conduire à la maison d'un de nos
voisins de Gainsboroughf située a quelques pas de chez elle. L'appa-
rition ressemblait exactement a ma mÈrc pour la taille, la robe,1
et tout l'e&t~rteur; mais, aH ïnoment metne,je ne pensai pas à eHe.
La lumière a'était pas ai faible que je n'eusse pu feconnattre ma tnere,
si elle avait passé près de moi en chair et en os.
HALLUCtNATtONSVtSUELLES 9M
La notice nécrologique du .Unco~/M/'f C~o/~c~ nous apprend
que la mère de M. Bée est morte d'nnf maladie de co'ur, h' 19
décembre i87:J, dans ta boutique <)e M. Smithson à Gainsborough,
et (lue si santé était oniinah'cmcnt. assez benne.
M. Bée nous a dit que c'était l'unique Itaitucination qu'il eût
jamais éprouvée.
U ajoute encore

Il y avait un globe dépoli au bec (le gaz de l'escalier; le bec de gaz


n'était probablement pas tout à fait ouvert. Cependant il y avait assez
de lumière pour voir la vision, mais, juste au moment où son visage
aurait pu es tourner vers moi, ou s'est tourne vers moi en réalité, je
ne pouvais le distinguer clairement; en tout cas je ne l'ai pas claire-
ment distingué. Bien des fois j'ai éprouvé un regret et un désappoin-
tement profonds en me souvenant de ce fait.

M"'BM nous écrit ce qui suit: Le 9 janvier 1884.


Si quelque chose que je puisse vous dire doit vous être de quelque
utilité, j'ajouterai volontiers mon témoignage à celui de mon mari.
Je me rappelle très bien la visite que nous avons faite à ma mère
il y a dix ans. Je me rappelle l'inquiétude inexplicable de mon mari
pendant la soirée en question, et je me rappelle anssi qu'il me
demanda, lorsque je remontai, si je n'avais pas rencontré une dame
dans l'escalier; je lui répondis '<Non, je ne crois pas qu'il y ait à la
maison d'autres personnes que nous. » M. Ilee me dit alors « Eh bien,
une dame vient de passer auprès de moi sur le palier elle est sortie de
la petite chambre a coucher et elle a descendu l'escalier. Elle portait un
châle et un chapeau noirs, a Je lui dis « Mais non, vous vous êtes cortai-
nement trompe. Il me répoud!t h Je suis sûr de ne pas m'être trompe,
et je vous assure que j'éprouve une sensation tout &fait étrange.
Puis j'allai demander à maman s'il y avait quelqu'un à la maison, et elle
me dit qu'il n'y avait personne que nous. M. Bée persistait a croire que
quelqu'un avait passé devant lui sur le palier, bien que nous nous
efforcions de lui persuader le contraire par des raisonnements.
Le lendemain matin, comme nous étions encore couches, nous
reçûmes une dépêche qui nous informait que M°'"t!ee était morte subi-
tement la veille au soir. Je dis alors tout de suite « Hobert, c'était
votre mère que vous avex vue hier soir. tl dit que c'était bien elle.
Lorsque nous fumes de retour à f.ainsborough, nous demandâmes
a quelle heure elle était morte on nous dit que c'était à 8 heures
moins 10 c'était l'heure même ou mon mari avait vu la vision. On
nous dit encore qu'elle s'était subitement sentie malade dans la rue
(elle était habillée d'un chi'dc et d'un chapeau noirs) et qu'elle était
morte en dix minutes. MAtn-A~s ttRR.
244 L~HA~UC!mt~ ~`G~t'~i1't3rtl~
M~BourM,soeut'deM.Bee,notts6crit;

Eaatgat6Lodgë,LinCOln,le2ÔCtobre'i8~.
Ma mëreest morte le t9 décembre 187S, au soir, &8heures moins M
a peu près. C'était peut-être cependant un peu plus tard ou un pea
plus tôt. L'attaque a laquelle elle a succombe ressemblait & un éva-
nouissement cette syncope dura de 30 a 40 minutes. Au commence-
ment de l'attaque, elle dit quelques mots a ma sœur; je n'étais pas
eacorelâ. Je crois qu'elle n'ouvrit plus les yeux et qu'elle ne p~rtt
plus, bien que nous ayons fait tout notre possible pour la faire parier<
..MÂ&~BouM'~

LXXVL (~4)M.6astonF 2f, rue de Berlin, Paris.

i6,QCtobre~:88S./ "(~
Le Bl février <$79,j'ëta!s inviM à dther chez mes amis, JM. et
M"* Ht.. En a.rriv&ntdMs le salon, je constate l'absence d'un comtne~-
s~l ordiMiure de l&]ai&ison~M. d'JË. que je rëBeonfraM pfës~Hp toujom~
~teur t~b!e. rcn fais la r&marqu~ et MlIOtBu. répond que (l'E.
<'tnploy6 dans un& impûrtanM maison de banque, dtait sans doute fort
oceupë M ~emoMent, car on ne l'avait pas vu depuis deux jours.
partir de ce ~aotNent, il ae fut plus question de d*E..< bs repas
s'achève fort gàtetnentat sans que M* B. donne la moindre nuurqM
vi~iblÈ de préoccupation. PeMant le tUner nous avions fortné ? projet
d'aHer acheva'n~re80trë~i&~ Au dessert, M*"B. se lév~
pour aller s'MMHer dans sa chan~bre, Za porte, restée entr'ouverte¡.
donne dans la ~a.Me& manger. B. et mot étions restes table, fumant
notre cigare, qasad, Après qMetquBsmtnutes~n entendons un cr!J
terrible. Croyant a ~n~M nous nous prëciptt~ns dans ?
chambM,ef nous trouvons M~ BH.assise,~ 8.~ tr{)uver na&l.
Nous nous empressons autour d'eUe, elle se reatetpeu pau 6tnom
fait le rée~ëuivant <! Après vous avoir quittas, je m'habillais pour
sorttr.etj'Ét~ en trM di~ z~~uor ~e~ I>rides de ruon cl~ape~~ dovant
ma glace, quand tauH<:pup j'ai Vu dans cette glace d'K. entrer pa~
laporte.H~vattMD eN&pë~u~~Mla. tête; il était pâle et triste. ~ar~sme,:
ratournerjelniadres~l&p~ « Tiens, d'E. vous vallit r asseyei-
« vous donc; Net, coMmeilnc~ pas, je;me suis alors retournÓa'
et j~ n'~ plus ri6n vu. Prise alors~~d~peur, j'ai poussé le cri que vo~is.
ave!: entendUf 6. pour rassurer s~ feMme, se met & la pla.i8&nter~
traitant l'app~t'itiott d'~Huoination aerveuse et lut disant que d,'Ë.
serait tr&saatted'appreaa~ â quel point zt occupait sapensEÍ\3t pui4,
eommeM~B. restait toute tremblante pour couper court à son éll1o~
tion, nous lui proposons d~ t' toutesuitei alléguant. que. nous'
aïliona..n)Mq~t~ N~t~~
~<f~e~pM~e~nt'& nous dit Ml1IeIL.. d(!puis3
HALHJCtNAT!ONS USUELLES 24?!

que M. F. m'a demandé la cause de son absence. Je ne suis pas


peureuse, et je n'ai jamais eu d'hallueina.tioh je vous assure qu'il y a
là quelque chose d'extraordinaire. et, quant à moi, je ne sortirai pas
avant d'avoir des nouvelles de d'E. Je vous supplie d'aller chez lui
c'est le seulmoyen de me rassurer. )'
Je conseiiie à B. de céder au désir de sa femme, et nous partons
tons les deux chex d'E. qui demeurait a très pou de distance. Tout
en marchant nous plaisantions beaucoup sur les frayeurs de
M"B.
En arrivant chez d'E. nous demandons au concierge: « ))'E. est-il
chez lui? Oui monsieur, il n'est pas descendu de la journée. DE.
habitait un petit appartement de garçon il n'avait pas de domes-
tique. Nous montons chez lui, et nous sonnons à plusieurs reprises
sans avoir de réponse- Nous sonnons plus fort, puis nous frappons a
tour de bras, sans plus de succès. H. emotionno malgré lui, nie dit
«C'est absurde! le concierge se sera trompe; il est sorti. Descendons.
Mais leconoierge nous affirme que d'E. n'est pas sorti, qu'il on est
absolument sûr.
Véritablement eS'rayes, nous remontons avec lui, et nous tentons do
nouveau de nousfaire ouvrir; puis, n'entendant rien bouger dans l'ap-
partement, nous envoyons chercher un serrurier. On force la porte, et
nous trouvons le corps de d'E. encore chaud, couche sur son lit, et
troué dedeux coups de revolver.
Le médecin, que nous faisons venir aussitôt, constate que d'E.
avait d'abord tenté de se suicider en avalant un nacon de laudanum,
et qu'ensuite, trouvant sans doute que le poison n'agissait pas assez
vite, il s'était tiré deux coups de revolver à la place du cœur. D'après
la constatation médicale, la mort remontait à une heure environ. Sans
que je puisse préciser l'heure exacte, c'était cependant une coïncidence
presque absolue avec la soi-disant hallucination de M"" B. Sur la che-
minée it y avait une lettre de d'&amMT)~ant &M. et M~' B. sa réso-
lution, lettre particulièrement affectueuse pour M" B.
Gaston FoctuoER.

Dans une conversatton avec M. Myers, M. Fouruier a dit qu'il


u'6ta!tpascerta!n det'exactUuuede la date. Nous nous sommes
procuré une copie de l'acte de décès, d'où il résulte que d'E.
est mort le "? octobre 4880, à dix heures du matin. Il est fort pos-
sible que le corps, qui était habillé, fut encore chaud le soir.
L'heure ne peut probaMement pas être déterminée avec préci-
sion, et il est vraisemblable que Facte officiel Fa avancée et le
médecin dont parle M. Fournier l'a retardée plus qu'il ne con-
Yieodraît. Maîs nous ne pouvons afurmer que la coïncidence ait
84S LES HALf~Gt~TtO~S T~ËPATHtQtJES
ét~attssi exacte que se l'est imaginé M. Fournier. M"" B. est
morte, M. B. est dans l'Amérique du Sud; et, quoique nous
espérions obtenir de lui un récit de l'événement, H ne nous est
pasaRt'h'eassezà temps pour l'insérer.

L~XYtL (~6) Le cas suivant nous a 616 communique par te


général H. qui, malheureusement, ne veut point permettre la
publication de son nom. Nous nous sommes procuré le récit par
l'entremise obligeante de M"'A. A. Leith, 8, Dorset Square
N. W. Londres.
ii novembre 188~.
Et) 1886, j'étais appelé par mon service à nn endroit nomm~ Roba,
a quelque ~0 milles au sud de Bombay, et j'allais et venais dans les
districts, Mon Mul abri était une tente sous laquelle je vivais pen'
dant pluMeursmois de l'année. Mes parents, et mon unique sœur,
âgée d'environ vingt-deux ans, vivaient & K. les lettres expëdiect
de cet endroit mettaient une semaine pour m& parvenir. Ma sceur et
moi, nous correspondions r~ulièrement, et le courrier arrivait en
gênera vers 6 heures du matin, lorsque je me rendais à mes occupa
tiens. Ce fut le t8 avril de cette annee-ia (jourquojeu'ouMiGrai ja-
mais) que je reçus une lettre de ma mère, ou elle me disait que ma soeur
ne se sentait pas bien/mais qu'elle espérait m'écrire le lendemain.
n'y avait rien dans la lettre qui put m'inquiéter particulièremeut. Après
mon travail habituel au dehors, je revins dans ma tente, et me mis à ma
tâche de tous les jours lorsqu'il en fut temps. Vers 3 heures, mon gecre*
fture se trouvait avec Moi, et me lisait quelques documents indigènes
qui absorMent mon MtentioUt je n'avais aucune raison pour pensera à
ma seftur, loNque tout coupjefussaMid'ctonnement en la voyant
(a ce qu'il me semblait du moins) passer devant moi, en costume
de nuit. Elle atai~aUee d'une porte delà tente à r~utre. Cette apparition
me fit une telle impression que j'éprouvai la conviction que ma sœur
était morte & ce moment-là. J'écrivis aussitôt à mon père, pour lui
raconter ce que j'avais vu, et bientôt après une lettre m'apprenait que
ma soeur ëtait morte au moment où elle m'était apparue.
J.-C. H.

Une notice nécrologique parue dans le ~eH's ~~MM ~M<~


prouve quala soeur du g6n6ratH. est morte le i8 avril i8o6.
Bu réponse oos question~ le général H. nous écrit

Par le contexte, vous pouvez voir qu'il était &peu près 3 heures de
t'![près*n)Mi,c'était en plein jour. M& vision a coïncidé exactement
s~e~~QmMtd~o~
HALLUCtNATtONS YtSUELLES ~41
Je n'ai jamais vu d'autre apparition.
Veuillez excuser mon refus de laisser publier mon nom, quoique
je sois aussi sur du fait que je le suis de mu. propre existence.

Le général H. nous apprend aussi que ses parents sont


morts, et qu'U n'a aucun ami vivant qui ait vu sa lettre.

I,XXV!U. (227) M. H. King-, Royal Mititary CoUege, York


Town, Farnborougb, Hauts.
Mars 1885.

Le jeudi soir, 10 octobre 1884, H. M. et moi, nous allâmes dineraà.


Broadmoor. Nous y restâmes jusqu'à. 10 heures du soir ou à peu près.
En quittant la maison nous causâmes de différentes choses. M. était
tout à fait comme d'habitude. Apres quelques minutes <to marche,
M. s'arrêta subitement et me dit « Hegardex, regardez, oh regardez!
Nous ne vîmes rien d'extraordinaire a cette exclamation tout d'abord,
mais il continua a montrer avec son doigt une chose imaginaire dans
l'obscurité. L'endroit était fort sombre; nous avions un bois à droite,
et un champ à gauche, séparés de nous par une palissade. Je crus que
M. avait vu quelqu'un se cacher derrière un buisson, j'allai on avant
mais je ne vis rien. M. disant encore: K Hegardez-la regardez-la »
tomba en arrière contre la palissade et resta sans mouvement le dos ap-
puyé à la barrière. Nous courûmes à lui, lui demandant ce qu'il avait,
mais il ne pouvait que gémir. Au bout d'un moment, il parut mieux.
Nous voulions continuer à marcher, mais il dit « Ou est ma canne? » II
l'avait laissé tomber. Je lui dis « Ne faites pas attontiouà à votre canne",
car je craignais de ne pas arriver au collège avant la fermeture des portes.
Mais il voulut chercher sa canne qu'il trouva après avoir allumé une
allumette. Nous réprimes tous ensemble notre marche, M. malgré tous
mes efforts pour entretenir la conversation, ne disait pas un mot. Après
avoir marché un quart de mille, il se mit a dire subitement < Où l'ont-
ils portée? je vous dis qu'ils la portaient, ne les avez-vous pas vus qui
la portaient, c J'essayai de l'apaiser, mais il continua à répéter « Je vous
dis qu'ils la portaient. Pou après, il se calma de nouveau, marcha
tranquillement durant un demi-mille ou à peu près il dit alors en
regardant autour de lui avec surprise a ~fttHo noussommes venus par
un chemin de traverse, je reconnais cette maison. Je lui disque non
il répondit « Nous devons avoir couru alors. Il me semble qu'il n'y a
qu'une minute que nous avonsquitté la maison. » Il exprima plusieurs
fois son étonnement à propos de la rapidité avec laquelle nous avions
parcouru le dernier demi-mille. 11alla bien, à partir de ce moment,
jusqu'à l'arrivée au collège.
Le dimanche matin, il me dit qu'un triste événement était arrivé
dans la nuit du jeudi. Une vieille dame qui Faimait beaucoup, mais
M LES~ MAt~t~T~K~~t~

qu'il n'avait pM vue depuis longtemps, ~Mit morte subitement d'âne


maladie de cœur. Elle s'était absentée, e~it revenue chez elle, 6t eU&
recevait quelques &mis lorsqu'elle était tombée morte; pour employer
les mots dont il se servit, elle fut emporta. Je lui demandai immédiate~
ment a queHelteureëU&et&it morte. ïl me dit que c'était entre 10 et
U heures (il avait vu l'appeK'itionnn pemprè~ 10 heures). Je ne pas ;`
obten!r t& date exacte de la mort de la dame, car il n'Mmait pas à
parler de ce sujet,
Quand il n)(! !~contfK;6la,iI nesavait rien de ce qui lui étint arrivé
en revenant à la maison. Quand on te lui raconta, il ne 8e rappelait
pas la vision, mais il dit que s'il ne savait pas qu'il n'avait ricabu (ce
qui était vrai) il dir&tt qu'il ët&it ivre à ce moment-la. M semMait aveir
été ploo~ dans une espèce destupeur pendant tout e temps. Je sup-
pose que je dois indiquer îci qu'il m'àyait raconte, bien longteHips
&v!Hittout ceci, qu'il avait eu lit vision d'une jeune Mie qui s'était
noyëe.Vp!l~l'ex&ctrccitdec&quiestar~
'SignëH.'X)NG.
~A~HAMtL'rpK-JfaES.
~M'Ktng ajoute:~
Mon ami (M. Jones) sa rappelle parfaitement que M. ne fut pas
surpris par la nonveKe(dc la mort)et(j[tt'il dit même qu'il lui setnM&it
qHecetévéncmMtét&itd~jaA~

M. R.A. King, 36 (}ro~ë Lane~ Denimark Hill, oncle clu naz~-


ratôur, par l'oMïgeaace duquel nûas avons obtenu ce récit,
~oas~dH:'
M. a une telle horreur de toute cette a que mon neveu. ne
m'A p~ permis de lui ecrir~e~ de lui demander Ia date !a mbrtd~la :`
Yieilie d~e. Il nous &doa ~tci ïrz~possïbiePérimer lada~d~ la
mort de notre coM. Le nom de M. m'est connu, il a quitté le MHitary
~Collège. J' j~

1.XXÏX. (238) Rev. ?. Barker, ancien recteur de Cottentham,


:Cambndge.
"J"~t'i884.
ï.eSdeeetnbrc 1873, vers il heures du soir, je venais de nte cou- `
cher et je p'ét&is pas encore endormi, ni même assoupi, quand je
tressaillir ma femme en p~ un profond gémissement, et, tors-
qu'eliem~end6mMd& là raison, Je lui dis: Je viens de voir tna. tante;
elle est venue, s'est tenne à mon c~té et m'a souri, de son bon et 1%-
milier sourire, puis elle a disparu. » Une tante que yauimais tendre-
me~t,I~s~urd6~ cette époque ït ~liadèra,pattr ss~santuz;
HALLUC)NAT!ONS VtSUELLËS 2M
sa nièce, ma cousine était avec elle. Je n'avais aucune raison de sup-
poser qu'eHë~tait sérieusement malade à ce moment-la, maisrim-
pression faite sur moi avait été si profonde, que le iendemain je dis
a e&famiUf (y compris ma mère) ce que j'avais vu. Une semaine après,
nous apprîmes qu'elle était morte cette même nuit et, en tenant
compte de la longitude, presque ait moment ou la vision m'était
apparue. Quand ma cousine, qui était restée auprès d'elle jusqu'à la
(in, entendit parler de ce que j'avais vu, elle dit Je n'en suis
pas surprise, car elle vous a appelé continuellement pendant son
agonie. "C'est la seule fois que j'aie éprouvé quelque chose de pareil. Je
pense que cette histoire de première main peut vous intéresser. Je
puis seulement dire que !a vive impression reçue cette nuit ne m'a
jamais quitté.
FttÉKËmCK HAMEK.

La date de la mort est confirmée par la nécrologie du T~/MM.


VoicHe r~cit de M°" Barker

Je merappelle bien les faits à propos desquels mon mari vous a écrit.
U devait être près de H heures. Mon mari n'était pas encore endormi
(il venait de me parler), qu'it se mit à gémir profondément. Je lui
demandai ce qu'il avait, il. me dit alors que sa tante qui était à Madère
venait de lui apparaître, lui souriant avec son bon sourire, puis avait
disparu. H me dit qu'elle avait quetque chose de noir sur la tête (qui
pouvait être de la dentelle). Le lendemain il répéta son récit à plu-
sieurs de nos parents et il se trouva que sa tante était morte cette même
nuit.S~nièce,M"*6arnett,modit qu'elle n'était pas étonnée d'ap-
prendre que mon mari avait vu sa tante, car eUe l'avait appelé plu-
sieurs fois durant son agonie. U avait été pour elle presque un fils.
P.-S. BAMEa.

En réponse &diverses questions, M. Barker nous écrit

Je me souviens d'avoir vu un capuchon fait avec une sorte de den-


telle, et qui entourait la tête de ma tante comme un voile de dentelle
noire.

Le récit suivant est dû à M"° Garnett qui était auprès de sa


tante au moment de la mort.

Wyrcside, près Lancastre, octobre i883.


Je certifie que j'étais avec ma tante, M"* X. au moment de sa mort
a Madèrele 6 décembre t873. En apprenant que mon cousin le Rév.
F. Burker qui habite maintenant Stanley Place a Chester avait vu ma
tante apparaitre à un moment qui correspondait presque exactement
?0 LES HALLUG!NAT!ONfSTËLËPATHtQtJES
à celui do sa mort, je dis a mon oncle par qui j'entendis parler de l'ia-
cidont, que je n'en étais pas surprise, car ma tante avait souvent expri-
ma le désir de voir M. Barker, pendant les derniers jours de sa vie.
LOMSA. GAMBTT. 11

LXXX. (229) Lieut. g6n. Albert Fytche. C. S. 1. (Bw~ P~~ and


Present, vol. I, p. 177-8).
Un incident extraordinaire, qui fit sur mon imagination une profonde
impression, m'arriva à Maulmain.J'ai vu un fantôme, je l'ai vu de mes
propres yeux dans h pleine lumière du jour. Je puis le déclarer sous
serment. J'avais vécu dans la plus étroiteintimite avec un vieux cama-
rade d'école, qui avait été ensuite mon ami à l'Université; des années
cependant s'étaient écoulées sans que nous nous fussions revus. Un
matin je venais de me lever et je m'habillais lorsque tout &coup mon
vieil ami entra dans ma chambre. Je l'accueillis chaleureusement et je
lui dis de demander qu'on lui apportât une tasse de thé sous la véran-
da, lui promettant de le rejoindre immédiatement. Je m'habillai en
hâte, et j'aUai sous la, véranda, mais je n'y trouvai personne. Je ne
pouvais en croire mes yeux. J'appelai la sentinelle postée en face
de la maison, mais elle n'avait vu aucun étranger ce matin-là. Los
domestiques déclarèrent aussi que personne n'était entré dans la mai-
son. J'étais certain d'avoir vu mon ami. Je ne pensais pas à lui i ce
moment, et pourtant je ne fus pas très surpris, parce qu'it arrivait
souvent des vapeurs et d'antres vaisseaux aMaulmain. Quinze jours
après j'appris qu'il était mort à MO milles de là, au moment même,
ou peu s'en fallait, où je l'avais vu a Maulmain.

Le général Fytche a écrit au professeur Sidgwick la lettre sui*


Tante

Durliog Dean, West CU(ï', Bournemouth, 22 décembre M83.


Ci-joint une feuille qui contient les réponses à votre liste de ques-
tions. Je ne pense pas avoir rien & ajouter, je ne puis qu'affirmer de
nouveau queMSMXov de mon ami m'estapparu comme je l'ai raconte.
Mon ami est mort subitement. Je ne savais pas qu'il était malade, et je
ne pensais à lui en aucune manière. Dans la philosophie animiste des
sauvages comme des civilisés on admet, je crois, qu'une apparition de
ce genre ressemble au corps de chair et d'os de celui qui apparatt.

Réponses aux questions relatives à l'apparition de Maulmain.

t* Le récit imprimé a été écrit de mémoire. Je n'ai point écrit de


journal depuis que mes papiers ont été brûles à Bassein. Il n'existe
pas, & ma connaissance, de lettre qui ait été ëcrito au moment del'in-
cident.
HALLUCtNATtONS VtSUELLËS 25i

2" J'ai appris la mort de mon ami par les journaux qui arrivèrent il
Maulmain par les Messageries quinze jours environ Apres l'incident.
Ils disaient que mon ami était mort de grand matin, le jour mc.me oit
son fantôme m'était apparu.
3' Quand j'adressai la parole à l'apparition, elle ne me répondit ni
par un mot ni par un signe. Je ne supposais pas qu'il pût s'agir là
d'une apparition. Je crus voir mon ami en chair et. en os.
L'événement est arrivé il y a 20 ans environ, et les personnes qui
résidaient près de chez moi à cette époque, et à qui j'avais rendu visite
le matin de l'événement, sont mortes. L'année suivante je suis allé en
Angleterre et j'ai raconté cette histoire a plusieurs membres de ma
famille, entra autres à mon cousin, Louis Tennyson d'Eyncourt, un
dos magistrats de Londres, Mais c'est un sujet dont je n'ai jamais beau-
coup parlé.
S"Je n'ai jamais vu d'autre apparition, je n'ai jamais eu d'halluci-
nations ni visuelles ni auditives et j'ai toujours été considéré comme
un homme de grand sang-froid.
Général A. FvTCHE.
M. d'Eyncourt nous écrit

3i, Cornwall Cardons, S. W. Londres, 21 décembre 1885.


Le général Fytche est venu me voir a Hadiey un an ou deux avant la
publication de son livre, il y a 1S ou t8 ans de cela, et m'a raconté
l'histoire telle qu'elle est narrée dans son livre. Ce récit fit une grande
impression sur ma famille et sur moi. Je ne puis pas me rappeler la
date de l'année, mais certainement il n'y a pas 23 ans. 20 ans seraient
plus près de la vérité.
Le générât Fytche est obligé par une promesse & ne pas révé-
ler le nom de son ami, ce qui nous met hors d'état d'obtenir la
date exacte de l'incident.

LXXXI. (234) Mme Swithinbank. Ormieigh, Mowbray Road,


Upper Norwood, Londres. Les faits se sont passés vers 186'

1883.
Lorsque mon fils Il. était encore enfant, je le vis un jour partir
pour l'école; je le regardai s'en aller le long de l'avenue, puis j'allai
m'asseoir dans la bibliothèque, pièce où j'entrais rarement à ce mo-
ment-la, de la journée. Peu de temps après, il m'apparut marchant sur
le mur situé en face de la fenêtre. Le mur se trouvait à environ 13 pieds
de la fenêtre et était fort bas, de sorte que lorsque mon tils était de-
bout sur la crête du mur, sa figure se trouvait à la hauteur de la
mienne, et près de moi. Je levai précipitamment la glace de la fenêtre
et l'appelai pour lui demander pourquoi il était revenu de l'école, et
252 LESHALUÏCtNATtONS
tËLËPATH)UUËS
pourquoi il se trouvait là; il ne répondit pas, mais me regarda bien
en face avec une expression d'eH'roi, puis tomba de l'autrecote du mnr
et disparut. Croyant a quelque farce d'enfant, j'appelai un domestique
pour lui faire dire de venir, mais on ne trouva aucune trace de son
passage, quoiqu'il n'y eût ni recoin, ni place pour se cachée. Je 8s des
recherches moi-même sans plus de résultat.
Comme j'étais assise tranquiUement et que je me demandais ou et
comment il avait pu disparaitre si soudainement, an cab arriva avec
H. presque sans connaissance; c'était un de ses amis et camarades de
classe qui le ramenait il me dit que pendant une dictée il était tout
&coup tombé en arrière sur son siège, s'écriant avec une voix per-
çante « Maman saura a, et qu'il avait perdu connaissance. M fut
malade ce jour-lit, et le lendemain fort accable; mais notre docteur
ne put donner aucune raison de cet accès, et rien dans la suite ne put
me faire comprendre pourquoi il m'était apparu. Son évanouissement
avait coïncide exactement avec le moment où il m'était apparu cela
est prouvé par le témoignage de son professeur et de ses camarades
de classe.

Le Rev. H. Swthinbank, ûisatnede Mme 8w. explique que


l'endroitoùl'enfantest apparu se trouve sur une ligne droite
tirée de la maison (située àSummerbilt Terrace, Newcastle-on-
Tyne) & Tëco!e< maisqu'«aucun animal, sauf un oiseau, ne pou-
Yattvenir en ligne droite de ce côte ), et que par la route il y a
presque un mille entre les deux endroits. Il nous dit que son
frère est d'un tempérament nerveux, mais que sa mère, tout au
contraire, est une personne calme, qui n'a jamais eu dans sa vie
d'autre haUaetaatioB.

LXXXH. (IS8) Colonel Swiney. Régiment du duc de Cor-


nouailles.
Casernes de Richmond, Dublin,~ juillet i88S.
C'était vers la fin de septembre i86~, j'étais cantonne au camp de
ShorncIiS'e, je croyais que mon frère était à ce moment dans l'Inde,
où ilservait dans le génie royal; je m'imaginai que je le voyais s'avan-
cer vers moi, et, avant que j'aie pu revenir de mon étonnement, l'appa-
rition avait disparu.
Je me rappelle parfaitement avoir raconté le fait a quelques-uns de
mes camarades, et leur avoirdit combien la. chose était curieuse; mais
je n'y pensais guère jusqu'au moment où je reçus la nouvelle de sa
mort; elle avait eu lieu (autant que je puis me le rappeler, je n'ai pris
aucune note) & peu près au moment ou je m'imaginais l'avoir vu, !}
était mort le 24 septembre i864 a Nagpore (Indes Orientales), et s'il
HALLUCINATIONS VISUELLES 253
n'était pas mort je ne me serais probablement jamais rappelé l'évé-
nement. Je n'y attache pas beaucoup d'importance cela peut avoir été
une coïncidence, fort remarquable certainement, mais rien de plus. Je
crains que ce fait ne vous soit pas d'une grande utilité dans vos
recherches, car la moitié de sa valeur est perdue par suite de l'impos-
sibilité ou je suis de fournir des témoignages irréfutables qui prouvent
que j'avais raconté l'incident avant d'avoir appris la mort de mon
frère je suis au reste personnellement sûr d'en avoir parlé avant
d'avoir reçu de ses nouvelles. nichard Edgcumbe était cantonné à
Shomcliffe a cette époque.
S.-C. SwtXEY.

C'est de M. R. Edgcumbe que nous avons appris cet événe-


ment. ïl n'en avait entendu parler que quelques années après
qu'il eût eu lieu.
En réponse à nos questions, le colonel Swîney ajoute
Plusieurs années après, en 1871, étant au Cap de Bonne-Espérance,
j'envoyai un récit détaillé (le tout ce qui était arrivé à un monsieur du
Yorkshire qui recueillait des faits se rapportant aux hallucinations.
J'ai eu une entrevue personneUeavec le colonel Schwabe qui était sous-
officier avec moi aux carabiniers, mais il ne peut se rappeler les détails.
et, en réalité, ne se souvient de rien du tout. Ceci peut s'expliquer par
le fait qu'il est parti très peu de temps après, et que nous ne nous
sommes rencontrés de nouveau que plusieurs mois après que j'eus
appris la mort de mon frère. Lorsque cette nouvelle m'arriva, j'étais
a la chasse, avec Charles Gurnoy, près de Norwich, vers la (in d'oc-
tobre, ou le commencement de novembre. Quand je reçus la lettre, je
savais d'avance ce qu'elle, contenait, et, si je connaissais l'adresse de
Charles Gurney, je voudrais bien lui demander s'il se rappelle le
matin où j'ai reçu de mauvaises nouvelles, avant mon départ pour
Londres, et où je lui ai dit « Comme c'est curieux! je croyais l'avoir
vu venir vers moi a Shorneliffe, il y a quelques semaines. »
Le 24 septembre 1864 était un dimanche. Je ne puis dire si c'est le
jour où je racontai l'histoire. Mon frère est mort, autant que je m'en
souviens, quelques moments après que les personnes avec qui il habi-
tait étaient revenues de l'église, car je me rappelle en enet que la
lettre disait « Il se portait bien mieux, et dormait, de sorte que nous
crûmes pouvoir sans imprudence le quitter pendant une heure ou a
peu près. A notre retour, continue la lettre, il avait une forte fièvre, et
il mourut cette après-midi-la. 11 ne pouvait être plus de 2 heures
après midi au moment où j'éprouvai cette hallucination. En tenant
compte des S heures de différence de longitude, cela ferait 9 heures du
matin il n'y aurait donc pas eu coïncidence.
?4 LESHALLUCtMTtO~STËLËMTM~tJES
Le colonel Swiney semble avoir calculé la différence d'heures
à rebours. L'heure dans l'Inde est toujours de 4 ou § heures
eM avance sur l'heure d'Angleterre, et ainsi, si les jours coïn-
cident réellement, la mort et la vision peuvent avoir coïncidé
exactement.
L'~r~~ïs~ pour décembre 1864, elle f~îa/~ MaM
du ~octobre i864,Ûxent la mort du lieutenant John D. Swiney
au 23 septembre et c'est le 3S, et non le 24, qui tombait un
dimanche. Lorsque le colonel Swiney apprit le décès, il était sûre-
ment sous l'impression que c'était un dimanche qu'il avait vu
son frère le dimanche est un jour qu'on remarqoe et aon erreur
sur la date du jour semble par conséquent sans importance.

LXXXÏH. (~36) M~' Baie. Chureh Farm, Gorleston.

t7 septembM !??.
EH juin f880, je me pI&~M coinmne gouvernante. Le jour de mort
%rnvce, lorsque j'&ttai me coucher, j'entendis un bruit qui ëtait sem-
blable au ttc-tM d'une montre. Je n'y fis pas grande attention, mais je
rMn&rqHaicependant que toutes les fois que je me trouvais seule je l'en-
tendais,et aurtouM~ nuit. Je me mis Boeme& chercher, pensant qu'une
montre devait etfecacMe en quelque endroit de la chambre. Cela con-
tinua jusqu'au moment ou jetas tout à fait accoutumée au bruit. Le
{2 juillet, comme je sortais de la salle a manger avec un plateau et des
verres, je vis ce qui me parut &tre une forme sombre, se tenant sur la
porte, les bras étendus. J'en fus effrayée et lorsque je me retournai
pour la revoir, elle avait disparu.
Le M Mptesabre, j'appna que mon ft'ëres'etait noyé leHjui!let. Je
continuai à entendre lejic-tac jusqu'à l'époque à laquelle je reçus ta
lettre, je ne l'entendis plus jamais dans la suite.
F.-A.BM.)!.
Dans une autre lettre, M"'Baie nous dit:

Je vous envoie ci-incluse laldtre qui nous a appris la mortde mon


frère, ainsi qu'une lettre du capitaine du navire, pour que vous en
preniez connaissance.
Je n'ai pas consigne sur mon journal l'apparition que j'ai vue le
ta juillet, mais je me rappelle distinctement l'heure. Je m'assis un
court instant pour me remettre de ma frayeur, puis je regardai l'heure
il était 6 heures 20 minutes. Je joins à ma lettre l'adresse d'une
amie qui, j'en suis sûre, se rappelleaussi bien que moi-même ce qui
s'est passe. Vous verrez par la lettre ci-jointe ou se trouvait mon
frère au moment de sa mort.
HAULLCtNATtONS VISUELLES Ê5S

L'apparition me fit penser à mon frère, comme je l'avais vu pour


!a dernière fois, vêtu d'un long ulster, de couleur foncée, et elle était
à peu près de sa. taille; mais ce fut tout ce que je pus découvrir, car
lorsque je regardai une seconde fois il n'y avait plus rien. Ce qui me
fait parler du tic-tac, c'est le fait surprenant qu'il me suivait partoMy,
a condition que je fusse seule.

La lettre que nous a envoyée M"' B. a été écrite par le reve-


rend W. À Purey-Cust à bord du vaisseau Afe~oM/w; elle
annonçait que la mort de M. William Baie avait eu lieu à six
heures du soir, le 12 juillet 1880, à iSO milles environ au sud de
Tristan d'Acunha, par 12 degrés 30~ longitude ouest. M. l'urey-
Cust nous a dit depuis que ce jour-la, et ce jour-là seulement,
on avait dû relever la position du navire par un calcul approxi-
matif, le soleil n'étant pas visible. L'erreur dans l'heure prove-
nant de ce calcul ne peut, cependant, dépasser une minute ou
deux, et M. Purey-Cust donne des détails qui rendent presque
impossible le fait qu'il se soit trompé en affirmant que l'accident
a eu lieu à six heures du soir, d'après l'horloge du bord.
M" Hart, Baker Street, Gorleston, nous écrit

28 septembre 1885.
Dans la soirée du 12 juillet 1880, M""Baie vint souper chez moi;
elle me raconta qu'elle venait du salon, et qu'elle avait vu une forme
sombre qui se tenait sur la porte; elle paraissait très nerveuse. Elle
déclara que cette forme lui faisait penser à son frère, et me tit la
remarque qu'elle savait que quelque chose devait lui être arrive. Je
lui demandai si elle avait fait attention à l'heure; elle me répondit
que l'apparition Favait beaucoup effrayée, qu'elle s'était assise un ins-
tant pour se remettre de sa frayeur, et qu'alors elle avait regardé
l'heure, il était 6 heures 20. Elle m'avait parlé antérieurement d'un
tic-tac qu'elle entendait partout où elle allait, aussitôt qu'elle était
seule, mais qui cessait dès que quoiqu'un s'approchait d'elle. Elle me
dit aussi qu'elle l'a entendu jusqu'au jour ou elle a reçu la nouvelle
de la mort de son frère, mais qu'elle ne l'a plus entendu depuis lors.
H. HAHT.
M"" Baie ajoute
Mlle
34 septembre 188S.

Uya un incident dont je ne vous ai pas entretenu; le jugeant trop


insignifiant je n'en ai noté ni la date ni l'heure, mais je sais que c'était
peu de temps avant le jour où j'appris la mort de mon frère. Je m'étais
couchée il y avait quelques instants, lorsque j'entendis un fracas épou-
vantable comme si un service de vaisselle se brisait. Je me sentis trop
2M LES HALLUCtNATtONS TËLËPATHtQUES
nerveuse pou)' aller voir ce que c'était. mais le matin, on ne trouva j
rien de cassé ni dérange, et pendant trois nuits successives j'entendis `
le même bruit, .te ne crois pas que ce fait soit en aucun rapport avec
la mort de mon frère. Je n'ai très certaiaement jamais entendu de~
voix imaginaires, ni eu de visions, exception faite pour l'apparition
que j'ai vue lejour où mon frère s'est noyé.
H n'y a aucune raison, semb!e-t il, pour établir une coïncidence
entre te tic-tac et la mort de 5t. Baie, ni entresa mort et le bruit 1
de vaisselle cassée; et il est probable que tout cela était cansë
par un état purement physique, auquel la secousse causée parla
mort a mis Un. Il nous a sembM juste, cependant, d'en faire
mention ;cat') si c'était une hallucination, cela montrerait que
M"*Ba!e setrouva pendantquelques temps dans un etatfavoraMe j
aux hallucinations purement subjectives, ce qui aS'aiblirait légère, j
ment la force de la coïncidence qui existe entre l'hallucination
visuelle et la mort de son frère. On remarquera que la mort
n'eut lieu, d'âpres les témoignages, qu'environ une demi-heure j
après l'apparition, si l'on tient compte de la longitude. Mais i
comme la différence est fort petite, il est probable qu'elle est due
& une erreur d'attention ou de mémoire de la part de M"" Bâte,
ou bien peut-être sa pendule avançait-elle cela est plus aise à
admettre qu'une coïncidence purement accidentelle.

LXXXÏV. (338) Le récit suivant a été publié pour la première


fois dans le E~MM~, du 3 mai 1876:
Us laboureur du som doltuck, employé par M, BnMm, MUdenhaH
Warren t''arM), près Mariborough, conduisait un cheval attelé a ua
tonneau d'eau, lorsque l'animal prit peut' et le renversa. La roue M
passa sur la poitrine, et il expira peu de temps après. Immédiatement
après l'accident, M. Dixon envoya une femme à iRamsbury, ou Bt'ck
habitait, pour&vertirsa femme de l'accident. En arrivant chez M"Ducit,
ta messagère apprit qu'elle était &Uée ramasser du bois; mais, peu
apres,arriva une jeune nUc qui travaillait avec elle et, avant qu'on h)!
e&t parlé de l'événement, d'elle-même, elle déclara que Hia (M" Duck)
ëtait incapable de bien travailler ce matin-là, et qu'elle avait eM Ms
effrayée parce qu'elle avait aperçu son mari dans le bois. Quelques
instants plus tard, M*'Dt!ck reviat sans sa charge de bois, et, apprc-
nant d'un voisin qu'une femme de Mildenhall Woodiands voulait la
voir, elle s'écria: « Mon David est mort alors Depuis lorsM. IMxoc
a interroge la, femnie; elte affirme positivement avoir vu son mari
dans le bois, et avoir dit: K OM! David quel veatt'amÈne ici'' s
HALLUCtNATtONS VISUELLES 357

Mais il ne lui avait pas répondu. M. Dixon lui demanda a quelle heure
cela était arrivé; elle répondit: K Vers it) heures. "C'était l'heure de
l'accident.

Lorsque ce récit parut, notre ami, M. F. W. Percival, 36~


Bryanston Street, W. Londres, écrivit à M. Dixon pour l'inter-
roger sur les faits et reçut de lui la connnnation suivante

as mai 1876.
Aussitôt que ce fut arrive (la mort de Duck), j'envoyai une de mes
domestiques, pour prévenir sa femme du triste événement, à un
endroit nommé Itamsbury, à environ quatre milles du lieu de l'ac-
cident. Mais, en arrivant là, elle apprit que la femme de Duck était
allée ramasser du bois dons un bois éloigné; elle s'arrêta dans un
cottage voisin pour attendre son retour. Mais Maria revint sans fagot,
disant qu'elle avait vu son mari, et qu'elle lui avait demande comment
il se trouvait la; elle ajoutait qu'elle savait pourquoi cette femme était
venue, qu'elle venait pour 1 informer de la mort de son mari, qu'elle
avait vit son mari aussi clairement que pendant toute sa vie, et qu'elle
lui avait dit « Ohé! David! quel vent t'amène ici? Mais, comme
elle ne le vit plus, elle eut très peur, et quitta le bois.
t"-juin 1876.
La femme que j'avais envoyée à Hamsbury me raconta que lors-
qu'elle était arrivée à la maison de Duck, la voisine lui avait dit que
Mariaétait allée ramasser du bois et que sa petite fille (celle de la voi-
sine) était partie avec elle. La petite fille revint bientôt en disant que
Maria Duck avait eu une grande peur dans le bois, qu'elle avait vu
son mari et lui avait parlé, mais que, comme il ne lui avait pas
repondu, elle s'était trouvée mal, et avait dit a la petite fille de ren-
trer chex elle, car elle savait que quelque chose était arrivé à David.
Ceci se passait avant qu'elle sût qu'on avait envoyé une femme che/.
<<Ue.Lorsqu'elle rentra et trouva la femme qui l'attendait, elle lui dit
qu'elle connaissait le motif de sa course, et lui demanda si son mari
Hâtait pas mort; elle paraissait très effrayée. La femme lui répondit
.que son mari était très malade, et qu'elle croyait qu'il ne vivrait pas
assez longtemps pour la revoir. En arrivant a Warren, elle le trouva
mort, et nous dit l'heure à laquelle elle l'avait vu c'était exactement
teile à laquelle il était mort. Aussi me semble-t-il que le public doit
croire à l'exactitude des faits, quoique tout cela soit pour nous un
véritable mystère. La femme de Duck est à Uungcrford-Union (1), son
foyer (Aomf) étant détruit par suite de la mort de son mari. La femme
que j'avais envoyée se nomme Mary Holick. Elle a habite chez moi
pendant quelque temps; on peut ajouter foi à sa parole.
BENJAMtN DiXOK.
(t) C'Mt tm Miie pour tes pauvres.
M*LH!C.T)!t. U7
2S8 LES HALHJCîMTIONS T~LËPATHt'QUES

M*" Dock est morte depuis, mais M" HoHckadictë et signé


!eré<ntsti)vant:

Je me souviens bien du pauvre vieux David Duck. Je crois bien ne


jamais oublier la chose. La roue du chariot passa sur sa poitrine et le
tua; je fus envoyée par M.Dixon pour prévenir sa femme &Ramsbury.
Elle n'était pas chez elle; elle ramassait du bois avec la petite fille d'une
voisine; aussi allai-je attendre chez cette voisine- Peu après la petite
fille entra, et annonça que M* Duck était dans tous ses états parce
qu'elle avait vu son mari dans le bois, et que, lorsqu'elle l'avait appelé
en disant « Quel vent t'amèns ici, David ? n ii avait disparu qu'elle
était tombée a la renverse sur le talus à moitié évanouie de peur;
la petite fille avait descendu le talus et l'avait trouvée dans cet état. 1
Aussi n'avait-elle ramassé que pou de bois. Si la petite fille ne l'eût pas r
dit d'abord, je n'aurais presque pas pu croire que M"* Duck avait vu son
mari. Mais lorsqu'elle revint, environ une demi-heure après la petite
fille (qui était revenue en avant, toute peinée de ce que M" Duck
avait vu), c'était la pure vérité, je ne l'oubliera: jamais; elle rentra
avec ses mains étendues en avant, et me dit en me regardant en face
« Elle est venue me dire que mon David est tué. Je le savais; j'ai vu son
spectre. Je n'ai pas besoin qu'on me le dise. )' Puis elle nous dit ensuite
comment elle l'avait vu tout à coup devant elle, vêtu comme d'ordi-
naire; comment elle lui avait parlé, et comment il avait disparu. Elle
habitait a un demi-mille de la maison où j'attendais et nous en-
voyâmes une autre femme chez elle pour la prévenir, lorsqu'elle ren-
trerait, qu'une personne de chez S. Dixon désirait la voir. De sorte
qu'immédiatement elle lui dit, la commission faite « Elle est venue
me dire que mon pauvre David est tué, mais je n'avais pas besoin
que l'on me le dise, car je le M~ je viens de voir son spectre. La
femme lui dit Ne vous laisser pas aller miuuieaaot, mais venez
avec moi, soyez une brave femme. Elles vinrent, et je n'oublierai
jamais comment elle monta les marches en trébuchant, ni comment
elle me regarda et dit « Pour l'amour de Dieu, dites-le moi mon
David est mort. H Elle l'avait vu aussi naturel que s'il vivait, jusque
dans les plus petits détails; mais la petite fille n'avait rien vu, elle
avait su seulement que M' Duck avait vu quelque chose, lorsqu'elle
l'avait aidée il se relever du talus où elle était tombée quand il avait
disparu. C'étaitune très brave femme, je crois, et son mari était un
homme très tranquille; elle était aussi forte qu'aucun homme, et
travaillaitdurdèsl'aube.

Nous trouvons dans le registre des décès que David Duck


&~nM~teM!si!M~
Le récit de M~ Holick peut se ranger dans la c!asse des témoi-
gnages constdérés comme de première main; elle n'a pas entendu
HALLUCtNATtONS VtSUELLES 259

de la propre bouche de M"" Dnck le récit de l'apparition avant


que M" Duck n'eût appris la nouveHc fatale, mais telle a vu Fêtât
d'agitation où elle était, et elle l'a entendue exprimer la convic-
tion que l'apparition avait fait na!tre en eHe. M" Hoiich spécifie
nettement que c'est elle qui lui a la première appris la nouvelle.

LXXXV. (240) Le cas suivant a ct('' recueilli par notre coUa-


boratrice M"° Porter; c'est un récit de M' Banister, de Eversiey,
mère du sujet. M"" EUis, Portesbury Road, Cambericy MmeEllis
a trouvé le récit exact et l'a signe.
:) août.

En septembre <878, j'habitais York Town, Sun'ey; trois t'ois dans


la journée je vis distinctement la figure d'un vieil ami, at. James Ste-
phenson, qui, je l'appris plus tard, mourut ce jotn'-itt t'~craley, it
5 milles de chez moi. Je te vis pour la première fois vers i<) heures et
demie du matin, la dernière fois vers 0 heures, .(e savais qu'il était.
malade.
MAKYK).H-

Une carte d'anniversaire (H!CMO/w/-<'a') eta1))it que M. Ste-


phenson mourut te t9 septembre 1818.
M. Stephenson n'était pas en termes très amicaux avec
M"" Banister et sa flUe, mais M" Banister, sur sa demande,
était attée le voir juste avant sa mort.
En réponse à nos questions, M"" Ellis nous écrit

Je partaj de ce que j'avais vu a mon mari et a un jeune homme,


nommé Swiney, en prenant le thé cette môme aprcs-midi, et, lorsque
je quittai la table pour aller dans une autre pièce, je vis encore la
figure; ce fut la dernière fois. Je n'appris la mort de M. Stephenson
que le lendemain, et je ne le savais pas aussi près de la mort. Mon
mari se rappelle très bien le fait, mais les enfants étaient trop jeunes
pour remarquer pareille chose. Je n'ai rien vu de semblable ni avant
ni depuis, et j'espère ne rien voir jamais de pareil.
M.\)n En.)s.

M. Ellis nous écrit

Je me rappelle fort bien que ma femme m'a parle une fois d'une
figure qu'elle avait vue pendant la journée. Le lendemain nous apprimes
la mort de M. Stephenson.
r, 1 17111_'
E.-hELU=.
â$0 LES HALHJCtNATMNS TËLËPATHtQUES

M. Herbert Swiney. dans une lettre du 29 septembre i885


datée de Tregarthen House, Romford Road, Forest Gâte, Londres,
dtt qu'il ne se rappelle que vaguement les faits.

LXXXVI. (241) M. S.-J. Masters, 87, CîiS'ord Crescent, South-


ampton.
14 décembre 4882.
Le jour de Pâques de cette année, j'allais me coucher comme
H heures venaient de sonner, et je m'avançais sur le palier qui con-
duisait à ma chambre (la chambre de mes parents se trouvait en
face de moi, à environ 10 o" i2 pieds, et la porte de ma chambre a
2 pieds environ a droite, de sorte qu'H me fallait passer devant leur
porte pour arriver s ma chambre). Je vis leur porte ouverte, et je fus
cloué en place en voyant debout dans l'embrasure de la porte, en
face de moi, la figure d'une femme je ne pouvais distinguer ses vête-
ments, mais je voyais fort bien les traits du visage, et surtout les yeux.
Je dois être resté là au moins 20 secondes, car ma mère, m'entendant
m'arrêter subitement avant d'arriver & ma chambre, ouvrit la porte
d'en bas et nie demanda ce qu'il y avait. Je descendis alors et je restai
avec mes parents jusqu'à ce que tout le monde se fût retiré. La forme
disparut lorsque ma mère m'appela, et la lumière que je tenais a la
main éclairait la chambre à travers la porte ouverte jusqu'au mur en
face. L'apparition faisait écran, comme un corps tangible.
Ce ne fut que le mercredi suivant que ma mère, en lisant le journal
locadbi-hebdomadaire, vit la nouvelle de la mort d'une jeune personne
que j'avais fréquentée pendant quelque temps. Apres avoir fait des
recherches, j'appris qu'etle était morte a peu près au moment ou j'avais
vu l'apparition. J'ai la conviction que c'était elle, car les yeux avaient
la même expression que je leur avais vue; je ne lavais pas reconnue
sur le moment. Ne l'ayant pas vue depuis six mois, j'avais presque
oublié son existence. JËlle mourut (le consomption, ce qui explique
pourquoi on ne l'avait pas vue en ville pendant les semaines qui ont
prëcëdÉ sa mort.
S.-J. MASTM.

D'après le registre des décès, la mort a eu lieu le 5 mars


1882. C'était un dimanche, mais non le dimanche de P&ques. ti
semble aussi que ce soit par erreur que M. M. ait parte du jour-
nal du M~o*e~ la mort en effet n'est pas annoncée dans te
numéro du mercredidesjournaux bi-hebdotnadairesdeSouth-
ampton, bien qu'ette le soit dans le numéro du samedi de
t'un des deux journaux, te ii mar3..Ces erreurs sont sans
importance. Si même l'on ne tient point compte de ce fait que
HALLUCt~ATtUNS VtSUELLKS 261
M. Misters a noté ta coïncidence des deux événements, le
dimanche de Pâques semble un jour qu'on n'indiquerait ~uerc,
si le fait avait eu lieu réellement un jour de semaine et, s'il a eu
ueu un dimanche, il n'y a aucune raison de douter que C'est
bien le dimanche qui a précède, t'annonce de la mort, c'est-à-dire
le jour de la mort.
La mère du narrateur confirme, comme suit, le récit de son
fUs
Je me rappelle parfaitement bien l'incident et l'effet qu'il pro-
duisit s)))' mon (ils a. ce moment. H n'est pas de disposition nerveuse
et ne croit & quoi que ce soit qui touche au spiritisme; nous sommes
tous membres de l'Église. Son père et moi nous pensions que ce pourrait
être le présage de la mort de quoique ami intime ou de quoique parent,
car nous avions entendu parler de ces choses, sans avoir jamais vu
nous-mêmes une apparition T
aussi nette.
EuXABETH MASTEM.

M. Masters a des raisons de croire que la jeune personne avait


continué à avoir de rattachement pour lui. Il dectare qu'à la
suite de recherches plus sérieuses, il a appris que la mort a eu
Heu environ à un quart d'heure de l'instant de l'apparition, plu-
tôt après qu'avant. Il nous a dit qu'il n'avait jamais eu d'autres
hallucinations.

LXXXVII. (242) M°" Cter~e, Clifton Lodge, Farquhar Road,


Upper Norwood, S. E., Londres.
Le 30 octobre 1885.
Au mois d'août 1864, vers trois ou quatre heures de l'après-midi,
j'étais assise sous la véranda de notre maison, aux Ilarbades; je lisais.
Ma négresse promenait au jardin, dans sa petite voiture, «ta petite fille
Agéede dix-huitmois environ.Je melevai ait bout de quoique temps pour
rentrer à la maison, n'ayant rien remarqué du tout, lorsque Ja négresse
medit « Madame, qui était ce monsieur qui vient de causer avec vous?'f
Personne ne m'a parlé, dis-je. Oh si, Madame, un monsieur
très pâle,très grand il a beaucoupparlé et vous avez été impolie envers
lui, car vous ne lui avez jamais répondu. » Je répétai qu'il n'y avait eu
personne et je me sentis de mauvaise humeur contre cette femme. Elle
me supplia de noter le jour, car elle était sûre d'avoir vu quelqu'un. Je
le fis, et, quelques jours plus tard, j'appris la mort de mon frère à
Tabago. Ce qui est étrange, c'est que je ne l'ai pas vu et qu'elle (une
étrangère pour lui) l'a vu, et que, dit-elle, il paraissait anxieux d'être
remarqué de moi. MAYCu~E.
MAY CLEBKE.
LES HALLUC!NAT!ONS
TËLËPATtHQUES
En réponse à diverses questions, MmeClork nous écrit

(t) Lejour de 1&mort et le jour de l'apparition ont coïncidé; j'avais


écrit la date. Je pense que c'était le 3 aoftt, et je suis sûre que c'était
le même jour.
(2) La description « très gr&ndet pd!e était exacte.
(3) Je ne savais pas qu'il fut malade, tt ne l'a été que durant peu de
jours.
(4) Cette négresse ne l'avait jamais vu. Elle était it monservice de-
puis dix-huit mois environ et je la conHdcrais comme étant digne de
confiance. Elle n'avait pas de but particulier en me parlant de cette
prétendue visite.

J'appris de vive voix que M' Clerke avait parié aussit0t ü


son mari de ce que la servante en avait dit et qu'eue avait inscrit
la date.
Le colonel Clerke nous écrit ce qui suit
Je m~souviens que le jour où M. Jobn Beresford, frère de ma femme,
est mort &prÈsune courte maladie que nous ignorions, notre négresse
déclara qu'elle avait vu, à un moment qui coïncidait & peu près avec
celui de 1&mort, un monsieur dont l'aspect répondait exactement A
celui de M. Bcresford,et qui s'appuyait au dos du fauteuil de M"' Clerke
dans la véranda ouverte. Aucune autre personne n'a vu l'apparition.
SttAOWKLL H. Cl.E'RKE.

Nous trouvons dans le F:< jP<'<<~e que M. J.-H. de !a Poer


Beresford, secrétaire pour r!le de Tabago, est morHe 3 août 1863
(auiieudel864).
3. -Nous avons maintenant à examiner un groupe de cas
où il faut tenir compte coa!Me d'MO hypothèse possible d'une
erreur sur ridentite de la personne. Presque toutes les halinci-
nations dont nous allons parler ont eu lieu dehors, et plusieurs
d'entre elles dans la rue qui est Men rendroitoo de pareilles
méprises sont faciles. ÏI yauraiteutnëprise, que cela nesuf-
~rait pas au reste pour faire rejeter rorig'ine té~pathique du `:
pMnotnèM si en eCet tes hallucinations télépathiques sont Men
des phénomènes réels, nous n'avons aucune raison de douter
qu'il puisse y avoir aussi des illusions tëlepathiques înais la
coïncidence d'une illusion avec la mort de quelqu'un a natu-
reHeMent une moindre importance que la coïncidence d'une
haUucinatiouavec ce mêmefait, et cela parce que les iUusions
HALLUCINATIONS VISUELLES 36:;

purement subjectives sont un phénomène beaucoup plus fré-


quent que les hallucinations f)f même espèce. Dans les exemples
que nous citons il s'agit au reste presque certainement de véri-
tables hallucinations.

LXXXVMI (243).–Chevalier Sebastiano Fenxi, Palazzo Fenzi,


Florence, membre correspondant de la S. P. R.

Quelques mois avant sa mort, mon frère le sénateur Carlo Fenzi me


dit un jour, comme nous allions ensemble de notre villa de Saint-
Andréa &la ville, que s'il mourait le premier il essaierait de me prou-
ver que cette vie continue nu delà de l'abime de la tombe, et il me
demanda de lui promettre de faire ainsi au cas où je partirais le pre-
mier « tMNM,me dit-il, je suis sûr de partir le premier, et, faites bien
attention, je suistouta fait sûr qu'avant que l'année soit écoulée, oui
~tans trois mois, je n'existerai plus. » Cette conversation eut lieu en juin
et il mourut le 2 septembre de la même année i88i. Le jour de sa
mort (2 septembre) j'étais à quelques soixante-dix milles de Florence, a
Fortullino, une villa qui nous appartenait et qui était située sur un
rocher au bord de la mer à dix milles sud-est de Leghorn ce matin-là
à 10 heures et demie environ, je fus saisi par un accès de profonde
mélancolie; c'est une chose tout à fait exceptionnelle pour moi qui
jouis a l'ordinaire d'une grande sérénité d'esprit je n'avais cependant
aucune raison d'être inquiet de mon frère qui était alors à Florence.
Bien qu'il ne se portât pas très bien, les dernières nouvelles que j'avais
reçues de lui étaient très bonnes et mon neveu m'avait écrit « L'oncle
va tout à fait bien, et l'on ne peut même dire qu'il ait été seulement
malade. <'Ainsi ne pou vais-je m'expliquer cette soudaine impression de
tristesse; cependant les larmes me venaient aux yeux et, pour éviter de
me mettre à pleurercomme un enfant devant toute ma famille, je m'élan-
cst hors de la maison sans prendre mon chapeau, quoique le vent
ttoufuat en tempête et que la pluie tombât par torrents. Le ciel était
illuminé d'éclairs et l'on entendait les rugissements éclatants et con-
tinus de la mer et du tonnerre. Je courus longtemps et je ne m'ar-
rêtai que lorsque j'eus atteint le bout d'une grande pelouse d'ou l'on
pouvait voir, de l'autre côté d'une petite rivière, la Fortulla, de grands
rochers entasses les uns sur les autres et s'étendant pendant un bon
demi-mille le long de la côte. Je cherchai alors des yeux un jeune
homme, mon cousin, qui était né dans le pays des Zoulous et qui
avait gardé assez d'amour pour la vie sauvage, pour avoir cède au
désir de sortir par ce temps affreux aun de jouir, disait-il, de la fureur
des éléments. Jugez de ma surprise et de mon étonnemcnt quand, au
lieu de Giovianni (c'est le nom de mon cousin), je vis mon frère avec
son chapeau haut et ses grosses moustaches blanches. Il marchait tran-
quillement de roc en roc comme si le temps avait été beau et calme.
2M LES HALLUC!NAT!ONS TËLËPATAIQUES
Je ne pouvais en croire mes yeux, et cependant c'était lui. C'était lui
& ne s'y point tromper. J'eus d'abord l'idée de courir à la maison et
d'appeler tout le monde pour lui souhaiter cordialement la bienvenue,
mais j'aimai mieux l'attendre et j'agitai la main en l'appelant par son
nom aussi fort que je le pouvais. Mais on ne pouvait cependant rien
entendre à cause du bruit terrible que faisaient, en se mêlant, la mer,
le vent et le tonnerre. Il continuait cependant à avancer, lorsque tout
à coup, ayant atteint un rocher plus grand que les autres, il disparut
derrière lui. La distance entre le rocher et moi n'était pas, autant
que j'en puis juger, supérieure à 60 pas. Je m'attendais a le voir
reparaître de l'autre cote, mais il n'en fut rien je ne vis que Giovanni
qui, juste à ce moment, sortait d'un bois et grimpait sur les rochers.
Giovanni, grand et mince, avait un chapeau a larges bords, une
barbe noire et ne ressemblait pas du tout a mon frère; je pensai que,
si j'avais vu mon frère Charles, cela devait tenir quelque hallucina-
tion. J'enfus trouble etjf rougis presque a l'idée que j'avais pu être
trompé par une sorte de fant&me créé par ma propre imagination;
cependant je ne pus m'emp&cher de dire a Giovanni U doit y avoir
entre vous quelque ressemblance de famille, car je dois positivement
vous avoir pris pour Charles bien que je ne puisse comprendre com-
ment vous êtes allé de derrière ce grand rocher dans le bois sans que
je vous aie vu passer. Je ne suis point allé derrière ce rocher,
dit-il, car lorsque vous m'avez vu je ne faisais que mettre le pied sur les
rochers. Nous rentrâmes alors a ht maison, et, après avoir mis des
vêtements $ecs, nous rejoignîmes le restedcla famille qui déjeunait.
Ma mélancolie m'avait quitte et je causai joyeusement avec tous les
jeunes gens qui étaient là. Après déjeuner, il arriva un télégramme
qui nous priait de rentrer en toute hâte à la maison, ma n!!e Christine
et moi, parce que Carlo s'était trouvé tout a coup fort mal. Nous
ftmes nos préparatifs de départ. Pendant ce temps, il arriva un autre
télégramme qui nous disait de nous hâter autant que possible parce
que la maladie faisaitde rapides progrès. Mais, bien que nous eussions
pris le premier train, nous n'arrivâmes a Florence qu'a la nuit et. la
nous apprîmes a notre profonde horreur, que juste au moment ou le
matin je l'avais vu sur le rocher, il sentait que ses instants étaient
comptes et qu'il m'appelait continuellement, dësolo de ne pas me
voir. J'embrassai son front glace avec un profond chagrin, car nous~
avions toujours vécu ensemble et nous nous étions toujours aimés.
Taje pensai « Pauvre cher Charles, il a tenu sa parole i. t
SÉBASTiANO
FM<M.

En repense & nos questions, le chëvatier Fenzi nous dit que sa


vue est excellente (surtout à courte distance. Il a eu une autre
haUuMnation YMueUe (ngure non reconnue) probaMement sub-
HALLUCINATIONS VISUELLES 265.

jective. Le Giovanni dont pade le chevalier Fenzi confirme


dans les termes suivants le récit de son cousin

Athènes (adresse en Angleterre 13) ,Tavistockstreet


Hedtord), 3 mai 1884.
Mon cousin Sébastiano Fenzi de Florence m'a envoyé votre lettre du
13 mars dernier en me priant de vous raconter les circonstances
étranges qui ont accompagné la mort de son frère Carlo Fenzi en sep-
tembre 1881, circonstances qui ont fait et qui ont laissé une profonde
impression sur mon esprit.
Je vais essayer de vous. raconter toute l'affaire il y a de cela près
de trois ans, c'est vrai, mais cet événement est si étrange que j'en ai
garde un clair souvenir.
Comme j'étais en italie, dans l'automne de 1881, j'en profitai pour
faire visite à mes parents. J'appris à Milan que la plus grande partie
de ma famille était à Fortullino, la villa que possédait mon cousin au
bord de la mer. Fortullino est une charmante villa située a la crête
d'une falaise et entourée d'arbres et de buissons toutl'us. J'arrivai chez
mon cousin dans les derniers jours d'août. Le temps au commence-
ment de mon séjour fut fort mauvais; la mer était grosse, il pleuvait,
il tonnait sans cesse. Je me souviens que, le matin de la mort de mon
cousin Charles (personne ne pensait alors que sa fin fut si proche),
je cédai à ma faiblesse favorite et je sortis seul pour faire une course
le long du rivage; je descendis jusqu'à la grève et, sautant do rocher
en rocher, tantôt grimpant, tantôt tournant des rocs trop élevés, j'allai
jusqu'à un coude du rivage qui me cachait la villa.
Comme je revenais pour le déjeuner, je fus aveuglé par la pluie que
lèvent me chassait dans le visage, et, craignant un accident, j'entrai
dans le bois; mais le fourré était si touffu et le sol si mouillé que je
me décidai a continuer ma course à découvert. Je sortis du bois en
face de la maison a ma grande surprise, je vis mon cousin debout au
bord de la falaise. Quand je fus auprès de lui, il me dit qu'il devait y
avoir entre nous un air de famille bien singulier, car il m'avait pris
pour son frère Carlo, mais qu'il ne comprenait pas comment, étant
sur le rocher, j'avais pu entrer dans le bois sans qu'il me vit et en
sortir si brusquement. Je lui répondis qu'il ne m'avait pas vu sur le
rocher avant ma sortie du bois, car j'étais alors hors de sa vue; puis
nous ne parlâmes plus de cela. On finissait à peine de. déjeuner,
lorsqu'il arriva un télégramme priant mon cousin et sa fille de se
rendre à Florence: Carlo était très malade, ils partirent de suite et je
restai, sur leur demande, à Fortullino avec le reste de la famille.
Nous apprimes bientôt que Carlo Fenzi était mort a peu près ait
moment où Sébastiano s'était imaginé m'avoir pris pour son frère.
JotM DOUGLAS
DEFE!S'7.).
?6 LES HALLUCMATtÛ~STËLËPAttUQUES

LXXXIX (S4S). Rev. W. E. Dutton, Lothersdale Rectory,


Cononley.Leects.
30 janvier t88S.
Je ne puis affirmer l'exactitude de la date, mais, vers le milieu de
juin i863, je me promenais dans la Grande Rue (te Huddersfield en
plein jour, quand je vis s'approcher de moi, i une distance de
quelques mètres, un ami très cher que j'avais lieu de croire dacgereu-
sèment malade dans sa demeure du StaS'ordshire.
J'avais appris sa maladie quelques jours auparavant par ses amis.
Comme la ngure se rapprochait de moi, il me fut facile de ï'exa-
tniner, et, tout en faisant la retMrque que s& guérison avait été
bien rapide, je ne doutai pas que ce ne f&t réellement mon ami. Au
moment ou nous nous rencoatr~tnes, il me regarda avec une triste et
pënetrtmto expression et, a mon grand étonaement, il ne sembla pas
TetNM'quer que je lui tendais la mina et ne répondit pas à mon salât
atroctueux, mais il continua tranquillement son chemin. Je fus saisi
de surprise et incapable de parler ou demArcber pendant quelques
seconde. Je n'ai jamais été tout à tait certain qu~t ait pro~r~ aucun
son, mais cependant cette impression très nette m'est restée dans
l'esprit « J'avais tant besoin de vous voir et vous ne seriez pas veau.
Lorsque je fus revenu de mon étonnement, je me retournai pour
voir la figure qui s'éloignait, mais tout avait disparu. Mon premier
mouvement fut d'aller a un bare&uetdetélCgr&phier,ptnsl'idÉ6 me
vint, et elle fut mise immédiatement a. exécution, d'aller voir si mon
ami était réellement vivant OHtaoj't, étant d'ailleurs presque sûr que
cette dernière hypothèse était la vraie. Quand j'arrivai, le jour sui-
vMt.je le trouvai vivant, mMsdttns un état de demi-conscience. Il
m'avait souvent damandÉ, son @spt')t s'était apparecoment attaché à
ï&penseequejeneviMdraisptslevotr.
Autantquej'tUpum'cti a8gur&r,ils~mtMait4ormtr& l'haureoujp
l'ai vu m'apparaître le jour précèdent. 11 me ditd&ns la suite qu'il
s'imaginait m'avoir vu sans trop savoir où ni comment. Je ne puis
expliquer commentmoa ami m'est apparu habillé et non pas tel qu'il
devaitêtreautnbmentm&Me. Mon esprit, à ce moment, était absorbé
en d'autres sujets, et je aepcnssis pas & mon ami.
Je puis ajouter qu'il se remit et qu'il vécut encore plusieurs mois.
A l'époque de sa mort, j'étais loin de chez moi, mais ce mysté-
rieux phénomène ne se renouvela pas.
·i'.
W.E.ÏtttTMJ<.
I)r~x.TO~.

Nous avons demandé & M. Dutton avait eu d'autres hallu-


cinations. Voici sa réponse
Je n'ai jamais eu, du plus loin que je puisse me souvenir, aucune
autre hallucination semblable à celle qui est rapportée dans mon récit, et
IIALLUCINATIONS
USUELLES 2C~
je ne pense pas 6trc un sujet apte à de telles impressions. Ceci me rend
cette unique hallucination plus mystérieuse encore.

Répondant a une question relative il sa vue, M. Dutton ajoute


Je ne suis pas, je n'ai jamais été myope, bien au contraire. Je
ne me rappelle pas avoir pris une personne pour une autre, sauf une
seule fois, et il s'agissait de quelqu'un que je n'avais vu qu'une fois.
L'attitude du fantôme a été au reste très diu'érentc de ce
qu'aurait été celle d un étranger qu'on aurait pris pour une per-
sonne de connaissance. La valeur du cas se trouve naturelle-
ment aSaiMie par ce fait M. Dutton savait que son ami était
sérteusement malade et cela rend plus aise à admettre que l'hai-
tncination ait été purement subjective. Mais le fait que l'esprit
de son ami était occupe de lui (peut-être même y a-t-il eu clair-
voyance tétepathique), est, d'autre part, une raison pour rejeter
l'hypothèse d'une hallucination subjective.

XC (248). M. Andrew Lang. (Art. /t~M/MM. ~/teye/opa'~o


~n/<ïMM:ea, H, 207.)
L'auteur de l'article a rencontre une fois, ce qu'it lui a
semblé, un membre distingué et bien connu d'une Université
anglaise (le professeur Gouington), qui en réalité se mourait
dans un endroit distant de plus de 100 nulles de celui où il l'avait
vu. Si l'auteur n'a pas pris quelque autre individu pour la per-
sonne très reconnaissable qu'il croyait voir (et c'est là l'objection
qu'on pourrait faire), la coïncidence entre l'impression subjec-
tive et la mort du savant professeur est pour le moins curieuse.
En réponse à nos questions, M. Lang nous écrivit, le 30 jan-
vier 1886:
Savile Club.
C'est lorsque j'habitais St-Giles (<) que j'ai vu le vrai ou le faux
J. C. J'étais sous le réverbère dans Oriel Lane, vers 9 heures dit soir,
en hiver, et je l'ai vu certainement lrès &t'<Mt. Je crois que c'était
un jeudi, mais ce peut avoir été un vendredi. Je crois que c'est le
samedi que Scott Holland ne vint pas à un déjeuner d'amis, et envoya
un mot disant que Conington était dangereusement malade. Je dis
«Il ne peut pas avoir été trcs malade jeudi (ou hier, je ne sais au juste
lequel des deux), car je l'ai rencontré près de Corpus(&).
(1) Oxford.
(S)CurpusChrist)<M!ege,
268 LES HALLUCINATIONS TËiLËPATH~UES
n m'arrive fréquemment de ne pas reconnaitre les gens. Conihgton,
cependant, était très reconnaissable, et je ne connais personne a
Oxford qui lui ressemblât alors. Quel qn'i! fut, ce personnage avait
sa robe et sa toque.
A. LAM.

M. Lang nous dit qu'il n'a jamais en d'hallucination dans


d'autres circonstances.
La nécrologie du ?':m~ indique que la mort de Comngton a eu
lieu le samedi 23 octobre 1869, mais des renseignements reçus
du chanoine Scott Rolland, qui a eu des nouvelles du professeur
Conington quatre fois dans le courant de la semaine, ne laissent
aucun doute sur le fait qu'it se savait mourant le jeudi soir. L'é-
vénement raconté coïncidait par conséquent avec une crise
aiguôdeIatnaladie.maisnonpasaveGlamort.
§ 4.– Acôte des hallucinations dont nous venons de parler, il
en existe d'autres, très rares ceUe-tà, d'un type plus judiinen-
taire, et dont le deveioppement a été en quelque sorte arr6t<4;
envoiciun exemple:

XCï(2Sit). La personne à JaqueUe nous devons ce cas a,


croyons-nous, rapporte exactement les faits c'est ]a femme
d'un inspecteur du « Great Northem-Raiiway~; eUe habite
4, Taytor'!) Cottages, LondonRoad,Nottin~hatn.

23;avrin883.
Nous avons reçu un lettre il y a quelques jours, où l'on me deman-
dait do vous donner te récit dû 1~ mort de notre chère petite. &Uc, qui a
eu lieu le 17 mai <879. Je dois dire tout d'abord que l'événement est
aussi présent à mon esprit que s'il était arrivé il y ~quelques jours
seulement. La matinée était très ~aio, et je crois que le soleil avait
plus d'éclat que je ne lui en avais jamais vu. L'enfant avait qnatreans
etcittqmois.etc'étàit une trèsheUe petite fille. Quelques minutes après
onze heurea elle eatraen couran t dans la cuisine et medit « Atëre, puis-
je aller jouer? Je répondis < Oui. Elle sortit alors. Peu après lui
avoir parlé, j'allai prendre un seau d'eau dans la chambre a coucher.
Comme je traversa.is la cour, l'enfant passa devant moi comme une
ombre luminease; je m'arrêtai net pour la regarder, je tournai la
tête adroite et la vis diaparattrë. Je vidai mon seau et me disposai
â rentrer. Le i'j~re de mon mari qui vivait chez nous m'appela et me
dit: « Fanny vient d'être écrasée. Je traversai la maison, puis la
route, ou je la trouvai. Elle avait 6t4 re&versëe pa!' les sabots du chc-
HAU,t!C!NATtONSVtSUELLËS 269
vat, etia roue d'une voiture de boulanger lui avait brisé le crâne près
de la nuque. Ette expira au bout <<aquelques minutes dans mes bras.
C'est exactement ainsi que ce triste accident est arrivé. Je viens de
chercher te journal ou il était raconté, mais je ne puis le trouver.
Anne E. WtUGn'r.
L'accident a eu lieu à Derby. Le Dcr&y a~~ CAes~~c~
Report en donne un long récit, qui correspond absolument a
celui que nous insérons ici.
Dans une conversation avec M. et M"° H. Sidgwick le 16 décem-
bre 4883, M' Wrighta expliqué que l'apparition était « comme
un éclair ayant la forme d'une ombre d'enfant, s Ce ne pouvait
avoir été un enfant réel; ce c'était pas « le moins du mond''
comme un enfant et elle n'avait nullement reconnu les traits
d'aucun entant particulier mais cela lui avait causé une sorte de
secousse et lui avait fait penser « Je me demande où sont ces
enfants. "L'apparition dura assez pour qu'elle pût la regarder
attentivement « pendant environ une demi-minute et, « elle
s'éloigna vers la droite, les yeux nxés sur elle et disparut ainsi.
M ne s'écoula pas plus d'un quart ou trois quarts de minute
avant que son beau-frerc n'appelât M"W. Il devait y avoir
5 ou 7 minutes que l'enfant était allée jouer, lorsque l'accident
eut lieu. M" Wright apprit dans la suite par un témoin oculaire
ce que l'enfant avait fait sur la route quelques minutes avant
l'accident. Quand elle tint l'enfant mourante dans ses bras, elle
dit aux gens qui l'entouraient « C'est le coup de la mort. J'ai vu
l'ombre de la petite dans la cour. a Elle n'a jamais eu d'autre
hallucination visuelle.
$5. –Les cas dont nous avons maintenant à nous occuper ont
Ceci de particulier que l'état de l'agent n'offre rien d'anormal au
moment où le sujet éprouve l'hallucination. Mais on peut démon-
trer qu'une hallucination est d'origine télépathique par des coïn-
cidences d'une autre espèce. Ainsi, une personne peut éprouver
une hallucination qui représente un de ses amis dans un cos-
tume avec lequel elle ne l'a jamais vu et ne se l'est jamais ima-
giné; et il arrive qu'il portait réellement ce costume au moment
où il lui est apparu. Ou bien encore plusieurs personnes à divers
moments peuvent avoir éprouvé une hallucination qui repré-
sente la mêmepersonne, bien que cette personne n'ait, en aucune
2-M LES MLLMNATKMtS TJÊL~ATBtQUES
de tes occasions, rien éprouvé d'anormal. Il est clair que l'on
pourrait difncHetaent considérer comme accidentelles ~ne série
de coïncidences de cette espèce. Ce dernier type d'hallucinations
peut servir à résoudre la question de savoir si c'est de l'état men-
tal de l'agent ou de celui du sujet que dépendent les imprcssoins
telêpatbiques, ou bien si ce n'est pas plutôt de tous deux à la
fois. Pour trancher la question, il faudrait pouvoir déterminer s'il
est plus fréquent de voir un même sujet ou un même agent jouer
un rôle dans plusieurs phénomènes de télépathie. Nous avons plu-
sieurs exemples d'hallucinations répétées d'un même sujet. On
comprendra qu'il est difficile d'obtenir des exemples du même
genre en ce qui concerne l'agent puisque l'événement réet qui
coïncide avec l'hallucination est très ordinairement la mort. La
seule chance qu'un mourant ait de manifester son aptitude par-
ticuliëre a faire naître des hallucinations telepathiques est d'ap-
parattre a plusieurs personnes. Nous nous occuperons plus loin
de ces cas d'halludMtïOM collectives; mais les hatiMinations
télépathiques qui sont indépendantes de la mort de l'agent ou de
toute autre crise qu'il puisse traversern'ont pas theoriquementun
moindre intérêt, car elles tendent & conMrmer un fait que les ex-
périences nous conduisaient déjà à aMrmer, à savoir la dépen-
dance où se trouvent les phénomènes Mlépathiques a l'égard de
la structure mentale de l'agent aussi bien que de celle du sujet.
Ce fait peut servir à compreadre la ires faible proportion des
phénomènes télépathiques par rapport au nombre des morts.
Voici des exemples d'hallucinations répétées représentant la
même personne.

XC!I (2M). Mme Hawkins, Beyton Rectory, Bury Saint


Edmunds
? mars 1883.
Je vous envoie le récit que mes cousines ont fait de mon &ppan-
ti<tn;jevousa.taussi envoyé le récit de mon autre apparition, mais
elle ne peut malhet'FGuaementp&sÊtre racontée par la perscaRequi
en a été témoin.
Une tfoisi&tnefois encore, une de mes petites soeursa raconta qu'elle
m'avait vue dansl'escalier alors que je me trouvais à 7 mïM6s de là, `
mais elle a si facilement pu se tromper que je n'ai jamais attaché foià
cette appanttoa..t~M& à cette époque eHyiran vingt ans.PeHdantplu-
HALHJCtNAHONS VISUELLES 27t
sieurs années ces apparitions semblaient avoir entièrement cessé, mais
pendant l'automne de 1877 j'ai été vue dans cette maison par mon fils
tune, qui était âgé de 27 ans. J'espère qu'il pourrit lui-même vous
raconter les faits.
L)'CYIlAWiUtS.
MmeHawkins fait précéder les récits de ses cousines par les
remarques suivantes
L'incident rapporté dans le récit ei-joint a eu lieu à Cherington, près
de Shipston-on-Stour, dans le comté de Warwick, résidence de mon
oncle M. William Dickins, qui fut pendant de longues années président
des (h<or<<~MM~o/Mdu comté. Les dames qui ont vu l'apparition sont
deux de ses tilles, l'une un peu plus âgée que moi, l'autre de trois ou
quatre ans plus jeune. J'avais alors exactement 17 ans.
La seule erreur que je puisse découvrir dans l'un ou l'autre de ces
récits c'est que M'°" Malcolm dit que je me cachais avec son /(''rc,
tandis qu'en réalite j'étais restée pendant tout le temps avec sa .sa.'«r
M"" LucyDickins. Ce fait n'a d'autre importance que celle-ci M"*D.
pourrait (si cela était nécessaire) témoigner que j'étais réellement t
res<ce<tMe dedans la buanderie pendant tout le temps et que par
conséquent je ne pouvais me trouver près de l'endroit où j'ai été vue.
Je me rappelle que nous avions été tous quelque peu stupéfaits par ce
qui était arrivé et que cela avait arrêté nos jeux. Moi-même j'étais per-
suadée que c'était là un avertissement de mort prochaine. Mais comme
j6 n'étais pas une iille nerveuse ni excitable, la chose ne me rendit ni
anxieuse ni malheureuse, et avec le temps cette impression se passa.

En écrivant à Mme Hawkins en septembre 1884, M"' Dickins


lui disait

Georgie (MmeMalcolm) doit venir vendredi, et j'ai l'intention de lui


montrer vos lettres et celle de M. Gurney. Chacune de nous devra écrire
indépendamment ce qu'elle a vu d'après ses impressions à elle nous
pourrons alors voir jusqu'à quel point elles concordent et vous envoyer
le résultat. Tout cela est absolument présent à ma mémoire et je puis
a ce moment même vous évoquer dans mon esprit tel que vous
m'êtes apparue sous cet arbre pour disparaitrc ensuite dans la cour. -)e
me rappelle même distinctement le costume que vous portiez, une
espèce de robe de toile à grands carreaux bruns et blancs, comme
c'était.Ia mode alors et commec'est de nouveau la mode, maintenant.

Peu de temps après. M"" Dickins lui écrivit ce qui suit

Cherington, Shipston-on-Stour, M septembre i884.


Je vous envoie les deux récits que Georgie et moi, nous avons écrits
à propos de votre apparition. Nous les avons écrits indépendamment
9T2 LES ttALLUCtNATtONS TÊLËPATH!ÛUËS
l'une de l'autre, et je pense qu'ainsi ils constitueront un témoignage
d'une qualité exceptionnelle. ils concordent en effet presque jusque
dans les moindres détails, & une exception près :je croyais que Géor-
gie m'avait rejointe pour vous chercher dans la cour, tandis qu'elle
pense que non. Mais cela n'a rien &faire avec le fait essentiel de l'his-
toire, avec notre ferme croyance que nous vous avions vue en chair
et en os.
Pendant l'automne i8M nous étions toute une troupe de jeunes,
gens à la maison, et un certain jour nous jouions à une espèce de jeu
de cache-cache, dans lequel il nous était permis de nous rendre d'une
cachette & l'autre jusqu'au moment où nous étiotts pris par quelqu'un
de l'autre camp. Derrière la maison il y avait une petite cour qui don-
nait d'an coté sur le verger et de l'autre sur la cour des écuries il y
avait d'autres hAtinientt sur la gauche. e tournais autour de ces bâti-
ments lorsque je vis ma cousine se tenant sous des arbres à environ
Su yards de moi je distinguais parfaitement sa ngure. Ma soeur qui
apparut & ce moment de l'autre côté la vit également et m'appela pour
lui donner la chasse.
Ma cousine courut entre nous deux dans la direction do la petite
cour, et quand elle atteignit la porte, nous étions toutes deux tout
près d'elle et nous la serrions de très près; mais lorsque nous en-
trâmes dans l)t cour elle avait entièrement disparu, quoiqu'une
seconde & peine se fut écoulée. Nous nous regard&mes tout étonnées,
.et nouafoatUAmcs tous les recoins (le la. cour, mais sans sueces.
Lorsque nous la. trouvâmes quelque temps après, elle nous assura
qu'elte n'avait jamais été derricre la maison ni de ce côte-là; mais
qu'elle était n'stoc cachÉe &la même place, jusqu'au moment oh un
dea ennemis l'avait découverte.
S. F. D.
Je me rappelle fort bien 1'incident ou votre double (your /e<c/t) nous
est apparu. Je crois que j'ai noté par écrit dan~le temps les détails do
cette aventure mais je no sais pas ce que ces notes sont devenues, t!
faut donc que je me fte à ma mémoire pour me rappeler les circons-
tances dans Iesquel!es eUe il eu Heu mais je ne crains nullement
qu'elle me soit devenue inSdale, quoique 40 années se soient écou-
lées depuis lors.
Nous étions en train de jouer à notre jeu favori de Co~oMMMt, qui
consistait à nous séparer eu deux camps pour jouer à cache-cache. le
camp qui se cachait avait le droit de circuler d'un endroit a l'autre
jusqu'au moment ou il atteignait le buta moins qu'il n'eût été pris
par l'autre camp.
Comme je me trouvais vers l'extrémité du jeu, dans le verger (je fai-
sais partie du camp de ceux qui cherchaient), je vous vis vous glisser
de mon cote vous étiez de l'autre camp. Comme vous portiez le même
costume que votre sa'ur et qu'à cause de cela je pouvais vous prendre
HALLUCtNATtONS VISUELLES 373

pour elle, qui était de mon camp.jo l'appelai par son nom, et cite
me répondit du c&té opposé du bois. Je vous donnai alors la chasse
et comme vous vous retourniez vers moi en riant, je vis distinctement
votre figure. Mais au même moment, Nina, qui était de mon camp,
mais votre adversaire, apparut ait coin d'un Mtiment, et comme elle
se trouvait encore plus près de vous que moi, je lui abandonnai la
gloire de vous capturer. Elle vous serrait de près, tandis que vous
voua sauviez dans la cour des étahles. J'étais tellement certaine que
votre sort était décidé que je la suivais plus lentement, et comme la
cloche, qui suivant les règles de notre jeu nous rappelait au but, se
faisait entendre, je me rendis à son appel. Je trouvai au but Nina qui
vous reprochait de nous avoir aussi mystérieusement échappé dans la
cour auprès de'l'étabic.
Tout étonnée, vous nous dites que vous n'aviez jamais été de ce
eûte-la. Naturellement je soutins l'assertion de ma petite soeur; tandis
que notre frère confirmait votre dire. et nous assurait qu'il était resté
cache avec vous et que comme vous étiez fatigues vous étiez restés tous
deux cachés au même endroit, jusqu'au moment oit la cloche vous
avait averti que le jeu était terminé. Cet endroit, c'était la buanderie
qui se trouvait dans les communs, séparée de la cour de l'étable où
nous avions cru vous donner la chasse.
(;. M. (née Uickins).

En réponse a nos questions M"" Dickins et M"" Mu!cohn


nous dirent qu'elles n'avaient jamais eu d'autres hallucinations
visuelles.
M" Hawkins continue en ces termes

La seconde apparition de mon double a eu lieu au printemps, en


février ou mars de l'année 1847 à Leigh Rectory, Essex. Mon père. le
révérend Robert Hden (actuellement Primai d'Écosse) était alors rec-
teur de cette paroisse.
Ce fut la bonne d'enfants qui vit mon double. Je ne suis pas ab-
solument sûre de son nom; mais je crois que c'était une certaine Ca-
roline. Comme elle est morte depuis de longues années, je no puis
vous faire ce récit que d'après mon propre souvenir qui est très net.
Elle avait raconté cette histoire tout agitée et les larmes aux yeux.
Mais il faut que je vous dise d'abord qu'à ce moment j'avais les
oreillons et que je me promenais la tête entourée d'un bandeau. La
seule autre personne dans la maison, qui avait cette même indispo-
sition, était mon petit frère, qui avait dix ans de moins que moi, et qui
jte pouvait pas être confondu avec moi.
Au premier étage du presbytère de Leigh se trouve un corridor
qui tient toute la longueur de la maison et qui aboutit à la porte d'une
chambre qui servait alors de chambre d'enfants.
HAt.LUC.THLKP. }S
m LESaAM.CCîNATÎONSTËl.ÊmTM~UËS
Un matin, vers ~0 heures et demie, Caroline sortait de la chambre
d'enfants et comme elle s'avançait le long du corridor elle passa
devant une porte qui s'ouvrait sur l'escalier qui conduisait dans te
« hall ». En passant elle regarda en bas et m'aperçut (j'étais reconnais-
sable au mouchoir blanc que j'avais autour de la tête, et j'avais le
visage tourné de son côte). Je sortais du salon et je traversais le coin
du « hall pour aller à la bibliothèque. EUe continua son chemin dans
le corridor et arrivant au pied de l'escalier du dernier étage elle ren-
contra notre femme de chambre, qui lui dit: «Savex-vous où se trouve
M"*Eden? J'ai besoin d'aller dans sa chambre.–Oh oui, répondit Caro-
line, je viens de la voir entrer dans la bibliothèque. » Elles montèrent
alors ensemble dans ma chambre qui était une des mansardes et m'yy
trouvèrent assise; j'étais là au moins depuis une demi-heure à écrire
une lettre.
Apres un moment de stupeur, elles se sauvèrent quoique je leur
eusse dit d'entrer. Quand je descendis quelques minutes plus tard etque
j'arrivai dans le corridor, je vis dans la chambre des enfants un groupe
de domestiques qui avaient toutes l'air trouble, si bien qu'au lieu d~
continuer a descendre le grand escalier, je me rendis dans la chambre
d'enfants et je demandai ce qui était arrive.
Mais comme personne ne répondait et que la bonne d'enfants pleu-
rait, je pensai qu'elles s'étaient disputées et je partis sans me douter
que j'étais la cause de leur trouble.
LUCYHAWttKS.

Le récit suivant est du Ris de M°'Haw!dnsi

aojuin 188S,
Pendant l'automne de l'année i8?7 je demeurais dans la maison de
mon père, Beyton Reetory,à Bury Saint Kdmunds. tl y avait en ce mo-
ment a la maison mon père, ma mère, mes trois soeurs et trois ser"
vantes. Une nuit ou il faisait clair de lune, je dormais depuis plu-
sieurs heures, lorsque je fus réveillé par un bruit, qui se produisait
tout près de ma tête, et qui ressemblait à celui que l'on produit en
faisant sonner de l'argent. Mon id6e en me réveillant fut donc qu'utt
homme essayait de prendre mon argent dans la poche de mon panta"
Ion, qui se trouvait sur aae chaise à la tête du lit. En ouvrant les
yeux je fus étonné de voir une/eMMe et je me rappelle avoir song~
avec tristesse que ce devait 6trëuM de nos domestiques qui essayait
de dérober mon argent. Je mentionne ces deux réflexions que je nSt
ann de bien montrer que je ne pensais en aucune façon a ma mère;
Lorsque mes yeux se furent habitués à la lumière, je fus plus que
jamais étonné de voir que c'était nta men? dans un costume troa parti'
cuMer gris argent qu'elle avait fait faire a l'origine pour un b~l cos-
tumé. Elle était debout, les deux mains étendues, comme ai elle
cherchait son chemin; etdans cette positton elle s'éloignait lentement
HALmCtNAftO~S VISUELLES 27S
de moi, passant devant la toilette qui était placée en face de la fenêtree
entourée de rideaux. Une faible tueur était projetée par la ~<Heà tra-
vers cette fenêtre. Naturellement mon idée fut, pendant tout ce temps,
qu'elle était somnambule. En arrivant de l'autre côté de la table son
image s'effaça dans l'obscurité. Je m'assis alors dans mon lit et j'é-
coutai. N'entendant rien, je m'aperçus a travers l'obscurité que la
porte qui se trouvait au pied de mon lit était toujours fermée. Pour
y arriver, ma mère était forcée de passer à l'endroit éclaire. Je sautai
alors de mon lit, j'allumai et, au lieu de tfouver nia mère il l'autre
bout de la chambre, comme je m'y attendais, je constatai que la
chambre était vide. Je supposai alors pour la première fois que
c'était une apparition et je craignais grandement que cela ne fut un
présage de mort pour elle.
Je puis ajouter ici qu'a. ce moment j'avais complètement oublie que
ma mère eût apparu & qui que ce fut à d'autres moments, sa der-
nière apparition remontait en effet à l'année i847, c'est-a-dirc a trois
ans avant ma naissance.
EDWARD HAWKf~S.

En réponse à nos questions. M. E. Hawkins nous dit Je puis


vous assurer que ni avant ni depuis ce moment je n'ai éprouvé
d'impressions de cette sorte. »

XCIII. (238) Rév. T. L. Williams, pasteur de Porthlovc~ près


Helston.
1" août (884.
Il y a quelques années (je ne puis vous donner de dates, mais vous
pouvez accepter les faits en toute confiance), pendant une de rues
absences de la maison, mafemmcen s'eveillantun matin vit, a son grand
étonnement et à sa grande frayeur, mon t?BM~ debout près du lit et
qui la regardait. Dans sa frayeur, elle se cacha la figure dans les cou-
vertures, et, lorsqu'elle osa regarder de nouveau, l'apparition avait
disparu. Une autre fois (je n'étais pas absent ce jour-là), ma femme
était allée le soir a une réunion hebdomadaire de chant, qui avait lieu
durant la semaine. A son arrivée a.la porte du'cimetiere qui se trouve
à environ une quarantaine de mètres de la porte de l'église, elle me
vit, a ce qu'elle se l'imagina, venir de l'église en surplis et avec mon
étole. Je m'avançai un peu vers elle, dit-elle, puis je tournai au coin du
bâtiment, et elle me perdit de vue. L'idée qui traversa son esprit fut que
je sortais de l'église pour aller au-devant d'un enterrement. A. ce
moment-là j'étais dans l'église à ma place dans le chœur, et elle fut
fort étonnée de me voir lorsqu'elle pénétra dans l'édifice. J'ai souvent
essayé d'ébranler la conviction qu'avait ma femme d'avoir réellement
vu ce qu'elle imagine avoir vu. Pour le premier cas je lui ai dit « Tu
~6 LES HALHJCîNATtONS TELÉPATHtQUES
n'ëtMa qu'à
n'étais qu'a moitié éveillée revins-tu. »H Mais elle afH)
éveiUée et peut-être rêvais-tu, affirme
toujours avec une ferme conviction qu'eue était tout & fait éveillée,
et elle est bien certaine de m'avoir vu. Pour le second cas elle a la
même conviction.
Mafille m'a souvent dit, et maintenant elle me répète l'histoire,
qu'un jour, lorsqu'elle habitait chez nous avant son mariage, elle
passait devant la porte de mon cabinet de travail qui se trouvait grande
ouverte, et qu'elle avait regardé pour voir si j'y étais. Elle m'avait vu
assis dans mon fauteuil, et, au moment où elle me regardait, j'avais
étendu les bras et je m'étais passé les mains sur les yeux, geste qui
m'est familier, parait-il. Je n'étais pas à la maison a ce moment, mais
dans le village. Cela s'est passé il y a bien des années, mais ma femme
se rappelle que ma fille lui nt part de l'incident à ce moment-la.
Rien ne survint au moment ni a peu près au moment de ces appari-
tions qui pût leur servir de raison d'être. Je n'étais pas malade, et
rien d'inaccoutumé ne m'était arrive. Je ne puis prétendre donner une
explication, mais je rapporte simplement les faits comme me les ont
racontés des personnes, a la parole desquelles je puis me fier.
Voici un autre fait que je puis aussi bien raconter 11 y a bien
des années, uns jeune fille très pieuse habitait dans ma paroisse elle
a~vaitl'habitude de passer presque tout le temps dont elle pouvait dis-
poser a l'église en méditation et en prières. Elle affirmait qu'elle me
voyait souvent debout devant l'autel, lorsque certainement je n'étais
pas la corporellement. Au début elle avait peur, mais ayant revu
l'apparition plusieurs lois, elle cessa d'éprouver la moindre Irayeur.
Elle est maintenant sœur de 1&Miséricorde a Honolulu.
TuOXASLOCKYER
WCLUAMS.
M~WiUiàmsnousécrtt:
20Juini88S.
Selon votre désir, je vous écris ce que j'ai vu en deux occasions
différente~. Je suis désolée de ne pouvoir vous donner les dates, même
approximativement, mais bien des années se sont écoulées depuis
que j'ai éprouvé les impressions qu'on vous a décrites. Une fois, mon
mari était en voyage dans le SomorseMhire, et à mon réveil je le vis
distinctement debout près du lit. J'étais très alarmée, et instinctivement
je me cachai la figuredansles couvertures. Mes amis ont souvent
essayé de me persuader que je n'étais pas tout à fait éveillée, mais
je suis sûre que je l'étais, et que j'ai réellement vu l'image de mon
mari.
L'autre fois, c'était un soir; .j'allais à l'église, et, en arrivant a
la griHe du cimetière, qui est environ à M mètres de la porte de
l'église, je vis mon mari sortir de l'église en surplis, marcher un ins-
tant vers moi, et tourner alors de l'autre côté de l'église. Je ne m'éton-
aM pas jusqu'à ce que, entrant dans Téglise, je fus sMsi&A'étonuement
HALLUCtNATIOKS VISUELLES 277
en le voyant à sa place dans le choeur, prêt à diriger le service religieux.
H faisait encore très clair, et je suis absolument sûre d'avoir vu l'ap-
pHrition. Rien ne se produisit à la suite de ni de l'autre de ces
apparitions et, naturellement, je ne puis en aucune façon les expliquer.

M. Williams nous écrit que ni sa femme ni sa ûUe n'ont jamais


eu d'antre haUncinalion.

XCIV. (256) M'" Hop~inson, 37, Woburn place, W. C.,


Londres.
20 février J886.
Dans le cours de ma vie, j'ai été accusée quatre fois d'apparaître
sus gens. Je ne puis donner aucune explication de ces visites supposées.

Nous avons demandé à M'" Hopkinson des défaits et la confir-


mation des faits qu'elle avançait; elle nous a répondu:

Vous seriez tout a fait excusable de ne pas croire un mot de mes


récits; je ne peux en effet vous donner aucun témoignage extérieur
pour les confirmer. La jeune femme qui a vu la première apparition
est morte peu de temps après; ses parents, eux aussi, sont morts.
Lors de la seconde apparition, j'ai donné à entendre au monsieur à qui
j'étais apparue qu'il s'était trompé; je ne puis rien lui demander main-
tenant. Dans le troisième cas, bien que la dame qui m'a vu m'ait
encore raconté les faits il y a un ou deux jours, elle se refuse absolu-
ment à m'en écrire le récit on à me permettre de me servir de son
nom. Elle pense en eSet, et c'est une idée assez répandue, qu'il est
contraire à la religion de s'occuper de ces sortes de choses. Le qua-
trième cas diffère des autres à certains égards, mais la jeune femme
dont il s'agit dans cette circonstance mourut peu de temps après; je
dois dire que dans tous ces cas ma pensée était fort occupée des pet-
sonnes qui crurent me voir. Voici des détails plus circonstanciés
Cas i" C'était il y a bien des années déjà, une jeune fille qui cou-
chait dans une chambre contiguë &la mienne déclara que pendant la
nuit j'étais allée la voir; elle était reveillée et je lui avait rendu, disait-
elle, quelques légers services. Elle maintint ses affirmations avec tant
d'énergie que, malgré toutes mes dénégations, ceux qui l'entouraient
ne me crurent pas. J'étais absolument certaine de ne pas avoir quitté
ma chambre, je n'aurais pu le faire sans qu'on ne s'en fut aperçu. Je
n'aurais pas confiance en ma mémoire pour d'autres détails; après un
si long laps de temps, je pourrais me tromper.
C&s2 H y a sept ans, j'étais allée dans la Cité (endroit que j'évite
toujours) ayant à m'occuper d'une petite affaire qui concernait un de
mes parents. Je tenais beaucoup à ce qu'il ne sut rien de ma démarche.
Mes pensées étaient donc concentrées sur lui. Je fus tiré de ma rêverie
~8 LES HAM,UC!NAT!~S TËLËPATHIQUES
par l'horloge de BoM CAt<t'eAqui sonnait 3 heures. Le soir je vis.mon
parent et la première chose qu'il me dit fut: « L. ou êtes-vous allée
aujourd'hui ? Je vous ai vu venir chez moi, vous avez passé devant
mon bureau, et je ne sais ce que vous êtes devenue, a Je lui rëpondis
« A quel moment avez-vous été assez ridicule pour penser que j'aurais.
pu aller vous voir. Au moment où la pendule sonnait 3 heures
répliqua-t-il.
Je changeai de sujet et depuis je ne suis pas revenue là-dessus. Ce
monsieur me connaissait fort bien et savait comment je m'habillais
d'ordinaire. Il va de soi que je n'allais pas le voirai ce n'est pour affaires
et lorsqu'il me donnait rendez-vous.
Cas 3 C'était il y a environ 6 ans; j'habitais une maison de province
à 100 milles de Londres. On était fort occupé dans la maison et d'esprit
fort positif. Myavsit aussi beaucoup déjeunes gens très gais. Un ma-
tin je descendis pour déjeuner commepressée par une sensation que
je ne pouvais ni comprendre ni secouer. L'apres-mMi cette sensation
fut remplacée par l'idée obsédante d'une de mes parentes de Londres.
Je lui écrivis pour lui demander ce qu'elle faisait, mais sa lettre se croisa
avec la mienne; elle m'adressait la mûme question. Quand je la vis,
elle me dit ce qu'elle m'a encore répété la semaine dernière elle était
assise et travaillait tranquillement, lorsque la porte s'ouvrit et j'entrai,
ayant mon air habituel. Bien qu'elle me sut fort loin, elle conclut en
me voyant que j'étais revenue. Elle ne s'aperçut du contraire que
lorsque je me fus retournée et que j& fus sortie de la chambre.
Cas 4: Hy a quatreana, une jeune fille m'afnrma que je m'étais
tenue au pied de son lit (elle était souffrante a ce moment-la) et que
je lui avais dit distinctement de se lever, de s~habiller; que je la croyais
suffisamment bien pour le faire elle obéit. Je lui dis qu'elle s'était
tout a fait trompée et que je n'avais rien fait de pareil. Elle pensa evi-
demmentquëjc niaisie fait pour un motif quelconque. A cemoment-
là j'étais a une distance de &0 minutca de marche de la chambre de
cette jeune Mie. Elle était sûre de ce qu'elle afnrmait et je n'aurais
pas voulu discuter la question avec elle,
Sa maladie n'était pas une maladie mentale.
LOOSA HOPMKSOS.

XCV. (2S'!) M~ Stonc, Shute Haye, Watditch, Bndport.

~883.
J'ai été vue trois fois alors que je n'étais pas réellement présente et
chaque fois par des personnes différentes. La première fois ce fut ma
belle-soeur qui me vit. Elle me veillait après la naissance de mon
premier enfant. Elle regarda vers le lit où je dormais et elle me vit dis-
tinctement aioM que Mon double. Elle vit d'u~e part mon corps naturel
HALLUCINATIONS VISUELLES 2'!9

et, de l'autre, mon image spiritualisée et affaiblie. Elle ferma plusieurs


fois les yeux, mais, en les rouvrant elle voyait toujours la mémo appa-
rition la vision s'évanouit au bout d'un peu de temps. EUe pensa que
c'était signe de mort pour moi et je n'entendis parler de cela que plu-
sieurs mois âpres.
La seconde vision fut aperçue par ma nièce. Mlle habitait avec nous
à Dorchcster. C'était un matin de printemps, elle ouvrit la porte de sa
chambre et me vit qui montais l'escalier en face de ma chambre. J'étais
habillée d'une robe de deuil noire, j'avais un col blanc, un bonnet blanc,
c'était les vêtements que je portais habituellement, étant alors en deuil
de ma belle-mère. Elle ne me parla pas, mais eUe me vit et elle crut
que j'allais dans la KM)'seft/.A déjeuner, elle dit à son oncle « Ma
tante était levée de bonne heure ce matin, je l'ai vue aller dans la
Mw~M''y.–Oh t non Jane, répondit mon mari, elle n'était pas très
bien et elle doit déjeuner dans sa chambre avant de descendre. »
Le troisième cas fut le plus rernarquable. Nous avions une petite
maison à Weymouth, ou nous allions de temps en temps pour jouir
de la mer. Une certaine M' Samways nous servait quand nous étions
là, et gardait la maison en notre absence c'était une femme agréable
et tranquille, tout fait digne de confiance, elle était la tante de notre
chère vieille domestique Kitty Balston qui était alors avec nous à
Rorchester. Kitty avait écrit à sa tante le jour qui précéda la vision
elle lui annonçait la naissance de mon plus jeune enfant et lui
disait que j'allais bien. La nuit suivante M"" Samways alla à une
« réunion de prières » près de C<arfMceJHMt'Mto~s;elle était baptiste.
Avant de partir, elle ferma une porte intérieure qui conduisait à une
petite cour derrière la maison; elle ferma la porte de la rue et emporta
les clefs dans sa poche. A son retour, en ouvrant la porte de la rue,
elle aperçut une lumière a 1'ex.trémité du passage; en approchant, elle
vit que la porte de la cour était ouverte. La lumière éclairait la cour
dans tous ses détails,j'étais au milieu. Elle me reconnut distinctement;
j'étais couverte de vêtements blancs, très pâle et l'air fatigué. Elle fut
très effrayée, elle s'élança vers la maison d'un voisin (celle du capi-
taine Court) et s'évanouit dans le passage. Lorsqu'elle fut revenue à
elle, le capitaine Court l'accompagna dans la maison qui était exac-
tement telle qu'elle l'avait laissée la porte de la cour était hermétique-
ment fermée. J'étais à ce même moment très faible et je restai plusieurs
semaines entre la vie et la mort.

Le professeur Sidgwick a vu M"" Stone, et, après l'avoir ques-


tionnée sur son récit, il nous a écrit
23 septembre 1884.
Elle comprend certainement l'importance qu'il y a à donner un
récit minutieusement exact. Elle dit qu'elle a entendu parler de son
apparition par les personnes mêmes qui l'ont vue, dans les deux pre-
38C LES HAf~t'CtNATiÛNS TÉLÉPATHIQUES
mierscas mentionnés. EUc n'a jamais entendu dire que sa belle-soeur
ait eu d'autre h&llHCin~tion qui ait précédé ou suivi celle-là; cepen-
dant, il faut noter que dernièrement elle a vu lui apparaître une per-
sonne morte. Elle est vieille et M" Stone désire ne pas la troubler
it ce sujet.
Elle ne pense pas non plus que sa nièce (Jane Studiey) qui est morte
ait jamais eu d'autres hallucinations. Quant M troisième cas,
M"'<Stone en a entendu parler après sa guérison par Kitty Balston;
son récit (reproduit par M"* Stone) disait que M" Stone ~tait tomMe
malade le soir ou un peu avant le soir, et qu'elle était sans conscience
au moment ou elle apparut & M* Samways.

Dans ce deratier cas, nous devons conclure natureHement que


l'apparition, si elle eattëMpath~que, a été déterminée par la
maladie de M~ Stone, mais les deux autres apparitions semblent
n'avoir pas eu de cause spéciale, t! est possible cependant que la
première ait~t6 due à la difficulté que pouvait éprouver sabeUe-
sœur à diriger simultanément ses deux: yeux sur tmm6tHe point.
C'est une inSrmUë assez fréquente, mais nous pouvons penser
qu'une personne qui en aurait été atteinte aurait su qu'elle
voyait d'ordinaire les objets doubles.
§6. Passons maintenant aux hallucinations auxquelles on
peut supposer une ongine iéMpataique en raison de certaines par-
ticularités d'attitude ou de costume de la figure qui est apparue
bien que, au moment de l'apparition, l'agent ait été dans un état
parfaitement normal.

XCV!. (3S9) Capitaine A. S. Beaumont, Crescent Road, SouUi


NorwoodPar~, Londres.
24 février i88S.
Vers le mois de septembre t873, mon père habitait alors 57, inver-
ness Terrace; j'étais assis, un soir vers 8 heures 30, dans la grande
salle à manger. A table, en face de moi, tournant le dos à la porte,
étaient assises ma mère, ma sœur et une amie, M°" W. Tout à coup
il me sembla voir ma femme entrer vivement par la porte de la
petite salle à manger, que je pouvais voir de ma place. Elle avait
une robe mauve. Je me levai pour la recevoir, quoique je fusse très
étonne, car je la croyais à Tenby. Comme je me levais, ma mère dit
Qui est la ? sans avoir (du moins je le crois) vu quelqu'un elle-
même, mais en voyant le mouvement que j'avais fait. Jem'écriai "Mais
c'est Carry",etje m'avancM ~sa rencontre. Tandis que je m'avançais,
l'apparition disparut. Je m'informM et j'appris que m&temmépMSttit
HALLUCtNATtOiSS VtSUELLES 2M

la soirée chez une amie, et qu'elle avait une robe mauve, que je
n'avais jamais vue. Je ne l'avais jamais vue avec une toilette de cette
couleur. Ma femme se rappela qu'à ce moment elle causait de moi
avec quelques amis, et qu'on regrettait beaucoup mon absence, parce
qu'on allait danser, et que j'avais promis de faire danser. J'avais été
inopinément retenu à Londres.
Alex. S. BEAUMMT.

La confirmation suivante est de t'amic qui assistait à l'inci-


dent
Grosvenor Street, W. Londres, 'i mars 188u.

Autant que je puis me le rappeler, le capitaine Beaumont était assis


et causait, lorsqu'il leva la tète et eut comme un sursaut. Sa mère lui
demanda ce qu'il y avait. Il répondit « J'ai vu ma femme traverser
la salle à manger, au fond, mais ce n'est rien; elle apparait souvent
aux gens; ses domestiques l'ont vue plusieurs fois. La chambre
ou nous étions était une salle à manger double, l'une des pièces était
éclairée au gaz, et l'autre, oit M"" Beaumont apparut, était comparati-
vement sombre. Personne ne la vit sauf son mari. M"" Beaumont était
a ce moment dans le pays de Halles, et cela se passait à Inverness
Terrace, Kayswatcr.
Florence WmpMAK.
M"" Beaumont dit

Je me rappelle distinctement avoir entendu parler mon mari do


cette histoire le lendemain ou le surlendemain et dans sa lettre il
demandait « Que faisais-tu à telle heure, tel soir? » Je pus me rap-
peler que j'étais dans un groupe d'amis et que nous regrettions son
absence. J'avais une robe mauve, et je suis sûre qu'il ne me l'avait
jamais vue.
C. BEAUMONT.

XCVH. (260) Capitaine A. S. Beaumont.

24 février 188S.
En i87i, j'étais a Norton-House, Tcnby,pour la première fois; je
venais de me coucher, et j'étais bien éveillé. J'avais une bougie à ma
droite, et je lisais. Au pied du lit et à droite se trouvait une porte
fermée à clef, et, à ce que j'appris pius tard, sur cette porte une tapis-
serie était collée de l'autre coté.
Je vis la forme de ma future femme (la dame de la maison) entrer
par cette porte, drapée de blanc des pieds à la tête. C'est bizarre,
mais je ne fus pas effrayé. J'eus l'idée que quelqu'un était malade, et
qu'elle était venue prendre quelque chose dans la chambre. Je détour-
282 LES HALLUCtNATMNS T6t.ËPATH!~tIËS
natja tête, et, lorsque je regardai de nouveau, 1 apparition avait dis-
paru. Je suppose que je la vis pendant 3 ou 3 secondes.
AJ.EK.S. BBAUMOXT.
M°" Beaumont nous écrit
24 février 1884.
En 1872, deux ou trois mois sprcs mon mariage, le capitaine Bfau-
mont et moi, nous étions revenus de Londres & Tenby. Je montai dans
mon cabinet de toilette, et je donnai les clefs de mes bagages à ma
femme de chambre, ËIIen Rassett. J'ëtais devant le miroir et lui tour-
nais le dos, quand je l'entendis pousser un léger cri aigu. Je me
retournai en disant: « Qu'y a-t-il? et je la vis avec mon bonnet de
nuit a la main. Elle dit: « Oh t rien, rien.? Puis, je descendis. Le len--
demain, mon mari la vit occupée a arracher le papier de la porte
qui conduisait de ma chambre à mon cabinet de toilette. N dit: « Que
faites-vous là! » Elle répondit qu'elle ouvrait la porte. M dit: « Mais la
premiëie nuit que je passai dans cette maison, j'ai vu votre maitresse
passer par cette porte. » (Je dois dire que le capitaine Beaumont avait
été assez souvent notre Mte dans cette maison avant notre mariage., A
l'époque dont je parle, il s'était imaginé que peut-être quelqu'un était
malade dans ta maison, et que j'étais entrée dans sa chambre pour
prendre quelque chose, le croyant endormi.) La femme de chambre lui
raconta alors qu'elle m'avait vue la veille de notre arrivée; elle no savait
pas quel jour nous devions arriver au juste. Elle couchait dans le lit où
il couchait lorsqu'il m'avait vue. Elle allait se mettre au lit, lorsqu'elle
me vit entrer « à travers la porte », aven un bonnet de nuit, et
une bougie à la m&'n.EUe fut si tet'riMe qu'elle se sauva de là chambre
par l'autre porte, et raconta aux autres domestiques qu'elle était sure
que j'étais morte. Ils iacalmereatdu mieux qu'ils purent, mais elle
ne voulut pas rentrer dans cette chambre. Ce qui lui fit pousser un cri,
lorsque je l'entendis, c'est qu'en défaisant ma malle elle avait trouve un
bonnet de nuit pareil a celui que l'apparition portait. Le fait curieux,
c'est que c'était un bonnet de nuit que j'avais acheté a Londres, dont jo
ne lui avais jamais parlé, et qui ne ressemblait a aucun de ceux que je
portais jusque-là. Il avait trois ruches. J'avais l'habitude de porter des
bonnets de nuit de mousseline de couteur sans ruches. j
La même domestique, quelques mois après l'incident du bonnet de
nuit, alla dans la cuisine et dit aux autres domestiques Nous aurons
des nouvelles de Madame aujourd'hui; je viens de la voir dans l'embra-
sure de la porte de ta salle & manger eUe avait un chapeau de velours
noir et un manteau noir. » (Nous étions à Londres depuis quelques
semaines.) Cela s'était passé vers 9 heures du matin. Vers iO heures 30,
elle reçut une dépêche de nous pour annoncer notre arriveecesoir-
I& la dep&ehe avait été envoyée de la gare de Paddington pendant que
nous attendions notre train. Le chapeau et le manteau avaient ~te
aehetescn ville sans qu'eHeIe sùt<
IIALLUCINATIONS USUELLES 283
J'ai conserve cette femme de chambre pendant plusieurs années; elle
n'était ni nerveuse ni hystérique. Elle nous a quittes il y a. déjà quelques
années. c BE/njKoyf.

XCVML (261) M" Murruy Gladstone, Shedûeld Cottage,


Botley, Hauts.
i janvier ~86.
J'allai voir samedi dernier, dans l'après-midi, un vieillard et sa
femme du nom de Bedford, qui habitent un cottage à environ un
demi-mille de notre maison. M'ne Bedford était alitée, et je montai la
voir. Je m'assis près du lit et lui parlai pendant quelques instants.
Tandis que j'étais là, la pensée me vint que la lumière, venant de la
fenêtre qui était au pied du lit, était trop forte pour la malade, et je
resoins, sans en parler ni à elle ni à M. Bedford, de lui faire
cadeau d'un rideau. Cette après-midi (lundi) j'allai voir le vieux
couple; mais cette fois je vis seulement M. Hedford dans la chambre
du reit-de-chaussee. Apres quelques remarques, il me dit « Ma
femme vous a vue hier (dimanche) matin elle a tourne la tôte vers le
bord du lit et a dit « Est-ce elle ? a (Je ne répondis pas, car je pensais
qu'elle rêvait.) « Oui, continua-t-elle c'est madame Gladstone, et elle
tient en l'air un rideau avec ses deux mains (imitant le geste), mais
elle dit que ce n'est pas assez long. Elle sourit maintenant, elle dis-
parait. » Lorsque M. Bedford m'eut raconte cela, je m'écriai Mais
c'est ce que j'ai fait hier matin en m'habillant. J'ai ouvert une
armoire dans ma chambre, j'en ai sorti un morceau de serge qui devait
faire, a mon idée, l'affair(, et je l'ai levé en l'air avec les deux mains
pour en voir la longueur, et je me suis dit « Ce n'est pas assez long. »
Je dois dire que je n'avais été qu'une fois rendre visite à M" Bedford,
environ un an avant ce samedi-la et, naturellement, j'avais les deux
fois ma toilette de ville. Mais lorsque M"" Hedford me vit dans cette
apparition, elle remarqua surtout que je n'avais pas de chapeau, ce
qui doit être exact, car la vision avait eu lieu avant 9 heures.
A~'GUSTA.GLADSTONE.
M"" Gladstone ajoute
~~s Gladstone ajoute
M"" B. dit que j'étais en blanc, et je lui demandai ce que j'avais sur
la tête. Elle dit < Quelque chose comme ceci en prenant un bonnet
de laine que je lui avais donne. U était tout semblable à celui que je
devais avoir sur la tête à ce moment, et ils n'étaient pas d'une forme
ordinaire, car je les avais tricotés moi-même sur un modèle parti-
culier.

M°" Bedford a eu une autre hallucination elle a vu un de ses


petits enfants, debout près de son lit. Mais c'était pendant la
nuit, et ce peut avoir été à moitié un rêve.
284 LES HALLMiNATtONS TËLËPATHtQUES

Lorsque M"' Bedford me raconta son hallucination, elle


n'employa pas le motrM~'a~, et elle ne parla pas de ta r~~a~Mp
qu'elle aurait faite que l'étoffe n'était pas assez longue cela me
fait penser que ces détails peuvent s'être introduits dans le récit
après que M"* Gladstone a eu raconté ce qu'elle avait fait.
M. Bedford, toutefois, affirme que ces détails existaient dans le
récit que sa femme lui avait fait avant qu'il n'eût vu M"Gladstone:
de son côté, M*°°Gladstone affirme qu'ils étaient dans le récit
qu'il lui fit, et que M°"'Bedtord les lui a donnés également.

XCÏX. (262) Cotonol Bigge, 2, Morpetb Terrace, S. W.,


Londres.
Le colonel Big~e ouvrit devant moi une enveloppe cachetée qui
contenait le récitsuivant; il l'avait enferme dans cette enveloppe
le jour même ou l'incident s'était produit.

Récit d'un événement qui m'arriva lorsque j'étais en garnison a


Templemore, comte de Tipperary, le SOfévrier i847.
Cette après-midi, vers 3 heures, j'allais de ma chambre vers la salle
à manger des officiers pou)' mettre quelques lettres dans la botte,
lorsque je vis nettement le lieutenant-colonel Reed, du 70" régiment,
se diriger du coin des Mtttaents occupés par les cMciers vers la
porte de la salle à manger; je le vis entrer dans le couloir. M portait
une jaquette de chasse brune, un pantalon d'ordonnance de coutil gris,
et il avait &Ifunain une canne à poche et un filet. Bien qu'au moment
ou je l'avais aperçu tinefûtqu'~ iSou20 yards de moi, et que je
fussedësu'euxde lui parler à ça moment, je ne lui adressai pas la
parole, mais je le suivis dans le couloir, et dans le vestibule je tourna!
à gauche, où je pensais le trouver. En ouvrant la porte, à ma grande
surprise, je constatai qu'il n'ëtait pas là; la seule personne présente
était le marëchal-des-logis Nolan, du 70' régiment. Je lui demandai
immédiatement s'il avait vu le colonel il répondit que non je lui dis
alors: « Je suppose qu'il est monte" et je quittai aussitôt la salle.
Pensant qu'il avait pu monter dans l'une des chambres des officiers,
j'écoutai au pied de l'escalier et je montai ensuite au premier palier;
mais, n'entendant rien, je redescendis et j'essayai d'ouvrir la porte de sa
chambre à coucher qui est en face du vestibule, pensant qu'il pouvait
s'ytrouve!r;maisje trouva! la porte fermée à clef, comme elle t'est
habituellement t dans le milieu de la journée. Je fus très surpris de ne pas
trouver le colonel, et je sortis dans ta cour de la caserne où je rejoignis
le lieutenant Caultietd, du 66' régiment, qui s'y promenait; je lui racon-
tai l'histoire, et lui décrivis aurteutl'hAbilIement que portait le colonel.
Nous nous promenions de long en large dans la cour de la caserne
HALLUCtNATMNS VISUELLES 285
en causant do cet incident depuis environ 10 minutes, lorsque, n'ayant
pas quitté des yeux la porte qui mène à la salle du mess (car il n'y
a qu'une entrée), je vis, à ma grande surprise, le colonel entrer dans
la caserne par la grille, qui se trouve à l'autre extrémité, accompagné
du sous-lieutenant Wiiiington. du 70~ régiment: il portait le costume
que je lui avais vu, et il avait à la main une canne à pêche et un filet.
Le lieutenant Caulneld et moi nous allâmes aussitôt à leur rencontre;
nous fûmes rejoints parle lieutenant-colonel Joldie, 66'' régiment, et le
capitaine Hartford, et je demandai au colonel Mceds'il n'était pas entré
dans la salle du mess environ dix minutes auparavant. Il répondit qu'il
ne l'avait certainement pas fait, car il y avait plus de deux heures qu'il
était parti pour pêcher dans des étangs qui sont à un mille environ
de la caserne, et il ajouta qu'il n'était pas allé à la salle du mess depuis
le matin.
Au moment oit je vis le colonel Reed entrer dans la salle du mess,
je ne me doutais pas qu'il fut parti pour la pêche, cela n'arrivait guère
à cette époque de l'année, et je ne l'avais pas vu ce jour-la avec le cos-
tume que j'ai décrit. Je l'avais vu en uniforme le matin à la revue,
puis je ne l'avais plus revu jusqu'à trois heures j'étais resté dans ma
chambre à écrire des lettres et j'avais été pris par d'autres occupations.
J'ai une très bonne vue, la figure du colonel et sa tournure sont très
aisées à reconna)tre, il est donc moralement impossible que je t'aie
pris ponr une autre personne. Que je l'aie en réalité vu, c'est là un
fait que je continuerai à croire jusqu'au dernier jour de ma vie.
tLUAM MATTHEW B)MH,
major au 70° régiment.

Le n juin 1885, le colonel Bigge après m'avoir raconté cet


incident, mais avant d'ouvrir l'enveloppe, m'a dicté les remarques
suivantes

fuand le colonel R. descendit de voiture, environ deux heures plus


tard, le colonel Gotdie et d'autres ofticiers s'écrièrent: <' Tiens! c'est le
costume même que vous avez décrit, Ils ne savaient pas où il était ni
ce qu'il faisait. Le mois (février) n'était pas de ceux ou l'on pèche
d'ordinaire. Le colonel Reed fut très alarmé quand on lui dit ce que
j'avais vu. L'officier de casernement était à la fenêtre, il aurait vu cer-
tainement une personne réelle qui aurait traversé la cour il dit qu'il
n'avait rien vu.
Je n'ai jamais eu d'autre hallucination.

On peut voir qu'il y a dans ces remarques deux erreurs de


mémoire. Il est de peu d'importance que le colonel Reed soit
rentre à pied ou. en voiture mais en portant de dix minutes à
S8<! LESHALLUaNATMNSTËLËPATmQCES
deux heures le temps qui a séparé la vision du retour du colonel
M. B. diminue sans raison la valeur de ce cas. Si, en effet, il
est exact que l'idée que l'on va arriver est une condition favo-
râblé pour exercer une action télépathique, il est important s
d'établir qu'au moment oùii est apparu le colonel Reed n'était
pas occupé à pécher, mais revenait rapidement vers la caserne;
la valeur du cas s'accroît ainsi de toute celle que lui confère le
rapprochement avec d'autres cas analogues.
Nous croyons devoir ajouter a ce chapitre les quatre cas sui-
vants qui nous semblent particulièrement intéressants.
G. (698) M. Teale, 80, Hawley-Road, Kentish Town. K. W.,
Londres.
Juin 1888.
En 188~, mon fils Walter servait dans le 3~ régiment (Kings noyai ~=
Rines), au Soudan. Les dernières nouvelles que nous eûmes de lui
nons annonçaient qu'il était sur le point de revenir en Angleterre, et
qu'il pensait que cesera-itversNoël. Les choses en etaientlà le §4octobre
1884, lorsque le soir, en revenant à la maison, frappé delà grande
pâleur de ma femme, je lui dis, « Qu'as-tn donc? Elle me répondit
qu'elle avait vu Walter, qu'il s'était b&issé pour l'embrasser, rnais qu'a
cause de son mouvement d'effroi W~ter, ou ce qui lui ressemM&it,
était parti, de sorte qu'elle n'avait pas reçu le baiser.
Après cet incident, nous reçûmes une lettre de la garde-malade de
l'hôpital de RaMieh qui nous apprenait que le pauvre garçon avait en
une troisième attaque d'entérite; on avait cru qu'il en réchapperait, s
mais il avait été emporté, Lorsque nous rcç&tncs la lettre, il avait
une semaine qu'il était mort, mais la date & laquelle la lettre avait été
écrite correspondait avecla date dujour où Walternou& était apparu,
c'est-à-dire le M octobre 1884.

Quand M. Teale nous a écrit, il n'avait pas relu la lettre, et il


était sous rinipression qu'elle avait été écrite le jour même delà
mort, qui avait ou lieu (comme on le verra plus loin) le $4 octobre.

Monfils Frédéric, Selina et Nelly, ctaient dans la chambre, mais aucun


ne vit Walter; seul Fred entendit sa mère s'écrier « Oh »et Fred lui
demanda ce qu'elle avait. Ayant entendu raconter de nombreuaea his-
toires de ce genre, j'eus l'idée de noter le fait j'écrivis la date sur un
boutdc papier. Walter était en uniforme,et sa mère croyatt.qM'Uëtait
en congé et qu'il avait voulu la surprendre en passant par l'entrée
de derrière; mais, lorsqu'elle vit qu'il était parti et que la porte n'ftait
pasouverte, elle fht horriblement eHrayée.
Ta.EC.J.
Fun, J, TBAM.
T&v.4
ÏÏALHJëtNATtONSVISUELLES 28'?
M~Teale mourut elle-même en avril 1886,np res une malad te due
en grande partie au choc causé par la mort de son fils. M. Teate
m'a montré les lettres reçues pendant les mois d'août, de sep-
tembre et d'octobre 1884, relatives & la maladie de son Ris. Une
lettre datée du 20 août, que le fils avait dictée et signée, prouve
qu'il était à l'hôpital atteint d'une entérite. La lettre suivante,
datée du 7 septembre, dictée et signée de même, prouve qu'il avait
eu une maladie très grave, mais qu'il se portait beaucoup mieux,
et qu'il espérait être bientôt de retour chez lui. La lettre suivante,
datée du 12 octobre, écrite par la soeur Thomas, établit qu'il
avait eu une mauvaise rechute une quinzaine auparavant, mais
qu'il se remettait très bien. Ce fut la dernière lettre reçue avant
le 24 octobre. Dans une lettre datée du 25 octobre, le lieute-
nant W. H. Kennedy informe les parents que la mort a eu lieu la
veille dans une lettre datée du 28 octobre, la sœur Thomas dit
que la mort a eu lieu vers deux heures de l'après-midi, le ven-
dredi 24 octobre. Cette date nous a été confirmée par une com-
munication officielle du dépôt de Winchester.
Dans une conversation, M. Teale m'a expliqué que l'halluci-
nation de sa femme s'est produite entre 7 et 8 heures du soir,
ce qui la placerait environ 7 ou 8 heures après la mort. Elle
était à ce moment assise a une table, et causait. Le fils, qui
assistait à la scène, est maintenant au loin mais M"' Teale
m'a montré comment les personnes étaient assises dans la
chambre, et elle m'a raconte comment elle a vu sa mère tres-
saillir, et elle m'a dit aussi quelle a entendu son exclamation.
M. Teale est sûr que sa femme n'a jamais eu d'autre hallucina-
tion visuelle il dit qu'elle n'était pas d'un caractère rêveur
et qu'à ce moment elle n'était pas inquiète de son fils. La note
qu'il a prise de la date de la vision se trouvait sur le dos d'une
enveloppe qu'il portait dans son portefeuille. Il pensait que cette
enveloppe était perdue, mais il eut la bonté, sur ma demande, de
la chercher; il la trouva. L'enveloppe, qui est sous mes yeux;
porte son adresse; et le cachet de la poste London, N-, Febt 22,
84 la note au crayon au dos est 24-10-84.
288 LES HALLUCINATIONS TËLËPATSIQUES

CI. (696) Rev. R. Markham Hill, Sainte-Catherine, Lincoln.

17 juin 1886.
Le soir du dimanche de PAques, il y a environ huit ou neuf ans,
je émis, je commençais &souper, me sentant très fatigué du tra-
vail de la journée, lorsque je vis;la porte s'ouvrir derrière moi. Je
tournais le dos à la porte, mais je pouvais la voir par-dessus mon
épaule. Je puis aussi avoir entendu le bruit qu'elle a fait en s'ouvrant,
mais je ne puis préciser ce point, Je me retournai à moitié, juste
à temps pour voir la forme d'un homme de haute taille s'élancer dans
la chambre, comme pour m'attaquer. Je melevai aussitôt, me retour-
nai, et je jetai monverre, que je tenais à la main, dans la direction
ou j'avais vu la Hgurs qui avait disparu pendant que je me levais;
elle avait disparu si rapidement que je n'avais pas eu le temps d'ar-
rêter le mouvement commence. Je compris alors que j'avais vit une
apparition, et je pensai que c'était un de mes oncles que je savais
sérieusement malade. Rien plus, la figure que je vis avait une taille
très voisine de celle de mon oncle. M. Adcock entra et me trouva
tout énervé par l'incident; je lui racontai le fait. Je ne me rappollf
pas lui avoir dit que je rattachais la vision a lamaladic de mon oncle.
Le lendemain vint une dépêche qut m'annonçait que mon oncle était
mort ce dimanche-la. Mon père fut mandé air lit de mort de mon
oncle, le dimanche soir, comme il était a souper, et la mort doit avoir
coïncidé avec l'apparition.
H. M~MHAM MtLL.

Le Révérend H. Adcock, de Lincoln, nous écnt

16 juin 1886.
Je rendis visite un soir & mon ami, leMv.Markha.tn Hill, et le trou-
vai tout épuise assis dans un fauteuU;ilmedit, avant quej'aiepurinter~-
roger, qu'U avait vu la (~ure de son oncle debout en face de lui, contre
lemur.derrioreunpiano; qu'il avaitprisua verre sur la table, et allait
le lanuer contre cette figure, lorsqu'elle disparut, Il disait qu'il <~ait
convaincu qu'il apprendrait sous peu la mort de son oncle. Ce ne fut
que le lendemain ou le surlendemain qu'il me montra une lettre,
reçue le matin, qui l'informait que son oncle était mort le jour même
de l'apparition.

Dans une conversation,M. PodmoreappdtdeM. HiUqa'MétaM


seul à ce moment. U n'a jamais eu d'autre hallucination vi-
sucUe cependant tt a éprouva une impression anatogue à ia pré-
cédente, mai~ U est fort, possibieqn'eUesott duetout simplement
à tine erreur sur l'identité d'une personne. M, Adcock nous a
HALLUCtNATtONS VtSUELLES 289

expliqué que l'incident dont il s'agit doit s'être passé il y a envi-


ron douze ans. H ne peut se rappeler si c'était un dimanche soit'.
Nous trouvons dans le registre des décès que l'oncle de
M. HiM est mort le SavrH i874,qui se trouve être un dimanche de
Pâques.

Cit. (701) Nous devons ce cas à M"" Wahvyu, 9, Sion Hill,


Ctifton, Bristol, qui a connu le narrateur depuis son enfance.

24 février t886.

Je rêvais que Maggie, ma belte-smur, venait, de tomber gravement


malade. Le lendemain soir, lorsque j'allai dans la salle à manger
pour fumer selon mon habitude avant de me coucher, j'étais à peine
entré dans la chambre, que Maggie m'apparut tout it coup vêtue de
blanc; son visage avait une expression tout a fait céleste. Elle me
regarda, fit le tour de la chambre et disparut par la porte qui mène au
jardin. Je sentis que je ne pouvais lui parler; mais je la suivis. J'ou-
vris la porte et le volet extérieur, mais je ne vis rien. Je garantis la
méritéde tout ceci.
H. E. M.
La mère de M. M. écrit à M"" Wahvyn

H. et sa femme étaient venus en Angleterre en automne; ils repar-


tirent le 9 novembre. Ils avaient été faire visite à des parents, à L. le
général R. et sa femme. Lorsqu'ils quittèrent leur jeune sœur, elle
~tait en bonne santé, du moins en apparence. Le vendredi 20, elle
se trouvait au théâtre avec des amis. A une heure du matin, elle fut en
proie à des douleurs internes violentes ces douleurs se continuèrent
toute la journée, mais on n'appréhenda aucun danger, jusque vers
4h.4Sde l'après-midi; à ce moment elle devint insensible, et à
S h. 15 tout était <ini. La cause de la mort était une perforation de
l'estomac. Le samedi soir, M. rêva que Maggi venait de tomber dange-
reusement malade; le lendemain soir, il alla dans la salle à manger
pour fumer avant de se coucher, selon son habitude à peine était-
il entré dans sa chambre, que Maggie lui apparut (t).
Il me raconta le lendemain matin ce qui était arrive. J'essayai de
lui Bure croire que c'était une illusion d'optique, mais il comprenait
mieux que moi. Il est très extraordinaire que H. ait eu cette appari-
tion, car il n'était pas le moins du monde superstitieux, nerveux ou
visionnaire. La seule explication que nous puissions tenter, c'est que,

(t) La description de l'apparition par ,M'"° M. coiueideexactenteatavec le f'Mt


de Ma fils.
H~HOo.Ttt.Ëf. 19
29~ iESHALt.UCmATÎONSTËL~PATHtQUES
comme la dépêche que le général expédia le dimanche ne nous parvint
jamais, et que ce ne fut que le mercredi, jourde l'enterrement, que nous
appr!mes!a triste nouvelle, elle pouvait l'a voir su et être venue nous
dire qu'elle était partie. R.L M.
Dans la nécrologîe du Lea~Mn~w Ae~ nous voyons que
M"' R. est morte le 21 novembre 1885, et qu'elle « a eu sa
pleine conscience jusqu'à 3 heures, que soudain elle s'est
aC~aîssee et est morte dans l'espace d'un quart d'heure".

Cin. JoM?'M~ o f ~octe~y for jP~<'AMa~\HMca~eA, décembre


1888. M"' Treloar, M Douvres. j
Le 28 aoftt 188S, M. Treloar et moi (nous habitions alors « Thé
~rs », Bromyard), nous dtniMs avec ntoa~ frère, le Révérend NV.
pland, qui avait succède Ataon oncle dans la cure de AetonBe~u
On trouvera dans la lettre de M. Treloar, 3 mars t888, le récit de ce qui
est&rnve/'<M&femtae et moi notts étions allés dîner avec mon beau-
frère, et nous avions trotiveche~ luitas~ur de ma femme, qui boitait
non loin du presbytère. Ce fut une rëunion très gaie, et cette dame se
portait on ne peut mieux et était de trës bonne humeur. C'était un
mercredi, et ehquitta.ntla.m&ison ma femme promit d'aller la voir
prochainement dans maison (Pppe;f JEfoMe,Bishops jFfeme), ou elle
vivait seule. Le mardi~uivant, dans la soirée, vers 8 heures, ma femme,
qui ëtàitresteedaMSl& chambre dés enfants pendant la demi-heure que
la nourrice avait pour diner, passa dans notre chambre a coucher, ou
il y avait sur la toilette une lampe allumée. Comme elle passait près
dit Ut, pour aller à l'autre bout de la chambre, elle vit, a ce qu'elle
crut, une robe noire de l'autre c~t~ du lit, mais, en regardant ~nïeüx,
elle vit se lever lentei~entuHe~r~ quiétaitpe11Chée sur 1~ i~ cette
formela regarda fixemebtpeudant trois ou quatre secondes ~a~ elle
reconnut sa s<Bur.La figure ëtàit très pale, et avait une expression d'an-
goisse. M&femme descendit; je remarquai qu'elle semNatt: troublée, et~ r
lui ayant demande ce qui l'avait bouleversée, elle raconta ce qui
s'était pt~ë. Je pensai nàturel~em que ce devait être un effet de ëou
im~ination.~e lendemain sbir~ e mercredi2 septembre}, comme n,a~is..
nous asseyions pour diner, le domestique de notre docteur arriva en
di~ntque son mattre désirait me voiF.~ descendis et je le trouvai
prêt partir pour la maison de ma beUe-Miur, il medit qu'elle l'avait
à
envoyé chercher, et qu'a ce qu'il croyait comprendre, elle 'n,vait une
diphtherie grave. Elle mourut~d~ jours après, et ma femme ne la.
vit pas, car, selon le docteur, c'était courir un trop grand danger. J)
Ce récit est exact, tnais il ne Mtpas~m~ ce fait, qu'au mo-
meat-0uje~p&rl$ia,faloa~ ~na'nièce, Mil. Maud'
Cov~pland~ ~ui se trouvait chezUou~, descendit en courant de M
ttALLUCtNATtO~S VISUELLES 2'H
chambre oit elle venait de monter; lorsque je lui racontai ce que j'avais
vu, elle s'écria presque sans [n'écouter: « J'ai vu tante Annie J'ai vu
tante Annie! (M.Treloar confirme le (ait.) Je ne la questionnai pas
davantage, mais sa lettre indique clairement ce qu'elle a vu. Elle
quitta ta maison le lendemain, un peu a cause de sa frayeur, je crois.
Je n'avais vu auparavant, et je n'ai jamais vu depuis aucune appari-
tion, et je n'ai jamais éprouvé aucune impression qui en
rien à celle que je raconte ici. Après la surprise du premier moment,
je ne fus pas effrayée par l'apparition de ma s<Bur Anna. Elle était si
vigoureuse et si pleine de vie que je n'avais jamais pensé qu'elle pût
mourir ainsi. En réalité, voici ce qui arriva M y avait une petite
épidémie de diphthérie dans la paroisse, et elle avait embrasse impru-
demment un enfant de l'école qui était atteint de cette maladie. Le
marui soir (au moment ou je vis l'apparition), elle se retira de bonne
heure dans sa chambre, (lisant a. ses domestiques qu'elle avait pris un
gros rhume. lis étaient jeunes, et il n'y avait personne dans sa maison
il qui elle eût parle d'une manière intime de son état. Tout ce que l'on
peut savoir de son ctatà ce moment, c'est qu'elle était seule dans sa
chambre éveillée ou endormie nous ne le savons qu'elle envoya
chercher le docteur le lendemain, et qu'elle était atteinte mortelle-
ment..11 y avait une très vive an'ection entre elle et moi.
Je puis ajouter que la figure que je vis avait un chapeau et une voilette;
la voilette Était attachée derrière le chapeau, selon l'habitude de ma
soeur. La lampe éclairait vivement, et je voyais si clairement la figure
que je remarquai des taches de rousseur sur le nez. Ma sœur avait de
beauxyeux pleins d'expression; ils étaient pleins d'angoisse et de
douleur au moment de l'apparition. La forme ne disparut pas instan-
tanément, mais parut se dissoudre dans l'air.
J'ai la conviction que dans bien des cas ou l'un des membres de
notre famille a été malade ou bien a traverse quelque crise grave,
quelqu'un de ses parents a éprouvé une impression d'angoisse,
quoiqu'il fut fort éloigne de lui. Voici un incident de ce genre Eu
1870, mon frère (qui est mort depuis) se cassa la jambe très malheu-
reusement à la chasse. L'accident eut lieu vers 4 heures de l'après-midi.
On le mena une auberge et toute la nuit il fut réellement en danger.
Ce jour-là M"'° Gardiner, qui se trouvait dans une réunion d'amis,
ressentit un abattement tout à fait anormal à partir de 4 heures de
Taprea-midi. Et cette nuit-là, contre mon habitude, je ne pus dormir
pendant que j'étais éveillée je fus très étonnée de voir mon per<*
entrer dans ma chambre et demander quelque soulagement et quelque
apaisement, car il ne pouvait dormir et se sentait tourmenté. Il se
portait alors très bien, et ne m'avait jamais fait une telle demande, .te
me levai et lui donnai du cognac et de l'eau (ce que je n'avais jamais
fait&Vttnt), mais, pendant toute la nuit, nous fumes tous deux malheu-
reux sans cause.
9!9S LES HALt,UCÏNAT!ON8TËLËPATHtOUES

M"" Maud Cowptanâ raconte les faits dans les termes sol-
vants
i4 avrilt888.
L'année où mon père mourut, j'allai passer quelques jours avec ma
tante, M'"°Treloar. La seconde nuit, vers 10 heures un quart, je me
retirai dans nia chambre, et pendant que je prenais mon bain, je
sentis une iorce invisible m'obliger a me tourner vers un canapé au
pied du lit, & la tête duquel (je parle du c&napé) se tenait une forme
vMue de crÈpe, que je reconnus aussitôt pour être M"" CowpiMd, et
je tn'écrifu « Comment, tante Annie, se fait-il que vous soyez ici »
Alors la forme disparut graduellement.

En réponse à Hesquestioas, M"" Cawptaad ajoute


io ïe n'tn jamais rien vu Mant l'apparition dé M"' Cowpland, mais,
souvent avant et depuis, lorsque j'étais seule, j'ai senti des gens, ou
je crois que je puis dire des esprits, autour et près de moi. Une après-
midi du dernier été, j'eus la sensation d'une main dont les doigts
ctaient longs et doux, et qui me caressaient la figure.
S" Le crêpe semblait tomber en plis épais depuis le haut de la tête
jusqu'au sol, mais ces plis, au lieu de cacher la ngure, en faisaient
ressortir très nettement les traits. Je ne puis dire combien de temps
elle rest~;peat-6tre une demi-minnte, pas plus.
3" Je suis honteuse de dire que je fus trësen'rayéo. J'en parlai à
trois personnes, M, et M" Treloar, et la domestique, & qui je deman-
dai découcher avec moi, parce que j'étais trop poltroaM pour rester
seule ensuite dans cette même chambre-Oui, je me rappelle que
M* Treloar me raconta ce qu'elle avait vu c'est après que je lui eus
raconté ma vision.

83 cas anatogue~ sont encore eH6s dans t'Mition anglaise.


CHAPITRE XU
ttALHJCINATtONS
AUDtTtVËS

§ f.–Dans l'examen que nous allons faire des cas d'halluci-


nations auditives qui.ont coïncidé d'une manière frappante avec
des éTéoemonts réela, nous devrons nous attacher a deux points
distincts.
D'une part, en effet, une hallucination auditive est un phéno-
mène sensoriel, de même ordre que les hallucinations visuelles.
C'est parfois un son inarticulé, un simple bruit, mais, dans la
plupart des cas, c'est une voix humaine qui peut être reconnue
oa ne l'être pas. Mais, d'autre part, lorsque c'est une voix, il
intervient un second élément, dont nous n'avions pas à tenir
compte dans le cas des hallucinations visuelles c'est ce que dit
cette voix. Les paroles entendues par le sujet peuvent nous servir
alors à déterminer si c'est une simple impression que l'agent lui
a transmise ou bien une idée déunie et complète.
Les hallucinations auditives comme les hallucinations visuelles
présentent divers degrés d'extériorisation. Mais les différences
sont beaucoup moins marquées il est beaucoup plus difficile en
effet de se souvenir du degré d'extériorité d'un son que de celui
d'une vision et si même le sujet a gardé un souvenir de ce qu'il
a éprouvé, les mots lui manquent pour l'exprimer.
Nous commencerons par les cas où la voix a été reconnue.
Dans quelques-uns d'entre eux, l'analogie avec les transmissions
expérimentales de pensée est très forte il semble que ce que le
sujet a entendu correspondait a la sensation de l'agent, aux mots
qu'il entendait, tout en les prononçant. En voici des exemples

CIV. (268) M. R. Fryer. Bath.


Janvier i883.
Un événement étrange eut Heu dans l'automne de l'ann(''c ~879. L'n
de mes frères était absent de la maison depuis trois ou quatre jours,
S!M LES HALLUCINATIONS TËLËPATHtQUES

lorsque, une aLpres-midi, vers S heures et demie, je fus étonné de m'en-


tendre appeler distinctement par mon nom. Je reconnus si clairement
la voix de mon frère que je parcourus toute la maison pour le trouver;
mais, ne le trouvant pas et le sachant & 40 milles de la, je finis par
attribuer cet incident à une illusion de mon imagination, et n'y pensai
plus. Lorsque mon frère arriva, le sixième jour, il racontaentre autres
choses qu'n&vait évite, par le plus gr~nd hasard, un accident ~ssex
sérieux, ï! parait qu'en descendant du train son pied avait glissa et qu'il
était tombe tout de son long stir le qmd mais il av~it amorti la chute
en étendant vivement les mains, et n'avait éprouvé qu'une grande se-
cousse. « Ce qui est assez curieux, dit-il, c'est que quand je me sentis
tomber je vous appelai. MCe fait ne me frappa point sur le moment,
mais lorsque jo lui demandai & quel moment de la journée cela et&it
arrive, il m'isdiqus une heure, qui se trouva correspondre exactement
a celle où je m'étais entendu appeler.

En réponse à nos questions, M. R. Ft'ypr ajoute:

Je ne me rappelle pas avoir jamais éprouvé une impression sem-


MaMe à celle que je vous ai racont~o; et j'en suis content,, car la
sensation, unie à l'ignorance ditns laquelle on est dit pourquoi et
du parce que de l'événement, est loin d'être agréable,

En causant, il nous a expUqué qu'il av~t fréquemment tUscuté


avec son ft'ëre à pt'opos de l'habitude qu'avait celui-ci de des-
cendre des trains en tnarche et l'on pourrait ainsi s'expliquer
que son frère ait par association automatiquement prononcé
son nom.

Voici tuaintenantIpr~citdeTagenI:

NewbridgeRoad,B&tn,i6 novembre i885.


Je taisais un voyage pendant l'année 1879 et j'eus a m'arrêter li
Gloucester. En descendant du train je tomba. et un employé du
chemin de fer m'aida & me relever. 11me demMda.si je m'ëtMS fait
mal et si quelqu'un voyageait a~'ec moi je répondis « non Maux
deux questions, et lui denutudat pourquoi il les faisait. 11 répondit
« Parcs que vous avez appelé Hod, )' Je me rappelle parfaitement avo:
prononcé le mot « Rod '). A mon arrivée &la maison, un ou deux
jours plus t&rd, je racontai l'incident, et mon frère me dem&ud!t
l'heure et le jour. H me dit alors qu'il m'avait entendu l'appeler ace
moment-lit.Il ctMt si sût' que c'ëtattnM voix qtt'tl cherchA si j'étais
dans la maison.
John E. FRït:a.
HALLUCINATIONS AUDtTtVES 2!)5

CV. (271) M. J. Pike, 122, StockwellPark Road, Londres S. W.


Les mots entendus ont été fortement imaginés par l'agent et it
est fort probable qu'ils ont été prononcés ou à demi prononcés.

Octobre 1883.
11y a quelques années, je voyageais de Carlisle à Highbm'y, par le
train-poste de nuit, et, étant seul dans mon compartiment, je m'éten-
dis de tout mon long sur la banquette pour dormir, après avoir prié
le conducteur de m'éveiller a la station de Camden-Town. Je tombai
bientôt dans un de ces sommeils si profonds que le réveil en est
presque douloureux. Subitement réveillé par le conducteur (avec brus-
querie et impatience, carie train était en retard), je crus que je venais
de rêver (ce qui était en ctfetvrai) que nous étions au matin; que
j'étais chez moi, dans ma chambre à coucher, en train de m'habiller,
et il me semblait qu'au moment de mon réveil, j'étais allé sur le
palier, que j'avais appelé deux fois la. domestique par son nom « Sarah
et que je lui avais demandé de m'apporter de l'eau chaude. En arrivant
chez moi, j'appris qu'au moment ou dans mon rêve j'appelais la
bonne, elle m'avait entendu l'appeler deux fois par son nom distinc-
tement, et qu'oubliant pour l'instant que je n'étais pas à la maison,
elle avait laissé a la hâte les apprêts du déjeuner, était monté, puis
redescendue aussi vite, « p&le comme un spectre ». Tel est du moins
le récit qu'ont fait les enfants qui, fort étonnés de ce qu'elle faisait et
n'ayant eux-mêmes rien entendu, se demandaient ce que tout cela
voulait dire. Sarah dans la suite medéclara que la frayeur qu'elle avait
éprouvée, lorsqu'elle avait vu que je n'étais pas là, l'avait rendue « très
malade ».

La ûlle de M. Pike nous donne de ce récit la confirmation sui-


vante, le 30 octobre i883
Je me rappelle distinctement ce qui est arrivé a notre domestique
elle fut eSrayée d'entendre mon père l'appeler du haut de l'escalier à
un moment où nous savions qu'il ne pouvait être près de la maison.
La bonne prit un tisonnier et monta, pensant qu'il y avait la un
homme qui avait imité la voix de mon père. Cependant on ne put rien
découvrir pour expliquer le mystère jusqu'à l'arrivée de mon père; i
nous dit alors qu'au moment où cet appel avait été entendu, il rêvait
~u'il était chex lui et demandait de l'eau chaude.
Aima M. P)KR.

§ 3. -Voici maintenant des cas où le nom entendu n'a proba-


blement pas été réellement prononcé. L'hallucination auditive
que nous rencontrons le plus fréquemment dans les cas de t616-
296 LESHALLMMATMNSTjË~PATm~ES
pathte spontanée, c'est celle qui consiste à s'entendre appeler par
son nom U ne faut pas oublier que c'est la forme la plus habi-
tuelle des hallucinations subjectives du même ordre, mais il
faut tenir compte aussi de ce fait que, dans un assez grand
nombre de cas, l'agent avait l'esprit occupé de la personne qui
s'est entendu appeler.

CVI. (33) M'" Sandars, Lower Soughton, Northop, Flintshire.


Dans la matinée (lit 87 octobre i8'9, j'~ttus réveillée depuis un bon
moment, lorsque je m'entendis appeler à plusieurs reprises par mon
prénom d'une voix anxieuse et sou&'rMte. J'étais alors en parfaite
saotë; je reconnue l&voix: c'était celled'un ancien ami, presqae un
camarade de jeu, &qui je n'avais pas pensé depuis bien des semaines
ou même bien des mois. Je savais qu'il était avec son régiment dans
les Indes, mais j'ignorais qu'il avait été M<tfrontière. Rien ne l'avait
rappelë à mon souvenir. Quelques jours plus tard j'appris qu'il était
mort du choléra le matin même où j'avais cru l'entendre m'appeler.
L'impression lut si forte qu'avant de déjeuner, je notai le jour et le
fait dans mon journal.
A, E.
A. F,, SANDAttS.
S,&rîDARs.
Et! réponse à nos questions, M"" Sandars dit

Je n'ai fjamais eu d'autre hallucination de l'ouïe. Je ne crois pas


avoir parlé de ce sujet à personne, bien qu'à ce moment nous ayions
des amis à la maison. J'ai conservé monjournal.

J'at vu la page du journal et l'allusion à cette étrange halluci-


nation i la date du lundi 27 octobre 1879.
Le jE'a.~f~M ~ft~.ReyM~ de janvier 1880 nous apprend
que la ïnort du capitaine John B. (infanterie indigëM, diyiMon
de Bombay) eut lieu le 2? octobre <8M à Jhelum). C'est la per-
sonne dont parle M"' Sandars le mot de « major a dont elle se
sert dans son récit est une erreur. La nécrologie du T~K~ du
4 novembre 1879 dit que la mort fut causée par le choiera.
Nous avons detnandô à M"' Sandars de rechercher l'beur~
exacte de la mort. Bile nous apprend que cette mort a eu lieu à
10 heures du soir (environ 8 heures en Angleterre). Elle ajoute
« Ainsi cette heure ne s'ascorde pas avec le moment ou j'enten-
dis son appel. Cependant son cri peut être arrivé & moi, lorsque
la maladie a comnMnce.w»
HALHJCtNATIONS AUDtTtVES 2ST

CVH. (â76) M. D. J. Hutchins, 173, Severn Road, Cardiff.

17 décembre i883.
Mon père est mort subitement, & milles environ de l'endroit off
habit&itma mère; il me fallut lui apprendre ce triste événement. ).('
chemin de fer me conduisait a t~ milles de chez elle; il fallait faire le
reste du trajet en voiture.
J'arrivai vers 6 heures, par une sombre matinée de novembre
j'étais fort tourmenté sur la manière d'annoncer cette nouvelle à ma
mère. Je fus soulagé et surpris en même temps, en approchant de la
maison, de voir de la fumée s'élever des cheminées du salon et de la
cuisine. A peine à la grille, avant que je pusse sauter du cabriolet, ma
mère était à la porte, et disait « Daniel, ton père est mort. Je
demandai « Comment le savez-vous? Elle me repondit tl est
venu m'appeler hier au soir vers 9 heures, puis il a disparu ensuite.
Je ne me suis pas couchée depuis.
Ma.mère est morte peu de temps après.
M~mère était une personne très pieuse; elle n'ctait pas supersti-
tieuse.
Je me rappelle fort bien sa colère lorsqu'elle savait que ses enfants
avaient écoute les histoires de revenants et de présages racontées dans
les veillées.
1). J. HufC!!t!f-

En réponse à nos fjuestions. M. Hutchios ajoute

16 février <88ti.

Mon père mourut le 24 novembre 18~5. On le trouva mort dansiez


champs entre LIantrissant Station etLanclay House: il habitait depuis
longtemps LIantnssant, en qualité d'intendant de lady Mary Cote.
[Dans une conversation, M. ttutchins nous a explique que son père
avait été ét~ vu vivant en dernier lieu à son départ de la station (il
semblait alors en paffa.ito santé), versO heures du soir, et que l'on avait
trouva son corps peu après 9 heures du soir, ie même jourj. Ma mère
était dans notre cottage, Rose Cottage, près de Penrice Castle, oit
nous habitions d'ordinaire en été. Elle se préparait à partir et à fermer
l'habitation pour l'hiver. Mon père l'avait quittée le matin du jour de
sa mort (appelé à surveiller des travaux à quelque distance de là).
L~fsque je vous écrivis, les circonstances étaient plus présentes à
ma mémoire qu'a présent; par conséquent je ne puis attirmer si ma
mère a dit « Ton père m'est apparu mais je me souviens très nette-
ment que ma mère m'a dit: « J'ai entendu ton père m'appeler par mon
nom, Mary, Mary. et alors je suis allée vers la porte, et je ne me suis pa&
recouchée, »
~98 LES HM~UCÏN&TK~S TÊLÉPATH!QUES

Dans une conversation que nous avons eue avec M. Hutchins.


M nous a dit qu'il était moralement certain qu'une hallucination
visuelle avait accompagné l'haltucination auditive.
Dans,une dernière lettre, M. Hutchins nous dit qu'il n'est pas
très sûr de l'année où s'est passé l'événement; le registre des
décès indique que la mort a eu lieu le 21 novembre 1853 et non
i8S3.
§ 3. Passons maintenant aux cas où la voix n'a pas été re-
connue. Voici tout d'abord un cas où le sujet a éprouvé plusieurs
hallucinations et n'a reconnu qu'une seule fois la voix qu'il en*
rendait.

CVIÏL (279) M"" Wight, 12 Sinclair Road, West Kensington,


Londres.

Dans cinq c!rconstances de ma vie, j'ai entendu prononcer mon nom


de baptême impérieusement; on eût dit que quelqu'un qui avait besoin
-de mon aide m'appelait; un de mes parents est mort chaque fois que
j'&i entendu l'an de ces appels et au moment a peu près où je l'en-
tendais. Jcn'ai jamais eu aucune espèce d'hallucination ea aucune autre <
circonstance. Les deux. premières fois où je m'entendis appeler, l'appel
correspondit à la mort de deux de mes tantes qui s'étaient occupées de
moi pendant mon enfance, lorsque mes parents étaient aux Indes. Dans
ces deux cas, je ne puis dire si l~ppel &eu lieu le jour même de It
mort, ou non mais c'était certainement à peu de jours de distance.
La fois suivMte, et ce fut l'événement qui me frappa le plus, ce fut
au moment de la mort de nut mère, qui eutlieu aux Indes, le 8 novem-
bre 1864. Je demeurais&ce mometit chez uae cousine, M"" Harnett, à
Saint John's Wood. J'étais assise un matin dans une chambre avec
M-Harnett, lorsque nous entendtmes distinctement une voix m'ap-
peler du dehors, je sortis de suite pour savoir qui m'appelait, mais
personne dans !a maison ne l'avait fait. ïl n'y avait personne, si
ce n'estma cousine, qui m'appelât par mon nom de baptême; et
toutes nos recherches et nos efforts pour éclaircir ce mystère furent
i[tnti!es. Comme M. Haractt savait que pareille chose avait eu lieu à ht
mortde mes tantes, il inscrivit la date. Environ trois semaines après,
nous reçûmes la nouvelle que ma mère était morte aux Indes après
une semaine de maladie, et M. Harnett était d'accord avec moi pour
affirmer que la date de la mort correspondait avec celle du jour ait je
m'étais entendu appeler.
La fois suivante, ce fut à Brighton; etce fut le seul cas où je recon-
nus la voix. Comme je m'éveillais, le matin, j'entendis la voix de
l'amiral Wight, mon beau-père, qui était mort avant ma m&re, ta'sp-
HALLUC!NÂTtONS AUDtTtVES 2M

peler comme il te faisait fréquemment de son vivant. L'n jour ou deux


plus tard, sa veuve m'écrivit, m'annonçant la mort de son fils, demi-
frère de mon mari. Je savais qu'H était très malade, mais je ne croyais
pas sa f!n prochaine.
La cinquième fois ce fut en juin )87C, et j'appris immédiatement
après la mort d'une de mes nièces âgée de neuf mois, que je savais être
malade. Dans ces deux derniers cas, je ne suis pas sure si tes jours de
la mort et de l'appel coïncidaient; s'il ne coïncidaient pas exactement,
du moins devaient-ils e.tre très voisins.
SARAH W)<.m

J'ai écrit ce récit le 31 janvier 1884, immédiatement après


un long entretien avec M" Wight, dans lequel chaque détail fut
revu avec soin. J'envoyai le récit à M"" Wight qui y lit quel-
ques additions insignifiantes et le signa.
M"" Wight ajoute

M"~ Harnett est d'une santé deticate, et je ne voudrais pas la tour-


menter à ce sujet. Quand je lui en ai parlé, elle s'est rappelé l'inci-
dent.

CIX. (34) Ce récit est du à un homme fort honorable que nous


désignerons par les initiales de A. Z. H nous a donné les noms
véritables de toutes les personnes dont il est question dans son
récit, mais il désire qu'ils ne soient pas publiés en raison duII
caractère douloureux des faits qui y sont rapportés.

Mai i885.
En 1876, je demeurais dans une petite paroisse agricole de l'est de
l'Angleterre.
bavais pour voisin un jeune homme, S. M. (i), qui possédait depuis
peu une des grandes fermes du pays. Pendant qu'on arrangeait sa mai-
son, il logeait avec son domestique à l'autre bout du village. Son
logement était fort éloigne de ma maison il en était distant d'un
demi-mille au moins, et il en était sépare par beaucoup de maisons et
de jardins, par une plantation et des bâtiments de ferme. I! aimait les
exercices du corps et la vie en plein air et passait une bonne partie
de son temps a citasse,)'. Ce n'était pas pour moi un ami personnet,
mais une simple relation je ne m'intéressais a lui que comme à l'un
dos grands propriétaires du pays. Par politesse, je l'ai invité à venir
me voir, mais, autant que je m'en souviens, je ne suis jamais allé chez
lui.

(1)S. < ne sont pits les vraies initialesde son nom.


3C9 LES HAI~BCïmT!ONS TËLBPATHtQUES
's
Une apres'midi du mois de mars i8T6, comme je quittais lag&reavee
ma. femme pour rentrer chex moi, S. B. nous aborda. 11nous accom-
pagna jusqu'à la porte d'entrée; il resta encore quelques instante à
causer avec nous, mais il n'y eut rien de particuïier dans cette conver-
sation. il faut noter que la distance entre cette porte et les fenêtres
des salles i manger est par le chemin à voitures d'environ 60 yards;
mais les fenêtres de ces pièces donnent au nord-est sur le chemia a
voitures.
Après que S. B. eut pris congé de nous, ma femme ma dit '<Évi-
demment le jeune B. désirait que nous lui disions d'entrer, mais j'ai
pensé que vous ne vous souciez pas de vous laisser déranger par lui.
Une demi-heure plus tard environ je te rencontrai de nouveau, et,
comme je voulais jeter un coup d'osit sur un travail que l'on faisait
tout au bout du d<MQM"e,je lui demanda: defaif-e la route {tvacmai.
Sa conversation n'eut rien de particulier ce jour-la; toutefois il sem-
Mait être un peu ennuyé par le mauvais temps et le bas prix des pro-
duits agricoles. Je me rappelle qu'il me demanda des cordages en fil
de fer pour faire un treillage dans sa ferme et que je lui promis de lui
en donner. Au retour de notre promenade et rentrée du village, je
m'arrêtai au chemin de traverse pour lui dire bonsoir le chemin qui
conduisait chez lui tombait a angle droit sur le mien..Et à ma grande
surprise je l'entendis dire « Venez fumer un cigare chez moi ce soir.
Je lui repondis « Ce n'est guère possible, je suis engagé ce soir.–
Venez donc! me dit-il. Non, lui répliquai-je, je viendrai un autre r
soir. Surce mot nous nous sep&rajïias.
Nous étions peut-être à.4C yards l'un de l'autre, lorsqu'il ~e retourna
vers moi, et me cria « Alors, puisque vous ne viendrez pas, j
bonsoir. » Ce fut la dernière fois que je le vis vivant.
Je passai la soirée & écrire dans ma salle a manger. Je puis dire que,
pendant quelques heures, il est fort probable que la pensée du jeune
B. ne me vint point, a. l'esprit. La nuit était brillante et cMfe et la
lune etan pleine ou peu s'en MIait il ne faisait pas de vent. Depuis
que j'étais rentré iittvs.it un peu neigé, tout juste assez pour blanchir
la terre.
A 10 heures moins 3 environ je me levai et je quittai la chambre!
je pris une lampe sur la table du vestibule et je la mis sur un guéri-
don, placé dans l'embrasure delà fenêtre de la salle à déjeuner. tes
rideaux des fenêtres n'étaient pas fermés. Je venais de prendre dans la <
bibliothèque un volume de l'ouvrage de MacgiHivray, sur tes OUMM.~
(t'~M~en'e, pour y chercher un renseignement. J'étais en train délire
le passage, le livre approché tout près de la lampe et mon épaule ap-
puyée contre le volet; j'étais dans une position où je pouvais entendre
te moindre bruit du dehors. Tout a: coup J'entendis distinctement qu'on
avait ouvert la grande porte de devant et qu'on l'avait refermée en la
faisant claquer. Puis j'entendis des pas précipités qui s'avançaient sur
Ï!At,LUC!NATK)NS AUDtttVES 301
le chemin. Les pas étaient d'abord fort distincts et très sonores, mais,
quand ils arrivèrent en face de la fenêtre, la pelouse qui était au-des-
sous de la fenette en amortit le son, et au même moment, j'eus la
conscience que quelque chose se tenait tout près de moi, en dehors, sc-
pare seulement de moi par la mince jalousie et le carreau de verre. Je
pus entendre la respiration courte, haletante, pénible du messager, ou
de quoi que ce fut, qui s'eiforcait de reprendre baleine avant de par-
ter. Avait-il été attire par la lumière qui filtrait a travers les volets ?1
Mais subitement, pareil il un coup de canon, retentit en dedans, en
dehors, partout, le plus épouvantable cri, un gémissement, une plainte
prolongée d'horreur qui glaça le sang dans mes veines. Ce ne fut pas
un seul cri, mais un cri prolongea qui commença sur une note très
élevée, puis qui s'abaissa et qui allait s'égrenant, s'éparpillant en gc-
misseme~ts vers le nord il devenait, de plus en plus faible comme s'il
~'évanouissait dans les sanglots et les affres d'une horrible agonie.
Impossible do décrire mon épouvante et mon horreur, augmentées dix
fois lorsque je retournai dans la salle a manger et que j'y trouvai ma
femme, tranquillement assise à son travail, près de la fenêtre, située
sur la même ligne que celle de la salle a déjeuner et qui était éloi-
gnée seulement de i() a <2 pieds, Elle M'aMt'<f«*Het~cKf/M.Je vis ce!
du premier coup d'œil d'après la position où je la trouvai assise, je
pouvais conclure qu'elle aurait dû entendre le moindre bruit qui se
serait produit au dehors et surtout le bruit des pas sur le sable. S'aper-
cevant que quelque chose m'avait alarmé, elle me demanda « Qu'y a-
t-il?–II y a seulement quelqu'un dehors, lui dis-je. Alors pour-
quoi ne sortez-vous pas pour aller voir? Vous le faites toujours quand
vous entendez quelque bruit extraordinaire. Je dis « U y a quel-
que chose de si étrange et de si terrible dans ce bruit, que je n'ose pas
le braver. Ce doit être la ~WM/teequi a crié. »
JLe jeune S. B. après avoir pris congé de moi, était rentre chez lui.
II avait passé la plus grande partie de la soirée sur te sofa, lisant un
roman de Whyte Melville. U avait vu son domestique a ') heures
et lui avait donné des ordres pour le lendemain. Le domestique et sa
femme, qui habitaient seuls la maison avec S. t!allèrent se coucher.
A l'enquête le domestique déclara qu'au moment oit il allait s'endor-
mir il avait été brusquement réveillé par un cri. Il courut dans ta
chambre de son maître qu'il trouva expirant sur le sol. On constata
que le jeune B. s'était deshabille en haut, et qu'il était descendu dans
son salon vêtu seulement de sa. chemise de nuit et de son pantalon il
s'était versé un demi-verre d'eau, dans lequel il avait vidé un tiacon
d'acide prussique (il se l'était procuré le matin sous prétexte d'empoi-
sonner un chien en réalité il n'avait pas de chien). Il était remonte et,
après être rentre dans sa chambre, il avait vidé le verre en poussant un
cri il s'était abattu mort par terre. Tout cela s'était passe, autant du
moins que je puis le savoir, exactement au même moment où j'avais
30~ LES.H~LSGt~TM~S~IFËM~
et4 si e~ye chex mot. Il est tout & f~it impossible qu'aucun br~t~~
sauf péut-MreeeMd'nn coup do canon, &itp~& â mon oreille
depuis la raison d~S.. Les ~nMresL et ~portes ~ta!ca~~ il
ayait entre sa maison et ï~tNienne un grand nombre d'obstMies des
maisons, des jardins, des farmes~ des pïan~ etc.
Forc~ departtrparleprenOiertrata, ~tats sorti le tendematn matio
de bonne heure, et, examinant t6 terrain au-dessous de la fÈO&tre,.)6 nd R
trouvai aucune trace de pas SHr le sable on sur le gMon le sol étai~~
encore couwrtde l&légëre cpMehe de neige tomMe le stnrpfecMent-
Tout l'tnetdent &~&ttété un rêve d'unjnoment, une iMagin&tton~
appelez4e comme vous voudrez; je racontestM~ les faits ec~name
U&~80)itp~és,8&n~e~&yerd'e~ fournir Mne explication qu'et~S
~rite j~ Mis tout a incapable de Tout ~metde&t est t;~
my~&M et T68ter&toujours ~t&r&~oaym Je n'ap~ris les d~t~ils
del&tragëdie que dans l~près-mMi~ul~ paree que j"dta:rs
p~ pat~~tr~ier train. Oxi:dixait que le ms~tif=ritt uuieid~ ét~4itun
~~ch.&grmf::d'aa)onr.
~Daas uM~ëttr~~ul:tënem'û, ~&t~e, d~~a~.jmn~ i88S,'M;~
~'aoas~d{t:Y.
Le suJeid6,&/ëM:,UM'dMS~elt~parot9se,'le~eu~ ~m!tr&t87$,ors~r
0 heures du soir. L!'ea<}OeteAe~l)ëH le ~medi ti~ eUe fnf faite par
alors. côro~G~. n y qttet~a~ <tu'j't est mort autrement
j~UMtspeKt-ètr&OMe&u deM~ï~ e1opt des noteçrïu'il a prises alors;
'vou~tfo~er~'prc~aM~~ ~~eirlués cïc~tallsde l'en~u~te d~n~le.
.u~m~
Mot*-n)~!ne,je N'appris les detMJts d~ r~~a~t~gnt q morn retour,
..d~s,l'aprës*Midi.'dt).ve&~ dix-sept, heures ~lus tard.
:rc~co<4~tOM =~~r's.8 heures,.pu~ ~t~,s~tard. A
~t~fno~n~tt~~t~ et belle et i.riûssïiencier~se,' ïl
~s~dNr~'a.Qes~preat6a /de~oatRS ti fzl re
~atï~fe~.îre
n"ïmporke qrml mt~istrat.
/&~lûnd~~p.~M~M~o~e.~ taeut·e, avant cte ~uitter Ia mai~ür~
'po~~tout~~&~ûMm~'j'a~~yo~~Mg~~ avait cles tra~es
~de~paa~Pga~~WB~~t~p~.teat'taît~M qu't~'à~t ~et~e. ~i
~&tot'pt~ u:xxy~u de ~;r~iH c~t de ~s~isiï, ~t l"tin voÿ~itâ tr:
::v6)'s~tës:)ri~; d'ih~B~ce~.SMM&aJt~-pont'ttuë~ ;perMnhe..Mefpût;
~pa~er"p~'I&~aas~aî~r;de.:t~ 'J~
Je~n'§t&9~taoi-t~~e:~re<Mï!]~tc, dë~orfè.quc'je~'ea~ne.~
''co~aej~h.'a~en{enda:d~M~tttQm;r~ dïG ~~te Ie cign~estit~t~e
~v~t ~te'ëitM~p~r~M~n.i~~te~ cet homme, (dont i4i.. G,
~oanë~û~o~~et~e~r~MrS~~ le eoatre.-ir~terrQ~c~t~t sur ~c~
d~ttui de s~ decl$r&tton; il est plus exact do dire (}U'ilfnt~vo!U~ par
,u~e~~t~t~~ :par uz~ ~s;fraca,s ~z o~i ~ue
.10Mrde?ch~j~eM''e$~pr&~M~ ~rlus e:~rset, car le ~1s du f~~r~.
HALLUCINATIONS AUDITIVES 303?
j mier (suit le nom), qui demeurait dans la maison voisine, fut rc veillé
p&)' la tM~e,Mr<<*<~&fM~,qui arriva de la maison de B. à travers le
H m"r jusqu'à la chambre où il couchait.
Cependant je ne veux pas que l'on pense que des bruits matériels
quelconques entendus dans la maison de B. aussi bien que dans celle du.
voisin, aient pu avoir quelque relation avec le bruit et !e cri particu-
tiers qui m'ont tant enrayé. Toute personne connaissant la localité doit
admettre l'~MpoMtM~Mabsolue que de pareils bruits puissent traverser
tous les obstacles interposes. Je veux seulement dire que la scène qui
se passa dans l'une des deux maisons coïncida avec mon alarme et
avec les phénomènes qui se passaient dans l'autre maison.
J'apprends par un renseignement, puise dans te livre de. (suit le
nom), pharmacien de. que le jeune S. B. s'était procuré le poison
le8ma.ra.Gi-j oint, en réponse à votre demande, une note de
~M" A. Z.

La note ci-jointe, signée par i)ln", Z. et aussi datée du i2


juin 1885, dit ce qui suit
Je puis attester que dans la nuit du 0 mars i87(i, vers dix heures,
nion mari, qui était allé dans la chambre attenante pour consulter un-
livre, fut fortement alarmé par des bruits qu'il entendit. A ce qu'il me
dit, il avait entendu la grande porte claquer, puis des pas sur le che-
min et sur la pelouse, puisune respiration haletante presdelafenetre,
et enfin un cri terrible.
Je n'entendis rien du tout. Mon mari nesortitpaspourregarderautou)'
de la maison, comme il l'aurait fait en tout autre moment. Et lorsque
je lui demandai ensuite pourquoi il n'était pas sorti, il me dit
<<P~rcëque j'ai senti que je ne pouvais pas. » Lorsqu'il alla se cou-
c~~ monta son fusil, et, lorsque jelui demandai pourquoi, il me ré-
pondit :t< parcequ'il doit y avoir quelqu'un par ici. »
Le lendemain matin partit de bonne heure, et il n'entendit pas
parler du suicide de M. S. B. avant l'après-midi du mcme jour.
M, A. Z. nous a dit qu'il n'avait jamais éprouvé d'impres-
sion semblable.
Unarticled'ûn journal local, que nous avons lu, donne une
relation du suicide et de l'enquête, relation qui confirme le récit
donMparM.A.Z.

CX.(380;M.Goodyear,AYOca Villa, Park Road, Bevois Hill,


Southampton.
9 février 188.4..
J&stus grand amateur de chasse J'étais sorti un soir avec mon car-
nier et mon fusil. Je traversais des près tout a fait découvert, lorsque
3MA LES m~Mm~ATKWS TtLePATïttÛUES
.soudain un cri aigu et terrible de « Tom Mretentit & mcs oreilles. Je j
répondis aussitôt d'une voix forte « Oui, oui H,et me retournai vive,
ment pour voir qui était en peine, mais je ne vis personne, et le cd
ti'etentttdenouve&utn'ecplusdeforce.Jerépondisencore: « Oui, oui x;
puis je a'enteaAis plus rien. Je revins sur mes pas, car j'étais tout
Ait bouleverse; mais, lorsqu'il futauitcloM, j'allai voirie ~rdo-chasM i
dans les bot&duquel j'&ll&ischasser, et lui racontai ce qui étitit arriva.
Il me drt « MauvMsesnouvelles et il fut dtms le vrai, carie Iendem.dn j
matin je fus &ppeléauprès de m&fiancée, qui à ce moaient m&me,&
~[uel~ncs minutes près, venait de perdra son p&re. te s&vais que son
père etfut malade depuis prés de dix-huit mois, mais je ne pensais pas
& eux a ce Ktoment*l&.Je ne sais si ce cas est particulièrement frap-
pant, ni s'il y en a beaucoap de sentHaMes, mais c'est exactement ce
qui e&tiBH'rt~et ce qui restera pour toajours présent a nia m~moir!
T. W.HoûOtHAB.

t)'apr~s jte registre des d~eës, !a mort a eu iiea }ei7 t~aM i876
~prës deux ans de matadie. j
M. Goodyear répond à nos questions que c'est te seul cas
~i'halMcination auditive qu'H puisse se rappeler.
No~s lui avons demandé si sa Naacée a~aitr~eUemont pM<
~ottc~ son n&at il nous a répondu « M&fémme ne croitpas avoir
prononce mon nom àhaùte voix, bien quepo)jn'plusieurs raisons
~Ue pensât très fortement &moi. Il m'a con&6, sous le sceau
~u secret, certaines circonstances particuliëres qui aufaient fait
.que t'esprit du mourant devait étr@très occupé de lui, et auraient
à ce tït~ne monMnt fait désuet' spéciatementA sa lancée qu'il
ÏOtta.
§ 4. -–Le sujet entend parfois une phrase tout entière qui con'
tient un renseignement ou un cMseit. En voici des MMnp!M

CXÎ. (i84~R.H. KURck Creatmeaton Rectory.Nor~aUer- J


ton. C'est un Mtraitd'une lettre adressée auRev. R. H.Davies, de
~hetsea. Cett~ lettre ne porte pas d6 date, le Rev. Davies nous a
<tit telS novembre i88S qu't! devait l'avoir reçue il y a. dixou j
douze ans. M. KdlUck nous a envoy61eâ3avrHi884 un r~cit
presque identique) nous n'avons pu obtenir de sa femme qui est
maintenant in&rme une confirmation directe du récit, mais
M. KiUic~ nous a dit que les souvenirs de sa femme étaient
\d'accord avec les siens. L'événement s'est passé il y a plus de
trente ans.
HALHJG!!<ATtONS AtJD!T!YES :MS

Une de mes filles Men-aimées (maintenant mariée) était avec toute


ma famille a notre presbytère dans le Wiltshire j'étais alors &Paris.
Un dimanche après midi, j'étais assis dans la cour de l'hôtel, où je
pressa H!on café, lorsqu'une pensée traversa subitement mon esprit
<' Ettaest tombée dans l'eau. n
t!ans le récit qu'il nous a envoyé plus tard le passage paraMMe est.
« Quand tuât & coup je crus entendre une voix me dire Etta est
tombée dans l'étang.
Je dois vous dire que nous avions une très grande pelouse, une belle
pièce d'eau artificielle, avec une allée verte tout autour, une cascade,
une grotte, etc. C'était l'endroit préfère (i).
J'essayai de chasser cette pensée, mais en vain. Je me promenai
durant des heures dans Paris, essayant d'effacer cette impression, mais
en vain. Je marchai jusqu'à ce que je ne pusse plus aller je rentrai
tne coucher, mais sans pou voir dormir. Le lendemain j'allai au bureau
de poste, dans l'espoir d'y trouver des lettres; il n'y en avait pas. Je
ne pouvais plus rester à Paris, j'allai a l'Ambassade et je pris un pas-
seport pour Bruxelles,
Je reçus ensuite des lettres oh l'on me disait que tout le monde se
portait bien j'achevai mon voyage, sans parler do « mon inquiétude
absurde comme je l'appelais.
Quelques mois plus tard, je dinaischez des amis, lorsque la maîtresse
de la maison me dit « Qu'avex-vous pensé au sujet d'Etta, quand vous
l'avez appris?'?
Appris quoi? dis-je.
Oh! dit la dame, ai-je trahi un secret?
Je répondis « Je ne vous quitte pas avant de tout savoir.
Elle me dit « Ne me faites pas arriver d'ennuis, mais je pariais
de sa chute dans l'étang.
Quel étang ?
Votre étang.
Mais quand '?
Lorsque vous étiez sur le continent.
Comme j'allais partir, je ne parlai plus de cela, mais je me halai de
reutrcràla maison. le cherchai la gouvernante et lui demandai ce que
tout cela voulait dire.
Elle me repondit: "Oh! que c'est cruel de vous le dire, maintenant
que tout est passé. Eh bien, une après-midi de dimanche, nous nous
promenions près de l'étang lorsque Théodore dit « Etta, c'est si drôle
de marcher les yeux fermes. » Elle essaya, et tomba dans l'eau. J'en-
tendis un cri, je regardai et je vis la tête d'Etta sortir de l'eau; je cou-
rus, la saisis et la tirai hors de l'étang. Oh! c'était affreux! Alors je la

{i)DaM le récit postérieur, M.KiUick ajoute que cet étang 6tait < une terreur
pour fui Acausedes enfants Us ne devaient s'en approcher qu'accompagnesd'uu
membrede la famille.
HALUfc.TËt.M. 20
3W 7 LBS
.NA!Lt,UCtNATKM'.TËLËP~!QUES~'
portai a sa maman; nous la mtmes au lit et elle se remit Mett vite. fJ<
lui demandai le jour; c'était le K dimanche Mmem&oaj'étaisa Paris e~
où j'avais eu cette accuse impresMon-Ja demandai rheure. (fêtait veM~
quatre heures le moment même où cette pensée pénible s'ëtaitprése!~
téeatnbn esprit. ~'J
Je dis alors « Cela m'& été fêvelé à Paris m moment même del'acci'
dentM,etp6Hr la première fois je lui parlai de la triste impres8ioaqu6
j'avais éprouvée à Paris cetteaprÈs-midi.
R.H~iM.KtLuctt.
M.KilMdct)<)usécriHeGmaiLi8M:

Vousme demandez si c'es~ seule impression ce genre que j'ai~:


eu~, je crois pouvoir fëpCNd oüi.e nW u~ rien d2 ôccix·:
blable. Vous demandez si ret<m~ ëtatt dangereux, etc. ~o ne permet- ·
t&it jaMt«t! aux enfants d'eH approcher si ce n'est avw des perso~ne~~
sërieHSesiraecës ea était défcadti~ eM'ëtacig était loin de leur tërraittM
d&jeu.No~s~tioas si a~vÈr~ et~ attentif qu'un accident u~tsztimpa~
j MHe.Nous~vi~a8?as d'inquiétadB'&~ ce sujet ?
A ce moment dix eo<~tssë~rouvai<!nt réunis chez mot} <~t~~l~~
qui faillit se noyer ~taitbieti présente à mon esprit a ce moment, e~
non une autre. La voix ~mhiait dire « Etta est tombée dans l'étang. )!

CXH. (â8~ Docteur ~colàs, comte Gbnemys,C(~ ?

~rJ'~ ~J'éyri6r.l88S~
En i869, j'âtais médec:in majo~dans l'arméegrecq~ ordre dttë
Finistère ~l&g~rré, je a la garnison de l'fl~ de 2ante%
~'Comms~'approclWs~&'Me'o~.j'all~ occupér morr' nouveaxx, ,p~rsté;,
~j'étais~&~unëdistanc~du'ri'va~e~ deux..hea')'M)~j'eatendi8/ttn~~
f: voixtnteNcure~ dire sans '~Me~en~~tali~~<(~v~rm.'M:~
~pbrase'futrépétéé'.si~ouyen~qu~j'en/ftts'étour~ ~aoiqurs en bonrï~
santés ce moment, je fus' .alarma par ~ce'quej~~croyais:<!në~ha!luNina-
~;ttqn:audtt~ve~aieo~ne~Me;sait~penMr'au~'nom de ài. lTaltèrra, qui
habitait à Zante, et q~eJe ne connaissais mém~ bien que je Peùss~
~~vu~nne.~is,x~ng:~up&ravant.eMay~ de ine boticlxer les oreillès,`
~de~causer'&vec~më~ co~p~nonsldé'.voyage,\nen n'y ~la~voix~costi-,
'nua~e'se~t6adM~'de~à~m6m&~m~ Enfin nous at~errlrne5;
j~Uai droit a yh§t~et je m'o~cu~ 'de défaite mes malles mais la
:v6ix~n~c~ait\d6~mëharceler.~Un~pen'pIus~tard,iûn~ entra,-
ct me prév!at qu'un: monsieur â ia porte et désirait rne parler de,
SLuite.«iQt~ ~est-ce?;~~.en)andai-je' ~'V~ltërra H me~tépondtt-oh.
jM. "Volterra entra, tout en larmes, en proie au désespoir, et rne sup-
lpIiaMtdelesaivrë,~de~ son~tils, était tràs malade. Js trouvai le
~eun~~hommp;~n,pF~'a"la~:folM~ét~:au~ nn, da" une cbstzxbre;
ttALUjONATtOISS
AUMTtVËS 3M
vide, et abandonné par tou& les médecins de Zante, depuis cinq ans.
Son aspect était hideux, et rendu plus aTrcux par des acct's continuels,
M-compagnés de sifflements, de hurlemcnta, d'aboiements, et d'autres
cris d'animaux. Qnetquefois il se tordait sar !e ventrf, comme on ser-
pent d'&utrcs fais il tombait sur lea genoux dans un état d'extase par-
fois il parlait et ~equereUfUt avec des interlocuteurs imaginaires. Les
crises violentes étaient parfois subies de syncopes prolongées et com-
plètes. Lorsque j'ouvris la porte de sa chambre, il s'ëianca sur moi
avec furie, mais je restai immobile, et le saisis par le bras, le regar-
dant nxement. Au bout de quelques instants, son regard perdit de sa
farce, il se prit a. trembler et tombaàterre les yeux fermes. Je lui ns
desp&ssesmagnétiques, ot en moins d'une demi-heure il était dans
un état somnambuliquo. La cure dura deux mois et demi, durant
lesqttels j'observai plus d'un phënomëne interessurtt. Depuis saguëri-
son, le patient n'& plus eu de rechute.
Une lettre de M. Volterra au comte Gonemys, datée de Zante le
7 (l9)jum 1888, contient une confirmation complète de ce qui est
raconte plus haut et qui a trait & la famille Vollen'a. La lettre
conclut ainsi:
Avant votre arrivée à Zante, je n'avais eu aucune relatiou avec vous,
quoique j'aie passé bien des Minée'} a Corfou comme députe de l'as-
semblée législative; nous ne nous étions jamais parlé, et je ne vous
Mais jamais ditunmot demontils. Comme je l'ai déjà dit, nous
n'avions jamais pensé a vous, ni demandé votre aide, jusqu'à ce que
j'aie été vous voir lorsque vous êtes venu à Zante comme médecin
militaire et que je vous aie supplié de sauver mon fils.
i Nou%devons sa vie d'abord à. vous, puis au magnétisme..)e crois
(te mon devoir (le vou$afHrmer ma reconnaissance sincère et de
~igo~r voira bien ~neetueux et bien reeonH&tSsant.
D'!METR!&'VoLTËK!tA,comte Crissoplovri.
~\J .St<yMa<Mfe.s<MM«toMK('HM:
LAWA.Voi.')'ERKA(femmedeM.Volterra).

!)toNtS)oD.Vot.TERRA,comte Crissoplevri.
'Q6!pcmMT6[;A'/x!xo[o;Bo~.T~p~x(Ant).stasio
Yolterra, le malade guéri).
C.VASSApouLos(come tcstimonio).
DEitEtato, comte Guérino(confermo).
Lo)iENzoT.MERCA.n.

§S.–11 existe d'assez nombreux exemples d'h;u!ucinatio[)s


auditiTes d'origine télépathique où le sujet n'a pas entendu une
voix humaine, mais un simple bruit. Il est clair qu'il faut appli-
30& ~LES~HAt~U~âTt~ËMT~
qnpr & ces cas ~me optique tr~saév&re.Hp~tït très souvent en
eSet s'agir ~pn pas id*MM~aU'MhHttioa, /m~brHit. très~ :°
réel:c'6~eT~tqMM~e <~a uae ou ~zz~ ahemtn~e;
c~est aae ar~oMB q~n tombe on nnë Maerie ~ai eraqne. Et le
sujet a<irabeaa n'avoir trouT~ ancamecanse appréciable an ~m!t
qu'il atn*a enten<ïa, cela ne proa~ra point encore que cebruitoe?
se soit pas produit sa TéalïM;rlma'eMp~ =,'
d~HMIeàjtocalMe~;
~'t.m son. M~s il R'en est pas itmoi~ 66r<i&i& Que lus br~Me–
mënis,~8~a<qa~e!Bt~&j~~ fréquente c~'#14.
t&ciAat~ Ml~ec~ve. B&~ zz'~t~ ~oint ~~zzzt~ ~n ïrv~`
~~6s~é~qM~~ ~es'~al~uc~nstâtrn~t~i~~s~~i~u~sL
.En;Mici ûR~xemple~ t~~

't;XÏï!. ~90); ~Mï~e~ Wcagwa&a.Ge\j')Mt'! a: ~j~rit~


sM~a. ~et~a'Va.H~t~, S~EM.P ~~erz`~'s ~k,
,W~t~(Ms,~orta~ëpM~~
jtsiz~t~'J6.
,î~hs ~an~ -~S~.M°* ~t~t~~M~e&e~dë,
~i~8~M~yM~Ne' d~ ~a f£17~~t~i,£n.vité~s ~;u
~t~iMd~ ~£sa,it qta~, °p~£squzx
Bat!!t~8e~0!t ~&)~t~M~ ~~aï-~
't~pew'a~ iit. Le aszrt~d,£soir, je m~ c4~~h~i
'œan :heate/~MtueU~ v~ ra~is je ne zri'~nd~r><xiïs pas tütat~~s
\'sutte.jefas;'toMt~f~ ~~ips ~£a~~rtts' urëp~t~ ~rcti~·
ik' A~ t~it~ ~X» ~Âikl~i.
'm~Bp~(M~ ~~t~~r;

,sMt~R~ quï s~ua~l~s'~tattt~z~ail l~izz.£'a~


;pNM.au~!totLma'~t'M~ a~ ~ui.r~~zïci~i d~er~g~der-~a~
'là ~s'tl~'y.vSt ~a~~a~a; ~hte.SIte~~uvfi~Ma~
-~let~t'e~ tâ~h6t~et;T~~t~u*M~~ i~Ya.it:pe~soRt)~<M~Mt~
\&~t~er,~MrR~ët~rës~t~ 4cNcru,£1. ~t p~~etr~a~·e,P
~nûhe~]! la~ ~P~~S .`
~n~6e~r~M~~u~t~ i~ inirxntes. dis ~inrsqaa~
~le~'t~it~6~t~]M~M"l~&~ c~l~ de là 1mienned~rasia
/m~sM;s!t8~nd~L~ avait,personne dans e~~ta`;
~MaM!8~~ je ~'siavayai 'da bortne.
~<KtfaJ~ ~-d!~act!t.!M,ia~K!~t' ~t'e~)at,d!Bànt'q).t~e~
'~en~tr~~t&îe~t"t~N~&U&/a~ i;a~rrci t~iate' ~c-
~mMn~atîn~g~~<î ~~tsxlapsrsontà~,chargée, du
s~a c&tt~mMSoa~pensant, que y &TMt<:a!tïeh~ t&stHtiedi
~so~M~t. ~ua M .$@~~MvMt, .~te~
~M~ t~~ce~s-czt~m~,et ms dit aior~ que ~ar-
~(~û~n~i~at~ ~l~
HALLUCINATIONS AUt)tT!YES 309

Quelques heures après, je reçus une lettre d'une des demoiselles D.


quim'annoncait que leur mère s'était trouvée plus mal le samedi
matin, et qu'elle était morte la nuit suivante. Un peu plus tard, je vis la
garde-malade qui me déclara, que M"" D. était morte à 2 heures moins
nn quart, le dimanche matin, et qu'elle avait poussé un grand cri au
moment de sa mort. La garde venait delui donner une tasse de bouillon
et elle avait posé la tasse sur la cheminée, devant la pendule, oit
elle avatt remarque l'heure. J'avais pensé que tous ces bruits étaient
venus d~ï& msjiMR voisine de la mienne. M'D. était une de mes
amies intimes je sais qae souvent elle pensait à moi, et, peu de jours
avant sa mort, elle avait exprimé le désir, se sentant mieux, de me
voir encore.
R'apr~B lB Hegts~e des décès, la mort de M* D. a eu lieu~ le
(timancBe; S& o~Mbre 1886. En novembre 1876, M. H. Wedgwood lut
le f~ettdeM. Vaaghaa a M""E.T. amie commanf d&M"* Vaughan
et de M'D..<t que M. Wedgwood a connue toute sa vie. M"" E.T.
habitait avec sa seeur aHastings au moment de l'incident et elle avait
reçu une lettre de ?" Vaughan qui annonçait la mort de M"" D. et
la communication qu'elle en avait reçue. M"*T. fut vivement intéres-
sée, et vint a Londres <)ùelle entendit delà bouche de M"* Vaughan
l'hiatairsteHe qu'elle est raconlee par M. Wedgwood, maisM~ Vau-
ghana'&Yait pas.encore vu; la garde-malade, et ignorait par conséquent
la coïncidence précise qui existait entre le moment où M°" D. avait
crié et celuioùelle avait entendu le cri. Deux ou trois mois plus tard,
M'VaughanIat rttcoatttcequela garde lui avait dit.
M'T.avMcefëcit, et y a ajouté ces mota:* Très exact. –E. H. T.,
Il no~embBe'i~a. t
M~" Vaughaa:, qui hahit& Thé Deanery, Liandatf, nous a écrit le
i()juim886tet nous a envoyé de son côté un récit de l'incident qui ne
di~ra de celui de M~Vaughanquepa~ ou deux détails sans impor-
tanee.ËlleaJauts:* M' nous en a souvent parlé. »

~~dKianaagMsecMMeat le récit de 29 autres cas sem.


blables.
CHAPiTRE XIII

HA.LLUCtNATMKS
TACTILESET HALLUCtNATMNSSIMULTANÉES,
DEPLUStEURSSENS

§ 1~ Ban&~&ehapit''es pr6céd"~ non 8 avons ci tépi


eXentptes de cas où deux des sens du s~etêM
la peMeptton d'uh son par exëMpte, pyëcëdait i'haUu~i&a~~
vîauëHe et la détët~ûMt, et nous aTonsdsJ& vu que ces h~nuci-
aattons comp~xss ~ont t)lus ft'~uëntes parmi les h&liuctmations
téiépathtques que pafimUes hat{ucinatMDS puretnent su}~~
PaM un certain & d'entre elles le sens (lu toucher est
intërëssé. Les hallucinations du toucher sont, chez les sujets:,
monMaM, beàueonp plus raMs celle de l'ouïe. plus rares
m&me que cpUes dc~t~ vus.Je n'ai pUl'ecueillir 88e~eii]&ples
~'hattucinattoM ta&~s. fMns~~ le toucher seul ét~M mt<~
res&6; dauaS cas i'hathtctKa~ était associée à une ha111i-
cination audittye.d~BS 4paste~~ 3 sens étaient hatlucinés. Ajou-
~M (~e dans un naznhrs d't) es toucher Seul~
.a:iat~as6,~Q~,peu~auppQS~ la sensation aOUp011l'
~'or: ~~o r;~M~s&mus~a{M~in~bBt!d: -qui réduit
et~oï~leRofnbredëshaUu~nat~us tac~ primitives. n ne faut.
d~&cpa~étonaerq~ t~ d'originet~lé.:<
~pathîquè~so!~)ntausst~aM~

"CX][V.~RM.:B~H;NewRhàm(i)~1~ Vicaragé, Devonport.:


Au moîs de ~àM i(~ je faisais ma demière année
~'d'6tud~t\/j'Ba~i~&e~~M~gàr~~ J'étais sujet il ~e ~ï~~
~îënts';MMx~,d6.~tê~a'V!~t~éurt<)&t~ mon' sotnmeïl.
Un~~r,'v~r8~8:co~M'p~tN~l't6te vinlsnt qtte d'httl~i-
tude. Ytirs9 heures, il deMat insupport&bte, j'aflai dans ma chanibre
~eottcher, je me jetai sut' mon lit, stt!)s me déshAb!Ueret !)!~tët jf
~~M~
~M~~(~M~
MALHJCmAHONSTACTILES 3H

AlorsjeMSunr&ved'unenettetéetd'uM intensité singulières. Tous


les détails de ce rêve sont aussi vivants dans ma mémoire qu'au moment
môme OHJe rêvais. Je rêvais que j'étais avec la famille de la darne qui
devint plus tard ma femme. Tous les jeunes gens étaient ailes se coucher,
et j'étais resté à causer, debout près de la cheminée; puis je leur dis
bonsoir, je pris ma bougie et m'en allai me coucher. Lorsque j'arrivai
dans le vestibule, je m'aperçus que ma fiancée était restée en bas et
qu'elle arrivait seulement alors en haut de l'escalier. Je montai l'esca-
lier quatre & quatre et, la surprenant sur la dernière marche, je pas-
sai par derrière mes bras autour de sa taille. Je portais mon ehande-
lier de la main gauche, pendant que je montais l'escalier, mais cela
dans mon rêve ne me gêna pas du tout. Je me réveillai alors, et presque
immédiatement après une pendule de la maison sonna 10 heures.
L'impression produite sur moi par ce rêve fut si forte que j'en écri-
vis le lendemain matin un récit détaillé à ma fiancée. Je reçus une
lettre de la dame en question, lettre qui n'était pas une réponse à la
mienne, maisqui s'était croisée avec elle en route. En voici le contenu:
«Est-ce que vous avez tout particulit'rement pensé a moi, hier au soir,
vers }0 heures? Comme je montais l'escalier pour aller me coucher,
j'ai entendu distinctement vos pas derrière moi et j'ai senti que vous
mettiez vos bras autour de ma taille. »
Les lettres en question sont à présent détruites, mais nous avons
vérifié les faits, quelques années plus tard, quand nous avons relu
nos vieilles lettres avant de les détruire. Nous nous sommes aper-
çus que nos souvenirs personnels étaient restés très fidèles. Ce récit
peut donc être accepté comme absolument exact.
P. H. NEWNHAM.

Nous avons demande à M. N. si sa femme avait eu d'autres


hallucinations; il. nous a répondu: « M~N. n'a jamais eu en
aucune autre occasion d'impression analogue. "Nous donnons
ci-après le récit de M' Newnham.
9 juin 1884.

Je me souviens nettement dé l'incident que mon mari vous a raconté


et qui comcidait avec son rêve. Comme d'habitude, je montais vers
10 heures pour aller me coucher. Lorsque je fus arrivée au premier
palier, j'entendis distinctement les pas de mon Hancé qui montait
rapidement l'escalier derrière moi. Puis je sentis qu'il mettait ses bras
autour de ma taille. L'impression que je reçus fut si forte que j'écrivis
dès le lendemain matin à mon fiancé, lui demandant s'il avait tout
particuliëremÈnt pensé a moi la nuit précédente vers iO heures. Que!
rie fut pas mon étûnnement lorsque je reçus une lettre de lui (au mo-
caentm&M o&l& mience devait lui parvenir) oH il me décrivait son
3i& LES HAiLjmaSATIONSTË~PAf NIQUES
r&ve avec les mêmes )~o~ pr~squ~ dont je m'4ttn& servie pour expri-
mer l'tCtpMssian que, m'avait faite sa pra~nce.
M.Kc~sNAif.

Il est f&cheox qu'on n'ait pas cooservë les lettres originales.


Mais comme M. N. affirme nettement qa'it a examina Issiettfes
et qu'il a constaté la coïncîdence plusieurs années après !~vé-
neme~t, nous afonstA uneuaportantp confirmation de ses sou-
Yeairs et ceux de sa femme.
On remarquera que yhaU~cmatM&tMiites'estaceompagaée
d'une hallucination aadttive; on remarquera aussi que lepMnû-
toôneaétéréctproque. Peut-être cependant pourrait-on cona'-
d~w~.N.comMete8e~ag~atet faire de sou rêve nofntaf
!aca~sedel'h~uctaaëQOd~8af~c~~

CXV. {i9â~ M. J. G.HaM-is,WeHm~to~, NouveUe.ZéIa~de. pro-


priêtan'e du JVpw Zealand ?'M~~ et du JV~ ~<?a~ Mail.

6juiRetiM&.
Ma fentt&e avait un oncle, capitaine dans la marine marchande,
qui l'aimait beaucoup lorsqu'elle ëtait en<~nt, et souvent, lorsqu'il ëtait
chez lui à Londres, il la prenait sur ses genoux et lui caressait les
cheveux. Elle partit avec ses parents pûarSydney, et son oncle ccnti-
nua son métier dans d'autres parties du monde. Environ trois ou quatre
ans plus tard, elle ëtait mout~e s'habiller pourdiner; elle avait défait
ses cheveux tout & coup, elle sentit une main se poser sur le sommet
de M-t~te. et C&M88W~pidement &es cheveux jusqu'4 ses épaules.
Effrayée, elle se retourna, et dit Il Qh! mère pourquoi me faire peur
Maai? ? Car cRe croyait que sa mère voulait lut faire une niche. H n'y
avait personne dans la chambre. Lorsqu'elle raconta l'incident & table,
un ami superstitieux leur conseilla de prendre note du jour~t delà
date. On le tit. Un peu plus tard, arriva la nouvelle que son oncle Wil-
liam était mort ce jour-la; si on tient compte de la différence de longi-
iade, c'était 4 peu p!'&s a l'I<~ur&MAqueUe elle &vait senti la main &e
powersursatê~.
J. CHANTRBTf HjU)tU8.

VoMUeFédtdeM~HaKriseHe-même.

Hill ~treet, Wellington, NouyeMc-Zélande, S décembre i88S.


Je regrette vivement qu'il M soit pas en mon pouvoir, tout désircMx
que nous soyons d'aider, si peu que c~ soit, la cause de la science,
de vous fournir une conCrm&Hoo du récit moot mari. Des amies
~AJ~UCtNATtpNS TACTtLES 3i;~

que j'avais alors, une seule vit encore, et elle habite dans le Queens-
land. Nous n'avona pas considéré les notes prises alors comme assez
importantes pour être gardées et nous n'avons ni lettre de fait'e-part,
ni annonce de décès. Par conséquent., mon récit ne peut, je le com-
prends, avoir une grande valeur, puisque aucun témoignage ne vient
le conSrmer. Toutefois, pour vous être agréable, je vous envoie mon
récit, bien assurée que vous le considérerez comme authentique.
Le fait a eu Heu il y a si longtemps que, bien que l'incident soit
présent à ma mémoire, la date précise (qui n'a jamais été soigneuse-
ment prise) m'échappe.
C'était en i8M, au mois d'avril. J'étais alors jeune fille, j'étais debout
devant ma toilette dans ma. chambre à coucher, arrangeant quelque
détail de ma. toilette. Il était à peu près 6 heures du soir et à cette
époque de l'année c'était déjà le crépuscule, lorsque, tout à coup, je
sentis une main se poser sur ma tête, descendre le long de mes che-
veux, et s'appuyer lourdement sur mon épaule gauche. EH'rayée par
cette caresse inattendue, je me retournais vivement pour reprocher à
ma mère d'entrer sans bruit, quand, a ma grande surprise, je ne vis
personne. Aussitôt je pensai a l'Angleterre, où mon père était parti
au mois de janvier précèdent, et je pensai que quelque chose était
arrivé, bien qu'il me fut impossible de rien définir.
'< Je descendis, et je racontai ma peur à ma famille. Dans la soirée,
M" et M"" W. vinrent, et, comme elles s'informaient des causes de ma
pâleur, on les mit au courant de l'affaire. M* W. dit immédiate-
ment « Notex la date, et nous verrons ce qui aura lieu. » On le fit et
l'incident cessa de nous troubler, bien que toute la famille attendit avec
quelque inquiétude la première lettre de mon père. Dans la première
lettre que nous reç&mes il nous raconta qu'à son arrivée en Angle-
terre, il avait trouvé son frère Henri gravement malade, mourant à
vrai dire. Dans mon enfance j'étais sa préférée, et à sa mort mon nom
fut le dernier mot qu'il prononça.
En comparant les dates et en tenant compte de la différence de
longitude, nous trouvâmes que l'époque de la mort de mon oncle coïn-
cidait exactement avec celle de mon étrange impression. Je me rappelai
aussi que mon oncle avait l'habitude de me caresser les cheveux. Ma
mère qui demeure avec moi est la seule personne qui puisse confirmer
l'histoire, et elle signe avec moi ce récit.
EDSABETH HAtUUS,
ËUSABETH BttAM'OM.

En réponse à nos questions, M"" Harris nous dit qu'elle n'a


jamais eu d'autres hallucinations.
Dans le 7'A.SMC Gazette et le 0~ CAwMc/~ nous voyons
que l'onde de M*" Harris mourut le la mai (et non avril) 186t)<
à i'Age de Si ans.
Mt LESHàLLUC~ATtOfS TËLËPATHtQOËS
-.1~l,
CXVL .1 Y-'IL<t:il ~1- riL
(894)Rev.P. H.Newnham,MakerVicaragf,Devonport.
Enjuillet1867, j'étais&Bournemouth, etje remplaçaismomentanc-
mentle chapelain de l'hôpital il nousarrivaunjeunehommetWa
gravement attemtde phtisieil était Mmaladequenousnep&mes le
faireentrerdansl'établissement, maisnous1 tnstall&mo~ enville.Je
ta visîtaiplusieurs foisen qualitéde pasteur;le chapelain revintetje
partis envacances. Je ne
pensais plus revoirce jeune homme, mais,
à mongrandétonnement, quandje revinste gt septembre, Hvivait
encore,etlesmédeciM disaientqu'ilpouvantdurerencorequelques
semaines. Ledimanche~septembre, j'avMSdit}esprièrcf.htachapeUe,
ûtJLechapelain pr&chait &roffieedusoir;c'étaitversia tindu sernMn, H
éttut8 heuresenviron;Unepouvaitguèreêtreplustard,maisje ne
.puisdiret'heuraà cisqminutes près.Jeaentistoutà coupHnemain
se poserdoucement maisfortemeat sut'monépauledroite.
J'enfus$isaisique,persuadé deta présence de que!que êtreinvisible,
je demand.MEst-ceS.? (Lenomde baptêmed'undemesétèvM
morten )8M).La réponsefut immédiate, faiteclairement et inté-
rieurement« Non,c'est ~ViUiam. s Jene merttppeHe riendeptus.
Apresle service,je demandaides nouvelles de monjeuneami:
j'apprisquet~gardeav&it éMmandéeprèsdeluiparéequ'ilsetrouvait
plusmal.Lelendemain matinj'apprisqu'il étaitmort vers8 heures
10minutes,Cefut environdixminutesavantsamort'quej'éprouvai
cetteimpression, .te doisajouterqueje nepensaispasàlui,queje
n'étaispassUA le voir,queje n'avaispas reçudemessage de sa part
depuismonretour, et queje n'avaisaucuneraisondecroiresa mort
si proche. P. H.NBwsK.
Unenotice dmLji/mw~o~o~ ~~o/t~~A~C~û~e~coH*
ûrmela datede ta mortde W:t!iam Bryer(29sentetHhre i86'!).
M' Newnbamconarmeences termesle réettdeson mad ,¡
Je merappeUeparfaitement quemonmari m'aparleàsoncetoorj
dela chapelle del'hôpital,ducoupsurl'épauleet dela voix;il ajouM
qu'ilétaitsûrqueWilliam étaitmort.!1n'appritsa mortquele lende-
mainmatin. M.NËWKHMt.
M. Newahamsemble avoir une Mgôreprédisposittenaux
haUncinations subjectivesde l'otue,matsn'a jamais euo'haUu*
cinattontactHesemMable.
CXVÎÎ. M""RandotphMoMeM, CrossDëeps,TwicJkenham.
<Sontnan û'â pncoaûrmer
terêci!. parécritparcequedesdou-
leursdatisla mainremp6chentd'6enre,
TACTtLES
HALUJCtNA'HONS s 31%
Ili
1883.
J'étais assise dans ma chambre, un soir avant mon mariage près
d'nne table de toilette, sur laquelle était posé le livre que je lisais la
table était dans un coin de ht chambre, et le large miroir qui était
dessus touchait presque le plafond, de sorte que l'image de toute per-
sonne qui se trouvait dans la chambre pouvait s'y refléter tout entière.
Le livre que je lisais ne pouvait nullement affecter mes nerfs, ni exci-
termon imagination. Je me portais très bien, j'étais de bonne humeur,
et rien ne m'était arrivé depuis l'heure ou j'avais reçu mes lettres, le
matin, qui eut pu me faire penser a la personne à laquelle se rapporte
l'étrange impression que vous rue demandez de raconter. J'avais les
yeux fixés sur mon livre, tout a coup je scMft's, mais sans te t'en', quet-
(j" entrer dans ma chambre. Je regardai dans le miroir pour savoir
qui c'était, mais je ne vis personne. Je pensais naturellement que ma
visite, me voyant plongée dans ma lecture, était ressortie, quand, à mon
vifetonnement, je sentis un baiser sur mon front, un baiser long et
tendre. Je levai la tête, nullement effrayée, et je vis mon fiancé debout
derrière ma chaise, penche sur moi, comme pour m'embrasser de nou-
veau. Sa figure était très pale et triste au delà de toute expression.
Très surprise, je me levai et, avant que j'aie pu parler, il avait disparu,
je ne sais. comment; je ne sais qu'une chose, c'est que, pendant un
instant, je vis bien nettement tous les traits de sa figure, sa haute taille,
ses larges épaules, comme je les ai toujours vus, et ie moment d'après
je ne vis plus rien de lui.
D'abord, je ne fus que surprise, ou pour mieux dire perplexe je
n'éprouvai aucune frayeur; je ne crus pas un instant que j'avais vu un
esprit la sensation qui s'ensuivit fut que j'avais quelque chose au
cerveau, et j'étais reconnaissante que cela n'eût pas amené une vision
terrible au lieu de celle que j'avais éprouvée et qui m'avait été fort
agréable. Je me rappelle avoir prié pour ne pas imaginer quelque chose
de terrifiant.
Le lendemain, & ma grande surprise, je ne reçus pas la lettre habi-
tuelle de mon fiancé quatre distributions eurent lieu, pas de lettre
le jour suivant, pas de lettre. Je me révoltais naturellement à l'idée
que l'on me négligeait, mais je n'aurais pas eu la pensée de le faire
savoir au coupable, de sorte que je n'écrivis pas pour connaître la
cause de son silence. Le troisième soir je n'avais pas encore reçu
de lettre, comme je montais me coucher, ne pensant pas à )< je
sentis tout à coup et avec une grande intensité, des que j'eus franchi
la dernière marche, qu'il était dans ma chambre, et que je pourrais le
voir comme précédemment. Pour la première fois, j'eus peur qu'il ne
lui fût arrivé quelque chose. Je savais fort bien combien serait grand
dans ce cas sou désir de me voir, et je pensais « Serait-ce vraiment
lui que j'ai vu l'autre nuit? J'entrai droit dans ma chambre, sure
de le voir; il n'y avait rien. Je m'assis pour attendre, et la sensation
316 LES HALLUGINATtONS TÉLËPATH!Q)UES

qu'il était la, essayant de me parler et de se faire voir, devint de plus


en plus forte, J'attendis jusque ce que je me sentisse si somnolente
que je ne pouvais plus veiller, j'allai me coucher et je m'endormis.
.t'écrivis par le premier courrier le lendemain matin à mon fiancé,
lui exprimant ma crainte qu'il ne f&t malade, puisque je n'avais pas
reçu de lettre de lui depuis trois jours. Je ne lui dis rien de ce que
je vous raconte. Deux jours après, je reçus quelques lignes horrible-
ment gtjS'onnées pour me dire qu'il s'était abîmé la main a la chasse,
et qu'il n'avait pu encore tenir une plume, niais qu'il n'était pas en
danger. Ce ne fut que quelques jours plus tard, lorsqu'il put écrire,
que j'appris toute l'histoire.
La voici Il montait un cheval de chasse irlandais, unebete snperbe,
mais très vicieuse. Ce cheval était habitué a désarçonner quiconque
le montai, s'il Itu dépIaisMt d'être monte, et pour cela il mettait en
jeu une quantit~ ds
une quantité de ruses, so débarrassant dea
russs, se grooms, des
des grooms, des chasseurs,
chasssctrs,
de n'importe qui, lorsque l'envie lui en prenait. Lorsqu'il vit que ni
ses ruades, ni ses sauts, ni ses écarts ne pouvaient démonter Mon
fiancé, et qu'il avait trouvé son maître, il devint furieux. tl resta
calme un moment, puis traversa la route à reculons, se redreesa tout
droit en arrière et pressa son cavalier contre le mur. La pression et
la douleur furent telles, que R pensa mourir; il se rappelait avoir
dit, au moment de perdre connaissance « May, ma petite May que je
ne meure pas sans te revoir. Ce fut cette nuit-la qu'il se pencha sur
moi et qu'il m'embrassa. Une fut pas aussi gravement blessé qu'i~
l'avait d'abord cru, quoi qu'il souS'nt beaucoup, et qu'il ne put
tenir une plume pendant longtemps. La nuit pendant laquelle je sentis
si soudainement que j'aMais le voir, et où, no le voyant pas, je sentis
si bien qu'il étaitia, essayant de me le faire savoir, cette nuit-lanterne
il se tourmentait de ne pouvoir m'écrire, et il désirait ardemment que
je pusse comprendre qu'il y avait un motif grave pour expliquer son
silence.
Je racontai tout a nia mère (qui est morte depuis), tel que l'ai racon-
té, elle me conseilla de ne pas lui parler de son apparition jusqu'à
ce qu'il fût tout à fait rétabli, et que je pusse le faire personnellement.
Lorsqu'il vint me voir un peu plus tard, je me fis raconter toute l'his-
toire avant de lui parler de l'impression étrange que j'avais éprouvée
pendant ces deux nuits.
Je viens de lui Hre ceci, et il affirme quej'ai raconté exactement la
part qu'il eut dans cette étrange affaire.

§ i. Voict mahtteMQt des cas où sotït intéressé la vue et


i'OQïe.
HALLUCINATIONS TM7HLËS 3H

CXVHt. (297) M"" Paget, 130 Fniham Road S. W., Londres.

i7.juiHeti885.
Voici le récit exact d'une apparition curieuse que j'ai eue de mon
frère. C'était en 1874 ou en 1875. Mon frère était troisième officier à
bord d'un grand navire de la compagnie Wigram. Je savais qu'il était
alors sur une des côtes d'Australie, mais, autant que je m'en souviens,
je ne pensais pas à lui particulièrement a ce moment-là cependant,
comme c'était mon seul frère, et que nous étions grands amis, il y
avait entre nous des liens très étroits. Mon père habitait la campagne;
un soir je descendis a la cuisine moi-même, peu après <0 heures,
pour prendre de l'eau chaude au fourneau. Il y avait une grande lampe
Duplex dans la cuisine, de sorte qu'il y faisait très clair; les domes-
tiques étaient couchés, et c'était à moi d'éteindre la lampe, l'endant
que je prenais mon eau chaude, je levai les yeux, et, à ma grande
surprise, je vis mon frère qui entrait dans la cuisine par la porte de
dehors et qui se dirigeait vers moi. Je ne vis pas si la porte était
ouverte, parce qu'elle était dans un recoin, et que mon frère était déjà
dans la cuisine. La table était entre nous, et il s'assit sur le coin le plus
elotgae. Je remarquai qu'il avait son uniforme de marin et une vareuse,
et que l'eau brillait sur sa vareuse et sa casquette. Je m'écriai « Miles
d'où viens-tu? » M répondit de son ton de voix. habituel, mais très vite:
« Pour l'amour de Dieu, ne dis pas que je suis ici. » Ceci se passa
en quelques secondes, et, comme je m'élançais vers lui, il disparut.
J'eus très peur, car j'avais bien cru voir mon frère en personne; ot ce
ne fut qu'après sa disparition que je compris que j'avais vu son ombre.
Je montai dans ma chambre, et j'écrivis la date sur une fouille de
papier que je rangeai dans mon secrétaire, sans parler de cet incident it
personne.
Environ trois mois plus tard, mon frère revint à la maison, et, le soir
de son arrivée, je m'assis auprès de lui dans la cuisine pendant qu'il
fumait. Je lui demandai comme par hasard s'il n'avait pas eu quelques
aventures, et il dit « Je me suis presque noyé à Melbourne. Il me
raconta alors que, descendu à terre sans permission, il remontait à
bord, après minuit, lorsqu'il glissa de la passerelle et tomba entre le
quai et le navire. L'espace était très étroit, et, si on ne l'avait pas retiré
de suite, il se noyait infailliblement. Il se rappelle qu'il avait pensé
qu'il se noyait et qu'il avait alors perdu connaissance. On ne sut pas
qn'H était descendu a terre sans permission, de sorte qu'il n'encourut
pas la punition qu'il attendait. Je lui dis alors comment il m'était
apparu dans la cuisine, et je lui demandai la date. Il put la donner
exactement, parce que le navire avait quitté Melbourne le matin sui-
vant, c'était là ce qui lui avait fait craindre une punition, tous les
hommes devant être a bord la veille au soir. Les deux dates coïnci-
3J8 LES BALLtK~M~~
datent, mais il y avait une différence dans l'heure je le vis peu après
~0 heures du Boif, et son accident eut lieu aprCs mintut. H ne se rappela
pas avoir Spécialement pensé a moi à ce moment-la/mais il fut frappe
de la coïncidence, et il en parla souvent. Il n'en fut pas satisfait, et
souvent, quand il partait en voyage, il disait Eh bien j'espère que
je ne VMsp&s me prontenet'comme j'ai fait cette foîs-l&. »
J'avais vingt-deux ans à cette époque, et lui vingt ans. J'avais ton-
joura peur de le revoir lui ou d'autres, après cet incidsnt, mais je n'ai
jamais en, ni avant ni après, d'hallucination delà vue. Mon frère est
mort &l'étranger, il y a trois ans, et je n'ai 6tt aucun avertissement~
je ne crois pas voir encore chose pareille. Je ne recherche pas les fa.!t~
de ce genre, mais, si j'en revoyais, j'en prendrais note. rm déchiré le
papier qui portait la date, aussi t&tque je 1'eus vérinëe avec mon frère,
ne croyant pas qu'~Ue pût a~ou'quelque intérêt pour autrui.
~J~ .RUTH.PMH!'t-

~'at reçu un récit d~ troisième tnain deux ans avant que le


récit ci-dessus ne fût écrit, et ce récit plus ancien. ident!<ÏH~
an derMer ce qui prouve, en tout cas, que les mcidents sont
marqués avec netteté dans la ïQëmott~ de Mnepaget. Dans une
conveMattan, M' Paget m'a dit qu'au moment où elle avait pris
rapparit!onpourIaper80HM6M6ai&d son frère, elle s'éta.it e4-.Pli-
que rhùmMttede ses v~teM~ qui l'avait frappée, en suppo-
saatqu'tl avaït été tpeo)pë~ par la pluie elle est tout à fait' s~rë,.
d'après la conversation qa'e~ eue avec son frère, que c'est
dans ta metoenuit~ qu'ont eu lieu l'apparition et l'accident,
ce qui rend la coïncidence des dates inexacte puisque l'accident
a eu lieu après minuit, ~o tient compte de la longitude, l'ho-
pression doit s'ëtt'eprodutte~~ heures après l'accident.

GXt~. (300) ~t. Louis L~'q~s, 3, square~ Folies tune.

:'j" ~3~octotfre~88a!
n'y.a~quelque~temp8~m,on~nlg..niie~Taconta'.qu'un de ses amis, un
garçon rude et de pe~teintellig~ lui avait raconté i~ son retour dé
SMelds'MM.histttir&~CEtn.ense.C~indtvMu, eat'marm .et.M'Yi~~vec;,
son père, depuis §o~ enfance, a bord d'une barque de cabotage,qui
tranquaitentrece port ~t le nord/Le garço étant (levenu habile dans
son Nétter, partait en vovageaa son père, alors âgé, qu'il laissait il.
ï&inaison. Pendant une tres~m tràverséo"près de loinbouchuré
de yH(j!tnber, le jeune ~aria vit son père, qn'tl avait laissa en bonne
santé, marcher sur le pont et crier plusieurs,fois, selon son habitude:
<t Car&a ton gouyernail, i te j~Me voulut par}er ~M~
HALLUCINATIONS TACTtLES 31&
"1. ,4- ~nl"'l'In, ~w.,w.nn.wnn.~ Il-- n.tn-t.A.l. A 1-
père, mais il ne le put; quelque puissance occulte l'en empêcha. A la
Sn du voyage le jeune marin trouva une lettre qui lui annonçait que
son père était mort, et à l'heure même ou il était apparu à son fils
mais remarquez, je vous prie (c'est une chose importante, je crois),
que l'apparition demeura sur le pont pendant trois heures, jusqu'à ce
que te navire fût arrivé à GWmsby. (Le récit diacre ici du récit de
première main.)
Je ne crus pas un mot du conte de mon fils, et le chargeai de
demander a son ami de venir prendre le thé avec moi, pour que je
pusse entendre le récit de sa propre bouche. Il vint ses manières.
simples, son récit naïf et sincère, je puis ajouter, la bêtise qui éclatait
dans la manière toute personnelle dont il s'exprimait, donnaient une
certaine force à son histoire.

Sur notre demande M. Lyons interrogea Edward Sings plu~


sérieusement la première fois que ce dernier revint à Foikestone.
Voicile récit de Sings

Foikestone, 29 décembre t882.

J'ai quitte monpère il y a six ans, un Vendredi-Saint. 11 se portait


bien lorsque je le quittai. Nous avions un coup de vent, et nous
entrions dans l'Humber nous carguâmes le gfand pic j'étais à la
roue pour faire entrer notre navire. Mon père vint a moi trois ou
quatre fois, me frappa sur l'épaule, et aie dit de prendre garde a ma
roue je dis alors au capitaine que mon père était noyé, que quelque
chose lui était arrive. Une fois dans la rivière, quand je fus de garde,
il marchait de long en large avec moi je descendis, et déclarai mon
camarade que je ne pouvais plus rester en haut, et que je n'y pouvais
plus tenir. Mon camarade prit mon poste. Je ne pus pas réussir a
parler a mon père, car quelque chose m'en empochait. J'appris lit
mort de mon père une semaine plus tard. Personne, sauf moi, n'avait
vu l'esprit de mon père. Mon père resta sur le pont avec moi pendant
une heure, et, comme je ne pouvais supporter sa présence, je descendis
et mon camarade prit ma place. Nous avions jeté les deux ancres, puis
nous fûmes remorques dans Grimsby. Ma mère et ma sceur étaient au
chevet de mon père, lorsqu'il mourut, et elles aie dirent que mon
père avait demande plusieurs fois si je n'étais pas dans le port.
Je certifie que ceci est véritable.
Z,mvnnnSf~fGS.
EûWAM .S~ycs.

Dans le registre des décès, nous trouvons que le père de


Ë.Siags mourut le 7 avril 1877, âge de cinquante-trois ans. Le
Vendredi-Saint tomba le 3!) mars; <H ces dates correspouueut
Mena ce qui a été dit ci-dessus.
3M LESHA!Ae6!NATtM$TÉt.~PATmCUES
M. JLyoas a va !a mèt'e et ta ~o*ar de Sings, 67, TonMM Street,
Po!ke$tone, et eUes lui ont fait an récit semMaMe.

CXX. (3<M)Lùrécit saiv&nt est M à medaïaequi coMMttA ce


<~e son nom soit donne aux personnes que cela intéresse. Per-
soaneUeHMnt eUe aurait consenti à ce qu'il fût publié, « car,
dtt-eMe, cet incident est pour moiatisst naturel et ausst rée) que
tout autre évéacment de ma vie, » mais elle pense que cela
paarrait dép!a!t'e à qaetqnes-nas <ï<îses parants.
€ tî~ctory, M B]&îi8M.
En juin 1878, pendant que je soigtMus un de mes frÈres qui ~tait
malade, je m'éveiUM tout à coup vers ~heut'&s dans îa nuit du 24,
ï'appe!AM, et sentant qu'il avait besoin (!e ïnoi. Jo saHtM& bas du lit et
me <tM~M vers ta t&HepOHfprendre M potiûa, comtnej'&vats t'h~M
tude de la faire dans la journée je m'ëveittM Mti&t~ementea tOttchaMt
1&table, etj'aUiu me recoucher croyant a un eS'etdc mon imagination.
J'avais alors dix-sept M%, ~'êttus forte et bien portante et jo n'avais
j&tmnséprouvé pM'«i!I~impr~sston !mp&r&yMtt. ~& soeui', qui eoucMt
dans une chambre qui dûtinfUtdans ta tMtenne, m'enteOfHtprooOttcer
le nom <temon frère, et vint voir ce que je faisais, puis deaMHrt prë&
de moi quelques mstM~.
Je d~HMnd&tle t6ad<nnam m&tin à mon fr~re comment il avait
passé ïa nuit, tl Me djf: « S'&bord je suie reste longtemps é~oiUé,
m&iBaprès quetu es venue dans ma eh&nlbrf!,à 2 heures, j'ai bien
dormi, a jette lai dis pas ce tnoment-tacëqai m'était ttrrivë, maisje
lui attirant! que je n'~tM~pas entré dans sa ch&mbrcde toute ]a nuit.
B r~poodit: « Mais si; tu est venue, tu Kt'&s&rrsHgémes oreiUera,
puis je me suis lève, et j'ai fait ce que tH m'as dit e (ouvrir t&fenêtre).
Jet'assur&i q)M jo a'tnais riea fait dt' pttt'eU, lor$qu'H me dit itvëe
impattfncc <t~eoe pai~ ravoir imagMi~,si tu Re ~s pas fait Kmis
ne recottHuene~ptui; OMtu prendras froid, en coHr&atdMtsla MaiM!!
!&nuit.
Je n'ajout&i rien de peur de FeS'rayer, et j<t n~enparlai t persbtme
de peur que l'on ne cr&t que cela m6 rendait malade d$ te soigner,
bien que je fusse alors forte et an bonne sstttë. J'ai marqué jour sur
mon carnet, et Ï'aaa~e su!v&htfj'&; rappelé le f&itdans mes notes &1~
même date.
Roux mois plus tard, en ~oùt 1878, j'AMsa Hamp8h!re,monfr~t'e
enSussex. j6Sftv&isqu~il4tàit mourant, t~Msje n'avMS pttsde raison
pour le croire en plus grand dab~ef ce jour-là. Vers ~I~nres, pen-
dant le dëjeuaer, jii sentis au grand malaise me s&isir, qui s'accrut et
a~ me quitta pas de toute itm&tinSe quoique j6 H'eMattribuasse p~
la cause à mon frère. Une de mes soÈurs8'eNaptr$~t, !StJM6demt0d&
HALHJCtKATJtÛ~B TACTiLËS 33!
si j'ëhus malade, Un peu plus tard, un téMgrammo vint annonce)' que
mon frère était mort subitement, quelques minutes âpres '.t heures.
Je ntOBttOn.ne ce cas, car c'est la seule fois que je me rappelle avoir

éprouve une telle sensation.


K. A.
K. A. 0.
O.

Cett<: coïncidence peut avoir 6M accidotteue.


`
M"" O. ajoute

Ma sœur est absoute, de sorte que je lui ai écrit, sans lui donner tes
raisons qui mo faisaient lui demander son témoignage, et j'ai essayé (te
ne rien dire qui pat lui rappeler cet incident. Je lui ai demandé simple-
ment « Te rappelles-tu être entrée dans ma chambre une nuit pendant
la maladie de !? Si oui, je voudrais bien que tu m'écrives ce dont
tu te souviens.
Ci-inclus sa réponse elle dit que j'ai prononcé le nom de mon frère,
et qu'elle m'a trouvée en larmes, ce qui est vrai, tant l'idée que
mon frère avait besoin de moi était forte, je croyais cependant a un
effet de mon imagination. Elle sait que je n'ai pas quitte ma chambre,
~utfement j'aurais pu croire que j'avilis suivi le couloir qui mène &la.
chambre de mon mais je n'ai jamais marché pendant mon som-
meil.
Mon frère afnrmait si nettement que j'étais entrée chez lui que je
suis certaine qu'il croyait que j'avais fait réellement ce que j'avais
essayé de faire dans ma chambre. Tout cela me semblait fort naturel,
mais je n'en~ parlai à personne autour de moi, de peur que l'on ne cn'tt
que la peine que je prenais pour le soigner m'avait rendue malade
moi-même.
Voici les notes de mon carnet: ? juin 18T8, entre autres choses
écvttM, an sujet de mon frère il dit qu'au milieu de la nuit il s'est
éveUM, fermement persuadé que j'étais venue dans sa chambre, et que
je lu! avais parle, qu'il s'était lève aussitôt pour faire ce que je lui
demandais. S4juin 1879 « Cette nuit, il y a un an, je m'éveillai en appe-
lant H. et alors E. entra. Le lendemain matin, il me dit que juste
il c& moment il croyait quej'Ctais entré dans sa chambre, et il se leva
pour faire ce que je lui disais. »
de ne puis m'expliquer comment il a pu penser que je lui disais
d'ouvrir la fenêtre, si ce n'est parce que je me suis levée et me suis
dirigée dans ma chambre vers la fenêtre près de laquelle se trouvait
la table.
Mo& ff~re~ avait quelques années de plus que moi, et je l'aimais
beaucoup; il avait l'habitude d'être soigne par moi pendant la journée.
Gela est arriva a Salehurst Vicarage, Sussex, deux mois avant que
mon père ne vint ici. Je ne leur en ai jamais parle jusqu'à cette
semaine alors j'ai tout raconté à mes frères et sœurs.

HALMC.TÉL~. St
323 LES HALLUCÏNATM~S TËLËP&TH!~UES

Votcilarëponsedelasœur:
21 mai 1884.
Je me rappelle bien Finement auquel tu fais allusion, je me sou-
viens qu'une nuittu t'ëtaiséveilleeen appelantllerbert, que je suis allée
dans ta chambre, que tu étais en larmes et qu'alors j'essayai de te con-
soler. J'ai souvent pense à cela depuis. EMtLYC. 0,

En réponse à quelques questions, M"" K. A. 0. nous dit


Vous me demandez si cette hallucination est la seule que mon frère
ait éprouvée, je crois bien que oui. 11aurait traité chose semblable de
farce, et l'idée d'un transfert de la pensée ne lui serait jamais venue
& l'esprit. Je n'avais rien fait auparavant qui pût lefaire m'attendre la
nuit, car je ne l'avais jamais soigné la nuit, et lui-même me gronda.
au sujet de ce qu'il appelait mon imprudence. Si j'avais eu l'habitude
d'aller dans sa chambre, j'y aurais été des que j'aurais senti qu'il avait
besoin de moi, mais, commeje ne l'avais jamais fait, j'eus peur de
l'enrayer en agissant ainsi. Je n'ai jamais eu d'autre hallucination.

§3. –î~e cas suivant est d'un type plus rare; les haUucmattons
de la vue et de l'ouïe, au lieu de se combiner en un même évé-
nement, ont été séparées par un intervalle de plusieurs heures.

CXXI. (302) M. Garling, 12, Westbourne Gardons, Folkestone.

Février 1883.
Un jeudi soir, vers le milieu d'août, en i 849,j'allai, comme je le fai-
sais souvent, passer la aoiree avec le Rev. Harrisson et sa famille, avec
laquelle depuis bien desannées j'avais les rapports les plus intimes.
Comme le temps était très beau, nous a)l&mes passef avec les voisins
la soirée aux Surrey XoologicalGardetis. Je note ceci tout particulière-
ment parce que cela prouve que Harrisson et sa famille etaientincohtes-
tablement en bonne santé ce jour-la, et que personne ne se doutait de ce
qui allait arriver. Le leodëtNa.in j'allai rendre visite à des parents
dans l'Mertfordshire, qui habitaient dans une maison appelée Flamstead
t.odg;e, à 26 milles de Londres, sur la graad'route. Nous dmions d'ha-
bitude & h(nu'es, et le lundi, dans raprës-midi suivant, lorsqu'on.
eut dtaé, je laissai les dames au salon, et je descendis à travers l'en-
clos jusqu'à lagrand'route. Remarquez bien que nous étions au milieu'
d'une journée du mois d'août avec un beau soleil, sur une grande
route fort large où il passait beaucoup do monde, à cent mètres d'une
auberge, J'étais moi-même parfMtemMt gai: j'avais l'esprit à l'aise, il
n'y avait rien autour de moi qui pût exciter mon imagination. Quelques
paysans étaient auprès de 1~, à ce moment même. Tout à coup un.
« fantôme » se dressadevant moi, si prÈs que: si c'eût été un être humain,
t!ALLUC!NAT!0!<S TACT!LES 323
il m'eût touché, m'empêchant pour un instant de voit' le paysage et les
objets qui étaient autour de moi; je ne distinguais pas complètement
les contours de c<*fantôme, mais je voyais ses lèvres remuer et mur-
murer quelque chose; ses yeux me fixaient et plongeaient dans mon
regard, avec une expression si intense et si sévère que je reculai et
marchai à reculons. Je me dis instinctivement, et probablement a haute
voix: Dîeu juste, c'est Harrisson » quoique je n'eusse pas pense a lui
le moins du monde à ce moment-la. Apres quelques secondes, qui me
semblèrent une éternité, le spectre disparut je restai cloue sur place
pendant quelques instants et l'étrange sensation que j'éprouvai fait
que je ne puis douter de la réalité de la vision. Je sentais mon sang
se glacer dans mes veines; mes nerfs étaient calmes, mais j'éprou-
vais une sensation de froid mortel, qui dura pendant une heure, et
qui me quitta peu peu à mesure que la circulation se rétablissait. Jo
n'ai jamais ressenti pareille sensation ni avant ni après. Je n'en par-
lai pas aux dames à mon retour, pour ne pas les enrayer, et l'im-
pression désagréable perdit de sa force graduellement.
J'ai dit que ta maison était près de la grand'routc elle était située au
milieu de la propriété, le long d'un sentier qui mené au village, a ~00 ou
300 mètres de toute autre maison il y avait une grille en fer de sept
pieds de haut devant la façade pour protéger la maison des vagabonds;
les portes sont toujours fermées à la nuit tombante une allée longue
de 30 pieds, tonte en gravier ou pavée menait de la porte d'entrée au
sentier. Ce jour-là, la soirée était très belle et très tranquille, Placée.
comme elle était, personne n'eut pu approcher de la maison dans le
profond silence d'une soirée d'été, sans avoir été entendu de loin. En
outre, il y avait un gros chien dans un chenil, place de manière a gar-
der la porte d'entrée, et destiné surtout a avertir des que l'on entrait;
à l'intérieur de la maison, un petit terrier qui aboyait contre tout le
monde et à chaque bruit. Nous allions nous retirer dans nos chambres,
nous étions assis dans le salon, qui est au rez-de-chaussée, près de la
porte d'entrée, et nous avions avec nous le petit terrier. Les domes-
tiques étaient allés se coucher dans une chambre de derrière, a 60 pieds
plus loin. Ils nous dirent, lorsqu'ils furent descendus, qu'ils étaient
endormis et qu'ils avaient été éveillés par le bruit. Tout à coup. il se
fit a la porte d'entrée un bruit si grand et si répété (la porte semblait
remuer dans son cadre et vibrer sous des coups formidables) que nous
fûmes de suite debout tout remplis d'étonnement et les domestiques
entrèrent un moment après, à moitié habilles, descendus a la bâte de
leur chambre pour savoir ce qu'il y avait. Nous courûmes a la porte,
mais nous ne vimes rien et n'entcndimes rien. Ht les chiens restèrent
muets. Le terrier, contre son habitude, se cacha en trembiant sous le
canapé, et ne voulut pas rester n la porte, ni sortir dans l'obscurité.
11n'y avait pas de marteau à la porte, rien qui put tomber, et il était
impossible à qui que ce fut d'approcher ou de quitter la maison, dans
?4 LES HALLUGtNÂTtONS TËLËPATBtQUES
ce grand silence, sans être entendu. Tout le monde était effrayé, et
j'eus beaucoup de peine a faire coucher nos hôtes et nos domestiques;
moi-même, j'étais si peu impressionnable que je ne rattachai pas
alors ce fait à l'apparition du « fantôme" que j'avais vu l'après-midi,
mais que j'allai me coucher, méditant sur tout cela et cherchant quelque
explication, bien qu'en vain, pour satisfaire mes hôtes.
Je restai à la campagne jusqu'au mercredi matin, ne me doutant pM
de ce qui était arrivé pendant mon absence, Ce matin-là, je rentrai en
ville et je me rendis à mes bureaux qui étaient alors il, Kin~'s Koad,
Gray's Inn. Mon employé vint à ma rencontre sur la porte et me dit
« Monsieur, un monsieur est déjà venu deux ou trois fois il désire
vous voir de suite; il est sorti pour aller chercher un biscuit, mais il
revient de suite, a Quelques instants après, ce monsieur revint; je le
reconnus pour un M. Ghsdwiëk, sm: istime de la famiNe Harris&as,
ïl me dit alors, a ma grande surprise H y a eu une terrible épidé-
mie de choléra dans Wandsworth Road", voulant dire chez !?. Har-
risson « <otM sont partis, « M" Hoseo est tombée malade le ven-
dredi et est morte sa bonne est tombée malade le même soir et est
morte; M"" Harrisson a été atteinte le samedi matin et est morte le
même soir. La femme de chambre est morte le dimanche. La cuisi-
nière est aussi tombée malade; elle a été emmenée hors de la maison
et il s'en e$t Mlu de très peu qu'elle ne mourut aussi. Le pauvre Harris-
son/a été pris le dimanche soir, il a été très malade lundi et hier; on
l'a emmené du lazaret de Wandsworth Road à Jack Straw'sCastle a
Hampstead, pour avoir un meilleur air il a supplié en grâce son en-
tourage, lundi et hier, de vous envoyer chercher, mais l'on ne savaitoù
vous étie~. Prenons vite un cab et venez avec moi, ou vous ne le
verrez pas vivant. Je partis avec Chadwick à l'instant, mais Harrisson
était mort avant que nous fussions arrivés.
H.B.GARUN6.

La nécrolog'e da M~~Aman dn i&août 1849 mdique que


M**Rosco est morte du choléra le 4 août, M°" Harrisson le 8
août, et le Rev. T.Harnsson le jeudi (non le mercredi 9, à
Hampstead.
En réponse à quelques questions, M. Garling nous dit:

Les dames étaient âgées, et sont mortes, il y a quelque vingt-cinq


ans. On a perdu la trace de tous les domestiques.

M.&arling ajouta quelques détails dans la conversation que


nous eûHMa avec lui. L'apparition qu'il rencontra sur la grand'-
route ëtaitsi près de lui qu'il n'observa en détail que la Ûgure.
Il a~eu une autre hallucination il a cru voir la figure d'un ami
au pied de son lit. Maia U venait d'assister à l'enterrement de cet
HALLUCINATIONS TACTtLES 335

ami, qui avait de plus l'habitude de s'asseoir à la place où appa-


rut la « vision )', et M. Garling s'endormait à ce moment-là.
Cette hallucination ne peut pas prouver une tendance aux hallu-
cinations subjectives.
§ 4. Nous ajouterons à ce chapitre deux cas où l'impression
télepathiqtie a donné naissance à une hallucination sensorielle
qui en raison de sa nature n'a pu être complètement objectivée.
!1 s'agit dans le premier cas d'une douleur, et, dans le second,
d'une hallucination olfactive.

CXX,U. (n) M' Severn. Brantwood, Coniston. Nous devons ce


cas à l'obligeance de M. le professeur Ruskin.

27 octobre 1883.
Je me réveillai en sursaut. Je sentis que j'avais reçu un coup vio-
lent sur la bouche j'eus la sensation distincte que j'avais été coupée,
et que je saignais au-dessous de la lèvre supérieure.
Assise dans mon lit, je saisis mon mouchoir, je le chiffonnai et je le
pressai en tampon sur l'endroit blessé. Quelques secondes âpres, en
l'étant, je fus bien étonnée de ne voir aucune trace de sang. Je reconnus
seulement alors qu'il était absolument impossible que quelque chose
eut pu me frapper, car j'étais dans mon lit et je dormais profondément.
Je pensai donc que je venais simplement de rêver. Mais je regardai ma
montre et, voyant qu'il était 7 heures et qu'Arthur (mon mari) n'était
pas dans la chambre, je conclus (avec raison) qu'il était sorti pour
faire de grand matin une partie de bateau sur le lac, car il faisait
beau temps.
Puis je merendormis. Nous déjeunions à 9 heures et demie, Arthuri~
rentra un peu en retard, et je remarquai qu'il s'asseyait un peu plus
loin de moi que de coutume et que de temps en temps il portait à la
dérobée son mouchoir a ses lèvres comme je l'avais fait moi-même.
« Arthur, lui dis-je, pourquoi fais-tu cela? Met j'ajoutai, un peu inquiète:
« Je sais que tu t'es blessé, mais je te dirai après comment je le sais.
Eh bien, medit-il, j'étais en bateau tout a l'heure, j'ai été surpris par
un coup de vent, et 1&barre du gouvernail est venue me frapper sur
la bouche j'ai reçu un coup violent sur la lèvre supérieure, j'ai beau-
coup saigné et je ne peux arrêter le sang. Je dis alors « As-tu quelque
idée de l'heure 'a laquelle cela est arrivé ? U devait être à peu près
7 heures~, me répondit-il. Je lui racontai alors ce qui m'était arrivé à
moi: il en fut très surpris et toutes les personnes qui déjeunaient avec
nous le furent comme lui. Cela s'est passé à Brantwood, il y a envi-
ron trois ans.
JOAN R. SEVEM.
3M LES HALLUCtNATtÛNS TËLËPATHtQUES

M' Severn nous écrit en réponse à quelques questions


Il est absolument certain que j'étais tout à fait éveillée puisque j'ai
mis mon mouchoir sur ma bouche et je l'ai pressé sur ma lèvre supé-
rieure pendant quelque temps pour c voir le sang ». Je fus bien éton-
née de ne pas en voir. Bientôt après, je me rendormis de nouveau je
crois que lorsque je me levai, une heure âpres, je ressentais encore
une impression très vive et, pendant que je m'habillais, je regardai
ma lèvre pour y voir si elle ne portait aucune marque du coup.

Voici le récit de M. Severn (1)

Brantwood.Coniston, le t!i novembre 1883.


Par une belle matinée d'été, je me levai de bonne heure avec l'inten-
tion de faire une partie de bateau sur le lac. Je ne sais si ma femme
m'a entendu lorsque je sortis de la chambre et il me semble qu'elle
rêvait à demi à ce moment-la.
Lorsque je descendis vers l'eau, je la trouvai tranquille comme un
miroir et je me rappelle que j'éprouvai une sorte de honte à troubler
l'image charmante du rivage opposé qui se reflétait dans le lac. Cepen-
dant j'eus bientôt mis à (lot mon embarcation et, comme il n'y avait
pas de vent, je me contentai de hisser les voiles pour les faire pécher,
et de mettre le bateau en ordre. Bientôt il se leva une petite brise
qui me permit d'aller a peu près une lieue en aval de Brantwood. Puis
le vent diminua et il y eut calme plat pendant à peu près une demi-
heure. En regardant en arrière, vers la tête du lac, je vis une ligne bleu
foncé sur l'eau. Tout d'abord je ne sus ce que c'était, mais bientôt je
vis que cela devait être de petites vagues produites par un fort coup de
vent. Je préparai mon bateau, aussi bien que possible en ce peu de
temps, pour recevoir le grain; mais, par une cause quelconque, il fut
poussé en arrière et il semblait vouloir tournerstn* mi-même, loY'squ'il
fut saisi par le vent. Comme je voulais éviter la vergue, je rejetai la
tête en arrière ducôté du gouvernail, mais la barre vint me frapper sur
la bouche etme coupa profondément la lèvre. Elle se détacha alors du
gouvernail ettomba à l'eau. La bouche saignante, la grande voile en-
roulee autour du cou, le gouvernail perdu et le bateau en désordre, je
ne pouvais m'empêcher de sourire en pensant avec quelle rapidité j'en
étais arrivé presque il faire naufrage au moment même où je croyais
avoir si bien arrangé tout. Cependant je réussis bientôt a rattraper ma
barre, et, comme j'avais bon vent, je pus revenir à Brantwood. Après
avoir amarré mon bateau dans le port, je me dirigeai vers la maison, `
tachant de cacher autant que possible ce qui m'était arrivé à la bouche,
Je pris un autre mouchoir, j'entrai dans la salle à manger et je réussis

(f) Lu peintrobtt'n connu.


HALLUCtNAT!ONS TA(;T!LES 327
à dire quelque chose sur ma sortie matinale. Au bout d'un instant, ma
femme me dit: « Tu t'es peut-être blesse à la bouche », ou quelque
chose de semblable. J'expliquai alors ce qui [n'était arrivé et je fus
bien' surpris de l'intérêt extraordinaire que l'on voyait sur sa figure
je fus encore plus surpris lorsqu'elle me raconta qu'elle s'était éveillée
en sursaut, croyant qu'elle avait reçu un coup sur la bouche. Cela lui
était arrivé vers 7 heures et quelques minutes et elle était curieuse de
savoir si mon accident était arrive à la même heure. Comme je n'avais
pas de montre sur moi, je ne peux pas l'affirmer, mais il mesemble
.que c'est vers 7 heures que l'accident a dû avoir lieu.
ARTfU.'ttSEVEHN.

CXXIÎÏ. (18) Rev. P. H. Newnham, MakerVicarage, Devonport.


36 janvier 188S.
En mars i86t, je demeurais à Houghton, Hants. Ma femme qui avait
les bronches délicates, était retenue à la maison à cette époque. Un
jour, comme je cheminais le long d'un sentier borde de haies, je trou-
vai les premières violettes sauvages du printemps, je les cueillis pour
les porter à ma femme.
Au commencement d'avril je tombai dangereusement malade, et au
mois de juin je quittai le pays; jamais je n'avais dit exactement à
ma femme où j'avais trouvé les violettes, et, pour la raison que j'ai
dite, pendant bien des années je ne m'étais jamais promené avec elle
à l'endroit où j'avais cueilli les fleurs.
En novembre 1873, nous étions à Houghton avec des amis; ma femme
et moi nous fîmes une petite promenade dans ce sentier. En traver-
sant l'endroit, un souvenir de ces violettes printanières que j'y avais
cueillies douze ans et demi auparavant me revint subitement à l'esprit.
Après l'intervalle habituel d'à peu près vingt ou trente secondes ma
femme fit cette remarque « C'est étrange, mais, si ce n'était pas
impossible, je déclarerais que je sens des violettes dans la haie. »
Je n'avais ni parlé, ni fait le moindre geste ou le moindre mouvc-
mentpour indiquer ce à quoi je pensais et le parfum des violettes n'était
pas revenu à mon souvenir. Tout ce à quoi j'avais pensé, c'était a la
place où poussaient les violettes sur le talus; j'ai une mémoire des lieux
extrêmement précise.

Le séjour de M. Newnham à Houghton ne dura que quelques


mois, et son journal le met en état d'indiquer presque toutes les
promenades qu'il fit et l'emploi de chacune de ses journées.
«Mou impression, dit-il, est que j'ai suivi ce sentier pour la
première et unique fois lorsque j'ai cueilli des violettes je suis
sûr que M~ Newnham n'a jamais vu cet endroit avant novembre
328 Lm~HA~BCM~NS.
lit.
où poussait la haie avait ét~ bécM et il n'y avait
4873; endroit
plus de violettes. s Voici ce que M~ Nawnham raconte

~e28mai'[S§s.
Je me so'u'viensp&rfaitement de notre pl'OHieaade aB jour de Rovûmbre
en t873 & HoMghtOia.tout d'un coup je sentis dans l'Mr un si fort p!n'.
futndevM6Ke8~ueje<lis&mon!ït&M:'<Si ce n'était pas tout &&ît
impossibte, je déclarerais que je sens des violettes. MM. Newntata
me rappela alors ces pretaiÈres violettes qu'il M'avait apportées au
printemps de i86<, et il me t'acontâ que nous nous trouvions juste*'
ment &rëïtdroit oû il les avait trouvées j'avais tout a ~ait Oublié ce
fait, je ne m'en souvins que tor8qu*il me le rappelât

i9cas aHalogues aux prëcedeats sont également retatésdaus


réd~onshgla~:
CHAPITRE XIV

HALLUCINATIONS RÉCIPROQUES

t)aos les diverses classes de phénomènes télépathiques que


nous avons passées en revue, le rôle de ragent et celui du sujet
éi~ientMea dénois; le sens du courant, pour ainsi parler, était
nettement détermine. Nous en venons maintenant & l'étude d(~
cas où chacune des deux parties paraît être à la fois agent et
sujet. Si deux personnes s'apparaissent l'une à l'autre en môme
temps, on ne peut que difficilement attribuer au hasard une
pareille coïncidence, et cette hypothèse sera moins recevable
encore si FoB peut avec quelque certitude accorder une origine
télépatMqueà l'une des deux visions.
Nous donnons dans ce chapitre plusieurs exemples de ces hal-
lucinations réciproques.

GXXIV. (30~) Nous tenons ce cas de l'obligeance de M. G. J.


Romanes, F.R. S. qui est lié avec le narrateur.

t8mars t883.
PeBdaatIa Huit~u Moctobre 18T&,je me eeati8 tout & ~up mal &
l'aise, et j'allai me coucher à 9 heures et demie environ, une heur&
plus tôt que d'h&bttu<të; je m'endormis presque de suite, rcus alors un
rêve très intense, qui me fit une grande impression si bien que j'en
parlai & ma, femme & mon réveil je craignais que nous ne recevions
de mauvaises nouvelles sous peu. Je m'imaginai que j'étais assis dans
le salon près d'une table, en train de lire, quand une vieille dame
p&fat tout a coup, assise de l'autre co'te, tout près de la table. Elle ne
parla ni ne remua, mais me regarda fixement, et je la regardai de
même pendant 20 minutes au moins. Je fus très frappé de son
aspect: elle avait des cheveux blancs, des sourcils très noirs, et un
regard pénétrant. Je ne la reconnus pas du tout, et je pensai que
c'était une étrangère. Mon attention fut attirée du coté de la porte, qui
6'ouvritt et ma tante entra, et, voyant cette vieille dame et moi qui
nous nous regardions l'un l'autre, elle s'écria fort surprise et sur un ton
330 LES HALLUCINATIONS TÉLÉPATHIQUES
de reproche « John ne sais-tu donc pas qui c'est?"etsans. melaisser le
temps de repondre me dit «Mais c'est ta grand'mëre! Là-dessus l'esprit
qui était venu me visiter se leva de sa chaise et disparut. A ce moment-
la je m'éveillai. L'impression fut telle que je pris mon carnet et notai
ce rêve étrange, persuade que c'était un présage de mauvaises nou-
velles. Cependant quelques jours se passèrent sans apporter de mau-
vaises nouvelles. Un soir je reçus une lettre de mon père, m'annonçant
la mort subite de ma grand'mèrc, qui a eu lieu la nuit même de mon
rêve et à la même heure, 10 heures et demie.
Quatre mois environ après son décès, j'allai & l'ile de Wight, où
elle habitait, pour savoir de mes parents comment était réellement ma
grand'more. Ma tante et ma cousine mel~ décrivirent en détail, et cette
description coïncida d'une façon merveilleuse avec l'apparence de la fi-
gure qui m'était apparue; eue avait en eHet les cheveux blancs et ies sour-
cils noirs; c'était M qui m'avait surtont frappé dans mon rêve. J'appris
aussi qu'elle était très préoccupée de son bonnet, toujours attentive a
ce que rien, même les rubans, ne fut hors de sa place, et, c'est très
curieux, j'avais dans mon rêve qu'elle touchait d'une façon
nerveuse les rubans de son bonnet, de temps en temps, de peur qu'ils
ne fussent pas en place. Ma cousine qui était auprès d'elle, lorsqu'elle
mourut, me raconta que ma grand'mère avait eu le délire pendant
quelque temps avant sa mort; a un certain moment, étant dans cet
~tat, elle avait jeté les bras autour du cou de ma cousine; puis, ayant
ouvert les yeux et repris conscience, elle avait dit avec un regard
surpris: « Oh Polly, est-ce toi? Je croyais que c~ëta}t quelqu'un
d'autre. 'tCecime semble très curieux, car c'est ce qu'elle fit avant de
dispara!tre du salon. Je dois ajouter que je n'avais pas vu ma grand'-
mere depuis quatorze &ns, et que, la dernière fois que je l'avais vue,
'elle avaitles cheveuxnoirs, peu à peu ils étaient devenus Nancs; les
sourcils restërcnt fonces, et je puis af&rmer que personne ne m'avait
parlé de cette particularité.
J.H. W.

M""W.(Ut
t~ juillet 188S.

Je me rappelle parfaitement que mon mari m'a dit, lorsque je me


retirai dans ma chatnbre, le2t) octobre au soir, qu'il venait d'avoir un
rêve étonnant, et que, letendemain matin, il le noterait sur son carnet.
K.W.

Dans le registre des d6c6s nous trouvons que Jane W. est


mortaise de soixante-douze ans, le 26 octobre 1870 (voir
p).usbas),~Bf'xton,MedcWigbt.
M.PodOtOMdtt;
ftALLUCtNATtONS RÊCtPROQUES 33!
J'ai vu M. J. H. W. aujourd'hui (4 juillet 1~84), et il m'a refait son
récit de vive voix. Sa cousine, pour des motifs qu'il m'a expliqués, ne
peut confirmer son récit. Mais il m'a. expliqué qu'il était allé voir sa
cousine trois mois environ après la mort:, et qu'elle lui avait donne a ce
moment les détails les plus complets. Je lui demundai s'il maintenait ]a
phrase « 20 minutes au moins », lui montrant combien il était diffi-
cile d'attacher un sens précis à ces mots; si c'est une description exacte
de ses impressions, il doit s'être introduit un incident grotesque au
milieu d'un rêve qui porte il tous les autres points de vue un caractère
de réalité. 11maintint l'exactitude de ses paroles; il lui sembla que la
vieille dame et lui se regardèrent avec fixité à travers la table pendant
très longtemps. M. W. m'a dit qu'il rêve très rarement, et qu'il n'a
jamais eu d'autre rêve qui ait valu la peine d'être noté. 11 n'a jamais
rêvé de mort.

Après une seconde visite, M. l'odmore écrit

M"*°W. m'a envoyé le récit du rêve de son mari c'est ce qu'elle a


entendu raconter il son mari une heure après son rêve et bien souvent
depuis; ce récit s'accorde parfaitement avec celui de M.W. J'ai vu
aussi la note qu'il a prise le lendemain matin. Elle se trouve en haut
de la première page d'un petit carnet il dessins; le reste de la page est
couvert de notes au crayon et à l'encre, de comptes, etc. Voici cette
note « Itêve étrange, nuit du 26 octobre 1870. Ce dernier chiffre peu
net est probablement un 0. M. W. en écrivant son récit en mars
i883, avait revu cette note, et lit un 2 comme dernier chitfre. De lui
le désaccord. Il n'a aucune autre note au sujet de cette mort.
Je l'ai prié autant que j'ai pu le faire, mais il refuse de donner
son nom, de peur d'acquérir la réputation d'un homme à revenants,
d'un esprit malade, et do se nuire ainsi à lui-même dans sa profession.

CXXV. (304) M. J. T. MUward Pierce, Bow Ranche, Knox


County, Nebraska, Et~ts-Uuis.

Frottons, Danbury, Chelmsford, 5 janvier t88S.


J'habite dans le Nébraska, Etats-Unis, ou j'ai un élevage de bétail, etc.
Je dois épouser une jeune personne, qui habite Yankton, Dakota, a
2S milles au nord.
Vers la fin d'octobre 1884, pendant que j'essayais d'attraper un che-
val, je reçus un coup de sabot dans la ligure, et il ne s'en fallut que
d'un pouce ou deux que je n'eusse le crâne brisé; eus cependant deux
dents cassées et je reçus un rude coup dans la poitrine. Plusieurs
hommes se tenaient auprès de moi. Je ne perdis pas connaissance un
seul instant, car il fallait me garer d'une seconde ruade. 11 s'écoula un
moment avant que quelqu'un "e parlât. Je m'appuyais contre le mur
332 LES HALLUGMATtONS TËLËPATHt~UES
de l'écurie, lorsque je vis a ma gauche, et près de moi, la jeune per-
sonne dont j'ai parlé. Elle était pâle. Je ne fis pas attention à son cos-
tume mais je fus frappé de l'expression de ses yeux c'était une
expression de trouble et d'anxiété. Ce n'était pas son visage seulement
que je voyais, mais sa personne tout entiers, une forme parfaitement
matérielle qui n'avait rien de surnaturel. A ce moment mon fermier
me demanda si je m'étais fait mal. Je tournai la tête pour lui répon-
dre, et, lorsque je regardai de nouveau, l'ombre avait disparu. Le che-
val ne m'avait pas fait grand mal ma raison était parfaitement saine,
car, tout de suite après, je rentrai dans mon bur(tu et je dessinai le
plan et rétablis le devis d'une nouvelle maison, tia.vail qui nécessite
un esprit très dégagé et très attentif.
Je fus tellement obsédé par le souvenir de cette apparition que le
lendemain matin je partis pour Yankton. Les premières paroles que la.
jeune fille me dit lorsque je la vis furent: « Mtus.je vous ai attendu hier
toute l'après-midi. J'ai cru vous voir: vous étiez très pAle, et votre
figure était toute en sang. » (Je puis dire que mes contusions n'avaient
pas laissé de traces visibles.) Je fus très frappé de cela, et lui demandai
quandeMe avait crumevoit'.EUe dit ~Immédiatement après le ~jeû-
ner. » L~ccident avait eu lieu juste après mon déjeuner. Je notai
les détails. le dois dire qu'avant d'arriver à Yankton, j'avais peur que
quelque accident ne fût arrivé à la jeune fille. Je serai heureux de vous
envoyer de plus amples détails, si vous le désirez.
JnO.T.M]LWARt)P)EME.

En réponse à quelques questions, M. Pierce nous dit

Je crois que la vision dura une quart de minute.

H n'a pas eu d'autre hallucination visuelle, sauf une fois où,


étendu à terre d'un coup de feu qu'un Indien lui avait tiré dans
la tn&chtMpe, il crut voir un Indien se pencher sur lui il pense
que ce n'était pas un Indien en chair et en os, parce que dans
ce cas il eût été scalpé.
M. Pierce nous écrivit le 27 mai 188S:

J'ai envoyé votre lettre &Ia personne en question, maisn'ai pas reçu
de réponse avant de quitter l'Angleterre, et, à mon arrivée, j'ai trouvé
la jeune fille très malade, et ce n'est que récemment que j'ai pu obte-
nir les détails que vous désirez. Elle désire que je dise quelle se rap-
pelle aussi m'avoir attendu, craignant que quelque chose ne me fut
arrive; ce n'était pas cependant le jour Qù j'allais la voir d'habitude;
mais, bien qu'a cette époque ellem'e&t dit qu'elle m'avait vu avec la
figure en sang, maihtenaat elle ne semble plus s'en souvenir, et je ne
luienainendit,anndeMpasl'i~
HALLUCINATIONS RËCtPROQUES 333

Dans une lettre du i3 juillet 1885, M. Pierce nous dit


Je regrette de ne pouvoir (aire mieux. M semble que des événements
très importants et la maladie aient fait oublier presque complètement
l'incident à M"*Mac Gregor, qui n'y attachait pas Hne grande impor-
tance au début. J'ai aide sa mémoire, mais elle dit que, sans doute,
j'ai raison, mais qu'elle ne peut plus maintenant se souvenir de rien.
Lettre de M'" Mac Gregor
Yankton, D. T. 13 juillet t88:i.
J'ai lu la lettre que vous avez envoyée à M. Pierce. J'ai peur de ne
pouvoir me rappeler les choses assez clairement pour vous donner
des détails exacts.
Je me rappelle que j'ai senti que quelque accident était survenu mais
je racontais à M. Pierce alors tout ce qui m'arrivait d'anormal, et les
événements qui sont survenus ont, je le crains, effacé de mon esprit
tout souvenir des faits. Annie M~c (.HEGOH.

CXXVI. (305) Extrait d'une communication faite par M. Crom-


well F. Varley F. R. 8. à une commission de la Dialectical
Society le 23 mai 1869. (Rapport, p. 161.)
Dans un second cas, ma belle-sœur avait une maladie de cœur. Nous
allâmes, M"' Varley et moi, la voir à la campagne pour la dernière
fois, à ce que nous craignions. J'eus un cauchemar et je ne pouvaiss
remuer un muscle. Tandis que j'étais dans cet état, je vis l'esprit de
ma belle-sœur dans la chambre. Je savais qu'elle pouvait quitter sa
chambre à coucher. Elle nie dit: «Si vous ne remuez, vous êtes mort. »
Mais je ne pouvais remuer, et elle ajouta « Si vous m'obéissez, je
vous effraierai et vous pourrez alors remuer. D'abord je tis des ob-
jections, afin d'e bien sûr de la présence de son esprit. Lorsque je
~m-St.ts cuun, mon cœur ne battait plus. Je crois que ses eH'orts pour
m'effrayer ne réussirent pas d'abord, mais tout à coup elle s'écria
«Oh, Cromwell je meurs », ce qui m'enraya, et me tira de mon état de
torpeur, et je m'éveillai tout naturellement. Mes exclamations avaient
éveillé M' Varley nous examinâmes la porte: elle était encore fer-
mée à clef et verrouillée. Alors je racontai à ma femme ce qui était
arrivé, après avoir noté l'heure, 3 heures 45 du matin, puis je la
priai de n'en parler à personne, mais d'attendre que sa sœur en parlât.
Au matin, elle nous conta qu'elle avait eu une nuit épouvantable;
qu'elle était venue dans notre chambre, très troublée à notre sujet, et
que j'avais failli mourir. C'était entre 3 heures 30 et 4 heures du
matin qu'elle vit que j'étais en danger. Elle ne réussit à m'éveiller
qu'en criant « Oh, Cromwell je meurs. » Je lui paraissais être dans
un état tel que j'aurais fatalement succombé.
334 LES HALLUC!NAT!ONS TËLËPATtHf~UES

CXXVH. (306) M. F. K. Muntoc, secrétah'e de la Sociëlé Psy-


cho!ogi(;Q< (Extrait d'une lettre de M. T. W. Smith (1) adressée à
cettesociété.)
M février 1876.
Je trouvai la dame, qui est maintenant ma femme, dans une grande
institution, dont je fus nommé directeur en i873. Lorsqu'elle quitta sa
place, je la décidai, pour diverses raisons, à cacher notre projet de ma-
riage & celles de ses amies qu'elle laisait à l'école, et à cause de cela a
ne pas leur écrire.
Environ six mois après notre mariage, je lisais dans mon lit, selon
mon habitude. Ma femme était endormie à mes côtes; elle s'éveilla
tout à coup, se mit sur son séant, et s'écria, très gravement « Oh!
j'ai été itX. MNaturellement je lui dis que ce qu'elle avait éprouvé,
c'était un rêve plus intense que de coutume, et le lendemain je n'y
pensai plus. Elle parla de temps en temps de son rêve, et je me
rappelle la manière dont elle s'appesantissait sur chaque point, et sur-
tout une expression particulière que jen'oublie pas, quoique je nel'aie
pas notée cette époque.
Trois mois plus tard, ma femme alla voir sa mère, et trouva une
lettre d'une de ses ~mies qui suppliait que quelqu'un lui écrivit et lui
ditsi M"" X (ma femme) était vivante ou morte. J'eus l'idée d'aller voir
la personne qui écrivait, et alors je sus la cause de cette lettre étrange
et pressante. Les deux faits avaient eu lieu le même jour, autant du
moins qu'on peut en établir la date, car aucun de nous n'était très
sur de ce point essentiel il y à ici une coïncidence que je n'ai jamais
pu expliquer d'une maniera satisfais&ntecn recourant à aucune hypo-
tMsab~ée sur les lois de la. nature actuellement connues.
Ma.femme avait rêvé qu'elle se tronvait dans une chambre qu'elle se
rappelait bien, au rez-de-chaussée du bâtiment, en compagnie de
quatre femmes, deux de ses anciennes amies, et deux inconnues. BUe&
causaient et riaient et se préparaient à gagner leur chambrer coucher.
Ella vit une d'elles éteindra le gaz. BDe monta l'escalier det'rière elles,
dans une chambre avec deux d'ontre elles, elle cntru, vit Bessie
placer quelques objets dans une boite, se déshabiller, se coucher;
alors elle se dirigea vers « Bessie lui prit la main~ et dit « Bessie,
soyons amies. » Voilà le rêve..
La personne qui avait écrit la lettre me donna ce t'ëcit de ce qui
~Mt motive sa lettre; et je n'ai p~s besoin de dire que je ne pa.rMp~s
tout d'abord du rêve de ma femme, car dans ce cas l'on pourrait sup-
poser que j'&i suggéré ecttû expression retna~rquttMe qui, saton moi,
oblige a, placer cefait ailleurs que daus la catégorie des coïncidences
remarquables. Cette personne et son amie, « Bessie a, s'étaient cou-

(i)N<)Mn'awMpu!)eu~prMurerr,(dres~:MtueHedeM.8aMttt.
HALH)CtNAT!0?<S
RÉCIPROQUES 33X
cMes un dimanche soir, quand un cri d'alarme de cette dernière amena
l'autre auprès de son Ht Je viens do voir Xn (ma. femme); elle m'a
touché la main et m'a dit Soyons amies. »
Le lendemain, on discutait l'atFaire quelques personnes pensaient
que Bessie avait rêvé et qu'elle imaginait ce qu'elle déclarait avoir vu,.
mais d'autres au contraire pensaient que c'était un si~nc que mit
femme était morte. Et celle d'entre elles qui écrivait le mieux se
décida à écrire à la seule adresse qu'elles avaient, pour connaître la
vérité. La lettre ne nous avait pas été transmise, parce que ma femme,.
parait-il, avait exprime a sa mère mon désir qu'elle n'eut aucune com-
munication avec ses anciennes amies.
La chose curieuse dans le rêve, c'est que ma femme avait toujours
été en bons termes avec « Bessie et mêmeau moment de son départ.
Dans le récit que j'ai donné ci-dessus du rêve, et dans ce que j'ap-
pelle son complément, j'ai omis bien des détails sans importance, tels
que le fait que deux nouvelles venues avaient pris la place de deux
anciennes amies de ma femme; que l'effet sur ma femme et Hessie
était plus grand que l'cn'et produit par un rôve ordinaire; que les
deux femmes que ma femme dans son rêve voyait entrer dans la.
chambre à coucher occupaient réellement la même chambre.
Il est très regrettable que nous n'ayons pu examiner la lettre
mais la coïncidence des deux impressions aurait à peine frappé
M. Smith, si elle n'avait pas renferme de détails saisissants.
Ce qui affaiblit la valeur démonstrative de ce récit, c'est tout
naturellement le doute qui existe sur l'exactitude de la coïnci-
dence. Si nous admettons que les deux faits ont eu lieu la même
nuit, nous ne pourrons nous empêcher d'etabHr un tien entre
l'impression qu'a éprouvée Bossie, impression qui semble avoir
été une hallucination et non un songe, et la remarquable vision
de M*" Smith.
Cette vision est un exemple de cette forme de transmission de
pensées que l'on peut désigner sous le nom de clairvoyance telë-
pathique. Il n'y a d'ordinaire aucune difficulté A déterminer a
laquelle des deux personnes qui jouent un rôle dans le phéno-
mène il convient d'en attribuer l'origine puisque l'nue des deux
est dans un état plus ou moins anormal. Dans le cas de
M°"' Smith l'agent probable était simplement endormi; si c'est A
qui se trouve dans un état anormal, nous devons attribuer a cet
état la vision que B a de lui, mais nous ne pouvons inversement
attribuer à l'état de B la vision que A a deB si l'état de B est
complètement normal. On peut sans doute dire que l'état de B
336 LES mLMCtNATtONS TËLËiPATtMQUES
cesse d'être normal au moment où A agit sur lui et que le sent
fait de recevoir une impression Mtepathique peut douer le sujet
4u pouvoir d'exercer une action télépathique, mais la manière la
plus naturelle d'expliquer le pheoootene serait de rapporter
l'hallucination de A non moins que celle de B à l'état particulicf
de A. On pourrait alors supposer que le pouvoir de À d'agir d'une
manière anormale, dans une certaine direction, implique le pou-
voir d'être anormalement impressionne dans la même direction
ou vice versa ou que le fait que les impressions exercent plus
.aisément une action sur lui, enveloppe le pouvoir d'agir anorma-
lement. Dans l'un ou l'autre cas il irait au-devantde l'impression ..¡'
l
.au lieu de la recevoir passivement; aussi semble-t-il se servit'
momentanément de l'intelligence de B bien que l'état de B soit tel
<{Uj&B n'exerce sur lui aucune action telépathiqueexceptionnellf.
Cependant bien que les perceptions de A puissent n'être pas
conditionnées par l'état de B, elles doivent t'être par l'existence
de B et son rapport avec A aussi faut-il distinguer nettement !a
clairvoyance d'origine télépathique de cette clairvoyance dont
quelques auteurs ont parlé et qui est la connaissance par un
sujet d'événements ou de faits, qui ne sont actuellement repré-
sentes dans aucun esprit.

CXXVIII. (307) H"" M"' Parker, 60, Elm Gardons, S. W.,


Loadrea.
&4maH883.
Les Mis suivants se sont passas en novembre i877, & Hëgen~y
Square, Brtghion. Mon mari (qui est mort depuis) suivait un trai-
tement tMgoëtique chez un Américain, M. L. Le traitement cottSts-
tait an ceci faife des passes magaétiques le long du dos, des bras,
des jtunbe~; mais j&mMail B'~ vaitéMquestion d'eodoftHtf mon &t~n.
Les passes devaient donner de la force.
M. L. sedis&tt.jecrois, magnëtiseurde profession, mais il cotte
~poqaeil ne pt'atiqoatt pas. ïl était venu se reposer &Brtghton.
Après le traitement, mon mari avtHtt'h&bitudedes'asseotr, pendant
quelques heures, dans son fauteuil roulant, en haut du jardin du
square, et ce jouf-là il avait <Msipërester dehors plus longtemps que
d'habitude. Je rentrai déjeuner, le laissant seul, mais v6r$ 2 heures jo
regardai par la fenêtre, je vis un homme qui se tenait devant sa chaise
et semblaitlui parler. Je me demandais qui ce pouvait être, et je con-
clusquec'ét&itun étranger, carj~RefecoaNus~M ngure,BiIegrand
HALHJC~ATtONS HÈCfPROQUES 337

chapeau,ni le manteau de coupe bizarre qu'il portait. Cependant comme


souvent des étrangers s'&i'rôtaient et causaient avec mon mari, je ne
i'u: pas étonnée. Je détournai les yeux un instant et. lorsque je regar-
dai dans le jardin, l'homme avait disparu. Je ne le vis sortir du jardin
par aucune des nombreuses portes, et je me fis à moi-même cette
remarque qu'il avait dû marcher avec une vitesse bien grande, pour Être
déjà hors de vue. Dans Regency Square, il n'y a pas un arbre et à peine
quelques buissons, de telle sorte que rien ne gênait la vue.
Lorsque mon mari rentra, un peu plus je lui dis sans y attacher
d'importance: Oh qui vous parlait dans le square, il y a un instant? »
Mrepondit Personne ne m'a parle depuis que vous m'avez quitté.
Personne n'a passé près de moi. Mais j'ai vu un homme debout
devant vous, il y un quart d'heure environ, et, il ce qui m'a semblé,
i! vous parlait son habillement était bizarre, je ne pouvais deviner
qui c'était.
Mon mari se mit a rire et me dit Je le pense bien, car il n'y avait
personne à reconnaître. Je vous assure que pas une âme n'est venue
près de moi depuis que vous m'avez quitte. Auriez-vous dormi? »
demandai-je; je croyais d'avance le contraire. 11 m'assura que non.
Nous en restâmes là; et cependant, en moi-uieute, je savais que j'avais
vu la figure mystérieuse.
Deux jours après, M. L. après avoir donné ses soins à mon mari,
vint, selon son habitude, me parler avant de quitter la maison. Après
avoir échange quelques paroles avec moi et m'avoir donné quelques
conseils, il me dit '< C'est une chose très curieuse, mais j'ai éprouve
deux fois déjà la même impression depuis que je soigne votre mari,
c'est-à-dire que, lorsque je suis dans un tout autre endroit, je me sens
à ses côtés, soit dans votre salon, soit dansle jardin.
Je le regardai, et pour la première fois je fis attention à son pardes-
sus qu'il avait mis avant d'entrer dans la chambre et au grand cha-
peau qu'il tenait à la main. Je fus saisie en voyant leur ressemblance
avec ceux que portait la figure que j'avais vue, et celle de M. L. avec
l'apparition. Je lui demandai quand et a quelle heure il avait éprouvé
sa dernière impression. <' Avant-hier, me répondit-il. J'avais fini
de diner, et je lisais le journal assis devant le t'eu. 11 était environ
2 heures; je me rappelle l'heure. Tout à coup je sentis que je n'étais
plus là, mais près de votre mari dans le jardin du square. '< Je lui par-
lai de la figureque j'avais vue au même moment et au même endroit,t,
et je lui dis que je reconnaissais maintenant que c'était la sienne.
Je demandai ensuite a mon mari s'il avait parle de l'affaire à M. L.
il ne l'avait pas fait et avait tout oublié. Mon mari était la seule per-
sonne à qui j'avais fait part de ma vision. Le fait ne pouvait ûtre
connu deM. L.
AttgUSta PARKEH.

HAt.LM.TÈLÉp. 22L)
338 LES BALLCCtNATtONSTÊt.ËPATHmUES

M~ Parker nous dit qu'elle avait eu une autre hallucination


mais il semble qu'elle s'était simplement trompée de personne;
elle avait vu la figure as bout d'un long couloir d'hôtel; telle
avait été du reste son impression sur le moment.

CXXÏX. (308) Les noms des personnes peuvent être donnés,


mais nous ne sommes point autorisés à les imprimer. M" S.
rune d'entre elles, nous écrit.
Avril i883.
A. et B. sont deux villages du comté de Norfolk, éloignés l'un de
l'autre d'environ cinq milles. Au moment où se sont passés les faits que
je vais raconter, les pasteursde ces paroisses portaiAt le môme num,
quoique n'étant pas de la même famille les deux familles étaient très
liées. Le 20 février 1870, une des filles du pasteur de A" Constance,
Agée de quatorze ans, habitait dans l'autre famille: une des filles de la
maison, Marguerite, ~tait sa meilleure amie. Edward W. le fUs ai)i~
du recteur deA. était ce moment dangereusement malade d'une
in&&mm&tK)ades poumons, et avait souvent le délire. Ce jour-la, vers
midi, Marguerite et Constance étaientdans le jardin du presbytère de B.
en tram de courir le long d'une allée séparée d'un verger voisin par
une haie; elles s'entendirent appeler distinctement par deux fois, etda
verger selon toutes les apparences « Connie, Margaret! Connie,
Margaret! ') Elles 8*&Fr&tère!it,mMS ne virent personne, et alors ren-
trèrent a la maison, qui était à 40 yards à peu près, pensant qu'un (les
frères de Marguerite les avait appelées. Mais, a leur grande surprise, il
n'en était pas ainsi; et M" W. la mère de Marguerite, leur assura que
personne ne les avait appelées de la maison, elles crurent alors qu'elles
s'étaient trompées en entendant répéter leur nom. Cela semblait la seule
explication, et il ne fut plus question de cela,
Ce soir-là Constance rentra chez elle a A. Le lendemain, M"W.
vint prendre des nouvelles d'Edward. Dans la conversation, sa mère
raconta que la veille il avait eu le délire, qu'il avait parlé de Constance
et de Marguerite, qu'il les avait appelées dans son délire, et qu'il avait
alors dit «Je les vois maintenant courir le long de la haie, mais,
aussitôt que je les appelle, eUes courent vers la maison. M' W.
de B. se rappela l'incident mystérieux de la veille et demanda:
« Savex'-vou$ a quelleheure c'est arrivé? "La mère d'Edward répondit
que c'était quelquesminutes après midi, car elle venait de donner un
médicament au malade, et il devaitle prendre à midi. Ainsi ces mots,
avMent été prononces par Edward au moment même où les deux jeunes
filles s'étaient entendu appeler, et c'est ainsi seulement qu'on peut s'ex'
pliquer la voix qui venait du verger.
M.K.S.(Lat<M&rgueriteHdurécit.)
HALLUCtNATK)?<8 RÉCIPROQUES S3i

Le récit suivant est de M" R. la '< Constance o du récit.t.

Septembre 1884.
Nousnous promenions, Marguerite et moi, dans les champs h B. hors
de la route, mais non loin de la maison. J'entendis une voix appeler
"Connieet Margaret" très clairement et très distinctement. Je ne l'au-
rais jamais identifiée avec celle de Ted (son frère a A.), et nous avons
pensé que c'était un des frères de Marguerite jusqu'à ce que nous ayons
appris que personne ne nous avait appelées. Je me rappelle que c'était
avant le diner, et que je pensais être rappelée a ta maison ce matin-là
à cause de la maladie de Ted je me souviens en outre que M' W. pen-
sait demander a ma mère si Ted avait prononce nos noms, <nw« de
l"i parle'' do ce qui s'était passé a.B. Je dois ajouter que l'on pourrait
expliquer toute l'histoire en disant que quelque garçon de ferme avait
voulu nous jouer une farce. Car il eut pu aisément se cacher derrière
une haie.
C. Ë. H.
M. Podmore dit
26 novembre 1883.
J'ai vu M' H. hier. Elle m'a dit qu'elle et sa soeur avaient reconnu
la voix comme leur étant familière. Elle croit que la coïncidence a été très
exacte, M"'W. de B. a noté en effet l'incident immédiatement. Son
frère un de mes anciens camarades de classe ne se rappelle pas du
tout cette histoire.

Si l'on a pris note par écrit de l'impression éprouvée pur les


jeunes filles, elle doit avoir semblé plus étrange que ne pourrait
te faire supposer les expressions dont se sert M" S. « Puis on
n'y pensa plus. M
M°**W.d'A. nous écrit:

Aion fils avait dix-sept ans. Il avait eu une fièvre et une inflammation
et était affaibli par la maladie. C'était vers midi. J'étais assise auprès
de lui, après sa toilette il semblait tranquille et assoupi, mais il ne
dormait pas. Il s'élança tout à coup en avant, montra du doigt, les
bras étendus, et s'écria d'une voix très forte, ce qui me surprit Connie
etMargaret! en appuyant sur chaque nom, « près de la haie M,les
yeux hagards; puis il se rejeta en arrière, épuisé. Je trouvai cela bien
étrange; mais, à l'idée que ce pouvait être un rêve, je n'y fis nulle
allusion. Le lendemain, M"" W. vint avec Connie et Marguerite, et
me rM.ont& que les jeuaea Mies s'étmmt entendu appeler par leur
nom, et qu'elles étaient accourues à la maison; elles se promenaient
l6 long d'une haie dans le champ, et personne ne les avait appelées du
presbytère de B. La voix leur était familière, mais, autant que jem'en
340 LES HALLUC!NAT!ONS TiMPATHtQUES
souviens ma fille pourra le dire, –on ne la reconnut pas pour celle
d'Edward. Je leur racontai aussitôt mon histoire, trop saisissante pour
n'être pas racontée. Elles me dirent que le fait avait eu lieu vers midi. [
Mien que mon fils eût toujours le délire le soir, au moment 06 la fièvre
le reprenait, il n'avait jamais de délire au milieu du jour, et il n'y avait
pas de raison de supposer qu'il en eût au moment ou l'incident s'est
produit.
M. A.
A, W.
M""W. de B. dit
Août 1882.
Connie restait avec nous à cause de la maladie de son frère Edward,
et avait, ainsi que Marguerite, lu avec moi pendant la matinée.
Vers t! hetires 30, eUes aUèFent jouer dans le jardia (c'étaient des
filles de h'eitO à quatorze ans) et, une demi-heure plus tard, eUes
vinrent à la fenêtre me demander ce que je désinus. Je répondis
« rien et je leur dis que je ne les M'ais pas appeMes, bien qu'elles `._
eussent entendu toutes deux répéter leur nom. Je leur demandai où
elles étaient, Icrsqn'on les avait appelées; e!l6s dirent: '< J)ans l'allée =
voisine"–quiest, vous vousensouvenex, bordeepart&haiedu verger.
Marguerite dit de suite « Là, Connie, je disais que ce n'était pas la
voix de ma mère, mais d'un gardon. Je me retournai pour voir l'heure =
car nous avions quelques élèves alors et je dis '< Ce ne peuvent
être les gardons, carils ne sont pas sortis de l'étude; il n'est que
midi, je les entends sortir. M
~e devais r&conduireConaie cette après-midi, et, a mon arrivée, ma
premi~requestion fut «Comment va Edward?~'M"' W.me dit qu'il
n'avait pa~ été aussi bien que d'habitude et qu'il avait eu le délire.
Elle raconta que ce matin-là il s'était ëerié « Margaret Gonme
Margaretî Connie'Oh, elles coureat le long d'une haie et ne veu!ent
pas m'ecouter. MJe ne parlai pas de ce qui était arrivé chez moi, mais
je lui demandai si elle savait à quelle heure il s'était ainsi tourmenté.
Elle me dit que oui, car elle avait regardé l'heure, pensantque c'ëtatt
l'heure de lui donnersa potion qui le calmait toujours, et eUe avait
été très heureuse de voir qu'il était midi juste.

CXXX. JowMa~ o/' </M SoeM~ /o<' ~sye/ttM~ ~esea~c/t,


février 1889. Chanotne X (il désire que son nom ne soitp$s
puMié).
6 octobre tM8.
Monsieur, comme vous me le demandez, je vous envoie le récit
d'événements curieux dont j'ai été témoin. Il y a près do vingt ans, en
i8M, j'étais chargé d'une petite paroisse de campagne dans l'ouest du
York8hir&. Au mois d'Mut de cette ann~e-la je fus appeM au litde
mort d'unede mes amiesqûihaM~itaS. ville éloignée de plus de
HALUJCtNATtONS RÉCIPROQUES Mi
60 milles. Lorsque j'arrivai chez elle, je fus introduit dans sachiunbre
a coucher. En entrant, la garde me prévint que mon amie dormait, mai <
qu'elle se réveillerai!. sûrement dans quelques instants. Je m'assis, et
presque aussitôt mon amie s'éveilla, disant Vousici! Mais je ne fai-s
que rentrer de H. (ma paroisse). Quels beaux embellissements vous
avez faits dans l'église! Elle .se mit alors à ënnmerer plusieurs chan-
gements très ordinaires que j'avais fait faire la semaine précédente,
et dont je n'avais parie il personne en dehors de ma paroisse. Je fus
fort surpris d'entendre la mourante parler aussi exactement et avec
tant de détails de choses qu'elle n'avait jamais vues. Deux ou trois
jours après, la personne mourut, et j'oubliai toute l'affaire pour
quelque temps. Je n'avais pas souffle mot de ce qu'eUe m'avait dit aqui
que ce fut. Mais, environ un mois après sa mort, j'allais sortir une
après-midi pour ma promenade habituelle, lorsqu'une vieille domes-
tique me dit qu'elle voulait me parler de quelque chose qui l'avait
beaucoup tourmentée, mais dont elle n'avait pas parlé de peur qu'on
ne rit d'elle. KHe me dit que, le jour ou j'allai à S. elle était dans le
chtBur de l'église, occupée à préparer une lampe, quand, son ~rand
étonnement, elle vit une dame agenouillée dans un coin de l'église.
Elle regarda très fixement l'étrangère qui, au bout de quelques ins-
tants, se leva et s'en alla par la sacristie puis elle ne vit plus rien. Je
puis ici faire la remarque que ma domestique m'assura que toutes
les portes de l'église étaient fermées il clef quand elle entra. Alors je
me rappelai ce que mon amie m'avait dit sur son lit de mort. Je
demandai à ma domestique de me donner une description de la per-
sonne qu'elle avait vue. dans l'église. Elle m'en tit une excellente,
décrivant même une jaquette curieuse, pleine de poches, qu'elle, por-
tait toujours quand elle allait visiter les pauvres. Alors je lui demandai
si elle se souvenait du moment de l'événement; elle répondit que
l'horloge sonnait 3 heures lorsqu'elle était entrée dans l'église. C'était
le moment précis de mon entrée dans la chambre à coucher de mon
amie. Je donnai ensuite à ma domestique un gros paquet de por-
traits, que j'avais toujours dans un tiroir ferme à clef dans mon cabi-
net, et je lui dis de voir si elle reconnaîtrait la personne qu'elle avait
vue dans l'église. Elle examina soigneusement les photographies, et
les parcourut jusqu'à ce qu'elle fut arrivée à celle de la personne
morte elle l'examina de très près, et puis continua il en regarder
d'autres, mais revint presque aussitôt a celle-là. C'est, dit-elle, la
personne que j'ai vue dans l'église, Je repondis « Pourquoi ne l'avex-
vous pas reconnue tout de suite? Elle me dit: « La dame que j'ai
vue dans l'église était plus maigre et avait la figure plus tirée que
dans la photographie; ses pommettes étaient plus saillantes, et sa
mâchoire inférieure avançait. Mais je suis sure que je ne me trompe
pas. Elle me la décrivait telle qu'elle était peu avant sa mort, et non
comme elleetaitiorsquela photographieavait été faite alors qu'elle était
M2 LESHAÏ.MGÏNATt~S'ï'Ë~PATHiaUËS
en bonne santé. Je dois ajouter comme conclusion que ma domestique
étMtladerni&repersonnedu monde capable d'imaginsrune telle appa-
rition eite n'avait pas un atome d'imagination; elle n'avait jamais fu
desaviemonamie; je ne lui avais jamais dit, ni personneantre, que
j'otMa a.llé a S. ni que j'a-vais v~ilM &a lit de mort de quelqu'un & c&
moment-là, je n'avais pas de raison pour p&rler de cela, et je n'en
avais pas parlé.

En réponse à nos questions, le chanoine X. nous informe


que sa vieille ménagère est morte, et que l'on se peut obtenir
aucun témoigoage qui con&rme les faits.
Ilajoute:
La raison q~ ma ménagère avait d'être dans la chapelle a ce
moment-la, c'était qne son service l'obligeait d'y 6tre cerscette tteHra-la
pour arrange!' une lampe qui brûle sans cesse. Je Be puis réetlement
dire pourquoi je me rapp~M& si certainement que la pendule son-
Mit 3 heures lorsque j'entrai dans la de là moarante. J'ai
g&rdt' l~&o~~aiT laplas n6t,a&Bsqae~6 puisse Airtt pomfquoï, de t)ien
deschoses insigninantesdec~tte espëce qui me sont arrives pendant
~nMt~it'

L'édition angiaiseetonHe encore 7 cas analogues aux pr~-


~céoents.
CHAPITRE XV

HALLUCINATIONS
COLLECTIVES

§ t". Les hallucinations télépathiques dont nous avons parlé


dans les chapitres précédents n'avaient affecté en très grande
majorité qu'un seul sujet; mais nous avons rencontré un petit
nombre de cas où plusieurs personnes ont éprouvé à la fois la
m6me hallucination. Nous consacrons ce chapitre à l'examen et
& la discussion des cas de ce genre.
On peut donner de ces phénomènes deux interprétations
La première ne s'applique qu'aux hallucinations véridiques,
aux hallucinations qu'on peut appeler télépathiques en prenant
le mot daïls un sens littéral. A, qui traverse quelque crise grave,
exerce simultanément une action télépathique sur B et C qui se
trouvent ensemble. B et C éprouvent tous deux une hallucination
et ces deux haliucmations ont une ressemblance plus ou moins
étroite. La seconde interprétation peut s'appliquer également
aux hallucinations qui ne sont point d'origine télépathique nous
avons affaire alors à une sorte de contagion de l'hallucination.
B et G se treuventensemMe. & éprouve une hallucination ce
peut être une hallucination véridique due à l'action de A ou
une hallucination purement subjective. Son esprit agit alors sur
celui de C qui est halluciné à son tour. Il convient de rapprocher
de ces faits tes cas de rêves simultanés où un rêve peut être
regardé comme la cause de l'autre.
A mon jugement ces deux explications ne sont pas exclusives
Fune de l'autre et la meilleure solution du problème consiste à
les combiner, mais, pour être plus clair, il convient de les exposer
tout d'abord chacune séparément.
§2. -–Nous ne voyons pas de raison pour que l'action de
Gageât se limite à un seul sujet. S'il en est généralement ainsi,
c'est parce quecette action ne peuts'exercer que surdes sujets
344 LES HAM~UCtNAttONSTËL&PATHtQUES
d'une susceptibilité particulière ou parce qu'elle implique un
rapport spécial entre le sujet et l'agent. Aussi la première expli-
cation semble-t-elle tout d'abord acceptable, et peut-on com-
prendre que l'action telépathique s'étende à tout le groupe des
personnes qui sont étroitement liées avec ragent. S'il ne s'agis-
sait que d'une idée ou d'une émotion, cette interprétation des
faits serait assez plausible, mais il ne faut pas oublier que l'im-
pression téiépathique ne fait que donner le branle à l'esprit du
sujet; que c'est lui, à proprement parler, qui crée l'hallucina-
tion il faut aussi se souvenir que le tcTMpspendant lequel de
telles hallucinations peuvent se produire est fort long (nous
l'avons nous-mêmes arbitrau'ementnx à 12 heures); il
devien alors extrêmement improbable que deux ou plusieurs
personnes projettent indépendamment l'une de l'autre leurs
impressions tëlépathiques sous la même forme: au Mt~H~ïnp-
ment. Ce qui devrait arriver, c'est que l'mi& d'eHe per<;oiTe un
son, tandis qu'une autre, une heure ou une demi-heure plus
tard, verrait lui apparaître son atni, et que la troisième éprou-
verait quelque douloureuse impression qu'elle n'objectiverait
point. Ce sontdes cas qui ne sont point sans exemple, mais qui
sont.fortrares~
Mais ce n'est pas tout. Dans un grand nombre de cas l'hallu-;
cination a été partagée par une personne tout à fait étrangère à
l'agent, et, d'autre part, il est fort rare que des personnes étroite-'
ment liées avec l'agent, les Nnes et les autres, éprouTent au
même moment la même hallucination, si elles ne sont point
ensemble. Mais il existe cependant des cas où les deux sujets
B et Cseimblent avoir subi indépendamment l'un de rautre
l'actioadel'agent~enToici des exemples.

CXX~L (36) M. John Done, StocMey Cottage, Stretton.

~t888.
Ma beIle--s(Bur,Sar&hEastance, de Stretton, éttut M'agonte et oa
femme était partie de Lowton Chapel, où nous demeurions (a -ta
Qul3miResdeS<Tetton),pQu~lavQiretpourl'&ssi8ter~~ à ses derniers
moments. La nuit avant sa mort (environ i3&u i4 heures avant
qu'elle ne mourût) je dormais seul dans ma chambre; je mer~
veillai, j'entendis di~act~meatun~v ;vi~,qui i~xpp~lait. peMa~
HALLUC!NATtO!<8 COLLECTEES :M5

que c'était ma niëco Itosanna, qui habitait seule avec moi la maison
je crus qu'elle était effrayée ou malade. J'allai donc a sa chambre, et
je la trouvai réveillée et agitée. Je lui demandai si elle m'avait appelé.
Elle répondit « Non, mais quelque chose m'a réveillée j'ai entendu
quelqu'un appeler. M
Lorsque ma femme revint, après la mort de sa s(f'ur, eUe me dit
combien elle avait désire me voir. Elle demandait qu'on envoyât
me chercher elle disait '< Oh comme je désire voir Ltone encore
une fois 1 MBientôt après elle ne put plus parler. Ce qu'il y a d'étrange,
c'est qu'au moment même ou elle me demandait, moi et ma nièce
nous l'avons entendue appeler.
.)OUXDONE.

M. Sone s'exprime ainsi dans une lettre ultérieure

Pour repondre aux questions que vous m'avez faites sur la voix ou
l'appel que j'ai entendu dans la nuit du 3 juillet 1866, je dois vous
expliquer qu'une sympathie et uue an'ection puissantes existaient entre
mabeIle-soMretmoi; nous avions l'un pour l'autre les sentiments
d'un frère et d'une soeur. Elle avait la coutume de m'appeler Moncle
Donen, comme un mari appelle sa femme « mère » quand il y a des
enfants dans la iaanlle, ce qui était le cas. Or, comme je m'entendais
appeler « Oncle, oncle, oncle n, je supposai que c'était ma nièce qui.
m'appelait; c'était la seule personne qui fut cette nuit-là a la maison.

Copie de la lettre de faire-part (/'M~<M'a<'car~)


« En souvenir de feu Sarah Kustance, morte le 3 juillet i866~
âgée de quarante-cinq ans et enterrée à l'église de Stretton le 6 juil-
let i866. »
Ma femme qui était partie le dimanche en question de Lowton, pour
\'<Hrs&6<Btw, p<mt attester que la mnt e~ {Aieétait auprès de Sarah
(après le départ du pasteur) Sarah désirait me voir et me demandait
avec insistance, répétant à plusieurs reprises « Oh que je voudrais
voir oncle Done et Rosie encore une fois avant de m'en aller. » Bien-
tôt après, elle perdit conscience on du moins elle ne parla plus; elle
mourut le lendemain. Je n'appris cela qu'au retour de ma femme, le
soir du 4 juillet.
J'espère que ma nièce voudra bien témoigner de l'exactitude des
faits. Je puis en tous cas affirmer qu'elle m'a dit qu'elle croyait que je
rappelais et qu'elle allait venir auprès de moi, lorsqu'elle m'a ren*
contrédans le couloir; je puis affirmer aussi que je lui ai demandé si
elle m'avait appelé.
Je ne me rappelle pas avoir jamais entendu une autre voix ou un
autra appel.
3M LES HàLLCCmATMNS TËLËPATHtQUES

Le f août 1883, M. Done nous a écrit ce qui suit

Comme ma femme est malade et aSaiMie, elle me dicte la déclaration


suivante:
« Moi, Elisabeth Done, femme de John Done et tante de Rosanna Doac
(a présent Sewilt), je certifie que le 3 juillet 1866 j'assistai ma sœur
agonisante, Sarah Eustance, & Stretton, &douze milles de ma maison à =
Lowton Chapel, Newton-le'Willows. Pendant la nuit qui précéda sa mort
~lle me sollicitait sans cesse d'envoyer ch&reher mon mari et ma nièce,
parce qu'elle désirait les voir encore une fois avant de s'en aller pour
toujours. Elle disait souvent « Oh combien je voudrais que Done et
Rosie fussent ici Oh comme je voudrais voir l'oncle Done <' Bientôt
après elle perdit la parole et sembla rester sans conscience; elle mou-
rut le lendemain.
KEuzABE'rBDoNs.'t ,1
M, Done ajoute `

Enpensant,parlMt et écrivant sur cet étrange incident, je me suis


ressouvenu de plusieurs détails; en voici un: Le lendemain du jour
où j'entendis la voix qui m'avait appelé, je restai inquiet. J'avais le
pressentiment que ma chère beMe-~BHr était morte et je sortis
vers le soir pour voh' arriver un train & Newton Bridge, car il me
semblait que ce train devait ramener ma femme, si sa sono' <$<<!<< `
~MOf<e.<MMtwejfettt'~af<eK<<<!M.
N. B. Nous étions convenus qu'elle resterait à Stretton, pour soi-
gner M" Eustance, jusqu'au dénouement fatal ou jusqu'à sa conva-
lescence.
Je rencontrai ma femme à quelques centaines de yards de la station,
et je devinai d'après l'expression de ses traits que mes suppositions
étaient vraies. Elle me raconta les détails de la mort de sa sosur. jElle
médit combien elle avtut<MsM~ voir Rosanna et moi. Je lui racontai
alors que, <<<tM? coMMM de la MMt<py~t~tM~ aae voix nous avait
appelés qui ressemblait Ma sienne; en même temps ma femme me
dit que M"'Eustance avait bien souvent répète nos noms dans la nuit
précédente avant de perdre conscience.
'Voici de queUe manière la MècecoBQrtae~erëctt:

l~,SmithdownL&n~Paddingtûn,Liverpool,Ie~iao&tl8~
Sur la demande de mon oncle et la vôtre, je vous écris pour coo-
firmer l'assertion de mon oncle au sujet de la voix que j'ai entendne.
Sans cause apparente je fus suMtementt'éveiiIee, et.j'entendis une
voix qui m'appelait distinctement ainsi:" Rosy, Rosy, Rosy!" le pen-
sai que mon oncle m'appelait, je me levai et je sortis de la chambre,
mais je rencontrai mon oncle qui venait voirsi, moi, je l'appelais.
Nous étions seuls ~I&mMson cette 8Hit*l& ma tante était partie
HALLUC!NATK)NS COLLECTIVES B47
pour soigner sa sœur. C'est dans la nuit du 2 au 3 juillet que je me
sais entendu appeler; je ne peux pas dire à quelle heure, mais je sais
que le jour commençait à poindre. Je ne me suis jamais entendu
appeler auparavant ni depuis.
IIOSANNA
RoSAtNA SEWILL.
SEW!LL.

CXXXI!. (309) M' Bettany, 2, Eck:ngton Villas, Ashbourm'


Grove, Duiwich, Londres.
Juin 188S.
Le 23 mars 1883 au soir, je crois, je fus en proie à une inquiétude
sans raison apparente à propos d'une voisine, que je ne connaissais que
de nom; nous n'étions même pas en relation de visite. C'était une dame
qui semblait avoir une bonne santé. J'essayai desecouer cette impression,
mais en vain, et, après une nuit sans sommeil, durant laquelle je pen-
sai sans cesse que cette personne se mourait, j'envoyai un domestique
chez elle pour savoir si tout allait bien. La réponse fut « M*" .). est
morte la nuit dernière.
Sa fille me déclara plus tard que sa mère l'avait enrayée en lui disant
M' Bettany sait que je vais mourir. »
Je ne m'étais jamais intéressée à cette dame avant cette nuit mémo-
rable. Après la mort, la famille quitta notre voisinage, et je n'ai revu
depuis aucun de ses membres.
jEANtEGwïNNEBETTANV.

D'après le registre des décos, M" J. mourut le 23 mars 1883.


Voici le témoignage du domestique qui a fait la commission

Janvier 1886.
Je me rappelle que M"" Bettany m'envoya demander si tout le monde
se portait bien chez M' J. La réponse que l'on me fit fut que M"" J.
était morte. M"~ Bettany m'envoya demander parce qu'elle avait le
pressentiment que M"" J. était mourante ou morte.

M"" Bettany ajoute


Ma cuisinière, à qui je fis part de mon pressentiment, me dit le matin
même « J'ai eu un rêve si affreux au sujet de M"" J. que je crois
qu'elle va mourir.» Elle se rappelle que quelqu'un (elle ne sait pas qui,
~t ne l'a jamais su) lui disait dans son rêve que M* J.. était morte.

Voici le témoignage de cette personne

Il janvier 1886.
Je me rappelle que quelqu'un dans mon rêve me dit « M"* J. est
morte. » Je ne me rappelle pas le reste du rêve, mais je sais qu'il
:M8 LES HALHJCtNATK~S TËLÊPATHtQUES
était aS'reux. J'en parlai à M" Bettany, qui me St. part de son pressen-
timentausujetdeM°'*J.
M.WEs-r.

M'"° M. Went a souvent rêvé à des personnes de sa connais.


sance, sans que ses rêves aient coïncidé avec aucun événement.

CXXXH!. (3H) M"" John Evens, Otd Bank. Enniskitlen.

4d6cembrei88S.
J'ai un souvenir net et complet de cette apparition ou illusion optique.
KHe a eu lieu après un accès cataleptique provoqué par des pratiques
hypnotiques. L'opérateur m'avait quittée et avait enjoint à mon mari
He l'envoyer chercher, si quelque chose semblait exiger sa présence.
J'étais éveillée, et j'étais heureuse d'être soulagée de ma souffrance;
on avait soigneusement rendu obscure ma chambre. L'opérateur s'était
assis, pendant qu'il était auprès de moi, sur une chaise, à moitié che-
min entre monlit et une commode, à peu près à trois pieds de ch&que
meuble. Je pensais avec gratitude au soulagement que j'éprouvai~
torsque je vis une lueur bleuâtre autour de la chaise. Elle semblait
vaciller, puis rayonner dans nn lar~c ovale, mais peu à peu elle se
concentra de manière à présenter l'apparence d'une figure assise sur
la chaise. Cette apparition ne me surprit pas le moins du monde; ma
première pensée fut: <'C'estM.T.M, un jeune officier, un de nos
intimes, et qui avait passe la soirée a la maison ce jour-là. Mais l'ex-
pression de la bouche me frappa, et je pensai: «Est-ce M.D.?" »
un de nos plus chers amis qui était mort peu auparavant. Pendant ce
temps, la figure semblait changer et devenir, plus nette. Tout à coup je
m'écriai «Est-ce M. B. repère de l'opérateur)? ') Je. ne connaissais
)'as du tout ce monsieur, si ce n'est d'après sa photographie. (Chose
curieuse, sa bouche et ceUe de M, D. avaient presque la même
expression.) La figure était entourée d'une sorte d'auréole sombre. Je
n'étais pas étonnée; je ne dis rien, mais je pensai: «Vous êtes venu
voir P. (le nls); il a été ici toute la soirée, mais il est maintenant
rentré chez lui. Comme je pensais cela, la lueur se dissipa peu à peu
et devint dM'uf.e, et la t!gure disparut. La netteté des traits me frappa
et aussi un mouvement particulier: la figure croisa et décroisa les
jambesdeux'outroisfois.
La même nuit, et presque a la mêmeheure, l'ami qui m'avait magn~
tisee s'éveilla en entendant prononcer mon nom deux fois. M pensa
que j'avais besoin de lui, et il se préparait a venir (il habitait à nn mille
de notre maison), si l'appel se répétait Mais il n'en fut rien. Le lende-
main, lorsque je le vis, je lui demandai, sans lui parler de ce que
j'avais vu <' Votre père a-t-il quelque habitude particuliëreou quelque
tic? B me répondit d'abord '< Non ?, puis, amoins d'appeler tic
HALLUCtNATiONS COLLECTIVES 349
l'habitude de croiser et de décroiser fréquemment les jambes. )1 a des
varices et est parfois agite.
Voilà toute l'an'aire. Le père, qui déteste ces sortes de sujets, n'a
jamais voulu dire s'il avait rêvé de son fils et s'il avait pense à lui tout
particulièrement; mais cela est probable.
An~'MHvK.~s.

Dans une lettre datée du 18 décembre 1885, M"'° Evcns nous


écrit qu'eiïe croit que le fait s'est passé en septembre ou en octo-
bre 1881. Elle n'a jamais eu d'autres hallucinations visuelles.
En réponse à quelques questions, elle ajoute
i" Je ne puis dire a quelle heure je vis l'apparition, mais, en rap-
prochant les diverses circonstances, je crois que ce fut entre minuit et
i heure plus près de cette dernière heure.
2° Je suis certaine de ne pas avoir parlé; la disparition du fantôme
sembla coïncider avec la pensée qui surgit dans mon esprit « Vous
désirez voirpreston? Maété ici toute la soirée, mais il est reparti
pour le Fort Tournis depuis un moment. m
3" Je n'avais nullement désiré sa présence. J'étais étendue, je rou-
tais les bienfaits que me procurait la cessation d'une douleur horrible,
et de l'agitation de mes nerfs; dans cet état ma pensée ne travaillait
guère. Je pensais à lui, avec une sorte de reconnaissance un peu
engourdie, parce qu'il m'avait soulagée.

Le capitaine Battersby, R. A., F. R. A. S., Ordnance Hou se,


EnniskiUen, gendre de M"" Evens, nous écrit

21 décembre 188:
J'avais magnétisé M"" E. pendant plusieurs mois, à cause de vio-
lentes névralgies, et pour lui rendre le sommeil. Un soir, je l'avais
endormie après l'avoir réveillée, je rentrai il la caserne, a un
demi-mille de sa maison, la laissant dans sa chambre, Je me couchai ci
je m'endormais, lorsque je fus éveillé en sursaut, en entendant pronon-
cer mon nom très distinctement. Je m'assis dans mon lit et cherchai à
voir qui m'appelait, mais je ne vis personne. 11 faisait trop sombre pour
voir l'heure à ma montre, de sorte que je ne puis dire quelle heure il
était. Je pensai alors que M"" E. pouvait avoir besoin de moi. Je
n'avais pas reconnu la voix et je n'eus pas occasion de la reconnaitre,
<Mtfelle ne se fit pas reentendre. Le lendemain matin j'allai voir M" E.
pour savoir si elle n'avait pas éprouve quelque chose d'anormal. HUc
me demanda si rien ne m'était arrivé la nuit précédente. Je répondis
< Oui et lui demandai pourquoi elle me posait cette question. Elle dit
< Votre père n'aurait-il pas l'habitude de croiser les jambes l'une sur
l'autre et de les décroiser sans cesse? Il avait en réalité cette habitude.
3M LESHALLO~NATtO~T~LÉPATHMtJES
Elle me dit alors que vers une heure du matin elle avait été réveillée,
qu'elle avait vu une apparition phosphorescente, sur la chaise près de
son lit, ttpparitionquis'étaittransformée en uae forme humaine, qu'elle
avait reconnue pour être mon père d'après un portrait que je possM~
La forme n'avait pas parlé, mais semblait lui demander mentalement
< Où est Prestoa? Ce à quoi elle répondit mentalement: <:I1était ici,
mais il est rentre. » Là-dessus la forme disparut. Je fus alarmé de tout
cela, et j'écrivis pour savoir si mon père se portait bien. U était en
bonne santé, et ne se rappelait pas avoir rêvé de moi cette nuit~lâ.
M* E. avait surtout remarqué l'habitude qu'il avait de croiser une
jambe, puis 1'~ut.r~, ce que je ne lui avais jamais dit.
T. PMSTM B~TTBRaBY.

Eo répoose à nos qtiestîonLSt le capita'ne Batteraby nous a dit

Je vous déclare que jamais, sauf dans le cas pr~cit~, je ae me suis


éveillé avec l'impression que quelqu'un m'appelait. C'est la seule fois
dans m& vie que j'ai entendu ou vu quelque chose d'anormal.

CX~IV. (3t3) Ce récit est dû à une persou&e foFH!itëlUge&~


qui a été pendant plusieurs années au service d'une famille que
nous connaissons personnellement. Ni le témoin ni sa mëre n'ont
jamais eu d'autre impression de cette espèce ia mère est morte
depuis quelques années.
M. Charles Matthews, 9, Biandford place, Clarence Gâte,
Régent'sPark, Londres.
Si octobre 1882.
Pendant l'hiver 1850-51, moi;, Charles Matthews, âge alors de vingt-
cinq ans, j'étais mattre d'hotelchez le général Morse à Troston Hall, près
Bury S&iat-Edtnunds. M&mère, M&ry-AnnMatthews~ était dans la même
maison comme cuisinière et femme de charge; c'était une femme très
droite et très consciMeiease, Mmé~ de tous les domestiques, sauf de
la femme de chambre, Bûmmée Suzanne, j'ai oublié son nom de
famille. Cette Suz&nae se rendait dés~gré&ble à tous par ses cMtcans
et sa tendance à faire le oial, mais elle craignait beaucoup ma mère,
dontIecarMtere ferme lui imposait consider&Mement.
SuxMneeutl~j~uaiase; on la soigna d'abord pendant quelques mois
à "FrostonHalI, mais finalement elle fut transportée à l'hôpital de Bury
Sa.int-EdmuNds, et placée dans le dortoir réservé aux domestiques,
autxfrMsdu g6nÉr&l Morse elle y mourut une semaine nprfs son
Mtmiasion. Le général envoyait une femme du village à l'hopititi, éloi-
gne de sept milles, pour prendre les nouvelles, toutes les fois que la
voiture n'allait pas à Bury Siunt-EdmUHds. Un certain samedi la femme
y alla, mais elle ne revint que le dimaach& soir; elle dit alors qu'elle
HALLUC!NAT!ONS COLLECHVES :(Sf1

avait trouvé Suzanne sans conscience, et que, comme .sa un approchait.


on lui avait permis de rester dans le dortoir jusqu'à la fin.
Pendanteettenuit du samedi, lesfaits mystérieux que je vais raconter
se sont produits; ils m'ont toujours intrigue. J'étais endormi; tout à coup
je fus éveillé avec ou par un sentiment soudain de terreur. Je regardai
dans l'obscurité, mais je ne vis rien je me sentis en proie i). une ter-
reur anormale, et complètement effrayé. Je me cachai sous mes cou-
vertures. La porte de ma chambre donnait sur un couloir étroit qui
conduisait a la chambre de ma. mère, et tous les gens qui passaient tou-
chaient presque ma porte. Je ne dormis plus de toute la nuit. Aumatin,
je rencontrai ma. mère en bas, et je vis qu'elle paraissait malade, pâle et
singulièrement bouleversée. Je lui demandai « Qu'y a-t-il donc? Elle
répondit: < Rien; ne me le demande pas.* Une heure ou deux s'écou-
lèrent, et je voyais bien qu'il y avait quelque chose. Je me décidai à
savoir ce que c'était; ma mère de son côté ne voulait pas parler. Enfin
je demandai Est-ce que cela a trait a Suzanne? Elle éclata en pleurs
et me dit < Pourquoi cette question? Je lui racontai ma frayeur pen-
dant la nuit, et elle me raconta l'étrange histoire qui suit
< Je fus éveillée en entendant ouvrir maporte,etjevis, à ma vive terreur,.
Suzanne entrer en costume de nuit. Elle vint droit a mon lit, releva
les couvertures et se coucha à côté de moi; je sentis un frisson glacial
courir le long de mon côté là ou elle semblait me toucher. Je crois
que je m'évanouis, car je ne me rappelle plus rien après, et, lorsque je
recouvrai mes sens, l'apparition avait disparu; mais je suis soro d'une
chose, c'est que ce n'était pas un rêve. g
Nous apprîmes par la paysanne a son retour, le dimanche soir, qu&
Suzanne était morte au milieu de la nuit, et, qu'avant de pcrdrt' con-
naissance, elle ne parlait que de retourner à Troston Hall. Nous n'appré-
hendions nullement sa mort. Nous pensions qu'elle était allée a l'hô-
pital, non parce qu'elle était en danger, mais pour subir un traitement
spécial.
Voilà les faits aussi bien que je puis les rapporter. Je n'étais ni super-
stitieux ni naïf à ce moment-là, ayant déjà vu beaucoup le monde
mais je n'ai pas encore pu satistaire mon esprit au sujet du comment
et du pourquoi de cet incident.
M. Matthews me dit qu'il n'a jamais eu pareille sensation, et il
croit que cette hallucination fut la seule qu'eut jamais sa mère.
qui est morte il y a quelques années.

CXXXV. (314) M" Coote, 28 Duke Street, Grosveuor Square


W.Lonares.
29 juillet t88:i.
Le mercredi saint i872, ma belle-soeur, M* W., partit avec son mari
et ses trois jeunes enfants de Liverpool sur le vapeur ~t'ma/MM pour
353 LES HALHJCtNATtOKS TËt.ËPATH!QUËS

Boston, États-Unis, on ils arrivèrent sans encombre, et s'établirent.


Le mois de novembre suivant, elle tomba malade de la petite vérole,
aIorsepidemique&Boston, et en mourut, Vers la fin de novembre, ou au
commencement de décembre de la même année, je fus troublée un
matin avant qu'il ne fit jour, entre et 6 heures, par l'apparition
d'une figure de haute taille v&tued'une longue chemise de nuit, et qui
se penchait sur mon lit. Je reconnus distinctement cette figure pour
ma bolle-sceur, M' W. qui me toucha, je le sentis distinctement.
Mon mari, qui dormait & côte de moi, ne vit ni ne sentit rien. Une de
mes tantes déjà Agée à cette époque, qui résidait alors il Theydon Bois,
près Epping, Essex, eut la m&me apparition. Elle vit encore, elle est
âgée de plus de quatre-vingts ans, et habite a ttcxtable, près Dartford, `
comté de Kent. Elle est en pleine possession de ses facultés. Elle a raconté
&mon marileAjuilletdermer, qu'une fonsetrës brillante lui sppa-,
rut dans un coin obscur de sa. chambre à coucher, un matin de très
bonne heure. L'apparition était si distincte que non seulement elle
reconnut sa nièce M" W. mais qu'elle remarqua la broderie de sa
robe de nuit! La demi-soeur de mon trere, qui n'était pas encore mariée,
et habitait Stanhope Gardons, vit aussi cette apparition. Elle fut
la première avertie de la mort de M'W.par une lettre du mari,
datée de décembre 187%, iM Eighth Street, South Boston. La
lettre a été conservée. La mort a été annoncée (comme mon mari
l'a su depuis peu) dans plusieurs journaux, entre autres le ~o~cK
jtferaH. La comparaison des dates, qui a et~ faite pour deux des cas, a
prouvé que l'apparition a eu lieu de la même façon, et a peu près au
même moment, c'est-a-diro au moment de la mort ou peu après. Ni la
vieille M"" B. ni la demi-soeur de monmari, ni moi M'avons jamais vu
pareille apparition ni avant ni depuis. Ce n'est que récemment, lorsque
mon mari a prié sa demi-sœur de rechercher la lettre de Boston, que
nous avons appris pourla première fois cette «'oMt~Kc apparition.

M/Coote nous écrit ce qui suit:

La vision de M""Coote a eu lieu dans la semaine qui suivit la mort de


M' W. à Boston, États-Unis, sans aucun doute possible; et sans
chercher à préciser davMta.ge nos §ouvemt's, je puis ajouter que, dès
le début, j'ai toujours pensé que le trait le plus remarquable de ce cas
(je m'appuie sur une opinion formée lorsque les circonstances étaient
encore présentes a ma mémoire) c'était que l'apparition avait eu lieu
dans les vingt-quatre heures qui ont suivi la mort. Je crains que, vu le
temps écoule, on ne puisse arriver & aucune conclusion en ce qui
regarde la concordance des temps dans les deux autres cas; on peut
affirmer seulement que la vieille M" B. et M"" sont persuadées
que lea visions ont eu lieu au même moment que celle de M"" Coote,
et qu'elles ont pr~aent~ le m~me aspect. M* Coote me prie d'ajouter
HALLUCINATIONS COLLECTIVES 35:!

que jusqu'à présent elle n'a jamais parlé de sa vision, mûrnc a la


vieille M" B. ce qui dorureà son témoignage toute sa valeur.
C.H.COOTK.
Il n'est pas possible d'obtenir un récit de première main de la
demi-soeur de M. Coote pour le moment.
§ 3. J'en viens maintenant à la seconde théorie, celle qui
attribue à l'hallucination un caractère contagieux. C'est l'expli-
cation qui se présente d'elle-même dans les cas ou l'un des
sujets n'a pas de relations avec l'agent mais on peut apporter
M'appui do cette théorie une preuve plus démonstrative encore.
Il y a en effet des exemples d'hallucinations subjectives par-
tagées par plusieurs personnes. Ces exemples sont à vrai dire
en petit nombre, car la plupart des cas de soi-disant hallucina-
tions collectives ne sont en réalité que des cas d'illusions collec-
tives. Il faut aussi tenir compte de ce fait que les gens sans
culture se figurent aisément avoir vu ce dont ils ont seulement
entendu parler. Les épidémies d'hallucinations religieuses qui
ont été fréquemment observées peuvent s'expliquer par l'attente
ou sont tous les gens du pays de voir leur apparaître Dieu ou la
Vierge. L'attente même n'est point une condition indispensable;
dans certains cas une suggestion faite au moment même suffit
pour déterminer l'hallucination. Le sujet est presque toujours
dans ce cas, dans l'état hypnotique, mais &certains moments la
simple suggestion verbale peut agir de la même manière sur
des sujets non hypnotisés. Je dis avec intention « à certains
moments car des témoignages établissent qu'il faut, pour que le
phénomène se produise, une particulière concentration d'esprit
(lui va parfois jusqu'à la demi-syncope. Je ne connais aucun
exemple d'un cas où une personne en bonne santé et saine d'es-
prit ait réussi & faire croire à une autre personne également
saine d'esprit et en bonne santé qu'elle voyait un objet qu'en
réalité elle ne voyait point, simplement en lui affirmant que cet
objet était devant elle. Aussi ne suffit-il pas, pour attribuer avec
certitude une hallucination a la suggestion verbale, d'établir que
l'un des sujets a parlé à l'autre de son hallucination avant que
celui-ci l'ait éprouvée.
Pour que nous puissions attribuer légitimement à une trans-
mission de pensée l'apparition simultanée d'une hallucination
l'r. m.
HALLCC.TËL~P. n<
1
23
354 LES HAMMNATtO~S TË~ËPATH~UES
chez deux ou plusieurs sujets, il faut: f que nous soyons sûrs
d'avoir affaire à une hallucination et non pas simplement à une
illusion 2" que cette hallucination ne se rapporte point aux
idées qui occupent alors l'esprit des sujets; 3" enfin qu'aucune
suggestion n'ait pu intervenir. H est très difficile de savoir, dans
te cas d'hallucination auditive surtout, dans quelle mesure ces
conditions ont été réalisées, mais on y peut parvenir cependant
dans quelques circonstances exceptionnelles. Nous ne pouvons
être toujours certains que les récits des sujets soient entière-
ment exacts et que leurs hallucinations aient été aussi parfaite-
ment semblables qu'ils l'affirment après coup. Mais cela importe
peu. Ces différences de détails entre les deux hallucination se-
raient même un argument en faveur de leur origine MMpathique,
ainsi que le montre le grand nombre de succès approximatifs
obtenus dans les expérienMS de transmission de pensées. Voici
maintenant quelques exemples de cas o& l'hallucination sabjec*
tive semble bien avoir été due l'action d'un sujet sur un autre:

CXXXVî. (3-~)LadyC.
t~ octobre t8M.
<3octobre i88~:
En octobre i879, je demeurais B!shopthorpe, près de York, avec
l'archevêque de York. J'étais couchée avec ~t"" Z. T. lorsque tout &
coup je vis une forme blanche passer travers la chambre, de la porto
à la fenêtre. Ce n'ët&it qu'une forme vaporeuse, et la vision ne dura
qu'un moment. Je fus terrifiée etje cf!a.i: L'avez-vous-vn?~ Aumënt&
aïomentM'~Z.T.s*Mrta:ML*avex--voa8ehtenda?''Jedtsimm~M
Baent:"J'aivM HnaHgevoler&tMV6r&htehatRb)'Ët eU~fëpoa~
dit « J'ai enteadunn~ge chanter. M
Nous étions très effrayées, mais nous ne parlâmes à personne de ce
qui nous était arrive.
K.C.
Miss T. nous écrit:
i 9 décembre i8~,
Une nuit, vers le t7 octobre t87~ lady C, (alors lady K. L.) et moi,
nous nous préparions à dortair, après avoir cause quelque t~mps,
lorsqu&j'~ateRdisuaemusiqtMtpès douce, et crus sentir ce que l'on
appelle Mune présence ». J'étendis la main et je touchai lady C. en
disant: MAvez-vousentendu cela? MEUeotedit: «ObsitMeetJevieHs
de voirquelque chose traverser la chambre sNonsfûmes tr~sefFrayé~
toutes deux, et aous essayâmes de nous endormir le plus vite possible.
Mais je me rappelle avoir demandé & M~ C. ce qu'elle avatt vu au
HALLUCtNATtO~S COLLECTIVES B5S

juste, et elle me dit « Une sorte d'ombre, comme un esprit. » Ceia


est arrivé à Bishopthorpe, Tort!
Z, J. T.
X.J.T.

CXXXVII. (323) M. Bettany, 2 Ëckington Villas, Ashbourne


Grove, Dulwich, S. E. Londres.
Novembre )8~.
Une nuit, au commencement de cette année, j'eus conscience qu'il y
avait un être dans ma chambre à coucher. C'était une femme accroupie
avec un manteau noir et un capuchon. J'avais l'impression que cette
femme était vieille, mais je ne pouvais voir sa figure. Cette figure
avança lentement et avec précaution de la chambre à coucher
à une armoire du même côté de la chambre. Tout à coup, elle dispa-
rut complètement, et le saisissement me fit pousser un cri perçant.
Je n'ai jamais vu pareille apparition auparavant ni depuis. Je me
considère comme peu porto à voir des apparitions. La figure que j'ai
vueneressemb~itpas à celles qu'on aperçoit dans les rêves; c'était
ponr moi une ~gure réelle, j'étais complètement éveillé et il n'y avait
pas eu de transition entre le sommeil et la veille. Je ne sais qui cette
forme représentait. J'occupais alors cette maison depuis près de trois
ans, et je ne sais rien au sujet des locataires précédents.
M n*y avait aucune lumière dans la chambre. La figure et l'armoire
étaient très visibles. Mais lorsque la figure disparut, l'obscurité fut
complète. La porte était fermée à clef.
T. T. BETTANY.
G. B~r°rnvr,
M'°"Bettaay6cnt:
Cette nuit-là, je m'éveillai subitement, je ne sais pourquoi. Mon
mari était appuyé sur son coude, occupé à regarder une femme
étrange que je vis accroupie près de l'armoire. Je croyais que c'était
une personne vivante. Tout a. coup, elle disparnt. Mon mari poussa un
cri, comme il le dit, Il me raconta alors ce qu'il avait vu. Je courus à la
porte et je la trouvai formée à clef.
Je pensai tout d'abord que c'était sous l'influence de mon mari que
j'avais eu cette vision; il y aurait eu alors transmission de pensée,
mais je dois dire cependant que je suis beaucoup plus sujette que lui
aux impressions de cette nature.
Je n'en parlai pas à mes domestiques le lendemain, la bonne d'cn-
'~fsntsme dit que Marcel (un enfant de trois ans) l'avait éveillée au
milieu, de la nuit en criant, sans paraître avoir peur: « Clara Clara! il
y a une vieille femme dans la chambre. Lu bonne n'avait rien vu.
Je puis ajouter que ma cuisinière avait plusieurs fois demandé si je
n'étais pas entrée dans sa chambre pendant la nuit, alors que, très cer-
tainement, je ne l'avais pas fait. Elle semblait très surprise lorsqu'on r
le lut disait.
jEASfOEGwYKNEBETTA~V.
3S6 LES MALMJCtNàTtONS TËLËPATH1QUES

CXXXVH. Capitaine C~cU Norton, 5° lanciers, 5 Queen's


Gâte, S. W. Londres.
20 décembre 1888.
188>i.
En t8?5 ou t8i6, vers Noël, j'étais à mon corps, caserné à la caserne
de cavalerie de l'Ouest, à Aldershot. J'étais assis à la table du mess
avec dix ou douze autres officiers. M. John Atkinson, qui habite main-
tenant à Erchfont Manor, près de Dcvizes, Wilts, était des nôtres; il
était alors chirurgien major à notre régiment. Il était assis à nia droite,
mais au bout de la table, le plus éloigné de moi, et tout près de
M. Russeit (le capitaine Norton était assis au bout de la table et faisait
face à la fenêtre).
A 8 heures 43 environ, Atkinson regarda par la fenêtre qui était
à sa droite et Russell lui saisissant le bras lui dit <.Bon Dieu, doc-
teur, que vous arrive-t-M? Cela me fit regarder dans la direction ou
je voyais regarder Atkinson, c'est-à-dire du côté de la fenêtre qui
était en face de moi je vis alors (car les rideaux étaient relevés, bien
que la chambre fût éclairée par un lustre à gaz et des candélabres
places sur la table), une jeune femme vêtue d'une robe de mariée
salie ou usée qui passait ou glissait lentement te long de Is fenêtre
de l'est a l'ouest. Elle était à peu près au milieu de la fenêtre lors-
que je la vis, et en dehors de la fenêtre; personne ne pouvait réelle-
ment occuper la position où avait apparu cette ngure, car la fenêtre
en question est environ trente pieds au-dessus du sol.
Les bâtiments les plus proches sont ceux de la caserne d'infanterie,
ils sont situés en face la fenêtre et distants d'environ 300yards. Der-
rière l'endroit ou j'étais assis, il y avait, un office; je l'examinât avecc
soin, aussi bien que la fenêtre, immédiatement après l'incident il n'y
avaitpersonne dans l'office (on ne s'en servait pas pendant l'hiver). Le
bâtiments les plus voisins de cet office sont les écuries des officiers,
au-dessus desquelles sont les chambres des sous-ofttciers; ce bâtiment
est a environ cinquante yards de là. L'incident me fit très pott d'im-
pression, bien qu'il impressionnât fortement plusieurs des personnes
qui ctaient dans la pièce. Tous ceux qui étaient là n'avaient bu que
très pende vin, etiediner avait été fort tranquille.
Il se peat que je me trompe sur la date et que l'événement ait eu
lieu versIeiS octobre ou vers le <5 mars.

M.Àtkmsotmous~cnt:

ErchfontManor, Devins,3iao&ti88S.
La fenuuo que j'M vue m'Rppara!tre a la fenêtre de la salle du mess
& Alder&hst, semblait êtr~hor&d~ 1&fen&tr&; la s&Medu mess est M
premier étage, la femme se serait donc promenée dans les airs on a
f<ntavec cela une très jolie histoire foadé&.comBM la plupart des his-
toiresdeMYanMt,suruMtllustoad'optiq~~
HALLUCtNATtOKS COLLECTIVES 3.
Le récit que nous a fait de vive voix le capitaine Norton
prouver, à mon avis, qu'il s'agissait d'une haltucinatiou
et non d'une illusion le capitaine Norton a ajouta que M. Atkinson
et lui étaient convaincus qu'ils connaissaient fort bien cette
femme, bien qu'ils fussent hors d'état, à ce moment, de lui
donner un nom. Le capitaine Norton est tout à fait sûr que cette
figure ressemblait à une photographie qu'il avait l'habitude de
voir dans la chambre du vétérinaire du régiment et qui repré-
sentait sa femme en robe de mariée; cette dame était morte a
cette époque. Le capitaine Norton n'a reconnu la figure qu'âpres
coup. Par une coïncidence singulière, ce vétérinaire était mou-
rant au moment de l'apparition. Mais M. Atkinson ne se sou-
vient pas de la photographie et nous ne pouvons guère attacher
d'importance à cette coïncidence.
Le capitaine Norton nous dit qu'il n'a jamais eu d'autre hallu-
cination.

CXXXIX. (327) M" Moberley, Tynwald, Hythe.


9 mai 1884.
Une de mes amies et moi, nous avons éprouve une hallucination
assez étrange. Nous fûmes toutes deux convaincues d'avoir vu, une
après-midi, passer un ami devant la fenêtre derrière laquelle nous
étions, et entrer dans le jardin. Nous le saluâmes toutes deux, et nous
crûmes qu'il nous avait répondu. 11 resta en vue un moment, assez
longtemps pour que nous puissions le reconuattre, et la route qu'i)
suivait passait près de la fenêtre où nous étions. C'était un chemin de
campagne très tranquille; nous connaissions tous les passants de vue
et parleur nom,'et notre ami était un homme facile à reconnaitre et
que l'on ne confondait pas aisément avec les autres un homme de
petite taille, vif et souple; il avait l'air d'un étranger, les cheveux
noirs et les favoris blancs, un pardessus qui n'était pas du tout de
coupe anglaise, une manière de saluer qui lui était particulière il
agitait son chapeau et se courbait profondément devant nous, toutes
les fois qu'il nous rencontrait. Nous espérâmes en vain l'entendre
annoncer. En retournant chez elle, mon amie rencontra le fils de ce
monsieur qui fut très surpris d'apprendre que son père était venu chez
nous. Il avait eu l'intention de venir, mais, se trouvant occupé, il
avait envoyé son fils à sa place. Naturellement, lorsque nous nous
rencontrâmes, on discuta sur ce mystère à perte de vue, et on en arri va
finalement à la conclusion que c'était un mystère.
FftAS. MMERLEY.
3S8 LESHALLCC!NA~rO~STËt,ËPATHt6UES

En réponse à nos questions, M" Moberley nous dit que le fait


a eu lieu en 1863, qu'elle avait alors dix-neuf ans, qu'elle se por-
tait bien, et qu'elle n'avait jamais eu d'autre hallucination. La
personne qui a partagé cette haUacination refase de r~pORdre
aux questions, « par principe ». M" Moberley ajoute « Elle n'a
pas oublié les faits, elle serait bien heureuse qu'il en fût ainsi.

CXL. (329) M. R. Mouat, 60 Huntmgdon Street, Barnsbury, N.,


Londres.

Le jeudi septembre 1867, vers 10 heures 4o du matin, comme


j'entrais dans monbureau, je vis mon employé qui causait ave'} le por-
tier, et le Mv. M. H. était debout derriëre l'employé. J'allai deman-
der à M. H. ce qui l'amenait de si bonne heure (il travaillait à mon
bureau, mm!! n'arrivait jamais avant tnidi), lorsque mon employé m'in-
terrogea à propos d'une dëp&che qui était arrivée après mon départ. La
conversation dura quelques minutes, et le portier me donna pendant
ce temps-la une lettre qui expliquait qui avait envoyé la dépêche. Pen- `.
dant ceci. M, R. descendit de son bureau, entra et écouta ce qui se
disait. En ouvrant la lettre, je fis part du contenu et, tout en parlant, je
regardais M. M. bien en face. Je fus frappé de son expression mélan-
colique, et je remarquai qu'il n'avait pas de cravate. A ce moment,
M. H. et le portier quittèrent la chambre. J'àdress&i alors la parole a
M. Il. etjeluidis « Maisqn'avex-vous donc? Vous semMezennuye.' H `:
11ne répondit pas, mais contiuu&&meregardernxentent.Je pris un pli
qui avait été joint à la lettre et je le lus d'un bout à l'ttutre, je voyais
toujoursM.H. en face de moi au coin de la table. Comme je posais mes
papiers surla table, mon employé dit < VOici, Monsieur, une lettre de
M. H. Il n'eut pas plutût prononcé ce nom que M. H~. disparut. Je
resta) anéanti pendant un moment, ce qui ~toiMfaTBon employé, quii
(comme je le sus ensuite) n'avait pas vu M. H. et qui nia absolument
qu'il fût venu au bureaucematiu'ia. La lettre de M.H. me prévenait
que, ne se sentant pas bien, il ne viendrait pas au bureau ce jeudi-
là, mais qu'il me priait de lui faire parvenir sa correspondance. La
lettre Avait eteecritel&veille.
Leiendemttin (vendredi) vers midi, H' entra dans le bureau et,
lorsque jelui demandai où il se trouvait le jeudi vers 10 heures 4S, il
me répondit qu'il finissait de déjeuner, qu'il était avec sa femme, et n'a-
vait pas quitté la maison de la journée. la n'osai pas en parler à
M. R. mais, lelundi suivant, je Ne pusm'emp6cher de lui demande)
s'il se rappelait être entt'ë le jeudi matin < Parfaitement, dit-il, vous
discutiez longuement avec votre employé au sujet d'une dépêche, qui
vous étaitadressee par M. C! à ce que vous avez appris ensuite. 'Je
lui demandai s'ilse rappelait qui était présent; il me répondit < L'em-
HALLUGtNATtONS COLLECTEES 359

ployé, le portier, vous et H. Je le questionnai encore, et il me dit


ÏI se tenait debout, au coin de la table, en face de vous. Je lui parlai,
mats il ne me répondit pas, prit un livre et se mit a lire. Je ne pus
m'empêcher de le regarder de nouveau, car d'abord j'étais étonne de
le voir de si bonne heure à son bureau, et ensuite son expression
mélancolique me frappa, tant elle était différente de son expression
habituelle; mais je pensais que la discussion qui avait lieu l'ennuyait.
11 était dans la même position, lorsque je sortis avec le portier. »
J'appris a M.H. que M.H. était resté toute la journée à quatorze milles
du bureau il se fâcha à l'idée que je pusse mettre en doute ce qu'il
affirmait avoir vu, et insista pour que l'on fit monter et que l'on inter-
rogeât le portier. Le portier ni l'employé n'avaient rien vu.

M. R. sous a fourni des détails sur ces faits et il nous en a


donné une confirmation précise en ce qui le concerne. La seule
différence entre son récit et celui de M. L. et c'est une diQ'érence
insigniuante, c'est qu'il dit qu'il n'a pas parlé à M. H. mais qu'il
lui a montre en riant M. M. et l'employé, qui se disputaient au
sujet d'une dépêche. Ma gaieté, ajoutc-t-il, ne semblait, nulle-
ment communicative M. H. ne paraissait pas disposé, contre
son habitude, à prendre les choses en plaisanterie. Il ajoute
qu'il n'a jamais eu d'autre hallucination, et M. Mouat nous a
dit la même chose en ce qui le concerne.

CXLt. (331) M. Charles A. W. Lctt, Military and Royal Naval


Club, Albemarle street, Londres.
3 décembre 1885.
Le a avril 1873, le père de ma femme, le capitaine Towns, mourut
dans son habitation a Cranbrook, ttose bay, près de Sydney, N. S.
Waies. Environ six semaines après sa mort, ma femme entra pat-
hasard, un soir vers 9 heures, dans une des chambres à coucher de la
maison. Elle était accompagnée d'une jeune personne, M"* Berthon,
~t, comme elles entraient dans la chambre le gaz était allumé,
elles furent surprises de voir l'image du capitaine Towns reflétée sur
la surface polie de l'armoire. L'on voyait la moitié de son corps, la
tête, les épaules et la moitié des bras; en réalité on eut dit un por-
traitde grandeur naturelle. Sa figure était pâle et maigre, comme avant
sa mort; et il avait une jaquette de flanelle grise, avec laquelle il avait
l'habitude de coucher. Surprises et à demi effrayées, elles pensèrent
d'abord que c'était un portrait que l'on avait pendu dans la chambre,
et qu'elles en voyaient l'image reflétée, mais il n'y avait aucun por-
trait de ce genre.
Pendant qu'elles regardaient, la sœur de ma femme, M"" Towns,
360 LESHALHICtNATiONSTËt.ËPATmûPES
-entra, et, avant que les autres lui aient parlé, elle s'écria Mon Dieu
Hegardez, papa » Une des femmes de chambre passait dans les esca-
liers à ce moment-là, on l'appela, et on lui demanda si elle voyait
quelque chose; sa réponse fut e Oh Mademoiselle~ le maître < Onfit
venir Graham, l'ordonnance du capitaine Tc'wns, et il s'écria aussi-
tôt t Dieu nous garde Madame Lett, c'est le capitaine » On appela
l'intendant, puis M"' Crane, la nourrice de ma femme, et tous deux
dirent ce qu'ils voyaient. Enfin, on pria M" Townsde venir; en voyant
l'apparition, elle s'avança le bras étendu comme pour la toucher, et,
comme elle passait la main sur le panneau de l'armoire, l'image peu
à peu disparut, et on ne la vit jamais dans la suite, quoique la chambre
fût occupée.
Tels sont les faits qui ont eu lieu; et il est impossible d'en douter;
l'on n'influença en rien les témoins on leur posa la même question
lorsqu'ilsentraient dans la chambre, et tous répondirent sans hésiter.
Ce fut par accident que je ne vis pas l'apparition. J'étais dans la maison
à ce moment, mais je n'entendis pas que l'on m'appelait.
C. A. W. LETT.

Les soussignées, &pr&s avoir lu le Técit ci-dessus, certifient qu'U est


ex~ct. Nous avons été toutes deux témoins de l'apparition.
Sara LBTT, Stem!: SMVTH(née Towss).

M' Lett m'assure que ni sa sœur ni elle n'ont jamais eu


d'autre hallucination des sens. EUe est certaine que les témoins
ont reconuu indépendamment l'apparitton et que cette recoa-
naissance n'estdue à aucune suggestion de la part des personnes.
qui étaient déjà dans ~acha!Bbl'e.

CXMï. (33~) Ré~. C. Jupp, directeur de l'orphelinat de Aber-


}our,<GraigeHschie(t).
En i873, un homme mourut, laissant une femme et six enfants. Les
trois aines furent admis à l'Orphelinat. Trois ans après, la veuve mou-
rut, et des amis réussirent & recueillir de l'argent pour placer les
autres enfants ici le plus jeune avait quatre ans. [Un soir assez tard,
environ six mois après radmission des enfants, quelques visiteurs
arnvèrentsuMtement,] Le Directeur consentit à se tain) dresser un lit
dans le dortoir des petits, qui contenait dix lits, dont neuf étaient
occupés. J
Au matin, pendant le déjeuner, tedirecteur fit le récMsuivantT. Au-
tant que je me rappelle, je m'endormis vers ii heures et je dormis

(t) Ce réf'ita d'abord para en juin i8S3daMttn compte rendu itBMctde t'Or-
~etm&t;
HALLUCINATIONS COLLECTIVES 3fii

profondément pendant quelque temps. Tout à coup je m'éveillai, sans


raison apparente, et je me sentis poussé à me retourner vers les enfants.
Avant de meretourner, je levai les yeux et je vis une lumière douce dans
la chambre. Le gaz était baissé dans le couloir, et comme la porte du
dortoir était ouverte, je crus que la lumière provenait de la. Je m'aperçut
bientôt qu'il n'en était pas ainsi. Je me retournai et je vis quelque chose
de surprenant. Au-dessus du second lit à partir du mien, et du même
c6té de la chambre, flottait un petit nuage lumineux, formant un halo
comme autour de la lune par un clair de lune ordinaire.
'Je m'assis dans mon lit, pour bien voir cette apparition Étrange, je
pris ma montre et je sentis que les aiguilles marquaient heure moins.
cinq minutes. Tout était tranquille, et tous les enfants dormaient pro-
fondément. Dans le lit, au-dessus duquel la lumière semblait flotter,
dormait le plus jeune des enfants mentionnes plus haut.
Je me demandai < Est-ce que je rêve? x Non j'étais bien éveillé.
J'eus l'idée de me lever et de toucher la substance ou quoi que ce pût
être (car le tout avaitcinq pieds de haut), mais quelque chose me retint.
Je n'entendis rien, mais je sentis 't je compris parfaitement ces pa-
roles. < Restez couché, vous n'aurez aucun mal. Je fis de suite ce que
je sentais devoir faire. Je m'endormis peu après et me levai à a heures
et demie, selon mon habitude.
Vers 6 heures, je commençai à habiller les enfants, en prenant le
lit le plus éloigné du mien. J'arrivai ait lit sur lequel j'avais vu la
lumière flotter. Je levai le petit garçon, je le mis sur mon genou, et je
lui passai ses vêtements. L'enfant venait de causer avec les autres
tout à coup il se tut. Puis, me regardant bien en face avec une expres-
sion extraordinaire, il me dit: < Oh Monsieur Jupp, ma mère est venue
auprès de moi la nuit passée. L'avez-vous vue » rendant un instant,
je ne pus lui répondre. Je pensai qu'il valait mieux ne plus parler de
tout cela et je dis Viens, dépêchons-nous, ou nous serons en retard
pour le déjeuner. »
L'enfant n'a jamais reparlé de cela, nous a-t-on dit, et on ne lui en
it jamais parlé. Le directeur dit que c'est un mystère pour lui il note
simplementle fait et s'en tient là il a cherché à ne commettre d'erreur l~
sur aucun détai!, il se contente de cela.

En réponse à nos questions, le Rév. C. Jupp nous écrit

Orphelinat et Maison de convalescence, Aberlour, Craigellachie.


13 novembre i883.
Je crains bien que tout ce que le petit garçon dirait maintenant ne
soit sujet à caution, sinon je l'interrogerais de suite. Quoique nous
ayons discuté l'affaire à fond surlemoment, l'enfant n'en a jamais rien
su et cependant, lorsque l'enfant a lu le récit qui, sur la demande
de quelques amis, a été publié dans notre petit journal, il a changé
362 LES HALL~GtKATtÛNS T&t.ËPATM~tJES
de iHgore et tenant les yeux, il m'a dit < Monsieur Jupp, c'est moi.
Je répondis < Oui, c'est ce que nous avons vu. Hme dit alors
« Oui t, puis tomba dans une profonde rêverie, qui ramenait de doux
souvenirs, car il souriait doucement, et semblait oublier que j'étais ta.
Je regrette beaucoup maintenant de n'av oir pas interrogé l'enfant sur
le moment. Chas.Jupp.

En réponse à d'autres qaestuMis, M. Jupp nous ~it n'avoir


jamais eu (Fau~ hallucination des sens, et ajoute: «Ma femme
fat la seule grande personne à qui j'en parlai sur le tnâBnent.
Quelque temps après, j'en parlai à notre évéque et notre doyen. »
N~Juppnousa6critderOrpheUMtIe23juttii886:
Je certifie que tereeitdu directeur de cet ëMIissemeatest 8XMt,
<t qu'il m'a été fait a.Q moment même, c~est-à-dirë te lendemain.
m<ttft).

CXLÏÎ!. (333) M'~ HaU, Thé Yews, ûretton, prës Kettering.


Décembre i883.
A l'automne de iM3, je vivais avec mon mari et mon premier
<Mtfa.t!t,un heM de huit mois, dans une maison isolée appeMeSibber-
ton< près de ~'&Mford, Northampton~Mre, qui avait été autrefois une
ogiis~. A l'approche de fhiver unedemes cousines et son mari vinrent
nous voir. t?n soir, comme nous soupions, une apparitioa se dressa
près du buffet nous étions tous les quatre assis à table, et cepen-
dant ce visiteur spectral vêtu d'une légère robe d'ëtéde moasseline
rayée, c'était moi. il ne présentait rien de terrible ni dans son expres-
sioa ni dans sa manière A'&tM Nous le vtznas tous quatre, °
Lorsque
mon mari eut &ttM notre attention sur lui en disant « c'e~t Sarah w
du ton de qNeltiQ'Ha qui voua recona4!4 e'~t da ta~i qu'il voulait
parler; l'a.pparitiôn disparut alors. Aucun de nous n'avait eu p&ur;
l'apparition nous ~v&it semble à tous toute naturelle et familière.
Cette figure était extérieure a moi et cequejeresseatMS,c0~me
&ur&it, pu r&tTa une ~atweou~ une statue. Mes trois parents, qui,
avec moi, virent l'app&rtti(m,goat tOHs morts; ils moururent eatre
1868-69. S.trahjaneHA!L.

La robe que portait l'apparition ne r&~eïablait à aucune de


celles que Hall possédait~ ce moment. Mais elle en porta une
semblable deux ans plus taM. ?*" Hall a eu d'autres haUucitta-
ttORs vis~eUM,qui ont 6té~ causée!> par sa mauvaise santé
ou par des Becousses a~'yeuses une de ces halluciBaittoas aTait
.euItMquetqHeaïSO~ 66UEH:¡U;Ct10USde,,rapporte
HALLUC!NATtOKS COLLECT!VES 363

§ 4. Passons mamtenantà l'examen des cas où une haltuci-


nationd'ongtne nettement télépathtquc a été éprouvée par plu-
sieurs sujets et où l'on peut attribuer avec vraisemblance le
caraet&re collectif de l'hallucination à l'action que les sujets ont
exercée les uns sur les autres.

CXUV. (339) M. J. Wood-BeUby, Redbank Cottage, Elgin


Road, BeechwoFth, Victoria.
17 octobre 1883.
Une jeune fille, amie de ma femme, demeurait avec nous dans la
brousse eUe était sortie à cheval pour quelques heures (elle était allée
jusqu'à la ville où se trouvait la poste, à quelque huit milles de là), rua
femme et moi qui étions dans la maison, un domestique, une servante
et mon fils adoptif, un jeune garçon, qui étaient dans une cuisine hors
de la maison, nous entendîmes tous cette jeune personne crier et
appeler: '(Oh, Johnnie! Johnnie C'était le nom de mon garçon,
il était le compagnon habituel de la jolie amazone. Tous nous sortimes
en même temps, mais nous n'entendimes ni ne virnes rien. Une heure
après, lorsqu'elle revint, elle nous apprit qu'à un certain endroit éloi-
gné d'environ quatre ou cinq millas, elle avait ou à ouvrir une barrière.
Elle avait voulu le faire sans descendre de son cheval, et pourceta
elle s'était penchée de sa selle pour décrocher une sorte d'anneau. Son
cheval avait eu peur de quelque chose et s'était jeté de côté, la lais-
sant, heureusement, suspendue à la barrière. Elle nous dit qu'elle
avait crié au secours, et qu'elle s'était imaginée que « Johnnie » était
derrière elle; mais elle avait réussi à se dégager, j'oublie comment,
et elle avait rattrapé son cheva-L Elle était remontée a cheval et était
arrivée chez nous sans autre mal que la peur. H éta'it absolument
impossible d'entendre sa voix à travers une région boisée qui s'éten-
dait entre elle et nous sur le tiers de la distance. Ce qui me parait
étrange, c'est que les autres, qui n'ont pas la même sensibilité magné-
tique que moi, aient entendu le cri en même temps que moi et aussi
distinctement. Tous aussitôt répondirent à l'appel, en sortant des
divers bâtiments dans lesquels ils se trouvaient à ce moment, et en se
dirigeant vers l'entrée, dans la pensée qu'ils trouveraient la personne
aux prises avec quelque difficulté dans les environs et tous furent
étonnés de ne pas la voir même sur une grande plaine, bordée par
respac& boisé qu'elle avait à traverser. J. WooD-BEfLBY.

M*" Beilby conÛMMecerécitcOmme suit:


Je me rappelle parfaitement que la voix a été entendue, comme il est
raconté ci-dessus par mon mari. Je me porte garant de l'exactitude du
récit. CAMnHUKEW.REU.BY.
36~ LESHALLUaNATIONS
TËLÉPATHt~RES
!)aT)s un autre récit, écrit le 2& janvier 1886, et signé par M. et
M"Bei!by, il est dit plus clairement encore que la jeune per-
sonne, M"* Snet!, a appelé « Johnnie, Johnnie. La seule diué*
renée entre les deux récits, c'estque te second, au lieu de dire que
tes quatre personnes s'élancèrent dehors simultanément, déclare
que M. et M"" Beilby sortirent et crièrent aux domestiques que
M"' Sneti était de retour et que « ceux-ci dirent qu'ils avaient
entendu son appel M, et qu'ils étaient allés immédiatement Ala
grille d'entrée de la propriété, mais n'avaient trouvé personne.
M. Beilby ajoute plus loin

L'habitation est isolée; il n'y a pas d'autre résidence dans un rayoN


d'environ trois miues personne ne se trouvait là à ce moment, si ce
n'est les domestiques et les employés qui étaient dans des bâtiments
sépin'ésmMstr&s rapprochés les uns des autres.

Il nous a dit aussi qu'il n'avait pas eu d'autre haHucination


auditive.

CXLV. (340) Ce récit nous a été fourni par le Rev. W. Stainton


Moses, ami intime de l'agent. Ït a ëté revu par ses parents qui
ont éprouvé I'haMucination;t!s l'ont déclaré exact.

i88L
11 y a deux ans environ, W. L, quitta l'Angleterre pour rAmérique.
Neuf mois après il se !n&rta, il espérait amener sa femme dans son
pays pour la présenter à sa mcrc qu'il aimait tendrement. Le 4 février,
il tomba malade subitanient; il mourut le t& du même mois vers
8 heures du soir. Cette nutt-la, environ trois quarts d'heure après que
les parents de W. L. étaient allés se coucher, la mère entendit claire-
ment la voix de son Sisïui parler; son mari qui entendit aussi cette
voix, demanda à sa femme si c'était elle qui parlait. Ni l'un ni l'autre
ne s'étaient endormis, et etie répondit. « Non, reste tranquille' HLit
voix continua.. « Comme je ne puis Venir en Angleterre, mère, je suis
venu te voir. » Les deux parents croyaient à ce moment leur fils en
bonne santé enAmérique.etattcndMent chaque jour une lettre annon-
çant son retour a la maison. Ils prirent note de cet incident qui les
avait beaucoup frappés et, lorsqu'une quinzaine plus tard la nouvelle de
la mort du fils arriva, ils virent qu'elle correspondait avec la date il.
laquelle la voix de a l'esprit H avait annoncé sa présence en Angleterre,
La veuve déclara que les préparatifs du départ étaient presque ter-
minés a ce moment-l~tBt~ue son mari était très désireux d'aller en
Angleterre voirsamere.
HALLUCtNATfOKS COLLECTIVES 3CX

Malheureusement les parents deW.L. n'aiment à parier de ce


sujet, et on a jugé préférable de ne pas les presser d'autres
questions. Autrement nous nous serions natureUement infor-
mes s'ils avaient ou non eu d'autres hallucinations.

CXLVL (341) Commandant T. W.AyIesbury, Sutton, Surrey.


Décembre 1882.
Celui qui écrit ces lignes tomba d'une barque à l'âge de 13 ans, lors-
qu'it prenait terre a l'ile de Bali, à l'est (le Java, et fut presque noyé.
Après avoir plongé plusieurs fois, le garçon en revenant à la surface
appela, sa mère. L'équipage de la barque s'amusa, fort de cela et en causa
depuis, quelquefois on n'épargna pas les moqueries. Bien des mois plus
tard, arrive en Angleterre, le garçon alla cbex lui, et, euraconta.ut a su
mère comment il s'était sauvé a grand'peine, il lui dit
Tandis que {'étais sous l'eau, je vous vis toutes assises dans cette
chambre vous travailliez à quelque chose de blanc. Je vous vis toutes:
Mère, Emilie, Klise et Ellen. Sa mère dit aussitôt C'est vrai, je t'ai
entendu m'appeler, et j'ai envoyé Emilie regarder à la fenêtre, car
j'avais fait la remarque que « quelque chose était arrivé a ce pauvre
garçon ». L'heure, eu égard à la différence de longitude est, corres-
pondait avec l'heure à laquelle la voix avait été entendue.
Le commandant Aylesbury ajoute dans une autre lettre
Je vis leurs traits (les traits de ma mère et de mes sœurs), ta cham-
bre et le mobilier, surtout les volets vénitiens de vieille forme. Ma
sœur ainée était assise à côté de ma mère.

Au sujet de l'heure de l'accident, le commandant Aylesbury


dit:

Je crois que c'était do très bonne heure dans la matinée. Je me rap-


pelle qu'une barque avait chaviré la veille, et avait été jetée a la cote.
L'ofRciernousdonnal'ordred'&Uer la chercher et de la ramener le matin,
mais je ne puis me rappeler l'heure exacte. La position était terrible, et
les vaguesdéferlaient avec rage. Nous ftlmes retournés poupe par-dessus
proue, jamais je ne me crus si près de ma iin, et j'ai traversé cependant
plus d'une mauvaise passe mais cet accident-là a fait une telle impres-
sion sur mon esprit que je ne puis oublier aucun détail ni les plaisan-
teries des matelots. '< Garçon, pourquoi appelais-tu ta mère? Penses-tu
qu'elle pourrait te tirer des griffes du diable, etc. », et autres expres-
sions que je ne puis citer,
Extrait d'une lettre adressée au commandant Aylesbury par
une de ses sœurs (elle nous a été envoyée en 1883)
36$ LES;HA~10C~ATte~8~T~P~
Je me rappelle distiaetentÊnt l'incideat dont tu parles dans ta lettre
(la voix qui appelait: Mère) cela me nt une telle impression que je ne
l'oublierai jatnaia. Nous éttoos assises et nous travaillions trtmqaille'
ment nn soir; il étaiteaviroa 9 h$ttf~. Je crois qne c'était tard dM§ l'été
puisque nous avions laissé la porte d~ntrée ouverte. Nous entendtînes
d'abord un faible cri de '< Mère! » Nous levantes tous les yeux, et nous
noHsdtnMs: « Avez-vous enteadu? Quelqu'un a. crié: Mère'" Nous
avions à peine fini de parler, que ht voix appela encore très raLpids-
ment « Mère o deux fois de suite; le dernier cri était empreint d'effroi,
c'était comme un cri d'ogonte. Nous nous îevAmes toutes et mère me
dit: ~& àtaportevoir ce qn'i! y a.~Je courus dans la rue et j'y
demeurai quelques minutes, mais tout était sHencieuxet l'on ne voyait
personne; la soirée était betle, sans un souffte d'air. Mère était triste-
ment bouleversée par cet incident, Je me rappelle qu'elle, se promenait.
à travers la chambre, et qu'elle eraignait que quelque chose ne te fût
arrive, Elle notaïa d&te~e lendemain, etior~qoe tu revins et qMe ta
nous raeon~s de combien peu il s'en était M!a que tnae fusse noyé en
nous donnant l'heure de l'aceident; Père dit qH'& ce moment il devait.
être environ 9 heures chez nous. Je sais que la date et l'heure cor-
respondirent.
La di~erence d'heaM dans les deux endratta est d'un p~~p~a&
de '7 heures; par conséquent neuf heures du soir en Angleterre
correspondmMRt au premier matin du lendemain àBaH. Mais
l'incidenta a eu lieu il y a trop longtemps pour qu'onpuisse s'en
lier à la mémoire pour l'exactitude de la coïncidence.

CXLVIL(3Aâ)M.W.R. Weyer,7,WUUsStre6t/S~nt-Pau~~
~Norw{ch,
JuinJ883.~
A~ tuotae~tQn cet incident a eu iieo,Iefrèrede ma mère était alité,
et fort mat~de une vieille Nassare qu'il avait reçue en Crimée, quel-
que temps Mtpar&vM~t,le faisait eQnMr et une autre maMte était
venue coopUqaer son état & ce ntoment4&. Aussi mes parent!; étaient-
ils fort tcurmentea. C'était peadMtt~ Ruit du 6 j uiHat18$S mes parents
venaient de se retirer a une heure ~ssez tardive, lorsque tous deux ils
forent subitement cn'ra.y~s par le bruit de trois sanglots distincts qui
d'apW!g tnaLm~r& ressemMaieat& ceux d'une personne mouranta. Mon
père se leva de sait~ auum& une lumière, et l'on chercha partout,
mais ~nssueeps.Hs se recoacher~nt, les sanglots se firent entendre de
nouveau, cette lois bien clairement et bien distinctement. M&m&rs
notal'h&ure.jtO heures SOdu soir, en faisant la réflexion que NOH&
recevrions de mauvaises nouveUes. Ils Arent de nouvelles recherches
et se reconchërent ensuite, les san~ots ne s'étsnt plus fait 6
H~HJCtNATtONS COLLECTIVES 36T
Le lendemain ma mèra reçut une lettre, portantle timbre de la poste
dcChatham, annonçant que son frère, David Mackenzie Annison, était
mort a l'hôpital de Chatham la nuit du Mjuillet, à <0 heures M, juste
à l'heure ou les sanglots avaient été entendus par mes parents.
WtLUAM HOBT.WETER.
Reconnu exact et signé par M°"=
Weyer, le témoin survivant.
MAJUA E. WEYEH.
M. Weyer, le père, est mort un an après l'incident.
En réponse à quelques questions, M. W. R. Weyer nous dit
Mesparents informèrent ma cousine et ma tante (qui est maintenant
dccédée)de l'événement, avant qu'elle n'eût reçu la lettre et ma tante,
qui vieat de mourir, se rappelait très bien l'événement. Ma grand'-
mère en parlait souvent, t'ai insisté auprès de ma cousine pour qu'elle
écrivit ce dontelle se souvenait, mais je ne puis maintenant la déci-
der à le faire.
Dans une conversation, M* Weyer nous dit qu'il n'y avait pas
de tuyaux d'eau près de la chambre, et que le son semblait
étonnamment voisin près de la tête du lit. Elle n'est nullement
prédisposée aux frayeurs ni aux visions, et n'a jamais eu d'autre
hallucination, à moins de considérer comme telle un bruit saisis-
sant de coups frappés que d'autres entendirent aussi, et pour
lesquels on ne put découvrir aucune cause extérieure. L'idée
qu'elle exprima que ces bruits présageaient de mauvaises nou-
velles, n'était pas fondée sur une connaissance sufûsante des
phénomènes télepathiques; elle indique donc une tendance &
admettre sans critique l'existence de prodiges. Mais la seule
question pour nous est celle-ci Jusqu'à quel point un tel état
d'esprit peut-il avoir altéré la valeur du témoignage de M' W.
et mon impression très nette est que ce témoignage n'a pas
été aS'ectë d'une manière appréciable par cette opinion précon-
çue. Nous pouvons considérer comme probable cependant que
les sanglots ne furent reconnus pour ceux « d'une personne
mourante qu'après que le fait de la mort a été connu.
Voici le résultat d'une enquête faits sur l'heure de la mort.

Hôpital Melville,Chatham, (8 juillet f88u.


En réponse à votrelettre qui me demandaitl'heure exacte de la mort de
uavid~<!cteMM'eAnnison,j'<dl'honneur de vous informer qu'un nom-
~68 LESHALHICMATtONST~ËPATmQUËS
me ~at'M Annison, chauffeur en chef, âgé de trente-huit ans, a et&
admis à cet hôpital le 36 juin i86S; il appartenait à l'équipage duCum-
berland. H souffrait d'une maladie chronique du foie et de la jaunisse.
U est mort à il heures 3S du soir, le o juillet. 18&S, et ses amis ont
emmené son corps à Sheerness.
Lorsqu'un décès se produit dans cet établissement, le corps est vu
parte médecin de service, qui <M~-M~meinscrit sur la feuille de
l'homme l'heure et la minute du décès. C'est dans ce document que
j'ai trouve le renseignement que vous désirez.
Bt!M.RAVENmî<ts,l).M.,
Inspecteur général délégué.

Pourcepomt,M.Weyer6cnt,le'?aoûti88S:
En ce qui regarde l'erreur qui a et<~commise sur l'heure, j'ai con-
sulte ma mère, etelle dit qu'elle pourrait bien s~êtfe trompée, nmis
<~e est <OM< à fait sûfe ~Me !eMre qu'elle a notée celle MM~-Mcorres-
pOH<(<!t<ejcaeteweHt avec F~eMM<'M~t~M~<' efatt~l'avis qui aMtM ~M-
<tema<H; sur ce point, il n'y a pas d'erreur possible. M&mère était
presque sure que l'heure était 10 heures 50, mais le fait a eu lieu il y
a si longtemps qu'elle n'en a pas le moment eMct bien présent à la
jBëmoire; elle pense par conséquent qu'il faut s'en fier au rapport
jmediealofneiel.

CXLVtH.(343)M~Paget,Faroham,Surrey.
5 juin
ju'sxxi88t.
i88~:
Un domestique, qui vivait avec nous depuis son enfance, et qui était
~)our nous un ~erit&M& ami, tomba malade de la poitrine, et, dans
l'idée que le climat de Ventnor prolongerait sa vie pendant quelques
mois, nous l'envoy&mes au Sâint-Catharine's Home ea septembre i880.
~e 8 octobre, je reçus une lettre de la sceursHnerieure~ disant que
Arthur Dunn utait plus mal, mais que le Docteur ne pensait pas qu'il
y eût un d&nger immédiat, et que par conséquent elle ne croyait pas
que je dusse me rendre à Veatnor <<es«t«'. J'écrivis donc pour lui
Annoncer que j'irais le lundi suivant, j'espérais pouvoir rester avec
lui jusqu'au dernier moment. Ce matin-là, je dis mes fitles « II
faut absolumMttque je pense i dire au nouveau domestique d'éteindre
le gaz en haut a 10 heures et demie, car depuis que ce pauvre Arthur
nous a quittés, on ne l'a jamais éteint exactement, et plusieurs fois
même le bec qui est près de ma chambre coucher et du cabinet de
toi!ettedeman!!ea!neeabrùMtotttelaBt!it.M »
Ce môme soir, il faisait très chaud, et ma fille et moi nous avtcns
laissé nos portes ouvertes ann de pouvoir causer après être montées
(le bec de gaz était tout p~ de nos chambres). PendMtt que nous f&i-
sions toutes deux notre prière, la pendule sonaato heures et demie,
HALHjC!NÂT)0!S8 COLLËC'HVËS '.«;

et.ace moment nous entendimes le pas lourd d'un homme le long du


couloir; il s'arrêta au bec de gax, puis nous entendîmes les pus s'éloi-
gner. Presque au même moment ma fuie et, moi nous allâmes à nos
portos et nous nous écriâmes « Mais l'homme n'a pas éteint le g'ax.
Comme son pas ressemblait a la démarche lourde du pauvre Arthur a
Le lendemain matin, je reçus unt; dépêche de la supérieure de
~tdnt-Catharine's Home, disant « Tout est fini depuis la nuit
Je partis de suite pour Ventuor afin de prendre quelques dis-
dernière.
positions, et, comme je d isais a la sœur Marthe combien j'étais désolée
t de n'être pas partie pour Ventnor plus tût, elle fit cette remarque:
[ «Kous ne pensions pas qu'il y eût un danger immédiat, et sou esprit
divaguait tellement ce jour-la qu'il avait a peine conscience de ce
se passait. C'était curieux de voir la direction que suivaient ses
qui
~divagations, car, après être reste silencieux pendant quelques heures,
lorsque !a pendule sonna tC heures et demie, il se leva sur son lit et
dit distinctement L'heure vient de sonner, je 's aller éteindre le
« gax. Puis il tomba en arrière et mourut immédiatement.
Je dois dire que cette exactitude était chex lui une véritable manie.
tl n'était jamais, autant que je me le rappelle, trois minutes eu retard
pour exécuter un ordre .qu'on lui avait donne, et it était tout à fait
dévoue et attache a notre famitle.
t'BAKtUM PACK'f.

M"" l'aget (tuaiatCMn M" P. Haubana nous écrivit ce qui suit,


tell juin 1884.
Je ne puis que connrmcr le récit de ma merf de la manière I.' plus
positive. J'ai entendu distinctement les « pas" tels qu'elle lésa décrits.
et il était 10 heures et demie du soir, t'heure <Mc<e, ainsi que nous
l'apprimes ensuite, où notre pauvre domestique mourut. J'interrogeai
le lendemain matin notre nouveau domestique pour savoir s'il n'était
pas motte, la veUlc an soir mais il avait oublie l'ordre qu'on lui
avait donne d'éteindre le ~ax et n'était pas monté. Les pas, comme
~'nti~ltu'emarque sur le momcut, ressemblaient exactement a ceux
du pauvre Arthur tmnn, et vous pouvez juger de ma surprise lorsque,
a son retour de l'cntet'rement, ma mère me raconta sa conversation
avec !a sœur, qui était restée auprès de lui jusqu'à la nn; ses der-
rières paroles avaient été L'heure a sonné, je dois aller éteindre le
gaz.
Yoici la réponse a vos questions
f L~incident a eu lieu ici, c'était le 8 octobre i880, comme je l'ai
depuis véritie en cherchant dans un agenda.
3° Ni ma mère ni moi-même ne nous rappelons avoir eu des hallu-
cinations d'aucune sorte, ni avant ni après.
t'K)tTHU[)KF. P.U,):)'.

HAU.<;t:.Tt:t.t:t'. :!tï
3W LESHALLUCiNATMKSTËLÉPATB~ES
A la supposition que les pas eussent pu être ceux d'une femme
de chambre à la démarche lourde, M' Paget répondit

Je puis affirmer positivement que la femme de chambre n'est p<M


)MOH~ela nuit de la mort de mon domestique car nous nous sommes
enquis de ce point à cette époque.

La supérieure du Saint Catharine's Home, Ventnor, nous


6
écrit ce qui suit, le mars 1886

Arthur Dunn mourut )t 10 heures 30 du soir, !e 8 octobre 1880.


J'étais avec lui lorsqu'il mourut; il n'est reste avec nous que huit
jours,
MATtULMS. S. S. M.

Le récit de M°" Paget ayant été envoyé à la s<MrMathiMe,


elle nous répondit ce qui suit, le 9 mars 188S ï

Arthur John Bunn n'est venu ici que huit jours avant sa mort. Je le
Boi~sais, et j'étais auprès de liti lorsqu'il mourut, le8 octobpe<Je ne NM
souviens pas du tout de ce que dit M"" Paget; tout ce que je me rap-
pelle, c'est qu'il fut itittë pend&nt trois jours sa respiration était très
pénible; il avait le cœur faible, il avait toute sa connaissance; c'etMt
un hoatme très taciturne, il parlait rarement, sinon pour repondre
aux questions posées. Juste avant de mouru', il me dema.ud& l'heure il
était tO heures et demie; ses paroles furent « Quelle heure est'il'i' Je
ne pense pas qu'il ait parlé ensuite. !1 ne parla pas du gaz. Il ne pou-
vait entendre une peadule sonner, car il n'y en avait pas dans la saMë
ni auprès. Soeur Màrie'-Mttrthe était notre supérieure à ce moment,
et je soignais les hommes.
La sceM' Mâtie-StarIhe écrit de Saint-Margaret's, Bast Grins-
teaQ,nei'!marst88S~
Je regrette de ne pouvoir me rappeler les détails (le la mort d'Arthur
Dunn. Je me rappelle le jeune hoBUtueparfaitement il était au « Home
depuis et il mourut presque ~MM~ateM/.n soun'rait d'une
tn~ladie de ewur et ~Mtitphtisiqu~. C'était un très gentil ~rcon, tit
nous l'aimions toutes beaucoup. M"" l'aget, je me le rappelle, padMt
de lui dans les meilleurs termes. Mon MM~tK<*Mt est que sa fin fut très
subite, trop subite pour qu'il pût prononcer quelques deruiëres paroles.
~Œu~M-WE-MAMnE.

On remarquera qu'U y a deux désaëcords entyele~ récits de


M"" Paget et des sœurs. Ce qui concerne la manière dont l'hoannc
apprit l'heure -–soit en ent~udant la pendule sonner, soit en
HALLUC)NAT!ONS COLLECTEES :fH1

interrogeant la soeur n'a pas d'importance ce qui concff'nc


la phrase A propos du gaz, quoique cela non plus ne soit pas
essentiel, a plus d'importance. J'ai parle en détail de l'atl'aireavcc
M" Paget et sa &Mc.M" Paget se rappelle clairement le récit de
soeur Marie-Marthe mais elle ne se rappelle pas a qui son domes-
tique a fait la remarque dont il s'agit. Sa fuie se rappelle aussi
clairement que sa mère lui a raconte ce dotait à cette époque.
S'il y avait eu un laps de temps considérable entre la conversation
de M" Paget avec la sœur et son récita quelque autre personne,
il ne serait pas difncile de supposer que l'incident de l'homme qui
demande {'heure, combine avec l'impression que sa fille et elle-
même avaient éprouvée n ce même moment, l'eussent graductte-
men.t amenée à Imaginer ce dotait Hnat, qu'ii avait parte du gax;
mais quecedetan, s'itueluia pas été rapporte, se soit /'M<?/M-
~<'?M< grave dans son esprit, et qu'eUe ait cru qu'on )e )ul avait
raconté, cela semble cori.amcment moins vraisemblable que de
supposer qu'il soit sorti de la ntemoire des sœurs, pour fesqueilcs
il n'avait aucun intérêt spécial, puisque M'"° Pagct ne leur avait
pas raconté ce qui s'était passé chez ctie. Hais il y a un dernier
détail qui, je pense, est absolument en faveur de ce point de vue.
En supposant que le domestique ait fait cette remarque à propos
du gaz, il est très aise de comprendre comment M' Paget peut
avoir cru qu'il avait entendu sonner la pendule; car la remarque
deviendrait le fait intéressant, et ta manière dont l'homme aurait
appris l'heure n'aurait aucune importance. Si, d'autre part, on
avait seulement rapporte à M"" Paget que l'homme avait demandf}
et. appris l'heure qu'il était, cela eut suffi completemcut a mon-
trer la coïncidence, et a faire conjecturer quetle était a ce
moment la direction des pensées de l'homme. En résume l'in-
troduction de la pendule, dans la première hypothèse, semble
plus aisément compréhensible que l'introduction du gax dans la
seconde.
~m<.p~get m'a montre te lieu de l'incident. Lebec de gaz est
an batttd'tm long couloir, juste à cote de la chambre de sa )il)o
et de la sienne. La maison est très tranquille, elle est assez etoi-
gnee de la route etil est dif~ci!e d'imaginer qu'on ait pu prendre
un bruit véritaMc pour celui de pas lourds qui auraient tra-
verse deux fois le couloir dans toute sa longueur les portes des
~72 LESHALLUC!NÀTMNS
TËLËMTHtQtJËS
chambres (on doit se le rappeler) étaient ouvertes. M"" Paget dit,
en outre, que le pas d'Arthur Dunn était tout à fait particulier,
que les pas n'étaient pas ceux du nouveau domestique. Cela est
prouvé (en laissant de côté son afnrmation du lendemain) par
ce fait que le gaz n'était pas éteint; car il n'avait rien autre à
faire dans cette partie de la maison la nuit que d'éteindre le
gaz et il n'y avait aucun autre homme dans la maison. M"" Pa-
get et sa fille m'ont affirme de nouveau toutes deux qu'elles
n'ont jamais eu d'autres hallucinations. E!!es sont loin d'être des
témoinscrédules ou superstitieux, mais i'étrangete de cet inci-
dent leur &t une impression extrêmement profonde.

CXMX. (MS) M*" Cox, Summer Hitt, Queenstown, Mande.

26 dMembre 1883.
Dansta. nuit du 2i août «?9, entre 8 Gt$ heures, j'étais assise f!a)!s
tn~ chambre a coucher, dans la maison de ma mère a. Devonport.
Mon neveu, un garçon de sept ans, était couché dans la pièce voi-
sine je fustre~ surpt'tse de le voir entrer tout à coup en courant
dans ma chambre; ito'iait d'un ton eHrayÉ <<oh! tante! je viens de
voir mon père tourner autour de mon lit! "Je répondis Quelle
bêtise! tu as dû rêver. M dit '< Non, je n'ai pas r6ve'), et il refusa de
retourner dans sa chambre. Voyant que je ne pouvais lui persuader
d'y rentrer, jelëntis dans mon lit. Entre 10 et fi heures je me
couchai. UneheuMaprèsenviron, je crois, je vis distinctement, en
regardantdu côté d&ratre, a n'on gran(h;tonnement,laformed~ mon
frère assise sur une chaise, et, ce qui me frappa particulièrement, ce
fut la pâleur mortelle de sa Sgure (mon neveu a ce moment était tout
a fait endormi). Je fus si effrayée (je savais qu'alors mon frère était à
Hong-Kong) que je me cachai la t6te sous les couvertures. Peu après
j'entendis nettement sa voix m'appeler par mon nom; mon Nom fut
répété trois fois. Lorsque je regardai, il était parti. Le lendemaiti
matin, je dis a ma mère et ma soeur ce qui était arrivé, et je dis que
j'en prendrais note, ce que je fis. Le courrier suivant de Chine nous
apporta la triste nouvelle d<}la mort de mon frCre; elle avait eu lieu
le 21 août 186!), dans la radu do liong-Kong, subitement (par suite
d'insolation).
MIN»N
MtXMts
i.E<Cox.
Cox.

Nous avons reçu de l'amirauté la conËrmation officielle de


iadatedelamort.
En réponse à d'aubes questions, M. Co~ (inaintenan!. secre*
ffALUJC~ATH~S COLLECTIVES ;!?:!
taire du commandant en chef des forces navales a Devonport)
nousaecritceqmguit:
2) février 18S4.
:.)t
Mit femme étant trop souffrante pour repondre a votre lettre, elle
m'a prié de le faire it sa place.
Comme elle n'a maintenant aucune note entre les mains, et que
sa mère est morte, elle ne peut vous dire exactement l'heure a laquelle.
son frère est mort. L'événement a eu lieu il y a environ quinze ans.
Les personnes a qui elle en a parle sont tontes deux mortes. Tout o'
qu'elle peut aftirmermaintenantxvec certitude, c'est qu'ettepens''que
c'est après minuit qu'elle a vu l'apparition, mais d'autre p:u't cUe
est bien sûre que soit petit neveu est entre dans sa chambre ftt)<tM<
minuit. EUe.est certaine, que, lorsque les nouvelles tu'rivërentde Chine,
on a constaté que !es heures correspondHient, mais elle ne peut le prou-
ver. Je crains que ce ne soit pas lit des preuves suffisantes, et, qu'en
réalité il n'y ait aucune preuve maintenant de ce qu'elle dit mais c'est
une vieille histoire qu'elle m'a souvent racontée, et je n'ai jamais le
moindrement donté qu'elle ait vu l'apparition.
J~tES COX.
cox.
Dans une conversation, M"' Cox m'a dit qu'ette était, absolu-
ment certaine d'avotr note la date, et de t'avoir comparée avec
celle de la lettre. Ette n'a jamais eu !a moindre hathicination
dans d'autres circonstances. L'enfant n'était pas sujet aux
frayeurs, et ne craignait pas l'obscurité.
St l'heure, soit de l'hallucination de M"" Cox, soit de celle de
son neveu, coïncidait avec celle de la mort, la première date doit-
née dans te récit est évidemment mal donnée, car 9 heures
du soir en Angleterre correspondraient avec S heures du matin
te tendomain à Hong-Kong. Si la première date est exacte, les
deux hallucinations ont du alors suivre ta mort de quelques
heures. On peut. supposer que l'hallucination de M"" Cox était
causée par la suggestion qu'elle avait reçue de son neveu. Mais
il est peu probable qu'une personne qui n'a aucune tendance
aux hallucinations ait pu en avoir une sous l'influence de ce
qu'elle considérait comme te rêve d'un enfant eHraye.

CL. (348) M°" Etgee, 18, Woburn Road, Bedford,


i"'mars 1885.
Au mois de novembre 1864, je m'étais arrêtée au Caire, en allant
aux Indes; voici le curieux Événement qui m'arriva
A cause de l'amuence inaccoutumée de voyageurs, je dus, avec la
3~ LUS HALLUCtNÂT!OKS TËLËPATH!Qt;ES

jeune personne qui m'aceompagnait(M"" Dennys) et quelques autres


passagers du courrier des Mes, m'installer dans un hatel assez peu
fréquente. La chambre habitée par M" D. et m&i-meNte était grande,
haute de plafond et sombre !c mobilier, des plus pauvres, était com-
posa de deux petits lits, places presque &u milieu de la chambre et qui
ne touchaient pas du tout les murs, de deux ou trois chaises de cannes,
d'une très petite toilette et d'un grand sofa de. forme ancienne, qui
était pincé eontro un battant de la grande porte de lit ch&mbre. Ce
meuble était beaucoup trop lourd pour être si ce n'est par deux
ou trois personnea. On entrait par l'autre batt:utt de la porte, la port!
f&is<uti',iceaux Je me sentais assez triste ctsous l'hnpr&ssiou
d'un sentiment bizarre, et comme M"*t). ctait une personne nerveuse,
je fermât lit porte à clef, et jf} mis la.cicf sous mon oreille! ma.ts
M"* !). ayant fait la remarque qu'il pouvait y avoir une autre clef
pour ouvrir la porte da dehors, je mis une chaise contre la porte, avec
mon sac de voyage dessus, et tdnsi disposëc que, a la moindre pres-
sion du dehors, !<!tchaise ou le suc devaient tomber ~ur la plancher,
et faire a~sex de bruit pour me réveiller. Nous nous couchâmes alors
le lit que j'avais choisi était de l'unique fenêtre de 1& chambre,
ses deux battants MUaicnt presque jusqu'au plancher.~ cause de 1~
chaleur, je laissai la fenêtre ouverte, après m'être iissuree que l'on
ne pouvait entrer par la. La fenêtre donnait sur un petit bulcem isoM,
et nous étions à trois étages att-df'ssus du soi.
Je m'eveillui brusquement d'uM profond sommeil avec le sentiment
que quelqu'un m'avait appelé, et, m'asseyMt dans mon lit, mou
étonnement sans bornes, je vis la claire lumière d'une lueur matinale
qui entrait par ht grande fenêtre déjà mentionnée, la forme d'un vieil
ami que j'aimMS beaucoup etquoje savais être en Auglett'rre. Hme
semblait très désireux de me parler, et je lui dis Mon Dieu! cpm-
me&t êtes-vous venu im? La. forme était si nette que je remarquai
chaque détail d6 son hubiUement, et même trois bouton~ de chemise
en onyx qu'il portait toujours. 11 sembla s'avancer d'un pas vers mot,
lorsque tout à coup !L montra du doigt l'autre cote delà et,
en me je vis M"*& assise dans son lit et qui regarda!t.
cette forme une expressioa de terreur intensf. Je me retournai,
mon &mt parnt secouer {a.tête, et se retira pas a pas, lentement, jusqu'à
1&porte, puis il sembla s'enfoncera travers le battant devant lequel le
sofit se trouvait. Je n'ai jamais su et' qui m'arrivM après cela, je
ne me souviens que du brillant, soleil qui thonda~a. chambre en travers
s&a) la fcpt'tre.Peù a peu le souvenir de ce qui t')t<ntarriv6me revint, et
cette question 8e présenta à mon esprit Av~is-jo rêve, ou avais-je eu
une visite de l'autre monde' La. présence corporflle de mon ami éunt
absolument impossible. Me rappel&nt que M"" U. avait paru voir
la forme a~i bien que moi, je résolus de rinierroger pour arriver à
savoir si c'était ua rêve ou une vision. Je me gardai de. lui en parler
HALLUCfNA'HOKS
COLLECTIVES ~K
avant qu'elle ne m'en parlât elle-même. Comme elle semblait encore
endormie, je me levât j'examinai la porte soigneusement, je trouvai
le sac et la chaise & leur place, et la clef sous mon oreiller; le sofa
n'avait pss ëk' touché, et !e battant de la porto no semblait pas avoir
été ouvert depuis des années-
Peu après, M" D. s'éveilla; elle regarda autour de la chambre, et
jetant les yeux sur la chaise et le sac, eUe fit la remarque que cela
n'avait pas serviàgrand'chose.Jedis « Que vouiez-vous dire? » Alors
elle dit « Mais, cet homme qui était dans la chambre ce matin a dh
sortir d'une manière ou de l'autre. M Elle se mit alors à me décrire
exactement ce que j'avais vu moi-même. Je ne lui dis pas ce que j'avais
vu et je ta mis en colère en semblant traiter tout cela de pure vision,
je lui montrai la clef encore sous mon oreiller, la chaise et le sac
encore en place. Je lui demandai alors si, puisqu'elle était si sûre d'a-
voir vu quelqu'un dans la chambre, cite savait qui c'était. « Non,
dit-elle,'je ne l'ai jamais vu avant, ni personne comme lui. » le dis:
«Avez-vous jamais vu son portrait?" K)le repondit: « Non. M"°D.
no sut jamais ce que j'avais vu, et cependant elle fit à une tierce per-
sonne la description exacte de ce que nous avions vu toutes deux,
Naturellement, j'avais l'idée que mou ami était mort. Ce n'était pas
cependant le cas; je le rencontrai quatre ans plus tard, et, sans lui
parler de ce qui m'était arrive au Caire, je lui demandai, en plaisan-
tant, s'il pouvait se rappeler ce qu'il faisait certain soir de novembre
<864. « Ma foi, dit-il, vous me demandez d'avoir bonne mémoire
mais, après avoir réfléchi un peu, il repondit « Mais c'était au mo-
ment ou je me trouvais si tracasse en essayant de me décider pour ou
contre le poste qu'on m'offrait, et où je désirais tellement vous avoir
avec moi pour causer de cette affaire. Je restai assis au coin du feu
très tard, essayant de penser ce que vous m'eussiez conseille de faire. »
Quelques questions et la comparaison des dates mirent en lumière ce
fait curieux que, eu égard a ladiS'érence d'heure qu'il y a entre l'An-
gleterre et le Caire, ses réflexions auprès du feu et mon hallucination
avaient été simultanées. Lui ayant raconté les faits rapportes ci-des-
sus, je lui demandai s'il avait eu conscience d'une sensation inaccou-
tumée ou particulière. M dit que non, mais qu'il avait seulement désire
me voir.
E. H. EMEK.

En réponse à nos questions, M"" Eigec nous dit

Je crains qu'il ne soit absolument impossible d'obtenir des détails


de M'~D.(i) Elle se maria peu après notre arrivée aux Indes, et je ne

(~ On a pu depuis tors obtenir de M"" uenay~, mMuteuantM°" R.nnsay, une


ctMSrmaUoueotHptetedu récit de M* Etgee. Lesmoustiquesl'avaient tenue éveil-
Me$ette vit la figure appar~ttre dans la chambre et s'avaucervers M" Etgee, elle
vit eusutta M" Etgee s'éveiller et tneutrer quelque trouble en apercevant cette
~6 LES:JAt.LUC!NATtOXS T~LËPATttt~UHS
l'ai plus rencontréedepuis;je ne sais ou elle est, ni tHcutOs! elle
est vivante.Je comprendsbienta valeurqu'auraitson témoignftge;
à ce momentellemeontatoutl'incidenta un compagnonde voyage,
qui meler&contit à sontour: sonhistoireetlamienneetetientd'accord
sur tousles points,s&ufen cecique te visiteuretMtun étrangerpour
elle et sonn'était pasinnuenc~paf )c mien,puisqueje traitai
toujoursce qu'elle racontaitde fantaisie,et ne voulusjamaisrecon-
naitrequequelquechosed'inMcoutumés'ettutpasso dansnotre ch&mbre
au Caire.Jen'Mjamaisvu, oucruvoirquelqu'un,ni avantni depuis.
MoHvisiteur,lui &ussi,est mort; il ajouteraitsanscc!a,je le sais,
Mmtémoignage au mien,9t peuimportantqu'il soit.C'étaitunhomme
très calme, paisible, intelligentet d'e&pnt.scientittqup,qui ne se
laissaitaller à des rêveriessur ~ucunsujet, et qui, certainement,
u~aitpM conscience d'undésir(tem'apparattre.
Cetas~TtMeatout !e motas un exempteiutéres~ant~'halïu-
cination eottfcttYe;eMcp qui coucût'nct'jnftuenceexercéepar !a
pensée de t'nmi(h~M""Htg~e,rou pcal douter qu'après un iaps
de quatt'e aunéesTonpuisst'obtenir une cett!tude cnmpiëtcsur
)acoîn<*Mence des dates.
<M.f3t9iM"~CathpMnGM.We!d.
t9 mai1883.
ThéLodge,Lymungton.
PhilippeWeldétaitle plusjeunefilsde M.JamesWeM,<leArchera
Lodge,pre~Soufhantpton, il étaitneveudefeu le cardinalWoM.Il fut
envoyépar sonpère,en 1843,au CollègeSaint-Edmond, prèsde WaK~
dansle Hertfordshire, pourfajresesétudes.C'étaitun garçonde bonnes
manières,aimable,et trèsaitnëde sesm&itros et can)!n'ades.
L'&pres-
mididu 16 avril t8M, Philippe, accompagne d'un desMaîtreset de
quelques8N!Hsr&de§, aMitt'&hotet'8ur lariviere;c*6ta)tunexërctcequ'
aimaitbeaucoup.Lorsquele tna!trefit1&remarquequ'il était temps
de rentrerau eoHp,ge, Philippe(temsmda !{tperMissionde.faireune
courseencorelemaitreconsentit et l'onratnajusqu'àl'endroitoul'on
tourMit.Arrivéla, M faisanttourne)'le ,bateau,Philippetombaacci-
dentellement d~nsuBepartietrèsprofondedela et, malgrétous
les effortsfaitspom'lesauver,il $enoya.
Soncor})sfut t'aHlenë au CoHege, et le Très!Mv.D~Cox(le directeur)
fut profondément saisi Gt :U't!ige.!1setiéeidà aller !ui-m6tnech6K
Weld, a SoutMtNptpn. H partitl'apres-mtdimême,et, passantpar
Londres,arriva tt~outhamptionle lendemainil alla en voituren
t!gUM. Mute tttMreneeentfcm de6''rtpt(Met f8t)e()ue?"" Et~ee
a donnée de
c'estque)%C~ure
t'apparitton, qu'eMa a a~M~M &t. toutela barbe,tMdtt.fttM
<'otonett.M portait~t)e)6sfaMrM et<?jtHMtttafAM. Mfe~t~jamais en
~'NitM~haHttt:ioatMn.
ttÂLU.C.tN.UtONS C.ULLt~t't\).S :m-1
Archers Lodj~e,résidence de M. Weld ava!)t d'entrer dans la propriett'
il vit M. Weld & une petite distance de sa grille, qui marchait vers la
ville. Le D" Cox arrêta la voiture aussitôt, descendit et ii allait parle)' a
M. Wcld, lorsque celui-ci l'en empêcha en disant c Vous n'avez pus
besoin de parler, car je sais que Philippe est mort. Hier aprëa-midi,je
me promenais avec mit fille Catherine et nous l'avons vu tout à coup.
Il se tenait dans le sentter, de l'autre côté de la route, entre deux per-
sonnes, dont l'une était un jeune homme vêtu d'une robe noire. Ma
fille la première les aperçut et s'écria <'Oh! papa! ns-tu jamais vuil
quelqu'un ressembler &Philippe com mecette personne ? Comme lui,i,
« répondis-je, car c'est lui! Chose étrange, ma fille n'attacha aucune
importance à cet événement, sinon que nous avions vu quelqu'un qui
ressemblait extraordinairement à son frère. Nous marchâmes vers ces
trois formes. Philippe regardait, avec une expression souriante et heu-
reuse, le jeune homme en robe noire, qui était plus petit que lui. Tout
h coup ils parurent s'évanouir il mes yeux et je ne vis rien, si ce n'est
un paysan, que je voyais auparavant ei <r~<'r.< ces trois formes, ce qui
me tit penserque c'étaient des esprits. Cependant je n'en parlai a per-
sonne, do peur d'alarmer ma femme. Je guettai anxieusement la poste
le matin suivant. A ma grande joie, aucune lettre n'arriva. J'oubliais
que les lettres de Ware n'arrivaient que l'après-midi, et mes terreurs
se calmaient, je ne pensai plus à cet événement extraordinaire jusqu'au
moment où je vous ai vu en voiture à ma grille. Alors tout est revenu
a mon esprit, et je n'ai point doute que vous ne soyiex venu m'annon-
cer la mort de mon cher garçon. »
Le lecteur peut s'imaginer l'ëtonnemcnt inexprimable du D' Cox a
ces mots. Il demanda à M. Weld s'il avait jamais vu le jeune homme en
robe noire que Philippe regardait avec un sourire si heureux. M. Weld
répondit qu'il ne l'avait jamais vu auparavant, mais que les traits de
son visage étaient si nettement graves dans son esprit qu'il était sur
de le reeoanaiire aussitôt où qu'il le rencontrât. Le 1)~Cox raconta
alors au père désolé toutes les circonstances de la mort de son fils, qui
avait eu lieu & l'heure même ou il était apparu a son père et à sa sœur.
M. Weld alla à l'enterrement de son tils, et comme il quittait l'église,
après la triste cérémonie, il regarda autour de lui pour voir si aucun
des religieux ne ressemblait an jeune homme qu'il avait vu avec
Philippe, mais il ne put trouver chez aucun deux la moindre trace de
ressemblance avec la H~urc qui lui avait apparu. Environ quatre mois
plus tard, il rendit visite avec sa famille if son frère, M. Georges
Weld, & Seagram Hall, dans le Lancashire. Un jour il alla se promener
avec sa fille Catherine nu village voisin de Chipping, et, après avoir
assiste à un service à l'église, tit une visite au prêtre, tl se passa un
moment avant que le Révérend Père pût venir auprès d'eux, et ils
s'amusèrent en attendant a examiner les gravures suspendues au mur
delà chambre. Tout a coup M. Weld s'arrêta devant un portrait, on
378 {~SMALLUC!NATMN$TMPATHtQUES
ne pouvait !irc le nom qui était écrit au-dessous du portrait parce que
le cadre te recouvrait, et s'écria « C'<'s~la personne que j'ai vue avec
Philip; je ne sais de qui c'est le portrait, mais je suis certat'ft que
c'est ce«f personne que j'ai vue avec Philip, » Le prêtre entra dans la
chambre quelques instants après, et M. Wetd le questionna imnM'dia-
ment au sujet de la gravure. !t répondit que la gravure représentait
MintStafnsItts Kostka, et qu'il croyait que c'ët&it un très bon portrait
dMJ<mne&:unt.
M. Weld fut très ému: saint Stanislas ('tait un qui était tnot't
trèsj<'unc et, eoatme le pM'e de M. Wcld avait été un grand bienfai-
teur de cet Ordre, on supposait qn6 sa famille était placée sous !a. pro-
tection partieuliùre des saints Jésuites; pnisPh!lippf'avait6MameM
depuis pou, par suite de diverses circonstances, à nnedévotton spéciale
envers saint Stanislas. En outre, saint Stanislas est regardé comme
l'intercesseur spécial des noyés, ainsi qu'il est dit dans sa vie. Le Mvë-
rend Père donna aussitôt le portrait à M. Weld, qui, natarcUement, le
ro~ut avec !a plus grande vénération, et le garda jusqu'à sa mort. Sa
femme y tenait beaucoup ëg&tement, et asa mort il passa a sa nUe,fia
narratrice], qui avait vu l'apparition en mêtne tetnps que son père; elle
l'a encore chez cite.

En~ponso & qndqnes questions posées par M. Ward, M""


WeMaousaécnti&aojuinlSM:
Je vous répétera! les questions que vous me posez pour rendre les
réponses plus claires.
Ave~-vons, eotDtne ~'otrcpëre, trouvé la disparition étrange?
Kon; je n'y pensai plus.
Votre père, MtfNtt~~Me ? ~Co~hM~s~ ~arM, avait-il considère
rapparitton comme pTesageant quelque malheur arrivé a son lits?
Oui U pensait beaucoup a cet incident, et attendait avec une grande
anmetë l'arnvëe des lettres le lendentain n'ann; mais tl ne parta de
tout cela que ptustard. U avait tellement etïray6 ma mère dans un cas
analogue qu'il avait promis de ne jamais parler de choses se-mblaMes.
M""WeM ajoute dans une autre lettre:

Lorsque je vis Philippe, je n'attachai pas plus d'importance à ce que


je voyais que je n'en aurais attaché a retrouver chez un étranger une
ressemblance tr~'S grande et m&ttendue avec quelque ami absent. L'af-
faire sortit de mon esprit si complètement que je ne sentis pas une
seule impression d'toquietude. Je ao nie rappelai l'évenemeat qu'a
du D*' Cox, et à la nouvelle do la mort de mon frère. Je vis
que deux peraonaes tnarchaientavec le jeune homme qui resse.tnbtait
tellement à mon frère. 11 semblait heureux et souriant; mais je ne
remarquât ni leur Sgure Mlem' haMIlcfnent; par conséquent ne
pus reconnattre la gravure d&nste salon du prêtre.
!tÀLLMC!NAnO~'S
COLLECTIVES 370
En réponse il la question que nous lui avons faite, si c'était
t'unique hallucination qu'elle eu), éprouvée, M"° Weld ajoute
« Je n'ai jamais avant ni depuis cet événement rien vu de l'autre
inonde.
L'apparition de saint Stanisias s'explique tre.s bien dansj'by-
pothèso que l'on a affaire a une tiatlucination teiepathique.
Nous pouvons concevoir, en effet, que l'idée de son saint favori
fut réellement présente a l'esprit du jeune garçon pondant qu'it
se noyait, mais nous n'avons aucune explication de la présence
de la troisième ngure. tt est très improbable qu'i! famé attribuer
à une erreur de m6)noit'(! un fait auquel on pouvait aussi peu
s'attendre, mais en même temps cela rend moins inacceptable
l'hypothèse d'une erreur de personne. Los figures cependant ontfto
vues en pleine lumière à quetques mètres seulement de distance,
eUes ont disparu subitement et, si l'on peut s'en uer il la mémoire
de M"' Wetd, son père aurait reconnu spontanément le tableau
l'erreur qu'i) aurait commise aurait donc été double. !t faut en
outre faire remarquer que même s'il s'agit d'une erreur de per-
sonne, d'une itiusion et non d'une hallucination, la coïncidence
cependant a besoin d'être expliquée. Si nous supposons, ainsi
que nous en avons le droit, l'illusion de M. Weld indépen-
dante de celle de sa nlle, nous ne pourrons nous empêcher de
constater l'improbabilité qu'il y a a ce que deux personnes com-
mettent une erreur de cette sorte i'apres-midi même où le parent
qu'ils ont cru reconnattre s'est noyé. Supposons que cesoit.u)ie
chose commune de commettre dans )e cours de sa vie N0 erreurs
de cette sorte, ce qui est a coup sûr une estimation libérale, et
de les commettre en plein jour et lorsqu'on est tout près de ta
personne, fixons en outre à la probabilité que dans l'une
quelconque de ces occasions l'objet de cette erreur soit un des
parents lesplua proches dusujet et c'estlà une proportion presque
extravagante. Supposons maintenant que la vie adutte de chacun
des sujets soit de X3 ans, c'est-à-dire de t~.77.'i jours. La proba-
bilité pour chacun des sujets de commettre une erreur de per-
sonne le jour ou la personne qui est l'objet de l'erreur meurt,
sera de ~j~ et la probabilité de la combinaison suppo-
sée sera de En d'autres termes, les chances contre la coïn-
?? hES HALHjCtNATtONS TËLËPATf<!(!Ut:S
ctdence fortuite sont de plus de 26 millions les chances p<w.
de 1. Môme s'il s'agit d'ittusions et non d'hallucinations, on peut
donc légitimement supposer qu'eues sont d'origine t~lépathique.

Cm. (356) M. H. G. Barwet!, 33, Surrey Strcet, Noywich,

188~.

PcndantIadGvnit're sonainedejoinet t883,M. pt ?"' W. <'t .~t


famiUc s'étaient instants confortaMement dans une maison qu'ils
av&ient touëe à « Thé Lixin'd a, Cornwa!! et quelques jours plus hu-d
~.CoX) un artiste ~M!at(*t!dsLivefpoo!)}ost'cjoigntt. M. HarwfiU
s'eta!t arrange pour rcjoitt'tt'ë M. E<n'te, un artiste qui habitait Lonârps
(ils ont signe tous deux te doeumcKt), !e htndi 7 ao&t 1882, d!ner avec
lui etprendre te tMdn-poste do nuit à Paddington ils avaient pris leurs
biUetspourPenryn~GornwaU; des voitures menaient les voyageurs
de cette station à Helston, ctde tA au Lizard, où ils avaient rejoindre
M. W. et s&f&mme, comme maintes fois auparavant.
BarweU et Earle partirent par conséquent, comme ns ravinent
arrange, par !e train-poste de Paddington à 8 heures 10 du soir, tejour
du ~aHt FoS<<<ty,lundi août 1882. Ils voyagèrent toute 1~ nuit;
!e train à son MïMe & Penryn avait nn peu plus de iS minutes de
retard, tu'nvttnt ~destination le mardi matin, 8 août 1882, à 7 heures 83.
H ne descendit pas d'antres voyageurs a cette station. Its ('prouvèrent
quelque difficnM pour trouver un portenr pour c!~arg0r leur ëagagë
sur romnibus en st&tion à ïa gare. Le focher leur dit qoc, s'iis ne
venaient pas de suite, û serait oMigé de partir sans enx. Pour Ini tes
voyagenrâ ne comptaient pas, i! devait se charger des sacs de dëpûches
et les! distribnep aux diEferents vtttages snrs~ route. î!s ûveiH~rcnt
le porteur et insistèrent de lui pendant <etentps-!atenr train
était p~rti et un autre train, {tUantde t-'a)n!ouih &Londre8,entr& en g~re
(à l'heure exacte, 7 heures 2~ du matin). On ptaç&it leur bagage sur
l'omnibns; Earle ~vMtd~à grimpé sur son siegeprèsdu cocher, et
BarweU, ayant vu tout leur bagage ptace en sûreté sur te véhicule,
grimpait a côte de lui, lorsque Earte s'écria: «Mais, reg&rdf H!" ,)
Et BarweU, levant les yeux, vit dans }<*tr&in, qui venait d& quitter la
stfttion~tdepitrtir dans la direction de Londres, leur ami de
Lixard, qui leur faisait des ~nesavec Mmain tout en se penchant
&nxi&use<nent parla pprtièM, pour s'assurer ~ppareniment s'ils étaient
arrives. Ils rond!rent te santt ROrdMetnsnt et le train disparut dans
uneGourbc,W. était tonjours penche à la porttÈre et agitait la
-îna.in.~
Les deux amis tirent alors diverses conjectnre$ sur les raisons qui
!tVMiMttpu fair~ partir M. le nt~tin même de leur arrivée; et sur
rendroit où il pouvait bien aller; ils étaient desappoin~ qu'il fût
HALHiCtNAHONS
CULLEC'HYËS :!8i
ainsi oblige de s'&bsënterle jour même oit notre reunion (l'amis altait
avoir lieu. Earle en était très affecte, et desirait laisser (te c&te toute
discussion sur ce sujet jusqu'à ce qu'ils aient pu apprendre de
M' W. la cause du départ de son mari au moment de leur arrivée.
Voici l'une des hypothèses qu'ils nrent sur ia présence de W. dans ce
train qui venait de Falmouth, et non du Lixardou il résidait: il avait
probablement, pensèrent-ils, reçu au Lizard, le lundi 7 août, une
dépêche le demandant de suite à Londres ou ailleurs, et, pour ne pas
être oblige de partir de très bonne heure par la voiture de mardi matin
du UMu'd afin d'attraper & Penryn le train de 7 heures 30 du matin
pour Londres, il avait sans doute profité du retour d'un vapeur d'excur-
sion pour le « Bank Holiday qui faisait le service de Falmouth au
Lixard, couche a Falmouth, et pris le train de 7 heures Hi du matin
pour Londres, le train dans lequel ils l'avaient vu.
Ils arrivèrent en temps voulu à Helston, déjeunèrent, et se prome-
nèrent a travers la vieille ville jusqu'à ce que la diligence partit pour
le Lixard c'est-à-dire jusqu'à tl heures du matin. En approchant du
Lizard, ils guettaient anxieusement les enfants de M"" W. ils
espéraient recevoir comme à l'ordinaire leur cordial accueil de bien-
venue a l'arrivée de la diligence, et apprendre d'eux oit il devaient
loger. La diligence arriva, mais it n'y avait là aucun membre de la
famille W.
Le bagage fut descendu de la diligence et dépose sur la pelouse eu
face de t'hotel, jusqu'à ce que l'on sut ou les chambres avaient été
retenues. Les deux amis s'éloignèrent, mais rencontrèrent bientôt
deux des (ils W. à qui ils demandèrent pourquoi leur père était parti.
Ils semblèrent assez surpris de la question, et répandirent que leur
père était malade au lit chez lui, et que leur mère était aussi a la mai-
son et très inquiète à son sujet. Les fils accompagnèrent Earle et Bar-
well à la maison de leur père dans le village. M" W. sortit et les
accueillit cordialement, leur disant en peu de mots que M. W. avait
eu une syncope grave le matin même, et qu'elle le veillait avec une
grande inquiétude.
M. Cox rentra alors de son travail du matin, et, après avoir salue
Ëaric et Marwell, leur raconta les détails suivants sur la syncope de
M. W. M. W. ses deux fila et lui-même, étaient partis du village
du Limrd à 7 heures du matin, pour aller se baigner à Housel Cove à
une distance d'un peu plus d'un demi-mille. Lorsque W. était sorti de
la mer, il s'était assis contre un roc. Tout à coup il s'évanouit; Cox.fut
terriblement secoue et alarme, car pendant un moment il ne put
sentir les battements du cceur, et il craignit que W. ne fftt mort ou
mourant. H employa tous les moyens qu'il put se rappeler, et étendit
W. sur le sol: les pulsations se firent alors sentir et W. se remit
un peu, mais se sentit trop faible pour faire de longtemps un
mouvement. On alla chercher M' W.ctou déjeuna au Cove, et, lorsque
?3 LËSHAH.CCiNATtONSTËLËPA'rt!ieUE$
M. W. eut recouvre assez de vigueur et de force pour grimper la cote
raide avec Mde de quoiqu'un, Us rentrèrent a. ta. maison.
L'évanouissement de W. avait eu lieu à 7 heures M du matia &
Houset Cove, au moment precfs ou Eade et Barwc!! af&iettt vu W.
agiter la main par l<t portière du train de Peoryn
On demande a M. W. s'il avait pense a Harle et à Barwell, ou s'il
les avait vus, soit avant soit pendant sa syncope, mais il ne se rappelle
rien de la sorte.
Signes CsAHLES ËÂttLE,9, Uuke Street, Portland
Place, London,
M. G. t!ARwen, Surrey Street, Norwich.
CHARLESH. Cox, Shrewsbury Ro&d,N.
Birketlhe&d.

En rëpotiseaox questions, M. BarweU dit. « Eat'ïe et moi


nous avons tous deux UM très bonne vue. Moa illipressioa est
que !a pe!'$oMtequej'aivut'egat'derp~r la port!&r~ du train
portait uu chapeau fond tnou. ït ne se rappelle avoir éprouva
aucune autre baHueination, sauf une seule qu'il a eue il y a bien
des aDnëes, à une ëpoque où ii n'était pas tout à fait remis d'uM
ûÈvre grave.

M.Coxnousae<n'it,le2janvicrl88S: ».

J'étais au Limrd, en CornouaiUes, lorsque mes amis, E&rleet Barwen,


virMit (&oeqa'ils crt!t'cr!t} te double de mûn ami W. qu'à ce
moment j'~asay~is de faire revenir &lui après une syncope. Mou. r&le.
dans cette <tN's!rcfut ~im~lemetti de soigner W. qui avait ét6
atteint d'ut~m~alse trèsjnqu~taa~ C.tt..Cox./
Ici encore il peut s'agir d'une en'eur d'identité, taais )! y a
plusieurs faits qui, combinés, la rendent improbaMc.~e fait
que r&ppanttOtrjfltjmagiHer aux deux afM~ –'c'est-&-diM le
dépat'm'' W. ëtattsi peu en accord avec ce à quoi ils s'atten-
daient qu'il les surprit rÉeUemeHt tis étaient donc dans un 6tat
d'esprittotaletnent diCeMnt de <w!ni pape.ïemp!e oùl'OKestIm's-
que l'on attend un ami. Et pQia, ta ugure qu'ils ont vue semb!<~
bien nettemeuHM avoir rMonnu8,d6 sorte que nous devrions non
seulement supposer que les deM sujets ont pris ~Me~M'MMpocr
leur ami, mais qu'ils ont pris pour lui quelqu'un de leur coanais~
Mncc, où en tout cas quelqu'un qui 4tattconatt de l'un d'eux.
C'esUâ~TMeHimsat une hy~ Oh observera,
MLLUCtNATMNS COLLËCTtVES :)83
de plus,que deux personnesdouéesd'une bonne vue ne peuvent
guère à ta fois se tromper à ce point sur une ressemblance.
Cependant,on peut imaginer, quoique ce soit à peine com-
patible avec !e récit, que le pretaier signe de reconnais-
sance ait été donné par M.Eario, et qu'un étranger, en voyant
ce geste, y ait repondu, soit par amusement,soit dansla pensée
que celui qui le faisait était quelqu'un qu'il avait connu et qu'il
devrait reconnaître.
CHÏL (357)Le mémorandumsuivant rédige par le général
Birch Reyïlardson, d'après le récit donne par un des sujets,
nous a 6t~ envoyé par M. Wm. Wynyard, Northend House,
Huraley, Winchester, Il le document original dans la
bibliothèquede M. Chas. Reynardson,HolywellHail,Stamford,
qui, cependant,l'a recherchésans succès. Une copieen fut faite
le 20 juin 1864par te père de M. Wynyard, le gcner:dE. H.
Wynyard (un frcre de GeorgesWynyard l'un des sujets) qui
rapporte que le rédacteur du mémorandum l'écrivit aussitôt
qu'il le put après la conversationrapportée ci-après. Legénéral
E. B. Wynyarda mis en tête du papier
~)feMOr<M!(tM)Kd'<M:e<MMt'e)*M<MMCHO'e/<<<<!~eMera~.Bo'C/t~t't/)ia)'i()K
<?<<ecotoKe~ .S'Ao'tmo~e.
M'r~o/tH,
<<ep!(M
Attmotsde novembre,si)'JohnSherbrookeet ie geno'uJtWynyiu'd
dinaient(eotreSet Cheuretf)dansleur chambreKla caserne,à Sydney
Cove,en Amérique. !1faisaitsombre,et une bougieétait placéesu)'t:t
ta.blc&une petitedistance.Unefonne, v<)h]c d'habillements simptes
et cottteed'unbon chapeau rond,passado~'cmententre tespersonnes
nommées ci-dessusetie feu.Tandis<}u't'IIepassait,.ir J. Sbërbrooke
s'ëcria <ftieubénissemonAme,qui est-ce? Presquea))menx;mo-
mentle colonelW. dit: <C'est monfrère, JohnWyny:u'd, et je suis
sUrqu'ilestmort. LecoloaelW. était trèsftgite il ptem'a.et san-
glota beaucoup.John dit Le po-sormagoa un diablement bon
chapeau,je voudraisbient'a\oif. Ils se levèrent&ussH&t (su' John
avait des béquilles,s'étantcassé ia jambe),prh'em )me bougieet
entrèrentdmtsla chambreit coucher,ou la formeavait passe; ils
chereher~Bt sousle lit etdanstouslescoins(tela chambresansrésul-
tat les fenêtresétaientbouchéesavecdumortio'.M.Stuart,le tréso-
rier-payeurdu régiment,nota le fait au momeutmême.SirJohu
mcdécl&raqucle colonelW. fut pendantdeuxou troisjours très
chagrinet trèsNiHuye,et (m'il resta parfaitementconvaincude ]a
mort de sonfrère.
?* LES HALHJCtN~TH~S fËLËPATHtQUËS
Ils ne retirent aucune nouvelle d'Angleterre pendant cinq mots. An
bout de ce temps arriva une lettre de M. Rush, Ifi chirurgien; i!
annonçait la mort de John Wynyard qui avait eu lieu, autant qu'on
put s'en assurer, au moment o& ta f~Htf avait apparu. S!)' John me
raconta en outre que deux ans et demi plus tard, comme il se prome-
nait avec LiUy Wynya.rd à Londres, il avait vu quelqu'un de l'autre cote
de la rue et qu'il lui avait semble reconjt~Utre la personne qui lui utait
apparue ainsi qu'itu coione! Wyay&t'd en Am~nque. LtUy WyoyM'd lui
avait dit que la personne qu'il montrait était un certain M. Eyre qu'il
resscmM:ut telletiient à~ohn Wynyard qu'on les avait souveHt pris l'uti
pour l'autre, et que l'on avait versé par erreur de l'argent a.ce M. Eyre.

Le récit suivant a pam dans les ~Vo~ a/ QM~ du 2 jutt-


tetl8S9, dans une !etti'esigtiëe<'En&,M.

LeS3 octobre t823, Ha eerta'ti nombre do gros bormets d<nM<;nt


avec feu le premier président SoweH.d&us 8n maison d l'esplanade de
~oo~ec, lorsque l'histoire en question dCt'JNtJa sujet de la conversa-
tion. Parmi les convins se trou vait sir John Harvey, atljudaat-~neraLl
des forces militaires du C&nada, qui dëclars qu'il y avait alors dans la
garnisonuMofficiti!'qui connaissait tous les défaits de l'histoir&et
qui, probablement, ae refuserait pas do répondre à quelques questions
sur ce sujet. Sir John écrivit aussitôt cinq questions, laissant do la
place devant chMune pour l&Mponsc, et les envoya au colonel Gore,
qui, si tBittneWom) n)R sert Sdeletnent, se trouvait à 1& t~t& del'~rse-
mtt on dH Génie Royal. Voici uno copie, des dctnaHdes et des réponses,
qui furent renyoyécs & sir John &va.nt que les autres convives et lui
n'eussent quitta !& nMusoa du prcnuer président
Moticherûore, ayez !a bonté de répondre aux qucsttOHSsu~'aates:

0069Tt0~9

1- Étiez-votis au 33' t'ëgiment lorsfptc les capitainesWynyàrd et


Shorbrookc crurent voir l'apparition du frère du pronier traverser l!t
chambre dapsInqueHe Us étaient assis ?
â'6tiex-vou$pits anedes premièrûs personnes qui entt'ct'ent dans
la chambre, et MderBntnch&rcherlo fantôme?
N~t'ex-vous pas la personne qui & ucrit un mémorandutu ou sont
j'apportés les fitit$ qui établissent que le frOre de Wynyard est mopt au
moment ou presque au tnomentoù l'apparition aëtM vue?
4''N<}pOMe:vouapas que vous êtes avec sir J. Sherbrookele seul
survivant partni les tetnoias de cet 6v~ncm6nt extraordinaire?
Quand, où, et daNs queMeespoce de bâthneatle fait a-t-il eu 1)M?

~ignM:.f.UMVt:Y.
HALLUC!NATtONS COLLECTIVES :!85

RÉPONSES

Jeudi matin, 23 octobre i823.


Oui, j'y étais. Le fait a eut lieu à Sydney, dans l'île du Cap-Hrcton,
il la fin de 178S ou de 1786, entre 8 et 9 heures du soir. Nous étions
alors bloqués par la glace, et n'avions aucune communication avec le
reste du monde. !{. (;.
2" Oui. L'apparition a passé près d'eux pendant qu'ils niaient assis
devant le feu à prendre le café, et est allée dans l'alcôve de G. Wynyard,
dont la fenêtre était fermée. H. G.
3° Je n'ai pas écrit le mémorandum moi-même, mais j'en ai suggère
l'idée le lendemain il Sherbrooke, et il a écrit le mémorandum. Je me
rappalai la date. et le 6 juin nos premières lettres d'Angleterre appor-
tèrent la nouvelle que John Wynyard était mort la nuit même ou ils
l'avaient vu apparaitrc. H. (;.
4" Je crois que tous sont morts sauf le colonel Yorko, qui comman-
dait alors le régiment (il est actuellement sous-gouverneur de la
Tour), et, je crois, Jones Panton, alors enseigne au régiment. Il. G.
S" Le fait s'est passe dans les nouvelles casernes à Sydney; elles
avaient été bâties l'été précèdent. C'était une des premières construc-
tions de la colonie. H. G.
Signé HAU'HGoaE.
Sherbrooke n'avait jamais vu John Wynyard vivant; mais après son
retour en Angleterre, l'année suivante, comme il se promenait dans
Bond Street avec Wm. Wynyard, au moment même où il venait de lui
raconter l'histoire du fantôme, il s'écria: < JfoKDt'eM!» et montra une
personne, un gentleman qui ressemblait d'une manière frappante à
l'apparition et qui portait un costume pareil au sien. Ce monsieur res-
semblait tellement à J. Wynyard qu'on le prenait souvent pour lui, et
qu'il aSectait de s'habiller comme J. Wynyard. Je crois que son nom
était Hayman.
J'ai entendu Wm. Wynyafd parler souvent de cette histoire, et décla-
rer qu'alors <<aMt<!c'*Kà cette histoire de spectre. Signé Il. G.
Ce document est un extrait d'une copie des questions et des réponses
originales, qui ne m'a été donné que quelques semaines après la date
que portent les questions la note suivante, écrite de la main du
copiste, a été ajoutée à cette copie.
« Copie exacte de l'original. Les questions étaient écrites à l'encre noire
par sir John Harvey, adjudant général en second de l'Amérique an-
glaise, et signées par lui; les réponses étaient à l'encre rouge, écrites et
signées par le colonel Gore. L'original appartient au premier prési-
dent Sewell. Sir John Sherbrooke était on dernier lieu gouverneur gé-
néral du Bas-Canada. On dit que sir John Sherbrooke ne pouvait
entendre parler de cet événement. »
HAHCO.Mt.EP. M
LES j~L~îNATMN9 T~jÊPATNQDEs
Le copiste était un proche parent du premier président; il mourut en
1832. C'était un de mes amis les plus intimes.

Il y a un désaccord entre les récits du colond Gore et de sir


J. Sherbrooke. D'après sir John Bherbroûke, c'était LiUyWynyard
qui raccompagnait dans Bond Street, et, d'après le colonel Gore,
c'était W. Wynyard. Cet incident de Bond Street qui suit immé-
diatement le récit l'air d'une malencontreuse addition, qui n'a
d'autre en'et que d'inspirer une méfiance, sans doute injuste, vis-
à-vis du reste de rhistotre.
On doit bien regretter que la personne qui a envoya ce r~it
auxjVo~ <ma~Me~'<~ ne l'ait pas signé, H est cependant très
improb~Me que les déclarations du colonel Gore soient des in-
ventions et nous sommes autorisés à !es considérer) je crots,
comme védiques, par le répit suivant que nous avons reçu
d'une de ses niôce§, ?'" Langtnead, de Belmont, Torr~. Torquay.

3 septembre 1883.

Le colonel Gore, du 33*,aa épousé la sceur de ma mère, et il a pacoate


l'histoire & ma mère ~t ma soeur aînée, comme s'il en avait été très
fr&ppë. ~ef'~entaadt! la leur raconter bien des fois, et masa'm' a
écrit le rec~t il y a quelques annéQS.EUe avait entendu lecotonelGo!
ratCOMtorpîus d'une f()i$, et elie en avait été toujours si impressionnée
que chaque mot s'et&~t grttvë <}M8sametnoire. Je n'ai pas entre les
mains ce qM'~IIe& ~crit, nmisje ].e savaM par cœur. Tai souyent en-
tendu Hm~fBur dire que tou~ceuxqm entendaient le colonel Gore
ra~ont~r l'histoire ne pouv~iGnt douter de la grande iimpre~Qn qui °
~vatt ét~ Mtous cas produite sur lui.
f y avait d'autres petits d6ta!is, tels que î'impossiMité de se ca.ch6P
dans les chambres de la caserne (il y en avait deux au-dessus et deux
au-dessous, et si Mgsreoe~t construites que chaque bruit était
entendu); mais je N'a.i pas ajouté plus de détails que je n'en pouvais
certilier. t~'htstoiM a été imprimée avec des variantes dans bien des
r~ueilëd.'Mstûtrës de spectre! tOMSpas toujours correctementt L'oa
dit habituëuement que c'était un frère jumeau qui fut rencontre
dans Bond Strset, ruais ce n'était pas le cas.
C'était au moment de la guerre d'Amérique, et quelques-unes de
nos troupes avaient pris tcursqa&rtters d'hiver au cap Breton. L'hiver
fut tr~s rigoureux et la rade geift. Les vaisseaux attendus d'Ad~terrc
n'eta'entpas arrivés, et les provij5ioN8et4ientëpuisees, surtout le vin,
Quatre ofËcierSt Wyoy~rd plus tard noauBë général (colonel seule-
ment)/sir John Sherbrooke, sir Hildebr&ndO&keae~ le colonel Gore
HALLUC~AtMNS
COLLECTAS 387
du $~ (? 33~) régiment, étaient aux caacrnes dans un logement ou
l'on arrivait par un escalier très raide qui était garde par une
sentinelle. Ils avaient dtne ensemble et s'étaient séparés, deux d'entre
eux étaient occupés en haut & parcourir des cartes et des plans du
théâtre de la guerre. Les deux autres, te général Wynyard ot sir
J. Sherbroo~e, étaient restés dans la chambre d'en bas.
Tout & coup une exclamation du général Wynyard surprit les deux
officiers qui étaient au-dessus, ils descendirent précipitamment, pen-
sant que la glace s'était brisée et que les navires attendus étaient arri-
vée. Ils trouvèrent air J. Sherbrooko seul, tout stupéfait, et en réponse
a leurs questions pressantes pour savoir ce qui était arrive, il leur
dit qu'un wuMMt'ettf,inconnu pour lui, était entre par la porte, avait
regarde fixement le général W. et était entre dans la chambre de dcr-
rit're. Le général W. s'était écrié tout. haut « HonHieu mon frère
~acks a et l'avait suivi dans la chambre à coucher, qui n'avait pas do
sortie. 11revint alors très agité, n'ayant trouvé personne. Le colonel
Cote sortit sa montre et prit note de l'heure, tandis qu'un autre des
ofaciers courait a la sentinelle qui déclara que personne n'avait passe.
Sir -f. Sherbraoke décrivit la ngure elle était vêtue d'un costume de
chasse, comme il n'en avait jamais vu, et avait un fouet de chasse à la
main. Les jours passeront, la débâcle eut lieu, et le général W. reçutt
d'Angleterre la nouvelle de la mort de son frère, qui avait été dans
une chasse au moment même où la figure apparaissait dans la chambre
de la caserne. Des journaux étaient arrives par ce courrier, qui con"
tenaient les nouvelles modes, et entre autres un costume de chasse
avec des bottes d'une forme particulière, pareilles a celles que portait
l'apparition. La paix faite, lorsque les troupes furent de retour en
Angleterre, sir John Sherbrooke se promenait dans Bond Street avec.
le colonel Gore, lorsqu'il s'arr&ta. et dit, en montrant un homme qui
venait vers lut: « Voilà l'apparition que j'ai vue au cap Breton. )' Le
colonel Gore répondit « On appelait cet homme le double de Jack
Wynyard, tellement il lui ressemblait. »
Longtemps après ces événements, un ami de sir J. S. lui demanda
ce qu'il pensait alors de l'apparition du cap Breton. 11répondit qu'il ne
pouvait l'expliquer, mais que tous les détails étaient vrais.
M.~L.
costume de chasse et le fait que Jack Wynyard a ëtë tué
à la chasse, peuvent presque sûrement <}tre attribués à une de~
formation que les événements ont subie dans l'esprit du colo-
nel Gore. Les bottes de forme particulière tiennent probable-
ment la place du chapeau que nous trouvons dans le récit de
sir J, Sherbrooke, En outre ce serait une erreur bien naturelle
dp part de la nièce du colonel que de s'imaginer que le colo-
388 LESHALLOCfNA'nONSTËLËPÂTHtQUES
nel Gore lui-même avait accompagné Sherbrooke dans la prome-
nade de Bond Street.
Viennent ensuite deux témoignages, qui émanent de Georges
Wynyard.. e
Le général Edward Wynyard, Portman street, W.Londres)
nous a écrit le 7 avril 1885; il nous raconte que l'incident lui a
été raconté par sa tante, M"" Wright, qui « avait souvent entendu
raconter l'histoire a par sonfrero, Georges Wynyard. Ilfait obser-
ver que son récit concordait presque sur tous les points
avec le récit donné dans le C~MM~e?~ &M&0/' Da~ (vol. 11,
p. 4~).Ce récit pour lequel on n'indique aucune source (on dit
seulement qu'un parent éloigné de Georges Wynyard l'avait
déclaré véridique en substance) s'accorde pour les points essen"
tiels avec celui du colonel Gore mais i! un diSëre en ce qu'il
raconte que la reconnaissance eutlieu un jour où Sherbrooke se
promenait avec deux messieurs dans Piccadilly, et qu'il aborda
réellement le monsieur qui lui annonça qu'il était le /<M-
MMaMdpWynyard.
Ce sont justement ces sortes d'inexactitudes qui s'introduisent
le plus habituellement dans une histoire, lorsqu'elle passe de
boucheenbouche.
Le Rév. 0. H. Cary, de la paroisse de Tresham, Chudieigh,
a écrit à notre ami le Rév. A. T. Fryer, le 3 avril 1882

Voict rhistoire, telle que ma mère, qui l'a entendu raconter &WynyfK'd
iui~mêm~, avait l'h~bitudsds la raconter Le géné'Ml Sherbrooike et
M. (ou tëGénéfaI) Wynytrd étaient &asi&&nsemMe dat~ une hHite au
Canada (ou Nouvelle-Ecosse ou ttiHem's dans l'Amérique du Nord),
lorsqu'une formeentradafts la tente et passa dans une pièce intérieure,
d'où l'oa ne pouvait sortir qu'en passant par la pièce oh ils ebuent
assis. Wynyard reconnut la figure pour celle de son frère, mais crut
que quelqu'M!tlt.t]jouait un tour, car il s&vait que son frère était alors
en Angleterre. En cherchant dans la chambre intérieure, ils s'aper-
~urMtquel&ngure~vaitdiBpant.
Tous deux avaient vu la figure. Le frère d6W.jnourutà cemOtaent.
Quelquesanné~s après, les deux mêtnes officiers se promenaient ën-
ssmMe Londres, lorsque Sherbrooke vit un homme de l'autre côté
de la rue, etdit « Rendez, vou&I'hommeqHenous avons vu sous
la tente. Wynyardrépondit « Non, ce n'est pas mon frèro, m&isil
lui ressctnble teMementquemon frorë &été pris parûrreur pour lui et
arrêté pourdettes.
HALHJC!NATtONSCOLLECTtVES M!)

M encore nous avons des preuves caractéristiques de la ma-


nière dont les récits sont modifiés par leur transmission.
« Les deux mêmes officiers » est naturellement plus facile il se
rappeler que « l'un des mêmes officiers et le frère de l'autre et
« l'arrestation pour dettes a semble une réminiscence étrange-
ment interprétée du détail mentionné par sir J. Sherbrooke,
que « l'argent avait été payé a l'un en le prenant pour l'autre
Pour conclure, la lettre suivante parut dans le Daily ?'
~~oA du 29 octobre 1881

MoSSfEUH,
A propos des événements qui sont rapportés comme ayant eu
lieu dans la.tente de sir John Sherbrooke, dans l'Amérique du Nord,
p&rcMttM-moid'ajouter que j'ai entendu faire un récit exactement
semblable il Dublin vers l'année 1837 par le général d'Aquilar, qui
appartenait alors à l'etat-major, et qui, je crois, se trouvait dans la
tente.
Le nom du colonel Wynyard, qui était &l'état-major à Dublin à ce
moment, fut aussi mentionne.
Bien sincèrement vôtre,
G. CtucxTON,M. D.

§ 5. –H serait irrationnel de ne point attribuer une importance


particulière au fait que dans tous les cas rapportés au § 4 et dans
la plupart de ceux du § 3, les sujets étaient ensemble. Il semble
que pour qu'il existe entre deux personnes, un rapport qui leur
permette d'exercer l'une sur l'autre une action télépathique, ce
soit une condition très favorable que leurs esprits perçoivent les
mêmes objets et possèdent par conséquent le même contenu.
Cette remarque nous permettra de donner des hallucinations
collectives une interprétation plus correcte et plus complète à la
.fois que ne pouvait l'être l'une des deux que nous avons propo-
sées au commencement de ce chapitre. Lorsque A, l'agent éloi-
gné, est en rapjoo~ avec B et C, on peut supposer que B et C
subissent ensemble et indépendamment l'action de A, bien que
la formeparticulière qu'ils donnent à la fois à l'impression qu'ils
ont reçue, soit toujours un effet de l'action de B sur C ou de C
sur B. L'action exercée par A peut être conçue comme facilitant
tes communications entre C et Bet leur action réciproque. Cepen-
dant la rareté des phénomènes télépathiques rend ces coïnci-
390 LESHALHJC~AtteNS
TËLËPATHtQUES
dences si improbables qu'il vaudrait mieux supposer que c'est
seulement par l'intermédiaire de B que l'action de A s'exerce
sur G. C'e8t bien Aq)u agit sur C~mais il n'agit pas directement.
Un esprit dana lequel B tieùt ttna place prédominante, comme =
celui de C par exemple, peut <?'&sensible à l'action qu'un tiers, A,
exerce sur B à un moment donne. Dans certains cas G< étranger
à A, semble avoir seul éprouve l'hallucination; mais la pré-
sence de B; le proche parent de l'agent suppose, était, on en peut
à peine douter, la condition nécessaire du phénomène. Il a6mMe
absurde de supposer que B ait pu communiquer à C une hallu-
cination qu'il n'éprouvait pas lui-même, aussi la seule hypo-
Ihèse vraMëmMable, é'cst qu'il a inconsciemment servi d'inter-
mâd{air6,decottducteur.
L'édition anglaise contient la relation do 63!iutrt;s cas an~
!ogues aux précédents.
CONCLUSION

§ 1. Il me parait inutile de donner nu terme de ce livre un


résumé des chapitres précédents i) est impossible de résumer
une argumentation dont toute la force est constituée par l'accu-
mulation des faits. Je ne veux insister que sur un seul point, la
connexion intime qui unifies faits de télépathie expérimentale et
les faits de télépathie spontanée. Si je n'avais été convaincu, par
un ensemble d'expériences, qu'une pensce peut se transmettre
d'un esprit a un autre, je ne sais trop l'effet qu'auraient produit
sur moi les témoignages que nous avons recueillis relativement
à la télépathie spontanée c'est parce que la transmission de la
pensée est à mes yeux un fait démontre que j'ai le droit de don-
ner la télépathie comme l'explication probable des hallucina-
tions véridiques.
Je n'ai pas cherché à dissimuler les côtés faibles d'un grand
nombre des cas que nous avons rapportés dans ce livre mais
si l'on prend danslour ensemble les témoignages que nous avons
recueillis, 11 faut bien avouer qu'ils ne sont point comme une
ombre fuyante qu'il dépend de la fantaisie de chacun d'inter-
préter à sa guise, mais qu'Us constituent une masse solide,
placée en pleine lumière on peut éviter de se heurter contre
elle, mais il faut se détourner avec intention.
C'est la une tentatum très forte. Cet amas de faits, si on le
considère au point de vue littéraire, est ennuyeux et monotone
au point de vue scientulque, ce qu'on en peut dire est toujours à
quelque degré inexact et confus. C'est une rude tâche de l'étu-
dîer en détail, et ce travail ne donne à l'esprit 'ni de hautes ni de
profondes jouissances. Ce n'est cependant que par cette minu-
tieuse étude de chaque cas que nous sommes arrivés, mes col-
lègues et mol, aux conclusions que nous avons adoptées, et nous
3M LESHALLUC!NAT!ONST&!LËPATH!OUES

regarderions comme aventurée toute conclusion qui ne repose-


rait pas sur un examen de ce genre. Sur ce territoire contesté,
il nous faut user de précautions inutiles ailleurs. Il nous fallait
un ~rand nombre de témoignages de première main indépen-
dants les uns des autres pour édifier notre théorie; ceux qui
voudront la vériûer auront a rechercher des faits du même ordre,
à faire comme nous de longues et de minutieuses enquêtes. On
ne peut encore, dans ce domaine, s'en <Ier à la parole d'autrui
comme cela est d'usage dans les divers ordres de recherches qui
ont dès maintenant droit de cite dans la science.
En fait il est à peine nécessaire de nous excuser de la monotonie
de ces recherches. On n'y aut'ait pas en eSet prêté attention si le
public n'avait point eu l'habitude d'envisager la question d'une
manière peu scientiMquc. On a toujours mêlé à ces questions
d'actions à distance, de transmission de pensées, etc., des con-
ceptions surnaturelles, on en a fait une occasion d'histoires
émouvantes. Mais on s'aperçoit vite que si'Fon évite avec soin
ces mélanges dangereux, nos recherches ne présentent ni beau-
coup plus, ni beaucoup moins d'intérêt que les sciences phy-
siques reconnues de tous.
Si le présent livre, qui est assez pauvre en histoires à sensa-
tions, mais qui, par contre, est riche en dates vérifiées, pouvait
contribuer à faire prévaloir cette vue plus exacte des choses, il
aurait rendu un important service. Exactement comme dans les
sciences physiques, larecherche esticiaSairé de méthode et non
de sentiment et c'est en ce livre que l'on peut trouver la pre-
mière tentative d'enquête méthodique sur cet ordre de faits.
Nous avons recueilli assez de faits et ils sont assez solidement
établis, nous Semble-t-il, pour rassasier ceux que ne troublent
point les difScultés à priori, et notreméthode d'autre part a été
soumise aux règles d'une critique assez rigoureuse pour décou-
rager les amateurs de merveilles; mais nous ne pouvons cepen-
dant espérer avoir réussi à convaincre tous les hommes sensés
qui cherchent consciencieusement la vérité. Personne en effet,
commeje l'ai déjà fa~tremarqUer, ne peut déterminer d'avance
la quantité de preuves qu'ilfaut a un esprit sincère pour être
convaincu. Cela ne nous décourage pas, mais nous excite bien
plutût&contiQueritOtretrsvaU.Npus croyons en effet que ce ne
CONCLUS!ON 393
sont point les faits qui ont manqué jusqu'ici, mais les hommes
décidés à les rechercher et à les recueillir méthodiquement. Les
cas qui sont rapportés dans ce livre sont empruntés au petit
groupe formé par les personnes qui ont entendu parler de nous,
et la majorité d'entre eux à nos propres amis. Nous avons
donc le droit de dire que nous n'avons explore qu'un petit
coin d'un grand territoire qui peu à peu sera conquis à la
science.
Nous n'avons même point à regretter les lacunes qui existent
dans notre collection elles attirent l'attention, en effet, sur les
preuves qu'on est en droit de demander pour que la démonstra-
tion soit faite; peut-être ceux qui auront lu notre livre songe-
ront-ils àrecueillir, au moment où cela est possible, les renseigne-
ments qui nous sont nécessaires.
§ 2. -Nous pouvons au reste nous attendre à ce que les obsta-
cles que nous avons le plus fréquemment rencontrés devant nous
disparaissent à mesure que marche le temps. Lorsqu'on aura
compris ce que c'est que la télépathie, on fera de plus en plus
de différence entre les faits qui démontrent qu'elle existe et
ceux qui ne le démontrent pas. On ne se refusera plus à fournir
des preuves sous le prétexte qu'il n'en est aucun besoin, que
tout le monde a vu s'accomplir des pressentiments, ou a une
fois ou l'autre deviné ce que pensait un ami, et on pourra
plus aisément construire un cadre où les faits viendront se
placer.
On peut espérer aussi que dans l'avenir on arrivera à envi-
sager la question d'une manière plus sensée qu'aujourd'hui on
aura moins de répugnance à communiquer des faits de cette
espèce, malgré leur caractère intime, lorsqu'on aura compris
qu'ils ne peuvent avoir, même pour soi, de valeur ni d'impor-
tance que s'ils sont rapprochés d'autres faits de même ordre; et
l'on consentira plus aisément à témoigner directement de leur
réalité. Ce sont en effet ces témoignages directs qui seuls peu-
vent garantir l'exactitude des faits avec lesquels s'édiue cette
théorie que l'on souhaite de voir démontrer, et ces témoignages,
on les donnerait sans peine en toute autre matière. L'esprit de
notre temps a au reste changé; une plus large tolérance règne
maintenant, on se défie des restrictions et des entraves, quels
LES~Â~LCiMÎ~MS~THlQ~
~NëâOM&tcëtii qtH ~e? v~itletit ijtMpo~ oaa fctî datteJ!â~re
j'ë&hëï'6heo~ ~ù~le paisse conduifë. Onces~ë ~~& â~ que
les faits dûStn&aàparîoaaM'a~ 1 par- iitz'i~slie peu-
Met M~iMr M Mëh que la tëlêpatMë u'es~ pëut-é~ ~oMt Un
~!t aéNtttan'ë et que, par eôtts~e~ s'a éidt dë~o~~ a
a~aMsaMu~pûrtaMë;otïbiëBëH que les c~am~inés r~~a~l-
ûùBdé ~a science où l'en à fait de si &ôlid~ dë~euïTë~s, ~t Q&
H y en a tant encore & Mrf. sont assez Tsnës et asss~ aëm'
Me~pots' qae ëë soitsoMise ~6 les abao~ s'at~~a~~r
~a~ un pë~ c[M M enn~ui~ ~zt-~tr,~ nulle part, ou
qui aBûaMt~N qUël~ë~ ù&tts D'ato~ B~' ~M~
~d'aue~
§ 8.~~~aIs.Maa~M ~'Mus~'putssMNs~ëtt'e;~ c~tai~
Téj~~ gue~oUsa~oMétaMt i~lo~~herbn~ ~v~~ ~a t~~ïp~du,
:Mëtti[6~t~8§~ 't~~x'alxas ~'xù~~ro~a e~las-r~i~~es
se ~c
\ë~Mt~8~M~ et ~~inar~dui~të iaa~ia,
nOQSde~~ ~f~y que Mra~ da ~a~ ~n~ de ?
S~p~tSie ? du c~cOuï~~eM~ rénaa~ntrarons dans ia ~iassa
/&~u!ë8 ~d~ ~ai!~ :ÏM'y'a :'aucuu ~~Mn~~
'.M~TË~S~a ~~is~~ci~x~a~~bderné gai~s~
SQ~SS~Ï~, 1M'8'/SO)M.'
'p6~M~W~r~~ 1~ tr~~t~~ra` des, r~-
ch~~s,us~~8:t~ icxcie tâu~~
;MM"~e~&~ t~t~~ ~éu~ ~~i ont sü~~ ci~
~notfe~p~Ma~tM~M~ :MU~ c<wt!nu~t jp~at~ÏB~~
~â!SS~~a,.ï~ë~p~ i~a~a~r ~i~~~a~~s
~j'aW~l~.t~~ riasr~at"ai~és r~'est .p~~ïnt u~ ~o~ da
~M~ r~aa~ill~ p~ur ttat~~c~a cc~
~at~(ïiM~MS lu oins sc~~yrenaz~tséri ru~~ll~
~taHtqU&~s~t~t~~ 1"a~it~re ~'e~ a~iti~ .~ia~
:d~ut.f~
~§i~l:t!~
~6pât!~e ~S~'j~ëttëatëBt,~ il \ëât'eftatn~u[~ les
~8~ûë~4~ a~s rè~i~l~~ r~e son Poil]
~M.est~~M~~ût~ ~~ii~ ~esuré qy'i~s~a~ri~~
~M" leur v~Î~ru~à znésure qu'ils r~
'M't~~TE~ des ~h~no~i~nés~e peM~ï~
~~a~ë~-M~M ~'s~ p~ar r$a~
~$~ â~~a~ ~~`~ï~'
CONCLUSION MS

est que plus important d'accumuler les témoignages contem-


porains.
Les expériences doivent être indénniment multipliées, elles
peuvent i'ëtre aisément et, pendant bien des années, il faudra
s'attacher a recueillir les cas de télépathie spontanée, comme si
chacun d'eux était seul de son espèce. Notre espoir, c'est que
l'aide ne nous fera défaut, ni pour l'une, ni pour l'autre de
ces deux tâches; s'il n'est point déçu, notre livre n'aura point
été inutile et nous aurons atteint le but que nous nous étions
assigné.

UN
r
TABLE DES
EJ)j lyl ,iiritti,:i
MATIÈRES

tMTMHMTJO!< 1

CHAKTMt.–Pt~cmttiooeetfMMnes. 14f

CMAPttNBtL BMeeXt)6rtmettt!tte:[<ttrMsmisMi)n do ~peus&û 19

CMMtM M. Pi'MafM de h t)'itt!p!tU)ieEXpct'ime~t)t)cà ht tc)6[).tUtio


eponttm~e. M

CxAMTR~tV.–Critiftue ~Hnonde des témoignages relatifs à fit tÉMpathiu


spontanée. 52

CHAWTRB
V. Tr&MmiMion des !(Mes et des itn&gea 6H

CHMUM Vt. TrMamiMtM) des 6tnoti')n<! et de~ tettd-ux'f's au mouve-


ment. 86

CHAn'rMVH.–MYeii. 97

CtMMfMV!(L HaHucmstttOM qui surviennent dMM t'~tat iitt''rmMit'urc au


somn)eMet&tatveii[e(Bordertand CaMs). tïï

CMAp)TMIX. Les httttuciMUQM tr&nsttoi)'es chez les snjeta mtrmaux et


tMha.UMJmattOMMtépathiqttM. t6S

CMFtTMX.n)6orie de facof'Mtdence fortuite. 208

GKt.p)TM!XJ[–HaHuci~t)OMft'!H('Uei: 22(;

CHAMT~Xn.–HaMMeiuaHoos auditives. 293

CHAf'TKSXtn. HaUucitMtiotMtactHe~et haUucinations simuitanëes de plu-


siettrsaem. ~t0

CBAf'TMXtV.–HattneiaatioMr6ciprof[uM. 329

CttAMTRSXV.–HanuctMtioMcotteettves. 3 M

CoactMMN. 39i
a
â~i~ ç .td~ r h rY .s~ q ,f

s~

'JT~J~ »~

Eï~G"r4 TY,. S`.


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ANCIENNELIBRAIRIE GERMERBAILLIËRE ET C"
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR

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DES

LIVRES DE FONDS
(PHILOSOPHIE
HISTOIRE)
TABLE DES MATIERES
Po~M. P:~M.
BMUOTHÈQUE Bt PHtLOMPBiE Mt(- B)BUOTMÈQUEBMTOR)Ot!E ETPOU-
MMMNAMt:. DOUE. 14
FMmiUm-m. 2 PCBUCATtONSH~SMfttQHES tLLUS-
Formatin-8. A TRÉES.&
CoLUCTtON MSTORlOUjE DESCMKM RECtiEtLBËStNSTttUCHONS OfPM-
MUOSOtHES. 7 XATtQUES. i4
Philosophieancienne. 7 tt<VR!<TA)RE
ANALYTIQUE DESA.MM-
Philosophiemoderne. 7 VEStttJMtNtSTÈKEDESAFFAmES
PhitOMphieéeattaiee. 8 tMANCÈHES. 155
PhitoMphteaHemande. 8 ANTHao)'OL06)E)ETETHNOt.OC)E..t5
PhUoaOphieallemande con REVUE fH)LOSOfft)6Ct: i66
temporaine. 9 RMt)BTt)STOR)a[)t: 166
PhUoMphie anglaisecontem- At)KALES[)E L'ECOLE UBR6 NES
poraine. 9 SCJMCESPOUTtQUES. 17
Philosophie italienne con- BtBUOTHtQUE SOENTfFfQUE )f)TEt-
temporaine. 10 MATtOKAM. 18
OCVMGES DE PSH-OSOPHtE POUtt Par ordre d'apparition. 18
L'ESSMOtiEitENTSECOtiOMM. il1 Par ordre (te matières. 21
BtBUOTOÈQOE D'BtSTOtBE CONTEtt- OUVRAGES DtVERS M SETROUVANT
PMA)t!E. i22 PASCANS LESMt.LECTMXS PRÊ-
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HARTMANN(E. de). La Religion de l'avenir. 2'édit.
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MiLSANt). L'Esthétique anglaise, étude sur John Ruskin.
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La Fondement de la morale, traduit par M. A. Burdeau. 3' édit.
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VtANNA I)E LIMA. L'Homme selon le transformisme. 1888. (V. f.)
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France. 1 vol. 7 fr.50
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FOtSËCRIYE, Professeur au lycée Bufron. Essai sur le libre arbitre. Sa théorie.
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EMtTFte~W EfmAXCEtHES

~<H!tMM CM~ttMM. t'AULj~Nt.f. Thé Mtterhttmn a( prêtent <h;'


ifot.ht.M./ef. 3s,)).
At)6t'SfELtUO'!L.TheC))tLe<iStatMdanMg ~t<<OfM anglaises.
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At-MKT R~vn.t.E. Mbttiryofthe doctrine ofthf f'*Ht. ~ttf!T. Napottieo
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H.TAtSK.tmyiSi)j)tetetRome). ~th.Op. H. TAtKE. PhitoMphte der Kuatt. t mhxM
H.TM'<t.The(thi)otoph;-ofArt. 3 th. tn-18. 3 n).
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SCIENCES POLITI OU ES
TRIMESTRIEL
RECUEIL
Publie avec la collaboration des profescors et des .tneien'i('iMcs()ti'cM)e

CINQUIÈME ANNÉE, 1890

CO.M~'B DE /ACr/OW:

M. Emita BoOTttY, de t'tnstitut, directeur det'Ëcotc; M. LéonSAY, de t'Aca-


dëmie française, ancien ministre des Finances; H. ALF. DE r'ovn~E.cbef
du bureau de statistique au ministère des Finances, professeur au Conser-
vatoire des arts et métiers; M. R. STOUKM,ancien inspecteur des Finances
et administrateur des Contributions indirectes; AL Alexandre RIBOT,
députe; M. Gabriel At-)X; M. L. f!t:NAU[.T, professeur à la Faculté de
droit; M. André LE)!u?i; M. Albert SOREL de t'tnstitut; M. )')GKOtff)KA~,
professeur la Sorbonne; M. A. VANCA)., auditeur de 1" classe au Conseil
d'Etat; Directeurs des groupes de travail, professeurs àt'Ëcote.
Secrétaire de la rédaction bl. Aug. ARNAUN~, docteur en droit.

Les sujets traités dans les Annales embrassent, tout le clamp


couvert par le programme d'enseignement de t'Ecotc Ef:OKOMte
politique, /WaKCM, St(tttS(~Kf, Xt~OM'e COKS<i<!<<:OMM<'«< droit
international, public et prtM, droit a~MtKM<)'attY, législations
civile et co?~Mt~'c!a<e privées, A:s<otr~ législative et pa/eM)eH<at?'<
histoire dtp~omattqtte, géographie fCOKom~M.e, <'tAno<)rttpA)e, t)f.c.
La direction du Hecueit ne néglige aucune des questions qui pré-
sentent, tant en France qu'àretranger, un intérêt pratique et
actuel. L'esprit et la méthode eu sont strictement scientifiques.
Les Annales contiennent en outre des notices bibliographiques et
des correspondances de t'étranger.
Cette publication présente donc un intérêt considérable pour toutes
les personnes qui s'adonnent & t'étude des sciences politiques. Sa
place est marquée dans toutes les Bibliothèques desr'acnttes,des
Universités et des grands corps délibérants.

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tous les trois mois (t5jar}~ifr,<5av)''), ~jmUet~iSo~obM~
par fascicules gr. in-8, de 186 pages chacun.
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i8 francs.
–t8–
BIBUOTHËQUE SCŒNTIFIQUE
INTERNATIONALE
Publiée sous la direction de M. Emile ALGLAVE

La Bibliothèque sct~M<Me internationale est une oeuvre dirigée


par les auteurs mêmes, en vue des intérêts de la science, pour la po-
pulariser sous toutes ses formes, et faire connaître immédiatement dans
te moude entier les idées originales, les directions nouvettes, les
découvertes importantes qui se font chaque jour dans tous les pays.
Chaque savant expose les idées qu'it a introduites dans la science et
condense pour ainsi dire ses doctrines les plus originales.
On peut ainsi, sans quitter la France, assister et participer au mou-
vement des esprits'en Angleterre, en Allemagne, en Amérique, en
ttaiie, tout aussi bien que les savants mêmes de chacun de ces pays.
La Bibliothèque scientifique internationale ne comprend pas seule-
ment des ouvrages consacrés auf sciences physiques et naturelles, elle
aborde aussi les sciences morales, comme la philosophie, l'histoire,
la politique et l'économie sociale, la haute législation, etc.; mais les
livres traitant des sujets de ce genre se rattachent encore aux sciences
naturelles, en leur empruntant les méthodes d'observation et d'expé-
rience qui les ont rendues si fécondes depuis deux siècles.
Cette collection paraît à la fois en français, en anglais, en alle-
mand et en italien à Paris, chez Félix Atcan; à Londres, chez
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1Ï. L. DUMONT.TThéerte «etenMa~oe de 1. xe)t<thtt)té. i vo). in-8.
4'édition. 6tf.
13. SCHUTZENBERGER.t-ex FernteBt«t)en<t. 1 vot. )n-8, avec f~.
5°édi(ion. Cf)?.
14. WHITNEY.!.a Vie du t&nfte 1 vot. in-8. So édit. (Y. P.) 6 fr.
t6. COOKE et BERKELEY. Leu Ch<mnp<tn<mx. 1 vo). in-8, avec figures.
Sédition. 6fr.
t6. BERNSTEtN.)Le« aen«. i vol. in-8, avec 91 ne. f édit. (V. P.) 6 fr.
*17. B&RTHELOT.Sntthè<)eeh)mt<~e.ivohin-8.6'Adit.(V.P.)8 fr.
18. VOGEL. t.* Mt<n«)tr<t)<Me et la €Mm)e de la lumière, avec
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i9. LUYS. Le Cefte<m et «e<t fenetten*, avec figures. 1 wt. in-8.
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20. STANLKYJEVONS. La Monm~te et te «tée~a~me de t'éehMt~e.
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86. HUXLEY. t.'BereTttMte, introduction à l'étude de la zoologie. 1 vol.
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87. DE ROBERTY. me la eee)<tt«tte. 1 vol. in-8. 2' édition. 6 fr.
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traduit <te l'allemand et pfécédé d'une MtMdactia~ par M. O.CLA-
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9'Mit. 6fr.
Les Bases de la morale evoiationniste, par HzMMT SPENCER.1 vol.
in-S,4*édit. 6fr.
Les Conflits de la science et de la religion, par DRApKR,professeur à
i'Univertité de New-Ybrtt. i vol. in-8, 6' ëdit. 6 fr~
Le CMme et !a Fotie, par H- MACMLEY,professeur de médecine h'gate
à rUnivërsité de Londres. 1 vot. in-8, 5* ~d!t. 6 fr.
La Défense des Ëtata et les Camps retranchë:,par !e généra) A. BstAL-
KO!)T~inspecteur général des furtificatiom et du corps du génia de
Bet){tque. 1 vol. in-8 avec nombreuses ligures dans le texte et 2 p!. hors
texte, 3'édit. 6 h.
Ï.aMa&nàie et le Mécanisme det'~chan~e.par W. STANt-M jEvons,
professeur d'économie potitique à ['Oniversttë de Londres. 1 vol. in-8,
4"édit.(V.P.) 6 fr.
La Sooio!osia, par DE RoBEHTï.i vc). in-8, 2* édit. (Y. P.) 6 fr.
Itft Science de l'MKcatiON. par Aiex. Bt)K, professeur à l'Université
(t'Aberdeen (JEcoMe). 1 vol. in-8, 7' édit. (V. P.) 6 fr.
Lo!s BoteatM<ptes du développement des nations dana leurs rapport
avec les prin~)pe~derh<5rÉdit6 et de la seteetion naturelle, par W. HA-
GmttT.ivot. in-8, 5* édit. 6 fr.
La Vie du langage, par D. WaiTtfEY,professeur de phitotogio comparée
AY~e-nnXece de Boston (États-Unis), t vol. in-8, 3' édit. (V. P.) 6 fr.
La Famitte primitive, par J. SrARCKE,professeur a f'Univarsité de Copen-
hatjUt'.ltot.itt-S. 6fr.
PHYSIOLOGIE
Les Illusions des seM et de resprit, par James Sun.Y. vol. in-8.
9'édit.(Y.P.) 6 fr.
La Locomotion ohez les animaux (marche, natation et vot), suivie d'une
étude sur i'Mt<<otfef(e la navigation aérienne, par J.-B. PETTtCttEW,pro-
fesseur au CotiÈge royal de chirurgie d'Edimbourg (Ecosse). 1 vol. in-8
avec 140 figurés dans le texte. 3' édit. 6 fr.
LM Nerfs et tas Muscles, par J. RossNTHAL,professeur de physiologie à
i'UNi~eMtté d'&rtan~en (Bavière), i vol. in-8 avec 75 <!gure< dans le
te][te,3*édit.(V.P.) 6fr.
La Machine animale, par E.-J. MABEt, membre de i'tnstitut, professeur
au ~tteKe de France. 1 vot, in-8 avec 117 figures dam te texte, 4° édit.
(V.P.) 6fr.
LMSMt, par B~xssMM, professeur de physiologie à l'Université de lialle
(Prusse). 1 yoi. in-Saveo Ml ngures dans le texte, 4* édit. (V. P.) 6 fr.
Les Organes de la parcle, par H. M MEYM, professeur à ('Université de
Zuricn, traduit de l'allemand et preeêdé d'une introduction sur i'~tMet-
C~ettteMt de la parois «M: M!trdt-m<te(.<,par 0. CLAVEAU, inspecteur géné-
rât des étabiissements de bienfaisance. i vol. in-8 avec 51 Hguresdans
teteitte. 6fr.
La Physienemio et t'Expression des sentiments, par P. MANTMAzxA,
profeMeurau Muséum d'histoire naturelle de Florence. i voi. in-8 avec
Omrea et 8 planches hors texte,d'apr&6!e< deMins originaux d'Edouard
X'menèt. 6fr.
Physiotonie de& exeroicea du cotps, par le docteur F. LACRAME.1 vol.
in~8(V.P.) 1 6 fr.
La ChalearaBimate, par C)t.RfCHBf,professeur de physiotogie à la Faculté
de oédecine de Paris, 1 vol. in~S avec figures dans te texte. 6 fr.
Les Sensations internes, par H. BKAUKM. professeur de physiologie à ta
Fatuité de médecine do Nancy, directeur du laboratoire de psychoiogie
phy)tio)ogi(tueàiaSorbonne.<voi.in-8. < 6fr.
Les'Vir<ts, par M. ARMtKC, professeuf à la Facutté de médecine de L\on,
difeeteurdet'écotevétérmairB.lvot. in-8 avec f!g. 6fr.
–?–
PHtt.OSOPMtE S~!Et<Tt~)QUE
Le Cerveau et sestanctions, part.Ltrts,membre de deméde-
cine,fnedetin dc)a Sa!petr)Ère. 1 yot.in-8avecf)g.l'Académie
6' ~dtt.fV.P.) 6fr.
LeCerveau et ta Penséeotez t'homme et tes animaax, parCa~BHoN
BASTtAN, à i'Univeriitéde tt0ndfe<.&vo).
letexte.profMteur
édtt. in-8aveciM<!g.daMH fr.
Le Crimeet la FoUe,par H.MAUMLM, professeur à t'Univertite deLon-
dres.1vot.m-8,5*edit. 6 fr.
L'Esprit et te Corps,cont)der<< aupointdevuedeteuMMtittKHM, tahi
d'études surlesNff'eMM~~tt~afeM~Kt repatM~MM SM~e( fteÏ'e~r~,par
A!<*x. BAIN, crofeMeur &t'Ua~ertt~~A~erdee~~ (ÊeusM). 1 ~t.!n*8,
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Théorie soienU&que delà MMtMîH.e <e et
P~nt)' iaPeMe~pM' Mon
!)OMONT.t~o).ttt-8,3'edtt. 6fr.
La Matièreet ta Ph.yelqMe moderne, parSTALt.8, preeéde d 'Me pré-
faceparM.Ch.FMiEMt.. dertMHtut.ivot,iat-!t. "ofr.
LeMagn<t!etnc anitmal, parA. BtNEï etCh.Mst.i voi.in-8,avecB~urM
dM<ktexte.2*e<ttt. 1 6'fr.
L'IatetUcence desantmam,parRcoANM. 9vo),in*8, procèdes d'uneBre-<
hMdeM.E. Pt:MlM,profeMt!)trau Mutèuntd'hutoire n&ture))e.(V.P.)iz fr.
Ï.'Ë?elaties âe<meadM et dM toeteté~pM C.OMTfus, d~put~ detaSemé.
ivo!n-S. .~fr.
ANTHROPQt.ÔGtË
L'Espëce hB)maine,parA BBQUATKMACM, Membre de!TMtitQt,prefe)'-
tcurd'anthMftoiogie tu Muséum d'histoirenaturelle de)f~rM.1vo).ttt-8,
9*ëdit.(V.P.) 6 fr.
L'Homme avanttêt metttax,pafN.JOLï,ewfeapond~Mt det'!n~tttut,
à !&Ft)tiM!t& ttetsciences deT<Mth)UM. ~oT. avec150 6"'
professeur
rMdanstetexteet onft'onMspiee. 4*edit.(V.P') in-8 6 nfr.
LettPeapletderjMrtqt'e. K
par HAMXANN, profeMettf à rUniveMite de
~ertin.1va).)n<8 avec83OgnrM d~Mte texte, i*edM. (V.PJ 6 fr.
LesSingéeanthropoïdes, etleurereanit&t~ eomparêe AeeUe det'tmmme,
par R. HA.KTMAfM, prefeMeM à t'Un~ef~ité deBertht.i Yo).is-B~06
63 n~uret~raveM sur?00). 6 ff,
L'Homme préhMtoptrae, par S<~JoBNLuBMCK,metnbre de!~ Sectété rofote
de Londrett. 2yo!.fn-8,avec2i8 ~rMures dahstetexte.3'edit. tz fr.
Lafrancepre~MtOfiqme, par&. CAHMH.HAO. 1 wi.)a*8avec~rMaMa
danste texte.1 6fr.
1ZOC)Làd,t
ZOOLOÉtE E
Descendanceet Darwinisme, par0. ScatttM', profeMeur à !'UniYeHftë
deStfMboHrt;. iw).in<8MMn~are!t,5*edK. <! fr.
LesMammifèresdmstMM r apports avectearsaaeet!'es~ecla~ttos,
par0. ScMtBT. i vot-in-6Mec5t Ogores ta texte, &ff.
Fonnnis,AbeUtes et Guêpes, par <irJa!< dana
~casocK, membre dti&NocteM
''ûytiede LaBdrés. 9~n-Savec N~tret~attsle texteet tSpttnchet
hoMtexte,dont5 co)6rMe< (V.P.) fr.
Lessenset t'iBstinct6hezles an~tMax, et prinetpateMent eheif?<tn-
Mctes. parStrJOHN LMM(:te,lvo~ut-8a~e<:grav. 6fr,
L'Ëcre~isse, introductioa àrétMde de)&zoologie, par Th.-H. HttXt.M',ment~
bfede!aSociété roy~edeLondres etdet'tMtttut deFrance,prefeeMur
d'hiMotre n~tureHe At'j6eo!erey&te destnioMdeLendrex. 1 in-S
it~ec~'S~sras. 7- '6fr.
Les CommeMsattïetjtes l a
Parasitesdans règneanimât, par P~.VAt!
BMËttKM~ prftfeMeuf 'àt't)niveM)ta deLeu~aia (Betgique). < wKt<t*8 avec
82);~urM danste texte.3' édtt-(V.!) Cfr.
LaPMtesopMazoo!ogiqae avantDarwin, parJEB)t&tteP~Rtz&,pMffe<Mttr
a Muteum d'hittoire naturelle deParis,'t yoï.m-S. ~dtt.(y;) 6 fr.
~BOtANfQUE'aÈO!-de~E~
Les Champignons, parCooKe et BmKRt.Eï. 1vot.in-SaveciiOftgurM.
.d'ttton.. /9~fr.
L'ËvolMUon dnrogneifëgëta~ par C.BESAMXT<t, eorrespondant <tefto-
tt)tnt,et MAB'os< cMfespendaat del'In~tttut, profesMufà ta fMttttedes
..tcie'neMdeMaMeiHe.
t. tM Cmp~Mt~~ tw~ M<8Mee8$ daatte texte.(V.?.) 6h-.
t!. tes pMmefopttm~. 9: in'-S accise f$<d&m !etexte. fr.
LesVotcans tt les TMi~temen~ de terr~ pajr Fpeas, p rtttetMur a
t'OniveMite deHeidethet-1 voi.in-8avec36~ture~et un e&fteen
Muteur.t'edMon.) efr
23

ta période glaciaire, principalement en France et en Suisse, par A. FAf.sAK,


t vol. in-8 avec IUSgravure)! et 2 certes hors texte. fV. P.) fi fr.
Les Régions invisibles du globe et des eapacescÉleates.parA.OAUB~HE.
de l'institut, professeur au Muséum d'histore naturelle. 1 vot. i"-8, avec
78 gravures dans te texte. {V. P.) 6 fr.
L'Origine des ptantes cultivées, par A. MCANMLf.K, correspondant de
i'tMtitut.l v.jt. in-8, 3'ëdit. (V. P.) 6 fr.
Introduction &t'ëtude de ta botanique (le Sapin), par J. ML~tMSAN, pro-
fesseuf agréée âtar'aettité de médecine de Paris. 1 vot. itt-8 avec figures
dans le texte. (V. P.) 6 fr.
Microbes, Ferments et Moisissures, parte docteur L.TMUMSMf. 1 vol.
in-8 avec 108 ft~uret) dans le texte. 2* éd. (V. P.) 6 fr.
CHIMIE
Les Fermentations, par P. SeHOTMNBEKCM,membre de l'Académie de
médecine, professeur de chimie au CoH&ge de France, 1 voi. in-8 avec
figures, &' ëdit. 6 fr.
*La Synthèse chimique, par M. BERTHEMT, membre do l'institut,
profeMeur de chimie organique au Collège de France. 1 vol. in-8.
6'Mit. 6fr.
La Théorie atomique, par Ad. WuRM, membre de l'Institut, profes-
seur à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de t'ari.t. 1 vol.
in-8, édit., prëcedee d'une introduction sur ta Vie et les travaux de
l'auteur, par M. Cf. Fn)ËM< de Dnstitut. 6 fr.
La Révolution chimique (Lavoisie)'), par M. BMTHEMT,) ~0). in-8. 6 fr.
ASTRONOMIE MÈCANIQUE
Histoire de la Machine a vapeur, de la Locomotive et des Bateaux à
vapeur, par R. TxuRsTON, professeur de mécanique à t'tnstitut technique
de Hubot:en,p)'&< de New'York, revue, annntëc et augmentée d'une Intro-
duction par M. HtttSCH.professeur de machines à vapeur t'Ëcoie des ponts
et chaussées de Paris. Hvot. in-8 avec 160 figures dans le texte et i6 plan-
cheettréM4part.3'é()it.(V.P.) ~fr.
Ï<MEtoites, notions d'astronomie sidérale, parte P. A. SMCHt. directeur
de t'Observatoire du Collège Romain. 9 voL in~Saveo 68 figures dan!! )e
texte et 16 planches en noir et en couleurs, 2* édit. (V. P.) 1~ fr.
Le Soleil, par C.-A. YOCK&,professeur d'astronomie au CoU&godo New-
Jersey. 1 vot. in-8 avec 87 nguros. (V P.) 6 fr.
PHYSIQUE
La Conservation de l'énergie, par ËALfoua STEWART,professeur de
physique au collège Owenjs de Manchester (Angleterre), suivi d'une étude
tur)a~o<tt)'f <<ela force, par P. ms SA'KT-ROBEM(de Turin). 1 vol. in-8
avec figures, t'ëdit. 6 fr.
Les Glaciers et les TranstormatioM de l'eau, par J. TYKDAM.,pro-
fesseur de Chimie &t'tiMtitutiou royato de Londres, suivi d'une étude sur
le même sujet, par HELMaot-M,professeur à t'Université de !)er!in. 1 vo!.
in-8 avec nombreuses figures dans te texte et 8 ptanches tirées à part
aur papier teinté, 5'Mit. (Y. P.) 6 fr.
La Photographie et la Chimie de la lumière, par VooEt., Professeur à
l'Académie polytechnique de Bertin. 1 vol. in-8 avec 95 ligures dans te
texte et une planche en photo(;typtie, 4' édil. (V. P.) 6 fr.
t.a Natière et la Physique moderna, par SrAn.o. 1 vol. in-8. 6 fr.
THÉORIE DES BEAUX-ARTS
Le Son et la Musique, par P. BLASERttA,professeur ut'Université de
Rome, suivi des Caisses p~<tMiooKfMe<de t'/tarmotue musicale, par
&. HBumot.M, professeur &t'Université de Berlin. 1 vot. in-8 avec 4i ngu-
!-et.4'edit.(V.P.} 6 fr.
Principes scientifiques des Beaux-Arts, par E. BRUCM, professeur à
l'Université de fienne, suivi de <p<~Mee< les ~r~, par HEt.MMtM,
professeur à t'Universite de Bertin. 1 vol. in-8 avec figures, 4'édit.
(Y. P.) 6 fr.
Thëofie scientiSque des couleurs et leurs applications aux arts et à
l'industrie, par 0. N. ROOB,professeur de physique à Cotombia-Cottege
de New-ïort (Ktah-Bnie). 1 vot. inf-8 avec t3Û figures dans le texte et
MheptancheencouteMn.(V.P.) 6 fr.
BUBL~C:A.TIO~
HïSTORIQOES, PHILOSOPHIQUES ET SODBNTBPIQUES
quInesetromventpasdamstescoUec~oMBréc~deB~

Aeteo <t<t < €~M&~< tmtertMttMmat <t ~)a<tfepetw<!tc ertmtaeMe


BiotogteetMciotogie.l887:lw[.M-8. it5fr.
ALAUX.t.«<!tét<t'ettp<'e<etH'~et~ot,in-t8, âfr.M
ALAt)X.E<tq<H«<te<'ume)t!<M~<tpMe~eM<)'e.tn-8: <M8 Ifr.
ALAUX.t.e« prohtemèo Fett~tenx~M XtX.' tH~ete. 1 ~ot !n-8' 7 fr.50
ALAUX. Voy. p,2.
ALGLAVB.MMJ'a~tett~mte~n~eh~Bte~Re~~tnt.t~e~ t~~ 2 Cr.500
ALTMEYER(~, J.). ~< <'t'ée<M'<te'u'<r<te t~'f~Mfn'e *'u')P*yt-'M<n!.
..a~fUvotttmeein-Mae~ _12'0f. t~.
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At<<<Mtt<tn~te et;f6<&r«tt<ta, paf r~teuf des ~MeMA~ Mt'<~M~<MM~
1 vol. tn-18, traduit de rm~att,pM J. ÛM~EL~ 1
AZAM. t,e~*Me<~<<M.è~<B< i vol. ïn-$,
prëc&dÉ d'une ~faee de Th.Rt~OT. 1887. AOr.
BALFOMRStEVART~t'TAtT.t'em~e~~ v~.in-8. 7~.
BARt<[.M~MA~M~e~'M~t'ë~" val, 3p-i8.dit. 3 îr, !ï0
BARNf.W*~<éM)'ivotM.18,M~&p~ t6'.
.BAM!Vûy.p.~A;~ÀM,:p.p.13~~i.:
BARTHtMMY SAtNt-Ht~tRË.Voy.p<tM2~A Gtet7, ARtsrm'$.
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M!RA!<n*!)ËSORMEAM. tÈtMdM phM~s~qa~-thêorK~t'MHûM,
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D~TASTA. ~e etpMMee vaHé. 1 vo!. in-l8. 1883. 3 ?,6~
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BUYERGtERj9E aÂCRAM~ (M'" E.). 'm<tth- ~tM't~e~e~
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ESPINAS.Mte <!<6~éf<ne <!e ta )<6~<t<:e~e. 1 br: !n.8. 188t. ~fr.
ESPtNAS. Mn«m<meH ')jtret«qtté ettëx't~tt t'~t't~Mq~ 6f."iH~ ff.
;BSPtNM..Voy..p.etA..
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P~MZ fB6rnard).eete~'et~M- ·mtcnelpw~or~ latt$1lea-
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TNtQMM (A.). tt~~etMteo r<nm«tae A t'opeqme <'A<tjt*<~e, Ëtude
hmor)qutd'apr&$~itMv&, 1885.tvottr.iH-8. 3ff.
t!HËRS (ËdcMfd). La fwt<t'ee <<e t'ttfMée par t<t féottttten du
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TMONAS(J.).)prtNettK~d~~tme~pMp<M«r<ne.lYo).m-8.1889. gff.SO
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M<*oh)me9sont txiupte~pour )<'<))ib)it)thfqMes par te .'ftttitMre tt<'t'tMft'ucfMMpMMi~MC.
tc~wM~?'<îdela guerre, la V'~e de Paris. la Ligue de ~t~et~H~~c~ etc.
HISTOIRE DE FRANCE
t.e« a)(~<o;ten< par BocBKC. t.aMéte)))«e))t)t<t<m«teen<itM,
ancien président de l'Assemblée MO- parP.GA~ABEi..
stituante. t0ap<tte<m < par Jules BAMt.
)Le* C)Mrt<tvtnjt;tet«, par BuceEï. n'ot~t~e de la Keft)t)t)r<tttett,
])~e<tt.)tMe<treMK'e<Me< <co (n-e- par Fréd. Locx. S* édit.
MtOft «èetett, pM L BMTtBE,4' &di- Mtot~tre de tL<mta-PMnppe, par
tion. EdgMZKVOM.2<'6dit.
)tte<enef)fe«et)'ntét~rzae,par Meear~et MMtttttttMM de la
J. BAM)M. 4~ Mit. France, par P. BcKCOts.2 ~otumee.
tm )Pr<t)te<~ta M<«yeh t~e, par Mom Gambetta, par J. RstN~ca.
F. M&MK Mttttetre de t'omttéf! tftm~tt'tte,
~eamoe «'Are, pM Md. LoCK. par L. BÉfE.
ttéetutemee de la tne)t)trettte nbtto're de t* tnartMe frtm-
f<'Mc"<"e, par Eup. P~f.ETA)<.A*Mit. ç<~xe, par Aifr. D&NEAUC. 2° Mit.
~<t <tév<thtM«n jfr<m~t«e, par Mtttto're d« la eom~n~te de
H. CAttNOT (2 VOtuMM)- )'At)t;6'-te, par QUESNEL.
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E.RATMoNO.2e édition. 1879),parP.B<H)MM.
Bt<tt<t)''e <e t'empire ottoman, Hittto'e emntemporMme de ftt
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–32–
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teur Mo~ <'h.<.K'fM< par H. Gossit.
t.ft !W*t~<ttt<to mértettBe, par
M~tène générale, par le doc-
(; DALLET, avec figures.
teurL.CBUVBLmER.e'Mit. ~M. par
petit tttetteotta.x'e de« ftttx)- A. LARBALÉTRIER, avec figures.
SCIENCES PHV§!QUES ET MATUREU.ES
Téteoee~e et M)er«<~pe, par tBtr<mMett<m<H~tM<te<te«tte)eB
ZcRMEa et MAftCon~. eet phy«~ne", par MoBANB. 5° édit.
Les fhéo<tm6te<) de t'tttme- Le Barwtnhme, par FEtm!È)tE.
sphère, par XtiMHEit. 4'édtt. tiéetott'e, par GE[MB (avec )!g.).
nt~tefe~et'fttr.par AjLBMT LtVT. Les M~r~Mena~ca animaux et
Ht*tet)fe<tef terre, par BROTHtEft. )e<'<te«nfo*mteur,parZAMBOWMt.
Prtne<p<ttH f<Ht<t de ta eMmje, frenttèret Notions aur te*
par SAMMt). &* éd!t. oeteneee, par Th. HUXLEY.
)Le~ ~fénK~ntèneo de t<t mer, La <!ha«ae et la Pêche <tee atH-
par E. MAMM-t~. 5*edit. mL«)t <martna. par JoUAK.
t<*M«nt<ut) préhtotertqne, par t.<M) Meattew Ota~ttruo, par
ZtBOMWsK). 2'édit. ZAB<)MWst<(atec figures).
t.eo et-~n~ft ato~e", par le même. Ze««'Kte eenéfaic, par Il. BEAt)-
MMto'fe de l'eau, par BocANT. BMA«e(avecfigarea).
PHILOSOPHIE
)t~V<eéte<'neth!,parEfFA!ftM.2'éd. t.'<tft<tne du t<tnx''Ke, par ZA-
Voltaire et ~o<tfMte<m, par Eug. BOBOWMt.
NoZL. S' édit. t*h~<)o<<ttte de t'eopr<t, par PAU-
MKtetre populaire de la fht- LBAtt (avec Hgures).
tMephte.parL.BMTttEx. 3'édit. )b'Maotmee<t-tHtt<-etparREKAM.
La <*hH<ta«ttte teet«t)q<te, par La jpttttMOphte peatUve, par fe
Victor MMf'fm. 2- édit. 1 docteur RoBmKT. 2' édit.
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Bet'EttfetMen.parHetbertSpencer. )t/Art et les ArtMteo en Fr*aee,
La Nt<U<tM<tae humaine de la par Laurent P)CHAT, ténateur. A* édit.
France, par Jacques BtiMU-MN. <e'e~-<~ prtnetpeo dea teaMt-
Le ~eMrm~), par HATM. art*, par CoLUER (avec gravures).
De t'EBoe!!);ne<ae«t f<jrefe<m)en- Beonemte paHt)q<te, par STANLiST
aetj par CoMOft, téMteur. 9" édit. JjEvoss. 3* édit.
t.ea )té)<nmeme<tt< du tr<t*'m, Le i*a<rt<tttame à t'éeete, par
par Maurice CBtSTAL.2" édit. Jfouacr, chef d'escadrons d'artillerie.
<,eB<td<.etd''t<tyef,parH.LMEVEt)X Mtotetre da libre ôehanzeea
))*<n't))tBtMt(te~at,parH. LEtfEvEtX. Aa~eteFre, par MosSMCiES.
B)*tot<~ da tratatt nt<tt«*et en Cennomte rurale et aK'<
ffMtee, par H. LEKEYECX. par PETIT.
DROIT
t.a Loi ettMe ea Franee, par <<«M'Meeer<nt<meUee'*tF)r<Mtee,
MoKtN. 3' edtt. j pMG. JecacAN. 3' édit.t.

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meeet~M. HietOtfe m: sis et de
tte es L'art M point de ~ae MeMegtqae 5h.t
mes idées, ttadtiit de )'<cg)<tMpar M. R. Ca- MtedM et AdM~Uon. 6 h.t
teUes. tr. ![.*ifttttgiM<tt t'tMatf. 9' Adit. h. M
S~ttem* dt !t dadaetive et isdaet~e.de ¡ HMt.M. –thUM. ta vis, sa pMttepMe, tcaj.
vol. M fr. et pr~tMa par M. 0. Compare. 5 h.
EtMit Mt tt MU«<tB, traduit de t'ea~~M K. NAVtf.t.)t.–t~i)est<)'tedet'ttypett)i)tt ;f~
par M. R. CineUM. ëdit. 5 fr. La moderne, î'édit. 5 ff.
phy~tqae
H)[Bt):M SMMttR. t.M premt<M prta- E. V*cai!RoT. BMtis de phtteMpht< Ott-
t<M<, traduit de I'<tOt;tM*par M. CtMUes. Mqn<. 7 ff.N ~o
6~a!t. ff. La ftM~tM 7 fr. 5ç
Ft~MtpM di ttythetegte, traduit de i M- H. M~otoN. De la MtMMtte meratt.
glais par MM. Him)t et Kap!a*s. ï vol. Se tr. r. 3' Mit. 5 (r.
MMtpef de MeKgtt. traduit par M. Cs scM~t.fMtutt. Apheriemtt sur )*<agttn
!:e))e<. ï* edit. <! te!. ïC fr. dans la vt<, traduit t)tt)' M.J.-A.Ca.nttM-
–FrtnetpM te MeiatMit, traduit par teoe. 4' Mit. fr.
MM. CMeUes et Qerteht]. 4 Mi. 3t h. tS Ne tt ~Mt~M~e titetae dn ptiMit.* <t
EMttittat te pt~)rh, traduit de t'Mgttm )<t Mi<M<atÏt<Mta. traduit par M. J.-A.
par M. Bm-deM.S<Mit.1. 7 f' Se
c~utMu:e<M. st<.
BM)~t pMK~iM, tmda't f" M. But-
7 tt.M t<BMndeMNBte MtMte et ewamt Mj~.
daM. 9' édit. WBt*ti<t', tMN. M. Ba~Ma. tat.
~M<tt* MtB&MM'M, t*~S!t pM M. Bar ?&.?
deau. 7 h. 60 ia-8,ch~t<u<éjMtt6ment.
BAM(. –MnK'Tf'te <*M!< ~emMMttt.
-Be teda<mttm th~tae, tnttNMamtt Ï'tdtt.. itt.;
ettMraît.S'Mit. 0~. Loa<t. BBCWttBt. Nàtmre et tet<BM.t'~<)<-
tntre<aetioa & ta Mtenee MeMe.T M- Hon,. .B'M
tion. ~h.
< *o'. tt'M. 't*M<t;8&tM:. –~t.MMtBthtattt" ?!r.S<
NoMNMttMt <M Mteneet. v. 800~. h~ tMtM tat~teatt; < !t.
~td:t. ïtt.se
1 f.in t8. tr. M Loms ?tx~t. !ttB~thett~e<et'M!Mt<-
M~~tMttMi'tM.. ttM. '7 ff.M
M ~MM<tt tt tBtMte MtH~MnMt. MAotst~f. )t !t.
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fMMx.–BténtttoMpt~'MMte. 5ft
<ia )t naturg, 6[eMe!C<t M 1* tte, jttoMtmet <A«te <)e MititMt, < "M H 'S~etom~
det~tm~. tf.M at< p*ïehMait<tt<pMt«taM<.MmAe*. (t f[.
&MtMSAMM. tMeem~M ~T!H' tt~te,
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