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Rapport D'Evaluation Rapide Multisectorielle Dans La Zone de Sante de Minova

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RAPPORT D’EVALUATION RAPIDE

MULTISECTORIELLE DANS LA ZONE


DE SANTE DE MINOVA

Axe MINOVA-KALUNGU-NUMBI-
Axe MINOVA-BULENGA
Axe MINOVA CENTRE- BWIZA

Zone de santé de Minova, Territoire de Kalehe, Province du Sud-Kivu


Du 15 au 24 Janvier 2024
N°Ehtool alertes : 4904, 4888, 4823, 5017, 5021, 5025, 5060

Mission d’évaluation rapide multisectorielle Axe Minova-Kalungu- Numbi du 15 au 24 janvier 2024


Mission d’évaluation rapide multisectorielle

Axe Minova-Kalungu-Numbi-
Date 23 janvier 2024
De DANIEL AHULA EBUKA
A OCHA /SKM
Participants ACTED, AIDES, TPO, ACAD, AHADI RDC, PADEPU-A, CFED, FONDATION
PANZI, RECOPE, RPP, BADU-CONGO, ODH, APES, OCHA
Lieu Zone de santé de Minova
Période Du 16 au 24 Janvier 2024
d’ERM
CODE alertes 4904, 4888, 4823, 5017, 5021, 5025, 5060
Ehtools :

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

I.1. Description de la crise


Kalehe est un territoire du Sud-Kivu situé au nord de la ville de Bukavu. Il est subdivisé en deux
chefferies : Buloho et Buhavu.
Sur axe Minova-Numbi-Nshange (zone d’accueil des nouvelles vagues des déplacés), les différentes
sources (acteurs humanitaires, informateurs clés…) ont confirmé la présence de plus de 86 000
personnes déplacées en provenance du Nord-Kivu. Ces déplacés sont actuellement accueillies dans
les villages de Kalungu-Lowa-Numbi - Minova (ZS Minova) et Kabunga, Mwamiwidjwi, et Bushaku1
(ZS Kalehe). Ces personnes déplacées proviennent, les uns, des groupements Katoyi et Ufamandu,
Kamuronza, Bashali Mokoto (territoire de Masisi) et d’autres de Bunagana, Jomba, Bwito (en territoire
de Rutshuru, Nord-Kivu) fuyant la crise M23.
Ces déplacés sont accueillis dans des familles d’accueil, d’autres dans les sites spontanés & dans
des centres collectifs (occupation des écoles…).
Par ailleurs, dans la majorité de la grande partie du territoire de Kalehe la situation de protection s’est
dégradée à la suite de l’impact des affrontements entre les militaires FARDC et les éléments du M23
dans la province du Nord-Kivu et les accrochages récurrents entre les groupes armés dans les hauts
plateaux. Une équipe de monitoring a confirmé cette situation de protection dans cette zone d’accueil
des nouveaux déplacés en provenance du Nord Kivu (mouvement en cours). Cependant, dans la
même zone il s’observe une mobilisation des groupes armés (Nyatura et RM) qui commencent à
recruter les combattants pour renforcer leur nombre en préparation de rejoindre les FARDC aux fronts
contre les M23.
Outre, le déploiement des troupes étrangères des forces burundaises sont déployés dans la localité
de Kalungu et Minova centre en groupement de Buzi dans la ZS de Minova. Sur ce, les habitants de
ces localités et ses environs vivent dans la frustration craignant leur présence.
Rappelons que OCHA a conduit du 06 au 17 mars 2023 une mission d’évaluation rapide des besoins
multisectoriels dans le territoire de Kalehe, sous la recommandation de la COHP SK dans les zones
de santé de Kalehe et Bunyakiri, de Minova. Cette dernière venait d’accueillir des nouvelles
personnes déplacées en provenance du Territoire de Masisi /Nord-Kivu. Ci-dessous quelques N°
Ehtools des nouveaux déplacés arrivés dans la zone de Minova (N°Ehtools : 4904, 4888, 4823, 5017,
5021, 5025, 5060).
Par ailleurs, la DPS SK rapporte l’augmentation des cas de choléra dans la zone de santé de Minova.
Le profil épidémiologique publié par la DPS/SK à la 40e semaine, la ZS de Minova a notifié un total de
533 cas de choléra (de la 1e à la 40e semaine avec 7 décès soit un taux de létalité de 0,60%.
Sur ce, il s’observe un déploiement des partenaires (des agences et des organisations Humanitaires)
pour la riposte et des interventions.

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En plus les écoles de Minova occupées par les déplacés : les chefs de ces établissements
s’inquiètent de cette occupation qui traine encore. Cependant, des cas de choléra sont notifiés parmi
les élèves dans ces écoles (7 cas notifiés et transférés au UTC pour des soins, selon le Cluster
éducation). OCHA va s’impliquer dans le plaidoyer auprès des autorités locales, les leaders
communautaires pour parler de la relocalisation afin de libérer ces écoles et éviter le conflit entre les
déplacés & les responsables des établissements occupés.
Nous profiterons de cette mission pour contacter les différents acteurs (humanitaires, société civile,
les autorités locales, les leaders communautaires, et) pour dialoguer et sensibiliser sur le mécanisme
de coordination humanitaire et la familiarisation avec les principes humanitaires seront également
abordés et discutés. Ils constitueront également une acceptation permanente au soutien aux
interventions humanitaires avec un plus grand ressenti sur l’engagement communautaire, l’accès et la
redevabilité envers les populations affectées par les différents épisodes de crise humanitaire.
C’est dans ce contexte que s’inscrivait cette mission qui préconise le retrait graduel de OCHA dans
cette zone.

I.2. Accès sécuritaire


- Il y a présence des barrières des groupes armés sur l’axe Sake – Bweremana – Minova
- Dans la zone de la mission, les éléments de l’armée congolaise ont des positions statiques sur les
axes bien que des cas de protection des civils y sont régulièrement enregistres (érection des
barrières payantes).
- Dans la zone de la mission, OCHA et ses partenaires ont une acceptance communautaire.
- Toutefois, des contacts ont été entrepris avec les différents responsables des structures
communautaires de base et autres organisations de la société civile de la zone en vue de s’assurer
de leur implication dans l’accès et l’acceptation de cette mission.
- Ces contacts ont permis d’avoir une meilleure compréhension des conditions d’accès sécuritaire
dans la zone. La somme de ces contacts indique que les interventions humanitaires dans cette
zone sont réalisables.

I.3. Accès physique


En quittant Goma Cet axe est accessible par véhicule 4x4 en partie et par moto pour atteindre
certains villages non accessibles par véhicule. Les aires de santé de Minova, Kalungu, Cheya,
Bulenga, Kishinji , Muchimbwe, Kitembo, Bwisha sont accessibles par véhicule. Les aires de santé
Chebumba, Numbi, Kavumu, nshange, sont accessibles par moto ; tandis que en quittant Bukavu
actuellement les véhicules se limitent à Nyabibwe pour atteindre l’axe Minova-Numbi-Nshange il faut
utiliser uniquement les motos.
L’axe est aussi accessible par bateau ou pirogue motorisée via le lac Kivu jusqu’ au premier village de
Minova
L’itinéraire à suivre pour arriver sur l’axe en provenance de Goma est comme suit : Goma-sake-
Mubambiro-Kirotche-Bweremana-Minova.
L’itinéraire à suivre pour arriver sur l’axe en provenance de Bukavu est comme suit : Bukavu-Katana-
Ihusi-Nyabibwe-Mukwija-Kalungu-Minova

I.4. Carte de la zone évaluée

ZONE DE SANTE DE MINOVA (ZONE D’ACCUEIL DES DEPLACES)

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I.5. Communication
La zone est couverte partiellement par les réseaux téléphoniques (Airtel et Vodacom, et Orage). Dans
certains villages de l’axe (Présentement Numbi, Nshange, Kavumu) le réseau téléphonique n’existe
pas actuellement.

II. OBJECTIFS

1. Objectif global
Réaliser une évaluation multisectorielle axée sur les alertes récemment partagées par les leaders
locaux et les informateurs clés.

2. Objectifs spécifiques
 Faire la mise à jour de la situation humanitaire dans la zone de santé de Minova
 Actualiser la cartographie de nouveaux acteurs de Minova ().
 Etablir des contacts avec les commandants des unités militaires congolaises en cohabitation
avec les partenaires humanitaires pour le respect des principes humanitaires, sur comment

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mieux interagir concernant les questions de protection des civils et des enjeux de coordination
civilo-militaire humanitaire.
 Renforcer le point focal humanitaire qui permettra d’envisager la mise en place d’un forum
humanitaire par la suite.
 Collecter les informations sectorielles

3. Résultats réalisés
 Un mécanisme local d’échange est mis en place avec les efforts des organisations de la
société civile locale, permettant de canaliser auprès de OCHA Bukavu des alertes sur les
questions humanitaires d’une part, et d’autre part, de collecter les feedbacks des populations
sur la perception des interventions humanitaires et la recherche des solutions en vue de
promouvoir les relations entre les humanitaires et les populations locales dans le but de
prévenir et répondre aux problèmes de protection de travailleur humanitaire sur le terrain.
 Les commandants des unités militaires congolaises sont rencontrés et sensibilisés sur les
principes humanitaires et le fonctionnement de l’action humanitaire, sur comment mieux
interagir avec les organisations humanitaires, aux problématiques de protection des civils et
enjeux de coordination civil-militaire, permettant d’initier un mécanisme local CMCoord
 Un réseau de contact avec les acteurs et personnes ressources présentes dans la zone est
établi et renoué pour une meilleure coordination de l’action humanitaire et fonctionnement du
mécanisme communautaire de veille humanitaire
 Les différentes communautés affectées (dirigeants locaux, les personnes déplacées, les
organisations de la société civile, etc.) sont sensibilisées sur leurs droits et sur le mécanisme
de reporting PSEA RDC.
 Les menaces et risques éventuels pesant contre les opérations humanitaires et les
populations civiles sont relevés et adressés
 Les recommandations spécifiques sont formulées et partagées lors des fora humanitaires
pour une efficacité de la coordination de l’action et plaidoyer humanitaire en faveur des
populations vulnérables dans la région.
 Les informations sectorielles sont collectées secteur par secteur.

III. METHODOLOGIE
La technique utilisée est celle de la collecte mobile des données primaires par le biais de la boîte
à outils ERM produite par OCHA & REACH pour la communauté humanitaire en RDC. Ces outils
comprennent 3 questionnaires : des entretiens avec des informateurs clés (IC) ; des entretiens
auprès de ménages (EM) ; et des groupes de discussion communautaires (GDC).
Les trois questionnaires GD ont été administrés à l’aide d’une version sur papier. Ce résumé
d'évaluation présente les résultats des enquêtes ménages réalisées auprès d'un échantillon total
de 101 ménages sélectionnés parmi une population estimée à compléter ici … ménages, répartis
dans 11 localités ou aires de santé. 101 ménages ont été sélectionnés pour un niveau de
confiance de 95% et une marge d'erreur de 10%. Une allocation de l'échantillon proportionnelle à
la taille de la population respective dans chacune de 11villages a été effective. L’évaluation était
composée des GDC (avec une stratification par statut de déplacement : autochtones, déplacés),
des enquêtes ménages effectuées dans les villages situés le long de l’axe enquêté (dont les
ménages ont été sélectionnés à travers un échantillonnage aléatoire dans chaque village) ainsi
que des entretiens avec les Informateurs clés (20 entretiens ont été réalisés dans les 11 villages
(Minova,Kalungu, Cheya,Bwisha……) comme informateurs clés les infirmiers titulaires, les chefs
de villages, la société civile…

IV. MOUVEMENT DES POPULATIONS

IV.1. Analyse des mouvements de population

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Depuis fin février et mars 2023, les localités de la zone de santé de Minova en territoire de Kalehe en
général et en particulier les groupements des Buzi, et Mbinga Nord, ont été inondées par les
personnes déplacées internes (PDIs) venues des territoires des Masisi et Rutshuru dans la province
du Nord-Kivu. Ces personnes auraient fui des affrontements qui opposaient les éléments du M23 aux
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Butées aux multiples défis entre
autres l’accès aux abris, plusieurs de ces PDIs se seraient constitué des sites spontanés et d’autres
installées dans des écoles, église et hangars non occupés. Depuis lors, quelques problèmes de
cohabitation pacifique opposent certaines PDIs et familles hôtes.
En plus il s’est observé depuis un certain moment une dégradation de la situation de protection dans
les villages ayant accueillis des PDIs dans le groupement de Buzi en chefferie des Buhavu. A cela
s’ajoute la multiplicité des cas d’incendies des maisons des PDIs et le déguerpissement de ces
derniers dans les écoles et sites communautaires créant des conditions difficiles aux déplacées
internes ayant foui la crise du M23 au Nord-Kivu.
Plus de 4216 ménages des PDIs issus des différents villages des territoires de Masisi, Rutshuru se
sont installés dans les sites spontanés ,centres collectifs et familles d’accueil. Selon les sources
interviewées et contactées sur terrain, ces PDIs auraient fui les affrontements et exactions des
éléments du M23 lors du récent déclanchement de la crise M23 et des groupes armés locaux (Raiya
Mutomboki, Mai-mai, Nyatura & autres). Les affrontements, incursions, braquages, leadership et le
contrôle des entités y compris la collecte des fonds dans les entrées et sorties des villages, ont été
parmi les autres facteurs des mouvements des populations dans la zone depuis le début de l’année
2023. Les différentes sources (comités des PDIs, la société civile, les structures communautaires,
sanitaires et les autorités locales), ont été consultées et affirment que ces populations vivent dans des
conditions critiques dans ces sites spontanés et dans les familles d’accueil. Les interviews, entretiens
individuels, groupes de discussion et sensibilisation des PDIs y compris certaines personnes des
FAMAC, ont donné des éléments et indications sur les nouvelles vagues qui se sont ajoutées depuis
fin décembre, Janvier.
Il est à noter que les récentes vagues ((N°Ehtools : 4904, 4888, 4823, 5017, 5021, 5025, 5060),
datent depuis fin décembre et début janvier du 23 /12/2023 au 04 jusqu’au 18 Janvier 2024 estimés
à……. car la situation reste toujours préoccupante et incertaine étant donnée les affrontements
continuent et les violations des droits humains sont commis régulièrement par les hommes en armes
envers les paisibles populations.
Suite à ces nouveaux mouvements de population, l’évaluation a fait état de 11 523 ménages sur les
axes enquêtés, dont un total estimé de 69 140 personnes (sur base d'une moyenne de 6 personnes
par ménage rapportée pendant les enquêtés ménages). Parmi ces ménages et selon les enquêtes
ménages effectuées, à compléter seraient déplacés ( % des ménages). Ce dernier chiffre est calculé
en appliquant le pourcentage de déplacés enquêtés au nombre de ménages dans la zone.
Cependant, bien que pour les villages les plus petits, les ménages aient pu être comptés, pour les
villages plus grands, le nombre de ménages a été estimé à l’aide d'informations partagées par les
informateurs clés et leaders communautaires. Nous considérons ici les données présentes dans le
tableau démographique, qui sont des données croisées entre le comptage, les observations, les
informateurs clés et groupes de discussion. On notera une différence dans les chiffres obtenus par le
biais des informateurs clés, qui provient d'incohérences entre le nombre de personnes et le nombre
de ménages déclarés lors des enquêtes. Nous choisissons donc de retenir une démographie globale
de …… ménages qui semblent plus cohérentes suite au croisement des données.

IV.2. Mouvements de population


• Tableau présentant le nombre de ménages autochtones et déplacés (en familles d’accueil)

1e vague dec Nouvelle vague dec TOTAL


AIRE DE SANTE
2022-mars 2023 2023 -janv 2024 DEPLACES
BOBANDANA 8468 6088 14556

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BUHUMBA 1586 0 1586
BULENGA 3118 1424 4542
BWISHA 1250 680 1930
CHAMBOMBO 4261 4568 8829
CHEBUMBA 2587 2413 5000
CHEYA 3492 6635 10127
KALUNGU 6887 14843 21730
KARANGO 1878 553 2431
KASUNYU 1456 3036 4492
Kavumu 3378 1820 5198
Kiniezire 6065 1172 7237
Kishinji 1436 0 1436
Kisongati 3956 1710 5666
Lumbishi 7749 5043 12792
Minova 11673 4856 16529
Muchibwe 2721 7590 10311
Numbi 5880 6700 12580
Nyamasasa 1127 3347 4474

Ruhunde 1665 450 2115


Shanje 5676 4404 10080

TOTALE 86 309 69 140 155 449

• Tableau présentant le nombre de ménages déplacés vivant uniquement dans les sites
spontanés
N° Sites, ecoles, Nombre des Provenance
centres collectifs Ménages Nombre des
personnes
01 Ep Kitalaga 340 2040 Kitshanga, Karuba, Rubaya,
02 Ep Shanga 320 1920 Matanda, Ngungu, Mushaki,
03 EP Rutshunda 350 2100 Rutshuru, Kilolirwe, Kishishe,
04 EP Kalungu Ufamandu I&II, Bishusha,
05 EP Chebumba Burungu, Kingi, Luhonga,
06 Bugeri 362 2172 Kimoka, Malehe, (Territoires de
07 Institut Bigilimani 308 1848 Masisi et Rutshuru), Ziralo
08 Site de Mubimbi 337 2022 Kiisi, Batayo et Lwangoma
09 Site de la Poste 351 2106 (groupement de Ziralo/Territoire
10 Site de Kitembo 828 4968 de Kalehe)
11 Salle Inuka et 120 722
environ
12 Site de Muchibwe 900 5400
13 Site KITALAGA 493 2 561

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Total 4 709 27 857

V. CARTOGRAPHIE DES ACTEURS HUMANITAIRES DANS LA ZONE DE SANTE DE MINOVA


Denomination Secteurs intervention Zone Contacts
ONG
AIDES Abris, WASH, SANTE, Minova 0998639712
UniRR, CCCM, AME
ACTED Multisecteoriels Minova 0811998341
TPO Multisecteoriels (WASH, Minova 0997980397
nutrition, securité
alimentaire)
ACAD Protection enfant & VBG Minova 0823642300
Fondation Prise en charge médicale Minova
PANZI des VVS
AHADI Protection / cohabitation Minova 0998965354
Pacifique, Santé
CFED Protection enfance Minova 0991816842
PADEPU-A Protection Minova 0975070271
MDA Nutrition Minova
MSF-E Santé nutrition Minova 0828300498
ADEFD Protection enfance, Santé et Minova
Sécal

VI. SECURITE ALIMENTAIRE


Pour l’instant, il y a moins d’acteurs sécurité alimentaire à Minova, sauf le PAM qui distribue des
vivres aux ménages des déplacés de la 1e vague, mais la nouvelle vague pas encore assisté en
vivres.

Principales activités de subsistance au cours des 2 dernières semaines 2 EM IC


Travail journalier 43% 0
Agriculture de subsistance 45% 12
Agriculture de rente 4% 12
Activités de pêche 0% 0
Activités de chasse/Cueillette 2% 0
Élevage 0% 0
Exploitation minière artisanale 0% 4
Petit commerce/vente charbon 0% 1
Gagne un salaire 0% 2
Envois de fonds 0% 0
Autre 0% 0
.
1
46%
Accès à la terre 54% Oui 54%
2
Non 46%

Pratique de l’agriculture 63%


37% 1 Oui
Non 37%
63% 2

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Problèmes liés à l’agriculture
Le ménage s’est rendu dans
Manque de terre/petite superficie disponible 45% un marché dans les 7 derniers
Manque de semences 90% jours
Problème de fertilité des sols 27%
Maladies des cultures/ravageurs 12%
Présence de chenilles 7%
Ravages par des bêtes sauvages Disponibilité des produits sur le marché 1% EM IC
Manque d'outils et de machines Pas de variation 55% 45% 0
Manque d'entrepôts pour les culturesPlus de biens 0% 44% 0
Moins de biens 10% 0
Manque de main d'œuvre 0%
Manque de filières d'écoulement de la production 0%
Insuffisance des pluies 0%
Abondance des pluies/inondations 0%
Insécurité, violences, combats 1%
Fluctuation des prix sur le marché
Pillage des récoltes 5%
Pas de variation 0% 0
Autre Les prix ont augmenté 91% 0% 91% 0
. Les prix ont un peu augmenté 7% 7% 0
Les prix ont diminué 2% 2% 0

• Disponibilité de ressources alimentaires

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3
Score de consommation alimentaire (SCA / FCS)
Acceptable (≤28) Série1 2% - 1
Limite (>28) Série2 2% 11% 87% 11% - 3
Pauvre (>42) Série3 87% - 5

4
Indice des stratégies de survie simplifié (ISSs / rCSI)
Durable (<4) 0% - 1
Sous pression (<19) 0%2% 98% 2% - 3
Crise / urgence (≥19) 98% - 5

 Analyse de la sécurité alimentaire


L’insécurité persistante dans la zone a poussé plusieurs ménages à abandonner les champs, toutes
les cultures sont désormais envahies par les herbes sans aucun entretien.
Pour l’instant, il y a moins d’acteurs sécurité alimentaire à Minova, sauf le PAM qui distribue des
vivres aux ménages des déplacés de la 1e vague, mais la nouvelle vague pas encore assisté en
vivres.
Par ailleurs, les stocks qui restaient dans les habitations ont été pillés par les groupes armés, le reste
de ces stocks ont pourri car la population ne peut plus se rendre dans la zone en raison des
affrontements. Signalons cependant que les champs de la population hôte n'offrent pas de
productions conséquentes par manque de semences de bonne qualité (les semences utilisées datent
de plusieurs années) et par manque de fertilité des sols.
Les différentes maladies attaquant les cultures), ce qui justifie un grand besoin en sécurité
alimentaire. 87% de ménages ont un score de consommation alimentaire (SCA) pauvre, inférieur à 28
et 11% des ménages ont de score limité, 98% de ménages ont régulièrement recours à des stratégies
de survie néfastes pour survivre, 56% des ménages sont dans une situation d’urgence et 46% dans
une situation de crise en phase 4. 84% de la population enquêtés ont accès à la terre et 46% des
ménages pratiquent l’agriculture de subsistance, cette situation impacte fortement la sécurité
alimentaire des ménages. Selon les participants aux groupes de discussion, les champs dans la zone
de provenance ont été abandonnés et toutes les cultures envahies par les herbes sans aucun
entretien. Cette situation accentue l'insécurité alimentaire sur cet axe. Cette situation entraîne une
conséquence grave sur cette population ou tout le monde dépendait des champs.
De manière générale des villages de provenance des familles déplacées qui sont considérés comme
les greniers de la zone d’accueil depuis le début de la crise. Les populations affectées par la crise
n’ont donc pas de stocks alimentaires et vivent au jour le jour, ce que confirment 93% des répondants.

 Recommandations :
Une assistance alimentaire est recommandée tant pour la population déplacée que pour la population
autochtone pour soulager les conséquences de la crise alimentaire qui sévit dans la zone. Besoin des

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moyens suffisants pour apporter de l’assistance en sécurité alimentaire (vivres) en faveur de plus
100 000 personnes IDPS de la nouvelle vague de la crise M23.
La population souffre également d'un manque de semences de bonne qualité, un soutien en cultures
vivrières et maraichères sous forme de distribution d'intrants agricoles est donc recommandé. Cette
dotation devra être accompagnée de formations sur les nouvelles pratiques culturales afin de permettre
aux ménages d’accroitre leurs niveaux de production et diminuer ainsi les déficits alimentaires.

VII. ABRIS

Type d'abris (EM) EM


Centre collectif(sites spontanés ou planifiés, salle, hangars,églises) 14% Situation d'occupatio
Abri d’urgence (type abris transitionnels avec matériaux locaux) 80% Accueilli par une famill
Maison (construction durable) 1% Construit sur parcelle d
Ecole transformée en centre collectif 5% Dans un site de déplac
Pas d’abris (à la belle étoile) 0% Construit sur sa propre
Ne se prononce pas 0% Construit sur parcelle d
Autre

Type d’abris ET Situation d’occupation de l’abri (EM)


Maison Et : propriétaire 7%
Maison Et : empruntée gratuitement avec autorisation du propriétaire de la maison 2%
Abris d’urgence Et : construit sur parcelle d’une famille d’accueil gratuitement 12%
Abris d'urgence construit dans un sité près ou loin de la localité 19%
Abris d’urgence Et : accueilli par une famille d'accueil 21%
Abris d’urgence Et : construit sur sa propre parcelle 20%
Abris d’urgence Et : dans un site de déplacés isolé 5%
Centre collectif (pas école) 7%
Ecole transformée en centre collectif 7%

2
Nombre moyen m par pe

 Analyse abris
La surface moyenne occupée par personne au sein des abris est de 2 m2 à 3,2 m2 Il est à noter que
selon les standards SPHERE chaque personne devrait disposer d’un espace minimum de 3,5 mètres
carrés d’espace de vie. La moyenne de surface habitable est donc nettement en-dessous de ces
standards et les familles déplacées et d'accueil vivent dans une situation de promiscuité au sein des
ménages. Cela risque de créer des tensions entre les familles hôtes et déplacées si la situation venait
à se prolonger.
Selon les participants au GDC, La majorité des ménages enquêtés vivent dans des abris d’urgences
construits majoritairement avec des murs en sticks d’arbre (non durable), en planches et bâches, les
toitures sont en paille pour certaines et en tôles usées pour d’autres ainsi qu’en bâches pour les
déplacés. Les tôles, bâches et la paille suintent et certains murs sont fissurés avec un risque
d’écroulement pour la plupart, ces informations sont confirmées par les données issues des enquêtes
ménages où 77% des habitations sont des abris d'urgence/non durables. Ces abris étant en mauvais

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état, plusieurs maisons suintent quand il pleut, les ménages sont exposés aux maladies, notamment
lors de la saison des pluies.
La majorité d’abris construits dans les différentes localités ou villages visités sont de type abris
transitionnels faits en matériaux locaux (abris en planches, en paille ; en torchie).la typologie
dominante dans ces deux localités ou villages évalués sont les maisons construites en planches
estimées à 90% selon les informateurs clés consultés, la dimension pour la construction dépend des
moyens des uns et des autres
-La Promiscuité des personnes dans l’abri : selon les informateurs clés 60 % de ménages
occupent 2 m ² /personne/chambre de couchage, 25 % de ménage occupent entre 2 à 3,5 m²
/personne/chambre de couchage et 15 % de ménages occupent 3,5 m² /personne/chambre de
couchage ;
-Moyenne de personne par chambre : selon les informateurs clés de cette zone 55% de ménages
partagent une chambre entre 1 à 3 personnes, 35% partagent une chambre entre 4 à 5 personnes et
10% des ménages partagent une chambre entre plus de 5 personnes.
Cas de Muchibwe, kalungu, cheya et kitembo la Promiscuité avec les grands enfants,55% des
ménages vivent dans la promiscuité grands enfants âgés de plus de 12 ans qui partagent la même
chambre avec les filles selon les participants dans les groupes des discussions.
-Lieu d’habitation : 70% des ménages IDPs visitées venant de rutshuru et masisi vivent dans les
familles d’accueil tandis que 30% des PDIs ayant fui les affrontements dans la province voisine du
nord kivu vivent dans les sites de déplacements notamment les sites de Muchibwe, kitalaga, shanga,
ruchunda, bigilimani, mubimbi,inuka et kitembo ,75% d’autochtones vulnérables visités vivent dans
leur propre parcelle selon les participants dans les groupes de discussion.
-Nature de la toiture : Couvertures sont pour la plupart en tôles usées, certains avec ou sans risque
d’affaissement ; d’autres abris sont couverts de paille, et bâches.
-Nature des murs : Les murs sont en planches, en pisés (roseaux et boue) ,40% des abris visités ont
des murs avec risque d’écroulement surtout les pisés ;
- Fondation : 95% de maisons construites n’ont pas des fondations selon les répondants lors des
discussions de groupe.

 Recommandations :
Pour ce secteur, une assistance en abris d’urgence pour les ménages déplacés et des réhabilitations
d'abris ou logements pour les ménages autochtones très vulnérables de l’axe est recommandées
dans le cas où cette situation de déplacement persisterait.
Trouver les espaces pour la relocalisation des déplacés qui occupent les écoles. Nécessité de
l’implication des Clusters (Abris, protection) OCHA et les autorités nationales, provinciales et
territoriales pour trouver ces sites d’accueil des déplacés à Minova

VIII. LES ARTICLES MENAGERS ESSENTIELS (AME)


Utilisation par les femmes et filles de kits d'hygiène menstruelle (EM)
Oui 23%
Non Oui 77%
Ne sait pas Non
0%
Ne se prononce pas 0%

Score card AME EM


<1 0%
1 – 1.9 0%
2 – 2.9 4%
3 – 3.9 18%
4–5 78%

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17%
1 EM
Destructions et Pas de destructions et pillages 17%
Proportion des ménages ayant subi de pertes d'AME suite
2 à la crise (IC) -
pillages 83% Destructions/pillages importants 83%

Déplacement 1 Déplacement préventif 7%


préventif ou Déplacement réactif 93%
réactif 2
93%
 Analyse articles managers essentiels
Il convient de noter que les ménages déplacés n’ont pas pu récupérer leurs articles ménagers
essentiels lors de déplacement puisque pour la majorité des ménages affirment que le déplacement a
été provoqué soudainement. Les maisons ont été détruites et incendiées et les articles perdus, le
reste des biens a été pillé par les miliciens. Tous les ménages ont subi une perte en articles ménagers
essentiels à la suite de la crise et 78% des ménages ont un score card AME supérieur à 3 (seuil de
vulnérabilité critique) à la suite de ces évènements. Ces faits ont été confirmés dans les groupes de
discussion où les participants ont déclaré des besoins sévères en AME sur l’axe, notamment en
raison d'importants pillages et destructions de biens.
Selon les participants aux GDC, le manque de moyens financiers empêchait les personnes affectées
d’acquérir les articles ménagers dont ils avaient besoin. Les ménages hôtes affirment partager leurs
articles avec les déplacés mais le manque de disponibilité des articles risquerait de créer des tensions
si le déplacement persiste dans le temps. Signalons que les déplacés sont les principaux touchés par
ces difficultés d'accès aux articles ménagers à la suite de la perte de la plupart de leurs biens lors de
leur déplacement.
Dans tous les villages et sites visités, la majorité des ménages déplacés ne disposent pas des AMEs
suite au déplacement forcé qu’ils ont connu et d’autres auraient été pillés lors de leur déplacement.
D’une manière générale, dans la zone de santé de minova et ses environs, les populations déplacées
victimes de de la crise M23 et de catastrophe présentent un besoin urgent d’assistance en Abris et
AMEs. Des entretiens et focus groups organisés dans ces sites spontanés, centres collectifs et famille
d’accueil démontrent que ces PDIs se servent des ustensiles de cuisine empruntés dans la
communauté hôte qui malheureusement n’en n’ont pas en suffisance.

 Recommandations :
Vu ces résultats, nous recommandons une assistance en articles ménagers essentiels pour les
déplacés mais aussi pour la communauté hôte.

XI. EAU, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT (EHA)

EM IC Sévérité
Taux de diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans dans la zone 48% 42% 3
<15% = Sévérité 1; 15%-39% = Sévérité 2; 40%-59% = Sévérité 3; 60%-79% = Sévérité 4; > 80% = Sévérité 5

Nombre et types de source d'eau fonctionnelle (IC)


Robinets privés 0
Robinets public / bornes fontaines 71
Puits à pompe/forage 41
Puits creusé aménagé 0
Source naturelle aménagée 0
Source naturelle non-aménagée 6
Eau de pluie (nombre de ménages collectant l’eau de pluie) 63

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Camion-citerne 0
Charrette avec petite citerne 0
Eau En bouteille / Eau en sachet (nombre de points de vente) 5
Eau de surface (rivière, barrage, lac, mare, courant, canal, système d’irrigation) 3

Type de source d'eau utilisé par les ménages dans la zone évaluée
Source améliorée 55%
Source non-améliorée 13% 31% 55% 31%
Eau de surface 13%

Quantité d'eau subjective (perception des répondants) EM


Assez d'eau pour tous les besoins 36%
Pas assez d'eau pour d'autres fins domestiques 21%
Pas assez d'eau pour l'hygiène personnelle 18%
Pas assez d'eau pour cuisiner 12%
Disponibilité d'un système de 1 Oui 0%
Pas assez d'eau pour boire 13%
lavage des mains 2 Non 100%
Temps nécessaire pour aller à la source d'eau principale, récupérer
100%de l'eau et revenir au ménage (EM)
< 30 minutes 67%
De 31 minutes à 2 heures 67% 31% 31%
Problèmes d’accès Plus deaux installations sanitaires
2 heures 2%
Pas assez d'installations/surpeuplées 38%
Ne fonctionnent pas/ne sont pas complètes 15%
Litres d'eau par personne par jour (EM)
Ne15
Plus de sont pas propres/hygiéniques
litres 54% -
13%
1
8-15 Ne
litressont pas privées 21% - 0% 2
Part de la population se lavant les mains plusieurs fois par jour (IC)
5-7 litres
Ne sont pas séparées entre hommes et femmes
0-4 litres
10%
15%
- - 19%
-
<25%
3
4
Sont trop éloignées. 5%
Problèmes
Sont difficiles d'accès d’accès à l’eau dans l'axe évalué 6%
Il est dangereux Points
de s'yd'eau trop éloignés
rendre 4% 9%
Points d'eau difficiles d'accès 5%
Chercher l'eau est une activité dangereuse 2%
Accès restreint pour certains groupes 2%
Pas assez de points d'eau/temps d'attente important 29%
Pratiques de lavage Lesdespoints
mainsd'eau ne fonctionnent pas/sont fermés
(EM) 3%
L'eau
Après la toilette ou la n'est pas disponible sur le marché
latrine 12% 0%
Après nettoyage/changement des chère
L'eau est trop couches de l’enfant 2% 3%
Avant de préparer les Pasaliments
assez de récipient pour stocker l'eau 2% 42%
Avant de manger Ne considère pas l'eau comme potable 100%
4%
Avant de donner le sein à l’enfant 1%
Au retour des champs 4%

4%
1
Partage des installations < 4 ménages 4%
2
sanitaires 95% > 4 ménages 95%

Disponibilité des installations sanitaires 7


Pas d'installation sanitaire 29%
Installation non-améliorée 9% 62% 29% 62%
Installation améliorée 9%
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 Disponibilité des installations sanitaires ET Partage %
des installations sanitaires (EM)
Installations améliorées disponibles Et : partagés par quatre ménages au plus 1%
Installations améliorées disponibles Et : partagés par plus de quatre ménages 10%
Installations non-améliorées disponibles Et : partagés par quatre ménages au plus 2%
Installations non-améliorées disponibles Et : partagés par plus de quatre ménages 67%
Pas d’installation sanitaire disponible / Défécation à l’air libre 20%

 Analyse eau, hygiène et assainissement


Dans la zone l’accès à l’eau de qualité en quantité suffisante est problématique : 31% des ménages
déclarent utiliser de l’eau de source non aménagée et 13% utilisent l’eau de surface pour la boisson et
d'autres usages à cause de l’insuffisance de points d’eau aménagés. Le manque de récipient pour
stocker l’eau est parmi les problèmes les plus cités par les ménages enquêtés (76%) en ce qui
concerne l’accès à l’eau. Le nombre insuffisant de points d'eau et le temps d'attente aux points d'eau
sont aussi fréquemment rapportés comme des problèmes causant des files d’attentes (76%) des
ménages enquêtés.
Concernant la consommation d'eau des ménages (boisson et pour autres usagers) on constate que
54% des ménages consomment en moyenne 15 litres par jour, ce qui est conforme aux standards
SPHERE. Les conditions d'hygiène sont cependant préoccupantes sur l'axe, tous les ménages n'ont
pas des dispositifs de lavage des mains, 90% des ménages n’utilisent pas de latrine hygiénique,
parmi eux 29% n’ont pas d'installation sanitaire et 62% avec des installations sanitaires non-améliorée
(c’est-à-dire qui n'empêchent pas le contact extérieur avec les excréments). Tout cela expose la
communauté aux maladies hydriques.
Les informations reçues auprès des responsables des structures sanitaires évaluées expliquent ici les
causes de la fréquence élevée de ces maladies dans la zone :
La mauvaise hygiène et la promiscuité dans les ménages qui sont à la base de la contamination
interhumaine, l’absence des latrines dans certains ménages en général et dans certains sites des
déplacés en particulier, la présence des latrines non-hygiéniques dans la communauté en général et
dans les sites des déplacés en particulier, la mauvaise gestion des déchets, la défécation à l’air libre,
la non accès de la population à l’eau potable pousse ces derniers à la consommation de l’eau non-

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potable (eau du lac et des sources non-aménagées), la présence de l’épidémie de choléra dans l’aire
de santé voisine de Bweremana (zone de santé de Kirotshe, province du Nord-Kivu) où il existe
chaque jour des échanges socio-économiques avec Minova centre, expliqueraient la flambée des cas
de choléra et des diarrhées simples dans la zone.
Les facteurs climatiques et la promiscuité dans les ménages surtout dans les sites des déplacés et
dans les familles d’accueil seraient à la base de plusieurs cas des IRA observés ce dernier temps
dans la zone.

 Recommandations :
Pour ce secteur, nous recommandons :
Nécessité des moyens pour approvisionner les sites des déplacés en eau potable afin d’éviter la
survenue des maladies d’origine hydrique. Aménager certaines sources d’eau existante dans les
différents sites des villages de la zone évaluée et construire en urgence des latrines hygiéniques, des
douches dans les différents sites des déplacés qui n’en ont pas,
L’appui à la construction de latrines hygiéniques sur les différents axes évalués, ainsi que
l’organisation de séances de sensibilisation sur l’importance de bonnes pratiques d’hygiène et
d’assainissement. La distribution de kits d’hygiène à destination des femmes permettrait aussi
d'améliorer les conditions hygiéniques dans la zone.

X. LA SANTE

Conditions d’accouchement
A la maison
Source avec famille
d’obtention des soins 0%
EM
A
Structure deavec
la maison santésage-femme
(centre, clinique, etc.) 2%
89%
A la maisontraditionnel
avec infirmier Disponibilité d’une structure de santé 9%
Guérisseur / religieux 6%
Centre Moins de 45 minutes 61% Problèmes d’accès
Reste àde
la sante/d'accueil
37% maison / se soigne soi-même 89%
5%
Entre 45 minutes et 2 heures 37% Structure de santé tro
61%
Entre 2 heures et une demi-journée 2% Manque de moyens p
Plus que demi-journée (ou pas d’accès) 0% Structure de santé m
Structure de santé m
Structure de santé m
Structure de santé es
Problèmes d’accès s

Symptômes chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines
Diarrhée 57% 2
Fièvre 27%
Toux 16% Symptômes chez les personn
Pour la diarrhée: <15% = Sévérité 1; 15%-39% = Sévérité 2; 40%-59% = Sévérité 3; 60%-79% = Sévérité 4; > 80% = Sévérité 5 Diarrhée
Fièvre
Toux

9%

1
Ménages dorment sous des Oui 9%
2
moustiquaires 91% Non 91%
 Analyse de la santé dans la zone évaluée
Selon, les participants aux groupes de discussion la fièvre, la toux et la diarrhée sont des symptômes
rapportés fréquemment pour les enfants de moins de 5 ans, ce sont des signes possibles des effets
d'une consommation d’eau potentiellement contaminée au vu de l'environnement en eau, hygiène et
assainissement problématique rapporté. Selon les résultats de l’enquête ménages 57% d'enfants de

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moins de 5 ans sur l’axe ayant souffert de fièvre au cours des deux semaines précédant l’enquête,
27% de la fièvre et 16% de la toux. La toux et les irritations corporelles étaient également des
symptômes fréquemment rapportés dans le cadre des groupes de discussion.
La consommation restreinte de nourriture et l’accès difficile aux soins de santé à la suite du manque
de moyens financiers sont des facteurs aggravants probables des problèmes de santé rapportés dans
la zone enquêtée. 89% des ménages fréquentent les structures de santé (centre de santé, Clinique,
hôpital), 5% des ménages préfèrent rester à la maison et se soigner soi-même, ces structures
sanitaires se trouvent à moins de 45 minutes du lieu de résidence de la population pour 61% des
ménages et entre 45 minutes et 2 heures pour 37% des ménages.
Les principales maladies à potentiel épidémique retrouvées pendant l’évaluation dans les formations
sanitaires des aires de santé évaluées (AS Bobanda, Minova, Bulenga, Muchibwe, Cheya,
Chebumba, Kishinji, Kasunyu) sont entre autres le paludisme, les Infections Respiratoires Aiguës
(IRA), les diarrhées simples, et le choléra. Les cas de choléra sont beaucoup plus notifiés dans les
aires de santé de Bobandana, Minova, Muchibwe, Bulenga, Kasunyu et Buhumba où se trouvent
plusieurs déplacés dans les sites. Selon le personnel soignant il aurait déjà une baisse de notification
des cas de choléra durant les trois dernières semaines épidémiologiques soit du 01 au 21 janvier
2024 où l’UNICEF, en partenariat avec AIDES et la Croix Rouge de la RDC, mène des activités
d’investigation et de réponse rapide aux épidémies de choléra dans toute la province du Sud-Kivu et
actuellement 4 équipes CATI de l’ONG AIDES est opérationnelles dans la Zone de Santé de Minova.

Recommandations :
Vu les résultats de l’enquête, nous recommandons un soutien aux centres de santé pour permettre à
la communauté d'accéder aux soins en rendant disponibles les médicaments et les équipes
nécessaires afin de favoriser la bonne prise en charge surtout des personnes vulnérables de la zone
et renforcer la prise en charge des enfants malnutris existante dans les centres de santé.

IIX. PROTECTION

Nombre et type d'incidents de protection EM IC - principales préoccupations par


groupe
H +18 ans F +18 ans F -18 ans
Meurtre 17 0 0 0
%
Mutilations/coups et blessures 23 0 0 0
%
Violences intercommunautaires 2% 0 0 0
Blessés/morts dus aux mines 2% 0 0 0
Séparation des familles 17 0 0 0
%
Pillages 32 0 0 0
%
Vol, braquage, cambriolage 6% 0 0 0
Pillage du bétail 5% 0 0 0
Arrestations arbitraires 2% 0 0 0
Harcèlement ou divulgation de 3% 0 0 0
renseignements
Recrutements/enrôlements forcés d'adultes par 1% 0 0 0
des acteurs armés

Recrutements/enrôlements forcés d'enfants par 1% 0 0 0


des acteurs armés

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Travaux forcés 2% 0 0 0

Nombre et situation de personnes en situation de handicap (PSH) (EM)


Ménages avec au moins une PSH 12%
Proportions de PSH étant des enfants 41%
Proportions de PSH étant des adultes 31%
Proportions de PSH étant des personnes âgées 2%
Proportion de ménages dont le chef est une PSH 3%
Proportion des chefs de ménage PSH exerçant une activité génératrice de revenu 10%

Perception de la communauté hôte par rapport aux déplacés et/ou des retournés
Tensions avec la communauté d’accueil 2%
Communauté hôte prête à assister pour le temps nécessaire 16%
Communauté hôte prête à assister pour un temps limité 73%
Ils constituent une main d’œuvre bon marché pour les travaux journaliers 7%
Ils sont responsables des problèmes de protection et d’insécurité 2%

T
28%
EM
Disponibilité d’un mécanisme 1 Oui 72%
72%
communautaire de médiation 2 Non 28%

 Analyse protection

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Selon les résultats des enquêtes ménages ainsi que lors des groupes de discussion, plusieurs
incidents de protection ont été signalés, notamment : Vol, braquage, cambriolage, meurtre, pillages du
bétail, séparation des familles, violences sexuelles, mariage précoce/forcé, pillages des biens, pillage
du bétail, arrestations arbitraires et travaux forcés. Il existe actuellement des groupes de médiation
dans les villages, ce qui est confirmé par 60% des ménages enquêtés, conçus afin d’aider la
communauté à vivre dans une cohabitation pacifique et à résoudre les tensions qui pourraient surgir
dans la communauté. 16% des ménages hôtes qui ont été enquêtés confirment pouvoir assister pour
le temps nécessaire les ménages déplacés et les héberger dans leurs ménages et 73% pensent qu’ils
peuvent les assister pour un temps limité uniquement. Ces informations sont confirmées par les
participants des groupes de discussion.

 Recommandations :
Renforcer la sensibilisation de la communauté pour le renforcement du cadre de concertation pour la
cohabitation pacifique existant dans la zone et renforcement de l’autorité de l’état dans la zone. Cela
permettrait de réduire les incidents liés à la protection et aiderait à réduire les violences et extorsions
subies par la communauté à cause de la présence des groupes armés.
Nécessité de la présence des acteurs protection pour renforcer les activités de monitoring dans la ZS
de Minova et ses environs pour la mise à jour des incidents de protection

IIIX. EDUCATION

Disponibilité d’une école primaire fonctionnelle 10%


EM
1
Oui (< 1 heure à pied pour un enfant en âge primaire) 90%
Non (> 1 heure à pied / Pas d’école primaire fonctionnelle) 2 90% 10%

Ecole primaire fonctionnelle 37% 1Oui 37%


endommagée 2Non 63%
63%

Raison de l’endommagement de l'école primaire EM


Occupation des écoles par les déplacés durant une longue durée 61%
les pluies recurrentes et vents violents 39%

Taux d'inscription à l'éco


Filles de 6 à 11 ans
Garçons de 6 à 11 ans
Filles de 12 à 17 ans
Garçons de 12 à 17 ans
Total
Taux total >/=70% = Sévérité

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Taux de fréquentation de l'école primaire (EM)
Filles de 6 à 11 ans 37%
Garçons de 6 à 11 ans 69%
Filles de 12 à 17 ans 27%
Garçons de 12 à 17 ans 52%
Total 38% 3
Taux total >/=70% = Sévérité 1; 51% - 69% = Sévérité 2; 36% - 50% = Sévérité 3; 16% - 35% = Sévérité 4; </= 15% = Sévérité 5

Raison principale de la non-scolarisation (EM)


Manque de moyens pour payer l’école 2%
Interruption suite à un déplacement 78%
Ecole n’accepte pas enfants déplacés 11%
Enfant a peur d’aller à l’école 0%
Enfant est perturbé (stress, trauma) 9%

Taux de déscolarisation de l'école primaire (enfants n'allant plus à l'école depuis la crise) EM
(EM)

Filles de 6 à 11 ans 26%


Garçons de 6 à 11 ans 12%
Filles de 12 à 17 ans 41%
Garçons de 12 à 17 ans 21%
Total 19%

Lieu physique des classes primaires


Ecoles existantes 81% 81%
Espaces temporaires 19% 19%
Dehors/sous les arbres 0%

 Analyse éducation

Les écoles de l'axe évalué sont fonctionnelles, signalons que toutes ces écoles primaires étatiques
bénéficient de la gratuité de l'enseignement prônée par le gouvernement. 90% des écoles sont
accessibles à moins d'une heure de marche à pied par les élèves qui fréquentent ces écoles.
Pendant les discussions de groupe réalisée avec les familles de déplacés et les familles d’accueil
dans tous les villages évalués laissent voir que le système éducatif a connu beaucoup des problèmes
tant pour les déplacés que les autochtones. La plupart des enfants de déplacés n’accèdent pas à une
éducation inclusive et de qualité suite au manque de fourniture scolaire (perdue lors de la fuite
pendant les affrontements dans les milieux d’origine entre les miliciens et les forces armés de la
république démocratique du Congo. Les équipes pendant l’évaluation ont pu avoir les informations au

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niveau des responsables des écoles, notamment sur l’occupation des salles de classe des
certaines écoles par les déplacés, sur les raisons de fonctionnement des écoles primaires dont
toute les écoles, le taux d’inscription et de fréquentation des élèves pour l’année en cours et sur les
raisons principales de la non-scolarisation des enfants.

 Recommandations :
Vu que les résultats de l’enquête, il est nécessaire que les partenaires de l’éducation organisent des
sensibilisations des parents sur la scolarisation des enfants surtout les filles, mais aussi faire un
plaidoyer aux partenaires de l’éducation pour la prise en charge scolaire des enfants des ménages les
plus déminus de l'axe.
Doter les enfants déplacés de kits scolaires et former les enseignants sur l’accompagnement
psychosocial et sur l’éducation à la paix afin qu’ils puissent encadrer au mieux les enfants.
Plaidoyer auprès des autorités et les concessionnaires pour trouver des sites d’accueil des déplacés
pour qu’ils soient relocalisés et liberer les salles de classe qu’ils occupent en ce moment. D’où la
nécessité de désengorger les écoles occupées par les déplacés et réhabiliter ces écoles selon les
besoins identifiés (des bas et pupitres, portes, fenêtres abimées, des latrines…).

IVX. NUTRITION

<115 mm Malnutrition Aigüe Sévère = MAS


Garçons de moins de 5 ans < 2 ans ≥ 2 ans T
115-125 mm Malnutrition Aigüe Modérée = MAM n % n % n
>125 mm Pas de malnutrition <115 mm = - 0 0% 0 0% 0
MAG Malnutrition Aigüe Globale = MAG (MAS + MAM)
115-125 mm 4 68% 4 11% 12
>125 mm 6 22% 27 89% 30
MAG 8 78% 4 11% 12

Filles de moins de 5 ans < 2 ans ≥ 2 ans Total


n % n % n %
<115 mm 0 0% 0 0% 0 0%
115-125 mm 10 90% 9 44% 19 56%
>125 mm 1 10% 17 56% 18 44%
MAG 10 90% 9 44% 19 56%

Enfants de moins de 5 ans < 2 ans ≥ 2 ans Total


n % n % n %
<115 mm 0 0% 0 0% 0 0%
115-125 mm 18 83% 13 28% 31 56%
>125 mm 4 17% 44 72% 48 44%
MAG 18 83% 13 28% 31 56%

Femmes enceintes et allaitantes Total


n %
<185 mm 0 0%
185-230 mm 27 64%
>230 mm 32 36%
MAG 29 64%
 Analyse nutrition
De nombreux cas de malnutrition modérée sont constatés dans la zone enquêtée. Les principales
personnes touchées sont les filles et les garçons de moins de 5ans, puisque 56% d'entre elles sont
concernées (particulièrement les filles), ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes, pour 64%
d'entre elles. Lors des discussions de groupe, les participants ont souligné le problème d’insuffisance
alimentaire dans la zone. Plusieurs causes ont été identifiées : l’afflux des déplacés augmentant la

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demande de nourriture, la mauvaise qualité des semences, le manque d'outils aratoires, les maladies
des cultures ou les ravageurs (qui frappent surtout les cultures de manioc), la fertilité du sol, la
destruction des champs ainsi que l’insécurité dans la zone de provenance.

 Recommandations :
Nécessité d’appuyer les formations sanitaires afin d’assurer la continuité de la prise en charge
nutritionnelle gratuite des cas de Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) et de de la Malnutrition Aiguë
Modérée (MAM) issus des différents villages des aires de santé évaluées et des vulnérables de la
communauté d’accueil,
Des formations sur les bonnes pratiques agricoles pourraient aussi être envisagées pour permettre
aux agriculteurs d’augmenter la production et ainsi de potentiellement augmenter les niveaux de
sécurité alimentaire dans la zone.

Tableau de scores de sévérité ERM (EM, % des ménages)


Secteur Critère Sévérité
1 2 3 4 5
Contexte Nombre de ménages déplacés 11 523
Sécurité Disponibilité de ressources alimentaires 1% 4% 20 - 76
alimentaire % %
Score de consommation alimentaire (SCA / 2% - 11 - 87
FCS) % %
Indice des stratégies de survie simplifié (ISSs / 0% 2% - 41 56
rCSI) % %
Disponibilité d’un marché fonctionnel à moins 0% - - - 0%
de 2h à pied
Nutrition MAG enfants < 5 ans 26% - 52 - 22
% %
MAG femmes enceintes et allaitantes 25% - 65 - 10
% %
Abris Type d’abris (EM) ET Situation d’occupation de 5% 46 48 1% 0%
l’abri (EM) % %
Promiscuité dans les abris 14% 86
%
Articles Score card AME 0% 7% 41 0% 52
ménagers % %
essentiels
Eau, hygiène Type de source d’eau disponible ET Quantité 17% 5% 53 25 1%
et d’eau disponible ET Temps nécessaire pour la % %
assainisseme collecte
nt
Disponibilité d'un système de lavage des mains 2% - 1% - 96
%
Disponibilité ET Partage des installations 0% 0% 8% 79 14
sanitaires % %
Santé Taux de diarrhées des enfants < 5 ans 25% 75
%
Epidémies: cas confirmés (par des Paludisme
professionels de santé)
Protection Ménages ayant accueilli un ou des enfants de 82% - - - 18
façon spontanée %

Mission d’évaluation rapide multisectorielle Axe Minova-Kalungu- Numbi du 15 au 24 janvier 2024


Proportion des ménages avec au moins un 95% - - - 5%
membre en situation de handicap
Ménages affectés par un incident lié aux Restes 100 - - - 0%
Explosifs de Guerre (IC) %
Éducation Disponibilité d’une école primaire fonctionnelle 91% - 9% - 0%
Aucun enfant à l'école au cours des 14 derniers 72
jours %

i
1. Ces résultats issus des différents questionnaires ERM pour les enquêtes ménages, pour les informateurs clés" et pour les données
issues des groupes de discussion communautaires ou d'une revue de données secondaires (voire d'une observation libre)". Si la source
d'une information est autre que ces trois ou que la donnée dans une Les résultats peuvent aussi être le consensus (pondéré) des IC sur
la proportion estimée de ménages en % se trouvant dans une des situations listées. Pour les GDC/RDS, Les données issues
d'observations libres peuvent également être présentées.
2. Dans les cas où les réponses aux questions étaient à choix multiples, la somme des % des différentes réponses peut être supérieure à
100%. La somme des % des différentes réponses peut être inférieure à 100% car les réponses "Ne sait pas" et "Ne se prononce pas" ne
sont pas présentées dans les graphes.
3. Le score de consommation alimentaire (SCA/FCS) est un indicateur de la quantité et de la qualité des aliments consommés dans un
ménage. Il mesure en le nombre de jours pendant lesquels un membre du ménage a consommé respectivement 9 groupes d'aliments
distincts au cours d'une période de rappel de 7 jours. Les ménages sont classés en catégories de gravité en fonction de leurs réponses.
Le SCA est souvent utilisé comme indicateur de la qualité des aliments consommés. Les seuils SCA standard sont <28 pour une
consommation «pauvre», 28,5-42 pour une consommation «limite» et > 42 pour une consommation «acceptable».
4. L'indice domestique de la faim (IDF/HHS) mesure la faim perçue en demandant la fréquence à laquelle un ménage a vécu trois
expériences communément associées à la faim au cours des 30 derniers jours (absence de nourriture dans la maison, dormir affamé,
passé une journée et une nuit entières sans manger). L'IDF est souvent utilisé comme indicateur indirect de la quantité de nourriture
consommée. Les seuils et catégories utilisés pour l'analyse sont ceux utilisés pour l'IPC en RDC: 0-1 "peu ou pas de faim dans le
ménage"; 2-3 "faim modérée dans le ménage"; 4-6 "faim importantedans le ménage."
5. L'indice des stratégies de survie simplifié (ISSs/rCSI) est un indicateur alternatif de l’accès aux aliments par les ménages. Il mesure le
comportement des ménages pour faire face au manque de nourriture, spécifiquement les ajustements de consommation et des activités
de subsistance. Ces ajustements peuvent être des changements dans la consommation; une réduction des dépenses; ou une expansion
activités génératrices de revenus. Le score doit généralement être analysé dans le cadre d’une analyse des tendances. Les seuils
standards pour l'ISS sont de < 3 pour une situation « acceptable », 4 - <= 18 pour une situation «limite» et > 19 pour une situation
«pauvre».
6. Sources améliorées : celles protégées de l'extérieur, p.ex. robinets, trous de forage, puits tubulaires, puits creusés protégés, sources
naturelles protégées, l'eau de pluie et l'eau conditionnée (en bouteilles/sachets). Sources non-améliorées : puits creusé non-protégé ou
source naturelle non-protégée. Eau de surface : rivière, barrage, lac, étang, ruisseau, canal d'irrigation, etc. (source : JMP).
7. Installations sanitaires améliorées : celles conçues pour séparer hygiéniquement les excréments du contact humain, p.ex. latrine à
chasse vers un réseau d'égout, fosse septique, latrines à fosse améliorées ventilées (VIP), toilettes à compost ou latrines à fosse avec
dalle (source: JMP). Non-améliorées : latrines à fosse sans dalle ni plateforme, latrines suspendues ou latrines à seau. Pas d'installation
sanitaire: excréments dans un espace ouvert (champs, forêts, buissons, plans d'eau ouverts, etc. ou avec les déchets solides)

Mission d’évaluation rapide multisectorielle Axe Minova-Kalungu- Numbi du 15 au 24 janvier 2024


8. Ces résultats sont indicatifs seulement et non-représentatifs au niveau de la zone enquêtée comme il s'agit de réponses à des sous-
questions auxquelles seules une partie limitée et non-représentative de l'échantillon total à répondu.

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