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Examen Préparatoire 2024 - Corrigé

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Centre BTS Hassan II (Management Touristique)

Épreuve préparatoire Economie-Droit et Géographie du Tourisme 2024 Durée : 4 heures


Nom et prénom : ………………………………………………………………….

Document 1 : Aggravation du déficit commercial en 2018, selon l’Office des changes


Le déficit commercial a atteint près de 204,5 milliards de dirhams (MMDH) au terme de l’année écoulée,
en augmentation de 8% par rapport à 2017, fait savoir l’Office des changes dans une note sur ses
indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de 2018 (…).
L’augmentation des importations de 9,3% à plus de 478,7 MMDH à fin 2018 est attribuable à la hausse
de la facture énergétique (+12,8 MMDH), à des achats de biens d’équipement (+10,2 MMDH), de produits
finis de consommation (+7,4 MMDH), de produits bruts (+3,6 MMDH) et de demi produits (+3,5 MMDH).
Notant qu’en dehors des achats de produits énergétiques, les importations n’augmentent que de 7,6%.
Concernant les exportations, celles-ci ont progressé de 10,2% à 274,2 MMDH, indique la note. Cette
dynamique s’explique par la hausse des exportations de l’ensemble des secteurs, notamment des ventes
de phosphates et dérivés (+7,5 MMDH), du secteur automobile (+6,3 MMDH), des produits de
l’agriculture et agroalimentaire (+3,7 MMDH), du secteur de l’aéronautique (+1,7 MMDH) et du secteur
textile et cuir (+1,6 MMDH), souligne l’Office des changes, ajoutant que ces secteurs contribuent pour
près de 81,7% à la hausse totale des exportations.
S’agissant de la balance voyage, les recettes Voyages s’établissent à 73.196MDH en 2018 (72.127MDH en
2017), soit une hausse de 1,5%. Les dépenses Voyages quant à elles, atteignent 18.860MDH au lieu de
17.341MDH en 2017, soit +8,8%. Ainsi, la balance Voyages s’établit à 54.336MDH contre 54.785MDH un
an auparavant.
Source : La vie éco, 23 janvier 2019 (texte modifié et adapté)

Document 2 : Compétitivité des destinations et spécialisation touristique


Dans les théories traditionnelles de l’échange international, les flux demeurent expliqués principalement à
partir de l’offre et des avantages comparatifs des pays exportateurs. Or, dans le cas du tourisme, les flux
d’échanges sont constitués par des consommateurs qui se déplacent afin d’acquérir directement les biens et
les services dans les pays de destination. Dès lors, comment identifier des avantages comparatifs
susceptibles d’expliquer les flux touristiques ? … L’estimation a donc été entreprise à partir des données
disponibles établies par l’OMC et la Banque Mondiale, pour une durée de quinze ans et pour une centaine
de pays regroupée en cinq catégories censées présenter une certaine homogénéité (OCDE, Amérique latine -
Caraïbe, Afrique, Moyen d’Orient - Méditerranée, Asie-Pacifique). Les résultats obtenus confirment
l’existence d’un certain nombre des facteurs au niveau de l’offre susceptibles d’expliquer les flux
touristiques internationaux, par référence aux niveaux de revenus, à l’ouverture aux échanges
internationaux, à la compétitivité des prix, aux affinités culturelles et aux créations d’actifs telles que les
capacités hôtelières. Dans l’ensemble, les variables sélectionnées présentent de réels niveaux de
signification.
Néanmoins, malgré des résultats convergents, il convient d’avoir conscience des limites du modèle
présenté. Il conviendrait en effet d’apporter des compléments plus substantiels et solides concernant les
dotations naturelles, les localisations géographiques, ainsi que les facteurs institutionnels et culturels. En
effet, les limites au développement humain, les conditions de l’offre et les localisations géographiques
dans des régions du globe affecté par l’insécurité ou le terrorisme, de faibles niveaux de revenus,
d’infrastructures et d’intégration dans l’échange mondial restreignent d’une manière pénalisante, voire
décisive les possibilités de captation des flux touristiques mondiaux… L’axe de développement à
privilégier reste la qualité du service. C’est le meilleur moyen de se protéger de la concurrence
internationale. Et c’est le meilleur avantage comparatif.
Source : Manhchien Vu. Tourisme, croissance et intégration dans l’économie mondiale : les apports du concept de développement
durable. Université du Sud Toulon Var, 2007 (texte modifié et adapté)

1
Document 3 : Régime de change, le marché prêt pour un nouvel ajustement
Avec quelques flottements au départ, les autorités monétaires ont commencé, il y a un an, une nouvelle ère
vers un régime de change flottant. Contrairement aux craintes des entreprises (en partie justifiées par le
déficit structurel de la balance commerciale) qui ont entraîné un report de six mois de la réforme, le dirham
s'est apprécié par rapport au panier de cotation en 2018 (…).
Si les premiers retours sur la réforme du régime de change sont plutôt positifs, l'élargissement de la bande
est très faible pour influencer les comportements des opérateurs ou encore des indicateurs
macroéconomiques (…) et de nouveaux ajustements seront introduits (…).
Pour certains observateurs, le Maroc a intérêt à accélérer la transition vers le régime de change flexible
pour soutenir l'attractivité du pays. « La libéralisation de la devise devrait permettre d'attirer davantage
de capitaux étrangers », note un professionnel des marchés.
Aller plus loin et plus vite dans la réforme du système de cotation du dirham pourrait être un atout pour
l'économie. Le taux de change peut être un instrument pour soutenir les exportations. Il faudra aussi en
accepter les conséquences, notamment un renchérissement des importations et par conséquent une
inflation plus forte. Les craintes se situent à ce niveau en particulier…
Mais dans le contexte actuel, il y a davantage un risque de déflation qu'une hausse prononcée des prix »,
analyse un expert. En l'absence de toute nouvelle décision de politique monétaire et de changement des
prévisions du prix du baril, la hausse des prix ne dépasserait pas 1% en moyenne sur les deux prochaines
années.

Source : https://www.leconomiste.com, 21janvier 2019 (texte modifié et adapté)

Document 4 : Bank Al-Maghrib, les limites de la politique monétaire

La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib a beaucoup évolué sur les dix dernières années. En
effet, après la crise financière de 2007-2008, Bank Al-Maghrib a mis en place pour les banques, qui, du fait
de la crise, pouvaient souffrir de manque de liquidités, des nouveaux instruments de refinancement
bancaires pour leur permettre de continuer à financer l’économie marocaine prédominée par le
financement indirect.
Parallèlement, du fait de la faiblesse de la croissance du PIB national, la banque centrale marocaine s’est
engagée dans une politique de baisse de son taux directeur afin que le système bancaire propose des taux
débiteurs compétitifs en faveur de la création de richesse. Cette baisse, en 4 fois, a ramené le taux
directeur, dit de base bancaire, à 2,25%. En adoptant une politique monétaire de soutien au financement
de l’économie, celle-ci pousserait plus les taux débiteurs à la baisse et favoriserait davantage ainsi le
financement de l’économie par des crédits plus importants.
Néanmoins, même avec une telle politique monétaire, la baisse des taux n’impacte pas automatiquement
la croissance des crédits à l’économie. En effet, par exemple, en 2012, la croissance des crédits bancaires
était autour de 10%, alors que le taux directeur n’était qu’à 3.25%. Et que celui-ci ait connu depuis quatre
baisses consécutives de 25 points de base chacune, n’a pas entrainé une augmentation de ces crédits, qui
au contraire n’ont cessé de décroître.
Inversement, l’on pourrait légitimement se demander pourquoi les crédits à l’économie ne croissent pas
automatiquement quand les taux directeurs et bancaires baissent ?
La réponse est certainement économique car le retour de la croissance des crédits à l’économie est
tributaire d’autres facteurs dont le principal réside en la confiance des opérateurs privés (…).

Source : https://lnt.ma, 28 février 2019 (texte modifié et adapté)

2
Corrigé indicatif

DOSSIER 1 : ECONOMIE APPLIQUÉE AU TOURISME (20 PTS)


Partie I : Questions de compréhension (13 pts)
En vous basant sur le document 1 et vos compétences acquises :
1. Définir le terme suivant : Déficit commercial (0,5pt)
Excédent des importations de biens sur les exportations (ou un solde négatif de la balance commerciale)
2. Sachant que les importations s’élèvent à 478,7 MMDH, les exportations à 274,2 MMDH et le PIB à
1100MMDH, à fin 2018 (3pts) :
Indicateur Calcul Lecture
Solde commercial X – M = 274,2 - 478,7 = - 204,5 Le déficit de la balance commerciale du
MMDH Maroc s’élève à 204,5 MMDH en 2018
Le taux de couverture X/M *100 = 274,2 / 478,7 * 100 Les exportations couvrent 57,28% des
= 57,28% importations de biens au Maroc en 2018
Le taux de pénétration Importation/(PIB +M– X) *100 = Les importations couvrent 36,7% du
(ne pas utiliser les 478,7/ (1100+478,7-274,2) *100 marché intérieur marocain en 2018
services) = 36,7%
3. Commenter le solde de la balance voyages ? (0,5pt)
Le solde de la balance voyages du Maroc a enregistré en 2018 un excédent de 54.336MDH, en hausse
de 1,5% par rapport à 2017.
Cet excédent jugé considérable s’explique par l’importance des recettes voyages (73.196MDH en 2018)
par rapport aux dépenses Voyages (18.860MDH en 2018).
En vous appuyant sur le document 2 et vos connaissances personnelles :
4. Définir les concepts suivants : (1pt)
- avantages comparatifs : voir cours
- flux touristiques : voir cours
5. D’après le document 2, quels sont les facteurs qui peuvent expliquer le choix d’une destination
touristique ? (1pt)
Les niveaux de revenus, l’ouverture aux échanges internationaux, la compétitivité des prix, les affinités
culturelles, les créations d’actifs, les dotations naturelles, les localisations géographiques, les facteurs
institutionnels et culturels…
En vous référant au document 3 et vos compétences acquises :
6. Quelle différence entre : (1pt)
- régime de change fixe
le cours de la devise est fixé par la banque centrale (du pays émetteur de la devise) par rapport à un
étalon (une devise ou un panier de devises) appelée aussi : la parité fixe.
- régime de change flottant
le taux de change évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande des devises sur le marché de
change.
7. Quel est le principal risque à craindre suite à l’adoption d’un régime de change flottant par le
Maroc ? (1pt)
Le renchérissement des importations et par conséquent une inflation plus forte
8. Expliciter l’influence de la dépréciation de la monnaie nationale sur l’activité touristique (1pt)
la dépréciation du Dirham (monnaie faible) encourage le tourisme récepteur grâce à l’amélioration de la
compétitivité-prix de l’offre touristique exportable car les touristes internationaux vont payer moins chers
leurs prestations, ce qui stimule les investissements et favorise les activités touristiques.

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Suivant le document 4 et les connaissances personnelles :
9. Définir les termes suivants : (3pts)
PIB Politique monétaire Financement indirect
La richesse créée par Ensemble des actions prises par la banque Le financement par le canal
les résidents à centrale indépendante d’un pays, qui à bancaire, qui transforme les
l’intérieur d’un pays travers le contrôle du taux d’intérêt et de la dépôts bancaires en crédits à
donné pour une liquidité, permettent d’agir sur la situation l’économie
année. économique
10. Expliquer comment la politique monétaire peut stimuler la croissance économique ? (1pt)
Une politique monétaire de relance par le canal de la baisse du taux d’intérêt (débiteur), encourage les
crédits à la consommation et à l’investissement, ce qui favorise la création de la richesse (hausse du
PIB) et stimule la croissance économique.
Partie II : Question de réflexion (7 pts)
Dans un développement structuré, introduit et conclu, analyser au choix l’un des deux
sujets suivants:
- Politiques économiques et conjoncture économique
- Régulation par l’Etat ou par le marché.

DOSSIER 2 : DROIT APPLIQUÉE AU TOURISME (10 PTS)

Partie I: la législation du travail (6pts)


La société familiale " Désert Hôtel " est installée à Zagora. Elle a comme activité l'exploitation d'un
établissement touristique d’hébergement. Vous êtes stagiaire dans le service juridique et administratif de cet
établissement.
Monsieur M. SABRI, directeur du service, vous demande de traiter les dossiers suivants :
Dossier A : cas de recrutement
L’établissement envisage d’embaucher Mme LAILA AIT NASER sous contrat à durée déterminée de
2 mois (8 semaines), pour remplacer la secrétaire du service commercial en congé maladie.
1. Expliquer la différence entre (1pt)
- CDD Voir le cours
- CDI Voir le cours
2. L’établissement a-t-il le droit de recourir à un CDD dans ce cas ? justifier votre réponse. (1,5pt)
Le recours au CDD est valable, car le motif est le remplacement d’un salarié absent
3. Dans l’affirmative, Quelle en sera la période d’essai ? (0,5pt)
Maximum 8 jours : une journée par semaine de travail pour un CDD inférieur à 6 mois.
Dossier B : cas d’accident de travail
Monsieur EDAHBI a été victime d'un accident du travail au sein de l’établissement. Il a eu un arrêt
temporaire du travail de 25 jours.
4. Qu’est qu’un accident de travail ? (1pt) Voir le cours
5. Calculer le montant de l’indemnité journalière compensatrice du salaire du M. EDAHBI sachant que
sa rémunération horaire est de 30 DH avec une charge de travail de 8 heures par jour. (1pt)
Indemnité compensatrice
Salaire utile Taux utile
de salaire
30 DH * 8 = 240 DH 2/3 240* 2/3*25 = 4 000 DH

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Dossier C : la représentativité du personnel
L’établissement occupe actuellement 40 salariés.
6. Est-il obligé légalement de créer les organes suivant (justifier votre réponse): (1pt)
Un comité d’entreprise Un ou des délégués du personnel
Non, car le comité entreprise est créé dans les Oui, car les délégués du personnel sont élus dans
entreprises employant au moins 50 salariés. les établissements employant au moins 10
salariés.

Partie II: Les rapports contractuels entre les professionnels du tourisme (4 pts)
L’agence de voyage ADRAR-VOYAGE souhaite vendre les billets de transport de la compagnie aérienne
Royal air Maroc (RAM), et pour cela elle doit être agrée par IATA.

7. Rappeler : (1,5pt)
a- Deux activités d’une agence de voyage. Voir le cours
b- Un rôle de l’IATA. Voir le cours
8. En cas d’accréditation de l’agence ADRAR-VOYAGE : (1,5pt)
a- Déterminer la nature du contrat la liant à la RAM.
Un contrat de vente
b- Donner une obligation de chaque partie. Voir le cours
9. L’agence de voyage ADRAR-VOYAGE a fait une réservation de 3 nuitées pour un groupe de 100
personnes pour le 1 er, le 2 et le 3 juin 2018 à Désert Hôtel. (Prix 350 DH par nuitée par
personne).
Le 31 mai l’agence ADRAR-VOYAGE a annulé la réservation pour 5 personnes.
Calculer les frais de cette annulation (1pt)
5 * 350DH * 3 * 3/4 = 3 937,5 DH (annulation dans 3 jours avant la date d'arrivé)

DOSSIER 3 : GÉOGRAPHIE DU TOURISME (10 PTS)


Document 5 : titre à donner
Un total de 9,5 millions de touristes a visité le Maroc durant les neuf premiers mois de l’année
2018,en progression de 8% par rapport à la même période un an plus tôt, selon l’Observatoire du
tourisme. Le nombre des touristes étrangers a progressé de 14%, alors que les arrivées des Marocains
résidant àl’étranger ont augmenté de 2%, indique l’Observatoire dans ses statistiques sur le tourisme
marocain pour le mois de septembre 2018.
Cette hausse a concerné les principaux marchés émetteurs, en particulier l’Italie (+14%),
l’Allemagne(+10%), la France (+7%) ainsi que la Hollande (+5%), précise l’Observatoire.
Concernant les nuitées totales enregistrées dans les établissements d’hébergement touristique
classés, elles ont connu une hausse de 9% à fin septembre 2018….
Les deux pôles touristiques Marrakech et Agadir ont généré, à eux seuls, 60% des nuitées totales à
fin septembre, relève l’Observatoire qui note que ces deux destinations ont connu une augmentation
de 10% et 9%, respectivement.
Les autres destinations ont également affiché de bonnes performances, en particulier Fès, Rabat et
Tanger avec des hausses de 21%, 11% et 10% respectivement, ajoute la même source.
Source : d’après https://www.challenge.ma/tourism; LE 31décembre 2018 (texte modifié et adapté)

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Travail à faire
1. Donner un titre au texte. (1pt)
Tourisme récepteur au Maroc
Flux touristiques au Maroc
2. A partir du texte, juger les performances du tourisme national en 2018. (2pts)
Au titre des neuf premiers mois de l’année 2018, le tourisme au Maroc a enregistré de bonnes
performances. En effet, le nombre de touristes qu’ont visité le Maroc a augmenté de 8% par rapport à la
même période de l’année passée pour s’établir à 9,5 millions, en outre les nuitées dans les établissements
d’hébergement touristique classés ont aussi progressé de 9%.
3. Tirer du texte les marchés émetteurs pour le tourisme marocain. (1,5pt)
Les principaux marchés émetteurs sont respectivement : l’Italie, l’Allemagne, la France et la Hollande
4. Quelles sont les performances des deux pôles touristiques marocains ? (1,5pt)
Les deux pôles touristiques Marrakech et Agadir ont enregistré 60% des nuitées totales à fin
septembre 2018, soit une augmentation respective de 10% et 9% dans les nuitées.
5. Le Maroc regorge de potentialités touristiques qui le classent parmi les destinations les plus
attractives de l’Afrique du nord. Présenter les atouts touristiques du Maroc. (4pt)
Voir le cours

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