Les Allucinations Telepatiques
Les Allucinations Telepatiques
Les Allucinations Telepatiques
L~ ~~MCÏM~CM~~~P~/M~M~.
F. Alcan
Paris 1891
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des docurnents mtcroft!més
Original illisible
M F Z 43-120-10
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BIBLIOTHÈQUE
DE PHÏMSOPHIE GONTEMPORÂîNE
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HALHjC!NAT!()N
r TELEPATHIQUES
PAR
~W. SUR~EY, WYE3~ & POOMORE
TBABUtT~TABMËGË
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? Par L.ItAMLLIER
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PARIS
ANmtSNNE LIBRAIRIE GERMER BAtLUÊHË ET C'~
FÉLIX ALGAN, ÉDITEUR
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LES RALLUCINATIONS
TÉLÉPATIIIQUES
LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN
HALLUCINATIONS
TËLËPATHIQUES
PAR MM.
T)tAÎ)Urt'ETA)nu';<.H
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AVËCU'sEi"HËFA(~ ~E.U.Ct!AHL~SiUC.HET
PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAtLURRE ET C"
1891
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Pa~el02,(!er]tiièt'eligae, au Më«<t< aussi d)sUnctemc[t<.qHe,Kre:
aussi distincternent que je le vois à présent.
Page 379, dernière Hgue,aM~et<<<e. ~sitt,
PRÉFACE
deriaroutineauprogrès.
En Asie, un très grand peuple est resté stationnaire depuis
trente siècles pour avoir raisonné ainsi. H y a en Chinedes man-
darins, très doctes, très érudits, qui passent des examens prodi-
gieusement difucites et compliqués, où ils doivent faire preuve
d'une connaissance approfondie des vérités enseignées par Con-
fucius et ses disciples. Maisils ne songent pas aller au delà ou
en avant. Us ne sortent pas de Confucius. C'est leur horizon tout
entier, et ils sont a ce point acetisqN'Ns ne compreaoeat pas
qu'ilenexisted'autres.
Eh bien, dans nos civilisations, plus amies du pr0gr&s,ilr6gne
une sorte d'esprit analogue nous sommes tous, plus ou moins,
semblables aux mandarins; nous voudrions anfeïNMr dan~nos
Mvresclassiques le cycle de nos connaissances, avecdéfense d'ea
sortir. On révère la science, on lui rend, non sans raison, les
plus grands honneurs mais on ne lui permet gu&rede s'écarter
de !a voie battue, de l'ornière tracée par les mattres, de sorte
qu'une vérité nouve!ie court grand risque d'être traitée d'anti-
Mientiuque.
Et cependant il y a des vérités nouvelies, et, quelque étranges
qu'elles paraissent à notre routine, elles seront un jour scienti--
ûquement démontrées. Cela n'est pas douteux. Ïi est mille fois
certain que nous passons, sans les voir, cûte de phénomènes
qui sont éclatants et que nous ne savons ni observer ni provo-
quer. Les batlucinations vMdiques, qui sont le principat objet
de ce livre, rentrent probablement dans ces phenomënes; dif-
ûci!es à voir, parceque notre attention ne s'y est pas suf<isam-
ment portée, et difficiles à admettre, parce que nous avons pour
de ce qui est nouveau, parce que la neopbobiegouverne les civi-
lisations anciennes et Muantes parce que nous ne vouions pas
être déranges dans notre paresseusequiétude par une révolution
scientiQqae qui trouMerait les idées banales et les donnes
o~eielies.
Donc, dans l'étude des hailucttationsvérMiqups,~ Gurne
Meyeret Po4mor& et us~ j~t pf6pôadéi*a~te dpH ôtre faite
à M. Ed. Gurney, dont la mortpt'ematm'~e a été une por~B
PRÉFACE v"
Ctl. RtCHET.
A~ANT-FMPOSDU TMD~TEm
(~ doisa<tre~$er
tousmMrem6K!e~enb
&MM.S, tïa~wi~ayet H. Onpuy
et&M's~
C. ~tktM,<;Mt~at~46d~m&~Ke~t~
~P<~Me~<
M.!teKatStMw<6ft,pM~~at'4rCait6fSiM<t6<Stmibrt<ige.
~MAoacMtfe~
MM.J..C.AM~ ~Mt TtNNTMN.
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~e~~c~e~t~a~MpNM?
MM.-B~i)M. ~~MM.A~MMEMM..
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"S~a.t~paMt'~e~'aaBe.*
HALLUCINATIONS
TÉLËPATHIQUES
!NTRODUCTK)N
t
§ i. Le titre de ce livre ne peut sufure a en expliquer te
sujet. Notre intention est de nous occuper dans cet ouvrage de
toutes les choses de phénomènes qui peuvent nous offrir quelque
raison de supposer que {'esprit d'un homme ait agi sur l'esprit
d'un autre, sans que l'on ait prononcé une parole, ou écrit un
mot, ou fait un signe.
Nous avons donné ailleurs le nom de ~M<<' à cette trans-
mission des pensées ou des sentiments, et nous rappelons dans
cet ouvrage les preuves expérimentâtes sur lesquelles nous nous
fondons pour afQrmer la réalité de la ~M~/<e. Mais nous
avons range parmi les phénomènes télépathiques une vaste
classe de faits qui semblent, au premier abord, fortduïerents
d'unesimple transmission de pensée. Je veux parle)'des appa-
ritions nous ne nous occuperons point cependant des prétendues
apparitions des morts, mais seulement des apparitions des
vivants. Nous étudierons les cas où, à la veille de mourir ou
pendant qu'elle traversait quelque crise grave, une personne est
apparue une autre.
§ 2. Quelques mots d'explication sont nécessaires pour indi-
quer nettement notre but; les questions que nous traitons sont
si nouvelles, en effet, que nous ne saurions flous étonner d'r'-n'e
mal compris. Nous croyons avoir adopté une méthode qui nous
tient à l'abri des fantaisies individuelles et des exagérations, et
nous sommes fort éloignes du désir d'étonner les gens nous ne
cherchons à renverser aucune conclusion scientifique établie
~'est une tâche scienti&que que celle que nous avons entreprise,
tï i <tr~fAtA~
ttAt.MC.T~t. 1t
2
LE8î!ALHJC!NATtONSTËLËPATH~UE8
(t)Cett&H~teA6Mdoan~&t&M~del'A\'llI1t-Pl'opos.
t~TRODUCHO~ X
mon attention, lorsque jem'étais, ilyaquelquesannees, occupe
des oracles grecs. C'est dans l'étude des phénomènes hypnotiques
qu'il faut chercher l'explication d'une grande partie de ces faits
de divination, dont la connaissance nous a été léguée par l'anti-
quité et que les voyageurs constatent encore aujourd'hui chez
les populations sauvages de la Sibérie et de l'Afrique.
§8.–Si nous passons de l'anthropologie a l'histoire.Ii't encore
nous verrons partout les faits dont nous nous occupons jouer
un rôle dans révolution religieuse et sociale. Les enthousiasmes
contagieux du moyen âge, ces étranges maladies endémiques,
ia sorcelime, le vampirisme, la lycanthropie, l'inspiration in-
dividuelle même d'un Mahomet ou d'une Jteanne d'Arc sont
des phénomènes que l'historien de profession se sent obligé,
d'abandonner au médecin et à l'aliéniste, et que ie médecin
et l'aliéniste, à leur tour, peuvent rarement expliquer d'une
manière satisfaisante. Les phénomènes de cette espèce n'ont
pas disparu a mesure que progressait la civilisation. Dans les
histoires modernes détaillées, dans les biographies des grands
hommes, nous rencontrons souvent des incidents qui présentent
de tels caractères, qu'on pourrait les appeler ~<rM<M~<7, et
sur ces incidents l'historien passe avec un vague et insuffisant
commentaire. Mais c'est surtout dans l'histoire des religions que
nous sentons le plus profondément combien incomplète est
jusqu'à présent la connaissance que nous possédons des phéno-
mènes psychiques. Les progrès récents de l'étude comparée de
l'histoire des religions nous ont permis cependant de poser sous
leur forme générale les problèmes principaux dont aurait a
s'occuper notre science '< psychique » si nous réussissions à la
fonder. A travers toute l'histoire du monde, on retrouve des
séries de faits qui, bien qu'ils diufrent considérablement dans
les détails, ont cependant une certaine ressemblance générale
les uns avec les autres, et qui ressemblent aussiàquelques-uns
de ces événements de la vie civilisée et sauvage dont nous avons
déjà parlé. Ces faits, communs à la grande majorité des religions,
c'est, d'une part, la croyance que le réformateur religieux a reçu
d'une manière surnaturelle la doctrine qu'il prêche; et, d autre
part, la croyance à des phénomènes qui ne peuvent s'expliquer
par les lois ordinaires.
6 LES HALH!C!NAT!t)!<S TËLËPATIHQUES
Notre société a eu déjà à s'occuper de la naissance d'une
religion. Une commission de la ~oc~y for P~cA~~ ~M~'c/t
avait chargé M. Hodgson d'une enquête sur ce que l'on appelait
la theosophie; c'était une religion dont M** Blavatsicy était la
prophetesse, et qui aspirait à devenir une religion universelle
elle s'appuyaitsnr des phénomènes miraculeux, oudu moMs ~Mr-
MO'MaMj! Cette commission estarriTëeA la conclusion qa'eU~
n'avait ailaire qu'à un mélange des anciennes pMIosophies,
déguisé sous un costume nouveaUt et que tout le système
reposait sur un ensemble de ft'âudes ingénieuses. Si ces fraudes
n'avaient pûint été ucconvertes, si cette croyance s'était fepanQue,
une nouveUe religion serait née, et dans des conditions qu'un
sceptique aurait pu considérer comme un exempte typique de
celles où naissent toutes les religions. Maisil serait prématuré de
croire que l'ordinaire bon sens suffit pour se rendre compte de la
manière dont se sont fondées les religions. Nous n'avons pas à
aller bien loin pour dëcouTt'ir deux religions où le fait central
~'est point une fraude, mais un phënomene psychologique inex-
pliqué. Je fais allusion aux visions de Swedenborg et à la glos-
solaiie qui s'est manifestée dans l'Eglise d'h'ving. Chacun de ces
faits est devenu comme le point central de la foi d'un certain
nombre de personnes intelligentes et cultivées, et ces faits, la
science ne peut les expliquer ni 1 un ni l'autre d'une manière
satisfaisante. La glossolalie semble être, en grande partie, un
phénomène automaUque réel, mais l'ol'igine de ces mouvements
automatiques, nous n'en trouvons pas l'explication dans les
manuels qui sont dans toutes les mains. Le cas de Sweden borg
nous transporte bien loin au delà des limites de la connaissance
certaine: nous connaissons bien maintenant la folie, et ce serait
un pur abus de langage d'appelé!* Swedenborg un fou. Avant
même de critiquer ces visions célestes, il faudrait se rendre
eapaMe de juger quelque degré les visions terrestres il faudrait
envisager en face tout le problème de la clairvoyance, c'est-à-
dire d'une faculië qui n'est point purement réceptive, mais active,
et qui nous fait percevoir des scènes éloignées et des choses
inconnues. Ce problème! doit être abordé, d'une part, par l'étude
de l'hypnose; état de conscience qu~ e<&'eles exemples les mieux
établis de clairvoyance, et, de l'autre; par l'examen de récits
INTRODUCTION 7
du genre de ceux qui ont trouvé place dans h; présent livre.
§ 9. –UnproMètnc qui se pose tout. naturellement, c'est de se
demanderen quelles relations se trouvent nos études avec ta reli-
gion. Nous butons éviter jusqu'à l'apparence d'attirer à nous les
sympathies du public en nous engageant sur un autre terrain que
le terrain de la science; nous nous tiendrons, dans les pages qui
vont suivre, dans les limites que nous nous sommes assignées, et
nous parlerons aussi peu que possible de la lumière qui pourrait
être jetée par les témoignages que nous avons réunis sur la possi-
bilité d'une existence après la mort. Mais nous pensons que nous
avons prouvé par F expérimentation directe que deux esprits
peuvent communiquer entre eux par des moyens que ne peuvent
expliquer les lois scientifiques connues, et nous affirmons que,
par nos recherches sur les phénomènes les plus élevés du
magnétisme, nous en sommes arrivés à un point où certains
faits étranges prennent un aspect intelligible. II me semble
tout à fait improbable que la télépathie puisse recevoir une
explication purement physique, bien que cette explication soitt
logiquement concevable. Il est difficile en effet de compter an
nombre des forces de la nature matérielle une force qui, à l'en-
contre de toutes les autres, semble n'être point diminuée par la
distance ni arrêtée par aucun obstacle. Si donc la télépathie
est un fait démontré, il faut introduire dans l'ensemble des
faits d'expérience un élément nouveau qui constituera un sérieux
obstacle à la synthèse matérialiste. Cette conception d'un esprit
actif et indépendant du corps, tout à fait nouvelle dans la science
expérimentale, se retrouve dans les formes les plus élevées de la
religion. Nos expériences suggèrent l'idée qu'il peut exister entre
les esprits des relations qui ne peuvent s'exprimer en termes de
matière et de mouvement, et cette idée jette une nouvelle lumière
~ur l'ancienne controverse entre la science et la foi. Si les faits que
nous allons étudier sont établis, la science ne pourra admettre
plus longtemps qu'il soit impossible que d'autres intelligences
que celles des hommes vivants agissent sur nous.
§ 10. Nos recherches ne peuvent fournir d'appui à aucun
dogme particulier ce qu'elles peuvent montrer, c'est que les
témoignages humains relatifs ;à des faits surnormaux peuvent
<tre dignes de foi, et qu'il y a dans l'homme un élément capable
8 LESHALUJaNATMNS TËLËPATHt~ES
d'être impressionné par l'actionde forcessurnormaies. S'il
était dëmontrë, au
tout contraire, les
quetou~ témoignages qui =
serapportentà cetordredefaitsdosents'écroulerdevant es d
recherches exactes,iln'estpasdouteuxquel'on!)?soitamené
à se demanderjusqu'àquelpointles religionshistoriques
auraientpu résisterà uneenquêtedumêmegenre.Et si nous
ëtionsobligésde reconnaltre que cespouvoirssurnormaux de =
î'hotMne ne sontqu'iliusion, nousen ~endrionaiégitimement
à douterquepersonne lesait jamaispossédéa. II pèserait,donc,
ainsisur toutesles reugions undouterétrospectU'.
§ii. Us'est&"tundiM!'ce entreles opinionsscientiuques
deshommes cultives e t leurscroyances. LaTieUleorthodoxie
religieuseétaittropétroite pourcontenirla sciencede l'homme,
ia nouveUe orthodoxie matérialisteest devenuetrop étroiteà
son tour pourcontenirMsaspirationset ses sentiments, Le
momentest venude s*éiever au-dessus du pointdevuematé-
rialisteet d'arriverà desconceptions qui nouspermettent de
considérercommepossibles cessubtilescommunications d'es-
prit & esprit,c escommunications m~mp entreleschoses v isibles
etinTisibles dontla penséeremplu:, de notret~mps. la
'littérature."
St<trto8t!n'vtbr!ttt's!i~ht;n]ay')outt<t<out
.8tt't)t<!thrt,MKte6!tefeieM)en{oftteroi.Vt)''
L'amant,le poète,tousceuxquisesontenthousiasm~spour
quelquecauseg~n~reoset ontà touslussièclesiaeooBCtemmen~
à la
répondu (pt&stion de lordTennyson.Pourquelques-uns,
comme<G(Bthe, àcertainesheuresde pass.ioUt cettesubtilecom-
muniondes espritsest apparueavec une lumineuseclarté.
Chezd'autre~,commeB&con, cetteconviction s'estlentement
forméede cesmenusindicesquer~yëlel'étudequolidiMne de
l'homme.Mais,pourla premièrefois, noussavonsque ce&
messagesmuetsvoyagentvraiment,queces impressions '?
r~pandentetse.môient.
§13. Notr~tachen'estpasseulement d<'d~cou~rirla Y~rit~
maisauasidedémasqaeï'l'en'euï'.
Loshommesqui croientavoirété témoins~epMno~
!smt)ormaut uepeuvents~ ï'ë~ign~r &6equ'ontraite les ph~o~
tNTRODUCTtON <)
menés de cet ordre comme des faits sans importance dont il est
hors de propos de parler.Ce que les savants relèguent en quelques
maigres paragraphes & une un de chapitre, ils le grandissent,
ils s'en occupent sans cesse, et les hommes de science auront
beau condamner cet ordre de recherchas, les croyants revien-
dront toujours errer autour du terrain défendu. Ils ont fait de
leur croyance a ces phénomènes surnormaux le centre de tonte
leur vie intellectuelle et morale, ils les ont déformes et mat
interprètes de mule façons. Le nombre des personnes dont
l'esprit a été bouleversé par le spectacle de phénomènes de cette
nature au par les imitations frauduleuses qui en ont été faites est
assurément fort restreint. Mais le mai que ces interprétations s
erronées et ces fraudes ont cause est très grand. Ceta diminue
notre respect pour la raison humaine et notre croyance dans le
progrès humain, que des religions aient pu naître, des formes
de culte s'établir qui, en réalité, ne perpétuent qu'une erreur~
qui n'entraînent point en avant les hommes, mais les ramènent
en arrière, dans la conception qu'Us se font des choses invisibles.
Le temps n'est pas venu cependant de montrer comment chaque
espèce de phénomène surnormal a et6 dCnaturee et transformée-
de mille façons par d'ardents esprits, ni comment des lignées
entières d'enthousiastes et de charlatans ont fonde sur ces mer-
veilles leurs revendications à la sainteté, à l'inspiration, à la
prophétie, il nous sul'nra de citer la fausse interprétation que les-
Jrvingiens ont donnée de l'automatisme et les Swedenborgiens
de la clairvoyance. En 1848, certains événements dont la
nature précise est encore en discussion se sont produits en Amé-
rique, et ils ont détermine un grand nombre de personnes a
croire que dans certaines circonstances déterminées des sous,
des mouvements, certaines apparitions tangibles peuvent être
produits ou évoqués à volonté. C'est sur ce fondement que s'est
élevé l'édifice du spiritisme moderne. Une question se pose tout
d'~HXM'd, celle de savoir s'il existe des phénomènes snrnormaux
d'ordre physique, ou si ces phénomènes ne sont, dans tous les
cas, que le résultat de la tromperie et de la fraude, ce qu'ils sont,
a n'en pQ<ivon*douter, dans un grand nombre des cas observes,
Cette question doit être traitée avec la plus scrupuleuse atten-
tion, et malgré les plus minutieuses observations faites par ulu-
î,EStiA)LLUCfNAT!ONSTËLËPAtB!QUES
sieurs d'entre nous pendant bien. des années, nous n'avons po!nt
encore réussi & en donner une solution déunitive. Je n'ai pas
besoin de donner d'autres exemples de l'attitude critique et
réservée qu'a adoptée notre société. Nous sommes obligés de
mettre toute notre attention à éviter les fondrières où d'autres
sont tombés. Cela suffit à expliquer notre attitude souvent déso-
bligeante en apparence: nous n'avons pu, en eBet, accepter sans
contrôle les travaux de nos prédécesseurs, dont nous aurions
~t6 heureux de louer le dévouement et racttt'ite.
PKËCAUTtO~S
ET MËSEh\ES
(i) Voir T;ot. t, p. 39-<8; \oi. H. p. 644-653 \oit':MMi Pt'occed~s o/'</ie Soc<f<y
/b)- Psychical a~Mt-cA. t. t (t882-!M~ p. SMI et nMi'i t. U (t88:MS84),
p. 2M-2t5. Partie Xt, mai t887, p. 327 partie Xtf.juin i888, p. t69-215, p.56-m.
(expériences de N. Cb. Richet).
M LESHALmaKATÎONS
TËÎJËPATMCUES
§7.–A côté de ces transmissions d'idées et de pensées, il
faut faire une place aux transmissions de sensations; ce sont
même les phénooiëMs qu!, logiquement, devraient être exposés
les premiers mais nous avons suivi l'ordre dans lequel les
recherches ont été faites. Les expériences ont porté principale-
ment sur le goût, l'odorat et le toucher. Il faut rapprocher ces
faits de la communauté de sensations qui peut exister entre un
sujet magnétisa et son magnétiseur. Les expériences sur le goût
ont été faites d'abord par M. Guthrie (30 août 1883); il les a
continuées la semaine suivante avec M. Myers et moi. On
avait pris des précautions minutieuses pour que le sujet ne pût
deviner par 1 odeur quelle était la substance goûtée par l'expé-
rimentitteur. L'expérimeRtatem'tenaitIa main du sujet, il savait
seul quelle était la substance qu'il goûtait. Le sujet devait
nommer la substance, et s'il ne pouvait y réussir indiquer la
sensation qu'il éprouvait. Sur une série de 32 expénences, il y
eut 13 succès complets, et la plupart des échecs ne sont en
réalité que des demi-échecs. Dans une nouveUe sërie d'expé-
riences, M. Guthrie essaya de se mettre &l'abri des causes d'er-
reur qui pouvaient proveïtir de l'odorat. Les sujets et l'expé-
rimentateur étaient placés dans des pièces diuërentes. Une
ouverture de 10 centim&tres carrés et demi avait été faite dans
la cloison qui séparait les deux chambres un panneau de bois
McouTert de caouteaouc s'adaptait exactement dans l'ouver-
ture. A travers une fente pratiquée dans ce panneau, l'expéri-
mentatBur passait sa main, que les d<x « sujets w pouvaient
alors toucher. Avec ces précautions, il était impossible à la
moindre odeur de pénétrer dans la pièce. M. Gutbrie j!lt,en
même temps et avec le même dispositif, des expériences sur
l'odorat.
Ces expénencesfHrent reprises en juin 1883 par le D~ Hyla
GreYes et Nt.R.C.JolmSon. En décembre i882, nous commen-
çâmes à faire quelques expériences sur la transmission de la
douleur. Dans une série de 80 expériences faites de novembre
i884& juillet i885 a Liverpool, par M. Guthrie, le professeur Herd-
man, leD' Hick8,leD'Hyla Greves, M. R. C. Johnson, F. R. A. S.
M. Birchall et M~"Redmond, la douleur fut ipcalisée avec pré'
cision par le sujet 40 rois dans 6 cas les localisations furent
BASE EXPËMMEMALE LA TRANSMtSStO~ DE LA t'E\SEE 2X
ilmesembleexMtdMsI'onsemMe.
il mt; et heureuses de
magnétisa, fit, je crois, quelques expénences
vous? –< Oh! tonte 1~ bande. vers dix heures tout le monde
Non,
»
toursdcc&r.tes.a.~
unecoajeduMhCHH'use,
celle de {tt vu
magnétt~me, o)a!8, &près doatjeviens pMler, j'en peu-
'seconde vue,\ete.~qu~:dem~h'~
ai raconté
Jedoutpque~sé~ppeBe ce je vous (je ne crois pas.
BASK EXPÊMMENTALE LA TRANSMtSStUN DE LA t'EKSEE 29
que << en ait jamais entendu parler); je lui écrirai si vous le d('ircx,
mais je suis déborde de travail en ce moment.
Croyez-moi votre très sincère.
W. H. Sunn).
Mou ami H. ne s'est point rappelé les faits (c'est assez naturel),
))ien que je sois sur de cet incident.
M"' HobertMn, 229, Mary)ebone Road, Londres, W.; de M. George B. Trent, 68.
Sandgitte Road. Poittestone; voir~A. o/ t. l, p. 71, éd. ang). Cf. Ch. Richet,
.~M~e~MM weM<a~ e< /e Ca~cM~f<< p<'ot<!&'K/<s', dans )~ Hef;<e PMo.!o~/tt~t<c,
décembre 1884. Ces cas imalogues à ceux <['M M. Richet & cotMtaM!! ont été obser-
~<s par MM.F. W. H. Myer~ etA. T. Myerii (Mperience du 2 septembre IttSS).
(i) lt faut rapprocher encore de ces cas ceux tjut sont cités par M'°° Wingnetd,
34, Ennismore (jardet's, Madrés, S. W.; M~° Birret, ~7. Addison Gardeus, Nctth
KentingtoM, Loudre<, W.; M' Medtey, WaMen Houae, AU Saints Street, KottiHgham
(Pli. o/' L., t. u, p. ero-e~i (M. angl.)
Citons encore tes CM suivant!) de transmission expérimentale de la pensée
Ch. JUchet, Bt;~e<)m de la société de Psychologie physiologique, 188.'i, M. angl.,
cas 362; Beauoit, BM~e~t't de la société <~epi<ycAo~o~<e~/t!fo/o~~ue, éd. :tM-{i.,
c~ 363 Maeario, j)u 5o<wMet7, des t~M~ e< du ~oMHam&M/M~e, )857, p, i83-
tS6,M. angl., M< 36t-365; H'" Pinkey, 18, Bassett Road, Ladbrokc Grove tto.id,
Londres, W., éd. Mgt., M: 366; Capitaine BatteMby, Ordnance House, EntnshUien
(friande) éd. ang)., CM 367. –D~ Pettetin, ~/ec~'iC!'<<'<!M!Ma/< p. 62-65, cd. ftu~).,
cas 368; Servant Cox.~feeAaKMm o/'M<M~ t. t!, p. i73-i87, éd. angi., CM369.
CHAPtTREUt
PASSAGE&E LA TËLËPATHtEEXPÊtttMENTALE
A LATËLËPATHtESPOKTAN~E
t)!. (7) Le morcredi, 2C jt)i!let, <882, a t(t heures:)() <ht soir, je 'w<
<tM(.t'es fortement, que M"" V. <pu demem'ait Carence Ho~A,aKcw,
(jtut.t&tl'endroit de la maison ou elle se t.i'ottv:ut.a. ce moment, et.ut:u.
daas sa oha.tn(u'ea couchct' pnmdrc. un portruit pi&c6sur sa toitcuc.
Lorsque je la vis Ha p('H plus ttu'd, elle me raconta <p)':tcette heure
et c<;jour lit elle a'etmt sentie fortement poussée &iUlerdans su ctu~ubrc
et &ôter quelque chose de sa t~ble de toilette, ntais qu'elle ne savait pas
au juste quel objet déplacer. Elle accomplit l'action qui lui etfdt.su~-
gt''ree:et enleva utt objet de sa ta.Me, utais ce x'~tfut. pas !e pot'tr.'uf
encadre auquel j'avais pense.
Entre lejour de cet événement et celui de notre rencontre, je )'tc"s
t)))e ou deux lettres, dans lesquelles elle faisait nllusion a l'an'ait'c, et.
reponduit & mes questions sur ce qui s'était pus'.e.
S.-f). R.
c'était la de M. G. Elle
pensé, photographie répondit:
SCMtmi&M.
antons6s&!epuM!er.
voL V,p.324)(6d.ang}.,ca88}(i),
en état de 'Mt ce
réeeptH'itë, l'attenta joue rAleiMontestablû
le n'pst de va
lorsque sujet pas prévona i'expërience qui <Mrc
C'est seulement la
casdeMMpathic spontanée. lorsque vision
Le t8 janvier 1883.
Il y a à pou près un an qu'un dimanche soir, à notre maison de
Hogarth Road,Kensington, je vis distinctement M. B. dans ma
chambre vers une heure du matin. J'étais tout à tait réveillée et fort
effrayée; mes cris réveillèrent ma sœur qui vit aussi l'apparition.
Trois jours après, lorsque je rencontrai M. B. je lui racontai ce qui
était arrivé. Je ne me remis qu'au bout de quelque temps du coup que
j'avais reçu et j'en garde un souvenir si vif qu'il ne peut s'effacer de ma
mémoire.
L.-S. VEtUTY.
(t) Commeon demandait tt M.B. d'expliquercette phrase, il dit < Ju n'ai jamais
entendu dire q~ M< L. eat eu de<h.tUM!MttioM.Les pb~nom~uesauxquelsje
&MitMMionsont simplementdes pMnomèuMqu'on peut eiptiquer par le rapport
téMpattliquequi existe entre elle et M.L. » Par exemple elle avait t'impressionqu'il
Wtendr&Ht t'MnpKH'tste à ta maison(pendant qu'tt était (JaMle nord de t'Angtc-
terre) et il se trouva plusieurs fois que ses impressions étaient exactes.
4& LES MALLUCtNAttC~S TËLÊPATHtCUES
était exacte) meconvainquit que ce qu'elle venait de me raconter n'était
pas dit à son imagination seule. Sur ma demande, elle écrivit briève-
ment ce (nt'eUe avait éprouvé et le signa.
S,-Ho B.
S.-H.B.
ë,ordaWurthRoad,Hat'FOw.
CaM Mc'KsnSCR
(:t;nSEY,
Cette nuit, vers minuit, je veux essayer d'apparaitre au numéro 44,
Norland Square je vous ferai savoir le résultat d'ici quelques jours.
Sincèrement à vous.
S.-H. K.
A bord du -VHWhf~'oM~t,
t'ortsmcxth.
j'&llMS en Allemagne voir les miens. Il arriva que pendant deux ans
je ne pas aller dans ma f&miMe comme j'en avais l'habitude. Je me
décidai tout à coup à partir. Ma famille ne savait rien de mon
intention; je n'étais jamais allée auprès des miens au commence-
ment du printemps, et je n'avais pas le temps de les prévenir par
lettre. Je ne voulais pas envoyer de dépêche, de peur d'enrayer ma
mère. La pensée me vint de désirer de toutes mes forces d'apparaitrc
A l'une de mes sœurs, de manière a les avertir de mon arrivée. Je
pensai à elles avec le plus d'intensité possible pendant quelques minutes
seulement je désirais de toutes mes forces être vue par l'une d'elles
(j'éprouvai moi-même une vision qui me transportait a demi au milieu
des miens). Je ne concentrai pas ma pensée pendant plus de dix mi-
nutes, je crois. Je partis par le vapeur de Leith, un samedi soir, fin
avril i§a9. JedéiMrais apparaître &la maison vers six heures du soir,
ce même samedi. J'arrivai li la maison vers six heures du matin le
mardi suivant. J'entrai dans la maison sans être vue, car on venait de
faire le vestibule et la porte d'entrée était ouverte. Je pénétrai dans la
chambre. Une de mes sceurs se tenait le dos tourné à la porte elle se
retourna lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, et, en me voyant, elle
me regarda Rxement, devint d'une pâleur mortelle et laissa tomber ce
qu'elle tenait à la main. Je n'avais rien dit. Alors je parlai et je dis
<C'est moi. Pourquoi es-tu si enrayée ? » Elle me repondit alors « Je
croyais te voir comme Stinchen (une autre de mes soeurs) t'a vue
samedi. H
En réponse a mes questions, elle me raconta que le samedi soir, vers
six heures, ma-sosurm'avait vue distinctement entrer par une porte dans
la chambre ou elle se trouvait, ouvrir la porte d'une autre chambre on
se trouvait ma mère, et fermer la porte derrière moi. Elle s'élança a
lasutte de ce qu'elle pensait être moi, m'appelant par mon nom, et
iut absolument stupéfaite lorsqu'elle ne me vit pas avec ma mère.
Ma mère ne pouvait pas comprendre l'excitation de ma soeur. On
me chefcha partout, mais naturellement on ne me trouva pas. Ma
tnCre en fut très malheureuse elle pensait que je pouvais être mou-
rante.
LASoeur qui m'avait vue (c'est-à-dire qui avait vu mon apparition) était
sortie le matin de mon arrivée. Je m'assis sur les marches pour voir,
lorsqu'elle rentrerait, ce qu'elle éprouverait en me voyant moi-même.
Lorsqu'elle leva les yeuxet m'aperçut, assise sur l'escalier, elle m'appela
et faillit s'évanouir. Ma sœur n'& jamais rien vu de surnaturel, ni
avant, ni depuis; et je n'ai pas renouvelé ces expériences depuis lors,
et je ne les renouvellerai pas, parce que celle de mes soeurs qui
mevit la première lorsque je vins réellement a la maison tomba
sérieusement mal&de dans la suite, à cause du choc qu'elle avait
ressenti.
J.-M. Kusssu..
HAu.ec.'Kt.tf. 4
<~ Il ~l,
W. MS'M~~NAin~S~SS~ "']~.
M~RusseU a 66fït & sa~œtH':'(?" Hotst,~T, ;~Mer's:~Me,
Attotïa,H<)Mém) pour Im damant si eUe se rapp~lai.tl~ fait;
eUe a copte ~o ~trait ~e M rëpo~se, ea T~M MtraSuc~
L;~a~~(~cM~n~~ as~~~a~.
!n$fes'~t~s~~Mon~e:;?~ ~is'J~ ~es~~a.
~~t~e.~o~ di~f~~ileiarsqu~ ï~pt~~M~~Mi.
pl~t~s
:estJpr~nte.~t'Mpj~ dal'ut~ ~~ia~pa.~ait su~ut.A~
~&~appar~Nt~<~ cial~ü.t~aüsrsapr~t~~
~o~~ saïs~Mt~&m.p~ du ~naz~~r~~s:la
"d~tp.M~e~ë.~c~ ~i~iz°a,Nôus paut~i~s~ aapèu~l~rtt
ç~)M~ ~e:;M;s~t~~N!.i$~~
-p~éBaM~D~~e~ ~~ia p~ut~~tre a~ùt~rninu~c entaci~e
-HtMt~l~ ét yirs gue, dans kar~~ppraahe~naatqeta
nctm~stp~as~ e~p~ritnsztt~ie~e 1~ p~n·
~)~î~~tti~~ ~i~cxs~ci~rts taïxtxaa~ptè q~a ~e
TÊLëpAtH!ES ETSPONTANËE fii
EXPÊR!MEMTALE 1
l'aspect psychotogique des pMnoMéues. Si nous nous plaçons à
ce point de vue, nous poiirron& établir Hn ce~ain ordre entre
ces diverses classes de phënomènes, en le fondant sur leurs
caractère~ et non sur leurs causes hypothétiques, et nous serons
alors en droit d'affirmer que ceux que nous venons de décrire
constituent bien une transition entre les faits de transmission de
pensée et tes cas de télépathie.
CHAMTRE
ÏV
CRtTtCUE GÉNJÊRALEDES TÉMOIGNAGES
RELATIFSA LA
TËLËPATmE SPONTANEE
(le quelque valeur pour prouver que les vieilles femmes se trans-
forment à l'occasion en Havres et en chats mais ii existe tout
un ensemble d'idées et de croyances voisines de ceties-1~ que
t'en est autorisé à rejeter, que la science peut dédaigner, mais
que l'on peut partager cependant, sans être pour cela taxé d'in-
teuigencc ou passer pour ignorant. Bien que les progrés de !a
science aient limite le champ de lu superstition, nous ne savons
point encore toutes les erreurs que de mauvaises observations,
des interprétations inexactes, l'agrandissement involontaire des
événements peuvent créer en des esprits de bonne foi. Malgré la
force de cette objection, sous sa forme générale, je crois que
t'art peut montrer qu'eue n'atteint pas sérieusement les témoi-
gnages sur lesquels repose la démonstration de la tétépathie
spotitanée. C'est ce que montrera clairement une comparaison
entre le cas où nous sommes placés et celui qui offre, dans les
temps modernes, le plus frappant exemple d'une croyance
fausse appuyée sur un vaste ensemble de témoignages contem-
porains, le cas de la aorceUerie.
Il faut commencer par exclure tous les témoignages qui ont
été arrachés aux sorcières par la torture, la terreur ou tes
fausses promesses. Si l'on écarte les faits dunt on ne songerait
pas & contester t'existence de nos jours, mais dont on ne saurait
rien conclure, le fait, par exemple, de posséder une grenouittc
apprivoisée (et ce sont ceux-là qui ont bien souvent amené des
condamnations), on s'apercevra que les témoignages sur les-
quels reposent tes faits allégués proviennent exclusivement de
gens sans instruction et que si des gens plus instruits accep-
taient aisément ces témoignages, cela était dû à l'ignorance ou
l'on était a cette époque des hauucinations, de l'hystérie et de
l'hypnotisme. On se trouvait donc en présence de cette alter-
native il fallait admettre que les faits s'étaient passés comme
on le racontait ou que les témoins apportaient de faux témoi-
gnages. Cette dernière hypothèse pouvait bien s'appliquer à
tel ou tel cas particulier, mais il est bien certain qu'elle ne
pouvait rendre compte de l'ensemble. Si Ion écartait la
fraude, il ne restait alors d'autre parti à prendre que de croire
que les faits étaient exacts. Comme l'ont dit Glanvil et d'autres
écrivains de la même époque, si nous rejetons en bloc tous
M LESMAÏ.LUCtNATiONSTËLËPATHMtjBS
ne niiëma,
semMaitpa~ présenterd'intérêts Quelques-un~s
où une vision, qui n'a eu lieu que trois tnois après la Mort de
même de ta mort par aae personne très digne de foi. H est facile
MenqH'iÏneptiiSMproduiMaueun documentquiétaMissëactueHe-
6v6M<nents'.
TRANSMISSION
BËS tUHES ET DES IMAGES
~M~~hNmM~V~
~M~~Hutc.he~~jo~;ën~pon98'â~te~ qu ions
~m:M~
~Je;80uris'&eet~~M6eqH~je.'p~~rMiStoe' sur une d~te nu~
-~Mém~raM&da~s~~Mttitre~de~vi~â qui fut suivie i~rTra~diatert~er~~t
de mbn mM~e~ îro~zr rendre mon aPfârrrT~tiandau~TeT.trerit
~~v!ttaMe,j6~me.'suj;s'Mp6.~e/&u~j~ tia mon mari et rxr~,ic.i~rapzy
~joMnat.&an~:t~as~l@8;;dM{~ arrivée aux l~avajtvirx tiettt tan;~
~MM~M~
~V~i~l&'notë~M~B~marr~pM~~<<~ le ~5, ~txîtx;$~BÛ,tir)
/joar~~morabl@J.M~ est arriv~é. !~iae1 vayage rapide i i~î~s..
'wn~~1&(w~eM~~nt4&
-pnaJt~t~û~ M.SM~~ëp~
~pa~p~&~ ~vait trnuv~ ~i p~~
TRA~SMtSSÏON DES MES ET DES tMAGES 'M
Novembre t889.
Lorsque j'étais enfant, j'ai éprouvé besmcoup d'impressions fort
ronarqH&blesetje me souviens bien que je les regardais (dors comme
quelque chose d'ordinaire et de naturel.
Une fois (je ne puis nxër lu date, m&is il me semble que j'avius envi-
rondix M:!) je marchai~ dMs une rucHe à A. rendroit. oh habitaient
mea p~reots. ~e Hs~is m& ~(''ométt'ie en cheminant, c'est un sujet
peu propre à produire des visions et des phénomènes morbides d'au-
cune sorte. Cependant à un cortnia moment je vis une chambre it
couche' qu'à ta. maison on appelait ht chambre Munche, et surtc
plancher ~tait couchée ma mère, ~morte d'âpres toutes les apparences.
La vision doit avoir duré quelques minutes, pendant toaqucties ce qut
nt'entonrait rt~eUementsemMa p&tir et s'eS'ac<'r; mais, lorsque la
vision djsparut, ce qui m'entourait t'ep~rnt, obst'urcmfntd'ftbord, puis
cMreoïent.
ne pus douter que ce quo je venais do voit- était vriti aussi,
au Usu de retourner chez nous, j'untti tout droit à la maison de
notre Hiëdf~cin qu~ je trouvai chez tui. Il partit tout de suite pour
m'a.ecompagMr chez nous; en route il me posait des questions
&uxqueUesje ne pouvais répondre, parce que d'après toutes les appa-
MBces, mit mère se portait parfaitement bien lorsque je l'avais
quittée.
Je conduisis le docteur cUpectement à ta chambre blanche, ou nous
trouvâmes en rëaUté ma jfftfre dans la position m&rno ou je l'avais
vue dans met vMion. Tout était exact jusque dans les moindres
jd6tMts.EUe avait brusquement 'M atteinte d'une attaque de cœur, (-t
elle aurait rendu le dernier soupir si le docteur n'etitit arrivé à
temps. Je demanderai & mon pore et à ma mère de lire ce récit et de
le signer.
jËAKtE(.WYM~Ï-Bt!TTANY.
Pou!'r6pond)'eàdenouveHesquesttOM,eUea.ioute.
i* Personne ne pourrait dire sitaa. vision prÉcéd&itIe fait ou si et!e
le suivait. On Bensa.it que ota. mère ët&tt sortie. Personne ne s'aperçut
que m& taèr<: ét-att malade jusqu'à ec que j'Me conduit le mëdecin et
mon père que j'avais rencontra à la porte, o la chambre, ou nous
trouv&atesm.nnÈrocotnmG je l'avais vue dans ma vision.
2" ~o tncd<*cineat mort. H n'a pas laissé de parents. Personne à A.
n'a rien su de cet incident.
3" On no ae servait pas de I& chambre Manche oh je vis ma mère et
ou je la trouvai ensuiteMrmIite. Hâtait tout faitinvraisemMahIt'
.qu'elle y fut allée. Nous 1~ trouv&mea couchée dans l'attitude même
où je l'avais vue; il y avait Hn mouchoir, ~rni de d~ateUes, aur h'
sol à cAM d*e!!e;j'&vms vit dMhcteatent ce mouchoir dans ma vtsion.
H y a d'autres coïncidences de detaUs que je ne puis iNdiqUer ici.
XV.(56)N-Keuien)ans:Yo:rcasXH(ai).
Novt'n)bre<882.
Un tnatin, il n'y & pas lottgteHtp~, <'tantoccupc d'un travail très
fiteile, je voyais mentiilenMnt ~M)7ty~)!nd's~~) un petit punier d'OMer
qui contenait cinq oeufs. Deux des œufs (}tMM)t bien propres, Htâi~
d'une forme ovnte plus allongée que celle que les (BUf~ont ordinaire-
mertt, et d'uM teinte ja.MnMt'e; la troisiètoe était rond, bien Manc,
maisp&rtout tache de crotte, les deux derniers n'avaient p~s de signer
particali~rs. jcme detnMdai anjoi-m~me eeque voul&it dire cette
image insignifiante, m&is qui m'était apparue brusquement. Je oc
pense jamais des objets aa~ogues. Cependant ce pM!icrMS<.ait axé
dans mon esprit, et il me préoccupa pendant quelques moments.
Deux heures plus tard à peu près, je passai dans une autre chambre
pour déjeuner. Je fus tout de suite {rappé de la ressemblance remar-
quaHeentre les ceufs qui se trouvMMit dans les coquotiers sur la
table et les deux ceufs allonges, que j'avais vus aupac~vMtt en
im&g!B&t!oa. « Pourquoi regardez-vous si attentivement ces œufs-là N,
me demanda m& femme, et elle fut tout à fait étonnée en apprenant
de moi eomMend'ceufa mère lni~& avait envoyés demi-heure
TRA!SSM!S8!0?) DEStt)ËESET DESIMAGES 1~
plustat.Puiselle apportales troisautresœufs,je reconnus
l'ceuftaché
decrotteet te panierétaitle mêmeque j'avaisvu.En prenantd'autres
renseignements, je constataique ma belle-mèreavait ramasseces
œufa,les avaitmisdanste panieret qu'elleavait pensea me
lesenvoyer;etpourmeservirdesespropresparoles <'Naturetlement
jepensaisa vousdansce moment-là. C'étaita dix heuresdit matin
et d'aprèsmes habitudes,qui sont très régulières,je puis conclure
quec'étaitjustementl'heureou j'éprouvaimon impression.
.< KECLEM~KS.
M'*°Keutemansnous dit qu'elle a presque oubH<'l'incident.
<'Toutce queje peux dire, c'est que monmari regardades œufs
es faisantta reiïiarque les avait vus déjà. Jesaisqu'it
medit que c'était ma mët'equi nous les avait'envoyas.))
Le 10 mai ~84.
Ma soeur et M"). sont toutes les deux mortes. Pour pouvoir
répondre a l'autre question que vous m'adressiez, j'ai écrit à mon père
pour lui demander la distance, etc. M pense que « Mo'ncss M,ou l'acci-
dent a eu lieu, est a peu près a treize ou quatorze milles de KluckhaU,
ou notre famille habitait alors. U me semble avoir dit que la nouvelle
nous est p&rvenue à 3 heures. Mon père croit que c'était un peu plus
tard. Quant à l'eau, c'était le Firth de Forth, mais je ne sais pas l'endroit.
Mon père dit qu'il y avait une sorte de gounre creusé par l'eau qui
sortait d'une machine des établissements de M. Wilson, et que Il. s'est
engouttré dans ce trou profond. Le service de l'après-midi durait de
2 heures jusqu'à 3 heures et demie. Pcut-ûtre savez-vous que dans
les églises écossaises il n'y a qu'un court intervalle entre les ser-
vices. Mon frère allait avoir dix-neuf ans. Vous me demandez s'il y
avait des raisons particulières pour que ma sceur ait éprouvé cette
impression plutôt que moi, il yen a deux, à mon avis. Premièrement.
elle était d'un caractère beaucoup plus contemplatif. Elle était rêveuse
et j'étais active, Mais la seconde raison est, selon mon opiuon, la
plus décisive. Vous aurez remarque que dans toutes les grandes
familles les membres vont deux par deux, d'après le principe je
suppose, qui se ressemble s'assemble. Ma sœur et Il. étaient parti-
culièrement intimes.
J.VKEP.uua.
ais~Meat.
ni
synipathie grand respect.
Le 9 nMi 1883.
1& mâtiné Je M~us une lettre d'un me disait qu'il allait à h'
ami, qui
verai~ sa lettre & mon retour. Dms If: train, étant Ittissai
Miguee, je
Mon ami, qui est un Écossais d'esprit positif, refuse de dire un mot
de plus sur cette aS'aire. Tout ce que je sais, c'est qu'il y avait deux
cavaliers qui se dirigeaient vers le môme endroit.
.?\,t~~
j'~v&ts eûnau M. X conmte m6decitt il iH'&Y&ttso!~Héa pendant
qHèlquesann~es et m'avaLttmontre be&w :~eboret~. l'époque da
sa nt6!'t, il y avatt ëe~ucoup phtS~Sd`ünes.~tcï~e~tu"tizte nn sai~n~it
plus. j6sM&tsqu'il n~~ phts ls. tzt~decit~e,rzts.is,~ena sttvs3sriékt
;de~p!H~nè'seB'~n~~i:e~de~~ i.ors~tte ~e le aâ püt. `
1& dern!ère fo!s, H MM ~urtfcutiirrement 6ierz portaztt~ et il tit
m~naequelques remarqu sur ls, vi~ucur et ~sctivitü q~ti .Ir~i~étuie~nt
~M!St~6S. '~i'
I<ej6udii6(t~eeiB 18`ï~,e zae tr~ruvaïsitep~is peu de tstu~s ~n
~!te a Ï&~ais~ Se M~~ bea~~»~Prirt°e et de m~:s~:ur, prcs de t~ata~ires;
j'~tMB c~ JbpnB~s&a~ d~pttïs zuatin i~tperz~~nttaut~ lu~orzr-,
ls
B~j'ëprO~VM MM ~sattM~~ ~I"apprss.~aiott jiézt'~tsi~ itns en train, et
j'àttnb~Ms ce~ au temps sombr~ qu"i1faissit: Biettti~ï,npr~s i~yrl~jeu*
nerr Yer~ heu~ & peu prè~; j~us t'i~ de monter !&ch&mbt'e
dë8~fantSj~UF t~ï'sme~serave~ett~, ~t-t~cbar ~e trzsvemettr~, ~ltaisna~
t~Mt&ttveéc~aûa~ ~t retaurnaz ~:cn~la sallè â mt~er~ ait jri rest~î
~.a.ssise~MHts.Hte;(m~ ~t~it ~cetip~e s.ilt~ur~).,~a p~as~a de Ai.?ï.`
me ~!at &~e~ et tüut d'utt: ~coup,~~ant 1ea ~èax~rântts tauvarts, à 5;
ce que je croM, c&rje t)~ sézttsis p~s ettdormie, ïi mo se~xzbiaqi~s.
~je~~M~$'et~~)~ étctitaç~ueh~su~-`;
utt. ~p<~tt lR.j<~cûm)H8~~t,d& l~ Cgure cte~btmmé yue e'~Eait
~et,~ne;c~t~p~q~ tte .t`t1~tuart et nan ~pas sinn'pl~~eüt y
~M~<!T~<e~~M';m~M~M~ tap~s ët sans ncï~ubtes,Ja,
"B~puis~~t'cotBMM~e,te~~ wisicina âur~. 5a ne`p~çriax ~ie~'appa
~Ttttoé''Ht~'m&i~c~r~B~~[m~'be~M cu m4ment~l~ ~ssa~ai ~l~
me p~Yef~ ~ot-mtn~ t,outce que j,'avai~ ne s~gS~autneni
.~pMÏ&mtso&;s~(~Ht':qu~t~d'âp~ ~ue 3e ssvais ~ur ia sxtu~ti~cx
d~ ?. X<tintait t~p~b~q~ s'il éta.it ms©rt,iI se ft~tt~·ntcr~daüs.
HM ~~M Hae e~s~~dé~~rnie h~euMes.Deux JRM!~ ~us; t~rd~
? 1~ d~ëembre, j~ quitta m~!sonL ïtt& scëu!' p0u~Ktotiref c&eï
de
~inpt!s.A~patt'e:&mA~~p~ arrïv~e, una autu·a~e.m~s~z
~~swa~~tttj.~ans.OHm~Maa da la mort de ~S: il ~tait
:o~é~agG~l~.dësj6~M,~ ztai'meaa~j"ava~is~u l'~ppn
~OD~x.
J'ai &ppM9<t8 q~&M< crtori l'hbpiial. ct'uri,pstît vilta~e,
.dsas.u~p~s~Md~.tli:t/.$u~o~b~ uu~ ~ala~~e sulatt~pandant
~oy~r~
TRANSMtSStON DES tDËES ET DES tMAGES 8S
TRANSM!SS!ON
DES~MOTtONS
ET DESTENDANCES
AU
MOUVEMENT
M'"Maaondit:
The Rectory, Long Melford, Sun'olk, le 8 avril i88S.
Je me rappelle que M" Martyn m'a raconte qu'elle avait ot6 saisie
d'on sentiment indescriptible de peuf et d'horreur, le dimanche soir
<Cmars, comme elle se trouvait toute seule au salon, pendant que nous
étions &l'élise. Il lui fut impossible de chasser ce sentiment; elle se
sentit très agitée, se leva et se promena autour de la pièce, Elle no
rapporta ce sentiment & personne et ne put trouver une cause a cette
impression particulière. Il me semble qu'elle m'en a parité le soir même
(dimanche), et avant d'avoir appris la mort de sa cousine; cependant je
ne suis pas tout a fait snre si c'est le dimanche ou le lundi qu'elle
m'en a parte.
Ann~ M. MAso~
de suite. EUe H)c tendit les bras, les ~utttHr de mon cott et
enlaça posa
ma tête snrsa Les crises et
poitt-ine. passèrent immédiatement, !mp)'<j-
seace h cahna vi!;ib)em<'Ht; eUe ~'endormit et était assez bien. Sa gœuf
Atexandpe SKm\-M<
M.v~ciMqM'HnotMar~pondH;
n
ajoute
et impression de ce j~ia
unifie genre que ~prou~~e.
ER <888 ou 4 $6nti!'
(8§0, r$pqqu~ o~ j'~abit&is New-Yor~,
Mon père est mort il y a a peu près quatre ans. Depuis la rencontre
mémorable que j'ai eue avec lui au cimetière, je ne suis alM à la
maison qu'à de longs intervalles et je n'y suis rasté que très peu de
temps. C'est, à ce que je suppose, la raison pour laquelle je n'a! jamais
en l'occasion de parler de l'affaire, il lui ou à un autre membre
de 1&famille. Depuis sa mort j'en ai parlé a d'autres personnes. Je
suis à présent absolument libre de toute superstition, et je l'ai tou-
jours été. De plus, j'ai, comme tous mes parents et toute ma race, des
nerfs extraordinairement forts, un tempérament peu excitable et une
aversion pour les ismes de toute espèce. Rien de semblable ne m'est
arriva, ni avant, ni après l'accident que j'ai raconté; et je n'ai jamais
éprouvé aucune impression dont je n'aie pu aisément indiquer la
92 LES HALLUCtNATtONS TELËPATHtOUES
cause, et cette cause, en réalité, je l'ai toujours cherchée soi~neuse-
mentcttrouvee.
Une chose très étrange m'est arrivée la nuit dernière. Elle m'était déjà
arrivée une fois auparavant. Après avoir dormi un peu de temps, je
me suis réveillé, très tranquillement et sans angoisse ni terreur, mais
avec la conviction absolue qu'il y avait une « présence » dans ma
M -HA~~?~?~?~?
chaKt&Fe.Je regMi~t <? tous côMs dans ï'obs<;a)fitë,je le euppHa} de
payait! mais cela sans a'<ct)0 résultat; car quoique j'9t!e le doa du
« 8ent!tnent M,je ~'ai p&s celui dÊl&wn vue~). J'~Mt~ee~t~ et'en
fëajfte cette choseMu!te d{t, queMt&&~&!tt[Me~ue rapport &v6cBfMe,
(tta pr~ittom).Je croyMS~ue c'était SMpÈM.jea étais sOif; je efoyais
qa*tt (levait ~M t&û!'(;(i}.Toiit ceci se pa&Mdans yespaced~ deux
tB!tt<it.Mûtt & peu pt~a; etcomtaeje Yjs queje ne pouvais rien w<t',
je nie~M, frottai Me aUtOneUe,j'aHumai la bougie q~i se trou-
~aitp~sduUt, et je regardai ma mcatre. U était jt)st& tBinûit it
tMiaute~.J'éM}ga!salors ma boMgi~;maisjen'avats plus te soMinMat
d'uhe « p~gence a. Cela &~ait parM camme aeu~mMt un Mpfit peut
p&~c~()tph~tv&itdisp&Fu. ~ne ? pas avatrGititi~taùrps; et
j*êt&!s t ~ maUle~ 1)0tirle pauvre ~rctc~ loi été très mal h ùastn
ai~ t~Hte!&J~ crxtt~e ftc p&uvfa ~MX jSfMe, ~ui }'&i écrit
ee ~&t(M.j'Ai~c&n M. et ft". ~atr a~etcE~m~nt et mes impr~ssicîns
de'i&~Utt.
/M~&I,
Letë de bonne b&HMtt ~h~ et demie, AttendAnt une jtottM.
SUaest veMe~M je rrr'y :itttnrrslsüs une bord~r~noir~ mois ce
N'est~paa ?" pc''e,9N~ qt!i <ts~n)~r~ paavre~et!
et tout, le m&f~t. Je lui si ~~rit ce matin. 3e ne lui parler~tîpa~ ~,e
tnûn étrange avaMt~fede ta&n~t~atia de lundi s~ür.
T~nïoine~émoae~aagepFëM~oa :M~~R ïp~ettse; M~ C..
m&Mntë~i. ~B ceM~ (:'a~l~~a~i~8 ~`. Ci`a~ltr~i
CC#tl~ill3` et
~IÎ~~
.M.M.t'M.&t.~t/M*tttA& ~a ~oy~, je ne saxispis s~t,a~~s
~~uto<OKt~.m<t~QafH~
~t~S~ ~i/?.
&cMtuMcl~g~ ï! ~u~ p~rm~
itri dûMtMt tss aouvtlies et lui
-jf~t~tm~stag~.t~impre~M.
Voici une copte que nous avons faite d'une lettre adressée
&M. Grant par M. M. le3 juin 1886:
Noua nous rappelons fort bien que vous nous avex parte de l'étrange
événement qui eut lieu avant la mort d'un de vos amis. Les détails
nous échappent, mais nous nous souvenons que c'était un avertisse-
ment, qui fut ensuite vcritic.
C. W. M.
Hier j'ai eu une sensation étrange. Lorsque je dis hier, je veux dire
la nuit dernière. J'ai eu comme un eeil intérieur qui s'ouvrait.
J'avais une sorte de sentiment inconscient que, si je le voulais, je
pourrais voir quelque étrange visiteur dans la chambre avec moi.
quelqu'un sorti de son corps, dépouille de son enveloppe charnelle.
[Ici suivent quelques mots de description qui, quoique vagues et
généraux, s'appliquent parfaitement à la personne qui mourut à ce
Moment, comnM oa l'apprit easuite, et qui ne se seraient appliquées
aussi n&tureUement qu'a un petit groupe de personnes. M. Grant <~& ce
qu'il m'a semblé, des raisons majeures pour ne pas permettre la publi-
cation du passage]. J'écartai cette idée de ma pensée et je m'endormis
d'un sommeil agite.
Journal, il décembre
Suis allé dans l'après-midi a la bibliothèque; de la chez C. appris
par télégramme, là, la mort de mon oncle, M. G. qui a eu lieu le
mardi. Je me demande si cela avait quelque lien avec mes senti-
ments de l'avant-dernière nuit.
Nous trouvons dans la liste des décès d'un grand journal que
la mort a eu lieu le 9 décembre 1879. M. Grant déclare qu'il
n'avait aucunement t'idée que son oncle fut malade.
J'ai étudié dans le journal de M. Grautle récit complet d'un
96 t.ESHAt,~UC!NATÏONSTËbËPM~~
troisième cas qui était même plus remarquable que le premier,
car il présentait cette particularité que, pendant un certain laps
de temps après avoir éprouve son impression, il se sentit for-
tement poussé à <~MMie~la B~ure de la personne qui était
morte. Le cas me parut d'autant plus frappant que M. Grant se
sentait si sûr de la coïncidence entre la date de la mort et celle
de son impression qu'il ne s'était pas encore donné la peine
de la vérifier. I! me laissa le soin de trouver dans la nécrologie
du ?'MK!~ il me prédisait en toute coa~ancequeje trouverais
l'indication de la mort à la date qu'il me donnait queia mort
(très inattendue) de son parent avait e~ & des miniers de
milles de l'endî'oit où H était, !a veilie du jom' où H notait dans
son journal son impression de la nuit précédente. L'itnpresSion
qu'il avait éprouvée de cette mort-là, cependant, ne se rappor-
tait pas d'une manière distincte ta personne qui était morte,
mais c'était plutôt le sentiment vague d'un Malheur dans !a
famille, Certaines raisons qui, actuellement, ne permettent pas
de puMier les détails de ce ca$, peuvent à un moment donné
.cesserd'exister.~
M.pranteentle3ima!i886:
Sauf dans ces tro!sca§,ja n'ai jiUttaisëti la moindre sensation
du genre de celles que j'ai décrites, aussi loin que vont taesSQU-
venirs.
L'édition an~laiso rapporte en outre 31 cas analogues aux
..prëcëdents.
CHAPITRE VU
RÊVES
~ue~ous.avons~ï'ecueiHies.
il a une et Toutes:
y objection plus g~n~rale plus grave encore.
aillions en ait
T~ent des d'esprits, il~v quelques-~ntes qui
aTecd~sfa~ réels.
comeidentparbasard
&n l'absence
~eitë <~ecti6~ <le~~t~ sut, les
la da ceux l6 est et
propo~i~n don~ profond durable.
pas encore de
~t&n.que~ia~~u!tM:~ë~~e~erchpa'n~perme
~eM~lc~c~pendant"'q~~c~r~nSÉ~moina;~
Le 4 février i884.
Je dois vous expliquer mon silence mon excuse, c'est qu'il m'a fallu
attendre jusqu'à aujourd'hui pour avoir de mon ami, le prince de
Lncinge-F&ucigny, une lettre où il atteste que je lui ai raconte les
détails de mon rêve du &5 mars 1880. Lorsqu'il vint de Paris pour
passer quelques jours avec mo! au commencement d'avril, il vit la
note que j'avais écrite dans mon journal et queje vous envoie ci'jotnte.
HÊVES ~t.l
Mon cher ami, je n'ai aucun eU'ort de mémoire à faire pour me rap-
peler le fait dont vous me partez, car j'en ai conservé un souvenir
très net et très prccis. Je me souviens parfaitement que le dimanche
4 avril 1880, étant arrivé de Paris le matin même pour passer ici
quelques jours, j'ai été déjeuner avec vous. Je me souviens aussi par-
faitement que je vous ai trouvé fort ému de la douloureuse nouvelle
qui vous était parvenue quelques jours auparavant de la mort de l'un
de MM. vcs frères. Je me rappelle aussi, comme si le fait s'était passé
hier, tant j'en ai été frappé, que, quelques jours avant d'apprendre la
triste nouvelle, vous aviez, un soir, étant déjà couché, vu, ou cru voir,
mais en tout cas très distinctement, votre frère, celui dont vous veniez
d'apprendre la mort subite, tout près de votre lit, et que, dans la con-
viction où vous étiez que c'était bien lui que vous perceviez, vous
VOUA ëtiM levé et lui aviez adressé la parole, et qu'à ce moment vous
aviez cessé de le voir comme s'il s'était évanoui ainsi qu'un spectre.
MA LES im~UC~AttO~S TÉLÉPATHIES
Je me souviens encore que, sous l'impression Mon naturelle qui avait
été la suite de cet événement, vous l'aviez inscrit dans un petit carnet
oit vons avez l'habitude d'écrire les faits saillants de votre très pMsiNe
existence, et que vous m'avez fait voir ce carnet. Cette apparition,
cette vision ou ce songe, comme vous voudrez l'appeler, est inscrit, si
j'ai bon souvenir, & la date du 24 ou du 25 février (t), et ce n'est que
deux ou trois jours après que vous avez reçu la nouvelle officielle d<*
la mort de votre frère.
J'ai été d'autant moins surpris de ce que vous me disiez alors, et
j'en ai aussi conservé un souvenir d'autant plus net et précis, comme
je vous le disais en commençant, que j'ai dans ma famille des faits
similaires~uxquels je crois absolument.
Des faits semblables arrivent, croyez-le bien, bien plus souvent
qu'on ne le croit généralement; seulement on ne veut pas toujours
les dire, parce que l'on se mené de soi ou des autres.
Au revoir, cher ami; à bientôt, je l'espère, et croyez bien a l'expres-
sion des plus sincères sentiments de votre tout dcvoue,
F~ucM'n, PMMœLfoxee.
(1) Les mots Mquelquesjours auparavant?, et ce fait que te ehiNire(tu jour est
eMCt,permettent de cM~e que fèvrier n'est qu'nnttmpte~ps~et qtt'~&nttMfe
mars.
RÊVES 10
20JuiUet i883.
MOBffèrNot&it fort pressé de rentrer du bal, ayant quelque
Tentords de na pas avoir 6te chez lui pour recevoir son hôte. Aussi
est-il probable qu'il pensait à moi. Toute la scène se présenta vive-
ment à moi sur la moment, mais je n'en ai pas plus note les détails
que je ne l'aurais fait dans la vie réelle. J'avais 1'impression générale
d un palier étroit brillamment éclaire, et je me rappelle que j'ai verinë
l'exactitude de ce que j'avais tu en questionnant mon frère an moment
mémo.
J'ai fait des rêves saisissants à d'autres époques, mais ils n'ont
jamais eu de rapport avcc<a mo)'<de quelqu'un.
r F JOHNWOOLCOTT.
Ëchuce,lelOMnt.t874.
L'endroit où Hunter a été tue est une plaine ouverte, et il avait en
conséquence la possibilité d'échapper au train, s' avait été éveillé.
~ais je pense que la théorie de Metdrum est juste il s'était proba-
blement assis par terre pour ajuster quelque bandage sur sajambô, et
insouciamment il s'était endormi. C'est une ligne a une seule voie,
et le terrain est surélevé a peu près de deux pieds. It s'était probable-
ment assis près du bord en se couchant en arrière, de sorte qu'il pou-
vait être atteint par quelque partie du train.
Dans le moment même on ne savait pas qu'un accident avait eu
lieu. M""Johnstone et moi nous étions dans le train. Meidrum dit
qu'it n'était pas écrase. Le haut dit erfme était enlevé et quelques cotes
étaient brisées au-dfMOus ds creux de rsisMUe. Un petit berge!' de !a
station voisine a trouvé son corps le dimanche matin.
Le29MMt874.
L'heure exacte ou le train a écrasé le pauvre Hunier doit &voir cté
environ 9 heures !?, et sa mort doit avoir cteiastantanée.
Ces détails concordent avec les résultats de l'enquête, rapportés dans
le ~t'eWM ~craM du 22 juillet. Le ~cMoMMM.<~<Mdit aussi que
l'accident a eulieu dans la onU du samedi 18 juillet.
Nous empruntons tes remarques suivantes aux notes, prises
par M. le professeur Sidgwick pendant une entrevue qu'il a eue
avec M"" Storie en avril 188A, et par M*" Sidgwick après une
autre entrevue qui à eu lieu en septembre i885
M' Storie ne peut pas admettre que ce qu'elte a éprouvé ait ët6 un
rêve dans le vrai sens da mot, quoiqu'eUo se soit reveUIée ensuite.
Elle est sure que les scènes qu'ene a aperçues ne sont pas devenues
plus distinctes par h sutte dsBS son soa venir. Ses fèves N'ont j&iTMM
représente une série de scènes et elle n'a jamais eu d'haUucina-
tions{i). Avant la vision, elle entendait chuchoter une voix qu'ette ne
reconnaissait pM pour cette de son frère. H était assis sur le talus de la
manière même dont tHui av&it&pp&ru dans lereve.L&m&chinequ'elte
avait vae dernere In! svsit une chemiace d'une forme particHlière;
eue n'en avait point encore vu de pareille s ce moment-la. Elle se
rappelle que M. Storie la trouvait absurde, tellement elle insistait sur
cette cheminée qui ne ressemblait, disait-il, & aucune cheminée qu'il
connut. Mais H t'informa, quand il revint de Victoria, où ëtait sOtt `
(!) En MttomtMee uou<, M"' Stnrie nous a raconté cependant que, (ttnt mte
Mtre eircM~tancede sa v!e, eMea <t;)MM~ atte hattucitMtian,ëtMtt ~eiUAe,ot qttc
cetta ttaihtcuMtioMcotueMaK jours {)ré<,elle ne pottMit dire aMt quelle
à <{ue)que9
MMtttade, aveeM mert d'un de $6$fr~re~en Amëftqtte. Rite<&<?)! qu'M<Mt <Mti-
<'at,<ait}<elle Mat'sttBnd~itpM tevotr ntowtf,
RÊVES H:)
frère, que des machines de cette espèce venaient d'y être introduites.
Ene n'a pas de raison pour pense'' qu'une conversation entre l'em-
ployé et le cicrgyrnan ait véritablement en lien. Elle n'a pas reconnu
les personnes qui semblaient emmener son frère, et elle a vu seute-
ment la. figure d'une d'entre elles.
M. Storie confirme que sa. femme lui a dit au moment du rêve
<. Quelleest cette lumière? Avant d'écrire le récit, cit~ le premier,
elle avait bien fait mention du rêve à son mari, mais elle ne l'avait pas
décrit. Elle désirait He pas y penser, et elle n'en voulait pas inquiéter
son mari il cause de sa tache du dimanche. Ce dernier détail, comme
on le remarquera, confirme le fait que le rêve a eu lieu la nuit du
samedi, et il en resuite clairement, comme dit M" Sidgwick, que son
souvenir d'avoir rêve la nuit du samedi est un souvenir indépendant,
et qu'il ne dépendait pas do la connaissance de la date de l'accident.
L'étrange état nerveux qui a précède le rêve est un fait unique dans
la vie de M"" Storie. Mais il semble que, d'après son souvenir, cet
état commença une heurt) avant que l'accident n'ait eu lieu il n'est
donc pas d'une importance capitale comme preuve. Elle n'a eu egale-
ment que cette fois le sentiment d'une présence dans sa chambre.
M. Hunier était endormi, et, si nous pouvons concevoir que
l'image de la machine qui s'avançait ait fait impression sur
son esprit, il est certain qu'i! ignorait la présence de M. John-
stone dans le train. Mais il est possibtc de supposer que c'est par
accident que M* Storie a rêvé à M. Johnstone, tout en admettant
<me le reste du rcve est tdepalhique.
~ettdredisoir,le tljanMCrl878.
CnaœMBatt~ibtBW~ I~udaM~ uaxvîx·azasd~V'~ddnbux·t~, mer-
cred! dernier, il &eaus& la mo <te deux famanes dzr nom, cliLelxay at
d~Ilën.Hsem~lpqa~iBSRefuHtR~Qi~t~laM~a~ s~aas~aLn-
~dM<aW<;ddert)nm.~dM;s ~t~dirëetioh;'du~ Ktttypaniat.~EllM~a~èr~nt~
.~dé~îr~~Otr$'le~.cb~at;&Mn.~rrtg~près~de ia staat~aaade ~'arpkelx~n.
~~s~b~r~n~FM~~drOtt.M'P~~ndeùrds' dixîxd~u~e pirstwr
'etelle~do!;vept~t~~l~ har `nx~~arcld dans ce prptbM~carM.'W.
Mac KectmM, chef delà s~ de '~arpï~hen; clui alla quelques héûres.
pM& tard ta Bin'page, tru~& sohg l'eatt Ia~ voiture et le cK&val; deux g
,chapea~d6~mm6;~ott&nt:t~~ur~ 'j/M
(m Ht des recherches dans le b~ et an tes corps de
'deux~hftm~~hc~~et~r~'1'unc~atre'ï'autre.
L~lig!)essMy&ptessûot cxtr&itesd~ ia~ckdposïtïnn`faita l'e~zqtli~t~
~~ph~ltM AU~ ddpose Je récanntus l'ïdenxitd do I`uax
des deux c&davr&s,c'est ceïut~ ma saéur. Je vue hier versii~eures
dM';m<tm.<h~tMt~~ayë'et/]~ s~trtvp~. ~k'~ai.t~îzey
~.et~m~~ur~.rpMO&trë~M pris le chevuk. k'ui,~ulleâr
RÊVES I!
~U! SURVtËNNENT
MÂLLUC!NAT10NS MKS L'ËTAT mtERMU-
tMA!REAUSOMMEILET A LA VEULE(BordedandCases).
Camdëtt,Ncw-Jersey,Etats-Unis,le37marsl861.
MMCNERffM,
Le 3 janvier 18S6, je ne me sentis pas bien et j'allai me coucher de
bonne heure, ûttëiquG temps après, je me sentis mal à mon aise, et je
m'assis dans mon lit. Je regardai autour de la chambre et, a mon très
grand étOnnem6at,j$HS Joseph, debout près de la porte. Unxait sur
moi des regards très graves et très tristes; sa tête était eutOl1l'ée de>j'an-
dages ;it portait Mnhom'et de nuit sale et un vêtement blanc, pareil à 1111
surplis, egalemûnt sale. n était tout &faita6& y je fustouta,gitéele r
reste de la nuit cause de cette appantjoa. Le lendemain matin Sïar)
vint de bonne heure dans ma chambre. Je lui dis que j'étais sure de rece-
voir de mauvaises nouyelles de Joseph. An déjeuner jef épatai la
même chose ~tout~ 1~ famille on me repondit que ce n'était qu'un
rêve, que ce n'avait pas de sens. Mais cela ne changea pas mon opinion.
Mon esprit était hanté d'appréhensions, et le i$ janvier je reçus la
ncaveHede la mort de Joseph. Chose étrange, William ainsi que sa v
femme,qui étaient sur le lieu de l'accident, m'ont affirme que Joseph
était habille exactement comme je l'avais vu. f
Votremère~an'ectionaee,
,Anne.E~C&u.TE!<
Ledoc~urCoRyet'MnUHM:
Qn dira san~ doute que rimagination de ma mère était dans ttB état
maladif, mais cette assertion n'explique pas le fait que mon frère lui ait t
ËTAT tNTERMÉD!A)RË AU SOMMEIL ET A LA VEILLE H9
(i) Nous M!oM fait }tt<éfernu avis dans te JM~ Ptea~xM, te prineipaijournal
de la NouteUe-OrMAM. Nouspromettions une r~compepMaux personnesqui pour-
raient noue donnerdes MMeiffMtnMtapr~ds sur raceldent qui Maiteu Menà bord
de !M<. Le 6 j<nfier 1886,MMttvofM fesu da r~Mteuf eu chef une tettr~ où il
Mus prenait qu'Ntte personnet'ëtsit prë<e<tMeaux bureaux du journal et avait
fait ta (MdM~(ionmh~ote: <<Monnom est J.-L. Hall. J'~titMtimonier sur le
oteamer~e~~tcef'!orsqa'H aboj'd&t'~tMe,ttp. John CoUyer,&20 miUetM-deMus
ueIaNouveMe-OfMMM.L'MctdtentaeuKea àlOtteure~du toir, M~a~ert8S6;
j'at oaNM tej~ttr du mo4t.ta ~edR*Mf t'e~mM~tsit des'seiad&it
<H'.<~<'< le courant.
Le choc brisala ntMhtM de irthord et<Hd6<a'~ri~ ~rMe~ à ta chamtc~e et jt la
ETAT tNTERMEMAtRE AU SOMMEtL ET A LA VEILLE IM
pMsereUe.La N<t<Htcer vint aussi vite que possible au secoursde C~'ce et quel-
qu'un de l'équipage du bateau désemparé dit que le capitaine avait été tué. Ou le
trouvasur M passereHe,à Mbor<J,avec une grare blessure a la tète et déjAsans
\ie. L'équipage de t'~He~, qui Était composéde nègres, aNirm~ que te capitaine
CaUyeravait eMtué par le choc, mais les officiersde la JM Mtt'er croyaieutqu'il
avait dA êtreblessé avant l'abordage: le sang qui était sur le pou! était dcj.t coagulé.
Cen'est probabtemeut pas plus de dix minutesaprès l'abordage que les officiersde
la HeitRiver ont vu le corps. Après <Moiraidé t'/t/tce à répare; ses a~iu'ies,ia R'*<~
River a continue son voyage. Je ne puis !'afËrmer,-mais je ne crois pas que t'ou
ait jamaisfait d'enquête sur la mort du capitaine CoHyer.a
1~ LESHALH!GtNÂT!ONSTË!.ËPATHtePES
Comme l'apparition avait paM<!entre mon lit et ma lampe, je Favfm
vue en plein. On ne pouvait pas s'y tromper; quand elle s'arrêta pour 1
t'egarderdans le je lu: parlai, alors elle s'enfonça doacement~ CI
dans le so). C'était probaMetnent dix jours avant que j'aie appris par
M. Woodl'heure a laquelle R. Kelsey était mort, du sorte que les pe~
bonnes dont j'ai parlé ne savaient rien de sa mort a ce moment-là. j
Georges MAMNANT. 1
i8juiUeti883.
Nous sommes s&rs d'avoir entendu dire un jour à M. Marchant qu'il
«vait v'tl'appar't'on de RûMHsctî Ketëëy, la nu:t précédente.
AnneL~&MtnGE,
LinkMdStreet.Redhil). ?
MatiMaFtîLu~,
Station Road,RedMll.
WiHiamMtLEs,
Station Road, RedhiU.
t'i ))){<r.sit!M4.
Nous attendions, a l'automne t8M. te retour d'Australie de mon pios
jeune frère après une absence de huit années.
n était p&ssager à bord du Royal C~or~r. La nuit, ou ptutût dus les
premières heures du matin fatal ou eut lieu !e naufrage de ce u)!it)u'u-
tftfx vaisseau, je me réveillai eu sursaut en m'accrochant au bras de
mon mari. J'étais terrifiée par d'affreux gémissement! d'angoisse
qui paraissaient remplir la maison. Trouvant mon mari toujours
cndonnt(i) était médecin et avait ët<~encourses toute ta nuit prëcftente,
ce qui l'avait extrêmement fatigue), je me glissai hors du lit, j'aH.u
voir mes enfants, les chambres de domestiques; mais, trouvant tout te
monde endormi, je supposai que c'était le vent qui m'avait <veiUee;
je me recouchai, mais je ne pus me rendormir; je remarquai quête
jour venait de poindre. Dans la matinée je demandai à plusieurs
personnes si ettes n'avaientpas été troublées par un bruit inat'coutume,
mais personne n'avait rien entendu. La poste apporta une tettrcdc
notre cousine de Liverpootnous annonçant que le ~<t~ C/«!W<')'avait
('te signale tolegraphiquemeut a Queenstown et que nous pouvions
attendre Frank très prochainement. Nous passâmes ia journée dans
le joyeux espoir de le revoir. Ma mère avait prépare la chambre de mou
t'rere; un bon feu y brûlait et ses vêtements de nuit, ses pantoufles
étaient prêts. Un bon souper était servi. On entendit le bruit d'une
voiture, mais, au lieu de Frank, c'est ma cousine qui apparait. Elle
était partie aussitôt que l'horrible nouvelle du naufrage était arrivée a
l.h'erpool,aun de nous faire part de ce triste événement. Même à ce
moment je n'établis aucun rapport entre le bruit terrible que j'avais
entendu et ce naufrage; mais, lorsque les nouvelles arrivèrent avec la
description du naufrage par les témoins oculaires et que j'entendis
parler des cris qui avaient traverse l'air, lorsque le navire s'était brise
lit! t.ESHALUJCtNATtONST~ËPATtHQ~ES
etque tous ceux qui etaientabord avaient été engloutis parles nota, je(~
tressaillis et je m'écriai « C'est là ce que j'ai entendu a II se passa
des mois avant que je pusse oublier l'horreur qui traversa mon être
au souvenir de cette terrible nuit.
Frances A. PmTC'K.
(Le seul antre cas est l'apparition d'une ngurc, que M. Wambey ne
reconnut pas. Cette vision se produisit on jour qu'il lisait fort tard
dans la nuit, à un moment ou il était surcharge de travail.)
Par la lettre de sa veuve, je pus m'assurer que M.H. était mort dans
la nuit ou il m'était apparu..J'étais éveillé lorsque j'eus la vision, je
ne puis guère me tromper sur ce point. J'étais tellement absorbe dans
la contemplation de sa n~ure et de son regard que je ne prêtai aucune
attention à la façon dont il s'était habillé.
M"" Wambey se souvient que je lui avais raconte,le matin suivant,
que j'avais vu mon ami et que j'étais assuré de sa mort.
J'ai oublié la date à laquelle M. H. m'est apparu, je crois que c'était
en t870. Malheureusement la partir de mon journal qui se rapporte a
cette époque se trou veau garde-meuble avec mon mobilier, et je ne
puis me J la proo'rer actuellement; autrement, je pourrais vous citer les
V
dates.
(t) Cen'est pu dans sot) propre r~iment qui se trouvait ator<ià Meerut,quete
eaptt&ineW. Mrvatitau moment de sa mort. Immédiatement apr~ être ar)'t\-e
d'Angleterreà C&wnpore,il avaitotfert ses services au coiontt Wt~oa dum" ai-
ment.Hsfurent d'&bordmfttMsfM)<fit)a)eme)tt acceptés, et it se joignit .m dMebe-
ment de tr.tit)de<6quipages qui partait pour Luc~Mw. Ce fut dansles rangs de
cetm-etqu'titrcu~'&tittnoft. (R. D. 0.)
(2) Les originauxde eëedeux cerUBeatssdnt en m!tpo:MS<ion,le premier date
du 30 janvier1M8 et<tt)Hat"tt&date d" 1$,eotssae jel'ai précédemmentdit, et te
Meocddat~duS ~~rut8S9, donnant Mttedui4, (R.B.O.)
ËTAT tNTERMËBtAtREAt! SOMME! KT A LA YK)UJ':
a novembre 1884.
M. Robert Da!e Owen a examine- pci'onncIlemHn) les faits et a
soumis Ifs messages à la veuve du capitaine Wheatcroft. J'ai revu
moi-même la partie qui me concerne et celle qui a trait à lappiu'itiox
de M""Kennor Il été revue par e!i<m6me et par son mari, le profes-
seur Nenner. J'ai remis les originaux des certificats du d~ccs, délivres
par le ministère de lu guerre HM.Owen.
W.-M. W)Mf~s~f<.
plaisir, tel qu'un enfant heureux peut seul le pousser. J& me disais
est comme »
heureux toujours.
tM absolument ana-
(i) M'Lttiher,AfteMdeCt'es<'ent,Brightftn,ttoUsafourt)tU[)
cette forme Nou$ ce Mt t nos MtM&
de d'imprMsion. n'ajoutons pitt pr~u~e!
ia fKion dant quoique cotHCtdtmt Mec ta mort de t~ personne
parce que on pM'to,
être dus t rAtat d'M<)<ite dans <<* h'ou:vatt te
<}M'on avMt vue, pâmait t6<()iet M~et.
tteMerestwditMMB~ob~euriMMitMve. ?
ETAT [NTERMEtMAtRE AU SOMMEtL ET A LA VEILLE m
Une jeune italienne du nom de Hosa, qui avait été a. mon service pen-
dant quelque temps, fut obligée de retourner chez sa sœur, à cause de
son mauvais état de santé chronique. En faisant ma promenade habi-
tuelle i cheval, j'allais la voir fréquemment. Lors de l'une de ces
visites que je lui fis à six heures du soir, je la trouvai plus gaie qu'elle
n'avait été depuis quelque temps: j'avais abandonné depuis longtemps
l'espoir de sa guérison, mais rien dans toute son apparence ne donnait
l'impression qu'il y eût un danger immédiat. Je la quittai comptant
la revoir souvent encore. EUe exprima le désir d'avoir une bouteille
(le vin d'une espèce particulière, que je promis de lui apporter moi-
même le lendemain matin.
Pendant le reste de la soirée, je ne me rappelle pas avoir pensé à
Hosa.. J'allai me coucher en bonne santé et l'esprit tranquille. Mais je
me réveillai d'un profond sommeil avec le sentiment pénible qu'il y
avait quelqu'un dans la chambre. JeréHochis que personne ne pouvait
entrer excepte ma femme de chambre: elle avait la clef d'une des deux
portes, qui toutes deux étaient fermées à clef. Je distinguais vague-
ment les meubles de ma chambre. Mon lit était au milieu de la pièce;
un paravent entourait le pied du lit. Pensant qu'il pouvait y avoir
quelqu'un derrière le paravent, je m'écriai « Qui est la ? Maisje ne
reçus aucune réponse. A ce moment la pendule de la chambrf voisine
sonnait cinq heures; au même instant je vis la forme de Hosa debout
à cùté de mon Ut; et de quelque façon je ne puis pas affirmer que
1M ~W~U~ATtO~~
ce fut au moyen de la pàro!e– je re~us l'impression des mot~
suivants venMtt d'elle ~t<eMo s&Mj~Mce, ~OMcoK~K<ax (Maintenant
je 8)<!sheureuse et coBtente). Pois la forme s'ëvanoMJtt,
Au déjeuner je dis àramtequ~partageMt monappartement tv~~ moi
«Hosaest nMrte.–Que~onle~vousdire? tne~eHtanda-t-eUe, vous me
Ats'ez que vous l'a~M tt'ouvëë ntMuxque d'habitade torsque vous lui
!tV!enduvi8itehicr.
Je tm racontai, alû!'s ce qui M'était arrtv6temttt{netjeluid'st[U<!
j'avais !&conviction que Ros&~tMt morte. Elle rit et me r6p0~<!it<[ae
j'ayat~ r&v~ tout cela. Je lui assurât que j'étais absolument ëMijBëe.
jEUe continua & plaisanter sur ce sujet et~Ue m'ennuya un peu par ta
perststance qu'eM~ mettait a croiKKjue j'avais fait Hn r~ve, alors qae
j'ëtais ~sotMmeRt<'9rt&!n&d~ été éveillée,. Afta c~~i
t~udre la ~sttoa, j'envo~~ ~n mesaag&r pour s'iafOtTHet' de rêtat
~e RMa, 11 t'eviat avec 1& q~~ai~~sa aitait morte ic~ matir~ i~
'tMaq'~etfres.Je~dem~nFa.tS.aftcM.Via.~BàbtUM.
Ce qtti prëcMe a été écrtt pa!' M' B~fout' d'après un ~eitdoM~
Lydia M&na ChM (a l&~u Hosme!' m'ait raconte ce fftit) ati
S~M'KMa~ë du <~M i8i~, j'aï dicté d~~ a~rx·e~ti~ns(cfs
})eu~d*uïtport&ne~lë~~jMiiet.1888. g;<(,, MosMR*
M.Ctat'keëcrit:
Le 6 avril 1885.
Nous n'avons pas de copie de la lettre de l'agent, mais mon fils et
moi et d'autres encore nous somniess-ûrs que la vision de M" P. et
le récit de l'agent ët<t~H( Met~~MM, en ce qui concerne et la date et la
cause de l'accident. M~ P. vit son fils glisser de la planche en allant
à bord de son navire et se noyer entre le quai et le vaisseau. Le rapport
de l'agent dit qu'il tomba de la planche et qu'il se noya «M Mtowent
)tt<«~M~entre le bateau et le quai. M"" P. mourut bientôt ttpres l'évé-
nement qui, d'ap~s JHon avis, a abrégé sa vie.
LI. (i90) M°" Lightfoot. Les noms et les dates ont été mis par
nous, immédiatement après une entrevue personnelle, le 30 jan-
vier i886.
Si, ShaftesburyRoad,RavenscourtPark, Londres W.,
il janvier 1884.
En commençant le récit qu'on va lire, je dois faire remarquer que
comme enfant et pendant toute ma vie je n'ai que fort peu connu
personnellement le sentiment de la peur et que je n'ai jamais cru à
i5~ LES MALLUCtNAT)ONS TËLËPATHÏQUES
l'existence des revenants. Si jamais j'ai vu ou entendu des choses
qu'après examen je ne pouvais m'expliquer, j'en ai toujours conclu
qu'elles avaient des causes naturelles qui étaient hors de la portée de
mes investigations. Donc j'ai toujours refusé d'accepter quoi que ce
soit sans preuves à l'appui, et je puis ajouterquej'ai rarement été con-
vaincue.
Il y a une dizaine d'années, étant aux Indes, j'avais conçu une vive
amitié pour la femme d'un officier, M" Reed, qui d'ailteurs me ht
rendait. Elle n'était pas très forte de santé, mais, lorsque je ta quittai
avec l'intention de retourner en Angleterre, on ne prévoyait pas qu'elle
pùt eh'e en danger (le mot danger n'avait pas même été prononcé).
Pendant les quelques mois qui suivirent mon retour, je reçus d'elle
plusieurs lettres gaies et enjouées. Elle y parlait bien de sa santé quii
n'était pas bonne, mais c'était tout. A" bout de quelque temps je ne
reçus plus de lettres d'elle, mais j'appris par des personnes qui habi-
taient le même endroit que sa santé devenait de plus en plus mauvaise,
et qu'on l'enverrait proba.btcment en Angleterre, atin de changer
entièrement de climat. Rien ne faisait cependant prévoir une issue
fatale et j'attendais son retour avec un vif plaisir.
J'avais l'habitude, non seulement de me coucher très tard, mais
aussi de prendre pendant la dernière demi-heure de la soirée un livre,
le moins intéressant et le plus ardu possible, et de tacher ainsi de
calmer mon esprit. Au moment ou je sentais le sommeil venir, je
baissais le gax aussi bas que possible (sans cependant t'éteindre, car
j'avais un enfant de trois ans qui couchait dans ma chambre). Je pou-
vais alors m'apprêter confortablement dormir et le sommeil venait
au bout de quelques minutes.
La nuit du M septembre 1874, j'avais suivi exactement ma routine
habituelle. J'avais mis décote mon livre, baissé le gaz, et, un pett après
minuit, je m'étais endormie d'ua profond sommeil. Comme je l'ai su
plus tard, je devais avoir dormi pendant environ troisheures, quand je
fHssnMttsneSti'évMUee par un bruit violent près de ma porte qui <Mt
ferméeaelef(je fus autant que je puis le savoir <!H<MM)MeM< fë~Mce).
Je crois me rappeler que j'~prou~&i un sentiment d'étonnement (de la
peur, je n'en ressentis pas) & voir ou plutôt a entendre que suMte~
ment on ouvrait ma porte violemment, comme si c'était quelqu'un de
fort irrité qui l'onvrait! je me rendis immédiatement compte que
quoiqu'un ou quelque chose– comment l'a.ppeUer&is.je? –était dans
la chambre. Pendant la centtème partie d'une seconde cela sembla s'ar-
rêter l'intérieur de la chambre et alors, par un mouvement qu'il
m'est impossible de dëcrire,mais cela semblait être une poussée
rapide, cela se posa au pied de mo0 lit. Pms il y eut un instant
d'arr&t, et de nouveau, pendant la centième partie d'une seconde, cette
forme se leva. Je feK<e!M~, mais, a mesure qu'elle s'élevait, ses mouve.
meilts se calmaient, et bientôt elle se trouva couchée horizontalement
ËTATtM'EMtÉD!MRE
AUSOMME!L
ETA LAVEtLLEIN:!
au-dessM de mon lit, la ngure tournée en bas, parallèle & la mienne,
ses pieds vis-a-vis des miens, mais a tme distance de trois à quatre
pieds anglais (1). Elle resta ainsi pendsHt un n'ornent, durant lequel
j'attendis avec un simple sentiment d'etonnement et de curiosité (car
je n'avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait (~tre) et aucune
crainte n'entra dans mon esprit. Alors l'apparition parla. Je reconnus
lit voix instantanément, cette manière impérieuse de parler, bien
familière à mon oreille, lorsque mon nom de, baptême retentit clai-
rement et distinctement a travers la chambre: « Frances, répétait-
elle, j'ai besoin de vous Fexej avec moi t'ene~ tout de suite J~t
voix répondit aussitôt Oui, je vais venir mais pourquoi êtes-vous si
pressée ? a Elle me répondit promptement et d'une voix impt'rative
'< Mais il faut que vous veniez tout de suite, venex instantam'ment, et
MnauH moment de retard oud'hesitation. » tl me sembla alors que j'étais
enlevée en rair par quelque influence extraordinaire et magnétique
et ensuite tout aussi rapidement et violemment je fus jetée par terre.
ËH une seconde la chambre fut plongée;dans un silence mortel et
les paroles '< Klle est morte restèrent brûlantes dant-. mon esprit.
Je m'as&is dans mon lit tout éblouie, et alors pour la première fois je
fusetfrayéc outre mesure. Je restai ainsi tout fait tranquille pendant
quelques moments, retrouvant peu il peu !< ibrmes de différentes
choses qui étaient dans la chambre, rouvris alors entièrement le bec
de gaz qui se trouvait juste an-dessua de ma t.cte, mais seulement pour
m'apercevoir que rien n'était changé dans la chambre. Au pied de mon
lit, a quelque distance, était le berceau en fer de l'enfant. Je me levai et
je le regardai il dormait paisiblement et évidemment il n'avait pas
été dérangé. J'allai ensuite a la porte et je la trouvai solidement /'e<'tK<*e
t't clef, Je l'ouvris et je regardai dans le couloir silence et tranquillité
partout. Je me rendis dans la chambre adjacente oit deux autres
enfants dormaient avec leurbonne, et j'y trouvai la même tranquillité.
Je retournai alors dans ma chambre, oppressée, je dois l'avouer, par
nue peur terrible. HUe était venue une t'ois, ne pouvait-elle pas reve-
nir encore? J'inscrivis la date et l'heure, et j'ouvris les persiennes et la
fenêtre, regardant si le jour impatiemment attendu n'allait pas se lever.
Je descendis pour déjeuner, le matin, mais je ne parlai pas des détails
de mon rêve (2), disant seulement que j'en avais fait un très mauvais
Vb~neM~hqH~m~~MH~
Vers H heures et detaie du soir j~ y~a&isd~ nte Biettrè au lit les
domestiquas n'etaMntp~ eacor~ couches tou~, parce qu'on euteudMt
encore du bruit dans I& thaMOn M~était couchée dttns 1&
chtmbre~oi8iBte)dout!a porte était ouverte. J'ai alors entendu
KB I~er brutt, eo~m~ ? ~ofte,d4~t,petit escàIÍer s'ol1"r~it. Jé ffit-
:<M~;]~S~ ÍBQQ¡1i.Ponj~ol~veile -ridE!3~etprèvéoir la
ËfATt~TEMËMAmE AU SOMMEIL ET A LA VËtLLE m
personne qui Mirait que M" d'U. étant couchée, il ne fatllait pas faire
de bruit, ni passer par sa chambre. C'est alors que j'ai aperçu distinc-
!emM*tlit personne de Charles B. H était debout, son chapeau et sa
canne à la main droite, de la main gauche tenant la porte entr'ou-
verte, et, restant dans l'entreb&iUementde la porte, il avait un costume
de voyage, son costume habituel. n y avait une veilleuse dans la
chambre, mais. j'étais tellement surprise que .je ne me suis pas demanda
si la clarté de la veilleuse sui'tis.iit pour expliquer l'extrême netteté
avec laquelle j'ai aperçu tous ses traits, sa physionomie, et le détail
de son costume. Il avait une figure souriante, et il m'a regardée sans
TMndire, on s'arrêtant dans la porte. Alors je lui ai dit avec se vérité,
ne pouvant., quelque invraisemblable que <ût son arrivée soudaine a
Ussel, pas supposer que ce ne fût pas Charles B. lui-même « Mais
que venez-vous faire ici? M' d'U. est la. Partez! fartez donc!
Puis, comme il ne disait rien, j'ai repris de nouveau « Qu'est-ce que
vous me voulez? Partez, Partez donc o Alors il m'a répondu, en sou-
riant et avec une grande tranquilite Je viens vous faire mes adieux
je pars en voyage. Adieu! o C'est a ce moment que M"" d'U. quii
était dans la chambre voisine, et qui, n'étant pas endormie encore,
lisait dans son lit, m'ayant entendue parler tout haut, me dit « Mais
qu'avex-vous donc, E.? vous r&ve.x?MMais moi, au lieu de lui répondre,
croyant toujours que Charles B. était réellement devant moi, je lui
dis, et cette fois à voix plus basse « Mais partez donc, partez donc. »
Et alors il disparut, non pas subitement mais comme quelqu'un qui
ferme une porte et qui s'en. va. C'est seulement alors que, sur une
nouvelle demande plus pressante de M" d'U. je lui répondis « Mais
oui, madame, j'ai eu un cauchemar. M
Vêtais parfaitement éveillée, puisque je ne m'étais pas endormie, et
que je venais à peine de me coucher. Je pensai alors, restant encore
quelque temps éveillée, que Charles B. était venu me surprendre, et
je me mis ®retter de oe pas lui avoir demandé ou il allait en voyage.
Mais je n&m'en préoccupai pas outre mesure, et au bout d'un certain
temps je m'endormis très tranquillement, sans supposer le moins du
monde qu'il ne s'agissait pas de la présence formelle, en chair et en
os, de Charles B. a la porte de ma chambre.
Le lendemain matin je fus fort étoanee de ne pas entendre parler de
Charles B.j~crusqu'on jouait avec moi une sorte de comédie; enfin
je me décidai a demander si on n'avait pas fait venir quelqu'un dans
ma. chambre. On m'assura que non on me plaisanta tie mes rêves,
et Je Enis par croire que j'avais r6vé, ou plutôt, par une sorte d'in-
conséquence, je n'arrêtai pas ma pensée sur les invraisemblances accu-
umtées de cette visite. Je saurai bien la vérité, me disais-je, quand il
écrira.
Le lendemain, 18 août, vers 9 heures du matin, je reçus la lettre
suivante
IS8 LES HA~OCtMTtOm~Ë~P~
« Mademoiselle, M. C. vient de recevoir par dëpëçhetëlég'raphiqu~
!& nouvelle de t& mort de M. Charles B. U est mort te 16 du cou-
rant, Nous noHSjcigHOns à vous pour ïe regretter.
«PERMN, concierge.
'<26,rHeMangnan,P&ris,te)8aQùt." »
'mat~8~M.~ichet~ S
à Tragny (Mièvre).
P. S. Je viens de montrer Emma Burger la lettre que je vous
écris, car j'ai interroge Aurousseaux hors la présence d'Emma. Elle
l'approuve complètement, mais dit qu'au lieu de se crot'e /K'we!M<*
elle était très ennuyée, sans être inquiète, et que c'était par suite des
moqueries dont on l'avait assaillie qu'elle avait répondu « Eh bien
Otu' j'étais très contente de voir mon nance. »
Mai i8M.
L'on m'a demandé de donner le récit d'une bizarre coïncidence qui a
eu lieu il y a quelque trois ans. (Je ne crois pas aux esprits, et je crois
que ce que je vais raconter était le résultat de la maladie.) Je me trou-
vais sous les tropiques, et, à l'époque dont je parle. j'avais la iievre,
lorsqu'une nuit j'eus un rêve où je vis une vieille damede mes amies.
Je m'éveillai subitement, et je croyais la voir au pied de mon lit; ce
qui est étrange, je croyais l'entendre parler. Elle paraissait vêtue de
blanc. J'en parlai & un ami qui se moqua de moi et me dit que j'étais
malade, mais, en même temps, il nota l'heure et la date. Quelques cour-
riers plus tard, j'appris que la vieille dame était morte, a la même date
et à la même heure. Je ne crois nullement aux esprits, mais cela est
un fait.
i(j.O LES HALLUCtNAT!ONS TËLËPATHtQUES
'4 avn~iMS.
;J~18~
A l'~po~tje c& j'hAMtsig ~Bi~~ donne nnj'cndex-vous
Fun de mes ~ia & con venue, je m'Étais rendu l'endroit
désigné mon %mi tardait à venir; au Koutd'un peu de tempa cepen-
dant, je te vts ~'approciter de ntoi, je tn'avan~iseg~Ientent vers lui,
quand suMtem~nf ildisp&rut. Il n'y avait, à l'endroit oùje l'avais vu,
aucun objet derrière lequelit avait pu disparMtrë. Ce n'est qu'en san-
tant pM-d&$sus na m~ de bricizzes très élevé (la ~üature d'un cit~e-
tière) qu'ilAur~itpM se cacher à nies yeux. L'hallucination était cotn-
plàte et j~llai vers luisant songer un instant à une illusion d'optique.
Je me rendis in~at~d~ta~ent~ bi4réau de mon et il m~ dit qu'il
n'avait p&sBûngédes&t&M~
aÀLLUUtNATtO~S TRAN8!TOmES DES SUJETS NORMAUX i7X
LV. (i91) F.-W. Goodyear, Avoca villa, Park Road, Bevois HiH,
SoutMtnpton.
tUgMetdYtUa, le 9 février ig8'
Tout d'~hord JR d{"s f'n'"e ab~Fvè!' que ~M ~tnis pensant, que j'~
des Merfs de fer, je dois ~ure fem~quer Que j'Mme avec passion )es
exercices du cofps~ et ~M je M suis pM du tout porté a t&issfr ï'imiti-
gtMtiOB ou la peur 8'pti'part! de mes saus, Mats~bien que ~e puis<e[ 3
dire sans vantardise que je sats t poiHe ce quo c'est <}ftela peu! j~
6Ut&psrtt&ut~èMmet)tseusiMe aux~~t~ mentates. QH&odje m&
pF~tpeuea~'M l&a gens, je pms tr~s souyent dire c&qut se p~ese d~))~ ?
!Burx esprits (surtout daasceim de ma fOmme), d&teUo sorte que j'tt i
presque cSraye une ou deu~pe~oMues en offrant de leur dtre le ~uje~~
auquel elles pensaient, et ({uelquefois Même exactetneut ce qu'eltes
peas&tent sur ce sujet, ~tais ce sont I&) âpres tout, des chosea qui n6
sont point rare~ et je vous ecri~ spë~alemcat pour vaus cotumuni-
quer deux ffits, danU'un est M-ivé it y it iO ans et 3 mois, et t'auM
il y Apeu a près T ans. It semMe qu'tl soit difOeUe de reproduire exac*
tetn~nt les faits &prës un ~ti~t long mter~aUe mais Ïp§ scènes sont
aussi fratches dans ma M que' si hier que je tes MttM
0 mars t8M.
Je me rappelle que mon frère aparM de ce fait étrange il avait vu,
disait-il, le visage d'une amie un jour avant qu'elle ne mourut, quoiqu'il
fut dans leHampshire et qu'elle fût. elle, en Yorkshire. Je n'ai pas
conserve malettre, autrement je vous l'aurais envoyée. Je puis toutefois
~M&ntirrexM:titude du récit.
J.-A. GoODYEAU.
LVHL (194) Le récit suivant est dû à une dame que nous con-
naissons personnellement. EUenenous autorise pas à publier
son nom, ni son adresse, mais la seute raison qu'elle invoque
pour s'opposer à cette publication, c'est sa crainte qu'elle ne
puisse déplaire a l'un de ses proches parents.
Le 17 décembre )883.
Il y a plusieurs années, un de mes amis et moi nous Cimesentre nous
ce vieil arrangement que celui qui mourrait le premier essayerait de
revenir auprès de l'autre. Quelques années plus tard, je priai la sceur
de cet ami de le saluer de ma part et de lui demander s'il se rappelait
encore sa promesse. Je reçus sa réponse: «Parfaitement, et j'espère
que j'apparaîtrai a X. et non pas elle à moi. » Puis j'oubliai toute
cette affaire. Mon ami était en Nouvelle-Xélando, sa sœur je ne sais pas
où. Une nuitje me réveillai avec la sensat~t. que quelqu'un était dans
ma chambre (je dois vous dire que j'ai toujours de la lumière sur une
table auprès de mon lit); je regardai autour de moi, et je vis tout de
suite quelque chose derrière la petite table; je sentis que je devenais
toute froide, mais je n'étais pas enrayée du tout. Je me frottai les yeux
pour m'assurer que j'étais tout a fait éveillée, et je regardai fixement.
l'eu a peu la tête et les épaules d'un homme se dessinèrent parfaite-
ment, mais dans une sorte de brouillard matériel, si je peux employer
ce mot. La tête et les traits étaient distincts, mais l'apparition dans
son ensemble n'avait rien de solide ni de défini; on aurait dit un nuage
oit l'on aurait pu reconnaitre la te.te d'un homme et ses épaules. Tout
d'abord je regardai et me demandai Qui est la? H doit y avoir quel-
qu'un ici, mais qui'? Alors la forme de la tête et du front (elle était
très caractéristique chez mon ami) me tit tn'écrier en moi-même « Le
capitaine W. L'apparition disparut.
Je me levai et je notai la date. J'attendais le moment ou l'on
pouvait recevoir des nouvelles de la NouveIle-Xélande. Je demandai des
nouvelles de mon ami; j'étais convaincue qu'il était mort; je recevais
toujours la réponse « Pas de nouvelles, x Ala tin on me répondit
« Nous sommes très inquiets, il y a longtemps que nous n'avons pas eu
de ses nouvelles. Nous attendrons encore un autre courrier, puis
184 )LES!!ALMJGmATtO?<STËLËPATB!QUES
nous écrirons à un tel. M Ala fin une nouvelle arriva, un vrai bout de
lettre « Fait une grave chute de voiture; ne peux écrire, tête encore
très malade. » C'était tout, et, autant que je me le rappefle, les termes
mêmes de la lettre. Nous en apprîmes davantage un peu plus tard. Il
était tombe d'une voiture, et était resté quelque temps sans connais-
sance, et, comme il l'avait dit, sa tête était restée embrouillée pendant
quelque temps. Je n'ai jamais douté que son esprit ne fût venu auprès
de moi pendant qu'il était sans connaissance. L'apparition que je vit'
coïncidait avec le moment de son évanouissement. Je n'ai jamais eu
d'autre apparition.
T.-W. R.
M'"R.r6pottdâd'ati~esquMt}ons:
J'ai vu saseeur, une année et demie au moins, devrais-je dire, avant
de le voir lui-même. M~is, comme je ne puis apporter aucun fait a
l'appui de taon souvenir, et que ce n'est rien qu'une idée, je n'ai {m-
cuM moyen d'en vérifier l'exactitude. Je ne lui ai certatnement pas.
écrit, je n'ai pas entendu parler de lui, dans l'intervalle qui s'est écouté
entre la réponse qu'il avait faite & ma demande et son apparition. Je~
ne me souviens pas que quelque chose ait particulièrement attiré a ce
moment mon esprit versia pensée de monami.
Ma soeur a écrit la cote ci-jointe sur l'autre feuille. Elle est aussi
certaine que moi-même que je lui ai raconté le tout bientôt après. Ma}&
elle ne voudrait pas l'afSrmer plus positivement par écrit.
:L&(l9~M~~teUa,~MëM,
t.ei8]snvief~4.
Lorquej'avaisenvironquinzean~j'etsMenvisitechezI&D'J.G.
& T~yford, Hanta. tn'y Uai d'amitié av~cHe cousin de mon t~t&,<tn
gardon 4~~ sept ans, Nous AtionsdevesHStns&parsMea.noM~c~~
tions ensemble, noM~tMontionsensemble à cheval, et nous partagions
les mêmes Mnustmeats, comme frère et soeur, ïi était d'une santé
trèsdAlicate; j'avais soin de lui, je veillais sur lui, de sorte que noua
nepiassionsjamaisunëheù~ éloignés l~~onde !,entre.
Je vous donne tous ces deMI~ pom' vons montrer ~a'il 'n'y sTait
HALLUCt~ATtONS
TRANStTOtRES
KESStJJËTS 187
NORMAUX
pas entre nous trace de passion nous étions l'un pour l'autre comme
deux garçons.
Une nuit on vint chercher M.G. pour voir son cousin, tombe tout
d'un coup gravement malade d'une innammation des poumons. Le
pauvre garçon mourut la nuit suivante. On no m'avait pas dit combien
il était malade, je ne savais donc rien du danger ou il était, et ne m'in-
quiétais nullement de lui; la nuit où il mourut, M. G. et aa sœur s'en
altèrent ait maison de leur tante, me laissant seule au salon. fi y avait
t)n feu clair dans la cheminée,et,comme beaucoupde jeunes filles, j'ai-
mais à rester ainsi près du foyer et a lire a la lumière de la narnme. Ne
Menant pas que mon ami était en danger, je n'étais pas inquiète;
j'étais seulement facMe qu'il ne pût pas venir passer la soirée avec
moi, tant je me sentais seule. Je lisais tranquillement lorsque la
porte s'ouvrit et que Sertie (mon ami) entra. Je me levai brusque-
ment pour lui pousser un fauteuil près du feu, car il paraissait avoir
froid, et il n'avait pas de manteau, bien qu'il neigeât. Je me mis il
le gronder d'être sorti sans se bien envelopper. Au lieu de repoudre.
il mit sa main sur sa poitrine et secoua la tête, ce qui selon moi
devait signifier qu'il n'avait pas froid, qu'il soun'rait de la poitrine et
qu'il avait perdu la voix, ce qui lui arrivait quelquefois. Je lui repro-
chai oncore son imprudence. Je parlais encore, lorsque M. G. entra
et me demanda a qui je parlais. Je lui répondis « Voici cet ennuyeux
garçon sans manteau et avec un si mauvais rhume qu'it ne peut pas
parler, prêtez-lui donc un manteau et renvoyez-le d'ex lui. Jamais
je n'oublierai l'horreur et la stupeur peintes sur la tigure du bon
docteur, car il savait (ce que je ne MMtts pas) que le pauvre garçon
était mort il y avait une demi-heure, et il venait pour m'apprendre
cette nouvelle. Sa première impression fut que je l'avais déjà apprise,
et que cela m'avait fait perdre l'esprit. Je ne pouvais pas comprendre
pourquoi il nie fit sortir de la chambre, en me parlant comme si j'avais
été un petit enfant. Pendant quelques moments nous échangeâmes des
propos incohérents, et puis il m'expliqua que j'avais éprouvé une
illusion d'optique il ne nia pas que je n'eusse vu Bertie de mes propres
yeux, mais il medonna une explication très scientifique de cette vision,
craignant de m'effrayer ou de me laisser sous une impression affli-
geante. Jusqu'à présent je n'ai jamais parlé à qui que ce soit de cet
événement, d'abord parce que c'est pour moi un très triste souvenir,
et aussi parce que je craignais d'être prise pour un esprit chimérique
et de ne pas être crue. Ma mère me dit que j'avais rêve elle me défen-
dit de parler jamais de cela. Cependant je n'avais pas rêvé; je lisais un
livre iatitule~. Fendant Créent: ce livre-là ne porte pas au sommeil,
et je me rappelle bien que je riais de bon coeur de quelque absurdité
du héros, au moment même où la porte s'ouvrit.
1.S.
188 LES HALHJCtNATMNS TÊLËPATmQUES
Leur maison devait être & peu près & un quart d'heure de marche
de la maison de M. C. et Bertie est mort environ 20 minutes
avant que le docteur ait quittéta maison. Il y avait h peu près 5 mi-
nutes que l'apparition était dans la chambre, lorsque M. G. entras
Ce qui tn*&toujours semblé bien étrange, c'est que J*eM<eM<<M tourner
le bouton de la porte et ouvrir la porte. En en'et, ce fut le bruit du pÈne
qui tournait qui me fit lever les yeux de dessus mon livre. La jRgure
marcha à travers la pièce vers la cheminée et s'assit, tandis que j'allu-
mais les bougies. Tout etMt 6i réel et si naturel que je puis à peine
admettre a présent que ce n'était pas une réalité.
Elle a ajoute plus tard « QuMt aux 5 minutes, je dois dire que
l'apparition n'a pas duré tout à fait ce temps-là, bien que quelques
minutes se soient écoulées entre son entrée et celle de M. G. La seule
lumière qui éclairait Io pièce était 1&lumière du feu, et, comme je
n'avais pas l'idée que ce n'était pas la le vrai '< Sertie je n'ni pas fait
particulièrement attention &lui. C'est exprès que je le questionnai sur
l'impossibilité de parler où il se trouvait en apparence. Je me mis a
parler comme d'habitude pour lui laisser le temps de prendre baleine.
Cela du reste lui arrivait très souvent à cause de sa poitrine délicate;
son silence pendant S minutes ou m&me pendant plus longtemps
ne m'aurait donc pas étonnée, car il faisait très froid dehors elle
grand froid lui donnait de l'oppression. Il n'y avait rien dans tout son
extérieur qui eût pu me frapper; sa pâleur seule et son silence auraient
pu m'étonner, mais j'y étais accoutumée.
M.G. $st mort il y a dix ans. Malheureusement nous n'avons jamais
parlé du fait à aucun membre de notre famille. M. G. me conseilla de
n'en rien dire, et moi-même je craignis que l'on ne se moquât de moi,
j'étais en effet tre~sjeune au moment de la vision.
Dans ce cas, comme dans beaucoup d'autres, l'exactitude de
la coïncidence eUe-meme est indépendante de l'exactitude des
détails, et H est probable que M"8teUa s'est souvenu plus nette-
ment du fait principal que dos détails (4~.
LXL(200)M"*Cressy,RiVerhead,près8evenoaks.
Le i8 décembre 1883.
Mon frère cadet était en Autralic, et, comme il n'avait pas écrit à
notre famille depuis quatre ou cinq mois, ma mère en concluait qu'il
devait être mort. Un matin, vers H heures, j'étais assise avec nia,
mère et ma steur dans la salle à manger. J'étais occupée & écrire avec
tua soeur un thème allemand; j'étais un peu embarrassée pour la
déclinaison, et, tout en la répètent, je levai les yeux et je vis mon
frère debont sur la pelouse en face de la fenêtre; il semblait nous
regarder. Je me levai brusquement en disant a ma mère :<'Mère, ue
~'enraie pas, mMs T. t'st revenu en bonne santé, f (Mamereava.itune
maladie de cteur, et je craignMs une secouse brusque.) < 0& est-il''
demandèrent ma mère et ma sœur à la fois, je ne le vois pas. H
.est là, repondis-je, car je l'ai vu il s'est dirigé vers la porte du
devant. M?<ouscoarames toutes vers cette porte. Monpère, qui était dans
sa bibliothèque, entendit le bruit et ouvrit sa porte pour demander ce
qui se passait. Pendant ce temps, j'avais ouvert la porte du devant et,
comtneje ne voyais pas mon frère/je pensai qu'il s'étaitcach&derriore
les arbustes pour plaisanter..)ë m'écriai alors: a Viens, T. entre,
ne fais pa$ le fou, où tu tueras notre chère mCre. M peMonne ne
répondit, et ma mère s'écria « Oh! tu ne l'as pas vu eu réalité, il est
mort, je !e sais, il est mort a J'étais dëçue et surprise, mais cela ne
me semblait pas la vraie solution du mystère. Je ne pouvais pas
penser que mon frère fùt mort il avait pour cela l'air trop vivant.
(so AoMM(<ya~e). Pour dire la vérité, je pensai pendant quelque
temps qu'il était dans le jardin. Mais il n'y était pas, et il n'était pas,
mort. Une année plus tard environ, il revint a la maison, et il raconta
Jtes épreuves qu'it avait traversées; il nous dit qu'il avait 6te très ma-
lade et que, pondant son délire, il avait constamment prié ses camA*
rades de le porter sous la grand cèdre qui était sur la pelouse de son
père. Se tournant, vers mon père, tl ajouta « Oui, père, et savex'vous
qu'il me semblait voir le cher vieil endroit aussi distinctement que
HALLUC~ATtONS TRANStTOtRES t)ËS SUJETS NOCMAtJX i')3
M'BoUandrëpondànosquesHonsartcesterMes
C'est !eseu~ cas Ottj'Me éprouvé une h&Uu(?inationvis~
~t).~M.'M'!i~a,B)~eMm''s'ten'\de""t'H&pM'<!M~ ~o''d\&~tnKe<'M!it~ett'
t'obU~eaneede faM peaf BOUS d~~jree~erehetdans le9 rep~tfe~ de t'h~pttat tt
punouf)dottMtte<K&Mt~eme~ suivants Arclilbatd R~say aat antr~ à t"Htr-
.pttat~ te~~vftw~iM~ .i~êtai.t''&HeiMt~:(Ï'0))e
~tumem'~eéf6bf&)e~it ~<~m<M't~t6:
9 mms. sM. BtMt ~oote *AuM)&de6ttttptoyte qui ~ot~M~ ~la ~mats~n
n'y 6t~t ~MM~ëpo~ae; j& na p~is pWM~queot vous dire qMMe heure !t est
mcM.~W~M&a~d a ea ta vla bïlatïot3téqüade Gibxatt~r
qae!joarM)e~Mt~~tt~ lai~vraSiu"all~Iisait, znalseii~ n'a pu xatraü~aarçatta dat~.
HALLMtNATtOKS DESSUJETS
THANSfTOtRES NORMAUX
i9!
aJte! Vousvous rappelez peut-être quePcarson se tenait près de la
porte, et qu'il semMidtavoir introduit mavisite mystérieuse,S'il avait
donncconge uajourplus tard, j'aunus dit qu'il avait entendu parler
derévenetHentpâr les domestiques des maisons oit j'en avais parlé
mot-même. Maisil donna son congé le jour même. et avant que j'eusse
parlé do la chose à personne.
Je n'ai pas su et je ne sais pas encore ce qu'il a voulu dire. J'ettus
troublée mais non pas ef}'ra.y<(',ctje ne voulais pas cooririe risque
d'alanner m<t maison, aussi, lorsque ma bonne me rapporta ce qu'il
avait dit, je répondis seulement C'estabsurde et ce fut tout sur ce
sujet, tl nous quitta, et la nouvelle de la tnortde Hamsay nous arriva
après son départ; autrement, je pense, j'aurais été disposée à le ques-
tionner sur ce sujet.
§18.–Si nous admettons chez le sujet le pouvoir d'étaborer
&l'~tatde veille en une vision comptexe i'idee ou Ftmprcssion qui
lui aura été transrnise, nous nous débarrassons d'un desptus
sëneux obstildes qui s'opposaient :') ce que Fon reconnût l'exis-
tence des phénomènes de téMpatbte. Les apparitions ayant. 6tf
souvent conçues comme douées d'une existence objective et indé-
pendante, il semblait aux sceptiques qu'on avaM assez montré
qu'eUes n'avaient aucune réalite, Lorsqu'on avait étabU qu'elles
ne faisaient que reuéter ce qu'il y avait dans l'esprit de ceux qui
les voyaient. Les études récentes sur le /o~/o~ont montré que
!es phénomènes de cette espèce dans les divers temps et les divers
pays étaient en relation étroite avec les opinions elles habitudes
courantes si une apparition qm comctdaitavcc un événement
réel présentait quelqu'un de ces traits empruntés aux habitudes
d'esprit du sujet, on s'appuyait sur cela pour affirmer le carac-
tère pure~ttent subjectif du phénomëne, et l'on fermait Les yeux
sur le fait essentiel, le fait de {a coïncidence. Mais, si l'on consi-
dère les apparitions comme des rêves de la veille, l'objection
perd toute sa force. On ne peut plus dire que la croyance à la
réalité de ces phénomènes soit une croyance sentimentale ou
superstitieuse ie fait nu de !a coïncidence n'est pas plus senti-
mental ou superstitieux questoïque ou sceptique; l'esprit peut
teindre de sa couleur une hallucination aussi aisément qu'un
rêve, et il ne faut pas s'étonner que les habitudes mentales
et les traditions qui ont imposé une forme particulière aux
hallucinations subjectives imposent la même forme aux hallu-
cinations d'origine télépathique. Les mêmes idées qui peu-
<M -tES:H&~CCt!<ÀMONS'TË~
vent faire croire aune âme pieu$ë que la Vierge lui est appa-
rue dans un bois peuvent aussi Tet)t!'a!<M' à objectiver sous la
forme d'une figure vétne de btanc, au visage rayonaaat l'image
dua amiqtu se meurt, et do~tFespnt exerce en réalité une
actionsureMeàceHMment(i).
Les exemples qui smveat le feront comprendre plus clairement
encore.
~g[a~ lestas$uivants
(l)Sctnt~~e~e)ttrapporMe~aotit'Mitioo
<tea<C&iiitM(2i3)M.Mht)Hemamam~ ?. 8, A-,<!i)~eteur
det'ëcctedeL-Htibeth,
HereuletButMtog,S.JÈ,Mttdre<;(244)M.G.-H.Redfern,30, Grea.tÂMo.~StrM~
Maneh~ter;(SM)W. RoM&, R,oàd, Mat p~K,3,Mt'fM Ptaee,
.Dwtmoa~l?.~W.tm6tM~per(Ë<e~
TRANSITOIRESDES SUJETS NORMAUX207
HALLUCINATIONS
divers modes de développement graduel tes formes fantastiques
'~u bizarres sous lesquelles s'objectivent tes images, l'apparence
Inmineuse que revêtent fréquemment les apparitions, et enfin te
fait que d'une manière très générale il n'apparaît a la fois dans
une hallucination qu'une seule n~ure humaine. Disons en outre
qu'il est extrêmement rare qu'une hallucination une
personne qui se trouve à ce moment avec le sujet. Le fait peut
paraître étrange tout d'abord je suppose que l'explication qu'il
en faut donner doit être analogue il la raison qui fait que les
~toites ne sont pas visibles en plein jour si parfois nos
absents nous apparaissent, c'est que nous nous sentons amis
snquejtque sorte prives d'eux, nous ne pouvons plus éprouver
<;e sentimenttorsqu'its sont avec nous, et la sensation actuelle
que nous donne leur présence agit comme réducteur sur l'image
hallucinatoire qui pourrait tendre à se former. Il semble, au reste,
que les hallucinations se produisent plus quand le
sujet est seul.
Les diEférences qui existent entre les deux. classes de pbeno-
jnënes ontune non moins grande importance c'est, d'une part,
le fait que les hallucinations visuelles sont, parmi les haltucina-
tioas telépathiques, beaucoup plus fréquentes que les baHuci-
nations auditives; c'est, d'autre part, la proportion considérable
d'apparitions non reconnues parmi les hallucinations subjec-
tives, apparitions que l'on ne rencontre que rarement dans les
cas de télépathie.
CHAPtTtŒ X
THËOR!EDE LA COtNCtDENCEFORTUME
parler de notre enquête (1). Pour les campagnes une pareille sup-
position est encore plus invraisemblable. Ajoutons que c'est une
concession presque excessive Anos adversaires que d'imaginer
que nous avons recueilli toutes les hallucinations vëridiques
qu'ont pu éprouver ces 300,000 personnes en ces 12 dernières
années les gens n'aiment point d'ordinaire à se donner la peine
d'écrire une lettre où il s'agit de leur famille et de leurs affaires
personnelles à des personnes qui leur sont parfaitement étran-
gères, et cela tout simplement parce qu'ils ont lu une annonce
dans un journal. J'ai déjà dit qu'un grand nombre de faits
étaient arrivés & notre connaissance sans que nous puissions
les utiliser, parce qu'ils n'étaient point appuyés sur des témoi-
gnages suffisants; un certain nombre de personnes ont eu des
hallucinations télépathiques et n'ont pas voulu les écrire, d'autres
les ont écrites et n'ont pas voulu consentir à ce qu'elles soient
publiées. Nous ne pouvons donc douter, dans ces conditions, qu' un
très grand nombre d'hallucinations ne nous soient restées in-
connues même dans le cercle auquel nos recherches ont été
limitées.
Un argument plus puissant encore en faveur de l'existence de
ces cas inédits d'hallucinations télépathiques, c'est que la plus
grande partie des cas que nous avons recueillis provient des
amis ou des amis des amis d'une demi-douzaine de personnes
avec lesquelles nous sommes personnellement liés, qui n'ont
jamais eu elles-mêmes d'hallucination et qui n'avaient aucune
raison de supposer que leurs amis en aient plutôt éprouvé que
n'importe qui.
Voici donc la conclusion à laquelle nous sommes amenés
Pour que les coïncidences puissent légitimement s'expliquer par
le hasard, il faudrait que dans un groupe de 300,000 personnes
il se soit produit en 12 ans i82,KOi hallucinations, c'est-à-dire
que 3 personnes sur 5 aient éprouvé une hallucination pendant t
cette période de temps. Mais il résulte de notre enquête que
c'est seulement 1 personne sur 90. Il faudrait donc que les hal-
lucinations auditives dont il est question soient 54 fois plus
peut alors
f&cilawe~tswppo~erqM i~centreauditifestphMapte
que le centre visuel la réviviscence des
spoutamée vibrations,
mais que l'excitation, allant des centMa idé~tiouaets aux
qui,
TnÉOtUE M ~A COtNCtDËNCE FORTUtït; 323
MAU.M.TËt.RC. t.'i
y.' CHAPtTR~Xï
BÂ~mC!S~TMN§yïSUEH<E&
~t~n.w.~F,
'p~tM~~M~s
~J~ V,~4~M~~r~M~
M<jSot~ch~ po~~eace par dire r;oru~ent fl M$ d'An)HMavae
M. Coo~p&y Thoqi~ chez ~cteHr Sylvain Mayer le soir-du ~0 ?
~nef 188S.Jbe S4 f~r!er, ê~ 1~. Tlt~trpe au Ts~înce's77reut~
pouf iot ~~aRder l~Hte d'on~~ eon~drc~naeque ee de)!
at~davMtf~Mà pe~ tam£i$da. iâ_. ~a~a~lasot~ej~ aort~ie poM
\t~dw:t< sur, naan ~hexzair~
ja via saud~i~au~~ert;~`y
~y~&ppM~im~tsq~d~ qui a~r~it~'airdâ sti.troia~
'tts~pts&;M!ttt~~ta:H~ ~Mt~~pi~atait-L&~m~t~~jt.
~ât.~t.pa.~possible ~po~~un'ja~ment'sur.ï~dt~dNee/~a~~ ~p<~
M4t~M<tis~H6~~
:ap~:M.~Mn~<t~ anvelc~ppequa' ~as~rrtài~~
/~ttMt<ye~eat,&mM)~ d~~ 113~~71~f,t~t~Cl~t: C!1 G~f?t~~3<'
~jqpe~~M~ ÏlL ~t, `~il~rp~wje u'V6:t6 ~P~3
pensé a. lut auparavant, ma~ &ëe ~Me~ cette convtett~tmp<)~
'oi~M~~B~~M&~o~s&u~Ne.c~ne~ nùlt~t~tetrt cr~r~~é ~ar
~hatuM exti'MrdinmreëtI~ noa~~ cet Incident j'î~ au cou-
traire, trÈs eaintc; j'~ ct je co~r~tat~aiqu~'l~s ~nr~in~'
4Menttr&sbi.anches et.{;~ ~ta}tdëc&UYërtunpeM~
susdu pûigaet<]Le9dB~xav~t-~ se karmi~uieut par dea mauck~cl~
Au-dessusdeëmaHch6t<~s~~ je ne plusriM. L&visibftdura &pett
prës une mMUte. Ap! sa dïsparïtian, je u~e~Lérlidal à cher·c~isrâsa~vuir
quet Fappo~eÏlep~ avoir ri,vae
i'ocaupai~an actuello de M,'k~cr~·p~,
HALLUCt~ATtONS VtSUELLES 22~
Je m'approchai du réverbère le ptua voisin et je notai l'heure.
« Je reçus par le premier courrier, le lendemain matin. la réponse de
M. Thorpe, qui commençait de la façon suivante /M<M-tKo!?e!)f);.Mpt'«',
~M-Mtot pourquoi j'ai senti, aussitôt que j'ai aperça votre lettre dans
le casier du jff~x'e's ?'A<'a<re,qu'elle 6tait de vous? (Nous avons vit
cette lettre, qui est datée du mardi soir; le st février i883 tombait un
mardi.) M. Thorpc ne s'attendait attcunement à recevoir une lettre de
moi et il n'avaitjamsis vu mon écriture. L'aurait-il même vue, cela
n'aurait rien change & la question, car H m'assura qu'il avait éprouve
cette impression, au moment ou il s'était aperçu qu'il y avait une
lettre dans le compartiment portant la lettre T. avant même de voir
l'adresse. (M. Gottsehalk explique la façon dont le casier était cou'
siruit, qui ctsit telle qu'on f!e pouvait voir l'adresse de l'enveloppe.
[U a lut-meme vérifie le fait.)
« Le soir du S? février, je le rencontrai de nouveau chez M.le docteur
Mayer, comme nous en étions convenus Je lui fis quelques questions
dans l'intention de trouver une explication. Autant que possible je
donneces questions telles que je les ai posées a ce moment-là, en y
ajoutant les réponses. Il est nécessaire de constater ici que ni lui ci le
docteur ne savaient quoi que ce soit de ce qui m'était arrive. Je lui fis
d'abord sentir la nécessite qu'il y avait à n)o repondre d'une manière
catégorique, et avec la plus grande exactitude possible puis je lui de-
mandai 'f Quand aviez-vous reçu ma lettre de mardi ? A 7 heures
du soir, au moment où j'arrivais au théâtre. Qu'arriva-t-il alors?
Je l'ai !ue, mais, comme j'étais en retard, je le fis avec une telle
précipitation que lorsque j'eus fini de la lire j'ignorais son contenu,
comme si je ne l'avais pas lue. Et alors? Je m'habillai, je me
rendis sur la scène, je jouai mon rôle et je partis. Quelle heure
ëtait-il alors ? Environ 8 heures 30 minutes. Qu'arriva-t-il alors?`?
Je causai pendant quelque temps dans ma loge avec d'autres ac-
teurs.–Pendant, combien de temps?–Pendant M minutes. Que
!Ctos-vous ensuite?–Lorsqu'ils me quittèrent, ma première pensée
fMtde retrouver votrelettre-Je la cherchai partout, mais en vain. Je
retournai les poches de mëa vêtements ordinaires, et je regardai si elle
ne se trouvait pas parmi les nombreux objets qui encombraient ma
table de toilette. J'étais ennuyé de ne pas la trouver de suite, et surtout
parce qne je désirais savoir de quoi eUe parlait. Je la trouvai par
hasard dans le vêtement môme que j'avais porté dans la pièce. Je relus
imfnédia.temeat la lettre; j'étais enchanté de l'avoir reçue et je décidai
d'y repondre de suite.–Maintenant repondez-moi bien exactement.
Quelle heure était-il lorsque avez relu la lettre? Autant que je
puis mele rappeler, 9 heures moins tO minutes, o
<M-dessus jetirMde ma poche unpetitca.rnetof) j'avais note l'heuree
de rua vision et je priai le docteur Mayer de lire ce qu'il y avait d'écrit
a la date du S4 février.
a~ LES HALLU~NATtOI~ TËLËfMN~UES
«OheuresmoinsSmiHutes." o
« (M. Gottschalk abi&n voulu nous autoriser a examinëf son carnet
(j<)urn&I)qniconHrmetoutes~sd&'es dansées.)
Ayant ét&Mi de cette manière, s&ns aucune assistance, laconcidence.
du tnament ott il &va)touvet't l'enveloppe et de celui où j6 l'avais ~u
!'ou\'nr, je fus satisfait en ce qui conc<*rB&itle fait essentiel, Je <ae mis
alors a attalys&r les détails de rmcidsHt. La Mancheut' des mains s'ex-
plique pM'l'osage invari&ble, qu'ont adopte les acteurs, de se MancMf
les mAins lorsqu'ils jouent un rMc, sentbtable à celui dont ëhdt charge
A!. Thorpe, te rôle de ~MAedans la NeAoo</bf ~<'<M~aLLes mancMtttis
faisaient eU~Kussi p&rHc du costume. EUes étaient ttttaeMes aux
manches courtes (te la chemise que portait réeUem~nt M. Thorpe M
a)oment,6u;il.M'&it~UMrtin&~ettr~
<<C'estla première hallueiftfttiof) que j'aie j:t(a&is eue. J'en ai eu H!)$
autrede même Haturequejëraconterâis~pat'éme~
~j. :e,)~RMSAJ<DCpTTSCHA!<K.
Le docteur
Mayer, 4~ Sont~et Strcet, Pot~naK Squ~ W,
~oudres~eonÛrme les Mts daas I~s ter~ su1vnnts
/t'ma.ra~886.
Je me rappelle !(o!*tbien avoir luquelque chose (dans 16 joufnal d~
M, ÔottsGhal~; ma mémoire ~M me permet pas d'en donner ies termes
qui eo'mcifttuont pt'esqtte ~aetement avec I'hi6toif& racoatëe pa)*Cour-
tenay Thorpe. Jû puis t6nioigo6F positivetnent que la conversatioa $
~.rapporMeci-dcssus~B~liea~'
/\SïMjHiS',MAJ<~t.
2 novembre t883.
Une après-midi, ily a quctques années, j'eta's assis dans mon bureau
su Temple; je rédigeais un mémoire. Mon bureau est place entre une
des <Cn6tres et la cheminée; la fenêtre est a deux ou trois mètres de ntn
chaire à gauche; elle a vue sur le Temple. Tout a coup, je m'aperçus
que je regardais par la vitre d'en bas, qui ~taita peu près au niveau de
rocs yeux; j'apercevais la Mte et le visage de ma femme; elle était re))-
t'ersoe en arrière: elle avait les yeux fermés, la figure complètement
blanche et livide comme si elle eut été morte. Je me secouai, j'essayai
de me ressaisit', puis je rue levai et je regardai par la fenêtre je ne vis
que leem&isonsd'en face.arrivai à la conclusion que je m'étais assoupi,
pui$ endormi. Après avoir fait quelques tours dans la chambre afin
demeMeo.f~veiUet', je repris mon travail et je ne pensai plus a cet
incident.
Je retournai chez moi à mon heure habituelle, ce et, pendant
quejedinais avec ma femme, eïïe me dit qu'elle avait lunchë chez
une amie qu! habitait Gloncestor (.m'densct qu'etle avait emmené avec
elle une petite fille (une de sesniÈccsqui habitait avec nous), mais
que, pendant le lunch ou ment âpres, t'enfaat était tombée
et s'était coupe la tigurc. Le sang avait jailli. Ma femme ajouta qu'elle
s'était enrayée quand elle avait vu du sang surla ngnrede l'enfant et
f{t)'eUe s'était évanouie. Ce que j'avais vu par la fenêtre me revint a
l'esprit et je lui demandai a quelle heure cela était arrive; elle mo
dit que, autant qu'elle pouvait s'en souvenir, il devait être 2 heures
et quelques minutes. C'était à ce moment, autant du moins que je
pouvais la calculer (je n'avais pas regarde ma montre), que j'avais vu
l'apparition la vitre de la feaôtre. Je dois ajouter que c'est la seule
foisque ma femme se soit évanouie. Elle était à ce moment-la mal
portante, et je ne lui ai dit ce que j'avais vu que quelques jours
plus tard, lorsqu'elle a plus forte. J'ai raconte à l'époque cette
histoire à plusieurs de mes amis.
R. S
n.s..
S..
~janvier 1884.
Dans la soirée du jeudi 14 novembre 4867, j'assistais avec mon mari
a un concert à Birmingham, Town Hall, lorsque je ressentis le frisson
glacé qui accompagne les hallucinations. Presque immédiatement je vis
très distinctement, entre l'orchestre et moi, mon oncle, M. W.
couche dans son lit; il semblait m'appeler comme font les mourants.
Je n'avais pas catoadu parte!' de lui depuis plusieurs mois et je n'avais
aucune raison de penser qu'il fat malade. L'apparition n'était ni trans-
parente, ni vaporeuse, mais il semblait qu'on eût aNaire à un corps
véritable; M~wmotM je pMKXt~ voir t'orcAes~'e MOMpas à <MccM ce
`
<w~, MaM <bM-«~'<'lui. Je n'essayai pas de tourner les yeux pour voir
si la forme se déplaçait avec eux, mais je la regardai, comme fascina
par eUë, si Me'! que mon "Mri me demandA <d j'et&M malade. Je lui
demanda! de ne pas me parler durant une minute ou deux. La vision
disparut peu à peu, et, après le concert, je dis à mon mari ce que
j'avais vu. Une lettre nous parvint peu de temps après qui nous
annonçait la mort de mon oncle. 11 était mort exactement M'heure où
la vision m'était apparue.
E.-F.
r.-> TM'KTOx.
r.~r,T~
18 septembre i883.
je m'Habillais un matin du mois de décembre, en <88i, lorsqu'il me
vint la conviction qu'il y avait quelqu'un dans mon cabinet de toilette.
Je regardai autour de moi sans voir personne, mais, tout à coup
c'était, je suppose, une ima~e mentale (t'< mym<M<~ eyc) mon vieil
ami X. se présenta devant moi je voyais distinctement les traits de
son visage et la forme de son corps. Comme vous pouvez vous l'imagi-
ner, cela Ht une grande impression sur'moi. J'allai tout de suite dans
la chambre de ma femme, et, après lui avoir raconté ce qui venait de
se passer, je lui dis que je craignais que M. X. ne fut mort.
Nous sommes ce jour-la revenus plusieurs fois sur ce sujet. Le len-
demain matin je reçus une lettre du frère de X. a cotte époque consul
général à Odessa, et dont je ne savais pas la présence en Angleterre. Il
m'écrivait que son frère était mort ce matin-là à heures moins le
quart. C'était exactement l'heure où la vision m'était apparue dans
mon cabinet de toilette. 11 faut ajouter que nous avions appris deux
mois auparavant que X. souffrait d'un cancer, mais nous ne croyions
pas qu'il fut en danger de mort. Jamais je n'ai eu d'autre hallucination
des sens, et j'espère sincèrement que je n'en aurai plus.
Hob. RAWU~ON.
Voici le récit de M"' Rawlinsou
18 juin 1883.
Il y a quelques mois, mon mari s'habillait un matin vers neuf heures
moins un quart; il entra dans ma chambre et medit « Je suis sûr
que X. (un vieil ami à lui) est mort. Il me raconta en même temps
qu'il avait eu la sensation que quelqu'un se trouvait avec lui dans sa
chambre et que la Hgurede X s'était présentée à lui (&e/M'<M)MM'.s
e~. L'impression avait été très vive, et il avait eu alors l'inébran-
lable. conviction que X. était mort. 11 ne put se débarrasser de cette
idée pendant toute la journée. Chose étrange à dire, le lendemain
matin il reçut une lettre qui lui annonçait que X. était mort la vaille
a 9 heures moins le quart du matin, au moment même où mon mari
était venu dans ma chambre. Nous avions appris, il y avait environ deux
mois, que X. souffrait d'un mal incurable, mais nous ne savions rien de
plus, et depuis des semaines personne n'avait prononcé son nom. Je dois
vous dire que mon mari est la dernière personne du monde capable
de s'imaginer quelque chose et qu'il s'était toujours montré particulière-
ment incrédule en fait de surnaturel.
il mars 1883.
Ma femme était assise a une table, au milieu de la chambre, au-des-
sous d'un lustre à gaz. Elle lisait ou elle travaillait quelque ouvrage
de couture. J'étais assis sxr une chaise-iongue, placée contre un mur
dans l'ombre. Ma femme ne regardait pas dans la même direction que
moi. Je m'appliquai a parler tranquillement pour ne pasi'alurmer; eUc
ne remarqua rien de particulier en moi.
Je n'ai jamais eu d'apparitions avant cette époque; je n'y croyais
pas, parce que je ne voyais pas de raisons d'y croire.
M. A. L. me raconta que, tandis qu'il était en route pour m'annoncer
la mort de son frère, il cherchait quelle serait la meilleure manière
de m'apprendre la nouvelle. Mais tout d'un coup et sans autre raison
que la connaissance de grande affection que nous avions l'un pour
l'autre, l'idée lui vint que je pourrais le savoir.
n n'y avait pas d'exemples de transmission de pensée entre nous. 1)
y a encore beaucoup de petits détails qu'il est impossible de donner en
écrivant. Je suis donc tout a faitdisposé a causer avec vous de tout cela
et à répondre à toutes les questions lorsque vous viendrez il la ville.
Il y a surtout un fait dont l'etrangete me frappe, c'est la certitude
profonde que j'ai qu'avant la mort de mon ami rien ne pouvait
m'amener à cette idée. Je semblais cependant accepter tout ce qui
se passait sans ressentir de surprise et comme si c'était chose toute
naturelle.
N. J. S.
M' S. nous envoie la connnnation suivante
18 septembre i883.
Le 29 mars dernier, au soir, j'étais assise à une table et je lisais; mon
mari était assis sur une chaise-longue placée contre le mur de la
234 LESHA!~UCtP!AT!ONS
TËLËPATtHQUES
chambre, Il me demanda l'heure, et, sur ma réponse qu'il était 9 heures j
moins IS minuter il me dit La raison pour laquelle je vous de-
mande cel&e'e&tqueS. est mort. Je viens de le voir. H je lu! répondis:
« Queite absMrdité! vous ne savez même pas s' estmalade; j'affirme que
vous te verrez tout fait bien portant lorsque vous irez en vi!!e m~fdi
prochain. Cependant mon mari persista à déclarer qu'il avait vu S.
et qu'il était sûr de sa mort; je remarquai alors qu'il avait l'air très
inquiet et qu'il était fort p&Ie.
Maria S.
~févrieriSSS.
Comme vousmeravex demandé, j'ai prié M. A. Ln. de vous écrire
ce qu'il sait reMivemcnt au moment de la mort de son frère.
Depuis ce temps j'ai souvent r~McM sur cet incident; je ne suis pas
& même de Mtisftdre mon propre esprit quant au pourquoi de l'appa-
rition, mais j'affirme encore l'exactitude de chaque detaU je n'ai rien
à ajouter ni à retrancher.
Le 3t juillet t88:i.
Je suis jardinier, j'ai mon travail a Sawston. Quand je reviens de mon
travail à la maison, je traverse toujours le cimetière de Hinxton. Ven-
dredi, 8 mai t885,je revenais comme d'habitude, lorsque j'entrai dans le
cimetière je regardai assez attentivement par terre pour voir une vache
et un âne qui était couches ordinairement juste en dedans de la porte.
Comme je baissais les yeux, mes regards se portèrent vers le caveau
carré, où M. de Fréville avait été enterré. Je vis alors M"" de Freville
appuyée contre la grille, habillée, comme je l'avais vue d'ordinaire,
d'un chapeau de la forme dite panier à charbon (eoa<-scMf«e6ort-
net), d'une jaquette noire garnie de crêpe, et d'une robe noire. Elle me
regarda bien en face. Sa figure était très blanche, beaucoup plus blanche
que d'habitude. Je la connaissais bien, ayant été employé chez elle
pendant quelque temps. Je supposai tout de suite qu'elle était venue
comme elle venait quelquefois au mausolée qui était dans son parc,
pour le faire ouvrir et y entrer. Je supposai que M. Wiles, le maçon
de Cambridge, était dans le tombeau pour y arranger quelque chose.
Je tournai tout autour du tombeau, tout en la regardant attentive-
ment, pour voir si la porte en était ouverte. Mes yeux étaient rivés
sur elle, et moi-m6me je ne m'éloignai pas d'elle de plus de cinq
?6 Ï~SmMUGtNATtON~
Je fus alOTStr~s et
par la. enrayé Je regardai l'ttortôge, qui m&rqu&i~
d'&utreha.U.H'fination.,
BAM.
L- Alfred
VoM~et$mo!gnage<teM**Ba~
8'jntÙeHMS.–
~&8:mm~L~
~i~T'~i "SAratt\BxB&
M. a le cttMettêre! de
Fors~c ~Hd~t M~~ Hinxtoin,
et M ~~tne Ï'exacMtUde de là i
est ~'at~tcp descriptïbn que
,M"°~P~~rew,
moi. Le
~~tBte~d~Nj5.v~~phM~y6.;a~
Eaatgat6Lodgë,LinCOln,le2ÔCtobre'i8~.
Ma mëreest morte le t9 décembre 187S, au soir, &8heures moins M
a peu près. C'était peut-être cependant un peu plus tard ou un pea
plus tôt. L'attaque a laquelle elle a succombe ressemblait & un éva-
nouissement cette syncope dura de 30 a 40 minutes. Au commence-
ment de l'attaque, elle dit quelques mots a ma sœur; je n'étais pas
eacorelâ. Je crois qu'elle n'ouvrit plus les yeux et qu'elle ne p~rtt
plus, bien que nous ayons fait tout notre possible pour la faire parier<
..MÂ&~BouM'~
i6,QCtobre~:88S./ "(~
Le Bl février <$79,j'ëta!s inviM à dther chez mes amis, JM. et
M"* Ht.. En a.rriv&ntdMs le salon, je constate l'absence d'un comtne~-
s~l ordiMiure de l&]ai&ison~M. d'JË. que je rëBeonfraM pfës~Hp toujom~
~teur t~b!e. rcn fais la r&marqu~ et MlIOtBu. répond que (l'E.
<'tnploy6 dans un& impûrtanM maison de banque, dtait sans doute fort
oceupë M ~emoMent, car on ne l'avait pas vu depuis deux jours.
partir de ce ~aotNent, il ae fut plus question de d*E..< bs repas
s'achève fort gàtetnentat sans que M* B. donne la moindre nuurqM
vi~iblÈ de préoccupation. PeMant le tUner nous avions fortné ? projet
d'aHer acheva'n~re80trë~i&~ Au dessert, M*"B. se lév~
pour aller s'MMHer dans sa chan~bre, Za porte, restée entr'ouverte¡.
donne dans la ~a.Me& manger. B. et mot étions restes table, fumant
notre cigare, qasad, Après qMetquBsmtnutes~n entendons un cr!J
terrible. Croyant a ~n~M nous nous prëciptt~ns dans ?
chambM,ef nous trouvons M~ BH.assise,~ 8.~ tr{)uver na&l.
Nous nous empressons autour d'eUe, elle se reatetpeu pau 6tnom
fait le rée~ëuivant <! Après vous avoir quittas, je m'habillais pour
sorttr.etj'Ét~ en trM di~ z~~uor ~e~ I>rides de ruon cl~ape~~ dovant
ma glace, quand tauH<:pup j'ai Vu dans cette glace d'K. entrer pa~
laporte.H~vattMD eN&pë~u~~Mla. tête; il était pâle et triste. ~ar~sme,:
ratournerjelniadres~l&p~ « Tiens, d'E. vous vallit r asseyei-
« vous donc; Net, coMmeilnc~ pas, je;me suis alors retournÓa'
et j~ n'~ plus ri6n vu. Prise alors~~d~peur, j'ai poussé le cri que vo~is.
ave!: entendUf 6. pour rassurer s~ feMme, se met & la pla.i8&nter~
traitant l'app~t'itiott d'~Huoination aerveuse et lut disant que d,'Ë.
serait tr&saatted'appreaa~ â quel point zt occupait sapensEÍ\3t pui4,
eommeM~B. restait toute tremblante pour couper court à son éll1o~
tion, nous lui proposons d~ t' toutesuitei alléguant. que. nous'
aïliona..n)Mq~t~ N~t~~
~<f~e~pM~e~nt'& nous dit Ml1IeIL.. d(!puis3
HALHJCtNAT!ONS USUELLES 24?!
Par le contexte, vous pouvez voir qu'il était &peu près 3 heures de
t'![près*n)Mi,c'était en plein jour. M& vision a coïncidé exactement
s~e~~QmMtd~o~
HALLUCtNATtONS YtSUELLES ~41
Je n'ai jamais vu d'autre apparition.
Veuillez excuser mon refus de laisser publier mon nom, quoique
je sois aussi sur du fait que je le suis de mu. propre existence.
Je merappelle bien les faits à propos desquels mon mari vous a écrit.
U devait être près de H heures. Mon mari n'était pas encore endormi
(il venait de me parler), qu'it se mit à gémir profondément. Je lui
demandai ce qu'il avait, il. me dit alors que sa tante qui était à Madère
venait de lui apparaître, lui souriant avec son bon sourire, puis avait
disparu. H me dit qu'elle avait quetque chose de noir sur la tête (qui
pouvait être de la dentelle). Le lendemain il répéta son récit à plu-
sieurs de nos parents et il se trouva que sa tante était morte cette même
nuit.S~nièce,M"*6arnett,modit qu'elle n'était pas étonnée d'ap-
prendre que mon mari avait vu sa tante, car eUe l'avait appelé plu-
sieurs fois durant son agonie. U avait été pour elle presque un fils.
P.-S. BAMEa.
2" J'ai appris la mort de mon ami par les journaux qui arrivèrent il
Maulmain par les Messageries quinze jours environ Apres l'incident.
Ils disaient que mon ami était mort de grand matin, le jour mc.me oit
son fantôme m'était apparu.
3' Quand j'adressai la parole à l'apparition, elle ne me répondit ni
par un mot ni par un signe. Je ne supposais pas qu'il pût s'agir là
d'une apparition. Je crus voir mon ami en chair et. en os.
L'événement est arrivé il y a 20 ans environ, et les personnes qui
résidaient près de chez moi à cette époque, et à qui j'avais rendu visite
le matin de l'événement, sont mortes. L'année suivante je suis allé en
Angleterre et j'ai raconté cette histoire a plusieurs membres de ma
famille, entra autres à mon cousin, Louis Tennyson d'Eyncourt, un
dos magistrats de Londres, Mais c'est un sujet dont je n'ai jamais beau-
coup parlé.
S"Je n'ai jamais vu d'autre apparition, je n'ai jamais eu d'halluci-
nations ni visuelles ni auditives et j'ai toujours été considéré comme
un homme de grand sang-froid.
Général A. FvTCHE.
M. d'Eyncourt nous écrit
1883.
Lorsque mon fils Il. était encore enfant, je le vis un jour partir
pour l'école; je le regardai s'en aller le long de l'avenue, puis j'allai
m'asseoir dans la bibliothèque, pièce où j'entrais rarement à ce mo-
ment-la, de la journée. Peu de temps après, il m'apparut marchant sur
le mur situé en face de la fenêtre. Le mur se trouvait à environ 13 pieds
de la fenêtre et était fort bas, de sorte que lorsque mon tils était de-
bout sur la crête du mur, sa figure se trouvait à la hauteur de la
mienne, et près de moi. Je levai précipitamment la glace de la fenêtre
et l'appelai pour lui demander pourquoi il était revenu de l'école, et
252 LESHALUÏCtNATtONS
tËLËPATH)UUËS
pourquoi il se trouvait là; il ne répondit pas, mais me regarda bien
en face avec une expression d'eH'roi, puis tomba de l'autrecote du mnr
et disparut. Croyant a quelque farce d'enfant, j'appelai un domestique
pour lui faire dire de venir, mais on ne trouva aucune trace de son
passage, quoiqu'il n'y eût ni recoin, ni place pour se cachée. Je 8s des
recherches moi-même sans plus de résultat.
Comme j'étais assise tranquiUement et que je me demandais ou et
comment il avait pu disparaitre si soudainement, an cab arriva avec
H. presque sans connaissance; c'était un de ses amis et camarades de
classe qui le ramenait il me dit que pendant une dictée il était tout
&coup tombé en arrière sur son siège, s'écriant avec une voix per-
çante « Maman saura a, et qu'il avait perdu connaissance. M fut
malade ce jour-lit, et le lendemain fort accable; mais notre docteur
ne put donner aucune raison de cet accès, et rien dans la suite ne put
me faire comprendre pourquoi il m'était apparu. Son évanouissement
avait coïncide exactement avec le moment où il m'était apparu cela
est prouvé par le témoignage de son professeur et de ses camarades
de classe.
t7 septembM !??.
EH juin f880, je me pI&~M coinmne gouvernante. Le jour de mort
%rnvce, lorsque j'&ttai me coucher, j'entendis un bruit qui ëtait sem-
blable au ttc-tM d'une montre. Je n'y fis pas grande attention, mais je
rMn&rqHaicependant que toutes les fois que je me trouvais seule je l'en-
tendais,et aurtouM~ nuit. Je me mis Boeme& chercher, pensant qu'une
montre devait etfecacMe en quelque endroit de la chambre. Cela con-
tinua jusqu'au moment ou jetas tout à fait accoutumée au bruit. Le
{2 juillet, comme je sortais de la salle a manger avec un plateau et des
verres, je vis ce qui me parut &tre une forme sombre, se tenant sur la
porte, les bras étendus. J'en fus effrayée et lorsque je me retournai
pour la revoir, elle avait disparu.
Le M Mptesabre, j'appna que mon ft'ëres'etait noyé leHjui!let. Je
continuai à entendre lejic-tac jusqu'à l'époque à laquelle je reçus ta
lettre, je ne l'entendis plus jamais dans la suite.
F.-A.BM.)!.
Dans une autre lettre, M"'Baie nous dit:
28 septembre 1885.
Dans la soirée du 12 juillet 1880, M""Baie vint souper chez moi;
elle me raconta qu'elle venait du salon, et qu'elle avait vu une forme
sombre qui se tenait sur la porte; elle paraissait très nerveuse. Elle
déclara que cette forme lui faisait penser à son frère, et me tit la
remarque qu'elle savait que quelque chose devait lui être arrive. Je
lui demandai si elle avait fait attention à l'heure; elle me répondit
que l'apparition Favait beaucoup effrayée, qu'elle s'était assise un ins-
tant pour se remettre de sa frayeur, et qu'alors elle avait regardé
l'heure, il était 6 heures 20. Elle m'avait parlé antérieurement d'un
tic-tac qu'elle entendait partout où elle allait, aussitôt qu'elle était
seule, mais qui cessait dès que quoiqu'un s'approchait d'elle. Elle me
dit aussi qu'elle l'a entendu jusqu'au jour ou elle a reçu la nouvelle
de la mort de son frère, mais qu'elle ne l'a plus entendu depuis lors.
H. HAHT.
M"" Baie ajoute
Mlle
34 septembre 188S.
Mais il ne lui avait pas répondu. M. Dixon lui demanda a quelle heure
cela était arrivé; elle répondit: K Vers it) heures. "C'était l'heure de
l'accident.
as mai 1876.
Aussitôt que ce fut arrive (la mort de Duck), j'envoyai une de mes
domestiques, pour prévenir sa femme du triste événement, à un
endroit nommé Itamsbury, à environ quatre milles du lieu de l'ac-
cident. Mais, en arrivant là, elle apprit que la femme de Duck était
allée ramasser du bois dons un bois éloigné; elle s'arrêta dans un
cottage voisin pour attendre son retour. Mais Maria revint sans fagot,
disant qu'elle avait vu son mari, et qu'elle lui avait demande comment
il se trouvait la; elle ajoutait qu'elle savait pourquoi cette femme était
venue, qu'elle venait pour 1 informer de la mort de son mari, qu'elle
avait vit son mari aussi clairement que pendant toute sa vie, et qu'elle
lui avait dit « Ohé! David! quel vent t'amène ici? Mais, comme
elle ne le vit plus, elle eut très peur, et quitta le bois.
t"-juin 1876.
La femme que j'avais envoyée à Hamsbury me raconta que lors-
qu'elle était arrivée à la maison de Duck, la voisine lui avait dit que
Mariaétait allée ramasser du bois et que sa petite fille (celle de la voi-
sine) était partie avec elle. La petite fille revint bientôt en disant que
Maria Duck avait eu une grande peur dans le bois, qu'elle avait vu
son mari et lui avait parlé, mais que, comme il ne lui avait pas
repondu, elle s'était trouvée mal, et avait dit a la petite fille de ren-
trer chex elle, car elle savait que quelque chose était arrivé à David.
Ceci se passait avant qu'elle sût qu'on avait envoyé une femme che/.
<<Ue.Lorsqu'elle rentra et trouva la femme qui l'attendait, elle lui dit
qu'elle connaissait le motif de sa course, et lui demanda si son mari
Hâtait pas mort; elle paraissait très effrayée. La femme lui répondit
.que son mari était très malade, et qu'elle croyait qu'il ne vivrait pas
assez longtemps pour la revoir. En arrivant a Warren, elle le trouva
mort, et nous dit l'heure à laquelle elle l'avait vu c'était exactement
teile à laquelle il était mort. Aussi me semble-t-il que le public doit
croire à l'exactitude des faits, quoique tout cela soit pour nous un
véritable mystère. La femme de Duck est à Uungcrford-Union (1), son
foyer (Aomf) étant détruit par suite de la mort de son mari. La femme
que j'avais envoyée se nomme Mary Holick. Elle a habite chez moi
pendant quelque temps; on peut ajouter foi à sa parole.
BENJAMtN DiXOK.
(t) C'Mt tm Miie pour tes pauvres.
M*LH!C.T)!t. U7
2S8 LES HALHJCîMTIONS T~LËPATHt'QUES
Je me rappelle fort bien que ma femme m'a parle une fois d'une
figure qu'elle avait vue pendant la journée. Le lendemain nous apprimes
la mort de M. Stephenson.
r, 1 17111_'
E.-hELU=.
â$0 LES HALHJCtNATMNS TËLËPATHtQUES
23;avrin883.
Nous avons reçu un lettre il y a quelques jours, où l'on me deman-
dait do vous donner te récit dû 1~ mort de notre chère petite. &Uc, qui a
eu lieu le 17 mai <879. Je dois dire tout d'abord que l'événement est
aussi présent à mon esprit que s'il était arrivé il y ~quelques jours
seulement. La matinée était très ~aio, et je crois que le soleil avait
plus d'éclat que je ne lui en avais jamais vu. L'enfant avait qnatreans
etcittqmois.etc'étàit une trèsheUe petite fille. Quelques minutes après
onze heurea elle eatraen couran t dans la cuisine et medit « Atëre, puis-
je aller jouer? Je répondis < Oui. Elle sortit alors. Peu après lui
avoir parlé, j'allai prendre un seau d'eau dans la chambre a coucher.
Comme je traversa.is la cour, l'enfant passa devant moi comme une
ombre luminease; je m'arrêtai net pour la regarder, je tournai la
tête adroite et la vis diaparattrë. Je vidai mon seau et me disposai
â rentrer. Le i'j~re de mon mari qui vivait chez nous m'appela et me
dit: « Fanny vient d'être écrasée. Je traversai la maison, puis la
route, ou je la trouvai. Elle avait 6t4 re&versëe pa!' les sabots du chc-
HAU,t!C!NATtONSVtSUELLËS 269
vat, etia roue d'une voiture de boulanger lui avait brisé le crâne près
de la nuque. Ette expira au bout <<aquelques minutes dans mes bras.
C'est exactement ainsi que ce triste accident est arrivé. Je viens de
chercher te journal ou il était raconté, mais je ne puis le trouver.
Anne E. WtUGn'r.
L'accident a eu lieu à Derby. Le Dcr&y a~~ CAes~~c~
Report en donne un long récit, qui correspond absolument a
celui que nous insérons ici.
Dans une conversation avec M. et M"° H. Sidgwick le 16 décem-
bre 4883, M' Wrighta expliqué que l'apparition était « comme
un éclair ayant la forme d'une ombre d'enfant, s Ce ne pouvait
avoir été un enfant réel; ce c'était pas « le moins du mond''
comme un enfant et elle n'avait nullement reconnu les traits
d'aucun entant particulier mais cela lui avait causé une sorte de
secousse et lui avait fait penser « Je me demande où sont ces
enfants. "L'apparition dura assez pour qu'elle pût la regarder
attentivement « pendant environ une demi-minute et, « elle
s'éloigna vers la droite, les yeux nxés sur elle et disparut ainsi.
M ne s'écoula pas plus d'un quart ou trois quarts de minute
avant que son beau-frerc n'appelât M"W. Il devait y avoir
5 ou 7 minutes que l'enfant était allée jouer, lorsque l'accident
eut lieu. M" Wright apprit dans la suite par un témoin oculaire
ce que l'enfant avait fait sur la route quelques minutes avant
l'accident. Quand elle tint l'enfant mourante dans ses bras, elle
dit aux gens qui l'entouraient « C'est le coup de la mort. J'ai vu
l'ombre de la petite dans la cour. a Elle n'a jamais eu d'autre
hallucination visuelle.
$5. –Les cas dont nous avons maintenant à nous occuper ont
Ceci de particulier que l'état de l'agent n'offre rien d'anormal au
moment où le sujet éprouve l'hallucination. Mais on peut démon-
trer qu'une hallucination est d'origine télépathique par des coïn-
cidences d'une autre espèce. Ainsi, une personne peut éprouver
une hallucination qui représente un de ses amis dans un cos-
tume avec lequel elle ne l'a jamais vu et ne se l'est jamais ima-
giné; et il arrive qu'il portait réellement ce costume au moment
où il lui est apparu. Ou bien encore plusieurs personnes à divers
moments peuvent avoir éprouvé une hallucination qui repré-
sente la mêmepersonne, bien que cette personne n'ait, en aucune
2-M LES MLLMNATKMtS TJÊL~ATBtQUES
de tes occasions, rien éprouvé d'anormal. Il est clair que l'on
pourrait difncHetaent considérer comme accidentelles ~ne série
de coïncidences de cette espèce. Ce dernier type d'hallucinations
peut servir à résoudre la question de savoir si c'est de l'état men-
tal de l'agent ou de celui du sujet que dépendent les imprcssoins
telêpatbiques, ou bien si ce n'est pas plutôt de tous deux à la
fois. Pour trancher la question, il faudrait pouvoir déterminer s'il
est plus fréquent de voir un même sujet ou un même agent jouer
un rôle dans plusieurs phénomènes de télépathie. Nous avons plu-
sieurs exemples d'hallucinations répétées d'un même sujet. On
comprendra qu'il est difficile d'obtenir des exemples du même
genre en ce qui concerne l'agent puisque l'événement réet qui
coïncide avec l'hallucination est très ordinairement la mort. La
seule chance qu'un mourant ait de manifester son aptitude par-
ticuliëre a faire naître des hallucinations telepathiques est d'ap-
parattre a plusieurs personnes. Nous nous occuperons plus loin
de ces cas d'halludMtïOM collectives; mais les hatiMinations
télépathiques qui sont indépendantes de la mort de l'agent ou de
toute autre crise qu'il puisse traversern'ont pas theoriquementun
moindre intérêt, car elles tendent & conMrmer un fait que les ex-
périences nous conduisaient déjà à aMrmer, à savoir la dépen-
dance où se trouvent les phénomènes Mlépathiques a l'égard de
la structure mentale de l'agent aussi bien que de celle du sujet.
Ce fait peut servir à compreadre la ires faible proportion des
phénomènes télépathiques par rapport au nombre des morts.
Voici des exemples d'hallucinations répétées représentant la
même personne.
pour elle, qui était de mon camp.jo l'appelai par son nom, et cite
me répondit du c&té opposé du bois. Je vous donnai alors la chasse
et comme vous vous retourniez vers moi en riant, je vis distinctement
votre figure. Mais au même moment, Nina, qui était de mon camp,
mais votre adversaire, apparut ait coin d'un Mtiment, et comme elle
se trouvait encore plus près de vous que moi, je lui abandonnai la
gloire de vous capturer. Elle vous serrait de près, tandis que vous
voua sauviez dans la cour des étahles. J'étais tellement certaine que
votre sort était décidé que je la suivais plus lentement, et comme la
cloche, qui suivant les règles de notre jeu nous rappelait au but, se
faisait entendre, je me rendis à son appel. Je trouvai au but Nina qui
vous reprochait de nous avoir aussi mystérieusement échappé dans la
cour auprès de'l'étabic.
Tout étonnée, vous nous dites que vous n'aviez jamais été de ce
eûte-la. Naturellement je soutins l'assertion de ma petite soeur; tandis
que notre frère confirmait votre dire. et nous assurait qu'il était resté
cache avec vous et que comme vous étiez fatigues vous étiez restés tous
deux cachés au même endroit, jusqu'au moment oit la cloche vous
avait averti que le jeu était terminé. Cet endroit, c'était la buanderie
qui se trouvait dans les communs, séparée de la cour de l'étable où
nous avions cru vous donner la chasse.
(;. M. (née Uickins).
aojuin 188S,
Pendant l'automne de l'année i8?7 je demeurais dans la maison de
mon père, Beyton Reetory,à Bury Saint Kdmunds. tl y avait en ce mo-
ment a la maison mon père, ma mère, mes trois soeurs et trois ser"
vantes. Une nuit ou il faisait clair de lune, je dormais depuis plu-
sieurs heures, lorsque je fus réveillé par un bruit, qui se produisait
tout près de ma tête, et qui ressemblait à celui que l'on produit en
faisant sonner de l'argent. Mon id6e en me réveillant fut donc qu'utt
homme essayait de prendre mon argent dans la poche de mon panta"
Ion, qui se trouvait sur aae chaise à la tête du lit. En ouvrant les
yeux je fus étonné de voir une/eMMe et je me rappelle avoir song~
avec tristesse que ce devait 6trëuM de nos domestiques qui essayait
de dérober mon argent. Je mentionne ces deux réflexions que je nSt
ann de bien montrer que je ne pensais en aucune façon a ma mère;
Lorsque mes yeux se furent habitués à la lumière, je fus plus que
jamais étonné de voir que c'était nta men? dans un costume troa parti'
cuMer gris argent qu'elle avait fait faire a l'origine pour un b~l cos-
tumé. Elle était debout, les deux mains étendues, comme ai elle
cherchait son chemin; etdans cette positton elle s'éloignait lentement
HALmCtNAftO~S VISUELLES 27S
de moi, passant devant la toilette qui était placée en face de la fenêtree
entourée de rideaux. Une faible tueur était projetée par la ~<Heà tra-
vers cette fenêtre. Naturellement mon idée fut, pendant tout ce temps,
qu'elle était somnambule. En arrivant de l'autre côté de la table son
image s'effaça dans l'obscurité. Je m'assis alors dans mon lit et j'é-
coutai. N'entendant rien, je m'aperçus a travers l'obscurité que la
porte qui se trouvait au pied de mon lit était toujours fermée. Pour
y arriver, ma mère était forcée de passer à l'endroit éclaire. Je sautai
alors de mon lit, j'allumai et, au lieu de tfouver nia mère il l'autre
bout de la chambre, comme je m'y attendais, je constatai que la
chambre était vide. Je supposai alors pour la première fois que
c'était une apparition et je craignais grandement que cela ne fut un
présage de mort pour elle.
Je puis ajouter ici qu'a. ce moment j'avais complètement oublie que
ma mère eût apparu & qui que ce fut à d'autres moments, sa der-
nière apparition remontait en effet à l'année i847, c'est-a-dirc a trois
ans avant ma naissance.
EDWARD HAWKf~S.
~883.
J'ai été vue trois fois alors que je n'étais pas réellement présente et
chaque fois par des personnes différentes. La première fois ce fut ma
belle-soeur qui me vit. Elle me veillait après la naissance de mon
premier enfant. Elle regarda vers le lit où je dormais et elle me vit dis-
tinctement aioM que Mon double. Elle vit d'u~e part mon corps naturel
HALLUCINATIONS VISUELLES 2'!9
la soirée chez une amie, et qu'elle avait une robe mauve, que je
n'avais jamais vue. Je ne l'avais jamais vue avec une toilette de cette
couleur. Ma femme se rappela qu'à ce moment elle causait de moi
avec quelques amis, et qu'on regrettait beaucoup mon absence, parce
qu'on allait danser, et que j'avais promis de faire danser. J'avais été
inopinément retenu à Londres.
Alex. S. BEAUMMT.
24 février 188S.
En i87i, j'étais a Norton-House, Tcnby,pour la première fois; je
venais de me coucher, et j'étais bien éveillé. J'avais une bougie à ma
droite, et je lisais. Au pied du lit et à droite se trouvait une porte
fermée à clef, et, à ce que j'appris pius tard, sur cette porte une tapis-
serie était collée de l'autre coté.
Je vis la forme de ma future femme (la dame de la maison) entrer
par cette porte, drapée de blanc des pieds à la tête. C'est bizarre,
mais je ne fus pas effrayé. J'eus l'idée que quelqu'un était malade, et
qu'elle était venue prendre quelque chose dans la chambre. Je détour-
282 LES HALLUCtNATMNS T6t.ËPATH!~tIËS
natja tête, et, lorsque je regardai de nouveau, 1 apparition avait dis-
paru. Je suppose que je la vis pendant 3 ou 3 secondes.
AJ.EK.S. BBAUMOXT.
M°" Beaumont nous écrit
24 février 1884.
En 1872, deux ou trois mois sprcs mon mariage, le capitaine Bfau-
mont et moi, nous étions revenus de Londres & Tenby. Je montai dans
mon cabinet de toilette, et je donnai les clefs de mes bagages à ma
femme de chambre, ËIIen Rassett. J'ëtais devant le miroir et lui tour-
nais le dos, quand je l'entendis pousser un léger cri aigu. Je me
retournai en disant: « Qu'y a-t-il? et je la vis avec mon bonnet de
nuit a la main. Elle dit: « Oh t rien, rien.? Puis, je descendis. Le len--
demain, mon mari la vit occupée a arracher le papier de la porte
qui conduisait de ma chambre à mon cabinet de toilette. N dit: « Que
faites-vous là! » Elle répondit qu'elle ouvrait la porte. M dit: « Mais la
premiëie nuit que je passai dans cette maison, j'ai vu votre maitresse
passer par cette porte. » (Je dois dire que le capitaine Beaumont avait
été assez souvent notre Mte dans cette maison avant notre mariage., A
l'époque dont je parle, il s'était imaginé que peut-être quelqu'un était
malade dans ta maison, et que j'étais entrée dans sa chambre pour
prendre quelque chose, le croyant endormi.) La femme de chambre lui
raconta alors qu'elle m'avait vue la veille de notre arrivée; elle no savait
pas quel jour nous devions arriver au juste. Elle couchait dans le lit où
il couchait lorsqu'il m'avait vue. Elle allait se mettre au lit, lorsqu'elle
me vit entrer « à travers la porte », aven un bonnet de nuit, et
une bougie à la m&'n.EUe fut si tet'riMe qu'elle se sauva de là chambre
par l'autre porte, et raconta aux autres domestiques qu'elle était sure
que j'étais morte. Ils iacalmereatdu mieux qu'ils purent, mais elle
ne voulut pas rentrer dans cette chambre. Ce qui lui fit pousser un cri,
lorsque je l'entendis, c'est qu'en défaisant ma malle elle avait trouve un
bonnet de nuit pareil a celui que l'apparition portait. Le fait curieux,
c'est que c'était un bonnet de nuit que j'avais acheté a Londres, dont jo
ne lui avais jamais parlé, et qui ne ressemblait a aucun de ceux que je
portais jusque-là. Il avait trois ruches. J'avais l'habitude de porter des
bonnets de nuit de mousseline de couteur sans ruches. j
La même domestique, quelques mois après l'incident du bonnet de
nuit, alla dans la cuisine et dit aux autres domestiques Nous aurons
des nouvelles de Madame aujourd'hui; je viens de la voir dans l'embra-
sure de la porte de ta salle & manger eUe avait un chapeau de velours
noir et un manteau noir. » (Nous étions à Londres depuis quelques
semaines.) Cela s'était passé vers 9 heures du matin. Vers iO heures 30,
elle reçut une dépêche de nous pour annoncer notre arriveecesoir-
I& la dep&ehe avait été envoyée de la gare de Paddington pendant que
nous attendions notre train. Le chapeau et le manteau avaient ~te
aehetescn ville sans qu'eHeIe sùt<
IIALLUCINATIONS USUELLES 283
J'ai conserve cette femme de chambre pendant plusieurs années; elle
n'était ni nerveuse ni hystérique. Elle nous a quittes il y a. déjà quelques
années. c BE/njKoyf.
17 juin 1886.
Le soir du dimanche de PAques, il y a environ huit ou neuf ans,
je émis, je commençais &souper, me sentant très fatigué du tra-
vail de la journée, lorsque je vis;la porte s'ouvrir derrière moi. Je
tournais le dos à la porte, mais je pouvais la voir par-dessus mon
épaule. Je puis aussi avoir entendu le bruit qu'elle a fait en s'ouvrant,
mais je ne puis préciser ce point, Je me retournai à moitié, juste
à temps pour voir la forme d'un homme de haute taille s'élancer dans
la chambre, comme pour m'attaquer. Je melevai aussitôt, me retour-
nai, et je jetai monverre, que je tenais à la main, dans la direction
ou j'avais vu la Hgurs qui avait disparu pendant que je me levais;
elle avait disparu si rapidement que je n'avais pas eu le temps d'ar-
rêter le mouvement commence. Je compris alors que j'avais vit une
apparition, et je pensai que c'était un de mes oncles que je savais
sérieusement malade. Rien plus, la figure que je vis avait une taille
très voisine de celle de mon oncle. M. Adcock entra et me trouva
tout énervé par l'incident; je lui racontai le fait. Je ne me rappollf
pas lui avoir dit que je rattachais la vision a lamaladic de mon oncle.
Le lendemain vint une dépêche qut m'annonçait que mon oncle était
mort ce dimanche-la. Mon père fut mandé air lit de mort de mon
oncle, le dimanche soir, comme il était a souper, et la mort doit avoir
coïncidé avec l'apparition.
H. M~MHAM MtLL.
16 juin 1886.
Je rendis visite un soir & mon ami, leMv.Markha.tn Hill, et le trou-
vai tout épuise assis dans un fauteuU;ilmedit, avant quej'aiepurinter~-
roger, qu'U avait vu la (~ure de son oncle debout en face de lui, contre
lemur.derrioreunpiano; qu'il avaitprisua verre sur la table, et allait
le lanuer contre cette figure, lorsqu'elle disparut, Il disait qu'il <~ait
convaincu qu'il apprendrait sous peu la mort de son oncle. Ce ne fut
que le lendemain ou le surlendemain qu'il me montra une lettre,
reçue le matin, qui l'informait que son oncle était mort le jour même
de l'apparition.
24 février t886.
M"" Maud Cowptanâ raconte les faits dans les termes sol-
vants
i4 avrilt888.
L'année où mon père mourut, j'allai passer quelques jours avec ma
tante, M'"°Treloar. La seconde nuit, vers 10 heures un quart, je me
retirai dans nia chambre, et pendant que je prenais mon bain, je
sentis une iorce invisible m'obliger a me tourner vers un canapé au
pied du lit, & la tête duquel (je parle du c&napé) se tenait une forme
vMue de crÈpe, que je reconnus aussitôt pour être M"" CowpiMd, et
je tn'écrifu « Comment, tante Annie, se fait-il que vous soyez ici »
Alors la forme disparut graduellement.
Voici tuaintenantIpr~citdeTagenI:
Octobre 1883.
11y a quelques années, je voyageais de Carlisle à Highbm'y, par le
train-poste de nuit, et, étant seul dans mon compartiment, je m'éten-
dis de tout mon long sur la banquette pour dormir, après avoir prié
le conducteur de m'éveiller a la station de Camden-Town. Je tombai
bientôt dans un de ces sommeils si profonds que le réveil en est
presque douloureux. Subitement réveillé par le conducteur (avec brus-
querie et impatience, carie train était en retard), je crus que je venais
de rêver (ce qui était en ctfetvrai) que nous étions au matin; que
j'étais chez moi, dans ma chambre à coucher, en train de m'habiller,
et il me semblait qu'au moment de mon réveil, j'étais allé sur le
palier, que j'avais appelé deux fois la. domestique par son nom « Sarah
et que je lui avais demandé de m'apporter de l'eau chaude. En arrivant
chez moi, j'appris qu'au moment ou dans mon rêve j'appelais la
bonne, elle m'avait entendu l'appeler deux fois par son nom distinc-
tement, et qu'oubliant pour l'instant que je n'étais pas à la maison,
elle avait laissé a la hâte les apprêts du déjeuner, était monté, puis
redescendue aussi vite, « p&le comme un spectre ». Tel est du moins
le récit qu'ont fait les enfants qui, fort étonnés de ce qu'elle faisait et
n'ayant eux-mêmes rien entendu, se demandaient ce que tout cela
voulait dire. Sarah dans la suite medéclara que la frayeur qu'elle avait
éprouvée, lorsqu'elle avait vu que je n'étais pas là, l'avait rendue « très
malade ».
17 décembre i883.
Mon père est mort subitement, & milles environ de l'endroit off
habit&itma mère; il me fallut lui apprendre ce triste événement. ).('
chemin de fer me conduisait a t~ milles de chez elle; il fallait faire le
reste du trajet en voiture.
J'arrivai vers 6 heures, par une sombre matinée de novembre
j'étais fort tourmenté sur la manière d'annoncer cette nouvelle à ma
mère. Je fus soulagé et surpris en même temps, en approchant de la
maison, de voir de la fumée s'élever des cheminées du salon et de la
cuisine. A peine à la grille, avant que je pusse sauter du cabriolet, ma
mère était à la porte, et disait « Daniel, ton père est mort. Je
demandai « Comment le savez-vous? Elle me repondit tl est
venu m'appeler hier au soir vers 9 heures, puis il a disparu ensuite.
Je ne me suis pas couchée depuis.
Ma.mère est morte peu de temps après.
M~mère était une personne très pieuse; elle n'ctait pas supersti-
tieuse.
Je me rappelle fort bien sa colère lorsqu'elle savait que ses enfants
avaient écoute les histoires de revenants et de présages racontées dans
les veillées.
1). J. HufC!!t!f-
16 février <88ti.
Mai i885.
En 1876, je demeurais dans une petite paroisse agricole de l'est de
l'Angleterre.
bavais pour voisin un jeune homme, S. M. (i), qui possédait depuis
peu une des grandes fermes du pays. Pendant qu'on arrangeait sa mai-
son, il logeait avec son domestique à l'autre bout du village. Son
logement était fort éloigne de ma maison il en était distant d'un
demi-mille au moins, et il en était sépare par beaucoup de maisons et
de jardins, par une plantation et des bâtiments de ferme. I! aimait les
exercices du corps et la vie en plein air et passait une bonne partie
de son temps a citasse,)'. Ce n'était pas pour moi un ami personnet,
mais une simple relation je ne m'intéressais a lui que comme à l'un
dos grands propriétaires du pays. Par politesse, je l'ai invité à venir
me voir, mais, autant que je m'en souviens, je ne suis jamais allé chez
lui.
t)'apr~s jte registre des d~eës, !a mort a eu iiea }ei7 t~aM i876
~prës deux ans de matadie. j
M. Goodyear répond à nos questions que c'est te seul cas
~i'halMcination auditive qu'H puisse se rappeler.
No~s lui avons demandé si sa Naacée a~aitr~eUemont pM<
~ottc~ son n&at il nous a répondu « M&fémme ne croitpas avoir
prononce mon nom àhaùte voix, bien quepo)jn'plusieurs raisons
~Ue pensât très fortement &moi. Il m'a con&6, sous le sceau
~u secret, certaines circonstances particuliëres qui aufaient fait
.que t'esprit du mourant devait étr@très occupé de lui, et auraient
à ce tït~ne monMnt fait désuet' spéciatementA sa lancée qu'il
ÏOtta.
§ 4. -–Le sujet entend parfois une phrase tout entière qui con'
tient un renseignement ou un cMseit. En voici des MMnp!M
{i)DaM le récit postérieur, M.KiUick ajoute que cet étang 6tait < une terreur
pour fui Acausedes enfants Us ne devaient s'en approcher qu'accompagnesd'uu
membrede la famille.
HALUfc.TËt.M. 20
3W 7 LBS
.NA!Lt,UCtNATKM'.TËLËP~!QUES~'
portai a sa maman; nous la mtmes au lit et elle se remit Mett vite. fJ<
lui demandai le jour; c'était le K dimanche Mmem&oaj'étaisa Paris e~
où j'avais eu cette accuse impresMon-Ja demandai rheure. (fêtait veM~
quatre heures le moment même où cette pensée pénible s'ëtaitprése!~
téeatnbn esprit. ~'J
Je dis alors « Cela m'& été fêvelé à Paris m moment même del'acci'
dentM,etp6Hr la première fois je lui parlai de la triste impres8ioaqu6
j'avais éprouvée à Paris cetteaprÈs-midi.
R.H~iM.KtLuctt.
M.KilMdct)<)usécriHeGmaiLi8M:
~rJ'~ ~J'éyri6r.l88S~
En i869, j'âtais médec:in majo~dans l'arméegrecq~ ordre dttë
Finistère ~l&g~rré, je a la garnison de l'fl~ de 2ante%
~'Comms~'approclWs~&'Me'o~.j'all~ occupér morr' nouveaxx, ,p~rsté;,
~j'étais~&~unëdistanc~du'ri'va~e~ deux..hea')'M)~j'eatendi8/ttn~~
f: voixtnteNcure~ dire sans '~Me~en~~tali~~<(~v~rm.'M:~
~pbrase'futrépétéé'.si~ouyen~qu~j'en/ftts'étour~ ~aoiqurs en bonrï~
santés ce moment, je fus' .alarma par ~ce'quej~~croyais:<!në~ha!luNina-
~;ttqn:audtt~ve~aieo~ne~Me;sait~penMr'au~'nom de ài. lTaltèrra, qui
habitait à Zante, et q~eJe ne connaissais mém~ bien que je Peùss~
~~vu~nne.~is,x~ng:~up&ravant.eMay~ de ine boticlxer les oreillès,`
~de~causer'&vec~më~ co~p~nonsldé'.voyage,\nen n'y ~la~voix~costi-,
'nua~e'se~t6adM~'de~à~m6m&~m~ Enfin nous at~errlrne5;
j~Uai droit a yh§t~et je m'o~cu~ 'de défaite mes malles mais la
:v6ix~n~c~ait\d6~mëharceler.~Un~pen'pIus~tard,iûn~ entra,-
ct me prév!at qu'un: monsieur â ia porte et désirait rne parler de,
SLuite.«iQt~ ~est-ce?;~~.en)andai-je' ~'V~ltërra H me~tépondtt-oh.
jM. "Volterra entra, tout en larmes, en proie au désespoir, et rne sup-
lpIiaMtdelesaivrë,~de~ son~tils, était tràs malade. Js trouvai le
~eun~~hommp;~n,pF~'a"la~:folM~ét~:au~ nn, da" une cbstzxbre;
ttALUjONATtOISS
AUMTtVËS 3M
vide, et abandonné par tou& les médecins de Zante, depuis cinq ans.
Son aspect était hideux, et rendu plus aTrcux par des acct's continuels,
M-compagnés de sifflements, de hurlemcnta, d'aboiements, et d'autres
cris d'animaux. Qnetquefois il se tordait sar !e ventrf, comme on ser-
pent d'&utrcs fais il tombait sur lea genoux dans un état d'extase par-
fois il parlait et ~equereUfUt avec des interlocuteurs imaginaires. Les
crises violentes étaient parfois subies de syncopes prolongées et com-
plètes. Lorsque j'ouvris la porte de sa chambre, il s'ëianca sur moi
avec furie, mais je restai immobile, et le saisis par le bras, le regar-
dant nxement. Au bout de quelques instants, son regard perdit de sa
farce, il se prit a. trembler et tombaàterre les yeux fermes. Je lui ns
desp&ssesmagnétiques, ot en moins d'une demi-heure il était dans
un état somnambuliquo. La cure dura deux mois et demi, durant
lesqttels j'observai plus d'un phënomëne interessurtt. Depuis saguëri-
son, le patient n'& plus eu de rechute.
Une lettre de M. Volterra au comte Gonemys, datée de Zante le
7 (l9)jum 1888, contient une confirmation complète de ce qui est
raconte plus haut et qui a trait & la famille Vollen'a. La lettre
conclut ainsi:
Avant votre arrivée à Zante, je n'avais eu aucune relatiou avec vous,
quoique j'aie passé bien des Minée'} a Corfou comme députe de l'as-
semblée législative; nous ne nous étions jamais parlé, et je ne vous
Mais jamais ditunmot demontils. Comme je l'ai déjà dit, nous
n'avions jamais pensé a vous, ni demandé votre aide, jusqu'à ce que
j'aie été vous voir lorsque vous êtes venu à Zante comme médecin
militaire et que je vous aie supplié de sauver mon fils.
i Nou%devons sa vie d'abord à. vous, puis au magnétisme..)e crois
(te mon devoir (le vou$afHrmer ma reconnaissance sincère et de
~igo~r voira bien ~neetueux et bien reeonH&tSsant.
D'!METR!&'VoLTËK!tA,comte Crissoplovri.
~\J .St<yMa<Mfe.s<MM«toMK('HM:
LAWA.Voi.')'ERKA(femmedeM.Volterra).
!)toNtS)oD.Vot.TERRA,comte Crissoplevri.
'Q6!pcmMT6[;A'/x!xo[o;Bo~.T~p~x(Ant).stasio
Yolterra, le malade guéri).
C.VASSApouLos(come tcstimonio).
DEitEtato, comte Guérino(confermo).
Lo)iENzoT.MERCA.n.
HA.LLUCtNATMKS
TACTILESET HALLUCtNATMNSSIMULTANÉES,
DEPLUStEURSSENS
6juiRetiM&.
Ma fentt&e avait un oncle, capitaine dans la marine marchande,
qui l'aimait beaucoup lorsqu'elle ëtait en<~nt, et souvent, lorsqu'il ëtait
chez lui à Londres, il la prenait sur ses genoux et lui caressait les
cheveux. Elle partit avec ses parents pûarSydney, et son oncle ccnti-
nua son métier dans d'autres parties du monde. Environ trois ou quatre
ans plus tard, elle ëtait mout~e s'habiller pourdiner; elle avait défait
ses cheveux tout & coup, elle sentit une main se poser sur le sommet
de M-t~te. et C&M88W~pidement &es cheveux jusqu'4 ses épaules.
Effrayée, elle se retourna, et dit Il Qh! mère pourquoi me faire peur
Maai? ? Car cRe croyait que sa mère voulait lut faire une niche. H n'y
avait personne dans la chambre. Lorsqu'elle raconta l'incident & table,
un ami superstitieux leur conseilla de prendre note du jour~t delà
date. On le tit. Un peu plus tard, arriva la nouvelle que son oncle Wil-
liam était mort ce jour-la; si on tient compte de la différence de longi-
iade, c'était 4 peu p!'&s a l'I<~ur&MAqueUe elle &vait senti la main &e
powersursatê~.
J. CHANTRBTf HjU)tU8.
VoMUeFédtdeM~HaKriseHe-même.
que j'avais alors, une seule vit encore, et elle habite dans le Queens-
land. Nous n'avona pas considéré les notes prises alors comme assez
importantes pour être gardées et nous n'avons ni lettre de fait'e-part,
ni annonce de décès. Par conséquent., mon récit ne peut, je le com-
prends, avoir une grande valeur, puisque aucun témoignage ne vient
le conSrmer. Toutefois, pour vous être agréable, je vous envoie mon
récit, bien assurée que vous le considérerez comme authentique.
Le fait a eu Heu il y a si longtemps que, bien que l'incident soit
présent à ma mémoire, la date précise (qui n'a jamais été soigneuse-
ment prise) m'échappe.
C'était en i8M, au mois d'avril. J'étais alors jeune fille, j'étais debout
devant ma toilette dans ma. chambre à coucher, arrangeant quelque
détail de ma. toilette. Il était à peu près 6 heures du soir et à cette
époque de l'année c'était déjà le crépuscule, lorsque, tout à coup, je
sentis une main se poser sur ma tête, descendre le long de mes che-
veux, et s'appuyer lourdement sur mon épaule gauche. EH'rayée par
cette caresse inattendue, je me retournais vivement pour reprocher à
ma mère d'entrer sans bruit, quand, a ma grande surprise, je ne vis
personne. Aussitôt je pensai a l'Angleterre, où mon père était parti
au mois de janvier précèdent, et je pensai que quelque chose était
arrivé, bien qu'il me fut impossible de rien définir.
'< Je descendis, et je racontai ma peur à ma famille. Dans la soirée,
M" et M"" W. vinrent, et, comme elles s'informaient des causes de ma
pâleur, on les mit au courant de l'affaire. M* W. dit immédiate-
ment « Notex la date, et nous verrons ce qui aura lieu. » On le fit et
l'incident cessa de nous troubler, bien que toute la famille attendit avec
quelque inquiétude la première lettre de mon père. Dans la première
lettre que nous reç&mes il nous raconta qu'à son arrivée en Angle-
terre, il avait trouvé son frère Henri gravement malade, mourant à
vrai dire. Dans mon enfance j'étais sa préférée, et à sa mort mon nom
fut le dernier mot qu'il prononça.
En comparant les dates et en tenant compte de la différence de
longitude, nous trouvâmes que l'époque de la mort de mon oncle coïn-
cidait exactement avec celle de mon étrange impression. Je me rappelai
aussi que mon oncle avait l'habitude de me caresser les cheveux. Ma
mère qui demeure avec moi est la seule personne qui puisse confirmer
l'histoire, et elle signe avec moi ce récit.
EDSABETH HAtUUS,
ËUSABETH BttAM'OM.
i7.juiHeti885.
Voici le récit exact d'une apparition curieuse que j'ai eue de mon
frère. C'était en 1874 ou en 1875. Mon frère était troisième officier à
bord d'un grand navire de la compagnie Wigram. Je savais qu'il était
alors sur une des côtes d'Australie, mais, autant que je m'en souviens,
je ne pensais pas à lui particulièrement a ce moment-là cependant,
comme c'était mon seul frère, et que nous étions grands amis, il y
avait entre nous des liens très étroits. Mon père habitait la campagne;
un soir je descendis a la cuisine moi-même, peu après <0 heures,
pour prendre de l'eau chaude au fourneau. Il y avait une grande lampe
Duplex dans la cuisine, de sorte qu'il y faisait très clair; les domes-
tiques étaient couchés, et c'était à moi d'éteindre la lampe, l'endant
que je prenais mon eau chaude, je levai les yeux, et, à ma grande
surprise, je vis mon frère qui entrait dans la cuisine par la porte de
dehors et qui se dirigeait vers moi. Je ne vis pas si la porte était
ouverte, parce qu'elle était dans un recoin, et que mon frère était déjà
dans la cuisine. La table était entre nous, et il s'assit sur le coin le plus
elotgae. Je remarquai qu'il avait son uniforme de marin et une vareuse,
et que l'eau brillait sur sa vareuse et sa casquette. Je m'écriai « Miles
d'où viens-tu? » M répondit de son ton de voix. habituel, mais très vite:
« Pour l'amour de Dieu, ne dis pas que je suis ici. » Ceci se passa
en quelques secondes, et, comme je m'élançais vers lui, il disparut.
J'eus très peur, car j'avais bien cru voir mon frère en personne; ot ce
ne fut qu'après sa disparition que je compris que j'avais vu son ombre.
Je montai dans ma chambre, et j'écrivis la date sur une fouille de
papier que je rangeai dans mon secrétaire, sans parler de cet incident it
personne.
Environ trois mois plus tard, mon frère revint à la maison, et, le soir
de son arrivée, je m'assis auprès de lui dans la cuisine pendant qu'il
fumait. Je lui demandai comme par hasard s'il n'avait pas eu quelques
aventures, et il dit « Je me suis presque noyé à Melbourne. Il me
raconta alors que, descendu à terre sans permission, il remontait à
bord, après minuit, lorsqu'il glissa de la passerelle et tomba entre le
quai et le navire. L'espace était très étroit, et, si on ne l'avait pas retiré
de suite, il se noyait infailliblement. Il se rappelle qu'il avait pensé
qu'il se noyait et qu'il avait alors perdu connaissance. On ne sut pas
qn'H était descendu a terre sans permission, de sorte qu'il n'encourut
pas la punition qu'il attendait. Je lui dis alors comment il m'était
apparu dans la cuisine, et je lui demandai la date. Il put la donner
exactement, parce que le navire avait quitté Melbourne le matin sui-
vant, c'était là ce qui lui avait fait craindre une punition, tous les
hommes devant être a bord la veille au soir. Les deux dates coïnci-
3J8 LES BALLtK~M~~
datent, mais il y avait une différence dans l'heure je le vis peu après
~0 heures du Boif, et son accident eut lieu aprCs mintut. H ne se rappela
pas avoir Spécialement pensé a moi à ce moment-la/mais il fut frappe
de la coïncidence, et il en parla souvent. Il n'en fut pas satisfait, et
souvent, quand il partait en voyage, il disait Eh bien j'espère que
je ne VMsp&s me prontenet'comme j'ai fait cette foîs-l&. »
J'avais vingt-deux ans à cette époque, et lui vingt ans. J'avais ton-
joura peur de le revoir lui ou d'autres, après cet incidsnt, mais je n'ai
jamais en, ni avant ni après, d'hallucination delà vue. Mon frère est
mort &l'étranger, il y a trois ans, et je n'ai 6tt aucun avertissement~
je ne crois pas voir encore chose pareille. Je ne recherche pas les fa.!t~
de ce genre, mais, si j'en revoyais, j'en prendrais note. rm déchiré le
papier qui portait la date, aussi t&tque je 1'eus vérinëe avec mon frère,
ne croyant pas qu'~Ue pût a~ou'quelque intérêt pour autrui.
~J~ .RUTH.PMH!'t-
:'j" ~3~octotfre~88a!
n'y.a~quelque~temp8~m,on~nlg..niie~Taconta'.qu'un de ses amis, un
garçon rude et de pe~teintellig~ lui avait raconté i~ son retour dé
SMelds'MM.histttir&~CEtn.ense.C~indtvMu, eat'marm .et.M'Yi~~vec;,
son père, depuis §o~ enfance, a bord d'une barque de cabotage,qui
tranquaitentrece port ~t le nord/Le garço étant (levenu habile dans
son Nétter, partait en vovageaa son père, alors âgé, qu'il laissait il.
ï&inaison. Pendant une tres~m tràverséo"près de loinbouchuré
de yH(j!tnber, le jeune ~aria vit son père, qn'tl avait laissa en bonne
santé, marcher sur le pont et crier plusieurs,fois, selon son habitude:
<t Car&a ton gouyernail, i te j~Me voulut par}er ~M~
HALLUCINATIONS TACTtLES 31&
"1. ,4- ~nl"'l'In, ~w.,w.nn.wnn.~ Il-- n.tn-t.A.l. A 1-
père, mais il ne le put; quelque puissance occulte l'en empêcha. A la
Sn du voyage le jeune marin trouva une lettre qui lui annonçait que
son père était mort, et à l'heure même ou il était apparu à son fils
mais remarquez, je vous prie (c'est une chose importante, je crois),
que l'apparition demeura sur le pont pendant trois heures, jusqu'à ce
que te navire fût arrivé à GWmsby. (Le récit diacre ici du récit de
première main.)
Je ne crus pas un mot du conte de mon fils, et le chargeai de
demander a son ami de venir prendre le thé avec moi, pour que je
pusse entendre le récit de sa propre bouche. Il vint ses manières.
simples, son récit naïf et sincère, je puis ajouter, la bêtise qui éclatait
dans la manière toute personnelle dont il s'exprimait, donnaient une
certaine force à son histoire.
Ma sœur est absoute, de sorte que je lui ai écrit, sans lui donner tes
raisons qui mo faisaient lui demander son témoignage, et j'ai essayé (te
ne rien dire qui pat lui rappeler cet incident. Je lui ai demandé simple-
ment « Te rappelles-tu être entrée dans ma chambre une nuit pendant
la maladie de !? Si oui, je voudrais bien que tu m'écrives ce dont
tu te souviens.
Ci-inclus sa réponse elle dit que j'ai prononcé le nom de mon frère,
et qu'elle m'a trouvée en larmes, ce qui est vrai, tant l'idée que
mon frère avait besoin de moi était forte, je croyais cependant a un
effet de mon imagination. Elle sait que je n'ai pas quitte ma chambre,
~utfement j'aurais pu croire que j'avilis suivi le couloir qui mène &la.
chambre de mon mais je n'ai jamais marché pendant mon som-
meil.
Mon frère afnrmait si nettement que j'étais entrée chez lui que je
suis certaine qu'il croyait que j'avais fait réellement ce que j'avais
essayé de faire dans ma chambre. Tout cela me semblait fort naturel,
mais je n'en~ parlai à personne autour de moi, de peur que l'on ne cn'tt
que la peine que je prenais pour le soigner m'avait rendue malade
moi-même.
Voici les notes de mon carnet: ? juin 18T8, entre autres choses
écvttM, an sujet de mon frère il dit qu'au milieu de la nuit il s'est
éveUM, fermement persuadé que j'étais venue dans sa chambre, et que
je lu! avais parle, qu'il s'était lève aussitôt pour faire ce que je lui
demandais. S4juin 1879 « Cette nuit, il y a un an, je m'éveillai en appe-
lant H. et alors E. entra. Le lendemain matin, il me dit que juste
il c& moment il croyait quej'Ctais entré dans sa chambre, et il se leva
pour faire ce que je lui disais. »
de ne puis m'expliquer comment il a pu penser que je lui disais
d'ouvrir la fenêtre, si ce n'est parce que je me suis levée et me suis
dirigée dans ma chambre vers la fenêtre près de laquelle se trouvait
la table.
Mo& ff~re~ avait quelques années de plus que moi, et je l'aimais
beaucoup; il avait l'habitude d'être soigne par moi pendant la journée.
Gela est arriva a Salehurst Vicarage, Sussex, deux mois avant que
mon père ne vint ici. Je ne leur en ai jamais parle jusqu'à cette
semaine alors j'ai tout raconté à mes frères et sœurs.
HALMC.TÉL~. St
323 LES HALLUCÏNATM~S TËLËP&TH!~UES
Votcilarëponsedelasœur:
21 mai 1884.
Je me rappelle bien Finement auquel tu fais allusion, je me sou-
viens qu'une nuittu t'ëtaiséveilleeen appelantllerbert, que je suis allée
dans ta chambre, que tu étais en larmes et qu'alors j'essayai de te con-
soler. J'ai souvent pense à cela depuis. EMtLYC. 0,
§3. –î~e cas suivant est d'un type plus rare; les haUucmattons
de la vue et de l'ouïe, au lieu de se combiner en un même évé-
nement, ont été séparées par un intervalle de plusieurs heures.
Février 1883.
Un jeudi soir, vers le milieu d'août, en i 849,j'allai, comme je le fai-
sais souvent, passer la aoiree avec le Rev. Harrisson et sa famille, avec
laquelle depuis bien desannées j'avais les rapports les plus intimes.
Comme le temps était très beau, nous a)l&mes passef avec les voisins
la soirée aux Surrey XoologicalGardetis. Je note ceci tout particulière-
ment parce que cela prouve que Harrisson et sa famille etaientincohtes-
tablement en bonne santé ce jour-la, et que personne ne se doutait de ce
qui allait arriver. Le leodëtNa.in j'allai rendre visite à des parents
dans l'Mertfordshire, qui habitaient dans une maison appelée Flamstead
t.odg;e, à 26 milles de Londres, sur la graad'route. Nous dmions d'ha-
bitude & h(nu'es, et le lundi, dans raprës-midi suivant, lorsqu'on.
eut dtaé, je laissai les dames au salon, et je descendis à travers l'en-
clos jusqu'à lagrand'route. Remarquez bien que nous étions au milieu'
d'une journée du mois d'août avec un beau soleil, sur une grande
route fort large où il passait beaucoup do monde, à cent mètres d'une
auberge, J'étais moi-même parfMtemMt gai: j'avais l'esprit à l'aise, il
n'y avait rien autour de moi qui pût exciter mon imagination. Quelques
paysans étaient auprès de 1~, à ce moment même. Tout à coup un.
« fantôme » se dressadevant moi, si prÈs que: si c'eût été un être humain,
t!ALLUC!NAT!0!<S TACT!LES 323
il m'eût touché, m'empêchant pour un instant de voit' le paysage et les
objets qui étaient autour de moi; je ne distinguais pas complètement
les contours de c<*fantôme, mais je voyais ses lèvres remuer et mur-
murer quelque chose; ses yeux me fixaient et plongeaient dans mon
regard, avec une expression si intense et si sévère que je reculai et
marchai à reculons. Je me dis instinctivement, et probablement a haute
voix: Dîeu juste, c'est Harrisson » quoique je n'eusse pas pense a lui
le moins du monde à ce moment-la. Apres quelques secondes, qui me
semblèrent une éternité, le spectre disparut je restai cloue sur place
pendant quelques instants et l'étrange sensation que j'éprouvai fait
que je ne puis douter de la réalité de la vision. Je sentais mon sang
se glacer dans mes veines; mes nerfs étaient calmes, mais j'éprou-
vais une sensation de froid mortel, qui dura pendant une heure, et
qui me quitta peu peu à mesure que la circulation se rétablissait. Jo
n'ai jamais ressenti pareille sensation ni avant ni après. Je n'en par-
lai pas aux dames à mon retour, pour ne pas les enrayer, et l'im-
pression désagréable perdit de sa force graduellement.
J'ai dit que ta maison était près de la grand'routc elle était située au
milieu de la propriété, le long d'un sentier qui mené au village, a ~00 ou
300 mètres de toute autre maison il y avait une grille en fer de sept
pieds de haut devant la façade pour protéger la maison des vagabonds;
les portes sont toujours fermées à la nuit tombante une allée longue
de 30 pieds, tonte en gravier ou pavée menait de la porte d'entrée au
sentier. Ce jour-là, la soirée était très belle et très tranquille, Placée.
comme elle était, personne n'eut pu approcher de la maison dans le
profond silence d'une soirée d'été, sans avoir été entendu de loin. En
outre, il y avait un gros chien dans un chenil, place de manière a gar-
der la porte d'entrée, et destiné surtout a avertir des que l'on entrait;
à l'intérieur de la maison, un petit terrier qui aboyait contre tout le
monde et à chaque bruit. Nous allions nous retirer dans nos chambres,
nous étions assis dans le salon, qui est au rez-de-chaussée, près de la
porte d'entrée, et nous avions avec nous le petit terrier. Les domes-
tiques étaient allés se coucher dans une chambre de derrière, a 60 pieds
plus loin. Ils nous dirent, lorsqu'ils furent descendus, qu'ils étaient
endormis et qu'ils avaient été éveillés par le bruit. Tout à coup. il se
fit a la porte d'entrée un bruit si grand et si répété (la porte semblait
remuer dans son cadre et vibrer sous des coups formidables) que nous
fûmes de suite debout tout remplis d'étonnement et les domestiques
entrèrent un moment après, à moitié habilles, descendus a la bâte de
leur chambre pour savoir ce qu'il y avait. Nous courûmes a la porte,
mais nous ne vimes rien et n'entcndimes rien. Ht les chiens restèrent
muets. Le terrier, contre son habitude, se cacha en trembiant sous le
canapé, et ne voulut pas rester n la porte, ni sortir dans l'obscurité.
11n'y avait pas de marteau à la porte, rien qui put tomber, et il était
impossible à qui que ce fut d'approcher ou de quitter la maison, dans
?4 LES HALLUGtNÂTtONS TËLËPATBtQUES
ce grand silence, sans être entendu. Tout le monde était effrayé, et
j'eus beaucoup de peine a faire coucher nos hôtes et nos domestiques;
moi-même, j'étais si peu impressionnable que je ne rattachai pas
alors ce fait à l'apparition du « fantôme" que j'avais vu l'après-midi,
mais que j'allai me coucher, méditant sur tout cela et cherchant quelque
explication, bien qu'en vain, pour satisfaire mes hôtes.
Je restai à la campagne jusqu'au mercredi matin, ne me doutant pM
de ce qui était arrivé pendant mon absence, Ce matin-là, je rentrai en
ville et je me rendis à mes bureaux qui étaient alors il, Kin~'s Koad,
Gray's Inn. Mon employé vint à ma rencontre sur la porte et me dit
« Monsieur, un monsieur est déjà venu deux ou trois fois il désire
vous voir de suite; il est sorti pour aller chercher un biscuit, mais il
revient de suite, a Quelques instants après, ce monsieur revint; je le
reconnus pour un M. Ghsdwiëk, sm: istime de la famiNe Harris&as,
ïl me dit alors, a ma grande surprise H y a eu une terrible épidé-
mie de choléra dans Wandsworth Road", voulant dire chez !?. Har-
risson « <otM sont partis, « M" Hoseo est tombée malade le ven-
dredi et est morte sa bonne est tombée malade le même soir et est
morte; M"" Harrisson a été atteinte le samedi matin et est morte le
même soir. La femme de chambre est morte le dimanche. La cuisi-
nière est aussi tombée malade; elle a été emmenée hors de la maison
et il s'en e$t Mlu de très peu qu'elle ne mourut aussi. Le pauvre Harris-
son/a été pris le dimanche soir, il a été très malade lundi et hier; on
l'a emmené du lazaret de Wandsworth Road à Jack Straw'sCastle a
Hampstead, pour avoir un meilleur air il a supplié en grâce son en-
tourage, lundi et hier, de vous envoyer chercher, mais l'on ne savaitoù
vous étie~. Prenons vite un cab et venez avec moi, ou vous ne le
verrez pas vivant. Je partis avec Chadwick à l'instant, mais Harrisson
était mort avant que nous fussions arrivés.
H.B.GARUN6.
27 octobre 1883.
Je me réveillai en sursaut. Je sentis que j'avais reçu un coup vio-
lent sur la bouche j'eus la sensation distincte que j'avais été coupée,
et que je saignais au-dessous de la lèvre supérieure.
Assise dans mon lit, je saisis mon mouchoir, je le chiffonnai et je le
pressai en tampon sur l'endroit blessé. Quelques secondes âpres, en
l'étant, je fus bien étonnée de ne voir aucune trace de sang. Je reconnus
seulement alors qu'il était absolument impossible que quelque chose
eut pu me frapper, car j'étais dans mon lit et je dormais profondément.
Je pensai donc que je venais simplement de rêver. Mais je regardai ma
montre et, voyant qu'il était 7 heures et qu'Arthur (mon mari) n'était
pas dans la chambre, je conclus (avec raison) qu'il était sorti pour
faire de grand matin une partie de bateau sur le lac, car il faisait
beau temps.
Puis je merendormis. Nous déjeunions à 9 heures et demie, Arthuri~
rentra un peu en retard, et je remarquai qu'il s'asseyait un peu plus
loin de moi que de coutume et que de temps en temps il portait à la
dérobée son mouchoir a ses lèvres comme je l'avais fait moi-même.
« Arthur, lui dis-je, pourquoi fais-tu cela? Met j'ajoutai, un peu inquiète:
« Je sais que tu t'es blessé, mais je te dirai après comment je le sais.
Eh bien, medit-il, j'étais en bateau tout a l'heure, j'ai été surpris par
un coup de vent, et 1&barre du gouvernail est venue me frapper sur
la bouche j'ai reçu un coup violent sur la lèvre supérieure, j'ai beau-
coup saigné et je ne peux arrêter le sang. Je dis alors « As-tu quelque
idée de l'heure 'a laquelle cela est arrivé ? U devait être à peu près
7 heures~, me répondit-il. Je lui racontai alors ce qui m'était arrivé à
moi: il en fut très surpris et toutes les personnes qui déjeunaient avec
nous le furent comme lui. Cela s'est passé à Brantwood, il y a envi-
ron trois ans.
JOAN R. SEVEM.
3M LES HALLUCtNATtÛNS TËLËPATHtQUES
~e28mai'[S§s.
Je me so'u'viensp&rfaitement de notre pl'OHieaade aB jour de Rovûmbre
en t873 & HoMghtOia.tout d'un coup je sentis dans l'Mr un si fort p!n'.
futndevM6Ke8~ueje<lis&mon!ït&M:'<Si ce n'était pas tout &&ît
impossibte, je déclarerais que je sens des violettes. MM. Newntata
me rappela alors ces pretaiÈres violettes qu'il M'avait apportées au
printemps de i86<, et il me t'acontâ que nous nous trouvions juste*'
ment &rëïtdroit oû il les avait trouvées j'avais tout a ~ait Oublié ce
fait, je ne m'en souvins que tor8qu*il me le rappelât
HALLUCINATIONS RÉCIPROQUES
t8mars t883.
PeBdaatIa Huit~u Moctobre 18T&,je me eeati8 tout & ~up mal &
l'aise, et j'allai me coucher à 9 heures et demie environ, une heur&
plus tôt que d'h&bttu<të; je m'endormis presque de suite, rcus alors un
rêve très intense, qui me fit une grande impression si bien que j'en
parlai & ma, femme & mon réveil je craignais que nous ne recevions
de mauvaises nouvelles sous peu. Je m'imaginai que j'étais assis dans
le salon près d'une table, en train de lire, quand une vieille dame
p&fat tout a coup, assise de l'autre co'te, tout près de la table. Elle ne
parla ni ne remua, mais me regarda fixement, et je la regardai de
même pendant 20 minutes au moins. Je fus très frappé de son
aspect: elle avait des cheveux blancs, des sourcils très noirs, et un
regard pénétrant. Je ne la reconnus pas du tout, et je pensai que
c'était une étrangère. Mon attention fut attirée du coté de la porte, qui
6'ouvritt et ma tante entra, et, voyant cette vieille dame et moi qui
nous nous regardions l'un l'autre, elle s'écria fort surprise et sur un ton
330 LES HALLUCINATIONS TÉLÉPATHIQUES
de reproche « John ne sais-tu donc pas qui c'est?"etsans. melaisser le
temps de repondre me dit «Mais c'est ta grand'mëre! Là-dessus l'esprit
qui était venu me visiter se leva de sa chaise et disparut. A ce moment-
la je m'éveillai. L'impression fut telle que je pris mon carnet et notai
ce rêve étrange, persuade que c'était un présage de mauvaises nou-
velles. Cependant quelques jours se passèrent sans apporter de mau-
vaises nouvelles. Un soir je reçus une lettre de mon père, m'annonçant
la mort subite de ma grand'mèrc, qui a eu lieu la nuit même de mon
rêve et à la même heure, 10 heures et demie.
Quatre mois environ après son décès, j'allai & l'ile de Wight, où
elle habitait, pour savoir de mes parents comment était réellement ma
grand'more. Ma tante et ma cousine mel~ décrivirent en détail, et cette
description coïncida d'une façon merveilleuse avec l'apparence de la fi-
gure qui m'était apparue; eue avait en eHet les cheveux blancs et ies sour-
cils noirs; c'était M qui m'avait surtont frappé dans mon rêve. J'appris
aussi qu'elle était très préoccupée de son bonnet, toujours attentive a
ce que rien, même les rubans, ne fut hors de sa place, et, c'est très
curieux, j'avais dans mon rêve qu'elle touchait d'une façon
nerveuse les rubans de son bonnet, de temps en temps, de peur qu'ils
ne fussent pas en place. Ma cousine qui était auprès d'elle, lorsqu'elle
mourut, me raconta que ma grand'mère avait eu le délire pendant
quelque temps avant sa mort; a un certain moment, étant dans cet
~tat, elle avait jeté les bras autour du cou de ma cousine; puis, ayant
ouvert les yeux et repris conscience, elle avait dit avec un regard
surpris: « Oh Polly, est-ce toi? Je croyais que c~ëta}t quelqu'un
d'autre. 'tCecime semble très curieux, car c'est ce qu'elle fit avant de
dispara!tre du salon. Je dois ajouter que je n'avais pas vu ma grand'-
mere depuis quatorze &ns, et que, la dernière fois que je l'avais vue,
'elle avaitles cheveuxnoirs, peu à peu ils étaient devenus Nancs; les
sourcils restërcnt fonces, et je puis af&rmer que personne ne m'avait
parlé de cette particularité.
J.H. W.
M""W.(Ut
t~ juillet 188S.
J'ai envoyé votre lettre &Ia personne en question, maisn'ai pas reçu
de réponse avant de quitter l'Angleterre, et, à mon arrivée, j'ai trouvé
la jeune fille très malade, et ce n'est que récemment que j'ai pu obte-
nir les détails que vous désirez. Elle désire que je dise quelle se rap-
pelle aussi m'avoir attendu, craignant que quelque chose ne me fut
arrive; ce n'était pas cependant le jour Qù j'allais la voir d'habitude;
mais, bien qu'a cette époque ellem'e&t dit qu'elle m'avait vu avec la
figure en sang, maihtenaat elle ne semble plus s'en souvenir, et je ne
luienainendit,anndeMpasl'i~
HALLUCINATIONS RËCtPROQUES 333
(i)N<)Mn'awMpu!)eu~prMurerr,(dres~:MtueHedeM.8aMttt.
HALH)CtNAT!0?<S
RÉCIPROQUES 33X
cMes un dimanche soir, quand un cri d'alarme de cette dernière amena
l'autre auprès de son Ht Je viens do voir Xn (ma. femme); elle m'a
touché la main et m'a dit Soyons amies. »
Le lendemain, on discutait l'atFaire quelques personnes pensaient
que Bessie avait rêvé et qu'elle imaginait ce qu'elle déclarait avoir vu,.
mais d'autres au contraire pensaient que c'était un si~nc que mit
femme était morte. Et celle d'entre elles qui écrivait le mieux se
décida à écrire à la seule adresse qu'elles avaient, pour connaître la
vérité. La lettre ne nous avait pas été transmise, parce que ma femme,.
parait-il, avait exprime a sa mère mon désir qu'elle n'eut aucune com-
munication avec ses anciennes amies.
La chose curieuse dans le rêve, c'est que ma femme avait toujours
été en bons termes avec « Bessie et mêmeau moment de son départ.
Dans le récit que j'ai donné ci-dessus du rêve, et dans ce que j'ap-
pelle son complément, j'ai omis bien des détails sans importance, tels
que le fait que deux nouvelles venues avaient pris la place de deux
anciennes amies de ma femme; que l'effet sur ma femme et Hessie
était plus grand que l'cn'et produit par un rôve ordinaire; que les
deux femmes que ma femme dans son rêve voyait entrer dans la.
chambre à coucher occupaient réellement la même chambre.
Il est très regrettable que nous n'ayons pu examiner la lettre
mais la coïncidence des deux impressions aurait à peine frappé
M. Smith, si elle n'avait pas renferme de détails saisissants.
Ce qui affaiblit la valeur démonstrative de ce récit, c'est tout
naturellement le doute qui existe sur l'exactitude de la coïnci-
dence. Si nous admettons que les deux faits ont eu lieu la même
nuit, nous ne pourrons nous empêcher d'etabHr un tien entre
l'impression qu'a éprouvée Bossie, impression qui semble avoir
été une hallucination et non un songe, et la remarquable vision
de M*" Smith.
Cette vision est un exemple de cette forme de transmission de
pensées que l'on peut désigner sous le nom de clairvoyance telë-
pathique. Il n'y a d'ordinaire aucune difficulté A déterminer a
laquelle des deux personnes qui jouent un rôle dans le phéno-
mène il convient d'en attribuer l'origine puisque l'nue des deux
est dans un état plus ou moins anormal. Dans le cas de
M°"' Smith l'agent probable était simplement endormi; si c'est A
qui se trouve dans un état anormal, nous devons attribuer a cet
état la vision que B a de lui, mais nous ne pouvons inversement
attribuer à l'état de B la vision que A a deB si l'état de B est
complètement normal. On peut sans doute dire que l'état de B
336 LES mLMCtNATtONS TËLËiPATtMQUES
cesse d'être normal au moment où A agit sur lui et que le sent
fait de recevoir une impression Mtepathique peut douer le sujet
4u pouvoir d'exercer une action télépathique, mais la manière la
plus naturelle d'expliquer le pheoootene serait de rapporter
l'hallucination de A non moins que celle de B à l'état particulicf
de A. On pourrait alors supposer que le pouvoir de À d'agir d'une
manière anormale, dans une certaine direction, implique le pou-
voir d'être anormalement impressionne dans la même direction
ou vice versa ou que le fait que les impressions exercent plus
.aisément une action sur lui, enveloppe le pouvoir d'agir anorma-
lement. Dans l'un ou l'autre cas il irait au-devantde l'impression ..¡'
l
.au lieu de la recevoir passivement; aussi semble-t-il se servit'
momentanément de l'intelligence de B bien que l'état de B soit tel
<{Uj&B n'exerce sur lui aucune action telépathiqueexceptionnellf.
Cependant bien que les perceptions de A puissent n'être pas
conditionnées par l'état de B, elles doivent t'être par l'existence
de B et son rapport avec A aussi faut-il distinguer nettement !a
clairvoyance d'origine télépathique de cette clairvoyance dont
quelques auteurs ont parlé et qui est la connaissance par un
sujet d'événements ou de faits, qui ne sont actuellement repré-
sentes dans aucun esprit.
HAt.LM.TÈLÉp. 22L)
338 LES BALLCCtNATtONSTÊt.ËPATHmUES
Septembre 1884.
Nousnous promenions, Marguerite et moi, dans les champs h B. hors
de la route, mais non loin de la maison. J'entendis une voix appeler
"Connieet Margaret" très clairement et très distinctement. Je ne l'au-
rais jamais identifiée avec celle de Ted (son frère a A.), et nous avons
pensé que c'était un des frères de Marguerite jusqu'à ce que nous ayons
appris que personne ne nous avait appelées. Je me rappelle que c'était
avant le diner, et que je pensais être rappelée a ta maison ce matin-là
à cause de la maladie de Ted je me souviens en outre que M' W. pen-
sait demander a ma mère si Ted avait prononce nos noms, <nw« de
l"i parle'' do ce qui s'était passé a.B. Je dois ajouter que l'on pourrait
expliquer toute l'histoire en disant que quelque garçon de ferme avait
voulu nous jouer une farce. Car il eut pu aisément se cacher derrière
une haie.
C. Ë. H.
M. Podmore dit
26 novembre 1883.
J'ai vu M' H. hier. Elle m'a dit qu'elle et sa soeur avaient reconnu
la voix comme leur étant familière. Elle croit que la coïncidence a été très
exacte, M"'W. de B. a noté en effet l'incident immédiatement. Son
frère un de mes anciens camarades de classe ne se rappelle pas du
tout cette histoire.
Aion fils avait dix-sept ans. Il avait eu une fièvre et une inflammation
et était affaibli par la maladie. C'était vers midi. J'étais assise auprès
de lui, après sa toilette il semblait tranquille et assoupi, mais il ne
dormait pas. Il s'élança tout à coup en avant, montra du doigt, les
bras étendus, et s'écria d'une voix très forte, ce qui me surprit Connie
etMargaret! en appuyant sur chaque nom, « près de la haie M,les
yeux hagards; puis il se rejeta en arrière, épuisé. Je trouvai cela bien
étrange; mais, à l'idée que ce pouvait être un rêve, je n'y fis nulle
allusion. Le lendemain, M"" W. vint avec Connie et Marguerite, et
me rM.ont& que les jeuaea Mies s'étmmt entendu appeler par leur
nom, et qu'elles étaient accourues à la maison; elles se promenaient
l6 long d'une haie dans le champ, et personne ne les avait appelées du
presbytère de B. La voix leur était familière, mais, autant que jem'en
340 LES HALLUC!NAT!ONS TiMPATHtQUES
souviens ma fille pourra le dire, –on ne la reconnut pas pour celle
d'Edward. Je leur racontai aussitôt mon histoire, trop saisissante pour
n'être pas racontée. Elles me dirent que le fait avait eu lieu vers midi. [
Mien que mon fils eût toujours le délire le soir, au moment 06 la fièvre
le reprenait, il n'avait jamais de délire au milieu du jour, et il n'y avait
pas de raison de supposer qu'il en eût au moment ou l'incident s'est
produit.
M. A.
A, W.
M""W. de B. dit
Août 1882.
Connie restait avec nous à cause de la maladie de son frère Edward,
et avait, ainsi que Marguerite, lu avec moi pendant la matinée.
Vers t! hetires 30, eUes aUèFent jouer dans le jardia (c'étaient des
filles de h'eitO à quatorze ans) et, une demi-heure plus tard, eUes
vinrent à la fenêtre me demander ce que je désinus. Je répondis
« rien et je leur dis que je ne les M'ais pas appeMes, bien qu'elles `._
eussent entendu toutes deux répéter leur nom. Je leur demandai où
elles étaient, Icrsqn'on les avait appelées; e!l6s dirent: '< J)ans l'allée =
voisine"–quiest, vous vousensouvenex, bordeepart&haiedu verger.
Marguerite dit de suite « Là, Connie, je disais que ce n'était pas la
voix de ma mère, mais d'un gardon. Je me retournai pour voir l'heure =
car nous avions quelques élèves alors et je dis '< Ce ne peuvent
être les gardons, carils ne sont pas sortis de l'étude; il n'est que
midi, je les entends sortir. M
~e devais r&conduireConaie cette après-midi, et, a mon arrivée, ma
premi~requestion fut «Comment va Edward?~'M"' W.me dit qu'il
n'avait pa~ été aussi bien que d'habitude et qu'il avait eu le délire.
Elle raconta que ce matin-là il s'était ëerié « Margaret Gonme
Margaretî Connie'Oh, elles coureat le long d'une haie et ne veu!ent
pas m'ecouter. MJe ne parlai pas de ce qui était arrivé chez moi, mais
je lui demandai si elle savait à quelle heure il s'était ainsi tourmenté.
Elle me dit que oui, car elle avait regardé l'heure, pensantque c'ëtatt
l'heure de lui donnersa potion qui le calmait toujours, et eUe avait
été très heureuse de voir qu'il était midi juste.
HALLUCINATIONS
COLLECTIVES
~t888.
Ma beIle--s(Bur,Sar&hEastance, de Stretton, éttut M'agonte et oa
femme était partie de Lowton Chapel, où nous demeurions (a -ta
Qul3miResdeS<Tetton),pQu~lavQiretpourl'&ssi8ter~~ à ses derniers
moments. La nuit avant sa mort (environ i3&u i4 heures avant
qu'elle ne mourût) je dormais seul dans ma chambre; je mer~
veillai, j'entendis di~act~meatun~v ;vi~,qui i~xpp~lait. peMa~
HALLUC!NATtO!<8 COLLECTEES :M5
que c'était ma niëco Itosanna, qui habitait seule avec moi la maison
je crus qu'elle était effrayée ou malade. J'allai donc a sa chambre, et
je la trouvai réveillée et agitée. Je lui demandai si elle m'avait appelé.
Elle répondit « Non, mais quelque chose m'a réveillée j'ai entendu
quelqu'un appeler. M
Lorsque ma femme revint, après la mort de sa s(f'ur, eUe me dit
combien elle avait désire me voir. Elle demandait qu'on envoyât
me chercher elle disait '< Oh comme je désire voir Ltone encore
une fois 1 MBientôt après elle ne put plus parler. Ce qu'il y a d'étrange,
c'est qu'au moment même ou elle me demandait, moi et ma nièce
nous l'avons entendue appeler.
.)OUXDONE.
Pour repondre aux questions que vous m'avez faites sur la voix ou
l'appel que j'ai entendu dans la nuit du 3 juillet 1866, je dois vous
expliquer qu'une sympathie et uue an'ection puissantes existaient entre
mabeIle-soMretmoi; nous avions l'un pour l'autre les sentiments
d'un frère et d'une soeur. Elle avait la coutume de m'appeler Moncle
Donen, comme un mari appelle sa femme « mère » quand il y a des
enfants dans la iaanlle, ce qui était le cas. Or, comme je m'entendais
appeler « Oncle, oncle, oncle n, je supposai que c'était ma nièce qui.
m'appelait; c'était la seule personne qui fut cette nuit-là a la maison.
l~,SmithdownL&n~Paddingtûn,Liverpool,Ie~iao&tl8~
Sur la demande de mon oncle et la vôtre, je vous écris pour coo-
firmer l'assertion de mon oncle au sujet de la voix que j'ai entendne.
Sans cause apparente je fus suMtementt'éveiiIee, et.j'entendis une
voix qui m'appelait distinctement ainsi:" Rosy, Rosy, Rosy!" le pen-
sai que mon oncle m'appelait, je me levai et je sortis de la chambre,
mais je rencontrai mon oncle qui venait voirsi, moi, je l'appelais.
Nous étions seuls ~I&mMson cette 8Hit*l& ma tante était partie
HALLUC!NATK)NS COLLECTIVES B47
pour soigner sa sœur. C'est dans la nuit du 2 au 3 juillet que je me
sais entendu appeler; je ne peux pas dire à quelle heure, mais je sais
que le jour commençait à poindre. Je ne me suis jamais entendu
appeler auparavant ni depuis.
IIOSANNA
RoSAtNA SEWILL.
SEW!LL.
Janvier 1886.
Je me rappelle que M"" Bettany m'envoya demander si tout le monde
se portait bien chez M' J. La réponse que l'on me fit fut que M"" J.
était morte. M"~ Bettany m'envoya demander parce qu'elle avait le
pressentiment que M"" J. était mourante ou morte.
Il janvier 1886.
Je me rappelle que quelqu'un dans mon rêve me dit « M"* J. est
morte. » Je ne me rappelle pas le reste du rêve, mais je sais qu'il
:M8 LES HALHJCtNATK~S TËLÊPATHtQUES
était aS'reux. J'en parlai à M" Bettany, qui me St. part de son pressen-
timentausujetdeM°'*J.
M.WEs-r.
4d6cembrei88S.
J'ai un souvenir net et complet de cette apparition ou illusion optique.
KHe a eu lieu après un accès cataleptique provoqué par des pratiques
hypnotiques. L'opérateur m'avait quittée et avait enjoint à mon mari
He l'envoyer chercher, si quelque chose semblait exiger sa présence.
J'étais éveillée, et j'étais heureuse d'être soulagée de ma souffrance;
on avait soigneusement rendu obscure ma chambre. L'opérateur s'était
assis, pendant qu'il était auprès de moi, sur une chaise, à moitié che-
min entre monlit et une commode, à peu près à trois pieds de ch&que
meuble. Je pensais avec gratitude au soulagement que j'éprouvai~
torsque je vis une lueur bleuâtre autour de la chaise. Elle semblait
vaciller, puis rayonner dans nn lar~c ovale, mais peu à peu elle se
concentra de manière à présenter l'apparence d'une figure assise sur
la chaise. Cette apparition ne me surprit pas le moins du monde; ma
première pensée fut: <'C'estM.T.M, un jeune officier, un de nos
intimes, et qui avait passe la soirée a la maison ce jour-là. Mais l'ex-
pression de la bouche me frappa, et je pensai: «Est-ce M.D.?" »
un de nos plus chers amis qui était mort peu auparavant. Pendant ce
temps, la figure semblait changer et devenir, plus nette. Tout à coup je
m'écriai «Est-ce M. B. repère de l'opérateur)? ') Je. ne connaissais
)'as du tout ce monsieur, si ce n'est d'après sa photographie. (Chose
curieuse, sa bouche et ceUe de M, D. avaient presque la même
expression.) La figure était entourée d'une sorte d'auréole sombre. Je
n'étais pas étonnée; je ne dis rien, mais je pensai: «Vous êtes venu
voir P. (le nls); il a été ici toute la soirée, mais il est maintenant
rentré chez lui. Comme je pensais cela, la lueur se dissipa peu à peu
et devint dM'uf.e, et la t!gure disparut. La netteté des traits me frappa
et aussi un mouvement particulier: la figure croisa et décroisa les
jambesdeux'outroisfois.
La même nuit, et presque a la mêmeheure, l'ami qui m'avait magn~
tisee s'éveilla en entendant prononcer mon nom deux fois. M pensa
que j'avais besoin de lui, et il se préparait a venir (il habitait à nn mille
de notre maison), si l'appel se répétait Mais il n'en fut rien. Le lende-
main, lorsque je le vis, je lui demandai, sans lui parler de ce que
j'avais vu <' Votre père a-t-il quelque habitude particuliëreou quelque
tic? B me répondit d'abord '< Non ?, puis, amoins d'appeler tic
HALLUCtNATiONS COLLECTIVES 349
l'habitude de croiser et de décroiser fréquemment les jambes. )1 a des
varices et est parfois agite.
Voilà toute l'an'aire. Le père, qui déteste ces sortes de sujets, n'a
jamais voulu dire s'il avait rêvé de son fils et s'il avait pense à lui tout
particulièrement; mais cela est probable.
An~'MHvK.~s.
21 décembre 188:
J'avais magnétisé M"" E. pendant plusieurs mois, à cause de vio-
lentes névralgies, et pour lui rendre le sommeil. Un soir, je l'avais
endormie après l'avoir réveillée, je rentrai il la caserne, a un
demi-mille de sa maison, la laissant dans sa chambre, Je me couchai ci
je m'endormais, lorsque je fus éveillé en sursaut, en entendant pronon-
cer mon nom très distinctement. Je m'assis dans mon lit et cherchai à
voir qui m'appelait, mais je ne vis personne. 11 faisait trop sombre pour
voir l'heure à ma montre, de sorte que je ne puis dire quelle heure il
était. Je pensai alors que M"" E. pouvait avoir besoin de moi. Je
n'avais pas reconnu la voix et je n'eus pas occasion de la reconnaitre,
<Mtfelle ne se fit pas reentendre. Le lendemain matin j'allai voir M" E.
pour savoir si elle n'avait pas éprouve quelque chose d'anormal. HUc
me demanda si rien ne m'était arrivé la nuit précédente. Je répondis
< Oui et lui demandai pourquoi elle me posait cette question. Elle dit
< Votre père n'aurait-il pas l'habitude de croiser les jambes l'une sur
l'autre et de les décroiser sans cesse? Il avait en réalité cette habitude.
3M LESHALLO~NATtO~T~LÉPATHMtJES
Elle me dit alors que vers une heure du matin elle avait été réveillée,
qu'elle avait vu une apparition phosphorescente, sur la chaise près de
son lit, ttpparitionquis'étaittransformée en uae forme humaine, qu'elle
avait reconnue pour être mon père d'après un portrait que je possM~
La forme n'avait pas parlé, mais semblait lui demander mentalement
< Où est Prestoa? Ce à quoi elle répondit mentalement: <:I1était ici,
mais il est rentre. » Là-dessus la forme disparut. Je fus alarmé de tout
cela, et j'écrivis pour savoir si mon père se portait bien. U était en
bonne santé, et ne se rappelait pas avoir rêvé de moi cette nuit~lâ.
M* E. avait surtout remarqué l'habitude qu'il avait de croiser une
jambe, puis 1'~ut.r~, ce que je ne lui avais jamais dit.
T. PMSTM B~TTBRaBY.
CXXXVî. (3-~)LadyC.
t~ octobre t8M.
<3octobre i88~:
En octobre i879, je demeurais B!shopthorpe, près de York, avec
l'archevêque de York. J'étais couchée avec ~t"" Z. T. lorsque tout &
coup je vis une forme blanche passer travers la chambre, de la porto
à la fenêtre. Ce n'ët&it qu'une forme vaporeuse, et la vision ne dura
qu'un moment. Je fus terrifiée etje cf!a.i: L'avez-vous-vn?~ Aumënt&
aïomentM'~Z.T.s*Mrta:ML*avex--voa8ehtenda?''Jedtsimm~M
Baent:"J'aivM HnaHgevoler&tMV6r&htehatRb)'Ët eU~fëpoa~
dit « J'ai enteadunn~ge chanter. M
Nous étions très effrayées, mais nous ne parlâmes à personne de ce
qui nous était arrive.
K.C.
Miss T. nous écrit:
i 9 décembre i8~,
Une nuit, vers le t7 octobre t87~ lady C, (alors lady K. L.) et moi,
nous nous préparions à dortair, après avoir cause quelque t~mps,
lorsqu&j'~ateRdisuaemusiqtMtpès douce, et crus sentir ce que l'on
appelle Mune présence ». J'étendis la main et je touchai lady C. en
disant: MAvez-vousentendu cela? MEUeotedit: «ObsitMeetJevieHs
de voirquelque chose traverser la chambre sNonsfûmes tr~sefFrayé~
toutes deux, et aous essayâmes de nous endormir le plus vite possible.
Mais je me rappelle avoir demandé & M~ C. ce qu'elle avatt vu au
HALLUCtNATtO~S COLLECTIVES B5S
M.Àtkmsotmous~cnt:
ErchfontManor, Devins,3iao&ti88S.
La fenuuo que j'M vue m'Rppara!tre a la fenêtre de la salle du mess
& Alder&hst, semblait êtr~hor&d~ 1&fen&tr&; la s&Medu mess est M
premier étage, la femme se serait donc promenée dans les airs on a
f<ntavec cela une très jolie histoire foadé&.comBM la plupart des his-
toiresdeMYanMt,suruMtllustoad'optiq~~
HALLUCtNATtOKS COLLECTIVES 3.
Le récit que nous a fait de vive voix le capitaine Norton
prouver, à mon avis, qu'il s'agissait d'une haltucinatiou
et non d'une illusion le capitaine Norton a ajouta que M. Atkinson
et lui étaient convaincus qu'ils connaissaient fort bien cette
femme, bien qu'ils fussent hors d'état, à ce moment, de lui
donner un nom. Le capitaine Norton est tout à fait sûr que cette
figure ressemblait à une photographie qu'il avait l'habitude de
voir dans la chambre du vétérinaire du régiment et qui repré-
sentait sa femme en robe de mariée; cette dame était morte a
cette époque. Le capitaine Norton n'a reconnu la figure qu'âpres
coup. Par une coïncidence singulière, ce vétérinaire était mou-
rant au moment de l'apparition. Mais M. Atkinson ne se sou-
vient pas de la photographie et nous ne pouvons guère attacher
d'importance à cette coïncidence.
Le capitaine Norton nous dit qu'il n'a jamais eu d'autre hallu-
cination.
(t) Ce réf'ita d'abord para en juin i8S3daMttn compte rendu itBMctde t'Or-
~etm&t;
HALLUCINATIONS COLLECTIVES 3fii
i88L
11 y a deux ans environ, W. L, quitta l'Angleterre pour rAmérique.
Neuf mois après il se !n&rta, il espérait amener sa femme dans son
pays pour la présenter à sa mcrc qu'il aimait tendrement. Le 4 février,
il tomba malade subitanient; il mourut le t& du même mois vers
8 heures du soir. Cette nutt-la, environ trois quarts d'heure après que
les parents de W. L. étaient allés se coucher, la mère entendit claire-
ment la voix de son Sisïui parler; son mari qui entendit aussi cette
voix, demanda à sa femme si c'était elle qui parlait. Ni l'un ni l'autre
ne s'étaient endormis, et etie répondit. « Non, reste tranquille' HLit
voix continua.. « Comme je ne puis Venir en Angleterre, mère, je suis
venu te voir. » Les deux parents croyaient à ce moment leur fils en
bonne santé enAmérique.etattcndMent chaque jour une lettre annon-
çant son retour a la maison. Ils prirent note de cet incident qui les
avait beaucoup frappés et, lorsqu'une quinzaine plus tard la nouvelle de
la mort du fils arriva, ils virent qu'elle correspondait avec la date il.
laquelle la voix de a l'esprit H avait annoncé sa présence en Angleterre,
La veuve déclara que les préparatifs du départ étaient presque ter-
minés a ce moment-l~tBt~ue son mari était très désireux d'aller en
Angleterre voirsamere.
HALLUCtNATfOKS COLLECTIVES 3CX
CXLVIL(3Aâ)M.W.R. Weyer,7,WUUsStre6t/S~nt-Pau~~
~Norw{ch,
JuinJ883.~
A~ tuotae~tQn cet incident a eu iieo,Iefrèrede ma mère était alité,
et fort mat~de une vieille Nassare qu'il avait reçue en Crimée, quel-
que temps Mtpar&vM~t,le faisait eQnMr et une autre maMte était
venue coopUqaer son état & ce ntoment4&. Aussi mes parent!; étaient-
ils fort tcurmentea. C'était peadMtt~ Ruit du 6 j uiHat18$S mes parents
venaient de se retirer a une heure ~ssez tardive, lorsque tous deux ils
forent subitement cn'ra.y~s par le bruit de trois sanglots distincts qui
d'apW!g tnaLm~r& ressemMaieat& ceux d'une personne mouranta. Mon
père se leva de sait~ auum& une lumière, et l'on chercha partout,
mais ~nssueeps.Hs se recoacher~nt, les sanglots se firent entendre de
nouveau, cette lois bien clairement et bien distinctement. M&m&rs
notal'h&ure.jtO heures SOdu soir, en faisant la réflexion que NOH&
recevrions de mauvaises nouveUes. Ils Arent de nouvelles recherches
et se reconchërent ensuite, les san~ots ne s'étsnt plus fait 6
H~HJCtNATtONS COLLECTIVES 36T
Le lendemain ma mèra reçut une lettre, portantle timbre de la poste
dcChatham, annonçant que son frère, David Mackenzie Annison, était
mort a l'hôpital de Chatham la nuit du Mjuillet, à <0 heures M, juste
à l'heure ou les sanglots avaient été entendus par mes parents.
WtLUAM HOBT.WETER.
Reconnu exact et signé par M°"=
Weyer, le témoin survivant.
MAJUA E. WEYEH.
M. Weyer, le père, est mort un an après l'incident.
En réponse à quelques questions, M. W. R. Weyer nous dit
Mesparents informèrent ma cousine et ma tante (qui est maintenant
dccédée)de l'événement, avant qu'elle n'eût reçu la lettre et ma tante,
qui vieat de mourir, se rappelait très bien l'événement. Ma grand'-
mère en parlait souvent, t'ai insisté auprès de ma cousine pour qu'elle
écrivit ce dontelle se souvenait, mais je ne puis maintenant la déci-
der à le faire.
Dans une conversation, M* Weyer nous dit qu'il n'y avait pas
de tuyaux d'eau près de la chambre, et que le son semblait
étonnamment voisin près de la tête du lit. Elle n'est nullement
prédisposée aux frayeurs ni aux visions, et n'a jamais eu d'autre
hallucination, à moins de considérer comme telle un bruit saisis-
sant de coups frappés que d'autres entendirent aussi, et pour
lesquels on ne put découvrir aucune cause extérieure. L'idée
qu'elle exprima que ces bruits présageaient de mauvaises nou-
velles, n'était pas fondée sur une connaissance sufûsante des
phénomènes télepathiques; elle indique donc une tendance &
admettre sans critique l'existence de prodiges. Mais la seule
question pour nous est celle-ci Jusqu'à quel point un tel état
d'esprit peut-il avoir altéré la valeur du témoignage de M' W.
et mon impression très nette est que ce témoignage n'a pas
été aS'ectë d'une manière appréciable par cette opinion précon-
çue. Nous pouvons considérer comme probable cependant que
les sanglots ne furent reconnus pour ceux « d'une personne
mourante qu'après que le fait de la mort a été connu.
Voici le résultat d'une enquête faits sur l'heure de la mort.
Pourcepomt,M.Weyer6cnt,le'?aoûti88S:
En ce qui regarde l'erreur qui a et<~commise sur l'heure, j'ai con-
sulte ma mère, etelle dit qu'elle pourrait bien s~êtfe trompée, nmis
<~e est <OM< à fait sûfe ~Me !eMre qu'elle a notée celle MM~-Mcorres-
pOH<(<!t<ejcaeteweHt avec F~eMM<'M~t~M~<' efatt~l'avis qui aMtM ~M-
<tema<H; sur ce point, il n'y a pas d'erreur possible. M&mère était
presque sure que l'heure était 10 heures 50, mais le fait a eu lieu il y
a si longtemps qu'elle n'en a pas le moment eMct bien présent à la
jBëmoire; elle pense par conséquent qu'il faut s'en fier au rapport
jmediealofneiel.
CXLVtH.(343)M~Paget,Faroham,Surrey.
5 juin
ju'sxxi88t.
i88~:
Un domestique, qui vivait avec nous depuis son enfance, et qui était
~)our nous un ~erit&M& ami, tomba malade de la poitrine, et, dans
l'idée que le climat de Ventnor prolongerait sa vie pendant quelques
mois, nous l'envoy&mes au Sâint-Catharine's Home ea septembre i880.
~e 8 octobre, je reçus une lettre de la sceursHnerieure~ disant que
Arthur Dunn utait plus mal, mais que le Docteur ne pensait pas qu'il
y eût un d&nger immédiat, et que par conséquent elle ne croyait pas
que je dusse me rendre à Veatnor <<es«t«'. J'écrivis donc pour lui
Annoncer que j'irais le lundi suivant, j'espérais pouvoir rester avec
lui jusqu'au dernier moment. Ce matin-là, je dis mes fitles « II
faut absolumMttque je pense i dire au nouveau domestique d'éteindre
le gaz en haut a 10 heures et demie, car depuis que ce pauvre Arthur
nous a quittés, on ne l'a jamais éteint exactement, et plusieurs fois
même le bec qui est près de ma chambre coucher et du cabinet de
toi!ettedeman!!ea!neeabrùMtotttelaBt!it.M »
Ce môme soir, il faisait très chaud, et ma fille et moi nous avtcns
laissé nos portes ouvertes ann de pouvoir causer après être montées
(le bec de gaz était tout p~ de nos chambres). PendMtt que nous f&i-
sions toutes deux notre prière, la pendule sonaato heures et demie,
HALHjC!NÂT)0!S8 COLLËC'HVËS '.«;
HAU.<;t:.Tt:t.t:t'. :!tï
3W LESHALLUCiNATMKSTËLÉPATB~ES
A la supposition que les pas eussent pu être ceux d'une femme
de chambre à la démarche lourde, M' Paget répondit
Arthur John Bunn n'est venu ici que huit jours avant sa mort. Je le
Boi~sais, et j'étais auprès de liti lorsqu'il mourut, le8 octobpe<Je ne NM
souviens pas du tout de ce que dit M"" Paget; tout ce que je me rap-
pelle, c'est qu'il fut itittë pend&nt trois jours sa respiration était très
pénible; il avait le cœur faible, il avait toute sa connaissance; c'etMt
un hoatme très taciturne, il parlait rarement, sinon pour repondre
aux questions posées. Juste avant de mouru', il me dema.ud& l'heure il
était tO heures et demie; ses paroles furent « Quelle heure est'il'i' Je
ne pense pas qu'il ait parlé ensuite. !1 ne parla pas du gaz. Il ne pou-
vait entendre une peadule sonner, car il n'y en avait pas dans la saMë
ni auprès. Soeur Màrie'-Mttrthe était notre supérieure à ce moment,
et je soignais les hommes.
La sceM' Mâtie-StarIhe écrit de Saint-Margaret's, Bast Grins-
teaQ,nei'!marst88S~
Je regrette de ne pouvoir me rappeler les détails (le la mort d'Arthur
Dunn. Je me rappelle le jeune hoBUtueparfaitement il était au « Home
depuis et il mourut presque ~MM~ateM/.n soun'rait d'une
tn~ladie de ewur et ~Mtitphtisiqu~. C'était un très gentil ~rcon, tit
nous l'aimions toutes beaucoup. M"" l'aget, je me le rappelle, padMt
de lui dans les meilleurs termes. Mon MM~tK<*Mt est que sa fin fut très
subite, trop subite pour qu'il pût prononcer quelques deruiëres paroles.
~Œu~M-WE-MAMnE.
26 dMembre 1883.
Dansta. nuit du 2i août «?9, entre 8 Gt$ heures, j'étais assise f!a)!s
tn~ chambre a coucher, dans la maison de ma mère a. Devonport.
Mon neveu, un garçon de sept ans, était couché dans la pièce voi-
sine je fustre~ surpt'tse de le voir entrer tout à coup en courant
dans ma chambre; ito'iait d'un ton eHrayÉ <<oh! tante! je viens de
voir mon père tourner autour de mon lit! "Je répondis Quelle
bêtise! tu as dû rêver. M dit '< Non, je n'ai pas r6ve'), et il refusa de
retourner dans sa chambre. Voyant que je ne pouvais lui persuader
d'y rentrer, jelëntis dans mon lit. Entre 10 et fi heures je me
couchai. UneheuMaprèsenviron, je crois, je vis distinctement, en
regardantdu côté d&ratre, a n'on gran(h;tonnement,laformed~ mon
frère assise sur une chaise, et, ce qui me frappa particulièrement, ce
fut la pâleur mortelle de sa Sgure (mon neveu a ce moment était tout
a fait endormi). Je fus si effrayée (je savais qu'alors mon frère était à
Hong-Kong) que je me cachai la t6te sous les couvertures. Peu après
j'entendis nettement sa voix m'appeler par mon nom; mon Nom fut
répété trois fois. Lorsque je regardai, il était parti. Le lendemaiti
matin, je dis a ma mère et ma soeur ce qui était arrivé, et je dis que
j'en prendrais note, ce que je fis. Le courrier suivant de Chine nous
apporta la triste nouvelle d<}la mort de mon frCre; elle avait eu lieu
le 21 août 186!), dans la radu do liong-Kong, subitement (par suite
d'insolation).
MIN»N
MtXMts
i.E<Cox.
Cox.
188~.
M.Coxnousae<n'it,le2janvicrl88S: ».
0069Tt0~9
~ignM:.f.UMVt:Y.
HALLUC!NATtONS COLLECTIVES :!85
RÉPONSES
3 septembre 1883.
Voict rhistoire, telle que ma mère, qui l'a entendu raconter &WynyfK'd
iui~mêm~, avait l'h~bitudsds la raconter Le géné'Ml Sherbrooike et
M. (ou tëGénéfaI) Wynytrd étaient &asi&&nsemMe dat~ une hHite au
Canada (ou Nouvelle-Ecosse ou ttiHem's dans l'Amérique du Nord),
lorsqu'une formeentradafts la tente et passa dans une pièce intérieure,
d'où l'oa ne pouvait sortir qu'en passant par la pièce oh ils ebuent
assis. Wynyard reconnut la figure pour celle de son frère, mais crut
que quelqu'M!tlt.t]jouait un tour, car il s&vait que son frère était alors
en Angleterre. En cherchant dans la chambre intérieure, ils s'aper-
~urMtquel&ngure~vaitdiBpant.
Tous deux avaient vu la figure. Le frère d6W.jnourutà cemOtaent.
Quelquesanné~s après, les deux mêtnes officiers se promenaient ën-
ssmMe Londres, lorsque Sherbrooke vit un homme de l'autre côté
de la rue, etdit « Rendez, vou&I'hommeqHenous avons vu sous
la tente. Wynyardrépondit « Non, ce n'est pas mon frèro, m&isil
lui ressctnble teMementquemon frorë &été pris parûrreur pour lui et
arrêté pourdettes.
HALHJC!NATtONSCOLLECTtVES M!)
MoSSfEUH,
A propos des événements qui sont rapportés comme ayant eu
lieu dans la.tente de sir John Sherbrooke, dans l'Amérique du Nord,
p&rcMttM-moid'ajouter que j'ai entendu faire un récit exactement
semblable il Dublin vers l'année 1837 par le général d'Aquilar, qui
appartenait alors à l'etat-major, et qui, je crois, se trouvait dans la
tente.
Le nom du colonel Wynyard, qui était &l'état-major à Dublin à ce
moment, fut aussi mentionne.
Bien sincèrement vôtre,
G. CtucxTON,M. D.
UN
r
TABLE DES
EJ)j lyl ,iiritti,:i
MATIÈRES
tMTMHMTJO!< 1
CHAKTMt.–Pt~cmttiooeetfMMnes. 14f
CHAWTRB
V. Tr&MmiMion des !(Mes et des itn&gea 6H
CHAn'rMVH.–MYeii. 97
GKt.p)TM!XJ[–HaHuci~t)OMft'!H('Uei: 22(;
CBAf'TMXtV.–HattneiaatioMr6ciprof[uM. 329
CttAMTRSXV.–HanuctMtioMcotteettves. 3 M
CoactMMN. 39i
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ANCIENNELIBRAIRIE GERMERBAILLIËRE ET C"
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR
CATALOGUE
DES
LIVRES DE FONDS
(PHILOSOPHIE
HISTOIRE)
TABLE DES MATIERES
Po~M. P:~M.
BMUOTHÈQUE Bt PHtLOMPBiE Mt(- B)BUOTMÈQUEBMTOR)Ot!E ETPOU-
MMMNAMt:. DOUE. 14
FMmiUm-m. 2 PCBUCATtONSH~SMfttQHES tLLUS-
Formatin-8. A TRÉES.&
CoLUCTtON MSTORlOUjE DESCMKM RECtiEtLBËStNSTttUCHONS OfPM-
MUOSOtHES. 7 XATtQUES. i4
Philosophieancienne. 7 tt<VR!<TA)RE
ANALYTIQUE DESA.MM-
Philosophiemoderne. 7 VEStttJMtNtSTÈKEDESAFFAmES
PhitOMphieéeattaiee. 8 tMANCÈHES. 155
PhitoMphteaHemande. 8 ANTHao)'OL06)E)ETETHNOt.OC)E..t5
PhUoaOphieallemande con REVUE fH)LOSOfft)6Ct: i66
temporaine. 9 RMt)BTt)STOR)a[)t: 166
PhUoMphie anglaisecontem- At)KALES[)E L'ECOLE UBR6 NES
poraine. 9 SCJMCESPOUTtQUES. 17
Philosophie italienne con- BtBUOTHtQUE SOENTfFfQUE )f)TEt-
temporaine. 10 MATtOKAM. 18
OCVMGES DE PSH-OSOPHtE POUtt Par ordre d'apparition. 18
L'ESSMOtiEitENTSECOtiOMM. il1 Par ordre (te matières. 21
BtBUOTOÈQOE D'BtSTOtBE CONTEtt- OUVRAGES DtVERS M SETROUVANT
PMA)t!E. i22 PASCANS LESMt.LECTMXS PRÊ-
BtBUOTBÈOUB !NTtR!<AT)0!<ALE CÉMMES. 2~
C'HtSTOmE M~UTAtRE. 133 BtBHOTHÈQtJt.UTtLE 3<
PARIS
i08, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108
Au coin de la rue HautefeuiUo.
KOViE:MBRE tSOO
-2
d'un at~Wi~tM Mnt reeooxnand~[nr le Hi~~HH-B
t.Mtitn"! p)'~t-.<!des de t'tnstruttint) puMique
t'ouf tt.~iMMinihcques 6t poMftes (ii'trihminos de prixMt tycdea ettoHtges.–t.M)ettr)'<V. t*.
io(tiqae[)U<M d~.
volumes.titcpteep~ut-les dLiiU'ibutmn-! prix et te~BihtiotM~ue!!detftVUtedei'on,.
EMtTFte~W EfmAXCEtHES
MMmNBISIOMS~
DES
MANBS
PHILOSOPHES
PHILOSOPHIE
ANCIENNE
ARtSTOTE(OEavrM d'), traduction de M. BAMHÈLEtn-SAMT-HiLAiM. 1 V.
J.BAttTNËMttt-SAtNTHtt.AtM. in-8. 6 fr.
JP~yeh«t<z'e (Opuscules), avec jt MARC-AURtLE. fenaeett de M<trc-
notes. t vol. in-8. lOfr. Aurèle, traduites et annatéea par
–tthétowque, avec notes. 1870. M.BARTHELEMYSAÏNT-HtLA)ftt:.1 vo).
2 vol. in-8. 16fr. in-i8. 4fr.50 0
fottt)<)<te, 1868, 1 v. in-8. 10 fr. [BENARD. ta Philosophie an-
La Mét<tphy<ttque d Arttttete etenne, histoire de ses systèmes.
3vo).in-8,1879. 30 fr. Première partie ~.n Philosophie
Vr<ttté de la production et de ~< /ft Sagesse Ot't'cM<a/C)'. ~.<t
la dextrmeMea <<e<teh<me<t, avec P/it/o!!f'pAt<' ~t'~c~Me fff«?t~ Socrale.
notet.l866.iv.gr.in-8. lu fr. S~era<<: f< les w;'a<t«M.
De la ~e<t)qae <t'Artft«te, par Etudes t'M!M sophistes ~rCCi'.
M. B~XTHtt-EMYSAtNT-Hn.A))(R. ivo).in-8. 1885. 9fr.
2 vot.in-8. 10 fr. fB)tOCHA!!D (V.). t.eM 8c<*pt)<<ucM
~'Efthétt~uc d'trttttatc, par fft'cft (couronné par l'Académie
M.MK.\tt[).lvot.in-8.1889. 5 fr. des sciences morates et politiques).
SOCKATË.La PhHaMphte de <S«- <voi. in-8. ~887. 8 fr.
efmte, par M. Aif. FoutLLtE. 2 vol. *FABBE (Joseph).Mtxtotre de <«ph)-
in-8 16 fr. tooephte, antiquité et t«<nen
A~e.<vo[.in-18. Sfr.&O 0
)L.et*roc6s de 6tfW«te. Examen
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4. Précis de la campagne de 1815 dans les Pays-Bas.
&. Précis de la campagne de 1859 en Italie.
6. Précis de la guerre de 1866 en Allemagne et en Italie.
7. Précis des campagnes de 1796 et 1787 en Italie et en Allemagne.
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