EXPERTsuisse Norme Suisse Relative Au Controle Restreint NCR 2015
EXPERTsuisse Norme Suisse Relative Au Controle Restreint NCR 2015
EXPERTsuisse Norme Suisse Relative Au Controle Restreint NCR 2015
Désignations neutres
Pour une meilleure lisibilité, l’emploi de la forme masculine fait indifféremment référence aux per
sonnes de sexe masculin ou féminin.
Définitions
La présente norme renferme souvent les termes «entreprises», «sociétés» ou «direction de l’en
treprise». Le droit de la révision étant en principe conçu sans référence à une forme juridique par
ticulière, on entend ici toujours les formes juridiques de la «société anonyme», de la «société en
commandite par actions», de la «société à responsabilité limitée», de la «coopérative», de la
«fondation» et de «l’association». Si des termes tels que conseil d’administration ou actionnaire
sont utilisés dans la norme, il convient d’employer les termes respectifs prévus par la loi pour les
autres formes juridiques, comme par exemple la société à responsabilité limitée, la coopérative,
la société en commandite par actions, l’association et la fondation.
5
Introduction
La présente norme établit les principes fondamentaux et précise les modalités d’appli
cation en ce qui concerne:
••les obligations professionnelles de l’auditeur lors de la réalisation d’un contrôle res
treint;
••la forme et le contenu du rapport de révision.
La présente norme est applicable dans les cas où l’auditeur, en vertu de la loi, des sta
tuts ou d’une décision de l’organe suprême de l’entreprise, assume une fonction d’organe.
La présente norme revêt un caractère obligatoire pour les membres d’EXPERTsuisse.
Une norme ne peut pas prescrire ce qu’il convient de faire pour toute situation envisa
geable. De ce fait, l’auditeur doit faire usage de sa faculté d’appréciation de façon à sa
tisfaire aux principes professionnels généraux («professional judgement»).
6
Dans le cas où la loi exige un autre contrôle ou une autre attestation (p. ex. vérification
des augmentations de capital, réductions de capital, fusions, bilans intermédiaires
selon l’art. 725 CO, etc.), la société n’est autorisée à effectuer ni un contrôle restreint ni
un opting-out1. De tels contrôles doivent être réalisés selon les normes de contrôle ap
plicables.
Pour une société nouvellement constituée, un contrôle ordinaire est exécuté dès le
départ s’il est d’emblée prévisible que les valeurs seuils selon l’art. 727, al. 1, ch. 2, CO
seront dépassées.
La responsabilité de l’auditeur se fonde sur les dispositions de l’art. 755 ss CO. Les élé
ments constitutifs de la responsabilité de l’organe de révision sont par conséquent
identiques pour le contrôle restreint et pour le contrôle ordinaire. En revanche, lors de
l’évaluation de manquements éventuels de l’auditeur à ses obligations, il faut tenir
compte du fait que le contrôle restreint est un contrôle pour lequel, de par la loi, l’éten
due et l’ampleur des opérations de contrôle et, partant, l’assurance d’audit, sont nette
ment moins grands que dans le cas du contrôle ordinaire. Par conséquent, le risque de
non-détection d’anomalies est par nature plus élevé dans le cas d’un contrôle restreint
effectué en bonne et due forme que dans le cas d’un contrôle ordinaire. De ce fait, les
manquements éventuels de l’auditeur à ses obligations sont à apprécier selon une
autre échelle de valeurs.
1
Message du 23 juin 2004 concernant la modification du code des obligations (obligation de révision dans le
droit des sociétés) et la loi fédérale sur l’agrément et la surveillance des réviseurs (FF 2004, 3790).
8
2
Cf. FF 2004, 3803.
9
L’organe de révision doit être indépendant et former son appréciation en toute objectivité.
Son indépendance ne doit être restreinte ni dans les faits, ni en apparence (art. 729,
al. 1, CO).
La collaboration à la tenue de la comptabilité ainsi que la fourniture d’autres prestations
à la société soumise au contrôle, notamment aussi celles pour lesquelles il existe un
risque de devoir contrôler son propre travail, sont explicitement autorisées à certaines
conditions (art. 729, al. 2, CO).
La personne ou le groupe de personnes qui collaborent à la tenue de la comptabilité ou
à d’autres prestations pour lesquelles il existe un risque de devoir contrôler son propre
travail ne doivent pas participer à la révision (risque d’autorévision). Il doit ainsi être ex
clu qu’une personne contrôle ses propres travaux.
On se référera à l’Annexe B pour de plus amples explications concernant l’indépendance.
Seules les entreprises de révision qui disposent d’un système d’assurance-qualité in
terne sont autorisées à fournir des prestations légales en matière de révision (art. 6,
al. 1, let. d, LSR en relation avec l’art. 9, al. 1, OSRev). La structure concrète du système
de contrôle qualité relève de la responsabilité de l’entreprise de révision. A cet égard, les
circonstances propres à chaque cas ainsi que l’étendue et la complexité des mandats
de révision doivent être prises en compte (contrôle qualité proportionné).
Lors de l’acceptation du mandat ou avant le début des travaux, l’auditeur s’assure que
la société à contrôler ne remplit pas les conditions d’un contrôle ordinaire. Si les comptes
annuels présentés doivent légalement être soumis à un contrôle ordinaire, l’auditeur
refuse d’exécuter un contrôle restreint et – dans la mesure où il dispose de l’agrément
nécessaire et reçoive l’autorisation par la direction de l’entreprise (par le conseil d’ad
ministration dans la SA) – il procède au contrôle ordinaire. Si la direction refuse ce
contrôle ordinaire, l’auditeur en informe l’assemblée générale par écrit et se démet de
son mandat d’organe de révision.
10
mentales), une assurance négative quant à leur conformité au référentiel choisi pourra
également être délivrée dans le cadre du contrôle restreint. Cependant, en cas d’obliga
tion légale d’établir des états financiers (supplémentaires) selon une norme comptable
reconnue en vertu de l’art. 962 CO, le respect de la norme reconnue devra être contrôlé
par un expert-réviseur agréé. Dans ce cas, un contrôle ordinaire devra être effectué
(art. 962a, al. 3, CO).
En cas de violations de la loi, des statuts ou du règlement d’organisation sans relation
directe avec la présentation des comptes, l’auditeur n’est pas soumis à une obligation
légale de notification. Si des violations de la loi ou des statuts sont constatées dans le
cadre de la réalisation du contrôle restreint et qu’il existe une relation directe avec les
comptes annuels, une remarque doit être envisagée dans le rapport de révision. En ce
qui concerne les remarques relatives à de telles violations de la loi, on se réfèrera au
chiffre 8 «Rapport», et en ce qui concerne l’obligation d’information en cas de suren
dettement, au chiffre 9 «Surendettement».
2 Approche de contrôle
L’auditeur s’assure tout d’abord une bonne compréhension de l’entreprise. Il peut ainsi
se faire une image indépendante de la situation économique et juridique de l’entreprise.
Sur la base de cette compréhension et des résultats des opérations de contrôle analy
tiques, il apprécie le risque inhérent des comptes annuels dans leur ensemble ainsi que
pour chacune des rubriques (évaluation des risques de l’auditeur). Il détermine le seuil
de matérialité pour la suite de son contrôle.
Ces résultats sont consignés dans la planification des contrôles, dans laquelle il déter
mine fondamentalement la procédure à suivre et fixe les étapes concrètes de contrôle.
Aux auditions et opérations de contrôle analytiques s’ajoutent également des vérifica
tions détaillées appropriées. Dans ce dernier cas, il s’agit principalement de contrôles
d’existants et d’évaluation, conformément à la nature du contrôle restreint.
Une fois les opérations de contrôle terminées, l’auditeur apprécie les comptes annuels
dans leur ensemble ainsi que la proposition concernant l’emploi du bénéfice. Il recom
mande de corriger les anomalies qu’il aurait pu constater. Enfin, il établit son rapport
de révision.
13
4.3 Assertions
Dans le cadre de sa planification, l’auditeur considère les objectifs qu’il souhaite attein
dre avec ses opérations de contrôle. Les critères entrant en ligne de compte comme
assertions sont les suivants:
4.3.1 Existence
L’existence est importante notamment en relation avec les actifs. Compte tenu de l’inter
diction de porter au bilan des dettes fictives, un contrôle d’existence s’effectuera aussi
sur les passifs. En règle générale, des vérifications détaillées appropriées permettent
d’obtenir l’assurance limitée attendue dans le cas d’un contrôle restreint.
16
Il convient de vérifier si l’entreprise possède les droits correspondants sur les actifs
portés au bilan, soit en général la propriété ou alors par exemple un droit de jouissance
dans le cas d’un leasing financier.
Les engagements portés au bilan doivent être ceux de l’entreprise (et non p. ex. ceux de
son propriétaire).
Pour déterminer les droits et obligations, on se servira généralement des extraits de
registres publics ou de la correspondance, disponibles chez le client. On se fondera en
outre en premier lieu sur des auditions.
4.3.3 Survenance
4.3.4 Intégralité
L’intégralité concerne tous les domaines des comptes annuels. L’ensemble des actifs,
des dettes, des transitoires et des provisions doivent être portés au bilan et toutes les
transactions reproduites dans le compte de résultat. Les indications portées dans
l’annexe doivent, elles aussi, être complètes.
L’intégralité est une notion (assertion) exigeante. L’auditeur doit, sur la base de sa con
naissance de l’entreprise, se faire une idée des valeurs et des transactions qu’il s’attend
à voir figurer dans les comptes annuels. L’audition de personnes qui ne prennent pas
part à l’établissement de ces derniers, des opérations de contrôle analytiques ainsi
que la vérification d’événements postérieurs à la date du bilan peuvent donner l’assu
rance limitée prévue par la loi.
4.3.5 Evaluation
Pour évaluer les actifs monétaires, on peut partir d’une valeur nominale, déduction faite
le cas échéant d’une correction de valeur appropriée (p. ex. ducroire). La valeur des ac
tifs non monétaires (stocks, immobilisations corporelles et incorporelles) ainsi que celle
des participations dépend de l’évolution des revenus qui peuvent en découler dans le
futur. Leur valorisation s’effectue au coût de revient ou au prix d’acquisition. Les audi
17
Il y a lieu de vérifier si les opérations ou les événements ont été correctement enregis
trés et ont fait l’objet d’un ajustement périodique correct. Comme pour l’intégralité, l’au
diteur se fonde largement sur des auditions, des opérations de contrôle analytiques et
éventuellement sur la vérification des événements postérieurs à la date du bilan.
les états financiers dans leur ensemble, il existe un risque que certaines anomalies ne
soient pas détectées. Prises individuellement, celles-ci peuvent se situer en dessous
du caractère essentiel global. Mais cumulées avec d’autres anomalies non détectées ou
non connues, qui n’ont pas été corrigées, elles peuvent être significatives. Pour tenir
compte du risque d’agrégation, l’auditeur fixe une erreur tolérable.
6 Opérations de contrôle
6.1 Nature des opérations de contrôle
L’art. 729a, al. 2, CO désigne les trois catégories suivantes d’opérations de contrôle
possibles:
6.1.1 Auditions
Dans bien des cas, seule une combinaison efficace d’au moins deux types d’opérations
de contrôle permet de fournir l’assurance limitée prévue par la loi. L’auditeur décide, en
fonction de la situation, s’il entend commencer par les auditions pour corroborer les
résultats avec des opérations de contrôle analytiques ou inversement. C’est dans le
cas d’incertitudes ou de rubriques importantes du bilan que l’on procédera ensuite à
certaines vérifications détaillées appropriées.
Une liste comportant des exemples d’opérations de contrôle usuelles se trouve à l’An
nexe D. Ces opérations de contrôle ne sont pas exhaustives, pas plus qu’elles ne doivent
être appliquées dans leur intégralité lors de chaque contrôle restreint. Outre les audi
tions et les opérations de contrôle analytiques, elles englobent des vérifications détail
lées appropriées possibles quant à l’intégralité, l’existence et l’évaluation de certaines
rubriques des états financiers.
23
Les opérations de contrôle recommandées sont – d’une manière générale et pour au
tant qu’elles soient applicables – exécutées sur les rubriques importantes des comptes
annuels et/ou sur les comptes annuels dans leur ensemble. Elles comprennent princi
palement des auditions, des opérations de contrôle analytiques et des vérifications
détaillées appropriées (sur l’intégralité, l’existence et l’évaluation) telles que la conver
sion des devises, la réconciliation avec des livres auxiliaires, etc.
De telles opérations ne sont en général exécutées que si l’on doit supposer qu’il existe
des anomalies significatives sur la base de l’exécution d’opérations de contrôle recom
mandées ou qu’il existe un risque inhérent accru d’anomalies significatives dans les
états financiers.
L’auditeur doit, à la fin de ses contrôles, porter une appréciation générale permettant de
savoir si les comptes annuels correspondent dans leur ensemble à ses connaissances
de l’activité et à l’environnement de l’entreprise. Les conclusions doivent corroborer
toutes les considérations que le réviseur aura tirées du contrôle de certaines parties
des comptes annuels. Une appréciation globale sur l’adéquation des comptes annuels
devra être formulée. Ces conclusions permettront également de mettre en évidence si,
et dans quels domaines, d’autres opérations de contrôle sont nécessaires.
La direction de l’entreprise confirme par écrit à l’auditeur l’intégralité des comptes an
nuels ainsi que l’exactitude et l’intégralité des informations fournies et des documents
mis à disposition.
Ce type d’opérations de contrôle ne fait pas partie d’un contrôle restreint. L’auditeur ne
doit pas justifier le fait de ne pas effectuer ces contrôles.
Si les comptes annuels de l’exercice précédent n’ont pas été contrôlés ou l’ont été par
un autre auditeur, le nouvel auditeur devra accorder une attention particulière aux don
24
7 Documentation de contrôle
7.1 Généralités
L’auditeur doit consigner par écrit les faits importants démontrant que
••l’opinion de contrôle est étayée;
••le contrôle restreint a été effectué en conformité avec la présente norme.
Les rapports de révision ainsi que tous les autres documents importants doivent être
conservés pendant au moins 10 ans (art. 730c, al. 1, CO). La planification et les résultats
de l’exécution des travaux de contrôle devront notamment être documentés. Les princi
paux documents doivent être datés et munis du nom de leur auteur ou de la personne
qui a dirigé le mandat de contrôle.
8 Rapport
8.1 Eléments du rapport de révision
Le rapport de révision doit contenir les éléments suivants:
••une mention qu’un contrôle restreint (et non un contrôle ordinaire) a été effectué
(cf. chiffre 8.2);
••une prise de position sur le résultat de l’audit (cf. chiffre 8.3);
••des indications sur l’indépendance de l’auditeur; une mention si l’entreprise de révision
a collaboré à la tenue de la comptabilité du client soumis au contrôle ou a fourni
d’autres prestations pour lesquelles il existe un risque d’autorévision (cf. chiffre 8.4);
••des indications sur la personne qui a dirigé le contrôle et sur son agrément (cf. chif
fre 8.5);
••la signature de la personne qui a dirigé le contrôle (cf. chiffre 8.5);
••la date du rapport (cf. chiffre 8.6).
Le rapport de révision contient une opinion relative à l’objet du contrôle. Dans le cas du
contrôle restreint, l’auditeur formule cette opinion sous la forme d’une assurance néga
tive. Dans cette perspective, l’auditeur doit évaluer dans leur ensemble les conclusions
tirées des éléments probants obtenus.
Points à retenir pour formuler une opinion de contrôle relative à un contrôle restreint:
(a) Si lors du contrôle restreint, l’auditeur n’a pas constaté d’éléments lui permettant
de conclure que les comptes annuels ou des parties de ceux-ci et/ou la proposition
concernant l’emploi du bénéfice ne sont pas conformes à la loi et aux statuts, il
formule une opinion de contrôle non modifiée (assurance négative); cf. exemple 1,
Annexe F.
(b) Si l’auditeur,
–– après avoir obtenu des éléments probants suffisants et appropriés, a constaté
des éléments lui permettant de conclure que les comptes annuels ou des par
28
••le dividende proposé, qui est en principe conforme à la loi et aux statuts, entraîne un
retrait massif de liquidités (manquement au devoir de diligence, art. 717 CO);
••omission d’avis de surendettement par les liquidateurs (art. 743, al. 2, CO).
mitée du contrôle, n’est pas en mesure de recueillir des éléments probants suffisants
et appropriés.
Selon le cas, l’auditeur inclut dans le rapport de révision un paragraphe supplémentaire
attirant l’attention sur les possibles conséquences juridiques des incertitudes signifi
catives au regard de l’art. 725 CO (complément d’information éventuel).
Les rapports-types – toujours à adapter à la situation concrète – se trouvent à l’Annexe F.
9 Surendettement
Art. 725
1
S’il ressort du dernier bilan annuel que la moitié du capital-actions et des réserves légales n’est
plus couverte, le conseil d’administration convoque immédiatement une assemblée générale et
lui propose des mesures d’assainissement.
2
S’il existe des raisons sérieuses d’admettre que la société est surendettée, un bilan intermé
diaire est dressé et soumis à la vérification d’un réviseur agréé. S’il résulte de ce bilan que les
dettes sociales ne sont couvertes ni lorsque les biens sont estimés à leur valeur d’exploitation, ni
lorsqu’ils le sont à leur valeur de liquidation, le conseil d’administration en avise le juge, à moins
que des créanciers de la société n’acceptent que leur créance soit placée à un rang inférieur à
celui de toutes les autres créances de la société dans la mesure de cette insuffisance de l’actif.
3
Si la société ne dispose pas d’un organe de révision, il appartient au réviseur agréé de procéder
aux avis obligatoires qui incombent à l’organe de révision chargé du contrôle restreint.
S’il existe des raisons sérieuses d’admettre qu’une société (anonyme) est surendettée
au sens de l’art. 725, al. 2, CO (Sàrl: art. 820 CO), la vérification du bilan intermédiaire ne
constitue ni un contrôle restreint ni un contrôle ordinaire. Pour ce cas particulier, qui
doit être traité indépendamment de la nature de l’audit des comptes annuels, les pres
criptions de la NAS 2903 sont applicables.
Si le contrôle restreint fait apparaître un surendettement, mention en sera faite dans
le rapport de révision. Les organes seront en outre rappelés à leurs obligations légales.
Les comptes annuels devant faire l’objet d’un contrôle correspondent alors au bilan in
termédiaire établi aux valeurs d’exploitation (art. 725, al. 2, CO).
Si, suite à un opting-out, la société ne dispose pas d’un organe de révision, il doit être fait
appel à un réviseur agréé pour le contrôle du bilan intermédiaire. Sauf en cas d’opting-
out, l’organe de révision légal est compétent pour la vérification du bilan intermédiaire
en vertu l’art. 725, al. 2, CO.
Lorsque l’organe de révision reçoit des informations claires et précises d’organes com
pétents de l’entreprise (dans le cas d’une société anonyme: direction ou conseil d’admi
nistration) selon lesquelles celle-ci est manifestement surendettée ou lorsqu’il constate
le surendettement dans le cadre de son contrôle restreint des comptes annuels, il rap
pellera le conseil d’administration à ses obligations – à savoir l’établissement d’un bilan
intermédiaire qui devra être soumis à vérification. L’avis obligatoire se limite alors à
l’information du juge si le conseil d’administration omet de le faire en dépit d’un suren
dettement manifeste.
D’autres explications figurent à l’Annexe H.
3
NAS 290 «Devoirs de l’organe de révision légal en cas de perte de capital et de surendettement».
34
Art. 727a
2. Contrôle restreint 1
Lorsque les conditions d’un contrôle ordinaire ne sont pas remplies, la
société soumet ses comptes annuels au contrôle restreint d’un organe
de révision.
2
Moyennant le consentement de l’ensemble des actionnaires, la société
peut renoncer au contrôle restreint lorsque son effectif ne dépasse pas
dix emplois à plein temps en moyenne annuelle.
3
Le conseil d’administration peut requérir par écrit le consentement des
actionnaires. Il peut fixer un délai de réponse de 20 jours au moins et leur
indiquer qu’un défaut de réponse équivaut à un consentement.
4
Lorsque les actionnaires ont renoncé au contrôle restreint, cette re
nonciation est également valable les années qui suivent. Chaque action
naire a toutefois le droit d’exiger un contrôle restreint au plus tard dix
jours avant l’assemblée générale. Celle-ci doit alors élire l’organe de ré
vision.
5
Au besoin, le conseil d’administration procède à l’adaptation des statuts
et requiert que l’organe de révision soit radié du registre du commerce.
35
Art. 727c
2. Pour un contrôle Les sociétés tenues à un contrôle restreint désignent comme organe de
restreint révision un réviseur agréé au sens de la loi du 16 décembre 2005 sur la
surveillance de la révision.
Art. 728
III. Contrôle ordinaire 1
L’organe de révision doit être indépendant et former son appréciation en
1. Indépendance de toute objectivité. Son indépendance ne doit être ni restreinte dans les
l’organe de révision faits, ni en apparence.
2
L’indépendance de l’organe de révision est, en particulier, incompatible
avec:
1. l’appartenance au conseil d’administration, d’autres fonctions dé
cisionnelles au sein de la société ou des rapports de travail avec elle;
2. une participation directe ou une participation indirecte importante
au capital-actions ou encore une dette ou une créance importantes
à l’égard de la société;
3. une relation étroite entre la personne qui dirige la révision et l’un des
membres du conseil d’administration, une autre personne ayant des
fonctions décisionnelles ou un actionnaire important;
4. la collaboration à la tenue de la comptabilité ainsi que la fourniture
d’autres prestations qui entraînent le risque de devoir contrôler son
propre travail en tant qu’organe de révision;
5. l’acceptation d’un mandat qui entraîne une dépendance économique;
6. la conclusion d’un contrat à des conditions non conformes aux règles
du marché ou d’un contrat par lequel l’organe de révision acquiert
un intérêt au résultat du contrôle;
7. l’acceptation de cadeaux de valeur ou d’avantages particuliers.
3
Les dispositions relatives à l’indépendance s’appliquent à toutes les per
sonnes participant à la révision. Si l’organe de révision est une société de
personnes ou une personne morale, ces dispositions s’appliquent égale
ment aux membres de l’organe supérieur de direction ou d’administration
et aux autres personnes qui exercent des fonctions décisionnelles.
4
Aucun employé de l’organe de révision ne participant pas à la révision ne
peut être membre du conseil d’administration de la société soumise au
contrôle, ni exercer au sein de celle-ci d’autres fonctions décisionnelles.
5
L’indépendance n’est pas garantie non plus lorsque des personnes
proches de l’organe de révision, de personnes participant à la révision, de
membres de l’organe supérieur de direction ou d’administration ou d’autres
personnes qui exercent des fonctions décisionnelles ne remplissent pas
les exigences relatives à l’indépendance.
6
Les dispositions relatives à l’indépendance s’étendent également aux
sociétés qui sont réunies sous une direction unique avec la société sou
mise au contrôle ou l’organe de révision.
36
Art. 729
IV. Contrôle restreint 1
L’organe de révision doit être indépendant et former son appréciation
(review) en toute objectivité. Son indépendance ne doit être restreinte ni dans les
1. Indépendance de faits, ni en apparence.
l’organe de révision 2
La collaboration à la tenue de la comptabilité ainsi que la fourniture
d’autres prestations à la société soumise au contrôle sont autorisées. Si
le risque existe de devoir contrôler son propre travail, un contrôle sûr doit
être garanti par la mise en place de mesures appropriées sur le plan de
l’organisation et du personnel.
Art. 729a
2. Attributions de 1
L’organe de révision vérifie s’il existe des faits dont il résulte:
l’organe de révision 1. que les comptes annuels ne sont pas conformes aux dispositions
a. Objet et étendue légales et aux statuts;
du contrôle 2. que la proposition du conseil d’administration à l’assemblée géné
rale concernant l’emploi du bénéfice n’est pas conforme aux dis
positions légales et aux statuts.
2
Le contrôle se limite à des auditions, à des opérations de contrôle analy
tiques et à des vérifications détaillées appropriées.
3
La manière dont le conseil d’administration dirige la société n’est pas
soumise au contrôle de l’organe de révision.
Art. 729b
b. Rapport 1
L’organe de révision établit à l’intention de l’assemblée générale un rap
de révision port écrit qui résume le résultat de la révision.
Ce rapport contient:
1. une mention du caractère restreint du contrôle;
2. un avis sur le résultat de la révision;
3. des indications attestant de l’indépendance de l’organe de révision
et, le cas échéant, de la collaboration à la tenue de la comptabilité
ainsi que de la fourniture d’autres prestations à la société soumise
au contrôle;
4. des indications sur la personne qui a dirigé la révision et sur ses
qualifications professionnelles.
2
Le rapport doit être signé par la personne qui a dirigé la révision.
Art. 729c
c. Avis obligatoires Si la société est manifestement surendettée et si le conseil d’administra
tion omet d’en aviser le juge, l’organe de révision avertit ce dernier.
37
Art. 730
V. Disposition 1
L’assemblée générale élit l’organe de révision.
communes 2
Sont éligibles comme organe de révision une ou plusieurs personnes
1. Election de l’organe physiques ou morales ainsi que les sociétés de personnes.
de révision 3
Les contrôles des finances des pouvoirs publics ou leurs collaborateurs
sont éligibles comme organe de révision s’ils remplissent les conditions
requises par la présente loi. Les dispositions relatives à l’indépendance
sont applicables par analogie.
4
Au moins un membre de l’organe de révision doit avoir en Suisse son
domicile, son siège ou une succursale inscrite au registre du commerce.
Art. 730a
2. Durée de fonction 1
L’organe de révision est élu pour une durée de un à trois exercices comp
de l’organe de tables. Son mandat prend fin avec l’approbation des derniers comptes
révision annuels. Il peut être reconduit dans ses fonctions.
2
En matière de contrôle ordinaire, la personne qui dirige la révision peut
exercer ce mandat pendant sept ans au plus. Elle ne peut reprendre le
même mandat qu’après une interruption de trois ans.
3
Lorsqu’un organe de révision démissionne, il en indique les motifs au
conseil d’administration; ce dernier les communique à la prochaine as
semblée générale.
4
L’assemblée générale peut, en tout temps, révoquer l’organe de révision
avec effet immédiat.
Art. 730b
3. Information et 1
Le conseil d’administration remet tous les documents à l’organe de ré
maintien du secret vision et lui communique tous les renseignements dont il a besoin pour
s’acquitter de ses tâches; sur demande, il lui transmet ces renseigne
ments par écrit.
2
L’organe de révision garde le secret sur ses constatations, à moins que
la loi ne l’oblige à les révéler. Il garantit le secret des affaires de la société
lorsqu’il établit son rapport, lorsqu’il procède aux avis obligatoires et lors
qu’il fournit des renseignements lors de l’assemblée générale.
Art. 730c
4. Documentation et 1
L’organe de révision consigne par écrit toutes les prestations qu’il four
conservation des nit en matière de révision; il doit, en outre, conserver les rapports de ré
pièces vision et toutes les pièces importantes pendant dix ans. Les données
enregistrées sur un support informatique doivent être accessibles pen
dant une période de même durée.
2
Les pièces doivent permettre de contrôler efficacement le respect des
dispositions légales.
38
Art. 731
5. Approbation des 1
Pour les sociétés ayant l’obligation de faire contrôler leurs comptes an
comptes et emploi nuels et, le cas échéant, leurs comptes de groupe par un organe de révi
du bénéfice sion, le rapport de révision doit être disponible avant que l’assemblée gé
nérale approuve les comptes annuels et les comptes de groupe et se
prononce sur l’emploi du bénéfice.
2
En cas de contrôle ordinaire, l’organe de révision doit être présent à
l’assemblée générale. Celle-ci peut renoncer à la présence de l’organe
de révision par une décision prise à l’unanimité.
3
Si le rapport de révision n’a pas été présenté, les décisions d’approba
tion des comptes annuels et des comptes de groupe ainsi que la décision
concernant l’emploi du bénéfice sont nulles. Si les dispositions concer
nant la présence de l’organe de révision ne sont pas respectées, ces déci
sions sont annulables.
Art. 731a
6. Dispositions 1
Les statuts et l’assemblée générale peuvent régler plus en détails l’or
spéciales ganisation de l’organe de révision et étendre ses attributions.
2
L’organe de révision ne peut être chargé d’attributions incombant au
conseil d’administration ni de tâches qui compromettraient son indé
pendance.
3
L’assemblée générale peut nommer des experts pour contrôler l’en
semble ou une partie de la gestion.
Art. 755
IV. Dans la révision 1
Toutes les personnes qui s’occupent de la vérification des comptes an
nuels et des comptes de groupe, de la fondation ainsi que de l’augmen
tation ou de la réduction du capital-actions répondent à l’égard de la
société, de même qu’envers chaque actionnaire ou créancier social, du
dommage qu’elles leur causent en manquant intentionnellement ou par
négligence à leurs devoirs.
2
Si la vérification a été effectuée par un contrôle des finances des pou
voirs publics ou par l’un de ses travailleurs, la responsabilité en incombe
à la collectivité publique concernée. La collectivité publique peut recou
rir contre les personnes ayant participé à la vérification selon les règles
du droit public.
39
Art. 83b
III. Organe de révision 1
L’organe suprême de la fondation désigne un organe de révision.
1. Obligation de 2
L’autorité de surveillance peut dispenser la fondation de l’obligation de
révision et droit désigner un organe de révision. Le Conseil fédéral définit les conditions
applicable de la dispense.
3
A défaut de dispositions spéciales applicables aux fondations, les dis
positions du code des obligations concernant l’organe de révision de la
société anonyme sont applicables par analogie.
4
Lorsque la fondation est tenue à un contrôle restreint, l’autorité de sur
veillance peut exiger un contrôle ordinaire, si cela est nécessaire pour
révéler l’état du patrimoine et les résultats de la fondation.
Art. 83c
2. Rapports avec 1
L’organe de révision transmet à l’autorité de surveillance une copie du
l’autorité de rapport de révision ainsi que de l’ensemble des communications impor
surveillance tantes adressées à la fondation.
40
Art. 84a
Cbis Mesures en cas 1
Si des raisons sérieuses laissent craindre que la fondation est suren
de surendettement dettée ou qu’elle est insolvable à long terme, l’organe suprême de la fon
et d’insolvabilité dation dresse un bilan intermédiaire fondé sur la valeur vénale des biens
et le soumet pour examen à l’organe de révision. Si la fondation n’a pas
d’organe de révision, l’organe suprême de la fondation soumet le bilan
intermédiaire à l’autorité de surveillance.
2
Si l’organe de révision constate que la fondation est surendettée ou
qu’elle est insolvable à long terme, il remet le bilan intermédiaire à l’au
torité de surveillance.
3
L’autorité de surveillance ordonne à l’organe suprême de la fondation
de prendre les mesures nécessaires. S’il ne le fait pas, l’autorité de sur
veillance prend elle-même les mesures qui s’imposent.
4
Au besoin, l’autorité de surveillance demande que des mesures d’exé
cution forcée soient prises; les dispositions du droit des sociétés anony
mes relatives à l’ouverture ou l’ajournement de la faillite sont applicables
par analogie.
Art. 87
E. Fondations de fa- 1
Sous réserve des règles du droit public, les fondations de famille et les
mille et fondations fondations ecclésiastiques ne sont pas soumises au contrôle de l’auto
ecclésiastiques rité de surveillance.
1bis
Elles sont déliées de l’obligation de désigner un organe de révision.
2
[…]
41
Annexe B Indépendance
La notion d’indépendance
Le principe de l’indépendance est d’une importance capitale pour l’exercice de la profes
sion d’auditeur. Le législateur et le public ont des exigences très élevées en matière d’in
dépendance de l’organe de révision. En l’absence d’une telle indépendance, l’acceptation
ou la poursuite d’un mandat de contrôle n’est pas possible. La notion d’indépendance
comprend:
(a) l’indépendance effective (independence of mind) – à savoir l’indépendance inté
rieure qui
–– permet un jugement sans être entravé par des influences susceptibles de me
nacer la capacité de jugement professionnel et qui
–– permet à l’individu de rendre un jugement objectif et neutre. Par objectivité, on
entend une combinaison d’impartialité, d’intégrité et l’absence de tout conflit
d’intérêt professionnel;
(b) l’indépendance en apparence (independence in appearance) – qui implique une at
titude propre à éviter des faits et circonstances qui pourraient inciter un tiers à
mettre en doute l’intégrité, l’objectivité ou l’absence de tout conflit d’intérêt profes
sionnel de l’entreprise de révision ou d’un membre de l’équipe de réviseurs.
L’indépendance est une condition essentielle pour que l’organe de révision puisse rendre
un jugement objectif et neutre. Par objectivité on entend – outre la compétence profes
sionnelle nécessaire – une combinaison d’impartialité, d’intégrité au niveau du carac
tère et l’absence de conflit d’intérêt.
Principes généraux
Une révision ne peut atteindre son but que si l’organe de révision est indépendant et son
appréciation objective. Lorsque des entreprises de révision exécutent des prestations
de service supplémentaires pour un client soumis au contrôle, il y a lieu de veiller à ce
que l’auditeur n’ait pas à vérifier des documents à la rédaction desquels ont participé
de façon importante, lui-même, d’autres collaborateurs de sa société ou une entreprise
liée à sa société. Il y a par ailleurs lieu de veiller à ce que les personnes concernées
n’assument ni une fonction de management ni ne prennent part au processus de déci
sion. Lors de l’acceptation et de l’exécution de tels mandats on veillera à ce que l’objec
tivité et l’indépendance soient assurées en tout temps, tant effectivement qu’en appa
rence. Dans ce contexte, il y a en particulier lieu d’attribuer une grande importance à la
43
Il convient de distinguer:
(i) les mesures de soutien dans le cadre de l’audit des états financiers;
(ii) la fourniture de services autres que d’audit ne comportant pas de risque d’autoré
vision;
(iii) la collaboration à la tenue de la comptabilité;
(iv) la fourniture de services autres que d’audit comportant un risque d’autorévision.
Concernant le point (i): Dans le cadre de l’audit des états financiers, l’auditeur peut en
principe apporter un soutien (en fournissant des conseils) concernant les comptes à
contrôler, sans pour autant que cela porte atteinte à son indépendance. Le soutien ap
porté par l’auditeur est autorisé uniquement tant que la décision concernant d’autres
possibilités d’action reste du ressort de la société soumise au contrôle et que celle-ci
peut comprendre les arguments techniques de l’auditeur, tout au moins dans leurs
grandes lignes. Ce genre de soutien ne nécessite pas de mesures sur le plan de l’orga
nisation ou du personnel ni de publication dans le rapport de révision.
Concernant le point (ii): La fourniture de services autres que d’audit ne comportant pas
de risque d’autorévision est en principe compatible avec les exigences d’indépendance.
Il s’agit notamment de services autres que d’audit fournis par l’auditeur dans le domaine
du droit fiscal, des redevances et des assurances sociales. La fourniture de services
autres que d’audit ne comportant aucun risque d’autorévision est autorisée tant que la
décision concernant d’autres possibilités d’action reste du ressort de la société soumise
au contrôle et que celle-ci peut comprendre les arguments techniques de l’auditeur, tout
au moins dans leurs grandes lignes. La fourniture de services autres que d’audit ne com
portant pas de risque d’autorévision ne nécessite pas de mesures sur le plan de l’orga
nisation ou du personnel ni de publication dans le rapport de révision.
44
Concernant le point (iii): Conformément à l’art. 729, al. 2, CO, la collaboration à la tenue
de la comptabilité est autorisée dans le cadre du contrôle restreint. Puisque dans ce cas,
un risque d’autorévision existe de manière intrinsèque, des mesures appropriées sur le
plan de l’organisation et du personnel doivent être mises en place afin de garantir un
contrôle sûr. Conformément à l’art. 729b, al. 1, ch. 3, CO, la collaboration à la tenue de
la comptabilité doit être mentionnée dans le rapport de révision.
Concernant le point (iv): Conformément à l’art. 729, al. 2, CO, la fourniture de services
autres que d’audit comportant un risque d’autorévision (désignées par «autres presta
tions» dans la loi) est autorisée dans le cadre du contrôle restreint. Il s’agit par exemple
d’expertises d’évaluation réalisées par l’entreprise de révision pour différentes rubri
ques du bilan, qui affectent ensuite les indications figurant dans les comptes annuels
du client soumis au contrôle. Etant donné qu’il existe un risque d’autorévision lors de la
fourniture de tels services, il convient de mettre en place des mesures appropriées sur
le plan de l’organisation et du personnel afin de garantir un contrôle sûr. Conformément
à l’art. 729b, al. 1, ch. 3, CO, la fourniture d’autres prestations comportant un risque d’au
torévision doit être publiée dans le rapport de révision.
La collaboration à la tenue de la comptabilité et la fourniture de services autres que
d’audit comportant un risque d’autorévision implique le respect des conditions suivantes
de manière cumulée:
(a) la responsabilité des comptes incombe dans tous les cas au client soumis au
contrôle;
(b) l’organe de révision renoncera à accepter toute tâche pouvant donner l’impression
que celui-ci se charge de responsabilités incombant à la direction du client soumis
au contrôle;
(c) les risques qui y sont liés ont été communiqués au client soumis au contrôle;
(d) un contrôle sûr doit être garanti par la mise en place de mesures appropriées sur
le plan de l’organisation et du personnel.
Les mesures appropriées sur le plan de l’organisation et du personnel exigées par la loi
sont remplies lorsque les travaux liés à la comptabilité et au contrôle restreint ne sont
pas exécutés par la même personne ou le même groupe de personnes. Il en va de même
pour les services autres que d’audit comportant un risque d’autorévision. Les mesures
organisationnelles liées au mandat sont autorisées à condition qu’un contrôle sûr soit
garanti.
45
Les auditeurs ne sont pas autorisés à détenir des participations financières directes ou
des participations indirectes déterminantes dans un client soumis au contrôle (entre le
client soumis au contrôle, ses principaux actionnaires, membres de la direction, cadres
et sociétés apparentées, d’une part, et l’entreprise de révision, ses organes dirigeants
et collaborateurs, d’autre part).
Contracter et octroyer des prêts/crédits et transactions similaires (garanties ou autres
sûretés) ne sont pas compatibles avec l’indépendance.
Des relations d’affaires commerciales et/ou financières importantes (p. ex. investisse
ments communs dans des immeubles, joint ventures ou autres activités comparables)
ne sont pas admises. Une activité de sponsoring ou l’organisation d’une manifestation
en commun avec le client soumis au contrôle sont en revanche autorisées.
46
L’entreprise de révision s’assurera que les liens entre les personnes participant au con
trôle et le client soumis au contrôle ne deviennent pas si étroits que cela pourrait donner
l’impression que l’objectivité et l’indépendance de l’auditeur sont menacées ou entra
vées.
L’obligation de rotation du réviseur responsable ne s’applique pas en cas de contrôle
restreint.
Dans le cas où un collaborateur assumant une fonction de cadre dans une société cliente
soumise au contrôle rejoint l’entreprise de révision, le nouveau collaborateur de l’entre
prise de révision n’est pas autorisé, pendant une durée de deux ans, à exécuter un man
dat de contrôle pour son ancien employeur.
Lorsqu’un partenaire/collaborateur assumant une fonction de cadre ou un membre de
l’équipe de réviseurs conclut ou envisage de conclure un contrat de travail avec un client
soumis au contrôle, il ne peut plus fournir de prestations de contrôle pour ce client.
Lorsqu’un différend a lieu ou semble probable entre une entreprise de révision et son
client soumis au contrôle, cela peut remettre en question l’objectivité de l’entreprise de
révision et sa capacité à émettre une opinion, fidèlement et en toute impartialité, sur les
comptes de son client soumis au contrôle. Simultanément, l’existence ou la menace d’un
tel différend peut dissuader la direction de la société soumise au contrôle de commu
niquer toute information nécessaire à l’entreprise de révision.
48
Il n’est pas possible d’indiquer de façon précise le moment à partir duquel l’entreprise
de révision devrait cesser d’exercer sa mission. Toutefois, une entreprise de révision de
vrait cesser d’exercer sa mission aussitôt que les circonstances du différend sont per
çues par le public comme menaçant son objectivité, ce qui pourrait en particulier être
le cas lorsqu’un client soumis au contrôle dépose une plainte pour violation des obliga
tions contre l’entreprise de révision.
L’entreprise de révision prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter que des per
sonnes qui ne sont pas au moins des réviseurs agréés ne puissent exercer une influence
sur l’activité de contrôle.
Par la mise en place de mesures appropriées au niveau de l’organisation ou autres, l’en
treprise de révision s’assurera que pour des travaux de contrôle, seules des personnes
autorisées à exercer ces activités puissent prendre une décision sur l’acceptation ou
l’abandon d’un mandat de contrôle, la planification et l’exécution ainsi que sur le rapport
relatif au contrôle restreint.
49
2. Honoraires
Nos honoraires se basent sur le temps consacré par les collaborateurs de l’équipe d’au
dit et sur leurs taux horaires qui sont déterminés en fonction de leur degré de respon
sabilité, de leur expérience et de leurs connaissances.
Les honoraires vous seront facturés de façon périodique en fonction de l’état d’avance
ment de nos travaux. Nous les estimons à ..., auxquels s’ajoutent les débours et la TVA.
Nous réalisons nos prestations conformément aux règles d’organisation et d’éthique
professionnelle de [10].
Nous vous saurions gré de signer et de nous retourner un exemplaire de cette lettre
pour marquer votre accord avec les termes et conditions de notre mission de contrôle
restreint des comptes annuels.
Nous nous réjouissons d’ores et déjà de collaborer avec vous-mêmes et votre personnel.
[Date / Auditeur [11] / Domicile / Signature/s]
Accord de l’organe confiant le mandat:
[Date / Entreprise [2] / Domicile / Signature/s]
52
Remarques rédactionnelles
[1] A remplacer par l’organe correspondant dans une autre forme juridique.
[2] Raison sociale de la société ou nom de l’organisation.
[3] Si l’auditeur est une personne physique, adapter le texte de la lettre.
[4] Indiquer de quel type de comptes annuels il s’agit (comptes annuels selon le CO ou
les RPC fondamentales).
[5] Date du bilan.
[6] Adapter si l’exercice ne porte pas sur douze mois: «… pour l’exercice portant sur la
période du ... au ...». Adapter en outre s’il s’agit de comptes intermédiaires: «… pour
la période du ... au ...».
[7] Désignation de l’organe de l’entreprise responsable des comptes annuels (la plu
part du temps identique à l’organe qui confie le mandat).
[8] Les comptes annuels ou le rapport de gestion doivent être signés par le président
de l’organe supérieur de direction ou d’administration et par la personne qui répond
de l’établissement des comptes au sein de l’entreprise (art. 958, al. 3, CO). En règle
générale, les signataires de la déclaration d’intégralité sont les mêmes personnes.
[9] A compléter éventuellement par des réglementations sur le maintien du secret et la
protection des données pour le cas où les documents de travail seraient divulgués
à des tiers en vertu du principe d’assurance-qualité («Peer Review», examen par les
pairs) prévu par la loi.
[10] A compléter en fonction de l’affiliation associative.
[11] Raison sociale de l’organe de révision.
53
Le texte suivant est fourni à titre d’exemple. La confirmation de mandat doit être
adaptée aux exigences et circonstances de chaque cas particulier.
54
Remarques rédactionnelles
[1] A remplacer par l’organe correspondant dans une autre forme juridique.
[2] Raison sociale de la société ou nom de l’organisation.
[3] Si l’auditeur est une personne physique, adapter le texte de la lettre.
[4] Indiquer de quel type de comptes annuels il s’agit (comptes annuels selon le CO ou
les RPC fondamentales).
[5] Date du bilan.
[6] Adapter si l’exercice ne porte pas sur douze mois: «… pour l’exercice portant sur la
période du ... au ...». Adapter en outre s’il s’agit de comptes intermédiaires: «… pour
la période du ... au ...».
[7] Désignation de l’organe de l’entreprise responsable des comptes annuels (la plu
part du temps identique à l’organe qui confie le mandat).
[8] Il convient de fournir ici des indications quant aux possibilités de choix accordées
par la loi lors de la saisie, de la présentation et de l’évaluation, p. ex. évaluation des
stocks et travaux en cours, moment et type de saisie d’opérations, évaluation aux
prix du marché, inscription au bilan d’opérations de crédit-bail.
[9] P. ex. décomptes TVA.
[10] A compléter en fonction de l’affiliation associative.
[11] Personne responsable du mandat, qui ne participe pas au contrôle restreint du
même client. Il convient de respecter les prescriptions légales relatives aux mesures
sur le plan de l’organisation et du personnel afin d’assurer un contrôle sûr (art. 729,
al. 2, CO).
57
a) Contrôles généraux 58
b) Trésorerie et actifs cotés en bourse détenus à court terme 60
c) Créances résultant de la vente de biens et de prestations de services 61
d) Autres créances 63
e) Stocks et prestations de services non facturées 64
f) Actifs de régularisation 66
g) Immobilisations financières et participations
(à court et long terme, y c. entreprises associées et titres cotés) 67
h) Immobilisations corporelles, immobilisations
incorporelles et amortissements 68
i) Dettes résultant de l’achat de biens et de prestations de services 70
j) Dettes portant intérêt 71
k) Autres dettes 72
l) Passifs de régularisation 73
m) Provisions 74
n) TVA et impôts directs 75
o) Fonds propres 77
p) Produits nets, variations des stocks et charges de matériel 78
q) Charges de personnel 79
r) Autres charges d’exploitation 81
s) Charges et produits financiers 82
t) Charges et produits hors exploitation, exceptionnels,
uniques ou hors période 83
u) Annexe 84
v) Evénements postérieurs à la date du bilan 87
58
a) Contrôles généraux
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition sur les éventuels changements de présentation des comptes annuels ou de
principes d’évaluation
Vérifications détaillées
••Rapprochement des totaux des actifs et passifs
••Rapprochement du bénéfice annuel (ou de la perte annuelle) figurant dans les fonds
propres et dans le compte de résultat ainsi que dans la proposition concernant l ’emploi
du bénéfice
••Réconciliation du bilan d’ouverture avec la balance des comptes de l’exercice pré
cédent
••Réconciliation des soldes des comptes du grand livre avec les comptes annuels
audités
••Réconciliation de l’état et des variations des réserves latentes avec le justificatif dé
taillé correspondant
••Examen des procès-verbaux de l’assemblée générale et du conseil d’administration
et prise en considération, dans la planification des contrôles, des éléments impor
tants susceptibles d’avoir des répercussions sur les comptes annuels. Autres objets
de contrôle possibles:
–– Approbation des derniers comptes annuels dans les six mois
–– Election de l’organe de révision
–– Décision concernant l’emploi du bénéfice (comprend aussi une éventuelle perte)
–– Vérification que les comptes annuels ont été signés ou approuvés formellement par
le président de l’organe supérieur de direction ou d’administration et par la personne
qui répond de l’établissement des comptes au sein de l’entreprise (cf. art. 958,
al. 3, CO)
60
Auditions
••Audition sur d’éventuels nantissements et restrictions de disposer
Vérifications détaillées
••Réconciliation des existants avec les livres de caisse, les extraits de banques et de
CCP ou les états des titres (le cas échéant examen des réconciliations établies par le
client)
••Comparaison des cours de bourse utilisés pour l’évaluation avec les cours de fin
d’année des banques, des bourses ou d’autres sources
••Comparaison des cours utilisés pour les conversions de monnaies étrangères avec
les cours de fin d’année selon les documents de banques, etc.
Vérifications détaillées
••Examen d’écritures inhabituelles sur des comptes
••Vérification de documents attestant de transactions sur titres importantes
••Contrôle des droits de propriété de l’entreprise sur les existants comptabilisés
Auditions
••Examen de la liste des postes ouverts débiteurs et audition sur les raisons de l’exis
tence d’anciens soldes exceptionnellement élevés ainsi que de soldes créanciers
••Audition permettant de savoir si des créances ont été nanties, cédées ou remises à
l’encaissement
••Discussion sur des écarts significatifs de certains soldes de comptes par rapport à
des périodes précédentes ou sur la base d’expectatives
Vérifications détaillées
••Réconciliation du total de la liste des postes ouverts débiteurs avec le solde du
compte dans le grand livre
••Appréciation de l’adéquation des corrections de valeur sur la base des expériences
des années précédentes, de la structure d’âge des créances et du résultat des audi
tions
Vérifications détaillées
••Examen dans le grand livre d’écritures inhabituelles dans les comptes de débiteurs,
de produits, de retour de marchandises ou de réduction sur ventes. Vérification de do
cuments attestant de telles écritures
62
d) Autres créances
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition sur le contexte commercial des autres créances significatives
••Audition permettant de savoir si des créances ont été nanties, cédées ou remises à
l’encaissement
••Discussion sur des écarts significatifs de certaines créances par rapport à des pé
riodes précédentes ou sur la base d’expectatives
Vérifications détaillées
••Réconciliation du montant total avec le justificatif individuel
••Evaluation de la nécessité de procéder à une correction de valeur au moyen du con
trôle des conditions de paiement ou de la réception ultérieure des paiements
Vérifications détaillées
••Examen des comptes d’existants permettant de détecter des montants inhabituels
laissant à penser que des créances de l’exercice précédent ont été décomptabilisées
ou extournées
••Examen de paiements sur le nouvel exercice et de contrats en vue de constater l’exis
tence des créances
Auditions
••Audition sur la méthode de prise d’inventaire
••Discussion des corrections sur la base des derniers inventaires physiques
••En l’absence d’inventaire physique à la date du bilan: clarification s’il existe un système
d’inventaire permanent et si une comparaison périodique a lieu avec les quantités ef
fectivement disponibles
••Audition sur la nature des travaux en cours et de prestations de services non facturées
(production sur commande ou destinée à être stockée)
••Audition sur la procédure de surveillance de la délimitation périodique à la fin de
l’exercice
••Audition sur les bases d’évaluation des différentes catégories
••Vérification que le principe de la valeur la plus basse a été respecté ou que les presta
tions non facturées ont été évaluées sur la base des honoraires attendus
••Audition permettant de juger de l’application permanente des principes d’établisse
ment du bilan et de l’évaluation, dans le contexte où un système de facturation des
coûts est utilisé et qu’il a démontré sa fiabilité par le passé, compte tenu de facteurs
tels que matières, salaires et frais généraux
••Audition sur la méthode utilisée pour constater l’existence de stocks avec un faible taux
de rotation et de stocks obsolètes; constatation de l’évaluation de ces stocks à leur va
leur nette de réalisation
••Audition sur la façon dont l’évaluation sans perte, de catégories de produits à faible
marge, est garantie
••Audition sur la façon dont l’évaluation sans perte, de prestations de services non fac
turées, est garantie
Vérifications détaillées
••Réconciliation du total de la liste d’inventaire et du justificatif des prestations de ser
vices non facturées avec le grand livre
65
••Contrôle des travaux en cours et des prestations de services non facturées à l’aide de
l’avancement des travaux et/ou des décomptes sur le nouvel exercice
Vérifications détaillées
••Contrôle par sondage de l’évaluation au prix de revient (prix effectivement payé, FIFO
ou prix moyen pondéré) des matières premières et marchandises achetées
••Contrôle par sondage de l’évaluation des prestations de services non facturées et des
travaux en cours sur la base de documents appropriés (enregistrements des heures
ou de l’avancement des travaux, proposition de décompte convenu, pièces comptables
sur les décomptes de prix de revient et la comptabilité analytique, etc.)
••Réconciliation des valeurs des coûts de fabrication avec les documents de calcul et/
ou de comptabilité analytique (pour les entreprises travaillant dans le domaine immo
bilier ou dans la gestion de projets)
••Implémentation des corrections de valeur calculées par le client pour l’évaluation sans
perte de catégories de produits et des prestations de services non facturées avec des
marges insuffisantes
f) Actifs de régularisation
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition relative au bien fondé de la valeur des montants activés (cash flows futurs ou
accroissement de l’utilité)
Vérifications détaillées
••Réconciliation d’une liste détaillée avec les comptes annuels
Vérifications détaillées
••Examen critique des comptes de charges et de produits contenant fréquemment des
actifs de régularisation
••Réconciliation des existants avec les documents appropriés (contrats, etc.)
••Examen de l’évolution du compte sur le nouvel exercice
67
Auditions
••Audition relative aux principes appliqués en matière d’établissement du bilan et d’éva
luation
••Entretien avec la direction de l’entreprise concernant d’éventuelles valeurs de marché
plus basses
••Audition relative à la ventilation entre les immobilisations financières à court et à long
terme
Vérifications détaillées
••Réconciliation de la liste des immobilisations financières à la date du bilan avec les
comptes annuels
Vérifications détaillées
••Vérification des opérations et des variations de valeur comptabilisées dans les comptes
à l’aide de documents et par consultation de la contrepartie des écritures
••Examen des comptes et des pièces comptables permettant de savoir si des bénéfices,
des pertes et des produits ont été correctement enregistrés
••Evaluation de la solvabilité des emprunteurs à l’aide de leurs comptes annuels et/ou
d’autres informations (si disponibles)
••Comparaison des valeurs comptables de titres cotés avec leur cours de fin d’année
••Comparaison des valeurs comptables de titres non cotés avec leur valeur intrinsèque
basée sur les derniers comptes annuels disponibles
68
Auditions
••Audition relative aux bases d’évaluation des immobilisations (p. ex. parc de machines,
immeubles, brevets ou autres immobilisations incorporelles), aux taux et aux méthodes
d’amortissement ainsi qu’à la permanence de leur application
••Audition sur la manière dont on distingue les charges d’entretien des investissements
(augmentation de la valeur)
••Audition sur l’acquisition, la vente d’immobilisations et l’enregistrement de bénéfices
et de pertes réalisés lors de sorties
••Audition permettant d’évaluer si des immobilisations corporelles et/ou incorporelles
présentent une dévalorisation significative et durable
••Audition permettant de savoir si des immobilisations corporelles sont soumises à des
restrictions de propriété
Vérifications détaillées
••Réconciliation du tableau d’inventaire comportant des indications sur les coûts d’ac
quisition et/ou les coûts de revient et les amortissements cumulés des différentes
immobilisations avec les comptes annuels
Vérifications détaillées
••Examen des comptes d’existants et d’amortissements dans le grand livre permettant
de détecter des rubriques inhabituelles. Vérification de documents attestant de telles
écritures
••Examen des comptes d’existants et d’entretien sur le nouvel exercice permettant de
détecter des montants inhabituels concernant l’exercice précédent
69
••Examen des factures d’achat, des contrats de leasing et d’autres contrats en relation
avec l’acquisition et/ou la vente d’immobilisations corporelles et d’immobilisations in
corporelles permettant de juger de l’existence des immobilisations portées au bilan
••Prise d’inventaire physique
Auditions
••Examen critique des postes ouverts. Audition sur les raisons de l’existence d’anciens
postes exceptionnellement élevés ainsi que de soldes débiteurs
••Discussion sur des écarts significatifs de certains soldes de comptes par rapport à
des périodes précédentes ou sur la base d’expectatives
••Audition permettant de constater que l’intégralité est garantie
Vérifications détaillées
••Réconciliation du total de la liste des postes ouverts créanciers avec les comptes an
nuels
••Comparaison des cours utilisés pour les conversions de monnaies étrangères avec les
cours de fin d’année selon les documents de banques, etc.
••Constatation de dettes envers des détenteurs de participations directes ou indirectes,
des organes ainsi qu’envers des sociétés dans lesquelles une participation directe ou
indirecte est détenue
Vérifications détaillées
••Examen des factures créanciers comptabilisées ou non comptabilisées sur le nouvel
exercice et/ou des comptes créditeurs et des comptes de charges sur des factures
concernant des livraisons et prestations reçues durant l’exercice sous revue
••Examen des documents de réception de marchandises pour les livraisons reçues juste
avant ou juste après la fin de l’exercice
Auditions
••Audition permettant de savoir si la direction de l’entreprise a ou non respecté les dis
positions contractuelles (p. ex. ratios dans les contrats de crédit); dans le cas où elles
n’auraient pas été respectées, discussion des mesures prises par la direction de l’en
treprise et des éventuelles corrections nécessaires dans les comptes annuels
••Audition relative aux garanties en faveur des prêteurs
••Audition relative à la ventilation des prêts à long terme et à court terme
••Audition relative aux prêts envers des détenteurs de participations directes ou indi
rectes, des organes ainsi qu’envers des sociétés dans lesquelles une participation di
recte ou indirecte est détenue
Vérifications détaillées
••Réconciliation d’une liste des dettes avec les comptes annuels
••Examen du calcul de la régularisation des intérêts
••Examen des contrats de prêts
Vérifications détaillées
••Examen des conventions de postposition
72
k) Autres dettes
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition sur le contexte commercial des autres dettes significatives
••Discussion sur des écarts significatifs de certaines dettes par rapport à des périodes
précédentes ou sur la base d’expectatives
••Audition permettant de constater que l’intégralité est garantie
Vérifications détaillées
••Réconciliation du montant total avec le justificatif individuel
••Comparaison des cours utilisés pour les conversions de monnaies étrangères avec les
cours de fin d’année selon les documents de banques, etc.
••Constatation de dettes envers des détenteurs de participations directes ou indirectes,
des organes ainsi qu’envers des sociétés dans lesquelles une participation directe ou
indirecte est détenue
Vérifications détaillées
••Examen de contrats, factures, etc. permettant de justifier les dettes
l) Passifs de régularisation
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition sur le processus destiné à garantir l’intégralité des passifs de régularisation
Vérifications détaillées
••Réconciliation d’une liste détaillée avec les comptes annuels
Vérifications détaillées
••Examen critique des comptes de charges et de produits contenant fréquemment des
passifs de régularisation
••Réconciliation des existants avec les documents appropriés (contrats, etc.)
••Examen de l’évolution du compte sur le nouvel exercice
m) Provisions
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition relative aux risques en suspens exigeant une provision (litiges juridiques, me
naces de prétentions en dommages-intérêts et autres, etc.)
••Discussion de l’estimation par la direction de l’ampleur financière représentée par de
tels risques
Vérifications détaillées
••Réconciliation d’une liste détaillée avec les comptes annuels et examen critique
Vérifications détaillées
••Réconciliation des existants avec les documents appropriés (contrats, plaintes civiles,
calculs, etc.)
••Examen de l’évolution du compte sur le nouvel exercice
Auditions
••Audition permettant de savoir si tous les impôts directs des exercices précédents ont
été payés ou s’ils ont fait l’objet d’une provision
Vérifications détaillées
••Réconciliation des créances et des dettes TVA avec les décomptes
••Existence de la concordance des chiffres d’affaires TVA
••Réconciliation du calcul de la provision pour impôts avec les comptes annuels (y c. les
paramètres utilisés pour les calculs)
Vérifications détaillées
••Réconciliation de la déclaration fiscale avec les informations ressortant des comptes
annuels
••Réconciliation de l’évolution de la provision pour impôts avec la déclaration fiscale,
les taxations et bordereaux y relatifs ainsi que les paiements
••Mise à jour de la réconciliation des chiffres d’affaires TVA
••Réconciliation des décomptes TVA avec les comptes et/ou des réconciliations des
chiffres d’affaires
••Audition permettant de savoir quelles sont les périodes fiscales taxées définitivement
••Audition sur la nature du décompte TVA (contre-prestation reçue ou convenue) ainsi
que sur d’éventuels cas spéciaux (chiffres d’affaires exclus du champ de l’impôt, taux
de dette fiscale nette, etc.)
••Audition de la direction de l’entreprise permettant de savoir si la part privée sur les
frais professionnels et les prestations de services en provenance de l’étranger ont été
soumises à la TVA
••Audition de la direction de l’entreprise pour connaître les particularités TVA spécifi
ques à la branche et l’existence de déclarations, de documents et de conventions y re
latifs avec l’administration fiscale
77
o) Fonds propres
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Vérifications détaillées
••Réconciliation du capital social avec les statuts en vigueur ou l’extrait du registre du
commerce
••Réconciliation des réserves et du bénéfice/de la perte au bilan avec les comptes an
nuels de l’exercice précédent et le procès-verbal de l’assemblée générale
••Examen de la proposition concernant l’emploi du bénéfice
••Contrôle si l’attribution à la réserve légale a été effectuée (si nécessaire)
••Constatation de la détention de propres parts de capital
Vérifications détaillées
••Vérification du traitement fiscal adéquat des augmentations (droit de timbre d’émis
sion) et des réductions de capital ainsi que des distributions de bénéfice (impôt anti
cipé)
••Analyse des achats ou des ventes par l’entreprise de ses propres parts sociales et de
leur inscription au bilan en diminution des capitaux propres
••Examen critique en cas de modification du capital social et de l’émission d’options
••Contrôle d’éventuels remboursements d’apports des actionnaires au regard de l’art. 680,
al. 2, CO
78
Auditions
••Audition relative aux principes de comptabilisation et à la délimitation périodique
concernant le chiffre d’affaires, les charges de marchandises et de matériel
Vérifications détaillées
••Examen des factures et des bordereaux de livraison avant et après la fin de la période
afin de vérifier l’exactitude de la délimitation périodique
79
q) Charges de personnel
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Discussion sur des écarts significatifs de certains soldes de comptes par rapport à des
périodes précédentes ou sur la base d’expectatives
••Audition permettant de savoir si des primes de rendement ou de résultat pour l’exer
cice écoulé ont été décidées après la date du bilan et, dans l’affirmative, si elles ont
été correctement enregistrées
Vérifications détaillées
••Réconciliation des totaux de la comptabilité des salaires avec les comptes du grand
livre
Vérifications détaillées
••Réconciliation des comptes de charges avec les tableaux et les décomptes annuels de
charges sociales (décomptes AVS, LPP, etc.)
••Examen des rapports d’autres réviseurs (AVS, Suva, TVA, etc.)
••Examen analytique des comptes de charges dans le grand livre permettant d’identifier
des rubriques inhabituelles en relation avec le personnel. Vérification de documents
attestant de telles écritures
••Examen des comptes de charges sur le nouvel exercice permettant de voir s’il existe
des montants exceptionnels en relation avec le personnel, qui concerneraient l’exer
cice précédent
80
Vérifications détaillées
••Examen des comptes au vu de montants élevés ou inhabituels
••Réconciliation des rubriques avec les pièces comptables et les documents appropriés
••Examen de comptes et/ou de pièces comptables sur le nouvel exercice qui pourraient
concerner des rubriques de l’exercice sous revue
82
Vérifications détaillées
••Examen analytique des comptes permettant de voir s’il existe des montants élevés ou
inhabituels
••Réconciliation des rubriques avec les pièces comptables et les documents appropriés
83
Auditions
••Discussion sur des écarts significatifs de certains soldes de comptes par rapport à
des périodes précédentes ou sur la base d’expectatives
••Discussion sur les critères utilisés pour l’identification des rubriques hors exploitation,
exceptionnelles, uniques ou hors période
Vérifications détaillées
••Réconciliation des rubriques avec les pièces comptables et d’autres documents ap
propriés
84
u) Annexe
Opérations de contrôle recommandées
(à adapter à la situation concrète du mandat)
Auditions
••Audition sur les participations détenues directement ou les participations importantes
détenues indirectement dans d’autres entreprises
••Audition sur l’état, l’acquisition et l’aliénation de propres parts sociales par l’entreprise
elle-même ou par des entreprises dans lesquelles une participation est détenue
••Audition sur les engagements de crédit-bail et de bail non portés au bilan et qui
n’échoient pas ni ne peuvent être dénoncés dans les douze mois qui suivent la date
du bilan
••Audition sur les dettes envers des institutions de prévoyance
••Audition sur l’existant et les variations des cautionnements, obligations de garantie
et constitutions de gages en faveur de tiers (ne concerne pas les propres dettes)
••Audition sur le montant global des actifs mis en gage ou cédés pour garantir des en
gagements propres ainsi que des actifs grevés d’une réserve de propriété
••Audition sur les obligations légales ou effectives pour lesquelles une perte d’avanta
ges économiques paraît improbable ou est d’une valeur qui ne peut être estimée avec
un degré de fiabilité suffisant (engagements conditionnels)
••Audition sur les droits de participation ou les options accordés au cours de l’exercice
aux membres des organes de direction ou d’administration ou aux collaborateurs
••Audition sur d’importantes affaires en suspens et d’autres causes antérieures à la date
du bilan comportant un risque de perte ou de gain
••Audition sur d’autres événements significatifs, positifs ou négatifs, survenus après la
date du bilan
••Audition sur la méthode de calcul des réserves latentes par rapport à l’année précé
dente et plausibilité avec les résultats du contrôle dans les différentes rubriques du
bilan
••Audition sur les raisons d’une démission anticipée de l’organe de révision (lorsque la
démission a eu lieu au cours de l’exercice)
85
Vérifications détaillées
••Examen de l’annexe afin de contrôler si la publication des rubriques selon l’art. 959c
CO ainsi que des autres indications exigées par la loi est complète
••L’annexe mentionne-t-elle les principes comptables appliqués lorsque ceux-ci ne sont
pas prescrits par la loi?
••L’annexe contient-elle des informations, une structure détaillée et des commentaires
concernant certains postes du bilan et du compte de résultat (notamment les postes
significatifs exceptionnels, uniques ou hors période)?
••L’annexe contient-elle des informations sur la dissolution nette de réserves latentes
(si la présentation du résultat économique s’en trouve sensiblement améliorée)?
••L’annexe contient-elle des informations sur la raison de commerce ou le nom, la forme
juridique et le siège de l’entreprise?
••Plausibilité des indications concernant les emplois à plein temps (moins de 10, plus
de 50, plus de 250) en moyenne annuelle
••Le bilan, le compte de résultat ou l’annexe font-il apparaître les rubriques supplémen
taires nécessaires à l’évaluation du patrimoine, de la situation financière et des résul
tats par des tiers ou en raison de l’activité de l’entreprise (art. 959a, al. 3, et 959b,
al. 5, CO)?
••L’annexe contient-elle, en cas d’utilisation du compte de résultat par fonction (méthode
d’affectation des charges par fonction), les charges de personnel ainsi que les amor
tissements et les corrections de valeurs sur les postes de l’actif immobilisé (art. 959b,
al. 4, CO)?
••Les créances et les dettes envers les détenteurs de participations directes et indi
rectes, envers les organes ainsi qu’envers les sociétés dans lesquelles l’entreprise dé
tient une participation directe ou indirecte sont-elles mentionnées dans le bilan ou
dans l’annexe (art. 959a, al. 4, CO)?
••L’annexe mentionne-elle que, le cas échéant, les actifs sont évalués au cours du jour
ou au prix courant observable sur un marché actif (art. 960b, al. 1, CO)? Le cas échéant,
le montant d’une éventuelle réserve de fluctuation est-il indiqué dans le bilan ou
dans l’annexe (art. 960b, al. 2, CO)?
••Les valeurs sont-elles indiquées en monnaie nationale et les cours de conversion uti
lisés sont-ils mentionnés dans l’annexe (si la présentation n’est pas effectuée dans la
monnaie nationale, art. 958d, al. 3, CO)?
••Les dérogations au principe de continuité de l’exploitation sont-elles mentionnées
dans l’annexe et leur influence sur la situation économique y est-elle commentée (en
cas d’incapacité de l’entreprise à continuer son exploitation, art. 958a, al. 3, CO)?
••L’annexe contient-elle, le cas échéant, des indications sur l’objet et le montant de ré
évaluations?
86
Vérifications détaillées
••Réconciliation des rubriques avec les pièces comptables ou d’autres documents ap
propriés
87
Auditions
••Audition sur d’importantes affaires en suspens et d’autres causes antérieures à la
date du bilan comportant un risque de perte
••Les événements ont-ils été publiés en conséquence dans les comptes annuels ou
dans l’annexe?
88
[Date/Domicile/Signatures]
Annexe:
••Exemplaire signé des comptes annuels
••Documents mentionnés précédemment
92
Remarques rédactionnelles
[1] Raison sociale de la société ou nom de l’organisation.
[2] Raison sociale de l’organe de révision.
[3] Biffer la mention «annexe» si celle-ci n’est pas prescrite par la loi. Cela ne concerne
toutefois que les entreprises individuelles et les sociétés de personnes (art. 959c,
al. 3, CO), qui ne sont pas soumises à l’obligation de révision de par la loi, mais qui,
le cas échéant, choisissent un contrôle restreint.
[4] Date du bilan.
[5] Adapter si l’exercice ne porte pas sur douze mois: «… pour l’exercice portant sur la
période du ... au ...». Adapter en outre s’il s’agit de comptes intermédiaires: «… pour
la période du … au …».
[6] S’il ne s’agit pas du conseil d’administration, indiquer l’organe responsable de l’éta
blissement des comptes annuels.
[7] Notions équivalentes à «comptabilité» au sens de l’art. 957a CO.
[8] Adapter en cas de besoin. Eventuels éléments particuliers (p. ex. distribution dissi
mulée de bénéfice, comptabilisation de frais privés comme charges d’exploitation)
à mentionner individuellement. On entend ici toutes les autres prescriptions du droit
public, pénal, privé ou sur la base d’accords contractuels.
[9] Les litiges éventuels seront mentionnés dans une annexe séparée.
[10] Eventuellement déclaration sur des procès, des litiges en cours ou potentiels.
[11] Uniquement si requis par la loi.
[12] Les déclarations des personnes interrogées sur chaque situation importante pour
les comptes annuels et pour lesquelles il n’existe pas d’autre élément probant suf
fisant et adéquat doivent être consignées dans la déclaration d’intégralité. D’autres
déclarations complémentaires peuvent contenir les éléments suivants:
–– Les éléments suivants sont recensés de manière régulière dans les comptes an
nuels et publiés correctement:
Instruments financiers dérivés de toute nature (forwards, futures, swaps, options,
etc.).
–– Le rapport annuel est en conformité avec les comptes annuels [si un rapport
annuel est établi à titre volontaire].
–– Les cours de conversion utilisés sont mentionnés dans les comptes annuels
(remarque … dans l’annexe) [3] [si les comptes ne sont pas établis dans la mon
naie nationale (art. 958d, al. 3, CO)].
–– Les charges de personnel, les amortissements et les corrections de valeur sont
présentés correctement en annexe [3] (art. 959b, al. 4, CO) [si le compte de résul
tat est présenté sous la forme d’un compte de résultat par fonction].
93
–– L’évaluation aux prix du marché, la valeur totale des titres et des autres actifs
ainsi que le montant de la réserve de fluctuation apparaissent dans les comptes
annuels (remarque(s) … dans l’annexe) [3] [si une évaluation est réalisée aux
prix du marché].
[13] Le cas échéant, complément à la déclaration d’intégralité en relation avec la TVA.
Dans la déclaration d’intégralité à l’égard de l’auditeur, l’explication suivante pourra
p. ex. être insérée (exemple):
«Nous sommes responsables du respect des prescriptions légales et autres dans
le domaine de la TVA. Nous garantissons en particulier que la TVA est correctement
décomptée en Suisse et, le cas échéant, à l’étranger, et que les incertitudes dans
le domaine de la TVA seront clarifiées sans retard. Nous avons suivi correctement
les modifications de la loi, les décisions de justice et les changements de pratique
des autorités fiscales ayant une incidence sur notre entreprise. Selon nos clarifi
cations, il n’existe pas de risques significatifs en matière de TVA ou les risques
connus ont été pris en compte de manière appropriée dans les comptes annuels.»
94
Annexe F Rapport
Le rapport de révision doit contenir les éléments importants ci-après (habituellement
dans l’ordre suivant):
(a) En-tête du rapport
(b) Destinataire du rapport
(c) Introduction (premier et deuxième alinéas):
(i) désignation des comptes annuels qui ont été soumis au contrôle restreint (pre
mier alinéa) et
(ii) désignation des responsabilités de la direction et de l’auditeur (deuxième ali
néa)
(iii) le cas échéant, indication de la collaboration à la tenue de la comptabilité et à
d’autres prestations de services fournies pour la société contrôlée, pour les
quelles il existe un risque d’autorévision
(d) Nature et étendue d’un contrôle restreint (troisième alinéa):
(i) Référence à la présente norme
(ii) Constatation qu’un contrôle restreint se limite à des auditions, à des opérations
de contrôle analytiques et à des vérifications détaillées appropriées
(iii) Constatation que les vérifications des flux d’exploitation et du système de
contrôle interne ainsi que des auditions et d’autres opérations de contrôle
destinées à détecter des fraudes sont exclues de ce contrôle
(e) Opinion de contrôle (quatrième alinéa)
(f) Le cas échéant, éléments n’ayant pas d’incidence sur l’opinion de contrôle
(g) Lieu et date du rapport
(h) Nom de l’organe de révision
(i) Signature de la personne qui a dirigé le contrôle ainsi que son agrément
Texte normal Éléments entraînant une modification de l’opinion de contrôle
Pas d’éléments
Élément constaté Élément supposé
(négatifs)
L’image n’est pas L’image est L’image n’est pas L’image est L’incidence possible L’incidence possible
radicalement modifiée radicalement modifiée radicalement modifiée radicalement modifiée n’est pas déterminante est déterminante
Norme exemple 1 Norme exemple 2 Norme exemple 3 Norme exemple 4 Norme exemple 5 Norme exemple 6 Norme exemple 7
95
et aux statuts. et aux statuts. et aux statuts.
96
Exemples de rapports
1. Texte normal
Les comptes annuels sont conformes à la loi et aux statuts
(Rapport sans modifications, sans remarques et sans compléments)
3. Opinion défavorable
en raison d’un élément constaté en matière d’évaluation et de publication
(incertitude non présentée concernant l’évaluation de la provision pour litiges) –
Les comptes annuels ne sont pas conformes à la loi et aux statuts
8. Opinion défavorable
en raison d’un élément constaté en matière de l’emploi du bénéfice au bilan –
La proposition relative à l’emploi du bénéfice n’est pas conforme à la loi et aux
statuts
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
99
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
[A] Si l’incidence de l’anomalie ne peut pas être quantifiée, on indiquera si possible une
fourchette ou on donnera une explication verbale.
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
100
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
101
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
102
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
103
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
104
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
105
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
106
Remarque:
Droit des associations: Selon le droit en vigueur, l’organe de révision d’une association
n’est pas tenu d’aviser le juge en cas de surendettement.
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
107
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
Cet exemple de rapport se réfère aux cas où l’incertitude significative est présentée de
manière suffisamment claire dans l’annexe aux comptes annuels. Si l’incertitude signi
108
ficative est insuffisamment présentée dans l’annexe aux comptes annuels, voire pas du
tout, il convient d’exprimer une opinion avec réserve ou une opinion défavorable.
Selon les circonstances, un second complément est nécessaire en raison des consé
quences juridiques possibles selon l’art. 725 CO (adjonction en raison d’un élément
n’ayant pas d’incidence sur les états financiers. Cette phrase pourrait par exemple être
la suivante: «Ainsi il existerait des raisons sérieuses d’admettre que la société est suren
dettée au sens de l’art. 725, al. 2, CO, dont il conviendrait alors d’appliquer les disposi
tions.»)
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
109
Remarque:
L’hypothèse est qu’en raison du déroulement temporel, le conseil d’administration n’a
pas encore eu l’occasion de remplir ses obligations conformément à l’art. 725, al. 1, CO
et qu’il n’existe donc pas encore de violation de la loi qu’il s’agirait de mentionner.
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
110
Remarque:
En général, l’organe de révision devrait être en mesure de juger si la distribution prévue
est acceptable ou non. Dans la négative, on est en présence d’une violation de la loi qui
requiert une remarque.
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
111
Remarque:
Si le conseil d’administration reste toujours inactif, l’organe de révision doit tenir compte
de l’avis obligatoire conformément l’art. 729c CO.
Remarques rédactionnelles supplémentaires, voir à la fin de l’Annexe F.
112
Annexe: comptes annuels [et proposition concernant l’emploi du bénéfice] [13] [15]
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
113
Remarque:
Remarques rédactionnelles, voir à la fin de l’Annexe F.
114
••non-respect de prescriptions en matière de capitaux propres (p. ex. art. 725 CO) ou
d’autres dispositions légales;
••procédures judiciaires en cours à l’encontre de l’entreprise et/ou de personnes-clés
pouvant avoir des conséquences financières auxquelles il ne sera pas possible de faire
face;
••changement du contexte légal et juridique risquant d’avoir des conséquences défavo
rables pour l’entreprise.
2. Responsabilité de l’auditeur
L’auditeur apprécie, sur la base des informations et documents disponibles, si l’hypo
thèse de continuité de l’exploitation sur laquelle repose l’établissement des comptes
annuels est justifiée.
Des menaces sur la continuité de l’exploitation peuvent survenir de manière inattendue;
dès lors, le fait qu’il ne figure pas de mention dans le rapport de révision quant à des in
certitudes concernant la continuité de l’exploitation n’offre aucune garantie y relative.
Dans le cadre de la planification du contrôle ainsi qu’à la fin de celui-ci (appréciation des
comptes annuels dans leur ensemble), l’auditeur doit s’interroger s’il existe des événe
ments ou des conditions (cf. exemples ci-dessus) menaçant la continuité de l’exploita
tion. S’il constate que ce thème n’est pas traité ou l’est de manière insuffisante par la
direction, il doit demander une estimation correcte et suffisante.
Pour apprécier la capacité de l’entreprise à poursuivre son exploitation, l’auditeur tient
compte de la même période que la direction de l’entreprise. Pour les événements et con
ditions pouvant jeter un doute important sur la capacité de l’entreprise à poursuivre son
exploitation au-delà de la période minimale de douze mois (cf. paragraphe ci-dessus),
l’auditeur n’est tenu dans le cadre de son contrôle qu’à l’audition de la direction de l’en
treprise.
En l’absence d’estimation de la direction de l’entreprise quant à l’aptitude de cette der
nière à poursuivre son exploitation, l’auditeur s’entretient avec la direction sur les rai
118
sons qui, à son avis, justifient l’hypothèse de continuité. En l’absence de doute quant à
la continuité de l’exploitation, la seule déclaration de la direction dans la déclaration
d’intégralité suffit comme élément probant de l’estimation et l’évaluation de la conti
nuité. Si l’auditeur constate des événements ou des éléments remettant en question
la continuité de l’exploitation, il invitera alors la direction à procéder à une estimation
détaillée et consignée par écrit.
L’auditeur procède à son évaluation en adoptant une attitude critique, sur la base de
l’estimation de la direction de l’entreprise ainsi que des autres connaissances qu’il a de
l’entreprise contrôlée. Afin d’apprécier l’estimation de la direction, l’auditeur tient compte
de la procédure d’évaluation choisie, des hypothèses retenues et des plans de la direc
tion sur les activités futures. Il constate également si toutes les informations importantes,
collectées lors des opérations de contrôle, ont été prises en considération dans l’esti
mation.
Lorsqu’une entreprise a toujours été bénéficiaire et qu’elle peut rapidement se procu
rer des moyens financiers, l’auditeur considère que l’estimation est défendable sans
opérations de contrôle détaillées. Toutefois, s’il a constaté des événements ou des condi
tions pouvant jeter un doute important sur la capacité de l’entreprise à poursuivre son
exploitation, il doit alors procéder à des opérations de contrôle particulières.
Opérations de contrôle particulières possibles:
••analyse et discussion avec la direction de l’entreprise des prévisions de cash-flow, de
bénéfice et autres ratios importants;
••analyse des derniers comptes intermédiaires;
••examen critique des conditions et obligations des contrats de prêts afin d’identifier le
non-respect éventuel de leurs dispositions;
••examen critique des procès-verbaux des organes de l’entreprise (assemblée générale,
organes de gestion et de surveillance) afin d’y relever la mention d’éventuelles diffi
cultés financières;
••confirmation de l’existence, de la validité et des modalités d’application d’accords con
clus avec des parties liées ou des tiers visant à accorder un soutien financier à l’entre
prise;
••évaluation des plans envisagés par l’entreprise pour faire face à des commandes de
clients qui ne peuvent plus être honorées;
••examen des événements postérieurs à la date du bilan pour identifier les risques pe
sant sur la continuité de l’exploitation.
119
2. Définition
En cas de «surendettement» au sens de l’art. 725, al. 2, CO, la perte au bilan a intégra
lement absorbé les autres fonds propres; les actifs existants ne couvrent plus les fonds
étrangers.
Il y a «surendettement manifeste» (art. 729c CO) lorsque le surendettement est «indé
niable en dépit d’une appréciation optimiste de la situation». C’est le cas lorsque tout
lecteur avisé du bilan peut se rendre compte immédiatement sans autre explication
que les actifs ne couvrent plus les dettes existantes et les provisions nécessaires ou
alors qu’il n’y a pas de postposition suffisante. Le fait que le surendettement soit ma
nifeste n’implique pas forcément que son montant soit particulièrement élevé.
Les «bilans intermédiaires dressés aux valeurs d’exploitation et aux valeurs de liquida
tion» sont des calculs auxiliaires permettant de déterminer les fonds propres encore
existants (art. 725, al. 2, CO).
••Lors de l’établissement d’un bilan intermédiaire aux valeurs d’exploitation, les comptes
sont établis selon l’hypothèse que l’entreprise poursuivra ses activités dans un avenir
prévisible (art. 958a, al. 1, CO). Les principes d’évaluation de l’art. 960 ss CO sont par
conséquent applicables.
••En revanche, l’établissement d’un bilan intermédiaire aux valeurs de liquidation repose
sur d’autres principes d’évaluation: en lieu et place des prescriptions d’évaluation
maximales prévues par le code des obligations, on se basera sur la valeur actuelle ou
vénale, et des provisions devront être constituées au titre des charges induites par la
cessation ou la réduction de l’activité (art. 958a, al. 2, CO).
La «postposition» au sens de l’art. 725, al. 2, CO est un acte juridique bilatéral conclu
entre un créancier et un débiteur portant sur une créance existante. Afin de garantir sa
validité envers la société bénéficiaire et ses créanciers, la déclaration de postposition
doit être conçue de façon à entraîner un moratoire portant sur le montant de la créance
(et habituellement aussi sur les intérêts) et une renonciation conditionnelle du prêteur
121
à faire valoir sa créance jusqu’à ce que les autres créanciers aient été désintéressés. Si
le prêteur n’est pas en mesure d’assumer une éventuelle perte financière, des doutes
peuvent être émis quant à la validité de la postposition.
La notion de «mesures d’assainissement» inclut toutes les mesures prises en vue du
redressement d’une entreprise. Les mesures d’assainissement peuvent être de nature
organisationnelle (p.ex. arrêt ou délocalisation de sites de production, mesures touchant
la gamme des produits ou leur commercialisation) ou de nature financière (p. ex. aban
don de créances, apport de nouveaux capitaux). Le facteur temps constitue la princi
pale différence entre ces deux modes d’assainissement: alors que les mesures finan
cières permettant d’obtenir un effet d’assainissement déjà à court terme, les mesures
organisationnelles ne conduisent à une amélioration de la situation financière qu’à
moyen, voire à long terme.
122
Crainte justifiée d’un
Mention de la crainte surendettement dont
En tenant compte
justifiée d’un les raisons ne
Avis de d’écarts constatés,
surendettement peuvent pas être
surendettement il y aurait surendet-
par l’organe compé- examinées dans le
tement manifeste
tent de l’entreprise cadre d’un contrôle
restreint
Comptabilisation
des écarts
Continuité
Comptes annuels = bilan intermédiaire aux valeurs de continuation
possible?
oui non
Bilan intermédiaire
aux valeurs de Bilan intermédiaire
continuité et de aux valeurs de
liquidation liquidation
Le CA établit-il un non
bilan intermédiaire?
oui oui
123
ajournement de fail- l’organe de révision
de revision
lite (art. 725a CO)