Université Mohammed 1er Introduction aux Réseaux

École Nationale des 1re année Sécurité Informa-

Sciences Appliquées tique & Cybersécurité
Oujda Année 2023 - 2024

TD 01
Concepts Généraux

Exercice 1
Un routeur reçois un flux de bits à une vitesse constante, égale à 1 Mbit/s. Les bits sont mémorisés
dans le buffer de réception du routeur, jusqu’à ce que leur nombre est égale à 1000 ; ensuite, il sont
retransmis vers la destination.
Q 1 – Calculer le temps nécessaire pour que le routeur reçoive tous les 1000 bits (temps de réception).

Exercice 2
Un paquet de 10000 bit est envoyé par le nœud A sur un lien ayant une capacité de 100 kbit/s et une
longueur de 100 km. Le paquet est reçu par B, et ensuite B envoie vers A un paquet de réponse, ayant la
même longueur (10000 bit).
Q 1 – Calculer le temps nécessaire pour cet échange entre A et B, c’est à dire le temps qui passe
entre la transmission du tout premier bit par le nœud A jusqu’à la réception (toujours en A) du
tout dernier bit du paquet de réponse. La vitesse de propagation du signal soit de 200000 km/s.
Q 2 – Répondre à la même question (Q 1), en considérant cette fois que la capacité du lien soit égale
à 1 Gigabit/s (sa longueur est toujours de 100 km)

Exercice 3
Deux nœuds (A et B) communiquent entre eux sur un canal half-duplex ayant une longueur égale à
100 km et une capacité de 1 Gb/s. Les deux nœuds doivent s’envoyer des fichiers, et ils se transmettent
les informations avec la règle suivante : le nœud A utilise le canal pour transmettre 10000 bit vers B.
Ensuite, c’est le tour de B de transmettre ses 10000 bit vers A et ainsi de suite.
Sachant que la vitesse de propagation du signal est de 200000 km/s,
Q 1 – Calculer le rythme effectif de transmissions (bit/s) pour chacun des deux nœuds
Q 2 – Calculer le temps total nécessaire pour que A (ou B, c’est la même chose) puisse transmettre
vers B un fichier de taille égale à 1 Gigaoctet.

Exercice 4
Deux stations, A et B, communiquent en utilisant un satellite géostationnaire, avec une capacité de 1
Mb/s. Le satellite opère comme un relai physique, avec un délai négligeable. Les paquets ont dimension
égale à 10000 bit. On suppose que A ait toujours des paquets à envoyer vers B.

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Q 1 – Calculer le nombre de paquets qui sont « in flight » de A vers B, c’est-à-dire le nombre de

paquets qui ont été envoyés par A et qui ne sont pas encore arrivés à B.
Données – La distance de A (et de B) par rapport au satellite est de 42000 km, et la vitesse de
propagation du signal est de 300000 km/s.

Exercice 5
A l’instant t=0 le nœud A transmet un paquet de 10.000 bit vers le nœud E. Au même instant, le
nœud B transmet un paquet de 100.000 bit toujours vers E. Enfin, toujours au même instant t=0 le nœud
C transmet un paquet de 10.000 bit toujours vers E.
Q 1 – Calculer, pour chacun des 3 paquets, l’instant auquel le tout premier et le tout dernier bit sont
reçus en E.
Données – Les délais de processing dans les nœuds et les délais de propagation sont nuls. Le nœud
D relaie les paquet vers E avec la politique premier arrivé, premier servi.

Problème 1
On considère une application de télévision sur Internet, c’est-à-dire la diffusion d’un canal vidéo de
qualité télévision vers des utilisateurs connectés à Internet.
Q 1 – Les utilisateurs qui souhaitent regarder cette chaîne de télévision la reçoivent-ils automatique-
ment ou doivent-ils demander à l’émetteur de la leur envoyer ? Montrer qu’il faut développer un
protocole spécifique pour réaliser cette application.
Q 2 – Si l’émetteur diffuse vers 10 000 utilisateurs, doit-il envoyer 10 000 flots et associer à un flot
l’adresse d’un destinataire ?
Q 3 – Que se passe-t-il lorsqu’un client veut changer de chaîne ?
Q 4 – Sachant que l’on utilise une compression vidéo de type MPEG-2, générant un flot isochrone à
2 Mbit/s, est-il difficile de resynchroniser ce flot à la sortie du réseau Internet ?
Q 5 – Quelle est la difficulté pour réaliser aujourd’hui une telle application ?
Q 6 – Si l’on remplace la qualité télévision par une qualité beaucoup plus basse, permettant une
compression à un débit moyen de 64 Kbit/s, le problème est-il vraiment différent ?
Q 7 – Dans le cas de la télévision hertzienne diffusée que l’on connaît aujourd’hui, utilise-t-on une
technique paquet ou une technique circuit ? L’utilisateur reçoit-il autant de circuits qu’il existe de
programmes de télévision ?
Q 8 – Pourquoi n’y a-t-il pas d’adresse dans la télévision hertzienne diffusée ?
Q 9 – Chez les câblo-opérateurs, le système de distribution des canaux de télévision vidéo ressemble-
t-il à celui de la télévision hertzienne ou à celui de la télévision sur Internet ?
Q 10 – En déduire la place de la télévision Internet dans le futur.

Problème 2
Un opérateur veut transformer son réseau téléphonique commuté (RTC) en un réseau Internet sans
toucher à l’infrastructure physique.
Q 1 – Le peut-il ?
Q 2 – Dans ce cas, les paquets IP peuvent-ils prendre des chemins différents ?

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Q 3 – Si un utilisateur demande un débit supérieur à 64 Kbit/s, le réseau peut-il le lui proposer ?

Q 4 – Si le gestionnaire du réseau remplace les commutateurs de circuits du RTC par des routeurs,
est-ce toujours un réseau Internet ?
Q 5 – Dans ce cas, peut-il y avoir plusieurs routes différentes pour les paquets d’un même flot ?
Q 6 – Si l’ensemble des lignes téléphoniques à 64 Kbit/s entre deux nœuds est remplacé par une
seule ligne dont le débit est égal à la somme des débits des lignes à 64 Kbit/s, cela peut-il apporter
un trafic supplémentaire ?

Problème 3
Concevoir et décrire un protocole de niveau application à utiliser entre un guichet automatique ban-
caire et un ordinateur centralisé d’une banque. Votre protocole doit permettre de vérifier la carte et le mot
de passe d’un utilisateur, le compte balance (qui est maintenue sur l’ordinateur centralisé) à interroger, et
un retrait du compte à effectuer (c’est-à-dire l’argent versé à l’utilisateur). Toutes les entités de protocole
devraient être capables de gérer le cas bien trop courant dans lequel il n’y a pas assez d’argent sur le
compte pour couvrir le retrait. Spécifiez votre protocole en listant les messages échangés et les actions
entreprises par le guichet automatique ou ordinateur centralisé de la banque lors de la transmission et
réception des messages.
Q 1 – Esquissez le fonctionnement de votre protocole pour le cas d’un retrait simple et sans erreur,
à l’aide d’un schéma similaire à celui de la figure 1.2 du chapitre 1 du cours.
Q 2 – Énoncez explicitement les hypothèses formulées par votre protocole sur le sous-jacent service
de transport de bout en bout.

Problème 4

L
dend−to−end = N (1)
R
L’équation 1 donne une formule pour le délai de bout en bout de l’envoi d’un paquet de longueur L sur
N liaisons de débit de transmission R.
Q 1 – Généraliser cette formule pour envoyer P de tels paquets dos à dos sur les N liaisons.

Problème 5
Considérons une application qui transmet des données à un débit constant (par exemple, l’expéditeur
génère une unité de données de N bits toutes les k unités de temps, où k est petit et fixe). De plus,
lorsqu’une telle application démarre, elle continuera à fonctionner pendant une période relativement
longue. Répondez aux questions suivantes en justifiant brièvement votre réponse :
Q 1 – Un réseau à commutation de paquets ou un réseau à commutation de circuits serait-il plus
approprié pour cette application ? Pourquoi ?
Q 2 – Supposons qu’un réseau à commutation de paquets soit utilisé et que le seul trafic de ce réseau
provienne des applications décrites ci-dessus. De plus, supposons que la somme des débits de
données des applications soit inférieure aux capacités de chaque liaison. Une forme de contrôle de
la congestion est-elle nécessaire ? Pourquoi ?

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Problème 6
Considérons le réseau à commutation de circuits de la figure 1.13 (voir cours). Rappelons qu’il y
a quatre circuits sur chaque liaison. Étiquetez les quatre interrupteurs A, B, C et D, dans le sens des
aiguilles d’une montre.
Q 1 – Quel est le nombre maximum de connexions simultanées pouvant être en cours à tout moment
sur ce réseau ?
Q 2 – Supposons que toutes les connexions se fassent entre les commutateurs A et C. Quel est le
nombre maximum de connexions simultanées pouvant être en cours ?
Q 3 – Supposons que nous souhaitions établir quatre connexions entre les commutateurs A et C, et
quatre autres connexions entre les commutateurs B et D. Pouvons-nous acheminer ces appels via
les quatre liaisons pour prendre en charge les huit connexions ?

Problème 7
Ce problème élémentaire commence par explorer le délai de propagation et le délai de transmission,
deux concepts centraux dans les réseaux de données. Considérons deux hôtes, A et B, connectés par une
seule liaison de débit R bps. Supposons que les deux hôtes soient séparés de m mètres et que la vitesse
de propagation le long de la liaison soit de s mètres/s. L’hôte A doit envoyer un paquet de bits de taille
L à l’hôte B.
Q 1 – Exprimez le délai de propagation, dprop, en termes de m et s.
Q 2 – Déterminez le temps de transmission du paquet, dtrans , en termes de L et R.
Q 3 – En ignorant les délais de traitement et de mise en file d’attente, obtenez une expression pour
le délai de bout en bout.
Q 4 – Supposons que l’hôte A commence à transmettre le paquet au temps t = 0. Au temps t = dtrans ,
où se trouve le dernier bit du paquet ?
Q 5 – Supposons que dprop soit supérieur à dtrans . Au temps t = dtrans , où se trouve le premier bit
du paquet ?
Q 6 – Supposons que dprop soit inférieur à dtrans . Au temps t = dtrans , où se trouve le premier bit du
paquet ?
Q 7 – Supposons que s = 2, 5.108 , L = 1500 octets et R = 10 Mbps. Trouvez la distance m pour que
dprop soit égal à dtrans .