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Examen Et Corrigé MTH1203

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DER : Math-INFO MPCI

EXAMEN MATH 1203


Epreuve de Algèbre 2 Durée : 2h

Exercice 1(8pts) :

Soit 𝐺 et 𝐺′ deux groupes multiplicatifs, une application 𝑓 définie par : 𝐺 → 𝐺′ .

1) Quand dit-on que 𝑓 est un morphisme de groupes ?


2) Soit 𝐻 un sous-groupe de 𝐺, montrer que 𝑓(𝐻) est un sous-groupe de 𝐺′.
3) Soit 𝑘𝑒𝑟𝑓 = {𝑥 ∈ 𝐺, 𝑓 (𝑥 ) = 𝑒 ′ }, 𝑒′ est l’élément neutre de 𝐺′, montrer que ker⁡(𝑓) est
un sous-groupe de 𝐺.
4) Lorsque ker(𝑓) = 𝑒 que peut-on dire de 𝑓 ?

Aller à la correction de l’exercice 1 :

Exercice 2(8pts) :

Soit 𝑓: 𝐴 → 𝐴′ un morphisme surjectif d’anneau et 𝐵 un sous-anneau de 𝐴, 𝐵 ⊂ 𝐴.

1) Montrer que 𝑓(𝐵) est un sous-anneau de 𝐴′ .


2) Montrer que ker (𝑓) = {𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥 ) = 0} est un idéal bilatère de 𝐴.
3) Pour tout 𝐼 idéal de 𝐴, montrer que 𝑓(𝐼 ) est un idéal de 𝐴′ .
4) Pour tout 𝐽 idéal de 𝐴′ , montrer que 𝑓 −1 (𝐽 ) est un idéal de 𝐴.

Aller à la correction de l’exercice 2 :

Exercice 3(4pts) : Soient les polynômes 𝑃 et 𝑄 définis par :

𝑃(𝑥 ) = 𝑥 5 − 𝑥 4 − 5𝑥 3 + 𝑥 2 + 8𝑥 + 4 et 𝑄 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛

1) Calculer 𝑃 (−1), puis déterminer les zéros de 𝑃 et leur ordre de multiplicité.


2) Donner une condition nécessaire et suffisante pour que 𝑄 soit un multiple de 𝑃.

Aller à la correction de l’exercice 3 :

Kandé TRAORE, étudiant à la faculté des sciences et techniques, est l’auteur de ce


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1
Correction :

Correction exercice 1 :

Soit 𝐺 et 𝐺′ deux groupes multiplicatifs, une application 𝑓 définie par : 𝐺 → 𝐺′ .

1) 𝑓 est un morphisme de groupes si et seulement si :


∀𝑥 ∈ 𝐺, ∀𝑦 ∈ 𝐺⁡, 𝑓 (𝑥. 𝑦) = 𝑓(𝑥 ). 𝑓(𝑦)
2) Soit 𝐻 un sous-groupe de 𝐺, montrons que 𝑓(𝐻) est un sous-groupe de 𝐺′.

𝐻 étant un sous-groupe de 𝐺, il contient l’élément neutre 𝑒 de 𝐺.

Soient 𝑒′ l’élément neutre de 𝐺 ′ et 𝑥, 𝑦 deux éléments de 𝑓(𝐻).

𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓(𝐻) ⇒ ∃𝑥 ′ , 𝑦 ′ ∈ 𝐻′ , 𝑥 = 𝑓(𝑥 ′ )⁡𝑒𝑡⁡𝑦 = 𝑓(𝑦 ′ ).

- 𝑒 ′ = 𝑓 (𝑒 ) ⇒ 𝑒 ′ ∈ 𝑓 (𝐻 ) ;
- 𝑥𝑦 = 𝑓 (𝑥 ′ )𝑓(𝑦 ′ ) = 𝑓(𝑥 ′ 𝑦 ′ ) ∈ 𝑓(𝐻) car 𝑥′𝑦′ ∈ 𝐻 (𝐻 sous-groupe de 𝐺) ;
- 𝑥 −1 = 𝑓(𝑥 ′)−1 = 𝑓(𝑥 ′ −1 ) ∈ 𝑓(𝐻) car 𝑥 ′ −1 ∈ 𝐻.

Par suite 𝑓(𝐻) est un sous-groupe de 𝐺 ′ .

3) Soit ker⁡(𝑓) = {𝑥 ∈ 𝐺, 𝑓(𝑥 ) = 𝑒 ′ }, 𝑒′ est l’élément neutre de 𝐺′, montrons que ker⁡(𝑓)
est un sous-groupe de 𝐺.
- 𝑘𝑒𝑟𝑓 ≠ ∅ car 𝑒 ∈ 𝑘𝑒𝑟𝑓 où 𝑒 élément neutre de 𝐺.
- Soient 𝑥, 𝑦 deux éléments de 𝑘𝑒𝑟𝑓.
𝑥, 𝑦 ∈ ker⁡(𝑓) ⇒ 𝑓(𝑥 ) = 𝑓(𝑦) = 𝑒 ′ .⁡⁡
−1
𝑓(𝑥𝑦 −1 ) = 𝑓(𝑥)𝑓(𝑦 −1 ) = 𝑓(𝑥 )(𝑓(𝑦)) = 𝑒′(𝑒 ′ )−1 = 𝑒 ′ 𝑒′ = 𝑒′

Par suite 𝑘𝑒𝑟𝑓 est un sous-groupe de 𝐺.

4) Lorsque ker(𝑓) = 𝑒 que peut-on dire de 𝑓 ?

Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓 tel que 𝑓(𝑥 ) = 𝑓(𝑦).

𝑓(𝑥 ) = 𝑓(𝑦) ⇒ 𝑓(𝑥𝑦 −1 ) = 𝑒 ⇒ 𝑥𝑦 −1 ∈ ker(𝑓) ⇒ 𝑥𝑦 −1 = 𝑒 ⇒ 𝑥 = 𝑦 ⇒ 𝑓 injective.

Correction exercice 2 :

Soit 𝑓: 𝐴 → 𝐴′ un morphisme surjectif d’anneau et 𝐵 un sous-anneau de 𝐴, 𝐵 ⊂ 𝐴.

1) Montrons que 𝑓 (𝐵 ) est un sous-anneau de 𝐴′ .


- 𝑓(𝐵) ≠ ∅ car 𝐵 ≠ ∅.
- Pour tout 𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓(𝐵 ), il existe 𝑥1 , 𝑦1 ∈, 𝑥 = 𝑓(𝑥1 ), 𝑦 = 𝑓 (𝑦1 ).

𝑥 − 𝑦 = 𝑓(𝑥1 ) − 𝑓(𝑦1 ) = 𝑓(𝑥1 − 𝑦1 ) ∈ 𝑓(𝐵) car 𝑥1 − 𝑦1 ∈ 𝐵.

- 𝑥𝑦 = 𝑓 (𝑥1 )𝑓(𝑦1 ) = 𝑓 (𝑥1 𝑦1 ) ∈ 𝑓(𝐵) car 𝑥1 𝑦1 ∈ 𝐵.

Kandé TRAORE, étudiant à la faculté des sciences et techniques, est l’auteur de ce


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2
Par conséquent 𝑓(𝐵 ) est un sous anneau de 𝐴′ .

2) Montrons que ker⁡(𝑓) = {𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥 ) = 0} est un idéal bilatère de 𝐴.

𝑘𝑒𝑟𝑓 est un sous-groupe additif de 𝐴.

Soient 𝑥 un élément de 𝑘𝑒𝑟𝑓, 𝑎 un élément de 𝐴.

𝑓(𝑎𝑥 ) = 𝑓(𝑎)𝑓(𝑥 ) = 𝑓 (𝑎) × 0 = 0 ⇒ 𝑎𝑥 ∈ 𝑘𝑒𝑟𝑓 et

𝑓(𝑥𝑎) = 𝑓(𝑥 )𝑓(𝑎) = 0 × 𝑓(𝑎) = 0 ⇒ 𝑥𝑎 ∈ 𝑘𝑒𝑟𝑓

D’où 𝑘𝑒𝑟𝑓 est un idéal bilatère de 𝐴.

3) Pour tout idéal 𝐼⁡de 𝐴, montrons que 𝑓 (𝐼 ) est un idéal de 𝐴′ .

Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓(𝐼 ) et 𝛼 = 𝑓(𝑎) ∈ 𝐴′ ⁡𝑡𝑒𝑙⁡𝑞𝑢𝑒⁡𝑎 ∈ 𝐴.

𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓(𝐼 ) ⇒ ∃(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 , 𝑥 = 𝑓(𝑥1 ), 𝑦 = 𝑓(𝑦1 )

𝑥 − 𝑦 = 𝑓(𝑥1 ) − 𝑓(𝑥2 ) = 𝑓 (𝑥1 − 𝑥2 ) ∈ 𝑓(𝐼) car 𝑥1 − 𝑥2 ∈ 𝐼.

𝑥𝛼 = 𝑓(𝑥1 )𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑥1 𝑎) ∈ 𝑓(𝐼) car 𝐼 est un idéal de 𝐴, donc 𝑥1 𝑎 ∈ 𝐼.

𝛼𝑥 = 𝑓(𝑎) 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑎𝑥1 ) ∈ 𝑓(𝐼) car 𝐼 est un idéal de 𝐴, donc 𝑎𝑥1 ∈ 𝐼.

D’où 𝑓(𝐼) est un idéal de 𝐴′ .

4) Pour tout idéal 𝐽 de 𝐴′, montrons que 𝑓 −1 (𝐽 ) est un idéal de 𝐴.

Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓 −1 (𝐽 ) et 𝑎 = ⁡ 𝑓 −1 (𝛼 ) ∈ 𝐴′ ⁡𝑡𝑒𝑙⁡𝑞𝑢𝑒⁡𝛼 ∈ 𝐴′.

𝑥, 𝑦 ∈ 𝑓 −1 (𝐽 ) ⇒ ∃(𝑥1 , 𝑦1 ) ∈ 𝐽, 𝑥1 = 𝑓(𝑥 )⁡𝑒𝑡⁡𝑦1 = 𝑓(𝑦)

𝑓(𝑥 − 𝑦) = 𝑓(𝑥 ) − 𝑓(𝑦) = 𝑥1 − 𝑦1 ∈ 𝐽 ⇒ 𝑥 − 𝑦 ∈ 𝑓 −1 (𝐽 )

𝑓(𝑥𝑎) = 𝑓(𝑥 )𝑓(𝑎) = 𝑥1 𝛼 ∈ 𝐽 ⇒ 𝑥𝑎 ∈ 𝑓 −1 (𝐽 )

𝑓(𝑎𝑥 ) = 𝑓(𝑎)𝑓(𝑥 ) = 𝛼𝑥1 ∈ 𝐽 ⇒ 𝑎𝑥 ∈ 𝑓 −1 (𝐽 )

D’où 𝑓 −1 (𝐽 ) est un idéal de 𝐴.

Correction exercice 3 : Soient les polynômes 𝑃 et 𝑄 définis par :

𝑃(𝑥 ) = 𝑥 5 − 𝑥 4 − 5𝑥 3 + 𝑥 2 + 8𝑥 + 4 et 𝑄 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛

1) Calculons 𝑃(−1), puis déterminons les zéros de 𝑃 avec leur ordre de multiplicité.

𝑃(−1) = (−1)5 − (−1)4 − 5(−1)3 + (−1)2 + 8(−1) + 4 = −1 − 1 + 5 + 1 − 8 + 4

⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡= 10 − 10

Kandé TRAORE, étudiant à la faculté des sciences et techniques, est l’auteur de ce


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3
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡= 0

𝑃(−1) = 0.

𝑃(−1) = 0 ⇒ 𝑥 + 1⁡𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒⁡𝑃(𝑥 ).

Effectuons la division euclidienne.

1 -1 -5 1 8 4
× (−1) ↓ -1 2 3 -4 -4
1 -2 -3 4 4 0
× (−1) ↓ -1 3 0 -4
1 -3 0 4 0
× (−1) ↓ -1 4 -4
1 -4 4 0
× (2) ↓ 2 -4
1 -2 0
× (2) ↓ 2
1 0
Par suite 𝑃 (𝑥 ) = (𝑥 + 1) (𝑥 − 2)2 .
3

D’où −1 a pour ordre de multiplicité 3 et 2 a pour ordre de multiplicité 2.

2) Donnons une condition nécessaire et suffisante pour que 𝑄 soit multiple de 𝑃.

𝑄 multiple de 𝑃 ⇔ 𝑃 divise 𝑄

 Une condition nécessaire pour que 𝑄 soit multiple de 𝑃 est que 𝑥 + 1⁡𝑒𝑡⁡𝑥 − 2
divisent 𝑄.
 Une condition suffisante pour que 𝑄 soit multiple de 𝑃 est que -1 et 2 admettent au
moins comme ordre de multiplicité respectivement 3 et 2.

Kandé TRAORE, étudiant à la faculté des sciences et techniques, est l’auteur de ce


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