M 05 Ae 5 CB
M 05 Ae 5 CB
M 05 Ae 5 CB
X
E (X) = xP (X = x)
x∈X(Ω)
X X
= xP (X = x) + xP (X = x)
x>a x≤a
ce quiP
permet au choix :
Dans x>a xP (X = x) on a x > a donc
X X X
xP (X = x) ≥ aP (X = x) = a P (X = x)
x>a x>a x>a
P
et comme x>a P (X = x) = P (X > a) on a (pour X ne prenant que des valeurs positives)
X
E (X) ≥ xP (X = x) ≥ aP (X > a)
x>a
Dans ce problème, les variables aléatoires sont toutes définies sur un espace probabilisé (Ω, A, P ).
Si X est une variable aléatoire réelle, E(X) désigne son espérance. Lorsque (Xn )n≥1 est une
Xn
suite de variables aléatoires réelles, on note, pour tout n ≥ 1, Sn = Xk .
k=1
Préliminaires
1. a) Soit (Xn ) une suite de variables aléatoires réelles de même loi, admettant une
espérance m.
(Xn ) une suite de variables aléatoires réelles de même loi, admettant une même
espérance m et une variance alors, avec Xn = X1 +···+Xn
n
on a pour tout ε > 0 :
P Xn − m > ε → 0 quand n → +∞ (convergence en probabilité vers la valeur
moyenne)
b) Soit δ un réel strictement positif et A un sous-ensemble de R tel que l’intervalle
]m − δ, m + δ[ soit inclus dans le complémentaire de A.
Comme ]m − δ, m + δ[⊂ Ā alors A ⊂ ]m − δ, m + δ[
Donc P Snn ∈ A ≤ P Snn ∈ ]m − δ, m + δ[
par encadrement
Sn
lim P ∈A =0
n→+∞ n
Un exemple discret
Dans cette partie, X est une variable aléatoire suivant une loi de Bernoulli B(p), avec 0 < p < 1.
(Xn )n≥1 est une suite de variables aléatoires indépendantes suivant toutes le même loi que X.
Xn
On note Sn = Xi . On rappelle que P (X = 1) = p, P (X = 0) = 1 − p = q.
i=1
2. a) Comme Sn est une somme de variables suivant des lois binomiales indépendantes de
même paramètre de succès p alors
Conclusion : Sn ,→ B (n, p)
Sn k
b) Sn (Ω) = [[0, n]] alors (Ω) = / k ∈ [[0; n]]
n n
Sn k n k
et pour tout k ∈ [[0; n]] : P = = p (1 − p)n−k est la loi de la variable
n n k
Sn
aléatoire .
n
c) Soit s un réel
n
Pn Sn
Pn
k=1 Xk
X s
Comme Sn = k=1 Xk . et s n =s n = Xk
k=1
n
Sn s
alors es n = nk=1 e n Xk et les Xk étant indépendantes, l’espérance du produit est le
Q
produit des espérances :
Y n
S s s
s n
E e n Xk avec E e n Xk = ϕ ns (en substituant ns à s ) et finale-
E e n =
k=1
ment
S
s n
Conclusion : E e n = (ϕ(s/n))n .
n
S
s n
X s
k X n k n−k
k
sn
E e n = e n P (Sn
= k) = e p q
k=0
k
k∈Sn (Ω)
X k n X k n
sn k n−k
= e p q + es n pk q n−k
k∈K
k k6∈K
k
a a
k
et comme n
≥ a pour tout k ∈ Ka alors, pour s ≥ 0 : s nk ≥ s a
k
la fonction exp est croissante sur R alors es n ≥ es a
Donc
X k n X X
es n pk q n−k ≥ es a P (Sn = k) = es a P (Sn = k)
k∈K
k k∈K k∈K
a a a
Sn X k n
Sn
s n sn k n−k as
E e ≥ e p q ≥e P ≥a
k∈K
k n
a
S
s n
b) Pour s ≥ 0, on a vu que E e n = (ϕ(s/n))n donc
Sn
s n n as Sn
E e = (ϕ(s/n)) ≥ e P ≥a
n
et que, pour tout s ≥ 0
Sn
P ≥a ≤ (ϕ(s/n))n e−as
n
`a : s 7−→ as − ln ϕ(s)
1 es ap − es p + a − ap
`0a (s) = a − p es
=
1 + p (es − 1) 1 + pes − p
a + apes − ap − pes
1 + pes − p
Le dénominateur étant strictement positif, on cherche le signe du numérateur
Avec 0 < p < a < 1
es ap − es p + a − ap > 0 ⇐⇒ es p (a − 1) > a (p − 1)
a (p − 1)
⇐⇒ es < car a − 1 < 0
p (a − 1)
a (p − 1)
⇐⇒ s < ln
p (a − 1)
a(p−1) a(p−1)
et de même `0a (s) = 0 ⇐⇒ s = ln p(a−1)
et `0a (s) < 0 ⇐⇒ s > ln p(a−1)
α a (p − 1)
ϕ (β) = 1 + p (e − 1) = 1 + p −1
p (a − 1)
p (a − 1) + pa (p − 1) − p2 (a − 1)
=
p (a − 1)
2
p −p p−1
= =
p (a − 1) a−1
h(a, p) = `a (α)
a (p − 1) p−1
= a ln − ln
p (a − 1) a−1
p−1 a
= (a − 1) ln − a ln
a−1 p
h s i
(ϕ(s/n))n e−as = exp n ln ϕ − as
h sn s i
= exp −n a − ln ϕ
ns n
= exp −n `a
n
−nh (a, p) ... et l’inégalité se retrouve dans le mauvais sens pour pouvoir enchaı̂ner.
On fait réapparaı̂tre ce maximum, en utilisant l’inégalité précédente dans le cas
particulier s = βn.
On a donc
Sn βn
P ≥ a ≤ exp −n `a = exp (−nh(a, p)) = exp −n sup(at − ln ϕ(t))
n n t>0
Donc n − Sn ,→ B (n, 1 − p)
On peut aussi concrétiser cela en disant que : Sn est le nombre de succès en n
expériences indépendantes donc n − Sn est le nombre de non-succès : d’échecs en n
expériences indépendantes, la probabilité d’échec étant 1 − p.
b) On se ramène au cas précédent :
Sn Sn
≤a = −1≤a−1
n n
Sn − n
= ≤a−1
n
n − Sn
= ≤1−a
n
n−Sn
Donc en appliquant le résultat précédent à Tn = n
qui suit B (n, 1 − p)on a
Sn
P ≤a = P (Tn ≥ 1 − a) ≤ e−nh(1 − a, 1 − p)
n
reste à voire, que h (1 − a, 1 − p) = h (a, p) :
p−1 a
h(a, p) = (a − 1) ln − a ln
a−1 p
donc
p 1−a
h(1 − a, 1 − p) = (a) ln − (1 − a) ln
a 1−p
p−1 a
= (a − 1) ln − a ln = h(a, p)
a−1 p
Sn
−n sup(at − ln ϕ(t))
P ≤a ≤e t>0 = e−nh(1 − a, 1 − p) = e−nh(a, p)
n
6. Soit ε > 0.
Sn Sn Sn
a) L’événement n
− p ≥ ε s’écrit : n
−p≥ε ∪ n
− p ≤ − ε (incompatibles
car ε > 0 )
Sn
− p ≥ ε = Snn ≥ ε + p
• avec n
Sn
≥ ε + p ≤ e−nh(p + ε, p) car a = ε + p > p
et P n
7. Une entreprise souhaite acquérir une machine qui fabrique un certain type d’objets et qui,
en fonctionnement normal, produit une proportion p, (0 < p < 1), d’objets défectueux.
Le directeur veut connaı̂tre la valeur de p. Pour cela il teste la machine et prélève un
échantillon de n, (n ≥ 1), objets qu’il analyse. Pour tout i ∈ [[1, n]], soit Xi la variable
aléatoire de Bernoulli définie par
1 si le ième objet est défectueux
Xi =
0 sinon
On suppose que dans les conditions de prélèvement, les variables aléatoires X1 , . . . , Xn
sont indépendantes.
Pn
E (S n ) E (Xi ) nE (X)
a) On a E (Fn ) = E Snn = = i=1
= =p
n n n
Et Fn n’est fonctions que des Xi donc
Sn
Conclusion : Fn = est un estimateur sans biais de p
n
b) Le risque quadratique est :
rn = E (Fn − p)2 = E (Fn − E (Fn ))2
= V (Fn )
1
= V (Sn )
n2
n
1 X
= V (Xi ) car les Xi sont indépendantes
n2 i=1
1
= p (1 − p)
n
et donc
Conclusion : lim rn = 0
n→+∞
tα tα
(Un ≤ p ≤ Vn ) = fn − √ ≤ p ≤fn + √
2 n 2 n
tα tα
= − √ ≤fn − p ≤ √
2 n 2 n
√
= |fn − p| 2 n ≤ tα
Un exemple continu.
Z +∞
1. Déterminer l’ensemble D des réels α pour lesquels l’intégrale tα−1 e−t dt est conver-
0
gente.
R +∞ α−1 −t
0
t e dt est impropre en 0 et en +∞
quand t → +∞
R +∞ R +∞
Et comme 0 e−t/2 dt converge alors par majoration de fonctions positives, 0 tα−1 e−t dt
converge en +∞
R1
• En 0 : tα−1 e−t ∼ tα−1 car e−t → 1 et comme 0 tα−1 dt converge pour α − 1 > −1 et
diverge sinon alors
R +∞
Conclusion : 0
tα−1 e−t dt converge si et seulement si α > 0
Pour tout α ∈ D, on pose Z +∞
Γ(α) = tα−1 e−t dt
0
R +∞
2. On a Γ (α + 1) = 0
tα e−t dt
que l’on intègre par partie : u (t) = tα : u0 (t) = αuα−1 : v 0 (t) = e−t : v (t) = −e−t avec u
et v C 1 sur ]0, +∞[
Z b b
Z b
t e dt = −e−t tα a −
α −t
−α tα−1 e−t dt
a a
Z b
−b α −a α
= −e b + e a + α tα−1 e−t dt
a
→ α Γ (α − 1) quand a → 0 et b → +∞
Conclusion : Γ (α + 1) = αΓ (α)
On aura Γ (n + 1) = nΓ (n) d’où, par récurrence Γ (n) = (n − 1)!Γ (1)
Avec Z +∞
Γ (1) = e−t dt = 1 (loi exponentielle de paramètre 1)
0
Sn .
Donc G est continue sur R et de classe C 1 sur R∗ (là où la densité de γ (n α) est
continue)
et la densité de Snn est :
ϕ (b) − ϕ (a)
ϕ (x) ≤ (x − a) + ϕ (a)
b−a
Or, la fonction exponentielle étant convexe on a :
Z M Z M/(1−s)
α−1
1 α−1 (1−s)t 1 u 1
t e dt = e−u du
ε Γ {α} ε/(1−s) Γ {α} 1 − s 1−s
Z M/(1−s)
1 1
= α uα−1 e−u du
(1 − s) ε/(1−s) Γ {α}
1
→ quand ε → 0 et M → +∞
(1 − s)α
Z +∞
1
car M/ (1 − s) → +∞ et ε/ (1 − s) → 0 et que uα−1 e−u du = 1
0 Γ {α}
1 −α
Conclusion : ϕ (s) = α = (1 − s) pour s < 1
(1 − s)
ϕ est deux fois dérivable sur ]−∞, 1[ et ϕ0 (s) = −α (1 − s)−α−1 × −1 = α (1 − s)α−1
ϕ00 (s) = α (α + 1) (1 − s)−α−2 > 0
Conclusion : ϕ est convexe sur ]−∞, 1[
c) Soit s ∈ I.
s s
s
Pn s
S n Q Xi
On a S
n n
= donc e n = e n
i=1 n Xi et les (Xi ) étant indépendantes,
s ! s ! s ! s !
Sn Qn Xi X i X
E en = i=1 E e n = (ϕ(s/n))n carE e n = E en = ϕ(s/n)
s !
Sn
Conclusion : E en = (ϕ(s/n))n .
Sn
6. En utilisant le théorème de transfert avec la variable n
de densité g ,
pour s ∈ I
≥ est g (t) dt
a
donc pour s ∈ I ∩ R+
Sn
s
a s Sn
E e n ≥ e P ≥a
n
`a : s 7−→ as − ln ϕ(s) = as + α ln (1 − s)
−1
`0a (s) = a + α
(1 − s)
a (1 − s) − α
=
1−s
a − α − as
=
1−s
On a donc
α α α
h(a) = `a 1 − =a 1− + α ln
a a a
α
= a − α + α ln
a
α
Comme en 0, `a (0) = 0, alors son maximum (1 − a
6= 0 )est strictement positif.
Conclusion : si a 6 =α, alors h(a) > 0.
s ! na
s na
s
Sn t t
Z Z
E e n = n
e g (t) dt + e n g (t) dt
0 0
s
na t
Z
t
≥ e n g (t) dt et comme ≥ a
n
Z0 na Z na
≥ eas g (t) dt = aas g (t) dt
0 0
as Sn
≥ a P (Sn ≥ na) = P ≥a
n
et finalement
Sn
P ≥a ≤ (ϕ(s/n))n e−as
n
b) L’inégalité précédente étant vraie pour tout s, elle l’est en particulier pour la valeur
minimale et donc
Sn
P ≥ a ≤ inf e−as (ϕ(s/n))n
n 0<s<n
e) Soit ε > 0. On décompose l’inégalité sur la valeur absolue en deux inégalité sur
Sn /n :
Sn Sn Sn
−α ≥ε = ≥α+ε ∪ ≤α−ε
n n n
les deux étant incompatibles :
Sn Sn Sn
P −α ≥ε =P ≥α+ε + P ≤α−ε
n n n
Sn
≥α+ε ≤ e−nh(α + ε) et P Snn ≤α−ε ≤ e−nh(α − ε) qui sont tous
avec P n
deux inférieur à e−nH(α, ε) (où H(α, ε) = min ((h(α − ε), h(α + ε)) ) et
Sn
P − α ≥ ε ≤ 2e−nH(α, ε)
n