Cours Complet de Finance Publique - Version Actualisée - 2020 - 2021 JOUR
Cours Complet de Finance Publique - Version Actualisée - 2020 - 2021 JOUR
Cours Complet de Finance Publique - Version Actualisée - 2020 - 2021 JOUR
PLAN DU COURS
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II.5. Transparence et responsabilité
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CHAPITRE I : FINANCES PUBLIQUES ET POLITIQUES ECONOMIQUES
Les finances publiques étudient l’ensemble des problèmes qui se posent au pouvoir
publics dans leurs actions de perception et d’allocation des ressources financières. Ce
qui singularise les pouvoirs publics c’est la capacité à prélever des ressources
économiques de force à d’autres agents économiques. Mais il faut faire attention de ne
pas prélever trop, que ce soit efficace, que les rentrées d’argent soient rapides et
équitables. L’état est-il plus efficace que le marché à couvrir les risques sociaux ?
- Administration centrale ;
- Organismes de sécurité sociale ;
- Collectivités territoriales.
Lorsqu’on parle de chiffres de dette, ce sera le total de la dette de ces trois composants
qui sera prise en compte. Le déficit budgétaire représente les recettes de ces trois
organismes – leurs dépenses.
- Sans que cela soit son seul moyen d’action, l’Etat fait un usage systématique de
la contrainte dans ses relations avec les autres agents. En principe cet usage est
conforme à des règles clairement établies (concept de l’Etat de droit). La contrainte
qui définit l’Etat est celle qui s’établit de manière légale et non désordonnée et
imprévisible à la discrétion de celui qui détient le pouvoir.
- Enfin il résulte des deux caractéristiques que l’Etat a pour fonction minimale
d’assurer l’ordre dans la société, c’est à dire faire en sorte que les conflits d’intérêt
entre individus soient résolus pacifiquement. Pour cela il faut que l’individu se
reconnaître un certain nombre de droits et que ces droits soient respectés.
Pour exercer leur fonction les pouvoirs publics opèrent des prélèvements que l’on
qualifie d’obligatoires.
Exemple : En France les prélèvements obligatoires représentent 43% du PIB, ils sont
constitués des impôts plus des cotisations sociales.
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PO/PIB
- Le taux de pression fiscale :
Impôt/PIB
Définition
- L’impôt est un versement monétaire requis par des personnes physiques ou
morales par voie d’autorité, à titre obligatoire et définitif, sans contrepartie spécifiée
et ayant pour objet la couverture des dépenses publiques ou l’intervention en matière
économique. Le paiement de l’impôt n’ouvre pas un accès direct à un service ou à un
droit particulier, la contrepartie existe mais elle n’est pas individualisable.
- Les cotisations sociales sont des versements obligatoires des individus et des
employeurs à la sécurité sociale destinés à financer la protection sociale.
Politiques économiques est l’ensemble des interventions des pouvoirs publics en vue
de corriger des déséquilibres économiques jugés dommageables par une majorité de
personne au sein de la société.
Ces corrections à long terme nous renvoient à des corrections de structure. Il faut se
référer au tableau de vue d’ensemble à court terme :
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Objectifs Instruments Contraintes
À long terme, le niveau de capital humain doit être augmenté via des politiques
structurelles et il faut dynamiser l’économie. La croissance potentielle dépend de
caractéristiques structurelles comme la composition sectorielle de l’économie.
À court terme l’objectif d’un gouvernement est que la croissance effective soit égale à
la croissance potentielle.
Exemple : Dans le cas de la France, la croissance potentielle est de 2%, l’objectif est
d’amener à court terme la France à ce stade. Pour faire mieux il faut mettre en œuvre
des politiques structurelles de long terme. En matière d’emploi, le grand indicateur est
le taux de chômage, le taux de chômage naturel est neutre vis à vis de l’inflation.
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I.2.1.3. Stabilité des prix, faible inflation
L’objectif visé en matière d’inflation est d’éviter un taux d’inflation négatif. La
déflation a un caractère auto-entretenu de laquelle il est difficile de sortir par des outils
de politiques économiques conjoncturels. En effet les deux grandes composantes de la
demande globales (consommation et investissement) vont être paralysées par le
mécanisme de déflation.
À l’inverse, il existe un consensus qui dit : pas d’inflation supérieure à 5%. Lors d’une
inflation trop haute, l’information des prix devient bruitée et vis à vis des investisseurs
internationaux l’intérêt à investir est faible. De plus la compétitivité des prix baisse.
Le taux d’inflation conseillé par les économistes est situé entre 0 et 5%.
Solde : 0
Lors d’une situation de déficit il faut trouver des capitaux pour payer les importations.
Pour trouver ces capitaux on se tourne vers l’épargne nationale. Mais il se peut que le
taux d’épargne soit nul, dans ce cas on recourt à des capitaux étrangers qui vont
financer le déficit de la balance courante. Cette situation ne peut durer que tant que les
opérateurs ont confiance en le pays. Un pays en voie de développement est sujet à ce
genre de problèmes et il peut devoir arrêter ses importations pour équilibrer la balance.
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plus l’indexation salariale. Le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de
croissance) peut être révisé tous les 6 mois, c’est le seul moyen du gouvernement pour
influencer la politique salariale.
L’Etat a d’autres sources de recettes comme les dividendes de son actionnariat dans de
grandes entreprises. L’Etat recourt aussi à l’endettement pour combler cet écart entre
recettes et dépenses via l’émission de bons du trésor. On est arrivé aujourd’hui à la
limite de l’endettement et il faut mettre en œuvre une stratégie de désamortissement
sans mettre d’entrave à la croissance économique.
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Elle a mis en évidence que lorsque les salaires augmentaient, le chômage diminuait et
les prix augmentaient. La contraposée est également vraie : lorsque le chômage
augmente l'inflation diminue.
Phillips a donc mis en évidence une corrélation entre chômage et inflation et l'a
modélisée dans une courbe.
I.4.3. Dynamique des prix internes, compétitivité et équilibre externe
Le lien entre dynamique des prix internes, compétitivité et équilibre externe est vrai en
régime de change fixe, cela l’est aussi en régime de change flottant mais on le voit
moins facilement.
Pour qu’un ensemble d’objectifs fixés puisse être réalisés, il convient que le nombre
d’instruments indépendants soit au moins égal au nombre d’objectifs fixés
indépendants. Les fortes exigences de ce principe en font un simple point de repère
pour les autorités.
Chaque instrument doit être affecté à l’objectif pour lequel il a la plus grande efficacité
relative. Malgré les exigences de ces principes, on peut proposer des affectations
préférentielles :
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CHAPITRE II. LES GRANDS PRINCIPES DES FINANCES PUBLIQUES
MODERNES
Les finances publiques sont celles des recettes et des dépenses publiques, c'est-à-dire
des organismes publics. Le périmètre de ces derniers peut être défini de façon plus ou
moins large. Ce qui suit s'intéresse presque uniquement à l'Etat.
Une conception plus large du périmètre des organismes publics englobe l'Etat, les
établissements publics et les collectivités locales. Une définition plus large encore y
ajoute les organismes de sécurité sociale.
Au-delà d'une définition aussi simple, il est possible, afin de parvenir à une vision plus
précise du champ des finances publiques, d'en recenser les principales composantes.
Indépendamment du champ couvert, les finances publiques modernes obéissent à
quelques principes qui peuvent être classés en deux ensembles :
- Les grands objectifs que cherchent à atteindre les finances publiques ;
- Les principes organisationnels susceptibles de conduire à une gestion
efficace des finances publiques.
Ces principes de finances publiques peuvent donner lieu à des approches théoriques
qui, pour l'essentiel, entrent dans la catégorie des analyses en termes de relation
principal - agent.
Le texte de loi précise la nature tant des ressources que des dépenses, ainsi que les
objectifs et les résultats attendus des programmes inscrits dans la loi.
La loi de finances comprend le budget de l'Etat ainsi que des dispositions à caractère
économique et financier, par exemple relatives à la fiscalité, aux finances des
collectivités locales, …
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II.1.2.1. La préparation du budget
Le budget est préparé sous l'autorité du Ministère des finances selon une procédure qui
associe les ministères sectoriels conformément à un calendrier préalablement défini.
La procédure budgétaire organise la concertation entre les différents acteurs :
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Phase de Liquidation
Elle est l’ensemble des opérations consécutives à la dissolution qui ont pour objet de
régler le passif, de convertir des éléments de l’actif en argent en vue de procéder au
partage entre associés de l’actif.
Ordonnancement
L’ordonnancement constitue l’ordre de paiement donné au caissier via le comptable
centralisateur (trésorerie) à l’issue de la liquidation provisoire par l’ordonnateur. C’est-
à-dire que c’est l’ordre de l’Etat. Cela se fait par l’émission d’une ordonnance de
dépense permettant, après contrôle et visa par la cour des comptes (liquidation
définitive), l’imputation définitive de la dépense du budget.
L’ordonnancement définitif se réalise par le ministre des finances qui autorise, via le
caissier, le paiement à charger du budget des ordonnancements créanciers de l’Etat.
Paiement
Celui-ci assure la prise en charge des titres des créances envoyés par la direction du
budget afin d’établir les titres de décaissement. Ces derniers doivent être envoyés à la
banque centrale pour faire le décaissement, la banque centrale est le caissier de l’Etat ;
c’est-à-dire que les fonds collectés sont acheminés sur le compte général du trésor
public qui est la « BRB ». En général, le paiement s’effectue par le trésorier sur l’ordre
du ministre des finances.
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II.1.7. Le hors-budget
De nombreuses politiques sont mises en œuvre par l'intermédiaire d'opérateurs qui
reçoivent des crédits publics. Ces opérateurs ne sont pas nécessairement des
établissements publics ; ils peuvent revêtir d'autres formes juridiques : associations, …
Les budgets de ces opérateurs n'ont pas leur place dans le budget de l'Etat, autrement
que par la subvention qu'ils reçoivent de l'Etat. Cependant, dans la mesure où ils
concourent aux politiques publiques, il est indispensable de suivre leur activité.
II.1.11. Le contrôle
Le contrôle peut être interne ou externe.
Le contrôle interne est celui de l'administration par elle-même, c'est-à-dire par les
corps d'inspection des ministères, Inspection générale des finances, Inspection
générale des affaires sociales, …
Le contrôle externe est celui de l'administration par une entité indépendante, en
particulier par la Cour des comptes.
II.1.12. Le reporting
Le reporting rend compte non seulement par la publication des comptes de l'Etat, mais
aussi par celle des mesures de performance, en particulier au moyen d'indicateurs.
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II.1.13. Les finances des collectivités locales
Les collectivités locales participent aux finances publiques de l'Etat par les transferts
qu'elles en reçoivent. Elles disposent de leurs propres finances publiques locales par
leurs recettes propres et les dépenses que celles-ci permettent de financer.
1 Ce qui suit est largement inspiré de A Contemporary Approach to Public Expenditure Management,
Allen Schick, World Bank Institute, 1999.
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à moyen terme, c'est-à-dire à une prévision des dépenses et des recettes à moyen
terme.
D'autres agrégats peuvent être contrôlés, par exemple la dette garantie par l'Etat.
Contraindre un seul agrégat peut conduire à des distorsions dans le comportement
budgétaire. Ainsi, contraindre le seul déficit peut conduire à vendre des actifs ou à
augmenter les recettes.
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pouvoir peuvent alors conduire à des résultats différents de ceux que recherchent ceux
qui ont délégué le pouvoir. De ceci, il résulte qu'un certain nombre de règles et
d'incitations sont nécessaires pour assurer que les résultats de la procédure budgétaire
soient conformes aux attentes.
Le respect des règles est assuré par des contrôles externes et internes, eux-mêmes
prévus par des lois ou des règlements. Les règles imposent un équilibre entre la
discipline et la flexibilité. Les contrôles supposent la transparence et la responsabilité ;
ils s'appuient sur des systèmes d'information.
II.4.1. Discipline
La discipline vaut tout au long de la procédure budgétaire, et en particulier aux trois
niveaux d'objectifs.
La contrainte globale. Elle doit être prise en compte à moyen et long terme, ce qui
signifie que les ressources et les coûts futurs doivent être prévus de façon raisonnable.
La présence de dépenses hors budget, ou mal coordonnées avec le budget (tels que les
programmes d'investissement public – PIP) sont un des moyens d'échapper à la
discipline de la contrainte globale.
L'allocation sectorielle. Il convient de s'y tenir lors de l'exécution du budget, sans quoi
les choix stratégiques du gouvernement, à supposer qu'ils soient bien reflétés dans le
budget initial, ne le seraient pas dans le budget exécuté.
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nécessairement de contrôles afin d'assurer que la flexibilité opère dans le cadre de la
discipline souhaitée.
II.4.2. Flexibilité
La flexibilité importe aux trois niveaux d'objectifs :
- La contrainte globale : Elle ne peut être absolue ; ce point a déjà été
évoqué.
- L'allocation sectorielle : Dans la limite du plafond de dépenses qui leur
a été fixé, les ministres doivent disposer d'une relative liberté
d'allocation intra-sectorielle.
- L'efficience : Elle ne peut provenir que d'une relative flexibilité laissée
aux gestionnaires dans le choix des dépenses pour atteindre un objectif
fixé.
Les choix stratégiques, qui traduisent les politiques publiques, sont décidés au plus
haut niveau, présidence, gouvernement, parlement. La gestion doit être décentralisée,
permettant ainsi les conditions de la flexibilité.
La transparence peut revêtir plusieurs formes. Elle suppose que tous les aspects des
décisions soient diffusés suffisamment largement et dans des délais suffisamment
brefs. La transparence et la responsabilité font partie de l'ensemble plus large des
incitations.
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CHAPITRE III : IMPORTANCE ECONOMIQUE CROISSANTE DE
L’INTERVENTION PUBLIQUE
Le modèle méditerranéen est avec une protection sociale privée et des marchés
règlementés. (Grèce, Espagne, …)
Modèle libéral de marché avec une protection sociale privée et des marchés
déréglementés. (USA, RU,…)
Modèle européen continental avec une protection sociale publique et des marchés
réglementés. (France, Allemagne, Italie …).
Modèle social avec une protection sociale publique et des marchés dérèglementés.
(Danemark, Finlande).
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- Régime Nordique (Suède, Norvège, …) secteur public développé et
universaliste et une démarchandisation très poussée.
- Régime européen continental qui combine état et famille (rôle clef en
matière d’éducation).
À long terme la hausse des prélèvements obligatoires est le seul moyen de financer la
hausse des dépenses publiques.
Cette loi de Wagner ne rend pas compte de ces discontinuités et de ces longues phases
de stabilité. Wagner ne fait que décrire une tendance qui se développe sous ses yeux en
Allemagne, plus qu’il ne propose une véritable loi économique. Si histoire de
l’industrialisation des pays les plus avancés tend à corroborer ses vues, l’entrée dans
l’économie post-industrielle et le fait que la croissance des dépenses publiques tende à
se stabiliser depuis les années 1980 montre que cette loi n’a sans doute rien
d’invariable.
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obligatoire pour financer ces dépenses. La demande est rationnée et rien ne se passe
jusqu’à ce qu’un accident historique survienne.
Cette thèse renvoie aux travaux de Baumol sur les difficultés de gestion de certains
secteurs. Dans la société, il existe deux grands types d’activités : celles où il est
possible en permanence de capter des gains de productivité relativement important et
d’autres où c’est impossible (on peut opposer ici l’automobile et la coiffure). Les
secteurs de l’économie qui captent les gains de productivité en font bénéficier leurs
salariés, les rémunérations augmentent. Les gestionnaires des secteurs où la
productivité n’augmente pas n’ont pas d’autres solutions que d’accroitre les
rémunérations dans ces secteurs. Il est impossible d’imaginer en effet que les
rémunérations soient durablement divergentes entre les secteurs.
Une question reste en suspens, le gestionnaire doit pour équilibrer les comptes
augmenter le prix de vente : quelle va être la réaction des consommateurs, acceptent-
ils la hausse ? Baumol nous dit que oui à long terme. En effet le prix de la coupe de
cheveux a augmenté alors que le service est le même.
Constat de départ : lʼétat taxe quasi uniformément les agents mais la mise en œuvre
de la production de biens par lʼétat répond à certaines demandes particulières, profitent
à certains plus qu’à d’autres. Certains agents vont donc s’organiser nous dit Tullock en
groupe de pression afin que lʼEtat produise des biens qui vont leur profiter. Les
investissements en temps, en information, en persuasion font valoir leur poids
électoral, pour que le vote des élus se fasse à leur profit et pour capter un gain net (la
mesure leur rapporte plus qu’elle ne leur coûte).
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Finalement rien n’arrête ce mouvement des lobbies, ces gens qui cherchent à capter
une rente, détourner à leur profit une décision. Lors d’une élection le responsable
politique peut être sanctionné pour avoir augmenté les prélèvements.
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CHAPITRE IV : ECONOMIE ET LES FINANCES PUBLIQUES DANS
LʼHISTOIRE DE LʼANALYSE ECONOMIQUE
Il existe deux façons pour favoriser l’apparition d’un solde commercial positif :
Les économies européennes seront longtemps imprégnées par ces idées mercantilistes
et le monde apparaitra comme un océan protectionniste dans la lignée de ces courants
mercantilistes. Les états sont enclins à taxer les importations car cela constitue
l’essentiel de leurs recettes budgétaires. Les grandes avancées dans la comptabilisation
et les statistiques ont été faites par les douanes.
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Les physiocrates parlent peu de l’Etat et leur analyse préfigure la manière dont les
classiques et les néo classiques percevront les interventions de l’Etat, cela va être
interprété comme un facteur de rigidité. Pour François Quesnay la richesse est
essentiellement agricole et le bien-être de la population va dépendre de la capacité de
la richesse à bien circuler dans le pays.
L’état n’a aucun rôle à jouer dans la constitution de la richesse, l’Etat doit simplement
garantir l’ordre social et supprimer les éventuels entraves à la circulation des richesses.
Les physiocrates reconnaissent que pour jouer ce rôle de régulateurs il faut des moyens
et ils prônent l’impôt unique sur la rente.
IV.1.3. Place pour l’Etat chez Adam Smith, dans la richesse des nations ?
L’étude de l’état contenue dans son ouvrage est fondamentale car elle est totalement
intégré au sein de l’analyse d’une économie de marché et contient les fondements
modernes de l’économie publique.
Outre les droits de douane, pour financer ses dépenses l’état doit lever des impôts.
Adam Smith étend son analyse aux ressources fiscales et au budget. Il montre qu’il
existe deux modalités d’assiettes de l’impôt :
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- Un impôt adossé aux bénéfices retirés par lʼagent profitant des dépenses
publiques ;
- Un impôt fonction de la capacité contributive de lʼagent.
On peut retenir de Smith que comme beaucoup de ses prédécesseurs, il prône un strict
équilibre du budget de lʼétat. Cette idée de strict équilibre sera reprise par la suite par
David Ricardo.
Bien que les finances publiques et les finances corporate ne soient pas en tous points
identiques, elles reposent en partie sur un socle conceptuel commun qui est la relation
principal-agent.
Le principal contracte avec un agent pour que ce dernier agisse pour son compte selon
des règles fixées au contrat.
- Les électeurs sont le principal dont les politiciens sont les agents.
- Le Ministère des finances est le principal dont les agents sont les
ministères sectoriels.
L'existence d'une relation d'agence pose deux problèmes :
- Les intérêts du principal et de l'agent peuvent être différents.
- Il existe une asymétrie d'information entre le principal et l'agent.
L'agent est généralement mieux informé que le principal, qu'il s'agisse des
variables externes ou des actions menées.
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IV.4.2. Le pool commun
Le problème du pool commun vient de ce que les recettes sont prélevées sur
l'ensemble des citoyens alors que les dépenses sont réalisées aux bénéfices de certains
groupes plutôt que d'autres, de sorte que le bénéfice net que les différents groupes
tirent des finances publiques varie d'un groupe à l'autre.
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