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Bupsy 0007-4403 1976 Num 29 321 10709 t1 0394 0000 1

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Bulletin de psychologie

Bergeret (J.). — La personnalité normale et pathologique,


Dunod, 1974
Geneviève Balleyguier

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Balleyguier Geneviève. Bergeret (J.). — La personnalité normale et pathologique, Dunod, 1974. In: Bulletin de
psychologie, tome 29 n°321, 1976. pp. 394-395;

https://www.persee.fr/doc/bupsy_0007-4403_1976_num_29_321_10709_t1_0394_0000_1;

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394 BULLETIN DE PSYCHOLOGIE

BERGERET (J.). — La personnalité normale et pa¬ tains traits (caractère abandonnique, phallique,
thologique, Dunod, 1974, 333 p. etc.) et des caractères développés à partir des
états limites » (caractères narcissiques, pervers et
Dans une collection dirigée par Anzieu, voici psychosomatiques). Il les interprète en termes de
une présentation assez claire et systématique de pulsions, de nature de l’angoisse, de force du
l’organisation de la personnalité, selon le point Ça, du Moi et du Surmoi, de mécanismes de dé¬
de vue d’un psychanalyste classique. fenses utilisés, et décrit leurs caractéristiques de
langage. Des exemples pris sur des sujets aduites,
L’idée fondamentale est que la personnalité
soit psychanalysés par l’auteur, soit observés au¬
adulte repose sur une « structure » stable, qui
tour de lui, soit encore des héros de la littérature
s'est organisée pendant l’enfance. Tant que I in¬
illustrent ces types de personnalité.
dividu arrive à conserver un équilibre assez
satisfaisant, cette structure se révélé à travers On appréciera l’effort de l’auteur pour définir
son « caractère » ; mais si un événement trauma¬ ses termes, exposer de façon claire et systématique
tisant l’amène à «décompenser», il sombrera dans un ensemble théorique qui vise à rendre compte
le type de maladie mentale correspondant à sa de tous les genres de personnalité. On peut néan¬
« structure ». moins lui faire quelques critiques :
L’auteur en reconnaît trois (qui se subdivisent en D’abord, il ne paraît pas souhaitable de partir de
sous-groupes) : la pathologie adulte pour définir les différences
individuelles de la personnalité. Compter parmi les
1) la structure psychotique, engendrée par d’im¬
variations normales les caractères schizophréni¬
portantes trustrations précoces tstade ora.), Don¬
ques, paranoïaques, etc., semble bizarre. Estimer
nant lieu des le staae anal à un moi psycno
que le caractère hystérique représente l’aspect le
tique qui s'organise progressivement et devient
plus évolué de la personnalité, et donc le plus
structuré à rage adulte. Uie se suodivise en 4
« normal » parce qu’il correspond à une évolution
structures : schizophrénique, paranoïaque ou mé¬
banale jusqu’au stade phallique, laisse perplexe.
lancolique, suivant le moment (oe plus en plus
tare u) où apparaissent les frustrations, et le type Ensuite, il semble évident pour l’auteur que,
de troubles développés ensuite. si le type de structure détermine la nature des
troubles éventuellement présentés, par contre
2) La structure névrotique, formée par une évo¬
l’apparition de ceux-ci et leur gravité dépend
lution normale jusquau stade œdipien, où s’orga¬ uniquement des événements rencontrés par le
nise alors le ivioi névrotique, par impossibilité
sujet, qui l’amèneront ou non à se décompenser.
de dépasser ce conflit. Selon l’importance du con¬
On peut penser qu’il donne une importance exa¬
flit, sa précocité, et les mécanismes de défense mis
gérée au traumatisme occidental ; sans omettre l’in¬
en jeu la névrose sera obsessionnelle ou hysté¬
fluence des événements, il nous semble que la
rique.
fragilité de la personnalité, sa prédisposition à
Ces deux « structures » sont stables à l’âge
la pathologie, résultent de son évolution pen¬
adulte, le Moi étant organisé selon des lignes fon¬
dant toute l’enfance, d’un « climat » éducatif, et
damentales qui ne varieront pas, quelle que soit
que la maladie mentale peut donc survenir sans
l’importance des troubles.
traumatisme, celui-ci n’étant bien souvent qu’un
3) Les états limites, au contraire, se manifestent déclencheur.
de façon plus fluctuantes ; ce sont des struc¬ Enfin, comme tous les psychanalystes, l’auteur
tures instables pouvant évoluer, à l’adolescence, fait dépendre l’organisation de la personnalité
soit vers des aménagements « caractériels » ou d’une certaine évolution pendant l’enfance. Mais
« pervers », soit, si le sujet rencontre un « trau¬ cette liaison est affirmée, sans autre preuve que
matisme désorganisateur tardif » vers une névrose l’évocation de son « expérience » et l’illustration par
ou une psychose. Ces états limites correspondent quelques cas vus à l’âge adulte. Or ceci mérite¬
à une évolution banale pendant le stade oral et à rait confirmation par des études systématiques,
un traumatisme désorganisateur précoce, situé au de préférence longitudinales et non rétrospectives.
stade anal. Les sujets manifestent une « pseudo¬ La cohérence d’une théorie n’est pas forcément
latence précoce » qui se prolonge tardivement, l’évo¬ preuve de sa véracité (Zazzo). On serait ainsi
lution ultérieure pouvant donc être très diverse. amené à préciser ce que sous-entend ce terme va¬
De toutes façons, le Moi de ces sujets est moins gue « d’évolution banale », et ce qui peut consti¬
organisé que les autres, leur personnalité est plus tuer les « traumatismes » et « frustrations préco¬
instable. ces ». Par exemple, les «états limites» sont-ils
L'auteur décrit alors les manifestations patho¬ effectivement la conséquence d’un traumatisme se
logiques et les variations normales (caractères) cor¬ situant très précisément entre le premier et le
respondant à ces structures. La personnalité d’un second sous-stade anal ? L’organisation de l’ima¬
individu est organisée selon l’une de ces struc¬ ginaire adulte — qui est le terrain d’étude du
tures à partir de la fin de l’enfance, avec possi¬ psychanalyste — révèle-t-elle les moments de
bilité d’éventuel changement (surtout pour les l’évolution parcourue pendant l’enfance, avec arrêt
« états limites ») à l’adolescence. Des « traits » cor¬ ou régression à certains moments, ou au contraire
respondant à d’autres structures peuvent coexister, l’influence constante et donc structurante d’un
mais ils sont secondaires, moins fondamentaux. certain milieu pendant toute l’enfance, ce qui
L’auteur décrit donc des caractères correspondant entraînerait le développement plus ou moins har¬
aux structures psychotiques (schizophrénique, etc.) monieux des différents aspects de la personnalité?
des caractères névrotiques où prédominent cer¬ De toutes façons ce livre est très utile pour
BIBLIOGRAPHIE 395

comprendre ce que les psychanalystes entendent base pour des confrontations qui sont fructueuses
sous les termes symboliques (oral, anal, etc.) utili¬ dans la mesure où chacun explicite clairement ses
sés pour décrire les différentes personnalités : le hypothèses et accepte de les comparer à d'autres.
schéma sous-jacent est clairement présenté, mal¬
gré sa complexité. Ce livre peut donc servir de G. BOULANGER - BALLEYGUIER.

ACTUALITÉ PSYCHOLOGIQUE

Le XIIe Congrès de la Société d’Ergonomie de 1901. Les statuts ont été adoptés lors de l’Assem¬
Langue Française se tiendra les 7 et 8 octobre 1976, blée du 8 février 1975, et déposés le 15 avril 1975.
au Centre Tolbiac de l’Université de Paris I (Pan¬ (Journal Officiel du 9-10 mai 1975).
théon-Sorbonne), 90, rue Tolbiac, 750.3 Paris. L’A.E.P.U. a pour but l’étude des questions con¬
Le programme prévoit la présentation et la dis¬ cernant l’enseignement et la recherche en psycho¬
cussion des thèmes ci-après : les rapports entre logie et la défense de l’exercice professionnel de
l’ergonomie, l’écologie et l’économie (rapporteur : la discipline au niveau universitaire, et est ou¬
professeur Passet). L’ergonomie des aménagements verte aux enseignants (assistants, maîtres-assis¬
(professeur Wisner). L’ergonomie des communica¬ tants, maîtres de conférences, professeurs) occu¬
tions (M. Cuny). L’ergonomie et les nouvelles for¬ pant un poste de psychologie ou de psycho-phy¬
mes de l’organisation du travail (M. de Montmol siologie dans l’enseignement supérieur public. Les
lin). L’ergonomie et les horaires de travail (Doc¬ chargés de cours complémentaires peuvent y être
teur Reinberg). Des communications libres seront admis comme membres associés.
présentées par ailleurs. Lors de l’adhésion, puis, les années suivantes,
Pour tous renseignements et inscriptions, en janvier, chaque membre paie une cotisation
s’adresser au Secrétariat du congrès : Institut annuelle dont le montant, pour l’année 1976, a
d’Ergonomie et d’Ecologie, 1-3, rue du Départ, été fixée à 20 F.
75014 Paris-Montparnasse, tél. : 326-27-56 et 36-20. Les bulletins d’adhésion, envoyés auprès de cha¬
* que U.E.R. concernés par l’enseignement de la
psychologie ou de la psycho-physiologie, peuvent
Le Département de Psychologie de l'Université également être obtenus auprès des membres du
de Paris VIII (Route de la Tourelle, Paris-12e) or¬ bureau, MM. Noizet, président (Université Aix-Mar¬
ganise à partir du 13 avril un stage sur les seille I), M. Imberty, secrétaire (Université Paris X),
« problèmes posés par l’enseignement programmé J.-C. Sperandio, trésorier (Université Paris VIII) (*).
en formation ».
(*) Adresses respectives :
**
*
Université Aix-Marseille I, Département de Psy¬
chologie, 29, avenue R.-Schuman, 13621, Aix-en
Communiqué de l’Association des Enseignants de Provence Cédex.
Psychologie des Universités (A.E.P.U.). Université Paris X, Département de Psychologie,
Existant depuis plusieurs années sans statuts 200, avenue de la République, 92001 Nanterre Cédex.
formels, l’E.A.P.U., depuis 1975, s’est mise sous Université Paris VIII, Département de Psycho¬
le régime de la loi des associations du 1er juillet logie, Route de la Tourelle, 7557i Paris Cédex 12.

à travers les livres


LAGET (P.). — Eléments de neuro-anatomie fonc¬ ROUQUES (D.D.). — Parents et thérapeutes, Paris,
tionnelle
Télencéphale. Paris, Masson, 1975.
; Fleurus.

LACHAUD (J. Cl.). — Le pouvoir médical source de


maladie. Toulouse, Privât, 1975. AMADO (G.), GUITTET (A.). — La dynamique des
communications dans le groupe, Paris, A. Colin,
BETTIGNIES (H. Cl. de) — Maîtriser le changement 1975.
dans l’entreprise, Paris, Les éditions d’organi¬
sation.
THIBAULT (O.). — La maîtrise de la mort, Paris,
GOUSTARD (M.). — Le psychisme des primates, Ed. Universitaires, 1975.
Paris, Masson, 1975.
VEZIN (J. F.). — Déterminants de la concision. Pa¬ TOSQU ELLES (F.). — La rééducation des débiles
ris, C.N.R.S., 1975. mentaux, Toulouse, Privât, 1975.

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