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Structures

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CPGE IBN GHAZI RABAT MPSI A.

Haddou Amar

Structures

I. Lois de composition internes


1. Définition, exemples.

Définition

Soit 𝐸 un ensemble non vide, on appelle loi de composition interne dans 𝐸 (LCI) toute application
de 𝐸 × 𝐸 dans 𝐸 .

Remarque :

Si ∗ est une LCI dans 𝐸 , on note l’image de (𝑥 , 𝑦) par ∗ , 𝑥 ∗ 𝑦 et on lit « 𝑥 étoile 𝑦 ».

Exemples

 + 𝑒𝑡 × sont des LCI dans ℕ , ℤ , ℚ , ℝ 𝑒𝑡 ℂ


 La composition des applications est une LCI dans l’ensemble des applications de 𝐸 dans 𝐸 .
 ∩ ,∪ 𝑒𝑡 ∆ sont des LCI dans 𝑃 (𝐸 ) .
 Loi produit. Soient ⊤ une LCI dans 𝐸 et ⊥ une LCI dans 𝐹 on définit dans 𝐸 × 𝐹 la loi ∗
par : ∀(𝑥 , 𝑦) , (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) ∈ 𝐸 × 𝐹 ; (𝑥 , 𝑦) ∗ (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) = (𝑥⊤𝑥 ′ , 𝑦 ⊥ 𝑦′)
∗ est une LCI appelée loi produit dans 𝐸 × 𝐹 .

2. Propriétés

Soient ∗ et ⊤ deux LCI dans un ensemble 𝐸 . On dit que :

 ∗ est associative si : ∀(𝑥 , 𝑦 , 𝑧) ∈ 𝐸 3 ; 𝑥 ∗ (𝑦 ∗ 𝑧) = (𝑥 ∗ 𝑦) ∗ 𝑧


 ∗ est commutative si : (𝑥 , 𝑦) ∈ 𝐸 2 ; 𝑥 ∗ 𝑦 = 𝑦 ∗ 𝑥
 ∗ admet un élément neutre si : ∃𝑒 ∈ 𝐸 / ∀𝑥 ∈ 𝐸 , 𝑥 ∗ 𝑒 = 𝑒 ∗ 𝑥 = 𝑥
 Un élément 𝑥 admet un symétrique si : ∃𝑥 ′ ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑥 ∗ 𝑥 ′ = 𝑥 ′ ∗ 𝑥 = 𝑒
 ∗ est distributive par rapport à ⊤ si :
∀(𝑥 , 𝑦 , 𝑧) ∈ 𝐸 3 ; 𝑥 ∗ (𝑦⊤𝑧) = (𝑥 ∗ 𝑦)⊤(𝑥 ∗ 𝑧) 𝑒𝑡
(𝑦⊤𝑧) ∗ 𝑥 = (𝑦 ∗ 𝑥)⊤(𝑧 ∗ 𝑥)

Exemples

(1) Les lois + 𝑒𝑡 × sont commutatives, associatives et admettent chacune un élément neutre
qui est zéro pour + et 1 pour × dans ℕ , ℤ , ℚ , ℝ 𝑒𝑡 ℂ
(2) Les lois ∩ ,∪ 𝑒𝑡 ∆ sont commutatives, associatives et admettent chacune un élément neutre
dans 𝑃 (𝐸 ) .
(3) La multiplication est distributive par rapport à l’addition dans ℕ , ℤ , ℚ , ℝ 𝑒𝑡 ℂ
(4) ∩ 𝑒𝑡 ∪ sont distributives l’une par rapport à l’autre.
(5) ∩ est distributive par rapport à ∆.

Remarques

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(1) Si une loi admet un élément neutre alors ce dernier est unique.
(2) Si un élément 𝑥 admet un symétrique et si la loi est associative alors le symétrique de 𝑥 est
unique.

II. Groupes
1. Définition, exemples.

Définition.

Soit (𝐺 , . ) un ensemble muni d’une LCI notée « . » On dit que (𝐺 , . ) est un groupe si :

 ". " est associative dans 𝐺 .


 ". " admet un élément neutre dans 𝐺 noté souvent 𝑒 .
 Chaque élément de 𝐺 admet un symétrique pour ". " .

∀𝑥 ∈ 𝐺 , ∃! 𝑥 ′ ∈ 𝐺 𝑡𝑞 𝑥. 𝑥 ′ = 𝑥 ′ . 𝑥 = 𝑒

 Si de plus ". " est commutative (𝐺 , . ) est dit groupe abélien ou commutatif.

Remarque.

L’élément symétrique de 𝑥 est souvent noté 𝑥 −1 .

Lorsque la loi est noté ′ + ′ le symétrique de 𝑥 est noté (−𝑥)

Exemples.

(1) (ℤ , +) ; (ℚ , +) ; (ℝ , +) ; (ℂ , +) sont des groupes abéliens.


(2) (ℚ∗ ,×) , (ℝ∗ ,×) , (ℂ∗ ,×) sont des groupes abéliens.
(3) 𝐸 un ensemble non vide, 𝑆(𝐸 ) l’ensemble des permutations de 𝐸 . (𝑆 (𝐸 ), 𝑜 ) est groupe non
commutatif dès que 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐸) ≥ 3
(4) 𝐸 un ensemble quelconque, (𝑃(𝐸 ), ∆) est un groupe commutatif.

2. Sous – groupes.

Définition1.

Soient (𝐺 , . ) un groupe et 𝐻 ⊂ 𝐺 . On dit que 𝐻 est une partie stable de (𝐺 , . ) si

∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐻 ; 𝑥. 𝑦 ∈ 𝐻

Exemples.

(1) ℕ est une partie stable de (ℤ , +)


(2) ℕ 𝑒𝑡 ℤ sont des parties stables de (ℝ , +)
(3) ℤ∗ 𝑒𝑡 ℕ∗ sont des parties stables de (ℝ∗ ,×)

Définition2.

Soient (𝐺 , . ) un groupe, on appelle sous – groupe de (𝐺 , . ) toute partie 𝐻 de 𝐺 vérifiant :

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 𝐻≠∅
 𝐻 est stable pour ′. ′
 (𝐻 , . ) est un groupe.

Propriété.

Si 𝐻 est un sous- groupe de (𝐺 , . ) alors 𝑒 ∈ 𝐻 et quel que soit 𝑥 ∈ 𝐻 , 𝑥 −1 ∈ 𝐻

Exemples.

(1) ℤ est un sous groupe de (ℚ , +) et (ℝ , +)


(2) ℚ est un sous groupe de (ℝ , +)
(3) ℚ∗ est un sous groupe de (ℝ∗ ,×)
(4) ℝ+∗ est un sous groupe de (ℝ∗ ,×)
(5) ℕ n’est pas un sous – groupe de (ℤ , +)

Théorème. Caractérisation d’un sous – groupe.

Soient (𝐺 , . ) un groupe et 𝐻 ⊂ 𝐺 , alors

(1) 𝐻≠∅
(𝑖 ) 𝐻≠∅
( )
𝐻 𝑠𝑜𝑢𝑠 − 𝑔𝑝𝑒 𝑑𝑒 (𝐺 , . ) ⇔ { 2 ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐻 ; 𝑥. 𝑦 ∈ 𝐻 ⇔ { −1
(𝑖𝑖 ) ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐻 ; 𝑥. 𝑦 ∈𝐻
(3) ∀𝑥 ∈ 𝐻 , 𝑥 −1 ∈ 𝐻

Applications

(1) 𝑈 est sous – groupe de (ℂ∗ ,×)


(2) ∀ 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑈𝑛 est un sous – groupe de (𝑈 ,×) et (ℂ∗ ,×)
(3) 𝑛ℤ est un sous – groupe de (ℤ , +) .

3. Morphismes de groupes

Définition

Soient (𝐺 , ∗) et (𝐻 , ⊤) deux groupes. On appelle morphisme de (𝐺 , ∗) vers (𝐻 , ⊤) toute


application 𝑓 vérifiant : ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐺 ; 𝑓 (𝑥 ∗ 𝑦) = 𝑓(𝑥)⊤𝑓(𝑦)

Exemples

 ln est un morphisme du groupe (ℝ+∗ ,×) vers (ℝ , +)


 𝑧 ↦ 𝑧̅ ( conjugué de 𝑧 ) est un morphisme du groupe (ℂ , +) vers lui-même.

Propriétés

Soient (𝐺 , ∗) et (𝐻 , ⊤) deux groupes et 𝑓 un morphisme de (𝐺 , ∗) vers (𝐻 , ⊤) , on note 𝑒


(resp 𝑒 ′ ) l’élément neutre de (𝐺 , ∗) (resp de (𝐻 , ⊤) ) alors :

(1) 𝑓 (𝑒) = 𝑒 ′ (l’image de l’élément neutre est l’élément neutre )


(2) ∀𝑥 ∈ 𝐺 ; 𝑓(𝑥 −1 ) = (𝑓(𝑥))−1 (l’image du symétrique de 𝑥 est le symétrique de l’image de
𝑥)

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Définitions

 Un morphisme bijectif de (𝐺 , ∗) vers (𝐻 , ⊤) est appelé un isomorphisme de groupes.


 Un morphisme de (𝐺 , ∗) vers lui-même est appelé un endomorphisme de (𝐺 , ∗) .
 Un endomorphisme bijectif de (𝐺 , ∗) est appelé un automorphisme de (𝐺 , ∗) .

Exemples

(1) ln est un isomorphisme du groupe (ℝ+∗ ,×) vers (ℝ , +)


(2) 𝑧 ↦ 𝑧̅ ( conjugué de 𝑧 ) est un automorphisme du groupe (ℂ , +) et du groupe (ℂ∗ ,×)

III. Anneaux et corps


1. Anneaux
1.1. Définition, exemples.

Définition.

On appelle anneau tout ensemble 𝐴 non vide muni de deux LCI notées souvent + et × vérifiant :

 (𝐴 , +) est un groupe abélien.


 ′ × ′ est associative.
 ′ × ′ admet un élément neutre noté souvent 1𝐴
 ′ × ′ est distributive par rapport à ′ + ′

Si de plus ′ × ′ est commutative, on dit que (𝐴 , + ,×) est anneau commutatif.

Remarque. L’élément neutre de ′ + ′ dans 𝐴 est noté 0𝐴 .

Exemples.

(1) (ℤ , + ,×) ; (ℚ , + ,×) ; (ℂ , + ,×) sont des anneaux commutatifs.


(2) ({0} , + ,×) est anneau appelé l’anneau zéro.
(3) (ℝℕ , + ,×) est un anneau commutatif.
(4) 𝐸 un ensemble quelconque, (𝑃(𝐸 ), ∆ ,∩) est anneau appelé anneau de Boole.

1.2. Sous – anneaux

Définition.

Soient (𝐴 , + ,×) un anneau et 𝐵 ⊂ 𝐴 . On dit que 𝐵 est un sous – anneau de 𝐴 si :

(1) 1𝐴 ∈ 𝐵
(2) 𝐵 est stable pour les deux lois.
(3) (𝐵 , + ,×) est un anneau.

Exemple. (ℤ , + ,×) est un sous – anneau de (ℚ , + ,×)

Théorème. Caractérisation d’un sous – anneau.

Soient (𝐴 , + ,×) un anneau et 𝐵 ⊂ 𝐴 , alors :

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1A ∈ B
𝐵 𝑠_𝑎 𝑑𝑒 (𝐴 , + ,×) ⇔ {∀x , y ∈ B ; x − y ∈ B
∀x , y ∈ B ; xy ∈ B

Exemple

𝐴 = ℝℕ , 𝐵 l’ensemble des suites réelles convergentes. 𝐵 est un sous – anneau de (𝐴 , + ,×).

1.3. Propriétés.

Proposition1. L’intersection d’une famille de sous – anneaux est un sous – anneau.

Proposition2.

Soit (𝐴 , + ,×) un anneau, on note 𝑈(𝐴) l’ensemble des éléments inversibles de 𝐴 . (𝑈(𝐴),×) est un
groupe appelé le groupes des unités ( ou des inversibles ) de 𝐴 .

Exemples. 𝑈(ℤ) = {−1 , 1} ; 𝑈(ℝ) = ℝ∗

1.4. Anneaux intègres

Définition.

Un anneau (𝐴 , + ,×) est dit intègre s’il est commutatif et vérifie :

∀𝑎 , 𝑏 ∈ 𝐴 ; 𝑎𝑏 = 0𝐴 ⇔ 𝑎 = 0𝐴 𝑜𝑢 𝑏 = 0𝐴

Exemples.

(1) (ℤ , + ,×) est anneau intègre.


(2) (ℝℕ , + ,×) est un anneau non intègre.

2. Corps
2.1. Définition, exemples.

Définition.

On appelle corps tout ensemble (𝐾 , + ,×) muni de deux LCI notées + 𝑒𝑡 × vérifiant :

(1) (𝐾 , + ,×) est un anneau commutatif.


(2) 0𝐾 ≠ 1𝐾
(3) Tout élément 𝑥 ∈ 𝐾\{0𝐾 } est inversible.

Exemples. (ℚ , + ,×) ; (ℝ , + ,×) ; (ℂ , + ,×) sont des corps.

On note souvent 𝐾\{0𝐾 } = 𝐾 ∗ .

Remarque. Tous les corps sont des anneaux intègres.

2.2. Sous – corps

Définition.

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Soient (𝐾 , + ,×) un corps et 𝐿 ⊂ 𝐾 . On dit que 𝐿 est un sous – corps de (𝐾 , + ,×) si :

 1𝐾 ∈ 𝐿
 𝐿 est stable pour les deux lois.
 (𝐿 , + ,×) est un corps.

Exemple. (ℚ , + ,×) est un sous – corps de (ℝ , + ,×) .

Théorème. Caractérisation d’un sous – corps

Soient (𝐾 , + ,×) un corps et 𝐿 ⊂ 𝐾 alors

1𝐾 ∈ 𝐿 𝑜𝑢 𝑐𝑎𝑟𝑑 (𝐿) ≥ 2
𝐿 est un sous – corps de 𝐾 , + ,× ⇔{ ∀ 𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐿 ; 𝑥 − 𝑦 ∈ 𝐿
( )
∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐿 , 𝑦 ≠ 0𝐾 ; 𝑥𝑦 −1 ∈ 𝐿

Exemple. On note ℚ[√2] = {𝑎 + 𝑏√2 ; 𝑎 , 𝑏 ∈ ℚ}

ℚ[√2] est un sous – corps de (ℝ , + ,×) .

3. Règles de calcul dans un corps ou un anneau commutatif.

Proposition.

Soit (𝐴 , + ,×) un anneau commutatif ou un corps.

(1) ∀𝑥 ∈ 𝐴 , 𝑥 × 0𝐴 = 0𝐴 × 𝑥 = 0𝐴
(2) ∀ 𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐴 ; 𝑥 × (−𝑦) = −(𝑥 × 𝑦) = (−𝑥) × 𝑦 ; (−𝑦) le symétrique de 𝑦 pour +.
(3) ∀𝑥 , 𝑦 , 𝑧 ∈ 𝐴 ; 𝑥 × (𝑦 − 𝑧) = 𝑥 × 𝑦 − 𝑥 × 𝑧

4. Morphismes d’anneaux ou de corps

Définition

Soient (𝐴 , + ,×) et (𝐵 , + ,×) deux anneaux commutatifs ou deux corps. On appelle morphisme de
(𝐴 , + ,×) vers (𝐵 , + ,×) toute application 𝑓 de 𝐴 dans 𝐵 vérifiant :

𝑓(1𝐴 ) = 1𝐵
{∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐴 ; 𝑓 (𝑥 + 𝑦) = 𝑓 (𝑥) + 𝑓(𝑦)
∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐴 ; 𝑓(𝑥 × 𝑦) = 𝑓(𝑥) × 𝑓(𝑦)

Si 𝑓 est bijective, on dit que 𝑓 est un isomorphisme d’anneaux ou de corps.

Si 𝐴 = 𝐵 , on dit que 𝑓 est un endomorphisme de 𝐴 .

Si 𝐴 = 𝐵 et 𝑓 est bijective, on dit que 𝑓 est un automorphisme de 𝐴 .

Exemples

(1) 𝐴 l’anneau des suites réelles convergentes. L’application 𝑓 définie de 𝐴 dans ℝ par :
∀(𝑢𝑛 ) ∈ 𝐴 , 𝑓((𝑢𝑛 )) = lim 𝑢𝑛 est un morphisme d’anneaux

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(2) L’application 𝑓: 𝑧 ↦ 𝑧̅ ( conjugué de 𝑧 ) est un automorphisme du corps (ℂ , + ,×)

IV. Espaces vectoriels, algèbres


1. Espaces vectoriels

Dans la suite, on note 𝐼𝐾 = ℝ 𝑜𝑢 ℂ

1.1. Définition, exemples

Définition1.

Soit 𝐸 un ensemble non vide, on appelle loi de composition externe (LCE) dans 𝐸 à base dans
𝐼𝐾 toute application de 𝐼𝐾 × 𝐸 dans 𝐸 .

𝐼𝐾 × 𝐸 → 𝐸
Notation. (𝜆 , 𝑥) ⟼ 𝜆. 𝑥

Exemples. 𝜆. (𝑢𝑛 ) ; 𝜆. 𝑓

Définition2.

On appelle espace vectoriel sur 𝐼𝐾 ou 𝐼𝐾 - espace vectoriel tout ensemble 𝐸 muni d’une LCI notée
+ et d’une LCE à base dans 𝐼𝐾 notée « . » vérifiant :

(1) (𝐸 , +) est un groupe abélien.


(2) ∀𝑥 ∈ 𝐸 ; 1. 𝑥 = 𝑥
(3) ∀𝜆 ∈ 𝐼𝐾 , ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐸 ; 𝜆. (𝑥 + 𝑦) = 𝜆. 𝑥 + 𝜆. 𝑦
(4) ∀𝛼 , 𝛽 ∈ 𝐼𝐾 , ∀𝑥 ∈ 𝐸 ; (𝛼 + 𝛽). 𝑥 = 𝛼. 𝑥 + 𝛽. 𝑥
(5) ∀𝛼 , 𝛽 ∈ 𝐼𝐾 , ∀𝑥 ∈ 𝐸 ; 𝛼. (𝛽. 𝑥) = (𝛼𝛽). 𝑥

Exemples.

𝐼𝐾 ℕ est un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 ; ℝ𝐼 est un ℝ − 𝑒𝑣 où 𝐼 est un intervalle de ℝ ; 𝐼𝐾 𝑛 est un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣.

Remarques. Soit 𝐸 un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 .

(1) Les éléments de 𝐸 sont appelés les vecteurs et ceux de 𝐼𝐾 les scalaires.
(2) Pour 𝜆 ∈ 𝐼𝐾 et 𝑥 ∈ 𝐸 on note 𝜆. 𝑥 , le scalaire est toujours à gauche du vecteur.

1.2. Sous – espaces vectoriels ( sev)

Définition.

Soient 𝐸 un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 et 𝐹 ⊂ 𝐸 . On dit que 𝐹 est un sev de 𝐸 si :

(1) 𝐹 ≠ ∅
(2) 𝐹 est stable pour les deux lois.
(3) (𝐹 , + , . ) est un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 .

Théorème. Caractérisation d’un sev.

Soient 𝐸 un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 et 𝐹 ⊂ 𝐸 alors :

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𝐹≠∅
𝐹 𝑠𝑒𝑣 𝑑𝑒 𝐸 ⇔ {
∀𝜆 ∈ 𝐼𝐾 , ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐹 ; 𝜆. 𝑥 + 𝑦 ∈ 𝐹

Exemples. 𝐸 = ℝℝ

(1) 𝐹1 ensemble des fonctions paires.


(2) 𝐹2 ensemble des fonctions impaires.
(3) 𝐹3 ensemble des fonctions continues.
(4) 𝐹4 ensemble des fonctions continues en 0.
(5) 𝐹5 ensemble des fonctions 𝑇 −périodiques.

2. Algèbres

Définition.

On appelle algèbre sur 𝐼𝐾 ou 𝐼𝐾 − algèbre tout en semble 𝐴 muni de deux LCI Notées souvent
+ 𝑒𝑡 × et d’une LCE à base dans 𝐼𝐾 notée « . » vérifiant :

(1) (𝐴 , + ,×) est un anneau.


(2) (𝐴 , + , . ) est un 𝐼𝐾 − 𝑒𝑣 .
(3) ∀𝜆 ∈ 𝐼𝐾 , ∀𝑥 , 𝑦 ∈ 𝐴 ; (𝜆. 𝑥) × 𝑦 = 𝑥 × (𝜆. 𝑦) = 𝜆. (𝑥 × 𝑦)

Exemples.

𝐼𝐾 ℕ est une 𝐼𝐾 − algèbre; ℝ𝐼 est une ℝ − algèbre où 𝐼 est un intervalle de ℝ.

Définition. ( sous – algèbre )

Soient (𝐴 , + ,× , . ) une 𝐼𝐾 − algèbre et 𝐵 ⊂ 𝐼𝐾 . On dit que 𝐵 est une sous – algèbre de 𝐴 si 𝐵 est
non vide et stable pour les trois lois.

Remarque. Toute sous – algèbre est une algèbre.

Pour l’étude des morphismes d’espaces vectoriels (voir chapitre espace vectoriel)

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