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Corr TD3 OPT 23 24

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Année Universitaire 2023-2024

Université Cadi Ayyad Travaux dirigés d’optimisation


ENSA, Marrakech Responsable : Z. ANKHILI

TD N o 3.

Exercice 1. Soit S un ensemble convexe de Rn et f une fonction convexe sur S.


(1) Montrer que si x∗ , y ∗ sont deux minima de f sur S, alors ∀λ ∈ [0, 1], λx∗ + (1 − λ)y ∗
est un minimum global de f sur S.
x∗ et y ∗ deux minima globaux de f sur S. i.e.
∀ x ∈ S, f (x∗ ) ≤ f (x) et f (y ∗ ) ≤ f (x)
Soit λ ∈ [0, 1]. Posons z = λx∗ + (1 − λ)y ∗ . On a S est convexe donc z ∈ S.
Soit x ∈ S. On a ,
f (z) ≤ λf (x∗ ) + (1 − λ)f (y ∗ ) (f est convexe)
≤ λf (x) + (1 − λ)f (x) ( d’après (*) et le fait que λ ≥ 0)
≤ f (x)
Ce qui implique que z = λx∗ + (1 − λ)y ∗ est un minimum global de f sur S.
(2) Supposons maintenant que f est strictement convexe. Montrer que f admet au plus un
minimum global sur S.
Supposons que f admet deux minima globaux x∗ ̸= y ∗ . Puisque f est strictement
convexe, on a
1 1 1 1
f ( x∗ + y ∗ ) < f (x∗ ) + f (y ∗ ).
2 2 2 2
1 1 1 1
Or f (x∗ ) = f (y ∗ ) donc f ( x∗ + y ∗ ) < f (x∗ ) absurde car x∗ + y ∗ ∈ S et x∗ est un
2 2 2 2
minimum global de f sur S.
Noter que f peut ne pas avoir un minimum global : par exemple la fonction exponentielle
est strictement convexe mais il n’admet pas un minimum.
Exercice 2. On considère le problème suivant :
x2 + y 2
(
min
(P ) s.à
(x − 1)3 − y 2 = 0
(1) Montrer que la contrainte est qualifiée en tout point sauf (1, 0).
La contrainte est qualifiée au point (x, y) si ∇h(x, y) est linéairement indépendant
(Ici la contrainte est saturée puisque c’est une contrainte d’égalité).
∇h(x, y) est linéairement indépendant ⇐⇒ λ∇h(x, y) = 0 =⇒ λ = 0
⇐⇒ ∇h(x, y) ̸= 0
 
3(x − 1)2
On a ∇h(x, y) = ,
−2y
donc ∇h(x, y) = 0 si et seulement si x = 1 et y = 0.
Or h(1, 0) = 0, alors la contrainte est qualifiée en tout point sauf (1, 0).

1
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Montrer qu’aucun point ne satisfait les conditions nécessaires de KKT.
Soit (x∗ , y ∗ ) un point réalisable différent de (1, 0). Si (x∗ , y ∗ ) vérifie les conditions
nécessaire de KKT alors ∃ µ ∈ R tel que
∇f (x∗ , y ∗ ) + µ∇h(x∗ , y ∗ ) = 0

h(x∗ , y ∗ ) = 0

 2x∗ + 3µ(x∗ − 1)2 = 0 (1)
2y ∗ − 2µy ∗ = 0 (2)
 ∗ 3 ∗2
(x − 1) − y = 0 (3)
(2) ⇐⇒ 2(1 − µ)y ∗ = 0
⇐⇒ y ∗ = 0 où µ = 1
• Si y ∗ = 0, (3) implique que x∗ = 1 et en remplaçant dans (1), on trouve 2 = 0
absurde.
• Si µ = 1, (1) implique que 2x∗ + 3(x∗ − 1)2 = 0. i.e. 3x∗2 − 4x∗ + 3 = 0. Or
∆′ = 4 − 9 < 0 donc l’équation n’admet pas de solutions réelles.

Par conséquent aucun point ne vérifie les conditions nécessaires de KKT.


(3) Le problème (P ) admet-il une solution ?
D’après la question 2), aucun point realisable (x, y) ̸= (1, 0) ne vérifie les conditions
nécessaires de KKT.
Reste à vérifier si (1,0) est une solution optimale du problème.
Soit (x, y) un point réalisable du problème. On a alors y 2 = (x − 1)3 ≥ 0 donc x ≥ 1.
Par conséquent,
f (x, y) = x2 + y 2 ≥ 1 = f (1, 0)
i.e. (1,0) est le minimum global de f sur l’ensemble des contraintes S = {(x, y)/ y 2 =
(x − 1)3 }.
Conclusion. Il ne faut pas négliger l’hypothèse de la qualification des contraintes. Si S ∗
est l’ensemble des solutions optimales d’un problème d’optimisation alors S ∗ ⊂ S1 ∪ S2
où S1 est l’ensemble des points vérifiant les conditions nécessaires de KKT et S2 est
l’ensemble des points où les contraintes ne sont pas qualifiées.
N.B.
• Si x∗ ∈ S1 alors les contraintes sont qualifiées en x∗ .
• Dans notre exemple, S1 = ∅ et S2 = {(1, 0)}.
Exercice 3. Soit f une fonction définie sur R2 par
f (x, y) = x2 + y 2
et soit
S = {(x, y) ∈ R2 / xy = 1}
(1) Trouver graphiquement les optima de f sur S

2
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Retrouver le résultat en utilisant le théorème de KKT.
• La contrainte est qualifiée au point (x, y) si ∇h(x, y) est linéairement indépendant
(Ici la contrainte est saturée puisque c’est une contrainte d’égalité).
∇h(x, y) est linéairement indépendant ⇐⇒ λ∇h(x, y) = 0 =⇒ λ = 0
⇐⇒ ∇h(x, y) ̸= 0
On a ∇h(x, y) = (y, x)T donc ∇h(x, y) = 0 si et seulement si x = y = 0.
Or h(0, 0) ̸= 0, alors la contrainte est qualifiée en tout point.
• Résolvons maintenant le système de KKT
∇f (x∗ , y ∗ ) + µ∇h(x∗ , y ∗ ) = 0

h(x∗ , y ∗ ) = 0

 2x∗ + µy ∗ = 0 (1)
2y ∗ + µx∗ = 0 (2)
 x∗ y ∗ = 1 (3)
Par conséquent,
x∗ = y ∗ = ±1

µ = −2
Les points vérifiant le système KKT sont (−1, −1) et (1, 1).
• L’ensemble S est un ensemble fermé (image réciproque d’un fermé par une fonction
continue) et non borné (la suite un = (n, n1 ) ∈ S et ∥un ∥ → ∞). De plus la
fonction f est une fonction continue et coercive, elle admet alors au moins un
minimum global sur S. Ce minimum est un point KKT.
Or f (1, 1) = f (−1, −1), alors les points (1,1) et (-1,-1) sont les minima globaux de
f sur S.
Exercice 4. Soit le problème
f (x) = −x1 − x2 − x2 x3 − x1 x3

min
(P ) s.à
x1 + x2 + x3 − 3 = 0
(1) Montrer que la fonction f n’est pas
√ coercive.
Soit xn = (0, 1, n). On a ∥xn ∥ = 1 + n2 −−−−→ +∞, mais f (xn ) = −1−n −−−−→ −∞
n→+∞ n→+∞
donc f n’est pas coercive.
(2) La fonction f est-elle convexe ?
   
−1 − x3 0 0 −1
∇f (x) =  −1 − x3  et Hf (x) =  0 0 −1 
−x2 − x1 −1 −1 0

On a det(Hf (x) − λI3 ) = λ(2 − λ2 ) donc les valeurs propres de Hf (x) sont 0 et ± 2.
Alors Hf (x) n’est pas semi-définie positive. Par conséquent, f n’est pas convexe.
Autre méthode (utilisation des mineurs principaux :) Une matrice est semi-
définie positive si tous ses mineurs principaux sont positives.
• Les mineurs principaux d’ordre 1
∆11 = ∆21 = ∆31 = 0 (Les éléments diagonaux de Hf (x)).
• Les mineurs principaux d’ordre 2
0 −1 0 −1 0 0
∆12 = = −1 < 0 ∆22 = = −1 < 0 ∆32 = =0
−1 0 −1 0 0 0

3
TD3 Zakia ANKHILI
• Le mineur principal d’ordre 3
∆3 = det(Hf (x)) = 0.
On peut s’arrêter à ∆12 . Puisque ∆12 < 0 alors Hf (x) n’est pas semi-définie positive.
Rappel :
• Une matrice est semi-définie négative si et seulement si ses mineurs principaux
ont des signes alternés tel que le signe des mineurs principaux d’ordre impair est
négatif.
La matrice Hf (x) n’est pas semi-définie négative puisque ∆12 < 0
• Une matrice est semi-définie négative si et seulement si toutes ses valeurs propres
sont négatives.
(3) Déterminer les points vérifiant les conditions nécessaires de KKT.
La contrainte est affine donc elle est qualifiée en tout point. Soit x un point réalisable.
x vérifie les conditions nécessaire de KKT s’il existe µ ∈ R tel que (x, µ) est la solution
du système

 
 −1 − x3 + µ = 0 (1)
∇f (x) + µ∇h(x) = 0 −1 − x3 + µ = 0 (1)

⇐⇒
h(x) = 0 
 −x 1 − x 2 + µ = 0 (2)
 x + x + x − 3 = 0 (3)
1 2 3

(1) implique que x3 = µ − 1 et (2) implique x2 = µ − x1 . En remplaçant dans (3), on


trouve 2µ − 4 = 0. Ce qui donne µ = 2 ∈ R (on a une contrainte d’égalité). Donc
x3 = 1.
Par conséquent, les points vérifiant les conditions nécessaires de KKT sont (x1 , 2−x1 , 1),
x1 ∈ R.
(4) Montrer que pour tout x ∈ R3 vérifiant x1 +x2 +x3 −3 = 0, on a f (x) = (x1 +x2 −2)2 −4.
Soit x un poinr réalisable de (P ). On a x3 = 3−x1 −x2 . En remplaçant dans l’expression
de f ,
f (x) = −(x1 + x2 ) − x3 (x1 + x2 )
= −(x1 + x2 )(1 + x3 )
= −(x1 + x2 )(4 − x1 − x2 )
= −4(x1 + x2 ) + (x1 + x2 )2
= (x1 + x2 − 2)2 − 4.
(5) En déduire les solutions optimales du problème (P ).
On a les contraintes sont qualifiées en tout point. Alors, si le problème (P ) admet
une solution globale ou locale, elle doit être parmi les points vérifiant les conditions
nécessaires de KKT (Ici S2 = ∅).
• On ne peut pas utiliser le théorème d’existence car f n’est pas coercive
(Attention : f n’est pas coercive =⇒ ̸ f n’admet pas de minimum global.)
• f n’est pas convexe donc on ne peut pas utiliser le résultat de convexité : les
conditions nécessaires de KKT sont suffisantes.
• Il reste à utiliser la définition d’un minimum global pour vérifier si les points véri-
fiant les conditions nécessaires de KKT (x∗ = (x∗1 , 2 − x∗1 , 1), x∗1 ∈ R) sont des
minima globaux ou pas. On a f (x∗ ) = −4. Soit x un point réalisable de (P ),
d’après la question (4)
f (x) − f (x∗ ) = (x1 + x2 − 2)2 ≥ 0
Par conséquent les points x∗ = (x∗1 , 2 − x∗1 , 1), x∗1 ∈ R sont les minima globaux de
f sur l’ensemble S = {x ∈ R3 x1 + x2 + x3 − 3 = 0}.
N.B. f n’est pas coercive mais elle admet une infinité de minima globaux.

4
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 5. On considère le problème d’optimisation :
(
min x41 + 3x42
(P ) s.à
x21 + x22 ≥ 1
(1) Montrer que (P ) admet au moins une solution optimale.
Posons f (x) = x41 + 3x42 et g(x) = 1 − x21 − x22 .
L’ensemble realisable S = {x ∈ R2 /g(x) ≤ 0}
• S est non borné par construction
• On a S = g −1 (] − ∞, 0]); Puisque g est continue et ] − ∞, 0] est fermé donc S est
fermé
• f est coercive car f (x) ≥ ∥x∥44 .
D’après le théorème d’existence f admet au moins un minimum global sur S.
(2) Vérifier que la contrainte est qualifiée en tout point.
La contrainte est qualifié si ∇g(x) ̸= 0 pour tout x vérifiant x21 + x22 = 1.
Or ∇g(x) = (−2x1 , −2x2 )T alors la contrainte est qualifiées en tout point.
(3) Soit x∗ une solution optimale de (P ). Montrer que
x∗2 ∗2
1 + x2 = 1

D’après les questions 1) et 2), x∗ est un point KKT.



 4x∗3 − 2λx∗1 = 0 (1)
 ∇f (x) + λ∇g(x) = 0  1 ∗3

 ∗
12x2 − 2λx2 = 0 (2)
λg(x) = 0 ⇐⇒ ∗2 2∗
λ(1 − x − x ) = 0 (3)
 λ≥0 1 2
 λ≥0 

Supposons que 1 − x∗2 2∗ ∗ ∗


1 − x2 ) ̸= 0, (1) et (2) impliquent que x1 = x2 = 0.
∗2 2∗
Or (0, 0) ∈
/ S alors 1 − x1 − x2 = 0,
(4) Résoudre le problème (P ).
D’après 3), le système KKT est équivalent à

x∗ (4x∗2 − 2λ) = 0 (1)
 1∗ 1 ∗2


x2 (12x2 − 2λ) = 0 (2)
1 − x∗2 − x2∗
2 = 0 (3)
 λ ≥ 01

On doit étudier trois cas


• Cas 1 : x∗1 = 0 et 12x∗2 2 − 2λ = 0
(3) et (2) impliquent respectivement que x∗2 = ±1 et λ = 6 ≥ 0
• Cas 2 : x∗2 = 0 et 4x∗2 1 − 2λ = 0
(3) et (2) impliquent respectivement que x∗1 = ±1 et λ = 2 ≥ 0
• Cas 2 : 12x∗2 ∗2
2 − 2λ = 0 et 4x1 − 2λ = 0
On a alors x1 = 3x2 et λ = 6x∗2
∗2 ∗2
2 ≥ 0. √
1 3
(3) implique que x2 = ± et on a alors x2 = ±
2 2
On a trouvé huit points résolvant le système KKT. Or x∗ est un point KKT donc on
doit comparer les images des points KKT. On a

3 1 3
f (0, ±1) = 3, f (±1, 0) = 1 et f (± ,± ) =
2 2 4

3 1
Par conséquent, les points (± , ± ) sont les solution optimales de (P ).
2 2

5
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 6. Soit le problème
max −(x − 4)2 − (y − 4)2

s.à

(P ) x+y ≤4

x + 3y ≤ 9
(1) Justifier l’existence et l’unicité de la solution du problème (P ).
Chercher la solution de (P ) revient à chercher la solution du problème :
min (x − 4)2 + (y − 4)2

s.à

x+y ≤4

x + 3y ≤ 9
Posons f (x, y) = (x − 4)2 + (y − 4)2 , g1 (x, y) = x + y − 4 et g2 (x, y) = x + 3y − 9.
L’ensemble des contraintes est
S = {(x, y) ∈ R2 /g1 (x, y) ≤ 0, g2 (x, y) ≤ 0}
• S est un ensemble fermé. En effet, on a S = g1−1 (] − ∞, 0]) ∩ g2−1 (] − ∞, 0]). Or g1
et g2 sont continues et ] − ∞, 0] est fermé donc gi−1 (] − ∞, 0]), i = 1, 2 est fermé
comme image réciproque d’un fermé par une fonction continue. S est l’intersection
de deux ensembles fermés ce qui implique
 qu’il
 est fermé.
• S est non borné. En effet, la suite (xn , yn ) définie par (xn , yn ) = (n+4, −n) ∈ S
n
(g1 (xn , yn ) = 0 et g2 (xn , yn ) = −2n−5) mais ∥(xn , yn )∥2 = (n+4)2 +n2 −−−−→ +∞
n→+∞
• f est continue.
• f est coercive car f (x, y) = ∥(x − 4, y − 4)∥2 et si ∥(x, y)∥ → +∞ alors ∥(x − 4, y −
4)∥ → +∞. Par conséquent, lim f (x, y) = +∞
∥(x,y)∥→+∞
• f est strictement convexe (Hf (x, y) = 2I2 est définie positive ∀(x, y) ∈ R2 ) et
l’ensemble des contraintes S est convexe (g1 et g2 sont affines donc elles sont con-
vexes).
Conclusion :
• f est continue et coercive sur un fermé non borné S alors elle admet au moins un
minimum global sur S.
• f est strictement convexe sur l’ensemble convexe S alors elle admet au plus un
minimum global sur S.
On déduit alors que f admet un minimum global unique noté (x∗ , y ∗ ) sur S.
(2) Appliquer le théorème de Kuhn-Tucker pour la détermination de cette solution.
Les contraintes sont affines donc elles sont qualifiées en tout point. Par conséquent
(x∗ , y ∗ ) vérifie les conditions nécessaires de KKT. i.e. il existe λ∗1 , λ∗2 ≥ 0 tel que
(x∗ , y ∗ , λ∗1 , λ∗2 ) est solution du système :

 2(x − 4) + λ1 + λ2 = 0 (1)
∇f (x, y) + λ1 ∇g1 (x, y) + λ2 ∇g2 (x, y) = 0


 2(y − 4) + λ1 + 3λ2 = 0 (2)

 

λ1 g1 (x, y) = 0

(KKT ) ⇐⇒ λ1 (x + y − 4) = 0 (3)
λ2 g2 (x, y) = 0
λ (x + 3y − 9) = 0 (4)
 
2

 (x, y) ∈ S 


 (x, y) ∈ S

Les égalités (3) et (4) sont équivalentes à quatre cas:


• Cas 1 : λ1 = λ2 = 0
(1) et (2) ⇒ x = y = 4. Or (4,4) n’est pas réalisable (x + y > 4) donc (4,4) ne
vérifie pas les conditions nécessaires de KKT.

6
TD3 Zakia ANKHILI
• Cas 2 : λ1 = 0 et x + 3y − 9 = 0
(1) et (2) ⇐⇒

2(x − 4) + λ2 = 0 (1)
2(y − 4) + 3λ2 = 0 (2)

On a λ2 = 2(4 − x). En remplaçant dans (2), on trouve −6x + 2y + 16 = 0. La


solution du système

−6x + 2y + 16 = 0
x + 3y − 9 = 0

33 19
est (x, y) = ( , ). Or x + y > 4 donc (x, y) ̸∈ S. Alors, (x, y) ne vérifie pas les
10 10
conditions nécessaires de KKT.
• Cas 3 : λ2 = 0 et x + y − 4 = 0
Le système KKT est equivalent à :

 2(x − 4) + λ1 = 0 (1)
2(y − 4) + λ1 = 0 (2)
x+y−4=0 (3)

(1) et (2) impliquent que λ1 = −2(x − 4) = −2(y − 4) ce qui donne x = y.


D’autre part (3) implique x = y = 2. Le point (2,2) est réalisable, calculons alors
λ1 . On a λ1 = 2(4−x) = 4 > 0. D’où le point (2,2) vérifie les conditions nécessaires
de KKT.
• Cas 4 : x + 3y − 9 = 0 et x + y − 4 = 0
La solution du système

x + 3y − 9 = 0
x+y−4=0

3 5
est (x, y) = ( , ) qui est un point realisable. En remplaçant dans le système KKT,
2 2
on trouve

λ1 + λ2 = 5
λ1 + 3λ2 = 3

3 5
Ce qui donne (λ1 , λ2 ) = (6, −1). Or λ2 = −1 < 0 donc ( , ) n’est pas un point
2 2
KKT (il ne vérifie pas les conditions nécessaires de KKT).
Conclusion : Il existe une unique solution de système KKT et puisque on sait que
(x∗ , y ∗ ) est un point KKT donc (x∗ , y ∗ ) = (2, 2).
N.B.
(a) On peut ne pas étudier le cas 4. Puisqu’on sait que le problème est convexe (f
est convexe et S convexe), les conditions nécessaires de KKT sont suffisantes.
Et puisque le problème admet une unique solution alors le système KKT
admet une unique solution (x∗ , y ∗ , λ∗1 , λ∗2 ). Par conséquent, si on trouve un
point KKT, l’étude des cas suivants est inutile.
(b) La valeur optimale est −f (x∗ , y ∗ ) = −8.

7
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 7. Soit Rn muni de son produit scalaire usuel et de la norme euclidienne ||.|| associée.
Etant donné a ∈ Rn . On considère le problème d’optimisation suivant :

min fa (x)
s.à



(Pa ) 1
∥x∥2 ≤


 T 4
a x≤0

fa (x) = − ln(1 − ∥x∥2 ) + aT x ∀x ∈ Rn tel que ∥x∥ < 1
(1) Vérifier que le problème (Pa ) admet une solution unique.
Soient
1
S = {x ∈ Rn / g1 (x) = ∥x∥2 − ≤ 0 et g2 (x) = aT x ≤ 0},
4
φ : S → R+
∗ ψ : R+ ∗ → R
2 et
x 7→ 1 − ∥x∥ x 7→ − ln x
i) Montrons que fa admet au moins un minimum global sur S.
– fa est continue.
– S est borné par construction
– S est fermé. En effet, On a S = g1−1 (] − ∞, 0]) ∩ g2−1 (] − ∞, 0]). puisque g1 et
g2 sont contiues et ] − ∞, 0]) est fermé donc S = gi−1 (] − ∞, 0]), i = 1, 2 est
fermé. D’où S fermé. (intersection de deux fermés)
fa est une fonction continue sur un fermé borné (compact), elle admet alors au
moins un minimum global sur S.
ii) Montrons que fa admet au plus un minimum global sur S.
– L’ensemble S est convexe. En effet, g1 est convexe car Hg1 (x) = 2In est définie
positive pour tout x ∈ Rn . g2 est affine donc convexe. Par conséquent, S est
convexe.
– La fonction φ est strictement concave car Hφ (x) = −2In est définie négative
pour tout x ∈ Rn .
−1
– La fonction ψ est strictement décroissante et convexe car ψ ′ (x) = < 0 et
x
1
ψ ′′ (x) = 2 > 0 ∀x ∈ R+ ∗
x
D’après l’exercice 6 de la série 1, ψ ◦ φ est strictement convexe sur S. On déduit
que la fonction fa est strictement convexe sur S comme somme d’une fonction
strictement convexe et une fonction affine. En effet, soient x1 , x2 ∈ S, x1 ̸= x2 et
λ ∈]0, 1[. Puisque ψ ◦ φ est strictement convexe alors
ψ ◦ φ(λx1 + (1 − λ)x2 ) < λψ ◦ φ(x1 ) + (1 − λ)ψ ◦ φ(x2 )
g2 est affine alors
g2 (λx1 + (1 − λ)x2 ) = λg2 (x1 ) + (1 − λ)g2 (x2 )
Or fa = ψ ◦ φ + g2 , donc
fa (λx1 + (1 − λ)x2 ) < λfa (x1 ) + (1 − λ)fa (x2 )
Par conséquent, f admet au plus un minimum global sur S.
i) et ii) impliquent que le problème (Pa ) admet une solution unique.

8
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Résoudre (Pa ) pour a = 0.

min f0 (x) = − ln(1 − ∥x∥2 )



s.à

(P0 )
 ∥x∥2 ≤ 1
4
• La contrainte est qualifiée en tout point. En effet,
n
2 1 X 2 1
g1 (x) = ∥x∥ − = xi −
4 i=1
4
donc
2x1
 

∇g1 (x) =  ...  = 2x


2xn
Soit x tel que ∥x∥2 = 14 , λ∇g1 (x) = 0 ⇒ λ = 0 (x ̸= 0 car ∥x∥2 = 41 ) donc la
contrainte est qualifiée en tout point.
• La contrainte est qualifiée en tout point, alors d’après la première question, x∗ est
l’unique solution du problème (P0 ) si et seulement si x∗ est un point KKT. i.e.
il existe λ∗ ≥ 0 tel que (x∗ , λ∗ ) est solution du système


 ∇f0 (x) + λ∇g1 (x) = 0
λg1 (x) = 0

(KKT )

 g1 (x) ≤ 0
 λ≥0
n
X
f0 (x) = − ln(1 − x2i ), alors
i=1
2x1
 
 1 − ∥x∥2 
 ..  2
∇f0 (x) = 
 .  1 − ∥x∥2 x
=
 2xn 
1 − ∥x∥2
2 1
 
 x + 2λx = 0  2( + λ)x = 0 (1)
1 − ∥x∥2 1 − ∥x∥2

 


 

 1  1
λ(∥x∥2 − ) = 0 λ = 0 où ∥x∥2 =
 
(KKT ) ⇐⇒ ⇐⇒ (2)
4 4

2 1  1
∥x∥ ≤ ∥x∥2 ≤

 

 

 4 
 4
λ≥0 λ≥0
 
4
Supposons que ∥x∥2 = 41 , (1) implique 2( + λ)x = 0. Alors 2( 43 + λ) = 0 (x ̸= 0
3
car ∥x∥2 = 41 ). Ce qui donne 43 + λ = 0 contradiction avec λ ≥ 0.
Par conséquent, λ = 0 et alors x = 0 d’après l’égalité (1). D’où x∗ = 0 est l’unique
solution de (P0 ).
On suppose maintenant que a ̸= 0.
(3) On désigne par x∗ la solution de (Pa ). Montrer que aT x∗ < 0.
• Montrons que les contraintes sont qualifiées en tout point. i.e. Montrons que
∇gi (x), i ∈ I sont linéairement indépendants.
Si I = {1} (g1 (x) = 0 et g2 (x) < 0), ∇g1 (x) est linéairement indépendant d’après

9
TD3 Zakia ANKHILI
la première question.
Si I = {2} (g1 (x) < 0 et g2 (x) = 0), ∇g2 (x) = a ̸= 0 donc ∇g2 (x) est linéairement
indépendant.
Si I = {1, 2} (g1 (x) = 0 et g2 (x) = 0). Soit α, β ∈ R vérifiant α∇g1 (x)+β∇g2 (x) =
0. Montrons que α = β = 0. En effet, on a 2αx + βa = 0, alors ⟨2αx + βa, x⟩ = 0.
C’est à dire 2α∥x∥2 + β⟨a, x⟩ = 0. Or aT x = 0 donc 2α∥x∥2 = 0. Par conséquent
α = 0 (∥x∥2 = 41 ̸= 0). Par suite β = 0 (2αx + βa = 0 et a ̸= 0).
• Puisque les contraintes sont qualifiées en tout point et le problème est convexe et
admet une unique solution optimale x∗ , alors il existe λ∗1 , λ∗2 ≥ 0 tels que (x∗ , λ∗1 , λ∗2 )
est l’unique solution du système KKT
2

 x + a + 2λ1 x + λ2 a = 0 (1)
1 − ∥x∥2

∇f (x) + λ ∇g (x) + λ ∇g (x) = 0
 

a 1 1 2 2 
 
2 1
λ1 g1 (x) = 0
 
 λ1 (∥x∥ − 4 ) = 0 (2)

 

 
λ2 g2 (x) = 0

T
(KKT ) ⇐⇒ λ2 a x = 0 (3)
 g1 (x) ≤ 0  1
∥x∥2 ≤
 
 g2 (x) ≤ 0

 

 
 4
λ1 , λ 2 ≥ 0  aT x ≤ 0



λ1 , λ 1 ≥ 0

(3) ⇐⇒ λ2 = 0 où aT x = 0.
2
Supposons que aT x = 0, (1) ⇒ ⟨ x + a + 2λ1 x + λ2 a, a⟩ = 0.
1 − ∥x∥2
Alors (1 + λ2 )∥a∥2 = 0. Absurde car a ̸= 0 et λ2 ≥ 0. Par conséquent, aT x∗ < 0.
(4) En distinguant selon que la contrainte ∥x∥2 ≤ 41 est active ou pas en x∗ , montrer que
( p
a
∗ − ∥a∥ 2( 1 + ∥a∥2 − 1) si 0 < ∥a∥ < 43
x = a
− 2∥a∥ si ∥a∥ ≥ 43

Puisque aT x < 0 alors λ2 = 0.


 
2
(1) ⇐⇒ + 2λ1 x = −a
1 − ∥x∥2
1 − ∥x∥2
donc x = − 2
a (remarquer que 2 + 2λ1 (1 − ∥x∥2 ) ̸= 0 car sinon λ1 =
2 + 2λ1 (1 − ∥x∥ )
−1
absurde car λ1 ≥ 0). Alors x = αa avec α ∈ R−.
1 − ∥x∥2
• Cas 1 : Si ∥x∥2 < 41 alors λ1 = 0. En remplaçant x par αa dans (1) on trouve

a+a=0
1 − α2 ∥a∥2
i.e.
−∥a∥2 α2 + 2α + 1 = 0
∆′ = 1 + ∥a∥2 > 0 donc l’équation admet deux solutions réelles
p p
−1 + 1 + ∥a∥2 −1 − 1 + ∥a∥2
α1 = − , α2 = −
∥a∥2 ∥a∥2

10
TD3 Zakia ANKHILI
p
1 − 1 + ∥a∥2
or α < 0 donc α = α1 . Par conséquent, x = 2
a. Or ∥x∥ < 12 donc
∥a∥
p
1 + ∥a∥2 − 1 1
< (∥x∥ = −α1 ∥a∥ car α1 < 0)
∥a∥ 2
donc
p ∥a∥
1 + ∥a∥2 < +1
2
Alors
2∥a∥2
1 + ∥a∥ < + ∥a∥ + 1
4
Ce qui implique que ∥a∥ < 43 .
1
• Cas 2 : Si ∥x∥2 = 14 , on a x = αa donc ∥x∥2 = α2 ∥a∥2 ce qui donne α2 = .
4∥a∥2
−1 −1
Or α < 0 donc α = . Par conséquent, x = a. Calculons maintenant λ1 .
2∥a∥ 2∥a∥
En remplaçant dans l’équation (1), ∥x∥2 par 14 , on trouve
8
αa + a + 2λ1 αa = 0
3
puisque a ̸= 0 donc
8
α + 1 + 2λ1 α = 0
3
3∥a∥ − 4 4
Par conséquent, λ1 = . Or λ1 ≥ 0 donc ∥a∥ ≥ 3
3
Exercice 8. On considère le problème (P ) suivant :
1 2
(
2
min x 1 + x + x1 x2 + x1
(P ) s.à 3 2
x1 + x2 − 1 ≤ 0
(1) Vérifier que pour tout µ ∈ R, la fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe
sur R2 où L est la fonction de Lagrange associé à (P )
Soit la fonction x 7→ L(x, µ) = x21 + 31 x22 + x1 x2 + x1 + µ(x1 + x2 − 1). On a
! !
2x1 + x2 + µ + 1 2 1
∇x L(x, µ) 2 Hx L(x, µ) = 2
x1 + x2 + µ 1
3 3
Le hessien de x 7→ L(x, µ) est défini positif pour tout x ∈ R2 (∆1 = 2 > 0, ∆2 =
4
3
− 1 > 0) donc x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur R2 .
(2) Déterminer explicitement le problème duale (D) de (P ).
Le problème duale est défini par
max θ(µ) = inf2 L(x, µ)

(D) s.à x∈R
µ≥0
2x1 + x2 = −µ − 1
(
Calculons θ. On a ∇x L(x, µ) = 0 ⇔ 2
x1 + x2 = −µ
3
⇔ x1 = µ − 2 et x2 = 3(1 − µ)

11
TD3 Zakia ANKHILI
La fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur R2 donc le point x∗ = (µ −
2, 3(1 − µ)) est son minimum global sur R2 . Par conséquent, θ(µ) = L(x∗ , µ)

9
θ(µ) = (µ − 2)2 + (1 − µ)2 + 3(µ − 2)(1 − µ) + µ − 2 + µ(µ − 2 + 3 − 3µ − 1) = −µ2 − 1
3

(3) Résoudre le problème (D).


La résolution du problème (D) revient à trouver le maximum de la fonction réelle θ sur
R+ . Remarquons que la fonction réelle θ est décroissante sur R+ (θ′ (µ) = −2µ ≤ 0 pour
tout µ ∈ R+ ). Par conséquent, µ∗ = 0 est le maximum global de θ sur R+ .
(4) Utiliser les résultats précédents pour résoudre (P ).
• La fonction f définie par f (x) = x21 + 31 x22 + x1 x2 + x1 est strictement convexe sur
R2 .(Hf (x) = Hx L(x, µ) qui est défini positif pour tout x)
• La fonction g définie par g(x) = x1 + x2 − 1 est affine donc convexe.
• il existe x̄ = (0, 0) tel que g(x̄) < 0
Alors, d’après le théorème de la dualité forte θ(µ∗ ) = f (x∗ ) où x∗ est la solution du
problème (P ). D’après la caractérisation du point selle (x∗ , µ∗) est un point selle.
D’où x∗ est le minimum globale de la fonction x 7→ L(x, µ∗ ). D’après la question 2),
x∗1 = µ∗ − 2 et x∗2 = 3(1 − µ∗ ). i.e. x∗ = (−2, 3) est la solution du problème (P) et on a
f (x∗ ) = −1.

Exercice 9. Soient A une matrice de Rn × Rn symétrique définie positive, a, b ∈ Rn avec a ̸= 0


et c ∈ R. On considère le problème

1 T

 min x Ax − bT x
(P ) s.à 2
 aT x − c ≤ 0

Soit L la fonction de Lagrange associé à (P ) :

(1) Vérifier que la fonction x 7→ L(x, u) est strictement convexe sur Rn .


On a

1
L(x, µ) = xT Ax − bT x + µ(aT x − c)
2

donc

1
L(x, µ) = xT Ax + (−b + µa)T x − µc
2

x 7→ L(x, µ) est donc une fonction quadratique avec sa matrice hessienne est A qui est
symétrique définie positive. Alors elle est strictement convexe sur Rn
(2) Déterminer la fonction duale.
Soit µ ∈ R, on a θ(µ) = infn L(x, µ). Puisque x 7→ L(x, µ) est quadratique et A est
x∈R
symétrique définie positive, alors elle admet un unique minimum global x∗ sur Rn qui
est solution du système linéaire Ax = b − µa. Or A est inversible (définie positive) donc

12
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x∗ = A−1 (b − µa).
θ(µ) = L(x∗ , µ)
1 −1 T
A (b − µa) A A−1 (b − µa) + (−b + µa)T A−1 (b − µa) − µc

=
2
1
= (b − µa)T A−1 (b − µa) − (b − µa)T A−1 (b − µa) − µc
2
1
= − (b − µa)T A−1 (b − µa) − µc
2
1 T −1
b A b − µaT A−1 b − µbT A−1 a + µ2 aT A−1 a − µc

= −
2
1 1
= − µ2 aT A−1 a + µ(aT A−1 b − c) − bT A−1 b
2 2
(3) Résoudre le problème duale (D) de (P ).

Le problème dual est défini par



max θ(µ)
(D) s.à
µ≥0

La résolution du problème duale revient à trouver les maxima globaux de la fonction


réelle θ sur R+ .

• Sur ]0, +∞[. On a θ′ (µ) = −µaT A−1 a + aT A−1 b − c et θ′′ (µ) = −aT A−1 a. Or
A est définie positive et a ̸= 0 donc aT A−1 a > 0 donc θ est strictement concave
aT A−1 b − c
sur R (θ′′ (µ) < 0 pour tout µ ∈ R). D’autre part, θ′ (µ) = 0 ⇔ µ =
aT A−1 a
(aT A−1 a ̸= 0). On doit étudier le signe de µ.
aT A−1 b − c
– Si aT A−1 b − c > 0, alors µ∗ = ∈]0, +∞[ est un point critique de
aT A−1 a
θ. Puisque θ est strictement concave alors µ∗ est le maximum global de θ.
– Si aT A−1 b − c ≤ 0, alors θ n’admet pas de point critique sur ]0, +∞[.
• Au point 0. On a θd′ (0) = aT A−1 b − c. D’après le théorème du cours concernant
l’étude des bornes d’intervalle [a, b] : Si 0 est un maximum local de θ alors θd′ (0) ≤
0. Puisque θ est concave alors 0 est un maximum global de θ si et seulement si
θd′ (0) ≤ 0. (La condition nécessaire est suffisante dans le cas concave)
– Si θd′ (0) = aT A−1 b − c ≤ 0 alors 0 est un maximum global de θ.
– Si θd′ (0) = aT A−1 b − c > 0 alors 0 est un minimum local de θ.
Conclusion: 
 aT A−1 b − c

µ = T A−1 a
si aT A−1 b − c ≥ 0
a
 0 si aT A−1 b − c < 0
(4) Montrer que les problèmes (P ) et (D) ont la même valeur optimale.
• La fonction f définie par f (x) = 12 xT Ax−bT x est strictement convexe sur Rn .(Hf (x) =
A qui est symétrique défini positif pour tout x)
• La fonction g définie par g(x) = aT x − c est affine donc convexe.
• il existe x̄ = tel que g(x̄) < 0

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TD3 Zakia ANKHILI
D’après le théorème de la dualité forte les problèmes (P ) et (D) ont la même valeur
optimale.
Exercice 10. Soit a ∈ R+
∗ . On considère le problème d’optimisation suivant :
 n
 X
min f (x) = xi

(P ) s.à i=1
 ∥x∥2 ≤ a

(1) Vérifier que pour tout µ > 0, la fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur Rn où
L est la fonction de Lagrange associé à (P )
n
X
L(x, µ) = xi + µ(∥x∥2 − a)
i=1

On a
1 + 2µx1
 

∇x L(x, µ) .. et Hx L(x, µ) = 2µIn


 . 
1 + 2µxn
Si µ > 0, Hx L(x, µ) est définie positive pour tout x ∈ Rn (ses valeurs propres égalent à
2µ > 0). D’où le résultat.
(2) Montrer que la fonction duale est définie par :
( n
− − aµ si µ > 0
θ(µ) = 4µ
−∞ si µ ≤ 0
La fonction θ est définie par
θ(µ) = infn L(x, µ)
x∈R

∇x L(x, µ) = 0 ⇐⇒ 1 + 2µxi = 0 pour tout i = 1, ...n


−1
⇐⇒ xi = pour tout i = 1, ...n avec µ ̸= 0

−1
 

• Si µ > 0, x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur Rn donc le point x∗ =  ...
 

−1

est son unique minimum global sur Rn et don ce cas on a,
θ(µ) = L(x∗ , µ)
n
X −1 n
= + µ( 2 − a)
i=1
2µ 4µ
n
=− − aµ

• Si µ < 0 x 7→ L(x, µ) est concave sur Rn donc le point x∗ est est son unique
maximum global sur Rn et on a pour tout µ ≤ 0, lim L(x, µ) = −∞. D’où
x→−∞
θ(µ) = −∞ si µ ≤ 0.
(3) Trouver la solution optimale et la valeur optimale du problème dual (D) de (P ).
Le problème dual est défini par

max θ(µ)
(D) s.à
µ≥0

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TD3 Zakia ANKHILI
La résolution du problème duale revient à trouver les maxima globaux de la fonction
réelle θ sur R∗+ . √
′ ′ an −n
n
On a θ (µ) = 4µ2 −a. Donc θ (µ) = 0 si et seulement si µ = . On a θ′′ (µ) = 3 < 0
2a 2µ

an
pour tout µ > 0 donc la fonction θ est concave sur R∗+ . Par conséquent, µ∗ = est
√ 2a
∗ ∗
le maximum global de θ sur R+ et on a θ(µ ) = − an.
(4) En déduire la solution optimale
 √ du problème (P ).
−1 − an
  
2µ∗ n
Posons x∗ =  ...  =  ..
.
   

.
−1 − an
2µ∗ n √
On a ∥x∗ ∥2 = a ≤ a donc x∗ est un point réalisable de (P ). De plus f (x∗ ) = − an =
θ(µ∗ ). Par conséquent, x∗ est la solution du problème optimale de (P ).

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