04 Calculs Algebriques Chapitre (1) Compressed
04 Calculs Algebriques Chapitre (1) Compressed
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4
Au programme
p
Développer la pratique du calcul numérique ou algébrique.
p
Savoir développer et factoriser.
p
Simplifier des fractions.
p
Calculer avec des fractions.
p
Maîtriser les puissances entières relatives d’un nombre réel non nul.
p
Calculer avec des racines carrées.
1
C HAPITRE 4. C ALCULS ALGÉBRIQUES
Ce chapitre est absolument essentiel. La plupart des difficultés que vous rencontrerez éventuellement en maths
proviennent de ce chapitre : le calcul, le calcul, le calcul. Pour progresser en maths, il faut progresser en calcul et
pour progresser en calcul, il faut . . . calculer. Donc, faites beaucoup de calculs et passez-vous de la calculatrice.
C’est vous qui devez calculer et pas elle.
I Développements et factorisations
A Développements
On commence par redonner la formule de développement :
Théoreme 1
B E C
a × (b + c)
=
aire de ABCD
a aire = a × b aire = a × c a =
a ×b +a ×c
A b F c D
Il faut ensuite envisager de très nombreux cas de figure concernant les signes de a , b et c . Nous ne détaillerons pas
tous ces cas mais nous en envisagerons trois pour donner une idée du travail à effectuer :
• Si a < 0, b > 0 et c > 0, alors −a > 0 et donc −a(b + c) = (−a)(b + c) = (−a) × b + (−a) × c = −ab − ac . En prenant
l’opposé, on obtient a(b + c) = ab + ac .
• Si a > 0, b = 0 et c > 0, alors a(b + c) = a(0 + c) = ac = a × 0 + a × c = ab + ac .
• Si a > 0, b < 0 et c > 0 et b + c > 0, alors −b > 0 puis ac = a(b + c + (−b)) = a(b + c) + a(−b) = a(b + c) − ab et donc,
en faisant passer ab dans le premier membre de l’égalité, ab + ac = a(b + c) . . .
2) Soient a , b , c et d quatre réels. D’après la formule de développement du 1),
(a + b) × (c + d) = a × (c + d) + b × (c + d) = a × c + a × d + b × c + b × d.
Ainsi, chacun des deux termes de la première parenthèse se distribue sur chacun des deux termes de la seconde :
(a + b) × (c + d) = a × c + a × d + b × c + b × d .
Le développement est constitué de quatre termes. Si la première parenthèse est constituée de trois termes et la
deuxième de deux termes, le développement est constitué de 3 × 2 = 6 termes :
(a + b + c)(d + e) = ad + ae + bd + be + cd + ce.
Solution 1 :
1) Soit x un réel.
(−3)(2x − 5) = (−3)(2x + (−5)) = (−3)(2x) + (−3) × (−5) = −6x + 15 ou aussi (−3)(2x − 5) = −3 × 2x + 3 × 5 = −6x + 15.
2 2 2
2) Soit a un réel. (6a − 9) = × 6a − × 9 = 2 × 2a − 2 × 3 = 4a − 6.
3 3 3
■
Exercice 2
Développer, réduire et ordonner les expressions suivantes (où x est un réel donné) :
1) (−2x + 1)(x − 3)
2) (1 − 3x)(2x + 5)
3) (x − 1)(x + 2)(x − 3)
Solution 2 :
1) Soit x un réel. (−2x + 1)(x − 3) = −(2x) × x + (2x) × 3 + 1 × x − 1 × 3 = −2x 2 + 6x + x − 3 = −2x 2 + 7x − 3.
2) Soit x un réel.
3) Soit x un réel.
¡ ¢
(x − 1)(x + 2)(x − 3) = (x × x + 2 × x − 1 × x − 1 × 2)(x − 3) = x 2 + x − 2 (x − 3)
= x 2 × x − x 2 × 3 + x × x − x × 3 − 2 × x − 2 × (−3) = x 3 − 3x 2 + x 2 − 3x − 2x + 6
= x 3 − 2x 2 − 5x + 6.
■
La règle de calcul du théorème 1 concerne la multiplication et l’addition. La règle a × (b + c) = a × b + a × c
s’appelle la distributivité de la multiplication sur l’addition. Le facteur a se distribue sur chacun des
deux termes b et c .
Par contre, la multiplication n’est pas distributive sur elle-même ou encore, en général, a × (b × c) 6= (a × b) × (a × c)
mais a × (b × c) = (a × b) × c = a × b × c . Parµexemple,
¶ 2 × (3 × 4)µ= 2 × 3¶ × 4 = 24 alors que (2 × 3) × (2 × 4) = 6 × 8 = 48.
1 1
Avec la même idée, on peut écrire 2(x − 1) x + = (x − 1) × 2 x + = (x − 1)(2x + 1).
2 2
B Factorisations
La factorisation est le contraire du développement. On lit dans l’autre sens l’égalité permettant de développer :
Théoreme 2
Pour tous réels a , b et c , a × b + a × c = a × (b + c).
Il faut être attentif au vocabulaire. Le premier membre de l’égalité ab+ac = a(b+c) est une somme de deux termes,
chaque terme de la somme ab + ac est un produit de deux facteurs et a est un facteur commun à chacun ces deux
termes. Le second membre de l’égalité ab + ac = a(b + c) est un produit de deux facteurs. La somme du premier
membre est donc égale à un produit où a est l’un des facteurs : on a mis a en facteur et on a donc factorisé.
Solution 3 :
1) Soit x un réel. 12x − 18 = 6 × 2x − 6 × 3 = 6(2x − 3).
p p ¡ p ¢
2) 35 2 − 15 = 5 × 7 2 − 5 × 3 = 5 7 2 − 3 .
3) Soit a un réel. 15a 2 − 10a = 5a × 3a − 5a × 2 = 5a(3a − 2).
4) Soit a un réel. 15a 2 − 15a = 15a × a − 15a × 1 = 15a(a − 1).
■
Exercice 4
Factoriser les expressions suivantes (où x est un réel) :
1) (x − 1)(2x + 3) + (x − 1)(3x + 5).
2) (x − 1)(2x + 3) − (x − 1)(3x + 5).
3) x(x − 1) − (x − 1)(2x + 2) + 4(x − 1).
Solution 4 :
1) Soit x un réel.
3) Soit x un réel.
Exercice 5
Factoriser les expressions suivantes (où x est un réel) :
1) (2x − 4)(2x + 3) − 3(x − 2)2 + 4x − 8
2) (x − 1)2 (x + 1) + (x + 1)2 (x − 1) + (x − 1)(x + 1)
Solution 5 :
1) Soit x un réel.
2) Soit x un réel.
C Identités remarquables
On commence par énoncer les identités remarquables usuelles dans le sens du développement.
Théoreme 3
Pour tous réels a et b ,
Quand a et b sont des réels strictement positifs, l’identité (a + b)2 = a 2 + 2ab + b 2 peut se visualiser sur le graphique
suivant : l’aire du grand carré (de côté de longueur a + b ) est (a + b)2 et cette aire est la somme de quatre aires.
a b
a aire = a 2 aire = ab a
b aire = ba aire = b 2 b
a b
Exercice 6
Développer les expressions suivantes (où x est un réel) :
1) (2x + 3)2 .
2) (x + 1)2 .
3) (3x − 4)2 .
4) (−5x + 1)2 .
5) (−x − 2)2 .
6) (2x − 3)(2x + 3).
7) (x + 4)(4 − x).
Les deux exercices qui suivent font partie des approfondissements prévus par le programme officiel.
Exercice 7
Solution 7 :
1) Soient a , b et c trois réels.
(a + b + c)2 = (a + b + c) × (a + b + c) = a 2 + ab + ac + ba + b 2 + bc + ca + cb + c 2
= a 2 + b 2 + c 2 + 2ab + 2ac + 2bc.
2) Soit x un réel.
¡ ¢2 ¡ ¢2
x 2 + x + 1 = x 2 + x 2 + 12 + 2 × x 2 × x + 2 × x 2 × 1 + 2 × x × 1 = x 4 + x 2 + 1 + 2x 3 + 2x 2 + 2x
= x 4 + 2x 3 + 3x 2 + 2x + 1.
Exercice 8
Solution 8 :
1) Soient a et b deux réels.
¡ ¢
(a + b)3 = (a + b)2 × (a + b) = a 2 + 2ab + b 2 (a + b) = a 2 × a + a 2 × b + 2ab × a + 2ab × b + b 2 × a + b 2 × b
= a 3 + a 2 b + 2a 2 b + 2ab 2 + ab 2 + b 3 = a 3 + 3a 2 b + 3ab 2 + b 3 .
2) Soit x un réel.
(x + 1)3 = x 3 + 3 × x 2 × 1 + 3 × x × 12 + 13 = x 3 + 3x 2 + 3x + 1.
Calcul mental : L’identité (a + b)2 = a 2 + 2ab + b 2 permet de donner très rapidement le carré de nombres dont le
chiffre des unités est 5. Un tel nombre a est égal à 5 auquel on ajoute un certain nombre de dizaines. On pose donc
a = 10n + 5 où n est un entier naturel. On élève au carré et on obtient :
Théoreme 4
Pour tous réels a et b ,
Exercice 9
Factoriser les expressions suivantes (où x est un réel) :
1) 9x 2 + 30x + 25.
2) 4x 2 − 4x + 1.
3) 2x 2 − 18.
Solution 9 :
1) Soit x un réel. 9x 2 + 30x + 25 = (3x)2 + 2 × (3x) × 5 + 52 = (3x + 5)2 .
2) Soit x un réel. 4x 2 − 4x + 1 = (2x)2 − 2 × (2x) × 1 + 12 = (2x − 1)2 .
¡ ¢ ¡ ¢
3) Soit x un réel. 2x 2 − 18 = 2 x 2 − 9 = 2 x 2 − 32 = 2(x + 3)(x − 3).
■
Exercice 10
Factoriser les expressions suivantes (où x est un réel) :
1) 1 − (4x + 1)2 .
2) (−x + 3)2 − 4(x − 7)2 .
3) 9x 2 − 4 − 4(x + 1)(3x − 2) + 4 − 6x .
Solution 10 :
1) Soit x un réel. 1−(4x+1)2 = 12 −(4x+1)2 = (1−(4x+1))(1+(4x+1)) = (1−4x−1)(1+4x+1) = −4x(4x+2) = −8x(2x+1).
2) Soit x un réel.
(−x + 3)2 − 4(x − 7)2 = (−x + 3)2 − (2(x − 7))2 = ((−x + 3) − 2(x − 7))((−x + 3) + 2(x − 7))
= (−x + 3 − 2x + 14)(−x + 3 + 2x − 14) = (−3x + 17)(x − 11).
3) Soit x un réel.
Théoreme 5
Soient a , b , c et d quatre réels tels que b 6= 0 et d 6= 0.
a c
= équivaut à a × d = b × c .
b d
Plus généralement, face à une égalité de fractions entre autre, on peut « faire passer un facteur de l’autre côté pour
la multiplication en suivant le produit en croix » :
a c
= .
b d
a c ad 1 c
Par exemple, de l’égalité = , on peut déduire les égalités ad = bc ou aussi = c ou aussi = ou aussi
b d b b ad
a b
= ...
c d
2x + 1 5x − 3
Cette règle de calcul sera par exemple utilisée dans la résolution de certaines équations : l’équation =
3 2
est équivalente à l’équation 2(2x + 1) = 3(5x + 3).
On utilise beaucoup cette règle dans des calculs littéraux. Par exemple, l’égalité reliant la vitesse v , la distance
parcourue d et le temps t pris pour parcourir cette distance est
d
.v=
t
Si on connaît la vitesse v d’un véhicule et la distance d à parcourir et que l’on veut le temps pris pour parcourir cette
distance, on écrira
d
. t=
v
La règle de simplification des fractions se déduit du théorème 5 :
Théoreme 6
a ×c a
Soient a , b et c trois réels tels que b 6= 0 et c 6= 0. Alors = .
b ×c b
a ×c a
Démonstration : Puisque (a × c) × b = (b × c) × a , on en déduit que = .
b ×c b
■
Exercice 11
72
Simplifier la fraction .
48
72 23 × 32 2 × 2 × 2 × 3 × 3 3
= 4 = = .
48 2 ×3 2×2×2×2×3 2
On recommencera et on améliorera plus loin ce type de simplification après avoir exposé les différentes règles de
calcul sur les exposants.
Exercice 12
¢ ¡
x 2 − 4 (x + 2)
1) Pour tout réel x différent de 2 et de −2, simplifier la fraction A = ¡ ¢.
(x − 2) x 2 + 4x + 4
(x − 1)(x + 5) − (x − 1)(2x + 3)
2) Pour tout réel x différent de 1 et −1, simplifier la fraction B = .
x2 − 1
Solution 12 :
¡ ¢
1) Soit x un réel différent de −2 et de 2. x 2 − 4 (x + 2) =¡ (x − 2)(x +¢2)(x + 2) = (x − 2)(x + 2)2 puis
x 2 + 4x + 4 = x 2 + 2 × 2x × 1 + 22 = (x + 2)2 et donc (x − 2) x 2 + 4x + 4 = (x − 2)(x + 2)2 . Par suite,
(x − 2)(x + 2)2 1
A= = = 1.
(x − 2)(x + 2)2 1
(x − 1)(−x + 2) −x + 2
B= = .
(x − 1)(x + 1) x +1
■
2x + 1
Des expressions comme
3x
sont piégeuses. Il n’est pas question de simplifier le x car x n’est
pas un facteur commun au numérateur et au dénominateur. Tout ce que l’on peut faire est
2x + 1 2x 1 2 1
= + = + .
3x 3x 3x 3 3x
x(2x + 1)
Par contre, dans l’expression , on peut simplifier le x car x est un facteur commun au numérateur et au
3x
dénominateur :
x(2x + 1) 2x + 1
= .
3x 3
Définition 1
a c a ×c
Soient a , b , c et d quatre réels tels que b 6= 0 et d 6= 0. On pose × = .
b d b ×d
Théoreme 7
Soient a et b deux réels non nuls.
a b 1 b
L’inverse de la fraction est la fraction ou encore a = .
b a a
b
Théoreme 8
a ac
Soient a , b et c trois réels tels que b 6= 0. ×c = .
b b
a a c a × c ac
Démonstration : Soient a , b et c trois réels tels que b 6= 0. ×c = × = = .
b b 1 b ×1 b
■
Théoreme 9
Soient a , b , c et d quatre réels tels que b 6= 0, c 6= 0 et d 6= 0.
a
b a d ad a c a d ad
c = × = ou aussi ÷ = × = .
b c bc b d b c bc
d
a
b a 1 a d ad
Démonstration : Soient a , b , c et d quatre réels tels que b 6= 0, c 6= 0 et d 6= 0. c = × c = × = .
b b c bc
d d
■
On retiendra : diviser par une fraction, c’est multiplier par l’inverse de cette fraction.
Théoreme 10
Soient a , b et c trois réels tels que b 6= 0 et c 6= 0.
a
b a 1 a a c ac
= × = et =a× = .
c b c bc b b b
c
a a
b b a 1 a
= c = × =
c b c bc
1
et
a
a a c ac
= 1 = × = .
b b 1 b b
c c
a a
L’expression
b
ne veut rien dire. Il faut absolument savoir qui divise qui. Si c divise la fraction , cela s’écrit
b
c
a
b b a
et si la fraction divise a , cela s’écrit .
c c b
c
Solution 13 :
8 8 × 12 12
1) × 12 = = 8 × 4 = 32 (on a d’abord simplifié avant d’effectuer le produit).
3 3 4
21
15 21 1 15 1 21 × 15 3×7×3×5 3 3
2) 5 × ÷ 7 = .
× × × = = = =
4 12 5 4 12 7 5 × 4 × 12 × 7 5 × 4 × 3 × 4 × 7 4 × 4 16
Dans les deux calculs précédents, il y a une règle d’or qui a été mise en œuvre :
Définition 2
Soient a , b et c trois réels tels que c 6= 0. Alors,
a b a +b
+ = .
c c c
7 5 −7 + 5 2
Ainsi, − + = = − ou aussi, pour tout réel x différent de 1,
3 3 3 3
2x + 3 x + 5 (2x + 3) − (x + 5) 2x + 3 − x − 5 x − 2
− = = = .
x −1 x −1 x −1 x −1 x −1
Si les dénominateurs ne sont pas les mêmes, on doit d’abord réduire au même dénominateur en utilisant la règle
a a ×c
de simplification dans l’autre sens : = .
b b ×c
3 4
On veut calculer + . On met au même dénominateur :
4 3
3 4 3×3 4×4 9 16 25
+ = + = + = .
4 3 4×3 3×4 12 12 12
Le dénominateur commun que nous avons choisi est le produit des deux dénominateurs qui est effectivement un
multiple commun aux deux dénominateurs. Il y a de nombreuses situations où cette démarche est très maladroite.
1 1
Par exemple, on veut calculer + . Le dénominateur 4 × 6 = 24 est un dénominateur commun car il est à la fois
4 6
1 1 6 4 6 + 4 10 5
multiple de 4 et multiple de 6 : + = + = = = . Dans ce calcul, le choix du dénominateur
4 6 4×6 6×4 24 24 12
commun est maladroit. On doit chercher le dénominateur commun le plus petit possible.
Les multiples (strictement positifs) de 4 sont 8, 12, 16, 20, 24, . . . Dans cette liste, on trouve avant 24 un autre nombre
qui est aussi multiple de 6 : le nombre 12. 12 est le plus petit multiple commun à 4 et 6. Le calcul devient :
1 1 1×3 1×2 3 2 5
+ = + = + = .
4 6 4 × 3 6 × 2 12 12 12
Solution 14 :
5 7 5 7 5×3 7×2 15 14 1
1) − + =− + =− + =− + =− .
48 72 2 × 24 3 × 24 2 × 24 × 3 3 × 24 × 2 144 144 144
1 1 1 4 3 2 4−3+2 3 1
2) − + = − + = = = .
3 4 6 12 12 12 12 12 4
■
Exercice 15
Calculez :
x +1 x −1
1) − pour tout réel x différent de −1 et 1.
x −1 x +1
2x + 3 1 x
2) − + pour tout réel x différent de −2 et 2.
x −2 x + 2 x2 − 4
Solution 15 :
1) Soit x un réel x différent de −1 et 1.
2x + 3 1 x 2x + 3 1 x (2x + 3)(x + 2) x −2 x
− + = − + = − +
x −2 x + 2 x2 − 4 x −2 x + 2 (x − 2)(x + 2) (x − 2)(x + 2) (x − 2)(x + 2) (x − 2)(x + 2)
(2x + 3)(x + 2) − (x − 2) + x 2x 2 + 4x + 3x + 6 − x + 2 + x
= =
(x − 2)(x + 2) (x − 2)(x + 2)
2x 2 + 7x + 8
= .
(x − 2)(x + 2)
III Puissances
A Définition
Définition 3
Soit a un réel non nul. On pose
. . × a}.
a 0 = 1 et a 1 = a puis, pour tout entier n Ê 2, a n = |a × .{z
n facteurs
1
Ensuite, pour tout n entier naturel strictement négatif, on pose a n = .
a −n
1 1
• Ainsi, par exemple, 33 = 3 × 3 × 3 = 27 et 3−2 = = et 30 = 1.
32 9
• Si a = 0, on n’accepte pas les exposants n négatifs ou nuls. Si n ∈ N∗ , 0n = 0 (01 = 02 = 03 = . . . = 0) mais tout autre
exposant (et en particulier n = 0) est interdit.
1 1 1 1 1 1
an × ap = ′ × ′ = ′ ′ = ′ ′ = = = a n+p .
an ap an × ap a n +p a −n−p a −(n+p)
La formule est donc vraie quand n et p sont tous deux strictement négatifs.
′ ap
• Si n É −1 et p Ê 1, on pose n ′ = −n . On a n ′ Ê 1 puis a n × a p = a −n × a p = ′ . Si p > n ′ , on obtient
an
p fracteurs
z }| {
a ×... × a
an × ap = = |a × .{z . . × a} = a n+p .
. . × a} = |a × .{z
a × . . . × a
| {z } ′ p−n fracteurs n+p fracteurs
n ′ fracteurs
Si p < n ′ , on obtient
p fracteurs
z }| {
n p a ×... × a 1 1 ′ ′
a ×a = = = n ′ −p = a −(n −p) = a −n +p = a n+p .
|a × .{z
. . × a} |a × .{z
. . × a} a
n ′ fracteurs n ′ −p fracteurs
Si p = n ′ = −n , alors a n × a p = a −p × a p = 1 = a 0 = a n+p .
La formule est démontrée dans tous les cas.
1
2) a) Soient a un réel non nul et n un entier relatif. a n × a −n = a n+(−n) = a 0 = 1 et donc = a −n .
an
an
b) Soient a un réel non nul et n et p deux entiers relatifs. a n−p × a p = a n−p+p = a n et donc = a n−p .
ap
3) Soient a un réel non nul et n et p deux entiers relatifs.
p termes
z }| {
× . . . × a n} = a n + n + . . . + n = a n×p .
Si p Ê 1, (a n )p = |a n × a n {z
p facteurs
1 1 1
Si p É −1, alors −p Ê 1 puis (a n )p = = = = a np .
(a n )−p a n×(−p) a −np
Si p = 0, (a n )p = (a n )0 = 1 = a 0 = a n×0 .
La formule est démontrée dans tous les cas.
■
Théoreme 12
³ a ´n an
Soient a et b des réels non nuls. Pour tout entier relatif n , (ab)n = a n b n et = .
b bn
et
n facteurs
z }| {
³ a ´n a a a × . . . × a an
= ×... × = = .
b . . × b} b n
|b {z b} |b × .{z
n facteurs n facteurs
³ a ´0 1 a0
• Si n = 0, (ab)0 = 1 = 1 × 1 = a 0 b 0 et =1= = .
b 1 b0
1 1 1 1 ³ a ´n µ b ¶−n b −n a n
• Si n É −1, alors −n Ê 1 puis (ab)n = = = × = a n n
b et = = −n = n .
(ab)−n a −n b −n a −n b −n b a a b
■
Une fois les règles de calcul mises en place, revenons sur la simplification des fractions d’entiers. On veut simplifier
3528
la fraction .
5292
La décomposition en produit de facteurs premiers des deux entiers 3528 et 5292 est : 3528 = 23 × 32 × 72 et
5292 = 22 × 33 × 72 . On a alors
3528 23 × 32 × 72 2
= = 23−2 × 32−3 × 72−2 = 2 × 3−1 × 70 = .
5292 22 × 33 × 72 3
Exercice 16
¡ ¢−3
74 × 72 × 73
Simplifier ¡ ¢2 .
7−2 × 72
¡ ¢−3
74 × 72 × 73 74 × 7−6 × 73 1
Solution 16 : ¡ ¢2 = −2 4
= 74−6+3−(−2)−4 = 7−1 = .
7−2 × 72 7 ×7 7
IV Racines carrées
A Définition
On prépare la définition de la racine carrée par le théorème qui suit.
Théoreme 13
Deux nombres positifs sont égaux si et seulement si les carrés de ces réels sont égaux.
Définition 4
p
Soit a un réel positif. La racine carrée de a , notée a , est l’unique réel positif dont le carré vaut a .
B Règles de calcul
Théoreme 14
p p p
1) Pour tous réels positifs a et b , a × b = a × b.
r
1 1
2) a) Pour tout réel strictement positif a , =p .
a a p
r
a a
b) Pour tout réel positif a et tout réel strictement positif b , =p .
b b
p p p p ¡p ¢2
Démonstration : Soit a un réel positif. Alors, a2 = a×a = a × a = a = a.
p p
Soit maintenant a un réel strictement négatif. Alors, −a est un réel strictement positif puis a2 = (−a)2 = −a .
½
p a si a Ê 0
Ainsi, pour tout réel a , a 2 = = |a|.
−a si a < 0
■
Exercice 17
Simplifier les nombres suivants :
p p p p
1) 45 2) 72 3) 300 4) 8820.
Solution 17 :
p p p p p
1) 45 = 9 × 5 = 9 × 5 = 3 5.
Exercice 18
¡ p ¢2 ¡ p ¢2 p p
Calculer 2 2 + 1 et 2 − 5 . En déduire une écriture plus simple de chacun des deux réels 9 + 4 2 et
p p
9 − 4 5.
¡ p ¢ 2 ¡ p ¢2 ¡ p ¢ p p
p 18 : p2 2 + 1 = 2 2 + 2 × 2 2 × 1 + 1 = 4 × 2 + 4 2 + 1 = 9 + 4 2. Le réel positif dont le carré est égal
2
Solution
à 9 + 4 2 est 2 2 + 1. Donc,
q
p p
9 + 4 2 = 2 2 + 1.
¡ p ¢2 p ¡p ¢2 p p p
2 − 5 = 22 − 2 × 2 × 5 + 5 = 4 − 4 5 + 5 = 9 − 4 5. Donc, en tenant compte de 5 > 2,
q r³
p p ´2 ¯¯ p ¯¯ ³ p ´ p
9−4 5 = 2 − 5 = ¯2 − 5¯ = − 2 − 5 = 5 − 2.
■
Théoreme 16
p p p
Pour tous réels strictement positifs a et b , on a a +b < a + b.
B2 − A2 = (B − A)(B + A).
Le réel B + A est strictement positif et donc
• si A < B, alors B − A > 0 puis (B − A)(B + A) > 0 et donc B2 − A2 > 0 ou encore A2 < B2
• si A2 < B2 , alors B2 − A2 > 0 puis (B − A)(B + A) > 0 et donc B − A > 0 (car B + A > 0) puis A < B.
Ainsi, pour touts réels strictement positifs A et B, A2 < B2 si et seulement si A < B.
p
Soient alors a et b deux réels strictement positifs. Le carré de a + b est a + b . D’autre part,
³p p ´2 ¡p ¢2 p p ³p ´2 p
a + b = a + 2 × a × b + b = a + b + 2 ab.
p p
Puisque a et b sont strictement positifs, on a encore 2 ab > 0 puis a + b < a + b + 2 ab ou enfin
³p ´2 ³p p ´2 p p p
a + b < a + b . Mais alors a + b < a + b d’après le début de la démonstration.
■
p p p p p p p
Par exemple, 9 + 16 = 25 = 5 et 9 + 16 = 3 + 4 = 7 et on a effectivement 9 + 16 < 9 + 16.
Il nous reste à analyser une activité classique sur des expressions contenant des racines carrées : l’activité qui
consiste à rendre rationnel un dénominateur.
1 1 p
Considérons les deux nombres A = p et B = p . Dans les deux cas, même si on sait que 2 = 1, 414. . . , on
2 2−1
a du mal à se faire une idée de ce que valent à peu près A ou B en raison de la présence de racines carrées au
dénominateur. On va donc chercher à transformer ces expressions.
1
Pour le nombre A = p , il y a une manière simple de faire disparaître la racine carrée au dénominateur, c’est de
2
p 2
multiplier la racine carrée de 2 par elle-même en profitant du fait que 2 = 2. Cela donne
p p
1 2 2
A= p = p p = .
2 2× 2 2
Exercice 19
p
3−11
Rendre rationnel le dénominateur des expressions suivantes : A = p et B = p .
3+2 2 3+1
p p p p
1 3−2 2 3−2 2 3−2 2 3−2 2 p
Solution 19 : A = p =¡ p ¢¡ p ¢= ¡ p ¢2 = ¡p ¢2 = = 3 − 2 2.
3+2 2 3+2 2 3−2 2 32 − 2 2 9 − 22 2 9−8
p ¡p ¢2 ¡p ¢2 p p p ¡ p ¢
3−1 3−1 3 − 2 × 3 × 1 + 12 3 − 2 3 + 1 4 − 2 3 2 2 − 3 p
B= p = ¡p ¢ ¡p ¢= ¡p ¢2 = = = = 2 − 3.
3+1 3+1 3−1 3 − 12 3−1 2 2
1
1
1
1
p p p
5 4 3
p
2
p 1
6
1
p
2
b
p
0 1 2 2
p
On
¡p poursuit.
¢ On veut maintenant 3 sur l’axe¡pdes ¢abscisses. On remonte de 1pà partir du point de coordonnées
2, 0 pour arriver au point de coordonnées 2, 1 . Ce point est à la distance 3 de l’origine, toujours d’après le
théorème de P YTHAGORE, et on rabat au compas.
1
p
2
p
3
b b
p p
0 1 2 3 2
Et ainsi de suite . . .
b b b b b b
p p p p p
0 1 2 3 2 5 6 7 3
¡p p ¢
Enfin, si onpveut construire précisément
p le point de coordonnées 17, 10 , on ne commence
p pas la construction
à partir de 2 mais on commence à 16 c’est-à-dire 4 sur l’axe des abscisses et à 9 c’est-à-dire 3 sur l’axe des
ordonnées.
p
10 b b
b
p
0 1 2 3 4 17 5
3x + 5 (3x + 5)(x − 1) 3x 2 − 3x + 5x − 5 3x 2 + 2x − 5
B= = = = = A.
x +1 (x + 1)(x − 1) x2 − 1 x2 − 1
On a montré que A = B.
Technique 2. On calcule la différence des nombres et on vérifie que cette différence est nulle.
3x 2 + 2x − 5 3x + 5
Exemple. Pour tout réel x différent de −1 et de 1, on pose A = et B = . On veut montrer que A = B.
x2 − 1 x +1
3x 2 + 2x − 5 3x + 5 3x 2 + 2x − 5 3x + 5 3x 2 + 2x − 5 (3x + 5)(x − 1)
A−B = − = − = −
x2 − 1 x +1 (x − 1)(x + 1) x +1 (x − 1)(x + 1) (x − 1)(x + 1)
¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢ ¡ 2 ¢
3x + 2x − 5 − (3x + 5)(x − 1) 3x + 2x − 5 − 3x + 5x − 3x − 5 3x 2 + 2x − 5 − 3x 2 − 2x + 5
= = =
(x − 1)(x + 1) (x − 1)(x + 1) (x − 1)(x + 1)
0
= = 0.
(x − 1)(x + 1)
Ainsi, A − B = 0 puis A = B.
Technique 3. On vérifie que chacun des deux nombres est égal à un même troisième.
¡ ¢¡ ¢
Exemple. Soient a , b , c et d quatre entiers relatifs. On pose A = a 2 + b 2 c 2 + d 2 et B = (ac − bd)2 + (ad + bc)2 . On
veut montrer que A = B.
D’une part, A = a 2 c 2 + a 2 d 2 + b 2 c 2 + b 2 d 2 et d’autre part,
B = (ac − bd)2 + (ad + bc)2 = (ac)2 − 2(ac)(bd) + (bd)2 + (ad)2 + 2(ad)(bc) + (bc)2
= a 2 c 2 − 2abcd + b 2 d 2 + a 2 d 2 + 2abcd + b 2 c 2
= a2c 2 + a2 d 2 + b 2 c 2 + b 2 d 2 .
Ainsi, A = a 2 c 2 + a 2 d 2 + b 2 c 2 + b 2 d 2 et B = a 2 c 2 + a 2 d 2 + b 2 c 2 + b 2 d 2 . Donc, A = B.