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KOUASSI Pierre Thèse

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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Union - Discipline - Travail


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Ecole Doctorale Polytechnique

Institut National Polytechnique


Félix HOUPHOUËT - BOIGNY

THÈSE DE DOCTORAT
Présentée pour l’obtention du titre de
DOCTEUR DE l’INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE Félix HOUPHOUËT - BOIGNY

Spécialité : GENIE CIVIL


Option : Géotechnique routière
Par :
KOUASSI Kouakou Pierre

ETUDE DES SABLES ARGILEUX DU SUD DE LA CÔTE


D’IVOIRE UTILISES EN TECHNIQUES ROUTIERES :
INFLUENCE DES TRAITEMENTS AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT
Soutenue publiquement le 27 /01/2021 devant le jury composé de :

M. TOURE Kidjégbo Augustin Professeur Titulaire Président du Jury


INP-HB (Côte d’Ivoire)

M. MONDE Sylvain Professeur Titulaire Rapporteur


UFHB (Côte d’Ivoire)

Mme. KIKI Tankpinou Sèdjro Yvette Maître de Conférences Rapporteur


UNSTIM (Bénin)

M. COULIBALY Yacouba Professeur Titulaire Examinateur


UFHB (Côte d’Ivoire)

M. KONIN Athanas Maître de Conférences Directeur de thèse


INP-HB (Côte d’Ivoire)
DEDICACE

A tous ceux qui espèrent en mon avenir lumineux et prometteur,


A la mémoire de mes parents défunts : Jacob KONAN, Rachelle N’GORAN,
Bernard N’DEKPLOMAN et Jeannette AYA épouse SIKA.

i
REMERCIEMENTS

Cette étude a été menée à l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT - BOIGNY
(INP-HB) de Yamoussoukro et à l’Université Félix HOUPHOUËT - BOIGNY (UFHB)
d’Abidjan au sein de l’Equipe de Recherche en Géomatériaux.
Au moment de présenter les résultats de cette étude, je voudrais exprimer ma reconnaissance à
toutes les personnes qui ont aidé à les rendre possibles, tant par leurs apports scientifiques et
techniques, leurs appuis financiers, que par leurs encouragements.
Je voudrais saisir l’occasion pour saluer et remercier tout le personnel de l’Ecole Doctorale
Polytechnique (EDP) de l’INP-HB Yamoussoukro avec à sa tête Monsieur YAO Kouassi
Benjamin, Professeur Titulaire de l’Institut National Polytechnique de Yamoussoukro qui
m’a reçu dans cette prestigieuse école de formation.
Je remercie chaleureusement, pour leur disponibilité, les membres du jury composé de :
Monsieur TOURE Kidjégbo Augustin, Professeur Titulaire de l’Institut National
Polytechnique de Yamoussoukro, Président du jury de cette thèse, Monsieur KONIN
Athanas, Maître de Conférences de l’Institut National Polytechnique de Yamoussoukro,
Directeur de cette thèse, qui a su donner des orientations de recherche, aux fins de mener à
bout ce travail, Madame KIKI Tankpinou Sèdjro Yvette, Maître de Conférences/CAMES
de l’Université Nationale des Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématique (UNSTIM)
du BENIN, Rapporteur de cette thèse, Monsieur MONDE Sylvain, Professeur
Titulaire/CAMES de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, Rapporteur de cette
même thèse et Monsieur COULIBALY Yacouba, Professeur Titulaire de l’Université Félix
Houphouët Boigny d’Abidjan, Examinateur de cette thèse. Mes remerciements vont
également, à l’endroit de Professeur EMERUWA Edjikémé, Responsable de l’Equipe de
Recherche en Géomatériaux de l’Université Félix HOUPHOUËT – BOIGNY d’Abidjan qui a
facilité mon accès au personnel ainsi qu’au matériel de cette Equipe de Recherche. Je n’oublie
pas, dans cette Equipe de Recherche, Professeur KOUAKOU Conand Honoré, qui m’a reçu
avec bienveillance, et avec qui, j’ai travaillé. Il s’est rendu disponible, à tous égards, quand il
a été sollicité pour aider à réaliser certains essais de laboratoire de cette étude, je voudrais lui
témoigner ma gratitude et toute ma reconnaissance. Je salue tous les autres enseignants-
chercheurs que j’ai côtoyés et qui m’ont conseillé dans cette Equipe.
Pendant son déroulement, des évaluations techniques ont émaillé cette étude en vue
d’apprécier le contenu scientifique et l’avancement du travail. Au cours de ces évaluations, les

ii
questions qui m’ont été posées ; que ce soient lors des différents comités de thèse, lors des
différentes communications aux doctoriales ou lors des grandes rencontres telles les Journées
Africaines de la Géotechnique (JAG) m’amènent, à dire, aussi, merci aux personnes
ressources suivantes, qui sont : Docteur KOUASSI Paulin Maxime Yao, Conseiller
Technique au Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) d’Abidjan dont les
orientations et les suggestions m’ont permis d’étoffer et d’enrichir davantage mon travail,
Docteur BOHI Zondjé Bernardin, Enseignant-chercheur à l’INP-HB, qui n’a jamais manqué
de m’encourager dans ce travail, Docteur PANGO-TANO Blanche pour ses encouragements
aux JAG et Professeur Kalile CISSE de l’Université CHEICKH ANTA DIOP (UCAD) du
Sénégal, dont la pertinence des remarques, lors de ma communication aux Journées
Africaines de la Géotechnique (JAG) 2018 à Abidjan République de Côte d’Ivoire, m’a
permis de revoir mes notes sur les normes dans le dimensionnement des chaussées en
Afrique. Je salue et je remercie Monsieur YAPO Calice, Directeur Général Adjoint de
l’Agence de Gestion des Routes et Monsieur OFFI N’guessan Michel Armand, Directeur
Général des Finances du District Autonome d’Abidjan, pour les encouragements et les
conseils donnés, dès l’entame de cette thèse. Mes remerciements vont également à l’endroit
de : Monsieur KOUASSI Kouassi Jean Claude, Directeur Général du LBTP qui a donné son
accord écrit pour que j’aie accès au matériel et au personnel du LBTP et Madame GUE-
KLOKOUE Flore, responsable de la division recherche appliquée du LBTP pour ses
conseils et sa disponibilité. Je remercie le personnel du Laboratoire minéralogie et chimie de
PETROCI à travers Monsieur TAHE Thierry de la division Minéralogie et Madame ATSE
Oura E. Laure de la division chimie, le personnel du Laboratoire chimie de la SODEMI et le
Laboratoire de l’entreprise LECAT pour leur contribution aux différents essais qui ont permis
ce travail. Je remercie Monsieur YAO Kouakou Germain, Directeur Général des
Infrastructures Routières (DGIR) qui a bien accepté de soutenir ce travail de recherche.
Je n’oublie pas mes amis : Docteur ATTO Yapi Désiré de l’Université de Man, Docteur
AGRE Djomo de l’Université Jean LOROUGNON GUEDE de Daloa et, avec eux, Docteur
ANO François d’Assise, Madame COULIBALY Yoh épouse KOUAME, Messieurs
KOUADIO Yao Peter et GREHOA Abalé Martial tous, de l’Université Félix
HOUPHOUËT-BOIGNY, qui m’ont témoigné une réelle sympathie le long de cette étude.
A toutes mes connaissances qui, de près ou de loin, ont contribué à l’avancement de ce
travail, à mon épouse Ursule N’dah KONAN pour sa bonne compréhension. A mes enfants,
à mes frères et sœurs qui m’ont aidé et soutenu, je dis, sincèrement merci.
iii
TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................ix


LISTE DES FIGURES .....................................................................................................................xi
LISTE DES TABLEAUX ...............................................................................................................xiv
RESUME.........................................................................................................................................xvi
ABSTRACTS ................................................................................................................................. xvii
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................... 5
CHAPITRE I : GENERALITES .................................................................................................... 5
I.1. ETAT DES CONNAISSANCES SUR LA CONSTRUCTION ROUTIERE ........................ 5
I.2. DEFINITION DE LA ROUTE ET DE LA CHAUSSEE ....................................................... 8
I.2.1. CHAUSSEE .................................................................................................................. ... 8
I.2.2. PLATE-FORME .............................................................................................................. 10
I.2.3. COUCHE DE FORME .................................................................................................... 10
I.2.4. SOUS COUCHES ............................................................................................................ 10
I.2.5. COUCHE DE FONDATION .......................................................................................... 11
I.2.6. COUCHE DE BASE ET COUCHE DE SURFACE ....................................................... 11
I.3. PARAMETRES DE CONCEPTION ROUTIERE ................................................................ 12
I.4. MISE EN ŒUVRE ................................................................................................................ 15
I.5. GENERALITES SUR LES CARACTERISTIQUES MINERALOGIQUES ET
PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES SABLES ET DES ARGILES .......... 19
I.5.1. DEFINITION ET FORMATION DES SABLES ............................................................ 19
I.5.2. DEFINITION ET FORMATION DES ARGILES .......................................................... 21
CHAPITRE II : MELANGES LIANTS HYDRAULIQUES (CHAUX - CIMENT) – SOLS
ARGILEUX : REACTIONS CHIMIQUES, PROPRIETES
GEOTECHNIQUES ET MECANIQUES ......................................................... 30
II.1. RAPPELS ............................................................................................................................ 30
II.2. CARACTERISTIQUES DE LA CHAUX ET DU CIMENT ............................................. 30
II.3. REACTIONS ARGILE-CHAUX........................................................................................ 31
II.3.1. ECHANGE CATIONIQUE ......................................................................................... 32
II.3.2. FLOCULATION-AGGLOMERATION ...................................................................... 32
II.3.3. CARBONATATION .................................................................................................... 33
II.3.4. REACTION POUZZOLANIQUE ............................................................................... 33
iv
II.4. REACTIONS PHYSICO-CHIMIQUES DU CIMENT ...................................................... 35
II.5. INFLUENCES DES LIANTS HYDRAULIQUES SUR LES PROPRIETES
GEOTECHNIQUES ET MECANIQUES DES SOLS REMANIES .............................................. 35

II.5.1. INFLUENCE DES LIANTS SUR LES PROPRIETES GEOTECHNIQUES DU


SOL ............................................................................................................................. 36
II.5.1.1. Granulométrie ....................................................................................................... 36
II.5.1.2. Consistance du sol ................................................................................................ 36
II.5.1.3. Teneur en eau optimale et densité sèche maximale .............................................. 37
II.5.2. INFLUENCE DES LIANTS SUR LES PROPRIETES MECANIQUES DU SOL .. 37
CHAPITRE III : NORMES DE RECONNAISSANCE ET D’ESSAI GEOTECHNIQUE ....... 37
III.1. ESSAI DE PRELEVEMENT ET D’IDENTIFICATION DES SOLS ............................. 38
III.2. ESSAI D’APTITUDE ET DE MELANGES DES TRAITEMENTS DES SOLS ........... 38
III.3. ESSAI MECANIQUE DES SOLS TRAITES .................................................................. 39
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES EXPERIMENTALES ..................... 41
CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES EXPERIMENTALES
D’ACQUISITION ET DE TRAITEMENT DES DONNEES ........................... 41
IV.1. MATIERE PREMIERE ..................................................................................................... 41
IV.2. MATERIEL D’ACQUISITION ET D’EXPLOITATION DE DONNEES ...................... 43
IV.3. METHODES EXPERIMENTALES.................................................................................. 46
IV.3.1. ESSAI D’IDENTIFICATION ET DE CLASSIFICATION DE LA MATIERE
PREMIERE ............................................................................................................. 46
IV.3.1.1. Analyse granulométrique et sédimentométrie de la matière première .......... 46
IV.3.1.2. Limites d’Atterberg ....................................................................................... 49
IV.3.1.3. Essai au bleu de méthylène ........................................................................... 50
IV.3.1.4. Diagramme de plasticité................................................................................ 50
IV.3.1.5. Identification et appellation des sols ............................................................. 51
IV.3.1.6. Essai Proctor modifié et essai de portance CBR à 95% de l’OPM
modifié à quatre jours d’immersion ............................................................. 52
IV.3.2. METHODE DE CARACTERISATION MECANIQUES DE LA MATIERE
PREMIERE ............................................................................................................... 54
IV.3.3. METHODE DE CARACTERISATION CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE
DE LA MATIERE PREMIERE ................................................................................ 57
IV.3.3.1. Méthode de caractérisation chimique ........................................................... 57
IV.3.3.2. Méthode de caractérisation minéralogique ................................................... 59
IV.3.3.2.1. Préparation des échantillons.......................................................... 60
v
IV.3.3.2.1.1. Décarbonatation ..................................................................... 60
IV.3.3.2.1.2. Elimination de la matière organique ...................................... 60
VI.3.3.2.1.3. Décantation et le lavage des échantillons .............................. 60
IV.3.3.2.1.4. Prélèvement de la fraction argileuse ...................................... 60
IV.3.3.2.2. Confection des lames orientées ..................................................... 61
IV.4. METHODE DE MISE EN ŒUVRE DES MELANGES CHAUX ET CIMENT A
LA MATIERE PREMIERE ............................................................................................ 62
IV.5. METHODE DE CONFECTION DES EPROUVETTES ................................................. 63
IV.6. METHODE DE CARACTERISATION MECANIQUES DE L’EPROUVETTE
APRES ETUDE DES MELANGES SOL ET LES LIANTS HYDRAULIQUES ........... 64
IV.6.1. RESISTANCE A LA TRACTION D’UN MATERIAU ......................................... 64
IV.6.2. RESISTANCE A LA COMPRESSION D’UN MATERIAU ................................. 66
IV.6.3. MEHODE DE DETERMINATION DES PROPRIETES MECANIQUE A 360
JOURS DE CURE DANS L’EAU DES SOLS TRAITES AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT .............................................................................................. 67
IV.7. DIMENSIONNEMENT D’UNE ASSISE DE CHAUSSEE A L’AIDE DE LA
METHODE CEBTP ET DU LOGICIEL ALIZE (LCPC)............................................... 68
IV.7.1. PRINCIPE DE DIMENSIONNEMENT ................................................................. 68
IV.7.2. METHODE DE DIMENSIONNEMENT ................................................................ 68
IV.7.3. APPLICATION DU DIMENSIONNEMENT......................................................... 72
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSION .............. 76
CHAPITRE V : CARACTERISATION DES SOLS REMANIES DE GRAND-LAHOU,
SONGON, SAMO ET BINGERVILLE .............................................................. 76
V.1. CARACTERISATIONS PHYSIQUES DES SOLS DE GRAND-LAHOU, SONGON
SAMO ET BINGERVILLE ................................................................................................ 76
V.1.1. GRANULOMETRIES .............................................................................................. 76
V.1.2. TENEUR EN EAU ET ETAT DE PLASTICITE DES SOLS REMANIES ............ 79
V.1.3. CAPACITE D’ABSORPTION IONIQUE DES SOLS REMANIES ....................... 82
V.1.4. CARACTERISTIQUE DE COMPACTAGE DES SOLS REMANIES .................. 82
V.1.5. PORTANCE DES SOLS REMANIES ..................................................................... 83
V.1.6. COEFFICIENT DE GONFLEMENT VOLUMIQUE ET APTITUDE
AU TRAITEMENT DES SABLES ARGILEUX ...................................................... 85
V.2. CARACTERISTIQUES CHIMIQUES DES SABLES ARGILEUX DE SONGON,
BINGERVILLE, SAMO ET GRAND-LAHOU A L’ETAT NATUREL ......................... 88
V.2.1. TENEUR EN OXYDE .............................................................................................. 88
V.2.2. TENEUR EN MATIERE ORGANIQUE ................................................................. 90

vi
V.3. CARACTERISATION MINERALOGIQUE DES SABLES ARGILEUX DE
SONGON, GRAND- LAHOU, BINGERVILLE ET SAMO ............................................. 91
V.3.1. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE BINGERVILLE ................................. 91
V.3.2. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE SONGON .......................................... 93
V.3.3. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE SAMO................................................ 95
V.3.4. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE GRAND-LAHOU.............................. 97
V.4. DISCUSSION ..................................................................................................................... 99
CHAPITRE VI : TRAITEMENT DES SABLES ARGILEUX AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT ..................................................................................... 102
VI.1. INFLUENCE DES TRAITEMENTS AUX MELANGES CHAUX ET CIMENT
SUR L’ESSAI PROCTOR MODIFIE DES DIFFERENTS SABLES ARGILEUX ....... 102
VI.2. INFLUENCE DU TRAITEMENT DU MELANGE CHAUX ET CIMENT SUR LE
CBR OU L’INDICE PORTANT IMMEDIAT (IPI) DES SABLES ARGILEUX
ETUDIES ......................................................................................................................... 109
VI.3. INFLUENCE DU TRAITEMENT AUX MELANGES CHAUX ET CIMENT SUR
L’INDICE PORTANT OU CBR A 95% A 4 JOURS D’IMMERSION DANS
L’EAU DES SABLES ARGILEUX ................................................................................ 110
VI.4. DISCUSSION SUR L’INFLUENCE DU MELANGE DE LA CHAUX ET
CIMENT SUR LES PROPRIETES MECANIQUES DES SABLES ARGILEUX ......... 115
CHAPITRE VII : CARATERISATIONS DES PROPRIETES MECANIQUES DES
SABLES ARGILEUX TRAITES AU MELANGE CHAUX ET
CIMENT......................................................................................................... 117
VII.1. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION ET A LA
TRACTION DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES CHAUX ET
CIMENT A COURT, MOYEN ET LONG TERME ....................................................... 118
VII.1.1. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION ET A LA
TRACTION DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT A 28 JOURS DE CURE DANS L’EAU .............................. 118
VII.1.1.1. Evolution de la résistance à la compression à 28 jours de cure des
sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment ........................... 118
VII.1.1.2. Evolution de la résistance à la traction à 28 jours de cure des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment ........................................... 120
VII.1.2. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA TRACTION ET A LA
COMPRESSION DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT A 90 JOURS DE CURE DANS L’EAU ............................ 121
VII.1.2.1. Evolution de la résistance à la traction à 90 jours de cure des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment ........................................... 121

vii
VII.1.2.2. Evolution de la résistance à la compression à 90 jours de cure des sables
argileux traités aux mélanges de chaux et ciment ...................................... 122
VII.1.3. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA TRACTION ET A LA
COMPRESSION DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT A 360 JOURS DE CURE DANS L’EAU .......................... 125
VII.1.3.1. Evolution de la résistance à la traction à 360 jours de cure des sables
argileux traités aux mélanges de chaux et ciment ....................................... 125
VII.1.3.2. Evolution de la résistance à la compression à 360 jours de cure des
sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment ............................ 126

VII.2. EVALUATION DES MODULES DE YOUNG DES SABLES ARGILEUX


TRAITES AUX MELANGES DE CHAUX ET CIMENT ........................................... 129
VII.3. EVALUATION DES COEFFICIENTS DE POISSONS DES SABLES
ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES DE CHAUX ET
CIMENT.......................................................................................................................... 130
VII.4. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE CORRESPONDANCE
RT90/RT360 ET ET90/ET360 DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX
MELANGES DE CHAUX ET CIMENT ...................................................................... 133
VII.5. APPLICATION DES RESULTATS AU DIMENSIONNEMENT DE
STRUCTURES DE CHAUSSEE .................................................................................. 134
VII.5.1. DETERMINATION DES CONTRAINTES ET DEFORMATIONS
ADMISSIBLES A L’AIDE DU CODE ALIZE ................................................... 135
VII.5.2. COMPARAISON DES CONTRAINTES ET DEFORMATIONS
ADMISSIBLES AUX VALEURS DU CODE ALIZE ......................................... 136
VII.5.2.1. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux valeurs
du code ALIZE pour Grand-Lahou .......................................................... 137
VII.5.2.2. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux valeurs
du code ALIZE pour les sables argileux de Songon ................................ 138
VII.5.2.3. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux valeurs
du code ALIZE pour les sables argileux de Samo ................................... 139
VII.5.2.4. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux valeurs
du code ALIZE pour les sables argileux de Bingerville .......................... 141
VII.6. DISCUSSION ................................................................................................................. 143
CONCLUSION GENERALE. .................................................................................................... 149
PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS ....................................................................... 152
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 154
ANNEXES .................................................................................................................................... xviii

viii
LISTE DES ABREVIATIONS

AFNOR : Agence Française de Normalisation.

AIPEA : Association Internationale Pour l’Etude des Argiles.

CBR : Californian Bearing Ratio.

BTP : Bâtiment et Travaux Publics.

CAM : Coefficient d’Agressivité Moyen.

CEBTP : Centre d’Etude du Bâtiment et des Travaux Publics.

CEC : Capacité d’Echange Cationique.

CLK : Ciment Laitier au clinKer.

CMS : Clay Mineral Society.

COT : Carbone Organique Total.

CPJ : Ciment Portland Joint (Ciment Portland avec ajout).

CPT : Cahier de Prescription Technique.

CIMARG : Bloc Ciment Argile.

CRA Terre : Centre de Recherche Appliquée à la Terre.

CSH : Silicate de Calcium Hydraté.

DSM : Densité Sèche Maximum.

DRX ou XRD : Diffraction aux Rayons X ou X Ray Diffraction.

EDTA : Ethylène Diamine Tétra Acétique.

FRX ou XRF : Fluorescence de Rayons X ou X Ray Fluorescence.

GTR : Guide des Terrassements Routiers.

GL1, GL2, GL3 : Graveleux Latéritique de type 1, 2 et 3

ix
HRB : High Research Board.

IQE : Indice de Qualité Elastique.

LBTP : Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics.

LPC : Laboratoire des Ponts et Chaussées

LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussées

MEB : Microscope Electronique à Balayage

MO : Matière Organique.

NE : Nombre d’Essieux Standard.

pH : Potentiel Hydrogène.

SODEMI : Société pour le Développement Minier de la Côte d’Ivoire.

TEO : Teneur en Eau Optimale

UFR STRM : Unité Formation et Recherche Sciences de la Terre et Ressources Minières.

USCS : Unified Sol Classification System.

VBS : Valeur au Bleu des Sols.

VRS : Voirie du Réseau Structurante.

VRNS : Voirie du Réseau non Structurante.

SA : Sand Asphalte.

SAA : Spectrométrie d’Absorption Atomique.

SACC : Sable Argileux traité à la Chaux Ciment.

SC : Sol Ciment.

SETRA : Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagement (ex. Service
d’Etudes Techniques, des Routes et Autoroutes).

x
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Routes à base de sol latéritique dégradées sur la côtière du Sud de la


Côte d’Ivoire ................................................................................................................. 2
Figure 2 : Sols argileux-gonflants dans la zone de l’autoroute Dakar-Thiès au
Sénégal YOUM, 2020 .................................................................................................... 2
Figure 3 : Structure générale d’une chaussée (MENGUE, et al., 2015) ......................................... 9
Figure 4 : Schéma illustrant les agressivités de la chaussée par un véhicule léger et un poids
lourd (in CIM-BETON, 2019) ...................................................................................... 13
Figure 5 : Carte de répartition géotechnique des sols en fonction des régions
(LBTP, 1997) ................................................................................................................. 18
Figure 6 : Classifications granulométriques des sables (FOUCAULT et al., 1995) ...................... 20
Figure 7 : Altération des minéraux et processus de formation des argiles (GRIM,1953) .............. 22
Figure 8 : Grandes familles des argiles (GRIM, 1953) .................................................................. 24
Figure 9 : Localisation des sites de prélèvement des échantillons de sols remaniés ...................... 42
Figure 10 : Matériel de prélèvement des échantillons de matière première (GREHOA, 2016) .... 44
Figure 11 : Matériel de laboratoire (GREHOA, 2016) .................................................................. 45
Figure 12 : Courbe granulométrique des sols (GUETTOUCHE, 2016) ........................................ 48
Figure 13 : Diagramme de plasticité (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997) ............................... 51
Figure 14 : Classification triangulaire textural de Casagrande ...................................................... 52
Figure 15 : Exemple de courbe Proctor (TANKPINOU, 2016) ..................................................... 53
Figure 16 : Dispositif œdométrique permettant de réaliser l’essai œdométrique et
éprouvette de sol après test de compressibilité ........................................................... 54
Figure 17 : Méthode de détermination graphique de la contrainte de pré-consolidation
σ’p par Casagrande. (SOULEY, 2016) ........................................................................ 55
Figure 18 : Etapes de la mise en œuvre des éprouvettes pour compactage
(GREHOA, 2016)......................................................................................................... 64
Figure 19 : Essai de résistance à la traction (NF P98-232-2, 1992) .............................................. 66
Figure 20 : Essai de résistance à la compression (NF P98-232-1, 1992) ....................................... 67
Figure 21 : Sollicitations dans la chaussée (MENGUE et al., 2015) ............................................. 68
Figure 22 : Massif multicouche et charge de référence (MENGUE et al., 2015) .......................... 70
Figure 23 : Moteur de calcul ALIZE (LCPC, 1994) ...................................................................... 73
Figure 24 : Courbes granulométriques des sols remaniés à Bingerville, Songon,
Grand-Lahou et Samo ................................................................................................. 76
Figure 25 : Résultat de l’identification des différents sols remaniés de l’étude dans le
triangle textural de Casagrande (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997).................... 79
xi
Figure 26 : Position des différents sols remaniés sur le diagramme de plasticité de
Casagrande (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997) ................................................... 81
Figure 27 : Résultats des Proctor modifiés des différents sols remaniés de l’étude ...................... 82
Figure 28 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des différents sols
remaniés de l’étude...................................................................................................... 84
Figure 29 : Courbes de compressibilité des sables argileux de Bingerville, Samo,
Grand-Lahou et Songon .............................................................................................. 88
Figure 30 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables
argileux de Bingerville ................................................................................................ 91
Figure 31 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Bingerville effectués sur lames normales (a) et glycolée (b) ..................................... 92
Figure 32 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Bingerville chauffée .................................................................................................... 92
Figure 33 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables
argileux de Songon ...................................................................................................... 93
Figure 34 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Songon effectués sur lames normales (a) et glycolée (b) ............................................ 94
Figure 35 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Songon chauffée .......................................................................................................... 94
Figure 36 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de Samo
effectués sur lames normales (a) et glycolée (b) ......................................................... 96
Figure 37 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux
de Samo Chauffée ....................................................................................................... 96
Figure 38 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables
argileux de Samo ......................................................................................................... 97
Figure 39 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables
argileux de Grand-Lahou ............................................................................................ 97
Figure 40 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Grand-Lahou effectués sur lames normales (a) et glycolée (b) .................................. 98
Figure 41 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Grand-Lahou chauffée................................................................................................. 99
Figure 42 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction du
numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Grand-Lahou ............. 103
Figure 43 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction du
numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Songon ...................... 104
Figure 44 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction du
numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Samo.......................... 105
Figure 45 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction du
numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Bingerville ................. 106

xii
Figure 46 : Indice Portant (ou CBR) Immédiat des sols étudiés après traitement aux
mélanges chaux et ciment .......................................................................................... 110
Figure 47 : CBR à 95% de l’OPM 4 à jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Grand-Lahou .............................................................................................................. 111
Figure 48 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Songon ........................................................................................................................ 112
Figure 49 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Samo ........................................................................................................................... 113
Figure 50 : CBR à 95% de l’OPM 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Bingerville .................................................................................................................. 114
Figure 51 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations
à 28 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 119
Figure 52 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations
à 28 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 120
Figure 53 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations
à 90 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 122
Figure 54 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations
à 90 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 123
Figure 55 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations
à 360 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 125
Figure 56 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations
à 360 jours de cure des sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ...................................................................................................... 126

xiii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Classification des sols latéritiques en Côte d’Ivoire,


(LBTP, 1977 ; in BOHI 2008) ..................................................................................... 5
Tableau II : Classe de trafic estimée en nombre de véhicules par jour (CEBTP, 1980) ............... 14
Tableau III : Estimation de la classe du trafic en nombre de camions poids lourd
d’essieux standards de 13 tonnes (CEBTP, 1980) ................................................... 14
Tableau IV : Répartition des sols en fonction de leur indice CBR (CEBTP, 1984) ...................... 15
Tableau V : Classification des phyllosilicates (MILLOGO, 2008) ............................................... 27
Tableau VI : Surfaces spécifiques et Capacité d’Echange Cationique de minéraux argileux
(MOREL, 2007) ....................................................................................................... 28
Tableau VII : Normes d’essais de prélèvement et d’identification des sols .................................. 38
Tableau VIII : Normes d’essais d’aptitude et de formulation au traitement de sols ..................... 39
Tableau IX : Normes d’essais mécaniques des sols traités ............................................................ 39
Tableau X : Localisation des sites de prélèvement de la matière première (coordonnées
géographiques et UTN) .............................................................................................. 41
Tableau XI : Appellation des sols selon les proportions de types de sol ....................................... 49
Tableau XII : Aptitude d’un sol au traitement (LCPC, 2007) ....................................................... 56
Tableau XIII : Classification de la matière organique (ESPITALIE et al., 1977 ;
CASSA et al., 1994) .............................................................................................. 59
Tableau XIV : Position de raies (001) des principaux minéraux argileux
(THOREZ, 1976) ................................................................................................... 62
Tableau XV : Mise en œuvre des mélanges chaux et ciment pour sol remanié
Norme Française (NF 94-102-2) (2001) ................................................................. 63
Tableau XVI : Valeurs des contraintes et déformations admissibles des différents
matériaux de couche de chaussée ......................................................................... 74
Tableau XVII : Valeurs des proportions des catégories de grain des sols
remaniés de l’étude.............................................................................................. 77
Tableau XVIII : Valeurs des limites d’Atterberg des différents sols remaniés de l’étude ............ 80
Tableau XIX : Valeurs de l’essai au bleu de méthylène des différents sols remaniés
de l’étude ............................................................................................................... 82
Tableau XX : Valeurs de l’optimum Proctor modifié des différents sols remaniés
de l’étude ............................................................................................................... 83
Tableau XXI : Valeurs des CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau
des différents sols remaniés de l’étude et leur utilisation sous trafic ................... 85
Tableau XXII : Valeurs des paramètres œdométriques et de gonflement volumique sables
argileux étudiés ................................................................................................... 85

xiv
Tableau XXIII : Proportion des teneurs en oxydes des différents sables argileux
de l’étude ............................................................................................................ 88
Tableau XXIV : Valeurs du rapport S/R des différents sables argileux ........................................ 89
Tableau XXV : Valeurs des teneurs en matières organiques des différents
sables argileux ..................................................................................................... 90
Tableau XXVI : Synthèse des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment
et résistances à la rupture à différents âges de cure........................................... 128
Tableau XXVII : Module de Young des sables argileux traités aux mélanges
de Chaux et ciment déterminé à partir des évolutions
contrainte-déformation ...................................................................................... 129
Tableau XXVIII : Récapitulatif des Coefficients de poisson des différents
sables argileux traités aux mélanges de chaux
et ciment à différents âges de cure ................................................................. 130
Tableau XXIX : Coefficient de correspondance RT90/RT360 et ET90/ET360 des
différents sables argileux traités aux mélanges
de chaux et ciment ............................................................................................. 133
Tableau XXX : Valeurs des contraintes et des déformations admissibles
des différents sables argileux traités aux mélanges de
chaux et ciment................................................................................................... 135
Tableau XXXI : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou 1 ................... 135
Tableau XXXII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou 2 ................. 136
Tableau XXXIII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon 1 .......................... 137
Tableau XXXIV : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon 2 .......................... 138
Tableau XXXV : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Samo 1 .............................. 139
Tableau XXXVI : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Samo 2 ............................. 140
Tableau XXXVII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville 1 .................. 140
Tableau XXXVIII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville 2 ................. 141

xv
RESUME

Les sols latéritiques, longtemps, utilisés en techniques routières, deviennent une ressource
rare en Afrique subsaharienne notamment en Côte d’Ivoire. Les ouvrages routiers réalisés à
base de ce matériau se dégradent de façon précoce avec un accent particulier sur la côtière
dans la zone du sud de la Côte d’Ivoire. Cela, du fait des insuffisances des études
géotechniques de ce dit matériau. Face aux enjeux économiques et une politique de
développement durable, d’autres ressources alternatives, dans l’utilisation des assises de
chaussée, s’imposent à l’instar des sables argileux. Toutefois, l’emploi des matériaux sans
traitement dans les ouvrages routiers a montré des problèmes mécaniques à cause de la
méconnaissance de leurs propriétés géotechniques. L’objectif de cette étude est d’identifier
l’influence de l’ajout de la chaux et ciment aux sables argileux du sud de la Côte d’Ivoire
pour leur utilisation en techniques routières. L’approche expérimentale a consisté à une
analyse physique, chimique et minéralogique des sables argileux couplée aux méthodes
d’analyse d’aptitude aux traitements de ce matériau. Des caractérisations de traitements du
mélange chaux et ciment ainsi que les résistances à la compression et à la traction à différents
âges de cure dans l’eau ont été réalisées sur les sables argileux des localités de Grand-Lahou,
Songon, Bingerville et Samo du sud de la Côte d’Ivoire. Après traitements aux mélanges
chaux et ciment, les résultats révèlent une augmentation des densités sèches de Songon, Samo
et Bingerville respectivement de 1,89 à 1,93 ; de 1,83 à 2 et 1,92 pendant que celles de Grand-
Lahou baissent de 1,88 à 1,72. Les indices portants immédiats et après immersion à 4 jours à
95% de l’OPM ont connu une hausse de 40 à 120. Les compressions à 28 jours de cure
varient de 1,32 à 3,5 MPa pendant que les tractions passent de 0,16 à 0,25 MPa. A 90 jours de
cure dans l’eau, les compressions vont de 2,34 à 4,5 MPa et les tractions de 0,14 à 0,45 MPa.
A 360 jours de cure dans l’eau, ces valeurs croissent de 0,75 à 0,85 MPa pour la traction et de
2,77 à 3,77 MPa pour les compressions. Les sols de Grand-Lahou donnent les plus grandes
valeurs à la traction et à la compression suivis des sols de Bingerville de Samo et de Songon.
Après les calculs expérimentaux au logiciel ALIZE, il ressort que les sols de Songon et Samo
présentent les meilleures caractérisations mécaniques aux mélanges de chaux et ciment pour
leur utilisation en techniques routières.
Mots clés : Routes, Sables argileux, CBR, Densité sèche, zone du Sud Côte d’Ivoire.

xvi
ABSTRACT
Lateritic soils, long used in road techniques, become a scarce resource in sub-saharien Africa,
especially in Côte d'Ivoire. Road works made from this material deteriorate early with a
particular emphasis on the coastal zone in the southern part of Côte d'Ivoire. This, due to the
inadequacies of geotechnical studies of this material. In the face of economic challenges and a
sustainable development policy, other alternative resources are needed, such as the clay sands.
However, the use of untreated materials in road works has shown mechanical problems due to
lack of knowledge of its geotechnical properties. The objective of this study is to identify the
influence of the addition of lime and cement to the clay sands of southern Côte d'Ivoire for
their use in road techniques. The experimental approach consisted of a physical, chemical and
mineralogical characterizations of the clay sands coupled with the methods of characterization
of suitability for the treatments of this material. Characterizations of the lime and cement
mixture as well as the compressive and tensile strength at different cure ages in eater were
carried out on the clay sands of the localities of Grand-Lahou, Songon, Bingerville and Samo
of southern Côte d'Ivoire. After treatment with lime and cement mixtures, the results show an
increase in dry densities of Songon, Samo and Bingerville respectively from 1.89 to 1.93 ;
from 1.83 to 2 and 1.92 while those of Grand-Lahou decreased from 1.88 to 1.72. The
immediate and post-immersion bearing indices increased from 40 to 120. The 28 day
compressions range from 1.32 to 3.5 MPa while the tractions increase from 0.16 to 0.25 MPa.
At 90 days of cure in eater, compressions range from 2.34 to 4.5 MPa and tractions from 0.14
to 0.45 MPa. At 360 days of treatment, these values increase from 0.75 to 0.85 MPa for
traction and from 2.77 to 3.77 MPa for compressions. The soils of Grand-Lahou give the
highest values to traction and compression followed by the soils of Bingerville de Samo and
Songon. After the experimental calculations with the ALIZE software, it appears that the soils
of Songon and Samo have the better mécanical characterizations to lime and cement mixtures
for used in road techniques.

Key words: Roads, Clay sands, Bearing indices, Dry density, Southern part Côte d'Ivoire.

xvii
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE

La politique d’aménagement du territoire conduit au développement des infrastructures, telles


que les routes, autoroutes, voies ferrées et pistes d’atterrissage, dont les implantations
demandent des travaux de terrassement. Il s’agit de la réalisation de remblais de couches de
forme et de couches d’assise, etc... (CABANE, 2014). Toutes les couches d’une structure de
chaussée méritent que l’on leur accorde une attention en travaux routiers et la couche d’assise
est la partie la plus délicate dans ces travaux. Elle a pour rôle de transmettre des contraintes
atténuées, causées par le trafic dans la structure de chaussée, aux autres couches sous-jacentes
à savoir la couche de forme de la couche de plate-forme ci-après (Figure 3). C’est, donc, une
couche fondamentale dont dépend la qualité mécanique d’une route (SOULEY, 2016 ;
KATIA, 2017).
En Afrique, plusieurs études menées dans le domaine de la construction routière (LBTP,
1977 ; AUTRET, 1983 ; MESSOU, 1980 ; BOHI, 2008 ; SOULEY, 2016) ont montré
l’utilisation des sols latéritiques (SOULEY et al., 2015). Les raisons sont diverses, citons,
entre autres, leur abondance. Toutefois, leur utilisation systématique comme matériaux de
construction de routes commence à en faire une ressource rare dans la sous-région ouest-
africaine (BOHI, 2008 ; SAMB et al, 2013 ; BOUDLAL et al., 2017). Il en est de même dans
certaines parties de la Côte d’Ivoire. L’utilisation des sols latérites va dans le même sens que
la construction des chaussées bitumées. On constate que les graveleux latéritiques naturels
sont beaucoup employés en structures de chaussées. En effet, à l’exclusion de la frange
littorale où la seule ressource en matériaux meubles est le sable, les graveleux naturels
représentent sur les 6 800 km du réseau routier bitumé, environ 5 000 km, la longueur des
itinéraires dont la couche de fondation est constituée par des graveleux latéritiques (BOHI,
2008).
La plupart des routes réalisées à base de sols latéritiques se dégradent de façon précoce avec
un accent spécial dans les régions du littoral, dans le cas particulier de la côtière, reliant
Abidjan et San Pédro au sud du pays (Figure 1). L’évolution du contexte économique et les
enjeux du développement durable montrent, donc, la nécessité de promouvoir des matières
premières alternatives au nombre desquelles : les matériaux naturels (schistes, marnes, …)
(BOUDLAL et al., 2017), les matériaux recyclés (débris de béton, débris de verre, …)
(BOUDLAL et al., 2017 ; DJOMO, 2017) et particulièrement les sables argileux. Les sables
argileux, compte tenu de la disponibilité des terrains rencontrés du sud de la Côte d’Ivoire sur
la figure 5, ci-après, et leur abondance au sud du pays (LBTP, 1977 ; SODEMI, 2010),
pourraient constituer une nouvelle approche qui intègre les objectifs du développement

1
durable (LBTP, 1977 ; ASSALE, 2013). Ceux-ci ont parfois servi à la conception des routes.
Toutefois, l’emploi des sables argileux en travaux de construction routière à l’état naturel sans
traitement aux mélanges de liants hydrauliques appropriés pose souvent des problèmes tant du
point de vue de la résistance mécanique que de la durabilité (DJEDID, 2020).

Figure 1 : Routes à base de sol latéritique dégradées sur la côtière du Sud de la Côte d’Ivoire

Les dégradations précoces des routes faites en sables argileux naturels sont récurrentes et sont
du fait de son état plastique, du gonflement volumique, de la matière organique et de l’argile
de cette matière première. DIOP (2002) révèle que dans les travaux de la construction de
l’autoroute Dakar-Thiès, il a été observé la présence, dans la zone reliant les deux localités,
des sols argileux gonflants (Figure 2).

Figure 2 : Sols argileux-gonflants dans la zone de l’autoroute Dakar-Thiès au Sénégal


(Source photographique : YOUM, 2020)

2
En effet, ce type d’argile, de par leur instabilité sous nos tropiques dominés par une variation
saisonnière (saison sèche et saison pluvieuse alternées), constitue un sérieux danger à la
bonne tenue des structures routières.
Face à ces terres de mauvaises tenues, le traitement des sols aux liants hydrauliques est
devenu l’une des techniques qui s’est développée pour l’amélioration de la qualité mécanique
des sols en techniques routières ; cela par des engins plus efficaces et des procédures de mise
en œuvre plus rigoureuses (MILLOGO, 2008). La volonté est d’atteindre les caractérisations
proches du traitement de la grave au ciment (AUTRET, 1983). En effet, pour AUTRET
(1983), un graveleux latéritique traité au ciment se déforme trois à quatre fois plus qu’une
grave traitée au même taux de dosage de ciment. En outre, les précédents auteurs n’abordent
pas certains aspects géotechniques sur les sables argileux et l’on s’interroge, notamment, sur :
1- Quelle est la nature physique, chimique et minéralogique de ce dit sol ?
2- Quelle est son aptitude aux traitements et quel traitement aux liant hydraulique,
approprié, apporter à ce sol ? Quelles seraient ses caractérisations physiques et mécaniques
avant et après traitement aux liants hydrauliques ?
3- Puis, quelle serait son application dans les méthodes rationnelles de dimensionnement
de structure de chaussée routière ?
C’est, pour comprendre le comportement des sables argileux face aux liants hydrauliques
qu’est élaboré ce travail, intitulé : « Etude des sables argileux du sud de la Côte d’Ivoire
utilisés en techniques routières : Influence des traitements aux mélanges chaux et ciment ».
L’objectif principal de ce travail est d’identifier l’influence des traitements aux mélanges
chaux et ciment sur les sables argileux du Sud de la Côte d’Ivoire dans leur utilisation en
techniques routières.
Pour atteindre l’objectif principal, les objectifs spécifiques qui en découlent sont les suivants :
1- Identifier et caractériser les sables argileux afin de connaître la nature de cette matière
première ;
2- Traiter les sables argileux par l’ajout du mélange de stabilisants tels que la chaux et le
ciment en vue d’améliorer leurs caractérisations mécaniques ;
3- Déterminer les caractérisations géotechniques des sables argileux après traitement
approprié aux mélanges chaux et ciment à 28 jours, 90 jours et 360 jours de cure ;
4- Réaliser un dimensionnement de chaussée à l’aide du logiciel ALIZE.
En harmonie avec les objectifs fixés, cette thèse est composée de sept (7) chapitres regroupés
en trois parties :

3
- La première partie concerne la synthèse bibliographique où l’on a : Le chapitre (I) qui
fournit les généralités sur des bases routières et porte sur les caractérisations minéralogiques,
physiques et chimiques des sables argileux, le chapitre (II) s’articule autour des réactions
liants hydrauliques (chaux-ciment) - sol argileux, réactions physico-chimiques du ciment et de
leur influence sur les propriétés géotechniques et mécaniques des matières premières et le
chapitre (III) qui concerne les orientations sur la qualité des prélèvements et d’identification
des sols, l’essai d’aptitude et de formulation des traitements aux liants hydrauliques de sols et
les essais mécaniques des sols traités aux liants hydrauliques.
- La deuxième partie comporte le matériel et les méthodes expérimentales utilisés pour
la réalisation de cette étude. Elle comprend le chapitre (IV) qui présente : les sites de
prélèvement, la matière première, les liants hydrauliques (chaux et ciment) et le matériel
utilisé au cours de cette étude puis décrit les différentes méthodes expérimentales utilisées
pour atteindre les objectifs spécifiques avec les modes opératoires ;
- La troisième partie donne les résultats de laboratoire, leurs interprétations ainsi que la
discussion qui en résulte. Il s’agit d’abord des essais d’identification de la matière première
chapitre (V), ensuite le traitement des sables argileux aux mélanges chaux et ciment chapitre
(VI) et enfin sur la détermination des caractérisations mécaniques des sables argileux traités
aux mélanges de chaux et ciment suivi du dimensionnement de structures de chaussée au
chapitre (VII).

4
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE I. GENERALITES

Les généralités fournissent les bases de la construction routière et portent également sur les
caractérisations minéralogiques, physiques et chimiques des sables argileux.

I.1. ETAT DES CONNAISSANCES SUR LA CONSTRUCTION ROUTIERE

Pour la conception des assises de chaussée, le LBTP (1977) a classé les sols ivoiriens en trois
grandes catégories en fonction de leurs indices portant Californian Bearing Ratio (ICBR) ou
CBR à 95% à 4 jours d’immersion dans l’eau, leurs Indices de Plasticité (IP) similaire au
tamisât en éléments fins (passant au tamis de 80 µm) ou plasticité en teneur en fine (f), la
densité sèche maximale de l’Optimum Proctor Modifié (OPM) et la teneur en eau optimale
correspondant à des qualités géomécaniques de Graveleux Latéritiques (GL) de type : GL1,
GL2 et GL3 où GL1 est de qualité supérieure à GL2 et GL3 et GL2 de qualité supérieure à
GL3 (Tableau I).

Tableau I : Classification des sols latéritiques en Côte d’Ivoire (LBTP, 1977 ; in BOHI,
2008).

Valeurs moyennes de certaines


Sols Indice de Tamisât à caractérisations géotechniques
latéritiques plasticité 80 µm ou ICBR à 95% Densité sèche Teneur en eau
(IP) plasticité OPM à 4 jours maximale à l’OPM optimale
teneur en fine (f) d’immersion

GL1 5< IP < 15 5< f < 15 30 à 80 2,10 à 2,30 5 à 8%


GL2 15 < IP < 25 15 < f < 25 20 à 50 2,0 à 2,25 9 à 10%
GL3 25 < IP <35 25 < f < 35 15 à 40 1,9 à 2,20 8 à 12%

GL1 : Graveleux Latéritique de type 1, GL2 : Graveleux Latéritique de type 2, GL3 :


Graveleux Latéritique de type 3

Ces travaux repris par MESSOU (1980) ont montré que pour une utilisation en couche de
base, il a fallu faire un traitement au ciment avec des pourcentages qui varient de 0 à 6%.
Après essai de résistance à la compression et de résistance à la traction, il ressort qu’à 4% de
dosage en ciment, la résistance à la compression atteint 40 bars à 90 jours de cure dans l’eau
et la résistance à la traction atteint 2 bars à 90 jours de cure dans l’eau.

5
Aussi, l’étude de MOREL (1984) a mis en évidence le fait que les sols fins plastiques doivent
subir un prétraitement à la chaux de 1,5% avant de les traiter au ciment à 7%. Ses résultats ont
été tels qu’après un (1) an de durcissement en cure dans l’eau, il obtient les caractérisations
mécaniques suivantes :
- résistance à la compression simple : 10 MPa ;
- résistance à la traction : 0,7 MPa ;
- et IQE (Indice de Qualité Elastique) ; 27 cm.

DELFAUT (1990) a traité, pour sa part, à la chaux vive et au ciment des argiles plastiques du
Sparnacien de la région parisienne. Il ressort que la détermination des dosages respectifs des
deux stabilisants doit faire l’objet d’une étude en laboratoire en raison de la gamme étendue
des plasticités pour chaque type de sol. A ce sujet, il a par ailleurs indiqué qu’une plasticité
après traitement du sol à la chaux est recherchée et traduite par un indice de plasticité
n’excédant pas 13% pour permettre au ciment d’agir et d’avoir, par la suite, sur le chantier un
matériau manipulable. Les dosages qu’il retient pour obtenir une résistance suffisante sont
respectivement de 5% pour la chaux vive de formule chimique CaO fortement basique qui
réagit avec de l’eau pour donner l’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2 et de 6% pour le ciment
portland pur appelé CLK 45.

En outre, les travaux de MILLOGO (2008) sur les sols du Burkina Faso ont mis en évidence
l’influence du traitement à la chaux et au ciment des sols argileux. De ces travaux, il ressort
que l’apport de 2% de ciment est suffisant pour obtenir un bon matériau de couche de base en
construction routière. Pour cet auteur, l’ajout du ciment aux graveleux latéritiques induit la
formation de la tobermorite dont l’une des formules chimiques est Ca5Si6O16(OH)2.4H2O qui
est un Silicate de Calcium Hydraté (CSH), de l’ettringite Ca6Al2(SO4)3(OH)12 ; 26H2O, de la
portlandite de formule chimique Ca(OH)2, de la calcite de formule chimique CaCO2 et d’un
oxyhydroxide de fer Fe(OH)3. Ces éléments sont responsables de l’homogénéité de la
microstructure et de l’amélioration des propriétés géotechniques et mécaniques des sols traités
aux liants hydrauliques. Ces impacts positifs sont essentiellement dus au développement de
cette tobermorite qui dérive essentiellement de la réaction d’hydratation du ciment. Par
ailleurs, l’ajout de la chaux de formule CaO à une matière première argileuse riche en quartz
de formule chimique SiO2 induit la formation de calcite et de silicate de calcium hydraté. Ce
dernier composé est essentiellement formé par la réaction entre la chaux et le quartz fin, et
contribue au renforcement, dans le temps, des éprouvettes crues avec des quantités croissantes
de chaux vive broyée (≤ 12% en masse) qui sont ajoutées à la matière première argileuse. Il
6
informe cependant que, la formation de la portlandite, de la calcite et d’une faible quantité de
CSH affectent négativement la résistance mécanique de ces éprouvettes crues. Finalement,
pour la confection des éprouvettes (mélange de sol et liants hydrauliques) aux propriétés
performantes à base de mélange argile-chaux-ciment, il est recommandé de réduire la taille
(diamètre) des grains de quartz, augmenter la durée d’hydratation (temps de cure dans l’eau)
et d’éviter le contact entre l’éprouvette et l’air.

En France, les travaux de TRAN (2009) ont valorisé l’utilisation des sédiments marins et
fluviaux en technique routière. Celui-ci a mis en évidence, les caractérisations mécaniques des
sédiments étudiés vis-à-vis des contraintes imposées pour une utilisation en techniques
routières, des correcteurs granulométriques (sable de dragage et sable du Boulonnais) ont été
utilisés. Les mélanges granulaires déduits sont ensuite traités au ciment et à la chaux pour
améliorer leurs caractérisations mécaniques (2% de chaux et 6% de ciment). Un effet très
positif de la chaux est observé au niveau des caractérisations mécaniques des formulations à
base des sédiments marins ; mais, cela produit un effet contraire à base des sédiments
fluviaux.

MELLAL et al. (2010) ont pour leur part effectué le traitement d’une marne argileuse avec
2% de chaux en vue d’exécuter un remblai routier localisé au niveau d’un axe secondaire de
l’autoroute Est-Ouest en Algérie. Une série d’essais a été établie pour contrôler l’exécution et
le compactage des couches. A court terme de la réalisation, l’on remarque que la marne est
passée d’un état déformable, collant difficilement compactable à un état rigide, flottant,
friable plus facile à travailler. Le contrôle de la compacité et de la portance des couches
traitées a donné des résultats satisfaisants marqués par une augmentation de ces paramètres.

Les travaux de MAHAMAT (2012) ont démontré à partir des essais de caractérisation, que les
sols du Burkina Faso ne pouvaient pas être utilisés en couche de base à l’état naturel dans le
cas des sols de Boromo et de Bobo-Dioulasso. En effet, leur indice CBR est de 55 à 98% de
l’Optimum Proctor Modifié (OPM) à 4 jours d’immersion qui reste inférieur à 80 imposés par
le Cahier de Prescription Technique (CPT). Les sols ont été améliorés au ciment avec
différentes proportions (1 ; 2 ; 2,5 ; 3 et 4%) afin d’observer l’évolution de l’indice CBR à
98% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau et de la résistance à la compression simple.
L’indice portant Californian Bearing Ratio à 98% de l’Optimum Proctor Modifié du
graveleux latéritique passe de 55 à l’état naturel à 340 à 2,5% de ciment pour 25 coups tandis
que la résistance à la compression simple passe de 18,15 kg/cm2 à l’état naturel à 25,01
kg/cm2 à 2,5% de ciment à 25 coups. Ainsi, l’amélioration à 2,5% de ciment donne les
7
résultats conformes aux spécifications du Cahier de Prescription Technique (CPT) en ce qui
concerne l’indice portant CBR et la Résistance à la Compression simple (RC).

ABDO (2008), sur le traitement des sols aux liants hydrauliques en vue de les valoriser en
construction routière, montre que pour la reconnaissance sur les sols, le prélèvement
d’échantillon doit être représentatif du gisement (sols, matériaux de la chaussée existante,
matériaux recyclés), la caractérisation des matériaux prélevés doit se fonder sur la granularité
ou l’argilosité à travers les paramètres d’Indice de Plasticité (IP) ou de Valeur au Bleu sur les
Sols (VBS). Pour cet auteur, le traitement au ciment ou Liant Hydraulique Routier (LRH) des
sols est approprié si : IP ≤ 12% ou VBS ≤ 2,5. Et dans le cas contraire, le traitement mixte
chaux et ciment des sols serait adapté pour : IP > 12% ou VBS > 2,5, auxquels la teneur en
eau naturelle, l’Optimum Proctor Normal (OPN) ou Modifié (OPM) et l’identification
d’éventuels produits inhibiteurs de prise peuvent s’adjoindre.

I.2. DEFINITION DE LA ROUTE ET DE LA CHAUSSEE

La route peut être définie comme un ouvrage d’ingénierie (génie civil) composé d’une ou de
plusieurs couches de matériaux disposée(s) sur un espace linéaire aménagé pour faciliter la
circulation sécuritaire des véhicules et des personnes (KOUBIKANA, 2013). Celle-ci
comprend : une chaussée, deux accotements et des signalisations (MENGUE et al., 2015) sur
la Figure 3 ci-après. La chaussée désigne l’ensemble des couches reposant sur la plate-forme
(ou sol support). Une chaussée est donc une structure multicouche constituée de trois parties
principales qui ont chacune un rôle bien défini (GTR, 2014). Il existe trois principales
catégories de chaussées : les chaussées souples ou flexibles, les chaussées rigides et les
chaussées mixtes. La caractéristique principale d’une chaussée flexible, par rapport à une
chaussée rigide, est son aptitude à se déformer sans se fissurer (GUEYE, 2007). Les
chaussées mixtes ou hybrides, sont généralement constituées, d’une couche supérieure
présentant ; cohésion et rigidité. Ces couches de bases rigides sont souvent des graves
stabilisées au bitume ou au ciment ou au béton très peu dosé. Ainsi, ces couches sont plus
flexibles que les bétons classiques, mais moins résistantes.

I.2.1 CHAUSSEE

La chaussée est une structure multicouche mise en œuvre sur une plate-forme support de sol
terrassé. Elle supporte plusieurs types de sollicitations : répartition de la contrainte des
charges verticales (référence : essieu standard de 130 kN), sollicitations tangentielles dues au

8
passage des véhicules (mouvement entraînant des efforts horizontaux), sollicitations
climatiques (BRABET, 2012).

Elle comporte aussi, une couche de roulement ayant pour rôle essentiellement
d’imperméabiliser l’assise ou corps de chaussée et de la protéger contre l’agression du trafic.
Les chaussées souples sont constituées de trois (3) ou plusieurs couches appelées de bas en
haut ; une couche de forme (qui est éventuelle), une (1) ou deux (2) sous-couches (éventuelle)
qui constituent la couche de plate-forme, une couche de fondation (éventuelle), une couche de
base et une couche de surface (constituée éventuellement d’une couche de liaison et d’une
couche de roulement) comme représenté ci-dessous (Figure 3).

Figure 3 : Structure générale d’une chaussée (MENGUE et al., 2015).

9
I.2.2. PLATE-FORME

La plate-forme constitue l’infrastructure de la chaussée. Elle requiert un traitement tout


particulier, puisque la plupart des méthodes de dimensionnement s’appuie sur la résistance au
poinçonnement du sol de plate-forme. Un bon sol de plate-forme devrait avoir un CBR à 95%
de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau (Californian Bearing Ratio) supérieur à 5 pour
permettre aux engins de chantier de passer au moment de la mise en œuvre des matériaux lors
des travaux et devrait faire l’objet d’un bon compactage. Ainsi, en fonction du CBR à 95% de
l’OPM à 4 jours d’immersion, l’on a la classification suivante pour la plate-forme (CEBTP,
1984) :
- Infrastructures faibles CBR < 5
- Infrastructures moyennes 5 < CBR< 10
- Infrastructures bonnes 10 < CBR< 20
- Infrastructures excellentes CBR>20

Si le sol de plate-forme présente des caractérisations telles que le CBR à 95% de l’OPM à 4
jours d’immersion est faible inférieur à 25, la teneur en eau élevée supérieure à 12%, le sol est
amélioré ou stabilisé par ajout d’un sol plus grossier ou traité chimiquement à la chaux par
exemple. La plate-forme peut être constituée d’un sol d’apport ou du sol naturel sur lequel
une couche de forme pourrait être mise.

I.2.3. COUCHE DE FORME

Elle est employée lorsque le terrain naturel présente des caractéristiques particulièrement
médiocres et hétérogènes. La couche de forme qui est rattachée aux terrassements dont elle
constitue la partie supérieure doit notamment permettre le passage des engins de chantiers
(zones marécageuses ou sableuses par exemple) ainsi que le compactage de la couche de
fondation (BUFALO et al., 2009). Dans ce cas, elle diminue les déformations de la chaussée
sous l’influence des variations saisonnières.

I.2.4. SOUS-COUCHES

Le rôle de la sous-couche est de constituer dans certains cas particuliers soit un écran entre les
matériaux mis en œuvre dans les terrassements et ceux qui sont employés en couche de
fondation (ou en couche de base si la couche de fondation est supprimée), soit un filtre. On
distingue principalement, en Afrique, deux types de sous-couches (MOKHTARI et al., 2017)
qui sont énumérés comme suit :

10
- une sous-couche anti contaminante qui constitue un écran contre la remontée
d’éléments argileux ou limoneux dans la chaussée ;

- une sous-couche anti capillaire qui est un écran contre les remontées d’eau dans le
corps de chaussée, sous l’action des forces capillaires.

I.2.5. COUCHE DE FONDATION

C’est une couche au-dessus de la couche de plate-forme. La couche de fondation permet


d'assurer une répartition homogène des contraintes sur la couche de forme ou sur la couche de
plate-forme supérieure des terrassements (WADAGNI, 2019). La couche de fondation assure
une diffusion des contraintes afin de les amener à un taux compatible avec la portance de la
couche de plate-forme. Si la couche de fondation n’est pas trop rigide, elle ne subit guère des
contraintes verticales de compression. Elle est généralement constituée d’un matériau grossier
(gravier ou pierre concassée de 7,5 cm) dans lequel l’angle de frottement élevé permet une
meilleure capacité portante. L’épaisseur minimale de cette couche est généralement de 20 cm.
Les matériaux de la couche de fondation doivent être de qualité satisfaisante (CBR de 30 au
minimum) afin d’assurer sa fonction de diffusion des contraintes. Au cas contraire, elle devra
faire l’objet d’un traitement. Dans ce cas, le CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion
dans l’eau des fondations traitées aux liants hydrauliques doit être compris entre 70 et 100.

I.2.6. COUCHE DE BASE ET COUCHE DE SURFACE

La couche de base est soumise à des contraintes verticales de compression plus élevées que
dans la couche de fondation ainsi qu’aux efforts de cisaillement d’autant plus importants que
la couche de surface est mince. C’est la raison pour laquelle elle représente la couche
principale. Cette couche est généralement réalisée avec un matériau grossier (gravier ou pierre
concassée) sur une épaisseur minimale de 15 cm, en général. Ce matériau utilisé doit
présenter un CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau supérieur ou égal à 80.
Sinon il devra faire l’objet d’un traitement approprié soit avec un liant hydraulique, soit avec
un liant hydrocarboné. Dans ce cas, le CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans
l’eau visé doit être supérieur ou égal à 160. La couche de base est faite en graveleux
latéritique ou en sable argileux ou en concassé de granularité (dense ou ouvert) et peut être
traité au liants hydrauliques (LBTP, 1977 ; CEBTP, 1980).

La couche de surface constitue le revêtement de la chaussée. Elle est constituée de la couche


de roulement et la couche de liaison. La première est la couche supérieure de la structure de

11
chaussée sur laquelle s’exerce directement les agressions conjuguées du trafic et du climat. La
seconde (couche de liaison ou couche d’accrochage) se situe entre la couche de base et la
couche de roulement. Cette couche doit avoir les qualités mécaniques et physiques suivantes :

- résister, sans déformations manifestes ni usures rapides, aux efforts normaux et aux
efforts tangentiels imposés par les pneumatiques ;

- présenter un uni de surface durable, de façon à assurer un confort de roulement aux


usagers ;

- être étanche pour protéger le corps de la chaussée contre les infiltrations des eaux de
ruissellement.

I.3. PARAMETRES DE CONCEPTION ROUTIERE

La construction d’une route de qualité, liée à sa structure, implique plusieurs paramètres.


C’est pourquoi, bien que la mission de l’étude soit l’amélioration de l’assise de chaussée, il
est nécessaire de présenter brièvement ces paramètres sans lesquels une route construite ne
pourrait atteindre sa durée de vie. Ces paramètres sont présentés ci-dessous :
- le trafic ;

- la portance du sol support ;

- les matériaux ;

- l’environnement ;

- la climatologie ;

- l’hydrologie ;

- l’hydraulique.

1) En ce qui concerne le trafic

Les études de trafic constituent une approche essentielle de la conception des réseaux routiers.
Elles permettent de faire des prévisions sur les réseaux routiers en tenant compte d’autres
modes de transport susceptibles de venir en concurrence à la route (BERNADET et al., 2010).
Ces prévisions sont nécessaires en vue de :

- définir les caractéristiques techniques des différents tronçons de route, constituant le


réseau routier, qui doivent être adaptés au volume et à la nature des circulations attendues ;

12
- estimer les coûts de fonctionnement des véhicules dans le cas où ces coûts sont
fonction du trafic, en circulation gênée, lorsqu’on s’approche de la saturation ;

- estimer les coûts d’entretien du réseau routier qui sont fonction du volume de la
circulation trafic) ;
- apprécier la valeur économique des projets routiers et, en particulier, effectuer les
calculs économiques d’optimisation de l’allocation des ressources financières affectées au
réseau routier.
- prendre en compte le poids lourd qui est le véhicule dont la charge utile dépasse 3,5
tonnes. Ce trafic est constitué généralement de camions, de semi-remorques et de bus
articulés.
Le poids du véhicule est transmis à la chaussée, sous forme de pressions par compression à
travers les pneumatiques. Pour un véhicule, cette pression est de l’ordre de 0,2 MPa. Mais,
elle est de l’ordre de 0,66 MPa sous une roue de camion (Figure 4) ci-dessous.

Figure 4 : Schéma illustrant les agressivités de la chaussée par un véhicule léger et un


poids lourd (SETRA, 2009 : in CIM-BETON, 2019).

Les classes de trafic retenues sont définies de plusieurs façons en fonction du degré de
précision des données disponibles :
o trafic journalier de toutes les catégories de véhicules confondues (Tableau II) ci-après ;
o trafic cumulé de poids lourds, calculés et ramenés à l’encombrement selon les
équivalences, de l’essieu standards de 13 T présenté (Tableau III) suivant.

Tableau II : Classe de trafic estimée en nombre de véhicules par jour (CEBTP, 1980)

13
Classe de Trafic Nombre de véhicules/jour
T1 < 300
T2 300-1000
T3 1000-3000
T4 3000-6000
T5 6000-12000

Tableau III : Estimation de la classe du trafic en nombre de camions poids lourd d’essieux
standards de 13 tonnes (CEBTP, 1980).

Classe de Trafic Nombre de camions


d’essieux standard de 13T
T1 105-5.105
T2 5. 105-15.105
T3 15.105-40.105
T4 40.105-100.105
T5 100.105-200.105

2) Pour la portance du sol support

Selon le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, la
portance du sol support est un paramètre très important dans la pérennité d’une route car
quelle que soit la qualité des matériaux d’apport, le sol support constitue un vecteur de ruine
de la route s’il est d’une très mauvaise qualité. L’étude du comportement du sol support
permet, en ce qui concerne les matériaux de construction, de choisir un type de sol d’apport
qui convient et, éventuellement, de prévoir un traitement adéquat du sol d’assise de chaussée.
Elle permet également d’effectuer le choix du type de fondation des ouvrages à réaliser.
Pour le CEBTP (1984), il existe cinq classes de sols qui ont été retenues et qui correspondent
à une répartition assez constante des divers sols rencontrés en pays tropicaux (Tableau IV) ci-
après.

14
Tableau IV : Répartition des sols en fonction de leur indice CBR (CEBTP, 1984).

Classe de sol CBR Type de sol


S1 CBR<5 Sols à minéraux bruts
S2 5<CBR<10 Sols hydromorphes
S3 10<CBR<15 Sols halomorphes
S4 15<CBR<30 Sols ferralitiques
S5 CBR>30 Sols ferrugineux

3) Concernant les matériaux et autres paramètres


Ces paramètres seront, étroitement, sujets à une mise en œuvre rigoureuses consécutives à des
choix techniques préalables qui prennent en compte l’environnement global du projet.

I.4. MISE EN ŒUVRE

Dans la mise en œuvre sur le chantier routier, plusieurs paramètres sont concernés. Mais pour
le cas particulier des matériaux les plus importants, ce sont les paramètres géologiques et
environnementaux qui sont concernés. Ainsi, le dernier paramètre dépend d’un certain
nombre de facteurs tels que : le climat et le relief.
1) D’abord le climat
Les cycles saisonniers (soleil, pluie…) influencent le comportement d’une chaussée par leurs
actions sur les divers constituants de la chaussée (variation des propriétés mécaniques des
matériaux). Dans le domaine routier, le facteur climatologique joue un rôle important, au
niveau des études de faisabilité sur les aspects suivants :

- teneur en eau du sol support et des matières premières d’apport ;


- érosion ;
- choix des matériaux et des liants.

En ce qui concerne le dernier aspect, le choix des matériaux repose, en général, sur un certain
nombre de classifications telles que citées ci-dessous :
o classification selon HRB ou High Research Board (MILLOGO, 2008) ;
o classification USCS ou Unified Soil Classification System (GTR, 2014) ;
o classification GTR-Guide de Terrassement Routier (GTR, 2014);
o classification LPC-Laboratoire des Ponts et Chaussées (MAGNAN, 2015) ;

15
o Classification Ivoirienne du Laboratoire du Bâtiment et de Travaux Publics
(LBTP, 1977).
Ces différentes classifications sont définies selon les recommandations suivantes :

Classification du High Research Board (HRB)


Selon cette classification les sols doivent répondre aux spécificités suivantes :

Granulométrie : 0/20

▪ Pourcentage des fines (passant au tamis de 80µm) < 35%,

▪ Refus au tamis de 2 mm compris entre 50% et 80%,

▪ Indice de portance CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion 18 à 80%.

Classification du Unified Soil Classification System (USCS)


Les grandes divisions du système USCS à considérer sont :

▪ les sols à grains grossiers,

▪ les sols à grains fins,

▪ les sols organiques,

▪ les tourbes.

Classification du Guide de Terrassement Routier (GTR)


La classification GTR se compose de cinq classes regroupées en trois familles :
▪ les sols de classe A, B, C, D,
▪ les matériaux rocheux de classe R,
▪ les sols organiques et sous-produits industriels de classe F.

Classification du Laboratoire des Ponts et Chaussées (LPC).


La classification LPC a été publiée par SCHON en 1965 et modifié par MAGNAN en 2015.
On distingue trois classes de sols à savoir :
▪ les sols rocheux ;
▪ les sols grenus (sables et graves) ;

▪ les sols fins (argiles, limons et sols organiques)

16
Classification ivoirienne (LBTP, 1977)
Cette classification retient trois types de sols latéritiques, elle est basée sur la proportion des
grains fins notée (f) de diamètres inférieurs à 80 micros mètres d’un sol, de son Indice de
Plasticité (IP) et du produit des deux (f x IP).
Les trois types de sols définis sont : GL1, GL2, GL3 (LBTP, 1977) (Tableau I).
Le climat prédétermine les conditions d’exécution des travaux. Il convient donc de connaître
exactement les contraintes et les avantages climatiques d’une région afin de fixer les
déroulements des chantiers.
En outre, en fonction de la nature des sols, on distingue sept (7) régions géotechniques notées
(R1 à R7) présentées sur la figure 5.
▪ La région R1 correspond à une région pourvue en sables, pauvre en graveleux
et en roches massives.
▪ La région R2 correspond à une région pourvue en graveleux de quartz
relativement plastique (type GL2 et GL3).
▪ La région R3 correspond à une région pourvue en graveleux relativement
plastique (type GL2 et GL3). Roches, le plus souvent, granitiques avec quelques passages
schisteux.
▪ La région R4 caractérise une région pourvue en graveleux relativement
plastique au Sud (type GL2 et GL3).
▪ La région R5 caractérise une région pourvue en graveleux ferrugineux (type
GL1 et GL2) et en arènes sableuses.
▪ La région R6 caractérise une région pourvue en graveleux ferrugineux (type
GL1 et GL2) et en arènes sableuses et en roches granitiques.
▪ La région R7 caractérise une région de montagne pourvue en site de roches
massives (granitiques) mais aussi en graveleux peu plastiques.

2) Ensuite le relief
Le type de relief qui conditionne le drainage a également une influence sur le processus de
latérisation dans la mesure où il favorise ou défavorise l’accumulation d’eau (AUTRET,
1983). Par ailleurs, MASSAMBA (2013) souligne que l’érosion produite par les eaux de
ruissellement dépend de leur importance et de la raideur de la pente.
C’est après l’étude de tous ces paramètres que l’on peut songer à la réalisation d’un véritable
dimensionnement.

17
Mali
Burkina-Faso

Odienné Korhogo
Guinée

R5 R6

Bondoukou
R7

Yamoussoukro
Man
Daloa
Abengourou

Ghana
R4
R2
Soubré
Libéria

R3

R1 ABIDJAN

Sassandra 0 40 80
San-Pedro

Figure 5 : Carte de répartition géotechnique des sols en fonction des régions (LBTP, 1977).

18
I.5. GENERALITES SUR LES CARACTERISATIONS MINERALOGIQUES
ET PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES SABLES ET DES
ARGILES
I.5.1. DEFINITION ET FORMATION DES SABLES

Le sable est une roche sédimentaire meuble, constitué de petites particules provenant de la
désagrégation d’autres roches préexistantes. Les sables sont des grains de roches ou de
minéraux ayant un diamètre compris entre 0,0625 mm et 2 mm ou 4, 75 mm et 5 mm, selon le
système de classification utilisée (BEDARD, 2014). Le sable se forme à la suite de
phénomènes physiques et chimiques auxquels sont soumises les roches (in KOUADIO,
2010). Les processus physiques débitent les roches en des éléments de taille réduite qui sont
les blocs, les graviers, les sables, les limons et les argiles ; ces processus sont favorisés par le
climat (variation de température). Dans le processus de formation des sables l’action physique
est prépondérante. Sous l’action de processus physiques (vent, eau) ou chimiques (action
dissolvante de l’eau), ces éléments sont entraînés par les eaux de ruissellement. Au cours du
transport, ils vont subir des variations de taille et de morphologie en fonction du moyen et du
mode de transport (FOUCAULT et al., 1995). Les particules vont se déposer ou être drainées
généralement jusqu’à la mer. C’est ainsi que les sables se retrouvent sur les plages ou dans les
lits des cours d’eau.

1) Composition minéralogique des sables

Les sables sont principalement constitués de quartz (silice), avec de faibles proportions de
mica, de feldspath et de magnétite. La couleur du sable est d’autant plus claire que la teneur
en silice est élevée. Les sables sont toujours définis en fonction des constituants majoritaires :
on parle ainsi de sables quartzeux, feldspathiques, ferrugineux, micacés, calcaires ou encore
de sable coquillier. Toutefois, dans le langage courant, le sable est généralement associé au
sable quartzeux.
En géologie de l’ingénieur ou génie civil, les sables sont classés en fonction de la
granulométrie.

2) Classification des sables suivant la granulométrie


Dans ce type de classification, le critère principal pris en compte est la taille des particules
(FOUCAULT et al., 1995) (Figure 6) ci- après. Tous les systèmes de classification admettent
principalement trois sous- classes qui sont :

19
- le sable fin,

- le sable moyen,

- le sable grossier.

Cependant, les limites de chaque sous-classe peuvent varier suivant les systèmes de
classification ou le domaine d’activité.
Pour la suite de ces travaux l’on appliquera les limites données par la norme Française (XP P
94-011) (1999) (Tableau IV) ci-après.
Selon cette classification, l’on appelle sable, les particules de sol dont le diamètre des grains
est compris entre 0,063 et 2 mm. Dans cet intervalle ; les sables fins ont un diamètre compris
entre 0,063 et 0,2 mm, le diamètre des sables moyens varie entre 0,2 et 0,63 mm et quant aux
sables grossiers, leur diamètre est compris entre 0,63 et 2 mm (Figure 6) ci-dessous.

9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 -9 Unités (Ø)

100 mm
10 µm

100 µm

1 mm

10 mm

Pelites Aleurites Sables Gravier Galets Blocs N.M.


s STRAKHOV
Pré-Colloïdes

2 µm

20 µm

200 µm

2 mm

20 mm

200 mm
Limons Sablons Sable Gravil- Galets ou Blocs A.
s lons cailloux CAILLEUX
Cobbles (gros cailloux)
=3,9 µm
1/2 56 mm

= 62,5 µm
1/16 mm

2 mm

4 mm

64 mm

256 mm
Boulders (blocs)

Clays Pebbles C.K.


Sands (Graviers
(argiles) WENTWORRTH
(Sables) petits
Figure
Granulés

cailloux)

LUTITES ARENITES RUDITES

Figure 6 : Classifications granulométriques des sables (FOUCAULT et al., 1995)

20
I.5.2. DEFINITION ET FORMATION DES ARGILES
Il n’existe pas de définition unique pour le mot « argile » (in BOHI, 2008). La définition
dépend de la discipline d’étude ou du domaine d’activité (Géologie, Génie civil, Pédologie,
Céramique…). Etymologiquement, le mot argile vient du mot grec ‟argilos” ; lui-même
dérivé de ‟l’argos” ou du latin qui veut dire ‟ argillas” ; c’est la couleur (blanche) de ce
matériau utilisé en céramique qui lui a valu ce nom. Ce terme désigne actuellement à la fois :
- une taille de particule,
- un minéral,
- une roche.
Une argile est donc soit une particule dont le diamètre est inférieur à deux microns mètres (<
2 µm), soit un minéral appartenant au groupe des phyllosilicates, soit une roche
essentiellement composée de minéraux argileux (CAILLERE et al., 1982 ; EMERUWA,
2000). L’homme utilise les argiles depuis longtemps pour les nombreuses propriétés qu’elles
possèdent. Ces propriétés sont essentiellement liées à leur structure particulière et complexe
dont sont évoqués quelques aspects.
Les argiles se forment à la suite de phénomènes physiques et chimiques connus sous
l’appellation d’altération auxquels sont soumises les roches. Selon une recommandation des
comités de nomenclature de l’Association Internationale Pour l’Etude des Argiles (AIPEA) et
de la Clay Minerals Society (CMS), il faut distinguer les termes « argiles » et « minéraux
argileux » :
- les « minéraux argileux » se rapportent principalement aux phyllosilicates et aux
minéraux qui confèrent une plasticité à l’argile et qui durcissent lorsqu’ils sont séchés ou
cuits.
- le terme « argiles » fait référence au matériau naturel constitué de minéraux argileux
mais aussi des minéraux associés qui, eux, n’induisent aucune plasticité (quartz, calcaire,
gypse CaSO4(2H2O), oxyde, hydroxyde, sulfure…) et ne durcissent pas forcément au séchage
et à la cuisson. Les minéraux argileux se forment principalement par hydrolyse qui varie selon
les latitudes traduites ci-après (Figure 7). Ainsi, l’on a, lors qu’on est :
• en région tempérée : la bisiallitisation
Dans ce cas, l’altération des silicates, comme les feldspaths, va aboutir à la formation de
l’illite ou de la smectite, donc à un minéral de type TOT ; on parle de bisiallitisation, au cours
de laquelle, il y a départ de 50% de silicium Si et de 80% de potassium K suivant l’équation
1 ci- après qui résume l’action de l’eau sur l’orthose dans ce milieu comme suit :

21
5(Si3Al)O8K + 20 H2O → 4 K+ + 8 Si(OH)4 + illite + 4 (OH−) (Equation 1)
soit : Orthose + eau → Illite
• en région tropicale on a la monosiallitisation
A ce niveau, l’altération est plus poussée car la température est plus élevée, l’argile produite
est la kaolinite avec une structure de type TO ; on parle de monosiallitisation. La formation de
la kaolinite se fait par la perte de 62% de silice Si et de la totalité du Fer Fe. Cette formation
nécessite un milieu bien drainé et se caractérise par l’équation 2 ci- dessous qui résume
l’action de l’eau sur l’orthose où l’on obtient :
2(Si3Al) O8K + 11H2O → Si2O5Al2(OH)4 + 4Si(OH)4 + 2(K+, OH-) (Equation 2)
soit : Orthose + eau → kaolinite + solution de lessivage, et
• en milieu équatorial se dégage l’allitisation
A cette latitude, le climat est très chaud et très humide avec un couvert végétal important. Ce
milieu permet la formation de gibbsite AI(OH)3 qui est un hydroxyde d’aluminium ; on parle
d’allitisation. La formation de gibbsite s’accompagne par la perte totale de silice Si et de
potassium K. Cette altération est également appelée latéritisation. La gibbsite montre alors
une structure fibreuse (Figure 7) et est traduite par l’équation 3 suivante qui traduit l’action de
l’eau sur l’orthose dans ce milieu :
(Si3Al)O8K + 16 H2O → Al(OH)3 + (K+, OH-) (Equation 3)
Soit : Orthose + eau → gibbsite + solution de lessivage.

Silice Kaolinite
Climats
tropicaux Altération Alumine Argile Kaolinite
chauds et profonde des
Bases néoformée Montmorillonite
humides roches
s
Fer
Montmorillonite
Minéral silicaté Hydrolyse totale
constitué de silice,
d’alumine, base et
fer (feldspath, mica, Hydrolyse neutre
(milieu peu acide) Illites
amphibole,
pyroxène)
Hydrolyse acide Vermiculite
(milieu acide=acidolyse) s
Climat Hydrolyse partielle Montmorillonites
Hydrolyse très acide
tempéré (mer)=complexolyse de dégradation
froids
Oxydation complète des argiles et formation
de complexes organo-minéraux

Figure 7 : Altération des minéraux et processus de formation des argiles (GRIM, 1953).
22
1) Structure des argiles

Dans la nature, les minéraux argileux sont généralement associés à d’autres minéraux. La
présence de ces minéraux associés joue un rôle non négligeable dans les propriétés physico-
chimiques des argiles.
Les principaux composants minéralogiques des argiles sont :
- les minéraux argileux (phyllosilicates) dominants ;

- le quartz jusqu’à 30% de la roche ;

- la calcédoine, opale (forme mal cristallisée et hydratée de la silice) d’origine

organique (plantes, plancton) ;

- les oxydes et hydroxydes de fer : hématite, goethite ;

- le sulfure de fer (pyrite) en milieu réducteur ;

- la gibbsite (oxyde d’aluminium) sous climat chaud et humide ;

- les carbonates (calcite, dolomite) ;

2) Classification des argiles

La classification des argiles reste délicate car les espèces cristallines qui les constituent sont
sujettes à des variations de composition dues à des nombreuses possibilités de substitution
(CAILLERE et al., 1982). Les principaux critères de classification des argiles sont basés sur
les paramètres de combinaison des feuillets (DECARREAU, 1990). Cette combinaison de
feuillet est de différents types tels que présentés comme suit :
- la combinaison de feuillets (de type T-O ou 1-1 ; de type T-O-T ou 2-1 ; de type T-O-
T-O ou 2-1-1) ;
- le type de cation dans l’octaèdre ;
- la charge de la couche ;
- le type de matériel dans l’espace inter foliaire (cations et molécules d’eau,)
Les minéraux argileux sont des alumino-silicates plus ou moins hydratés. Ils appartiennent au
groupe des phyllosilicates. Ils sont caractérisés par une faible granulométrie (inférieure à 2
µm) ; les feuillets constitutifs de la structure lamellaire sont formés par l’empilement de
couches de tétraèdres siliceux et de couches d’octaèdres alumineux ou magnésiens.
Selon la combinaison de feuillets, six grandes familles se distinguent où les plus communes
sont sur la figure 8 ci-après.
23
Figure 8 : Grandes familles des argiles (GRIM, 1953).

On a ainsi :

- les minéraux de type 1-1 (0,7 nm)

Ces minéraux sont constitués de feuillets comprenant une couche d’octaèdres et une couche
de tétraèdres et dont la distance basale varie entre 0,71 et 0,73 nm. Ce groupe est aussi
symbolisé par (T-O). A ce type, correspond le groupe de la Kaolinite (Figure 8) ci-dessus.

Le feuillet est électriquement neutre et l’espace inter-lamellaire est dépourvu d’espèces


chimiques à l’exception de l’halloysite dont des molécules d’eau peuvent s’insérer dans
l’espace inter feuillet.
Ceci explique le fait que la distance basale de ce minéral soit de 1 nm (KHATTAB, 2002). La
cohésion des feuillets est assurée par des liaisons hydrogènes, relativement, fortes
s’établissant entre les ions oxygènes d’un plan et les hydrogènes des groupements hydroxyles
du plan qui succède (KHATTAB, 2002).

24
- les minéraux de type 2-1 (1 nm)

Le feuillet de ces minéraux est constitué de deux couches de tétraèdres siliceuses encadrant
une couche d’octaèdres alumineuse. La distance basale varie entre 0,91 et 1,5 nm selon le
contenu de l’inter-feuillet. Il est symbolisé par une liaison de type T-O-T.
A part le talc et la pyrophyllite, le feuillet élémentaire des minéraux de ce groupe porte une
charge négative provenant des substitutions isomorphiques dans les interstices tétraédriques
et/ou octaédriques.
Ces substitutions correspondent essentiellement au remplacement des ions Si4+ par des ions
A13+ et Fe3+ dans les tétraèdres et au remplacement des ions A13+ par des ions Fe2+, Mg2+ et
Mn2+ (minéraux dioctaédriques) ou des ions Fe2+ et Mg2+ par des ions Li+ (minéraux tri
octaédriques) dans les octaèdres.
Les déficits de charge du feuillet liés à ces substitutions sont compensés par la présence de
cation (exemple K+, Na+, Ca2+, ou Mg2+) dans l’espace inter-foliaire.
Selon l’importance de ces substitutions et les propriétés qui en résultent (exemple le
gonflement), il est possible de différencier les phyllosilicates 2-1. Lorsque le déficit de charge
est nul, il n’y a pas de cation inter-foliaire (l’inter-feuillet est inexistant).
La distance basale est alors minimale et varie entre 0,91 et 0,94 nm. Il s’agit des cas de la
pyrophyllite et du talc. Lorsque le déficit de charge est maximum compris entre 0,9 et 1,0 par
O10(OH)2, le cation compensateur n’est pas hydraté et la distance basale varie entre 0,96 et
1,01 nm.
Le groupe ainsi défini est celui des micas (LOPEZ-LARA et al., 2004). L’illite fait partie de
ce groupe (Figure 8) précédent. Le potassium présent, unit intimement les feuillets par
l’intermédiaire de fortes interactions électrostatiques assurant une grande stabilité de l’illite.
Lorsque la charge inter-foliaire est comprise entre 0 et 0,9 par O10(OH)2, les cations inter-
foliaires sont hydratés. La distance basale dépend alors de la charge et du nombre de modules
d’eau associée à ces cations.
Cette distance peut varier de 1,43 nm pour les vermiculites ; charge comprise entre 0,60 et
0,90 par O10(OH)2 à 1,55 nm pour les smectites dont la charge varie entre 0,25 et 0,60 par
O10(OH)2 (Figure 8) précédent. Les cations inter-foliaires des smectites, généralement le
calcium Ca ou le sodium Na, peuvent être échangés par la mise en suspension dans les
solutions salines.
Pour la vermiculite (charge du feuillet supérieure à 0,60 par O10(OH)2), les molécules d’eau
formant la sphère de coordination des cations inter-foliaires sont fortement associées aux

25
feuillets par le biais des interactions de type ion-dipôle. De telles interactions limitent de
façon notoire les possibilités d’expansion du minéral (MILLOGO, 2008).

Quant aux smectites (charge du feuillet inférieure à 0,60 par O10(OH)2), elles sont
caractérisées par une grande aptitude au gonflement du fait de faibles interactions assurant la
liaison entre les feuillets.

- et les minéraux de type 2-1-1 (1,4 nm)

Ils sont constitués par une couche d’octaèdres encadrée par deux couches de tétraèdres et un
inter-feuillet constitué par une couche d’octaèdres brucitique (MILLOGO, 2008). Leur
équidistance basale est de 1,4 nm. Ils sont représentés par T-O-T-O. A ce type, correspond le
groupe des chlorites (Figure 8) précédent. Les minéraux de ce groupe sont classés en deux
sous-groupes selon la nature du feuillet 2-1 (KHATTAB, 2002) :
• les chlorites vraies, sont celles pour lesquels, le feuillet de type 2-1 est identique à
celui d’un mica magnésien chargé négativement. Cette charge est neutralisée par la
substitution d’un des ions magnésium Mg2+ par un ion aluminium A13+ dans la couche
brucitique. La liaison entre les feuillets de ces chlorites est assurée par les interactions
électrostatiques entre le feuillet de type 2-1 et la couche brucitique. Les chlorites vraies ont
une équidistance basale stable.
• les chlorites gonflantes (pseudo-chlorites) où le feuillet de type 2-1 sont semblables à
celui d’une smectite. Elles sont gonflantes.
Les minéraux argileux sont classés généralement en deux sous-groupes : les minéraux
dioctaédriques et les minéraux trioctaédriques.
Les minéraux dioctaédriques sont ceux dont les six valences négatives du site octaédrique
sont composées par deux cations trivalents comme A13+ ou Fe3+.
Les minéraux trioctaédriques sont ceux dont les six valences négatives du site octaédrique
sont compensées par trois cations divalents comme Fe2+ ou Mg2+. L’on aboutit à la
classification des phyllosilicates selon (Tableau V) suivant :

26
Tableau V : Classification des phyllosilicates (MILLOGO, 2008).

Type Groupe Sous-groupe Espèce Formules chimiques


Dickite Al2 Si2O5(OH)4
Nacrite Al2 Si2O5(OH)4
Kaolinites Kaolinite Al2 Si2O5(OH)4
1-1 Kaolinite
Méthalloysite Al2 Si2O5(OH)4
halloysite Al2 Si2O5(OH)4 4H2O
Serpentines Antigorite Mg5Si2O5(OH2)
Pyrophyllite Pyrophyllite Al2 Si4O10(OH)2
Talc
Talc Talc Mg3 Si4O10(OH)4
Smectites Montmorillonite (Al1,67Mg0,55)O10(OH)2
dioctaédriques
Smectite
Smectites Saponite Mg3Si3,67Al0,33O10(OH)4
trioctaédriques
Vermiculites Vermiculite (AlFe…)2(SiAl)4O10(OH)2
2-1
dioctaédriques
Vermiculite
Vermiculites Vermiculite (Mg,Fe…)2(Si,Al)4O10(OH)2
trioctaédriques
Micas Muscovite KAl2 (Si3Al)O10(OH)2
dioctaédriques
Mica
Mica Phlogopite KMg3 (Si3Al)O10(OH)2
trioctaédriques
Chlorites Al4 (Si,Al)4O10(OH)8
Sudoite
dioctaédriques
2-1-1 Chlorite
Chlorite Espèces (Mg,Fe…)5(Si,Al)4O10(OH)8
trioctaédriques différentes

3) Propriétés physiques et chimiques des argiles

Les propriétés physiques et chimiques des minéraux argileux sont dues à la petite taille, la
structure des feuillets et à la charge des particules.

La surface spécifique (As) et la capacité d’échange cationique (CEC)

La fine taille des argiles leur confère une surface importante par rapport au volume des
particules (MILLOGO, 2008). La surface des argiles est supérieure à celles de minéraux de
même taille mais de forme différente.

27
Les propriétés des argiles sont essentiellement contrôlées par leur surface. La surface totale
comprend la surface externe qui est comprise entre les particules argileuses et la surface
interne correspondant à l’espace inter-foliaire.
Les minéraux fibreux sont caractérisés par une grande surface spécifique (As). La Capacité
d’Echange Cationique (CEC) mesure la capacité d’une argile à échanger des cations. Elle
mesure la concentration en cations non fixés dans la couche diffuse et dépend de la charge
totale (c’est-à-dire la charge de surface et de structure).
La CEC est fonction du pH. Elle est généralement donnée pour un pH neutre (pH=7). Elle est
exprimée en milliéquivalent/100g (méq/100g). Le (Tableau VI) donne des valeurs de surface
spécifiques de minéraux argileux (MOREL et al., 2007)

Tableau VI : Surfaces spécifiques et Capacité d’Echange Cationique de minéraux argileux


(MOREL et al., 2007)

Surface Surface externe Surface total CEC


Minéral interne (m2/g) (m2/g) (m2/g) (méq/100g)

Kaolinite 0 10-30 10-30 5-15


Illite 20-55 80-120 100-175 25-40
Smectite 600-700 80 700-800 80-120
Vermiculite 700 40-70 760 100-150
Chlorite - 100-175 100-175 5-15

Selon MILLOGO, (2008), les argiles gonflantes (smectites, vermiculites et pseudo-chlorites)


peuvent être facilement traitées par les liants hydrauliques à cause de leur forte Capacité
d’Echange Cationique (CEC).
En effet, les réactions d’échange cationique font partie des réactions primordiales dans le
processus de traitement des sols à la chaux et au ciment.

CONCLUSION PARTIELLE

L’on a souligné le niveau de connaissance en construction routière : il comprend un examen


des travaux antérieurs qui ont montré que l’ajout de stabilisants (tels que la chaux et/ou le
ciment), en proportion, améliore la caractérisation physique et mécanique des sols de
mauvaise tenue. Ce chapitre, a permis aussi de déterminer la composition d’une structure
routière, composée : d’une couche de plate-forme (sol support plus couche de forme), d’une

28
couche d’assise (couche de fondation plus couche de base) au-dessus de la couche de plate-
forme et d’une couche de surface (couche de liaison plus couche de roulement) qui repose sur
la couche d’assise.
De même, l’on a fait l’état de connaissance des paramètres de conception (trafic, portance,
nature des sols, …) de la structure de chaussée et de la matière première nécessaire à son
élaboration tels les sols argileux.
La connaissance ou la caractérisation des sols argileux conduit à la détermination de la
composition minéralogique et la classification de ceux-ci.
Il ressort, qu’il existe trois sous-classes des sables que sont : les sables fins, les sables moyens
et les sables grossiers.
Par ailleurs, l’on distingue six groupes d’argile qui sont : les kaolinites, les talcs, les smectites,
les vermiculites, les micas et les chlorites.

29
CHAPITRE II. MELANGES LIANTS HYDRAULIQUES (CHAUX-CIMENT) - SOL
ARGILEUX : REACTIONS CHIMIQUES, PROPRIETES
GEOTECHNIQUES ET MECANIQUES

C’est un chapitre qui s’articule autour des réactions argile-chaux, réactions physico-chimiques
du ciment et de leur influence sur les propriétés géotechniques et mécaniques des matières
premières.

II.1. RAPPELS

Le mélange de la chaux à un sol de mauvaise tenue afin de l’améliorer pour une utilisation en
construction infrastructurelle est une technique ancienne (YOUCEF et al., 2018).
Les routes en terres traitées à la chaux étaient pratiquées par les Egyptiens, les Grecs et les
Romains qui utilisaient des mélanges sols et chaux (DIVET et al., 1998). Aux USA, le
mélange chaux et sols pour réaliser des routes a été pratiqué pour la première fois en 1920
(VIALLISSE-TERRISSE, 2000).
La chaux éteinte, quant à elle, avait été employée comme liant dans les constructions
modernes dès l’année 1924 pour des routes pas longues, puis l’on a poursuivi cette technique
pendant la deuxième guerre mondiale pour construire les routes et les pistes d’atterrissage des
avions (DIVET et al., 1998).
Le traitement des sols argileux avec le mélange de liant dans le but de les améliorer pour leur
emploi en construction routière est beaucoup pratiqué dans le monde. Il est utilisé pour
l’amélioration des sols dans les couches d’assise de chaussées et pour la construction des
voies ferrées et des pistes d’atterrissage des avions. Au monde, c’est cinq cent millions de
mètres carrés de surface de routes qui étaient traitées et améliorées à la chaux et c’est une
technique employée en construction des ouvrages hydrauliques (HERRIER et al., 2015).

II.2. CARACTERISTIQUES DE LA CHAUX ET DU CIMENT

Les produits de traitement des sols sont portés sur les stabilisants au nombre desquels on peut
citer : la chaux selon la normalisation EN 459-1 (2015) et/ou les ciments.
- la chaux est un produit composé majoritairement d’oxyde de calcium CaO, de
portlandite Ca(OH)2 et de carbonate de magnésium hydraté MgCO3.
- le ciment est un liant hydraulique c’est-à-dire un matériau qui, finement moulu et
gâché avec de l’eau, forme une pâte qui fait prise et durcit suite aux réactions et processus
d’hydratation. Après durcissement, il conserve sa résistance et sa stabilité même sous l’eau
(VIALLISSE-TERRISSE, 2000 ; WESTSHONDO, 2012).

30
On distingue : les Ciments Portland Artificiel (CPA ou CEM I), les Ciments Portland
Composé (CPO ou CPJ ou CEM III) (CODINORM, 2015) et les ciments de haut fourneau
(CHF ou CEM III) (CODINORM, 2015) ; puis les ciments de laitier au clinker CLK ou CEM
IIIe qui contiennent une proportion importante de clinker et/ou de laitier auxquels on
additionne en proportion moindre du filer et des adjuvants (CODINORM, 2015).
Les Ciments Portland contiennent du silicate de tricalcium (C3S), du silicate de dicalcium
(C2S), de l’aluminate de tricalcium (C3A) et de l’aluminoferrite de tétracalcium (C4AF). En
chimie cimentaire : C = Ca ; S = SiO2 ; A = Al2O3 et F = Fe2O3.
Les ciments sont classés suivant leurs résistances. Ainsi, la normalisation ivoirienne définit
trois classes de ciment en fonction des résistances minimales garantie en compression sur
éprouvettes de mortier normal à 28 jours d'âge après conservation dans l'eau à 27°C ± 2°C
mesurées selon la Norme Ivoirienne (CODINORM, 2015).
On distingue :
- la classe 35
Ce sont les ciments dont la résistance suivant la Norme ivoirienne est de 35 Méga Pascal
(MPa). Ils sont commercialisés sous l'appellation de ciment CPA 350 et CPO 350.
- la classe 32,5
la résistance est de 32,5 MPa. Dans cette catégorie on a le ciment CPJ 32,5.
- la classe 42,5 ;
pour ce cas, on a le ciment CPJ 42,5.

On note parfois des sous classes avec l'annotation « R » pour prise rapide. Exemple ciment
32,5 R.

II.3. REACTIONS ARGILE - CHAUX

Ajouter de la chaux à un sol argileux ou latéritique déclenche quatre principales réactions que
sont :
- l’échange cationique,

- la floculation-agglomération,

- la réaction de carbonatation,

- la réaction pouzzolanique.

Ces réactions argile-chaux sont décrites comme suit :

31
II.3.1. ECHANGE CATIONIQUE

Ajouter de la chaux à un sol a un effet immédiat sur les propriétés de celui-ci. Il y a libération
des ions Ca2+ produits par la chaux en présence d’eau, et ceci s’accompagne d’une élévation
du Potentiel Hydrogène (pH) du sol.
Il se produit un échange cationique entre les ions métalliques liés aux surfaces des particules
argileuses du sol et les ions Ca2+ produits par la chaux (BASHA et al., 2005). La valeur et la
taille de l’ion jouent un rôle primordial dans cette réaction d’échange cationique. Les cations
de valence forte remplacent facilement ceux de valence faible.
Pour des cations de même valence, le plus gros peut être facilement remplacé. On peut donc
dresser une liste des cations par ordre approximatif de capacité de remplacement. Cet ordre
dans la réalité dépend du type d’argile, de la nature des cations à remplacer et de la
concentration des ions dans l’eau.
L’ordre croissant de capacité de remplacement des cations est le suivant :
Li+<Na+<H+<K+<NK4+<Mg2+<Ca2+<A13+ (AL-RAWAS, 1998).
La réaction d’échange cationique est responsable de la baisse de plasticité des sols quand ils
sont traités à la chaux. Elle a peu d’influence sur les sols riches en kaolinite compte tenu du
fait que la kaolinite ne dispose pas d’inter-feuillet où les cations pourraient s’incruster.
Par contre, pour des sols riches en smectites (exemple la montmorillonite), la réaction
d’échange cationique participe efficacement à la baisse de leur plasticité.

II.3.2. FLOCULATION-AGGLOMERATION

Après la réaction d’échange cationique, les particules argileuses se trouvent entourées par une
double couche diffuse qui peut être modifiée par l’échange ionique du calcium. Cela altère la
densité de la charge électrique autour des particules argileuses qui s’attirent et se regroupent
et forment des flocons : C’est le processus de la floculation (DIVET, 1998).
Ce processus peut modifier l’agencement des particules argileuses pour aboutir à la formation
de particules de plus grandes tailles. Il s’en suit une réduction de la plasticité et une
augmentation de la portance du sol argileux. Le reste des particules du sol qui portent toujours
des charges négatives vont s’attirer avec celles ayant une surface chargée positivement, c’est
l’agglomération ou union en une masse des particules. Elle est effectuée par l’échange
cationique ou la floculation des particules.

32
II.3.3. CARBONATATION

Il s’agit de la réaction entre la chaux et le dioxyde de carbone (CO2) de l’air qui conduit à la
formation de la calcite qui se présente sous forme de cristaux de calcite CaCO3.
La réaction chimique qui en découle est définie par l’équation 4 suivante qui est :

Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 + H2O (Equation 4)

Les cristaux de calcite formés sont des colles c’est-à-dire des liants de cimentation très
fragiles et par conséquent connectent faiblement les particules du sol argileux.
Ces cristaux renforcent seulement à court terme le sol. La réaction qui consomme une partie
de la chaux destinée à la réaction pouzzolanique entre l’argile et la chaux, retarde celle-ci et
contribue à la baisse du pH des sols traités (MOOR, 1987 ; RONALD,1979).
PAIGE-GREEN (1984) a montré que le dioxyde de carbone présent, développe, au début de
la réaction, une résistance mécanique qui diminue avec le temps de cure dans l’eau.

II.3.4. REACTION POUZZOLANIQUE

La chaux ou oxyde de calcium CaO, l’eau H2O, la silice Si et l’alumine Al2O3 réagissent pour
donner divers composés de cimentation.
La silice et l’alumine peuvent provenir des minéraux argileux, du quartz, des feldspaths, des
micas, des minéraux aluminosilicates et même de certains composés amorphes
(THOMPSON, 1966).
Le mélange d’une quantité importante de chaux à un sol fait accroitre de manière significative
le pH du mélange jusqu’à 12,4 ; valeur qui correspond au pH d’une solution saturée de chaux.
Les solubilités de la silice Si et de l’alumine Al2O3 croissent, donc, avec ces valeurs de pH
élevées. Divers mécanismes de formation des produits de la réaction entre la silice ou
l’alumine avec la chaux ont été proposés par des chercheurs. C’est dans ce sens que : EADES
(1962) rapporte que la valeur élevée de pH est à l’origine de la dissolution de la silice des
minéraux argileux. Cette silice dissoute se combine aux ions Ca2+ libérés par la chaux pour
produire du silicate de calcium CaSiO3. Cette réaction peut se poursuivre tant qu’il existe de
la chaux éteinte et de la silice des minéraux argileux.
DIAMOND et al. (1964) ont suggéré que les molécules de la chaux sont adsorbées, c’est-à-
dire fixées, par les surfaces des argiles et réagissent avec d’autres surfaces argileuses pour
faire précipiter les produits de la réaction.

33
De ce fait, les minéraux argileux aux grandes surfaces spécifiques comme les smectites sont
très réactives vis-à-vis de la chaux.
Pour STOCKER (1972), la chaux réagit directement avec les minéraux argileux par l’attaque
des feuillets sur leurs bords qui sont en contact avec l’eau pour donner du matériau de type
ciment.
Des recherches menées concernant l’adsorption de la chaux par la kaolinite et la
montmorillonite (TIZIANO et al., 2006), ainsi que des études optiques des systèmes argiles-
chaux-eau indiquent que les réactions chimiques en surface sont bien possibles et les
nouvelles phases peuvent se former directement sur les surfaces des particules argileuses
(ORMSBY (1966). Les principales réactions chimiques peuvent être schématisées comme
suit :

- dissolution de la chaux :

Ca(OH)2 → Ca+2 + 2OH-

- hydratation de la chaux :

Ca+2 + 2OH- + SiO2 (silice des argiles) → CSH (Silicate de Calcium Hydraté)

- hydratation de l’aluminate de calcium :

Ca+2 + 2OH- + A12O2 (alumine des argiles) → CAH (Aluminate de Calcium Hydraté)

Une large variété d’hydrates peut être obtenue en fonction des conditions des réactions
chimiques. Ces conditions sont principalement : la quantité et le type de chaux, les
caractéristiques du sol, le temps de cure dans l’eau et la température. Les réactions typiques
entre le sol et la chaux sont les suivantes :

- kaolinite + chaux → CSH (C/S = 0,2-1) + CASH →CSH (MOH, 1965)

- kaolinite + chaux → CASH (prehnite) (SLOANE, 1965)

- montmorillonite + chaux → CSH (I)(gel) + C4AH13 (hydrogarnet) (WANG, 1966)

- montmorillonite + chaux → CSH (gel) →CSH (II) (RUFF et al., 1966),

Où : C = CaO ; S = SiO2 ; A = A12O3 et H = H2O.

Pour CSH (I) et CSH (II), les ratios des inter stratifiés Chlorite/Smectite (C/S) sont
respectivement inférieurs et supérieurs à 1,2 (YU et al., 1999).

34
Les propriétés et les caractéristiques du sol qui influencent les réactions pouzzolaniques sont :
le pH, le taux de matière organique, le drainage naturel, la présence d’une quantité excessive
de sodium échangeable, la minéralogie de l’argile, le degré d’altération, la présence des
sulfates et carbonates, le fer extractible, le rapport silice/sesquioxydes et le rapport silice/
alumine (ATTOH-OKINE, 1995).

II.4. REACTIONS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DU CIMENT

Le ciment est un liant hydraulique c’est-à-dire un matériau qui forme une pâte au contact avec
l’eau et fait prise en durcissant par suite du processus d’hydratation. Après le durcissement, il
conserve sa résistance et sa stabilité même sous l’eau (DJOMO, 2017).
Le ciment Portland est l’une des nombreuses variétés de ciment utilisé dans le traitement des
sols. La composition typique de son clinker est au maximum : 68,1% d’oxyde de calcium
CaO ; 24,3% de dioxyde de silicium SiO2 ; 7,1% d’oxyde d’aluminium A12O3 ; 5,7% d’oxyde
de fer (III) Fe2O3 et 3% d’autres composés et contient 4 phases majoritaires que sont : l’alite
(3CaO.SiO2 ou C3S), la bélite (2CaO.SiO2 ou C2S), la célite qui est le mélange de l’aluminate
de calcium (3CaO.A12O3 ou C3A) et du Ferroaluminate de calcium (4CaO.A12O3.Fe2O3 ou
C4AF) (VIALLISSE-TERRISSE, 2000).

II.5. INFLUENCES DES LIANTS HYDRAULIQUES SUR LES PROPRIETES


GEOTECHNIQUES ET MECANIQUES DES SOLS

La chaux et le ciment sont des liants hydrauliques qui participent en général à l’amélioration
des propriétés géotechniques et mécaniques des éléments minéraux (MILLOGO, 2008).
Pour la chaux, c’est l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2, produit de l’hydratation de la chaux
vive CaO qui réagit avec les minéraux argileux et la silice fine SiO2 ; ceci est responsable de
la modification des propriétés géotechniques et mécaniques des matériaux.
Le ciment participe aussi à l’amélioration desdites propriétés par un mécanisme d’union des
particules du sol par les Silicates de Calcium Hydratés (CSH) produits au cours de
l’hydratation du ciment d’une part, et d’autre part, par la réaction pouzzolanique entre
l’hydroxyde de calcium produit et les particules argileuses du sol.
L’importance des effets des liants est liée, surtout, à la granulométrie et à la minéralogie de la
matière première (sol naturel remanié) traitée (MILLOGO, 2008).

35
II.5.1. INFLUENCE DES LIANTS SUR LES PROPRIETES
GEOTECHNIQUES DU SOL

II.5.1.1. Granulométrie du sol

Mélanger de la chaux et/ou du ciment à un sol argileux ou latéritique crée une agglomération
de ses particules, ce qui participe à une augmentation de leurs tailles pour atteindre celles des
limons et des sables, et par conséquent, fait diminuer la fraction argileuse (OSULA, 1996 ;
NARASIMBA et al., 1996).
Ce phénomène est dû aux réactions d’échange cationique responsables de la floculation-
agglomération des particules argileuses et aussi aux réactions pouzzolaniques qui impliquent
les minéraux argileux. La diminution de la fraction argileuse pour une même quantité de
chaux et de ciment est plus importante pour la chaux par rapport au ciment (OSULA, 1996).

II.5.1.2. Consistance du sol

La consistance d’un sol est définie par les limites d’Atterberg et par la valeur au bleu de
méthylène. La consistance d’un sol change immédiatement après le mélange de la chaux ou
du ciment sur ce sol.
L’effet de la chaux sur les sols argileux ou latéritiques est plus ressenti sur les limites
d’Atterberg que celui du ciment (OSULA, 1996).
Cette modification immédiate est due aux réactions d’échange cationique responsable de la
floculation-agglomération des particules argileuses.
Le mélange ou l’ajout de la chaux ou du ciment à un sol argileux s’accompagne d’une baisse
de la Limite de Liquidité (WL), d’une augmentation de la Limite de Plasticité (WP) et par
conséquent d’une baisse de l’Indice de Plasticité (KHATTAB, 2002 ; BELL, 1996 ; ATTOH-
OKINE, 1990).
Cependant, pour un sol limoneux, les phénomènes sont inverses pour la limite de liquidité et
limite de plasticité (BRANDLE, 1981).

II.5.1.3. Teneur en eau optimale et densité sèche maximale

Additionner de la chaux et/ou du ciment à un sol argileux ou latéritique fait croître la teneur
en eau optimale et dans le même temps fait décroître la densité sèche maximale (KHATTAB,
2002 ; ATTOH-OKINE, 1990 ; MESSOU, 1980).
Cette augmentation de la teneur en eau optimale est due à la forte demande en eau après le
mélange de ces liants en vue de dissocier l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 pour produire des
ions calciums Ca2+ utiles pour les réactions d’échange cationique et pouzzolanique. La
36
diminution de la densité sèche maximale d’un sol par le mélange de la chaux s’explique de
deux manières qui sont :
- le mélange de la chaux à un sol provoque l’agglomération des particules du sol qui
occupent alors de grands volumes,
- la densité absolue de la chaux est généralement inférieure à celle des sols. De ce fait,
l’effet de la chaux sur ces paramètres est plus ressenti, à court terme, par rapport à celui du
ciment (OSULA, 1996).

II.5.2. INFLUENCE DES LIANTS SUR LES PROPRIETES


MECANIQUES DU SOL
Le mélange de la chaux et/ou du ciment à un sol argileux ou latéritique améliore les
caractérisations mécaniques dont principalement la portance CBR, les résistances à la
compression, à la flexion et à la traction par fendage (Essai Brésilien) de ce sol (KHATTAB,
2002 ; BASHA et al., 2005 ; OSULA, 1996). L’amélioration de ces propriétés mécaniques est
due aux réactions d’hydratation du ciment produisant des silicates de calcium hydraté CSH
qui lient les particules du sol entre elles d’une part, et, d’autre part, par les réactions
pouzzolaniques entre les minéraux argileux et le Ca(OH)2. Ces paramètres s’améliorent avec
le temps compte tenu de la consolidation du CSH avec le temps de cure dans l’eau.
La portance CBR à trois jours de cure à l’air puis à quatre jours d’immersion dans l’eau est en
général supérieure à celle après quatre jours d’immersion directe (BAGARRE, 1990 ;
MESSOU, 1980). Les auteurs font constater que le traitement de sols aux liants accroît la
résistance à la compression simple (Rc) qui de 0,45 MPa à 28 jours de cure peut atteindre
0,50 MPa à 360 jours de cure dans l’eau pour un taux de 2% de chaux (ABDO, 2008 ;
SAUSSAYE, 2012). Le traitement améliore aussi la résistance à la traction (Rt) et le module
de Young (E) à différents âges de cure dans l’eau. Ainsi, 3% de taux de liants hydrauliques
pour un sol de classe A permet de créer des contraintes de traction à 28 jours de 0,16 MPa et à
90 jours de 0,28 MPa avec des modules de Young respectifs de 3 897 MPa et 5 301 MPa.

CHAPITRE III. NORMES DE RECONNAISSANCE ET D’ESSAI GEOTECHNIQUE

Les essais géotechniques routiers sont réglementés par plusieurs normes qui se basent
essentiellement sur des paramètres mécaniques pour apprécier la conformité d'emploi d'un
matériau en construction infrastructurelle. Ces normes concernent les prélèvements et
l’identification des sols, l’essai d’aptitude et de formulation des traitements de sols et les
essais mécaniques des sols traités.

37
III.1. ESSAIS DE PRELEVEMENT ET D’IDENTIFICATION DES SOLS
Le tableau VII ci-dessous présente la norme régissant les prélèvements et l’identification des
sols. Il s’agit des prélèvements de la matière première sur les sites d’emprunt, son transport et
son conditionnement au laboratoire pour qu’il soit représentatif. Des essais d’analyse
granulométrique pour la répartition des grains d’un sol remanié. Egalement, l’on a les essais
de limite d’Atterberg caractérisant la plasticité d’un sol et sa consistance et celui du bleu de
méthylène qui définissent l’argilosité d’un sol.
Tableau VII : Normes d’essais prélèvement et identification des sols, (MAGNAN et al.,
2015).

XP P 94-202 Roches – Prélèvements des sols et des roches – Méthodologies et procédures


XP P-011 Sols : Reconnaissance et Essais – Description – Identification Dénomination
des sols – Terminologie – Éléments de classification.
NF P 94-093 Sols : Reconnaissance et Essais – Détermination des références de
compactage d'un matériau Essai Proctor normal – Essai Proctor modifié.
NF P 94-078 Sols : Reconnaissance et Essais Indice CBR après immersion Indice
CBR immédiat Indice Portant Immédiat Mesure sur échantillon compacté
dans le moule CBR.
NF EN 933-9 Sols : Reconnaissance et Essais – Essai au bleu de méthylène
NF P 94-051 Sols : Reconnaissance et Essais – Détermination des limites d’Atterberg –
Limite de liquidité à la coupelle – Limite de plasticité au rouleau.
NF P 94-056 Sols : Reconnaissance et Essais – Analyse granulométrique – Méthode par
tamisage à sec après lavage.
NF P 94-057 Sols : Reconnaissance et Essais – Analyse granulométrique des sols
Méthode par sédimentation.

III.2. ESSAIS D’APTITUDE ET DE MELANGES DES TRAITEMENTS


DE SOLS
Le tableau VIII ci- après présente les normes de l’essai d’aptitude au traitement des sols et à la
mise en œuvre des mélanges ou de formulation en laboratoire.

38
Tableau VIII : Normes d’essais d’aptitude et de formulation au traitement de sols.
(MAGNAN et al., 2015).
NF P 94-100 Sols : Reconnaissance et Essais – Matériaux traités à la chaux et/ou aux
liants hydrauliques – Essai d’évaluation de l’aptitude d’un sol au traitement.
NF P 94-102-2 Sols : Reconnaissance et essais – Sol traité au liant hydraulique,
éventuellement associé à la chaux, pour utilisation en couche de forme –
Partie 2 : Méthodologie des études de formulation en laboratoire. NB :
2ème tirage octobre 2001.
XP P 94-090-1 Sols : Reconnaissance et Essais - Essai œdométrique - Partie 1 : Essai de
compressibilité sur matériaux fins quasi saturés avec chargement par paliers.
NF P 98-114-3 Assises de chaussées - Méthodologie d'étude en laboratoire des matériaux
traités aux liants hydrauliques- Partie 3 : Sols traités aux liants hydrauliques
éventuellement associés à la chaux.

III.3. ESSAIS MECANIQUES DES SOLS TRAITES

Le tableau IX, ci-dessous, présente les essais mécaniques des sols traités qui sont régis par des
principes qui permettent une meilleure application. En effet, ces normes concernent les essais
de traction, de compression ainsi que ceux des modules de déformation puis le coefficient de
poisson d’un sol traité ou non traité.

Tableau IX : Normes d’essais mécaniques des sols traités. (MAGNAN et al., 2015).

NF EN 13286-49 Mélanges traités et mélanges non traités aux liants hydrauliques - Partie 49
: essai de gonflement accéléré pour sol traité à la chaux et/ou avec un liant
hydraulique
NF P98-232-2 Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractérisations mécaniques
des matériaux traités aux liants hydrauliques - Essais de traction directe sur
graves et sables.
NF P18-406 Bétons - Essai de compression
NF P98-232-1 Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractérisations mécaniques
des matériaux traités aux liants hydrauliques - Partie 1 : essai de compression
simple sur graves
NF P98-115 Assises de chaussées - Exécution des corps de chaussées - Constituants -
Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôle

39
CONCLUSION PARTIELLE

Il est fait la synthèse bibliographique composée de généralités présentant l’état des


connaissances sur la construction routière ainsi que les caractérisations chimiques,
géotechniques et mécaniques des mélanges (liants hydrauliques et sol).
Ce chapitre consacré aux mélanges liants hydrauliques (chaux et ciment) et sols argileux, il
est admis, généralement, qu’à travers l’ajout ou le mélange de la chaux et/ou le ciment à un
sol argileux ou latéritique améliore les caractérisations mécaniques dont principalement la
portance CBR, les résistances à la compression, à la flexion et à la traction par fendage (Essai
Brésilien) de ce sol.
L’amélioration de ces propriétés mécaniques est due aux réactions d’hydratation du ciment
produisant des Silicates de Calcium Hydratés CSH qui lient, d’une part, les particules des sols
entre elles et d’autre part, par les réactions pouzzolaniques entre les minéraux argileux et
l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 quand des proportions limites sont définies dans le mélange.
L’on fait constater que les ions sulfates SO42- sont connus pour être des éléments qui
perturbent la prise du ciment et créent des pathologies dans les matériaux des ouvrages de
construction infrastructurelle.
L’on fait aussi remarquer que les paramètres de compacité, de portance et de résistances
mécaniques deviennent acceptables avec le temps d’hydratation grâce à la consolidation du
CSH avec la durée de cure, en développant des modules de Young croissant de 28 à 90 et 360
jours.
Enrichi, de ce constat, et pour répondre aux problèmes des dégradations récurrentes des sables
argileux, serait-il nécessaire de traiter les sols remaniés de la région géotechnique R1 du sud
de la Côte d’Ivoire, aux fins de comprendre leur comportement face aux mélanges liants
hydrauliques à des proportions diverses, en vue de leur utilisation en assises de chaussée ?
L’on évoluera dans un cadre normatif de qualité dans le prélèvement de la matière première
(sol argileux) sur les sites d’emprunt, le transport, le conditionnement au laboratoire ainsi que
les méthodes expérimentales avec des modes opératoires requis pour atteindre les objectifs
spécifiques de cette étude.

40
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
EXPERIMENTALES
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES EXPERIMENTALES

CHAPITRE IV. MATERIEL ET METHODES EXPERIMENTALES


D’ACQUISITION ET DE TRAITEMENT DE DONNEES
L’on présentera les différentes techniques mises en œuvre pour identifier et caractériser les
sols remaniés qui font l’objet de cette étude, suivant des normes de qualité, avec des modes
opératoires référencés.

IV.1. MATIERE PREMIERE


Des sols remaniés font l’objet de cette étude. Ils ont été tous prélevés selon la norme XP P
94-202 (1995), sur des sites préalablement identifiés par le LBTP, en Onshore dans le bassin
sédimentaire, situé dans la partie sud de la Côte d’Ivoire en région géotechnique R1 selon le
LPTP, (1977). En effet, cette partie du pays, du point de vue géologique, est caractérisée par
trois structures majeures que sont : la faille des lagunes, la ride Ghana-Côte d’Ivoire et le trou
sans fond (AKA, 1991 ; in ASSALE, 2013). La faille des lagunes divise en deux zones
distinctes le bassin sédimentaire que représentent : une zone sud constituée de plaine littorale
basse et de bas plateaux où on trouve un cordon sableux puis une zone nord dite des hauts
plateaux entre 50 et 110 mètres d’altitude. Cette zone nord, par excellence, est là où se
localisent les sols fins en l’occurrence les sols argileux (KOUAKOU, 2005). Ainsi, elle
s’identifie à la région géotechnique (R1) suivant la carte des régions (Figure 5) établie par le
LBTP (1977). Il s’agit, notamment, des sols remaniés prélevés dans plusieurs gisements
d’emprunt avec un point focal autour duquel gravitent trois autres points de prélèvement dans
un rayon de 2-3 m repartis sur les sites de Bingerville, Songon, Samo et Grand-Lahou. Soit au
total (quatre) points de prélèvement ayant les localisations établies avec le récepteur GPS ci-
après et présentées dans le tableau X.
Tableau X : Localisation des sites de prélèvement de la matière première (coordonnées
géographiques et UTN)

Longitudes (° ʼ ʼʼ) Latitudes (° ʼ ʼʼ) Altitudes (m) Localités

3°53’42’’32 W 5°21’32’’38 N 46,5 Bingerville


400 612 m 400 612 m
4°12’25’’19 W 5°19’07’’77 N 25,6 Songon
366 954 m 400 612 m
3°30’53’’88 W 5°17’28’’19 N 51,4 Samo
442 939 m 400 612 m
5°00’07’’49 W 5°14’57’’11 N 23,3 Grand-Lahou
278 102 m 400 612 m

41
Ces échantillons ont été prélevés à des profondeurs variables allant de 1 à 5 m, en moyenne,
sur des largeurs moyennes de 3 à 5 m. Ils ont été placés dans des sachets plastiques
transparents essentiellement, d’abord, à la température ambiante, transportés et conditionnés
au laboratoire autour de 25°C. Les sites d’échantillonnage ou d’emprunt sont représentés sur
la figure 9 ci-dessous.

Sites de prélèvement

Figure 9 : Localisation des sites de prélèvement des échantillons de sols remaniés.

La chaux vive pour l’amélioration des sols est une chaux commerciale fabriquée à Saint-
Astier (France) selon la norme EN 459-1 (2015). Ce produit est composé majoritairement de
chaux vive CaO, de portlandite Ca(OH)2 et de carbonate de magnésium hydraté. La fiche
technique de la chaux utilisée montre qu’elle est constituée de 64,5% de CaO et 35,5% de
Ca(OH)2 ainsi que de résidus insolubles. Sa masse volumique absolue varie de 2200 kg/m3 à
2500 kg/m3. Les éprouvettes de sols après compactage sont hermétiquement fermées pendant

42
la cure afin d’éviter toute contamination par l’humidité de l’air. Elles sont, ensuite, conservées
dans une salle à température maintenue constante à 25°C.
Dans le cadre de nos travaux, l’on utilisera le ciment Portland référencé CPJ-CEM II en
provenance de la Côte d’Ivoire, de classe vraie 32,5 MPa. La composition de son clinker est :
67% de CaO, 22% de SiO2, 5% de Al2O3, 3% de Fe2O3 et 3% d’autres composés. Il est
constitué de 4 phases majoritaires qui sont l’alite (3CaO.SiO2 ou C3S), la bélite (2CaO.SiO2
ou C2S), la célite (3CaO.Al2O3 ou C3A) et du ferroaluminate de calcium
(4Ca0.Al2O3.Fe2O3 ou C4AF). L’eau de gâchage sera celle préconisée par la norme NF P
98-100 (2016) dépourvue de Matière Organique (MO).

IV.2. MATERIEL D’ACQUISITION ET D’EXPLOITATION DE


DONNEES.
La Figure 10 ci-après présente le matériel utilisé pour le prélèvement des échantillons. Il est
constitué :
- d’un récepteur GPS (Global Positioning System) de type Garmin avec une précision de
± 3 m (Figure 10A) ci-après utilisé pour le positionnement des sites d’échantillonnage.
- d’une tarière, de pelles et de pioche pour les fouilles en rigole et/ou en excavation.
La Figure 11 suivante, présente le matériel utilisé au laboratoire. Ce sont :
- une étuve de marque (FRIOCELL) pour le séchage des sols ;
- une balance électronique de précision ± 0,1 de marque Sartorius Bl 1500 S pour peser
les échantillons avant le tamisage ;
- une tamiseuse vibrante à colonne de 16 tamis de type AFNOR pour le tamisage des
échantillons ;
- un moule CBR avec module Proctor pour des essais de densité et de portance de
laboratoire..

43
A) Un récepteur GPS B) Une pelle et une pioche

C) Une tarière

Figure 10 : Matériel de prélèvement des échantillons de matière première (GREHOA, 2016).

44
A) Une étuve B) Une balance électronique (Sartorius BL 1500)

Module Proctor modifié

Dames Proctor

Rehaussement

C) Tamiseuse vibrante D) Moule CBR Disque


d’espacement

Figure 11 : Matériel de laboratoire (GREHOA, 2016)

45
IV.3. METHODES EXPERIMENTALES

IV.3.1. ESSAI D’IDENTIFICATION ET DE CLASSIFICATION DE LA


MATIERE PREMIERE

IV.3.1.1. Analyse granulométrique et sédimentométrie de la matière


première
Pour bien décrire et identifier la matière première sol, il faut, donc, connaître sa
granulométrie, c’est-à-dire la répartition de ses particules constitutives en rapport leurs
diamètres équivalents.

Deux essais de laboratoire permettent d’établir la granulométrie des sols (GUETTOUCHE,


2016), il s’agit de :

- l’analyse granulométrique par tamisage à sec ;

- l’analyse granulométrique par sédimentation ou de sédimentométrie.

Pour le premier essai, il s’agit de faire passer un échantillon d’emprunt représentatif du sol à
travers des tamis superposés dont les diamètres d’ouverture vont en décroissant du haut vers
le bas. Les particules les plus grosses restent donc emprisonnées sur les tamis de diamètres les
plus hauts pour donner les refus ou retenus, tandis que les particules, les plus, fines se dirigent
vers les tamis de diamètres inferieurs et constituent les passants. Lorsque les masses retenues
sur chaque tamis deviennent constantes, le tamisage est terminé et tous les refus sont pesés.
La masse de chaque refus est ensuite comparée à la masse totale initiale de l’échantillon
prélevé en laboratoire, ce qui permet de calculer les pourcentages de refus cumulatif de
passant. Les résultats sont portés sur un graphique semi-logarithmique utilisant en ordonnée
(Y) une échelle arithmétique variant de 0 à 100% et en abscisse (X) des modules exprimés
dans une échelle logarithmique décimal pour de petites valeurs étalées entre 0,2.10-6 mètres à
2 mètres où ils construisent une courbe granulométrique ci-après (figure 12). L’essai
d’analyse granulométrique par tamisage ou la répartition des grains des échantillons prélevés
de sol au laboratoire selon leurs diamètres a été effectué selon la Norme Française NF P 94-
056 (1996) qui définit le mode opératoire pour exécuter cette analyse.
Pour le deuxième essai, afin d’estimer la distribution granulométrique des particules de silt et
d’argile (particules fins), on procède à une analyse granulométrique par sédimentation. La
méthode consiste à mesurer le temps de sédimentation dans une colonne d’eau, c’est-à-dire la
vitesse de chute des particules. À partir de la loi de Stokes exprimée par l’équation 5 ci- après,
on détermine la taille des grains fins. Autrement dit, la méthode est applicable aux

46
suspensions de faible concentration, qui donne la valeur limite de la vitesse de décantation de
particules sphériques en suspension dans un liquide au repos en fonction de leur diamètre.
L’essai de sédimentométrie a été réalisé selon la Norme Française NF P 94-057 (1992) qui
fixe le processus d’exécution de l’analyse. L’intérêt de cet essai réside également dans la
détermination de la quantité d’argile (pourcentage de passants à 2 µm) pour les particules
fines et très fines d’un sol ayant des formes irrégulières (disques ou plaquettes).
La relation permettant le calcul de diamètre des particules de sol décantées est la loi de Stokes
traduite par l’équation 5 suivante :

V = (s - w)xD/18ɳ (Equation 5)

Avec : V : vitesse de décantation (cm/s),

ɳ : viscosité dynamique du fluide en Pascal Seconde (Pa.s),

D : diamètre de la particule (cm),

s : poids volumique des particules du sol (kN/m3),

w : poids volumique de l’eau (kN/m3).

Des études ont montré que les caractéristiques granulométriques ont une influence non
négligeable sur les propriétés géotechniques des sols (ODALELE et al., 2012 ;
AVWENAGHA et al., 2014). La granulométrie est également un critère fondamental pour
l’identification et la classification des sols.
L’interprétation de cette courbe ci-dessous (figure 12) permet d’identifier les types de sol qui
composent l’échantillon d’emprunt analysé. Par exemple, si, en examinant une courbe
granulométrique, d’un échantillon d’emprunt, quelconque, constitué de gravier, de sable, de
silt et d’argile, on trouve les proportions respectives des particules constitutives de chaque
type de sol exprimées en pourcentages tel que l’on connait ces proportions, il devient possible
d’attribuer au sol une appellation de la manière indiquée au tableau XI ci-après (CEBTP,
1980). Ainsi, le sol quelconque composé de 27% de gravier, 38% de sable, 29% de silt et 6%
d’argile, par exemple, porte le nom de sable silteux graveleux avec traces d’argile ; selon les
recommandations du tableau XI CEBTP (1980).

47
Partie de courbe
obtenue par
sédimentométrie

Partie de courbe obtenue


par tamisage à sec

Pourcentage des tamisât cumulés


Figure 12 : Courbe granulométrique des sols (GUETTOUCHE, 2016)

48
Tableau XI : Appellation des sols selon les proportions de types de sol (CEBTP, 1980)

Proportion de types de sols Terminologie Exemples

>35% donne le nom du sol Gravier, sable, silt, etc.


20% à 35% donne l’adjectif Graveleux, sableux, etc.
10% à 20% un peu Avec des traces d’argiles
de silt, etc.
<10% définit la Trace

IV.3.1.2. Limites d’Atterberg

Les limites d’Atterberg des sols sont des essais de laboratoire réalisés en deux phases
suivantes :
- recherche de la teneur en eau (W) pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol
placé dans une coupelle de caractéristiques imposées se referme lorsque la coupelle et son
contenu sont soumis à des chocs répétés ;
- recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et
confectionné manuellement se fissure.
La détermination des limites d’Atterberg a été réalisée selon la Norme Françaises NF P 94-
051 (1993) qui donne le mode opératoire des essais d’analyse.
Ces essais permettent d’évaluer : la Limite de Liquidité (WL), la Limite de Plasticité (WP),
l’Indice de Plasticité (IP) ainsi que l’Indice de Consistance (IC) à travers respectivement les
équations 6 pour l’indice de plasticité et 7 pour l’indice de consistance comme ci-dessous.
L’indice de plasticité indique dans quelle mesure les particules d’argile sont présentes dans un
sol. Sa détermination repose sur les limites de consistance c’est-à-dire le passage du sol d’un
état solide à un état plastique WP puis de l’état plastique à un état liquide WL en présence
d’eau. Il permet d’apprécier la quantité et le type d’argile présente dans un échantillon. Il
définit donc l’argilosité de l’échantillon, puis permet de déterminer le traitement approprié
aux liants hydraulique d’un sol (ABDO, 2008 ; GTS, 2015).

IP = WP-WL (Equation 6)
IC = (WL-Wn) / IP (Equation 7)

49
IV.3.1.3. Essai au bleu de méthylène

L’essai au bleu de méthylène a été effectué selon la Norme Européenne NF EN 933-9 (2013)
qui donne les conditions d’obtention des résultats de l’analyse. Il permet de mesurer la
capacité d’adsorption ionique des sols et des granulats à l’aide du liquide colorant de bleu de
méthylène de formule C16H18CIN3S.

Il a pour but de déterminer la quantité et l’activité de la fraction argileuse d’un sol d’une façon
globale. Le résultat de l’essai au bleu de méthylène dépend directement, à la fois, de la
quantité et de la nature minéralogique de cette fraction argileuse (TRAN, 2009).

Le principe de l’essai consiste à introduire des quantités croissantes de bleu de méthylène


jusqu’à ce que les particules argileuses en soient saturées. Il apparaît alors un début d’excès
qui marque la fin de l’essai et que l’on détecte par le test dit à la tache. Ce test consiste à
former avec une goutte de la suspension déposée sur du papier filtre normalisé, une tache qui
est un dépôt de sol coloré en bleu soutenu, entouré d’une zone humide incolore.

L’excès de bleu se traduit par l’apparition dans cette dernière zone d’une auréole bleu-clair.
On dira alors que le test est positif, (TOURENQ et al., 1989).

IV.3.1.4. Diagramme de plasticité

En 1932, Casagrande proposa un diagramme de plasticité permettant d’identifier les sols à


grains fins à partir des limites d’Atterberg (Figure 13) ci-après. Le diagramme est divisé en
deux zones par la ligne A, chaque zone étant elle-même subdivisée en trois régions, selon la
plasticité des sols.
Le diagramme de plasticité de Casagrande donne des renseignements sur l'argilosité d’un sol.
En effet les sols argileux se placent en général de façon structurée dans un diagramme de
Limite de liquidité WL en fonction de l’Indice de plasticité IP comme sur la figure 13 ci-
dessous. Les dénominations des sols dépendent de leur position dans le diagramme par
rapport à une droite appelée ligne A d'équation IP = 0,73 (WL-20) pour WL > 30
(GUETTOUCHE, 2016). On a des argiles au-dessus de la ligne A, des limons en dessous. On
a des sols peu plastiques si WL < 50 et très plastiques si WL >50. Les argiles gonflantes se
placeraient de façon presque parallèle au-dessus de la ligne A.

50
Non Peu
Plastique Plastiqu Plastique Très plastique
60
e
Ligne A

WL=50
50 Argiles très plastiques Très Argileux

40
Indice de plasticité (IP)

Argileux
30
Argiles peu
plastiques

20 ues Moyennement
Argileux
Limons très plastiques.)
10
Limons Faiblement
Limons peu plastiques Argileux
(Lp)
0

0 10 20 30 40 550 60 70 80 90 1100

Limite de Liquidité (WL)

Figure 13 : Diagramme de plasticité (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997)

IV.3.1.5. Identification et appellation des sols

Les systèmes d’identification triangulaire des sols, prennent la forme de triangles dont les
côtés portent des échelles représentant les proportions de sable, de silt et d’argile mesurées sur
un échantillon de sol (Figure 14). Ces triangles sont divisés en zones et chaque zone porte une
appellation conventionnelle selon les proportions relatives des types de sols. Seules les
échelles des proportions d’argile, de sable et de silts (limon) figurent sur le triangle. Utilisons
le diagramme de la figure 14, pour identifier un sol quelconque comportant 41% d’argile,
42% de sable et 17% de silt, c’est-à-dire un sable argileux avec un peu de silt. C’est le point
sur le diagramme qui correspond à ces proportions, mais il est situé dans la zone des argiles ;
on attribue donc à ce sol l’appellation d’argile, malgré que sa fraction argileuse ne soit pas la
plus grande. La classification triangulaire reconnaît ainsi l’importance de la matrice argileuse
dans le comportement des sols.

51
Figure 14 : Identification dans le triangulaire textural de Casagrande.

IV.3.1.6. Essai Proctor modifié et Essai de portance CBR à 4 jours


d’immersion à 95% de l’Optimum Proctor Modifié
Par une opération de compactage qui permet de resserrer la texture du sol, de réduire ses
déformations, d’améliorer sa portance et sa résistance, l’essai Proctor selon la norme française
NF P94-093 (2014) permet de déterminer la masse volumique sèche apparente maximale ρdop
obtenue pour une teneur en eau spécifique et optimale WOP. La masse volumique sèche
apparente finale d’un sol dépend de la nature de celui-ci, de la teneur en eau et de l’énergie de
compactage.
On distingue deux types d’essai : l’essai Proctor normal et l’essai Proctor modifié ; les deux
essais sont identiques dans leur principe. Seulement, les valeurs des paramètres qui
définissent l'énergie de compactage appliquée diffèrent (TANKPINOU, 2016). Le principe de
ces essais consiste à humidifier un matériau à plusieurs teneurs en eau et à le compacter, pour
chacune des teneurs en eau, selon un procédé et une énergie conventionnelle. Pour chacune
des valeurs de teneur en eau considérées, on détermine la masse volumique sèche du matériau
et on trace la courbe des variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en eau
selon la courbe Proctor de la figure 15 ci-dessous.

52
Figure 15 : Exemple de courbe Proctor (TANKPINOU, 2016).

D'une manière générale cette courbe présente une valeur maximale de la masse volumique du
matériau sec qui est obtenue pour une valeur particulière de la teneur en eau (Figure 15) ci-
dessus : ce sont les caractérisations optimales de compactage Proctor normal ou modifié
suivant l'essai réalisé. Graphiquement la densité sèche optimale correspondant au Proctor est
le point sur l’axe des ordonnées où s’effectue le changement de concavité de la courbe Proctor
pour une teneur en eau donnée appelée teneur en eau de l’optimum Proctor.

Pour l'essai CBR (California Bearing Ratio), il permet de réaliser la caractérisation mécanique
des sols à divers degrés de compactage. Le principe de l'essai CBR se fait selon le mode
opératoire contenu dans la normalisation française NF P94-078 (1997) et qui consiste à
mesurer les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse
constante dans une éprouvette de matériau. Il permet de calculer la portance du sol, en
estimant sa résistance au poinçonnement à travers les forces F1 et F2. Les valeurs
particulières des deux forces (F1 et F2) ayant provoqué deux enfoncements conventionnels de
2,5 mm et 5 mm sont respectivement rapportés aux valeurs des forces observées, comme
indiquées dans l’équation 8 ci-dessous, sur un matériau de référence pour les mêmes
enfoncements (TANKPINOU, 2016).
ICBR2,5 = F1/7 et ICBR5 = F2/10,5 ( Equation 8)
L'indice CBR recherché est défini conventionnellement comme étant la plus grande valeur,
exprimée en pourcentage, des deux rapports ainsi calculés. CBR=100*Max (ICBR2,5 ; ICBR5).

53
IV.3.2. METHODES DE CARACTERISATION MECANIQUE DE LA
MATIERE PREMIERE

1) Essai œdométrique

L’essai œdométrique est réalisé selon la norme (XP P 94-090-1) (1997). Il s’effectue sur une
éprouvette de matériau placée dans une enceinte cylindrique rigide appelée (cellule
œdométrique). Un dispositif applique, sur cette éprouvette, un effort axial vertical,
l’éprouvette étant drainée en haut et en bas et maintenue saturée pendant l’essai.

La charge est appliquée par paliers successifs maintenus constants d’abord croissants ensuite
décroissants suivant un programme défini. Les variations de hauteur de l’éprouvette sont
mesurées pendant l’essai en fonction de la durée d’application de la charge.

Les essais œdométriques ont été réalisés en utilisant une cellule œdométrique de 50 mm de
diamètre et 20 mm de hauteur. Les principaux paramètres déduits de l’essai sont multiples,
entre autres : le coefficient de compressibilité (Cc), le coefficient de gonflement volumique
(Cg), les indices de vides (e0), les poids volumiques humide (h) et sec (d) et la contrainte de
pré-consolidation (σ’p) à partir laquelle l’on calcule les précédents, notamment le coefficient
de gonflement volumique de la matière première sol remanier.

L’appareil œdométrique utilisé pour la réalisation de cet essai, ainsi que l’éprouvette après
essai, sont illustrés à la Figure 16 ci-dessous.

Figure 16 : Dispositif œdométrique permettant de réaliser l’essai œdométrique et éprouvette


de sol après test de compressibilité.

54
2) Méthodes d’estimation des propriétés de compressibilité

- Détermination de la pression de consolidation σ’p et calcul de Cg


La méthode de détermination de la pression de pré-consolidation σ’p graphiquement sur la
courbe représentant l’indice des vides (e) en fonction du logarithme en base 10 de σ’p l’indice
de compressibilité (Log σ’p) qui permet de déterminer le coefficient de gonflement volumique
Cg des sols est celle dite de Casagrande (SOULEY, 2016).
Ce dernier a proposé une méthode à partir de la bissectrice TC, la droite TT de rayon de
courbure minimal rmin de la courbe (II) comme indiqué ci-dessous (Figure 17).
Après avoir tracé les deux directions asymptotiques TT et IA des deux parties de la courbe,
une bissectrice (TC) est tracée à partir du sommet T correspondant au rayon minimal de la
courbe de compressibilité. La projection sur l’axe des abscisses du point d’intersection D
entre la bissectrice (TC) et le segment IA correspond à la contrainte de pré-consolidation σ’p.
sur la figure 17 .
Sur la Figure 17, on observe qu’en prenant une pression de pré-consolidation quelconque σ’z
- si σ’z < σ’p le sol se déforme très peu parce qu’il a déjà été consolidé, au cours de son
histoire, sous l’effet d’une pression qui, à sa valeur maximale, était égale à σ’p,

- si σ’z > σ’p le sol est beaucoup plus déformable, il est soumis à des contraintes
supérieures à toutes celles qu’il a connues. La partie correspondante de la courbe est appelée
courbe vierge.

e
(II) I

h
rmin
C

T
B A

Log σ’p

Figure 17 : Méthode de détermination graphique de la contrainte de pré-consolidation σ’p par


Casagrande (SOULEY, 2016)
55
- calcul du coefficient de gonflement volumique Cg et aptitude au traitement des
sols

Le coefficient de gonflement volumique d’un sol appelé Cg est calculé à partir de l’équation 9
qui est la pente moyenne, au signe près d’un cycle déchargement-rechargement représenté par
la partie AB sur la figure 17 précédente.
La formule permettant le calcul de l'indice de gonflement Cg est donnée par l’équation 9
suivante :

(Equation 9)

Cg étant évalué, l’aptitude au traitement du sol est interprétée à partir des mesures du
coefficient de gonflement volumique (Cg) du sol traduit dans le tableau XII ci-dessous, selon
la Norme Européenne NF EN 13286-49 (2015) du LCPC (2007).

Tableau XII : Aptitude d’un sol au traitement (LCPC, 2007)

Type de traitement Aptitude au traitement Gonflement volumique Cg (%)

Traitement avec LHR ou


ciment Apte directement Cg ≤ 5
Essai « accéléré » : Douteux : potentiellement 5 ˂ Cg ≤ 10

7 jours-40°C Inapte : insuffisant Cg > 10

Le tableau XII décrit, donc, trois niveaux d’acceptabilité dans le traitement d’un sol :
- Apte directement (Cg≤ 5), ce qui signifie que le sol répond bien au traitement des
liants, il gonfle peu et présente une assez bonne disposition aux traitements de
stabilisants.
- Douteux (5 ˂ Cg ≤ 10), traduit que le sol est potentiellement apte au traitement si
certaines précautions sont prises in situ pour le drainage des couches, si le sol est légèrement
sensible à l’eau.
- Inapte si les caractérisations physiques ou mécaniques sont insuffisantes. Dans ce cas
faire une mise en dépôt ou bien revoir une autre formulation du sol.

56
IV.3.3. METHODES DE CARACTERISATION CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DE LA MATIERE PREMIERE

IV.3.3. 1. Méthodes de caractérisation chimique

La détermination de la composition chimique d’un échantillon est précédée d’une mise en


solution adéquate. La mise en solution choisie est celle d’une attaque triacide (acide
chloridrique HCl, acide sulfurique H2SO4, acide nitrique HNO3) proposée par NJOPWOUO
et al. (1979) suivant les différents dosages qui sont présentés comme suit :

Le dosage des éléments chimiques de la solution par la Spectrométrie d’Absorption


Atomique (SAA) :

Dans ce cas, la Spectrométrie d’Absorption Atomique (SAA) dont le principe a été proposé
par WALSH (1955) est l’une des méthodes les plus courantes pour l’analyse chimique
élémentaire.
C’est une méthode d’analyse qui consiste à mesurer l’intensité de la lumière absorbée par un
atome à l’état fondamental. La technique est basée sur le fait que tout corps peut absorber la
radiation qu’il émet.
L’analyse a été effectuée au laboratoire de la SODEMI et les éléments qui ont été analysés par
cette technique sont les oxydes et a porté sur les échantillons de Samo, Songon, Bingerville et
Grand-Lahou.
Pour le dosage d’un élément chimique, la solution a été pulvérisée dans une flamme air-
acétylène provoquant la dissociation et le retour à l’état fondamental des atomes.
L’anticathode correspondant à l’élément dosé a été placée et un choix judicieux de la fente et
de l’énergie a été effectué. Pour des solutions concentrées, des dilutions ont été faites. Pour le
dosage de manganèse Mn, calcium Ca et magnésium Mg, les solutions ont été diluées avec
une solution de nitrate de lanthane La(NO3)3 de concentration 6,23 gl-1 pour éliminer des
interférences chimiques.
Le dosage du titane par la spectrométrie d’absorption moléculaire ou colorimétrie.
Dans cette technique d’analyse appelée colorimétrie, un rayon lumineux de longueur d’onde
(h) et d’intensité (Io) traversant un milieu homogène d’épaisseur 1 cm, subit une absorbation
proportionnelle à la concentration (C) de la substance absorbante dissoute. Elle repose sur la
loi de Beer-Lambert. Pour le dosage du titane Ti, on a prélevé 25 ml de filtrat (I) que l’on a
évaporé à sec. Le précipité obtenu a été repris par (5%) d’acide sulfurique H2SO4 afin d’avoir
une concentration acide. Après la reprise et la mise en fiole de 100 ml, pour développer la

57
coloration du complexe, on a ajouté dans l’ordre 6 ml d’acide phosphorique H3PO4 concentré
pour complexer le fer Fe, 6 ml de peroxyde d’hydrogène H2O2. On a ensuite complété à 100
ml avec (5%) d’acide sulfurique H2SO4. La teneur en dioxyde de titaneTiO2 est obtenue en
utilisant une courbe d’étalonnage (VOINOVITCH et al., 1962).

Le dosage de l’aluminium par complexométrie

La complexométrie est l’ensemble des méthodes de dosage qui reposent sur l’emploi des
complexants de ces derniers avec la solution du sol disodique de l’acide éthylène diamine
tétra acétique (EDTA) C10H16N2O8 en milieu acide.
Pour le dosage de l’aluminium Al, on a prélevé 50 ml de filtrat auquel 25 ml d’EDTA
(Ethylène-diamine-tétra-acétique) de concentration 0,05 M ont été ajoutés.
En présence de deux gouttes de rouge de méthyle C15H15N3O2 à 0,02%, le pH de la solution a
été ramené à 5 par ajout d’un excès de 20 ml de solution tampon pH (5,6).
La solution obtenue a été portée à l’ébullition pendant quelques minutes pour former les
complexes d’aluminium Al, de fer Fe et de titane Ti avec l’EDTA (Ethylène-Diamine-Tétra-
Acétique). Dix (10) ml de la solution tartrique C4H6O6 à 2% et 5 ml de la solution de
phosphate d’ammonium (NH4)3PO4 à 10% acidifié à l’acide chlorhydrique HCl ont été
ajoutés à la solution précédente.
La nouvelle solution est portée à l’ébullition pendant 3 minutes pour libérer le titane (Ti) du
complexe.
Après un refroidissement accéléré, on a ajouté autant d’alcool éthylique C2H5OH qu’il y a de
liquide dans le récipient de dosage. L’alcool permet d’éviter la précipitation de la dithizone
insoluble dans l’eau ; 5 ml de solution de dithizone C13H12N4S à 0,25% dans l’alcool ont été
ajoutés. La complexion en excès a été titrée par une solution de chlorure de zinc ZnCl2 à 0,05
M jusqu’au virage au rouge franc, 30 ml de solution de Fluorure de sodium NaF à 4% ont été
ajoutés à la solution précédente et l’ensemble a été porté à l’ébullition pendant 3 minutes en
vue de libérer l’aluminium Al du complexe.

Le dosage de la matière organique dans la matière première

Dans ce dosage, le taux de matière organique dans le sol étudié a été déterminé à l’aide de la
méthode par pyrolyse au Rock-Eval 6 au Centre d’Analyses et de Recherche de la PETROCI.
Le paramètre indiqué par cette méthode pour la détermination de la teneur en matière
organique dans les échantillons analysés est le Carbone Organique Total (COT). Il permet de
renseigner la capabilité d’un sol supporter des charges sous trafique.

58
La teneur en matière organique sera qualifiée, selon ESPITALIE et al., (1977) ; PETERS et
al., (1994) comme sur le Tableau XIII ci-dessous.

Tableau XIII : Classification de la matière organique et aptitude d’un sol utilisable sous
trafic en Techniques Routières (ESPITALIE et al., 1977 ; PETERS et al.,
1994).

COT (% en poids). CLASSE APTITUDE DU SOL

< 0,5 pauvre apte

0,5-1 moyen apte

1-2 bonne apte

2-4 très bon inapte

>4 excellent inapte

Dans le cadre de la conception des ouvrages routiers, les sols aptes à être utilisés doivent
avoir une teneur en matières organiques inférieure à 2% de classes bonne à pauvre (CEBTP,
1980). On remarque que dans la classification (Tableau XIII) ci-dessus, plus le COT est de
classe excellente plus son aptitude est moins avérée quant à son utilisation sous charge en
techniques routières.

IV.3.3.2. Méthode de caractérisation minéralogique

La fraction argileuse à granulométrie inférieure à 2 µm, est en général dominée par les
phyllosilicates mais comporte des minéraux finement divisés en quantité variable (quartz,
calcite, oxyhydroxydes de fer et d’aluminium puis oxydes de titane…). Ce sont surtout les
minéraux argileux qui jouent un rôle important dans les propriétés physiques et chimiques des
sols (absorption d’éléments chimiques ou de molécules, surface spécifique, agrégation)
(CANER, 2011).
L’analyse minéralogique des échantillons de sols remaniés étudiés a été réalisée sur les
minéraux argileux au Centre d’Analyses et de Recherche de la Société Nationale des
Opérations Pétrolières de Côte d’Ivoire (PETROCI). L’appareillage pour faire cette analyse et
obtenir les résultats du laboratoire de cette étude (Source photographique : LABORATOIRE
PETROCI, 2021). L’analyse suit les différentes étapes suivantes :
59
IV.3.3 2.1. Préparation des échantillons

Les différentes étapes de la préparation des échantillons pris au laboratoire pour l’analyse des
minéraux argileux des sites d’emprunt sont les suivantes :

IV.3.3. 2.1.1. Décarbonatation

Pour l’analyse minéralogique, 5 grammes de chaque échantillon d’emprunt de sol sont pesés à
l’aide d’une balance électrique et versés dans un bécher en verre contenant 200 ml d’eau
distillée. L’on adjoint, par jet, de l’acide chlorhydrique HCl dilué à 10%, tout en agitant la
préparation afin d’éviter la surconcentration locale.
L’opération est menée avec des temps d’arrêt pour permettre la dissolution totale des
carbonates. Le pH de la solution est contrôlé à l’aide du papier pH ou pH-mètre. Dès que cette
solution atteint un pH acide < 7, matérialisé par la coloration rose du pH-mètre, on entame le
processus d’élimination de la matière organique comme suit :

IV.3.3.2.1.2. Elimination de la matière organique

Une petite quantité d’eau oxygénée à 10% est ajoutée à la solution décarbonatée et
l’observation d’une effervescence marque la présence organique dans l’échantillon. Pour
l’éliminer, on ajoute au mélange, de l’eau oxygénée jusqu’à disparition totale de
l’effervescence. A la fin de cette opération, 200 ml d’eau distillée sont ajoutés à la préparation
et on passe à l’étape de la décantation et au lavage des échantillon prélevés au laboratoire sur
les échantillons d’emprunt des sites de prélèvement.

IV.3.3.2.1.3. Décantation et le lavage des échantillons

La solution est ensuite versée dans une ampoule de décantation puis, on la laisse au repos
pendant 5 minutes. La fraction fine est subséquemment recueillie dans un godet de
centrifugation puis centrifugée pendant plusieurs fois à la vitesse de 2 000 tours/min. Lorsque
le liquide dans le godet devient trouble, en ce moment, on procède à une dernière
centrifugation de 3 000 tours/mn pendant 40 mn. La fraction argileuse ainsi lavée est
conservée dans un pilulier pour le prélèvement de la fraction fine argileuse.

IV.3.3.2.1.4. Prélèvement de la fraction argileuse

L’échantillon contenu dans le pilulier est homogénéisé par agitation à la main. Puis, on le
laisse reposer pendant 50 mn. Ce qui correspond à la sédimentation des particules de diamètre

60
< 2 µm. Après ce temps, on prélève par pipetage les 2 cm supérieurs de la suspension (mesuré
à partir de la surface du liquide) puis on passe à l’étape de la confection des lames orientées.

IV.2.3.2.2. Confection des lames orientées

L’analyse des échantillons disposés sur des lames par Diffraction des Rayons X (DRX) des
minéraux argileux est effectuée au diffractomètre D8 ADVANCE de Bruker.
L’identification des minéraux après analyse s’est faite grâce au logiciel Fityk (CANER, 2011)
et s’appuie sur les positions des pics à certaines distances réticulaires dans le plan (001) sur
les diffractogrammes ci-après du tableau XIV ci-après (THOREZ, 1976). On recherche donc
à renforcer les réflexions (001) en orientant les particules selon l’aplatissement dans le plan
(001).
A cet effet, la suspension pipetée est déposée sur des lames de verre (Source photographique :
LABORATOIRE PETROCI, 2021). L’analyse par DRX peut se faire sur trois types d’essais
qui sont complémentaires que sont :
- premier type d’essai, les lames normales (N)
Dans cet essai, les lames sont séchées à l’air ou au four à 40°C pendant 3 heures (HUBERT,
2008). Les diffractogrammes de DRX enregistrés servent de référence pour apprécier les
déplacements de raies occasionnés par les autres types d’essai.
- deuxième type d’essai, les lames glycolées (EG)
Ce type d’essai à l’éthylène-glycol a pour effet de faire « gonfler » les minéraux gonflants
comme les smectites contenues de l’échantillon. Les lames sont placées dans l’atmosphère
d’éthylène-glycol durant 12 heures au minimum. Cette atmosphère d’éthylène est obtenue en
faisant le vide dans le dessiccateur, dans lequel ont été mis quelques cm3 d’éthylène-glycol.
Pour conserver la saturation des argiles, les lames doivent être analysées au DRX dans un
intervalle de temps limité (40 min maximum) après saturation. Un temps plus long
entraînerait une désaturation progressive des argiles car l’éthylène-glycol est volatile.
- Troisième type d’essai, les lames chauffées (CH500)
Dans ce type d’essai, les lames sont chauffées à 500°C pour détruire la kaolinite mais cela est
sans effet sur les chlorites. Les minéraux de la famille des vermiculites et smectites sont
déshydratés de façon irréversible à cette température. Cette perte en eau provoque un
déplacement de la raie 001 de 15 à 10 Å. On dit que ces argiles se referment à 10 Å après
chauffage. Cette fermeture des minéraux est une caractéristique pour leur identification et
surtout pour l’identification des interstratifiés contenant des feuillets de minéraux de type

61
smectiques et vermiculitiques. La semi-quantification a été calculée à partir des facteurs
correctifs d’intensité selon le tableau XIV (THOREZ, 1976).

Tableau XIV : Position de raies (001) des principaux minéraux argileux (THOREZ, 1976)

Spectres
Minéraux
N EG CH500
7 7 - Kaolinite (K)
10 10 10 Illite (I)
14 14 14 Chlorite (C)
14 16 10 Chlorite (Cg)
14 14 10 Vermiculite (V)
12-14 17 10 Smectite (S) Montmorillonite
10,4 10,4 10 Palygorskite (Pal)
12 12 10 Sépiolite (Sep)

IV.4. METHODE DE MISE EN ŒUVRE DES MELANGES CHAUX ET


CIMENT A LA MATIERE PREMIERE

Cette méthode consiste à mélanger la partie de plus grand diamètre 0/5 mm d’un échantillon
de sol à des dosages croissants de produit de traitement aux mélanges (chaux vive et ciment)
et à les humidifier à des teneurs en eau croissantes afin d’obtenir celle qui correspond à la
densité sèche la plus élevée avec une teneur en eau faible.
On distinguera des gammes en fonction du numéro de dosage aux mélanges chaux-ciment et
sol. Les mélanges ainsi obtenus sont fonctions du taux de chaux fixé définissant la gamme.
Au moins trois dosages par teneur en chaux ; et en faisant varier la teneur en ciment de (2%,
4% et 6%...). Soit pour la gamme 1 : numéro de mélange chaux et ciment (1, 2, 3…)
correspondant respectivement à (1% de chaux et 2% de ciment), (1% de chaux et 4% de
ciment), (1% de chaux et 6% de ciment) ... etc.
On retiendra autant que possible le mélange de valeur de densité sèche le plus élevée et de
plus faible teneur en eau optimale pour chacune des gammes (1 ; 2 ; 3…) et sera désigné
comme le mélange de chaux et ciment dans la gamme.
Ces systèmes de mélange vont également permettre d’obtenir des plages d’états hydriques
prévisibles pour la période d’exécution des travaux de terrain dans le but de réaliser
l’humidification des échantillons et leur mélange avec le produit de traitement de chaux et
ciment.
62
Ici, l’utilisation du malaxage manuel a été appliquée, étant donné que les concernés seront
presque toujours plus ou moins plastiques.
Au bout de ce malaxage l’on a effectué le compactage pour la détermination des densités
sèches et des différentes teneurs en eau. Le tableau XV ci-dessous, présente les différentes
possibilités de traitement de mélange chaux et ciment d’un sol qu’on pourrait avoir, en faisant
varier les dosages en chaux et les dosages en ciment, mélangés, pour le traitement d’un sol
quelconque donné.

Tableau XV : Mise en œuvre des mélanges chaux et ciment pour sol remanié
Norme Française NF P 94-102-2 (2001).

Taux de Proctor Modifié CBR à 95% OPM 4


jours d’immersion
Sol
remanié CHAUX CIMENT N° dosage Mélange chaux et Densité sèche
des ciment élevée et Teneur
localités en eau faible
de la gamme
Sol état naturel 0% 0% 0 0% chaux+0% ciment
Sols traités 2% 1 1 % chaux+2% ciment
1% 4% 2 1% chaux+4% ciment GAMME 1
de
6% 3 1% chaux+6% ciment
Grand-
2% 4 2% chaux+2% ciment
Lahou,
Songon, 2% 4% 5 2% chaux+2% ciment GAMME 2
Bingerville 6% 6 2% chaux+2% ciment
et Samo 2% 7 3% chaux+2% ciment
3% 4% 8 3% chaux+2% ciment GAMME 3
6% 9 3% chaux+2% ciment

IV.5. METHODE DE CONFECTION DES EPROUVETTES

Cette méthode peut être subdivisée en plusieurs étapes : mélange, gâchage, malaxage,
compactage (moulage) et démoulage. Chaque bloc est élaboré à partir de 6 kilogrammes d’un
mélange de sol remanié et du mélange (chaux et ciment).
Les différents constituants sont d’abord mélangés et homogénéisés à sec. Ensuite, on ajoute la
quantité d’eau de gâchage appropriée suivant la technique décrite par l’essai Proctor modifié
selon la Norme Française (NF P 94-093).

63
De façon pratique, il s’agit de déterminer la quantité d’eau qu’il faut ajouter au mélange afin
d’avoir un matériau qui ait une densité sèche élevée dans une gamme.
En effet, pour une presse permettant un compactage statique d’un sol donné, il existe pour une
quantité de matériau, une teneur en eau qui permet d’obtenir une densité sèche élevée
(CRATERRE, 1998).
Egalement, un bloc ayant une densité élevée aura une résistance mécanique élevée
(NORTON, 1986).
Après gâchage, on procède au malaxage pour homogénéiser la pâte. On prélève ensuite 4,5 kg
de ce mélange pour le compactage. Il est réalisé à l’aide d’une presse manuelle de type
Terstaram permettant de faire un compactage statique (Figure 11-D).
Le matériau est introduit dans un moule Proctor modifié, préalablement, badigeonné de
lubrifiant afin de faciliter le démoulage.

% Sol % Chaux et %
remanié Ciment

Mélange à sec
Eau de gâchage

Malaxage
(pâte)
Compactage

Éprouvette

Figure 18 : Etapes de la mise en œuvre des éprouvettes pour compactage (GREHOA, 2016).

IV.6. METHODE DE CARACTERISATION MECANIQUES DE


L’EPROUVETTE APRES ETUDE DES MELANGES SOL
ET LES LIANTS HYDRAULIQUES

IV.6.1. RESISTANCE A LA TRACTION D’UN MATERIAU

L’essai de fendage ou de traction, important en construction routière, permet de déterminer la


capacité d’un matériau à résister à un effet de compression sur deux génératrices
diamétralement opposées (SOULEY, 2016).
L’essai est réalisé sur des éprouvettes cylindriques caractérisé par un début de traction et une
rupture du matériau ci-après (Figure 19). Une force de compression est appliquée sur ces

64
éprouvettes jusqu’à leurs ruptures. Cet effort induit des contraintes de traction dans le plan
passant par ces deux génératrices. Pendant cette sollicitation, des capteurs de force et de
déplacement sont montés sur les éprouvettes. Ils permettent de lire en continu les valeurs de
l’effort et de la déformation (NGUYEN et al., 2015). Les formules permettant de calculer la
contrainte de traction et la déformation sont respectivement définies par les équations 11 et 12
suivantes :
σt = (2F)/3,14DL
Avec : σt la contrainte exprimée en Méga Pascal (MPa), F : la charge maximale en Newton
(N), D : le diamètre de l’éprouvette en millimètre (mm).

εt = (lo - l1 )/3,14DL (Equation 12)


Avec : εt : la déformation exprimée en pourcentage (%), lo est la longueur initiale en mètre
(m), l1 : la longueur finale après rupture en mètre (m).
Le positionnement de l’éprouvette est assuré à 0,5 mm après. La vitesse de chargement doit
être égale à 0,5 MPa/s soit un accroissement de la force 4,01 kN/s à 0,80 kN/s pour une
éprouvette de dimension 16*32 cm. La vitesse du chargement doit être constante et égale à
0,05 MPa/s ± 0,01 MPa soit un accroissement de la force de 4,01 kN/s ± 0,5 kN/s.
La vitesse de chargement a été de 0,05 MPa/s. La contrainte à la rupture est donnée par
l’équation 13 selon la relation :

Rt = (20F)/3,14.ah = 6,37.F/ah (Equation 13)


Avec Rt : contrainte à la rupture en (MPa), F : charge appliquée en (kN), a : diamètre de
l’éprouvette en (cm), h : hauteur de l’éprouvette en (cm)

65
A B

Figure 19 : Essai de résistance à la traction ; A) Début de la traction et B) Rupture du


matériau (NF P 98-232-2, 1992)

IV.6.2. RESISTANCE A LA COMPRESSION D’UN MATERIAU


Une éprouvette de sol est comprimée par moulage dans un moule puis conservée dans l’eau à
20°C pendant différents âges de cure dans l’eau.
Les éprouvettes cylindriques sont essuyées et pesées et ses extrémités rectifiées par surfaçage
avec du soufre. Les blocs doivent être pesés (à 5 g près) et mesurés précisément (à 0,5 mm
près) avant essai, et la teneur en eau résiduelle doit être évaluée après essai. Les échantillons
prélevés sur l’ensemble des blocs doivent avoir une densité sèche identique, seule une
variation de 1% maximum est tolérée entre blocs d’un même échantillonnage.
L’éprouvette est centrée sur une machine d’essai étalonnée, elle est ensuite soumise à une
charge croissante appliquée jusqu’à rupture à une vitesse constante. On mesure également à
28 ; 90 puis 360 jours de cure dans l’eau et la résistance à la compression est le rapport entre
la charge maximale appliquée à la surface de l’éprouvette.
La résistance à la compression est déterminée par l’équation 14 ci-dessous et caractérisée par
un début de compression et une rupture du matériau ci-après (Figure 20). C’est le rapport
entre la charge de rupture et la section ou surface transversale de l’éprouvette.
Rc = (10xF)/S (Equation 14)
Rc : résistance à la compression de l’éprouvette en MPa. ; F : charge maximale supportée
par l’éprouvette en kN. ; S valeur moyenne de la section en cm2.

66
B
A

Figure 20 : Essai de résistance à la compression ; A) Début de la compression et B) Rupture


du matériau (NF P 98-232-1, 1991).

IV.6.3. METHODE DE DETERMINATION DES PROPRIETES


MECANIQUES A 360 JOURS DE CURE DANS L’EAU
DES SOLS TRAITES AU MELANGE CHAUX ET CIMENT

Les propriétés mécaniques à 360 jours de cure dans l’eau des matériaux traités au mélange
chaux et au ciment sont effectuées afin de connaître les paramètres de dimensionnement
notamment la résistance à la traction et à la compression puis les modules mesurés, à cette
dernière échéance, permettent d’évaluer le potentiel des matériaux pour une utilisation en
couche d’assise de chaussée. Les coefficients de correspondance des résistances Rt90/Rt360
et des modules Et90/Et360 seront déterminés et calculés à partir des courbes contraintes-sur
l’annexe 2 (FORTUNIER, 1985) puis comparés à ceux préconisés par les Normes Françaises
NF P 98-115 (2009) et NF P 98-114-3 (2009) pour des matériaux standards traduites par les
équations 15 et 16 ci-dessous (LAVALLEE et al., 2018).
1,1 = (Rt360)/(Rt90) (Equation 15)

1,3 = Et360/(Et90) (Equation 16)

67
IV.7. DIMENSIONNEMENT D’UNE ASSISE DE CHAUSSEE A L’AIDE
DE LA METHODE DU CEBTP ET DU LOGICIEL ALIZE (LCPC)

IV.7.1. PRINCIPE DE DIMENSIONNEMENT

La structure d’une chaussée routière doit résister à diverses sollicitations, notamment celles
dues au trafic et elle doit assurer la diffusion des efforts induits par ce même trafic dans le sol
de fondation. L’application d’une charge roulante induit ainsi une déformation en flexion des
couches de la structure ci-dessous (Figure 21). Cette flexion entraîne des sollicitations en
compression au droit de la charge et des sollicitations en traction à la base des couches
d’enrobés selon ALIZE-LCPC, (2016). On distingue six principales familles de structures de
chaussées (les structures souples, bitumineuses épaisses, à assises traitées aux liants
hydrauliques, mixtes, inverses et en béton de ciment) actuellement utilisées sur le réseau
routier et autoroutier. Les structures dites semi-rigides sont celles dont les assises sont
essentiellement constituées de matériaux traités aux liants hydrauliques. Différentes méthodes
sont développées dans la littérature pour le dimensionnement des structures des chaussées
(MENGUE et al., 2015).

Charge

Interface collée ou
non
Interface collée ou
Couche de chaussée

Traction répétée : (selon le collage)


Compression répétée Fatigue, donc risque de rupture
Risque d’orniérage
(Déformation permanente)
Figure 21 : Sollicitations dans la chaussée (MENGUE et al., 2015).

IV.7.2. METHODE DE DIMENSIONNEMENT

Il existe plusieurs méthodes de dimensionnement de structures de chaussées. Celles-ci


peuvent être résumées suivant deux approches différentes à savoir : l’approche empirique
basée sur le choix de la structure à travers les catalogues de dimensionnements et l’approche
mécanistique-empirique ou analytique-empirique utilisant un logiciel de vérification et de

68
dimensionnement de la structure (LBTP, 1977 ; LCPC, 1994). Chacune de ces méthodes a ses
avantages et ses limites par rapport aux conditions locales de chaque administration. La
méthode française du LCPC-SETRA, faisant référence à une approche mécaniste-empirique,
est présentée dans la suite de cette étude. Cette méthode française de dimensionnement des
chaussées est basée à la fois sur les calculs théoriques et les expériences (LCPC, 1994). La
méthode combine différentes données que sont :
- l’analyse théorique de la mécanique de chaussée, celle-ci est effectuée par le logiciel
ALIZE (LCPC, 1994), qui se base sur le modèle élastique linéaire de BURMISTER (1943).
- les résultats d’essai de laboratoire sur le comportement en fatigue des matériaux de
chaussée.
- les données obtenues par l’observation du fonctionnement des chaussées.
Les paramètres essentiels pour les calculs théoriques de la méthode française de
dimensionnement des chaussées sont :
• d’abord, le trafic qui exprime pour une voie de circulation, le nombre de
passages de véhicules dans une période déterminée. C’est aussi la combinaison de différents
types de véhicules, avec des charges et des géométries d’essieux très différentes. Cette
méthode de dimensionnement utilise un essieu de référence comme un essieu simple à roues
jumelées exerçant une charge totale de 130 kN ci-après (Figure 22). Les Voies du Réseau
Structurant (VRS) et les Voies du Réseau Non Structurant (VRNS) représentent les deux
catégories de voie prises en compte lors du dimensionnement (MENGUE et al., 2015).
• Puis, les paramètres de base du calcul qui fixent le choix de ces données en
termes probabilistes.
En effet, en Côte d’Ivoire, le BNETD (Bureau National d’Etudes Techniques et de
Développement) en tenant compte des recommandations du LCPC (1994) adopte, 20 ans pour
les Voies du Réseau Structurant (VRS) et pour les autres voies, désignées par le sigle
(VNRS).

69
P = 130 kN

d = 3a
a a = 12,5 cm
q = 0,662 MPa
cm
q
Couche de surface Couche de roulement
Couche de liaison (éventuelle)
Couche de base
Corps de chaussée
Couche de fondation
Couche de forme (éventuelle)
Sol
Figure 22 : Massif multicouche et charge de référence (MENGUE et al., 2015).

• En fin, les paramètres descriptifs du sol support et des matériaux d’assise de


chaussée :
Les propriétés des matériaux permettent de calculer les sollicitations admissibles. Elles
permettent également de déterminer les contraintes et déformations dans le corps de la
chaussée grâce au modèle théorique. Les contraintes et les déformations admissibles sont
déterminées à partir des résultats de l’essai de fatigue au laboratoire (MENGUE et al., 2015).
Les différents paramètres sont évalués en connaissant le trafic cumulé, le risque de calcul et
les données d’observation du comportement des chaussées similaires.
Les limites admissibles pour chaque type de matériaux sont calculées à partir des trois
formules générales suivantes selon MENGUE et al. (2015) :
- En ce qui concerne les matériaux bitumineux cette limite tient compte de la
déformation admissible traduite par la première formule :
εtad = ε6(NE/106)b.kr.kc.ks
- s’agissant des matériaux traités aux liants hydrauliques cette limite prend en compte la
contrainte admissible définie par la deuxième formule :
σtad = σ6(NE/106)b.kr.kd.kc.ks

70
- et pour les matériaux granulaires non liés, cette limite est définie à partir de la
déformation admissible caractérisée par la troisième formule :

εzad = A.(NE)-0,222
Avec :
- εtad : allongement admissible à la base des couches bitumineuses.
- σtad : contrainte de traction admissible à la base des couches traitées aux liants
hydrauliques.
- εzad : est la déformation verticale admissible à la surface du sol support.
- NE : nombre équivalent d’essieux de références correspondant au trafic poids lourds
cumulé sur la durée initiale de calcul retenue.
- σ6 et ε6 : contrainte et déformations correspondantes à 106 cycles de charge
provoquant la rupture.
- b : pente de la droite de fatigue en coordonnées bi-logarithmiques.
- kr : coefficient tenant compte du risque de calcul.
- kc : coefficient de calage destiné à ajuster les résultats du modèle de calcul au
comportement observé de chaussées de même type.
- ks : coefficient minorant tenant compte de l’effet d’hétérogénéités locales de portance
d’une couche de faible rigidité supportant les couches liées.
- kd : coefficient introduit pour prendre en compte l’effet des discontinuités pour la
couche de base.
- A : paramètre pris égal à 0,012 pour les chaussées à moyen et fort trafic (T ≥ T3) et à
0,016 pour le cas contraire.
Les champs de contraintes et déformations induits par la charge de référence NE qui
représente l’unité de mesure du trafic exprimé en nombre d’essieu standard de 13 tonnes, sont
déterminés à la base de chaque couche selon le modèle multicouche de (BURMISTER, 1943)
qui est fondé sur le module élastique, le coefficient de poisson et les contraintes de traction
des matériaux de structure de chaussée en utilisant le code de calcul ALIZE qui est un logiciel
de dimensionnement de structures de chaussée. Les valeurs obtenues sont ensuite comparées
avec celles des valeurs admissibles calculées des matériaux constitutifs de la structure de
chaussée fixées suivant un catalogue de dimensionnement des structures.

71
IV.6.3. APPLICATION DU DIMENSIONNEMENT

Le présent projet d’étude qui concerne l’application de la technique de l’amélioration de sol


traité aux liants hydrauliques, consistera à faire un dimensionnement dans les conditions
réelles du projet selon le LCPC (1994). Les matériaux de chaussées retenus sont entre autres :
- pour le revêtement de la chaussée, l’on opte pour le mortier Bitumineux. Il sera mis en
œuvre sur une épaisseur de 4 à 5 cm.
- la couche de base en grave-ciment ;
- la couche de fondation en sol traité aux liants hydrauliques ;
L’étude du trafic a été faite sur la base de vingt (20) ans correspondant à la durée de vie de
l’ouvrage. Celle-ci tient compte d’une croissance linéaire de 6% du trafic. Le trafic étant
estimé à 124 PL/J dans les deux sens et 62 PL/J/sens. Le trafic cumulé poids lourds en
Nombre d’Essieux standard (NE) est de 7,1.105 PL en considérant le nombre d’essieux
équivalent de 13 tonnes.
Le trafic cumulé poids lourds NE correspond à la classe T2 du CEBTP (1984). Car se
trouvant entre 5. 105-1,5. 106. La recommandation donne le risque de calcul (r) pris est égal à
7,5%. Tous ces paramètres sont donnés par les guides de dimensionnement des chaussées
(LCPC, 1994).
Les calculs se feront à deux niveaux :
D’abord par la méthode empirique en utilisant la méthode CEBTP : pour pré-dimensionner la
structure de chaussée c’est à dire fixer l’épaisseur et ensuite faire une vérification de cette
structure par la méthode rationnelle en utilisant le logiciel ALIZE-LCPC.

1) Méthode CEBTP (1984)

La méthode CEBTP est basée sur l’exploitation du guide pratique de dimensionnement des
chaussées pour les pays tropicaux édité par le Ministère français de la coopération et réalisé
par le CEBTP en collaboration avec des laboratoires nationaux de différents pays. Trois
principaux paramètres sont à prendre en compte pour fixer l’épaisseur ou la structure de
chaussée. Ce sont :
- premièrement, la portance du sol support de plate-forme ;
- deuxièmement, la classe du trafic ;
- et troisièmement, la nature des matériaux de chaussée.

72
2) Vérification par le code de calcul ALIZE du LCPC

Le code de calcul ALIZE du LCPC est largement utilisé pour le dimensionnement et la


vérification des structures de chaussées. Il permet de calculer les contraintes et les
déformations induites dans les différentes couches de la chaussée fixées. L’on vérifie en
déformation lors qu’on utilise un liant hydrocarboné pour traiter la matière première et en
contrainte pour matériaux traités aux liants hydrauliques. La charge prise en compte est une
charge unitaire correspondant à un demi-essieu de 13 tonnes représenté par une empreinte
circulaire de la figure 23 ci-après (LCPC, 1994).
Les données à rentrer dans le modèle pour les différentes simulations sont ci-après :

- épaisseurs de chaque couche ;


- modules de Young (E) ;
- coefficients de poisson (υ) de chaque couche y compris le sol support ;
- types d’interface entre les couches (conditions de collage).

Méthode LCPC-SETRA
Charge de référence :
r=0,125 m rayon
P=3,25 kN ponctuelle
q=0,662 MPa repartie

Sol support continu à


l’infini

Infini

Figure 23 : Moteur de calcul ALIZE (LCPC, 1994).

3) Les hypothèses
D’après le modèle géotechnique, l’on adopte les valeurs des contraintes de traction, les
modules de Young (E) et les coefficients de poisson donnés par le tableau XVI ci-après.

73
Tableau XVI : Valeurs des contraintes et déformations admissibles des différents matériaux
de couche de chaussée.

Nature de matériau n°j quelconque Définition de Surface maxj quelconque

Matériau hydrocarboné Valeur de la déformation d’extension


horizontale maximale maxj du matériau j

Matériau traité au liant hydraulique Valeur de la contrainte de traction


et béton horizontale maximale maxj du matériau j

Matériau non traité et sol Valeur de déformation de compression


verticale maximale maxj du matériau j

4) Les vérifications à faire


Les vérifications à effectuer à ce stade de calcul concernent les critères de ruptures que sont :
• la déformation verticale εt à la surface du sol support qui doit être inférieure à la
déformation admissible εt admissible : εt ≤ εt adm ;
• la déformation verticale εz à la surface du sol support qui doit être inférieure à la
déformation admissible εz admissible : εz ≤ εz adm.

CONCLUSION PARTIELLE

Les travaux ont été menés au laboratoire dans le but de déterminer les caractérisations
physiques, chimiques, minéralogiques et mécaniques des sols prélevés dans les localités de la
région géotechnique R1 du sud de la Côte d’Ivoire.
Les essais géotechniques décrits, dans ce chapitre, ont pour objectif l’estimation des
paramètres permettant une meilleure compréhension de l’aptitude des sols en construction
routière. De plus, ils permettent d’identifier et de classer ces sols selon un système de
classification défini suivi de recommandation.
Ces essais fournissent des informations sur la granulométrie, la plasticité, l’argilosité et la
capacité portante de ces sols. Les propriétés géotechniques des sols déduites des essais ont été
interprétées en référence aux valeurs seuils de recommandations dans le guide pratique de
dimensionnement des chaussées en Afrique tropicale.
Ce document, établi par le CEBTP (1984) est actuellement utilisé comme guide de
dimensionnement des chaussées dans bon nombre de pays d’Afrique.

74
Les essais œdométriques sont effectués pour caractériser les coefficients de gonflement
volumique de sols remaniés afin d’apprécier, selon les normes, l’aptitude du sol au traitement.
Par ailleurs, les méthodes de dimensionnement du CEBTP (1984) ; modèle empirique et du
LCPC (1994) ; modèle rationnel basé sur le logiciel ALIZE, sont utilisées pour modéliser le
dimensionnement d’une assise de chaussée faite à base de sol argileux traité aux mélanges de
liants hydrauliques.

75
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET
DISCUSSION
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSION

CHAPITRE V. CARACTERISATION DES SOLS REMANIES DE GRAND-LAHOU,


SONGON, SAMO ET BINGERVILLE
Dans le chapitre V, l’on analysera les résultats des essais de caractérisation effectués sur la
matière première à partir des éprouvettes confectionnées à cet effet.

V.1. CARACTERISATIONS PHYSIQUES DES SOLS DE GRAND-LAHOU,


SONGON, SAMO ET BINGERVILLE A L’ETAT NATUREL

V.1.1. GRANULOMETRIES

Les résultats des analyses granulométriques effectuées sur les quatre (4) sols remaniés sont
présentés à la figure 24 ci-dessous. Il s’agit des sols remaniés de Grand-Lahou, Songon, Samo
et Bingerville.
% des passants

Diamètres des tamis(mm)

Figure 24 : Courbes granulométriques des sols remaniés de Bingerville, Songon, Grand-Lahou et


Samo.

La figure 24 ci-dessus, montre que les sols de Grand-Lahou et de Songon, sont constitués de
deux catégories de grains à savoir :
- les grains de la fraction fine (argiles et limons), particules dont le diamètre est
inférieur à 80 µm,
- les grains de la fraction grossière (sables et graviers), particules dont le diamètre est
entre 80 µm et 20 mm
76
Par contre, les sols de Bingerville et de Samo, en plus de la fraction fine (argile et limon) et de
la fraction grossière sable, contiennent quelques particules de graves c’est-à-dire des
particules dont le diamètre est supérieur à 2 mm.

Les valeurs des proportions de ces catégories de grain sont présentées dans le Tableau XVII
ci-dessous.

Tableau XVII : Valeurs des proportions des catégories de grain des sols remaniés de l’étude.

Composition en particules de grains (%)

Fraction Bingerville Songon Samo Grand-Lahou

Grave (2 mm < Φ < 50 mm) 6±0,4 0 4± 0


Grossière

Sable (80 µm < Φ < 2 mm) 44±0,2 56±0,2 62±0,2 50±0,2

Limon (2 µm < Φ < 80 µm) 26±0,3 20±0,3 14±0,4 20±0,4


Fine

Argile (< 2 µm) 24±0,3 24±0,3 20±0,3 30±0,3

Le tableau ci-dessus montre que les sols de Grand-Lahou et de Songon ne contiennent pas de
graves mais ont plutôt des proportions de sable respectivement de 50% et de 56% avec une
matrice fine de 50% et de 44 %.

Cette matrice fine est composée de 20% de limon et 30% d’argile pour les sols de Grand-
Lahou et de 20% de limon et 24% d’argile pour les sols de Songon. Les sols de Songon et
Grand-Lahou s’identifieraient comme des sables argileux peu limoneux.

Par contre, les sols de Bingerville et de Samo contiennent respectivement 6% et 4% de graves


plus 44% et 56% de sables emballés dans des matrices fines de 26% de limon et 24% d’argile
pour les sols de Bingerville et de 14% de limon et 20% d’argile pour les sols de Samo ce qui
suggère que les sols de Bingerville seraient des sables limoneux argileux avec trace de grave
que sont les particules de diamètre supérieur à 2 mm et que les sols de Samo pourraient être
des sables argileux limoneux avec trace de grave.

Les sols de Bingerville et Grand-Lahou ont des fractions fines (limon et argile) les plus
élevées avec des proportions de 50% supérieures à celles de Songon 44 % et Samo 34%.

77
Les sols de Samo conduiraient à des produits plus compactés avec une fraction grossière
(sable et grave) de 66% que ceux des sols de Bingerville composés de (sable et grave) 50%,
Songon avec seulement 56% de sable de même que ceux de Grand-Lahou avec 50% de sable.

Les sols de Samo pourraient être moins sensibles à l’eau, car ils possèdent une importante
proportion en éléments grossiers 4% de grave et 62% de sable soit 66% par rapport aux autres
sols qui présentent des proportions respectives de 50% pour les sols de Grand-Lahou, 56%
pour les sols de Songon et 50% pour les sols de Bingerville.

Par contre, les sols de Grand-Lahou, Bingerville et Songon ont les plus fortes proportions en
argile respectivement de 30% et 24% par rapport aux sols de Samo qui ont 20% en proportion
d’argile. Ces trois premiers sols peuvent retenir plus d’eau que celui de Samo.

En outre, les sols de Samo sont les plus denses du point de vue granulométrique par rapport
aux trois autres sols dans la mesure où ces sols, en dehors du limon et de l’argile, contiennent
majoritairement des particules de diamètre compris entre 80 µm et 20 mm soit (66% de sable
et de grave).
Ces particules contribuent à la mise en place du squelette des sols, donc, à leurs résistances.
Les sols de Samo conduiraient à des produits plus résistants.
Cette résistance décroît pour les sols de Grand-Lahou suivie des sols de Bingerville et ceux
des sols de Songon.
Cette caractérisation des sols à travers la répartition des différents grains constitutifs va
conduire à l’identification de ces quatre différents sols naturels remaniés dans le triangle
textural de Casagrande avec les résultats ci-après (Figure 25).

Les résultats de l’identification des sols dans le triangle textural de Casagrande montrent que
les sols de Samo et de Songon sont des sables argileux (SA) tandis que ceux de Bingerville
sont des Limon Sablo Argileux (LSA) et ceux de Grand-Lahou sont des limons argilo sableux
(LAS).

Le diamètre maximum des particules de tous ces sols est inférieur à 50 mm, ce sont des sols
qui appartiennent à la classe A (GTR, 2014).

Suivant cette même classification et, en tenant compte des passants au tamis de 80 µm, les
sols de Bingerville, de Songon et de Grand-Lahou pourraient appartenir aux sous-classes A1,
A2, A3, A4 car leurs proportions en fines sont supérieures à 35%.

78
ALO : argile lourde
AL : argile limoneuse
A : argile
AS : argile sableuse
SA : sable argileux
LSA : limon sablo argileux
LAS : limon argilo sableux
LA : limon argileux
SL : sable limoneux
LMS : limon moyen sableux
LM : limon moyen
S : sable
SL : sable limoneux
LLS : limon léger sableux
LL : limon léger

Sols de Grand-Lahou Sols de Bingerville, Sols de Samo Sols de Songon

Figure 25 : Résultat de l’identification des différents sols remaniés de l’étude dans le


triangle textural de Casagrande (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997).

Par contre, selon ce Guide de recommandation, les sols de Samo avec des proportions de fine
comprises entre 12% et 35 % pourraient appartenir à la classe B5 et B6.

Comme tous les sols contiennent plus de 50% d’éléments grossiers c’est-à-dire de sable, ils
appartiennent donc à la famille des sols grenus (GTR, 2014).

V.1.2. TENEUR EN EAU ET ETAT DE PLASTICITE DES SOLS


REMANIES

Cette caractérisation va permettre de déterminer les limites d’Atterberg. Les limites


d’Atterberg mesurées sur les sols de Bingerville, de Songon, de Samo et de Grand-Lahou ont
donné des résultats de l’état de plasticité des différents sols présentés dans le tableau XVIII
ci-après.
Lorsque l’on a déterminé la teneur en eau naturelle, les échantillons sont séchés à l’air libre.
Les résultats obtenus de ces essais ont permis de déterminer les caractéristiques de plasticité
des sols. L’essai réalisé sur les différents sols selon le mode opératoire de la norme française
79
NF P 94-051, (1993) a permis d’évaluer la limite de liquidité (WL), la limite de plasticité
(WP) et l’indice de plasticité (IP).
Les valeurs moyennes des résultats de ces essais sont résumées dans le tableau XVIII ci-
dessous. L’analyse du tableau XVIII permet de constater que les valeurs de limite de liquidité
sont moyennement dispersées 46,2% < WL < 48,6%, à l’exception des échantillons du site de
Bingerville dont la valeur moyenne égale à 60,6% est relativement élevée.
Les valeurs obtenues sur les sols de Songon, Samo, et Grand-Lahou sont faibles (47,4% en
moyenne). La valeur la plus élevée de limite de liquidité (WL = 60,6%) est obtenue pour le
site de Bingerville.
Concernant la limite de plasticité, la dispersion est également faible et les valeurs varient entre
23 et 24% ; le site de Songon présente une valeur moyenne légèrement élevée, soit WP égale
29,3%. Cependant, l’on note une valeur de 36,9 % pour le site de Bingerville.
Contrairement aux paramètres WL et WP, l’indice de plasticité IP varie dans un relativement
petit intervalle d’un site à l’autre avec des valeurs moyennes comprises entre 19,3 et 23,7%
ci-dessous (Tableau XVIII). L’Indice de Plasticité (IP) au-delà de 12% cela suggère que ces
sols peuvent faire l’objet d’un traitement et mieux d’un traitement approprié mixte à la chaux
et ciment (GTS, 2015 ; ABDO, 2008).

Tableau XVIII : Valeurs des limites d’Atterberg des différents sols remaniés de l’étude.

Sols des localités WL WP IP

Bingerville 60,6±0,6 36,9±0,4 23,7±0,2

Songon 48,6±0,4 29,3±0,5 19,3±0,5

Samo 46,2±0,7 23,2±0,3 23,0±0,2

Grand-Lahou 47,4±0,5 23,9±0,4 23,5±0,2

Les résultats de cette caractérisation seront utilisés dans le diagramme de Casagrande. En


effet, la projection des valeurs des limites d’Atterberg dans le diagramme de plasticité de
Casagrande est donnée sur la figure 26 ci-après. Elle renseigne sur la nature de l’argile dans
les différents sols étudiés.

80
Non Peu Ligne A
Plastique Plastique Plastique Très plastique
60

50 Argiles très plastiques Très Argileux

WL=50
40
Indice de plasticité (IP)

Argileux
30
Argiles peu
plastiques

20 ues Moyennement
Argileux
Limons très plastiques.)
10
Limons Faiblement
Limons peu plastiques Argileux
(Lp)
0

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Limite de Liquidité (WL)

Sols de Grand-Lahou Sols de Bingerville Sols de Samo Sols de Songon

Figure 26 : Position des différents sols remaniés sur le diagramme de plasticité de


Casagrande (PHILIPPONNAT & HUBERT, 1997).

Lorsque l’on positionne les différents sols sur le diagramme de plasticité de Casagrande, il
apparait que : les sols étudiés sont en général au-dessus de la ligne A, ce qui signifie qu’ils
sont tous de nature argileuse mais à des degrés différents. Les sols de Bingerville, de Grand-
Lahou, de Samo et de Songon sont de nature argileuse peu plastique ci-dessus (Figure, 26).

La prise en compte de l’indice de plasticité pour la classification des différents sols indique
que les sols de Bingerville, Grand-Lahou et Songon appartiennent à la classe A, notamment à
la sous-classe A2 et ceux des sols de Samo sont de la sous-classe B6. Les sols sont des sols de
nature argileuse très plastique à plastique (GTR, 2014).

Par contre, selon la classification du les sols de Bingerville, Grand-Lahou, Songon et Samo ne
peuvent être utilisés à l’état naturel ni comme couche de fondation ni comme couche de base
de route compte tenu de leur état de plasticité (LBTP, 1997).

81
V.1.3. CAPACITE D’ABSORPTION IONIQUE DES SOLS REMANIES
Les valeurs des résultats de l’essai au bleu de méthylène qui caractérise la capacité
d’absorption ionique dans les quatre sols remaniés obtenues sont présentées dans le tableau
XIX ci-dessous.

Tableau XIX : Valeurs de l’essai au bleu de méthylène des différents sols remaniés de
l’étude.

Sols des localités valeur capacité d’absorption ionique

Bingerville 0,4±0,03

Songon 0,5±0,02

Samo 0,2±0,02

Grand-Lahou 0,6±0,02

Pour mieux comprendre la matière première, à l’observation du tableau XIX ci-dessus, les
valeurs au bleu de méthylène des sols de Bingerville, Grand-Lahou, Songon et Samo sont
comprises entre 0,2 et 0,6. Ces sols correspondent tous à des sols sablo-limoneux plastiques
selon le GTR (2014). Et cette compréhension se poursuit avec d’autres caractérisations telles :

V.1.4. CARACTERISTIQUE DE COMPACTAGE DES SOLS REMANIES


Les résultats de compacité déductibles de l’essai Proctor modifié des sols des localités sont
présentés sur la figure 27.
Variation des densités sèches ( d)

Variations des teneurs en eau (w%)


Figure 27 : Résultats des Proctor modifiés des différents sols remaniés de l’étude.
82
La figure 27 précédente qui donne les résultats des Proctor modifiés des différents sols de
l’étude montre que la densité sèche varie en fonction de la teneur en eau dans le sol et passe
par un pic correspondant à l’Optimum Proctor Modifié pour 55 coups de la dame représentée
sur la (Figure 11D) précédente. Les résultats des valeurs de l’optimum Proctor modifié pour
les différents sols remaniés sont inscrits dans le Tableau XX.

Tableau XX : Valeurs de l’optimum Proctor modifié des différents sols remaniés.

Sols des localités Teneur en eau Densité sèche Teneur en eau


Naturelle (Wn) (dOPM) optimale (WOPM)
(%) ( %)
Bingerville 7,26±0,2 1,83 16,58±0,2

Songon 8,70±0,2 1,83 17,70±0,2

Samo 5,70±0,1 1,89 14,32±0,1

Grand-Lahou 5,58±0,2 1,88 16,02±0,2

Les sables argileux de Samo et Grand-Lahou ont des densités sèches les plus élevées,
respectivement de 1,89 et 1,88 tandis que ceux de Bingerville et Songon ont de faibles
densités sèches, qui sont de 1,83 chacun.

En effet, les densités sèches élevées des sols de Samo et de Grand-Lahou s’expliqueraient par
leur grande quantité de sable (constituant le squelette du sol), ce qui confirme relativement
leurs faibles teneurs en eau optimales respectivement de 14,32 et 16,02% contrairement aux
sols de Bingerville et de Songon qui ont des teneurs en eau les plus élevées respectivement de
16,58 et 17,7%. Cela explique leurs taux élevés de particules fines. Toutes ses densités sèches
restent inférieures à 1,9 et à 2 par comparaison à la norme. Regardons cependant les portances
de ces différents sols remaniés.

V.1.5. PORTANCE DES SOLS REMANIES


Les représentations graphiques des essais CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans
l’eau des différents sols remaniés sont présentées sur la figure 28 ci-après.

83
Densités sèches

Figure 28 : CBR à 95% de L’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des différents sols
remaniés de l’étude.

A l’observation de la figure 28 ci-dessus, l’on remarque que les valeurs de CBR à 95% de
l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau varient en fonction du type de sol et du degré de
compactage. Le tableau XXI ci-après présente les résultats des valeurs de CBR des différents
sols remaniés étudiés.
Les sols de Songon et de Samo ont les valeurs de CBR à 95% de l’optimum Proctor modifié à
4 jours d’immersion dans l’eau les plus élevés respectivement (21 ; 20), alors que ceux de
Bingerville et de Grand-Lahou ont, respectivement, les valeurs de CBR faibles à 95 % de
l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau (13 ; 14). Cela pourrait
s’expliquer par leurs différentes répartitions des grains liées aux diamètres c’est-à-dire à la
granulométrie. L’on constate que les quatre sols ont des portances à 95% de l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau inférieur à 30 comparativement aux normes pour leur utilisation en
assise de chaussée.
Ces différents sables argileux contiennent une grande proportion d’éléments fins (limon et
argile).
En réalité, la propriété recherchée pour la construction d’une route durable est l’aptitude des
matériaux à supporter les charges transmises par le trafic, c’est-à-dire leur indice portant CBR
à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion.

84
Tableau XXI : Valeurs des CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau
des différents sols remaniés de l’étude et leur utilisation sous trafic.

Sol remanié CBR à 4j Utilisation Pour type de


95%OPM à l’état naturel trafic
Bingerville 14±0,5 Couche de plateforme Pas défini
Samo 20±0,5 Couche de forme T1
Songon 21±0,5 Couche de forme T1
Grand-Lahou 13±0,5 Couche de plateforme Pas défini

V.1.6. COEFFICIENT DE GONFLEMENT VOLUMIQUE ET


APTITUDE AU TRAITEMENT DES SABLES ARGILEUX
Le Tableau XXII ci-dessous, donne les valeurs des résultats des paramètres œdométriques
caractéristiques de l’indice des vides (eo), de la contrainte de pré-consolidation (σp’) et le
coefficient de gonflement volumique (Cg) des sables argileux des quatre sites.
Et la figure 29 ci-après, donne les courbes de compressibilité des sables argileux de
Bingerville, Samo, Grand-Lahou et Songon qui ont permis de déterminer graphiquement les
paramètres œdométriques des sables argileux sur le tableau XXII.

Tableau XXII : Valeurs des paramètres œdométriques et de gonflement volumique des


sables argileux étudiés.

Sables Indice Contrainte de pré- Coefficient de


argileux des vides consolidation gonflement volumique
eo (σp’) kN/m2 (Cg) kN/m2(10-3)
Grand-Lahou 0,74±0,1 1,7±0,1 4,8±0,1
Songon 1,06±0,1 1,8±0,1 2,7±0,1
Samo 0,64±0,1 2,3±0,1 5,3±0,1
Bingerville 1,06±0,1 1,7±0,1 1,2±0,1

Sur le tableau XXII ci-dessus, l’on remarque que les coefficients de gonflement volumique Cg
sont faibles dans l’ensemble des quatre sols remaniés étudiés avec des valeurs qui partent de
1,2.10-3 à 5,3.10-3kN/m2.
Les différentes classifications basées sur les caractéristiques d’identification montrent que
cette argile est caractérisée par un potentiel de gonflement volumique très peu élevé ; le
gonflement volumique étant en partie dû à la structure minéralogique des sols (teneur élevée

85
en argile de type montmorillonite) et aux variations de leur teneur en eau. Ceux-ci pourraient
être caractéristiques d’une fraction argileuse de type non gonflante de la matrice fine.
Par ailleurs, Les coefficients de gonflement volumique Cg de 1,2.10-3 à 5,3.10-3 sont largement
inférieurs à 5 comparativement à la norme, c’est à dire (1,2.10-3 ; 2,7.10-3 ; 4,8.10-3 et 5,3.10-3)
< 5. Les coefficients de gonflement volumique inférieures à 5, traduisent l’aptitude des sables
argileux à être traités aux liants hydrauliques.
La figure 29 ci-après permet de déterminer les paramètres œdométriques des différents sols
argileux de Songon, Bingerville, Grand-Lahou et Samo pour ce qui concerne les paramètres
de gonflement volumique et de compressibilité. De ce qui précède, cette figure montre dans
l’ensemble que ces sables argileux sont très plastiques et sont fortement surconsolidés, peu
perméables et très peu sensibles au fluage. Cette surconsolidation semble être due au
phénomène de retrait résultant d’une dessiccation plus ou moins poussée.

Log(σp’)

1) Courbe de compressibilité des sables argileux de Bingerville,

86
Log(σp’)

2) Courbe de compressibilité des sables argileux de Samo,

Log(σp’)

3) Courbe de compressibilité des sables argileux de Grand-Lahou,

87
Log(σp’)

4) Courbe de compressibilité des sables argileux de Songon.

Figure 29 : Courbes de compressibilité des sables argileux de Bingerville, Samo, Grand


Lahou et Songon.

V.2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES SABLES ARGILEUX DE


BINGERVILLE, SONGON, SAMO ET GRAND-LAHOU A L’ETAT
NATUREL

V.2.1. TENEUR EN OXYDES


Les proportions des teneurs en oxydes réalisées sur les sables argileux de l’étude, broyés et
rendus sous forme de poudre (diamètre compris entre 75 nm et 100 nm), sont consignées dans
le tableau XXIII.
Tableau XXIII : Proportion des teneurs en oxydes des différents sables argileux de l’étude.

Proportion Massique des oxydes dosés


Sables argileux % SiO2 % Al2O3 % Fe2O3 % TiO2 %MgO
Bingerville 60,03±0,02 12,21±0,02 8,8±0,02 1,28±0,02 0,06±0,01
Songon 62,98±0,02 11,18±0,02 9,41±0,02 1,32±0,02 0,04±0,01
Samo 62,39±0,02 9,79±0,02 12,68±0,02 1,09±0,02 0,05±0,01
Grand Lahou 52,89±0,02 11,65±0,02 15,63±0,02 1,47±0,02 0,08±0,01

Ce tableau de proportion des teneurs en oxydes montre que les sables argileux de Bingerville,
Songon et Samo sont plus enrichis en oxyde de silice (SiO2) que les sables argileux de Grand-
Lahou, mais moins enrichis en oxyde de fer (Fe2O3).

88
Les sols de Samo et de Grand-Lahou ont néanmoins des proportions en oxyde de fer élevées
par rapport aux sols de Bingerville et de Songon.
La variation de la composition chimique de ces différents sols pourrait s’expliquer par les
facteurs environnementaux qui exercent une influence sur le processus de latérisation
notamment : le climat, (température, bilan hydrique), la topographie (érosion et drainage), la
végétation (matière organique, bactéries, acides humiques, et les roches mères).
Ces sables argileux ont été prélevés dans la même zone climatique c’est à dire au Sud de la
Côte d’Ivoire dans le bassin sédimentaire dans la partie nord de la faille des lagunes avec une
forte pluviométrie alternée de temps ensoleillé ce qui pourrait conduire à cette variation dans
les proportions des oxydes dans ses sols.
Ces différents sables argileux et/ou leurs roches-mères auraient, alors, subi les effets
d’altération et d’oxydation qui auraient occasionné le lessivage de certains éléments
chimiques, voire la baisse de leur concentration massique au profit de l’enrichissement
d’autres tels que le silicium Si. Le dioxygène O2 forme avec le silicium la silice qui est,
généralement, le principal minéral des sables c’est-à-dire le quartz.
Cela, expliquerait donc la forte proportion de dioxyde de silicium SiO2 des sables argileux
étudiés qui reflèterait un important contenu en quartz.
Aussi, la coloration des sols du rouge au jaune ocre est un indicateur de différents degrés
d’oxydation de ces différents sables argileux en l’occurrence l’oxydation du fer contenu dans
les minéraux de ces sols tels que les oxydes et/ou hydroxydes de fer. Les valeurs du degré de
latérisation des différents sables argileux déterminées par le rapport S/R sont présentées dans
le tableau XXIV.

Tableau XXIV : Valeurs du rapport S/R des différents sables argileux.

Sable argileux Rapport S/R

Bingerville 2,18

Songon 6,23

Samo 5,93

Grand-Lahou 4,16

89
L’on remarque que ; tous les sables argileux présentent des rapports de S/R supérieur à 2 ce
qui montre que d’Est-Ouest ou Ouest à l’est de la faille des lagunes, l’on établit que les
oxydes de silice dominent les oxydes de fer ; et selon cette classification, ce sont des sables
argileux étudiés non latéritiques. Il faut donc chercher la teneur en matière organique dans ces
différents sols remaniés.

V.2.2. TENEUR EN MATIERE ORGANIQUE

Le tableau XXV ci-dessous présente les résultats des valeurs des teneurs en matières
organiques, dans les différents sables argileux de l’étude, exprimées en carbone organique
total.
On remarque dans ce tableau que les valeurs du Carbone Organique Total (COT) des
échantillons de sables argileux étudiés varient entre 0,10 et 0,15% en poids. Il ressort que, la
teneur en matière organique est faible autrement dit, la quantité de matière organique est peu
dans les sables argileux de Bingerville, Samo, Songon et Grand-Lahou.
Pour MESSOU (1980) et MILLOGO (2008), les sols retenus pour supporter un trafic et qui
peuvent être traités aux mélanges liants hydrauliques doivent nécessairement avoir un taux de
matière organiques < 1%, en poids, pour leur utilisation en couches d’assise de chaussée.
Dans de telles conditions, les sables argileux de cette présente étude peuvent être traités aux
mélanges liants hydrauliques comme l’atteste leur indice de plasticité précédant (Tableau
XVIII) précédant.

Tableau XXV : Valeurs des teneurs en matières organiques des différents sables argileux.

Sols des localités Teneur COT (% poids)

Grand Lahou 0,11±0,2

Samo 0,10±0,2

Bingerville 0,15±0,1

0,10±0,2
Songon

90
V.3. CARACTERISATION MINERALOGIQUE DES SABLES ARGILEUX
DE SONGON, GRAND-LAHOU, BINGERVILLE ET SAMO

V.3.1. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE BINGERVILLE

L’analyse croisée des diffractogrammes de la fraction fine des sables argileux pour la fraction
fine de Bingerville, révèle que les minéraux argileux sont composés majoritairement de
kaolinite à 96% et d’une faible proportion d’illite à 4%, ci-dessous (Figure 30).
La kaolinite a été détectée par les pics observés aux distances réticulaires 7,1 Å (001) ; 3,55 Å
(002) et 2,36 Å (003) sur les diffractogrammes des échantillons effectués au naturel et à
l’éthylène-glycol et confirmée par l’absence de pics à ces mêmes distances sur le
diffractogramme de la phase chauffée ci-après (Figure 31 et 32).
L’illite a été reconnue à partir des pics observés sur tous les diffractogrammes (Figure 31 et
32) aux mêmes distances réticulaires respectives 10 Å (001) ; 5 Å (002) et à 3,3 Å (003).

4%

96
%%
%%
%

Figure 30 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables


argileux de Bingerville.

91
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


Figure 31 : Diffractogrammes de la fraction fine d(Coupled
de l’échantillon
two des sables argileux de
théta/théta)
Bingerville effectués
WL=1,78897 sur lames normales (a) et glycolée (b)

Illite
Groups

Illite
Illite

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897

Figure 32 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de


Bingerville chauffée

92
V.3.2. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE SONGON

La minéralogie argileuse du sable argileux de Songon est dominée par la kaolinite avec une
proportion de 95,4 % et une faible proportion d’illite de 4,6 % (Figure 33).

4,6
%

95,4
%

Figure 33 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables


argileux de Songon.

93
Groups

Kaolinite
Kaolinite
Illite
Illite Illite Kaolinite

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897

Kaolinite

Kaolinite
Groups

ups

Illite Illite
Illite Kaolinite

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


Figure 34 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables
d(Coupled twoargileux de
Songon effectués sur lames normales (a) et glycolée (b).
théta/théta) WL=1,78897

Illite

Illite Illite
Groups

d(Coupledtwothéta/théta) WL=1,78897
d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897
Figure 35 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de
Songon chauffée.
94
L’on note, après analyse, la présence de la kaolinite dans les sables argileux de Songon,
décelée par des pics à 7,1 Å (001) ; 3,55 Å (002) et 2,36 Å (003) sur les diffractogrammes de
l’échantillon effectués sur lames normale et glycolée, ci-avant (Figure 34 b), et cette kaolinite
est confirmée par leur disparition au chauffé. Les raies observées aux mêmes distances
réticulaires respectives 10 Å (001) ; 5 Å (002) et à 3,3 Å (003) sur les diffractogrammes de
l’échantillon en préparation orientée sur lames normales (Figure 34 a), glycolée et chauffée,
ci-dessus (Figures 34 et 35).

V.3.3. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE SAMO

La minéralogie argileuse des sables de Samo est principalement composée de kaolinite et


d’illite.
En effet, les raies observées à 7,1 Å (001) ; 3,55 Å (002) et 2,36 Å (003) sur les
diffractogrammes de l’échantillon effectués sur lames normale et glycolée indiquent la
présence de la kaolinite qui est confirmée par la disparition de ces pics dans les traitements au
chauffage.
Les raies de l’illite ont été observées aux distances réticulaires respectives 10 Å (001) ; 5 Å
(002) et 3,3 Å (003) sur les diffractogrammes de l’échantillon en préparation orientée sur
lames normale, glycolée et chauffée (Figures 36 et 37). La kaolinite est dominante avec une
proportion de 93,7% contre 6,3% d’illite (Figure 38)

95
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


Figure 36 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux
de Samo effectués sur lames normales (a) et glycolée (b).
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


d(Coupled
Figure 37 : Diffractogramme de latwo théta/théta)
fraction de l’échantillon des sables argileux
fineWL=1,78897
de Samo
chauffée. 96
6,3 %

93,7 %

Figure 38 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux


de Samo.

V.3.4. ANALYSE DES SABLES ARGILEUX DE GRAND-LAHOU


La composition minéralogique des argiles de Grand-Lahou est dominée par la kaolinite à
94,1% avec une faible présence de minéraux interstratifiés dont la chlorite/smectite (C/S) et la
kaolinite/smectite (K/S) qui sont dans des proportions respectives de 3,5% et de 2,4%, ci-
après (Figure 39).

94.1

Figure 39 : Composition minéralogique de la fraction fine de l’échantillon des sables


argileux de Grand-Lahou.

La kaolinite a été détectée à 7,1 Å (001) ; 3,55 Å (002) et 2,36 Å (003) dans les essais
normaux et à l’éthylène-glycol et confirmée par l’absence d’effet de ces raies au chauffage,
ci-après (Figures 40 et 41). La présence de la chlorite/smectite (C/S) a été décelée par les raies

97
à 13,7 Å (002) ; 4,6 Å (003) et 3,4 (004) à l’essai normal, 15,5 Å (001) ; 12 Å (002) et 5,5 Å
(003) à l’éthylène- glycol et 20 Å (001) ; 10 Å (002) et 5 Å (004) au chauffage.
La kaolinite/smectite (K/S) a été reconnue par les raies qui passent respectivement de 11,5 Å
(002) ; 8 Å (003) et 4,1 Å (004) au traitement normal à 12 Å (002) ; 8,7 Å (003) et 4,1 Å
(004) à l’éthylène-glycol et confirmée par l’absence d’effet des raies au chauffage, ci-après
(Figure 40 et 41) sauf à 4,1 Å (004).
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897
C/S = Chlorite/ Smectite. K/S = Kaolinite/Smectite
Figure 40 : Diffractogrammes de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux
de Grand-Lahou effectués sur lames normales (a) et glycolée (b).

98
Groups

d(Coupled two théta/théta) WL=1,78897


C/S d(Coupled
= Chlorite/
twoSmectite.
théta/théta)K/S = Kaolinite/Smectite
WL=1,78897

Figure 41 : Diffractogramme de la fraction fine de l’échantillon des sables argileux de Grand-


Lahou chauffée.

V.4. DISCUSSION
En observant les résultats géotechniques des sables argileux tropicaux d’Afrique de l’ouest en
construction routière, l’on peut dire que les échantillons étudiés ne sont pas convenables pour
la confection d’une couche d’assise en référence aux travaux de MILLOGO (2008).
Ces résultats se justifient par les teneurs en fines qui restent supérieures à 35 % et par le fait
que le produit de l’indice de plasticité par le pourcentage de fines est, aussi, supérieur à la
valeur maximale 100 admise pour une matière première de couche de base (MILLOGO,
2008). Les normes géotechniques pour les matériaux de couches d’assise en technique
routière tiennent compte de l’intensité du trafic et de l’épaisseur des couches de chaussée. Le
trafic moyen est à prendre en compte pour la durabilité des routes. Les valeurs minimales du
CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau admises pour les matières premières
de couche de fondation et de base pour le trafic de type T1 à T3 sont respectivement de 30 %
et 80 % (MILLOGO, 2008). Tenant compte de ces paramètres géotechniques, les échantillons
étudiés ne sont toujours pas convenables pour la confection d’une couche d’assise de
chaussée.
Les propriétés géotechniques des échantillons des pays d’Afrique du nord sont globalement
meilleures que celles rapportées sur les sols du sud de la Côte d’Ivoire. Ces sols contiennent
une forte proportion en fraction fine constituée essentiellement de minéraux argileux
comparativement aux échantillons étudiés et de ceux du Burkina (MILLOGO, 2008). Il est

99
bien connu qu’une forte proportion en argile, a un effet néfaste sur les propriétés
géotechniques d’un sol. Les différences observées seraient liées à la genèse des sols et aussi
au climat sous lequel ils ont été formés. En effet, les sols du sud de la Côte d’Ivoire sont
formés sous un climat humide avec une pluviométrie annuelle appréciable tandis que ceux du
Burkina Faso sont formés sous un climat sec avec une faible pluviométrie annuelle. Les sols
du sud de la Côte d’Ivoire proviennent de l’altération du granite et de la phyllite tandis que les
sols du sud du Burkina Faso se sont développés par altération du grès et du granite (OSULA,
1996 ; ASSALE, 2013). Ces sols sont enrichis en quartz. La forte teneur en quartz contribue à
l’amélioration des propriétés géotechniques et mécaniques et à la stabilité des chaussées. L’on
note aussi, que la localisation géographique des échantillons, tous, prélevés dans la partie nord
du trou sans fond que représente la faille des lagunes du sud de la Côte d’Ivoire pourrait avoir
des facteurs probants qui favoriseraient l’amélioration des dites propriétés, dont, notamment
la granulométrie. Les sols du sud de la Côte d’Ivoire ont des propriétés géotechniques et
mécaniques semblables car ils sont tous des sols de zones de forêt. Contrairement aux sols du
Burkina Faso et du Sénégal qui sont des sols de zones de savane, ils ont des propriétés
géotechniques et mécaniques similaires car ils sont constitués d’éléments grossiers
convenables. Les travaux d’ASSALE et al. (2012) ont montré que les sables argileux de
Bingerville sont enrichis en quartz et ont signifié la présence de certains minéraux tels que la
goethite, la limonite, l’hématie qui influencent la coloration des sols tout comme la variation
du degré d’oxydation. Ces résultats seraient en phase avec ceux de nos travaux.
En ce qui concerne la minéralogie, il faut remarquer que, de par leurs caractérisations
physiques, chimiques et minéralogiques, ces sables argileux présentent des aptitudes pour leur
utilisation en technique routière. Ils ont une teneur importante en oxyde d’aluminium Al2O3 et
ne contiennent pas assez de minéraux argileux gonflants de type smectites comme la
montmorillonite ; de même la présence très faible du Carbone Organique Total (COT), ce qui
laisse supposer qu’ils peuvent être traités à l’aide de mélange liants hydrauliques comme le
ciment Portland (MOLARD et al., 1987 ; TEMIMI et al., 1998). En effet, LEROUX et al.
(1969) établissant un ordre de grandeur des résistances mécaniques des argiles traitées au
ciment et à la chaux, ont montré que les meilleures résistances mécaniques sont obtenues avec
la kaolinite et sont suivies de l’illite. Quant aux smectites, elles se prêtent moins à ce type de
traitement car elles consomment la totalité des ions Ca2+ libérés par le ciment lors de son
hydratation et empêchant ainsi sa prise ; cependant AMOR (1995) rapporte que la kaolinite ne
fixe que les deux tiers de ces ions.
100
CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre V, l’on note que le diamètre maximum des particules de tous les sables
argileux est inférieur à 50 mm, ce sont des sols qui appartiennent à la classe A selon la
classification du Guide des Terrassements Routiers (GTR). Le GTR (2014) indique que les
sols de Bingerville, Grand-Lahou, Songon et Samo appartiennent à la sous-classe A2, de
nature argileuse plastique avec les Indices de Plasticité demeurant entre 12% et 25%. Par
contre les Sols de Samo ayant un pourcentage en fine inférieur à 35%, ces sols sont de la
sous-classe B6. Pour ces différents sols du sud de la Côte d’Ivoire provenant, tous, du nord de
la faille des lagunes l’on envisagerait un gradient d’Est en Ouest et/ou d’Ouest en Est depuis
la zone de Sassandra jusqu’à la limite du Ghana où se localiseraient les limons sablo argileux
avec trace de grave, les limons argilo sableux avec trace de grave et les sables argileux. Ces
sols sont enrichis en silice plus qu’en fer et sont de nature non latéritique.
Selon la classification du LBTP (1997), les sols de Bingerville, Grand-Lahou, Songon et
Samo ne peuvent, donc, être utilisés à l’état naturel ni comme couche de fondation ni comme
couche de base de route compte tenu de leur état de plasticité (IP>12%), de leurs densités
sèches inférieures à 2 et de leur CBR n’excédant pas 30 à 95% de l’optimum Proctor modifié
à 4 jours d’immersion dans l’eau. Les résultats des essais de portance, les quatre (4) sols
étudiés, ici, ne peuvent être utilisés à l’état naturel comme assise de route mais plutôt pour des
couches de plate-forme pour des routes de trafic relativement faible de type T1.
Par ailleurs, les coefficients de gonflement volumiques inferieurs à 5 traduisent l’aptitude des
sables argileux à être traité aux mélanges liants hydrauliques. Cependant, l’utilisation
judicieuse d’un matériau exige la maîtrise de ses propriétés physiques, chimiques et
minéralogiques. Les valeurs extrêmement faibles du Carbone Organique Total (COT) dans la
matière première argileuse à l’état naturel varient entre 0,10 et 0,15% inférieures à 1. Dans de
telles conditions, les sables argileux montreraient une aptitude à supporter un trafic routier et
pourraient être traités aux mélanges liants hydrauliques.
L’analyse au diffractomètre a permis de connaître la nature ou le type d’argile constituant
cette matière première. En outre, L’Indice de Plasticité (IP) dans ces sols naturels, élevé,
supérieur à 12%, selon cette recommandation, les sables argileux peuvent être sujets au
traitement mixte de mélange (chaux et ciment).

101
CHAPITRE VI. TRAITEMENT DES SABLES ARGILEUX AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT
La matière première, sable argileux, des différents sites d’étude sera associée à des
proportions variables de liants hydrauliques (chaux et ciment).
Il s’agit d’identifier l’influence des traitements des mélanges chaux et ciment sur les
caractéristiques physiques et mécaniques des sables argileux en vue de leur utilisation en
techniques routières.
Les essais qui ont permis d’étudier cette influence sont : l’essai Proctor modifié, l’essai CBR
à 95% à l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau, les essais de compression et de traction à
28 ; 90 et 360 jours de cure.

VI.1. INFLUENCE DES TRAITEMENTS AUX MELANGES CHAUX ET


CIMENT SUR L’ESSAI PROCTOR MODIFIE DES DIFFERENTS
SABLES ARGILEUX
Les différents mélanges (Pourcentage de sable argileux additionné aux pourcentages de chaux
et ciment) sont soumis à l’essai Proctor modifié et les différentes courbes Proctor modifié de
ces mélanges sont présentées, ci-après (Figure 42 ; Figure 43 ; Figure 44 et Figure 45).
A partir de ces courbes, il a été déterminé, d’abord, la teneur en eau optimale et la densité
sèche correspondante pour chaque traitement aux mélanges chaux et ciment des sables
argileux. Ces résultats de Proctor modifié obtenus permettront, ensuite, de procéder à l’essai
CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau sur ces mêmes sables argileux traités
aux mélanges chaux et ciment à partir des teneurs en eau optimale de chaque sol.
L’on peut dire que l’amélioration du sable argileux de Grand-Lahou avec un mélange chaux
et ciment permet d’obtenir des densités sèches allant de 1,72 à 1,88, ci-après (Figure 42). La
teneur en eau optimale varie de 17,2 à 19%.
De cette figure, il se dégage trois (3) gammes qui correspondent chacune à trois indices de
traitement aux mélanges chaux et ciment.
La densité sèche la plus élevée pour la gamme (G1), concernant le sol de Grand-Lahou est
obtenue à partir du mélange de 1% de chaux et de 6% de ciment, soit le numéro de dosage 3 ;
il s’agit de 1,86.
Pour la gamme (G2), la densité sèche est obtenue à partir du mélange de 2% de chaux et de
6% de ciment, soit le numéro de dosage 6 ; il s’agit de 1,88.
La densité sèche pour la gamme (G3) est obtenue à partir du mélange de 3% de chaux et de
6% de ciment, soit le numéro de dosage 9 ; il s’agit de 1,75.

102
Les densités sèches élevées correspondent à des pourcentages de teneur en eau minimale des
différents sables argileux qui sont représentées sur les figures (42 à 45) ci-après :

Sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou

Etat naturel Gamme 1 Gamme 2 Gamme 3

numéro
% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Sol stabilisé de Grand-Lahou


19,5
teneur en eau optimale %

19
18,5
18
17,5
17
16,5
16
15,5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage
en chaux et ciment

Figure 42 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction


du numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Grand-Lahou.

Les sables argileux de Songon donnent des densités sèches comprises entre 1,77 et 1,89, ci-
après (Figure 43) avec la teneur en eau optimale variant de 12,32 à 17,77%.

103
La densité sèche la plus élevée pour la gamme (G1), concernant le sol de Songon est obtenue
à partir du mélange de 1% de chaux et de 2% de ciment, soit le numéro de dosage 1 ; il s’agit
de 1,88.
Pour la gamme (G2), la densité sèche est obtenue à partir du mélange de 2 % de chaux et de
6% de ciment, soit le numéro de dosage 6 ; cette valeur est 1,90.

La densité sèche pour la gamme (G3) est obtenue à partir du mélange de 3% chaux et de 6%
de ciment, soit le numéro de dosage 9 ; cette valeur est 1,85.
Les densités sèches élevées correspondent à des pourcentages de teneurs en eau minimale du
sol de Songon.
Sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon

Etat naturel Gamme1 Gamme 2 Gamme 3

numéro de dosage en chaux et ciment


% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6
Sol stabilisé de Songon
20
18
teneur en eau optimale %

16
14
12
10
8
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage
en chaux et ciment

Figure 43 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction du


numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Songon.

104
Les sables argileux de Samo donnent des densités sèches comprises entre 1,78 et 1,94 et des
teneurs en eau optimales allant de 12,20 à 17,80%.
La densité sèche la plus élevée pour la gamme (G1), concernant le sol de Samo est obtenue à
partir du mélange de 1% de chaux et de 6% de ciment, soit le numéro de dosage 3 ; cette
valeur est de 1,94. Pour la gamme (G2), la densité sèche est obtenue à partir du mélange 2 %
de chaux et de 4% de ciment, soit le numéro de dosage 5 ; cette valeur est 1,85. La densité
sèche pour la gamme (G3) est obtenue à partir du mélange de 3% de chaux et de 6% de
ciment, soit le numéro de dosage 9 ; cette valeur est 1,86, ci-dessous (Figure 44).
Les densités sèches élevées de la gamme (G1, G2, et G3) sont 1,94 ; 1,85 et 1,86. Elles
correspondent à des pourcentages de teneurs en eau maximale, respectivement 16,2% et 16%

Sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Samo

Etat naturel Gamme 1 Gamme 2 Gamme 3

numéro de dosage en chaux et ciment


% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6
Sol stabilisé de Samo
20
teneur en eau optimale%

18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage
en chaux et ciment

Figure 44 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction


du numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Samo.

105
L’amélioration du sable argileux de Bingerville avec un mélange composé de chaux et de
ciment permet d’obtenir des densités sèches allant de 1,83 à 2,03, ci-après (Figure 45). La
teneur en eau optimale varie de 14,36 à 17,5%. Il se dégage trois (3) gammes
correspondantes, chacune à trois indices de traitement aux mélanges chaux et ciment. La
densité sèche la plus élevée pour la gamme (G1), concernant le sol de Bingerville est obtenue
à partir du mélange de 1% de chaux et de 2% de ciment, soit le numéro de dosage 1 ; il s’agit
de 2,03 ; elle correspond à la teneur en eau optimale de 15,20%. Pour la gamme (G2), la
densité sèche est obtenue à partir du mélange de 2 % de chaux et de 6% de ciment, soit le
numéro de dosage 6 ; il s’agit de 1,92 ; elle correspond à la teneur en eau optimale minimale
de 14,36%. La densité sèche pour la gamme (G3) est obtenue à partir du mélange de 3% de
chaux et de 6% de ciment, soit le numéro de dosage 9 ; il s’agit de 1,95 ; elle correspond à la
teneur en eau optimale de 16%.
Sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville

Etat naturel Gamme 1 Gamme 2 Gamme 3

numéro de dosage en chaux et ciment


% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Sol stabilisé de Bingerville


20
teneur en eau optimale %

18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage
en chaux et ciment

Figure 45 : Evolution de la densité sèche et de la teneur en eau optimale en fonction


du numéro de dosage en chaux et ciment des sables argileux de Bingerville 106
De façon générale, les Teneurs en Eau Optimale (TEO) augmentent tandis que les densités
sèches maximales diminuent avec l’ajout du mélange chaux et ciment aux sables argileux.
L’augmentation de la TEO est due à la forte affinité de la chaux et du ciment vis-à-vis de
l’eau.

L’augmentation de la quantité de chaux et du ciment requiert assez d’eau pour dissocier la


portlandite Ca(OH)2 et pour produire des cations Ca2+ nécessaires aux réactions d’échange
cationique. La réduction de la Densité Sèche Maximale (DSM) est due au fait que l’ajout du
mélange chaux et ciment aux sables argileux, crée une ségrégation des particules du sol et de
ce fait génère un plus grand volume. Cela entraîne une modification de la distribution de la
taille des particules dans le sol.

L’analyse de ces figures montre que les différents sables argileux, matière première, de cette
étude, atteignent une densité sèche maximale pour certains et minimale pour d’autres,
lorsqu’ils sont améliorés avec des proportions variables du mélange chaux et ciment.
Les traitements des sols retenus après la mise en œuvre des mélanges chaux et ciment, en
poids volumique, dans les essais de Proctor modifié sont comme ci-dessous :
SABLES ARGILEUX DE GRAND-LAHOU :
▪ GL3 = Mélange de 1% chaux + 6% ciment + 93% sable argileux de Grand-Lahou,
▪ GL6 = Mélange de 2% chaux + 6% ciment + 92% sable argileux de Grand-Lahou,
▪ GL9 = Mélange de 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux de Grand-Lahou.
SABLES ARGILEUX DE SONGON :
▪ SG1 = Mélange de 1% chaux + 2% ciment + 97% sable argileux de Songon,
▪ SG6 = Mélange de 2% chaux + 6% ciment + 92% sable argileux de Songon,
▪ SG9 = Mélange de 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux de Songon.
SABLES ARGILEUX DE SAMO :
▪ S3 = Mélange de 1% chaux + 6% ciment + 93% sable argileux de Samo,
▪ S5 = Mélange de 2% chaux + 4% ciment + 94% sable argileux de Samo,
▪ S9 = Mélange de 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux de Samo.
SABLES ARGILEUX DE BINGERVILLE :
▪ B1 = Mélange de 1% chaux + 2% ciment + 97% sable argileux de Bingerville,
▪ B6 = Mélange de 2% chaux + 6% ciment + 92% sable argileux de Bingerville,
▪ B9 = Mélange de 3% chaux + 9% ciment + 91% sable argileux de Bingerville.

107
Les sables argileux de Grand-Lahou ont des densités sèches allant de 1,88 à 1,72. Celles de
Samo ont des densités sèches de 1,78 à 1,94. Quant à ceux de Songon, les densités sèches sont
comprises entre 1,74 et 1,90 lorsqu’ils sont traités aux mélanges chaux et ciment. Enfin, les
densités sèches des sables argileux de Bingerville sont comprises entre 1,83 et 2,03.

De tous ces sables argileux, celui de Grand-Lahou donne des densités sèches faibles après
traitement aux mélanges chaux et ciment. La valeur la plus faible des densités sèches est 1,72.
Les densités sèches connaissent globalement une hausse après traitement, hormis les sables
argileux de Grand-Lahou qui ont des densités sèches faibles qui diminuent après traitement
aux mélanges chaux et ciment.
L’on note que le sol de Grand-Lahou présente un comportement particulier, c’est-à-dire,
qu’au fur et à mesure que le dosage en chaux et ciment augmente ainsi que la teneur en eau ;
la densité sèche diminue progressivement de 1,88 à 1,72.
Au niveau des sols de Samo, Bingerville et Songon, l’on peut remarquer que pour des teneurs
en eau faibles on a des densités sèches qui augmentent par rapport à l’échantillon naturel.
Puis, pour des teneurs en eau élevées les densités sèches sont faibles. On note aussi que la
densité sèche est élevée pour des traitements aux mélanges chaux et ciment avec une teneur
en eau élevée dans la gamme. Il s’agit des sols : Bingerville dans la gamme 3, Samo dans la
gamme 1 et 2.
L’on observe que lorsque la teneur en eau, dans ces sables argileux traités aux mélanges
chaux et ciment augmente, la densité sèche diminue.
Cette différence de densité sèche, des sables argileux de Grand-Lahou, d’avec celles des
densités sèches des sables argileux des autres localités, s’expliquerait par sa granulométrie.
C’est-à-dire, le fait que les sables argileux de Grand-Lahou possèdent la proportion la plus
élevée d’argile (30%) par rapport aux autres sables argileux des autres localités : Songon
24%, Samo 20% et Bingerville 24%.
Cette forte proportion d’argile montrerait, ainsi, sa plus forte susceptibilité à retenir plus d’eau
que les autres sables argileux.
Les sables argileux de Bingerville, Samo et de Grand-Lahou possèdent des densités sèches
relativement faibles en fonction du type d’argile présent dans les différents sols.
En effet, les sables argileux qui regorgent une grande quantité d’argile de type kaolinite ont
un comportement particulier par rapport à un sable argileux qui contient des argiles de type
montmorillonite.

108
VI.2. INFLUENCE DU TRAITEMENT DU MELANGE CHAUX ET CIMENT
SUR LE CBR OU L’INDICE PORTANT IMMEDIAT (IPI) DES
SABLES ARGILEUX ETUDIES
L’Indice Portant Immédiat (IPI) varie en fonction de la densité sèche du sol, ainsi que du
mélange chaux et ciment, ci-après (Figure 46).
A 95% de l’OPM, immédiatement, l’on remarque que pour des IPI compris entre 50 et 70,
l’on a, d’abord, des densités sèches qui varient de 1,86 à 2 pour les sables argileux traités aux
mélanges chaux et ciment de Samo puis pour des IPI entre 70 et 78 l’on a des densités sèches
qui varient de 1,91 à 2,02 cela concerne les sables argileux traités aux mélanges chaux et
ciment de Grand-Lahou.
Ensuite, les sables argileux de Bingerville, traités aux mélanges chaux et ciment, quant à eux
présentent des IPI allant de 55 à 65 pour des densités sèches qui variant de 2 à 2,05.
Enfin, l’on constate que les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon
présentent des IPI entre 48 à 68 pour des densités sèches de 1,95 à 2,05.
Les sables argileux de Grand-Lahou présentent les valeurs de IPI les plus élevées allant de 70
à 78, suivies des valeurs de IPI des sables argileux de Songon qui vont de 48 à 68, ensuite,
ceux des sables argileux de Bingerville avec des IPI de 55 à 65 et enfin les sables argileux de
Samo qui ont des IPI de 50 à 70.
On remarque que les IPI à 95% de l’OPM des différents sables argileux traités aux mélanges
chaux et ciment sont largement supérieurs à 35. De par leurs valeurs respectives d’IPI les plus
élevées, ces sols peuvent assurer une circulation immédiate des engins pendant la réalisation
du chantier selon les recommandations du LBTP (1980).
Les différents traitements de mélange chaux et ciment sur les sables argileux étudiés qui ont
des indices portant immédiats à 95% de l’OPM les plus élevés sont SG1 (66), GL3 (76), S5
(60) et B9 (64).

Ces Indices Portants Immédiats (IPI) à 95% de l’OPM pourraient rentrer dans le cadre de
l’utilisation des sols dans la couche de fondation et dans la couche de base des routes de trafic
faible T1 et T2.

109
GL3
2,1

2,1
GL9
2,05

2,05
GL6
Densités sèches

Densités sèches
SG1
2

2
SG6
1,95

1,95
SG9
1,9

1,9
1,85

1,85
IPI
IPI
2,1

2,1
2,05

S9
Densités sèches
2
Densités sèches

S3
2

B1
B6 S5
1,9
1,95

B9
1,85
1,9

IPI
1,85

IPI

Figure 46 : Indice Portant (ou CBR) Immédiat à 95% de l’OPM des sols étudiés après
traitement aux mélanges chaux et ciment.

VI.3. INFLUENCE DU TRAITEMENT AUX MELANGES CHAUX ET


CIMENT SUR L’INDICE PORTANT OU CBR A 95% A 4 JOURS
D’IMMERSION DANS L’EAU DES SABLES ARGILEUX

Les figures 47 à 50, ci-après, montrent l’évolution de l’indice CBR à 95% de l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau en fonction du numéro de dosage en chaux et ciment ; qui sont aussi
fonction de la teneur en eau (w) et de la densité sèche (γd). Les résultats des indices portants
après immersion varient selon le sol.

110
Il s’agit de la mise en évidence des valeurs de CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4
jours d’immersion dans l’eau. Le CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours
d’immersion dans l’eau varie en fonction du numéro de dosage en chaux et ciment, ci-dessous
(Figure 47).
L’analyse de cette figure 47 permet de montrer que la courbe CBR à 95% de l’Optimum
Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau croît pour atteindre un pic à 80. Ensuite,
cette courbe CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau
décroît jusqu’à atteindre une valeur de 41.
En effet, pour un numéro 3 de dosage chaux et ciment, 3 correspond à un mélange de 1% de
chaux et 6% de ciment, l’on a un CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours
d’immersion dans l’eau de 65.

Pour un numéro 6 de dosage chaux et ciment, 6 correspond à un mélange de 2% de chaux et


6% de ciment, l’on a un CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion
dans l’eau de 79.

Le CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau est de 41
pour un numéro 9 de dosage chaux et ciment, 9 correspond à un mélange de 3% de chaux et
6% de ciment.

Sables
Etat argileux de
naturel Grand-Lahou traités
Gamme aux
2 mélangesGamme 3
Gamme11 Gamme
chaux et ciment
90
80
70
CBR

60
50
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage en chaux et ciment

% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Figure 47 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Grand-Lahou

111
L’analyse de la figure 48, ci-dessous, permet de montrer que pour un numéro 1 de dosage
chaux et ciment, 1 correspond à un mélange de 1% de chaux et 2% de ciment, l’on a un CBR
à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau de 94.
Pour un numéro 6 de dosage de chaux et ciment, 6 correspond à un traitement au mélange
chaux et ciment de 2% de chaux et 6% de ciment, l’on a un CBR de 61.
Le CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau est de 41%
pour un numéro 9 de dosage chaux et ciment, 9 correspond à un mélange de 3% de chaux et
6% de ciment.

Sables
Etat naturel Gamme1
Gamme 1 argileux de Songon traités
Gamme aux mélanges Gamme
chaux
Gamme22 Gamme 33
et ciment
100
90
80
70
60
CBR

50
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
numéro de dosage en chaux et ciment
% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Figure 48 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Songon.

L’analyse de cette figure 49, ci-après, montre que l’évolution de la courbe CBR à 95% de
l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau croît jusqu’à atteindre un pic à
117 correspond à un ajout de 2% de chaux et 4% de ciment. Ensuite, cette courbe CBR à 95%
de l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau décroît lentement jusqu’à
atteindre une valeur de 87, correspondant à un ajout du mélange de 3% de chaux et de 6% de
ciment.

112
Etat naturel
Sables argileux traitésGamme 1 Gamme
aux mélanges 2 et ciment de Samo
chaux Gamme 3

numéro de dosage en chaux et ciment


% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Figure 49 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Samo.

La figure 50, ci-après, permet d’observer que l’évolution de la courbe CBR à 95% de
l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau est croissante dans l’ensemble
face aux différents dosages en chaux et ciment.
En effet, au fur et à mesure qu’on augmente le taux de chaux, la courbe CBR à 95% de
l’Optimum Proctor Modifié à 4 jours d’immersion dans l’eau augmente pour atteindre un pic
à 94. Ce pic correspond à un ajout de 3% de chaux et de 6% de ciment.

113
Sables
Etat naturel argileux
Gamme 1 traités aux mélanges chaux et ciment
Gamme 2 de Bingerville
Gamme 3

numéro de dosage en chaux et ciment


% Chaux 0 1 1 1 2 2 2 3 3 3
% Ciment 0 2 4 6 2 4 6 2 4 6

Figure 50 : CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de
Bingerville.

Les courbes d’évolution de l’indice CBR à 95% de l’OPM après 4 jours d’immersion dans
l’eau, pour les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment avec des pourcentages
variables de chaux et de ciment (numéro de dosage en chaux et ciment), montrent
l’augmentation très rapide de cet indice portant en fonction du traitement.
L’amélioration de la portance des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment
(augmentation de CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau) est justifiée par la
diminution du volume des vides dans le sol qui est due à la bonne distribution des particules
du sol avec les particules fines de chaux et de ciment.
Les différents traitements aux mélanges chaux et ciment des sables argileux présentant des
indices CBR 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion les plus élevées sont : SG1 (94), GL6
(79), S5 (117) et B9 (94).
Ces indices CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau, pourraient être utilisés
en couche d’assise de chaussée pour des trafics faibles de classe T1 et T2.

114
VI.4. DISCUSSION SUR L’INFLUENCE DU MELANGE DE CHAUX ET CIMENT
SUR LES PROPRIETES MECANIQUES DES SABLES ARGILEUX
Le traitement des sables argileux avec le mélange de liants hydrauliques (chaux et ciment) a
permis une nette amélioration des propriétés mécaniques des sols de Grand-Lahou, Samo,
Bingerville et Songon.
MILLOGO (2008), MARTIAS (2011) et SOULEY (2016) rapportent que la chaux et le
ciment étant des liants hydrauliques, ils contribuent à l’augmentation des propriétés
mécaniques des sols. Pour la chaux, c’est l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2, qui est un produit
de l’hydratation de la chaux vive qui réagit avec les minéraux argileux et la silice fine Si ;
ceci, est à la base du changement des propriétés mécaniques des matériaux (sol argileux plus
ciment plus chaux). Le ciment participe à l’amélioration des dites propriétés par un
mécanisme d’union des particules des sables argileux par les Silicates de Calcium Hydratés
(CSH) produits au cours de l’hydratation du ciment d’une part, et d’autre part, par la réaction
pouzzolanique entre l’hydroxyde de calcium produit et les particules argileuses de l’ensemble.
L’action des liants dépend de la répartition des grains, des diamètres et de la minéralogie de la
matière première traitée (sable argileux).
Pour l’essai Proctor modifié, il faut noter que, dans un premier temps, les sables argileux de
Samo, Bingerville et Songon présentent des teneurs en eau optimale (WOPM) faibles
correspondant à des densités sèches (d) élevées. Dans un second temps, pour des teneurs en
eau élevées, l’on a des densités sèches (d) qui diminuent.
Cependant, les sables argileux de Grand-Lahou présentent un cas différent, c’est-à-dire qu’au
fur et à mesure que la teneur en eau augmente, la densité sèche diminue progressivement de
1,84 à 1,72.
Cette deuxième approche est vérifiée par KHATTAB (2002) et MILLOGO (2008). Pour ces
auteurs, l’ajout de la chaux et du ciment à un sol argileux fait augmenter la teneur en eau
optimale (WOPM) et par conséquent la densité sèche maximale (d) diminue. L’accroissement
de la teneur en eau optimale est due à la forte demande en eau après l’ajout des liants en vue
de dissocier le Ca(OH)2 pour produire des ions Ca2+ nécessaires pour les réactions d’échange
cationique et pouzzolanique. La diminution de la densité sèche maximale d’un sol par l’ajout
de la chaux s’expliquerait de deux manières :
1) l’ajout de la chaux à un sable argileux provoque l’agglomération des particules de ce
sol et ces particules occupent alors de grands volumes ;

115
2) la densité absolue de la chaux est généralement en dessous des densités absolues des
sables argileux des différents sites de l’étude.
La différence observée entre les sables argileux de Grand-Lahou d’avec ceux des sables
argileux des autres localités s’expliquerait par la présence, dans ces sables argileux, des
interstratifiés kaolinite/smectites (K/S) et chlorite/smectites (C/S) des argiles qui sont des
argiles gonflantes susceptibles d’influencer l’effet pouzzolanique des traitements à l’instar de
la smectite et la chlorite gonflante. Pour SALLES (2006), la chlorite est non gonflante alors
que la smectite est gonflante. Cependant, il peut avoir des cas particuliers de chlorite
gonflante comme dans cette présente étude (WETSHONDO, 2012). D’ailleurs, la présence de
chlorite gonflante a été signalée dans des roches kimberlitiques altérées à Toubabouko, dans
la région de Séguéla, au Nord de la Côte d’Ivoire par CASANOVA & KNOPF (1969). Ces
roches sont, certes, sur le socle cristallin, mais l’on sait que les détritus qui alimentent la
sédimentation du bassin sédimentaire ivoirien proviennent principalement du socle cristallin
voisin. Cela renforce donc la probabilité de trouver des chlorites gonflantes au niveau du
bassin sédimentaire et donc dans les sols de Grand-Lahou. Une chlorite gonflante est une
chlorite où les feuillets brucitiques ne sont pas parfaitement développés, ce qui implique que
certains ions hydroxyles sont remplacés par des molécules d’eau (CASANOVA & KNOPF,
1969). Ainsi, selon BULTEL (2003), certaines chlorites ont la propriété de fixer les molécules
d’eau entre deux feuillets voisins comme les smectites telles que la montmorillonite.
Ces assertions sont en phase avec nos résultats qui expliquent la hausse de la densité sèche
avec celle de la teneur en eau.
En ce qui concerne la portance CBR à 95% de l’OPM à quatre jours d’immersion dans l’eau,
les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Samo CBR variant de (45 - 117),
de Songon CBR variant (46 - 94) et de Bingerville CBR variant de (35 - 94) ont des densités
sèches (d) qui oscillent entre 1,9 - 2,1 ; avec les sables argileux de Bingerville ayant la plus
grande densité sèche 1,94 à 2,03. L’ajout du mélange chaux et ciment à des sables argileux
améliore les caractérisations physiques et mécaniques dont principalement la portance CBR à
quatre jours d’immersion dans l’eau. Cela est confirmé par AUTRET (1983) ; MOOR (1987)
; BELL (1996) et BASHA et al. (2005). Ces auteurs rapportent que l’amélioration des
propriétés mécaniques des sols argileux est due aux réactions d’hydratation du ciment
produisant des CSH qui lient les particules du sol entre elles d’une part, et, d’autre part, par
les réactions pouzzolaniques entre les minéraux argileux et le Ca(OH)2. Ces paramètres
s’améliorent avec le temps compte tenu de la consolidation du CSH avec le temps.
116
CONCLUSION PARTIELLE

Les différents traitements, des sables argileux, aux mélanges chaux et ciment (pourcentage de
sables argileux plus pourcentages de chaux et ciment) soumis à l’Essai Proctor Modifié d’où
sont définies les différentes courbes Proctor modifiées de ces mélanges, ont permis de mettre
en évidence l’influence du traitement aux mélanges chaux et ciment sur la matière première.
En effet, l’amélioration des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment, a été
observée, aussi bien, sur les densités sèches (d) que sur les indices CBR à 95% de l’OPM à
quatre jours d’immersion dans l’eau.
En outre, ce chapitre VI consacrée aux traitements des sables argileux aux mélanges chaux et
ciment des localités de Grand-Lahou, Samo, Songon et Bingerville a montré que le traitement
aux mélanges chaux et ciment à des sables argileux dominés par une fraction fine pourrait
accroître leurs caractérisations mécaniques.

CHAPITRE VII. CARACTERISATION DES PROPRIETES MECANIQUES


DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES
CHAUX ET CIMENT
Les propriétés mécaniques des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment
dépendent principalement des caractéristiques physiques (la granulométrie, la plasticité et la
matrice minérale) d’une part, et d’autre part des liaisons développées par le contact argile,
grains chaux et ciment.
Pour cette caractérisation des propriétés mécaniques de ces sables argileux, l’on évaluera dans
cette partie, la résistance à la compression et à la traction des sables argileux traités aux
mélanges chaux et ciment à court terme à 28 jours, à moyen terme à 90 jours puis à long
terme à 360 jours de cure dans l’eau.

117
VII.1. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION
ET A LA TRACTION DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX
MELANGES CHAUX ET CIMENT A COURT, MOYEN ET LONG
TERME
VII.1.1. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA
COMPRESSION ET A LA TRACTION DES SABLES
ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES CHAUX ET
CIMENT A 28 JOURS DE CURE DANS L’EAU
L’évaluation à différents âges des résistances à la compression et à la traction des sables
argileux étudiés sont représentées sur différentes figures ci-après.
L’analyse de ces différentes figures met en évidence l’évolution de la variation du
comportement des éprouvettes à trois niveaux. Il s’agit de :
- le niveau dit de phase ascendante qui représente le comportement linéaire du matériau.
Dans cette partie, l’on constate une forte progression des résistances.
- Le niveau dit de phase de rupture correspond à un point de rupture et qui représente la
fin du comportement plastique du matériau ; cette partie se situe au sommet de la courbe et
représente la partie concave de la courbe.
- Le niveau dit de phase descendante, cette dernière partie, représente le comportement
visqueux d’écoulement plastique du matériau. C’est-à-dire, la zone du domaine très plastique
ou irréversible qui est caractérisée par de très faibles résistances.
-
VII.1.1.1. Evolution de la résistance à la compression à 28 jours de cure
des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment

A l’observation de la figure 51, l’on peut noter que, quelle que soit la teneur en mélange
chaux et ciment, le comportement des éprouvettes reste en général élastique jusqu’à la
rupture.

En compression à 28 jours de cure dans l’eau, il y’à une grande susceptibilité des sables
argileux à se déformer.
L’on s’aperçoit qu’au niveau des sables argileux de Grand-Lahou traités au mélange de 2% de
chaux et 6% de ciment (GL6) et des sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de
chaux et 2% de ciment (SG1), on applique respectivement des contraintes comprises entre 0,7
- 3,19 MPa et 0,3 - 1,3 MPa pour avoir des déformations allant de 0,0015 à 0,0005.

118
GL6 C28
S5 C28
SG1 C28

B9 C28

Figure 51 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations à 28


jours de cure des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment.
En ce qui concerne les sables argileux de Bingerville traités au mélange de 3% de chaux et
6% de ciment (B9), et les sables argileux de Samo traités au mélange de 2% de chaux et 4%
de ciment (S5) l’on a obtenu une déformation entre 0,7 - 2,37 MPa pour les sols de
Bingerville et entre 0,1 - 1,7 MPa pour les sables argileux de Samo.
Au-delà des valeurs de contraintes limites, l’on assiste à la rupture des éprouvettes qui se
caractérise par la chute immédiate des contraintes.
Il s’agit respectivement pour le sol de Grand-Lahou traité au mélange de 2% de chaux et 6%
de ciment (GL6), c’est-à-dire, pour des contraintes de 3,19 à 1,2 MPa, l’on note des
déformations causées de l’ordre de 0,0015 à 0,0035 MPa.
Les mêmes déformations sont obtenues sur les sables argileux de Bingerville traités au
mélange de 3% de chaux et 6% de ciment (B9) et soumis à des contraintes de 2,37 à 0,2 MPa
pour des déformations causées de 0,0015 à 0,0035.
Ces mêmes déformations sont obtenues sur les sables argileux de Samo traités au mélange de
2% de chaux et 4% de ciment (S5) pour des contraintes de 1,7 à 0,2 MPa ainsi que de 1,6 à
0,1 MPa pour les sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de chaux et 2% de
ciment (SG1).

119
VII.1.1.2. Evolution de la résistance à la traction à 28 jours de cure
des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment

La figure 52 ci-après, montre qu’en traction à 28 jours de cure dans l’eau, les résistances
augmentent.
Au niveau des sables argileux de grand-Lahou traités au mélange de 2% de chaux et 6% de
ciment (GL6), des contraintes appliquées de 0,02 MPa à 0,22 MPa ont entraîné des
déformations allant de 0,0015 à 0,0005. Ces mêmes déformations sont obtenues au niveau des
sables argileux de Bingerville traités au mélange de 3% de chaux et 6% de ciment (B9), pour
des contraintes de 0,2 MPa et 0,25 MPa.
Puis, au niveau des sables argileux de Samo traités au mélange de 2% de chaux et 4% de
ciment (S5) et soumis à des contraintes de 0,01 à 0,24 MPa. Enfin, au niveau des sables
argileux de Songon traités au mélange de 1% de chaux avec 2% de ciment (SG1), des
contraintes de 0,02 à 0,16 MPa ont causé les mêmes déformations de 0,0015 à 0,0005.

0,3 MLGL6 T28


GL6 T28
y = 180x + 0,01
R² = 1 MLS5 T28
S5 T28
Resistance à la traction ( MPa)

0,25
MLSG1T28
SG1 T28
0,2
B9 T28
MLB9 T28

y = 180x - 0,08
linéaire
0,15
R² = 1
0,1

0,05
y = 140x - 0,0567
y = 180x - 0,08
R² = 0,9735
R² = 1 0
0 0,0005 0,001 0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
Déformation ( mm)

Figure 52 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations à 28 jours de


cure des sables argileux traités aux mélanges à la chaux et ciment.

Au-delà des valeurs de contraintes limites, il s’en suit la rupture des éprouvettes qui se
caractérise par la chute immédiate des valeurs.
Il s’agit, en premier lieu des sables argileux de Grand-Lahou traités au mélange de 2% de
chaux et 6% de ciment (GL6), pour des déformations causées de 0,0015 à 0,0035
correspondant à des contraintes de 0,22 à 0,02 MPa, tandis que, pour les sables argileux de

120
Bingerville traités au mélange de 3% de chaux et 6% de ciment (B9), produisant des
contraintes de 0,25 à 0,02 MPa entrainent les mêmes déformations de 0,0015 à 0,0035. Les
sables argileux de Samo traités au mélange de 2% de chaux et 4% de ciment (S5) se sont
largement déformés sous l’effet des contraintes comprises entre 0,24 MPa et 0,07 MPa
entraînant les mêmes déformations.
Concernant les sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de chaux et 2% de
ciment (SG1) ; pour des contraintes de 0,16 MPa à 0,01 MPa, les déformations restent
constantes.
Au sommet de chaque courbe se situe la résistance à la compression ; une valeur
caractéristique du traitement du sol au mélange chaux et ciment.

VII.1.2. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA TRACTION


ET A LA COMPRESSION DES SABLES ARGILEUX TRAITES
AUX MELANGES CHAUX ET CIMENT A 90 JOURS
VII.1.2.1. Evolution de la résistance à la traction à 90 jours de cure
des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment

Sur la figure 53 ci-après, l’on observe que l’ajout du mélange chaux et ciment dans les
différents sables argileux provoque une variation de la résistance à la traction mécanique.
Concernant les sables argileux de Grand-Lahou traités au mélange de 2% de chaux et 6% de
ciment (GL6), pour des contraintes de 0,15 et 0,45 MPa, correspondant à des déformations
allant de 0,0005 à 0,002 ; la résistance augmente (domaine de résistance croissante).
On voit aussi que, pour les autres sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment des
autres localités :
- 0,1 MPa et 0,4 MPa pour les sables argileux de Bingerville traités au mélange de 3%
de chaux et 6% de ciment (B9) avec des déformations allant de 0,0005 à 0,002,
- 0,05 MPa et 0,25 MPa pour les sables argileux de Samo traités au mélange de 2% de
chaux et de 4% de ciment (S5) pour des déformations variant de 0,0005 à 0,002 et enfin,
- 0,01 MPa et 0,14 MPa pour les sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de
chaux et 2% de ciment (SG1) dont les déformations passent de 0,0005 à 0,002.
Le pic de chaque courbe correspond à la résistance à la rupture. Cette résistance à la rupture
varie en fonction du type de sol et la partie descendante des courbes correspond au domaine
de résistance décroissante. Elle montre une baisse de la résistance à la traction.

121
S5 T90 j
SG1 T90 j
GL6 T90 j
B9 T90 j

Figure 53 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations à 90


jours de cure des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment.

VII.1.2.2. Evolution de la résistance à la compression à 90 jours de cure


des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment
L’analyse des figures 53 ci-dessus et 54 ci-dessous, montre que le comportement des
éprouvettes varie également à trois niveaux.
Une partie ascendante du comportement linéaire jusqu’à la rupture, un point de rupture
correspondant au début phase plastique et enfin une phase descendante c’est-à-dire la phase
des plus faibles contraintes.
Ces figures montrent, également que, l’évolution des courbes est identique, quelle qu’en soit
la teneur en chaux et ciment pour un même sol, mais elle varie selon la nature du sable
argileux ; cela est dû à la composition granulométrique et du type d’argile.
La résistance mécanique d’un matériau de construction en général est l’une des propriétés les
plus importantes.
La stabilité de l’infrastructure réalisée en dépend énormément (SOULEY, 2016). Les
différentes courbes montrent que la résistance à la compression à 90 jours varie en fonction de
la teneur en chaux et ciment.
Pour la compression, les résistances augmentent respectivement, au niveau des sables argileux
de Bingerville traités au mélange de 3% de chaux et 6% de ciment (B9), pour des contraintes
de 0,3 MPa et 2,78 MPa et on note des déformations de 0,0005 à 0,0025 tandis que, les sables
122
argileux de Samo traités au mélange de 2% de chaux et 4% de ciment (S5) subissent des
déformations de 0,0005 à 0,0025 à des contraintes de 0,3 à 2,34 MPa.
Concernant les sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de chaux et 2% de ciment
(SG1), des contraintes de 0,3 à 2,34 MPa leur confèrent des déformations de 0,0005 à 0,0035.

B9 C90 j
SG1 C90 j
S5 C90 j
GL6 C90 j
Liné
aire

Figure 54 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations à 90


jours de cure des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment.

Enfin, s’agissant des sables argileux de Grand-Lahou traités au mélange de 2% de chaux et


6% de ciment (GL6), il a fallu des contraintes de 0,3 à 4,57 MPa pour des déformations de
0,0005 à 0,0025.
Au-delà de toutes ces valeurs citées ci-dessus, on assiste à la rupture qui se caractérise par la
chute de ces valeurs.
Il s’agit respectivement des valeurs qui vont de 4,5 à 4,01 MPa pour les sables argileux de
Grand-Lahou traités au mélange de 2% de chaux et 6% de ciment (GL6) ; puis, de 3,5 à 3
MPa pour les sables argileux traités au mélange de Bingerville de 3% de chaux et 6% de
ciment (B9) ; ensuite, de 2,78 à 1,8 MPa pour les sables argileux de Samo traités au mélange
de 2% de chaux et 4% de ciment (S5) et enfin, de 2,34 à 1 MPa pour les sables argileux de
Songon traités au mélange de 1% de chaux et 2% de ciment (SG1).
Au sommet de chaque courbe se situe la résistance à la compression ; une valeur
caractéristique du traitement au mélange chaux ciment ayant des valeurs de résistance
123
respectivement égales à 4,5 et 3,5 pouvant être qualifiées de plus résistantes. Cet aspect de
résistance, est intrinsèque au matériau, il est révélé, sous l’action de l’eau au bout de 4 jours
d’immersion.
Les premières valeurs de résistance à la compression sont obtenues à partir de 2% de chaux et
6% de ciment.
Les deuxièmes valeurs de résistance à la compression sont obtenues à partir de 3% de chaux
et 6% de ciment.
Cette baisse de résistance est plus importante pour les éprouvettes réalisées avec les sables
argileux de Songon et de Samo qui vont respectivement de 0,14 à 0,02 MPa et de 0,25 à 0,04
MPa.
A travers le tableau XXVI ci-après, l’on retient que la résistance à la compression et la
résistance à la traction dépendent d’un certain nombre de paramètres ; particulièrement la
durée et donc du temps de cure.
Pour les sables argileux traités avec des mélanges de chaux et ciment, les valeurs de résistance
à la traction à 28 jours de cure sont inférieures à sensiblement égales aux valeurs de résistance
à la traction à 90 jours de cure dans l’eau.

Ainsi, les sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment de Songon, Samo,
Bingerville et Grand-Lahou après traitement, présentent à 28 jours et à 90 jours des
résistances à la traction respectivement de 0,14 à 0,15 MPa ; 0,24 à 0,25 MPa ; 0,25 à 0,4
MPa et enfin, 0,25 à 0,45 MPa.

En ce qui concerne la résistance à la compression à 28 jours et à 90 jours de cure dans l’eau,


on note des valeurs allant de 1,32 à 3,5 MPa pour les sables argileux traités aux mélanges
chaux et ciment de Songon ; de 1,7 à 2,34 MPa, pour les sables argileux traités aux mélanges
chaux et ciment de Samo pendant qu’elles varient de 3,19 à 4,57 MPa pour les sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou et enfin, pour les sables argileux traités
aux mélanges chaux et ciment de Bingerville, varient de 2,37 à 2,78 MPa.

124
VII.1.3. EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA TRACTION
ET A LA COMPRESSION DES SABLES ARGILEUX TRAITES
AUX MELANGES CHAUX ET CIMENT A 360 JOURS DE
CURE DANS L’EAU
VII.1.3.1. Evolution de la résistance à la traction à 360 jours de cure
des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment

La figure 55 ci-dessous, montre que l’incorporation du mélange chaux et ciment dans les
sables argileux permet une variation de la résistance à la traction mécanique au niveau de tous
les sols.
Il s’agit de la phase allant de 0,15 à 0,84 MPa pour les sables argileux de Grand-Lahou traités
au mélange de 2% de chaux et 6% de ciment (GL6). Dans cet intervalle la résistance
augmente (domaine de résistance croissante). On remarque que les résistances sont fonctions
des types de sables argileux. Ensuite, l’on a : 0,1 à 0,81 MPa, pour les sables argileux de
Bingerville traités au mélange de 3% de chaux et 6% de ciment (B9). Puis : 0,05 à 0,37 MPa
pour les sables argileux de Samo traités au mélange de 2% de chaux et 4% de ciment (S5). Et
enfin : 0,01 et 0,75 MPa pour les sables argileux de Songon traités au mélange de 1% de
chaux et 2% de ciment (SG1).
La partie qui correspond au sommet de chaque courbe est la résistance à la rupture des sables
argileux étudiés.

SG1 T360

GL6 T360

S5 T360
Résistance
en traction

B9 T360
(MPa)

Déformation (mm)

Figure 55 : Evolution des variations de la traction en fonction des déformations à 360 jours
de cure des sables argileux traités aux mélanges à la chaux et ciment.

125
Ici, la résistance à la rupture varie en fonction du type de sables argileux et la partie droite de
nos courbes correspond au domaine de résistance décroissante qui reste la phase d’écoulement
plastique du matériau. Elle montre une baisse de la résistance à la traction.

VII.1.3.2. Evolution de la résistance à la compression à 360 jours de


cure des sables argileux traités aux mélanges de chaux et
ciment

L’analyse de la figure 56 ci-dessous, indique que le comportement des éprouvettes varie


également suivant trois phases. L’on constate une phase ascendante jusqu’à la rupture
appelée : phase élastique, un point de rupture correspondant à la phase plastique et enfin une
phase descendante, c’est-à-dire, la phase des plus faibles contraintes non réversibles.
Cette figure montre également que l’allure des courbes est identique quelle que soit la teneur
en chaux et ciment pour un même sol, mais elle varie avec la nature du sable argileux. Cela
est dû à la composition granulométrique des sables argileux qui diffère selon les diamètres des
grains. Les différentes courbes de la figure 56 montrent que la résistance à la compression à
360 jours de cure varie en fonction de la teneur en chaux et ciment.

SG1 C360

S5 C360

GL6 C360
Résistance en

B9 C360
compression
(MPa)
MPa

Déformation (mm)
Figure 56 : Evolution des variations de la compression en fonction des déformations à 360
jours de cure des sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment
.

126
Pour la compression, les résistances augmentent respectivement au niveau des sables argileux
de Bingerville (B9) traités au mélange de 3% de chaux et 6% de ciment pour des contraintes
de 0,5 à 4,52 MPa et on note des déformations de 0,0005 à 0,0025 tandis que, les sables
argileux de Samo (S5) traités au mélange de 2% de chaux et 4% de ciment subissent des
déformations de 0,0005 à 0,0025 à des contraintes de 0,3 à 4,37 MPa.
Concernant les sables argileux de Songon (SG1) traités au mélange de 1% de chaux et 3% de
ciment pour des contraintes de 0,3 à 3,77 MPa, celles-ci leur confèrent des déformations de
0,0005 à 0,0035.
S’agissant des sables argileux traités au mélange de 2% de chaux et 6% de ciment de Grand-
Lahou (GL6), il a fallu des contraintes de 0,3 à 2,77 MPa pour des déformations de 0,0005 à
0,0025.
Au-delà de toutes ces valeurs citées ci-dessus, il y’a la rupture qui se caractérise par la chute
de ces valeurs. Il s’agit respectivement des valeurs qui vont de 2,77 à 0,5 MPa pour les sables
argileux de Grand Lahou (GL6) traités à 2 % de chaux et 6% de ciment ; puis de 4,52 à 0,8
MPa pour les sables argileux traités de Bingerville (B9) de 3% de chaux et 6% de ciment
ensuite, de 4,32 à 0,8 MPa pour les sables argileux de Samo (S5) traités avec 2% de chaux et
4% de ciment et enfin, de 3,77 à 0,1 MPa pour les sables argileux de Songon (SG1) traités
avec 1% de chaux et 2% de ciment.
Au sommet de chaque courbe, se situe la résistance à la compression ; une valeur
caractéristique du traitement des sables argileux aux mélanges chaux et ciment ayant des
valeurs de résistance respectivement égales à 4,52 MPa et 4,37 MPa et peuvent être qualifiées
de plus résistantes.
Les premières valeurs de résistance à la compression sont obtenues à partir de 3% de chaux et
6 % de ciment.
Les deuxièmes valeurs de résistance à la compression sont obtenues à partir de 2% de chaux
et de 4% de ciment.
Cette baisse de résistance est plus importante pour les éprouvettes réalisées avec les sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon (SG1) et de Samo (S5)
respectivement qui vont de 0,75 à 0,02 MPa et de 0,37 à 0,04 MPa.

127
Tableau XXVI : Synthèse des sables argileux traités aux mélanges chaux et
ciment et résistances à la rupture à différents âges de cure.

Sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment.

Résistance à la rupture SG1 S5 B9 GL6

A 28 RC (MPa) 1,32 1,70 2,37 3,19


jours RT (MPa) 0,14 0,24 0,25 0,25
A 90 RC (MPa) 3,50 2,34 2,78 4,57
jours RT (MPa) 0,15 0,25 0,40 0,40
A 360 RC (MPa) 2,77 4,37 4,52 3,77

jours RT (MPa) 0,75 0,77 0,81 0,84

SG1 (1% chaux et 2% ciment et 97% sables argileux de Songon), S5 (2% chaux et 4% ciment
et 94% sables argileux de Samo), B9 (3% chaux et 6% ciment et 91% sables argileux de
Bingerville), GL6 (2% chaux et 6% ciment et 92% sables argileux de Grand-Lahou).

Sur le tableau XXVI ci-dessus, il faut retenir que la résistance à la compression et la


résistance à la traction des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment, dépendent
d’un certain nombre de paramètres et particulièrement du temps d’immersion de l’éprouvette
dans l’eau.
Pour les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment, les valeurs de résistances à la
traction à 28 et 90 jours de cure dans l’eau sont inférieures aux valeurs de résistance à la
traction et à la compression à 360 jours de cure dans l’eau.
Au niveau des résistances à la compression, les valeurs connaissent, aussi, une augmentation à
28, 90 et 360 jours de cure dans l’eau à l’exception des résistances à la compression à 360
jours de cure des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Songon SG1 et de
Grand-Lahou GL6 qui sont inférieures à celles de 90 jours de cure.
Ainsi, les sables argileux de Songon, Samo, Bingerville et Grand-Lahou, après traitement aux
mélanges chaux et ciment présentent à 90 jours et à 360 jours de cure dans l’eau des
résistances à la traction respectivement de 0,15 à 0,75 MPa ; 0,25 à 0,77 MPa ; 0,4 à 0,81
MPa et enfin ; 0,45 à 0,84 MPa.
En ce qui concerne la résistance à la compression à 90 jours et à 360 jours de cure dans l’eau,
on note des valeurs allant de 3,5 à 2,77 MPa pour les sables argileux de Songon ; 2,34 à 4,37

128
MPa pour les sables argileux de Samo ; pendant qu’elles varient de 4,57 à 3,77 MPa pour les
valeurs à la compression des sables argileux de Grand-Lahou et enfin ; pour les sables
argileux de Bingerville, elles varient de 2,78 à 4,52 MPa.

VII.2. EVALUATION DES MODULES DE YOUNG DES SABLES


ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES
DE CHAUX ET CIMENT

La déformation élastique d’un élément cubique donne un rapport constant, de la contrainte à


la déformation appelé module élastique E (ou module de Young) ; c’est un paramètre qui
caractérise le matériau.
Toutes les déformations sont inscrites dans le tableau ci-dessous pour chaque matériau donné.

Tableau XXVII : Module de Young des sables argileux traités aux mélanges de Chaux et
ciment déterminé à partir des évolutions contrainte-déformation.

Sables argileux traités aux


GL6 B9 S5 SG1
mélanges de chaux et ciment
Module de Young à T28 j 180 180 180 140

Module de Young à C28 j 2 550 1 028 920 720

Module de Young à T90 j 250 200 136 88

Module de Young à C90 j 2 942 1 232 996 1 680

Module de Young à T360 j 300 330 146 234

Module de Young à C360 j 900 1 340 1 180 1 100


C : Compression. ; T : Traction ; j : jour

En regardant le tableau XXVII, l’on constate que les valeurs du module de Young des sables
argileux traités aux mélanges de chaux et ciment varient respectivement entre 88 et 250 MPa
pour les tractions, entre 996 et 2 942 MPa pour les compressions à 90 jours de cure dans
l’eau. Puis, entre 140 à 180 MPa pour les tractions et entre 720 à 2 550 MPa pour les
compressions à 28 jours de cure dans l’eau.

A 360 jours de cure dans l’eau, les modules de Young varient entre 900 à 1 340 pour la
compression des éprouvettes et entre 146 à 330 MPa pour la traction des éprouvettes.

129
Les modules de Young varient d’un sable argileux à un autre et renseignent sur l’état de
déformabilité des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment avec des proportions
de mélanges variables.

VII.3. EVALUATION DES COEFFICIENTS DE POISSONS DES SABLES


ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES DE CHAUX ET CIMENT

Afin de bien saisir l’importance de ce constat, déterminons les coefficients de poisson des
différentes éprouvettes selon le numéro de dosage du sol (tableau XXVIII).

Tableau XXVIII : Récapitulatif des Coefficients de poisson des différents sables argileux
traités aux mélanges de chaux et ciment à différents âges de cure.
Sables argileux traités
aux mélanges chaux et GL6 B9 S5 SG1
ciment
Coefficient de poisson à T28j 0,22 0,21 0,21 0,20

Coefficient de poisson à C28j 0,24 0,20 0,25 0,21

Coefficient de poisson à T90j 0,25 0,22 0,26 0,24

Coefficient de poisson à C90j 0,27 0,27 0,21 0,25

Coefficient de poisson à T360j 0,25 0,22 0,26 0,24

Coefficient de poisson à C360j 0,27 0,27 0,25 0,25

GL6 = sol de Grand-Lahou traité à 2% de chaux et 6% de ciment


B9 = sol de Bingerville traité à 3% de chaux et 6% de ciment
S5 = sol de Samo traité à 2% de chaux et 4% de ciment
SG1 = sol de Songon traité à 1% de chaux et 2% de ciment

L’on remarque sur le tableau XXVIII ci-dessus, que les coefficients de poisson varient
également d’un matériau à un autre et sont fonction des différents traitements aux mélanges
chaux et ciment. Il s’agit des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-
Lahou (GL6), de Bingerville (B9), de Samo (S5), et de Songon (SG1). L’on note que pour ces
sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment, les coefficients de poisson en traction
varient : de 0,22 à 0,25 pour les sables argileux de Grand-Lahou (GL6), de 0,21 à 0,22 pour
les sables argileux de Bingerville (B9) ensuite, de 0,21 à 0,26 pour les sables argileux traités

130
aux mélanges de chaux et ciment de Samo (S5) et enfin, de 0,2 à 0,24 pour les sables argileux
traités au mélange de chaux et ciment de Songon (SG1) à des tractions respectives à 28 jours
et à 90 jours d’immersion dans l’eau.
L’on constate que ces valeurs évoluent très peu lorsque c’est la traction à 360 jours
d’immersion dans l’eau.
A 360 jours, les coefficients de poisson à la traction sont : 0,25 pour les sables argileux traités
au mélange chaux et ciment de Grand-Lahou (GL6) ; 0,22 pour les sables argileux traités au
mélange chaux et ciment de Bingerville (B9) ; 0,26 pour les sables argileux traités au mélange
chaux et ciment de Samo (S5) et 0,24 pour les sables argileux traités au mélange chaux et
ciment de Songon (SG1).
En compression, les valeurs des coefficients de poisson vont de 0,24 à 0,27 pour les sables
argileux traités au mélange chaux et ciment de Grand-Lahou (GL6) ; de 0,2 à 0,27 pour les
sables argileux traités au mélange chaux et ciment de Bingerville (B9) ensuite de 0,21 à 0,25
pour les sables argileux traités au mélange chaux et ciment de Samo (S5) et enfin de 0,21 à
0,25 pour les sables argileux traités au mélange chaux et ciment de Songon (SG1). Et ce,
respectivement à 28 ; 90 et 360 jours d’immersion dans l’eau. Ces valeurs sont plus grandes
en compression qu’en traction.
Ainsi, l’on a constaté lors des essais Proctor modifié et de portance CBR à 95% de l’OPM à 4
jours d’immersion qui mettent en évidence la résistance des sables argileux traités au mélange
chaux et ciment à partir des densités sèches (d) et des portances CBR à 95% de l’OPM à 4
jours d’immersion que ces deux paramètres (Proctor modifié, portance CBR) renseignent sur
les aspects mécaniques contenus dans les matériaux et révélés sous l’action de l’eau au bout
d’un temps d’immersion à 4 jours.
En connaissant ces deux paramètres, l’on a choisi les sables argileux traités aux mélanges de
chaux et ciment suivants :

GL6 (Mélange de sables argileux de Grand-Lahou 92% traités à 2% de chaux et 6% de


ciment), B9 (Mélange de sables argileux de Bingerville 91% traités à 3% de chaux et 6% de
ciment), S5 (Mélange de sables argileux de Samo 94% traités à 2% de chaux et 4% de ciment)
et SG1 (Mélange de sables argileux de Songon 97% traités à 1% de chaux et 2% de ciment).
En fonction de ce choix, l’on a divisé la présente étude en quatre phases comme ci-dessous :

131
- Première phase GL6
Pour les éprouvettes des sables argileux traités de Grand-Lahou avec un mélange de 2% de
chaux et 6% de ciment, l’on note une variation des coefficients de poisson de 0,22 à 0,25 quand
elles subissent une traction à 28, 90 et à 360 jours de cure dans l’eau. Puis, une variation des
coefficients de poisson de 0,24 à 0,27 quand elles subissent une compression à 28, 90 et 360
jours de cure dans l’eau.
Ces valeurs sont entre 0,15 et 0,25 qui sont les cas pratiques des sols traités avec le mélange
des liants hydrauliques.
Des sols traités aux mélanges chaux et ciment ayant de telles valeurs de coefficients de poisson
ont aussi des résistances relativement adaptées pour des couches d’assises de chaussées.
- Deuxième phase B9
Les sables argileux traités de Bingerville avec un mélange de 3% de chaux et 6% de ciment,
donnent des coefficients de poisson situés entre 0,21 et 0,22 quand on leur applique une
traction à 28, 90 et 360 jours de cure dans l’eau.
En compression à 28 jours, à 90 jours et à 360 jours de cure dans l’eau, les valeurs de
coefficients de poisson sont entre 0,2 et 0,27.
Ces valeurs sont également dans la plage 0,15-0,25 des sols traités aux mélanges de liants
hydrauliques et donc acceptables d’être utilisés comme assise de chaussée.
- Troisième phase S5
Les sables argileux de Samo nécessitent un traitement avec un mélange de 2% de chaux et 4%
de ciment pour qu’ils atteignent des caractérisations exigées par la norme en technique
routière.
Il s’agit, entre autres, des coefficients de poisson qui passent de 0,21 à 0,25 lorsqu’on leur
applique une compression à 28, 90 puis à 360 jours de cure dans l’eau.
Puis, des valeurs de coefficients de poisson à la traction de 0,21 à 0,26 à 28, 90 puis 360 jours
de cure dans l’eau.

L’on note une parfaite corrélation de ces résultats par rapport à la plage de valeurs autorisée
par la norme de construction routière ; c’est-à-dire des valeurs comprises entre 0,15 et 0,25.

Ces sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment sont susceptibles d’être utilisés en
couche d’assise de chaussée.
- et quatrième phase SG1

132
Les sables argileux de Songon qui nécessitent un traitement avec un mélange de 1% de chaux
et 2% de ciment pour avoir des caractérisations adaptées telles que les coefficients de poisson
qui passe de 0,2 à 0,24 lorsqu’ils subissent une traction à 28, 90 et 360 jours de cure dans
l’eau.
Ces coefficients de poisson passent de 0,21 à 0,25 lorsqu’ils subissent une compression à 28,
90 puis à 360 jours de cure dans l’eau. Ce numéro de dosage en chaux et ciment est donc celui
qu’il faut aux sables argileux de Songon pour son utilisation en couche d’assise de chaussée.

VII.4. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE CORRESPONDANCE


Rt360/Rt90 ET Et360/Et90 DES SABLES ARGILEUX TRAITES
AUX MELANGES DE CHAUX ET CIMENT
La détermination des coefficients de correspondance Rt360/Rt90 et ET360/Et90 aux fins
d’établir une corrélation entre les effets de l’action du mélange chaux et ciment, à moyen et
long terme, sur les différents sables argileux immergés dans l’eau, a permis d’établir le
tableau XXIX ci-dessous.

Tableau XXIX : Coefficients de correspondance Rt360/Rt90 et Et360/Et90 des différents


sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment.
Sables argileux
traités aux mélanges GL6 B9 S5 SG1
chaux et ciment
Rt360/Rt90 1,85 2 3 5

Et360/Et90 1,2 1,6 1,1 2,6


Rt=Résistance à la traction. Et= Module de Young à la traction

Il ressort de ce tableau ci-dessus que : les coefficients de correspondance des résistances à la


traction à 360 et 90 jours de cure dans l’eau (Rt360/Rt90) et les coefficients de
correspondance des modules de Young (E) à la traction à 360 et 90 jours de cure dans l’eau
(Et360/Et90) varient d’un sable argileux à un autre sable argileux et vont de 1,85 à 5 pour
Rt360/Rt90 et de 1,1 à 2,6 pour Et360/Et90.

L’on remarque que toutes ces valeurs, des coefficients de correspondance, sont supérieures à
1. Cela dénote que les valeurs des résistances à la traction et les modules de Young à la
traction à 360 jours d’immersion dans l’eau, restent plus grandes à celles des résistances à la
traction et des modules de Young à la traction à 90 jours d’immersion dans l’eau.

133
Cet état signifierait que l’action du temps de cure dans l’eau a eu un effet sur le temps de prise
du mélange chaux et ciment des différents sables argileux traités sous différents dosages de
chaux et de ciment.
Les sables argileux de Songon (SG1) traités au mélange de 1% de chaux et 2% de ciment à le
coefficient de correspondance Rt90/Rt360 le plus élevé 5 suivi, bien après, des sables argileux
de Samo (S5) traités au mélange de 2% de chaux et 4% de ciment qui donne 3 comme valeur,
puis, des sables argileux de Bingerville (B9) traités au mélange de 3% de chaux et 6% de
ciment dont la valeur est 2 et enfin, les sables argileux de Grand-Lahou (GL6) traités au
mélange de 2% de chaux et 6% de ciment dont la valeur est 1,85.

L’on a traité les sables argileux aux mélanges de chaux et ciment ce qui a permis d’obtenir les
paramètres mécaniques sur ces sols. Il faut regarder leur application dans le dimensionnement
de structures de chaussée lorsqu’ils sont associés aux trafics et la classe du sol de plateforme.

VII.5. APPLICATION DES RESULTATS AU DIMENSIONNEMENT DE


STRUCTURES DE CHAUSSEE

L’étude du trafic a été faite sur la base de vingt (20) ans correspondant à la durée de vie de
l’ouvrage.

Celle-ci tient compte d’une croissance linéaire de 6%. Le trafic est estimé à 124 PL/J dans les
deux sens et 62 PL/J/sens.
Le trafic cumulé poids lourds est de 7,1.105 PL en considérant le nombre d’essieux équivalent
de 13 tonnes.

Le trafic cumulé poids lourds correspond à la classe T2 du CEBTP (1984). Car se trouvant
entre 5.105et 1,5.106. Enfin, le risque (r) pris est égal à 7,5%.

Tous ces paramètres sont donnés par les guides de dimensionnement des chaussées (LCPC,
1994).

134
VII.5.1. DETERMINATION DES CONTRAINTES ET
DEFORMATIONS ADMISSIBLES A L’AIDE
DU CODE ALIZE

Les tableaux XXX et XXXI respectivement ci-dessous présentent les valeurs des contraintes
et des déformations admissibles des différents matériaux de chaussée.

Tableau XXX : Valeurs des contraintes et des déformations admissibles des sables argileux
traités aux mélanges de chaux et ciment de Grand Lahou et Bingerville

Matériaux Module E CAM NE t.adm t.adm t.alz


(MPa) (PL) (MPa) 10-6(MPa) 10-6 (MPa)
Sol Support 75 1 7,1058 105 - - 602,7

STLH 300 et 330 1,3 9,2375 105 0,822 - -

SC 1500 1,3 9,2375 105 0,822 - -

SB 1000 0,8 5,6846 105 - 315,10 -

MB 3000 0,8 5,6846 105 - 242,40 -

STLH : Sol Traité aux Liants Hydrauliques ; SC : Sol Ciment. SB : Sol Bitumineux ; MB :
Mortier Bitumineux.

Tableau XXXI : Valeurs des contraintes et des déformations admissibles des sables argileux
traités aux mélanges de chaux et ciment de Songon et Samo

Matériaux Module E CAM NE t.adm t.adm z.alz


(MPa) (PL) (MPa) 10 (MPa) 10-6 (MPa)
-6

Sol Support 75 1 7,1058 105 - - 602,7

STLH 334 et 146 1,3 9,2375 105 0,904 - -

SC 1500 1,3 9,2375 105 0,904 - -

SB 1000 0,8 5,6846 105 - 315,10 -

MB 3000 0,8 5,6846 105 - 242,40 -

STLH : Sol Traité aux Liants Hydrauliques ; SC : Sol Ciment. SB : Sol Bitumineux ; MB :
Mortier Bitumineux.

135
VII.5.2. COMPARAISON DES CONTRAINTES ET DEFORMATIONS
ADMISSIBLES AUX VALEURS DU CODE ALIZE

VII.5.2.1. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux


valeurs du code ALIZE pour Grand-Lahou

Les différents tableaux suivants présentent les tests comparatifs des données calculées et des
valeurs admissibles données par le logiciel ALIZE.

Il s’agit de déterminer la composition et l’épaisseur de chacune des couches permettant de


satisfaire aux contraintes et déformations admissibles. Ces épaisseurs ont été déterminées en
tenant compte de la classe de trafic. Celle-ci indique un trafic cumulé poids lourds de 7,10.105
PL sur sa durée de vie à l’horizon. Egalement, la portance CBR à 95% de l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau du sol de plate-forme et la disponibilité de la matière première (sable
argileux) ont été des éléments déterminants, selon la norme du CEBTP (1984).

Concernant le sol de Grand-Lahou deux structures ont été déterminées, le résultat du calcul
donne une structure constituée comme l’indique les tableaux XXXII et XXXIII ci-dessous et
ci-après.

Tableau XXXII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux aux
mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou 1.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 575,0 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,822 0,079 Contrainte acceptable

SC (4%) 0,822 0,382 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SA 242,40 18,3 Déformation acceptable

136
L’on a donc, défini comme première structure de chaussée pour la zone de Grand-Lahou les
épaisseurs suivantes : quatre (4) cm pour la couche de roulement en Sand Asphalte (SA) ; dix-
huit (18) cm d’épaisseur pour la couche de base en Sable-Ciment (SC) et vingt (20) cm de
Sable Argileux Traité au mélange Chaux et Ciment (SACC) soit 2% de chaux et 6% de
ciment (GL6) pour la couche de fondation.

La deuxième structure se compose selon le tableau XXXIII ci-dessous.

Pour cette deuxième structure de chaussée de la zone de Grand-Lahou ; l’on définit les
épaisseurs suivantes : quatre (4) cm pour la couche de roulement en Sand asphalte (SA) ;
vingt (20) cm d’épaisseur pour la couche de base en Sable-Bitume (SB) et vingt (20) cm de
Sable Argileux traité au mélange Chaux et Ciment (SACC), soit 2% de chaux et 6% de ciment
(GL 6), pour la couche de fondation.

Les déformations et les contraintes calculées par ALIZE-LCPC (Tableau XXXII et XXXIII)
sont inférieures aux valeurs admissibles.

Cela suggère que ces structures peuvent être envisagées dans la zone de Grand-Lahou.

Tableau XXXIII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou 2.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 579,4 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,822 0,081 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SB (4%) 315,10 223,8 Contrainte acceptable

SA 242,40 18,3 Déformation acceptable

137
VII.5.2.2. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux
valeurs du code ALIZE pour les sables argileux de Songon

Les tests comparatifs des contraintes et déformations pour la première structure de chaussée
de la zone de Songon donne : trois (3) cm d’épaisseur pour la couche de roulement en Sand
Asphalte (SA) ; quinze (15) cm d’épaisseur pour la couche de base en Sable-Ciment (SC)
dosé à 4% et dix-huit (18) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au mélange Chaux et
Ciment (SACC) soit 1% de chaux et 2% de ciment (SG 1), pour la couche de fondation.

Par ailleurs, la deuxième structure de chaussée donne trois (3) cm d’épaisseur en Sand
Asphalte (SA) pour la couche de roulement ; quinze (15) cm d’épaisseur en Sable-Bitume
(SB) pour la couche de base et dix-huit (18) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au
mélange Chaux et Ciment (SACC) soit 1% de chaux et 2% de ciment (SG 1) pour la couche
de fondation.

Tableau XXXIV : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Songon 1.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 483,3 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,904 0,036 Contrainte acceptable

SC (4%) 0,822 0,471 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SA 266,60 42,0 Déformation acceptable

138
Tableau XXXV : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
de Songon 2.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 519,7 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,904 0,040 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)


SB 346,60 304,8 Contrainte acceptable

SA 266,60 14,9 Déformation acceptable

Les déformations et les contraintes calculées par ALIZE-LCPC pour Songon (Tableau
XXXIV et XXXV), ci-avant, sont inférieures aux valeurs admissibles. Ce qui traduirait que
ces structures peuvent être conçues pour les routes de Songon.

VII.5.2.3. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux


valeurs du code ALIZE pour les sables argileux de Samo

En ce qui concerne la zone de Samo, les tests comparatifs des contraintes et déformations
pour la première structure de chaussée donne : quatre (4) cm d’épaisseur pour la couche de
roulement en Sand Asphalte (SA) ; vingt (20) cm d’épaisseur pour la couche de base en
Sable-Ciment (SC) dosé à 4% et vingt (20) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au
mélange Chaux et Ciment (SACC) soit 2% de chaux et 4% de ciment (S5), pour la couche de
fondation.
Par ailleurs, la deuxième structure de chaussée utilisera : quatre (4) cm d’épaisseur en Sand
asphalte (SA) pour la couche de roulement ; dix-huit (18) cm d’épaisseur en Sable-Bitume
(SB) pour la couche de base et vingt (20) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au mélange
Chaux et Ciment (SACC) soit 2% de chaux et 4% de ciment (S5), pour la couche de
fondation.

139
Tableau XXXVI : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Samo 1.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 342,4 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,904 0,010 Contrainte acceptable

SC 0,904 0,428 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SA 266,60 14,9 Déformation acceptable

Tableau XXXVII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Samo 2.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 412,3 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,904 0,015 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SB 346,60 312,2 Déformation acceptable

SA 266,60 25,8 Déformation acceptable

Les déformations et les contraintes calculées par ALIZE-LCPC (Tableau XXXVI et XXXVII)
sont inférieures aux valeurs admissibles.
Ce qui suggère que ces structures peuvent être envisagées dans la zone de Samo.

140
VII.5.2.4. Comparaison des contraintes et déformations admissibles aux
valeurs du code ALIZE pour les sables argileux de Bingerville

Les tests comparatifs des contraintes et déformations pour la première structure de chaussée
de la zone de Bingerville donne : cinq (5) cm d’épaisseur en Sand Asphalte (SA) pour la
couche de roulement ; vingt (20) cm d’épaisseur en Sable-Ciment (SC) dosé à 4% pour la
couche de base et vingt-cinq (25) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au mélange Chaux
et Ciment (SACC) soit 3% de chaux et 6% de ciment (B9), pour la couche de fondation.
Par ailleurs, la deuxième structure de chaussée donne : quatre (4) cm d’épaisseur en Sand
Asphalte (SA) pour la couche de roulement ; dix-huit (18) cm d’épaisseur de Sable-Bitume
(SB) pour la couche de base et vingt-cinq (25) cm d’épaisseur de Sable Argileux traité au
mélange Chaux et Ciment (SACC) soit 3% de chaux et 6% de ciment (B9) pour la couche de
fondation.
Les déformations et les contraintes calculées par ALIZE-LCPC pour la zone de Bingerville
(Tableau XXXVIII et XXXIX) sont inférieures aux valeurs admissibles.
Ce qui voudrait dire que ces structures peuvent être envisagées dans la zone de Bingerville.

Tableau XXXVIII : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville 1.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 572,9 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,822 0,086 Contrainte acceptable

SC(4%) 0,822 0,030 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SA 242,40 226,0 Déformation acceptable

141
Tableau XXXIX : Tests comparatifs des contraintes et déformations des sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville 2.

Données Résultats des tests comparatifs

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

Sol Support 602,7 537,1 Déformation acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SACC 0,822 0,082 Contrainte acceptable

t.adm (MPa) t.alz (MPa)

SB 315,10 210,1 Déformation acceptable

SA 242,40 18,6 Déformation acceptable

VII.6. DISCUSSION
Les traitements des sables argileux aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou, Songon,
Samo et Bingerville à différents âges de cure, influencent le comportement géotechnique de
ces sols.
Tous ces sols étudiés sont enririchis en kaolinite et pauvre en illite, à l’exception des sols de
Grand-Lahou qui sont dépourvus d’illite. Cela a favorisé l’amélioration des caractérisations
géotechniques des sols traités aux mélanges chaux et ciment car selon LEROUX et al. (1969),
les meilleures résistances mécaniques des argiles traitées à la chaux et au ciment sont
obtenues avec la kaolinite suivie de l’illite.
Egalement, la forte présence de kaolinite au détriment de l’illite dans les sols étudiés
témoigne du degré élevé d’altération chimique qu’ont subi les sédiments avant leur dépôt
dans la région géotechnique R1du sud de la Côte d’Ivoire.
En effet, lorsque l’hydrolyse des minéraux est importante, il se forme des minéraux
secondaires tels que la kaolinite en fonction des conditions de drainage (BOULAY, 2003 ;
ASSALE, 2013 : ANO, 2019).
L’on entend par altération chimique, le lessivage progressif des minéraux sous l’action de
l’hydrolyse (BOULAY, 2003). Ces conditions seraient, donc, nuisibles pour les ouvrages

142
routiers réalisés avec une forte présence d’illite dans le sud de la Côte d’Ivoire qui est plus
soumis aux fortes intempéries (pluies, vents chaleurs…) car l’illite s’altérerait pour donner la
kaolinite (ANO, 2019). Cette transformation pourrait occasionner des défauts dans les
ouvrages routiers.
Les résultats de MILLOGO (2008) restent en conformité avec nos résultats. Pour ce dernier,
la modification du comportement constaté dans les résultats des essais géotechniques sur les
sables argileux traités aux mélanges de chaux et ciment, est généralement liée à l’action du
mélange et de la teneur du mélange chaux et ciment notamment à 7 jours de cure dans l’eau.
Pour lui, les résistances sont de l’ordre de 0,3 MPa avec le mélange de 1% de chaux et 3% de
liant hydraulique.
Cependant, les résultats mécaniques en compression simple des sols traités aux mélanges
chaux et ciment augmentent avec le temps de cure dans l’eau et dépassent 1 MPa entre 60 à
90 jours. Il fait montrer que cette augmentation est lente, mais, elle a lieu tout de même au fil
du temps. Aussi, l’on montre que le comportement mécanique des schistes stabilisés évolue
bien avec le temps mais les résistances atteintes restent assez faibles jusqu’au moment où se
développent les hydrates de deuxième génération (CABANE, 2004). Selon les travaux de
CABANE (2004) les résultats du mélange avec 1 % de chaux et 5 % de liant hydraulique sur
les sables argileux auraient été de l’ordre de 1,2 MPa.
Cependant, l’on a obtenu des résultats qui vont dans le même sens que ceux des études
antérieures de MESSOU (1980). Valeurs, bien au contraire, supérieures à celles mesurées sur
les sols traités avec 1 % de chaux et 2,5% de ciment et celui traité avec 1% de chaux et 5 % de
ciment. Pour ces types de sol, la résistance à la traction doit être revue à la hausse pour
atteindre des valeurs exigées par la norme en construction routière.
Les études réalisées sur les sables argileux montrent que ceux-ci sont influencés par la
présence du mélange chaux et ciment. L’emploi de la chaux est donc une méthode avérée
pour faire changer le comportement des sols en améliorant à la fois la mise en œuvre in-situ et
les forces portantes tout en augmentant la résistance et l'imperméabilité. Le changement
survient aussi par la réaction de la chaux avec la surface argileuse dans un environnement de
COT moins élevé ; la minéralogie de la surface argileuse est détruite lorsqu'elle réagit avec les
ions calcium pour fabriquer des produits cimentaires tels : la tobermorite, selon MILLOGO
(2008).

143
En effet, la chaux et le ciment étant des liants hydrauliques, ils utilisent une partie de l’eau de
malaxage pour le déroulement des réactions d’hydratation ; ce qui fait que : plus la teneur en
ciment est élevée, plus la demande en eau de malaxage est forte, d’où les teneurs en eau
élevées au niveau des sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou
(GL6) et de Samo (S5).
Les mélanges chaux et ciment auront tendance à fixer l’eau contenue dans les matériaux
composites, provoquant ainsi un appauvrissement du milieu en eau.
Dans les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment, il est créé un conflit par rapport
à la fixation de l’eau de mélange entre l’association de chaux et ciment et les composantes du
sable argileux.
Il en ressort que les valeurs des différents coefficients de correspondance R /R et
t360 t90
E / E restent supérieures à 1. Cela traduirait que les valeurs des résistances à la traction
t360 t90
et les modules de Young à la traction à 360 jours d’immersion dans l’eau, restent en hausse à
celles des résistances à la traction et les modules de Young à la traction à 90 jours
d’immersion dans l’eau.

R /R (B9 et GL6) < R /R (SG1 et S5). Les sables argileux traités aux mélanges
t360 t90 t360 t90
de chaux et ciment ci-dessus sont ainsi différents des sols de SOULEY (2016) et LAVALLEE
et al. (2018). Les sables argileux de Songon (SG1), pour le coefficient de correspondance,
affichent la plus grande valeur (5) suivis des sables argileux de Samo (3), de Bingerville (2) et
de Grand-Lahou (1,85). Ces différentes variations seraient liées à la fois à la présence du type
de minéraux argileux contenu dans les différents sables argileux, mais aussi du temps de prise
du mélange chaux et ciment.

En outre, E /E (S5 et GL6) < E /E (SG1 et B9). Ces valeurs vont de (2,6) pour
t360 t90 t360 t90
les sables argileux traités au mélange chaux et ciment de Songon ; (1,6) pour les sables
argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville ; (1,2) pour les sables argileux
traités aux mélanges chaux et ciment de Grand-Lahou et (1,1) pour les sables argileux traités
aux mélanges chaux et ciment de Samo.
Pour cette étude, seuls les sables argileux traités aux mélange chaux et ciment de Samo et de
Grand-Lahou semblent avoir une approche similaire avec les sols de SOULEY (2016) et
LAVALLEE et al. (2018), si non, ils restent différents de ceux de Songon et de Bingerville.

144
Par contre, les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment de Bingerville (B9) et de
Songon (SG1) présentent de meilleurs résultats. Ces derniers, sables argileux, présentent
respectivement une faible proportion en illite (4 et 4,6 %) et en oxyde de fer (8,8 et 9,41 %)
par rapport aux sols de Grand-Lahou et de Samo.
A 360 jours de cure dans l’eau, les résistances à la compression des sables argileux de Songon
(SG1) et de Grand-Lahou (GL6) sont inférieures à celles des résistances à la compression à 90
jours de cure dans l’eau. Ces résultats sont en phases avec certains résultats de ABRIAK et al.
(2010) et de OKYAY et al. (2012) qui traduisent ce fait par l'effet de stockage des
échantillons, l'inégale répartition des contraintes induit par réaction chimique entre les
particules des différents sols traités et du mélange chaux et ciment ou aux défauts très lents
nés dans les matériaux liés aux impuretés qui pourraient perturber le traitement aux mélanges
chaux et ciment.
Lorsqu’on mélange des liants à un sol, cela entraîne la formation de la tobermorite ou Silicate
de Calcium Hydraté (CSH), de l’ettringite (CSH), de la portlandite (Ca(OH)2), de la calcite
(CaCO3) et d’un oxyhydroxide de fer (Fe(OH)3). Ces produits formés participent à renforcer
l’homogénéité de la microstructure et à augmenter les propriétés géotechniques et mécaniques
des sols (MILLOGO, 2008).
Pour cet auteur, l’ajout des oxyhydroxides de fer à la concentration de fer inférieure à 10%
existante dans les sables argileux contribuerait au renforcement du matériau contrairement
aux sols avec une présence en oxyde de fer supérieure à 10%.
Il faut aussi noter que, ces différentes variations tiennent compte du type de minéraux
argileux dans les sols et du temps de cure dans l’eau.

Lors du mélange chaux et ciment plus sol, auquel on ajoute de l’eau de gâchage, la chaux
rentre en action, dans un premier temps, avec les argiles contenues dans les différents sols. Il
s’en suit ; une réaction d’échange de cation avec une formation d’éléments grenus qui va
rendre maniable l’ensemble ; c’est un effet immédiat qu’a la chaux dans le mélange.

Dans un second temps le mélange constitué par les éléments grenus et le ciment poursuit à
moyen et long terme son action de durcissement et produit le Silicate de Calcium Hydraté
(CSH) qui va accroître la résistance à la traction et le module de Young (E) à 360 jours sur le
long terme des différents sables argileux de Grand-Lahou, Songon, Samo et Bingerville quand
ils sont traités aux mélanges chaux et ciment.

145
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE

L’objectif général de cette étude vise à identifier l’influence de l’ajout du mélange chaux et
ciment sur les sables argileux, en vue de leur utilisation en construction routière.
Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques qui en résultent étaient les
suivants :
1°) identifier la matière première afin de connaître sa nature ;

2°) traiter les sables argileux aux mélanges chaux et ciment ;

3°) soumettre les sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment à des essais de
résistance à la compression et à la traction, en vue de déterminer les modules de déformations
et les coefficients de poisson et faire une application au dimensionnement de structures de
chaussées.
Cette étude a été réalisée sur les sables argileux des localités du Sud de la Côte d’Ivoire,
précisément dans la région géotechnique R1, notamment : Bingerville, Songon, Samo et
Grand-Lahou afin de connaître leurs propriétés de bases.
Ces sables argileux ont donc été soumis à des essais d’identification et de caractérisation
chimique et minéralogique, géotechniques et mécaniques à l’état naturel remanié puis après
traitements aux mélanges de chaux et ciment.

IDENTIFICATION DE LA MATIERE PREMIERE ET APTITUDES AUX


TRAITEMENTS

Du point de vue granulométrique, les sols de Bingerville, Songon, Samo et Grand-Lahou,


malgré leur quantité élevée d’éléments grossiers (sable et grave) respectivement de 50 ; 56 ;
66 et 50%, renferment des fractions fines (limon et argiles) susceptibles de créer des liaisons
solides entre les grains de chaque sol.
Les sols de Grand-Lahou, Bingerville et Songon ont plus d’argile avec des proportions
respectives de 30 et 24% pour les deux derniers par rapport au sol de Samo qui est de 20%.
Ces sols ont donc la plus grande capacité de rétention d’eau que ceux de Samo ; ce qui
pourrait leur conférer une compacité moins élevée.
Ces sols appartiennent tous à la famille des sols grenus parce que leurs proportions en sable
sont supérieures à 50% et ils sont de classe A car les plus grands diamètres des particules dans
ces sols n’excèdent pas 50 mm et ces fractions influencent leur comportement mécanique.

149
Le sol de Samo conduirait à des produits plus résistants. Cette résistance décroît pour le sol de
Grand-Lahou, Bingerville, puis Songon.
Les sols de Bingerville, Grand-Lahou et Songon appartiennent à la sous-classe A2 avec des
fines (limon et argile) de 50% pour les deux premiers et 44% pour le dernier, supérieures à
35%, de nature argileuse de type très plastique à plastique. Quant aux sols de Samo, ils
appartiennent à la sous-classe B6. Ces sols de sous-classe A2 et B6 ont des limites de
plasticité allant de 12 à 25%, des densités sèches inférieures à 2 et des CBR à 95% de l’OPM
à 4 jours d’immersion dans l’eau inférieures à 30.
Ces dits sols de Bingerville, Grand-Lahou, Songon et Samo ne peuvent donc être utilisés à
l’état naturel sans traitement ni en couche de fondation ni en couche de base de route. La
présence très faible du Carbone Organique Total (COT) caractéristique la matière organique
de même que le coefficient de gonflement volumique faible dans ces sols à l’état naturel
indiquent leurs aptitudes à être traités aux liants hydrauliques pour une utilisation en assise de
chaussée sous trafic de type T2.
L’Indice de Plasticité (IP) de ces sols sont au-dessus de 12%, ces dits sols sont sujets à un
traitement approprié mixte de chaux et ciment auquel il faut associer une eau de gâchage
dépourvue de matière organique.

CARACTERISATION CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE

Les analyses chimiques ont montré que les échantillons de sables argileux renferment
majoritairement trois oxydes : oxyde de silice (SiO2), oxyde d’aluminium (A12O3) et oxyde
de fer (Fe2O3). Les sols de Bingerville, Songon et Samo possèdent à plus de 60% d’oxyde de
silice (SiO2) que les sols de Grand-Lahou qui n’en ont moins de 55%. Par contre, les sols de
Samo et de Grand-Lahou ont des proportions élevées en oxyde de fer (Fe2O3) par rapport aux
sols de Bingerville et Songon.
Tous les sables argileux étudiés présentent un rapport S/R supérieur à 2 indiquant que ces sols
sont non latéritiques.
L’analyse des sables argileux étudiés par diffraction aux rayons X indique qu’ils sont
majoritairement constitués de kaolinite à plus de 90% et d’illite à moins de 10%. L’illite est
absente uniquement dans les sables argileux de Grand-Lahou ; ce dernier est également
composé d’une faible quantité d’interstratifiés que sont la chlorite gonflante/smectite et la
kaolinite/smectite. Du point de vue de la chimie et de la minéralogie, ces sols se prêtent aux
traitements de chaux et ciment.

150
CARACTERISATION MECANIQUE, MODULES DE DEFORMATION ET
COEFFICIENT DE POISSON DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX
MELANGES CHAUX ET CIMENT

Le traitement des sables argileux de Grand-Lahou, Songon, Samo et Bingerville a montré que
l’ajout du mélange chaux et ciment à ces sables argileux dominés par une fraction argileuse
pourrait accroitre leurs caractérisations mécaniques.
Après différents mélanges de sol, chaux et ciment, les numéros de dosage associés aux
mélanges de chaux et ciment ajoutés aux sables argileux pour les essais de compression et de
traction sont : Grand-Lahou (GL6) qui donne un CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion
dans l’eau de (79), Bingerville (B9) qui donne un CBR à 95% de l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau de (94), Songon (SG1) qui donne un CBR à 95% de l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau de (94) et Samo (S5) qui donne un CBR à 95% à l’OPM à 4 jours
d’immersion dans l’eau de (117) ; car ils ont les CBR les plus élevés à 95% de l’OPM à 4
jours d’immersion dans l’eau.
Cette étude a permis une augmentation des caractérisations mécaniques des sols de Grand-
Lahou, Samo, Songon et Bingerville. Il s’agit, entre autres, des portances CBR après
immersion à 95%, de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau des sables argileux de Songon
SG1, Grand-Lahou GL6, Samo S5 et de Bingerville B9, qui passent respectivement de 21 à
94 ; 14 à 79 ; 20 à 117 et 13 à 94.
Les études de comportement mécanique telles que les tractions ont donné des résultats qui ont
montré des augmentations au niveau de la résistance à la traction de 28 jours à 90 jours de
cure dans l’eau qui passent respectivement de 0,14 à 0,15 MPa pour les sols de Songon, de
0,24 à 0,25 MPa pour les sols de Samo, de 0,25 à 0,4 MPa pour les sols de Bingerville et
enfin, de 0,25 à 0,45 MPa pour les sols de Grand-Lahou.
Les résultats obtenus montrent que le mélange chaux et ciment confère à l’ensemble (sol et
liants) une rupture élastique et améliore la résistance mécanique.
Les mélanges retenus sont : SG1 = 1% chaux + 2% ciment + 97% sable argileux ; GL6 = 2%
Chaux + 6% ciment + 92% sableux argileux ; S5 = 2% chaux + 4% ciment + 94% sable
argileux et B9 = 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux.
Les sables argileux, de Grand-Lahou, Samo, Songon et Bingerville, traités aux mélanges de
chaux et ciment peuvent, donc, être utilisés pour faire des assises de route.

151
Les différents coefficients de correspondance RT/RC varient de 0,07 à 0,10 à 28 jours de cure
dans l’eau, de 0,06 à 0,12 à 90 jours de cure dans l’eau et de 0,16 à 0,27 à 360 jours de cure
dans l’eau. Ces différents sables argileux traités aux mélanges chaux et ciment respectifs
pourraient donc supporter une relative charge en compression et en traction avant de se
rompre.
Le traitement de tous les sables argileux étudiés présente de bons résultats pour leur utilisation
dans les ouvrages en techniques routières.
Au regard des coefficients de correspondance ET360/ET90, les sables argileux de Bingerville
et spécialement ceux de Songon offrent les meilleurs résultats après traitement aux mélanges
chaux et ciment.
Il ressort, après simulation itérative avec le logiciel ALIZE du LCPC, (1994) que les sols de
Songon présentent les meilleures caractérisations pour le dimensionnement des chaussées.

PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
A l’issue de cette investigation, cette étude pourrait être utilisée en vue de la participation à la
promotion de la qualité dans la construction des ouvrages routiers.
L’emploi de cette technique de traitement des sables argileux aux mélanges chaux et ciment
pourrait constituer une phase pilote dans la région géotechnique R1, du Sud de la Côte
d’Ivoire et dans les pays tropicaux pour la construction des voies routières structurantes du
réseau primaire et secondaire à faibles trafics de type T2.
L’introduction, plus accrue, de la chaux, une technique innovante en construction routière
pour les pays au sud du Sahara, serait l’occasion souhaitée pour développer des projets
routiers aux couches d’assises résistantes et durables et aussi un marché interne et externe
d’industriel dans la fabrique et la vente de ce produit pour satisfaire aux besoins des secteurs
utilisateurs. Ce développement pourrait s’accompagner de création de richesse aussi bien dans
le commerce de fabrique de produits cimentaire que dans le BTP.
Nos données d’étude pourraient servir de base de données aux systèmes d’exploitation
informatique ALIZE afin de concevoir et de dimensionner des assises de chaussée pour les
pays tropicaux au Sud du Sahara.
Ces résultats pourraient intégrer les notes d’informations en technique routière et être prises
en compte dans les recommandations des guides de dimensionnement de chaussées neuves et
de renforcement à l’usage des techniciens du BTP et particulièrement ceux du secteur des
terrassements.

152
La présente étude, intéresserait à l’élaboration d’un catalogue de dimensionnement des
chaussées neuves des pays et contribuerait à la réduction de la distance de transport, du coût
d’exploitation des véhicules affectés aux tâches de terrassement, le problème environnemental
lié au soulèvement de la poussière par un traitement à la chaux et ciment in-situ des sols de
mauvaise tenue afin de résoudre le problème écologique consécutif à la mise à décharge
d’assez grande quantité de terre.
Les résultats probants de cette étude se présentent comme une bonne réponse aux problèmes
de voirie en Côte d’Ivoire et ailleurs. Il serait, certes, onéreux dans leur mise en œuvre, mais
beaucoup plus rentable en comparaison aux énormes dépenses engagées pour les
renforcements ou le renouvèlement des routes.
D’autres études géotechniques des matériaux nouveaux (amande de grain de palme, coqs de
noies de coco, sève de d’hévéa sciures de bois…), façonnés et traités avec de la chaux e/ou du
ciment sont donc envisagés afin de trouver des substitutions de bonne qualité et
économiquement rentable aux traitements des sables argileux à la chaux et ciment. A cela,
peut s’ajouter une orientation de la recherche en direction de l’utilisation du matériel et
méthodes des plans d’expériences pour la détermination des paramètres de conception
routière.

153
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166
ANNEXES
ANNEXES

1- 1. Carte géologique de Côte d’Ivoire.

2. Bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire

2- Evolution graphique des forces-déformations d’un matériau isotrope.

3- Différentes formulations des proportions sable argileux et mélanges chaux et ciment.

4- Courbes et résultats des densités sèches des sables argileux traités aux mélanges chaux
et ciment en fonction de la teneur en eau optimale : mise en œuvre des
formulations.

5- Evolution de la densité sèche des sols étudiés en fonction du numéro de formulation

6- Courbes et résultats des CBR à 95% de l’OPM des Sables argileux traités aux
mélanges de chaux et ciment.

7- Superposition à titre comparatif des courbes CBR à 95% de l’OPM en fonction des
indices de dosage en chaux et ciment des localités d’étude.

8- Résultats des rapports Rtj/Rcj des différents sables argileux traités aux mélanges de
chaux et ciment.

9- Classification des sols fins (GTR, 2014)


10- Appareillage DRX pour l’obtention des résultats sur les minéraux (source
photographie : LABORATOIRE PETROCI, 2021)

11- Résultats des dimensionnements de structures (notice de calculs ALIZE-LCPC).

xviii
Annexe 1 : 1. CARTE GEOLOGIQUE DE COTE D’IVOIRE SODEMI, (2010)

2. Bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire (AKA, 1991 ; in ASSALE, 2013)

xix
Annexe 2 : EVOLUTION GRAPHIQUES DES FORCES-DEFORMATIONS D’UN
MATERIAU ISOTROPE (FORTUNIER, 1985)

Force
Striction Rupture

Plastification

Déformation plastique

Déformation plastique
homogène

hétérogène
Elastique

Allongement
(déformations)

Annexe 3 : DIFFERENTES FORMULATIONS DES PROPORTIONS SABLE ARGILEUX


ET MELANGES CHAUX ET CIMENT
Définition des termes relatifs aux formulations de mélange (ML) chaux et ciment + sable

Site de Bingerville
Indice de formulation 1 : B1 = 1% chaux + 2% ciment + 97% sable argileux
Gamme 1 (G1) :
% chaux constant=1
Indice de formulation 2 : B2 = 1% chaux + 4% ciment + 95% sable argileux
% ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 3 : B3 = 1% chaux + 6% ciment + 93% sable argileux

Indice de formulation 4 : B4 = 2% chaux + 2% ciment + 96% sable argileux Gamme 2 (G2) :


% chaux constant=2
Indice de formulation 5 : B5 = 2% chaux + 4% ciment + 94% sable argileux % ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 6 : B6 = 2% chaux + 6% ciment + 92% sable argileux

Indice de formulation 7 : B7 = 3% chaux + 2% ciment + 95% sable argileux


Gamme 3 (G3) :
% chaux constant=3
Indice de formulation 8 : B8 = 3% chaux + 4% ciment + 93% sable argileux % ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 9 : B9 = 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux

xx
Site de SONGON
Indice de formulation 1 SG1 = 1% chaux + 2% ciment +97% sable argileux
Gamme (G1)
Indice de formulation 2 SG2 = 1% chaux + 4% ciment + 95% sable argileux % chaux constant=1
% ciment variable=2,
Indice de formulation 3 SG3 = 1% chaux + 6% ciment + 93% sable argileux 4 et 6

Indice de formulation 4 SG4 = 2% chaux + 2% ciment + 96% sable argileux


Gamme 2 (G2)
Indice de formulation 5 SG5 = 2% chaux + 4% ciment + 94% sable argileux % chaux constant=2
% ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 6 SG6 = 2% chaux + 6% ciment + 92% sable argileux

Indice de formulation 7 SG7 = 3% chaux + 2% ciment + 95% sable argileux


Gamme 3 (G3)
% chaux constant=3
Indice de formulation 8 SG8 = 3% chaux + 4% ciment + 93% sable argileux
% ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 9 SG9 = 3% chaux + 6% ciment + 91% sable argileux

Site de SAMO
Indice de formulation 1 S1 = 1% chaux + 2% ciment +97% sable argileux
Gamme 1 (G1)
% chaux constant=1
Indice de formulation 2 S2 = 1% chaux + 4% ciment +95% sable argileux % ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 3 S3 = 1% chaux + 6% ciment +93% sable argileux

Indice de formulation 4 S4 = 2% chaux + 2% ciment +96% sable argileux


Gamme 2 (G2)
% chaux constant=2
Indice de formulation 5 S5 = 2% chaux + 4% ciment +94% sable argileux
% ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 6 S6 = 2% chaux + 6% ciment +92% sable argileux

Indice de formulation 7 S7 = 3% chaux + 2% ciment +95% sable argileux Gamme 3 (G3)


% chaux constant=3
Indice de formulation 8 S8 = 3% chaux + 4% ciment +93% sable argileux % ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 9 S9 = 3% chaux + 6% ciment +91% sable argileux

Site de GRAND-LAHOU
Indice de formulation 1 GL1 = 1% chaux + 2% ciment +97% sable argileux Gamme 1 (G1)
% chaux constant=1
Indice de formulation 2 GL2 = 1% chaux + 4% ciment +95% sable argileux % ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 3 GL3 = 1% chaux + 6% ciment +93% sable argileux
xxi
Indice de formulation 4 GL4 = 2% chaux + 2% ciment +96% sable argileux
Gamme 2 (G2)
Indice de formulation 5 GL5 = 2% chaux + 4% ciment +94% sable argileux % chaux constant=2
% ciment variable=2,
Indice de formulation 6 GL6 = 2% chaux + 6% ciment +92% sable argileux 4 et 6

Indice de formulation 7 GL7 = 3% chaux + 2% ciment +95% sable argileux


Gamme 3 (G3)
% chaux constant=3
Indice de formulation 8 GL8 = 3% chaux + 4% ciment +93% sable argileux
% ciment variable=2,
4 et 6
Indice de formulation 9 GL9 = 3% chaux + 6% ciment +91% sable argileux

xxii
Annexe 4 : COURBES ET RESULTATS DES DENSITES SECHES DES SABLES ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES CHAUX ET
CIMENT EN FONCTION DE LA TENEUR EN EAU DE MOULAGE EN (%) DE LA TENEUR EN EAU OPTIMALE :
MISE EN ŒUVRE DES FORMULATIONS.

1. COURBES

xxiii
2. RESULTATS

SAMO
Indices de formulation en dosage chaux et ciment
Paramètres
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Densités sèches 1,93 1,90 1 ,94 1,82 1,85 1,83 1,85 1,78 1,86
Teneur en eau optimal 14,60 14,40 16,20 12,40 16,00 15,00 17,80 16,00 16,00

BINGERVILLE
Indices de formulation en dosage chaux et ciment
Paramètres
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Densités sèches 2,03 1,99 1 ,94 1,83 1,85 1,92 1,85 1,86 1,95
Teneur en eau optimal 15,80 17,50 18,00 14,12 14,54 14,36 14,60 14,60 16,00

SONGON
Indices de formulation en dosage chaux et ciment
Paramètres
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Densités sèches 1,88 1,83 1 ,86 1,79 1,85 1,90 1,77 1,84 1,85
Teneur en eau optimal 15,04 14,60 16,40 12,32 16,00 15,61 17,60 16,18 16,00

GRAND-LAHOU
Indices de formulation en dosage chaux et ciment
Paramètres
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Densités sèches 1,82 1,82 1 ,86 1,81 1,78 1,88 1,74 1,73 1,75
Teneur en eau optimal 17,60 18,00 17,60 18,00 19,00 17,50 17,60 19,00 17,24

xxiv
Annexe 5 : EVOLUTION DE LA DENSITÉ SÈCHE DES SOLS ÉTUDIÉS EN FONCTION DU NUMERO DE
FORMULATION (mélanges chaux et ciment)

2,05 MLGL
2 MLSG
1,95 MLS
1,9 MLB
Densité sèche

1,85
1,8
1,75
1,7
1,65
1,6
0 1 2 3 4 Indice de formulation
5 6 7 8 9 10

xxv
Annexe 6 : COURBES ET RESULTATS DES CBR A 95% DE L’OPM A 4 JOURS D’IMMERSION DANS L’EAU DES SABLES
ARGILEUX TRAITES AUX MELANGES DE CHAUX ET CIMENT
1. COURBES

xxvi
2. RESULTATS

Sable argileux SONGON BINGERVILLE SAMO GRAND-LAHOU


Indices de
formulation en
1 6 9 1 6 9 3 5 9 3 6 9
dosage chaux et
ciment
Densités sèches 1,88 1,90 1,75 2,03 1,92 1,85 1,94 1,85 1,86 1,86 1,88 1,75
CBR à 95% OPM 117 65 79 41
94 61 41 35 51 94 45 87

Annexe 7 : Superposition à titre comparatif des courbes CBR à 95% de l’OPM à 4 jours d’immersion dans l’eau en fonction du numéro de
dosage en chaux et ciment des localités d’étude.

Numéro de dosage

xxvii
Annexe 8 : RAPPORTS RTJ/RCJ DES DIFFERENTS SABLES ARGILEUX TRAITES
AUX MELANGES DE CHAUX ET CIMENT.

Rapport des Mélanges sable argileux avec chaux et ciment


contraintes à 28 et 90
jours de cure SG1 S5 B9 GL6

Rt28J/Rc28J 0,11 0,14 0,11 0,8

Rt90J/Rc90J 0,04 0,11 0,14 0,10

RT360J/RC360J 0,27 0,18 0,18 0,22

Annexe 9 : CLASSIFICATION DES SOLS FINS (GTR, 2014)

Passants à 0,08 mm 12 26 40
100% IP

A1 A2 A3 A4
35%

B5 B6
Passant à 2 mm

12% 100%
D1 B1 B2
70%
D2 B3 D4

0%
0% VBS
0 0,1 0,2 1,5 2,5 6 8

xxviii
Annexe 10 : APPAREILLAGE DRX POUR L’OBTENTION DES RESULTATS SUR LES MINERAUX (Source photographie :
LABORATOIRE PETROCI, 2021)

• Composition minéralogique des échantillons ;


• Quantification des minéraux argileux présents

Déblais de roches Carottes conventionnelles

RESULTATS

Diffractogrammes

Pastille de roche Lame d’argiles orientées

xxix

Analyses des roches au Diffractomètre de Rayons-X Représentations graphiques des analyses semi-quantitatives au Diffractomètre de Rayons-X
Annexe 11 : RESULTATS DES DIMENSIONNEMENTS DE STRUCTURES DE
CHAUSSEE (NOTICE DES CALCULS ALIZE-LCPC).
- SITE DE GRAND-LAHOU
Structure 1 : 4SA + 18SC (4%) +20SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 4SA + 18SC (4%) +20SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) :
tractions principales majeures dans le plan horizontal XoY et
compressions principales majeures selon la verticale ZZ ; déflexion
maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,040 m 0,000m 5,7 0,268 -75,6 0,658
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,040m 18,3 0,418 98,3 0,625
---------------- collé (z=0,040m) ----------------------------------
h= 0,180 m 0,040m 18,3 0,220 228,1 0,625
E= 1500,0 MPa
nu= 0,350 0,220m -213,8 -0,382 236,6 0,115
---------------- collé (z=0,220m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,220m -213,8 -0,042 436,5 0,115
E= 300,0 MPa
nu= 0,250 0,420m -246,9 -0,079 257,6 0,042
---------------- collé (z=0,420m) ----------------------------------
h infini 0,420m -246,9 -0,004 575,0 0,042
E= 75,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 55,8 mm/100 ( entre-jumelage )


Rayon de courbure = 245,0 m ( entre-jumelage )

Structure 2 : 4SA + 20SB +20SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 4SA + 20SB +20SACC
xxx
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) :
tractions principales majeures dans le plan horizontal XoY et
compressions principales majeures selon la verticale ZZ ; déflexion
maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,040 m 0,000m -44,1 0,109 -97,3 0,658
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,040m -16,4 0,278 139,3 0,624
---------------- collé (z=0,040m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,040m -16,4 0,144 398,7 0,624
E= 1000,0 MPa
nu= 0,350 0,240m -223,8 -0,243 266,8 0,116
---------------- collé (z=0,240m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,240m -223,8 -0,045 443,2 0,116
E= 300,0 MPa
nu= 0,250 0,440m -252,1 -0,081 260,3 0,042
---------------- collé (z=0,440m) ----------------------------------
h infini 0,440m -252,1 -0,005 579,4 0,042
E= 75,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 56,4 mm/100 ( entre-jumelage )


Rayon de courbure = 197,8 m ( entre-jumelage )

- SITE DE SONGON

Structure 1 : 3SA + 15SC (4%) +18SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées


selon la méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 3SA + 15SC (4%) +18SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) :
tractions principales majeures dans le plan horizontal XoY et
xxxi
compressions principales majeures selon la verticale ZZ ; déflexion
maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,030 m 0,000m -5,4 0,262 -82,5 0,657
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,030m 42,0 0,487 67,8 0,637
---------------- collé (z=0,030m) ----------------------------------
h= 0,150 m 0,030m 42,0 0,248 200,2 0,637
E= 1500,0 MPa
nu= 0,350 0,180m -263,7 -0,471 299,1 0,154
---------------- collé (z=0,180m) ----------------------------------
h= 0,180 m 0,180m -263,7 -0,027 696,4 0,154
E= 234,0 MPa
nu= 0,240 0,360m -207,4 -0,036 369,9 0,073
---------------- collé (z=0,360m) ----------------------------------
h infini 0,360m -207,4 -0,004 483,3 0,073
E= 150,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 42,4 mm/100 ( entre-jumelage )


Rayon de courbure = 206,7 m ( entre-jumelage )

Structure 2 : 3SA + 15SB +18SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées


selon la méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 3SA + 15SB +18SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) :
tractions principales majeures dans le plan horizontal XoY et
compressions principales majeures selon la verticale ZZ ; déflexion
maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,030 m 0,000m -53,9 0,113 -101,4 0,657
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,030m 14,9 0,449 100,6 0,640
---------------- collé (z=0,030m) ----------------------------------
h= 0,150 m 0,030m 14,9 0,160 366,5 0,640
E= 1000,0 MPa
nu= 0,350 0,180m -304,8 -0,333 381,9 0,176

xxxii
---------------- collé (z=0,180m) ----------------------------------
h= 0,180 m 0,180m -304,8 -0,032 796,7 0,176
E= 234,0 MPa
nu= 0,240 0,360m -229,0 -0,040 397,4 0,078
---------------- collé (z=0,360m) ----------------------------------
h infini 0,360m -229,0 -0,005 519,7 0,078
E= 150,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 44,6 mm/100 ( entre-jumelage )


Rayon de courbure = 162,8 m ( entre-jumelage )

- SITE DE SAMO

Structure 1 : 4SA + 20SC (4%) +20SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 4SA + 20SC (4%) +20SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) : tractions principales majeures dans le plan


horizontal XoY et compressions principales majeures selon la verticale
ZZ ; déflexion maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,040 m 0,000m -6,2 0,212 -60,9 0,658
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,040m 9,0 0,378 108,2 0,626
---------------- collé (z=0,040m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,040m 9,0 0,200 238,2 0,626
E= 1500,0 MPa
nu= 0,350 0,240m -235,6 -0,428 238,2 0,089
---------------- collé (z=0,240m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,240m -235,6 -0,010 631,2 0,089
E= 146,0 MPa
nu= 0,260 0,440m -133,6 -0,007 374,7 0,052
---------------- collé (z=0,440m) ----------------------------------
h infini 0,440m -133,6 0,000 342,4 0,052
E= 150,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 39,3 mm/100 ( entre-jumelage )


Rayon de courbure = 251,5 m ( entre-jumelage )
xxxiii
Structure 2 : 4SA + 18SB +20SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 4SA + 18SB +20SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) : tractions principales majeures dans le plan


horizontal XoY et compressions principales majeures selon la verticale
ZZ ; déflexion maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,040 m 0,000m -50,2 0,110 -103,8 0,658
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,040m -25,8 0,235 146,4 0,617
---------------- collé (z=0,040m) ----------------------------------
h= 0,180 m 0,040m -25,8 0,131 402,9 0,617
E= 1000,0 MPa
nu= 0,350 0,220m -312,2 -0,364 341,7 0,116
---------------- collé (z=0,220m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,220m -312,2 -0,015 823,6 0,116
E= 146,0 MPa
nu= 0,260 0,420m -167,1 -0,009 449,9 0,063
---------------- collé (z=0,420m) ----------------------------------
h infini 0,420m -167,1 -0,002 412,3 0,063
E= 150,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 44,7 mm/100 (entre-jumelage)


Rayon de courbure = 174,4 m (entre-jumelage)

- SITE DE BINGERVILLE

Structure 1 : 5SA + 20SC (4%) +25SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 5SA + 20SC (4%) +25SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
xxxiv
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) : tractions principales majeures dans le plan


horizontal XoY et compressions principales majeures selon la verticale
ZZ ; déflexion maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,050 m 0,000m -200,4 -0,300 -67,7 0,658
E= 3000,0 MPa
nu= 0,350 0,050m -226,0 -0,736 336,4 0,514
---------------- collé (z=0,050m) ----------------------------------
h= 0,200 m 0,050m -226,0 0,017 1483,5 0,514
E= 330,0 MPa
nu= 0,220 0,250m -178,7 -0,030 450,8 0,140
---------------- collé (z=0,250m) ----------------------------------
h= 0,250 m 0,250m -178,7 -0,030 450,8 0,140
E= 330,0 MPa
nu= 0,220 0,500m -243,5 -0,086 229,6 0,041
---------------- collé (z=0,500m) ----------------------------------
h infini 0,500m -243,5 -0,004 572,9 0,041
E= 75,0 MPa
nu= 0,350

Déflexion maximale = 63,6 mm/100 (entre-jumelage)


Rayon de courbure = 101,2 m (entre-jumelage)

Structure 2 : 4SA + 18SB +25SACC

Alizé-Lcpc - Dimensionnement des structures de chaussées selon la


méthode rationnelle Lcpc-Sétra

Signalement du calcul :
données Structure : saisie écran
- titre de l'étude : 4SA + 18SB +25SACC
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
unités : m, MN et MPa ; déformations en µdéf ; déflexions en mm/100

Variante de calcul n° 1

Tableau 1 (synthèse) : tractions principales majeures dans le plan


horizontal XoY et compressions principales majeures selon la verticale
ZZ ; déflexion maximale

niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ


calcul horizontale horizontale verticale verticale
---------------- surface (z=0.000) -----------------------------------
h= 0,040 m 0,000m -48,5 0,097 -90,5 0,657
E= 3000,0 MPa

xxxv
nu= 0,350 0,040m -18,6 0,266 142,0 0,623
---------------- collé (z=0,040m) ----------------------------------
h= 0,180 m 0,040m -18,6 0,139 400,9 0,623
E= 1000,0 MPa
nu = 0,350 0,220m -210,1 -0,216 275,1 0,143
---------------- collé (z=0,220m) ----------------------------------
h= 0,250 m 0,220m -210,1 -0,044 476,4 0,143
E= 330,0 MPa
nu = 0,220 0,470m -230,9 -0,082 216,0 0,038
---------------- collé (z=0,470m) ----------------------------------
h infini 0,470m -230,9 -0,004 537,1 0,038
E= 75,0 MPa
Nu = 0,350

Déflexion maximale = 54,7 mm/100 (entre-jumelage)


Rayon de courbure = 196,7 m (entre-jumelage)

xxxvi

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