Resume de Texte
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DOCUMENT OFFICIEL
Sous la responsabilité de
M. ADAMA Kanté,
Lycée Moderne d’Anyama
M. BOGUE Dadié Nicodème,
Lycée Moderne Adjamé Harris
M. KOUAME Kouassi,
Lycée Sainte-Marie de Cocody
M. OUATTARA Youssouf,
Lycée Classique d’Abidjan
M. TCHEPO Agboké Athanase,
Lycée Classique d’Abidjan
Mlle TANOAH N’Da Tahia Henriette,
Lycée Sainte-Marie de Cocody
Mme KODJO Florence OULAYES,
Lycée Sainte-Marie de Cocody
2
Avant-propos
Chaque année, plusieurs diplômés sortis des lycées, des Universités et des Grandes Ecoles de Côte
d’Ivoire partent à la recherche d’un emploi autant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Jusqu’à ce jour, l’entrée dans les administrations publiques se fait par voie de concours. Celui
d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) est l’un des plus prisés. Cela tient autant à la
renommée que cette école s’est construite qu’aux types d’emplois auxquels elle donne lieu.
La première réside dans ceci que tous les candidats n’ont pas la possibilité de lire les textes
régissant le concours. Ils naviguent donc à vue, se fiant à des informations entendues ça et là. Cela
n’est pas à leur avantage.
La seconde raison est que l’ENA espère des candidats des profils précis que les formateurs
installés dans la ville ne savant pas toujours par méconnaissance de l’esprit de l’institution. Ils
égarent – en toute bonne foi – nombre de candidats qu’ils entendent pourtant aider.
C’est pour répondre à tous ces défis que les responsables de l’ENA, deux années après la reprise
du concours, ont décidé de mettre à la disposition des candidats des documents qui puissent
répondre à leur besoin de formation et d’information dans le cadre de leur préparation. Ces
documents viennent soutenir les cours officiels de préparation.
L’objectif est, dans la logique de la formation continue, de produire des documents d’un abord
facile et qui pourtant balaient les champs de compétences, de méthodologie et de discipline exigés
aux différentes phases du concours.
En plus de leurs volets théoriques et méthodologiques, ils se veulent pratiques, en proposant des
exercices traités par des formateurs compétents.
Notre souci est de soutenir les candidats dont la réussite au concours et dans l’emploi visé est
aussi un succès de notre Ecole Nationale d’Administration.
Merci à tous les experts qui ont participé à l’élaboration du présent document.
La Direction Générale
3
Table des matières
Avant-propos…………………………………………………………………………………………...…02
I-CONSIDERATIONS PEDAGOGIQUES…………………………………………………………………...06
II-ASPECTS THEORIQUES……………………………………………………………………………..….08
II-1-Le mot…………………………………………………………………………………………………08
II-1-1-Essai de définition………………………………………………………………………………...…08
II-1-2-Description de la morphologie des mots…………………………………………………………..08
II-1-3-Formation des mots ………………………………………………………………………………..08
II-1-4-Familles de mots, champ lexical et champ sémantique………………………………………...…10
II-1-4-1-Qu’est-ce qu’une famille de mots ? ………………………………………………………………10
II-1-4-2-Qu’est-ce qu’un champ lexical ? …………………………………………………………….……10
II-1-4-3-Qu’est-ce qu’un champ sémantique ? ……………………………………………………………10
II-1-5-Dénotation et connotation………………………………………………………………………….11
II-1-5-1-La dénotation………………………………………………………………………………………11
II-1-5-2-La connotation……………………………………………………………………………………..11
II-1-6-Les relations de sens : homonymie, synonymie, homographie, antonymie, paronymie ………...11
II-1-6-1-L’homonymie………………………………………………………………………………………11
II-1-6-2-L’homographie…………………………………………………………………………………….11
II-1-6-3-La paronymie………………………………………………………………………………………12
II-1-6-4-L’antonymie……………………………………………………………………………………….12
II-1-6-5-Synonymie…………………………………………………………………………………………12
II-2-La phrase………………………………………………………………………………………………13
II-2-1-Phrase nominale vs phrase verbale…………………………………………………………………13
II-2-1-1-Phrase nominale …………………………………………………………………………………..13
II-2-1-2-Phrase verbale……………………………………………………………………………………..13
II-2-2-Phrase simple vs phrase complexe…………………………………………………………………13
II-2-2-1-Phrase simple………………………………………………………………………………………13
II-2-2-2-Phrase complexe………………………………………………………………………………….14
II-2-3-Types de phrases vs formes de phrases…………………………………………………………...14
II-2-3-1-Types de phrase…………………………………………………………………………………...14
II-2-4-2-Formes de phrase…………………………………………………………………………………15
II-3-Les connecteurs…………………………………………………………………………………….…15
II-3-1-Les connecteurs d’organisation………………………………………………………………….…15
II-3-2-Les connecteurs logiques………………………………………………………………………..…16
II-4-Le paragraphe dans le texte argumentatif………………………………………………………..…17
II-4-1-L’idée générale du paragraphe……………………………………………………………………..17
II-4-2-Les idées secondaires ou explications…………………………………………………………..…18
II-4-3-Les exemples………………………………………………………………………………………….
4
III-RAPPEL METHODOLOGIQUE……………………………………………………………………….....19
III-1-Comment lire un texte ………………………………………………………………………………19
III-2-Thème et thèse du texte support…………………………………………………………………...19
III-3-L’argumentation…………………………………………………………………………….……….20
III-4-Identification et reformulation des idées ………………………………………………………….20
III-5-Le mot : reformulation………………………………………………………………….…………...20
III-6-Le traitement des énumérations………………….. …………………………..…………………...21
III-7-Les exemples………………………………………………………………………………………...21
III-8-Les citations………………………………………………………………………………………….21
III-9-Les chiffres…………………………………………………………………………………………...21
III-10-Le comptage des mots……………………………………………………………………………..22
Texte 2 ……………………………………………………………………………………………………27
Etude du texte 2………………………………………………………………………………………….28
Résumé du texte 2…………………………………………………………………………………..……29
Texte 3 ……………………………………………………………………………………………………30
Etude du texte 3……………………………………………………………………………………….….32
Résumé du texte 3……………………………………………………………………………………..…33
Texte 4 ……………………………………………………………………………………………………34
Etude du texte 4……………………………………………………………………………………….…36
Résumé du texte 4………………………………………………………………………………………..36
Texte 5 ……………………………………………………………………………………………………37
Etude du texte 5…………………………………………………………………………………………..38
Résumé du texte 5………………………………………………………………………………….…….39
5
I-CONSIDERATIONS PEDAGOGIQUES
Chaque exercice écrit ou oral auquel sont soumis les candidats au concours d’entrée à l’ENA
repose sur des bases pédagogiques précises. Que vise le résumé de texte argumentatif en termes
d’objectifs ? Quelles sont les qualités requises et sur lesquelles le candidat doit s’appuyer ?
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I-2-5-La bonne maîtrise de la langue
Puisqu’il s’agit, en définitive, d’un exercice littéraire, la rédaction du résumé requiert des
compétences autant au niveau lexical, au niveau syntaxique, qu’au niveau sémantique. Il faut au
candidat, en plus de la richesse du vocabulaire, un sens de la construction. Inutile de dire que la
langue devra être plutôt soutenue, dénuée de toute confusion possible ; bref, le résumé doit être
d’une grande clarté et présenté sur une copie propre.
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II-ASPECTS THEORIQUES
Nous traiterons ici de questions qui concernent le lexique, la syntaxe et l’organisation du texte.
Une connaissance élémentaire de ces notions devrait permettre au candidat d’entrer, sans excès
d’appréhension dans le texte et d’en manipuler les outils avec efficience.
II-1-Le mot
II-1-1-Essai de définition
La fréquence d’utilisation quotidienne des mots les rend tellement usuels que leur connaissance
semble évidente. Pour, la seule question « Qu’est-ce qu’un mot ? » suffirait à dissiper toutes les
certitudes. Les linguistes répondent à cette question. Par le double jeu de la morphologie et de la
sémantique lexicales, le mot est « l’unité de base su système grammatical et dénominatif que forme la
langue »1. Un mot appartient à une classe grammaticale ou partie du discours. Selon Grevisse, ces
parties du discours sont : le nom, l’article, l’adjectif, le pronom, le verbe, l’adverbe, la préposition, la
conjonction et interjection. Sur le plan de la grammaire, tout mot se range obligatoirement dans l’une
de ses catégories. Sur le plan de la dénomination, les mots sont rattachés à des référents.
-la dérivation : elle consiste à créer des mots à partir l’affixation d’un morphème. On lui adjoint des
affixes, c’est-à-dire des préfixes (en début de mot) ou des suffixes (en fin de mot) pour obtenir un
autre mot de même famille, mais de sens différent.
1
- M. Riegel, J-C Pellat et R. Rioul, Grammaire méthodique du français, Paris, PUF, 2009, p.887
2
- Idem, p. 889
3
- M. Wilmet, Grammaire critique du français, Louvain-La-Neuve, Duculot, 2010, pp. 43-56.
8
Exemple : terre (morphème)
Mots dérivés : atterrir (préfixe at + radical + suffixe ir) ; enterrer (préfixe en + radical + suffixe er) ;
enterrement (préfixe en + radical + suffixe ment) ;
déterrer (préfixe de + radical + suffixe re) ; parterre (préfixe par radical).
Les préfixes et les suffixes ont des sens précis. En voici quelques-uns.
PREFIXE SENS EXEMPLES PREFIXE SENS EXEMPLES PREFIXE SENS EXEMPLES
arbor Arbre Arboriculture aéro Air Aérostat manie passion Mélomane
calor Chaleur Calorifère algie douleur Névralgie onyme mot Homonyme
igni Feu Ignifuge archie commandement Anarchie ortho droit Orthographe
Motoculteur Philanthrope phago qui mange Anthropophage
moto qui meut anthropo homme
fère qui porte Mammifère auto de soi-même Automobile phil ami Philanthrope
multi Nombreux Multicolore bio Vie Biologie phobe ennemi Hydrophobe
vore qui mange Omnivore logie science Graphologie télé au loin Télescope
fique qui produit frigorifique latre qui adore Idolâtre zoo Animal zoologie
-la composition : c’est le regroupement de mots initialement indépendants. Ils ne sont pas
toujours réunis par un trait d’union.
COMPOSITIONS EXEMPLES COMPOSITIONS EXEMPLES
Nom+nom Un timbre-poste Verbe+verbe Laissez-passer
Nom+ adjectif Une chaise longue Expression figées Le qu’en dira-t-on
Nom+prép+nom Chemin de fer Adjectif+adjectif Aigre-doux
Adverbe+nom Avant-garde Adverbe+adjectif Contre-productif
Préposition+nom à-pic Préposition+adjectif D’ailleurs
Verbe+nom Portefeuille Adverbe+participe Malentendant
-les emprunts : il s’agit pour une langue donnée t’intégrer à son lexique les mots d’une autre
langue. Les mots français sont d’origines diverses
ORIGINES EXEMPLES
Anglaise Parking, meeting, business, mentoring, jogging…
Japonaise Kimono, karaoké
Allemande Vampire, bivouac, vasistas
Espagnole Castagnette,
Libanaise Chawarma,
Arabe Carafe, salem, salamaleque,
-la siglaison : c’est lorsque des sigles deviennent des mots ou noms
SIGLES EXEMPLES
ONU Un fonctionnaire onusien
ENA Un énarque
SMIC Un smicard
CAPES Un capésien
CGT Un cégétiste
R.A.D.A.R. Un radar
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-la conversion : les mots quittent leurs classes grammaticales initiales pour en intégrer une autre.
MODIFICATIONS DE CLASSES EXEMPLES MODIFICATIONS DE CLASSES EXEMPLES
Adjectif pour nom Le vrai Conjonction pour nom Des si et des mais
Pronom pour nom Le moi, le ça Nom pour adjectif Une veste marron
Verbe pour nom Le boire Adverbe pour adjectif Un homme bien
Préposition pour nom Un contre Adjectif pour adverbe Chanter fort
Adverbe pour nom Le dessus Préposition pour adverbe Je suis pour
La réalité linguistique à laquelle correspond le mot fait appel à des notions variées. Les bases de sa
définition, les approches de sa morphologie, les mécanismes de sa formation aident à mieux
comprendre le sens construit. On évitera, dans le résumé, tout néologisme, encore moins les
barbarismes. Mais dans le contexte du texte, tout mot entretient avec les autres des relations qu’il
faut aussi éclairer si l’on veut comprendre l’argumentation.
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Sens propre (sens premier) :
o Partie antérieure ou supérieure des animaux : tête de cochon ;
o Partie supérieure du corps de l’être humain : mal de tête ;
o Représentation de la partie supérieure du corps humain : tête sculptée ;
o Mesure de cette partie du corps : dépasser d’une tête une personne.
II-1-5-Dénotation et connotation
II-1-5-1-La dénotation
C’est le fait que des mots désignent une réalité ou une action :
un poisson est un animal aquatique ;
boire est une action qui consiste à avaler un liquide ;
marcher est une action qui consiste à faire des mouvements des pieds en avançant.
II-1-5-1-2-La connotation
C’est une idée supplémentaire (culturelle ou individuelle, mais toujours contextuelle) que
l’énonciateur ajoute au sens dénoté du mot. La connotation est péjorative (négative) ou méliorative
(positive). On dit aussi connotation laudative.
un poisson d’avril est une farce ou une blague de mauvais goût ;
boire dans Tu ne fais que boire et t’enivrer prend une connotation négative ;
marcher. « Depuis que tu travailles, tu ne fais que marcher » est emprunt d’une connotation
péjorative pour le mot marcher.
II-1-6-1-L’homonymie
Il y a homonymie lorsque deux ou plusieurs mots de sens différents s’écrivent différemment, mais
se prononcent de manière identique. Ainsi, maire, mer et mère /mɛr/ sont des homonymes, de même
que paire, perd, père /pɛr/ ou encore chaire, cher, chère /ʃɛr/. Les homonymes peuvent être des
homographes.
II-1-6-2-L’homographie
Il y a homographie lorsque les homonymes s’écrivent de la même manière :
-Un terrain vague (du latin vacuus qui signifie vide) et un souvenir vague (du latin vagus qui
signifie errant).
-un vent frais (le froid). Du pain frais (qui sort des fourres)
-Les poules couvent leurs œufs (étapes de la reproduction des oiseaux). Les filles vont au
couvent (maison de vie religieuse chrétienne).
-Il bouche le trou. (action de fermer). Il a ouvert sa bouche. (corps humain)
-Le chrétien loue Dieu. (adoration et louange) Le locataire loue une maison (paiement).
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II-1-6-3-La paronymie
La paronymie concerne les mots dont la proximité est souvent source de confusion. Le candidat
doit donc être vigilant face à des mots tels que :
II-1-6-4-Antonymie
Ce sont des mots de sens contraires. Les antonymes, au niveau du lexique, s’obtiennent par
suffixation ou par l’emploi de mots de sens contraire :
Antonymie par affixation
o légal // illégal
o propre // malpropre
o content // mécontent
o anglophile // anglophobe
Antonymie par opposition de mots
o propre // sale
o propre // collectif
o loin // proche
NB : Les antonymes d’un mot diffèrent selon le contexte
du bois frais // du bois sec
un parfum frais // un parfum lourd
une nouvelle fraiche // une nouvelle ancienne
du poisson frais // du poisson avarié
II-1-6-5-Synonymie
Les synonymes sont des mots de sens proches. Dans la réalité, deux mots ne peuvent pas avoir
des significations identiques, car il y a toujours des nuances de sens. TUER n’est pas ABATTRE. Et
manger n’est pas savourer. Les nuances entre les synonymes proviennent de :
les origines du mot : TOUTEFOIS n’est pas CEPENDANT ;
les intensités d’emploi des mots : celui qui est HIDEUX est plus que LAID ;
les niveaux de langue : dire UN BOLIDE ne correspond pas toujours à UNE AUTOMOBILE ;
les connotations : dans l’acte sexuel, VIOLER est différent de FAIRE L’AMOUR.
La connaissance de toutes ces notions lexicales favorise un usage éclairé du mot dont le sens n’est
vraiment jamais donné que dans le contexte de la phrase.
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II-2-La syntaxe : la phrase
Pour définir la phrase, au moins trois critères sont additionnés :
-une succession de mots limités à gauche par une majuscule et à droite par un signe de ponctuation ;
-des critères graphiques et phonétiques référant à l’écrit et à l’oral ;
-l’autonomie sémantique qui fait qu’une phrase se suffit à elle-même pour être comprise.
II-2-1-1-Phrase nominale
Elle ne contient pas de verbe. Elle est composée autour d’un nom, d’un adjectif qualificatif, d’un
adverbe…Elle peut être présentative ou exclamative. On s’en sert généralement pour les titres.
Exemples :
Voici notre nouvelle maison. (phrase nominale présentative)
Quelle belle maison ! (phrase nominale exclamative)
Pluie de stars sur le stade Félix Houphouët-Boigny (Titre)
II-2-1-2-Phrase verbale
Elle se construit autour d’un verbe qui peut être conjuguée ou non. La phrase verbale est divisée
en groupe sujet (GS) et en groupe verbal (GV).
Exemples :
Les voyageurs prennent l’avion. (phrase verbale avec un verbe conjugué)
(GS) (GV)
II-2-2-1-Phrase simple
Elle est composée d’un seul groupe sujet (GS) et d’un seul groupe verbal (GV)
Exemples :
Les portes sont closes.
(GS) (GV)
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II-2-2-2-Phrase composée (phrase complexe)
Elle combine plusieurs phrases qui deviennent alors des propositions. Dans une phrase composée
ou complexe, on retrouve plusieurs mécanismes de combinaison.
La combinaison par coordination : les propositions indépendantes sont reliées avec des
conjonctions de coordination ; elles sont coordonnées.
Exemple :
- Les enfants aiment courir mais les adultes préfèrent marcher.
- Les blessés ressentaient des douleurs extrêmes donc ils titubaient.
La combinaison par juxtaposition
- Les enfants aiment courir, les adultes préfèrent marcher.
- Les blessés ressentaient des douleurs extrêmes ; ils titubaient.
La combinaison par subordination
Les enfants aiment courir tandis que les adultes préfèrent marcher.
Les blessés ressentaient des douleurs extrêmes si bien qu’ils titubaient.
II-2-3-1-Types de phrases
Ils sont au nombre de quatre et ne se combinent jamais entre eux. Ce sont :
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II-2-3-2-Formes de phrases
Elles se combinent avec les types et entre elles. Ce sont généralement :
NB : Dans une phrase négative, on ne se fie pas au sens, mais à l’usage des adverbes de négation :
ne…pas/plus/point/guère/personne/jamais/rien… dans la syntaxe.
II-3-Les connecteurs
L’un des points théoriques sur lequel il importe de revenir est l’importance des connecteurs
logiques. La nécessité qu’il y a, dans un résumé, de contracter les idées principales appelle
automatiquement la mise en lumière des relations qu’elles entretiennent. Les moyens de le faire
avec efficience résident dans une manipulation avisée et une variation des connecteurs logiques.
Dans les deux tableaux qui suivent, nous les avons scindés en connecteurs imprimant vraiment
une logique à l’énoncé, et en connecteurs structurant l’organisation de celui-ci. Pour les connecteurs
logiques, les valeurs et les classes grammaticales sont été exposées.
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II-3-2-Les connecteurs logiques
CONJONCTION DE CONJONCTION DE
ADVERBES ET LOCUTIONS PREPOSITION ET GN
COORDINATION SUBORDINATION
ensuite, voire,
d'ailleurs, quant à,
de même que,
encore, de plus,
ADDITION Et sans compter que, ainsi
non seulement… mais encore, de
que...
surcroît,
en outre...
bien que, cependant,
quoique, pourtant, toutefois,
OPPOSITION Mais, or tandis que, néanmoins, en revanche, malgré...
alors que, au contraire,
même si... malgré tout, certes...
parce que,
puisque, en effet,
CAUSE Car étant donné que, effectivement... grâce à,
comme, vu que, n raison de ...
sous prétexte que.
par exemple,
ainsi, en effet,
notamment,
EXEMPLE
en d’autres termes,
c'est à dire,
autrement dit, d’ailleurs...
de sorte que,
si bien que, aussi, finalement, ainsi, voilà
de façon que, pourquoi,
CONSEQUENCE
au point que, c'est pourquoi, par conséquent,
tellement… que, tout compte fait...
si...que...
pour que,
pour,
de peur que,
BUT Donc, et dans le but de,
de crainte que,
afin de, en vue de
afin que...
si, au cas où,
CONDITION OU en admettant que,
en cas de...
HYPOTHESE pourvu que,
à condition que...
Ainsi, en somme,
bref, pour conclure,
CONCLUSION Donc en résumé, finalement,
en un mot, en définitive,
en conclusion
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II-4-Le paragraphe dans le texte argumentatif
Dans un texte argumentatif, l’énonciateur, plus ou moins impliqué dans son propos a une visée
argumentative qui est de convaincre le destinataire de la justesse de ses arguments : le persuader ou
le dissuader. Pour atteindre un tel objectif, le texte argumentatif est fortement structuré selon un
schéma argumentatif inductif ou déductif. Les idées y sont organisées dans des paragraphes qui sont
des phases ou étapes du développement.
Dans un texte argumentatif, chaque paragraphe veut apporter un argument original par gradation
ascendante ou descendante. La démonstration dans un paragraphe obéit elle aussi à des règles. La
lecture globale d’un texte transite par celle de ses paragraphes. Mais comment est structuré un
paragraphe ?
Soit le paragraphe suivant :
« D’une manière générale, chaque individu est légitimement à la recherche de sa propre valeur, et la
seule manière d’y parvenir consiste à se confronter aux autres, car en dehors de toute relation et de toute
interaction, avec autrui, il lui est impossible de savoir ce que l’on vaut et donc ce qu’on est. Ce constat nous
fait approcher le type de nécessité qui se cache derrière ce processus. Fondée sur la division du travail et la
pluralité des fonctions en son sein, la société a besoin de sélectionner les individus et de les repartir selon les
tâches différentes. Une société n’a pas besoin uniquement de médecins ou d’ingénieurs, et la comparaison
qui se trouve au sein de la sélection permettra aux plus aptes de devenir médecins ou ingénieurs et
d’orienter les autres vers d’autres métiers qi se doivent d’être occupées pour qu’elle fonctionne. Il y a ici
comme l’évocation d’un processus de « sélection naturelle » de type darwinien où la comparaison sélective
remplace la lutte à mort entre espèce, dans l’évolution. Mais, dans un contexte social, la lutte à mort
qu’évoque Darwin (« struggle for life ») est un processus de mesure et de hiérarchisation des individus par
rapport aux places que la société propose, et toute exclusion n’est qu’un mort mythique.»
BLED, Culture générale, Paris, Hachette, 2014, pp. 152-153, sujet « Faut-il se comparer ? »
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2. Il y a ici comme l’évocation d’un processus de « sélection naturelle » de type darwinien où la
comparaison sélective remplace la lutte à mort entre espèce, dans l’évolution.
3. Mais, dans un contexte social, la lutte à mort qu’évoque Darwin (« struggle for life ») est un
processus de mesure et de hiérarchisation des individus par rapport aux places que la société
propose, et toute exclusion n’est qu’un mort mythique.»
II-4-2-Les exemples
Leur fonction dans un paragraphe est de rendre opérante la réflexion menée en l’adossant à la
réalité, au vécu ou à des expériences concrètes. Les exemples viennent prouver la justesse et
l’exactitude des idées.
Exemples
Une société n’a pas besoin uniquement de médecins ou d’ingénieurs, et la comparaison qui se trouve au
sein de la sélection permettra aux plus aptes de devenir médecins ou ingénieurs et d’orienter les autres
vers d’autres métiers qi se doivent d’être occupées pour qu’elle fonctionne.
Les cas particuliers qui peuvent, plus tard, être généralisés sont ceux des médecins et des
ingénieurs.
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III-RAPPEL METHODOLOGIQUE
Nous supposons que le candidat, après s’être prépare est dans la salle de composition, bien
installé et qu’on lui donne la feuille comportant l’épreuve de résumé de texte argumentatif. Après les
rituels individuels (prière, inspiration…) que doit-il faire afin de rendre à la fin du temps imparti une
copie qui ait des chances d’être positivement sanctionnée par les correcteurs ?
Il lui faudra débuter par lire le texte qui lui ai proposé.
Première étape
Lire lentement et attentivement le texte de manière à parvenir à sa compréhension globale, à
repérer les signes et les unités de signification essentiels, à en saisir déjà les articulations. Le
candidat se souviendra que les segments de signification apparaissent souvent dans les premières
phrases des paragraphes.
Deuxième étape
Relire lentement le texte et au fur et à mesure, souligner les signes et les segments de
signification essentiels, indiquer en marge le découpage en grandes parties. Il convient d’utiliser un
crayon, de façon à effacer ou à corriger d’éventuelles erreurs.
Cette deuxième étape permet de passer de l’appréhension globale du texte à une analyse plus
pointue et d’éliminer les erreurs d’interprétation, inévitables lors d’une première lecture.
Troisième étape
Lire le texte une troisième fois et, au fur et mesure, sur une feuille de brouillon, dresser la liste
des unités de signification importantes, dont le nombre approximatif sera fixé en fonction de celui
des mots impartis pour le résumé.
Une bonne manière d’éviter le danger de l’émiettement est d’utiliser déjà des connecteurs
logiques (mais, par conte, d’abord, parce que, qui, dont…) qui assurent les liaisons entre les unités
de signification Si ce travail est correctement accompli, leur mise bout à bout peut constituer un
résumé cohérent.
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III-2- 2-La thèse ou que pense l’auteur de … ?
C’est l’opinion soutenue par l’auteur à propos d’un thème donné. Le thème abordé par un auteur
dans un texte argumentatif à ceci de particulier qu’il suscite un débat ? Pour ou contre la télévision ?
Aspects positifs ou négatifs de la guerre ? Comprendre ou non les terroristes ? Privilégier ou pas
l’exploration de l’espace ? La vocation du texte argumentatif est de donner la position de son auteur
et de la défendre. En donnant son point de vue sur un thème, l’auteur énonce une thèse.
La thèse procède toujours par orientation du propos sur le thème. On la perçoit à travers les
modalisateurs, les connotations, le réseau sémantique que déploie l’auteur pour réfuter ou non telle
ou telle position.
III-3- L’argumentation
La visée argumentative : c’est le but, l’objectif visé par l’auteur. Quelle attitude ou réaction
devrait avoir celui qui le lit, après lecture du texte ? De quoi veut-il nous convaincre ? Quelle influence
veut-il avoir sur nous ? Que vise-t-il en définitive ?
La stratégie argumentative : c’est l’ensemble des procédés utilisés par l’auteur pour convaincre
ses interlocuteurs. Il peut alors procéder par réfutation, par justification ; il peut même utiliser des
procédés rhétoriques et aussi écrire des textes avec des tonalités.
La séquence argumentative : C’est une partie du texte correspondant à une unité de sens. Un
argument suivi d’un exemple constitue une séquence argumentative.
Le schéma argumentatif : C’est la démarche argumentative. C’est le plan d’exposition des idées
de l’auteur. Elle s’organise en paragraphes argumentatifs. Cela signifie que plusieurs paragraphes
peuvent entrer dans une même logique argumentative : exposition d’une situation, divers aspects
d’une même notion…. Etablir donc un schéma argumentatif d’un texte, c’est déterminer
l’agencement de ses éléments. Les mécanismes vont du général au particulier (déduction) ou du
particulier au général (induction). Le schéma argumentatif, c’est la stratégie d’exposition adopté par
son auteur. Cette stratégie intègre les séquences argumentatives.
III-5 La reformulation
La reformulation des idées est l’un des nœuds du résumé. Elle repose non seulement sur les
aptitudes du candidat à comprendre un texte, mais surtout sur sa capacité à faire usage d’un
vocabulaire riche et soutenu. En plus des moyens lexicaux, la reformulation transite par une maîtrise
de la syntaxe et de la matérialisation des liens logiques par le choix des connecteurs appropriés.
Le candidat devra faire usage de synonymes pour ce qui est du lexique, à l’exception des mots-
clefs. Pour ce qui est de la syntaxe, il devra privilégier les phrases simples. Les subordonnées peuvent
être substantivées.
20
Exemples 1 : Les voyageurs souhaitaient qu’il n’y ait pas de trou d’air lors du vol. (16 mots)
1 2 3 4 5
Les voyageurs espéraient qu’il n’y ait pas de trou d’air lors du vol.
2
Les voyageurs espéraient l’absence de trou d’air lors du vol.
3
Les voyageurs espéraient l’absence de turbulences lors du vol.
4
Les voyageurs espéraient l’absence de turbulences dans l’avion. (10 mots)
5
Exemples 2 : Les deux Coupes d’Afrique sont des trophées dont les Ivoiriens sont fiers. (13 mots)
1 2 3
Les deux victoires continentales sont des trophées dont les Ivoiriens sont fiers.
1
Les deux Coupes d’Afrique sont des trophées dont les Ivoiriens s’enorgueillissent.
3
Les Ivoiriens s’enorgueillissent des deux victoires continentales. (8 mots)
Exemples 3 : Les candidats se demandent comment préparer au mieux leur concours. (10 mots)
1 2 3 4 5
Les candidats recherchent comment préparer au mieux leur concours.
2
Les candidats recherchent comment préparer au mieux les épreuves.
5
Les candidats recherchent comment optimiser la préparation des épreuves.
4
Les candidats veulent optimiser leur préparation (aux épreuves). (6 ou 8 mots)
N.B. : Le texte résumé doit être le résultat d’une reformulation : il ne consiste pas en un montage
de citations, ni une reprise des mots du texte proposé.
22
VI-APPLICATIONS PRATIQUES DU RESUME
Les considérations théoriques et les aspects méthodologiques ont besoin d’exemples pour être
mieux perçus. Nous nous proposons de présenter cinq résumés de textes argumentatifs après une
étude minimale préalable.
En termes d’étude minimale, il s’agit de dégager :
le thème du texte ;
la thèse de son auteur ;
le schéma de son argumentation ;
les indices d’énonciation ;
les idées par paragraphe.
Si le candidat suit ces étapes, il pourra en faire de même. Les niveaux de difficulté diffèrent d’un
texte à un autre. Il en va de même pour les thèmes et pour tous les autres éléments étudiés. La
présentation se fait en trois phases :
1. texte à résumer ;
2. étude minimale du texte à résumer ;
3. proposition d’un résumé.
*
* *
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Texte 1 : «Gagner la guerre contre le terrorisme »
De plus en plus, et en se rappelant les attentats spectaculaire du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, les
récents attentats de novembre dernier en France, les attaques quasi-quotidiennes au Nigéria, les
groupes terroristes démontrent leur capacité à déjouer tous les services de renseignements et les
systèmes de sécurité pour frapper très loin de leurs bases en diversifiant les méthodes. Même les pays
développés peinent à trouver la bonne formule dans cette guerre non conventionnelle contre un ennemi
qui est invisible et partout à la fois. Souvent, ces attentats sont dirigés ou perpétrés par des jeunes
nationaux issus des pays visés. L’Afrique n’échappe pas à cette triste réalité. Le Nigéria subit
régulièrement les attentats suicides et les enlèvements perpétrés par la secte islamiste Boko Haram
rebaptisé Etat Islamiste en Afrique de l’ouest. Le 15 janvier 2016, le Burkina Faso, qui sort fraichement
d’une élection présidentielle, vient de subir des attaques terroristes contre l’hôtel Splendid et le Café
Cappucino à Ouagadougou. Ce massacre revendiqué par Aqmi (Al Qaïda au Maghreb Islamique) a fait
trente morts de dix nationalités différentes.
Face à toutes ses attaques auxquelles même les pays développé ont du mal à faire face, on se
demande comment l’Afrique, déjà confrontée aux défis du sous-développement et aux crises à
répétition, avec une population de plus en plus exigeante, peut-elle réussir à gagner la guerre contre le
terrorisme ? La paix et la sécurité sont les préalables à toute action de développement. C’est pourquoi
l’Afrique a le devoir d’ériger la lutte contre le terrorisme aux rangs des priorités.
Premièrement, il est clair que les pays ou régions en proie à l’instabilité politique et aux crises auront
plus de difficultés à faire face aux actions terroristes. Il est donc plus qu’indispensable pour l’Afrique de
soutenir et d’encourager le processus démocratique sur le continent par la participation effective de
tous les acteurs politiques en privilégiant le dialogue et les médiations africaines pour le règlement des
conflits et des crises.
Deuxièmement, la solidarité internationale doit être le maître-mot dans la lutte contre le
phénomène. Et cela passe par des échanges de renseignement, d’une part entre pays développés et pays
sous-développés, d’autre part entre les pays africains, ainsi qu’une mobilisation sans faille en rangeant
au placard les barrières idéologiques et les guerres d’intérêt économique. La solidarité internationale
contre le terrorisme devrait également prendre en compte la mise en place d’armées africaines, sous-
régionales dont l’efficacité reposera non pas uniquement sur la puissance de feu, mais aussi et surtout
sur la connaissance réelle du terrain ainsi que la confiance, la collaboration et l’implication effective des
populations.
Troisièmement, les pays africains devraient accroître leurs efforts pour l’éducation, la formation et
l’emploi de la jeunesse. Il est évident qu’une jeunesse désœuvrée et sans éducation constitue une proie
facile pour les groupe terroristes dont les objectifs et les revendications restent souvent difficiles à
cerner. Aujourd’hui, force est de constater que les terroristes recrutent également sur internet, passe-
temps favori de notre jeunesse. C’est pourquoi, dans la course au numérique, les Etats africains
devraient se donner les moyens juridiques et technologiques pour empêcher la radicalisation des jeunes
africains.
Quatrièmement, au vu des méthodes utilisées et des revendications politico-religieuses émises par les
terroristes, on comprend que le terrorisme n’a ni nationalité, ni religion, ni parti politique. C’est
pourquoi la lutte contre ce phénomène doit transcender les considérations politiques et religieuse sen
impliquant, en première ligne, les autorités politiques, religieuses, coutumières, ainsi que les leaders
d’opinion. En effet, la vraie religion, épouses des vertus de la tolérance, du pardon, du vivre-ensemble et
le respect de la vie humaine qui est sacré, tout en évitant la stigmatisation, il appartient surtout aux
chefs religieux sans exception de donner des signaux forts par la solidarité dans l’engagement l’action
en apportant un soutien clair aux autorités politiques dans la lutte contre le terrorisme.
Enfin, aucun système de sécurité n’est infaillible à cent pour cent. Cependant, l’efficacité de toutes
ces mesures doit reposer sur le refus de la psychose qui est la première arme contre les terroristes.
ADJENBGE Koffi Victor, Fraternité Matin n°15 344 du 2 Février 2016, 667 mots
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* *
Etude du texte 1
1-Thème
A partir les réseaux lexicaux, tels que le champ lexical de la lutte : -faire face à - Gagner la guerre -
Lutte contre - Accroitre leurs efforts –Empêcher - L’engagement - L’action - Première arme contre … ;
des répétitions de mots ou d’expressions comme Contre le terrorisme - Contre le phénomène –
Terroristes - Afrique, africains on peut conclure que le thème du texte est : la lutte contre le
terrorisme en Afrique.
2-Thèse
A la question quel point de vue l’auteur défend-il à propos de la lutte contre le terrorisme en
Afrique ? La réponse est que L’Afrique a le devoir d’ériger la lutte contre le terrorisme au rang des
priorités. Cette thèse est mise en évidence par une phrase déclarative emphatique : « C’est
pourquoi »
3-La visée argumentative
Convaincre les Africains -autorités politiques, religieuses, leaders, populations- l’urgente
nécessité d’agir contre le terrorisme
4-Schéma argumentatif
On peut recourir aux paragraphes pour déterminer le schéma argumentatif du texte. Par exemple :
Paragraphe 1 : Eléments factuels délimités dans le temps et l’espace en rapport avec les attaques
terroristes dans le monde (état des lieux). L’auteur part du Nord (E.U., pays industrialisés) au Sud
(pays Africains).
Paragraphe 2 : Problématique : ‘‘Face à toutes ces attaques…gagner la guerre contre le
terrorisme ?’’
Thèse : ‘‘c’est pourquoi…au rang des priorités’’
Paragraphe 3 : Argument 1 : la lutte par le recours au dialogue et à la médiation africaine pour le
règlement des conflits dans le cadre de la démocratisation de l’Afrique.
Paragraphe 4 : Argument 2 : la lutte par la mise en œuvre de la solidarité internationale Nord-Sud et
Sud-Sud.
Paragraphe 5 : Argument 3 : La lutte par une politique éducative Africaine inclusive, axée sur la
formation et l’emploi de la jeunesse.
Paragraphe 6 : Argument 4 : La lutte par la mutualisation des efforts de toutes les autorités en
particulier l’autorité religieuse.
Paragraphe 7 : Argument 5 : La lutte par la résistance à la peur
5-Idées selon les paragraphes
Paragraphe 2 : Par quels moyens l’Afrique parviendra, en dépit de ses problèmes, à combattre le
terrorisme.
La lutte contre le terrorisme est une priorité pour l’Afrique
Paragraphe 3 : L’Afrique doit poursuivre sa démocratisation en procédant toujours au recours au
dialogue pour résoudre ses crises.
Paragraphe 4 : La solidarité Nord-Sud et Sud-Sud est un atout dans la lutte contre le terrorisme. La
constitution d’armées sous-régionales puissantes et efficaces s’impose ainsi que l’adhésion des
populations.
Paragraphe 5 : La lutte peut être menée par une politique éducative africaine inclusive, axée sur la
formation et l’emploi de la jeunesse.
Paragraphe 6 : Le combat contre le terrorisme passe aussi par la mutualisation des efforts de toutes les
autorités et en particulier les leaders religieux.
Paragraphe 7 : La lutte passe enfin et surtout par la résistance à la peur
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Résumé du texte 1
Depuis le 11 septembre 2001, presqu’aucun continent à travers le monde n’a été épargné par les
attaques répétés des terroristes, qui démontrent ainsi leur ingéniosité à faire le mal. Ils déjouent tous les
systèmes de défenses et de sécurité. Alors qu’on observe surtout une recrudescence de leurs attaques
en Afrique de l’Ouest, il faut se demander par quels moyens ce continent parviendra, en plus de ses
nombreux problèmes, à combattre le terrorisme qui s’accentue, car cette lutte contre le terrorisme doit
être une priorité pour l’Afrique. Pour réussir un tel pari, le continent noir doit poursuivre sa
démocratisation, en recourant toujours au dialogue pour résoudre ses crises socio-politiques. Les
solidarités Nord-Sud et Sud-Sud devraient être des atouts à utiliser. Il faudrait aussi constituer des
armées sous-régionales puissantes et efficaces, et susciter l’adhésion des populations. Par ailleurs, les
autorités ne devraient pas négliger les avantages d’une politique éducative africaine inclusive, axée
résolument sur la formation et l’emploi de la jeunesse. Le combat contre le terrorisme passe par ailleurs
par la mutualisation des efforts de toutes les forces vives des Etats africains en général et des leaders
religieux en particulier. Elle passe enfin et surtout par le refus de la peur.
200 mots
Résumé au 1/3
26
Texte 2 : « L’évolution politique fulgurante »
L’évolution politique fulgurante qui a fait nommer 1960 l’année de l’Afrique, tend à masquer la
mutation prodigieuse qui affecte en profondeur la société négro-africaine. Cette mutation a, en fait,
commencé dès les premiers contacts coloniaux. La terreur du temps de la traite a fait place à la
soumission et l’admiration de la puissance matérielle et du savoir des Européens. D’où, chez le colonisé,
les complexes d’infériorité et les réactions de mimétismes parfois infantiles qui s’expliquent par le
paternalisme. Même quand la politique coloniale officielle visait la séparation des genres de vie dans les
territoires anglais, la société a quand même adopté bien des « manières de blancs ». Au Ghana, on roule
à gauche, les soldats sont habillés et marchent à l’anglaise, les juges portent des perruques comme dans
les tribunaux de Sa Majesté. Ces mimétismes ne disparaîtront pas de sitôt. Mais déjà le mouvement
nationaliste et toutes les émotions nouvelles qu’il véhicule, transforme aussi les mentalités. Le fait de
voir des Noirs, honorablement reçus par les plus hautes personnalités du monde, les avancées des plus
grandes puissances, font regarder les Européens avec des yeux nouveaux. Une dignité nouvelle
s’élabore : de nouveaux ferments travaillent la masse. La tenue locale, jadis délaissée par certains, est
désormais portée comme un drapeau.
L’influence de l’argent est une des forces les plus virulentes de désintégration de la société
traditionnelle. L’argent, au sens capitaliste de facteur d’accumulation, était à peu prés inconnu dans de
nombreux pays. Mais déjà les commerçants et certains politiciens savent le manier avec brio. (…) Un
reclassement des valeurs sociales s’opère. Par exemple, des gens de castes jadis méprisées mais devenus
gros commerçants, ont droit à la considération et ont préséance sur les chefs. (…)
L’esprit de profit, voire de spéculation apparait aussi. Des éleveurs, qui, jusqu’ici, ne considéraient
leur bétail que comme un capital dormant, tout juste destiné à soutenir le prestige de la famille, y voit
désormais une source de revenus et acceptent la commercialisation (…) Il y a donc un processus net de
classification sociale à partir de la société privée, surtout dans les pays très liés au marché capitaliste.
Quant aux femmes, elles commencent à mener campagne pour promouvoir leur dignité et leurs
droits. Ayant joué un grand rôle dans les mouvements de libération, dotées de l’égalité politique, elles
s’organisent pour supprimer certaines coutumes et participer au progrès général. Ce sont d’ailleurs des
pays indépendants qui, comme en Guinée, ont interdit les mariages précoces et protégé le choix de la
jeune fille. Néanmoins, la recherche de l’argent pousse, dans les villes, à la prostitution.
La ville est vraiment le laboratoire de la nouvelle société en gestation. Un Africain qui franchit
cinquante kilomètres pour aller de son village à la ville, franchit en fait quelques siècles d’évolution. (…)
Tous les ferments de la civilisation occidentale sont à l’œuvre ici et sont expérimentés de façon globale,
c’est-à-dire de la façon la plus révolutionnaire. Le passage dans les clous entre deux rangées de voitures
conduit aux files d’attente, au bureau de la main-d’œuvre.
La civilisation ne s’exprime pas dans ces pays par ses aspects les plus valables…deux sociétés sont
superposées car les techniciens européens qui sont présents jouissent parfois de la civilisation de
l’habitat occupant les plateaux ou les banlieues fleuries des villes dont les médinas grouillent de Noirs.
Leur présence a souvent développé la conscience aliénée du nègre. Cela a conduit à des rapports
professionnels parfois orageux. En effet, le syndicalisme s’est développé très tôt dans les milieux
urbains.
L’éducation, enfin, est une clé parmi celles de la transformation sociale en cours.
JOSEPH KI-ZERBO, Le monde africain noir ; 594 mots
*
* *
27
Etude du texte 2
1-Thème
La transformation de la société africaine
2-Thèse
Les différents facteurs des mutations sociales en Afrique
3-Eléments d’énonciation
-Temps verbaux : présent passé composé – imparfait
-Pronoms personnels : 3e personne du singulier et du pluriel
4-Schéma argumentatif
Développement des idées avec des exemples à l’appui. Constat des mutations sociales en Afrique
(arguments + illustrations)
5-Idées essentielles
Paragraphe 1 :
- « L’évolution politique ….. des Européens »
- « D’où chez ….. mimétismes »
- « Même quand ….. des Blancs »
- « Mais déjà ….. mentalités »
- « Une nouvelle dignité s’élabore »
Paragraphe 2 : « L’influence de l’argent ….traditionnelle »
Paragraphe 3 : L’esprit de profit…..commercialisation »
Paragraphe 4 : « Quant aux femmes…..leurs droits »
« Néanmoins…..prostitution »
Paragraphe 5 : « La ville……en gestation »
Paragraphe 6 : « Deux sociétés…..de Noirs »
Paragraphe 7 : « L’éducation…..en cours »
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Texte 3
On peut être heureux partout. Il y a seulement des endroits où il semble qu’on peut l’être plus
facilement qu’à d’autres. Cette facilité n’est qu’illusoire : ces endroits soi-disant privilégiés sont
généralement beaux, et il est de fait que le bonheur a besoin de beauté, mais il est souvent le produit
d’éléments simples. Celui qui n’est pas capable de faire son bonheur avec la simplicité ne réussira que
rarement à le faire, et à le faire durable, avec l’extrême beauté. On entend souvent dire : « Si j’avais ceci,
si j’avais cela, je serais heureux », et l’on prend l’habitude de croire que le bonheur réside dans le futur et
ne vit qu’en conditions exceptionnelles. Le bonheur habite le présent, et le plus quotidien des présents.
Il faut dire : « J’ai ceci, j’ai cela, je suis heureux. » Et même dire : « Malgré ceci et malgré cela, je suis
heureux. » Les éléments du bonheur sont simples, et ils sont gratuits, pour l’essentiel. Ceux qui ne sont
pas gratuits finissent par donner une telle somme de bonheurs différents qu’au bout du compte ils
peuvent être considérés comme gratuits.
Il n’est pas de condition humaine, pour humble ou misérable qu’elle soit, qui n’ait quotidiennement la
proposition du bonheur : pour l’atteindre, rien n’est nécessaire que soi-même. Ni la Rolls, ni le compte en
banque, ni Megève, ni Saint-Tropez ne sont nécessaires. Au lieu de perdre son temps à gagner de
l’argent ou telle situation d’où l’on s’imagine qu’on peut atteindre plus aisément les pommes d’or du
jardin des Hespérides, il suffit de rester de plain-pied avec les grandes valeurs morales. Il y a un
compagnon avec lequel on est tout le temps, c’est soi-même : il faut s’arranger pour que ce soit un
compagnon aimable. Qui se méprise ne sera jamais heureux et, cependant, le mépris lui-même est un
élément de bonheur : mépris de ce qui est laid, de ce qui est bas, de ce qui est facile, de ce qui est
commun, dont on peut sortir quand on veut à l’aide des sens.
Dès que les sens sont suffisamment aiguisés, ils trouvent partout ce qu’il faut pour découper les
minces lamelles destinées au microscope du bonheur. Tout est de grande valeur : une foule, un visage,
des visages, une démarche, un port de tête, des mains, une main, la solitude, un arbre, des arbres, une
lumière, la nuit, des escaliers, des corridors, des bruits de pas, des rues désertes, des fleurs, un fleuve,
des plaines, l’eau, le ciel, la terre, le feu, la mer, le battement d’un cœur, la pluie, le vent, le soleil, le
chant du monde, le froid, le chaud, boire, manger, dormir, aimer. Haïr est également une source de
bonheur, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’une haine basse et vulgaire ou méprisable : mais une sainte haine
est un brandon de joie. Car le bonheur ne rend pas mou et soumis, comme le croient les impuissants. Il
est, au contraire, le constructeur de fortes charpentes, des bonnes révolutions, des progrès de l’âme. Le
bonheur est la liberté.
Quand l’homme s’est fait une nature capable de fabriquer le bonheur, il le fabrique quelles que soient
les circonstances, comme il fabrique des globules rouges. Dans les conjonctures où le commun des
mortels fait son malheur, il y a toujours pour lui une sensation ou un sentiment qui le place dans une
situation privilégiée. Pour sordide ou terrible que soit l’événement, il y a toujours dans son sein même,
ou dans son alentour, de quoi se mettre en rapport avec les objets du dehors par le moyen des
impressions que ces objets font directement sur les sens : si, par extraordinaire, il n’y en a pas, ou si
l’adversaire a tout fait pour qu’il n’y en ait pas, reste l’âme et sa richesse.
C’est par l’âme que les rapports de couleur prennent leur saveur. C’est l’âme qui donne aux formes
leurs valeurs sensuelles. C’est de l’âme que vient la puissance d’évocation des bruits, et l’architecture
des sons. Ce bonheur ne dépend pas du social, mais purement et simplement de l’âme. À mesure que
l’habitude du bonheur s’installe, un monde nouveau s’offre à la découverte, qui jamais ne déçoit, qui
jamais ne repousse, dans lequel il suffit parfois d’un millimètre ou d’un milligramme pour que la joie
éclate. Il ne s’agit plus de tout ployer à soi, il ne s’agit que de se ployer aux choses. Il ne s’agit plus de
combattre (et s’il faut continuer à combattre sur un autre plan, on le fait avec d’autant plus d’ardeur), il
s’agit d’aller à la découverte, et quand on a les sens organisés en vue de bonheur, les rapports à
découvrir se proposent d’eux-mêmes.
L’aventure est alors ouverte de toute part. On n’attend plus rien puisqu’on va au-devant de tout, et on
y va volontiers, puisque chaque pas, chaque regard, chaque attention est immédiatement payée d’un or
30
qui ne s’avilit jamais, ne se dépense pas, mais se consume sur place au fur et à mesure, enrichissant le
cœur et le flux du sang si bien que, plus la vie s’avance, plus on est doré et habillé, et plus tout ce qu’on
touche se change en or.
S’il faut en tout de la mesure, c’est là qu’il la faut surtout : et ne pas croire qu’il soit question de
quantités, qu’on ait besoin de Golconde, de Colchide, de Pérou, qu’il soit nécessaire de courir aux confins
du monde, ou même de changer de place, que rien ne puisse se faire sans situation, que le bonheur soit
l’apanage des premiers numéros. Non : la matière du monde est partout pareille, et c’est d’elle que tout
vient. Un bel enterrement n’est jamais beau pour celui qui l’a cherché. Le sage cultive ses sentiments et
ses sensations, connaît sur le bout du doigt le catalogue exact de leurs possibilités, et s’applique avec
elles à utiliser les ressources du monde sensible. Naviguant à sa propre estime entre le bon et le mauvais,
prenant un peu de celui-ci pour donner du sel à celui-là, ou l’inverse, cherchant la perle jusque dans
l’huître pourrie, la trouvant toujours, puisqu’elle vient de lui-même, il se fait une belle vie et il en profite.
31
Etude du texte 3
1-Thème
La quête du bonheur
2-Thèse
Les clefs du vrai bonheur se trouvent en soi.
3-Schéma argumentatif
Paragraphe 1 :
Idée générale : « il (le bonheur) est souvent le produit d’éléments simples »
Idées secondaires : « On peut être heureux partout » / « le bonheur habite le présent » / « les
éléments du bonheur sont simples, et ils sont gratuits pour l’essentiel »
Exemples : « ces endroits soi-disant…a besoin de beauté » / « Celui qui n’est pas
capable…exceptionnelles. » / « Il faut dire… je suis heureux »
Paragraphe 2 :
Idée générale : « Il n’est pas de condition humaine, pour humble ou méprisable qu’elle soit, qui n’ait
quotidiennement la proposition du bonheur : pour l’atteindre, rien n’est nécessaire que soi-même »
Idée secondaires : « Il suffit de rester de plain-pied avec les grandes valeurs morales. » / « Le mépris
lui-même est un élément du bonheur »
Exemples : « Ni la Rolls, ni le compte en banque… compagnon aimable. » / « mépris de ce qui est
laid… l’aide des sens. »
Paragraphe 3
Idée générale : « Dès que les sens sont suffisamment aiguisés, ils trouvent partout ce qu’il faut pour
découper les minces lamelles destinées au microscope du bonheur »
Idées secondaires : « Haïr est également une sorte de bonheur… ou méprisable » / Car le bonheur ne
rend pas mou et soumis »
Exemples : « Tout est de grande valeur… aimer. » / « le constructeur des fortes charpentes… de
l’âme »
Paragraphe 4 :
Idée générale : « Quand l’homme s’est fait une nature capable de fabriquer le bonheur, il le fabrique
quelles que soient les circonstances »
Exemple : « Comme il fabrique des globules rouges…l’âme et sa richesse. »
Paragraphe 5
Idée générale : « c’est par l’âme que les rapports… architecture des sons. »
Idée secondaire : « Il ne s’agit plus de tout ployer à soi, il ne s’agit que de se ployer aux choses »
Exemples : « A mesure que l’habitude… que la joie éclate. » / « il ne s’agit plus de combattre …
d’eux-mêmes. »
Paragraphe 6 :
Idée générale : « chaque pas, chaque regard, chaque attention est immédiatement payée d’un or qui
ne s’avilit jamais »
Exemple : « ne se dépense pas… change en or »
Paragraphe 7
Idée générale : « Le sage cultive ses sentiments et ses sensations, connaît sur le bout du doigt le
catalogue exact de leurs possibilités, et s’applique avec elles à utiliser les ressources du monde
sensible. ».
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Exemples : « S’il faut en tout de la mesure…qui l’a cherché. » / « Naviguant à sa propre estime…il en
profite »
4-Eléments d’énonciation
-Les temps verbaux : l’essentiel du texte est au présent de l’indicatif. Il y a néanmoins l’imparfait de
l’indicatif et le présent du conditionnel dans cette phrase : « Si j’avais ceci, si j’avais cela, je serais
heureux. »
-Les connecteurs: cependant, dès que, mais, car, au contraire, alors
-Pronoms : « on », « j’ », « je », « il », « ils ».
*
* *
Résumé du texte 3
Il n’y a ni endroit ni espace spécifique pour être heureux. Le bonheur ne dépend pas non plus des
bien que l’on possède. Au contraire, l’acquisition du bonheur réside en l’adoption d’attitudes
naturelles. Cela est un fait de tous les jours et ne devrait pas être différé d’autant plus qu’il n’existe
pas d’endroit unique où serait tout le bonheur. Les ressources pour acquérir cette félicité
sommeillent en chacun. Elle passe aussi par l’abandon de ce qui est nuisible et dont le rejet contribue
à rendre heureux. Ainsi, les sens peuvent-ils appréhender aisément les facteurs y contribuant et le
dédain des mauvaises mœurs affranchit l’individu et l’élève. En plus, l’homme avisé se sert de toutes
les situations pour se rendre heureux. Son âme l’ouvre à la sensibilité des choses à un tel point qu’il
s’adapte désormais aux situations plutôt que l’inverse. L’âme humaine est, en fait, l’une des entrées
du bonheur. Quiconque fait cette expérience est beaucoup plus confiant et aborde la vie avec
sérénité dans la mesure où sa satisfaction intérieure en est chaque jour enrichie. En outre, la sagesse
apparaît comme la connaissance de soi, de sa propre sensibilité, de son potentiel pour transformer
les limites à son avantage. C’est pourquoi, seul le sage est capable de bonheur, car il vit avec
pondération, ne cherche pas dehors ce dont il dispose en qualité en son for intérieur ; il peut vivre
heureux et libéré de toute pesanteur.
238 mots
Résumé au 1/4
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Texte 4 : « LA MORALE »
ENA-CMS DIRECT 2006
S’agissant de la morale, au sens que nous donnons à ce mot devenu équivoque, nous pensons qu’elle
est de plus en plus bafouée. Pour nous, elle ne désigne pas l’obéissance aveugle à des règles sociales,
religieuses, politiques ou autres. Or, c’est ainsi que nombre de nos concitoyens perçoivent la morale de
nos jours, d’où son rejet actuel. Nous considérons plutôt qu’elle se rapporte au respect que tout individu
devrait avoir à l’égard de lui-même, d’autrui et de l’environnement. Le respect de soi-même consiste à
vivre conformément à ses idées et à ne pas s’autoriser des comportements que l’on réprouve chez les
autres. Le respect d’autrui consiste tout simplement à ne pas faire à notre prochain ce que l’on ne
voudrait pas qu’il nous fasse, ce qu’ont enseigné tous les sages du passé. Quant au respect de
l’environnement, osons dire qu’il coule de source : respecter la nature et la préserver pour les
générations futures. Vue sous cet angle, la morale implique un équilibre entre les droits et les devoirs de
chacun, ce qui lui donne une dimension humaniste n’ayant rien de moralisateur.
La morale, au sens que nous venons de définir, pose tout le problème de l’éducation. Or, celle-ci
nous semble en perdition. La plupart des parents ont démissionné dans ce domaine ou n’ont plus les
repères voulus pour éduquer correctement leurs enfants. Parmi eux, beaucoup se déchargent sur les
enseignants pur pallier cette carence. Mais le rôle d’un enseignant n’est-il pas avant tout d’instruire,
c’est-à-dire de transmettre des connaissances ? L’éducation, quant à elle, consiste plutôt à inculquer des
valeurs civiques et éthiques. En cela, nous partageons l’idée de Socrate, qui voyait en elle « l’art
d’éveiller les vertus de l’âme », telles l’humilité, la générosité, la tolérance, la bienveillance, l’honnêteté
etc. Indépendamment de toute considération d’ordre spirituel, nous pensons que ce sont ces vertus que
les parents, et d’une manière générale les adultes, devraient inculquer aux enfants. Naturellement, cela
implique, sinon qu’eux-mêmes les aient acquises, du moins, qu’ils aient conscience de la nécessité de les
acquérir.
En ce qui concerne les relations de l’homme avec ses semblables, nous pensons qu’elles sont de plus
en plus intéressées et qu’elles laissent de moins en moins de place à l’altruisme. Certes, des élans de
solidarité se manifestent, mais c’est le plus souvent occasionnellement, lors de catastrophes. En temps
ordinaire, c’est le « chacun pour soi » qui prédomine dans les comportements. Selon nous, cette montée
de l’individualisme est là encore une conséquence du matérialisme excessif qui sévit actuellement dans
les sociétés modernes. Néanmoins, l’isolement qui en découle devrait finir tôt ou tard par générer le
désir et le besoin de renouer le contact avec l’autre.
La généralisation de la violence nous semble également très préoccupante. Certes, elle a toujours
existé, mais elle s’exprime de plus en plus dans les comportements individuels. Plus grave encore, elle se
manifeste de plus en plus tôt. En ce début du XXIè siècle, un enfant en tue un autre sans état d’âme
apparent. A cette violence effective s’ajoute une violence fictive qui a envahi les écrans de cinéma et de
télévision. La première inspire la seconde et la seconde nourrit la première, créant un cercle vicieux qu’il
est grand temps d’arrêter. En cela, s’il est indéniable que la violence a des causes multiples, son facteur
le plus déclenchant n’est autre que la violence elle-même. De toute évidence, cette culture de la violence
est pernicieuse et ne peut être constructive, d’autant plus que pour la première fois dans l’histoire
connue, l’humanité a les moyens de s’autodétruire à l’échelle planétaire.
Nous constatons par ailleurs qu’à l’ère de la communication, les individus ne communiquent
pratiquement plus. Les membres d’une même famille ne dialoguent plus entre eux, tout occupés qu’ils
sont à écouter la radio, à regarder la télévision ou à surfer sur internet. Le même constat s’impose sur un
plan plus général : la télécommunication supplante la communication proprement dite.
Aussi contradictoire que cela paraisse, nous pensons que le manque de communication actuel entre
nos concitoyens résulte en partie d’un excès d’information. Il ne s’agit naturellement pas de remettre en
cause le devoir d’informer et le droit d’être informé, car l’un et l’autre sont les piliers de toute
démocratie véritable. Nous regrettons seulement qu’elle se focalise avant tout sur la précarité de la
34
condition humaine et mette autant en exergue les aspects négatifs du comportement humain. Ce
faisant, elle nourrit au mieux le pessimisme, la tristesse et le désespoir…..S’il est légitime de montrer ce
qui participe à la laideur du monde, il est dans l’intérêt de tous de révéler ce qui en fait la beauté. Plus
que jamais le monde a besoin d’optimisme, d’espoir et d’unité.
La compréhension de l’homme par l’homme constituerait une avancée considérable, plus radicale que
l’essor scientifique et technologie qu’à connue le XXè siècle. C’est pourquoi toute société doit favoriser
les rencontres directes entre ses membres, mais également s’ouvrir sur le monde. En cela, nous
défendons la cause d’une fraternité humaine faisant de tout individu un citoyen du monde, ce qui
suppose de mettre fin à toute discrimination ou ségrégation d’ordre racial, ethnique, social, religieux,
politique ou autre. Finalement, il s’agit d’œuvrer à l’avènement d’une culture de la paix, fondée sur
l’intégration et la coopération. L’humanité étant une en essence, son bonheur n’est possible qu’en
favorisant celui de tous les hommes, sans exception.
888 mots
*
* *
35
Etude du texte 4
1-Thème
La morale
2-Thèse
Nous considérons plutôt qu’elle se rapporte au respect que tout individu devrait avoir à l’égard de
lui-même, d’autrui et de l’environnement.
3-Schéma argumentatif
-paragraphe 2 : argument (la morale… démissionné)
d-Indices d’énonciation : -des indices de per sonne : nous, nos, pronom personnel et adjectif
possessif
-des verbes d’opinion : nous pensons, nous considérons
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1-Texte 5 : « Internet, un outil de la démocratie ? »
Internet, comme les autres outils médiatiques, a été marqué par les représentations que ses
concepteurs pouvaient avoir de la communication sociale et politique. Ceux-ci furent autant des
innovateurs sociaux que des innovateurs techniques. Ils sentirent et expérimentèrent ces nouvelles
formes de relations sociales qu’on peut appeler « individualisme connecté » et qui caractérisent aussi
bien la vie privée que la vie professionnelle.
Cette forme sociale apparaît aussi dans les nouveaux types d’engagement militant où l’individu
choisit ses modes d’intervention, mais toujours en coordination avec les autres. Internet a donc une
homologie forte avec de nouvelles formes de participation et de délibération démocratiques. Certes,
tous les internautes, loin de là, ne sont pas des visiteurs des sites d’information et de débat politique,
néanmoins de nouveaux dispositifs d’information sont apparus, de nouvelles formes de débats se
mettent en place.
Dans le premier livre qui va populariser cette nouvelle technologie, le journaliste Howard Rheingold
compare longuement internet à l’espace public habermassien. Il y voit un dispositif capable de
revitaliser la démocratie. Cette vision politique d’internet sera reprise par de nombreux auteurs et
notamment par Al Gore, alors vice-président des Etats-Unis, lors d’un Discours à l’Union Internationale
des Télécommunications.
Mais rapidement des universitaires qui observent le comportement des communautés en ligne
contestent cette perspective. Les forums sont souvent le siège de ces guerres d’injures (flame wars) où
les internautes défendent violemment des opinions dont ils ne veulent plus démordre. Pour Mark
Poster, les débats en ligne ne correspondent pas aux caractéristiques de l’espace public, à savoir un
débat entre égaux où les arguments rationnels prévalent et où on cherche à élaborer une position
commune. Internet ne répond qu’à la première caractéristique. Les internautes peuvent effectivement
échanger sur un pied d’égalité. Par contre, l’échange argumenté est loin d’être toujours la règle. Le
débat ne tend pas vers l’élaboration d’une position commune, mais plutôt vers une multiplication de
points de vue contradictoires. ».
[…]Ce qui distingue fondamentalement internet des médias précédents, c’est que cette technique
permet d’offrir à l’internaute une information personnalisée (customized). Non seulement le
consommateur peut trouver beaucoup plus facilement un produit directement adapté à sa demande,
mais il peut également construire son propre journal. Cette idée que les futurologues de l’informatique
comme Toffler, Gilder ou Negroponte appelaient de leurs vœux dans les années 1980 et au début des
années 1990 est proposée couramment aujourd’hui aux internautes avec les services de portail
personnalisé comme Netvibes, et les flux RSS qui permettent d’avoir une information constamment
mise à jour. On est alors dans le modèle de la souveraineté du consommateur qui choisit ce qu’il veut.
Internet propose une information riche et abondante, quantitativement très importante. Ainsi une
étude sur le référendum de 2005 sur la constitution européenne décompte plus de trois cents sites web
qui abordent cette question. De même une recherche américaine de 2003 décompte 1700 sites abordant
la question de l’avortement. Il est évidemment difficile de comparer internet aux médias classiques,
puisque l’offre n’est pas de même nature. En effet, contrairement à la presse ou à la télévision,
l’information sur le web reste disponible de façon permanente. Il est suffisant d’indiquer ici qu’internet
est devenu aujourd’hui un media majeur. Il est un espace où il est plus facile qu’ailleurs de produire de
l’information, où les barrières à l’entrée sont moindres. De nombreuses opinions s’expriment sur
internet qui n’ont pas trouvé ou difficilement trouvé des espaces d’expression dans les médias
classiques.
[…]Une enquête menée par Jennifer Stromer-Galley auprès des participants à trois groupes de
discussion en ligne permet de voir si les interactions se déroulent au sein de communautés homogènes
(thèse de l’homophilie) ou hétérogènes. Incontestablement, internet permet de rencontrer des gens qui
pensent comme vous. On retrouve là la thèse des communautés d’intérêt qui est au cœur du
développement d’internet. Cette demande de rencontre de personnes d’opinions proches semble
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d’autant plus forte que l’individu se trouve idéologiquement isolé dans son environnement naturel (off
line). Mais on peut aussi envisager d’utiliser internet de façon plus volontariste. Au sein de l’Electronic
Dialogue Project lancé lors des élections présidentielles de 2000, on proposa à un échantillon
d’Américains de participer à 60 groupes de discussion politique qui se réunissaient régulièrement en
direct. Ces débats en ligne ont manifestement accru la participation au vote et l’engagement dans la vie
locale. Cela reste malgré tout une expérience restreinte qui peut néanmoins servir de modèle pour
l’organisation de débat public, cette démocratie dialogique étudiée par Michel Callon, Pierre Lascoumes
et Yannick Barthe. Internet dans ce cas peut permettre de mettre au point des procédures qui peuvent
enrichir le débat public et favoriser la participation des citoyens.
Cette nouvelle forme de participation électronique a été au cœur du site de Ségolène Royal Désirs
d’avenir. Il s’agissait là aussi de faire appel à des expertises ou des témoignages spécifiques venant de la
base, au-delà du parti. Le résultat est mitigé. D’un côté, le lectorat fut faible (125 000 « visiteurs
uniques » par mois, soit 10% du lectorat du site de Libération), de l’autre la production militante fut
considérable (en octobre 2006, 45 000 messages avaient été écrits). Mais l’élément le plus novateur
vient du déplacement de l’activité militante qui abandonne le discours oral, la réunion réelle, pour la
rédaction de fiches normalisées. La participation militante nécessite d’autres compétences, elle est
cadrée par des procédures strictes. Si les grandes organisations politiques commencent donc à se saisir
d’internet, l’outil a été utilisé en premier lieu par les nouvelles formes de militantisme qui sont
faiblement dotées en ressources organisationnelles. Dans ce cas, internet n’accompagne pas la vie
militante, mais il en devient un des instruments clés. Internet est donc incontestablement un outil qui a
permis à la base des militants de s’exprimer. Il permet de réduire la distance entre les dirigeants et la
base.
En définitive, internet n’a pas en lui-même d’effet négatif sur la délibération démocratique. Il s’est en
partie moulé sur les caractéristiques de notre société, mais il offre aussi de réelles opportunités pour de
nouvelles formes démocratiques, multiples et réticulaires, où le citoyen ne se contente pas d’élire ses
représentants, mais où il peut débattre, surveiller et évaluer leurs actions.
Patrice Flichy , le 14 janvier 2008,
in Dossier Presse et démocratie.
1019 mots
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Etude du texte 5
1-Thème
Les NTIC
2-Thèse
L’internet est un outil démocratique d’information.
3-Schéma argumentatif
L’auteur part du postulat que les concepteurs de l’outil se sont donné pour arriver, en se fondant
sur de nombreuses études d’analystes, à la conclusion que l’internet est une tribune ouverte à tous
et donc plus démocratique que les médias classiques d’informations.
4-Eléments d’énonciation :
Indices de personne – la 3è personne du sing et pluriel. Enonciation de noms de lieux et de
chercheurs de notoriété. Les modalisateurs (adverbes et temps verbaux très variés…)
Visée argumentative : le lecteur est implicitement invité à s’approprier cet outil informatique.
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V-CONSEILS PRATIQUES POUR PRODUIRE UN BON RESUME DE TEXTE
V-1-La fidélité
Résumer, c’est reprendre, en plus court et selon son schéma argumentatif, un texte A, en
respectant son mouvement interne (organisation des paragraphes et leur succession et
articulations.) Il faut donc s’interdire les interventions personnelles, pour approuver ou critiquer, et
respecter l’intention de l’auteur. S’interdisant des formules telles que « L’auteur dit que » « Il prétend
que »… « L’auteur affirme que «… » qui sont uniquement utilisées pour l’analyse de texte.
NB : Même si le résumé ne doit pas tenir compte des qualités expressives du texte, les effets d’ironie et
d’humour pouvant indiquer certaines intentions de son auteurs devront être pris en compte par le
candidat, s’il veut éviter les contresens.
V-5-L’orthographe
Les candidats éviteront les fautes d’orthographes qui ont pour effet d’enlaidir leurs copies.
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VI-EXERCEZ-VOUS
Dominique Mataillet,
Jeune Afrique n°1604, sept-oct. 1991
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BIBLIOGRAPHIE
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