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Cours Continuit - Prof

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CONTINUITÉ DES FONCTIONS

I. Notion de continuité :

Le mathématicien allemand Karl Weierstrass (1815 ; 1897) apporte les premières définitions
rigoureuses au concept de limite et de continuité d'une fonction.
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vidéo

Exemples et contre-exemples :

𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑎 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑎 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑎

𝑓 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑎 𝑓 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑎

La courbe représentative d'une fonction continue se trace sans lever le crayon.

Définition
Définition : Soit une fonction f définie sur un intervalle I contenant un réel a.
- f est continue en a si : lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎).
𝑥→𝑎

- f est continue sur I si f est continue en tout point de I.

Exemples :
- Les fonctions 𝑥 ⟼ |𝑥|, 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 (𝑛 ∈ ℕ) et plus généralement les fonctions polynômes sont continues sur ℝ.
- Les fonctions 𝑥 ⟼ sin 𝑥 et 𝑥 ⟼ cos 𝑥 sont continues sur ℝ.
- La fonction 𝑥 ⟼ √𝑥 est continue sur [0 ; +∞[.
1
- La fonction 𝑥 ⟼ est continue sur ]−∞ ; 0[ et elle est continue sur ]0 ; +∞[.
𝑥
Remarque :
Les flèches obliques d’un tableau de variation traduisent la continuité et la stricte monotonie de la fonction sur l’intervalle
considéré.

Théorème
Théorème : Une fonction dérivable sur un intervalle I est continue sur cet intervalle.

- Admis -
Méthode : Étudier la continuité d'une fonction vidéo

−𝑥 + 2, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 < 3.
On considère la fonction f définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = {𝑥 − 4, 𝑝𝑜𝑢𝑟 3 ≤ 𝑥 < 5
−2𝑥 + 13, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≥ 5
La fonction f est-elle continue sur ℝ ?

Les fonctions 𝑥 ⟼ −𝑥 + 2, 𝑥 ⟼ 𝑥 − 4 et
𝑥 ⟼ −2𝑥 + 13 sont des fonctions polynômes donc continues sur ℝ.
Ainsi la fonction f est continue sur ]−∞ ; 3[, sur [3 ; 5[ et sur 2
[5 ; +∞[.

Étudions alors la continuité de f en 3 et en 5 :

- lim− 𝑓(𝑥) = lim− −𝑥 + 2 = − 3 + 2 = −1


𝑥→3 𝑥→3
lim+ 𝑓(𝑥) = lim+ 𝑥 − 4 = 3 − 4 = −1
𝑥→3 𝑥→3
Donc : lim− 𝑓(𝑥) = lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(3)
𝑥→3 𝑥→3
donc la fonction f est continue en 3.

- lim− 𝑓(𝑥) = lim− 𝑥 − 4 = 5 − 4 = 1


𝑥→5 𝑥→5
lim+ 𝑓(𝑥) = lim+ −2𝑥 + 13 = − 2 × 5 + 13 = 3
𝑥→5 𝑥→5

La limite de f en 5 n'existe pas. On parle de limite à gauche de 5 et de limite à droite de 5.


La fonction f n'est donc pas continue en 5.

La fonction f est continue sur ]−∞ ; 5[ et sur [5 ; +∞[.

II. Théorème des valeurs intermédiaires

Théorème desvaleurs
Théorème des valeurs intermédiaires : :
intermédiaires(TVI)

On considère la fonction f définie et continue sur un intervalle [a ; b].


Pour tout réel k compris entre 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que 𝑓(𝑐) = 𝑘.

- Admis –

Conséquence :
Dans ces conditions, l'équation 𝑓(𝑥) = 𝑘 admet au moins une solution dans l'intervalle [a ; b].

Cas particuliers :
- Dans le cas où la fonction f est strictement monotone sur l'intervalle [a ; b] alors le réel c est unique.
- Dans le cas où 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏) sont de signes contraires alors il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que 𝑓(𝑐) = 0.
Méthode : Résolution approchée d'une équation
vidéo
EXEMPLE 1 :
On considère la fonction f définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 3𝑥 2 + 2.
1) Démontrer que l'équation 𝑓(𝑥) = 0 admet exactement une solution sur l'intervalle [2,5 ; 5].
2) À l'aide de la calculatrice, donner un encadrement au centième de la solution 𝛼.

1) • Existence de la solution :
𝑓(2,5) = 2,53 − 3 × 2,52 + 2 = −1,125 < 0
𝑓(5) = 53 − 3 × 52 + 2 = 52 > 0
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La fonction f est continue sur l'intervalle [2,5 ; 5] et elle change de signe.
Donc, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet au moins une
solution.

• Unicité de la solution :
𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 − 6𝑥 = 3𝑥(𝑥 − 2)
Donc, pour tout x de [2,5 ; 5], 𝑓 ′ (𝑥) > 0.
La fonction f est donc strictement croissante sur l'intervalle
[2,5 ; 5].
On en déduit que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une unique
solution sur [2,5 ; 5].

2) A l'aide de la calculatrice, il est possible d'effectuer des balayages


successifs en augmentant la précision.

Vidéo calculatrice TI Vidéo calculatrice CASIO

On en déduit que 2,73 < 𝛼 < 2,74.

Remarque : Une autre méthode consiste à déterminer un encadrement par dichotomie.


TP Algorithmique "Dichotomie" (confère activité sur la dichotomie)

EXEMPLE 2 vidéo

On considère la fonction f définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 4𝑥 2 + 6.


Démontrer que l’équation 𝑓(𝑥) = 2 admet au moins une solution sur [–1 ; 4].

- f est continue sur [–1 ; 4] car une fonction polynôme est continue sur ℝ.

- 𝑓(−1) = (−1)3 − 4(−1)2 + 6 = 1


𝑓(4) = 43 − 4 × 42 + 6 = 6
Donc 2 est compris entre 𝑓(−1) et 𝑓(4).

D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on en déduit que l’équation 𝑓(𝑥) = 2 admet au
moins une solution sur [–1 ; 4].
III. Application à l’étude d’une suite

1) Image d’une suite convergente par une fonction continue

Théorème : point fixe :


Théorème du

Soit une fonction f définie et continue sur un intervalle 𝐼 et soit une suite (un) telle que pour tout n, on a : 𝑢𝑛 ∈
𝐼 et 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ).
Si (un) converge vers 𝐿 de 𝐼 alors 𝑓(𝐿) = 𝐿.
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- Admis -

Méthode : Étudier une suite définie par une relation de récurrence 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒇(𝒖𝒏 )
Vidéo 1 Vidéo 2

Soit (un) la suite définie par 𝑢0 = 8 et pour tout entier naturel n, 𝑢𝑛+1 = 0,85𝑢𝑛 + 1,8.

1) Dans un repère orthonormé, on considère la fonction f définie par


𝑓(𝑥) = 0,85𝑥 + 1,8.
a) Tracer les droites d’équations respectives 𝑦 = 0,85𝑥 + 1,8 et 𝑦 = 𝑥.
b) Dans ce repère, placer u0 sur l'axe des abscisses, puis en utilisant les droites précédemment tracées, construire
sur le même axe u1, u2 et u3. On laissera apparent les traits de construction.
c) À l’aide du graphique, conjecturer la limite de la suite (un).
2) En supposant que la suite (un) est convergente, démontrer le résultat conjecturé dans la question 1.c.

1) a) b) - On place le premier terme u0 sur l’axe


des abscisses. On trace l’image de
u0 par f pour obtenir sur l’axe des ordonnées
𝑢1 = 𝑓(𝑢0 ).
- On reporte u1 sur l’axe des abscisses à l’aide de
la droite d’équation 𝑦 = 𝑥.
- On fait de même pour obtenir u2 puis u3…

c) En continuant le tracé, celui-ci se


rapprocherait de plus en plus de l’intersection
des deux droites. On conjecture que la limite de
la suite (un) est 12.

2) La suite (un) converge et la fonction f est


continue sur ℝ. La limite L de la suite (un) est
donc solution de l’équation 𝑓(𝐿) = 𝐿.
Soit : 0,85𝐿 + 1,8 = 𝐿
𝐿 − 0,85𝐿 = 1,8
0,15𝐿 = 1,8
𝐿 = 1,8: 0,15 = 12

Afficher la représentation graphique sur la calculatrice :


Vidéo TI Vidéo CASIO

2) Variation d’une suite à l’aide d’une fonction associée

Propriété
Propriété : Soit une fonction f définie et dérivable sur [0 ; +∞[ et une suite (un) définie sur ℕ par 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛).
- Si f est croissante sur l'intervalle [0 ; +∞[, alors la suite (un) est croissante.
- Si f est décroissante sur l'intervalle [0 ; +∞[, alors la suite (un) est décroissante.

Méthode : Étudier les variations d'une suite à l'aide de sa fonction associée Vidéo

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