Cours CDP
Cours CDP
Cours CDP
Différenciation
Développement
1 - Croissance
La croissance est le résultat de deux activités (la mérèse et l’auxèse)
➢ Extension extrusive
-Exemple 1 : La formation des poils absorbants de
racines à partir de rhizoderme (= assise pilifère). Une
partie de cytoplasme d’une cellule de rhizoderme
soulève en dôme une partie de paroi → naissance
d’une hernie (ébauche) cytoplasmique qui s’accroit
rapidement vers l’extérieur → un tube est élaboré
dans lequel s’engage la vacuole et le noyau.
-Exemple 2 : La germination du grain de pollen a
lieu sur le stigmate d’une fleur et donne un tube
pollinique qui s’allonge (10 à 20 cm) dans le tissu
conducteur du style, le noyau végétatif et le noyau
reproducteur se placent à l'extrémité de ce tube
entraînant ainsi une partie du cytoplasme. Le tube
pollinique traverse le placenta, atteint l’ovule dans la
cavité ovarienne et enfin arrive jusqu’à l’oosphère du
sac embryonnaire (le plus souvent par le micropyle).
➢ Extension intrusive
Elle se déroule vers l’intérieur des
organes. Les cellules sont d’abord
polyédriques et leurs parois s'allongent
provoquant la formation de méats.
-Exemple : La moelle de la tige de Jonc
(Juncus, plante non aquatique, elle a
seulement les pieds dans l'eau) représente
un cas remarquable de morphogenèse
cellulaire. Son parenchyme médullaire
(moelle) est formé de cellules étoilées
maintenant entre elles des méats
triangulaires.
2 - Développement
On utilise le terme développement lorsque la part prise par les changements qualitatifs devient
prépondérante.
Organogenèse Organe
Développement
Il y a divers niveaux d’étude de la différenciation :
➢ Niveau subcellulaire (différenciation des plastes, mitochondries,….).
➢ Au niveau cellulaire (différenciation dans le zygote,…).
➢ Au niveau tissulaire (apparition des cellules pro cambiales, médullaires, corticales,…).
➢ Au niveau des organes (passage de bourgeon végétatif → bourgeon floral).
Histogenèse Organogenèse
Cellules Tissus Organes
(les tissus se regroupent)
Il s’agit alors de l’acquisition d’une spécialisation
progressive et ordonnée c'est-à-dire les cellules
prennent des caractères morphologiques et
physiologiques différents suivant les tissus
Différenciation cellulaires
Développement
Les Hormones Végétales (Phytohormones)
La croissance et le développement d’une plante ne se
déroulent pas au hasard mais à la fois de façon :
Harmonieuse -- Coordonnée -- Reproductible
Harmonieuse : une plante est généralement équilibrée
dans ses proportions, la taille relative des différents
organes est proportionnée.
Coordonnée : apparition séquentielle d’organes.
Reproductible : pour une espèce donnée, si les conditions
sont identiques, les dimensions de l’individu arrivé à
maturité sont comparables, les périodes de floraison ou de
fructification se retrouvent à des époques comparables.
La croissance et le développement se déroulent donc selon un plan propre à chaque espèce (= chaque
espèce se caractérise par sa propre architecture) qui dans les conditions normales correspondent à la
mise en place séquentielle de programmes génétiques.
Généralités sur l’hormonologie
La notion d’hormone (du grec hormao : exciter)
s’applique à des substances organiques
biologiquement actives et fait intervenir 3 idées
essentielles :
1/ activité à de très faibles concentrations (aucun
rôle énergétique ni nutritif) ;
2/ synthèse par l’organisme lui-même ;
3/ transport du site de synthèse au site d’action où
elle influence spécifiquement des cellules cibles.
Toutes les hormones sont synthétisées à de très
faibles concentrations et impliquées dans les
communications intercellulaires. Les hormones
agiraient par le biais de récepteurs membranaires
ou cytosoliques (cytoplasmiques).
Généralités sur l’hormonologie
Les hormones végétales tout en présentant quelques points communs avec les hormones
animales (synthèse, perception, etc.) s’en distinguent sous différents aspects
Structures chimiques généralement
Molécules de faibles poids différentes à l’exception des
moléculaire brassinostéroïdes voisins des stéroïdes
animaux
Elles agissent fréquemment de façon
additive, antagoniste, ou en synergie Phytohormones
sur divers phénomènes
Produites dans différentes régions de la
physiologiques (action moins ciblée
plante (avec une zone de production
que les hormones animales) =
majoritaire fréquente) et elles sont actives
présentent plusieurs propriétés
à la fois au lieu de synthèse et à distance
(actions) physiologiques
Il est à noter qu’à forte concentration (supérieure à 10 mg/l), ces auxines de synthèse sont toxiques :
→ Herbicides sélectifs pour la série des acides chlorophénoxy (2,4-D, 2,4,5-T, AMCPA)
→ Herbicides puissants pour la série des acides benzoïques (DICAMBA) et picoliniques (PICLORAM)
Voies de biosynthèse de l’AIA
L’analogie de structure entre l’AIA et l’acide aminé aromatique
« Tryptophane » suggère que l’auxine est synthétisée à partie
de cet aminoacide qui renferme aussi un noyau indole (C8H7N,
composé organique hétérocyclique formé d'un cycle
benzénique et d'un cycle pyrrole accolés).
Le tryptophane (précurseur initial ou primaire) et ses dérivés
(précurseurs intermédiaires) sont stockés dans les réserves
des semences (albumen et endosperme), tubercules et ils sont
synthétisés à la lumière par les feuilles âgées (feuilles
basales). Ces précurseurs (tryptophane, tryptamine, etc.) sont
acheminés vers les différents lieux de synthèse.
Noyau indole
Il y a plusieurs voies (ou possibilités) de biosynthèse de l’AIA à partir de tryptophane, dont deux sont
plus fréquentes comportant chacune trois étapes.
➢ Première possibilité ou voie principale (tryptophane est
converti en acide indole pyruvique) :
-Désamination : Tryptophane + O → Acide Indole Pyruvique + NH3
(transaminase) ;
-Décarboxylation : Acide Indole Pyruvique → Indole Acétaldéhyde + CO2
(indole-pyruvique décarboxylase) ;
-Puis l’Indole Acétaldéhyde est transformé en Acide Indole 3-
Acétique (indole acétaldéhyde déshydrogénase).
→ Les concentrations habituelles sont de 0,1 à 100 ng/g de tissu frais mais de 1 à
10 µg au niveau des graines.
→ Les gibbérellines migrent aussi bien à travers le phloème (sève élaborée) que
par le xylème (sève brute). Leur vitesse de transport (5 cm/h) analogue à celle des
sucres laisse supposer qu’elles sont transportées passivement dans les flux de sève.
→ Un transport de cellules à cellules de type symplastique a été aussi observé.
→ Les gibbérellines ne présentent pas de transport polarisé à la différence des
auxines. Appliquées à un niveau quelconque de la plante, elles peuvent avoir des
effets régulateurs sur toutes les autres parties.
Structure et voies de biosynthèse
Les gibbérellines sont une famille naturelle de régulateurs de croissance. Elles sont nommées AG (en
anglais GA) suivi d'un chiffre lié à la date de leur découvert (de plus ancien au plus récent).
C'est une famille de composés diterpéniques tétracycliques (métabolisme secondaire) à 19 ou 20
atomes de carbones et quatre cycles (A, B, C et D), formés par quatre unités isoprène (= unité de 5
atomes de carbones) = un noyau gibbérellane (noyau gibbane) . L’AG à 19 atomes de carbone possède
un pont lactone dans le cycle A (AG3).
Ces deux cytokinines synthétiques de nature voisine, dérivent de l’adénine. Leurs abréviations sont :
Kinétine (K ou Kin) et Benzyl adénine (BA ou BAP, à savoir adénine = aminopurine).
De même, des activités cytokinines ont été C10H13N5O
caractérisées dans divers extraits végétaux
(extraits de divers fruits et surtout jus de banane)
mais sans identification des structures actives.
En 1964/65, LETHAM D. S. identifie dans
l’albumen de caryopse de maïs (Zea mays L.) la
première cytokinine naturelle et elle s’agit de la
4-hydroxy-3 méthyl-2 butényl adénine ou
Zéatine (Z ou Zéa). Sa formule brute est
C10H13N5O avec une masse molaire de 219,24
g/mol.
La zéatine et la dihydrozéatine (DHZ) sont les
Deux stéréoisomères Z (cis) et E (trans) de la zéatine. Les
cytokinines les plus répandues dans le règne deux formes sont actives. La trans-zéatine issues des caryopses
végétal. de maïs est la plus utilisée dans la recherche.
Structure de l’isopentényladénine (IPA = 2iP). Sa formule brute est C10H13N5 et sa masse molaire est 203,24 g/mol.
C'est la seconde cytokinine découverte à partir de plantes atteintes par la bactérie Rhodococcus fascians. Cette
bactérie phytopathogène attaque de nombreuses espèces de plantes dicotylédones et monocotylédones chez
lesquelles elle provoque des malformations de croissance (des galles feuillées). Les galles causées par des souches
virulentes de R. fascians aient des niveaux plus élevés de cytokinine. Il est également important de noter que les
cytokinines de type IPA sont sécrétées dans le milieu de culture par des souches de R. fascians.
Voies de biosynthèse
Les cytokinines naturelles (IPA, Zéa et
DHZ) sont formée d'adénosine
monophosphate (AMP) et de
l’isopentényle pyrophoshate.
Le résidu isoprène est transféré par la
cytokinine synthétase (une prényle
transférase) au groupe amino de l'AMP puis
est hydroxylé.
La synthèse des cytokinines a lieu
principalement dans les tissus
méristématiques des racines. Les plants de
tabac transgéniques dans lesquels l'activité
de la cytokinine synthétase dans les feuilles
est augmentée ont une durée de vie beaucoup
plus longue que les plants normaux, car leur
sénescence est supprimée par la production Les voies simplifiées de la biosynthèse successive des cytokinines
accrue de cytokinine. naturelles (IPA, ensuite Zéa et enfin DHZ).
Il est admis que les cytokinines naturelles sont
produites de façon préférentielle dans les
racines (elles sont présentes dans les racines
en grande quantité), bien que les embryons,
les jeunes fruits, les bourgeons aient aussi
une autonomie de production de cytokinines.
Les cytokinines sont transportées dans le
xylème. Elles sont commercialisées et
appliquées de façon exogène au niveau des Structure de la zéatine riboside, se retrouve principalement dans les
feuilles. racines des plantes. Elle a deux stéréoisomères Z (cis) et E (trans).
Structure de la Zéatine ribotide (les deux cations Différentes voies de conjugaison de zéatine (même
Na+ se fixe sur les deux O- du phosphate). observation pour les deux autres cytokinines IPA et DHZ).
Il est à noter que les cytokinines naturelles se conjuguent aussi avec le glucose.
Propriétés physiologiques
4 / Inhibition de la floraison
L’éthylène inhibe la floraison pour la plupart des végétaux sauf chez certaines espèces comme la
mangue ou l'ananas.
E - POLYAMINES
Les polyamines (PA) sont de
petites amines aliphatiques
chargées positivement qui sont
omniprésentes dans les cellules
de tous les organismes vivants
(règne animal, végétal et micro-
organismes). En raison de leurs
charges positives, les polyamines
se lient aux macromolécules
telles que l'ADN, l'ARN, les
protéines, etc.
Trois polyamines sont plus
fréquentes chez les végétaux :
putrescine, spermidine et spermine.
Deux autres, l’agmatine et la
cadavérine sont rares.
*Putrescine (Put) : H2NCH2-(CH2)2-CH2NH2 (2 groupements amines) → dérive d’Ornithine : H2NCH2-(CH2)2-CHNH2-COOH
*Cadavérine : H2NCH2-(CH2)3-CH2NH2 (2 groupements amines) → dérive de Lysine : H2NCH2-(CH2)3-CHNH2-COOH
*Agmatine : (4 groupements amines) → dérive d’Arginine :
C5H14N2
C6H14N2O2
Ces trois polyamines proviennent d’aminoacides polyaminés, par de simples décarboxylations réalisées
grâce à des décarboxylases spécifiques (libération de groupement carboxylique COOH).
*Spermidine (Spd) : H2NCH2–(CH2)2–NH–(CH2)3–CH2NH2 (3 groupements amines)
*Spermine (Sp) : H2NCH2–(CH2)2–NH–(CH2)4–NH–(CH2)2–CH2NH2 (4 groupements amines)
C10H26N4
Les polyamines sont caractérisées donc par la présence de plusieurs (2 à 4) fonctions amines (-NH2 ; -
NH- et -HN=) dans leur molécule.
Les polyamines sont donc des composés aliphatiques azotés de poids moléculaires faible et de nature
polycationiques (RNH2 + H+ donne RNH3+ et RNHR + H+ donne R2NH2+), nécessaires dans les
processus cellulaires vitaux, et qui sont considérées comme un nouveau groupe de régulateurs de
croissance. Leur caractère essentiel pour la croissance et le développement est reconfirmé.
Biosynthèses de polyamines
Deux enzymes sont clés pour la synthèse de putrescine : ODC (Ornithine décarboxylase) et ADC
(Arginine décarboxylase). La synthèse de putrescine se fait par deux voies : La voie directe à partir de
l’ornithine (ODC) et la voie indirecte à partir de l’arginine (ADC et Arginase).
Substituants
Exemples sur des polyamines conjuguées aux différents Simples ou doubles
phénols de la série cinnamique : conjugaisons des
-Coumaroylputrescine : la putrescine par son polyamines avec
groupement amine NH2 se fixe sur le groupement des phénols
carboxylique COOH (carbone 9) de l’acide coumarique ;
-Caféoylputrescine ;
-Féruloylputrescine ;
-Dicoumaroylputriscine : deux molécules de l’acide
coumarique se lient à la putrescine ;
-Dicoumaroylspermidine, etc.
L'homéostasie des polyamines est déterminée par la biosynthèse, la conjugaison, l'interconversion, le catabolisme et le transport.
Propriétés physiologiques
L'ABA est une molécule assez instable qui est rapidement inactivée.
Au cours de la période hivernale, on assiste à une interconversion entre
formes libres actives et formes conjuguées (liées) inactives.
Autrement dit, les fonctions carboxyle et hydroxyle de l’ABA sont
susceptibles d’être glycosylées. Les formes glycosylées de l’ABA sont
inactives, dont la plus majoritaire d’entre elles est le glucose ester
d’ABA (ABA-GE). Cette réaction d'estérification est effectuée par une
glycosyltransférase.
De plus, la forme ABA-GE n'est pas seulement une forme de stockage
ABA mais également un moyen de transport. ABA-GE s'accumule dans Cis (+) abscissate de β-D-
les vacuoles et l'apoplaste (l'apoplasme désigne le continum glucopyranose ou Cis (+) acide
extracellulaire formé par les parois pectocellulosiques et les espaces vides abscissique D-glucopyranosyl
ester (= Abscisyl-1-beta-
entre les cellules végétales. Les solutés peuvent se déplacer par diffusion glucopyranoside) (C21H30O9,
passive non sélective). 426,46 g/mol.).
La déconjugaison de l'abscisate de β-D-
glucopyranosyle (ABA-GE) par le réticulum
endoplasmique et les β-glucosidases vacuolaires
permet la formation rapide d'ABA libre en
réponse à des conditions de stress abiotique telles
que le déficit hydrique et le stress salin. L’ABA-
GE contrôle de façon dynamique la teneur Inactivation de l’ABA par glycosylation est réversible
interne en ABA dans différentes conditions. avec une glucosidase capable d’hydrolyser l’ABA-GE
1/ Il inhibe la croissance des tiges, entrenœuds et induit la croissance des racines. L’ABA est un
retardant de croissance naturel et il bloque la synthèse endogène des acides gibbérelliques (ABA est
antigibbérelline).
2/ Responsable de la dormance des graines et inhibe leur germination par modification de la
perméabilité des membranes. Par contre, il est responsable de la maturation des graines (fruits secs)
en stimulant la synthèse des protéines de réserve (protéines LEA : Late Embryogenesis Abundant) en
grande quantité lors de leur dessiccation (accumulation de réserve et déshydratation).
3/ Il favorise la tubérisation (mise en réserve) pendant les jours courts. Il est d'ailleurs fortement
synthétisé pendant les jours courts.
4/ Responsable de la maturation des fruits charnus non climactériques.
5/ Responsable de la dormance des bourgeons pendant le repos hivernal (arrêt de croissance de
bourgeons) en transformant les ébauches foliaires en écailles protectrices. Il prépare ainsi la plante à
résister à l'hiver.
6/ Il accélère l’abscission des feuilles et des fruits (sans la déclencher).
L’abscission dépend de facteurs externes (photopériode, température, stress hydrique) et de facteurs
internes comme l'équilibre entre plusieurs PGRs aux effets antagonistes.
7/ Il induit la fermeture des stomates en inhibant la pompe à proton H+/K+ située sur le
plasmalemme de chaque cellule stomatique (= ABA est donc responsable de la gestion du stress
hydrique pendant la sécheresse) : il s’agit d’un phénomène très important au plan physiologique
puisqu’il permet de contrôler les pertes d’eau de la plante et de maintenir l’homéohydrie (=
l’équilibre hydrique). A la suite d’un stress hydrique, on observe un accroissement du taux d’ABA par
un facteur 40. La production d’ABA se ferait au niveau des racines stressées qui perçoivent le stress et
l’ABA serait transporté via les vaisseaux de xylème vers les organes aériens (spécialement les limbes)
de la plante.
8/ Il s’implique aussi dans les voies de défense contre les agents pathogènes par fermeture des
stomates déclenchée par un mécanisme de reconnaissance qui empêche la pénétration du pathogène.
9/ ABA exogène provoque l’inversion des conditions photopériodiques nécessaires à la floraison
(une plante de jours longs peut fleurir en jours courts et vice versa).
G - BRASSINOSTEROÏDES
Les brassinostéroïdes (BR) sont une classe de
polyhydroxystéroïdes. Ils existent dans de nombreux
organes végétaux, mais à des concentrations plus faibles que
dans le pollen.
Leur découverte date des années 1970, quand Mitchell et coll.
découvrirent que traiter des plantes avec un extrait de pollen de
colza favorisait l'élongation des tiges et la division cellulaire. Brassinolide (BR1)
De même en 1970, était identifiée, à partir de 226 Kg de pollen (C28H48O6 et masse molaire = 480,68 g/mol)
de Colza, des substances (environ 10 mg) capables de
provoquer la mérésis et l’auxésis des cellules de la tige chez le
haricot. Ces composés inconnus sont nommés à l’époque «
BRASSINES ».
Le brassinolide est le premier brassinostéroïde isolé, en
1979, à partir de pollen de colza (Brassica napus L.). Ce
brassinolide (BR1) est le plus actif et le plus répandu. Ce
Cholestane (C27H48 et masse molaire = 372,68 g/mol) est un
brassinolide est un phytostéroïde présentant un squelette
hydrocarbure saturé (alcane) à noyau stéroïdien. Il correspond à
cholestane. un triterpène tétracyclique de 27 atomes de carbone.
Structure de campestérol
Après 1979, plus de 70 composés de type C28H48O ; masse molaire :
brassinostéroïde ont été isolés à partir de plantes 400,68 g/mol
(les fougères, les gymnospermes, les
angiospermes) et d’algues.
Les BR sont produits dans tous les tissus ont plutôt
une activité à faible distance. Des expériences ont
montré que le transport à longue distance est
possible avec un flux acropétalaire.
Le campestérol est un phytostérol ayant une
structure très proche de celle du cholestérol. De
nombreux légumes, fruits, graines en contiennent
en petite quantité. Il est le précurseur de la
biosynthèse des brassinostéroïdes.
C28H48O4 C28H48O3
Masse molaire : 448,67 g.mol-1 Masse molaire : 432,68 g.mol-1
Les BR sont produits dans tous les tissus puisque les gènes de biosynthèse des BR
et de transduction du signal sont exprimés dans des organes végétaux très variés.
Quelques exemples sur la teneur en brassinostéroïdes en nanogrammes (ng) chez
les végétaux (PMF : poids de la matière fraîche) :
- Pollen : 5 – 1000 ng / g PMF
- Graine : 0,3 – 1600 ng / g PMF
- Fruits charnus : 0,2 – 3,5 ng / g PMF
- Caryopse de blé (fruit sec) : Brassinolide : 0,127 ng ; Castastérone : 0,159 ng et
24-Epicastastérone : 0,535 ng / g PMF
- Partie aérienne d’une plantule de blé de 10 jours : Brassinolide : 0,421 ng et
Castastérone : 0,289 ng / g PMF
- Racine : inférieure à 0,05 ng / g PMF
Propriétés physiologiques
1/ Ils ont un rôle dans la division cellulaire et l’élongation cellulaire (avec la régénération de la paroi cellulaire) ;
2/ Ils favorisent l’expansion des feuilles et la croissance des tiges ;
3/ Ils sont nécessaires à l’élongation du pollen pour la formation des tubes polliniques ;
4/ Ils favorisent la germination des graines ;
5/ Ils inhibent la croissance de racines ;
6/ Ils favorisent la différenciation des faisceaux vasculaires ;
7/ Ils régulent le processus de floraison ;
8/ Ils accélèrent la sénescence ;
9/ Ils protègent les plantes subissant un stress froid ou la sécheresse (stress abiotiques) ;
10/ Ils améliorent la résistance aux maladies des plantes (stress biotique). L’usage de brassinostéroïdes est
autorisé en tant que "substance de renforcement de la plante". Sur les plantes, l’application exogène de BR a
permis l’augmentation du métabolisme et de rendement ;
11/ Les BR ont donc un intérêt important en horticulture. Ils améliorent la quantité et la qualité des cultures
et protègent les plantes de nombreux stress de leur environnement (stress abiotique).