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Métalogénie Patie I

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Faculté Polytechnique

Cours de 1er Grade Mines


Prof. Dr. NGOYI Kyalwe K. Louise
PLAN

I. INTRODUCTION
I.1. Rappel : constitution de la terre
I.2. Considérations générales au sujet des gisements miniers
I.3. Les facteurs qui conditionnent l’exploitabilité d’un gisement

II. DEFINITIONS FONDAMENTALES ET CLASSIFICATION DES


SUBSTANCES MINERALES
II.1. Définitions du gisement minéral et classification utilitaire des
minéraux
II.2. Autres définitions
II.3. Classifications physico-chimique et génétique
II.4. Classification naturelle
II.5. Aperçu d’ensemble sur les rapports entre les concentrations
métallifères et les grands phénomènes générateurs de l’écorce
terrestre
III. APERCU LITHOSTRITIGRAPHIQUE DU CONGO

III.1. Subdivision du Précambrien


III.2. Précambrien du Bas-Congo
III.3. Précambrien du Kasaï
III.4. Précambrien du Katanga – Kivu
III.5. Précambrien du Haut-Congo
III.6. Les grands ensembles précambriens du Congo
III.7. Les séries de couverture

IV. LES GISEMENTS PRIMAIRES

IV.1. Les gisements associés aux roches magmatiques basiques et


ultrabasiques
IV.2. Les gisements pyrométasomatiques
IV.3. Les gisements pegmatitiques
IV.4. Les gisements hydrothermaux

V. LES GISEMENTS ASSIMILES AUX GISEMENTS


HYDROTHERMAUX
V.1. Les gisements SEDEX et les gisements VMS
V.2. Les gisements SSC et les gisements MVT

VI. LES GISEMENTS SSC D’AGE KATANGUIEN EN RDC

VI.1. Les gisements SSC du copperbelt


VI.2. Les gisements SSC en dehors du copperbelt

VII. LES GISEMENTS D’ORIGINE SUPERFICIEL

VII.1. Les gisements sédimentaires


VII.2. Les gisements d’oxydation
VII.3 Les gisements détritiques
I. INTRODUCTION

 Lorsqu’on doit traiter des problèmes relatifs à la stratégie de


la recherche minière, à la prospection ou à l’estimation de
gisements
 en dehors de l’approche purement technique de ces
problèmes  facteurs économiques et financiers
Pour apprécier l’importance relative des différentes
substances minérales  autre approche, qui n’est plus
économique, mais technique en se référant aux travaux des
géochimistes Clarke, Washington et Goldsmith
Ces auteurs ont calculé la composition chimique moyenne de
l’écorce terrestre sur une épaisseur de référence
conventionnelle de 16 km. le volume de la croûte terrestre
estimé était composé de 95 % de roches ignées et 5%
seulement de terrains sédimentaires
 Le tableau de la figure 1:
Donne la composition chimique moyenne de l’écorce
terrestre
Ces teneurs qu’on appelle parfois « Clarkes » des
éléments, sont en révision constante, suite aux nouvelles
investigations géologiques effectuées sur les roches ignées
8 éléments seulement, l’O, Si, Al, Fe, Ca, Na, K et Mg
représentent plus de 98 % en poids, de cette croûte terrestre

 Fig.1’.: Principaux éléments de la croûte sur base de leurs


rayons ioniques

 Fig.1’’.: Donne la répartition des 10 principaux éléments de la


croûte par au nombre atomique et au volume
EN EN VOLUME OXYDES
MASSE % ATOMES % (Clarke) (Goldschmidt)
%
O 46,71 61 92 SiO2 59,07 59,12
Si 27,69 20,6 0,8 Al2O3 15,22 15,82
6,81
Al 8,07 6,05 0,8 Fe2O3 3,10 6,99

Fe 5,05 1,87 0,7 FeO 3,71


Ca 3,65 1,9 1,5 CaO 5,10 3,07
Na 2,75 2,5 1,6 Na2O 3,75 2,05
K 2,58 1,36 2,1 K2O 3,11 3,93
Mg 2,08 1,8 0,6 MgO 3,45 3,30
Ti 0,62 0,27 TiO2 1,03 0,79
H 0,14 2,92 H2O 1,30 3,02
99,34 100,17 100,1 98,80 98,09

Fig.1: Répartition des éléments dans la croûte terrestre


Fig. 1’: Rayons ioniques des
principaux éléments de la croûte
terrestre

On voit parfaitement les couples à


rayons ioniques similaires: Al-Si,
Fe-Mg et Ca-Na
Fig.1”: a) Répartition des
dix éléments principaux Fig.1”: b) Volume occupé dans
de la croûte terrestre (en la croûte par l’O et les 7
nombre d’atomes). cations les plus abondants.
L’importance de l’ O, Si et La proportion de l’O est encore
Al apparaît pleinement plus considérable
 La figure 2 donne d’une manière parlante la composition
chimique moyenne de la croûte terrestre. On porte en
diagramme, dans des échelles bilogarithmiques, le nombre
atomique de l’élément en fonction de son Clarke

Constatations :

 les éléments 0, Si, Al, Fe, Ca, K et Mg qui constituent 99 % de la


croûte terrestre ont tous un nombre atomique inférieure à 26.
Les éléments à nombre atomique élevé sont les plus rares
 statistiquement, certains éléments, assez abondants dans la
croûte terrestre se retrouvent seulement sous forme très
dispersée dans les roches communes et sont rarement
concentrés
Fig.2: composition moyenne de la croûte terrestre.
 Pour qu’un élément soit exploitable  il faut qu’un processus
de concentration du Clarke intervienne. Or les processus de
concentration varient selon les éléments

Exemple : Un exemple typique est celui du Nickel dont le Clarke


est du même ordre de grandeur que celui du cuivre. Mais le
nickel se trouve dans un nombre de gisements beaucoup
moins nombreux que ceux du cuivre

L’épuisement des réserves miniers dans les pays industrialisés


et l’augmentation des prix de revient d’extraction  réduction
parfois très importante des productions minières et même
l’arrêt des exploitations :
Exemple :

 Charbonnage belge,
 Epuisement des gisements Pb – Zn français ou allemands

Ce phénomène sera aussi d’actualité ici chez nous (Katanga)


dans quelques années
 Ainsi, les pays industrialisés, dont les besoins en métaux et
en minerais ne faisant que croître de manière exponentiel,
devenaient tributaires d’approvisionnements étrangers 
Dans ces conditions, les grandes sociétés minières
internationales ont été dans l’obligation de mettre en œuvre
des campagnes de prospection dans des pays étrangers
(Afluence au Katanga d’investisseurs étrangers: Tenke
Fungurume, Kico etc...)
Dans ces conditions, au risque purement minier auxquelles
elles étaient exposées, s’est ajouté en outre, un risque
politique
D’autre part, les indices de minéralisation qui font l’objet des
prospections actuelles sont aussi plus difficiles à trouver

I1. Rappel : Constitution de la terre

Planète Terre :
 rayon équatorial = 6.378 km
 rayon polaire = 6.357 km
densité obtenue sur la base des études astronomiques =
5,527
La densité de sa couche la plus externe n’est que de 2,7
à 2,8 existence des couches plus denses vers le centre
de la planète
 Toutefois, la constitution interne de la terre n’est connue que
par des voies indirectes basées sur la propagation des ondes
sismiques (tremblements de terre)  deux discontinuités
majeures déterminés au sein de la terre : la discontinuité de
Mohorovic (MOHO) et la discontinuité de Gutenberg

 Ces discontinuités ou couches occasionnant des variations


brusques de la vitesse des ondes séismiques, divisent la terre
en trois zones concentriques :

L’Ecorse ou Croûte terrestre


le Manteau
le Noyau
La figure 3 donne une coupe schématique de la structure du
globe terrestre
Fig. 3: Structure du globe terrestre
Coupe schématique suivant l’Equateur, du Pacifique à l’océan
Indien (l’épaisseur de la lithosphère est exagérée).
La discontinuité de MOHO, sépare la croûte du Manteau
n’excède guerre la profondeur de 60 km
La discontinuité de Gutenberg est localisée à 2920 km sous la
surface, elle sépare le Manteau et le Noyau. Sous la croûte
terrestre, la vitesse des ondes séismiques passe de 7 km à 8
km/s au niveau du Moho. Ce dernier est situé à 38 - 45 km sous
la Péninsule Arabique. On estime une profondeur similaire dans
la zone volcanique du Kivu
La transition du Manteau au Noyau est marquée par le
passage brusque, à 8 km/S, de la vitesse constante de 12,57
km/s acquise entre 2.780 et 2920 km de profondeur  cette
vitesse augmente à nouveau pour atteindre 11,3 km/s au
centre de la terre où règnent une densité estimée à 12,3 et
pression de 3,5 millions d’atmosphères
Au niveau de l’ecorce la densité est de 2,7 à 2,8
Au centre la densité est de 12,3.
Des discontinuités mineures existent également au sein des
trois zones principales: la discontinuité de CONRAD séparant
la croûte supérieure, externe continentale à prédominance
silico – alumineuse = SIAL (granito-basaltique : % élevé en Si,
K, Na, Al) et la croûte inférieure ou océanique à
prédominance silico – magnésienne = SIMA ( riche en Fe, Mg,
Ca)

Composition du manteau et du noyau de la terre :


 Le manteau est de composition ultrabasique (dunite), le
Noyau serait formé de nickel et de fer. On croit à
l’existence d’un noyau solide central (graine) de 1250 km
de rayon et d’un noyau externe à l’état liquide
I.2. Considérations générales au sujet des gisements miniers

gisement minier = masse de substance minérale susceptible


d’être exploitée

1. avec profit (pour économie capitaliste)


2. décision d’exploiter dépend des stratégies qui sont
fonction d’une planification économique (socialiste)

gîte minéral = proposition minière non actuellement


exploitable, mais qui pourrait le devenir à plus ou moins
longue échéance

Pour être précisée, la notion de gisement minier doit faire


intervenir des considérations d’ordre technique mais aussi
d’ordre économique
1ère considération :

Pour les entreprises privées, l’exploitation d’un gisement


minier doit être une source de profit. Ils réalisent leurs
objectifs :

 soit par des investissements directs dans des propositions


minières ;
 soit en prêtant des fonds à long terme à des sociétés
minières, sous forme d’emprunt obligatoire ou de crédits
remboursables en matières premières

Ces sociétés n’investissent pas dans des pays politiquement


instables ou qui ont instauré une fiscalité élevée ou encore
qui mettent des entraves à la libre circulation des capitaux
2ème considération :
Les gouvernements peuvent avoir, en matière minière une
action très différente de celle des compagnies privées .En
effet, ils peuvent, par le jeu des subventions, désirer
maintenir en vie des exploitations qui seraient normalement
déficitaires dans le libre jeu concurrentiel

On peut évoquer à ce propos des raisons stratégiques ou bien,


la nécessité d’explorer des substances minières en vue de
sauvegarder l’équilibre de la balance des paiements

Par ailleurs, des organismes d’états, soit dans le cadre d’aides


bilatérales, soit dans le cadre d’organismes internationaux (UE
ou PNUD) sont amenés à participer au développement
d’affaires minières dans des pays en voie de développement
La notion de profit n’est plus ici prépondérante bien que le
pays bailleur de fonds songe tout naturellement à se réserver
des approvisionnements à long terme en matières minérales
et à fournir en contre partie l’assistance technique, –
hommes et équipements nécessaire à la mise en valeur des
gisements

Il faut aussi citer le cas des sociétés d’économie mixte (ex


BRGM pour la France). Un Etat peut désirer conserver un
intérêt majoritaire dans certaines affaires minières qui sont
développées sur son territoire  financement des travaux de
prospection générale effectués soit par des firmes
spécialisées, ou par un état parastatal

Lorsque des indices minéralisés valables ont été délimités,


des blocs miniers peuvent être concédés à des sociétés
privées qui se chargent de mettre le gisement en valeur
Les pouvoirs publics ne cherchent généralement pas à obtenir la
gestion de l’affaire tout en étant actionnaire majoritaire

I3. Les facteurs qui conditionnement l’exploitabilité d’un gisement

L’exploitabilité d’un gisement est fonction des caractéristiques qui


sont intrinsèques à ce gisement et d’autres, soit techniques ou
économiques qui peuvent être variables dans le temps

3.1. Les facteurs intrinsèques

Un gisement minier est un accident, dans son environnement


géologique
En toute 1ère approximation, on peut considérer que la
probabilité de trouver une accumulation de substance minérale
susceptible d’être exploitée, dans une zone déterminée,
suffisamment importante est proportionnelle à la concentration
moyenne de la croûte terrestre en cet élément, sous réserve
qu’un clarke de concentration suffisamment élevé puisse être
rencontré localement pour permettre l’exploitation
a) La relation teneur –tonnage
Les études économiques qui conduisent le cas échéant, à la
décision d’exploiter un gisement minier impliquent de connaître
avec une certaine précision, la réserve de minerai R qui peut
être exploitée avec une teneur moyenne donnée

Comment varient la réserve R lorsque cette teneur limite est


modifiée en fonction des diverses conditions économiques?

En 1950, Losky a donné la relation ci-dessous sur base des


gisements de cuivre dans le porphyry copper des USA
• R = réserve correspondant à une teneur moyenne x
• K = est une Constante du gisement

R t/minerai %

Réserve

Xo = teneur limite
 Si la teneur limite exploitable était nulle, on pourrait, à la
limite exploiter un tonnage de minerai Ro ;
 Plus la teneur limite d’exploitation augmente, plus la réserve
R diminue ;

Signalons aussi que la teneur limite d’exploitation dépend


aussi de la réserve :

 Un gisement contenant plusieurs millions de tonnes peut


avoir une teneur limite de 0,7 à 0,8 % ;
 Par contre un gisement d’un million de tonnes de
minerais ne peut être exploitable que si la teneur est de
l’ordre de 3 à 4 % Cu
b) La nature minéralogique et structurale du produit à traiter

 Lorsque le tonnage est élevé ainsi que la teneur, le gisement est


non exploitable à cause de sa nature minéralogique :

Ex : minéralisation de fer à haute teneur en Ti ou minéralisation


de cuivre à haute teneur en Ni

c) Localisation du gisement

Elle conditionne la possibilité d’exploitation d’un gisement :

Ex : un gisement situé en plein centre d’une forêt équatoriale est


totalement sans valeur par rapport à celui situé au bord de la mer
3.2. Les facteurs extrinsèques d’ordre technique

Les perfectionnements de la technique peuvent rendre


exploitables des gîtes minéraux préalablement reconnus,
mais non valorisés

 La mécanisation de l’extraction rend possible


l’exploitation de gisements vastes mais à faible teneur
 Le perfectionnement des méthodes de concentration
permet de traiter des minéralisations complexes

Ex : - des résines échangeuses d’ions


- la bio-lixiviation
3.3. Les facteurs extrinsèques d’ordre économique et politique

Ce sont des facteurs sur lesquels l’exploitant minier n’a


généralement aucune action possible et qui sont souvent
extrêmement importants au point de conditionner la
possibilité d’exploiter un gisement

a) Les cours des métaux

Ils sont établis dans des grands marchés internationaux


(Londres, Anvers…). Les marchés internationaux permettent
aux consommateurs des métaux d’effectuer des opérations de
couverture (hedging)
 Lorsque prix du marché à terme > celui du marché
comptant, la différence s’appelle le CONTANGO
 Dans le cas inverse  BACKWARDATION

De quoi dépendent les cours des métaux?

 de l’équilibre production
 consommation ;
 du niveau des stocks ;
 de la conjoncture industrielle ;
 des incertitudes monétaires politiques
b) L’action des cartels

La loi de l’offre et de la demande qui forme la prise des


substances minérales peut être faussée par des ententes entre
producteurs (cartels)

Ex : Cartel de l’étain (1930)

Les cartels de producteurs qui décident de limiter leurs


productions  combattus par les consommateurs de métaux
qui mettent au point des produits de remplacement

 stabilisation des prix  jeu d’accords internationaux


regroupant des représentants des producteurs et des
consommateurs
c) Les facteurs politiques

Lorsque des groupes financiers importants exploitent des


gisements miniers dans des pays étrangers  ces pays
peuvent avoir tendance à adopter une politique nationaliste
 le bon fonctionnement de l’industrie minière est
compromise

Cette politique peut se traduire par :

mise en application d’un droit minier d’exception ex: seule


une petite partie des minerais extraits peut être exportée
 Ceci oblige les sociétés minières à installer une métallurgie
relativement élaborée à côté de leurs mines  prix de
revient du traitement métallurgique peut être beaucoup plus
élevé que dans les grands combinats existant dans les pays
industrialisés

l’instauration d’un régime fiscal sévère


Exemple :
les états peuvent frapper les production minières d’un droit
de sortie élevé. Cet impôt, qui ne tient pas compte du fait que
la société exploitante peut être éventuellement en perte
fiscale  rendre inexploitables une partie des réserves
minière du pays
Conclusion
les critères qui conditionnent la rentabilité d’un gisement
minier dépendant de la conjonction d’un certain nombre de
facteurs techniques et de facteurs économiques

Il y a aussi d’autres critères comme :

 Le risque associé à l’exploration minière ;


 La distribution géographique des gisements miniers ;
 Importance et dimensions des gisements….
II. DEFINITIONS FONDAMENTALES
ET CLASSIFICATIONS DES SUBSTANCES MINERALES
II1. Définitions du gisement minéral et classification
Utilitaire des minéraux

Un gisement minéral = masse de substance minérale


susceptible d’être exploitée  définition utilitaire
Envisageons une classification utilitaire d’après la destination
industrielle des divers produits fournis par ces gisements
« minéral » dans le sens le plus large = substance de la
géosphère possédant en principe une composition chimique
assez bien définie, ainsi que tous les combustibles liquides,
les charbons, l'argile et divers matériaux de construction, qui
présentent une composition chimique bien définie, à
l'exception de l'eau
En définitive, on appellera gisements minéraux = gisements de
toutes les substances extraites de la géosphère à l’exclusion
de l’eau
La figure 4 donne la classification utilitaire des minéraux
Fig.4: Classification utilitaire des minéraux

a. METAUX

Fe
Mn

Ferreux → Fer ferro –alliages


Mo, Ni, Co, W
Va
de base Cu, Pb, Zn
Sn

Al
léger Mg
Ti
Non ferreux
Au
précieux
Ag, Pt
Ra
rares
Be
b. NON METAUX

fluides liquides : pétrole


gazeux: gaz naturel
Combustibles et
Min. énergétiques Charbons, lignites
Solides Schistes bitumineux

Sables et gravier
Matériaux de construction Pierres
Matériau à ciment
Soufre
Sel
Matériaux chimiques
Chromite chimique
Pyrite

Phosphates
Fertiliseurs (engrais) Potasse (Nitre : KNO3)
Nitrates (Nitronatrite :
NaNO3)
Argiles
Matériaux céramiques Silice
Feldspath

Argiles
Réfractaires) Silice
(qui résiste à des hautes températures) Chromite Réfractaire
grès
Abrasifs ( qui usent) corindon, quartz
diamant industriel

magnésie
Isolants asbeste
micas
Ocre
Argile
Peinture
Diatomite
Barytine

Pierres précieuses Diamant


et semi-précieuses autres gemmes: saphir, rubis etc.
II2. Autres définitions

« Occurrence »= l’existence, en un lieu considéré de tel


minéral ou telle association de minéraux ; exemple une
occurrence de cassitérite

« Corps minéralisé » (ou ore body) = le gisement ou une


de ses parties comme un corps géologique, donc une
masse rocheuse particulière

« Concentration » = concentration chimique anormale


par rapport à la teneur moyenne de l’écorce terrestre
«Minéralisation» ↔ existence de minéraux « anormaux » par
rapport aux roches banales encaissantes

« un minerai métallique » = tout minéral, ou toute association


minérale, susceptible d’être exploitée pour l’obtention d’un
ou plusieurs métaux (définition des mineurs)

« Un gisement métallifère » = masse de minerai métallique


contenant un ou plusieurs métaux, susceptible d’être exploité

« Minerai brut » ou « tout venant », désigne l’association


minérale telle qu’on l’extrait de la mine ou de la carrière ;

« minerai proprement dit » désigne le ou les espèces minérales


utiles, qui seront isolées par concentration ( comme le tri se
fait souvent par lavage, ‘’minerai proprement dit’’ =
« concentré » ou minerai lavé, ainsi les minéraux ou espèces
minérales sans utilité sont qualifiés de gangue
1° D’un point de vue strictement géologique, un gisement =
volume de roche  Sa position, sa forme, son contenu
minéral et chimique, et d’autres caractères, sont en relation
avec les traits géologiques, très locaux ou régionaux, des
terrains qui l’entourent

La genèse du gisement doit être interprétée à la lumière de


l’histoire géologique du district qui le contient, c’est-à-dire de
faits relatifs à la sédimentation, au métamorphisme, à la
granitisation, au volcanisme et à la tectonique
2° Pour le minéralogiste et le pétrographe, le minerai = une
roche très particulière constituée en partie de minéraux
qu’on ne rencontre pas ou qu’on rencontre rarement dans les
roches banales

3° Cette roche inhabituelle peut être étudiée par des


méthodes de la minéralogie et de la Pétrographie, études
microscopiques entre autre
Suite à ces études minéralogiques et pétrographiques, on a
défini :
- « paragenèse » (Brethaut, 1849) ↔ notion de groupement
de minéraux présentant une communauté d’origine et ces
minéraux ont cristallisé suivant un certain ordre, on parle
alors de « succession chronologique des minéraux »
N.B. : Un gîte ou un gisement n’est compris que lorsqu’il a
été minutieusement cartographié, raccordé à la surface et
inséré dans l’histoire géologique du « district » auquel il
appartient, et même d’une région plus vaste

II3. Classifications physico-chimique et génétique

→résultent d’une certaine définition géochimique du


gisement qui est « concentration », on s’intéresse au
processus de concentration :

du point de vue géologique, « genèse » désigne « le


gros » des phénomènes qui ont abouti à la
concentration, et leur site ou « milieu générateur » ;
 du point de vue physico-chimique, toute
concentration  des déplacements, des
migrations ;sous quel état les éléments ont-ils été
transportés ?
 La classification physico-chimique critère thermique (cfr
hypo, méso, épithermaux), elle ne peut, faute de travaux de
détail, le faire avec suffisamment de rigueur.

Quant à la classification « génétique », les défauts


généraux sont :
1) très souvent et pour beaucoup de grands gisements,
l’histoire géologique des roches encaissantes est très
mal connue ;
2)dans beaucoup de cas, les relations chronologiques
entre la formation du gisement et celle de son
enveloppe sont très mal connues et discutées
si les minéraux métallifères se sont formés en même
temps et dans les conditions analogues à celles de
la « roche support » ou « roche hôte », on dira que la
concentration (ou le gisement) est syngénétique
S’ils se sont mis en place dans des conditions
différentes de celle de la roche support et
postérieurement à la consolidation de celle-ci, donc y
ont été introduits, on dira que la concentration ou le
gisement est épigénétique
Des discussions sur épigenèse ou syngenèse sont
souvent insolvables, c’est pourquoi il est conseillé aux
praticiens de savoir si une minéralisation a été
« contrôlée » surtout par des failles ou par des
particularités paléogéographiques de son aire de dépôt.
En outre, très souvent une première concentration,
syngénétique, aurait été suivie de déplacements, de
mobilisation et de concentrations plus ou moins
tardives ; le gisement est diagénétique c’est-à-dire
contemporain à la consolidation des sédiments
(diagenèse)

3) Un très grand nombre de gisements s’est formé, non en


une phase de concentration unique, mais en une succession
de phases qui peuvent s’échelonner largement dans le temps.

 Ces constats montrent la carence partielle de la


classification génétique des gisements
II4. Classification naturelle

Quels caractères retiendra-t-on pour définir les différents


types de gisements ?

Caractères propres au gisement

1) La paragenèse c’est-à-dire, l’association ou les


associations minérales constituant la
minéralisation ; éventuellement la succession
chronologique de ces minéraux ;
2)L’altération superficielle ;
3)La composition chimique et les teneurs
4)Le tonnage du minerai ou le tonnage métal (c’est-
à-dire la « cote » économique), et la relation
éventuelle entre tonnage et teneur
Caractères de l’enveloppe du gisement

1) La nature lithologique des roches encaissantes ;


2) La forme du gisement en liaison avec les structures
des roches encaissantes (l’étude structurale est très
importante en prospection) ;
3) Les roches plutoniques ou volcaniques proches ;
4) L’âge du gisement et l’histoire géologique de la région

Ces caractères permettent de remplir des fiches de types des


gisements, mais souvent il n’est pas possible de remplir
toutes les cases. Ces insuffisances montrent que beaucoup de
gisements ne sont pas décrits d’une manière assez complète
et assez systématique
Conclusion
Pour mieux examiner les concentrations métallifères, nous les
traiterons dans leurs relations avec :

l’altération météorique ;
la sédimentation et les roches sédimentaires ;
le métamorphisme et les séries métamorphiques ;
les granites et la granitisation ;
les roches grenues basiques et ultrabasiques ;
le volcanisme et les roches volcaniques
II5. Aperçu d’ensemble sur les rapports entre les centrations
métallifères et les grands phénomènes générateurs de
l’écorce terrestre

Altération et érosion Sédimentation et Déformation


Pénéplanation Diagenèse orogénèse
des masses continentales Lithogenèse
gyptogenèse

Subsidence
 Sur ce cycle  volcanisme, métamorphisme, formation de
granite, et parfois mises en place de roches grenues basiques
et ultrabasiques
 Les concentrations métallifères prennent place à des
moments divers de ce cycle :

1. Les uns se sont déroulés au contact de la


lithosphère, de l’hydrosphère et de l’atmosphère 
phénomènes de concentration exogènes. Ils sont liés
à l’altération et à l’érosion des masses continentales
et à la sédimentation ;
2. Les autres se déroulent à l’intérieur de la lithosphère,
à plus ou moins grande profondeur : ce sont les
phénomènes de concentration dits endogènes →liés
aux granites et à leur formation, aux roches
métamorphiques et au métamorphisme, au
volcanisme, aux roches grenues basiques et
ultrabasiques
La mise en place et la localisation des concentrations sont, en
outre, contrôlées par les déformations de la lithosphère,
c’est-à-dire par des faits structuraux à diverses échelles
5.1. Altération superficielle

1. Altération de roches « banales » ↔ où n’a pas eu lieu


une nette concentration préalable, ce phénomène est
qualifiée de concentration résiduelle
2. Altération de minéralisation préexistantes
(exploitables ou non) ;
- Un filon sulfure à l’affleurement s’oxyde en un « chapeau »
enrichi en certains éléments par concentration résiduelle,

D’autres éléments lessivés sont entraînés en solution


sulfatées qui réagissent plus bas sur les sulfures inaltérés, et
forment une zone de concentration supergène ou de
cémentation. Cette cémentation peut rendre exploitable une
concentration pré-existante qui ne l’était pas.
5.2. Sédimentation

On distingue 2 cas :

La sédimentation détritique effectue un triage, d’où une


concentration de minéraux denses et peu altérables ; par
exemple : casitérite, monasite…

La sédimentation biochimique ou chimique pure dépose les


éléments soustraits par l’altération aux masses continentales
et entraînés par les eaux courantes.
5.3. Métamorphisme

métamorphisme peut affecter des concentrations


préalablement formées, en modifier plus ou moins
profondément la nature minéralogique et peut-être, les
rendre exploitables, les transformer en gisements dans
certains cas.
Mais le métamorphisme à lui seul peut-il générer des
concentrations ?
1° métamorphisme général cela doit être examiné avec
soin !
2° métamorphisme de contact (au contact des granites)

s’accompagne très fréquemment de concentrations


métallifères (pyrométasomatique).
5.4. Roches granitiques et formations des granites

Fig. 4’ : Schéma synthétique de dépôts métallifères en relation


avec un massif
granitique post – tectonique ou circonscrit

Inclusions : exemple de sulfures de cuivre dans les dépôts du


type « porphyry copper »

Concentrations pegmatitiques : pas toujours avec massifs


granitiques, parfois avec les syenites néphéliniques, or avec
des séries de métamorphisme général ;
Affleurement et
chapeau oxydé Filons
hydrothermaux

Départ
acide Apex

« Inclusions »
Pyrométasomatiques Pegmatites
Au-Zn –Sn-W (scheelite)
Tactites à W (scheelite) Be-Nb-Ta
Mo-Ce-Th (monazite)
Cu-Fe…..etc. Li etc.
Souvent au contact du
granite

Fig. 4’: Dépôts métallifères en relation avec un massif granitique


post-tectoniques ou circonscrit. Schéma synthétique.
Concentrations pyrométasomatiques prennent naissance
toujours dans des séries carbonatées transformées en skarn
par métasomatose (métamorphisme avec apport), haute
température pyrométasomatique ;

Concentration de départ acide : filons ou filomets ou réseau de


petites filons entre croisés (stockwerks)

Filons hydrothernaux : filons les plus éloignés du granite, on


suppose que leur matière a été transportée par des eaux
chaudes, d’où le nom hydrothermaux

N.B: Les filons peuvent aussi apparaître loin des granites dans
des terrains qualifié de tectonique de couverture  dépôts
téléthermaux ou télémagmatiques
5.5. Roches basiques et ultrabasiques

Exemple : Concentration de chromite comme celle de Busheveld


en Afrique du Sud.
Ces concentrations se lient aux péridolites et serpentines, aux
norites et anorthosites

5.6. Volcanisme et ensembles volcaniques

Nombreux gisements sont associés à des types variés de


volcanisme :
volcanisme basique « ophiolithique »
volcanisme andésitique, post-orogénique, gisements de
Cu, Au, Ag, Sn, Pb, antimoine etc…
N.B. : Citons aussi les appareils alcalins à carbonatites, qui
présentent souvent une parenté étroite avec le volcanisme et
sont actuellement la source la plus importante des terres rares
III : APERCU LITHOSTRATIGRAPHIQUE DU CONGO
III1. Subdivision du précambrien

 Le Précambrien du Congo, tout comme celui de toute


l’Afrique → initialement divisé en quatre parties et par
milliards d’années :

Précambrien I: plus de 3 milliards d’années


Précambrien II: entre 3 et 2 milliards d’années
Précambrien III: entre 2 et 1 milliard d’années
Précambrien IV: entre 1 milliard et 600 millions
d’années

 Ces différentes subdivisions du Précambrien → assimilées à


des complexes lithologiques dont certains n’ont pas été
définis, faute d’affleurements, qu’à l’aide d’une ou de deux
séquences permettant de les rapprocher des unités mieux
définies
 De plus les ensembles géologiques ne suivent pas
nécessairement la subdivision par milliards d’années
 La sous-commission Internationale sur la stratigraphie du
Précambrien recommande de ranger au mieux les différents
complexes lithologiques anciens suivant la chronologie ci-
dessous (Kenneth A. Plumb and Harold L. James :1982) :

Age Archéen : Terrains antérieurs à 2500 m.a ;


Age Protérozoïque : Terrains dont l’âge est compris entre
2500 et 570 m.a.
 Une division du Protérozoïque en trois ères a été adoptée par
la Sous-commission, soit :
Paléo-Protérozoïque : 2.500 à 1.600 m.a.
Méso-Protérozoïque : 1.600 à 900 m.a.
Néo-Protérozoïque : 900 à 570 m.a.

Ces ères → divisées en périodes dont les limites sont 2500,


2100, 1800, 1600, 1400, 1200, 900, 700 et,
approximativement, 570 m.a., ce dernier chiffre restant
encore à préciser

D’autres propositions → Archéen qui pourrait être subdivisé


en Archéen I (plus de 3500 m.a.), en Archéen II (3500 à 2900
m.a.) et en Archéen III (2900 à 2500 m.a.).
III2. Précambrien du Bas Congo

Les formations inférieures du Bas-Congo → regroupées dans


un ensemble appelé « Zadinien », une série métamorphique
plissée WSW-ENE et comprenant deux unités :le Groupe de
Matadi-palabala et le Groupe de Tshela (L. Cahen 1954)

Des recherches au cours des années 1980 ont abouti à la


découverte de formations plus anciennes constituant
actuellement le “Prékimézien” et le “Kimézien”. Pour cette
raison, l’âge du Zadinien a été revu grâce à de nouvelles
datations qui l’ont fait passer de l’Archéen au protérozoïque.
C’est ainsi que la succession stratigraphique du précambrien
du Bas-Congo se présente désormais de la manière suivante
(L. Cahen et al.1984) :
2.1. L’ Archeen ou Prekimezien

Gneiss à plagioclase basique représentant les charnockites du


Gabon et du Sud-Cameroun
Les charnockites de Ntem (Gabon) sont datées à 2900 ± 44 m.a.

2.2. Le Paléo-Protérozoïque ou Kimezien

 Micaschistes, quartzites, gneiss à deux micas et grenat,


amphibolites de la Loeme au Mayombe.
 Migmatites de Boma :2156, 2090, 2087, 2086 ± 64 m.a.
 Syénite de la Mpozo :2126 ± 39 m.a., 2088 ± 91 m.a ;
 Gneiss de Temvo-Luki (NE de Boma) :1952 ± 79 m.a.

Les gneiss du Dôme Miao ont été intrudés plus tard par un
granite potassique d’âge Ouest-Congolien (1057, 1030 ± 48
m.a).
2.3. Le Méso-Protérozoïque: 2.3.1. Le Zadinien

Cet ensemble repose sur le Kimézien dans la région de la


Mpozo. Il comprend :

Quartzites micacés, micaschistes, laves acides et gneiss


(Groupe de Matadi-Palabala).
Laves basiques, micaschistes à chlorite et séricite,
quartzites, amphibolites, shales graphiteux :1473 ± 28
m.a. (Groupe de Tshela)

2.3.2. Le Mayumbien
Le Moyumbien a été plissé SE-NW. Il est constitué de :
Laves rhyolitiques de Sikila, suivies par des laves acides
plus jeunes et par des quartzites, micaschistes du Mont
Lungu.
Métarhyolites de la Mpozo :1250 m.a.
 Les formations mayumbiennes ont été intrudées par les
granites de Bata-Kimenga, Matiya et Yoyo vers 1027 m.a.
Certains auteurs rattachent le Mayombien au Zadinien

 Le Sansikwa, considéré précédemment comme une unité bien


individualisée, suscite actuellement quelques doutes quant à
son appartenance stratigraphique. Cahen et al. (1984)
évoquent la possibilité d’en faire la base de l’Ouest-Congolien
(Néo-Protérozoïque)

 Compte tenu de l’évidence d’une tectonique ayant induit un


certain degré de métamorphisme dans cette unité avant le
dépôt de l’Ouest-Congolien reconnu d’une part, et d’autre part,
le manque de datations précises concernant la région où
affleure le Sansikwa; il serait plus logique de rattacher cet
ensemble, avec ses 1380 m de sédiments à l’âge tardi-kibarien
c-à-d Méso-Protérozoïque ↔ (1250-1200 m.a.)
2.3.3. Le Sansikwa
Conglomérat de base (4 m)
Phyllades et quartzophyllades violettes (500 m)
Shales, quartzites, phyllades, cherts (875 m)

2.4. Le Néo-Protérozoïque ou L’Ouest-Congolien (4600 m)

Le Super groupe d’Ouest-Congolien ≈ l’unité la mieux connue


au Bas - Congo
débute par une mixtite → de l’érosion du Sansikwa sur
environ 300 m de puissance (Cahen L. 1954). La succession
est la suivante :
1. Mixtite Inférieure (400 m)
2. Groupe du Haut-Shiloango
a) Subgroupe de la Muyonzi (500 – 700 m)

Conglomérat de base
Phyllades et grès calcareux

b)Subgroupe de Sekelelo (200 m)

Shales à nodules calcaires


Calcaires argileux noirs
Calcaires stromatolithiques
Brèche calcaire

3. Mixtite Supérieure (150 m)


4. Groupe Schisto-Calcaire

a) Subgroupe du Kwilu.
Dolomies roses et grises (10 m)
Shales et grès calcareux verts à violacés de la Bulu (350
m)
Calcaire gris à oolithes et stromatolithes de la Luanza
(100 m)
b) Subgroupe de la Lukunga.
 Calcaires stromatolithiques à bancs de cherts de la
Luanza (100 m)
c) Subgroupe du Bangu.
 Calcaires dolomitiques fétides et shales (300 m)
d) Subgroupe de la Ngandu. CIV

Shales et calcaires suivis d’un plissement daté à 750


m.a. par une galène de Bamba Kilenda

5. Groupe Schisto-gréseux

a) Subgroupe de la Mfidi

Ce groupe a une position peu certaineobservé dans une


vallée. On y trouve :
Grès et shales gris vert de Gidinga (30 m)
Quartzites feldspathiques de la Luvemba (60 m)
b) Subgroupe de la Mpioka

Conglomérat du Bangu et brèche du Niari (40 m)


Shales, grès calcareux, shales rouges de la Vampa
(400 m)
Quartzites feldspathiques de la Kubuzi (250 m)
Shales et quartzites de la Liansama (300 m)

C) Subgroupe de l’Inkisi.

Conglomérat du Mont Mbidi (15 m)


Arkoses rouge –violacé de la fulu (300 m)
Shales et quartzites de la Morozi (25 m)
Arkoses de Zongo (300 m)
Shales et quartzites de la Luvumvu (300 m)
Parmi les événements tectonothermaux d’âge Ouest-
congolien, on peut retenir :
 mise en place du granite de Noqui à la frontière Congo-
Angola (733 m.a )  intrusif dans l’Anticlinal de Matadi et
coïncide avec la phase principale de l’orogénèse Ouest-
congolienne (734 + 10 m.a.), ainsi qu’avec la
réhomogénisation des granites de Bata Kimenga, Mativa et
Yoyo (733 ± 18 m.a.)

 La mise en place du granite de Vista Alegre (Angola) vers 625


± 25 m.a., suivie par une réhomogénisation des migmatites de
Boma (599 ± 15 m.a.) et une déformation du granite de
Noqui (536 ± 10 m.a.)
III3. Précambrien du Kasaï

3.1. L’ Archeen inférieur et moyen: le Super-groupe du Kasaï


Granitogneiss et pegmatites (4390 ± 170 m.a., 3380 ± 165
m.a.) du Luanyi Supérieur, granitogneiss de Kandakanda

3.2. L’ Archeen supérieur: 3.2.1. Le Super-groupe du Lomami


(Kasaï – Lomami)Gabbro-norites, amphibolites, anorthosites,
métadolérites
Gneiss, charnockites : 2889, 2835, 2820, 2795, 2772 ±
28 m.a.
3.2.2. Le Super-groupe de Dibaya
Migmatites :2680 ± 5 m.a. ; 2648 ± m.a ;
Granites : 2623 ± 40 ; 2604 ± 40 ; 2593 ± 92 m.a., 2560
m.a.
3.3. Le Paléo-Protérozoïque: Le Super-groupe de Luiza ou
Luizien

Quartzites, micashistes gneissifiés et migmatisés vers


2423 ± 48 m.a., comprenant des bancs d’itabirite.
Granites 2210 m.a. ; granite de Kapanga 2135 ± 100
m.a.
Pegmatites 2080 ± 30 ; 2016 ± 50 ; 1850 m.a.
Granite de Lunge 2037 ± 30 m.a.

3.4. Le Méso-Protérozoïque: Le Super-groupe de la Lulua

 Phyllades, quartzites, roches vertes interstratifiées et


laves basaltiques de Yangweji et de Malafudi : 1476 ±
23 ; 1461 ± 31 ; 1427 ± 10 m.a.
3.5. Le Néo-Protérozoïque: Le Super-groupe de la Mbushimayi

Quartzites et cherts de Mukebo (600 m)


Conglomérats, grès, quartzites de Lumafumbo (1000 m )
Grès feldspathiques et shales de la Kibudi (450 m)
Shales dolomitiques et grès (50m)
Calcaires et dolomies à stromatolithes (800m)
Laves basaltiques tectonisées vers 953 ± 20 m.a.

Le Super-groupe de la Mbushimayi contient des minéralisations


plombifères dans ses calcaires. Elles sont datées à 1055 m.a. à
Lubi
III4. Précambien du Katanga
4.1. L’ Archeen ou Pré-ubendien
Le Pré-Ubéndien affleure au Burundi le long du lac Tanganika.
Il s’agit essentiellement des granitogneiss de Nyanza-Lac et de la
Luaba (Burundi), d’âge 2601 m.a. et 2504 m.a..
Au Katanga, le Pré-Ubendien correspond au complexe de
Kapanga-Sandoa qui ↔ au craton du Kasaï qui va de Kapanga
N, passant par Sandoa → Kasaji; le gneiss de Sandoa est daté à
2820 m.a.
4.2. Le Paléo-Protérozoïque ou Ubendien
Gneiss, micaschistes, pegmatites, granites, notamment
pegmatite d’Uvira 2039 ± 180 M.a., granite du dôme de la Luina
(1882 ± 23 m.a. Ngoyi Kyalwe et al 1991) ; granite du Mont
Mogandjo (Nord de Kalemie) 1851 ± 180 m.a. ; granodiorite de
Kayambi (Marungu) 1824 ± 63 m.a.
4.3. Le Méso-Protérozoïque ou Kibarien

Le Kibarien, dont les plis sont orientés SW-NE, se prolonge


du Katanga au Rwanda en amorçant une virgation dans le
Kivu, de direction SE-NW parallèle à celle de l’ubendien. La
fin de la tectonique a été fixée à 1250 m.a..

Sur le flanc Ouest, le Kibarien repose sur le Kasaï-Lomami. Il


comprend de bas en haut (Cahen L. 1954 ; Furon R.1968 ;
Cahen L. et al.1984) :

1°. Groupe du Mont Kiaora (1700-4300 m)

Conglomérat de base, phyllades ; micaschistes, quartzites,


rhyolites, calcaires, roches vertes.
Cahen et al. (1984) pensent que la composition
lithologique de ce groupe pourrait amener à le considérer
comme une entité séparée.
Mais il nous semble que ces formations s’intègrent bien
entre le Groupe de la Lufira et l’unité sousjacente. Nous en
faisons toujours du Kibarien Inférieur

2°. Groupe de la Lufira (1300 –5500 m)

Conglomérat, quartzites, phyllades, laves doléritiques.

3°. Groupe de la Lovoï (1500 – 4000 m)

Quartzites, quelques conglomérats, phyllades.

Ce groupe est appelé ailleurs « Groupe des Monts


Hakansson » (Dumont P. 1970),(cahen et al. ; 1984).
4°. Groupe de la Lubudi (1500 –1850 m)

conglomérat, arkoses, shales graphiteux


calcaires et dolomies à stromatolithes

La tectonothermie consécutive au plissement


Kibarien est caractérisée par la mise en place de
granites dont ceux de :

Nyamurungu (Burundi) : 1416 ± 48 ; 1370 ± 25 m.a.


Gitarama (Rwanda) : 1348 m.a.
Mont Bia (Katanga) :1331 ± 50 ; Mwanza (Katanga)
1324 ± 71 m.a.
Gatsibo (Rwanda) : 1317 ± 67 m.a.

Ces granites sont de la génération de celui de Nyika (Malawi-


Zambie) qui fixe le paroxysme des Irumides à 1355 ± 28 m.a.
Des granitoïdes plus jeunes, accompagnés de pegmatites et
d’une gnéissification des sédiments, parcourent les terrains
Kibariens vers 1100 m.a. ; leurs correspondants sont
notamment :
Syénite de Lusenga (Bloc Bangwelo) :1134 ± 8 m.a.
Syénite du Mont Kalolo (Marungu) : 1116 ± 30 m.a.
Granite de Kamonyi (Rwanda) : 1094 ± 50 m.a.

Ces deux générations de plutons (1300 m.a et 1100 m.a)


permettent de fixer à 1200 m.a. la limite entre le cycle Kibarien
et les premiers événements thermaux d’âge Katanguien
En effet, la fracturation résultant de la tectonique Kibarienne a
conféré une grande mobilité au soubassement antékatanguien,
dont les moindres oscillations sont à l’origine d’intrusions,
d’épanchements de laves et de phénomènes hydrothermaux
se succédant à intervalles plus rapprochés que dans les
ensembles antérieurs. On peut citer :

les pillow lavas du Roan Inférieur de la région de


Lushia ;
le sill basique du Upper Roan, dont sont issus les
lambeaux de roches vertes de la brèche de Kipushi ;
les minéralisations plombifères de la Mbushimayi
(1055 m.a.) et les filons quartzeux de Mitwaba (1030
m.a.) liés aux granitoïdes de la génération de 1100
m.a. ;
les granites et les pegmatites mis en place dans le
Kibarien entre 1000 m.a et 950 m.a., à cette dernière
série d’événements appartiennent :
o granite de Kalima (Kivu) 989± 28 m.a. ;
o granite G4 de Mwanza (Katanga) 977 ± 18 m.a. ;
o pegmatite de Kirengo (Rwanda) 977 ± 8 m.a. ; 972 ± 15
m.a. ;
o granites et pegmatites E/G4 du Kivu, 976 ± 10 m.a. ;
o granites G4 du Mont Bia (Katanga) 966 ± 21 m.a..

Les filons de galène de Mitwaba (905 m.a.) sont liés à cette


génération de granitoïdes marquant l’Événement Lomanien

4.4. Le Néo-Protérozoïque ou Katanguien

Le super-groupe du Néo-Protérozoïque ou Katanguien est divisé en


trois groupes :
Le Roan (R), le Nguba (Ng : anciennement appelé Kundelungu
inférieur: Ki) et le Kundelungu (Ku anciennement appelé
Kundelungu Supérieur : Ks), séparés par deux mixtites dénommées
« Grand conglomérat » et « Petit conglomérat » (Fig. 5).
Fig. 5: Echelle
lithostratigraphique
du Katanguien.

Ks = Ku (Kundelungu)
KATANGUIEN

Ki = Ng (Nguba)
R2 = Sous-groupe des
Mines
KATANGUIEN
Les différentes unités stratigraphiques sont subdivisées en
groupes, subgroupes, formations, membres, etc…., basés sur
la lithologie (François A. 1997, Desousky 2009)

1°. Groupe de Roan (R)

b. Subgroupe de Mindola R1.

R11 : Quartzites feldspathiques, arkoses et grès de la


Kafufya (250 m), siltites légèrement dolomitiques rouges
pourpres, hématitifères
R12 : Conglomérats arkosiques, arkoses et argilites
gréseuses violacées de la Mutonda (70 – 430 m). Siltites
chloriteuses roses à lilas, grès vers le bas, dolomie
stomatolitique au sommet.
R13 : Siltites dolomitiques massives, roses, hématitifères et
chloriteuses.
b. Subgroupe des Mines R2

R2.1: «Kamoto»: Conglomérat arkosique, ore shale


grésodolomitique gris foncé de Musoshi (50 – 70 m ). Siltite
dolomitique (RAT grises); dolomie stratifiée et dolomies
laminées litées et siliceuses (RSF), dolomie stromatolitique avec
intercalation des shales (RSC)

R2.2 : « Shale dolomitique » : shale dolomitique, dolomies


quartzeuses au sommet; shale dolomitique, shale carboné,
dolomies occasionnelles, grès et arkoses(SD)

R2.3 : « Kambove »: Calcaires dolomitiques, dolomies et shales


carbonés, dolomies stromatolitiques et talqueuses (calcaire à
Minerai Noir, CMN, 60-150 m).
c. R3 ou Subgroupe de la Dipeta

R31 : Dolomies gréseuses et talqueuses rose claire, à


oolithes et stromatolites. Argilites gris violacé (Roches
Gréseuses Supérieures RGS) et Shales grésodolomitiques
graveleux gris verdâtre à bancs d’arkoses violacées du
Kibalongo. (250 m)

R32: Calcaires dolomitiques, shales et dolomies


évaporitiques (200 m), roches vertes, intrusions
doléritiques et gabbroiques

R33 : Dolomies massives, dolomies et shales talqueux à


nodules siliceux, grès (150 m).
d. R4 ou Subgroupe de Mwashya.
R41 : Dolomies siliceuses à oolithes, oncolites, hématite,
jaspes, cherts, avec roches pyroclastiques et shales
localement (300 m)
R42 : Shales à nodules gréseux et litage croisé (5 m). Shales
foncés rubanés, quartzites feldspathiques (300 m)

2°. Groupe du Nguba (Ng)

a. Ng 1 ou Subgroupe de Muombe ou Likasi


Ng 11 : Mixtite Grand Conglomérat (100-1000 m)
Ng12 : Shales et dolomie laminée stromatolitique (Kaponda)
(90-200 m),Dolomie massive à laminée (Kakontwe: 0-300 m)
Ng13 : Siltites dolomitiques carbonées et shales (Kipushi: 0-
100 m)
b. Ng 2 ou Subgroupe de Bunkeya (Monwezi)
Ng 21 :
- Shales dolomitiques et dolomies de la Série récurrente (0-
230 m)
-Shales et grès dolomitiques à géodes chloriteuses à
évaporites et hématite (150 – 1100 m)
Ng 22 :
- Shales grésoquartzitiques à litage lamellaire croisé, grès
feldspathiques et arkoses quartzitiques (100-1100 m)

3°. Groupe du Kundelungu (Ku)

a. Ku 1 ou Subgroupe de Gombela (Kalule).


Ku 11 : - Mixtite petit conglomérat (30-50 m)
Ku 12 : - Grès argilo-dolomitique très micacé, oligistifère;
Calcaire souvent oolitique avec bancs de dolomie rose à grise
(300 – 1050 m, moyenne 600 m)
Ku 13 : - Calcaire Rose Oolithique de Lubudi (50 m)
- Shales et grès fins rubanés (200 – 400 m)

b. Ku 2 ou Subgroupe de Ngule (Kiubo)

Ku 21 : - Shales gréseux, grès quartzites, arkoses de Kiubo


(250-600 m)
Ku 22 : - Shales et grès fins de la Haute Ngule (0-1700 m)

c. Ku 3 ou Subgroupe de Biano (plateaux)

Ku 31 : - Grès feldspathiques rouges et conglomérat (300 m)


Ku 32 : Arkoses rouges (250 m)
Ku 33 : Shales gréseux et grès rouges (300 m)

La mobilité du soubassement, acquise depuis la tectonique


Kibarienne, a continué à jouer tout au long du cycle
Katanguien
Des événements jeunes ont remanié certains complexes
éruptifs anciens entre 900 et 600 m.a. ; on pourrait citer les
marques suivantes :
₋ migmatites de Nyanza – Lac et de la Luaba (Burundi) 846
m.a. ;
₋ pegmatites de Kobokobo (Kivu) 833 m.a. ;
₋ granites du Mont Kalolo (Marungu) 781 ± 42 ; 603 ± 16
m.a. ;
₋ pegmatite du Cap Mulonga (Lac Tanganika) 745 ± 70
m.a. ;
₋ granites et syénites de Numbi, Kirumba (Kivu) 648 ± 17
m.a. ;
₋ granite de Kirengo (Rwanda) 645 ± 10 m.a. ;
Dans les sédiments Katanguiens, outre les marques antérieures à
1050 m.a. déjà citées, à savoir : pillow lavas du Roan Inférieur de
Luishia, sill basique du Upper Roan et les minéralisations
plombifères de la Mbushimayi (1055 m.a.), la période
Kundelunguienne a connu les événements ci-dessous :

₋ Une phase tectonique lufilienne datée à C.750 m.a. ;


₋ Première phase de la tectonique qui a affectée le
Katanguien ou phase Lukunienne et datée à 656 m.a.
(cahen et al.1984).
₋ Phase Kamwalienne accompagnée de minéralisations
uranifères épignétiques de Shinkolobwe, Kalongwe, Luisha
(602 m.a.) ;
₋ Gisements Zn-Pb de Kengere, Lombe, Kipushi, Kabwe
appelé phase Kipushienne et datée à 600 m.a. par Cahen et
al. 1984.
Un événement thermique a produit des minéralisations
ultérieures telles que :
₋ Uraninite de Kambove (542 ± 10 m.a.)
₋ Quelques minéralisations signalées dans le
Copperbelt : 557 ± 4 ; 539 ± 456 ± 15 m.a.

III5. Précambrien de la Province Orientale

5.1. L’Archeen : 5.1.1 complexe de la Bomu

₋ Gneiss à amphibole, pyroxène, grenat, plissés WSW –


ESE et NW-SE. Leurs précurseurs mafiques dateraient
de 3400 à 3700 m.a.(Cahen et al.1984). Ces gneiss ont
été remaniés vers 2960 ± 68 m.a.
₋ Gneiss de Nzangi (bondo) : 3417 ± 19 M.a. ;remaniés
vers 3005 ± 64 m.a., puis intrudés par le granite de
Bondo (2565 ± 98 m.a.)
5.1.2 : Le groupe de la Gangu

₋ Quartites à séricité, quartzophyllades, talcschistes,


chloritoschistes, schistes noirs et roches vertes,
reposant sur les gneiss de la Bomu.
Des filons de galène de Kule Matundu ont donné 3300
et 3088 m.a.

5.1.3. : Le Kibalien

₋ Micaschistes, roches vertes, gabbros à amphibole


plissée E à ESE,intrudés par des granitoïdes dont la
tonalites, diorites, granodiorites associés à des gneiss :
Watsa (2894 ± 67 m.a.) ;
₋ Bayenga (2793 ± 66 m.a.) ; Kilo (2725 ± 77 m.a.) ;
granite de Bondo (2565 ± 98 m.a.) ; granite d’Iganga en
Ouganda (2536 ± 24).
₋ Quartzites, micaschistes, métandésites, bancs
d’itabirites dans les micaschistes
₋ Quartz-monzonites intrusives dans les granitoïdes de la
première génération, notamment celles de la rivière
Tura, Moto (2510 ± 64 m.a.), Haute Ituri (2459 ± 26
m.a.).

5.2 : Le Paléo-Protérozoïque ou Pre-Likibébien : contient des


roches jadis attachés au kibalien, étant donné leur âge
inférieur à 2500 m.a, elles sont donc du Paléo-Protérozoïque

₋ Granites potassiques accompagnés de pegmatites


clôturent la série plutonique par des filons de quartz
aurifère : granite d’Aleza (2026 m.a.) ; Mambasa (1968
± 72 m.a) ; Ituri (1931 ± 36 m.a.) granites de Mubende
(Uganda) datés à 1885 ± 35 ; 1839 ± 35 ; 1807 ± 60 m.a.
5.3. : Le Méso-Protérozoïque ou Likibembien

Cet ensemble affleure dans le coude de l’Oubangui. On y


distingue, séparés par des discordances angulaires :
₋ Conglomérats, calcaires, phyllades, quartzites
₋ Conglomérat et quartzites
₋ Quartzites, phyllades, calcaires

5.4. Le Néo-Protérozoïque ou Lindien

1° Le groupe de l’Ituri

Conglomérats, arkoses, quartzites de Penge (40 m)


Calcaires à stromatolithes et dolomies de Lenda (50-100m)
Shales, cherts, grès d’Asoso (50 m)

2°. Conglomérat d’Opienge et Mixtite de lenda et Akwokwo


3°. Groupe de Lokoma

a. Subgroupe de Panga
- conglomérats, arkoses de Bobwambole (50-250 m)
b. Subgroupe de Bombwa
- Shales violacés, dolomies et calcaires oolithiques de
Mamungi (250-500 m)
₋ Shales brun – rouge de Kole (100 m)

4°. Groupe de l’Aruwimi

a. Subgroupe de Malili
- Quartzites de galamboge (100-150 m) et de Gemena
(220-250 m)
₋ Shales, calcaires, dolomies d’Alolo (300-400 m)

b. Subgroupe de Yambuya
- Arkoses et grès quartzites de Banalia (1000-1200 m)

Les formations lindiennes ont été intrudées par des granites :


Nyarembe (964 ± 39 m.a.) ; Ouango (954 ± 40 ; 907 ± 79 m.a.) ;
Mahagi (Uganda) 930 ± 39 m.a. ; Gangala na Bodio, Buere,
Faradje (788 ± 15 m.a.)
Des événements plus jeunes sont connus au Nil Ouest (Uganda),
549 ± 9 ; 545 ± 30 m.a.

III6. Les grands ensembles Précambriens du Congo

L’étude des formations géologiques constituant le précambrien


dans chacune des régions types du Congo (Bas-Congo, Kasaï,
Katanga-Kivu, Province Oriental) permet de répartir les terrains
anciens en un certain nombre de cycles évolutifs marqués par
des orogénies dont les principales ont été suivies
d’accroissements thermiques
Ces accroissements thermiques appellent une mobilisation
des masses éruptives ainsi que des phénomènes
hydrothermaux. On peut dès lors distinguer trois étapes
importantes dans chaque cycle, à savoir :l’enfouissement, le
plissement et la tectonothermie résultante aboutissant à
l’hydrothermalisme

Sur une base chronologique, nous pouvons définir à l’échelle


du Congo, cinq cycles évolutifs successifs ayant donné
naissance, dans l’ordre :

1° Aux gneiss basiques de la Bomu dans l’Uele et aux


granitogneiss du Luanyi supérieur au Kasaï : LUANYIEN)

2° Aux gabbro-norites, gneiss et charnockites du Kasaï-Lomami,


du Kibali au Haut Congo, du Prékimézien au Bas-congo et au
Gabon (Kasai-Lomamien).
3° Aux gneiss de Boma, Palabala, Luiza et Marungu
(UBENDIEN).
4° Aux métamorphites du Mont Kiaora, de la Liki et de la
bembe, de la Lulua et des Monts Kibara (KIBARIEN).
5° Au Copperbelt du Katanga et de la Zambie, aux formations
de même âge de l’Ouest-Congolien et du Lindien :
(KATANGUIEN)

La plupart de ces ensembles ont subi une série de petits


plissements liés à la mobilité de leurs soubassements. Ils
présentent de ce fait des traces tectonothermales antérieures
à leurs orogénies principales

D’une manière générale, les premières manifestations


éruptives caractérisant la période d’enfouissement sont de
composition basique à intermédiaire. Un métamorphisme
ultérieur en fait des roches vertes ensembles définis :
1° Luanyien : Gneiss basiques de la Bomu, dont les précurseurs
mafiques seraient antérieurs à 3600 m.a
2°Kasaï-Lomamien: Gabbro-norites, amphibolites, métadolérites
du Kasaï-Lomami, gabbros et roches vertes du Kibali
3°Ubendien : Métandesites du Kibali, diorite de Moba,
amphibolites de la Loémé (Boma) et les roches vertes de la
Luina.
4° Kibarien : Roches vertes d u Mont Kiaora et de la lulua, laves
doléritiques de la Lufira, laves basaltiques de Yangweji et de
Malfudi, laves basiques et amphibolites de Tshela
5° Katanguien : Pillow lavas du Roan Inférieur de Luishia, sill
basique du Upper Roan et roches vertes de la brèche de
Kipushi, laves basaltiques de la Mbujim
 Les manifestations tectoniques s’accompagnent d’une
augmentation de la pression et de la température dans les
sédiments. La température croît par le fait de la pression ou à
la suite d’intrusions ignées
 Cet accroissement des facteurs physiques produit un certain
degré de métamorphisme phénomènes hydrothermaux
formation des filons
 L’âge des filons liés au stade hydrothermal précédant
l’accalmie tectonique pourrait renseigner plus correctement
sur la limite d’âge entre l’unité géologique tectonisée et
l’unité supérieure se mettant en place
 En ce qui concerne le Congo, nous avons relevé les
événements hydrothermaux suivants avec leurs âges :
- Galène de Kule Matundu (Province Orientale): 3300 m.a.
- Galène de lambaréné (Gabon): 2540 m.a.
- Greisen de Mayunga: 1802 m.a.
- Quartz aurifère du Kibali : 1800 m.a.
- Séricitisation du granite de Rutare : 1204 m.a.
- Galène de la Mbujimayi (Kasaï) : 905 m.a.
- Galène de Bamba Kilenda (Bas-Congo) : 750 m.a.
- Galènes de Kengere, Lombe, Kipushi (Katanga): 600 m.a.
- Galène de Kabwe (Zambie) : 600 m.a.

 Les âges de ces événements suivent approximativement une


progression par cycles de 150 millions d’années depuis la
mise en place des gisements Zinc-Plomb du Katanguien (600
m.a.)  échelle géocronologique par rapport à laquelle il est
possible de situer la plupart des événements précambriens de
l’Afrique Equatoriale
 Des minéralisations assez éparses dans le Bas-congo (536
m.a.),au Katanga (542 m.a.), dans le copperbelt (539 ; 557 m.a.)
et dans la Province Orientale (545 m.a.), reflétant l’activité
calédonienne, font intervenir un événement limitant le dépôt du
Kundelungu tabulaire (Ku 3) à 570 m.a., soit à mi-chemin entre les
filons Zinc-Plomb (600 m.a.) et les premières minéralisations
phanéorozoïques

III7. Les séries de couverture


7.1. Le Paleozoique
Groupe de la Lukuga (KARROO)
a) Carbonifère supérieur (stéphanien)
-Tillite
-Shales noirs de walikale
b) Permien Inférieur (Autunien)
- Shales noirs de la Lukuga.
c) Permien Supérieur (Thuringien)
₋ Shales noirs, grès et psammites à couches de charbon
₋ Argilites, shales bariolés, grès et veines de charbon

7.2. Le Mesozoique

1. Triasique supérieur : Groupe de la Haute Lueki.


- shales rouges plus ou moins rubanés
- grès rouges plus ou moins feldspathiques, à nodules
calcaires et poudingues. Puissance totale : 300 m.
2. Jurassique-crétacique inférieur (135 m.a.): Groupe de Kisangani
Portlandien -Wealdien.
- Grès fins et argilites bariolées à faune de poissons et
ostracodes, avec niveaux de shales bitumineux. 350 m.
3. Crètacé

a) Groupe de la Loya (115-105 m.a.).

- Grès calcarifères gris vert à gris clair. Argilites


grèseuses gris vert ou bariolées. Stratification
parfois croisée Shales et argilites bitumineux.
Quelques poudingues vers la base. 250-280 m.
(Aptien-Albien)
- Argiles, marnes, grès bitumineux du littoral

b) Groupe de Bokungu (105-90 m.a.)

- Grès, grès argileux brun rouge à rouge violacé,


feldspathiques ou kaolineux dans la partie
supérieure. Argilites rouge violacé. Stratification
souvent croisée. Quelques poudingues à la base et
dans la partie moyenne. 360-450 m (Albien
Supérieur).
- Argiles, grès bitumineux, calcaires du Littoral.
c) Groupe du KWANGO : Mésocrétacique (90-75 m.a.
(Cénomanien).

₋ Argilites rougeâtres et grès rouges ou violacés,


blanchâtres de l’INZIA (245 m)
₋ argiles, grès bitumineux, calcaires du Littoral
₋ grès arkosiques tendres violacés et argilites rouges
de la NSELE (120 m)

Le sommet du groupe est marqué par la surface d’érosion fin


crétacique.

7.3. Le Cénozoique

1. Paléocène : (65-60 m.a.)

₋ argiles et calcaires gréseux du Littoral à faunes


marines.
2. Kalahari.

a) Eocène-oligocène (60-20 m.a.)

-grès polymorphes
-calcaires du littoral, à dents de poissons

b) Miocène (20 - 10 m.a.)

-Sables ocres, à graviers limonitiques et grès tendres


- Couches de Malembe au Littoral, à dents de
poissons
c. Pliocène (10-2 m.a.)

₋ graviers, sables, argiles silicifiés


₋ graviers argileux à bois silicifiés de Moanda ;
₋ volcanisme du Kivu isolant les lacs Mobutu et idi
Amine.

d. Pléistocène-Holocène (2-0 m.a.)

- Graviers, galets, sables et argiles.


Fig. 6: Tableau schématique de la lithostratigraphie du Congo

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