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Bons Réflexes en Algèbre Linéaire

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Bons réflexes en algèbre linéaire

Cette liste est l’anti-thèse de la liste des horreurs.


Il s’agit de propriétés simples ( et vraies) qu’il faut avoir constamment à l’esprit
quand on fait de l’algèbre linéaire.

K = R ou C. E, F, G sont des K-espaces vectoriels. Ils ne sont pas nécessaire-


ment de dimension finie, sauf quand c’est précisé. u, v.... sont linéaires.
A, B.... sont des matrices à coefficients dans K. n, p.. sont des entiers > 1.

1) A ∈ Mn,p (K) , uA est l’application uA : Kp −→ Kn .


X 7−→ AX
a) rg(A) = dim(Im(uA )) ( donc rg(A) 6 n).
b) p = dim(Ker(uA ) + rg(A). ( donc rg(A) 6 p).
c) rg(A) = p ⇐⇒ uA est injective.
d) rg(A) = n ⇐⇒ uA est surjective.
e) rg(AT ) = rg(A). [ pas évident mais vrai ]

2) u ∈ L(E). β = (e1 , e2 ....en ) est une base de E. A = Matβ (u).


Les conditions suivantes sont équivalentes :
(i) u est injective.
(ii) u est surjective.
(iii) u est bijective.
(iv) rg(A) = n.
(v) det(A) 6= 0.

3) A ∈ Mn,p (K). B ∈ Mp,m (K)


a) (AB)T = B T AT .
b) Si n = p, A est inversible ⇐⇒ AT est inversible.
Si c’est le cas (A−1 )T = (AT )−1 .

4) u ∈ L(E, F ), v ∈ JL , (K F, G) donc v ◦ u ∈ L(E, G).


a) Ker(u) ⊂ Ker(v ◦ u).
b) Im(v ◦ u) ⊂ Im(v).

1
5) u ∈ L(E). F est un sous espace vectoriel de E stable par u.
(i.e ∀ x ∈ F, u(x) ∈ F ). On note u|F l’endomorphisme induit par u sur F c’est
à dire uF : F −→ F .
x 7−→ u(x)
a) Ker(u|F ) = Ker(u) ∩ F .
b) Si u est injective, u|F est injective.
c) Si u est surjective et E de dimension finie, u|F est surjective.

6) La dimension de E est finie. u ∈ L(E).


Les conditions suivantes sont équivalentes :
(i) ∃ v ∈ L(E) tel que u ◦ v = IE .
(ii) ∃ v ∈ L(E) tel que v ◦ u = IE .
(iii) ∃ v ∈ L(E) tel que u ◦ v = v ◦ u = IE .

7) La dimension de E est finie. u ∈ L(E).


Les conditions suivantes dont équivalentes.
(i) E = Ker(u) ⊕ Im(u)
(ii) E = Ker(u) + Im(u)
(iii) Ker(u) ∩ Im(u) = {0}.

8) A, B ∈ Mn (K). λ ∈ K.
a) det(λA) = λn det(A).
b) det(A) = det(AT )
c) det(AB) = det(A)det(B).
1
d) Si A est inversible det(A) 6= 0 et det(A−1 ) = .
det(A)
[ il y a une forme de réciproque qu’on reverra en cours)
n
Y
e) si A est triangulaire, det(A) = ai,i .
i=1

9) E est de dimension finie n > 2. H ⊂ E.


Les conditions suivantes sont équivalentes :
(i) H est un sous espace vectoriel de E de dimension n − 1.
(ii) Il existe ϕ dans L(E, K) non identiquement nulle telle que H = Ker(ϕ).

2
10) Soit ϕ dans L(E, K)\{0}. Soit H = Ker(ϕ). [dim(E) pas nécessairement finie ]
a) Si x0 ∈ E\H, E = H ⊕ Vect(x0 ).
b) Si F est un s.e.v de E tel que H ⊂ F ⊂ E alors F = H ou F = E.

11) Projecteurs
u ∈ L(E) vérifie u ◦ u = u. Alors :
a) E = Ker(u) ⊕ Im(u).
b) Ker(u − IE ) = Im(u) et Im(u − IE ) = Ker(u).
c) Si x = y + z avec y ∈ Ker(u), z ∈ Im(u) alors u(x) = z.
Faire un dessin avec E = R2 et deux droites vectorielles distinctes de E.

12) Symétries
u ∈ L(E) vérifie u ◦ u = IE . Alors :
a) E = Ker(u − IE ) ⊕ Ker(u + IE )
b) Ker(u − IE ) = Im(u + IE ) et Im(u − IE ) = Ker(u + IE ).
c) Si x = y + z avec y ∈ Ker(u − IE ), z ∈ Im(u − IE ) alors u(x) = y − z.
u + IE
d) Si v = , v ◦ v = v.
2
Faire un dessin avec E = R2 et deux droites vectorielles distinctes de E.

13) Un bon moyen de montrer que (e1 , e2 ....en ) est une base de E c’est de montrer
que c’est une famille libre et que dim(E) = n.

14) F, G sont deux s.e.v de E qui sont de dimensions finies.


Un bon moyen de démontrer que F = G c’est de montrer que F ⊂ G et que
dim(F ) = dim(G).

15) Soit X une partie de E non vide, éventuellement infinie.


( k
)
X
On note F = x ∈ E | ∃ k > 1, ∃ x1 , x2 ....xk ∈ X , ∃ λ1 , λ2 .....λk ∈ K tels que x = λ i xi .
i=1
Alors :
a) F est un sous espace vectoriel de E qui contient X .
b) Si G est un sous espace vectoriel de E qui contient X , F ⊂ G.

3
F est donc le plus petit sous espace vectoriel de E contenant X . Il s’appelle
sous espace vectoriel engendré par X et se note Vect(X ).
On dit que X est une partie génératrice de E si Vect(X ) = E.
Par convention, Vect(∅) = {0}.

16) dim(E) = n est finie.


La version la plus.... complète du théorème de la base incomplète est la suivante :
Si (e1 , e2 ....; ek ) est une famille libre de E qui n’est pas une base, si X est une
partie génératrice de E, alors k < n et il existe f1 , f2 ....fn−k dans X tels que
(e1 , e2 ....ek , f1 , f2 ....fn−k ) soit une base de E.

17) X est une partie génératrice de E. u, v sont dans L(E, F ).


Si ∀ x ∈ X , u(x) = v(x) alors u = v.

18) Soient (e1 , e2 .....en ) une base de E et β = (f1 , f2 .....fn ) une famille quelconque
d’éléments de F .
Alors :
a) il existe un unique u de L(E, F ) tel que ∀ i ∈ J1 , nK , u(ei ) = fi .
b) u est injectif si et seulement si β est libre dans F .
c) u est surjectif si et seulement si β est génératrice de F .

19) Soient x1 , x2 .....xn n points distincts de E. Soit σ une permutation de {1, 2...n}
qui n’est pas l’identité. Alors :
a) La partie {xσ(1) , xσ2 .....xσ(n) } est égale à {x1 , x2 ....xn }.
b) La famille (xσ(1) , xσ(2) .....xσ(n) ) est différente de la famille (x1 , x2 ....xn ).
Si (e1 , e2 ....en ) est une base de E, il existe exactement n! bases de la forme
(f1 , f2 ....fn ) avec {e1 , e2 ....en } = {f1 , f2 ....fn }.

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