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Bonaventure Olivier

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Faire de notre EPL l’Ecole Polytechnique Préférée

Olivier Bonaventure
Mai 2024
Originaire de Verviers, j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur civil électricien, option
informatique à l’Université de Liège en 1992. J’ai travaillé comme chercheur à l’Institut
Montefiore et y ait défendu ma thèse de doctorat en 1999. J’ai fini ma thèse en travaillant au
centre de recherches d’Alcatel-Bell à Anvers en 1997-98. En septembre 1998 j’ai rejoint
l’UNamur comme chargé de cours. En 2002, le lancement de la licence en informatique m’a
permis de rejoindre l’EPL et l’UCLouvain. Mon domaine de recherche couvre les réseaux
informatiques et les protocoles Internet en particulier. J’ai encadré plus d’une vingtaine de
thèses de doctorat qui ont donné lieu à des publications largement citées. Un des résultats
majeurs de l’équipe est d’avoir activement contribué au protocole Multipath TCP qui est
utilisé sur tous les iPhones d’Apple depuis 2013 et intégré dans le noyau Linux. Quelques
années après mon arrivée à l’UCLouvain, j’ai repris le cours d’informatique 1 donné à tous les
étudiants de première année à l’EPL avec Charles Pecheur. Lors de la dernière réforme de
programmes, j’ai repris le projet P3 en deuxième bachelier et laissé le cours de première
année à Kim Mens, Siegfried Nijssen et Charles Pecheur. Durant les vingt dernières années,
j’ai chaque année donné cours à tous les étudiants et étudiantes de l’EPL, tant à Louvain-la-
Neuve qu’à Charleroi. En parallèle, je donne d’autres cours sur les réseaux informatiques et
les systèmes informatiques au sens large, principalement en bachelier.

J’ai été responsable du pôle d’ingénierie en informatique et vice-président de l’institut


ICTEAM. Lorsque le conseil rectoral est venu demander à l’EPL de lancer un bachelier en
informatique à Charleroi, j’ai accepté de coordonner ce projet, depuis sa définition, les
négociations avec les autorités, les autres facultés et l’Université de Namur. J’ai accompagné
la première cohorte d’étudiant·es comme responsable de la commission de programme SINC
jusqu’en septembre 2023.

Projet pour l’EPL


Normalement, une candidature au poste de doyen se réfléchit sur plusieurs mois ou années
lorsque le mandat du doyen vient à échéance. Cette réflexion permet de développer un
programme en discutant avec de nombreux membres de l’EPL. Vu le timing serré suite à la
démission d’Alain Jonas, je n’ai pas pu mener cette réflexion approfondie et il est trop tôt pour
présenter un programme précis pour les trois prochaines années. Je n’ai pas non plus eu le
temps de constituer une équipe de vice-doyen·nes. Dès la fin des élections et durant l’année
académique 2024-25, mon premier objectif sera de dialoguer avec l’ensemble de l’EPL de
façon à pouvoir proposer les actions à mettre en œuvre durant mon mandat, tout en essayant
de finaliser les projets déjà lancés qui peuvent l’être durant la première année.

Je voudrais cependant aborder un certain nombre de points en liaison avec les questions
posées par des membres du conseil de l’EPL. Ma vision du rôle du doyen de l’EPL est qu’il doit
avant tout être un catalyseur qui permet d’accompagner et de faciliter des initiatives qui
partent de la communauté EPL. Le doyen doit travailler en équipe avec quelques vice-
doyen·nes et la DAF.
Mon objectif principal est que l’EPL redevienne l’Ecole Polytechnique Préférée pour :
- L’ensemble de la communauté EPL
- Les diplômé·es
- Les élèves et enseignant·es du secondaire
- Les entreprises

Une EPL préférée par la communauté EPL


Ma première attention ira à la communauté EPL. Durant les dernières années, j’ai senti
quelques signes de tension entre certaines parties de notre communauté. Il me semble
important de mettre de l’huile dans les rouages en encourageant les interactions informelles
entre les membres de l’EPL. Depuis la création des instituts et ensuite la pandémie, les
relations entre les membres de l’EPL qui ne font pas partie du même institut se sont
distendues. Ma première initiative serait d’organiser, durant chaque semaine de cours, une
rencontre entre quelques membres de l’EPL (enseignant·es, assistant·es, étudiant·es,
membres du PAT) autour d’un petit déjeuner ou d’un apéro avec le doyen. Ces réunions
permettront un échange de vues entre membres de l’EPL qui ne se connaissent pas et
pourraient, je l’espère, amener de nouvelles initiatives.

Un des points clés de l’EPL est la qualité de la formation que les étudiant·es reçoivent quand
ils·elles choisissent de rejoindre l’EPL. Nous sommes tous et toutes convaincu·es de la qualité
de nos cours, mais nous les mettons trop rarement en avant. Nous avons plusieurs centaines
de cours de qualité dans le domaine des sciences de l’ingénieur et de l’informatique qui
méritent d’être mieux connus. Ma deuxième initiative serait de mettre en avant nos meilleurs
cours durant chaque année académique. Ces cours pourraient sélectionnés par les
commissions de programme ou les représentations étudiantes. Chaque cours sélectionné
serait mis en avant en une ou deux pages sur le portail de l’EPL avec des liens vers les
ressources (livre, syllabus, slides, enregistrements vidéo, parcours Moodle, …) préparées par
l’équipe éducative et, si possible, accessible par tous. Je pense que l’EPL a un rôle important à
jouer pour diffuser le savoir et les bonnes pratiques dans les domaines des sciences de
l’ingénieur et en informatique. Il est dommage que les excellentes ressources pédagogiques
que nous développons soient trop souvent uniquement accessibles à nos étudiant·es. Nous
devons rendre les meilleures de ces ressources accessibles à d’autres enseignant·es et
étudiant·es, via la publication de livres, OpenMoodle, la mise en ligne de ressources
spécifiques ou l’organisation de journées d’études de l’EPL.

Pour les cours de bachelier, ces présentations seraient en français pour permettre aux élèves
du secondaire de pouvoir mieux percevoir les cours qu’ils et elles suivront durant leur
bachelier. Je voudrais aussi proposer de filmer la première leçon des cours de première année
pour les mettre à disposition des élèves du secondaire sur le portail de l’UCLouvain. Cela
permettra aux étudiant·es qui ne rejoignent en bachelier d’avoir une première idée du
contenu de nos cours et des matières qui y sont abordées. Pour les cours de master, ces
présentations seraient en anglais pour permettre aux étudiants internationaux, notamment
les étudiants Erasmus, de mieux comprendre les matières couvertes par chaque cours. Ces
présentations serviront aussi de vitrine auprès des entreprises et nous veillerons à mettre en
avant les cours créés par les nouveaux enseignant·es.

Au-delà de la communication, nous devons aussi être attentifs aux étudiants et étudiantes de
l’EPL. Nos cours utilisent une grande variété de dispositifs pédagogiques et de nombreux
projets pour permettre aux étudiant·es d’acquérir les compétences visées par chaque cours.
Cependant, et notamment depuis la fin de la pandémie, les étudiant·es se plaignent d’une
surcharge de travail à certains moments de leur cursus. Certains délégué·es ont même évoqué
que des étudiant·es étaient proches du burn-out et devaient abandonner certains cours ou
projets par excès d’échéances rapprochées. Le calendrier de l’année académique prochaine
sera un peu différent de celui des années précédentes avec l’introduction d’une semaine de
break en automne au milieu du Q1 et un report du break de Pâques pour le faire coïncider
avec celui du secondaire. Le break de Pâques ne sera suivi que de deux semaines de cours
avant le blocus, ce qui n’est clairement pas la meilleure solution au niveau pédagogique. Ces
deux changements et surtout celui de Q2, vont avoir un impact sur l’organisation de certains
cours. Il sera important que ce changement de calendrier soit discuté en amont dans chaque
commission de programmes pour éviter une multiplication des remises de projets ou
d’interrogations voire d’examens hors session durant la même période.

Dans son programme, Françoise Smets propose la mise en place d’un bureau des étudiant·es
(BDE) dans chaque faculté. Je compte soutenir cette proposition et poursuivre les efforts en
cours pour mettre en place un BDE à l’EPL.

Une EPL préférée par ses diplômé·es


Le rôle de l’EPL ne doit pas se limiter à la durée des études de nos étudiant·es. Elle doit aller
au-delà et suivre nos diplômé·es durant toute leur vie professionnelle. Les diplômé·es de l’EPL
n’ont plus une carrière linéaire durant laquelle elles et ils peuvent se contenter de s’appuyer
sur les connaissances acquises en bachelier et master. Le monde évolue rapidement et va
continuer à évoluer. Nos diplômé·es vont devoir se former durant toute leur vie
professionnelle. En parallèle, les cours et les enseignant·es de l’EPL se renouvèlent également.
Sur les cinq prochaines années, nous allons accueillir près d’une vingtaine de nouveaux
enseignant·es. Chaque nouvel·le académique créera de nouveaux cours ou partie de cours. Je
pense que l’EPL doit mettre en place des initiatives pour faciliter l’accès à ses modules de
formation aux ancien·nes diplômées. Une première approche pourrait être d’autoriser
automatiquement toute demande d’un·e diplômé·e qui veut suivre un de nos cours en élève
libre. Aujourd’hui, l’inscription à un cours en élève libre nécessite une autorisation écrite du
ou de la titulaire du cours. C’est une barrière inutile pour nos diplômé·es qui connaissent bien
l’EPL. De nos jours, avec les facilités de travail à distance, il est moins compliqué pour un·e
diplômé·e de suivre, même en présentiel, un cours de l’EPL. Une deuxième approche pourrait
être de rendre accessible en ligne, par exemple via OpenMoodle, beaucoup plus de ressources
éducatives de l’EPL. Une troisième approche pourrait être d’organiser des journées d’études
de l’EPL focalisées sur des sujets d’actualité en s’appuyant sur les cours existants et
notamment ceux des nouveaux et nouvelles académiques de l’EPL. Ces journées d’études
pourraient être coorganisées avec un institut et permettraient de renforcer les liens avec les
entreprises où nos diplômé·es travaillent.

Nos diplômé·es sont aussi d’excellent·es ambassadeurs et ambassadrices de l’EPL et ont un


rôle à jouer pour nous aider à continuer à recruter de bonnes étudiantes et de bons étudiants.

Une EPL préférée par les élèves et enseignant·es du secondaire


Les relations entre l’EPL et le secondaire doivent être vues dans une perspective de long
terme. Elles ne doivent pas se limiter à des actions de pur recrutement comme les soirées CIO
ou les salons SIEP. Il est important que l’on puisse maintenir un contact régulier avec les
enseignant·es et les élèves du secondaire. Il faut poursuivre à développer Dédramathisons, le
printemps des sciences et des activités autour de l’informatique. La réorganisation de
Sciences Infuses est une opportunité que l’EPL doit saisir. Les cours immersifs lancés par le
VRAE sont une excellente initiative qui permet de toucher des élèves du secondaire via des
cours de « type universitaire » de deux heures durant lesquels un sujet est vulgarisé. Ces cours
sont souvent suivis par tous les élèves d’une école secondaire, ce qui offre une excellente
opportunité de toucher des élèves qui a priori n’auraient pas pensé à l’EPL pour leurs études.
Les cours immersifs devraient être promus par l’EPL de façon à mettre en avant les domaines
de l’ingénierie et de l’informatique auprès des élèves du secondaire.

L’EPL peut aussi jouer un rôle auprès des enseignant·es du secondaire en mettant à leur
disposition des ressources pédagogiques issues de nos cours ou en préparation à l’examen
d’entrée et à nos cours. Avec OpenMoodle et Inginious, nous disposons de solutions
informatiques qui peuvent nous permettre de partager ces ressources à de nombreuses
écoles. Il suffit parfois de quelques semaines de travail d’une équipe de jobistes pour
transformer des exercices papier en des exercices en ligne utilisables par un grand nombre
d’élèves. L’EPL devrait contribuer à cet effort. L’EPL devrait aussi aider les enseignant·es du
secondaire qui veulent introduire un peu d’informatique dans leurs cours (par exemple
remplacer Excel pour l’analyse de données en sciences ou en mathématiques par l’utilisation
de notebooks python). Cela pourrait se faire via quelques formations à destination des
enseignants ou un support à distance via par exemple une équipe de jobistes qui pourraient
être disponibles 2h le mercredi après-midi pendant les périodes de cours pour répondre aux
questions des enseignant·es ou des élèves du secondaire.

Une EPL préférée par les entreprises


Pour devenir l’école polytechnique préférée des entreprises, l’EPL doit avoir une politique de
contacts réguliers avec les entreprises, notamment via nos anciens diplômé·es. Ce contact ne
doit pas se limiter aux interactions avec des CEOs pour de grosses levées de fonds. Les
journées d’études, mentionnées plus haut, pourraient être une bonne occasion de maintenir
ce contact régulier et informel. Si les grandes entreprises sont intéressantes dans le cas de
levées de fonds ou pour monter de grands projets, il ne faut pas pour autant oublier les PMEs.
L’environnement économique de notre région est fortement composé de PMEs et l’EPL doit
aussi pouvoir être au service de ces PMEs. L’EPL doit continuer à être partie prenante dans
INEO, StarTech et encourager l’entrepreneuriat auprès de nos étudiant·es et mettre en avant
les résultats obtenus par nos anciens étudiant·es

L’internationalisation de l’EPL
Les programmes Erasmus et les doubles diplômes sont un succès. Ils permettent à une partie
de nos étudiants et étudiantes de suivre une partie de leur cursus à l’étranger. Mais surtout,
l’arrivée d’étudiants et d’étudiants venant d’autres universités permet à tous nos étudiantes
et étudiants, qu’ils et elles partent ou non en Erasmus, d’avoir des interactions avec des
étudiants et étudiant·es d’autres universités. Ces programmes doivent continuer à être
soutenus par l’EPL.

Durant les dernières années, l’EPL a essayé de lancer un bachelier international avec la
KULeuven. Diverses contraintes font qu’il sera impossible de lancer ce nouveau bachelier.
Certains membres de l’EPL craignent que nos meilleures étudiant·es ne quittent l’EPL pour
aller suivre leur Master à l’étranger. Malheureusement, il ne semble pas qu’il existe de chiffres
pour quantifier ce départ d’étudiant·es et voir s’il est contrebalancé par l’arrivée d’autres
étudiants. Il serait intéressant d’essayer de garder le contact avec nos étudiant·es qui partent
après leur bachelier pour comprendre les raisons de leur départ, mais aussi voir si il·elles ne
voudraient pas revenir pour un doctorat.

Certains de nos Masters ont plus que d’autres une volonté de se tourner vers l’international.
Comme suggéré dans le programme d’Alain Vas, l’EPL pourrait sélectionner un ou deux
Masters pour lesquels un effort spécifique serait fait pour attirer des étudiants
internationaux. Cela pourrait prendre la forme de cours préparatoires, via des MOOCs ou une
école d’été, de contacts privilégiés avec certaines institutions ou pays, …

La transition
La transition a été un des thèmes clés du Doyen sortant. Une grande partie de l’EPL a pu se
former sur différents aspects de la transition. Cet effort de formation n’a pas d’équivalent à
ma connaissance sur les vingt dernières années et doit être applaudi car la formation des
membres de l’EPL est aussi une des responsabilités de l’EPL. Plusieurs groupes de travail ont
été lancés pour réfléchir notamment à une réforme de nos programmes. Ces groupes de
travail progressent et l’année académique prochaine devrait leur permettre de déposer leurs
conclusions et d’avancer sur les réformes de programmes.

Les diversités à l’EPL


L’EPL doit continuer à développer des initiatives pour améliorer la diversité de l’ensemble de
la communauté EPL. Plutôt que de se focaliser uniquement sur la diversité de genre, je pense
qu’il faut aussi prendre en compte d’autres diversités telles que l’origine sociale ou la
nationalité. Lors du dernier Conseil, le Doyen a montré qu’il y avait 20% d’étudiant·es
d’origine étrangère qui s’inscrivaient en bachelier en sciences informatiques, beaucoup plus
qu’en ingénieur civil. Une large fraction de nos étudiant·es qui réussissent l’examen d’entrée
en ingénieur proviennent des mêmes écoles secondaires. Nous devons poursuivre les
initiatives mises en place et s’accrocher aux initiatives régionales qui visent à promouvoir les
STEM en général afin d’augmenter les diversités de nos étudiant·es qui entrent en première
année de bachelier. Nous pourrions mettre en avant, par exemple sur notre site web, des
parcours d’étudiant·es venant d’écoles peu représentées à l’EPL pour susciter des vocations
dans ces écoles ou simplement informer les écoles secondaires des diplômes obtenus par
leurs ancien·nes étudiant·es.

Au niveau du recrutement de doctorantes et d’enseignantes, il faut poursuivre ce qui est en


cours et regarder à l’étranger ce qui fonctionne. Pour les doctorantes, il faut également mettre
en avant les parcours de doctorantes pour qu’elles puissent servir d’exemple et encourager
d’autres étudiantes vers une carrière dans le monde de la recherche en collaboration avec les
instituts. Pour les recrutements académiques, on pourrait envisager d’être plus proactif et
inviter avec les instituts des chercheuses postdoctorantes à venir donner des séminaires dans
les domaines pour lesquels des postes académiques vont être prochainement ouverts. Cela
permettrait de leur montrer les nombreux avantages que l’EPL et Louvain-la-Neuve ont et
pourrait les encourager à aussi postuler.

L’inclusion
Les étudiant·es de l’EPL ne sont pas égaux face au numérique. L’UCLouvain permet à
certain·es étudiant·es d’obtenir un ordinateur portable à faible coût. Au-delà de l’aspect
matériel, il faut aussi prendre en compte l’utilisation de ce matériel. Pour une petite partie de
nos étudiant·es, l’outil informatique est un peu plus compliqué à utiliser qu’il y a quelques
années. Nos étudiant·es sont habitué·es à manipuler un smartphone, mais paradoxalement
moins expert·es avec les ordinateurs. Or, cette compétence nécessaire n’est que partiellement
abordée dans les cours qui font généralement l’hypothèse que chaque étudiant·e est capable
d’installer et de maîtriser le ou les logiciels nécessaires pour le cours. J’ai essayé de combler
en partie cette lacune cette année en coordonnant deux étudiants jobistes qui ont adapté la
formation « The missing semester of your CS education » du MIT pour les étudian·es de l’EPL,
mais ce n’est pas suffisant.
Il y a quelques années, les étudiant·es utilisaient les logiciels spécifiques aux cours
principalement en salle informatique où tout était installé et géré par les services
informatiques. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et les étudiant·es doivent devenir des
gestionnaires de leur propre ordinateur. C’est une compétence utile à acquérir pour la fin des
études, mais qui ne doit pas être un prérequis au début de celles-ci et qui ne fait pas l’objet
d’un cours spécifique. Le SGSI n’organise pas de support informatique pour les étudiants en
dehors de l’accès au Wi-Fi. L’EPL pourrait organiser des permanences avec quelques
étudiant·es jobistes pour aider les étudiant·es qui ont des problèmes pour maitriser les outils
informatiques sur leur ordinateur. En parallèle, l’EPL doit continuer à encourager les
formations proposées par le LinuxKot à destination des étudiant·es.
Réponses aux questions de la communauté EPL
Pour minimiser les redites et la longueur de ce document, j’ai essayé de regrouper les
questions venant des différents corps et membres de l’EPL en quelques grands thèmes :
- La transition
- Les relations avec les entreprises
- L’international
- Attractivité et diversité de l’EPL
- Les cours et les étudiant·es
- L’EPL
- Divers

La transition
L’éducation a un rôle important dans la transition socio-écologique. Quelle posture prendrez-
vous par rapport à cet enjeu ? Quel est le rôle d’un enseignant dans l’anthropocène ?

Les enseignant·es resteront des passeurs de savoir. Comme Sandra Soares Frazao l’a présenté
dans son rapport durant le dernier Conseil, un nombre croissant de cours de bachelier de
l’EPL intègrent déjà des aspects liés à la transition. Les commissions de programme vont
pouvoir bientôt se saisir des conclusions du groupe de travail AA.

Particulièrement dans le cadre dans la transition, quelle est votre vision sur la démarcation
entre nos missions d’enseignement et les prises de position de nature plus politique ?
Comment comptez-vous gérer les opinions actuellement assez divergentes sur la direction à
prendre en dans le domaine de la transition, y compris la gestion de l'extension politique de la
question ?

Je pense que l’EPL doit rester une école polytechnique centrée sur l’enseignement. Si des
membres de l’EPL veulent prendre des positions politiques dans leur domaine d’expertise,
c’est leur liberté académique.

Comment aborder sereinement les prochaines questions de transition écologique dans l'EPL ?
Les dernières années, derniers mois, les thématiques du développement durable et de la
transition se sont imposées dans les débats de la faculté et de ses instances dirigeantes.
Comment vous positionnez-vous par rapport à cette thématique ?
Beaucoup de groupes de travail ont été créés sur la transition, et ce sujet a mobilisé beaucoup
d'énergie à l’EPL ces deux dernières années. Les candidats comptent-ils encourager le fait que
ce sujet soit devenu le principal à l’EPL, ou envisagent-ils plutôt de faire aboutir et converger
les discussions pour passer à d'autres enjeux : la diversité de nos étudiants, l’aide à la réussite,
l’utilisation de l’IA, etc.

Je pense qu’il faut que l’on profite de la dernière année du FDP transition pour que les groupes
de travail déposent leurs principales conclusions (notamment sur les acquits
d’apprentissage) et que les commissions de programmes puissent discuter des AA qu’il est
opportun d’inclure et dans quels cours. Les autres enjeux mentionnés dans la question sont
tout aussi importants et doivent être considérés par l’EPL.

Acquis d’apprentissage ‘transition’ : que pense le futur doyen de l'idée suivante : organiser un
cours technique en bac qui parlerait d'énergie et de développement durable par exemple basé
sur https://www.withouthotair.com/
Nos programmes de bachelier sont un équilibre complexe où l’ajout d’un cours nécessite la
suppression d’un autre ce qui crée parfois des problèmes en cascade. Je transmettrai la
suggestion aux commissions BTCI, SINF et SINC.

Les relations avec les entreprises


Les interactions avec les entreprises sont multiples et ne sont que partiellement liées au
périmètre de la Faculté. Quelle stratégie et quelles actions mettrez-vous en place pour que ces
interactions soient au service de la formation de nos étudiants et étudiantes ?

Cette question couvre différents aspects. Il faudra probablement clarifier interactions entre
l’EPL, l’AILouvain et le CCI. Je pense que les journées de l’industrie doivent continuer à être
organisées par le CCI car cela fonctionne très bien et permet à nos étudiant·es d’acquérir de
nombreux softskills qui sont très utiles pour leur vie professionnelle. L’AILouvain joue un rôle
intéressant auprès de nos alumnis.

En tant qu’école polytechnique, l’EPL peut apporter une plus-value au niveau de la formation.
Comme indiqué dans les premières pages, je pense qu’il est utile que nos cours soient plus
ouverts vers l’extérieur et principalement les entreprises. Comme je l’ai mentionné durant le
débat, on pourrait imaginer une coopération entre l’EPL et nos instituts pour organiser des
journées d’études sur des domaines porteurs. Dans les cinq prochaines années, nous devrions
engager un peu moins d’une vingtaine de nouveaux académiques. Ces académiques
apporteront de nouvelles compétences et créeront probablement de nouveaux cours. En
s’appuyant sur ces nouveaux cours et éventuellement des thèses récentes, on devrait pouvoir
facilement organiser quelques journées d’études chaque année. Ces journées d’études
permettront aux jeunes académiques d’être visibles auprès des entreprises et contribueront
à la visibilité de l’EPL et des instituts.

Stage en entreprise : l'avis exprimé ces dernières années plus ou moins explicitement par l'EPL
(p.ex. CTI) est qu'un stage long ne peut pas trouver sa place dans nos programmes de master ;
question : qui d'une demi-année de césure, occupée par un stage (p.ex. en milieu de master 1,
ou entre les deux années) ? Cela existe en Suisse et pourrait renforcer nos liens avec le monde
industriel ou plus généralement non académique

Le stage fonctionne bien en GECE et nous démarrons une nouvelle phase d’évaluation de nos
programmes (l’année qui vient en FSA avec la CTI et l’informatique après). En Master, nous
avons des projets dans de nombreux cours et dans certains cas des projets intégrés. Comme
indiqué dans une autre question, les étudiant·es font parfois face à une charge importante ou
même excessive à certains périodes de l’année. En parallèle avec la réforme du calendrier
académique qui est en cours et en espérant que la solution adoptée pour l’année 2024-2025
ne soit pas la solution définitive, l’EPL pourrait se reposer la question des stages et se
demander si ce ne serait pas une opportunité pour réduire la surcharge étudiante et réduire
la charge des enseignant·es en considérant que les compétences visées par le volet « projet »
de certains cours pourraient être acquises durant un stage. Cela pourrait mériter un débat, pr
exemple en Conseil. Celui-ci devrait au préalable être informé via des présentations de la
façon dont les stages sont réalisés dans d’autres universités/diplômes/pays.

L’international
Comptez-vous proposez une alternative du bachelier international ou un projet similaire ?
En tant que Doyen, je serai à l’écoute de la communauté EPL. Le bachelier international était
une initiative qui a déjà pris pas mal d’énergie et pouvait être coûteuse à mettre en œuvre.
Certains ont évoqué la possibilité d’une année préparatoire pour les étudiant·es
internationaux, un peu comme celle qui existe pour la passerelle depuis les hautes écoles. Cela
conduirait à des Master en trois ans pour les étudiant·es internationaux. Il faudrait évaluer
l’attractivité d’une telle offre. En Angleterre, les universités préfèrent proposer des Masters
de spécialisation sur un an qui sont beaucoup plus attractifs pour les étudiant·es
internationaux que les Masters de deux ans proposés en Europe continentale. Peut-être qu’un
public francophone pourrait être intéressé par une telle année préparatoire qui serait
probablement plus facile à mettre en œuvre en français qu’en anglais. Nous devons aussi
prendre en compte les étudiant·es qui arrivent de l’étranger en Bac1. Ces arrivées sont en
croissance en sciences informatiques sur base de chiffres présentés par le Doyen lors du
dernier Conseil.

La mobilité internationale facilitée des étudiants est-elle une opportunité ou une menace pour
l’EPL ? Comment assurer le rayonnement (ou la survie) de l'EPL dans un contexte
international compétitif ?
Quelle stratégie et vision pour l'internationalisation de l'EPL sur le court et long terme, au
regard des initiatives déjà lancées sur la recherche de mécénats, partenariats industriels pour
financer entre autres, des projets liés à l'international ?
Quelle est votre vision sur le recrutement d'étudiants externes venant faire leur master ici ? (à
continuer, est-ce satisfaisant/suffisant en l’état) ?

Je pense que la réponse peut être à géométrie variable. Certains Masters ont une plus grande
volonté à attirer des étudiant·es internationaux que d’autres. Je prendrai le temps de
rencontrer les RCPs.

Attractivité et diversité de l’EPL


Comment comptez-vous assurer la continuité (ou non) des projets du précédent décannat ? En
particulier sur l’intégration de la transition ? L’augmentation de la (très) faible diversité dans
la fac ? Les liens avec le secondaire ? Voire d’autres sujets
Quelle est votre vision sur le développement de la fac ? (Les 10 projets d’appels à investissement
“construire ensemble”, les chaires, etc.)
Comment te positionnes-tu par rapport aux ambitions du plan de développement ? Et plus
particulièrement par rapport à la recherche des 6 chaires évoquées dans celui-ci ?

Plusieurs de ces sujets sont abordés dans les premières pages. Les liens avec le secondaire et
l’augmentation des diversités sont des points qui me tiennent à cœur. Concernant les projets
en cours de discussion avec des mécènes potentiels, il faudra évaluer les chances qu’ils
aboutissent et si elles sont bonnes essayer de les boucler durant la prochaine année
académique. Comme indiqué dans les premières pages, je compte consulter la communauté
EPL afin d’identifier les projets à mener durant la seconde partie du mandat de Doyen.

Que pense-t-il/elle des actions telles que les midi pour elles ?

Cette initiative me semble excellente. Elle doit être poursuivie et pourrait être complétée par
des initiatives similaires pour d’autres publics comme les étudiant·es Erasmus.

Quelle stratégie et quelle vision pour la promotion des programmes d'études EPL ? Quels sont
ou devraient les publics prioritaires ? Comment les atteindre ?
Quels sont les priorités à implémenter concrètement pour la partie "Open STEM" tel que
présentée dans le plan de l'EPL ?

Ces points sont abordés dans les premières pages.

18% d'étudiantes à l'EPL (contre 55% à l'UCLouvain et 36% en SST), quel est le rôle de la
faculté et quels sont ses leviers pour améliorer ce chiffre ? Même question pour les 9% de
professeures

Pour les étudiant·es, les premières pages présentent plusieurs actions, comme les cours
immersifs. SI on parvient à convaincre un ou des mécènes, des bourses pourraient aussi
encourager les inscriptions d’étudiant·es dans nos programmes. Le projet STEM4Her.be1
lancé par la société B12 de Louvain-la-Neuve l’an passé est un exemple d’action à laquelle
l’EPL pourrait participer.

Pour le recrutement des professeur·es, je discuterai avec les instituts pour voir si on ne
pourrait pas être plus proactif avec d’encourager les chercheuses à postuler à l’UCLouvain.
Une piste possible pourrait être d’organiser, dans l’année qui précède l’ouverture d’un poste,
un séminaire d’une école doctorale dans le domaine du poste académique ouvert en invitant
plusieurs chercheuses qui ont un profil proche de celui demandé pour le poste à venir
présenter leurs travaux à Louvain-la-Neuve. Cela pourrait permettre de mettre en avant les
atouts de la ville de Louvain-la-Neuve et de l’UCLouvain à des candidates potentielles.

Comment maintenir et/ou développer l’attractivité de l’EPL vis à vis des étudiants et des profs
?

En faisant de l’EPL, l’école polytechnique préférée des profs et des étudiant·es comme
présenté dans les premières pages.

Comment ré-enchanter nos études / métiers d'ingénieur.es / informaticien.nes face aux défis
des transitions à venir, voire au large désintérêt public ou carrément bashing dont les
transitions technologiques ou industrielles font (médiatiquement) l'objet ?

Je pense qu’il faut que l’on fasse un peu plus d’efforts de vulgarisation de notre expertise et
de nos réalisations auprès du grand public. Les cours immersifs, prévus pour le secondaire,
sont une belle piste. Le matériel développé à cette occasion pourrait servir dans d’autres
cadres.

Comment insuffler notre vision EPL dans la formation initiale des enseignant.es (du
secondaire) vs. la vision actuelle (contre-productive) des sciences "dites dures ou pures" (math,
physique...), en vue d'augmenter notre recrutement ?

Les cours immersifs sont une belle opportunité pour être plus présent dans le secondaire. La
RFIE, dans le domaine des sciences de l’ingénieur et en informatique peut être une
opportunité pour nous de peser dans ce débat. Il faudrait pour cela que plus de membres de
l’EPL s’impliquent dans la RFIE.

1
https://fr.b12-consulting.com/post/for-more-gender-diversity-in-stem-studies
Comment porter nos projets au niveau du secteur SST, puis de l'UCLouvain, afin d'augmenter le
nombre d'étudiant.es et de diplômé.es du secteur d'au moins 20-30% dans 10 ans et de
garantir un niveau d'encadrement correspondant à cet objectif (pas à la situation actuelle) ?

Les moyens du SST sont limités. Si on veut augmenter notre recrutement, on doit obtenir du
financement complémentaire pour des actions à destination du secondaire via les
gouvernements ou les entreprises. Au niveau du SST, on doit continuer à s’impliquer dans
l’aide à la réussite qui démarre avec une équipe motivée. Augmenter notre taux de réussite et
réduire la durée des études de nos diplômé.es doit être un objectif pour l’EPL qui peut se faire
en collaboration avec le SST.

Au sein de l'UCLouvain, comment l'EPL doit ou peut - elle réagir face aux décisions politiques
aberrantes (enseignement, recherche, développement techno ...) ?

En tant qu’école, l’EPL doit réagir quand il y a des décisions politiques qui affectent ses
enseignements ou les diplômes qu’elle délivre. Si un gouvernement voulait remettre en cause
l’enseignement des mathématiques ou des sciences en secondaire, l’EPL devrait réagir, par
exemple via son doyen. L’EPL peut aussi jouer un rôle plus positif en encourageant des
initiatives qui favorisent les STEM dans le secondaire ou l’enseignement de l’informatique qui
aujourd’hui est nettement moins développé en secondaire en Belgique qu’en France par
exemple.

Féminisation de notre public étudiant : quelles actions concrètes ?

On doit continuer à développer des initiatives pour encourager les étudiant·es à s’inscrire à
l’EPL et s’inspirer de ce qui fonctionne à l’étranger. A court terme, je pense que deux actions
concrètes pourraient être de premièrement mettre en avant des parcours d’étudiant·es sur le
site de l’EPL. De nombreses études montrent qu’il est important d’avoir des « role models »
pour certaines étudiant·es. Une seconde initiative serait de voir si certaines de nos
assistant·es et doctorant·es ne pourraient pas préparer un cours immersif que l’EPL pourrait
proposer aux écoles secondaires. Je pense qu’une élève du secondaire pourrait être plus en
phase avec la présentation d’une assistante qui pourrait être sa grande sœur que celle d’un
professeur qu’elle percevrait plutôt comme venant de son père ou de son oncle.

Les cours et les étudiant·es


Programme de tronc commun : une réforme envisagée, ou simplement des ajustements ? (en
particulier en dehors des cours scientifiques base)

Les trois programmes de tronc commun de l’EPL sont gérés par des commissions qui
travaillent bien.
- Le programme SINC est jeune et sa première évaluation a montré que les cours qui le
composent formaient un tout cohérent.
- Le programme du bachelier SINF est en cours de révision. La commission propose de ne
plus viser à permettre aux étudiant·es d’avoir accès à un Master en gestion moyennant
une mineure spécialisée, mais de se concentrer sur les cours qui mènent au Master en
sciences informatiques. Une partie des cours de gestion va donc être remplacée par des
cours techniques, essentiellement en Bac1. Cela aura des impacts ailleurs dans le
bachelier.
- Le programme du bachelier FSA continue à évoluer. Il y a des discussions en cours
concernant la formation en sciences humaines avec une réunion le 28 mai et l’intégration
des AA liés à la transition.
Quelle perspective pour Charleroi qui ne semble pas être une réussite ?

Le bachelier en sciences informatiques à Charleroi a été lancé à la demande de l’ensemble du


Conseil Rectoral qui a pris la décision stratégique d’organiser des bacheliers en cours du jour
à Charleroi pour renforcer la présence de l’UCLouvain. Les motivations du Conseil Rectoral
étaient doubles : (i) répondre à une demande de la région de Charleroi où un faible
pourcentage d’étudiant·es suivent des études supérieures et (ii) récupérer une partie des
budgets alloués au Hainaut par la FWB. Au niveau budgétaire, l’UCLouvain a obtenu du
financement qui a permis d’engager cinq enseignant·es à l’EPL en informatique et
mathématiques appliquées. Ce financement, hors enveloppe fermée, est confirmé pour les
deux prochaines années académiques. En parallèle, les équipes de Benoit Macq et Sébastien
Jodogne ont obtenu du financement pour lancer des projets de recherche à Charleroi dans le
domaine de l’informatique médicale. L’UCLouvain vient également d’obtenir un budget d’une
vingtaine de millions d’Euros pour rénover une aile du GHDC au centre-ville afin d’y installer
les formations en cours du soir (plusieurs centaines d’étudiants qui sont actuellement à la
HELHA), les nouvelles équipes de recherche financées par le FEDER et le bachelier en sciences
informatiques. Le recrutement de cette année est bon dans le bachelier en sciences
informatiques et le déménagement en centre-ville a attiré des étudiants motivés.

Le Conseil Rectoral devra évaluer en mars 2025 le bachelier en sciences informatiques. Nous
verrons quelle sera la stratégie de la nouvelle équipe rectorale pour Charleroi.

Opportunité d'une étude de suivi de la réussite des étudiants (par cohorte), c’est probablement
une des choses qui ont manqué dans le récent débat politique

C’est une excellente idée que je soutiens. Si la personne qui a posé la question est prête à
coordonner cette étude, ce serait une bonne nouvelle pour l’EPL.

Le "décret Glatigny" corrigeait certains défauts du "décret Marcourt", mais créait de nouveaux
problèmes. Le nouveau décret corrige certains défauts du "décret Glatigny", mais crée de (très
nombreux) nouveaux problèmes. Le vin étant tiré, il faut le boire. Mais, comment faire pour
éviter la cuite et la gueule de bois pour toutes les parties prenantes (étudiant·es, PAT,
assistant·es, enseignant·es... et la société en général)?

Je pense que la réponse à cette question sera compliquée. Elle devra être coordonnée avec
l’analyse en cours par les services juridiques de l’UCLouvain et voir comment les différents
points du nouveau décret impactent les enseignements de l’EPL avec le président des jurys.
C’est une problématique où il sera probablement aussi intéressant de collaborer avec les
autres facultés du SST qui devraient avoir des problèmes similaires à ceux de l’EPL.

Il existe nombre de cours en premier et second cycle en EPL dont les acquis d'apprentissage
présentent de larges intersections. Envisagez-vous une rationalisation de l'offre de cours? Si
oui, comment ?

Je serais intéressé d’avoir la liste précise des nombreux cours en premier et second cycle dont
les acquis d’apprentissage présentent de larges intersections. Je pense qu’il faut considérer
différemment les cours de premier et de second cycle. Le premier cycle concerne un plus
grand nombre d’étudiant.es, ce qui parfois justifie d’avoir des cours aux thématiques proches
ou des publics différents. Ce pourrait être une opportunité pour réduire la charge des
académiques.
Pensez-vous qu'il soit souhaitable que chaque enseignant·e voie sa charge de cours diminuer
et que, en contrepartie, l'exigence de qualité des enseignements soit accrue?

Dans son programme, Françoise Smets a indiqué vouloir réduire la charge des académiques
afin de leur libérer du temps pour la recherche notamment. Nous verrons comment la mise en
œuvre de cette réforme impactera l’EPL. En termes de qualité des enseignements, je voudrais
que chaque académique puisse mettre en avant un cours d’excellente qualité qui est accessible
en dehors de l’UCLouvain. Comme indiqué dans les premières pages, je pense que l’EPL
devrait mettre plus en avant les cours d’excellente qualité. En plus de communiquer sur ces
cours, on devrait peut-être envisager de créer un ou des « teaching awards » comme à l’ETH
Zurich2.

Comment vous positionnez-vous face au pédagogisme (c'est-à-dire les excès et dérives de la


pédagogie) ?

Les programmes actuels de l’EPL ne me semblent pas être fort affectés par le pédagogisme.

Pensez-vous que la faculté doit contribuer à faciliter et à enrichir les retours d’étudiants vers
les profs et les commissions de programme, en particulier concernant l’organisation des projets
associés aux cours ?

Je pense que l’on doit essayer de trouver des solutions pragmatiques et efficaces pour
permettre les retours d’étudiants, sans pour autant tomber dans des dérives telles que celles
que l’on voit sur certains sites américains ou forcer les étudiant·es à remplir de longs
sondages chaque année. COPA réfléchit à une réforme de son évaluation. En ce qui concerne
les projets, on pourrait demander aux étudiant·es d’indiquer chaque semestre le projet qui
leur a demandé le plus de temps proportionnellement aux crédits associés et de donner un
feedback court (un paragraphe par exemple) via un site web que l’on pourrait développer.
Cela permettrait aux RCPs d’identifier si certains projets demandent des efforts excessifs pour
beaucoup d’étudiant·es.

Avez-vous l’intention de rémunérer les étudiants tuteurs pour l’ensemble des heures prestées ?

La question posée mérite une discussion au niveau du bureau EPL et des commissions de
programmes de Bac.

"Au printemps 2021, 69,5% des étudiant·es déclaraient être beaucoup ou fortement stressé·es,
16,3% des étudiant·es étaient moyennement stressé·es, et 14,2% des étudiant·es l’étaient un
peu ou pas du tout" (Résultats enquête 2021 avec l'ULB). Quel est le rôle de la faculté plus
généralement par rapport au bien- être de ces étudiant·es ?

Au printemps, des délégués étudiants m’ont indiqué que plusieurs étudiant·es de bachelier se
sentaient proches du burnout à cause de la surcharge de travail due à l’accumulation de
projets. Je pense que l’EPL doit être attentive à ce que la charge qui est imposée aux
étudiant·es corresponde bien aux crédits associés à chaque cours et qu’il n’y ait pas de
surcharges à certaines périodes de l’année. Chaque quadrimestre contient des semaines
consacrées à l’apprentissage, des semaines de blocus et des semaines consacrées à
l’évaluation. Même il peut être pédagogiquement intéressant pour un cours d’organiser un

2
https://ethz.ch/en/the-eth-zurich/education/awards.html
examen hors session, il ne serait pas acceptable que tous les cours d’un quadrimestre soient
évalués par des examens hors session qui se déroulent durant la même semaine. En
mathématiques appliquées, et probablement dans d’autres programmes, un fichier partagé
reprend les échéances des différents cours. C’est une bonne pratique qui devrait s’appliquer
partout à l’EPL. Les étudiant·es devraient pouvoir consulter ce document au moment où
ils·elles choisissent leurs cours à option.

Quelle est votre vision sur la problématique de la communication avec les students
(discord/moodle) et plus généralement sur l'aide à la réussite ?

Les étudiants ont pris l’habitude d’utiliser Discord à la place de Moodle pour interagir entre
eux, mais parfois aussi avec les tuteurs et assistants. Cela pose un problème pour certains
étudiant·es qui ne sont pas sur Discord ou dans de rares cas en ont été exclu·es. Je propose
d’entamer des discussions avec les délégué·es étudiants et assistant·es pour voir comment
aborder ce point et faciliter les communications électroniques entre étudiant·es et
assistant·es. Il me semble cependant important de continuer à encourager les interactions en
présentiel entre étudiant·es et assistant·es ou tuteurs/tutrices.

Quel serait le message qu'il/elle mettrait en avant dans son discours d'accueil pour les bac 1 à
la rentrée?

Il y a trois programmes de bac 1 à accueillir à la rentrée. Chaque programme a ses spécificités,


mais ils commencent tous par une APP0. J’opterais pour un message court car je ne pense pas
que les étudiant·es qui arrivent à l’EPL soient très intéressés par un long discours du doyen.
Je m’appuierais sur quelques images pour illustrer mon propos.

La première image serait la dernière photo de promotion afin de leur montrer l’objectif à
atteindre et d’indiquer que j’espère bien les voir toutes et tous sur la photo qui sera prise dans
cinq ans.

La deuxième image serait une photo d’alpinistes qui sont attachés à une corde et gravissent
un col en montage. Cette photo viserait à leur rappeler deux points qui me semblent
importants. Le premier est que les études universitaires demandent des efforts, tout comme
l’alpinisme, mais que l’on est récompensé de ses efforts. La corde de la photo montre
l’importance du groupe et rappelle que les études universitaires ne sont pas une épreuve
solitaire. Le support du groupe est important et je les encouragerai à profiter de l’APP0 qu’ils
et elles vont démarrer pour rapidement se faire des connaissances et avoir un premier groupe
autour d’eux.

La troisième photo n’existe pas encore, mais je voudrais que l’on puisse la prendre début
septembre sur la place Sainte Barbe. Il y a quelques années, de nombreux membres de
l’UCLouvain s’étaient rassemblés sur la place de l’Université pour dessiner les lettres UCL. Je
voudrais que l’on puisse avoir une photo similaire avec la communauté EPL pour dessiner les
lettres EPL. Cete photo symboliserait l’ensemble de notre communauté qui est là pour aider
les étudiant·es à obtenir leur diplôme endéans les 5 années prévues.

L’EPL
Il est important que le doyen soit le doyen de toute la faculté avec un traitement équitable de
toutes ses composantes. On entend parfois chez certains des critiques publiques concernant des
commissions programmes ou des pôles, et qui démontrent souvent une méconnaissance, voire
une vision déformée de la réalité. Que prévoyez-vous de mettre en place pour aller à la
rencontre de ceux que vous connaissez le moins, découvrir la diversité des activités de la
faculté, entendre les besoins de ses membres, et répondre au mieux à leurs préoccupations ?
Pouvez-vous nous rassurer sur le fait que vous considèrerez toutes les orientations sur le même
pied d’égalité et que vous vous abstiendrez d’en dénigrer certaines ? Merci.

Cette question est symptomatique. Elle confirme qu’il est important de mettre de l’huile dans
les rouages de l’EPL en recréant du lien entre les membres de l’EPL. Depuis la création des
instituts, la recherche à l’EPL s’est effectuée principalement dans la cadre de trois instituts.
Chaque institut de recherche à l’UCLouvain a fourni des efforts pour communiquer et créer
un sentiment d’appartenance parmi ses membres via un site web dédié, des activités allant
des séminaires de recherche aux journées de l’institut en passant par différentes occasions de
rencontres informelles. Ces rencontres informelles, généralement entre membres d’un même
institut, ont renforcé le sentiment d’appartenance à un institut et en corollaire le sentiment
d’appartenance à l’EPL s’est parfois amenuisé. Il me semble qu’il manque d’occasions de
discussions informelles entre les membres de l’EPL qui appartiennent à des instituts
différents. Les conseils de facultés et délibérations ont déjà des agendas bien chargés. Vu la
taille de l’EPL, il est compliqué d’organiser des discussions informelles qui regroupent
l’ensemble de notre communauté. C’est pour cette raison que je propose dans les premières
pages des rencontres informelles avec chaque semaine un groupe différent de membres de
l’EPL. Ces rencontres permettront peut-être d’identifier des domaines dans lesquels il sera
intéressant d’organiser des rencontres un peu plus larges dans le cadre de l’EPL.

Comment envisagez-vous les relations avec les autres facultés du SST?

Il y a déjà plusieurs collaborations entre les facultés du SST. L’Aide à la Réussite qui vient
d’être renforcée est une excellente opportunité pour collaborer avec les autres facultés qui
enseignent, notamment en premier année, des cours dans des domaines très proches des
nôtres. Les interactions avec le secondaire, notamment via Sciences Infuses, sont un autre
domaine dans lequel les collaborations avec les autres facultés du SST doivent se renforcer. Il
en va de même pour la RFIE où la faculté des Sciences a une grande expertise. La formation
tuteurs, après avoir été longtemps une spécificité de l’EPL, est maintenant sectorielle. Il y a
probablement d’autres pistes de collaborations possibles à construire au cas par cas quand
cela fait sens.

Comment envisagez-vous le fonctionnement des organes de l’EPL (groupe décanal,


bureau,conseil) ?

Le groupe décanal joue un rôle important. Il devra se réunir régulièrement avec la DAF. Les
modalités exactes de son fonctionnement devront être discutées avec les vice-doyen·es
lorsqu’ils et elles seront connu·es. J’organiserai une réunion du bureau pour réfléchir à son
organisation ainsi qu’aux interactions avec le Conseil de l’EPL.

Le conseil EPL se réunit peu et se comporte plutôt comme une chambre d'entérinement que
comme un lieu de démocratie vivante. En tant que doyen, comptez rendre au conseil (et au
bureau) EPL son (leur) rôle, i.e. en faire un lieu de débat ? Pour cela, ne serait-il pas nécessaire
de le réunir plus souvent comme cela se fait dans d'autres Universités ?
Comment les candidats comptent-il orchestrer et interagir avec les membres lors des
différentes réunions qu’ils seront amenés à présider (bureau, etc.) ? En particulier comment la
gestion des postes académiques vacants sera-t-elle menée ?
Cela fera partie des discussions à avoir avec le bureau en début de mandat ou durant une mise
au vert.

Comment comptent-ils concilier souhaits/revendications du bureau et contraintes venant du


secteur ?
L’échéancier du bureau est très largement connu et répétitif d’années en année. Quelles
initiatives sont cependant proposées et co-construites avec le bureau ?

Si je suis élu doyen, j’essayerai d’identifier avec la DAF quelques exemples de bureaux de
faculté qui fonctionnent bien à l’UCLouvain pour voir avec leurs DAFs/doyen·nes comment
ils·elles procèdent. Ensuite, je proposerai une réunion avec le bureau actuel de l’EPL pour voir
comment ses membres souhaitent que leur bureau soit organisé.

Divers
Quelle est votre vision sur le plan de développement de l’université, au vu de la conjoncture et
l’éléction de F. Smets ? On pense en particulier à la répartition des postes d’assistanat entre
secteurs.

Je veillerai à défendre l’EPL auprès des autorités en fonction des initiatives que le nouveau
Conseil Rectoral prendra. A ce stade, il est difficile de prévoir quel impact l’élection de
Françoise Smets aura sur la répartition des postes d’assistant·es entre les secteurs.

Il semblerait que le poste de doyen·ne est fort prenant ? Qu’allez-vous mettre en place pour
dégager du temps pour ce poste si vous l’obtenez ? (Diminution de charge de cours/de
l’encadrement de votre équipe de recherche) Quid de la reconnaissance du poste ? Un
allègement est-il prévu officiellement ? Serait-ce à réfléchir ?

Je donne actuellement 150h de cours et interroge plus de 800 étudiant·es de l’EPL. J’encadre
une dizaine de mémorants chaque année et une demi-douzaine de chercheurs. C’est une
charge importante, avec des cours de bachelier difficiles à déplacer pour participer à des
réunions avec les autorités. Je devrais réduire ma charge en concertation avec mes collègues
informaticien·nes. Une suppléance d’autorité est possible.

Avez-vous des ambitions de représenter le CODOPI dans d’autres instances de l’université ? (au
CAC par exemple?)

Je pense que les représentant·es du CODOPI doivent plutôt être des personnes en milieu de
mandat ou en début de second mandat que des doyen·nes qui démarrent un premier mandat.

Souhaitez-vous prendre des initiatives visant à améliorer la gestion des fins de carrière?

Je serai attentif aux discussions qui sont en cours au niveau de l’UCLouvain pour voir
comment les initiatives prises par l’UCLouvain peuvent s’appliquer à l’EPL. Plusieurs
organisations ont mis en place des initiatives comme les 4 jours semaine payés à 100% en fin
de carrière qui semblent donner de bons résultats et pourraient être intéressantes pour le
PAT si l’UCLouvain décide de suivre cette piste.

Avez-vous des idées en termes de simplification administrative ?

A ce stade, je n’ai pas encore identifié de processus administratif que l’on pourrait facilement
simplifier. J’y serai attentif avec la DAF et les vice-doyenn·nes. J’espère que l’on pourra
simplifier au moins un processus qui est chronophage ou implique de nombreux intervenants.
L’harmonisation des TFEs montre que quand on travaille ensemble au niveau de l’EPL on peut
construire des solutions informatiques qui simplifient certains de nos tâches.

Quelle est votre position concernant la réforme PS-Écolo-PTB du décret paysage version
Glatigny ? Auriez-vous également signé la carte blanche des doyens ?

Les réactions du CREF et des doyen·nes me semblaient appropriés, même si elles n’ont pas eu
d’impact sur la décision finale. J’aurais signé la carte blanche avec les doyen·nes.

Que pensez-vous apporter de plus que les autres candidat.es ?

J’invite la communauté EPL à lire les documents des autres candidat·es pour répondre à cette
question.

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