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PREPARATION POUR L'EASA SESSION 2024 Réponses Aux Questions

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PREPARATION POUR L’EASA SESSION 2024

1- Que signifie la maxime « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » ?

La maxime "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude" est un adage juridique qui signifie
que nul ne peut tirer profit de sa fraude ou encore nul ne peut tirer profit de ses mauvaises actions.

2- Que signifie la maxime « nul n’est censé ignorer la loi » ?

La maxime "nul n'est censé ignorer la loi » est un adage juridique qui signifie qu’on ne peut pas
échapper à une sanction prévue par la loi au motif de l’ignorance de son existence.

3- Quelles sont les exceptions de procédure que vous connaissez ?

Les exceptions de procédure courantes sont prévues dans les articles 14, 94, 97 du Code de
Procédure Civile et Commerciale notamment :

a) L’exception d'incompétence matérielle (ratione materiae)


b) L’exception d’incompétence territoriale (ratione loci)
c) L’exception de communication des pièces
d) L’exception de consignation
e) L’exception de la caution judicatum solvi confert (confère Art 73 du CPCC) qui signifie une
garantie financière qu'un étranger doit apporter pour intenter une action sur le territoire
national)
f) La litispendance

4- Citez les fins de non-recevoir que vous connaissez.

Les fins de non-recevoir courantes sont :

a) Le défaut de qualité
b) Le défaut d’intérêt
c) Le défaut de capacité
d) Le défaut de consignation
e) La prescription
f) L’autorité de la chose jugée
g) Le principe de non bis in idem qui signifie : « Nul ne peut être poursuivi ou puni
pénalement pour les mêmes faits »

5- Qu’est-ce qu’un titre exécutoire ? En connaissez-vous ?

Un titre exécutoire est un titre qui permet de procéder au recouvrement forcé d’une obligation ou
d’une créance c’est-à-dire aux poursuites si le débiteur ne s’en acquitte pas spontanément.

Ainsi conformément aux dispositions de l’article 33 de l’Acte Uniforme portant Organisation des
Procédures Simplifiées de Recouvrement et des Voies d’Exécution constituent des titres
exécutoires :

1° les décisions juridictionnelles revêtues de la formule exécutoire et celles qui sont


exécutoires sur minute ;
2° les actes et décisions juridictionnelles étrangers ainsi que les sentences arbitrales déclarés
exécutoires par une décision juridictionnelle, non susceptibles de recours suspensif
d’exécution, de l’État dans lequel ce titre est invoqué ;
3° les procès-verbaux de conciliation signés par le juge et les parties ;
4° les actes notariés revêtus de la formule exécutoire ;
5° les décisions auxquelles la loi nationale de chaque État partie attache les effets d’une
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décision judiciaire.

6- Qui exécute les décisions de justice au Cameroun ?

Les décisions de justice sont exécutées au Cameroun par les Huissiers de Justice et les Officiers de
Police Judiciaire sous la direction du Procureur de la République.

7- Quelles sont les voies de recours ordinaires et extraordinaires que vous connaissez ?

a) Les voies de recours ordinaires sont :


• L’appel (Art 188 et suivants du CPCC)
• L’opposition (Art 66 et suivants du CPCC)

b) Les voies de recours extraordinaires sont :


• La tierce opposition (Art 217 et suivants du CPCC)
• La requête civile (Art 223 et suivants du CPCC)
• De la prise à partie (Art 246 et suivants du CPCC)
• Le recours en cassation (Art 258 et suivants du CPCC)
• Le recours en révision (Art 118 de la loi n° 2006/022 du 29 décembre 2006 fixant
l'organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs) et (Art 535 du Code
Procédure Pénale)

8- Qu’est que l’opposition ? l’appel ? La tierce opposition ? la requête civile ? le recours


en cassation ?

▪ L'opposition est une voie de recours permettant de contester une décision rendue par
défaut.

▪ L'appel est une voie de recours permettant de contester une décision contradictoire
rendue par les tribunaux d’instance.

▪ La tierce opposition est une voie de recours permettant à une personne qui n'était pas
partie à un procès de contester une décision rendue lorsque celle-ci préjudicie ses intérêts.

▪ Une requête civile est une voie de recours permettant à une personne de solliciter la
rétractation d'une décision passée en force de chose jugée.

▪ Le recours en cassation est une voie de recours permettant de contester une décision
rendue en dernier ressort.

9- Quels sont les délais d’opposition et d’appel en matière civile et commerciale, référé,
pénale, administrative, sociale et traditionnelle ?

Les délais d'opposition et d'appel varient en fonction du type de procédure et du tribunal


compétent. Il est important de se référer au Code de procédure applicable dans chaque domaine.

I – LES VOIES DE RECOURS ORDINAIRES

A- MATIERE CIVILE

1- OPPOSITION

15 jours à compter de la Signification du Jugement à personne. Eventuels délais de distance (art


2
14, 15 CPC) ; Art 66 CPC.
15 jours à compter du jour de la Signification de l’Ordonnance portant injonction de payer, de
délivrer ou de restituer. (Art 9 à 14 et 26 AUPSRVE). NB : Les Ordonnances sur référé ne sont pas
susceptibles d’opposition.

2- APPEL

3 mois à compter de la Signification. Eventuels délais de distance (art 192 CPCC). Sauf en matière
de divorce : 2 mois à compter du prononcé ( art 248 du Code Civil)

En matière de référé : 8 jours à compter du rendu de l’Ordonnance.


15 jours à compter de la Signification (art 185 CPCC).

Pour l’Ordonnance sur requête : 15 jours à compter de la date de la décision (art 185 CPCC).
Pour l’appel de la décision rendue sur opposition : 30 jours à compter de la date de cette décision
(art 15 AUPSRVE).

B- MATIERE DROIT LOCAL

1- OPPOSITION

15 jours à compter de la notification à personne. Si la notification est faite à voisin, le délai est de :
1 mois (art 24 à 25 du Décret n° 69/DF/544 du 19 décembre 1969).

2- APPEL

1 mois à compter de la notification si le Jugement est contradictoire. Sinon à compter de


l’expiration des délais d’opposition (art 29 du Décret n° 69/DF/544 du 19 décembre 1969).

C- MATIERE SOCIALE

1- OPPOSITION

10 jours à compter de la notification ou de la Signification (art 151 de la loi n° 92/097 du 14 août


1992).
Peuvent être pris en compte les éventuels délais de distance qui sont de :
2 mois pour ceux qui demeurent en France, Europe, Afrique…
3 mois pour ceux qui demeurent en Amérique.
4 mois pour ceux qui demeurent dans tous les autres pays.

Ces délais sont doublés en cas de guerre (art 15 CPCC).

2- APPEL

15 jours à compter du jour du prononcé si le Jugement est contradictoire.


A compter de la Signification, en cas de décision réputée contradictoire (art 154 du Code du
Travail).

Après expiration des délais d’opposition en cas de défaut. (NB : Le principe est applicable en
matière pénale (art 476 CPP).

D- MATIERE ADMINISTRATIVE

1- OPPOSITION

3
15 jours à la notification de la décision de défaut (art 109 al 3 de la loi n°2006/022 du 29
décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs.

Eventuellement s’y ajoutent les délais de distance (art 14, 15 CPCC).

NB : Devant les tribunaux administratifs, si la personne qui fait défaut réside hors du Cameroun :
03 mois à compter du lendemain de la Signification.

2- APPEL

15 jours à compter du lendemain de la notification de la décision de la juridiction inférieure (art 73


loi n°2006/016 fixant l’organisation et le fonctionnement de la Cour Suprême statuant en Appel).

E- MATIERE PENALE

1- OPPOSITION

Si la personne qui a fait défaut réside au Cameroun : 10 jours à compter de la Signification.

Si la personne qui a fait défaut réside hors du Cameroun : 03 mois à compter du lendemain de la
Signification.

S’il est établi que la personne défaillante n’a pas eu connaissance de la Signification, son opposition
demeure recevable jusqu’à expiration des délais de prescription de la peine : 20 ans pour les
crimes, 05 ans pour les délits et 02 ans pour les contraventions (art 57 et 430 CPP).

Eventuellement s’y ajoutent les délais de distance.

2- APPEL

Si c’est un Jugement Avant Dire Droit (ADD) mettant fin à un incident de procédure : 48 heures
courant le lendemain du jour de la notification.

Si c’est un Jugement contradictoire : 10 jours à compter du lendemain du prononcé de la


décision.
Si c’est un appel principal par l’une des parties : 05 jours à compter du lendemain de la
notification pour l’appel incident (appel formé par l’intimé lorsque l’affaire instruite) (art 440 CPP).

Pour appel d’une Ordonnance rendue par le Juge d’Instruction : 48 heures à compter du jour
de la notification (art 271 CPP).

II – LES VOIES DE RECOURS EXTRAORDINAIRES

A- MATIERE CIVILE

1- POURVOI

30 jours à compter de la Signification de l’Arrêt attaqué (art 6 de la loi n°75/16 du 08 décembre


1975 fixant la procédure et le fonctionnement de la Cour Suprême).

Possibilité de prorogation de 15 jours par le Président de la Cour Suprême.


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2- TIERCE OPPOSITION

Face au silence du Code de Procédure Civile et Commerciale, du Code du Travail, du Décret de 1969
et au rejet explicite de la loi n°2006/022 fixant l'organisation et le fonctionnement des tribunaux
administratifs : 30 ans (art 115 de la loi n°2006 précitée).

3- REQUETE CIVILE

02 mois compter de la Signification du Jugement attaqué (art 226 CPCC).

04 mois si le demandeur était à l’étranger au moment de la Signification + délais de distance de


l’article 15 du CPCC (Art 228 du CPCC).

02 mois pour ceux qui résident à l’étranger ou sont décédés à compter du jour de la Signification +
éventuel.

4- RECOURS EN REVISION

30 jours à compter du lendemain du jour de la connaissance de la cause ouvrant droit à la révision


(Art 118 alinéa 2 de la loi n°2006/016 du 29 décembre 2006 fixant l'organisation et le
fonctionnement de la Cour suprême).

B- MATIERE DROIT LOCAL

1- POURVOI

Face au silence du DECRET N°69/DF/544 DU 19 DÉCEMBRE 1969 FIXANT L'ORGANISATION


JUDICIAIRE ET LA PROCEDURE DEVANT LES JURIDICTIONS TRADITIONNELLES DU
CAMEROUN ORIENTAL et du Code du travail, ce sont les mêmes détails qu’en matière civile qui les
sont appliqués :

30 jours à compter de la signification de l’Arrêt attaqué.

Possibilité de prorogation de 15 jours par le Président de la Cour suprême.

2- TIERCE OPPOSITION

Face au silence Code de Procédure Civile et Commerciale, du Code du Travail, du Décret de 1969 et
au rejet explicite de la loi n°2006/022 fixant l'organisation et le fonctionnement des tribunaux
administratifs : 30 ans (Art 115 de la loi précitée).

3- REQUETE CIVILE

02 mois compter de la Signification du Jugement attaqué (Art 226 CPCC).

04 mois si le demandeur était à l’étranger au moment de la Signification + délais de distance de


l’article 15 du CPCC (Art 228 du CPCC).

02 mois pour ceux qui résident à l’étranger ou sont décédés à compter du jour de la Signification +
éventuel délai de distance (Art 229, 230 + art 15 CPCC).

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4- RECOURS EN REVISION

30 jours à compter du lendemain du jour de la connaissance de la cause ouvrant droit à la révision


(art 118 alinéa 2 de la loi n°2006/016 du 29 décembre 2006 fixant l'organisation et le
fonctionnement de la Cour suprême).

C- MATIERE SOCIALE

1- POURVOI

Face au silence du DECRET N°69/DF/544 DU 19 DÉCEMBRE 1969 FIXANT L'ORGANISATION


JUDICIAIRE ET LA PROCEDURE DEVANT LES JURIDICTIONS TRADITIONNELLES DU
CAMEROUN ORIENTAL et du Code du travail, ce sont les mêmes délais qu’en matière civile qui les
sont appliqués :

30 jours à compter de la signification de l’Arrêt attaqué.

Possibilité de prorogation de 15 jours par le Président de la Cour suprême.

2- TIERCE OPPOSITION

Face au silence Code de Procédure Civile et Commerciale, du Code du Travail, du Décret de 1969 et
au rejet explicite de la loi n°2006/022 fixant l'organisation et le fonctionnement des tribunaux
administratifs : 30 ans (art 115 de la loi précitée).

3- REQUETE CIVILE

02 mois compter de la Signification du Jugement attaqué (art 226 CPCC).

04 mois si le demandeur était à l’étranger au moment de la Signification + délais de distance de


l’article 15 du CPCC (art 228 du CPCC).

02 mois pour ceux qui résident à l’étranger ou sont décédés à compter du jour de la Signification +
éventuel délai de distance (art 229, 230 + art 15 CPCC)

4- RECOURS EN REVISION

30 jours à compter du lendemain du jour de la connaissance de la cause ouvrant droit à la révision


(art 118 alinéa 2 de la loi n°2006/016 du 29 décembre 2006 fixant l'organisation et le
fonctionnement de la Cour suprême).

D- MATIERE ADMINISTRATIVE

En attendant la mise en place effective des juridictions inférieures en matière de contentieux


administratif, les règles de procédure applicables, les règles de saisine devant la Cour suprême
statuant en matière administrative sont maintenues et sont celles de la loi n° 75/17 du 8 décembre
1975 fixant la procédure devant la Cour Suprême statuant en matière administrative associées aux
articles 9 & 10 de l’ordonnance n° 72/6 du 26/08/72 ci-dessous. (Cf. article 34 de la loi n°
2006/015 du 29/12/06 portant organisation judiciaire).
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1- VOIE DE RECOURS ORDINAIRES

a- OPPOSITION

15 jours à compter de la notification de la décision rendue par défaut (art 113 loi n° 75/17 du
08/12/1975).

b- APPEL

02 mois à compter de la notification de la décision de la Chambre administrative (art 112 loi fixant
la procédure devant la Cour Suprême statuant en matière administrative.).

2- VOIES DE RECOURS EXTRAORDINAIRES

a- POURVOI

15 jours à compter du lendemain de la notification de la décision (art 89 loi n° 2006/016 du


22/12/06 fixant l’organisation et le fonctionnement de la Cour suprême.

Si Ordonnance de référé administratif : 10 jours (art 108 loi n° 2006/016 du 22/12/06 suscitée).

Si Ordonnance de sursis : 10 jours.

NB : Devant la Chambre Administrative de la Cour suprême statue en cassation.

b- TIERCE OPPOSITION

Article 118 de la loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des
tribunaux administratifs stipule que
(1) La révision d’une décision contradictoire peut être demandée dans les trois cas suivants :
a) lorsqu’il y a eu dol personnel ;
b) lorsqu’il a été statué sur les pièces reconnues ou déclarées fausses depuis la décision
c) lorsqu’une partie a succombé, faute de présenter une pièce décisive retenue par son adversaire.

(2) le recours en révision doit être formé dans un délai de trente (30) jours qui court à compter du
lendemain du jour de la connaissance de la cause ouvrant droit à révision. Il est instruit et jugé par le
tribunal qui a rendu le jugement prétendument vicié et selon la procédure suivie devant le tribunal.

c- RECOURS EN REVISION

30 jours à compter de la connaissance effective de la cause ouvrant droit en révision (art 120 loi
précitée).

E- MATIERE PENALE

1- POURVOI

Si l’arrêt est au fond : les délais sont de 10 jours (art 478 CPP).

Si l’arrêt est rendu par défaut : les délais sont de 30 jours.

Si l’arrêt est un ADD : les délais sont de 07 jours (Pour être recevable, il doit être formé en même
temps que le pourvoi contre l’arrêt rendu au fond (art 473 CPP)).
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Si c’est un arrêt de la Chambre de contrôle de l’instruction : les délais sont de 05 jours (art 479
CPP).

NB : Aucune condition de délai n’est exigible pour l’introduction d’une demande en révision (art
535 et 537 CPP).

10- Quels sont les délais en cas de tierce opposition, requête civile, recours en cassation
(civile, sociale et pénale) ?

Voir les réponses ci-dessus (question n°09)

11- Quels sont les régimes et systèmes matrimoniaux que vous connaissez ?

Les régimes et systèmes matrimoniaux courants sont :

Le régime légal de la communauté des meubles et des acquêts et le régime de la séparation des
biens suite à la signature du contrat de mariage avant sa célébration.

Les systèmes matrimoniaux que nous disposons sont : le système monogamique et le système
polygamique.

12- Quels sont les régimes et systèmes matrimoniaux qui s’appliquent par défaut au
Cameroun ?

Les systèmes matrimoniaux qui s'appliquent par défaut au Cameroun sont le régime légal de la
communauté des meubles et des acquêts et le système polygamique.

13- Quels sont les devoirs des époux ?

Les devoirs des époux nés du mariage sont le devoir de fidélité, le devoir de secours et le devoir
d'assistance, conformément aux dispositions de l’article 212 et suivant du Code Civil Camerounais.

14- Qu’est-ce que le mariage ? Quelles sont les conditions de validité du mariage ?

Le mariage peut être défini comme étant l'union légale et officielle entre un homme et une femme,
qui est célébrée par devant un Officier d’Etat Civil.

Les conditions de validité du mariage sont :

a- Les conditions de fond :

• Le consentement libre et éclairé des époux, le consentement des parents ou tuteurs au cas
l’un est mineur conformément à l’article 146 du Code Civil

• La capacité conformément à l’article 144 du Code Civil

b- Les conditions de forme :

• La publication des bancs conformément à l’article 52 alinéa 2 de l’Ordonnance N°81/002


du 29 JUIN 1981 Portant Organisation de l'Etat Civil et diverses dispositions relatives à
l'état des personnes physiques.

• La Célébration du mariage publiquement devant l’Officier d’Etat Civil du lieu de résidence


de l’un des époux conformément à l’article 165 du Code Civil.
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15- Qu’est que le divorce ? Peut-on divorcer en l’état actuel du droit camerounais par
consentement mutuel ?

Le divorce est la dissolution d'un mariage prononcé par le Juge.

Art. 227. (Code Civil) – Le mariage se dissout :

1°Par la mort de l'un des époux ;


2°Par le divorce légalement prononcé ;
3° (Abrogé par L. 31 mai 1854).
(NDLR : Voir l'article 77 Ordonnance n°81/02 du 29 juin 1981 portant organisation de l'Etat civil et
diverses dispositions relatives à l'état des personnes physiques).

En l'état actuel en droit camerounais, il n'est pas possible de divorcer par consentement mutuel car
le divorce est considéré comme une faute ou comme une sanction et doit etre prononcé
judiciairement.

16- Quelles sont les causes de divorce que vous connaissez ?

Les causes du divorce sont :

a- Les causes péremptoires :

• L’adultère (Art. 229 Code Civil) – Le mari pourra demander le divorce pour cause
d'adultère de sa femme. Art. 230. – La femme pourra demander le divorce pour cause
d'adultère de son mari.)
(Art. 361 Code Pénal) – Adultère.
(1) Est puni d'un emprisonnement de deux mois à six mois ou d'une amende de 25.000 à
100.000 francs la femme mariée qui a des rapports sexuels avec un autre que son mari.
(2) Est puni des mêmes peines le mari, qui au domicile conjugal, a des rapports sexuels avec
d'autres femmes que son ou ses épouses, ou qui, hors du domicile conjugal, a des relations
sexuelles habituelles avec une autre femme.
(3) La poursuite ne peut être engagée que sur plainte du conjoint offensé.
(4) La connivence ou le pardon du conjoint offensé empêche ou arrête toute poursuite et le
conjoint offensé reste maître d'arrêter l'effet de la condamnation prononcée contre l'autre
conjoint en acceptant de reprendre la vie commune.)

• La condamnation à une peine afflictive et infamante, etc. (Art. 231 Code Civil) – La
condamnation de l'un des époux à une peine afflictive et infamante sera pour l'autre époux
une cause de divorce.)

b- Les causes facultatives :

• L’abandon du domicile conjugal


(Art. 358 Code Pénal) – Abandon de foyer
(1) Est puni d'un emprisonnement de trois (03) mois à un (01) an ou d'une amende de cinq
mille (5 000) à cinq cent mille (500 000) francs, le conjoint, le père ou la mère de famille
qui, sans motif légitime, se soustrait, en abandonnant le foyer familial ou par tout moyen, à
tout ou partie de ses obligations morales ou matérielles à l'égard de son conjoint ou de son
ou ses enfants.
(2) Si l'infraction n'est commise qu'au préjudice d'un conjoint, la poursuite ne peut être
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engagée que sur plainte préalable du conjoint abandonné.
(3) Est puni des mêmes peines, le tuteur ou responsable coutumier qui se soustrait à l'égard
des enfants dont il a la garde, à ses obligations légales ou coutumières.
(4) La juridiction peut prononcer les déchéances de l'article 30 du présent Code et priver le
condamné de toute tutelle ou curatelle, pendant la durée prévue à l'article 31 (4) du
présent Code, et le priver de l'autorité parentale pendant la même durée à l'égard de l'un ou
plusieurs de ses enfants.
(5) Lorsque le complice est celui qui a reçu tout ou partie de la dot, il est puni d'un
emprisonnement de trois (03) mois à un (01) an et d'une amende de cinquante mille (50
000) à cinq cent mille (500 000) francs.)

• Les sévices, les excès et les injures (Art. 232 Code Civil) – En dehors des cas prévus
aux articles 229, 230 et 231 du présent Code, les juges ne peuvent prononcer le divorce, à la
demande de l'un des époux, que pour excès, sévices ou injures de l'un envers l'autre,
lorsque ces faits constituent une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations
résultant du mariage et rendent intolérable le maintien du lien conjugal.)

Le non-respect des obligations conjugales (secours, assistance).

17- Quand dit-on qu’un mariage est nul ?

On dit qu’un mariage est nul lorsqu’il y’a violation des conditions de validité de fond et forme (voire
question n°14.

18- Quelles sont les causes de nullité du mariage ?


Les causes de nullité du mariage sont les suivantes :

I- Cas de nullité relative


a- Vice de consentement : erreur, violence, le dol (art 180 du Code Civil)
b- Défaut d’autorisation parentales requises pour les mineurs
c- Absence de la publication des bans
d- Incompétence territoriale et personnelle de l’Officier d’Etat Civil

II- Cas de nullité absolue


a- Non-respect des conditions de fond
• Défaut de capacité des conjoints (15 ans chez la fille et 18 ans chez le garçon)
• Absence de consentement
• Bigamie
• Inceste
• Absence d’un des époux lors de la célébration
• Erreur sur la personne (cas des jumeaux) ou sur les valeurs intersectes de la
personne

b- Non-respect des conditions de forme


• L’homosexualité

19- Qu’est-ce que la bigamie ? Quels sont les cas de bigamie que vous connaissez ?

La bigamie est le fait pour une personne mariée sous le système monogamique de contracter un
autre mariage, sans que le précédent n'ait été dissous.

Art. 359 du Code pénal. – Bigamie

(1) Est puni d'un emprisonnement de deux (02) mois à deux (02) ans et d'une amende de vingt-cinq
mille (25 000) à cinq cent mille (500 000) francs :

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a) Le polygame qui contracte un mariage monogame avant la dissolution des précédents mariages ;
b) Celui qui, lié par un engagement de monogamie, contracte un nouveau mariage monogame ou un
mariage polygame, avant la dissolution du précédent mariage ;
c) Celui qui, marié selon les règles du Code civil, contracte un nouveau mariage avant la dissolution du
précédent

(2) La preuve de la dissolution du premier mariage incombe à l'inculpé.

20- Un homme marié sous le système monogamique peut-il contracter un second


mariage sans dissoudre le premier ?

Un homme marié sous le système monogamique ne peut pas contracter un second mariage sans
dissoudre le premier.

21- Quelles sont les causes de dissolution du mariage ?

Les causes de dissolution du mariage sont notamment le divorce et comme deuxieme cause, le
décès de l'un des époux.

22- Quelle différence faites-vous entre la nullité de mariage et le divorce ?

La nullité est une sanction du non-respect des conditions de validité du mariage dans ce cas le
mariage est considéré comme n’ayant jamais exister tandis que le divorce est la dissolution légale
d'un mariage civil par décision d'un Juge. Il met fin aux liens matrimoniaux entre les époux et leur
permet de se remarier.

23- Peut-on hériter d’un parent vivant ? Expliquez-vous.

En principe, il n'est pas possible d'hériter d'un parent vivant car on n’hérite plutôt lorsque son
parent est décédé.

24- Qu’est-ce qu’un jugement d’hérédité ?

Un jugement d'hérédité est une décision rendue par un tribunal pour régler les questions de
succession et de partage des biens d'une personne décédée.

25- Qu’est-ce qu’un testament ?

Un testament est un acte juridique par lequel une personne dispose de ses biens pour après sa
mort.

26- Quels sont les types de testament que vous connaissez ?

Les types de testament courants sont le testament olographe, le testament authentique (cela se fait
par devant le Notaire) et le testament mystique.

27- Au Cameroun quelqu’un peut-il être contraint à céder sa propriété ? Y a-t-il des
exceptions ?

Au Cameroun, la propriété peut être céder par contrainte dans certains cas, par exemple en cas
d'expropriation pour cause d'utilité publique qui est une opération légale de transfert des droits de
propriété liés aux biens d'une personne privée à l'État moyennant indemnisation au préalable, en
vue de la réalisation d'un projet d'intérêt général.
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En droit administratif, l'emprise est le fait pour l'administration de déposséder un particulier d'un
bien immobilier, légalement ou illégalement, à titre temporaire ou définitif, à son profit ou au profit
d'un tiers.

La "voie de fait" est une notion du droit administratif. Il s'agit d'une action de l'administration
réalisée sans droit qui porte matériellement et illégalement une atteinte grave à une liberté
fondamentale ou à un droit de propriété.

28- Les héritiers d’un défunt sont-ils égaux en droit devant la loi ?

La loi encadre les droits dévolus aux ayants droit dans le code civil en ses articles 750 et suivants
du Code Civil.

29- Le successeur traditionnel d’un défunt dans la famille doit-il être considéré comme
son héritier unique ?

Le successeur traditionnel d'un défunt dans la famille n'est pas automatiquement considéré comme
son héritier unique car la succession est complètement encadré par la loi qui détermine l’ordre
successoral et les successibles.

30- Qui peut être appelé à succéder à un défunt ?

En principe, tout descendant, parent, collatéraux, conjoint survivant et l’Etat peuvent succéder à un
défunt selon les règles de succession définies par les dispositions prévues à l’article 745 du Code
Civil.

31- Le conjoint survivant du défunt peut-il lui succéder ? Si oui sous quelle condition ?

Le conjoint survivant peut succéder au défunt sous certaines conditions telles que la présence d'un
mariage valide, l'absence de divorce prononcé, l’absence de jugement de séparation de corps
(article 767 du Code Civil), aussi au cas où le défunt n’a pas de descendant, de parent, de
collatéraux.

32- Le conjoint survivant a-t-il droit à l’usufruit ? Si oui en quelle proportion ?

Le conjoint survivant peut avoir droit à l'usufruit, qui est le droit d'utiliser et de profiter des biens
de la succession, sous certaines conditions définies par les dispositions prévues à l’article 767 du
Code Civil.

33- Quels sont les attributs du droit de propriété ?

Les attributs du droit de propriété sont notamment le droit d'user, de jouir, de disposer. (Art 544
du Code Civil).

34- Un bien indivis peut-il faire l’objet de cession par un seul co-indivisaire ?

En principe, un bien indivis ne peut pas faire l'objet d'une cession par un seul co-indivisaire sans
l'accord des autres.

35- Le mari peut-il décider seul sur les biens du couple ?

Le mari n'a pas le pouvoir de décider seul sur les biens du couple. Les décisions concernant les
biens communs doivent être prises d'un commun accord entre les époux.

12
36- Qu’est-ce qu’un contrat de travail ?

Un contrat de travail est une convention par laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité
professionnelle sous l’autorité et la direction d’un employeur, en contrepartie d’une rémunération.
conformément aux dispositions de l’article 23 la loi n°92-007 du 14 août 1992 portant Code du
Travail.

37- Quelles sont les conditions de validité d’un contrat de travail ?

Les conditions de validité d’un contrat de travail sont définies dans les dispositions de l’article 27
du Code du Travail dispose que :

1)Tout contrat de travail stipulant une durée déterminée supérieure à trois mois ou nécessitant
l’installation d’un travailleur hors de sa résidence habituelle doit être constaté par écrit. Une
ampliation du contrat est adressée à l’inspecteur du travail du ressort.
2) Le contrat de travail concernant un travailleur de nationalité étrangère doit, avant tout
commencement d’exécution, être visé par le ministre chargé du Travail.
3) La demande de visa incombe à l’employeur. Si le visa est refusé, le contrat est nul de plein droit.
4) Si le ministre chargé du Travail n’a pas fait connaître sa décision dans un délai de deux mois
consécutifs à la réception de la demande de visa, ce dernier sera réputé avoir été accordé.
5) Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret pris après avis de la
Commission nationale consultative du travail.

En cas de non-respect de l'une de ces conditions, le contrat de travail peut être considéré comme
nul ou non valide, ce qui peut entraîner des conséquences juridiques pour les parties concernées.

38- Quels sont les types de contrat de travail que vous connaissez ?

1. Le contrat à durée indéterminée (CDI) : C'est le contrat le plus courant au Cameroun. Il est conclu
pour une durée indéterminée et peut être résilié par l'employeur ou le salarié avec un préavis.

2. Le contrat à durée déterminée (CDD) : Ce contrat est conclu pour une durée fixe, spécifiée dans le
contrat. Il peut être renouvelé une fois, mais au-delà de deux renouvellements, il est
automatiquement converti en contrat à durée indéterminée.

3. Le contrat d'apprentissage : Ce contrat est destiné aux jeunes qui souhaitent suivre une
formation en alternance. Il associe un enseignement théorique et une formation pratique en
entreprise.

4. Le contrat occasionnel est un contrat temporaire ou ponctuel qui n'engage les parties que pour
une période déterminée ou pour un projet spécifique. Il peut être utilisé pour des missions
ponctuelles, des remplacements temporaires ou des projets à durée limitée. Ce type de contrat ne
garantit pas de continuité dans l'emploi et peut être renouvelé ou résilié à la fin de la période
convenue.

5. Le contrat de travail saisonnier est un contrat de travail qui lie un employeur et un salarié pour
une période déterminée correspondant à une saison spécifique. Ce type de contrat est
généralement utilisé dans les secteurs d'activité qui connaissent des fluctuations d'activité en
fonction des saisons, tels que le tourisme, l'agriculture ou la restauration. Le contrat de travail
saisonnier précise la durée de l'emploi, les horaires de travail, le salaire, les conditions de travail,
etc. Une fois la saison terminée, le contrat prend fin automatiquement sans nécessiter de préavis.

6. Le tâcheronnat : est un type de contrat de travail dans lequel un travailleur, appelé tâcheron,
s'engage à réaliser une tâche spécifique pour un employeur, appelé entrepreneur.

13
39- Un contrat de travail peut-il faire l’objet d’enregistrement fiscal ?

Les contrats de travail ne sont pas soumis à la formalité d’enregistrement.

40- L’employeur peut-il licencier le délégué du personnel comme il le souhaite ?

Un employeur ne peut pas licencier le délégué du personnel comme il le souhaite car l’article 130
du Code du Travail dispose que :

(1) Tout licenciement d'un délégué du personnel, titulaire ou suppléant, envisagé par
l'employeur est subordonné à l'autorisation de l'inspecteur du travail du ressort.

(2) L'inspecteur du travail doit, après enquête contradictoire, s'assurer que le licenciement
envisagé n'est pas motivé par les activités du délégué du personnel dans l'exercice de son
mandat.

(3) Tout licenciement effectué sans que l'autorisation ci-dessus ait été demandée et accordée
est nul et de nul effet.

(4) Toutefois, en cas de faute lourde, l'employeur peut, en attendant la décision de l'inspecteur
du travail, prendre une mesure de suspension provisoire. Si l'autorisation n'est pas accordée,
le délégué est réintégré avec paiement d'une indemnité égale aux salaires afférents à la
période de suspension.

(5) La réponse de l'inspecteur du travail doit intervenir dans un délai d'un (1) mois. Passé ce
délai, l'autorisation est réputée accordée, à moins que l'inspecteur du travail ne notifie à
l'employeur qu'un délai supplémentaire d'un (1) mois lui est nécessaire pour achever
l'enquête.

(6) Les dispositions ci-dessus sont applicables :

a) aux délégués du personnel pour lesquels est envisagée une mutation les mettant dans
l'impossibilité d'exercer leur mandat dans leur établissement d'origine, sauf accord des
intéressés exprimé devant l'inspecteur du travail du ressort ;

b) aux anciens délégués du personnel, pendant une durée de six (6) mois à compter de
l'expiration du mandat ;

c) aux candidats aux fonctions de délégué du personnel pendant une durée de six (6) mois à
compter de la date du dépôt des candidatures.

(7) Nonobstant l'autorisation de licenciement de l'inspecteur du travail, le délégué du


personnel conserve la faculté de saisir le tribunal compétent selon la procédure prévue à
l'article 139 de la présente loi.

41- Qu’est-ce que la mise pied ?

La mise à pied est la sanction d’un employeur à son employé. Selon le Code du travail l’article 30
stipule que :

(1) Il est interdit à l'employeur d'infliger des amendes.


(2) La seule sanction fondée sur le pouvoir disciplinaire de l'employeur qui puisse entraîner la
privation de salaire est celle de la mise à pied qui entraîne l'absence de prestation de travail.
(3) La mise à pied est nulle et de nul effet si les conditions suivantes ne sont pas simultanément
remplies :
14
a) être d'une durée maximale de huit (8) jours ouvrables, déterminée au moment même où elle
est prononcée ;
b) être notifiée au travailleur par écrit avec indication des motifs pour lesquels elle a été
infligée ;
c) être communiquée dans les quarante-huit (48) heures à l'inspecteur du travail du ressort.
(4) Si le grief allégué pour la justifier est reconnu insuffisant par le tribunal, le travailleur à
l'encontre duquel elle a été prononcée perçoit une indemnité compensatrice correspondant au
salaire perdu et, éventuellement, des dommages-intérêts, s'il apporte la preuve qu'il a subi de
ce fait un préjudice distinct de celui de la perte du salaire.

42- Quelle est la durée maximale d’une mise pied ?

L’alinéa 3 a de l’article 30 du Code du travail dispose que :

3) La mise à pied est nulle et de nul effet si les conditions suivantes ne sont pas simultanément
remplies :
a) être d'une durée maximale de huit (8) jours ouvrables, déterminée au moment même où elle
est prononcée ;

43- Quelles sont les conditions de validité d’une mise pied ?

L’alinéa 3 de l’article 30 du Code du travail dispose que :

(3) La mise à pied est nulle et de nul effet si les conditions suivantes ne sont pas simultanément
remplies :
a) être d'une durée maximale de huit (8) jours ouvrables, déterminée au moment même où elle
est prononcée ;
b) être notifiée au travailleur par écrit avec indication des motifs pour lesquels elle a été
infligée ;
c) être communiquée dans les quarante-huit (48) heures à l'inspecteur du travail du ressort.

44- Quelles sanctions peuvent être infligées à l’employé par l’employeur ?

Les sanctions pouvant être infligées à un employé par un employeur peuvent varier en fonction de
la nature de la faute commise. Voici quelques exemples de sanctions possibles :

1. Avertissement verbal ou écrit : l'employeur peut informer l'employé verbalement ou par écrit
de sa mauvaise conduite ou de son manquement aux règles de l'entreprise.

2. Mise à pied disciplinaire : l'employeur peut décider de suspendre temporairement l'employé


sans rémunération pour une durée déterminée.

4. Licenciement : l'employeur peut décider de mettre fin au contrat de travail de l'employé pour
faute grave ou faute lourde, avec ou sans préavis.

5. Blâme : est une sanction disciplinaire qui peut être prononcée par l'employeur à l'encontre d'un
salarié ayant commis une faute. Il s'agit d'une mesure de faible gravité, qui n'entraîne pas de
modification du contrat de travail.

45- Qu’est que l’engagement à l’essai ? Sa durée ? Ses conditions ?

L'engagement à l'essai est une période pendant laquelle un employeur peut évaluer les
compétences d'un salarié nouvellement recruté. Selon les dispositions du Code du Travail au
Cameroun, cette période ne peut excéder quatre mois pour les employés.

15
Pendant cette période, le contrat de travail peut être rompu à tout moment par l'employeur ou le
salarié, sans préavis ni indemnité de licenciement. Après la période d'essai, le contrat de travail
devient définitif.

L’article 28 du Code du Travail dispose que :

(1) Il y a engagement à l'essai lorsque l'employeur et le travailleur, en vue de conclure un


contrat définitif, décident au préalable d'apprécier notamment, le premier la qualité des
services du travailleur et son rendement, le second, les conditions, chez l'employeur, de travail,
de vie, de rémunération, d'hygiène, de sécurité ainsi que de climat.
(2) L'engagement à l'essai doit être stipulé par écrit. Il ne peut être conclu pour une durée
supérieure au délai nécessaire pour mettre à l'épreuve le personnel engagé, compte tenu des
techniques et usages de la profession. Dans tous les cas l'engagement à l'essai ne peut porter,
renouvellement compris, que sur une période maximale de six (6) mois, sauf en ce qui
concerne les cadres pour lesquels cette période peut être prolongée jusqu'à huit (8) mois.
(3) Les délais de recrutement, de route, de formation et de stage ne sont pas compris dans la
durée de l'essai.
(4) Le rapatriement des travailleurs déplacés est supporté par l'employeur, quel que soit le
motif de la rupture.
(5) La prolongation des services au-delà de l'expiration d'un contrat d'engagement à l'essai,
sana intervention d'un nouveau contrat, vaut engagement définitif, prenant effet à compter du
début de l'essai.
(6) Un arrêté du Ministre chargé du travail, pris après avis de la Commission Nationale
Consultative du Travail, fixe les modalités de l'engagement à l'essai.

46- Quelle est la durée d’un CDD, d’un CDI ?

La durée d’un contrat à durée déterminée est prévue par l’article 25 alinéa 1 a dispose :

(1) Le contrat de travail peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée.
(a) Le contrat de travail à durée déterminée est celui dont le terme est fixé à l'avance par la
volonté des deux parties. Il ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux (2) ans et
peut être renouvelé pour la même durée.
Est assimilé à un contrat de travail à durée déterminée mais ne peut être renouvelé :
—le contrat dont le terme est subordonné à la survenance d'un événement futur et certain
dont la réalisation ne dépend pas exclusivement de la volonté des deux parties, mais qui est
indiqué avec précision ;
—le contrat conclu pour un ouvrage déterminé.

La durée d’un contrat à durée indéterminée est prévue par l’article 25 alinéa 1b dispose :

(b) Le contrat à durée indéterminée est celui dont le terme n'est pas fixé à l'avance et qui peut
cesser à tout instant par la volonté de l'une ou l'autre partie, sous réserve du préavis prévu à
l'article 34 ci-dessous.
(2) Le renouvellement du contrat des travailleurs de nationalité étrangère ne peut intervenir
qu'après visa du Ministre chargé du travail.
(3) Le contrat à durée déterminée des travailleurs de nationalité camerounaise ne peut être
renouvelé plus d'une fois avec la même entreprise. Au terme de ce renouvellement et si les
relations de travail se poursuivent, le contrat se transforme en contrat à durée indéterminée.
(4) Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas aux travailleurs recrutés pour effectuer
exclusivement :
a) un travail temporaire ayant pour objet, soit le remplacement d'un travailleur absent ou
dont le contrat est suspendu, soit l'achèvement d'un ouvrage dans un délai déterminé
nécessitant l'emploi d'une main-d’œuvre supplémentaire ;
b) un travail occasionnel ayant pour objet de résorber un accroissement conjoncturel et
imprévu des activités de l'entreprise ou l'exécution de travaux urgents pour prévenir des
16
accidents imminents, organiser des mesures de sauvetage ou procéder à des réparations de
matériel, d'installations ou de bâtiments de l'entreprise présentant un danger pour les
travailleurs ;
c) un travail saisonnier lié à la nature cyclique ou climatique des activités de l'entreprise.
(5) Les conditions d'emploi des travailleurs visés au paragraphe précédent sont fixées par
décret pris après avis de la Commission Nationale Consultative du Travail.

47- Quelle est la durée d’un contrat de travail occasionnel, temporaire et saisonnier ?

1- En ce qui concerne la durée d’un contrat de travail occasionnel, l’article 3 du Décret


n°93/577/pm du 15 juillet 1993 fixant les conditions d'emploi des travailleurs
temporaires, occasionnels ou saisonniers, dispose que : « un emploi occasionnel ne peut
durer plus de quinze (15) jours » L’article 6 alinéa 2 du même Décret stipule que : « le
contrat de travail temporaire ou occasionnel ne peut être renouvelé qu'une seule fois ».

2- En ce qui concerne la durée d’un contrat de travail temporaire, l’article 2 du Décret


n°93/577/pm du 15 juillet 1993 fixant les conditions d'emploi des travailleurs
temporaires, occasionnels ou saisonniers, dispose que : « un emploi temporaire ne peut
durer plus de trois (3) mois ». L’article 6 alinéa 2 du même Décret stipule que : « le
contrat de travail temporaire ou occasionnel ne peut être renouvelé qu'une seule fois ».

3- En ce qui concerne la durée d’un contrat de travail saisonnier, l’article 4 du Décret


n°93/577/pm du 15 juillet 1993 fixant les conditions d'emploi des travailleurs
temporaires, occasionnels ou saisonniers, dispose que : « un emploi saisonnier ne peut
excéder six (6) mois par année ». L’article 6 alinéa 2 du même Décret stipule que : « le
contrat de travail temporaire ou occasionnel ne peut être renouvelé qu'une seule fois ».

48- Qu’est-ce que le licenciement ?

Le licenciement peut être est défini comme étant la rupture du contrat de travail à l'initiative de
l'employeur pour des raisons économiques, disciplinaires ou pour incapacité du travailleur.

49- Dans quels cas dit-on que le licenciement est abusif ?

On peut considérer qu'un licenciement est abusif dans les cas suivants :
1. Lorsqu'il est prononcé en violation des règles de procédure prévues par la loi (absence de
motif valable, non-respect de la procédure de licenciement, non-respect des délais de
préavis, non-respect écrit etc.).
2. Lorsqu'il est prononcé de manière abusive ou injustifiée, sans cause réelle et sérieuse.
3. Lorsqu’il n’existe pas de motif légitime

50- Existe-t-il des cas de licenciement dit légitime ? Citez quelques cas.

Oui il en existe notamment :

Licenciement pour motif disciplinaire : Lorsqu'un salarié commet une faute lourde, faute grave
ou répétée, l'employeur peut être amené à le licencier pour motif disciplinaire.

Licenciement économique : Lorsqu'une entreprise est confrontée à des difficultés économiques


et qu'elle doit réduire ses effectifs, elle peut procéder à des licenciements économiques.

Licenciement pour inaptitude professionnelle : Si un salarié est déclaré inapte à son poste de
travail par le médecin du travail et qu'aucune solution de reclassement n'est possible, l'employeur
17
peut être contraint de le licencier pour inaptitude.

Licenciement pour faute lourde : est un fait intentionnel et inexcusable, portant gravement
préjudice à l'employeur ou à l’entreprise et rendant impossible la poursuite des relations de travail.
La faute lourde a souvent un caractère délictuel (intention de nuire) et prive de ce fait son auteur
de l’indemnité de licenciement et d’un quelconque préavis.

Licenciement pour faute grave : La faute commise par un salarié est considérée comme "grave"
dès lors qu'elle résulte de la violation des obligations contractuelles du salarié et par conséquent,
rend impossible son maintien au sein de l'entreprise et justifie le licenciement avec ou sans préavis
et indemnité de licenciement. Précisons que la gravité de la faute est appréciée en fonction des
circonstances propres à chaque fait.

51- L’employeur a-t-il le droit de licencier un travailleur pour perte de confiance ? Si oui
expliquez

Oui, un employeur a le droit de licencier un travailleur pour perte de confiance. Cependant, pour
justifier un tel licenciement, l'employeur doit apporter des preuves concrètes et objectives pour
démontrer que la confiance entre lui et le travailleur a été gravement altérée.

La perte de confiance peut être due à des comportements du travailleur qui vont à l'encontre des
intérêts de l'entreprise, comme par exemple des actes de malhonnêteté, de vol, de sabotage, de
divulgation d'informations confidentielles, ou de non-respect des consignes de sécurité.

52- Quels sont les droits auxquels peuvent prétendre l’employé licencié légitimement
pour faute grave ?

En cas de licenciement légitime pour faute grave, l'employé licencié peut prétendre aux droits
suivants :

1. Le paiement des salaires et indemnités dues jusqu'à la date effective du licenciement (solde de
tout compte).
2. Le paiement des congés payés non pris.
3. Le paiement des indemnités de préavis si prévues par la convention collective ou le contrat de
travail.
4. Le paiement des indemnités de licenciement si prévues par la convention collective ou le contrat
de travail.
5. L'attestation de travail et de bonne conduite.
6. Le certificat de travail.
8. Etats des cotisations CNPS

53- Quelle différence peut-on faire entre l’attestation de travail et le certificat de travail ?

L'attestation de travail est un document qui atteste de manière générale qu’un employé travaille
toujours au sein de l'entreprise. Elle peut être demandée dans le cadre d'une recherche d'emploi ou
pour des démarches administratives.

Le certificat de travail est un document remis par l'employeur à la fin du contrat de travail d'un
employé. Il contient des informations telles que les dates de début et de fin de contrat, la nature du
poste occupé et les principales missions réalisées.

54- La décision condamnant l’employeur à délivrer le bulletin de paie et le certificat de


travail à l’employé peut-elle faire l’objet de recours ? Si oui lequel ?

Oui, sous réserve des délais d’appel prévues par la loi en matière sociale :
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1- OPPOSITION

10 jours à compter de la notification ou de la Signification (art 151 de la loi n° 92/097 du 14 août


1992).
Peuvent être pris en compte les éventuels délais de distance qui sont de :
2 mois pour ceux qui demeurent en France, Europe, Afrique…
3 mois pour ceux qui demeurent en Amérique.
4 mois pour ceux qui demeurent dans tous les autres pays.

Ces délais sont doublés en cas de guerre (art 15 CPC).

2- APPEL

15 jours à compter du jour du prononcé si le Jugement est contradictoire.


A compter de la Signification, en cas de réputé contradictoire (art 154 du Code du Travail).

Après expiration des délais d’opposition en cas de défaut. (NB : Le principe est applicable en
matière pénale (art 476 CPP).

55- Qu’est-ce que le préavis en matière sociale ?

Le préavis est une période pendant laquelle un employeur ou un employé doit informer l'autre
partie de son intention de mettre fin au contrat de travail.

L’article 42 du Code du Travail traite de la notion du préavis de rupture du contrat de travail et


dispose que :

1. Toute résiliation de contrat de travail est subordonnée à un préavis donné par la partie qui
prend l'initiative de la rupture. Cependant, le préavis n'est pas requis dans les cas suivants :

a) Engagement à l'essai sous réserve des dispositions de l'article 18 ci-dessus,

b) Faute lourde,

c) Rupture sur l'initiative de la femme salariée en période de grossesse ou d'allaitement,

d)Force majeure, la faillite et la liquidation judiciaire n'étant pas considérées comme des cas
de force majeure.

2. Pendant le délai de préavis, l'employeur et le travailleur sont tenus au respect de toutes les
obligations réciproques qui leur incombent. La partie à l'égard de laquelle ces obligations ne
sont pas respectées est fondée à mettre fin au préavis et n'est pas tenue de verser l'indemnité
correspondante pour la période non effectuée.

3. La partie qui prend l'initiative de la rupture peut substituer intégralement ou partiellement


une indemnité compensatrice au délai de préavis.

Le montant de l'indemnité est égal à la rémunération et aux avantages de toute nature dont
aurait bénéficié le travailleur durant le délai de préavis qui n'aurait pas été effectivement
respecté.

4. Le délai de préavis a pour point de départ le jour où la partie qui prend l'initiative de la
rupture le notifie par écrit à l'autre partie. Sa durée est calculée de quantième à quantième.
Cette notification part du jour de sa réception. Le préavis ne peut être imputé sur la période de
congé du travailleur.
19
5. Les délais de préavis sont fixés conformément à la réglementation en vigueur. Des délais
plus longs peuvent être prévus par contrat individuel.

6. Si au moment de la résiliation du contrat, le travailleur exerce une responsabilité


quelconque dans la gestion de fonds, de matières, de matériel ou de personnel, il ne peut
quitter son emploi, quelle que soit la durée du préavis, sans avoir passé le service.

7. En vue de la recherche d'un autre emploi, le travailleur bénéficie, pendant la durée du


préavis, de 02 (deux) jours de liberté par semaine pris, à son choix, globalement ou heure par
heure. Celui-ci doit prévenir son chef hiérarchique. Ces absences sont payées à plein salaire.

8. A la demande de l'intéressé, ces jours de liberté peuvent être bloqués à la fin de la période de
préavis et venir raccourcir celle-ci d'autant.

9. En cas de licenciement et lorsque la moitié du préavis a été exécutée, le travailleur licencié


qui se trouve dans l'obligation d'occuper immédiatement un nouvel emploi peut, après avoir
fourni toutes les justifications utiles à l'employeur, quitter l'établissement avant l'expiration
du délai de préavis sans qu'il ait à payer d'indemnité pour inobservation de ce délai et sans
qu'il puisse réclamer une indemnité compensatrice pour la partie du préavis non effectuée.

56- L’employeur est-il contraint de respecter la période de préavis en cas de


licenciement de son employé ?

La question a deux volets :

En cas de licenciement pour faute lourde, il n’est pas tenu de respecter le préavis.

Par contre pour tous les autres cas il est tenu de le faire en se conformément à son obligation de
payer une indemnité compensatrice de préavis.

57- L’employé est-il contraint de respecter la période de préavis en cas de démission de


sa part ?

Oui, l'employé est tenu de respecter la période de préavis prévue par la loi en cas de démission.
Cette période de préavis est généralement fixée par l’ARRETE N°015/MTPS/SG/CJ DU 26 MAI
1993 Déterminant les conditions et la durée du préavis. Si l'employé ne respecte pas cette
période de préavis, il peut être tenu de verser des indemnités à son employeur pour démission.

CATEGORIES ANCIENNETE
Moins d’un an Entre 1 et 5 ans Plus de 5 ans
-De I à VI 15 jours 1 mois 2 mois
-Employés de maison
toute catégories
-De VII à IX 1 mois 2 mois 3 mois
-De X à XII 1 mois 3 mois 4 mois

58- Quels sont les cas de suspension du contrat de travail que vous connaissez ?

L’article 32 du Code du Travail dispose que :

Le contrat est suspendu :


• a) en cas de fermeture de l’établissement par suite du départ de l’employeur sous les

20
drapeaux, quel qu’en soit le motif ;
• b) pendant la durée du service militaire du travailleur ou de son rappel sous les
drapeaux, quel qu’en soit le motif ;
• c) pendant la durée de l’absence du travailleur dans le cas d’une maladie dûment
constatée par un médecin agréé par l’employeur ou relevant d’un établissement
hospitalier reconnu par l’État, durée limitée à six mois ; ce délai est prorogé jusqu’au
remplacement effectif du travailleur ;
• d) pendant la durée du congé de maternité prévu à l’article 84 ;
• e) pendant la période de mise à pied prononcée dans les conditions définies à l’article 30 ;
• f) pendant la durée du congé d’éducation ouvrière défini à l’article 91 ;
• g) pendant la période d’indisponibilité résultant d’un accident de travail ou d’une
maladie professionnelle ;
• h) d’accord parties pendant l’exercice des fonctions politiques ou administratives d’une
élection ou d’une nomination ;
• i) pendant la période de la garde à vue ou la détention préventive du travailleur ;
• j) pendant l’absence du travailleur appelé à suivre son conjoint ayant changé de
résidence habituelle et en cas d’impossibilité de mutation. Cette durée est limitée à deux
ans, éventuellement renouvelable d’accord parties ;
• k) pendant la durée du chômage technique, dans la limite de six mois maximums ; le
chômage technique étant défini comme l’interruption collective de travail, totale ou
partielle, du personnel d’une entreprise ou d’un établissement résultant, soit de causes
accidentelles ou de force majeure, soit d’une conjoncture économique défavorable.

59- L’employeur a-t-il le droit de licencier un travailleur pendant sa garde à vue ou


détention provisoire, pendant son congé ou sa période de convalescence ?

En principe, un employeur n'a pas le droit de licencier un travailleur pendant sa garde à vue, sa
détention provisoire, son congé ou sa période de convalescence, sauf s'il existe des motifs légitimes
et suffisants pour justifier un tel licenciement.

En cas de garde à vue ou de détention provisoire, l'employeur ne peut pas licencier un


travailleur car ces deux mesures suspendent le contrat de travail entre l’employeur et l’employé
notamment en cas de délits mais lorsque la détention est renouvelée il a une perte de confiance.

En ce qui concerne les congés ou les périodes de convalescence, l'employeur ne peut pas
licencier un travailleur pour ce motif. Le cas de maladie doit être constaté par un médecin agrée.

En ce qui concerne le congé normal il est d’une durée d’un mois. L’employeur peut licencier un
travailleur qui outrepasse ce délai.

En ce qui concerne les congés maternité et le congés maladie, ils ne peuvent excédés une durée
de 06 mois, passé ce délai, l’employeur peut licencier son employé.

60- Quelle est la durée du contrat de travail d’un expatrié au Cameroun ?

L’art 25 du Code du Travail stipule que :

1) Le contrat de travail peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée.
a) Le contrat de travail à durée déterminée est celui dont le terme est fixé à l’avance par la
volonté des deux parties. Il ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux ans et peut
être renouvelé pour la même durée. Est assimilé à un contrat de travail à durée déterminée
mais ne peut être renouvelé :
• le contrat dont le terme est subordonné à la survenance d’un événement futur et certain dont
la réalisation ne dépend pas exclusive ment de la volonté des deux parties, mais qui est indiqué
avec précision ;
• le contrat conclu pour un ouvrage déterminé.
b) Le contrat à durée indéterminée est celui dont le terme n’est pas fixé à l’avance et qui peut
21
cesser à tout instant par la volonté de l’une ou de l’autre partie, sous réserve du préavis prévu
à l’article 34 ci-dessous.

2) Le renouvellement du contrat des travailleurs de nationalité étrangère ne peut intervenir


qu’après visa du ministre chargé du Travail.

61- Que faut-il pour que le contrat de travail d’un expatrié au Cameroun soit valide ?

Il faut le visa du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle conformément à ce que


prévoie les dispositions du l’article 2 du Décret n°93/571 du 15 juillet 1993 fixant les conditions
d'emploi des travailleurs de nationalité étrangère pour certaines professions ou certains
niveaux de qualification professionnelle.

62- Qu’est-ce qu’un acte administratif unilatéral ?

Un acte administratif unilatéral est un acte pris par une autorité administrative dans l’exercice de
ses fonctions et qui crée des droits et des obligations aux administrés.

63- Un administré peut-il exercer un recours contre un acte administratif unilatéral qui
lui cause un grief ?

Oui conformément à la loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le


fonctionnement des tribunaux administratifs qui permet à un administré d’exercer un recours
contre un acte administratif unilatéral. Ce recours est appelé le recours gracieux préalable.

64- Quels sont les délais admis pour exercer un recours contre un acte administratif
unilatéral ?

L’article 17 alinéa 3 de la loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le


fonctionnement des tribunaux administratifs dispose :

(3) Le recours gracieux doit, sous peine de forclusion, être formé :


a) dans les trois mois de publication ou de notification de la décision attaquée
b) en cas de demande d’indemnisation, dans les six mois suivant la réalisation du dommage ou
sa connaissance
c) en cas d’abstention d’une autorité ayant compétence liée, dans les quatre ans à partir de la
date à laquelle ladite autorité était défaillante.

65- Quels sont les délais à observer pour exercer un recours contentieux ?

L’article 17 de la Loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement


des tribunaux administratifs dispose :

(1) Le recours devant le tribunal administratif n’est recevable qu’après rejet d’un recours
gracieux adressé à l’autorité auteur de l’acte attaqué ou à celle statutairement habilitée à
représenter la collectivité publique ou l’établissement public en cause.
(2) Constitue un rejet du recours gracieux, le silence gardé par l’autorité pendant un délai de
trois mois sur une demande ou réclamation qui lui est adressée Ce délai court à compter de la
notification du recours gracieux.
(3) Le recours gracieux doit, sous peine de forclusion, être formé :
a) dans les trois mois de publication ou de notification de la décision attaquée
b) en cas de demande -d’indemnisation, dans les six mois suivant la réalisation du dommage
ou sa connaissance
c) en cas d’abstention d’une autorité ayant compétence liée, dans les quatre ans à partir de la
date à laquelle ladite autorité était défaillante.

L’article 18
22
(1) Sous peine de forclusion, les recours contre les décisions administratives, doivent être
introduits dans un délai de soixante (60) jours à compter de la décision de rejet du recours
gracieux visé à l’article 17 ci-dessus.
(2) Ce délai court du lendemain du jour de la notification à personne ou à domicile élu.

66- Quelle est la condition impérative préalable à remplir pour saisir le tribunal
administratif d’un recours ?

La condition impérative préalable à remplir pour saisir le tribunal administratif d’un recours est
d’initier un recours gracieux préalable auprès de l’autorité statutaire dont émane la décision
attaquée.

67- Qu’est-ce qu’un recours gracieux préalable ?

Le recours gracieux préalable est un recours qui s'exerce auprès d’une autorité qui a pris l'acte
contesté (décision administrative, acte réglementaire).

68- Devant quelle autorité est exercé le recours gracieux préalable ?

L’article 17 de la même loi précitée précise que le recours gracieux préalable peut être
exercée devant :

• L’autorité auteur de l’acte s’agissant de la décision attaquée


• L’autorité administrative compétente s’agissant de la demande d’indemnisation
• L’autorité défaillante s’agissante des cas d’abstention de l’autorité compétente

69- Devant quelle juridiction est exercé le recours contentieux ?

Le recours contentieux au Cameroun est exercé devant le tribunal administratif.

70- Où siège le Tribunal administratif ?

Le Tribunal Administratif siège à chaque chef-lieu des régions. Il s'agit d'une juridiction spécialisée
chargée de régler les litiges entre l'administration publique et les citoyens. Le Tribunal
Administratif a compétence pour juger les recours dirigés contre les actes administratifs
unilatéraux, les contrats administratifs, les dommages causés par l'administration, etc. Il joue un
rôle important dans le contrôle de la légalité des actes administratifs et assure la protection des
droits des citoyens face à l'administration.

71- Qu’est-ce que le principe de la légalité des délits et des peines ?

Le principe de la légalité des délits et des peines est un principe juridique fondamental qui signifie
que nul ne peut être poursuivi et condamné pour des faits qui ne sont pas prévus par la loi.

72- Qu’est que le principe de l’individualisation de la sanction ?

Le principe de l'individualisation de la sanction signifie que la sanction doit être adaptée à la


situation personnelle de l'individu, en prenant en compte des facteurs tels que son âge, son niveau
de responsabilité, son état de santé mentale, ses antécédents judiciaires, etc. L'objectif est de
garantir une réponse pénale proportionnée et juste, qui tienne compte des particularités de chaque
cas.

73- Qu’est-ce que le principe de la personnalisation de la peine ?

Le principe de la personnalisation de la peine est un principe général de droit qui consiste à


23
prononcer une peine contre auteur son l’auteur d’une infraction.

24
74- Donnez la classification des infractions en droit Camerounais

Les infractions en droit camerounais peuvent être classées en trois catégories principales : les
crimes, délits et les contraventions.

75- Qu’est-ce qu’une contravention, un délit, un crime ?

L’article 21 du Code Pénal définie ces infractions de la manière suivante :

(1) Les infractions sont classées en crimes, délits et contraventions selon les peines
principales qui les sanctionnent :

a) Sont qualifiées crimes les infractions punies de la peine de mort ou d'une peine privative de
liberté dont le maximum est supérieur à dix ans ;

b) Sont qualifiées délits les infractions punies d'une peine privative de liberté ou d'une amende
lorsque la peine privative de liberté encourue est supérieure à dix jours et n'excède pas dix ans
ou que le maximum de l'amende est supérieur à 25.000 francs ;

c)Sont qualifiées contraventions les infractions punies d'un emprisonnement qui ne peut
excéder dix jours ou d'une amende qui ne peut excéder 25.000 francs.

(2) La nature d'une infraction n'est pas modifiée :

a) lorsque par suite de l'admission d'une excuse ou de circonstances atténuantes la peine


prononcée est celle afférente à une autre catégorie d'infractions ;
b) Dans les cas d'aggravation prévus aux article 88 et 89 du présent code.

76- Donnez la classification des types de peines pénales ?

Les types de peines pénales sont classés en deux catégories principales : les peines principales et
les peines accessoires.

1. Peines principales :
• L’emprisonnement : condamnation à une peine d'emprisonnement dans un établissement
pénitentiaire.
• La peine de mort : peine plus sévère que l'emprisonnement, souvent pour des crimes
graves.

2. Peines accessoires :
• Les peines pécuniaires : amendes
• Les peines correctionnelles : travaux d'intérêt général

77- Citez des causes d’atténuation de la responsabilité pénale

Il existe plusieurs causes d'atténuation de la responsabilité pénale telles que l'état de nécessité, la
légitime défense, la provocation, etc.

• L’obéissance à l’autorité légale qui est prévue à l’article 83 du Code Pénal ;


• La légitime défense qui est prévue à l’article 84 du Code Pénal ;
• L’état de nécessité qui est prévue à l’article 86 du Code Pénal ;

25
• La démence ;
• La crainte révérencielle.

Ces facteurs peuvent influencer la décision d'un tribunal lorsqu'il s'agit de déterminer la culpabilité
et la peine d'une personne poursuivie. Il est important de noter que ces causes d'atténuation ne
conduisent pas nécessairement à une exonération totale de responsabilité, mais peuvent jouer un
rôle dans la détermination de la sanction appropriée.

78- Citez des causes d’exonération de la responsabilité pénale

Les causes de la responsabilité pénale sont : la démence, la minorité (moins de 10 ans), l’immunité

79- Qu’est-ce qu’une infraction ?

Une infraction est un acte ou un comportement qui contrevient à la loi ou aux règlements en
vigueur.

80- Qu’est-ce que le principe de la présomption d’innocence ?

La présomption d'innocence est un principe juridique selon lequel toute personne poursuivie
d'un crime, délit ou contravention est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité soit
prouvée au-delà de tout doute raisonnable.

Ce principe garantit que toute personne est traitée comme non coupable tant qu'elle n'a pas été
jugée coupable par un tribunal.

81- Qu’est-ce qu’un suspect ? un inculpé ? un prévenu ? un accusé ?

L’alinéa 1 de l’article 9 du Code de procédure pénale défini le suspect de la manière suivante :

« Le suspect est toute personne contre qui il existe des renseignements ou indices susceptibles
d'établir qu'elle a pu commettre une infraction ou participer à la commission de celle-ci ».

L’alinéa 2 de l’article 9 du Code de procédure pénale défini l’inculpé de la manière suivante :

« L'inculpé est le suspect à qui le juge d'instruction notifie qu'il est présumé désormais
comme étant soit auteur ou co-auteur, soit complice d'une infraction ».

L’alinéa 3 de l’article 9 du Code de procédure pénale défini le prévenu de la manière suivante :

« Le prévenu est toute personne qui doit comparaître devant une juridiction de jugement pour
répondre d'une infraction qualifiée contravention ou délit ».

Le même alinéa 3 de l’article 9 du Code de procédure pénale défini l’accusé de la manière suivante :

« L’accusé, toute personne qui doit comparaître devant une juridiction de jugement pour
répondre d'une infraction qualifiée crime ».

82- Qu’est-ce que la garde à vue ? sa durée ?

• L’article 118 alinéa 1 du Code de Procédure Pénale définit la garde à vue comme :

« La garde à vue est une mesure de police en vertu de laquelle une personne est, dans le cas

26
d'une enquête préliminaire, en vue de la manifestation de la vérité, retenue dans un local de
police judiciaire, pour une durée limitée, sous la responsabilité d'un officier de police
judiciaire à la disposition de qui il doit rester. »

• En ce qui concerne sa durée l’article 119 alinéa 2 du Code de Procédure pénale dispose
que :

« (2) a) Le délai de la garde à vue ne peut excéder quarante-huit (48) heures renouvelables
une fois.
b) Sur autorisation écrite du procureur de la République, ce délai peut, à titre exceptionnel,
être renouvelé deux fois.
c) Chaque prorogation doit être motivée.
(3) En tout état de cause, l'audition d'un témoin ne peut seule, justifier une prorogation de
garde à vue.
(4) Sauf cas de crime ou de délit flagrant, la mesure de garde à vue ne peut être ordonnée les
samedis, dimanche ou jour férié. Toutefois, si elle a commencé un vendredi ou la veille d'un
jour férié, elle peut être prorogée dans les conditions précisées à l'alinéa (2) ».

• En ce qui concerne la garde à vue administrative est une mesure ordonnée par un chef de
circonscription administrative. La durée est de 15 jours.

83- Qu’est-ce que la détention provisoire ? sa durée ?

L’article 218 alinéa 1 du Code de Procédure Pénale définit la détention provisoire comme étant :

« La détention provisoire est une mesure exceptionnelle qui ne peut être ordonnée qu'en cas de
délit ou de crime. Elle a pour but de préserver l'ordre public, la sécurité des personnes et des
biens ou d'assurer la conservation des preuves ainsi que la représentation en justice de
l'inculpé
Toutefois, un inculpé justifiant d'un domicile connu ne peut faire l'objet d'une détention
provisoire qu'en cas de crime. »

En ce qui concerne sa durée, l’article 221 du Code de Procédure Pénale dispose que :

« (1) La durée de la détention provisoire est fixée par le juge d'instruction dans le mandat. Elle
ne peut excéder six (6) mois. Toutefois, elle peut être prorogée par ordonnance motivée, au
plus pour douze (12) mois en cas de crime et six (6) mois en cas de délit.

(2) A l'expiration du délai de validité du mandat de détention provisoire, le juge d'instruction


doit, sous peine de poursuites disciplinaires, ordonner immédiatement la mise en liberté de
l'inculpé, à moins qu'il ne soit détenu pour autre cause ».

84- Qu’est-ce que la preuve en droit pénal ?

La preuve s’entend comme étant tout procédé utilisé pour établir, pendant la phase de jugement, la
réalité d’un fait, d’une situation ou d’un acte juridique dans les formes admises et requises par la
loi.

Ces éléments peuvent comprendre l’aveu, des documents, des expertises etc. La charge de la preuve
incombe en principe à l'accusation. Si l'accusation ne parvient pas à apporter suffisamment de
preuves, l'accusé sera présumé innocent et acquitté.

• L’article 313 al 1 dispose que : « la preuve testimoniale n’est pas admise »

27
• Preuves primaires (article 313 al 2b CPP) : l’original d’un document et tous les exemplaires
• Preuves secondaires article (313 al 2b CPP) : copie certifiée conforme de l’original

Elle est admise dans les cas suivants :


- Lorsqu’il est établi que l’original est en la possession de la partie adverse ou d’un
tiers qui dûment requis refuse de le produire
- Lorsque l’existence et le contenu de l’original ne sont pas contestés par la partie
adverse
- Lorsqu’il est établi que l’original a été détruit ou perdu

85- Qu’est-ce que le juge d’instruction ?

Selon l’article 24 de la loi N° 2006/015 du 29 DÉCEMBRE 2006 portant organisation


judiciaire modifiée et complétée par la loi n° 2011/027 du 14 DÉCEMBRE 2011,

« Le juge d'instruction est un magistrat du siège chargé de mener des enquêtes préliminaires
sur des affaires pénales. Il a pour mission de rassembler des preuves, d'interroger les témoins
et les suspects, et de décider s'il y a suffisamment de charges pour renvoyer l'affaire devant un
tribunal. »

86- Comment appelle-t-on l’acte par lequel le ministère public saisit le Juge
d’instruction ?

Selon l’article 143 alinéa 2 du Code de Procédure Pénale, l’acte par lequel le Ministère Public saisit
le Juge d’Instruction s’appelle le réquisitoire introductif d’instance.

87- Comment appelle-ton l’acte par lequel le Juge d’instruction clôture son information
judiciaire ?

L’article 256 du Code de Procédure Pénale dispose :

« (1) Dès qu'il estime que l’information judiciaire est achevée, le juge d'instruction
communique le dossier au procureur de la République pour son « réquisitoire définitif ».

(2) Le dossier, accompagné du réquisitoire définitif est, dans les cinq (5) jours de sa réception
retourné au cabinet d'instruction par le procureur de la République.

(3) Le juge d'instruction s'assure qu'il existe ou non contre l'inculpé des éléments constitutifs
d'infraction à la loi pénale et rend, soit une ordonnance de non-lieu, de non-lieu partiel, soit
une ordonnance de renvoi.

(4) Si le juge d'instruction estime que les faits de la poursuite constituent une contravention ou
un délit, il rend une ordonnance de renvoi devant le tribunal ayant compétence en matière de
simple police ou en matière correctionnelle.

(5) S'il estime que les faits constituent un crime, il rend une ordonnance de renvoi devant une
juridiction ayant compétence en la matière.

(6) Si le juge d'instruction estime que les faits ne constituent aucune infraction ou que l'auteur
n'est pas identifié ou qu'il n'y a pas de charges, il rend une ordonnance de non-lieu.

(7) En cas d'inculpations multiples, le Juge d'instruction rend une ordonnance de non-lieu
partiel s'il y a des charges à propos de certains faits et qu'il n'en existe pas pour d'autres ».
28
88- Peut-on exercer une voie de recours contre l’ordonnance du Juge d’instruction ?

Oui il est possible d’exercer un recours contre cette Ordonnance car l’article 267 et suivants du
Code de Procédure Pénale dispose :

« Les actes du juge d'instruction peuvent être frappés d'appel devant la chambre de contrôle
de l'instruction, dans les formes et délais prévus aux articles 271 et 274 ».

L’article 271 : « Le délai d'appel est de quarante-huit (48) heures. Il court à compter du
lendemain du jour de la notification de l'ordonnance ».

L’article 274 : « requête non timbrée adressé en 04 exemplaires au Président de la chambre de


contrôle de l’instruction. »

89- Quels sont les moyens de mise en mouvement de l’action publique ?

L’action publique peut être déclenchée par :


• Une plainte avec constitution de partie civile,
• Une citation directe,
• Un procès-verbal d’interrogatoire du suspect en cas de flagrants délits,
• Une Ordonnance de renvoi,
• Un Arrêt de renvoi de la chambre de contrôle et de l’instruction de la Cour d’Appel.

90- Qu’est-ce que la prescription de l’action publique ?

L’article 65 du Code de Procédure Pénale dispose :

« (1) La prescription est l'extinction de l'action publique résultant du non-exercice de celle-ci


avant l'expiration du délai prévu pour agir ».

91- Quel est le délai de la prescription de l’action publique en cas de contravention, délit
et crime ? existe-t-il une exception à la prescription en matière pénale ?

L’article 65 du Code de Procédure Pénale dispose :

« (2) En matière de crime, l'action publique se prescrit par dix années à compter du lendemain
du jour où le crime a été commis, si dans cet intervalle, il n'est intervenu aucun des actes visés
à l'article 66.

(4) En matière de délit, sous réserve des dispositions spécifiques à certaines infractions, le
délai de prescription de l'action publique est de trois années. Il se calcule suivant les
distinctions spécifiées aux alinéas (2) et (3).

5) En matière de contravention, le délai de prescription de l'action publique est d'une année. Il


se calcule suivant les distinctions spécifiées aux paragraphes (2) et (3). »

Oui il existe des exceptions


Au Cameroun, les crimes ci-après sont imprescriptibles :

- Les crimes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre


- Les crimes de terrorisme
- Les crimes de trahison
- Les crimes de piraterie

29
- Les crimes de corruption et de détournement de fonds publics
- Les crimes de trafic de drogue et de blanchiment d'argent

92- Quel est le délai de la prescription de la peine en cas de contravention, délit et


crime ?

L’article 67 du Code Pénal dispose :

(1) La peine principale non subie, ainsi que les peines accessoires et les mesures de sureté
qui l’accompagnent, ne peuvent plus être exécutées après l’expiration des délais ci-
après déterminées à compter de la date du Jugement ou de l’arrêt devenu définitif :
(a) Pour crime : vingt (20) ans ;
(b) Pour délit et contravention connexe : cinq (05) ans ;
(c) Pour toute autre contravention : deux (02) ans.

(2) La prescription est suspendue toutes les fois qu’un obstacle de droit ou de fait, hors
celui résultant de la volonté du condamné, empêche l’exécution de la peine. Elle est
interrompue par tout acte d’exécution de la peine avant l’expiration du délai. Une fois
la prescription de la peine acquise, le condamné par défaut ne peut plus se présenter
pour la purger. »

93- Quels sont les principes directeurs du procès pénal ?

Les principes directeurs du procès pénal sont les suivants :

1. Principe de présomption d'innocence : toute personne est présumée innocente jusqu'à preuve
de sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.

2. Principe du contradictoire : les parties doivent avoir la possibilité de s'exprimer et de


contester les arguments et preuves présentés par l'autre partie.

3. Principe de la publicité des débats : les audiences doivent être publiques, sauf exceptions
prévues par la loi, afin d'assurer la transparence et la confiance du public dans le système
judiciaire.

4. Principe de la collégialité : les décisions doivent être prises par un collège de juges ou jurés, et
non par une seule personne, afin de garantir une meilleure impartialité.

5. Principe de la motivation des décisions : les juges doivent motiver leurs décisions en
expliquant les raisons pour lesquelles ils ont retenu telle ou telle preuve ou argument.

6. Principe de double degré de juridiction : est un principe fondamental du droit qui garantit
aux justiciables le droit de faire appel d'une décision de justice devant une juridiction supérieure

7. Principe du respect des droits de la défense : les droits de la défense doivent être respectés
tout au long de la procédure, notamment le droit à un avocat, le droit à être informé de ses droits et
des accusations portées contre soi, etc.

Ces principes sont essentiels pour assurer un procès équitable et respectueux des droits de toutes
les parties impliquées.

30
94- Citez la triple compétence du parquet en matière pénale

L’article Article 140 permet de déterminer de la triple compétence du Procureur de la République et


dispose :

« (1) Est compétent, le procureur de la République :


a) soit du lieu de commission de l'infraction ;
b) soit du lieu du domicile du suspect ;
c) soit du lieu d'arrestation du suspect.

(2) En cas de saisine concurrentielle, la priorité revient au procureur de la République du lieu de


commission de l'infraction ».

95- Citez la triple compétence du Tribunal en matière pénale

L’article Article 294 parle de la triple compétence du Tribunal dispose :

« Est compétent, le tribunal :


a) soit du lieu de la commission de l'infraction ;
b) soit du lieu du domicile du prévenu ;
c) soit du lieu de l'arrestation du prévenu ».

96- Que signifie la règle « nul n’est censé ignorer la loi » ?

Cette règle s’explique par l’article 75 Code pénal « L’ignorance de la loi et le mobile n'influent pas
sur la responsabilité pénale ».

97- Au Cameroun à quel âge atteint-on la majorité pénale ?

Au Cameroun, l'âge de la majorité pénale est fixé à 18 ans tel qu’il est prévu par les dispositions de
l’article 80 alinéa 4 du Code Pénal. Cela signifie qu'à partir de cet âge, une personne est considérée
comme étant en mesure de répondre de ses actes devant la justice.

98- Le mineur de 14 ans peut-il prêter serment ?

Non le mineur de 14 ans ne peut pas prêter serment à la barre lorsque ce dernier est considéré
comme un accusé mais cependant il peut s’y rendre lorsqu’il y’a des témoignages à faire au cours
d’un procès. (Confère l’article 187 du Code de Procédure Pénale)

99- Qu’est-ce qu’un mandat de justice ?

Un mandat de justice est un ordre donné par un magistrat qui donne l'autorisation à la police ou à
d'autres organismes d'appliquer, de poser un acte, de procéder à une arrestation, une perquisition
ou une saisie.

L’article 11 du Code de Procédure Pénale dispose :

«(1) Le mandat de justice est un acte écrit par lequel un magistrat ou une juridiction ordonne :
- la comparution ou la conduite d'un individu devant lui ou elle ;
- la détention provisoire d'un inculpé, d'un prévenu, d'un accusé ou d'un témoin soupçonné de
perturber la recherche des preuves ;
- l'incarcération d'un condamné ;
- la recherche d'objets ayant servi à la commission d'une infraction ou en constituant le
produit.

31
(2) Constituent des mandats de justice, le mandat de comparution, le mandat d'amener, le
mandat de détention provisoire, le mandat d'extraction, le mandat de perquisition, le mandat
d'arrêt et le mandat d'incarcération ».

100- Citez les mandats de justice que vous connaissez et définissez-les

On distingue plusieurs types de mandant notamment :

• Le mandat de comparution est un document émis pris par le Juge d’Instruction obligeant
une personne à comparaître devant la justice à une date et une heure spécifique. Ce mandat
peut être délivré dans le cadre d'une enquête criminelle, d'une procédure judiciaire ou pour
toute autre raison légale nécessitant la présence de la personne devant les autorités
compétentes.

• Le mandat d’amener selon l’article 14 (1) du Code de Procédure Pénale, le mandat


d'amener est l'ordre donné aux officiers de police judiciaire de conduire immédiatement
devant son auteur, la personne y désignée.

• Le mandat de détention provisoire : Selon l’article 15 du Code de Procédure Pénale qui


défini le mandat de détention provisoire comme :
« Le mandat de détention provisoire est l'ordre donné par le procureur de la
République en cas de crime ou délit flagrant, le juge d'instruction ou la juridiction de
jugement, au régisseur d'une prison, de recevoir et de détenir l'inculpé ou l'accusé. Il
est régi par les dispositions des articles 218 à 221 »

• Le mandat d’extraction : Selon l’article 17 du Code de Procédure Pénale, le mandat


d'extraction est défini comme étant :
« Le mandat d’extraction est l'ordre donné au régisseur d'une prison, par l'une des
autorités judiciaires visées à l'article 12(le Procureur de le République et le Juge
d’Instruction), de faire conduire, soit devant elle, soit à l'audience, un inculpé, un
prévenu, un accusé ou un condamné ».

• Le mandat de perquisition : Selon l’article 16 du Code de Procédure Pénale, il est défini


comme l'ordre donné à l'officier de police judiciaire par le procureur de la République, le
juge d'instruction ou la juridiction de jugement, de pénétrer dans tout lieu public ou privé,
de le fouiller aux fins de rechercher et de saisir tous objets ou documents qui ont servi à la
commission d'une infraction ou qui apparaissent comme le produit d'une infraction.

• Le mandat d'arrêt Selon l’article 18 aliéna1 du Code de Procédure Pénale, il est défini
comme l'ordre donné à un officier de police judiciaire de rechercher un inculpé, un
prévenu, un accusé ou un condamné et de le conduire devant l'une des autorités judiciaires
visées à l'article 12.

• Le mandat d'incarcération est l'ordre donné au régisseur d'une prison par une juridiction
de jugement, de recevoir et de détenir un condamné comme il est défini à l’article 25 du
Code de Procédure Pénale.

101- Quels mandats de justice peuvent être pris par le Procureur de la République,
le Juge d’instruction et le Tribunal ?

32
Selon l’article 12 du Code de Procédure Pénale

« (1) Le procureur de la République peut décerner :


a) des mandats de comparution, d'amener, de perquisition et d'extraction ;
b) des mandats de détention provisoire en cas de flagrant délit.

(2) Le juge d'instruction peut décerner mandat de comparution, d'amener, de perquisition,


d'arrêt, de détention provisoire et d'extraction.

(3) La juridiction de jugement peut décerner mandat de comparution, d'amener, de


perquisition, d'arrêt, de détention provisoire, d'incarcération et d'extraction. »

102- Devant quelle juridiction de jugement doit comparaître un mineur poursuivi


pour meurtre ?

Un mineur peut être poursuivi devant le Tribunal de Première Instance statuant en matière
de délinquance juvénile si et seulement si son crime n’a pas été commis avec un coauteur ou
un complice majeur (article 15 de la LOI N° 2006/015 du 29 DÉCEMBRE 2006
portant organisation judiciaire modifiée et complétée par la loi n° 2011/027 du 14 DÉCEMBRE
2011).

103- Devant quelle juridiction de jugement doit comparaître un mineur poursuivi


pour meurtre en complicité avec un co-auteur majeur ?

Un mineur peut être poursuivi devant le Tribunal de Grande Instance selon l’article 18 de la loi
N° 2006/015 du 29 DÉCEMBRE 2006 portant organisation judiciaire modifiée et complétée par
la loi n° 2011/027 du 14 DÉCEMBRE 2011).

104- Quelle différence faites-vous entre la mise en mouvement de l’action publique


et l’exercice des poursuites ?

La mise en mouvement de l'action publique c’est le déclenchement de l’action publique. Elle


peut être faite à l’initiative du Procureur de la République ou de la victime de l’infraction.

L'exercice des poursuites c’est une mesure accomplie soit par le Procureur de la République soit
par le Juge d’instruction dans le cadre des affaires dans lesquelles les éléments ou indices ont été
relevés de nature à engager la culpabilité ou la responsabilité pénale des personnes poursuivies.

Seul le travail, la concentration, l’assiduité et la détermination vous permettront d’exceller. Courage


!!!

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