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Une Adoption Rapide Et Efficace Du Projet de Loi Portant Réforme Du Dispositif Légal de Protection Des Données À Caractère Personnel

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Le 24 mars 2024, la majorité des sénégalais a adhéré à un

changement systémique du mode de gouvernance et de la


pratique politique. Les nouvelles autorités projettent un nouveau
référentiel en matière de politique publique. Les défis du
souverainisme democratique sont immenses et multiformes.
Dans le domaine numérique, les actions projetées par les
nouvelles autorités tournent à ce jour autour de :

? La souveraineté numérique avec des dispositifs


matériels et juridiques permettant de protéger les
données ;
? Du renforcement des infrastructures en prenant en
compte le risque cyber;
? L'accessibilité des services numérique pour les
sénégalais ;
? La dématérialisation des procédures
administratives en favorisant les interconnexions
entre les différentes administrations et la résolution
des problématiques quotidiennes.
À ce stade, qu'il nous soit permis de formuler quelques
idées simples qui pourraient contribuer à la réflexion
collective; en notre qualité d’experts en matière de
protection des données personnelles.

Une adoption rapide et efficace du projet de loi


portant Réforme du dispositif légal de protection des
données à caractère personnel

Dans un monde où le numérique est omniprésent, la


protection des données personnelles et la mise à
disposition des données publiques constituent des enjeux
majeurs pour les démocraties modernes.
Au Sénégal, ces défis appellent à une réforme en
profondeur de l’Autorité de Protection des Données et par
conséquent de la loi sur les données personnelles. La
réponse à ces défis marque l'urgence d'accélérer
l’adoption du projet de révision de la loi 2008-12 du
25 janvier 2008 pour intégrer toutes ces avancées
technologiques et numériques auxquelles nous sommes
confrontés quotidiennement.

A l’instar du projet de loi de 2019 portant réforme de la


Loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la
Protection des données à caractère personnel (dans le
circuit administratif), l’autorité chargée d’appliquer celle-
ci doit être en mesure de relever certains défis actuels en
s’appuyant notamment sur le Privacy by design issu du
droit de la “compliance”.

Aussi, il ne s'agit pas seulement de garantir la sécurité et


la confidentialité des données personnelles des citoyens,
mais également de veiller à ce que l'accès aux données
publiques soit un droit exercé dans la transparence et
l'efficacité, reflétant ainsi un véritable service public de la
donnée.

Par ailleurs, les nouvelles dispositions devant être prises


dans le cadre d’une telle réforme doivent prendre en
considération d’une part, les normes et standards
internationaux faisant du Sénégal un espace Cyber secure
et Privacy compliant. En effet, il est primordial en ce 21e
siècle de disposer de lois garantissant à minima la
sécurité des données pour attirer les investisseurs et faire
gagner à nos acteurs du paysage numérique des marchés à
l’international.
En résumé, les textes devant être issus de la réforme
doivent être adaptés à nos réalités ( le contexte local de
traitement des données) et aux moyens de l’autorité de
contrôle pour qu’il en assure le respect par les acteurs de
l’économie numérique.

Protection des données personnelles : Entre


changement de paradigme, sensibilisation et
territorialisation

La dématérialisation offre des opportunités substantielles


pour transformer et améliorer le secteur public. Celle-ci
ne peut se faire sans son corollaire, la réforme du service
public traditionnel en passant par l’automatisation des
processus, la digitalisation des procédures administratives
et la conduite du changement en assurant la formation des
usagers et des salariés. Une manière efficace de parvenir
à ses démarches serait de renforcer les moyens et la
proximité de l’Autorité par rapport aux usagers. Une des
manières d’y parvenir serait de mettre en place un
système de territorialisation.

La première mission de cette autorité réformée doit être


de garantir une protection efficace des données
personnelles. Ceci passe par l'élaboration et l'application
de normes strictes, sans oublier une sensibilisation accrue
des citoyens et des entreprises aux bonnes pratiques en
matière de protection des données. Ainsi, la
réglementation doit être claire, accessible à tous, et
suffisamment souple pour s'adapter aux évolutions
technologiques, tout en restant rigide face aux infractions.

Il convient ici de mettre l’accent sur la formation continue


des entreprises traitant des données personnelles sans
oublier l’administration qui est le premier responsable de
traitement des données personnelles dans ce pays.

Un nécessaire renforcement de la législation sur les


données de santé

Malgré quelques efforts faits avec la loi de 2008 sur la


protection des données, le Sénégal ne dispose pas encore
d’un cadre juridique solide spécifique au traitement
numérique et à l'hébergement des données de santé.

Compte tenu de l'importance croissante des données de


santé électroniques et de la nécessité de garantir leur
protection et leur utilisation appropriée, il est essentiel
pour le Sénégal de se doter d'un cadre juridique
spécifique régissant ces données sensibles.

Une telle législation permettrait de renforcer les droits des


citoyens sur leurs données médicales personnelles, en leur
donnant un meilleur contrôle et accès à ces informations.
Elle établirait également des règles claires pour
l'utilisation secondaire de ces données à des fins de
recherche, d'innovation, de politiques de santé publique et
de réglementation, tout en préservant la confidentialité.

En outre, une législation spécifique permettrait d’édicter


des exigences strictes en matière d'hébergement et de
sécurité de ces données. Des normes rigoureuses devront
encadrer le choix des infrastructures d'hébergement, les
mesures de protection contre les accès non autorisés, les
sauvegardes, etc. La question de la souveraineté et de la
localisation des données de santé sensibles sur le territoire
national pourrait aussi se poser. Une approche basée sur
des certifications et audits réguliers des hébergeurs par
une autorité compétente permettrait de garantir un niveau
élevé de sécurité et de traçabilité.

Pour cela, il faut prendre en compte les préconisations des


praticiens, des associations de défense des droits
numériques sans oublier celles des experts en
cybersécurité.

Par ailleurs, la Couverture maladie universelle qui doit


passer à la Couverture sanitaire traite énormément de
données personnelles dites sensibles, il faudra sensibiliser
davantage les acteurs publics notamment et les impliquer
dans la dynamique de protéger les données personnelles
des Sénégalais et surtout des plus vulnérables.

Une incohérence notoire entre le cadre juridique


électoral et celui de la protection des données

En ce qui concerne, l’introduction du parrainage dans le


systeme electoral, la Loi n°22/2018 du 04 février
2018 portant révision du Code électoral instituant le
parrainage prévoit en son article L 57 que : « Toute
candidature à une élection, présentée par un parti
politique légalement constitué, par une coalition de
partis politiques légalement constitués ou une entité
regroupant des personnes indépendantes est astreinte au
parrainage par une liste d'électeurs. Les modalités
d'organisation de la collecte de signatures sont
déterminées par le présent Code».

Cependant, ce système de parrainage est attentatoire aux


droits fondamentaux des électeurs à savoir la vie privée,
l’identification, les opinions politiques. Rappelons que
pour ces dernières, leur collecte et utilisation est
strictement encadrée par loi de 2018 précitée. D’ailleurs,
la Cour de justice de la CEDEAO dans un un arrêt rendu
le 28 avril 2021 considère que « le Code électoral
sénégalais, tel que modifié par la loi n°2018-22 du 04
février 2018, viole le droit de libre participation aux
élections ». Par conséquent, elle ordonne à l’Etat du
Sénégal de « lever tous les obstacles à une libre
participation aux élections consécutifs à cette
modification par la suppression du système du parrainage
électoral ».

Dans un des considérants, la Cour a soulevé une violation


des données personnelles des électeurs sénégalais liée au
mécanisme proposé. Celui-ci visait à collecter des
données permettant d'identifier le choix de vote de chaque
électeur, représentant ainsi une violation manifeste du
secret du vote et une parfaite contradiction entre la loi sur
le parrainage et le dispositif réglementaire en matière de
protection des données personnelles.

Il est clair que durant la période électorale, de nombreux


traitements de données personnelles ont été effectués hors
cadre légal. Renforcer les pouvoirs de la Commission des
données personnelles (pouvoir d’auto saisine) présent
dans le projet de loi, doit permettre de faire cesser tout
manquement à la protection dans le processus de collecte
de parrainage.

Le droit de pétition institué par la loi de 2008 (article 16.2


b) en cas d’atteinte aux données personnelles ne
permettait à la Commission des données personnelles de
déclencher une action que lorsque des personnes
concernées sont à la base de la réclamation. Au travers de
la réforme attendue, la nouvelle Autorité de Protection
des données (APDP) pourrait désormais s’auto-saisir. En
outre, il faut noter aussi que toute personne physique ou
morale aura la possibilité de saisir l’Autorité de même
que les associations régulièrement déclarées.

Par ailleurs, il faut aussi réviser les dispositions du Code


électoral ayant trait à la protection des données
personnelles pour donner plus de marges de manœuvre
dans la régulation et la surveillance des opérations de
traitements de données à grande échelle.

Un plaidoyer à porter pour le renforcement de la


coopération sous-régionale et régionale

La Convention de Malabo adoptée depuis 2014 sur la


Cybersécurité et les données personnelles a jeté les bases
d’une coopération fluide entre les Etats et d’une
harmonisation des textes en matière de protection des
données, de cybersécurité et de transaction électroniques.
Pour son entrée en vigueur, ladite convention prévoyait la
ratification du texte par un quorum de 15 pays. En 2023,
la Mauritanie déposait son instrument de ratification, le
quinzième, marquant ainsi l’entrée en vigueur de la
convention.

Cependant, son entrée en vigueur tardive soulève des


interrogations quant à son adéquation face aux nouveaux défis et
enjeux technologiques apparus ces dernières années.
En effet, ce texte ne prend pas suffisamment en compte les
développements rapides de l'intelligence artificielle, l'explosion
des flux transfrontaliers de données, les problématiques liées aux
droits humains dans l'ère numérique, la multiplication des objets
connectés ou encore l'essor du cloud computing. Ces thématiques
majeures nécessitent pourtant des réponses juridiques adaptées
en termes de gouvernance des données, de respect de la vie
privée, de sécurité et de souveraineté numérique.
Face à l'obsolescence programmée de ce cadre juridique
vieillissant, le Sénégal devrait se positionner comme un acteur
clé du plaidoyer pour une révision de la Convention de Malabo.
Fort de son expérience avec son arsenal juridique sur le droit du
numérique, le pays pourrait promouvoir une refonte ambitieuse
prenant en compte les standards internationaux les plus récents à
l’instar de la convention 108.
Cet instrument international doit être utilisé
opportunément et permettre au Sénégal de prendre le
leadership dans le domaine de la régulation des données
personnelles, de l'hébergement des services numériques,
en promouvant parallèlement l’innovation. Il faut alors
permettre une collaboration avec les différentes autorités
de protection des données de ces 15 pays. Doit être
instauré entre un mécanisme de coopération entre les
différentes autorités de protection des pays ratifiant ladite
Convention. Ce qui pourrait permettre aux entreprises
africaines d’évoluer dans l’espace africain sans pouvoir
autant s’alourdir de formalités administratives et de créer
une zone de confiance mutuelle.

A l'échelle nationale, des programmes de sensibilisation


pour la culture numérique doivent voir le jour. Il est
nécessaire d’avoir également des référentiels métiers
tournant autour de la donnée.

Pour une bonne prise en compte du droit de la protection


des données, il faut instaurer une territorialisation de la
régulation. C'est-à-dire créer des relais ou des antennes
régionaux avec la présence des agents affectés par
l’Autorité pour décentraliser l’effectivité de la protection
des données et de l’accompagnement dans la mise en
conformité.

Le droit à l'information, pierre angulaire de la


participation citoyenne, de la bonne gouvernance et de
l’innovation.

L'émergence des technologies avancées dont


l’intelligence artificielle a accrue l’urgence de la réforme
en profondeur du droit à la protection des données.
Conscient de ces enjeux, le Sénégal a élaboré
une Stratégie Nationale sur l’ Intelligence Artificielle et
une Stratégie Nationale des données avec pour ambition
de faire du Sénégal un moteur de partenariat
technologique régional ou sous-régional et de croissance
socio-économique, d’inclusivité, d’innovation et
d’ouverture vers l’international. Il faudrait que l’autorité
de protection des données, en tant que régulateur des
données personnelles, joue pleinement son rôle afin que
l’innovation prenne en compte le respect des droits
fondamentaux tel que le droit à la vie privée.

Une nouvelle mission pourrait être attribuée à cette


nouvelle APDP, consistant à promouvoir et concrétiser
un droit universel à l'information : un accès facilité aux
données publiques détenues par les administrations et ses
démembrements. En parallèle, il est impératif de
promouvoir un accès ouvert et transparent aux données
publiques pour tout citoyen.

L'objectif est de consolider le droit à l'information, pierre


angulaire de la participation citoyenne, de la bonne
gouvernance et de l’innovation. Cela implique de définir
des cadres clairs pour la publication, la mise à disposition
et la réutilisation des données détenues par les services
publics, mais aussi de mettre en place des plateformes
numériques performantes permettant aux citoyens de
consulter ces informations de manière intuitive et
sécurisée. L ’APDP devrait être saisie en amont de toute
stratégie de mise à disposition des données publiques
dans la mesure où des données personnelles sont
concernées.

Pour que cette réforme soit couronnée de succès, elle doit


s'accompagner d'une volonté politique forte et d'une
collaboration étroite entre les différentes parties prenantes
: institutions publiques, secteur privé, société civile, et
citoyens. Il est crucial de penser ce service public de la
donnée comme un projet de société, un pilier pour
l'innovation, le développement économique et la
consolidation démocratique.

En définitive, il est temps pour le Sénégal de se doter


d'une autorité de régulation des données dotée des
moyens de son ambition et des ses missions, capable de
prendre en charge les défis du numérique avec agilité et
de garantir un équilibre entre protection de la vie privée et
droit à l'information. Une telle réforme placerait le pays à
l'avant-garde de la gouvernance numérique en Afrique et
illustrerait son engagement envers le développement
d'une société de l'information inclusive, responsable
pouvant proposer des pistes d’un futur de progrès dans le
continent.

L' indépendance de l’autorité de protection et de


contrôle, une condition sine qua non à son efficacité
Dans la déclaration de Mexico de (Résolution relative à
la nécessaire indépendance des autorités de protection des
données personnelles) de l’Association francophone des
autorités de protection des données personnelles
(AFAPDP) dont fait partie le Sénégal, les Etats membres
ont concédé que “seule une autorité strictement
indépendante dispose de l’objectivité et de l’impartialité
nécessaires à la défense des droits fondamentaux et
libertés individuelles, notamment au droit au respect de
la vie privée, à l’égard des traitements de données
personnelles” et que “l’indépendance d’une Autorité
existe lorsque plusieurs critères cumulatifs sont
démontrés : indépendance des membres, autonomie
budgétaire, moyens financiers suffisants et autonomie
dans la gestion du personnel”.

Par ailleurs, il ressort de l’exposé des motifs de la loi de


2008 sur les données à caractère personnel : “ Le chapitre
II institue une autorité administrative indépendante
dénommée « Commission des Données Personnelles »
(CDP). Elle est le garant du respect de la vie privée dans
le traitement des données personnelles’’.

Cependant, cette indépendance n’est en soi que


théorique.

D’abord, la CDP est rattachée par le décret portant


répartition des services de l’Etat au Secrétariat général de
la Présidence de la République.

De plus, une majorité de ses 11 membres sont nommés


directement par le Président de la République,
l'Assemblée nationale. De plus, un Commissaire du
gouvernement désigné par le Premier ministre assiste aux
séances dans le but d'informer la Commission des
orientations du gouvernement quoique sans droit de vote.

Cette forte présence de représentants des autorités étatiques et


exécutives au sein même de l'organe de contrôle constitue un
risque d'ingérence politique et d'atteinte à l'indépendance requise.
Cela contraste avec les garanties d'indépendance requises pour
les autorités de protection des données, qui doivent être
totalement affranchies de toute influence extérieure.
Bien que la loi sénégalaise inclut d'autres membres issus de corps
juridictionnels ou de la société civile, leur minorité numérique
pose la question d'une réelle capacité de contrepoids face à une
potentielle emprise gouvernementale. Pour assurer une régulation
impartiale des traitements de données personnelles, il serait
primordial de revoir la composition et les modalités
de désignation de cette Commission afin de la rendre pleinement
autonome.
Ensuite, sur le plan financier, la loi accorde à la
Commission une certaine autonomie de gestion en lui
permettant de préparer et adopter son propre budget.
Cependant, les ressources de la Commission proviennent
essentiellement d'une dotation budgétaire allouée par
l'État sénégalais.

Bien que la Commission soit l'ordonnateur de ses dépenses, sa


dépendance aux subventions étatiques constitue un frein potentiel
à son indépendance réelle. En effet, le pouvoir exécutif pourrait
être tenté d'utiliser la menace d'une réduction budgétaire comme
moyen de pression sur la Commission.
Cette démarche dans la dotation budgétaire est
insuffisante pour garantir l’indépendance totale de
l’Autorité. Une procédure où le budget de l’autorité est
voté par le Parlement lui-même et non pas par l'exécutif
pourrait permettre de donner plus de crédit au travail de
l’autorité sur les enjeux nationaux de la protection des
données tout en garantissant son indépendance.

L’indépendance organique, l’indépendance fonctionnelle


et financière de l’autorité de contrôle doivent être
renforcées pour une meilleure garantie des données
personnelles.

Également, dans le chantier de la réorganisation,


l’autorité doit être dotée d’un pouvoir d'auto-saisine pour
pouvoir contrôler également les services de l’Etat et de
ses démembrements. Concernant la désignation des
Commissaires à la CDP, elle doit être faite de façon
beaucoup plus inclusive pour une meilleure prise en
compte des droits des citoyens et de toutes les sensibilités.

En somme, la protection et la garantie des données


personnelles sont essentielles pour toute personne. Le droit à la
protection des données personnelles permet respectivement
d’instaurer la confiance à tout citoyen et une responsabilité de
l’Etat de mettre en place des cadres juridiques protecteurs des
libertés tout en favorisant l’innovation. A travers cette tribune
d’opinion et compte tenu des actions projetées par les nouvelles
autorités, nous plaidons pour un renforcement du cadre
légal et réglementaire des données personnelles au Sénégal .
C'est dans cette optique que, pour parachever la réforme en
cours et à faire du Sénégal un leader régional incontournable
en matière de gouvernance des données personnelles, nous
formulons les recommandations ci-après :
1. Accélérer l'adoption du projet de loi portant réforme
du dispositif légal de protection des données à caractère
personnel, afin d'intégrer les avancées technologiques
récentes et d'harmoniser le cadre juridique avec les
normes et standards internationaux.
2. Renforcer la législation sur les données de santé, en
établissant des règles claires pour leur traitement
numérique, leur hébergement et leur utilisation
secondaire, tout en préservant la confidentialité.
3. Revoir le Code électoral pour lever les contradictions
avec la loi sur la protection des données, notamment sur la
collecte des données d'électeurs dans le cadre du
parrainage qui viole les libertés individuelles.
4. Plaider pour la révision de la Convention de Malabo et
promouvoir une gouvernance des données harmonisée au
niveau régional.
5. Concrétiser un droit d'accès facilité aux données
publiques détenues par les administrations, en définissant
des cadres clairs pour leur publication et réutilisation.
6. Garantir l'indépendance totale de l'Autorité de
protection des données, en revisitant sa composition, ses
modalités de nomination, son autonomie budgétaire et en
lui conférant un réel pouvoir de contrôle et d'auto-saisine.
7. Accompagner la réforme par des programmes de
sensibilisation à la culture du numérique et à l'importance
de la protection des données auprès des citoyens,
entreprises et administrations.
Contributeurs:
Mamadou DIA, Docteur en droit, Responsable
pédagogique à l’institut EDGE

Jean- Baptiste DIOUF, Docteur en droit, Chargé de


cours à l’Université Amadou Hampathé Ba

Astou DIOUF, Doctorante en Droit Privé et Consultante


en droit du numérique chez Jonction Organisation

Emmanuel Maurice DIOKH, Juriste en droit du


numérique et Responsable Internet sans Frontières-
Sénégal

Martine Ndéo DIOUF, Juriste en protection des données


personnelles, Co-fondatrice de E-Karangé.

Pape Fodé DRAME, Juriste d’entreprise, Consultant et


Président de la LegaltechSn

Gerard DACOSTA, Ingénieur Sécurité, Ceo Nu Jang


Informatique et Daara-IT

Ndeye Aminata SAWADOGO, Juriste en droit des


affaires et du numérique, Carapaces Stratégies &
Conformités

Assane SY, Cyberjuriste, Consultant chez Talixman


Group, Elu local
Tags: CollectifContributionDonneesCaractere personnel

Auteur: Collectif - Seneweb.com

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