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CH C Sue MED +L'ALG

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La mer Méditerranée est maintenant clairement identifiée comme étant une zone

très sensible au changement climatique

le changement climatique actuel est un phénomène complexe sur la région


méditerranéenne : l’été s’y réchauffe plus vite que l’hiver (+ 0,5 °C contre + 0,2 °C par
décennie), et pour chacune de ces saisons, les températures minimales journalières (+ 0,7 et
+ 0,3 °C) augmentent plus vite que les maximales (+ 0,25 et + 0,15 °C). Ces différences
accentuent les effets néfastes pour la végétation. Le stress estival déjà très fort devient
progressivement insupportable pour de nombreuses espèces. Mais l’augmentation plus rapide
des minimales n’est pas non plus une bonne nouvelle. En été, les nuits très chaudes et
l’absence de rosée ne permettent pas à la végétation de se réhydrater entre deux journées de
canicule. En fin d’automne et en hiver, moins de froid conduit à un arrêt tardif de la
croissance des végétaux, et à une reprise précoce dès la fin d’hiver, voire aucun arrêt pour
certaines espèces . En conséquence, on constate déjà une augmentation des risques de dégâts
de gel lors des rares épisodes de froid intense qui sont inévitables, même s’ils sont très
courts : d’une part en altitude , d’autre part dans la zone basse méditerranéenne. Un hiver plus
chaud, c’est aussi moins de neige sur les montagnes méditerranéennes , donc plus de
ruissellement et moins de réserves en eau dans le sol, ce qui contrarie l’effet positif d’un
démarrage avancé de la croissance . L’utilisation plus précoce de la réserve d’eau du sol, et un
besoin d’eau important à cause des températures plus élevées au printemps, conduisent à
l’épuisement rapide de cette réserve. Ces deux phénomènes accentuent la durée et l’intensité
de la sécheresse estivale, d’autant que les pluies d’été tendent à diminuer. Enfin, des séries
inédites d’années sèches et très chaudes ont été enregistrées depuis vingt ans : cinq années
successives de 2003 à 2007, trois années de 2015 à 2017, et l’année 2019 a battu de nouveaux
records absolus pour le mois de juin, conjugués avec une forte sécheresse.

Des projections du climat futur indiquent que le climat méditerranéen devrait gagner vers le
nord l’équivalent de 25 à 50 % de sa surface actuelle, dans des zones où la végétation n’est
pas adaptée à la sécheresse d’été, mais aussi perdre jusqu’à 16 % de cette surface côté sud au
profit de zones arides et désertifiées.

En pratique, le changement climatique a déjà des effets, majoritairement négatifs, sur la


plupart des composantes physiques et biologiques de la forêt méditerranéenne .

https://www.cairn.info/revue-sciences-eaux-et-territoires-2020-3-page-18
Sur L’Algerie

Il est évident que les Changements climatiques affectent immanquablement les


composantes de notre environnement et contribuent à la réémergence de certaines
maladies. En effet, les ressources naturelles, de par leur étroite dépendance vis-à-vis du
climat, subissent directement les effets des fluctuations climatiques. Les ressources
hydriques quant à eux, sont vulnérables aux variations du climat. Contribution de l’Algérie
aux efforts mondiaux de lutte contre les Changements Climatiques 654 Selon le rapport du
Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) publié en 2008, 75 à
250 millions de personnes seront confrontés au stress hydrique sous l’effet des changements
climatiques à l’horizon de 2020. Les changements climatiques ont également un impact
notable sur la dégradation des sols, la déperdition des terres fertiles et la dégradation des
forêts et des zones naturelles et pastorales. Sous l’effet conjugué d’actions anthropiques
excessives et inadaptées, la dynamique des écosystèmes est sérieusement perturbée avec
des effets sur la biodiversité, la distribution des espèces et l’équilibre des milieux naturels et
des agro-systèmes . Sur un autre plan, le dernier rapport du GIEC a confirmé qu’il existait des
preuves tangibles que l’activité humaine agissait sur le climat de la planète et a souligné que
cela avait de multiples incidences sur la santé humaine. Il a été précisé également que la
variabilité et la modification du climat, telles que les vagues de chaleur, les inondations et les
sécheresses, sont cause de décès et de maladies à travers les catastrophes naturelles
qu’elles entraînent. Dans le même ordre d’idées, les analyses d’impact et les travaux de
recherche menés dans plusieurs pays montrent que les changements climatiques devraient
avoir des effets sur l'épidémiologie de nombreuses maladies et affections.

B Ines - Revue Algérienne des Études Politiques, 2021 contribution-de-l'algérie-aux-


efforts-mondiaux-de-lutte-contre-les-changements-climatiques

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