L'agent Economie Face Aux Risque
L'agent Economie Face Aux Risque
L'agent Economie Face Aux Risque
L’agent économique
face au risque
Illustration
Soit un projet d’entreprise dont les espérances de gain et les probabilités associées
sont présentées dans le tableau ci-dessous :
1. Tout évènement aléatoire pouvant se réaliser est appelé un « état de la nature ». Une action risquée a donc
des états de la nature dont les risques respectifs sont quantifiables par l’agent qui l’occasionne.
B. La volatilité
La volatilité mesure la variabilité des résultats d’un processus aléatoire associés aux
différents états de la nature. Une grande variabilité illustre l’importance du risque
encouru. Ainsi, un projet offrant la possibilité de réaliser un profit de 240 000 euros
avec une probabilité de 1/10 et d’enregistrer une perte de 10 000 euros avec une
probabilité de 9/10 paraît très risqué malgré une valeur espérée positive. En finance,
la volatilité d’un actif représente l’écart entre les résultats de la nature et la valeur
espérée moyenne du titre financier.
Au plan mathématique, la volatilité est égale à l’écart-type i.e. la racine carrée de
la variance
∑ i∈I ( )2
i * (Xi − E X = V (X )
C. L’espérance d’utilité
Cette dernière occurrence (projets ayant la même espérance de gain) est peu
fréquente. La situation la plus courante est celle d’un arbitrage entre risque et
espérance de gain.
Comment un entrepreneur doit-il choisir un projet lorsque les gains et leur variabilité
sont différents ? Doit-il opter pour le projet le plus risqué et le plus rémunérateur
ou préférer un projet, plus raisonnable en termes de risque, mais ayant une faible
rentabilité ? Ainsi, à partir des données suivantes, quel projet doit-il choisir ?
Il ne vous échappera pas qu’il existe dans la réponse une part assez subjective.
Certaines personnes sont plus averses au risque que d’autres (Cf. Paradoxe de
Saint Pétersbourg de Bernoulli). Leur acception du risque se matérialise par une
fonction d’utilité différente.
Illustration
Considérons un jeu procurant un gain X avec une probabilité p et un revenu Y
avec une probabilité (1 – p). Supposons que l’utilité du consommateur égalise, en
situation incertaine, l’espérance des gains du jeu.
1. Le taux marginal de substitution est le taux selon lequel le consommateur substitue une quantité du bien X
par une quantité du bien Y, tout en gardant fixe le même niveau de satisfaction.
Un agent ayant un profil de risque élevé s’orientera vers des situations aux gains et
risques importants. Son utilité croît de plus en plus vite avec l’espérance de gain.
La courbe de la fonction d’utilité est convexe. La dérivée seconde de cette fonction
est alors positive.
Illustration
La fonction d’utilité d’un individu est U(X) = X1/2. Il a une richesse initiale de
10 euros. Il participe à une loterie pouvant lui rapporter 100 € avec 25 % de chance
ou lui faire perdre 5 € avec une probabilité de 75 %. À l’instant initial, la richesse de
l’individu est de 10 €.
S’il joue à la loterie, l’espérance d’utilité est de :
E(U(X)) = U(110) * 0,25 + U(5) * 0,75 = 4,3
S’il souhaite avoir cette utilité de manière certaine i.e. sans avoir à jouer, il lui faudrait
avoir un revenu initial de :
[U(4,3)]–1 = 18,49 €1
Ainsi, à une espérance d’utilité de 4,3 correspond une richesse initiale de 18,49 euros
i.e. un individu sera donc indifférent entre garder sa richesse de 18,49 € et acheter
le jeu : son utilité serait la même.
S’il venait à participer au jeu, il pourrait espérer gagner :
E(X) = 0,25 * 110 + 0,75 * 5 = 31,25 €
a. Le risque additif, A
Un exemple est une loterie qui additionne au revenu, 10 euros en cas de victoire
ou soustrait 5 euros en cas de perte.