Theme N°38. Les Strategies D'analyse de Textes
Theme N°38. Les Strategies D'analyse de Textes
Theme N°38. Les Strategies D'analyse de Textes
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THEME N°38 Itziar Pérez Gonzalez
1. INTRODUCTION
Au cours de ce thème, nous allons étudier les stratégies d’analyse de textes. Mais avant cela,
nous allons montrer l’importance de celui-ci pour nous en tant que professeurs. En effet, le
décret d’éducation d’Estrémadure indique, pour la matière de langue et littérature espagnole,
que la connaissance et l'appréciation de la littérature en tant que type de discours doivent
être développées, en explorant et en considérant les principaux types de procédures
littéraires, en tant qu'expression d'un monde personnel et en tant que produit social et
culturel qui s'inscrit dans un contexte social et historique. La matière de français, peut donc,
comme le décret l’indique, contribuer à travailler cet aspect puisque la réflexion consciente et
le développement systématique de compétences variées impliquées dans l'apprentissage
d'une deuxième langue peuvent être étendus aux langues étrangères afin d'améliorer les
compétences dans les langues maternelles.
En ce qui concerne l’étude d’un texte, il comporte deux étapes essentielles : l’approche
globale puis l’étude de détail.
2. L’ETAPE EXTERNE
L’approche globale ou étape externe se fonde sur l’appel au contexte. Il fait aussi appel à la
logique interne du texte : on cherche quelles caractéristiques connues du genre ou du type
apparaissent dans l’extrait et on analyse aussi la construction propre du texte : on relève les
types d’enchaînements logiques, les ruptures constantes…
C’est l’étape de l’application de connaissances préalables, de la situation du texte dans son
cadre historique et littéraire, et de l’étude du fragment en relation avec l’auteur et son activité
littéraire et aussi du fragment en relation avec l’œuvre. On doit s’interroger sur la forme de
l’expression : genre littéraire et ses caractéristiques fondamentales : narration, roman, conte,
légende, fable, biographie, mémoire, etc.
3. LE STYLE ET LA RÉTHORIQUE
D’autre part, nous avons l’étude du détail ou analyse du style et la rhétorique : au fil du texte,
on se demande ce qui peut être significatif, en ne conservant que les observations auxquelles
on peut donner une interprétation en relation avec les résultats de l’analyse globale. On
choisit parmi les outils d’analyse des textes ceux qui correspondent aux divers procédés
d’écriture du texte comme le lexique, la syntaxe, les sonorités, les figures de rhétorique, etc.
3.1. CONTENU STYLISTIQUE
En ce qui concerne le contenu stylistique, nous analyserons le langage et la situation : langue
culte, langue familière, langue vulgaire, langage administratif, langage publicitaire, etc. ; ou
l’attitude de l’auteur : ton, rythme, vraisemblance, parodie, inspiration...
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3.2. LE MOT
Par rapport au mot, nous analyserons sa forme : abréviation, acronyme, diminutif ; son
origine : cultisme, archaïsme, néologisme, emprunt… ; ses sens : champ lexical, euphémisme,
stéréotype, connotation, dénotation, etc.
Nous allons maintenant voir comment analyser et étudier les différents types de textes.
4. LE TEXTE NARRATIF
L’étude d’un texte narratif porte sur trois axes : la place et le rôle du narrateur, la combinaison
des textes narratifs et descriptifs et les personnages.
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THEME N°38 Itziar Pérez Gonzalez
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THEME N°38 Itziar Pérez Gonzalez
• Lieux réels et lieux imaginaires. Le choix qu’en fait l’auteur influe sur le caractère
réaliste du roman.
• Les lieux et leurs oppositions. Lieu clos / lieu ouvert ; lieu privé / lieu public ; etc.
• Les lieux et le déroulement de la narration. La narration va d’un lieu à un autre, reste
enfermée dans un même lieu, ou au contraire oppose deux ou trois lieux précis.
• Les lieux et les personnages, lieux auxquels ils sont liés, ceux qu’ils quittent, ceux où ils
vont…
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5. LA POESIE
Étudions maintenant la poésie.
5.1. LA RIME
Pour la rime, il faut tenir compte de la règle de la versification française classique qui utilise
après une rime masculine une rime féminine ; mais aussi de leurs disposition (rimes
embrassées, rimes croisées et rimes plates) ; et de leur qualité (rimes pauvres, suffisantes et
riches).
5.2. LE RYTHME
Le rythme du vers, lui est marqué par le retour à intervalles déterminés d’un certain nombre
de syllabes plus accentuées que les autres. Il est donné également par la coupe, la césure
l’enjambement, le rejet et le contre-rejet.
5.3. LA SONORITE
Il faut aussi étudier la sonorité, utilisée par les poètes pour donner du sens au texte et
provoquer une émotion. Ces sonorités peuvent se donner avec l’allitération, l’assonance, la
cacophonie, ou la paronomase est une figure d’élocution qui rapproche deux mots –des
paronymes- de sens différents mais de sonorités voisines.
5.4. LE VERS
Enfin, quant au vers, on différencie les types de vers selon leurs quantités de syllabes : le vers
alexandrin de douze syllabes ; le décasyllabe de dix syllabes ; l’octosyllabe de huit syllabes.
On appelle monomètre un poème qui n’a qu’une seule sorte de vers. A part cela un vers est
léonin lorsque ses hémistiches riment ensemble ; on appelle distique, une strophe composée
de deux vers ; et on dit acrostiche d’un poème dans lequel les initiales de chaque vers, lues
verticalement, composent le nom de l’auteur ou du dédicataire, ou rappellent un mot clé.
6. LE THEÂTRE
En ce qui concerne le texte théâtral, les éléments à tenir en compte sont les suivants :
6.1. LES PAROLES
Les paroles. L’auteur choisit entre utiliser le dialogue ou le monologue, des tirades ou des
répliques brèves, en fonction des nécessités de l’action. Quand l’action le permet, il prend soin
d’alterner les types de discours.
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Dans la comédie, par exemple, l’irruption de parlers différents a souvent pour but de
représenter un type de personnages.
6.3. LE DIALOGUE
Dans le théâtre il faut également étudier le dialogue. Dans un dialogue théâtral, A parle avec
B devant des spectateurs. On a trois niveaux de compréhension : ce que sait et dit le
personnage qui parle ; ce que sait et entend le personnage qui écoute ; et ce que sait et entend
le spectateur. Les écarts qui existent entre ces trois niveaux créent une situation qu’on appelle
ironie dramatique.
6.4. L’ACTION DRAMATIQUE
Par rapport à l’action dramatique, à la différence du roman, le texte de théâtre est un texte
sans narrateur. Le texte de théâtre est d’abord destiné à la représentation. Le lecteur d’un
roman « a le temps », mais un spectateur n’a que le temps du spectacle.
Pour étudier le temps et l’espace il faut faire attention aux didascalies car elles permettent
d’établir la chronologie générale de l’action et la carte des lieux où elle se déroule. Toutes les
pièces ont une unité de temps et une unité de lieu. Pour les étudier, il faut faire le relevé des
scènes de chaque acte en répondant aux questions : où est-on ? quand ?
Le déroulement de l’action comporte une suite ordonnée des faits : le début, le déroulement
de l’intrigue, et la fin. La pièce peut comporter également un prologue et (ou) un épilogue.
On considère quatre genres théâtraux :
• Le personnage de théâtre est un être de « paroles » et a besoin d’un acteur pour exister
pleinement, un être vivant qui incarne ces paroles, qui leur donne une voix, c’est-à-
dire un corps.
• Le dramaturge doit donner à son personnage un confident ou lui ménager des
monologues pour que le spectateur puisse entrer plus avant dans les pensées, les
débats du personnage. Là encore, un narrateur omniscient pourrait narrer ce qui agite
le personnage.
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• Le comique de gestes, qui joue sur les gifles données et reçues, sur les coups de bâton,
les chutes, etc.
• Le comique de mots, qui joue sur les accents, les patois, les langues étrangères, les
difficultés d’expression, les « mots d’auteur », etc.
• Le comique de situation, qui joue sur les rencontres imprévues, le quiproquo, les
scènes convenues, tout ce qui place un personnage dans une situation qu’il ne maîtrise
pas.
• Le comique de caractère, qui vise à peindre les travers d’une passion individuelle.
• Le comique de mœurs, qui peint un travers de société.
7. CONCLUSION
Pour conclure, nous voulons insister sur le fait qu’analyser un texte littéraire signifie qu’il faut
chercher les sens du texte en étudiant les procédés d’écriture. Dans l’analyse du texte
littéraire, il faut chercher les intentions de l’auteur et les différents sens du texte. Il faut donc
repérer les procédés d’écriture et les interpréter.
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THEME N°38 Itziar Pérez Gonzalez
Pour analyser un texte littéraire, il faut procéder à une triple lecture du texte. Avec la première
lecture, on analyse le paratexte, on définit la nature du document, et on dégage le thème
général du texte. Avec la deuxième lecture, on définit son genre, son type, son thème, son
registre, sa forme et la situation d’énonciation. Et avec la troisième lecture, on repère les choix
lexicaux, la syntaxe et éventuellement quelques figures de style, et puis on les interprète.
8. BIBLIOGRAPHIE