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Chapitre1 Effet Photoelectrique

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Découvert par Heinrich Rudolf HERTZ en 1857, il a été

systématiquement étudié par Philipp LENARD.


L'effet photoélectrique consiste en l'émission d'électrons par une
plaque métallique soumise à un rayonnement électromagnétique.

1
Mise en évidence de l’effet photoélectrique :
Cellule photoélectrique
Dans une ampoule en verre où
règne un vide poussé, sont placées
deux plaques métalliques. L’une est
appelée cathode (C), sensible à la
lumière et l’autre est appelée anode
(A).
Les deux plaques sont reliées
aux bornes d’un générateur, de
sorte à établir une tension UAC
entre elles. 2
Lorsqu’on éclaire la cathode par une radiation
monochromatique, un courant d’intensité I peut traverser le circuit.
Ce courant ne s’observe que si les radiations ont une fréquence
supérieure à une certaine valeur s appelée « seuil ».

Métal Pt Ag Cu Zn Ba Na K Cs
𝑠 . 1014 𝐻𝑧 15,8 11,1 10,3 8,1 6,0 5,8 5,6 4,6
𝑠 (µm) 0,19 0,27 0,29 0,37 0,50 0,52 0,54 0,65

3
Lorsque la tension UAC augmente, l’intensité du courant I du
courant augmente et tend vers une limite appelée « intensité de
saturation».
Cette limite augmente avec la puissance du faisceau lumineux
incident.

4
Lorsque la tension UAC est nulle, un courant I0
traverse encore le circuit.
Le courant s’annule pour une tension :

UAC = -U0.
(U0 est appelée « potentiel d’arrêt »).
Il dépend de la fréquence :
 Il est nul pour  < s
 Il croit linéairement avec  pour  > 0.

5
Interprétation de l’intensité de saturation et le potentiel
d’arrêt:
UAC est positive : les électrons émis par la cathode sont
accélérés par le champs électrique existant entre A et C et se dirigent
vers l’anode, donnant naissance à un courant dans le circuit extérieur.
UAC négative : les électrons sont freinés par le champs électrique
et selon leur vitesse d’émission, certains d’entre eux peuvent
atteindre l’anode, alors que d’autres retournent vers la cathode.

6
Calcul de la valeur du potentiel d’arrêt :
On applique le théorème de l’énergie cinétique à un électron de
masse me se déplaçant de C (cathode) vers A (anode) avec la vitesse v :

𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑃𝐴 = 𝐸𝐶𝐶 + 𝐸𝑃𝐶


𝐸𝐶𝐴 − 𝐸𝐶𝐶 = 𝐸𝑃𝐶 −𝐸𝑃𝐴
𝐸𝐶𝐴 − 𝐸𝐶𝐶 =−𝑒𝑉𝐶 − −𝑒𝑉𝐴 = −𝑒𝑉𝐶 + 𝑒𝑉𝐴
=𝑒 𝑉𝐴 − 𝑉𝐶 = 𝑒𝑈𝐴𝐶
𝐸𝐶𝐴 − 𝐸𝐶𝐶 = 𝑒𝑈𝐴𝐶

7
Si le courant I est nul, aucun électron n’atteint l’anode

vA(vitesse à l’anode) = 0 𝐸𝐶𝐴 =0.


Dans ce cas : 𝑈𝐴𝐶 =−𝑈0 (valeur pour laquelle le courant est nul)

Donc : −𝐸𝐶𝐶 = −𝑒𝑈0


𝐸𝐶𝐶
 𝑈0 =
𝑒

1
On sait que : 𝐸𝐶 = 𝑚𝑒 𝑣 2
2
1 𝑚𝑒 2
 ou : 𝑈0 = 𝑣𝐶
2 𝑒

8
Interprétation de l’effet photoélectrique :
La dépendance simple de l’énergie cinétique des électrons en
fonction de la fréquence et son indépendance de la puissance du
faisceau incident ne trouvent pas d’explication dans le cadre de la
théorie classique.

9
Interprétation quantique de l’effet
photoélectrique :
En 1905, Einstein explique l’effet
photoélectrique en faisait appel à la notion des
quanta de Planck. Il fait l’hypothèse que les ondes
électromagnétiques sont constituées de
corpuscules « les photons » d’énergie : 𝐸 = ℎ.

L'interaction entre le rayonnement EM et la cathode se réduit à


l'interaction de chacun de ces photons avec les électrons du matériau
constituant l’anode. 10
Le photon communique à l’électron une énergie qui se répartit selon
le bilan suivant :
𝐸 = 𝐸𝑐 + 𝑊
Tel que :
𝐸 = ℎ
W est une constante caractéristique du métal, indépendante de  et
appelée « travail d’extraction ». Elle représente l’énergie de liaison
de l’électron.

11
Si on suppose qu’il est nécessaire d’effectuer un certain travail W
pour l’extraire du métal alors :
Si 𝑬 <W : l’électron n’est pas éjecté de la cathode, et donc le
courant ne s’établit pas.
Si 𝑬 W : l’électron est éjecté de la cathode, et la différence

𝐸 − 𝑊 est communiquée à l’électron sous forme d’énergie cinétique.

𝐸𝑐 = 𝐸 − 𝑊
Soit :

𝐸𝑐 = ℎ − 𝑊
12
Calcul de la fréquence seuil (longueur d’onde seuil) :
Comme l’énergie cinétique Ec est positive ou nulle, on a
nécessairement :

ℎ − 𝑊0
Soit :
𝑊
  = 𝑠

𝑠 est appelée fréquence seuil.

13
Le courant ne s’observe donc que pour des fréquences supérieures à
la fréquence seuil s (ou longueur d’ondes inférieures à s).
On remarque aussi que l’énergie cinétique des électrons varie
linéairement avec la fréquence et est indépendante de l’intensité de la
lumière.
Cette loi rend donc directement compte des aspects « non
classiques » de l’effet photoélectrique. Elle fournit de plus, une valeur
expérimentale de h à partir de la variation du potentiel d’arrêt avec la
fréquence.

14
Valeur expérimentale de h :
ℎ = 𝑊 + 𝐸𝑐
On sait que :

Ecc = Ec
(qui représente l’énergie maximale des électrons sortant de la
cathode)
Et que :

𝐸 c=e𝑈0

15
ℎ = 𝑊 + 𝐸𝑐
 ℎ − 𝑊 = 𝑒𝑈0
ℎ 𝑊
 𝑈0 = −
𝑒 𝑒

 ( 𝑈0 =𝑎 + 𝑏)

On obtient une valeur de h qui


coïncide exactement avec la
constante de Planck.

16
L’interprétation de l’effet photoélectrique est confirmée par les
expériences de Milikan en 1914, mais la communauté reste sceptique
devant l’aspect corpusculaire de la lumière.

17
Exercice d’application :
On dispose d’une cellule photoélectrique dont le seuil d’extraction
est de 2.4 eV. Elle est éclairée par un faisceau polychromatique
composé de deux radiations de longueurs d’ondes 1 = 430 nm et
2 = 580 nm. On éclaire la cellule à l’aide des deux radiations.
a- Les deux radiations permettent-elles l’effet photoélectrique ?
b- Quelle est la vitesse maximale des électrons qui sont arrachés à
la photocathode ?
c- Calculer le potentiel d’arrêt.

18
Solution :
a/ la longueur d’onde seuil :
Seuil  ℎ𝑠 − 𝑊= 0
ℎ𝑐 ℎ𝑐
𝑊 = ℎ𝑠 =  𝑠 =
𝑠 𝑊

Application numérique :
6,63.10−34 .3.108
𝑠 =  517 nm
2,4.1,6.10−19

On compare avec les longueurs d’onde données soit :


1 = 430 nm et 2 = 580 nm.
1 = 430𝑛𝑚 < 𝑠 , donc elle permet l’effet photoélectrique.

19
b/ la vitesse des électrons :
On a :
𝐸𝑐 = ℎ − 𝑊
Les électrons sont arrachés par la radiation 1 :

1 2(ℎ−𝑊)
𝐸𝑐 = 𝑚𝑒 𝑣 2 𝑣=
2 𝑚𝑒

Application numérique :

6,63.10−34 .3.108
2( −9 −2,4.1,6.10−19 )
430.10
𝑣= =4,15.105 m.s-1
9,11.10−31

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b/ le potentiel d’arrêt :
𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑃𝐴 = 𝐸𝐶𝐶 + 𝐸𝑃𝐶
𝐸𝐶𝐴 − 𝐸𝐶𝐶 = 𝑒𝑈𝐴𝐶
𝐸𝐶𝐴 = 0
Donc :
−𝐸𝐶𝐶 = −𝑒𝑈0
Avec :

1
𝐸𝐶𝐶 = 𝑚𝑒 𝑣 2
2
𝐸𝐶𝐶 1 𝑚𝑒 2
𝑈0 = 𝑈𝑎 = 𝑣 𝑈𝑎 =0,49 V
𝑒 2 𝑒 𝐶

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