Corr TD3 OPT 23 24
Corr TD3 OPT 23 24
Corr TD3 OPT 23 24
TD N o 3.
1
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Montrer qu’aucun point ne satisfait les conditions nécessaires de KKT.
Soit (x∗ , y ∗ ) un point réalisable différent de (1, 0). Si (x∗ , y ∗ ) vérifie les conditions
nécessaire de KKT alors ∃ µ ∈ R tel que
∇f (x∗ , y ∗ ) + µ∇h(x∗ , y ∗ ) = 0
h(x∗ , y ∗ ) = 0
2x∗ + 3µ(x∗ − 1)2 = 0 (1)
2y ∗ − 2µy ∗ = 0 (2)
∗ 3 ∗2
(x − 1) − y = 0 (3)
(2) ⇐⇒ 2(1 − µ)y ∗ = 0
⇐⇒ y ∗ = 0 où µ = 1
• Si y ∗ = 0, (3) implique que x∗ = 1 et en remplaçant dans (1), on trouve 2 = 0
absurde.
• Si µ = 1, (1) implique que 2x∗ + 3(x∗ − 1)2 = 0. i.e. 3x∗2 − 4x∗ + 3 = 0. Or
∆′ = 4 − 9 < 0 donc l’équation n’admet pas de solutions réelles.
2
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Retrouver le résultat en utilisant le théorème de KKT.
• La contrainte est qualifiée au point (x, y) si ∇h(x, y) est linéairement indépendant
(Ici la contrainte est saturée puisque c’est une contrainte d’égalité).
∇h(x, y) est linéairement indépendant ⇐⇒ λ∇h(x, y) = 0 =⇒ λ = 0
⇐⇒ ∇h(x, y) ̸= 0
On a ∇h(x, y) = (y, x)T donc ∇h(x, y) = 0 si et seulement si x = y = 0.
Or h(0, 0) ̸= 0, alors la contrainte est qualifiée en tout point.
• Résolvons maintenant le système de KKT
∇f (x∗ , y ∗ ) + µ∇h(x∗ , y ∗ ) = 0
h(x∗ , y ∗ ) = 0
2x∗ + µy ∗ = 0 (1)
2y ∗ + µx∗ = 0 (2)
x∗ y ∗ = 1 (3)
Par conséquent,
x∗ = y ∗ = ±1
µ = −2
Les points vérifiant le système KKT sont (−1, −1) et (1, 1).
• L’ensemble S est un ensemble fermé (image réciproque d’un fermé par une fonction
continue) et non borné (la suite un = (n, n1 ) ∈ S et ∥un ∥ → ∞). De plus la
fonction f est une fonction continue et coercive, elle admet alors au moins un
minimum global sur S. Ce minimum est un point KKT.
Or f (1, 1) = f (−1, −1), alors les points (1,1) et (-1,-1) sont les minima globaux de
f sur S.
Exercice 4. Soit le problème
f (x) = −x1 − x2 − x2 x3 − x1 x3
min
(P ) s.à
x1 + x2 + x3 − 3 = 0
(1) Montrer que la fonction f n’est pas
√ coercive.
Soit xn = (0, 1, n). On a ∥xn ∥ = 1 + n2 −−−−→ +∞, mais f (xn ) = −1−n −−−−→ −∞
n→+∞ n→+∞
donc f n’est pas coercive.
(2) La fonction f est-elle convexe ?
−1 − x3 0 0 −1
∇f (x) = −1 − x3 et Hf (x) = 0 0 −1
−x2 − x1 −1 −1 0
√
On a det(Hf (x) − λI3 ) = λ(2 − λ2 ) donc les valeurs propres de Hf (x) sont 0 et ± 2.
Alors Hf (x) n’est pas semi-définie positive. Par conséquent, f n’est pas convexe.
Autre méthode (utilisation des mineurs principaux :) Une matrice est semi-
définie positive si tous ses mineurs principaux sont positives.
• Les mineurs principaux d’ordre 1
∆11 = ∆21 = ∆31 = 0 (Les éléments diagonaux de Hf (x)).
• Les mineurs principaux d’ordre 2
0 −1 0 −1 0 0
∆12 = = −1 < 0 ∆22 = = −1 < 0 ∆32 = =0
−1 0 −1 0 0 0
3
TD3 Zakia ANKHILI
• Le mineur principal d’ordre 3
∆3 = det(Hf (x)) = 0.
On peut s’arrêter à ∆12 . Puisque ∆12 < 0 alors Hf (x) n’est pas semi-définie positive.
Rappel :
• Une matrice est semi-définie négative si et seulement si ses mineurs principaux
ont des signes alternés tel que le signe des mineurs principaux d’ordre impair est
négatif.
La matrice Hf (x) n’est pas semi-définie négative puisque ∆12 < 0
• Une matrice est semi-définie négative si et seulement si toutes ses valeurs propres
sont négatives.
(3) Déterminer les points vérifiant les conditions nécessaires de KKT.
La contrainte est affine donc elle est qualifiée en tout point. Soit x un point réalisable.
x vérifie les conditions nécessaire de KKT s’il existe µ ∈ R tel que (x, µ) est la solution
du système
−1 − x3 + µ = 0 (1)
∇f (x) + µ∇h(x) = 0 −1 − x3 + µ = 0 (1)
⇐⇒
h(x) = 0
−x 1 − x 2 + µ = 0 (2)
x + x + x − 3 = 0 (3)
1 2 3
4
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 5. On considère le problème d’optimisation :
(
min x41 + 3x42
(P ) s.à
x21 + x22 ≥ 1
(1) Montrer que (P ) admet au moins une solution optimale.
Posons f (x) = x41 + 3x42 et g(x) = 1 − x21 − x22 .
L’ensemble realisable S = {x ∈ R2 /g(x) ≤ 0}
• S est non borné par construction
• On a S = g −1 (] − ∞, 0]); Puisque g est continue et ] − ∞, 0] est fermé donc S est
fermé
• f est coercive car f (x) ≥ ∥x∥44 .
D’après le théorème d’existence f admet au moins un minimum global sur S.
(2) Vérifier que la contrainte est qualifiée en tout point.
La contrainte est qualifié si ∇g(x) ̸= 0 pour tout x vérifiant x21 + x22 = 1.
Or ∇g(x) = (−2x1 , −2x2 )T alors la contrainte est qualifiées en tout point.
(3) Soit x∗ une solution optimale de (P ). Montrer que
x∗2 ∗2
1 + x2 = 1
5
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 6. Soit le problème
max −(x − 4)2 − (y − 4)2
s.à
(P ) x+y ≤4
x + 3y ≤ 9
(1) Justifier l’existence et l’unicité de la solution du problème (P ).
Chercher la solution de (P ) revient à chercher la solution du problème :
min (x − 4)2 + (y − 4)2
s.à
x+y ≤4
x + 3y ≤ 9
Posons f (x, y) = (x − 4)2 + (y − 4)2 , g1 (x, y) = x + y − 4 et g2 (x, y) = x + 3y − 9.
L’ensemble des contraintes est
S = {(x, y) ∈ R2 /g1 (x, y) ≤ 0, g2 (x, y) ≤ 0}
• S est un ensemble fermé. En effet, on a S = g1−1 (] − ∞, 0]) ∩ g2−1 (] − ∞, 0]). Or g1
et g2 sont continues et ] − ∞, 0] est fermé donc gi−1 (] − ∞, 0]), i = 1, 2 est fermé
comme image réciproque d’un fermé par une fonction continue. S est l’intersection
de deux ensembles fermés ce qui implique
qu’il
est fermé.
• S est non borné. En effet, la suite (xn , yn ) définie par (xn , yn ) = (n+4, −n) ∈ S
n
(g1 (xn , yn ) = 0 et g2 (xn , yn ) = −2n−5) mais ∥(xn , yn )∥2 = (n+4)2 +n2 −−−−→ +∞
n→+∞
• f est continue.
• f est coercive car f (x, y) = ∥(x − 4, y − 4)∥2 et si ∥(x, y)∥ → +∞ alors ∥(x − 4, y −
4)∥ → +∞. Par conséquent, lim f (x, y) = +∞
∥(x,y)∥→+∞
• f est strictement convexe (Hf (x, y) = 2I2 est définie positive ∀(x, y) ∈ R2 ) et
l’ensemble des contraintes S est convexe (g1 et g2 sont affines donc elles sont con-
vexes).
Conclusion :
• f est continue et coercive sur un fermé non borné S alors elle admet au moins un
minimum global sur S.
• f est strictement convexe sur l’ensemble convexe S alors elle admet au plus un
minimum global sur S.
On déduit alors que f admet un minimum global unique noté (x∗ , y ∗ ) sur S.
(2) Appliquer le théorème de Kuhn-Tucker pour la détermination de cette solution.
Les contraintes sont affines donc elles sont qualifiées en tout point. Par conséquent
(x∗ , y ∗ ) vérifie les conditions nécessaires de KKT. i.e. il existe λ∗1 , λ∗2 ≥ 0 tel que
(x∗ , y ∗ , λ∗1 , λ∗2 ) est solution du système :
2(x − 4) + λ1 + λ2 = 0 (1)
∇f (x, y) + λ1 ∇g1 (x, y) + λ2 ∇g2 (x, y) = 0
2(y − 4) + λ1 + 3λ2 = 0 (2)
λ1 g1 (x, y) = 0
(KKT ) ⇐⇒ λ1 (x + y − 4) = 0 (3)
λ2 g2 (x, y) = 0
λ (x + 3y − 9) = 0 (4)
2
(x, y) ∈ S
(x, y) ∈ S
6
TD3 Zakia ANKHILI
• Cas 2 : λ1 = 0 et x + 3y − 9 = 0
(1) et (2) ⇐⇒
2(x − 4) + λ2 = 0 (1)
2(y − 4) + 3λ2 = 0 (2)
33 19
est (x, y) = ( , ). Or x + y > 4 donc (x, y) ̸∈ S. Alors, (x, y) ne vérifie pas les
10 10
conditions nécessaires de KKT.
• Cas 3 : λ2 = 0 et x + y − 4 = 0
Le système KKT est equivalent à :
2(x − 4) + λ1 = 0 (1)
2(y − 4) + λ1 = 0 (2)
x+y−4=0 (3)
3 5
est (x, y) = ( , ) qui est un point realisable. En remplaçant dans le système KKT,
2 2
on trouve
λ1 + λ2 = 5
λ1 + 3λ2 = 3
3 5
Ce qui donne (λ1 , λ2 ) = (6, −1). Or λ2 = −1 < 0 donc ( , ) n’est pas un point
2 2
KKT (il ne vérifie pas les conditions nécessaires de KKT).
Conclusion : Il existe une unique solution de système KKT et puisque on sait que
(x∗ , y ∗ ) est un point KKT donc (x∗ , y ∗ ) = (2, 2).
N.B.
(a) On peut ne pas étudier le cas 4. Puisqu’on sait que le problème est convexe (f
est convexe et S convexe), les conditions nécessaires de KKT sont suffisantes.
Et puisque le problème admet une unique solution alors le système KKT
admet une unique solution (x∗ , y ∗ , λ∗1 , λ∗2 ). Par conséquent, si on trouve un
point KKT, l’étude des cas suivants est inutile.
(b) La valeur optimale est −f (x∗ , y ∗ ) = −8.
7
TD3 Zakia ANKHILI
Exercice 7. Soit Rn muni de son produit scalaire usuel et de la norme euclidienne ||.|| associée.
Etant donné a ∈ Rn . On considère le problème d’optimisation suivant :
min fa (x)
s.à
(Pa ) 1
∥x∥2 ≤
T 4
a x≤0
où
fa (x) = − ln(1 − ∥x∥2 ) + aT x ∀x ∈ Rn tel que ∥x∥ < 1
(1) Vérifier que le problème (Pa ) admet une solution unique.
Soient
1
S = {x ∈ Rn / g1 (x) = ∥x∥2 − ≤ 0 et g2 (x) = aT x ≤ 0},
4
φ : S → R+
∗ ψ : R+ ∗ → R
2 et
x 7→ 1 − ∥x∥ x 7→ − ln x
i) Montrons que fa admet au moins un minimum global sur S.
– fa est continue.
– S est borné par construction
– S est fermé. En effet, On a S = g1−1 (] − ∞, 0]) ∩ g2−1 (] − ∞, 0]). puisque g1 et
g2 sont contiues et ] − ∞, 0]) est fermé donc S = gi−1 (] − ∞, 0]), i = 1, 2 est
fermé. D’où S fermé. (intersection de deux fermés)
fa est une fonction continue sur un fermé borné (compact), elle admet alors au
moins un minimum global sur S.
ii) Montrons que fa admet au plus un minimum global sur S.
– L’ensemble S est convexe. En effet, g1 est convexe car Hg1 (x) = 2In est définie
positive pour tout x ∈ Rn . g2 est affine donc convexe. Par conséquent, S est
convexe.
– La fonction φ est strictement concave car Hφ (x) = −2In est définie négative
pour tout x ∈ Rn .
−1
– La fonction ψ est strictement décroissante et convexe car ψ ′ (x) = < 0 et
x
1
ψ ′′ (x) = 2 > 0 ∀x ∈ R+ ∗
x
D’après l’exercice 6 de la série 1, ψ ◦ φ est strictement convexe sur S. On déduit
que la fonction fa est strictement convexe sur S comme somme d’une fonction
strictement convexe et une fonction affine. En effet, soient x1 , x2 ∈ S, x1 ̸= x2 et
λ ∈]0, 1[. Puisque ψ ◦ φ est strictement convexe alors
ψ ◦ φ(λx1 + (1 − λ)x2 ) < λψ ◦ φ(x1 ) + (1 − λ)ψ ◦ φ(x2 )
g2 est affine alors
g2 (λx1 + (1 − λ)x2 ) = λg2 (x1 ) + (1 − λ)g2 (x2 )
Or fa = ψ ◦ φ + g2 , donc
fa (λx1 + (1 − λ)x2 ) < λfa (x1 ) + (1 − λ)fa (x2 )
Par conséquent, f admet au plus un minimum global sur S.
i) et ii) impliquent que le problème (Pa ) admet une solution unique.
8
TD3 Zakia ANKHILI
(2) Résoudre (Pa ) pour a = 0.
9
TD3 Zakia ANKHILI
la première question.
Si I = {2} (g1 (x) < 0 et g2 (x) = 0), ∇g2 (x) = a ̸= 0 donc ∇g2 (x) est linéairement
indépendant.
Si I = {1, 2} (g1 (x) = 0 et g2 (x) = 0). Soit α, β ∈ R vérifiant α∇g1 (x)+β∇g2 (x) =
0. Montrons que α = β = 0. En effet, on a 2αx + βa = 0, alors ⟨2αx + βa, x⟩ = 0.
C’est à dire 2α∥x∥2 + β⟨a, x⟩ = 0. Or aT x = 0 donc 2α∥x∥2 = 0. Par conséquent
α = 0 (∥x∥2 = 41 ̸= 0). Par suite β = 0 (2αx + βa = 0 et a ̸= 0).
• Puisque les contraintes sont qualifiées en tout point et le problème est convexe et
admet une unique solution optimale x∗ , alors il existe λ∗1 , λ∗2 ≥ 0 tels que (x∗ , λ∗1 , λ∗2 )
est l’unique solution du système KKT
2
x + a + 2λ1 x + λ2 a = 0 (1)
1 − ∥x∥2
∇f (x) + λ ∇g (x) + λ ∇g (x) = 0
a 1 1 2 2
2 1
λ1 g1 (x) = 0
λ1 (∥x∥ − 4 ) = 0 (2)
λ2 g2 (x) = 0
T
(KKT ) ⇐⇒ λ2 a x = 0 (3)
g1 (x) ≤ 0 1
∥x∥2 ≤
g2 (x) ≤ 0
4
λ1 , λ 2 ≥ 0 aT x ≤ 0
λ1 , λ 1 ≥ 0
(3) ⇐⇒ λ2 = 0 où aT x = 0.
2
Supposons que aT x = 0, (1) ⇒ ⟨ x + a + 2λ1 x + λ2 a, a⟩ = 0.
1 − ∥x∥2
Alors (1 + λ2 )∥a∥2 = 0. Absurde car a ̸= 0 et λ2 ≥ 0. Par conséquent, aT x∗ < 0.
(4) En distinguant selon que la contrainte ∥x∥2 ≤ 41 est active ou pas en x∗ , montrer que
( p
a
∗ − ∥a∥ 2( 1 + ∥a∥2 − 1) si 0 < ∥a∥ < 43
x = a
− 2∥a∥ si ∥a∥ ≥ 43
10
TD3 Zakia ANKHILI
p
1 − 1 + ∥a∥2
or α < 0 donc α = α1 . Par conséquent, x = 2
a. Or ∥x∥ < 12 donc
∥a∥
p
1 + ∥a∥2 − 1 1
< (∥x∥ = −α1 ∥a∥ car α1 < 0)
∥a∥ 2
donc
p ∥a∥
1 + ∥a∥2 < +1
2
Alors
2∥a∥2
1 + ∥a∥ < + ∥a∥ + 1
4
Ce qui implique que ∥a∥ < 43 .
1
• Cas 2 : Si ∥x∥2 = 14 , on a x = αa donc ∥x∥2 = α2 ∥a∥2 ce qui donne α2 = .
4∥a∥2
−1 −1
Or α < 0 donc α = . Par conséquent, x = a. Calculons maintenant λ1 .
2∥a∥ 2∥a∥
En remplaçant dans l’équation (1), ∥x∥2 par 14 , on trouve
8
αa + a + 2λ1 αa = 0
3
puisque a ̸= 0 donc
8
α + 1 + 2λ1 α = 0
3
3∥a∥ − 4 4
Par conséquent, λ1 = . Or λ1 ≥ 0 donc ∥a∥ ≥ 3
3
Exercice 8. On considère le problème (P ) suivant :
1 2
(
2
min x 1 + x + x1 x2 + x1
(P ) s.à 3 2
x1 + x2 − 1 ≤ 0
(1) Vérifier que pour tout µ ∈ R, la fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe
sur R2 où L est la fonction de Lagrange associé à (P )
Soit la fonction x 7→ L(x, µ) = x21 + 31 x22 + x1 x2 + x1 + µ(x1 + x2 − 1). On a
! !
2x1 + x2 + µ + 1 2 1
∇x L(x, µ) 2 Hx L(x, µ) = 2
x1 + x2 + µ 1
3 3
Le hessien de x 7→ L(x, µ) est défini positif pour tout x ∈ R2 (∆1 = 2 > 0, ∆2 =
4
3
− 1 > 0) donc x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur R2 .
(2) Déterminer explicitement le problème duale (D) de (P ).
Le problème duale est défini par
max θ(µ) = inf2 L(x, µ)
(D) s.à x∈R
µ≥0
2x1 + x2 = −µ − 1
(
Calculons θ. On a ∇x L(x, µ) = 0 ⇔ 2
x1 + x2 = −µ
3
⇔ x1 = µ − 2 et x2 = 3(1 − µ)
11
TD3 Zakia ANKHILI
La fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur R2 donc le point x∗ = (µ −
2, 3(1 − µ)) est son minimum global sur R2 . Par conséquent, θ(µ) = L(x∗ , µ)
9
θ(µ) = (µ − 2)2 + (1 − µ)2 + 3(µ − 2)(1 − µ) + µ − 2 + µ(µ − 2 + 3 − 3µ − 1) = −µ2 − 1
3
1 T
min x Ax − bT x
(P ) s.à 2
aT x − c ≤ 0
1
L(x, µ) = xT Ax − bT x + µ(aT x − c)
2
donc
1
L(x, µ) = xT Ax + (−b + µa)T x − µc
2
x 7→ L(x, µ) est donc une fonction quadratique avec sa matrice hessienne est A qui est
symétrique définie positive. Alors elle est strictement convexe sur Rn
(2) Déterminer la fonction duale.
Soit µ ∈ R, on a θ(µ) = infn L(x, µ). Puisque x 7→ L(x, µ) est quadratique et A est
x∈R
symétrique définie positive, alors elle admet un unique minimum global x∗ sur Rn qui
est solution du système linéaire Ax = b − µa. Or A est inversible (définie positive) donc
12
TD3 Zakia ANKHILI
x∗ = A−1 (b − µa).
θ(µ) = L(x∗ , µ)
1 −1 T
A (b − µa) A A−1 (b − µa) + (−b + µa)T A−1 (b − µa) − µc
=
2
1
= (b − µa)T A−1 (b − µa) − (b − µa)T A−1 (b − µa) − µc
2
1
= − (b − µa)T A−1 (b − µa) − µc
2
1 T −1
b A b − µaT A−1 b − µbT A−1 a + µ2 aT A−1 a − µc
= −
2
1 1
= − µ2 aT A−1 a + µ(aT A−1 b − c) − bT A−1 b
2 2
(3) Résoudre le problème duale (D) de (P ).
• Sur ]0, +∞[. On a θ′ (µ) = −µaT A−1 a + aT A−1 b − c et θ′′ (µ) = −aT A−1 a. Or
A est définie positive et a ̸= 0 donc aT A−1 a > 0 donc θ est strictement concave
aT A−1 b − c
sur R (θ′′ (µ) < 0 pour tout µ ∈ R). D’autre part, θ′ (µ) = 0 ⇔ µ =
aT A−1 a
(aT A−1 a ̸= 0). On doit étudier le signe de µ.
aT A−1 b − c
– Si aT A−1 b − c > 0, alors µ∗ = ∈]0, +∞[ est un point critique de
aT A−1 a
θ. Puisque θ est strictement concave alors µ∗ est le maximum global de θ.
– Si aT A−1 b − c ≤ 0, alors θ n’admet pas de point critique sur ]0, +∞[.
• Au point 0. On a θd′ (0) = aT A−1 b − c. D’après le théorème du cours concernant
l’étude des bornes d’intervalle [a, b] : Si 0 est un maximum local de θ alors θd′ (0) ≤
0. Puisque θ est concave alors 0 est un maximum global de θ si et seulement si
θd′ (0) ≤ 0. (La condition nécessaire est suffisante dans le cas concave)
– Si θd′ (0) = aT A−1 b − c ≤ 0 alors 0 est un maximum global de θ.
– Si θd′ (0) = aT A−1 b − c > 0 alors 0 est un minimum local de θ.
Conclusion:
aT A−1 b − c
∗
µ = T A−1 a
si aT A−1 b − c ≥ 0
a
0 si aT A−1 b − c < 0
(4) Montrer que les problèmes (P ) et (D) ont la même valeur optimale.
• La fonction f définie par f (x) = 12 xT Ax−bT x est strictement convexe sur Rn .(Hf (x) =
A qui est symétrique défini positif pour tout x)
• La fonction g définie par g(x) = aT x − c est affine donc convexe.
• il existe x̄ = tel que g(x̄) < 0
13
TD3 Zakia ANKHILI
D’après le théorème de la dualité forte les problèmes (P ) et (D) ont la même valeur
optimale.
Exercice 10. Soit a ∈ R+
∗ . On considère le problème d’optimisation suivant :
n
X
min f (x) = xi
(P ) s.à i=1
∥x∥2 ≤ a
(1) Vérifier que pour tout µ > 0, la fonction x 7→ L(x, µ) est strictement convexe sur Rn où
L est la fonction de Lagrange associé à (P )
n
X
L(x, µ) = xi + µ(∥x∥2 − a)
i=1
On a
1 + 2µx1
14
TD3 Zakia ANKHILI
La résolution du problème duale revient à trouver les maxima globaux de la fonction
réelle θ sur R∗+ . √
′ ′ an −n
n
On a θ (µ) = 4µ2 −a. Donc θ (µ) = 0 si et seulement si µ = . On a θ′′ (µ) = 3 < 0
2a 2µ
√
an
pour tout µ > 0 donc la fonction θ est concave sur R∗+ . Par conséquent, µ∗ = est
√ 2a
∗ ∗
le maximum global de θ sur R+ et on a θ(µ ) = − an.
(4) En déduire la solution optimale
√ du problème (P ).
−1 − an
2µ∗ n
Posons x∗ = ... = ..
.
√
.
−1 − an
2µ∗ n √
On a ∥x∗ ∥2 = a ≤ a donc x∗ est un point réalisable de (P ). De plus f (x∗ ) = − an =
θ(µ∗ ). Par conséquent, x∗ est la solution du problème optimale de (P ).
15