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On va maintenant s’intéresser aux principales missions spatiales en

cours et déterminer les enjeux qui les entourent.


On a d’abord plusieurs missions qui ont pour but l’exploration
planétaire, notamment de Mars. La principale se nomme Mars2020. Il
s’agit d’une mission spatiale américaine lancée par la NASA le 30
Juillet 2020 depuis Cape Canaveral en Floride. Coutant près de 2,5
milliards de dollars, elle constitue la première d'une série de trois
missions dont l'objectif premier est de ramener un lot d’échantillons
sur Terre pour permettre leur analyse. Son but est également de
rechercher des signes d'une vie microbienne ancienne, ce qui fera
progresser la quête de la NASA pour explorer l'habitabilité passée de
Mars. En effet, les missions martiennes précédentes de la NASA ayant
confirmé que l'eau liquide a coulé à la surface de la planète par le
passé, les scientifiques en ont déduit que des organismes vivants ont
pu se développer à cette époque. Appelé Persévérance, l’astromobile
déployé doit donc rechercher des terrains ayant pu préserver des
indices de cette vie passée, étudier leur surface et collecter des
échantillons pouvant être exploités par la suite. On peut voir l’avancée
du robot sur le site officiel de la NASA (science.nasa.gov) qui nous
propose de voir en temps réel son emplacement et la distance qu’il
parcourt sur Mars à l’aide d’un logiciel numérique en 3 D. Atterri sur
Mars le 18 février 2021, il nous permet aussi de tester de nouvelles
technologies qui seront utiles pour les futures missions humaines,
comme la production d'oxygène à partir du dioxyde de carbone
martien grâce à l'instrument MOXIE (Mars Oxygen ISRU
Experiment). Dans le même temps, l'Agence spatiale européenne
(ESA) mène quant à elle le programme ExoMars qui regroupe deux
missions spatiales à destination de la planète Mars avec une
participation importante de l'agence spatiale russe Roscosmos. En
projet depuis 2002, ces 2 missions reposent sur l'orbiteur ExoMars
TGO et son atterrisseur Schiaparelli, lancés le 14 mars 2016, et
l'astromobile Rosalind Franklin, dont le lancement qui était planifié

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pour mai 2018, est finalement prévu pour 2028. Coutant près d’1,2
Milliards d’euros, le programme s’avère assez complexe du fait de son
coût très important rapporté au budget scientifique de l'ESA et de la
nécessité de disposer de connaissances techniques pointues, jusque-là
uniquement maîtrisées par la NASA. Sur le plan technique, le
programme doit permettre à l'agence spatiale de développer pour la
première fois un atterrisseur et un rover martien et d'expérimenter les
techniques d'aérofreinage et d'atterrissage. L'objectif scientifique du
programme est l'étude de l'atmosphère de Mars, notamment pour
déterminer l'origine du méthane qui y a été trouvé et pour rechercher
des indices d'une vie passée ou présente sur la planète.
En effet la présence de méthane CH4 sur Mars, intrigue depuis
plusieurs années maintenant, mais des chercheurs ont récemment émis
des hypothèses probables pouvant l’expliquer. C’est en 2004 que du
méthane (CH4) avait été repéré pour la première fois sur Mars grâce à
la sonde européenne Mars Express. Et si la découverte a tant excité les
astronomes, c'est parce que, sur Terre, ce sont notamment des micro-
organismes comme les microbes qui produisent du méthane en aidant
les animaux à digérer. En effet, les bactéries méthanogènes, que l’on
peut trouver dans les muqueuses notamment de notre bouche ou de
nos voies digestives, conduisent à la production de méthane à partir
d'un mélange de gaz carbonique et d'hydrogène. On peut représenter
leur production de méthane sous l’équation chimique suivante : CO2 +
4H2 → CH4 + 2H2O
Cette voie est génératrice d'énergie notamment grâce à la synthèse
d'ATP (adénosine triphosphate) qui est la principale source d'énergie
pour la plupart des fonctions cellulaires. Le métabolisme de ces
bactéries méthanogènes permet donc de les considérer comme des
êtres autotrophes puisqu’ils sont capables de produire leur propre
matière organique à partir de substances minérales, par le biais de la
chimiosynthèse. Ainsi, même si des processus géologiques peuvent
également produire du méthane, sa présence sur Mars enthousiasme
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les scientifiques car elle suggère qu’une forme de vie pourrait exister
ou avoir existé sur cette planète. D'autant plus que ce gaz aurait une
durée de vie dans l'atmosphère martienne de quelque 300 ans
seulement, ce qui souligne l’hypothèse d’une forme de vie
relativement récente sur cette planète.
Néanmoins, la planète Mars n’est pas le seul centre d’intérêt de la
NASA puisqu’elle continue en parallèle des missions spatiales sur
d’autres astres. Artemis, par exemple, est un programme spatial habité
de la NASA, dont l'objectif est d'amener un équipage sur le sol lunaire
d'ici 2026. À l'instigation du président américain Donald Trump, la
date du retour de l'humain sur la Lune, que la NASA avait fixée à
2028 sans programmation clairement définie, a été avancée de 4 ans
en avril 2019, avec des objectifs plus précis, donnant naissance au
programme Artemis. Celui-ci doit déboucher sur une exploration
durable du satellite, en organisant des missions régulières dont
l’aboutissement serait l'installation d'un poste permanent sur la Lune.
Avec un cout colossal de 92 Milliards de dollars, ces missions sont
marquées par des dérapages budgétaires et calendaires réguliers et
nécessitent donc une collaboration mondiale avec les agences
européenne, canadienne et japonaise ainsi que des sociétés privées
telles que SpaceX à laquelle la NASA a confié le développement du
vaisseau Starship HLS. Le programme Artemis nécessite de nombreux
progrès technologiques avec le développement de nouveaux engins
spatiaux comme le lanceur lourd SLS, le vaisseau spatial Orion ou
encore la future station spatiale Lunar Orbital Platform-Gateway qui,
placée en orbite autour de la Lune, servira de relais entre la Terre et la
surface lunaire. Le programme doit ainsi permettre de tester et de
mettre au point des équipements et des procédures inédites qui
pourront être mises en œuvre au cours des futures missions avec
équipage à la surface de la planète Mars. Artemis sera également
l’occasion pour la NASA de faire atterrir la première femme et la

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première personne de couleur sur la Lune ce qui leur permettra de
maintenir le leadership américain en matière d’exploration.

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