Controle Fiscal
Controle Fiscal
Controle Fiscal
BILLONG BI NGAWE
Inspecteur Principal des Impôts.
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Introduction générale :
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s’intéresser sur ses modalités et aux garanties du contribuable (2 ème partie) après s’être
appesantit sur son organisation et ses objectifs (1ere partie).
Le contrôle fiscal est organisé sur la base d’un certains nombres de critère
(chapitre 2), fonction des objectifs à réaliser (chapitre 1)
Opération normale dans un système fiscal déclaratif, le contrôle fiscal est bâtit sur le
triptyque éducation (I), justice et rendement (II).
I- L’objectif d’éducation
Toute procédure de contrôle, qu’il s’agit d’un contrôle sur pièces ou sur place, est
toujours conduite en respect des règles du contradictoire. A cette occasion,
l’Administration a une obligation de répondre aux questions du contribuable et d’indiquer
avec précision les anomalies constatées et les bases juridiques qui inspirent le
redressement.
A- L’équité fiscale
Pendant les opérations de contrôle fiscal, l’Administration fiscale peut lorsque les
circonstances s’y prêtes, faire preuve de justice fiscale dans son rôle de juge à charge et
à décharge. C’est ainsi qu’elle peut être amenée lors de l’examen des déclarations du
contribuable, à procéder aux rectifications en faveur de ce dernier. Ainsi, lorsqu’il est
constaté une émission reconnue erronée du fait de l’Administration, celle-ci même en
l’absence de toute réclamation du contribuable peut donner lieu à un dégrèvement
d’office.
B- L’objectif de rendement
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L’efficacité du contrôle fiscal dépend d’une part de son organisation (section I) et
d’autre part du respect de certains principes (section II).
Il s’agit ici de visualiser les services et agents habiletés à procéder au contrôle fiscal (I)
avant de s’intéresser aux types de contrôles envisageable et leurs règles de procédures
(II).
La compétence ici tient compte d’une part de la nature du contrôle (compétence ratione
materiae) et de l’espace territoriale d’exercice du contrôle (compétence ratione loci) L’on
distingue ici les services à compétence nationale, ceux ayant une compétence régionale
et celles à compétence locale.
La DGE, les C.I.M.E, les C.S.P.L.I et les C.D.I pilotes ont, tous types
de contrôles confondus, une compétence exclusive sur l’ensemble des
contribuables relevant de leur fichier.
Au regard de l’article L9 et suivant du livre des Procédures Fiscales, seuls les agents
des impôts assermentés ayant au moins le grade d’Inspecteur des Impôts ont le pouvoir
d’assurer le contrôle fiscal. Il s’agit d’une règle de compétence absolue dont
l’inobservation entacherait la procédure d’irrégularité susceptible de conduire à la nullité
du contrôle.
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A- Les typologies des contrôles fiscaux
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permettre d'obtenir du contribuable tous les renseignements nécessaires à la
compréhension de sa déclaration.
Il convient de noter que les techniques de vérifications débutent par une bonne
exploitation des données fiscales disponibles au bureau, et donc par une aisance
dans la manipulation de ces dernières et leur confrontation en vue de
l’établissement de la cohérence des données ainsi exploitées.
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Il s’agit ici des procédures de contrôles les plus encadrées (10 articles, de
l’article L 11 à l’article L 20 du LPF), et caractérisées par le lieu du déroulement du
contrôle qui est « sur place » comme la sous-section I du sous-titre Ii le précise.
Ce sont précisément :
Il s’agit ici d’un ensemble de formalismes liés aux contrôles qui s’apprécient
suivant qu’il s’agit des contrôles externes ou des contrôles internes.
En vertu de l’article L13 du LPF, « Au moins huit (8) jours avant la date
prévue pour la première intervention, l’Administration des impôts adresse, sous pli
recommandé ou en mains propres avec accusé de réception ou par bordereau de
décharge, un avis de vérification et un exemplaire de la Charte du contribuable, qui
l’informent de la possibilité qu’il a de se faire assister d'un conseil de son choix.
Mention doit en être faite dans l'avis de vérification sous peine de nullité de cette
dernière ».
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L ’ a v i s de vérification prévu à l'article L 13 du LPF est l'expression
d'un double formalisme. Sur le plan instrumental ou procédural, l ' a v i s
s'analyse comme une formalité qui signale la première étape de la procédure
engagée préalable à l’élaboration de l ' a c t e d'imposition.
Sur le plan matériel, ii s'agit d'un acte administratif qui doit satisfaire
aux exigences formelles de validité prévues par la loi, notamment en
ce qui concerne son contenu. L'Administration a notamment l'obligation
d'avertir le contribuable qu'il a la faculté de se faire assister par un conseil
de son choix, ceci sous peine de nullité. Il s'agit d'une condition
impérative et absolue de validité de la procédure de vérification.
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De même, les aléas de modifications législatives qui devraient en
principe être intégrées instantanément dans les Chartes transmises ne
sont pas toujours pris en compte, et la portée d’une transmission d'une
charte de contribuable non actualisée n'a pas encore été débattue au sein
de l'administration fiscale, encore moins au niveau des juridictions.
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La loi des finances 2012 a ajouté à ce formalisme un délai de
production de la notification, à peine de nullité. L’article L 24 du LPF exige
désormais que la notification de redressement ou l'avis d'absence de
redressement suite à un contrôle fiscal soit adressés dans un délai de 60
jours à compter de la fin des opérations de contrôle sur place. Pour la
mise en œuvre de ces dispositions, la fin des opérations de contrôle sur
place se matérialise par la signature d'un procès-verbal signé du
contribuable ou de son conseil et des agents de l'administration ayant
procédé aux opérations de contrôle sur place, ou le cas échéant faisant
ressortir le refus de signature de l'une des parties.
Il s’agit ici du contrôle sur pièce qui ne requiert pas de procédure spéciale
quant à son déroulement. Toutefois, la notification adressée au
contribuable doit être motivée et chiffrée, sans sollicitation des
informations et pièces faisant donnant lieu à un examen critique de la
comptabilité.
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Section 2 : Principes d’encadrement du contrôle fiscal dans le temps : le
droit de reprise
I- L’entendu du principe
Le droit de reprise est la faculté appartenant à l’administration de
réparer les omissions, insuffisances ou erreurs commise dans
l’établissement de l’impôt. Cette faculté s’applique tant aux insuffisances
commises par les contribuables qu’aux erreurs imputables aux services
d’assiette.
Ils sont distincts suivant qu’il s’agit des droits d’enregistrement, qu’en ce
qui concerne les autre impôts droits et taxes.
Exemple : Les impôts dus au titre de l’exercice 2008 sont exigible au plus
tard le 31 mars 2009. L’administration a jusqu’au 31 décembre 2012 pour
exercer sont droit de reprise.
2- La prescription décennale
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Au regard des dispositions de l’article L34 du LPF, lorsque la découverte
d’agissements frauduleux résulte soit d’une instance civile, commerciale,
ou pénale ou que le fisc révèle l’existence d’une fraude, le service des
impôts peut opérer des contrôles et procéder à des rehaussements jusqu’à
la fin de la quatrième année suivant celles de la révélation des faits.
2- Interruption de la prescription
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renonciation tacite et prive le contribuable de toute demande de restitution
éventuelle.
Par contre si le paiement des droits prescrits a été faite sur demande de
l’administration, la restitution est recevable.
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Une dette portée à tort au bilan d’exercices prescrits et maintenue dans
les bilans d’exercices non prescrits doit être rattaché aux résultats du
premier exercice non prescrit. Il en est de même des provisions devenues
sans objet ou irrégulièrement constituées dès leur origine. (CE 20 mai
1981).
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