Probabili
Probabili
Probabili
PROBABILITÉS.
La théorie des probabilités est une branche relativement récente des
théories mathématiques. Le concept des probabilités semblait être
connu des Grecs et des Égyptiens. Cependant, ce n’est que vers le
milieu du XVIIe siècle que l’on peut situer le début de cette théorie.
D’abord limitée à l’étude des jeux de hasard, elle s’est rapidement
étendue à tous les domaines de la Science, en Physique (théorie du
potentiel, physique statistique, physique corpusculaire, ...etc.), en
Informatique, en Économie, en Génétique, en Psychologie, ... etc.
Le mot probabilité ou l’adjectif probable est bien souvent synonyme
du mot chance. Les premiers résultats mathématiques furent intro-
duits par Pascal et Fermat au milieu du XVIIe siècle. Puis, appa-
raissent, à la …n du XVIIecc siècle, le nom de Huyghens et surtout
au XVIIIe siècle, les noms de Bernoulli, De Moivre, Bayes, Laplace,
Gauss et au XXe siècle, Poincaré, Borel, Fréchet, Lévy, Kolmogorov,
Khintchin.... Alors que la théorie du calcul des probabilités s’est
développée rapidement au cours du XXe siècle.
= f1; 2; 3; 4; 5; 6g
1
Ici est …ni Card ( ) = 6:
On jette le même dé et on veut calculer la probabilité qu’un nombre pair
sorte; dans ce cas, on peut choisir :
=N f0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7g
= R+
Proof. Les sous ensembles de cet univers sont les combinaisons de k éléments
pris parmi n éléments; (k = 0; 1; 2; :::; n), i:e
2
1.2 Opérations sur les événements
1) À tout événement A est associé son contraire, non A ou A qui est réalisé si
et seulement si A ne l’est pas.
2) Pour tout couple d’événements (A; B); l’événement A \ B est réalisé si
A et B sont réalisés.
3) Pour tout couple d’événements (A; B); l’événement A [ B est réalisé si
l’un des deux ou si les deux sont réalisés.
4) Deux événements A et B sont incompatibles si la réalisation de l’un im-
plique la non réalisation de l’autre.
5) Les événements A1 ; A2 ; ::; An forment un système complet d’événements
ou système exhaustif si les ensembles qui leur sont associés forment une partition
de l’espace .
6) Implication A B ou A =) B: l’événement A ne peut être réalisé sans
que B le soit.
7) A [ B = A \ B; A \ B = A [ B (Lois de Morgon).
8) A \ (B [ C) = (A \ B) [ (A \ C) (Distributivité de \ sur [),
A [ (B \ C) = (A [ B) \ (A [ C) (Distributivité de [ sur \).
= (i; j) 2 N2 ; 1 i 6; 1 j 6
3
L’événement ”le dé blanc donne un nombre premier et le noir un nombre
impair” est
A = f(2; 1) ; (2; 3) ; (2; 5) ; (3; 1) ; (3; 3) ; (3; 5) ; (5; 1) ; (5; 3) ; (5; 5)g
(i) P ( ) = 1
S P
1
(ii) P ( Ai ) = P (Ai ) pour toute suite (Ai )i2N d’éléments de A deux à
i2N i=1
deux incompatibles.
Le triplet ( ; A; P ) est dit espace probabilisé.
De…nition 13 Si l’univers des issues possibles est …ni et qu’on peut supposer
que toutes les issues soient équiprobables (aucune issue n’est privilégiée), alors
la probabilité que l’événement A se réalise est donnée par :
Card (A) Nombre de cas favorables
P (A) = =
Card ( ) Nombre de cas possibles
Le calcul d’une probabilité dans ce cas se ramène alors à l’analyse combina-
toire.
Attention: Cette formule n’est valable que lorsque les événements élémen-
taires sont bien équiprobables. Dans ce cas, il su¢ t de savoir calculer le cardinal
des ensembles considérés pour calculer les probabilités.
4
(v) Si A et B; deux événements de A; sont tels que A B; on a alors
P (A) P (B)
(vi) Inégalité de Boole : si A1 ; A2 ; ...; An sont des événements de A, on
a:
n
X
S
n
P( Ai ) P (Ai ):
i=1 i=1
5
3 Probabilités conditionnelles
La notion de probabilités conditionnelles est l’un des concepts fondamentaux de
la théorie des probabilités. Elle intervient dans les situations suivantes:
– On cherche à calculer la probabilité de réalisation d’un événement alors
qu’une partie de l’information concernant le résultat est connue et on ne souhaite
pas de modi…er la modélisation associée à l’expérience aléatoire considérée.
–Il est parfois beaucoup plus simple de modéliser une expérience aléatoire en
utilisant des probabilités conditionnelles plutôt que d’utiliser toute l’information
disponible pour dé…nir l’espace probabilisés (qui peut être di¢ cile à préciser)
Donc, on s’intéresse à la réalisation de l’événement A sachant l’événement
B est réalisé.
= (i; j) 2 N2 ; 1 i 6; 1 j 6
Donc
Card (A) 4 1
P (A) = = =
Card ( ) 36 9
Soit l’événement B : obtenir 3 au premier lancer
B = f(3; j) ; j 2 N; 1 j 6g
Donc
Card (B) 6 1
P (B) = = =
Card ( ) 36 6
Maintenant, on pose la question suivante:
Sachant que l’on obtient 3 au premier lancé, qu’elle est la probabilité que la
somme des deux résultats égale à 9? i:e La probabilité de A sachant B:
le nouveau univers est
0
= f(3; j) ; j 2 N; 1 j 6g = \B =B
6
Remarquons que l’on aurait pu, en calculant P (A \ B) dans l’espace ( ; P ( ) ; P ) ;
s’a¤ ranchir de cette nouvelle modélisation, puisque
Card (A0 ) Card (A \ B)
P (A0 ) = =
Card ( 0 ) Card (B)
Card(A\B)
Card( ) P (A \ B)
= Card(B)
=
P (B)
Card( )
7
3.1.1 Principe des probabilités composées
On tire de la dé…nition de probabilité conditionnelle la formule suivante dite
principe des probabilités composées.
P (A [ B) = P (A) + P (B)
P (A \ B) = P (A)P (B)
8
Theorem 28 Soient A et B deux événements tels que P (A) > 0 et P (B) > 0.
Alors les quatre propriétés suivantes sont équivalentes
a) A et B indépendants
b) A et B sont indépendants
c) A et B sont indépendants
d) A et B sont indépendants
B = f3; 6; 9; 12g;
A \ B = f6; 12g
6 1 4 1
P (A) = = ; P (B) = =
12 2 12 3
2 1
P (A \ B) = = ;
12 6
1 1 1
P (A)P (B) = = ;
2 3 6
donc A et B sont indépendants.
On rajoute maintenant dans l’urne une boule numérotée treize et on recom-
mence l’expérience. Les évènements A et B restent les mêmes, mais le modèle
a changé. On a maintenant l’équiprobabilité P0 sur = f1; 2; :::; 13g et :
6 4
P0 (A) = ; P0 (B) = ;
13 13
2
P0 (A \ B) = :
13
Mais
6 4 24 2
P0 (A)P0 (B) = = 6=
13 13 1696 13
Donc A et B ne sont plus indépendants.
En e¤ et:
2
P (A \ B) 12 1
P (A=B) = = 4 = = P (A)
P (B) 12
2
9
et
1
P (A \ B) 6 1
P (B=A) = = 1 = = P (B)
P (A) 2
3
Mais dans le deuxième cas, nous avons:
2
P (A \ B) 13 1
P (A=B) = = 4 = 6= P (A)
P (B) 13
2
et aussi
2
P (A \ B) 13 1
P (B=A) = = 6 = 6= P (B)
P (A) 13
3
10
3.1.4 Formule des probabilités totales
Theorem 33 (Formule des probabilités totales). Soit A un événement tel que
0 < P (A) < 1. Pour tout événement B, on a
Proof. Comme
= A [ A; et B = B \ = B \ A [ A = (B \ A) [ B \ A
et
(B \ A) \ B \ A =
Donc
P (B) = P (B \ A) + B \ A
et par la dé…nition de probabilité conditionnelle en déduire que:
B = (B \ A1 ) [ (A \ A2 ) [ ::: [ (A \ An )
Alors
P
n
P (B) = P (B=Ai )P (Ai )
i=1
11
Theorem 36 (Théorème de Bayes). . Soient ( ; A; P ) un espace probabilisé
et soit A un événement tel que 0 < P (A) < 1. Pour tout événement B. Alors
on a
P (B=A) P (A)
P (A=B) =
P (B=A) P (A) + P B=A P A
P (B=A) P (A)
P (A=B) =
P (B=A)P (A) + P P (B=A)P (A)
0; 35 0; 03
= = 0; 729
0; 0144
12