3-Troisieme Partie Fascicule Terminale L2
3-Troisieme Partie Fascicule Terminale L2
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Il y a glycémie anormale chez un sujet lorsque son taux de glucose sanguin s’écarte de 20% la valeur normale.
Selon qu’il s’agit d’un excès ou d’un déficit, on parlera respectivement d’hyperglycémie ou d’hypoglycémie.
Des résultats expérimentaux et l’analyse chimique de cas cliniques ont montré que les variations anormales de la
glycémie peuvent avoir plusieurs origines :
- L’ablation du foie ou hépatectomie est suivi
d’une courte durée de survie. En effet on note une
hypoglycémie qui s’accentue progressivement
pour atteindre environ 0,5g/L suivi par le coma et
la mort
Ce diabète est caractérisé par une glycémie supérieure à 2g/L, une polyurie et une glycosurie. L’individu est
déshydraté et présente une soif intense (polydipsie), une hypertension mais aussi une faim intense (polyphagie).
✓ Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 est le diabète non insulinodépendant (DNID), aussi décrit sous le nom de diabète "gras"
ou diabète de la maturité, puisqu'il survient souvent autour de la cinquantaine chez des personnes en surpoids
(obèse).
Il compte pour environ 90 % des cas de diabètes et il est traité par régime, plus médicaments pris par voie orale
si nécessaire, et éventuellement insuline, après quelques années d'évolution.
1. Le système hypoglycémiant :
− La pancréatectomie totale chez un chien fait apparaitre les symptômes du diabète sucré, maigre.
− La pancréatectomie suivie d’une greffe ou d’injection quotidienne d’extraits pancréatiques n’entrainent pas la
perturbation de la glycémie.
Le pancréas doit donc posséder des structures intervenant contre l’hyperglycémie.
− L’injection d’insuline à un animal normal fait baisser sa glycémie.
Le pancréas régule la glycémie par l’intermédiaire d’une hormone dite insuline. L’insuline est donc une
hormone hypoglycémiante.
La mesure de la glycémie chez un individu après un repas riche en glucose montre que la glycémie est anormale
(élevée) dans la veine porte-hépatique, mais normale dans la veine sus-hépatique : le foie semble retenir
l’excès de glucose.
Il en est de même à la suite d’un jeûne de courte durée, on trouve une faible valeur de la glycémie (0,8g/L) dans
la veine porte hépatique et une glycémie normale (1g/L) dans la veine sus-hépatique : le foie semble corriger le
manque de glucose dans le sang.
B. Cas d’une hypoglycémie
1. Le système hyperglycémiant
- L’ingestion d’extraits pancréatiques à un
animal entraine une hyperglycémie.
1- Structure du pancréas :
L’observation microscopique d’une coupe de pancréas montre l’existence de deux types de structure :
• Les acini : se présentent sous forme de petits sacs tels que chaque acinus est entouré d’une couche de
cellules exocrines assurant la production du suc pancréatique, riche en enzymes digestives. Chaque
acinus se termine par un canal collecteur.
• Les îlots de Langerhans sont des amas de petites cellules dépourvues de canaux, ils sont très
vascularisés. Des techniques de coloration ont montré qu’ils sont formés de deux types de cellules : les
cellules (alpha) et les cellules (bêta) à répartition quelconque. Ces cellules et sont responsables
de la fonction endocrine du pancréas.
2- Le Fonctionnement du pancréas :
Des expériences ont montré que le pancréas joue un rôle
dans la digestion des aliments en sécrétant le suc
pancréatique.
a) La ligature des canaux pancréatiques d’un animal
provoque des troubles digestifs par dégénérescence des
acini. Les sucs pancréatiques sont élaborés par les acini et
déversés dans la lumière du tube digestif par l’intermédiaire
des canaux pancréatiques. Dans ce cas, le pancréas est une
glande exocrine.
b) Une pancréatectomie totale entraîne, en plus des troubles
digestifs, l’apparition des symptômes du diabète et on note
au niveau de cet individu une hyperglycémie, c’est à dire le
taux de glucose dans le sang dépasse largement le taux
normal (1g/l).
c) Sur le cou d’un chien pancréatectomisé, on greffe un
fragment de pancréas ; lorsque les connections vasculaires
sont rétablies, les troubles du diabète disparaissent.
d) Si on injecte régulièrement à un chien pancréatectomisé des extraits pancréatiques, on fait disparaître les
troubles du diabète.
Ces expériences confirment l’idée selon laquelle le pancréas joue un rôle dans la régulation de la glycémie. Il
agit par l’intermédiaire de substances déversées dans le sang : hormone.
Remarque : Pour mettre en évidence la fonction endocrine d’un organe, on procède à des expériences
d’ablation, des greffes et d’injections d’extraits de l’organe.
e) La destruction des îlots de Langerhans entraîne l’apparition du diabète ou une hypoglycémie. On peut en
conclure que, dans le pancréas, ce sont ces îlots qui interviennent dans la régulation de la glycémie. En effets ces
îlots sécrètent deux hormones : l’insuline, hormone hypoglycémiante, et le glucagon qui a une action
hyperglycémiante.
CAHIER DU PROFESSEUR / Mr MANE
Lycée de Thionck Essyl 8|Page
TROISIEME PARTIE : INTEGRITE DE L’ORGANISME
f) La destruction sélective des cellules entraîne une hyperglycémie alors que celle des cellules est suivie
d’une hypoglycémie. Ces informations nous permettent de dire que les cellules sont responsables de la
sécrétion de l’insuline alors que les cellules sécrètent le glucagon.
Le pancréas est ainsi une glande à la fois endocrine et exocrine, c’est donc une glande mixte.
Interprétation :
Le sang hyperglycémiant du chien A circulant dans la tête du chien B stimule les centres nerveux de l’insuline.
Par l’intermédiaire du nerf X, ces centres stimulent la sécrétion de l’insuline par le pancréas du chien B. Ainsi le
sang du pancréas du chien B riche en insuline en passant dans le chien C, provoque une hypoglycémie.
La destruction du Thalamus du chien B entraîne une hyperglycémie. Donc les centres insulino-sécréteurs sont
localisés au niveau du thalamus.
Cette expérience montre que le système nerveux intervient dans la régulation de la glycémie.
1. Action du système nerveux neuro-végétatif :
− Une stimulation du nerf pneumogastrique (nerf X) (parasympathique) innervant le pancréas, entraine une
libération massive d’insuline qui provoque une hypoglycémie.
− L’excitation de certaines zones bulbaire dites zones insulino-sécrétrices entraine une hypoglycémie. Ces zones
possèdent des cellules nerveuses ayant des récepteurs sensibles aux variations de la glycémie.
− La stimulation du nerf splanchnique (nerf orthosympathique qui innerve les intestins) provoque une
hyperglycémie temporaire. Cette action s’explique par le fait que l’excitation de ce nerf entraine une libération
d’adrénaline (par la médullosurrénale) qui provoque une glycogénolyse hépatique faisant augmenter le taux de
glycose sanguin.
On remarque que la régulation nerveuse de la glycémie fait intervenir l’action d’hormone. On parle d’une
régulation neuro-hormonale.
2. Action du complexe hypothalamo-hypophysaire :
− Chez un animal diabétique ou pancréatectomisé, on note une hyperglycémie. L’hypophysectomie corrige la
glycémie. Dans ce cas, tout se passe comme si l’absence de la fonction hypoglycémiante du pancréas est
compensée par l’absence de l’hypophyse. Cette dernière, du fait de sa présence, joue une fonction
hyperglycémiante. Une hyper-sécrétion d’hormone anté-hypophysaire entraine une hyperglycémie. C’est ce
qu’on observe chez les diabètes hypophysaires.
En effet l’antéhypophyse sécrète, sous l’effet de l’excitation de l’hypothalamus, une hormone capable de
favoriser la glycogénolyse. Cette hormone antéhypophysaire est appelée la STH (hormone somatotrope) ou GH
(growth hormone) = hormone de croissance.
La STH ou GH peut inhiber la fixation de l’insuline sur les cellules cibles mais en même temps elle favorise la
sécrétion de glucagon. C’est une hormone hyperglycémiante.
− Pour ce qui concerne l’hypothalamus, son action sur la glycémie est indirecte. En effet il agit sur l’anté-
hypophyse ou le bulbe (contenant des zones insulino-sécrétrices)
THEME 4. IMMUNOLOGIE
Leçon 5 : L’immunologie
Introduction
L’organisme évolue dans un milieu peuplé par une infinité de corps étrangers inertes ou vivants susceptibles de
l’envahir et de déséquilibré son milieu intérieur. Les microbes sont partout, dans l’air, l’eau, les aliments mais
aussi à la surface de notre peau, dans l’intestin ou dans les voies respiratoires. On estime que le corps humain
héberge cent mille milliards de bactéries. Certains de ces microorganismes sont dangereux ; ils provoquent des
maladies : ils sont pathogènes. Pour préserver son intégrité et la rétablir quand elle est perturbée, l’organisme
dispose de défense appelé système immunitaire. Ce système, formé de d’organes et de cellules, est capable de
reconnaître tous éléments ou corps étrangers et de déclencher une réaction immunitaire.
I. Le système immunitaire
1. Les organes et les cellules du système immunitaire
Le système immunitaire assure la défense de l’organisme. Il est constitué par des organes, de cellules et des
molécules disséminés.
1.1. Les organes du système immunitaire
Les organes du système immunitaires sont le thymus, la moelle osseuse, la rate et les ganglions lymphatiques :
−Le thymus : il est un organe glandulaire lymphoïde situé à la base du cou. Il disparaît à l'âge adulte. C’est dans
le thymus qu’à lieu la maturation des lymphocytes T (T pour thymodépendants), à partir de cellules souches
provenant de la moelle rouge des os.
−La moelle osseuse rouge : A à ce niveau que se forment les globules rouges (hématies) et les leucocytes
(polynucléaires et lymphocytes) à partir de cellules souches.
La rencontre d’un agglutinogène (du donneur) avec l’agglutinine (du receveur) correspondant est suivie d’une
agglutination (pas l’inverse). En effet pour réussir une bonne transfusion sanguine, le plasma (sérum) de
receveur ne doit pas contenir des anticorps (agglutinine) capables de s’unir (agglutiner) aux antigènes
(agglutinogènes) se trouvant à la surface des hématies de donneur. Autrement dit, les hématies du donneur ne
doivent pas être agglutinées par les anticorps du receveur.
Exercice : Compétez le tableau suivant en représentant par un signe (+) les cas d’agglutination et par un signe
(–) l’absence d’agglutination.
Au regard de la compatibilité entre certains groupes, on peut ainsi préconiser les possibilités de transfusion
sanguines suivantes
acquis) contre un agent pathogène extérieur (infectieux, toxique, tumoral) ou contre un corps étranger (greffe,
cellule d'un autre individu)". Ou encore celle d'"Immunologie" de Revillard (De Boeck Université, 1995) :
"L'immunité est l'ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme pluricellulaire de maintenir
la cohérence des cellules et tissus qui le constituent, et d'assurer son intégrité en éliminant les substances
étrangères et les agents infectieux auxquels il est exposé".
3.1. Immunité naturelle
L’organisme réagit contre une agression par ses moyens de défense qui lui confère un état de résistance appelé
immunité naturelle qui est caractéristique de l’espèce. Elle est donc innée et génétique. Elle se produit sans
exposition préalable à la substance, l’organisme et le tissu étranger. Elle est non spécifique de l’antigène.
L’immunité naturelle correspond donc aux moyens de défense spontanés permettant à l’organisme de neutraliser
indifféremment (réaction non spécifique) touts élément étranger susceptible d’être pathogène.
− L’immunité naturelle a des bases génétiques : par exemple, le chien n’a jamais de charbon (maladie du
charbon), les animaux n’ont pas le sida.
− L’immunité naturelle fait intervenir des dispositifs anatomiques (peau, phanères, cils, muqueuses nasales…)
qui constituent des barrières naturelles contres certains germes pathogènes
− L’immunité naturelle dépend aussi de facteurs biochimiques : les larmes, la salive, le mucus… ont des
propriétés bactéricides grâce à des enzymes, les lysozymes, capables de détruire les bactéries. En effet, l’acidité
de la sueur et du suc gastrique, l’alcalinité du suc intestinal s’opposent au développement de certains germes.
− D’autres facteurs peuvent intervenir, telles que les bactéries commensales ou symbiotiques du vagin (flore
vaginale) ou de l’intestin (flore intestinale) qui protègent contre les germes dangereux.
3.2. Immunité acquise
Un bébé guéri de la coqueluche ne la contractera plus jamais : on dit alors qu’il a acquis une immunité contre le
germe de cette maladie : c’est une maladie immunisante.
L’immunité acquis se développe au cours de la vie de l’individu ; c’est un produit de système immunitaire.
L’immunité peut être acquise activement après un premier contact avec un antigène (microbe ou vaccin).
Cependant elle peut être acquise passivement dans le cadre d’un traitement par sérothérapie ou d’un transfère de
la mère à l’enfant (par le biais du placenta ou le lait maternel), ou encore lors d’une transfusion sanguine : on
parle d’immunité adaptatif.
L’immunité acquise est spécifique. Elle se développe lentement et est durable. Sa durée varie en fonction
l’identité de l’antigène agresseur. Par exemple sa durée est très longue avec les germes de la coqueluche (toute
la vie), mais elle est très brève avec les staphylocoques.
L’immunité acquise fait intervenir des réactions immunitaires spécifiques.
II. La réponse immunitaire
Le système immunitaire assure le maintien de l’intégrité. Chaque fois qu’un antigène pénètre dans l’organisme,
celui-ci réagit. Les réponses immunitaires sont adaptées à la nature de l’agent infectieux ou l’élément à éliminer.
Certaines réponses sont non spécifiques, c'est-à-dire qu’elles sont toujours identiques quelque soit la nature de
l’antigène ; d’autres par contre sont spécifiques et demandent la reconnaissance de l’antigène.
1. La réponse non spécifique
Elle se déroule dans les tissus. Le mécanisme de la réponse non spécifique fait appel à des facteurs cellulaires et
à des facteurs humoraux.
La phagocytose, mécanisme principal de la réponse non spécifique, est un phénomène qui peut se dérouler à tout
point de l’organisme où pénètre un antigène, quand les barrières muco-cutanées sont franchis.
L’entrée d’un antigène dans l’organisme déclenche une réaction inflammatoire qui prépare la phagocytose.
1.1. La réaction inflammatoire :
C’est une réaction physiologique de l'organisme aux lésions des tissus ou aux infections.
Lorsque des microbes franchissent les barrières naturelles par suite d’une blessure, il se produit localement une
réaction inflammatoire qui résulte de l’action de diverses substances dont les unes sont produites par les tissus
lésés et les autres sécrétées par les cellules immunitaires. L’inflammation se manifeste par différents symptômes
:
- Rougeur et chaleur dues à un flux sanguin accru qui dilate les vaisseaux sanguins
- Gonflement et augmentation de la sensibilité liés à l'augmentation de liquides dans les tissus locaux qui
provoquent une tension de la peau.
- Le phénomène s'accompagne d'une douleur locale plus ou moins importante due à l’excitation de certaines
terminaisons nerveuses.
Dans la zone enflammée, il y a accumulation de cellules spécialisées, parmi lesquelles on compte les
polynucléaires, les macrophages et les lymphocytes qui sortent des vaisseaux sanguins par diapédèse. Les
leucocytes sanguins détruisent les tissus lésés et alertent les macrophages ; ces derniers ingèrent et digèrent les
substances étrangères et les tissus morts.
Le rôle de la réaction inflammatoire est, entre autres, d’orienter par chimiotactisme les phagocytes
(polynucléaires, macrophages) vers le lieu de l’infection.
1.2. La phagocytose :
Elle est assurée par des cellules spécialisées ou phagocytes (granulocytes, neutrophiles, monocytes et
macrophages).
La phagocytose est la propriété qu’ont les phagocytes de reconnaitre, d’ingérer et de digérer les éléments
étrangers. La phagocytose comporte différentes phases : l’adhésion, l’ingestion et la digestion.
Expérience :
On dispose de 3 lots de souris A, B et C
- Au lot A, on injecte une toxine
tétanique (bacille tétanique). Deux jours
après toutes les souris meurent.
- Au lot B, on injecte de l’anatoxine
tétanique (toxine atténuée) et 15 jours
après, on leur injecte de la toxine
tétanique : toutes les souris survivent.
Interprétation :
- Les souris du lot A meurent car elles n’ont pas été immunisées contre le tétanos (lot témoins)
- Les souris du lot B survivent car après injection d’anatoxine tétanique, leur organisme produit des anticorps ou
antitoxines qui leur ont permis de se protéger contre la toxine. Elles sont donc immunisées.
- Les souris du lot C meurent car les anticorps produits sont spécifiques à la toxine tétanique et non à la toxine
diphtérique.
Ce type d’immunité est donc spécifique car les anticorps produits sont seulement efficaces contre un antigène.
Ces anticorps se trouvent dans le sang (sérum) : l’immunité est dite humorale.
L’immunité spécifique à médiation humorale est un mécanisme de défense acquis, mémorisé, régulé dont les
effecteurs sont les protéines du sérum : les anticorps qui doivent avoir les propriétés suivantes :
• Ils doivent reconnaitre l’antigène, d’où la spécificité,
• Ils doivent permettre l’élimination de l’antigène ; d’où l’immunité. Ce sont les lymphocytes B ou LB qui
produisent les anticorps en coopération avec les lymphocytes T ou LT et les macrophages (voir mécanisme).
Le résultat de cette coopération est la production d’anticorps circulants mais aussi la mémorisation de l’antigène
ayant déclenché le mécanisme.
La réponse immunitaire à médiation humorale est essentielle contre les antigènes extracellulaires. NB : les
anticorps ou immunoglobulines (Ig) sont classés en 5classes : IgM, IgA, IgE, IgG et IgD.
Expériences :
- On injecte au cobaye A le BCG et le
cobaye témoin ne reçoit rien. Un mois
plus tard on injecte à ces sujets des
bacilles de Koch.
Résultat1 : Le sujet A survie alors que le
témoin B meurt.
- La coupe sous le derme du cobaye A montre une infiltration massive des cellules : macrophages et
lymphocytes T.
Cette immunité est spécifique ; le cobaye A injecté d’un autre agent pathogène n’est pas immunisé. Donc cela
implique que les effecteurs reconnaissant le Bacille de Koch sont responsables de cette immunité.
Les effecteurs sont donc des cellules : les lymphocytes. Cette immunité est à médiation cellulaire et dont les
effecteurs sont les lymphocytes T qui doivent avoir les propriétés suivantes :
• Reconnaitre l’antigène ; d’où la spécificité
• Assurer l’élimination de l’antigène d’où l’immunité.
La réponse immunitaire à médiation cellulaire est essentielle contre les antigènes intracellulaires.
2.2. Mécanisme des réponses immunitaires spécifiques :
Les réponses immunitaires spécifiques à médiation humorale et à médiation cellulaire se font en différentes
phases :
a) La phase d’induction
La réponse immunitaire spécifique débute par la reconnaissance de l’antigène par les lymphocytes qui a lieu au
niveau des organes lymphoïdes périphériques. Cette reconnaissance aboutit à la sélection de clones de
lymphocytes qui ont des récepteurs spécifiques :
-Les lymphocytes B sont sélectionnés directement par les antigènes libres ou exposés à la surface des cellules
étrangères.
-Les lymphocytes T sont sélectionnés au contact des cellules présentatrices de l’antigène, ce sont les
macrophages.
Les lymphocytes B et T sélectionnés sont activés par la présence de l’antigène.
b) La phase d’amplification
Elle comporte une étape de multiplication par mitoses successives des lymphocytes activés et une étape de
différenciation au cours de laquelle certains lymphocytes activés se transforment en cellules effectrices dont :
-les LB qui évoluent et deviennent des lymphocytes à cytoplasme riche en ergastoplasme et qui sécrètent des
anticorps circulant dans le sang et la lymphe.
-les LT4 activés qui deviennent des lymphocytes T auxiliaires (LTa) qui secrètent des messagers chimiques
appelés interleukines ou lymphokines qui assurent la coopération entre les cellules immunitaires et contribuent à
la multiplication et à la différenciation des différents lymphocytes.
Stimulation antigénique et production d’anticorps
c) La phase effectrice
Elle comporte deux types de réponse : une réponse à médiation humorale et une réponse à médiation cellulaire.
- La réponse à médiation humorale : elle est assurée par les plasmocytes spécifiques de l’antigène d’où
une liaison anticorps-antigène formant les « complexes immun » qui neutralisent l’antigène mais ne le
détruisent pas. Donc la réponse humorale doit être complétée par la phagocytose des « complexes
immun » et l’activation du complément. La réponse à médiation humorale intervient contre les
antigènes solubles (toxines) et contre la plupart des bactéries.
- La réponse à médiation cellulaire : elle est assurée par les lymphocytes cytotoxiques (LTc) et
s’exercent sur les cellules infectées par les virus ou les bactéries endocellulaires, ainsi que sur les
cellules cancéreuses ou greffes. Elle aboutit à la lyse des cellules cibles qui est provoquée par les
lymphocytes cytotoxiques. Outre les LTc, il existe d’autres cellules tueuses capables de lyse cellulaire,
ce sont cellules K (Killer) et les cellules NK (Naturel Killer) qui sont les interleukines sécrétées par les
lymphocytes T auxiliaires. Enfin lorsque l’antigène est neutralisé, interviennent les lymphocytes T
suppresseurs (LTs) qui arrêtent les réponses humorales et cellulaires.
Le génome du VIH, contenu dans la capside, est constitué d'un simple brin d'ARN en double exemplaire,
accompagné d'enzymes qui :
• transcrivent l'ARN viral en ADN viral (transcriptase inverse p64)
• intègrent l'ADN viral à l'ADN cellulaire (l'intégrase p32)
• participent à l'assemblage du virus (protéase p10). Cette dernière n'est pas présente dans la capside,
mais flotte dans la matrice p17.
La plupart des sérums utilisés proviennent de chevaux immunisés par vaccination contre la toxine choisie. La
sérothérapie peut ainsi être à l'origine d'effets secondaires plus ou moins graves, chez les personnes allergiques
au sérum de cheval.
Actuellement, ces sérums sont de plus en plus remplacés par des anticorps monoclonaux, anticorps produits en
laboratoire par des cellules immunitaires en culture.
II. Antibiothérapie
Les antibiotiques sont des médicaments qui luttent contre les bactéries, et uniquement les bactéries (ils n’ont
aucune action sur les virus, les champignons et les parasites). Ils agissent soit en tuant les bactéries, soit en les
empêchant de se reproduire.
Ainsi, les antibiotiques n'agissent pas sur la grippe, le sida, les hépatites, tous provoqués par des virus. En
revanche, ils luttent contre la méningite, la syphilis, la fièvre typhoïde, la tuberculose, la listéria, etc. (maladies
dues à des bactéries), à condition que l'infection soit traitée à temps. Un antibiotique donné n'agit pas sur toutes
les bactéries. Chaque antibiotique a un spectre d'action, c'est-à-dire un nombre limité de germes sur lesquels il
agit. En cas d'infection, un antibiogramme peut être nécessaire pour déterminer précisément quel sera
l'antibiotique actif sur le germe en cause.
III. l'antisepsie
Les antiseptiques sont des molécules naturelles ou de synthèse qui détruisent les germes ou empêchent leur
multiplication.
L'hypochlorite de sodium, plus connu sous le nom d'eau de Javel, est utilisé pour désinfecter une pièce ou des
vêtements. Les huiles essentielles extraites des plantes (eucalyptus, thym, menthe, etc.) peuvent purifier l'air ou
les voies respiratoires. Les savons bactéricides désinfectent la peau et les mains en tuant les bactéries. De
nombreux antiseptiques (l'alcool, l'eau oxygénée, l'éther, etc.) sont indispensables à la préparation de la peau
avant un soin, une piqûre, une transfusion sanguine, une intervention chirurgicale et servent à la désinfection des
plaies.
IV. l'asepsie
Le mot asepsie vient du grec sêpsis qui signifie « putréfaction » et du préfixe privatif a-. Par asepsie, on désigne
toutes les méthodes qui stérilisent, donc qui détruisent totalement les micro-organismes. C'est une pratique
indispensable en milieu hospitalier.
V. Greffe
C’est le transfert sur un patient receveur d’un tissu ou d’un organe provenant du patient lui-même ou d’un autre
individu, le donneur, ou implantation d’un organe artificiel dans l’organisme d’un patient.
Les tissus que l’on peut greffer sont la moelle osseuse, la peau, l’os et la cornée. La greffe de moelle osseuse est
indiquée chez les patients atteints de leucémie. La peau est greffée essentiellement au cours du traitement des
brûlures graves. On a recours aux greffes d’os notamment dans la réparation de fractures et aux greffes de
cornée à l’occasion de différentes affections cornéennes.
1. Les Types de greffe
Un tissu greffé peut être prélevé :
- sur une autre partie de l’organisme du patient, on parle d’autogreffe
- sur un donneur, allogreffe (ou homogreffe) si le donneur et le receveur sont de la même espèce ; hétérogreffe si
ils sont d’espèces différentes.
2. Le rejet de greffes
Le système immunitaire représente la difficulté majeure dans la réalisation de greffes de tissu et de
transplantations d’organes. En effet, il identifie les cellules du donneur comme étant étrangères et tente de les
détruire.
Le premier moyen de limiter le rejet de greffe est de trouver un donneur appartenant au même groupe tissulaire
(CMH très proche).
La seconde méthode pour que le greffon soit toléré par le système immunitaire est la prescription de
médicaments immunosuppresseurs comme la cyclosporine (qui diminue la population des LT4 responsables des
rejets).