Devoir Surveillé 5: Exercice: Sous-Groupes Et Sous-Anneaux de R
Devoir Surveillé 5: Exercice: Sous-Groupes Et Sous-Anneaux de R
Devoir Surveillé 5: Exercice: Sous-Groupes Et Sous-Anneaux de R
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DEVOIR SURVEILLÉ 5
▶ Exercice : sous-groupes et sous-anneaux de R.
Dans cet exercice, on note 𝑆𝐿2 (Z) l’ensemble des matrices 𝑀 de M2 (R), dont tous les coefficients sont entiers,
et telles que det(𝑀) =! 1. !
0 −1 1 1
On note 𝑆 = et 𝑇 = , dont il est clair qu’il s’agit de deux éléments de 𝑆𝐿2 (Z).
1 0 0 1
!
𝑎 𝑏
Pour 𝑀 = ∈ 𝑆𝐿2 (Z), on note 𝜇 (𝑀) = |𝑐 |.
𝑐 𝑑
On note également ⟨𝑆,𝑇 ⟩ l’ensemble des matrices 𝑀 ∈ 𝑆𝐿2 (Z) telles qu’il existe 𝑛 ∈ N∗ et des entiers relatifs
𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 , 𝑏 1, . . . , 𝑏𝑛 tels que 𝑀 = 𝑆 𝑎1𝑇 𝑏 1 𝑆 𝑎2𝑇 𝑏 2 · · · 𝑆 𝑎𝑛 𝑇 𝑏𝑛 .
1. Montrer que 𝑆𝐿2 (Z) est un sous-groupe de (𝐺𝐿2 (R), ×).
2. Pour tout 𝑘 ∈ Z, calculer 𝑇 𝑘 et 𝑆 𝑘 .
3. Montrer que si 𝐻 est un sous-groupe de 𝑆𝐿2 (Z) tel que 𝑆 ∈ 𝐻 et 𝑇 ∈ 𝐻 , alors ⟨𝑆,𝑇 ⟩ ⊂ 𝐻 .
4. Montrer que ⟨𝑆,𝑇 ⟩ est un sous-groupe de 𝑆𝐿2 (Z).
Autrement dit, ⟨𝑆,𝑇 ⟩ est le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-groupe de 𝑆𝐿2 (Z), qui contient à la fois 𝑆 et 𝑇 .
5. Montrer que si 𝑀 ∈ 𝑆𝐿2 (Z) est telle que 𝜇 (𝑀) = 0, alors 𝑀 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
6. Soit 𝑀 ∈ 𝑆𝐿2 (Z) telle que 𝜇 (𝑀) > 0. Montrer, à l’aide d’une division euclidienne, qu’il existe 𝑘 ∈ Z tel
que 𝜇 (𝑆𝑇 𝑘 𝑀) < 𝜇 (𝑀).
7. En déduire que 𝑆𝐿2 (Z) = ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
Au XVIIème siècle, Pierre DE FERMAT énonce un théorème qui en termes modernes (puisque Fermat l’a énoncé
en latin) s’écrit :
Notons que la précision que 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont non nuls n’est pas superflue puisque pour tout 𝑥 ∈ N, 𝑥 𝑛 + 0𝑛 = 𝑥 𝑛 .
Ce problème a fasciné des générations de mathématiciens durant trois siècles et demi avant d’être prouvé en
1995 par Andrew WILES, aidé par son élève Richard TAYLOR.
S’il n’est pas question d’aborder la preuve de ce théorème ici (vous connaissez l’histoire, elle ne tient ni dans la
marge ni sur votre copie), nous nous proposons d’étudier dans ce problème les solutions à 𝑥 2 + 𝑦 2 = 𝑧 2 , et de
prouver le théorème de Fermat dans le cas 𝑛 = 4.
1. Justifier que si le théorème de Fermat est vrai pour 𝑛 = 4 et pour 𝑛 premier impair, alors il est vrai pour
tout 𝑛 ⩾ 3.
2. Un lemme utile : soient 𝑎 et 𝑏 deux entiers non nuls. Montrer que si 𝑎 2 divise 𝑏 2 , alors 𝑎 divise 𝑏. On
pourra par exemple montrer que 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑎.
Justifier que (𝑥 ′, 𝑦 ′, 𝑧 ′ ) est un triplet pythagoricien primitif, et que 𝑥 ′, 𝑦 ′, 𝑧 ′ sont deux à deux premiers
entre eux.
4. Soit (𝑥, 𝑦, 𝑧) un triplet pythagoricien primitif.
a. Prouver que 𝑥 et 𝑦 ne sont pas tous deux pairs.
À l’aide de congruences modulo 4, justifier que 𝑥 et 𝑦 ne sont pas tous deux impairs.
Dans la suite, quitte à échanger 𝑥 et 𝑦, on suppose que 𝑥 est pair et 𝑦 est impair.
b. Justifier qu’il existe (𝑢, 𝑣, 𝑤) ∈ (N∗ ) 3 tels que 𝑥 = 2𝑢, 𝑧 + 𝑦 = 2𝑣 et 𝑧 − 𝑦 = 2𝑤.
c. Montrer que 𝑣 ∧ 𝑤 = 1.
d. Prouver que 𝑣𝑤 est un carré, en déduire que 𝑣 et 𝑤 sont des carrés.
On pose alors 𝑣 = 𝑛 2 et 𝑤 = 𝑚 2 , avec (𝑚, 𝑛) ∈ (N∗ ) 2 .
e. Montrer que 𝑛 > 𝑚 et que 𝑛 et 𝑚 sont premiers entre eux.
5. Montrer que (𝑥, 𝑦, 𝑧) est un triplet pythagoricien primitif si et seulement si il existe deux entiers 𝑛 et 𝑚
premiers entre eux, de parités distinctes, avec 𝑛 > 𝑚 > 0 tels que
𝑥 = 2𝑛𝑚 𝑥 = 𝑛2 − 𝑚2
𝑦 = 𝑛2 − 𝑚2
ou 𝑦 = 2𝑛𝑚
𝑧 = 𝑛 2 + 𝑚 2 𝑧 = 𝑛 2 + 𝑚 2
En déduire tous les triplets pythagoriciens.
Partie II : le cas 𝑛 = 4
Nous allons prouver dans cette partie que l’équation 𝑥 4 + 𝑦 4 = 𝑧 2 ne possède pas de solutions dans (N∗ ) 3 .
Pour cela on raisonne par l’absurde, en supposant qu’une telle solution existe, et on considère (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ (N∗ ) 3
vérifiant 𝑎 4 + 𝑏 4 = 𝑐 2 et
𝑐 = min{𝑘 ∈ N∗ | ∃(𝑝, 𝑞) ∈ (N∗ ) 2, 𝑝 4 + 𝑞 4 = 𝑘 2 }.
Autrement dit, on suppose qu’on a un triplet (𝑎, 𝑏, 𝑐) solution avec 𝑐 minimal parmi les solutions.
6. Justifier que quitte à échanger 𝑎 et 𝑏, il existe deux entiers 𝑚 et 𝑛, premiers entre eux et de parités
différentes, tels que 𝑎 2 = 2𝑚𝑛, 𝑏 2 = 𝑛 2 − 𝑚 2 et 𝑐 = 𝑛 2 + 𝑚 2 .
7. Calculer 𝑚 2 + 𝑏 2 , et en déduire qu’il existe 𝑝, 𝑞 ∈ N∗ , premiers entre eux, de parités différentes tels que
𝑚 = 2𝑝𝑞, 𝑏 = 𝑝 2 − 𝑞 2 , 𝑛 = 𝑝 2 + 𝑞 2 .
8. En notant que 𝑎 2 = 2𝑚𝑛 = 4𝑝𝑞𝑛, prouver qu’il existe des entiers 𝑢, 𝑣, 𝑤 tels que 𝑝 = 𝑢 2 , 𝑞 = 𝑣 2 et 𝑛 = 𝑤 2 ,
et qu’alors 𝑢 4 + 𝑣 4 = 𝑤 2 , avec 𝑤 < 𝑐.
9. Conclure, et en déduire le théorème de Fermat pour 𝑛 = 4.
1. On a bien 0 = 𝛼0 ∈ 𝛼Z.
Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝛼Z. Alors il existe deux entiers 𝑛, 𝑝 ∈ Z tels que 𝑥 = 𝛼𝑛 + 𝛼𝑝, et donc
𝑥 + 𝑦 = 𝛼 (𝑛 + 𝑝) ∈ 𝛼Z.
Donc 𝛼Z est stable par somme.
Enfin, si 𝑥 ∈ 𝛼Z, alors il existe 𝑛 ∈ Z tel que 𝑥 = 𝛼𝑛, et donc −𝑥 = 𝛼 (−𝑛) ∈ 𝛼Z.
Donc 𝛼Z est stable par passage à l’inverse.
Et par conséquent, 𝛼Z est un sous-groupe de (R, +).
3. Soit 𝐴 un sous-anneau de R.
Si 𝐴 est dense dans R, alors tout intervalle ouvert non vide de R rencontre 𝐴, et en particu-
lier, 𝐴∩]0, 1[≠ ∅.
1. Commençons par noter que les matrices de 𝑆𝐿2 (Z) étant de déterminant 1 ≠ 0, elles sont
toutes inversibles, et donc
𝑆𝐿2 (Z) ⊂ 𝐺𝐿2 (R).
1 0
Par ailleurs, 𝐼 2 = est bien de déterminant 1.
0 1
Et si 𝑃, 𝑄 sont deux matrices de 𝑆𝐿2 (Z), alors il est clair que 𝑃𝑄 est encore à coefficients
entiers, et puisque det(𝑃𝑄) = det(𝑃) det(𝑄) = 1, on a bien 𝑃𝑄
∈ 𝑆𝐿2 (Z).
1
𝑎 𝑏 𝑑 −𝑏 𝑑 −𝑏
Et pour 𝐴 = ∈ 𝑆𝐿2 (Z), on a 𝐴 −1 = = ∈ 𝑆𝐿2 (Z).
𝑐 𝑑 det(𝐴) −𝑐 𝑎 −𝑐 𝑎
Donc 𝑆𝐿2 (Z) est bien un sous-groupe de (𝐺𝐿2 (R), ×).
1 𝑘
2. Une récurrence facile prouve que pour tout 𝑘 ∈ N, 𝑇 𝑘 = .
0 1
1 −𝑏 1 −𝑘
Son inverse étant , on a donc 𝑇 −𝑘 = .
0 1 0 1
1 𝑘
Et donc pour tout 𝑘 ∈ Z, 𝑇 = 𝑘 .
0 1 Ordre fini
Pour le dire autrement, 𝑆
Par ailleurs, 𝑆 2 = −𝐼 2 , et donc 𝑆 3 = −𝑆 et 𝑆 4 = 𝐼 2 . est un élément d’ordre 4 du
Pour 𝑘 ∈ Z, si on note 𝑘 = 4𝑞 + 𝑟 la division euclidienne de 𝑘 par 4, avec 0 ⩽ 𝑟 ⩽ 3, on a groupe 𝑆𝐿2 (Z).
donc 𝑆 𝑘 = 𝑆 4𝑞+𝑟 = 𝑆 4 𝑆 𝑟 = 𝑆 𝑟 .
𝑞
𝐼2 si 𝑘 ≡ 0 [4]
si 𝑘 ≡ 1 [4]
𝑆
Et donc 𝑆 𝑘 =
−𝐼 2 si 𝑘 ≡ 2 [4]
Rappel
−𝑆 si 𝑘 ≡ 3 [4]
Un sous-groupe qui contient
3. Soit 𝐻 un sous-groupe de 𝑆𝐿2 (Z) qui contient 𝑆 et 𝑇 . Alors ⟨𝑆⟩ = {𝑆 𝑘 , 𝑘 ∈ Z} ⊂ 𝐻 , et de 𝑔 contient ⟨𝑔⟩, et donc
même, pour tout 𝑘 ∈ Z, 𝑇 𝑘 ∈ 𝐻 . contient tous les 𝑔𝑘 , pour
𝑘 ∈ Z.
Et donc pour 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 , 𝑏 1, . . . , 𝑏𝑛 ∈ Z, 𝑆 𝑎1 , . . . , 𝑆 𝑎𝑛 ,𝑇 𝑏 1 , . . . ,𝑇 𝑏𝑛 sont dans 𝐻 , si bien que
par stabilité de 𝐻 par produit, 𝑆 𝑎1𝑇 𝑎1 𝑆 𝑎2𝑇 𝑏 2 · · · 𝑆 𝑎𝑛 𝑇 𝑏𝑛 ∈ 𝐻 .
Ainsi, ⟨𝑆,𝑇 ⟩ ⊂ 𝐻 .
4. On a 𝐼 2 = 𝑆 0𝑇 0 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
Soient 𝑀, 𝑁 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩. Alors il existe deux entiers naturels non nuls 𝑚 et 𝑛 et des entiers
relatifs 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 , 𝑏 1, . . . , 𝑏𝑛 , 𝑐 1, . . . , 𝑐𝑚 , 𝑑 1, . . . , 𝑑𝑚 tels que
𝑀 = 𝑆 𝑎1𝑇 𝑎1 · · · 𝑆 𝑎𝑛 𝑇 𝑎𝑛 et 𝑁 = 𝑆 𝑐 1𝑇 𝑑1 · · · 𝑆 𝑐𝑚 𝑇 𝑑𝑚 .
𝑀 −1 = 𝑇 −𝑏𝑛 𝑆 −𝑎𝑛 𝑇 −𝑏𝑛−1 𝑆 −𝑎𝑛−1 · · ·𝑇 −𝑏 1 𝑆 −𝑎1 = 𝑆 0𝑇 −𝑏𝑛 𝑆 −𝑎𝑛 𝑇 −𝑏𝑛−1 𝑆 −𝑎𝑛−1 · · ·𝑇 −𝑏 1 𝑆 −𝑎1𝑇 0 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
Ainsi, ⟨𝑆,𝑇 ⟩ est stable par produit et par inverse, et donc est un sous-groupe de 𝑆𝐿2 (Z).
▶ Si 𝑐 > 0, notons
𝑎 = 𝑞𝑐 + 𝑟 la division
euclidienne
de 𝑎 par 𝑐, avec 0 ⩽ 𝑟 < 𝑐.
−𝑐 −𝑑 −𝑐 −𝑑
Alors 𝑆𝑇 −𝑞 𝑀 = = , avec 𝜇 (𝑆𝑇 −𝑞 𝑀) = 𝑟 < 𝜇 (𝑀).
𝑎 − 𝑞𝑐 𝑐 + 𝑑𝑞 𝑟 𝑐 + 𝑑𝑞
▶ Si 𝑐 < 0, notons
𝑎 = 𝑞(−𝑐) +𝑟 ladivision euclidienne
de 𝑎 par −𝑐, avec 0 ⩽ 𝑟 < −𝑐.
−𝑐 −𝑑 𝑐 𝑑
Alors 𝑆𝑇 𝑞 𝑀 = = , avec 𝜇 (𝑆𝑇 𝑞 𝑀) = 𝑟 < |𝑐 |.
𝑎 + 𝑞𝑐 𝑐 + 𝑞𝑑 𝑟 𝑐 + 𝑞𝑑
7. Puisqu’on a déjà ⟨𝑆,𝑇 ⟩ ⊂ 𝑆𝐿2 (Z), prouvons l’inclusion réciproque.
Supposons par l’absurde qu’il existe 𝑀 ∈ 𝑆𝐿2 (Z) telle que 𝑀 ∉ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
Alors il existe un entier 𝑘 1 ∈ 𝑆𝐿2 (Z) tel que 𝑀1 = 𝑆𝑇 𝑘1 𝑀 vérifie 𝜇 (𝑀1 ) < 𝜇 (𝑀).
Mais on ne peut alors pas avoir 𝑀1 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩, faute de quoi on aurait 𝑀 = 𝑇 −𝑘1 𝑆 −1 𝑀1 ∈ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
Donc il existe 𝑘 2 ∈ Z tel que si on note 𝑀2 = 𝑆𝑇 𝑘2 𝑀1 , 𝜇 (𝑀2 ) < 𝜇 (𝑀1 ). Et de même,
𝑀2 ∉ ⟨𝑆,𝑇 ⟩.
De proche en proche, on peut construire une suite (𝑀𝑘 )𝑘 ⩾1 de matrices de 𝑆𝐿2 (Z), telles
que pour tout 𝑘 ∈ N∗ , 𝜇 (𝑀𝑘+1 ) < 𝜇 (𝑀𝑘 ).
Donc (𝜇 (𝑀𝑘 ))𝑘 ⩾1 est une suite strictement décroissante d’entiers naturels, ce qui est absurde.
▶ Exercice : calcul de la somme d’une série alternée (d’après concours ECS 2016)
1.a. Notons 𝑓 la fonction définie sur [1, +∞[ par 𝑓 (𝑥) = ln 1 + 𝑥1 − 1
𝑥+1 .
1 1
Alors 𝑓 est dérivable, de dérivée égale à 𝑓 ′ : 𝑥 ↦→ − 𝑥 (𝑥+1) + ,
de sorte que 𝑓 ′ est
(𝑥+1) 2
négative sur [1, +∞[, et donc 𝑓 est décroissante sur ce même intervalle.
Lorsque 𝑥 → +∞, 𝑓 (𝑥) −→ ln(1) = 0.
𝑥→+∞
1 1
On en déduit que 𝑓 est positive sur [1, +∞[, et donc que pour tout 𝑥 ⩾ 1, ln 1 + ⩾ .
𝑥 𝑥 +1
L’inégalité ln 1 + 𝑥1 ⩽ 𝑥1 a quant à elle été prouvée en cours.
1 1 1
1.b. Soit 𝑛 ∈ N∗ . Alors pour tout 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ , ⩽ ln 1 + ⩽ .
𝑘 +1 𝑘 𝑘
Et donc en sommant ces relations,
1 1 1
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
⩽ ln 1 + ⩽ .
𝑘 +1 𝑘 𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
1 𝑘 +1 1
𝑛
∑︁
Notons que ln 1 + = ln = ln(𝑘 + 1) − ln(𝑘), si bien que la somme ln 1 +
𝑘 𝑘 𝑘
𝑘=1
est télescopique :
1
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
ln 1 + ln(𝑘 + 1) − ln(𝑘) = ln(𝑛 + 1) − ln(1) = ln(𝑛 + 1).
=
𝑘
𝑘=1 𝑘=1
1 1
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
Donc ⩽ ln(𝑛 + 1) ⩽ .
𝑘 +1 𝑘
𝑘=1 𝑘=1
De la seconde inégalité, on déduit 𝑤𝑛 ⩾ ln(𝑛 + 1) − ln(𝑛) ⩾ 0.
Et la première, en remplaçant 𝑛 par 𝑛 − 1, nous donne
1 ∑︁ 1
𝑛−1
∑︁ 𝑛
⩽ ln(𝑛) ⇔ − ln(𝑛) ⩽ 0 ⇔ 𝑤𝑛 ⩽ 1.
𝑘 +1 𝑘
𝑘=1 𝑘=2
1.c. Pour 𝑛 ∈ N∗ , on a
1 1 1 𝑛+1 1 1
𝑛+1
∑︁ 𝑛
∑︁
𝑤𝑛+1 −𝑤𝑛 = − ln(𝑛 + 1) − + ln(𝑛) = − ln = − ln 1 + ⩽ 0.
𝑘 𝑘 𝑛+1 𝑛 𝑛+1 𝑛
𝑘=1 𝑘=1
Donc (𝑤𝑛 ) est décroissante, et étant minorée par 0, elle est donc convergente.
1 − ln(𝑡)
2. La fonction 𝜑 est dérivable sur ]0, +∞[, de dérivée égale à 𝜑 ′ : 𝑡 ↦→ .
𝑡2
Et donc 𝜑 ′ (𝑡) ⩾ 0 ⇔ 1 − ln(𝑡) ⩾ 0 ⇔ 𝑡 ⩽ 𝑒.
De plus, on a lim+ 𝜑 (𝑡) = −∞ et par croissances comparées, lim 𝜑 (𝑡) = 0.
𝑡 →0 𝑡 →+∞
Le tableau de variations de 𝜑 est donc donné par 0.5
𝑡 0 𝑒 +∞
e
−0.5
𝜑 ′ (𝑡) + 0 −
−1
𝜑 (𝑡) 𝑒 −1 −1.5
−∞ 0
FIGURE 0.1– Représentation graphique
3.a. On a, pour 𝑛 ⩾ 2, A Danger !
de 𝜑.
2𝑛 2𝑛+2
(𝑆 2𝑛 )𝑛 n’est formée que des
∑︁ (−1)𝑘 ln(𝑘) ∑︁ (−1)𝑘 ln(𝑘) termes d’ordre pair de (𝑆𝑛 )𝑛 ,
𝑆 2𝑛 − 𝑆 2(𝑛+1) = 𝑆 2𝑛 − 𝑆 2𝑛+2 = − donc le terme suivant 𝑆 2𝑛
𝑘 𝑘
𝑘=1 𝑘=1 est bien 𝑆 2𝑛+2 = 𝑆 2(𝑛+1) , et
ln(2𝑛 + 1) ln(2𝑛 + 2) surtout pas 𝑆 2𝑛+1 .
= − = 𝜑 (2𝑛 + 1) − 𝜑 (2𝑛 + 2).
2𝑛 + 1 2𝑛 + 2
Mais pour 𝑛 ⩾ 2, on a 2𝑛 + 1 ⩾ 3 > 𝑒. La fonction 𝜑 étant décroissante sur [𝑒, +∞[, il vient
𝜑 (2𝑛 + 1) ⩾ 𝜑 (2𝑛 + 2) et donc 𝑆 2𝑛 − 𝑆 2𝑛+2 ⩾ 0 : (𝑆 2𝑛 )𝑛⩾2 est décroissante.
De même,
𝑆 2𝑛+1 − 𝑆 2(𝑛+1)+1 = 𝜑 (2𝑛 + 3) − 𝜑 (2𝑛 + 2) ⩽ 0
2𝑛+1 2𝑛
∑︁ ∑︁ ln(2𝑛)
𝑆 2𝑛+1 − 𝑆 2𝑛 = 𝑢𝑘 − 𝑢𝑘 = 𝑢 2𝑛 = −→ 0.
2𝑛 𝑛→+∞
𝑘=2 𝑘=2
3.b. Deux suites adjacentes sont convergentes et de même limite, donc les suites (𝑆 2𝑛 )𝑛⩾2 et
(𝑆 2𝑛+1 )𝑛⩾2 convergent vers une même limite ℓ.
Or, il s’agit des suites extraites des termes d’ordre pair (resp. impair) de la suite (𝑆𝑛 )𝑛⩾4 .
Celle-ci est donc convergente, de limite ℓ.
𝜑 (𝑛)
4.a. La fonction 𝜑 est décroissante sur [3, +∞[, donc pour tout 𝑡 ∈ [𝑛, 𝑛 + 1], 𝜑 (𝑡) ⩾ 𝜑 (𝑛 + 1).
Alors, par croissance de l’intégrale,
𝜑 (𝑛 + 1)
∫ 𝑛+1 ∫ 𝑛+1
𝜑 (𝑡) 𝑑𝑡 ⩾ 𝜑 (𝑛 + 1) 𝑑𝑡 ⩾ 𝜑 (𝑛 + 1)
𝑛 𝑛
𝑛 𝑛+1
ln(𝑛 + 1) ln(𝑡)
∫ 𝑛+1
soit encore ⩽ 𝑑𝑡 . FIGURE 0.2– L’intégrale, qui est l’aire de
𝑛+1 𝑛 𝑡 la partie colorée est plus grande que l’aire
de la partie hachurée, qui vaut 𝜑 (𝑛 + 1)
4.b. Pour 𝑛 ⩾ 3, on a (c’est l’aire d’un rectangle de largeur 1 et
2 2 de hauteur 𝜑 (𝑛 + 1)).
ln(𝑛 + 1)
ln(𝑘) ln(𝑘) ln(𝑛)
𝑛+1 𝑛
∑︁ ∑︁
𝑣𝑛+1 − 𝑣𝑛 = − − +
𝑘 2 𝑘 2
𝑘=1
2
𝑘=1
2 Primitive
ln(𝑛 + 1) ln(𝑛) − ln(𝑛 + 1)
On a
= +
𝑛+1 2 ln 𝑡 1
= ln 𝑡 .
ln(𝑛 + 1) ln 𝑡
∫ 𝑛+1 𝑡 𝑡
= − 𝑑𝑡 On reconnaît donc une
𝑛+1 𝑡
fonction de la forme 𝑢 ′𝑢,
𝑛
⩽ 0. dont une primitive est alors
[ln 𝑡 ] 2
donnée par 𝑡 ↦→
Donc la suite (𝑣𝑛 )𝑛⩾3 est décroissante. 2
.
ln 𝑘 ln 𝑡
∫ 𝑘+1
Comme à la question 4.a, on prouve que pour tout entier 𝑘 ⩾ 3, on a ⩾ 𝑑𝑡.
𝑘 𝑘 𝑡
Et alors, pour 𝑛 ⩾ 3, on a
2
ln 𝑘 ln(𝑛)
𝑛
∑︁
𝑣𝑛 = −
𝑘 2
𝑘=1
ln 2 ∑︁ ln 𝑘 [ln(𝑛)] 2
𝑛
= + −
2 𝑘 2
𝑘=3
ln 2 ∑︁ 𝑘+1 ln 𝑡 [ln(𝑛)] 2
𝑛 ∫
⩾ + 𝑑𝑡 −
2 𝑡 2
𝑘=3 𝑘
ln 2 ln 𝑡
∫ 𝑛+1
⩾ + 𝑑𝑡
2 3 𝑡
ln 2 [ln(𝑛 + 1)] 2 [ln(3)] 2 [ln(𝑛)] 2
⩾ + − −
2 2 2 2
ln 2 [ln(3)] 2
⩾ − .
2 2
Ainsi, la suite (𝑣𝑛 )𝑛⩾3 est minorée, et par le théorème de la limite monotone, elle est donc
convergente.
5. Partons de l’expression proposée :
Détails
2𝑛 On a séparé la seconde
ln(2𝑘) ln(𝑘) ln(2𝑘) ln(2𝑘) ln(2𝑘 + 1)
𝑛
∑︁ ∑︁ 𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁ 𝑛−1
∑︁
2 − =2 − − somme en deux sommes,
2𝑘 𝑘 2𝑘 2𝑘 2𝑘 + 1 formées respectivement des 𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1 𝑘=0
pairs et des 𝑘 impairs.
ln(2𝑘) ln(2𝑘 + 1)
𝑛
∑︁ 𝑛−1
∑︁
= −
2𝑘 2𝑘 + 1
𝑘=1 𝑘=0
2𝑛
∑︁ (−1)𝑘 ln(𝑘)
= = 𝑆 2𝑛 .
𝑘
𝑘=1
1. Supposons le théorème de Fermat vrai pour les exposants premiers impairs et pour 4.
Soit 𝑛 ⩾ 3. Supposons par l’absurde qu’il existe (𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ (N∗ ) 3 tels que 𝑥 𝑛 + 𝑦𝑛 = 𝑧𝑛 .
Alors soit 𝑛 possède un facteur premier impair 𝑝, et donc il existe 𝑘 ∈ N tel que 𝑛 = 𝑘𝑝.
Et alors 𝑥 𝑘 + 𝑦𝑘 = 𝑧𝑘 , ce qui est impossible puisque le théorème de Fermat est vrai
𝑝 𝑝 𝑝
pour 𝑝.
Soit 𝑛 ne possède que 2 comme facteur premier, et étant supérieur à 3, il est divisible par
4 : il existe 𝑘 ∈ N∗ tel que 𝑛 = 4𝑘.
4 4 4
Et alors comme précédemment, 𝑥 𝑘 + 𝑦𝑘 = 𝑧𝑘 , ce qui est également absurde.
Donc si le théorème de Fermat est vrai pour les exposants premiers impairs et pour 4, alors
il est vrai pour tout 𝑛 ⩾ 3.
2. Soient donc 𝑎 et 𝑏 tels que 𝑎 2 | 𝑏 2 . Notons alors 𝑑 = 𝑎 ∧ 𝑏, et soient 𝑎 ′, 𝑏 ′ deux entiers
premiers entre eux tels que 𝑎 = 𝑑𝑎 ′ et 𝑏 = 𝑑𝑏 ′ . Rappel
Alors 𝑏 2 = 𝑑 2𝑏 ′2 est divisible par 𝑎 2 = 𝑑 2𝑎 ′2 , si bien que 𝑎 ′2 | 𝑏 ′2 . Un entier est premier avec
Or 𝑎 ′ et 𝑏 ′ étant premiers entre eux, il en est de même de 𝑎 ′2 et 𝑏 ′2 . un produit si et seulement si
Et donc 𝑎 ′2 est un diviseur commun de 𝑎 ′2 et de 𝑏 ′2 , et donc divise leur pgcd qui vaut 1. il est premier avec chacun de
ses facteurs.
Ainsi, 𝑎 ′2 = 1, si bien que 𝑎 ′ = 1, et donc 𝑑 = 𝑎, ce qui prouve que 𝑎 | 𝑏.
Alternative : on peut également utiliser des valuations 𝑝-adiques pour prouver ce résultat :
pour tout premier 𝑝, on sait que 𝑣 𝑝 (𝑎 2 ) ⩽ 𝑣 𝑝 (𝑏 2 ), soit encore 2𝑣 𝑝 (𝑎) ⩽ 2𝑣 𝑝 (𝑏), et donc
𝑣 𝑝 (𝑎) ⩽ 𝑣 𝑝 (𝑏).
Et ceci étant vrai pour tout nombre premier, 𝑎 | 𝑏.
4.a. Nous venons de prouver que si (𝑥, 𝑦, 𝑧) est un triplet pythagoricien primitif, alors 𝑥 et 𝑦
sont premiers entre eux, et donc ne peuvent être tous deux multiples de 2.
Si 𝑘 est un entier impair, alors 𝑘 ≡ 1 [4] ou 𝑘 ≡ 3 [4], et dans les deux cas, 𝑘 2 ≡ 1 [4].
Supposons par l’absurde que 𝑥 et 𝑦 sont impairs tous les deux. Alors 𝑥 2 + 𝑦 2 ≡ 2 [4].
Or, 𝑥 2 + 𝑦 2 = 𝑧 2 , et modulo 4 un carré vaut 0 ou 1, d’où une contradiction.
Ainsi, 𝑥 et 𝑦 sont de parités opposées.
4.b. Puisque 𝑥 est pair, il existe 𝑢 ∈ N∗ tel que 𝑥 = 2𝑢.
4 Un entier et son carré sont
Donc 𝑧 2 est de même parité que 𝑦 2 , donc4 𝑧 et 𝑦 sont de même parité, et donc 𝑧 + 𝑦 et 𝑧 − 𝑦
sont pairs. toujours de même parité.
Il existe donc 𝑣 ∈ N∗ tel que 𝑧 + 𝑦 = 2𝑣.
Enfin, 𝑧 2 = 𝑦 2 + 𝑥 2 > 𝑦 2 , donc 𝑧 > 𝑦, de sorte que 𝑧 − 𝑦 > 0.
Et donc il existe 𝑤 ∈ N∗ tel que 𝑧 − 𝑦 = 2𝑤.
4.c. Soit 𝑑 un diviseur commun à 𝑣 et 𝑤.
5 C’est encore la question 2.
Alors 𝑑 | 𝑧 + 𝑦 et 𝑑 | 𝑧 − 𝑦, donc 𝑑 2 | (𝑧 + 𝑦) (𝑧 − 𝑦) = 𝑧 2 − 𝑦 2 = 𝑥 2 . Par conséquent5 , 𝑑 | 𝑥.
Ainsi, 𝑑 divise 𝑥 ∧ 𝑦 ∧ 𝑧 = 1, et donc 𝑑 = 1. On a donc prouvé que 𝑣 ∧ 𝑤 = 1.
4.d. On a 4𝑣𝑤 = 𝑦 2 − 𝑧 2 = 𝑥 2 = 4𝑢 2 et donc 𝑣𝑤 = 𝑢 2 est un carré.
Alors pour tout premier 𝑝, 𝑣 𝑝 (𝑣𝑤) = 𝑣 𝑝 (𝑢 2 ) = 2𝑣 𝑝 (𝑢).
Mais 𝑣 et 𝑤 étant premiers entre eux, 𝑣 𝑝 (𝑣) = 0 ou 𝑣 𝑝 (𝑤) = 0.
Et donc soit 𝑣 𝑝 (𝑣) = 0, et alors 𝑣 𝑝 (𝑤) est pair, soit 𝑣 𝑝 (𝑤) = 0 et alors 𝑣 𝑝 (𝑣) est pair.
Ainsi, pour tout premier 𝑝, 𝑣 𝑝 (𝑣) et 𝑣 𝑝 (𝑤) sont pairs, et donc il existe 𝑎𝑝 , 𝑏𝑝 entiers tels que
𝑣 𝑝 (𝑣) = 2𝑎𝑝 et 𝑣 𝑝 (𝑤) = 2𝑏 𝑝 .
Et alors
2 2
© Ö 𝑎𝑝 ª © Ö 𝑏𝑝 ª
𝑣 = 𝑝 ® et 𝑤 = 𝑝 ®
«𝑝 ∈P ¬ « 𝑝 ∈P ¬
sont des carrés.
4.e. Puisque 𝑦 ≠ 0, 𝑧 + 𝑦 > 𝑧 − 𝑦, et donc 2𝑛 2 > 2𝑚 2 , donc 𝑛 > 𝑚.
Par ailleurs, tout diviseur commun à 𝑚 et 𝑛 est un diviseur commun à 𝑣 = 𝑛 2 et 𝑤 = 𝑚 2 , et
donc est un diviseur de 𝑣 ∧ 𝑤 = 1.
Donc 𝑚 ∧ 𝑛 = 1.
6 La première si 𝑥 est pair, la
5. Nous venons de prouver que si (𝑥, 𝑦, 𝑧) est primitif, alors il est bien de l’une des deux6
formes annoncées. seconde sinon.
En effet, dans le cas où, comme dans les questions précédentes, 𝑥 est pair, alors
2 2
𝑥 2 = 𝑧 2 − 𝑦 2 = 𝑛 2 + 𝑚 2 − 𝑛 2 − 𝑚 2 = 4𝑛 2𝑚 2 et donc 𝑥 = 2𝑚𝑛.
Un seul point n’a alors pas été prouvé : c’est que 𝑚 et 𝑛 sont de parités distinctes. Mais si 𝑚
et 𝑛 étaient de même parité, alors 𝑚 2 et 𝑛 2 aussi, et donc 𝑦 et 𝑧 seraient tous deux pairs,
contredisant le fait que 𝑦 ∧ 𝑧 = 1.
Inversement, reste à vérifier que pour 𝑛 > 𝑚 premiers entre eux et de parités distinctes,
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = (2𝑛𝑚, 𝑛 2 − 𝑚 2, 𝑛 2 + 𝑚 2 ) est bien un triplet pythagoricien primitif. Mais
(2𝑛𝑚) 2 + (𝑛 2 − 𝑚 2 ) 2 = 42𝑛 2𝑚 2 + 𝑛 4 − 2𝑛 2𝑚 2 + 𝑚 4 = 𝑛 4 + 2𝑛 2𝑚 2 + 𝑚 4 = (𝑛 2 + 𝑚 2 ) 2 .
Détails
Donc on est bien en présence d’un triplet pythagoricien. Il est primitif puisque si 𝑑 = 𝑥 ∧𝑦∧𝑧, Rappelons qu’un entier est
alors 𝑑 est un diviseur commun à 𝑦 et 𝑧, et donc aussi un diviseur de 2𝑛 2 = 𝑧−𝑦 et 2𝑚 2 = 𝑧+𝑦. premier avec un produit si
Mais puisque 𝑛 ∧ 𝑚 = 1, 𝑛 2 ∧ 𝑚 2 = 1, et donc 2𝑛 2 ∧ 2𝑚 2 = 2. et seulement si il est premier
Donc 𝑑 = 1 ou 𝑑 = 2. Or on ne peut pas avoir 𝑑 = 2, car 𝑚 et 𝑛 étant de parités distinctes, avec chacun des facteurs.
Donc 𝑚 ∧𝑛 = 1 ⇒ 𝑚 ∧𝑛 2 = 1
il en est de même de 𝑚 2 et 𝑛 2 , et donc de 𝑦 et 𝑧. puis 𝑚 2 ∧ 𝑛 2 = 1.
Ainsi, 𝑥 ∧ 𝑦 ∧ 𝑧 = 1, et donc (𝑥, 𝑦, 𝑧) est un triplet pythagorien primitif.
Partie II : le cas 𝑛 = 4
6. Commençons par noter que 𝑐 n’est pas égal à 1 puisque 𝑎 2 + 𝑏 2 ⩾ 2.
7 Car 𝑎 4 + 𝑏 4 = 𝑐 2 .
Puisqu’il est clair que (𝑎 2, 𝑏 2, 𝑐) est un triplet pythagoricien7 , montrons qu’il est primitif.
Si 𝑑 est un diviseur commun de 𝑎 et de 𝑏, alors 𝑑 4 divise
𝑎 4 + 𝑏 4 , et donc 𝑑 4 | 𝑐 2 .
Donc par la question 2, 𝑑 2 | 𝑐, si bien que 𝑑𝑎 , 𝑑𝑏 , 𝑑𝑐2 est encore une solution de l’équation
𝑥 4 + 𝑦4 = 𝑧2.
2
Et puisque 𝑑𝑐2 ⩽ 𝑐, par minimalité de 𝑐, 𝑐 = 𝑑𝑐 2 , et donc 𝑑 = 1.
Ainsi, 𝑎 et 𝑏 sont déjà premiers entre eux, donc 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont premiers entre eux dans leur
ensemble, si bien que (𝑎 2, 𝑏 2, 𝑐) est un triplet pythagoricien primitif.
Et donc par la partie I, 𝑎 2 et 𝑏 2 sont de parités opposées.
Quitte à les échanger, on peut supposer que c’est 𝑎 2 qui est pair, et donc 𝑎 est pair.
Et la caractérisation des triplets pythagoriciens primitifs de la partie I nous assure alors Rappel
de l’existence de trois réels 𝑚, 𝑛, 𝑝, avec 𝑚 ∧ 𝑛 = 1, 𝑚 et 𝑛 de parités contraires, tels que Si on dispose de 𝑛 entiers
𝑎 2 = 2𝑚𝑛, 𝑏 2 = 𝑛 2 − 𝑚 2 et 𝑐 2 = 𝑛 2 + 𝑚 2 . avec deux d’entre eux pre-
miers, alors ces 𝑛 entiers sont
7. On a alors 𝑚 2 + 𝑏 2 = 𝑛 2 . Donc donc (𝑚, 𝑏, 𝑛) est encore un triplet pythagoricien. Il est premiers entre eux dans leur
primitif puisqu’on sait déjà 𝑚 et 𝑛 premiers entre eux. ensemble.
Donc par conséquent, il existe 𝑝, 𝑞 premiers entre eux, de parités différentes, tels que
Parités
𝑚 = 2𝑝𝑞, 𝑏 = 𝑝 2 − 𝑞 2 et 𝑛 = 𝑝 2 + 𝑞 2 . .
𝑎 2 et 𝑏 2 étant de parités
8. Comme indiqué, on a bien 𝑥 2 = 4𝑝𝑞𝑛. Puisque 𝑚 = 2𝑝𝑞 est premier avec 𝑛, 𝑝𝑞 est premier opposées, et 𝑎 2 étant pair, 𝑏 2
avec 𝑛. est impair, et donc 𝑏 aussi.
Donc par le même raisonnement qu’en 4.d, 𝑝𝑞 et 𝑛 sont des carrés parfaits. Et 𝑝 et 𝑞 étant Et donc des deux nombres
𝑚 et 𝑏 celui qui est pair doit
premiers entre eux, 𝑝 et 𝑞 sont aussi des carrés parfaits.
être 𝑚.
D’où l’existence de 𝑢, 𝑣, 𝑤 tels que 𝑝 = 𝑢 2 , 𝑞 = 𝑣 2 et 𝑛 = 𝑤 2 .
Puisque 𝑛 2 = 𝑐 − 𝑚 2 < 𝑐, on a 𝑤 ⩽ 𝑤 2 < 𝑐.
Et enfin, 𝑢 4 + 𝑣 4 = 𝑝 2 + 𝑞 2 = 𝑛 = 𝑤 2 . Donc (𝑢, 𝑣, 𝑤) est encore solution de 𝑥 4 + 𝑦 4 = 𝑧 2 .
9. La solution (𝑢, 𝑣, 𝑤) que nous venons de construire vérifie 𝑤 < 𝑐, ce qui contredit la
minimalité de 𝑐. Et donc notre hypothèse de départ, à savoir l’existence de solutions non
triviales est absurde, donc l’équation 𝑥 4 + 𝑦 4 = 𝑧 2 n’a pas de solutions dans (N∗ ) 3 .
Par conséquent, il n’existe pas non plus de triplets (𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ (N∗ ) 3 tels que 𝑥 4 + 𝑦 4 = 𝑧 4 .
Commentaire historique : l’idée globale dans ce qui précède est que si on a une solution (𝑎, 𝑏, 𝑐),
on peut en produire une autre, (𝑎 ′, 𝑏 ′, 𝑐 ′ ), avec 𝑐 ′ < 𝑐.
Le procédé pourrait donc être itéré une infinité de fois, produisant une suite strictement décroissante
d’entiers positifs, ce qui n’est pas possible. C’est ce que Fermat avait nommé le principe de descente
infinie.