Rapport D'Evaluation Rapide Multisectorielle Dans La Zone de Sante de Minova
Rapport D'Evaluation Rapide Multisectorielle Dans La Zone de Sante de Minova
Rapport D'Evaluation Rapide Multisectorielle Dans La Zone de Sante de Minova
Axe MINOVA-KALUNGU-NUMBI-
Axe MINOVA-BULENGA
Axe MINOVA CENTRE- BWIZA
Axe Minova-Kalungu-Numbi-
Date 23 janvier 2024
De DANIEL AHULA EBUKA
A OCHA /SKM
Participants ACTED, AIDES, TPO, ACAD, AHADI RDC, PADEPU-A, CFED, FONDATION
PANZI, RECOPE, RPP, BADU-CONGO, ODH, APES, OCHA
Lieu Zone de santé de Minova
Période Du 16 au 24 Janvier 2024
d’ERM
CODE alertes 4904, 4888, 4823, 5017, 5021, 5025, 5060
Ehtools :
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. OBJECTIFS
1. Objectif global
Réaliser une évaluation multisectorielle axée sur les alertes récemment partagées par les leaders
locaux et les informateurs clés.
2. Objectifs spécifiques
Faire la mise à jour de la situation humanitaire dans la zone de santé de Minova
Actualiser la cartographie de nouveaux acteurs de Minova ().
Etablir des contacts avec les commandants des unités militaires congolaises en cohabitation
avec les partenaires humanitaires pour le respect des principes humanitaires, sur comment
3. Résultats réalisés
Un mécanisme local d’échange est mis en place avec les efforts des organisations de la
société civile locale, permettant de canaliser auprès de OCHA Bukavu des alertes sur les
questions humanitaires d’une part, et d’autre part, de collecter les feedbacks des populations
sur la perception des interventions humanitaires et la recherche des solutions en vue de
promouvoir les relations entre les humanitaires et les populations locales dans le but de
prévenir et répondre aux problèmes de protection de travailleur humanitaire sur le terrain.
Les commandants des unités militaires congolaises sont rencontrés et sensibilisés sur les
principes humanitaires et le fonctionnement de l’action humanitaire, sur comment mieux
interagir avec les organisations humanitaires, aux problématiques de protection des civils et
enjeux de coordination civil-militaire, permettant d’initier un mécanisme local CMCoord
Un réseau de contact avec les acteurs et personnes ressources présentes dans la zone est
établi et renoué pour une meilleure coordination de l’action humanitaire et fonctionnement du
mécanisme communautaire de veille humanitaire
Les différentes communautés affectées (dirigeants locaux, les personnes déplacées, les
organisations de la société civile, etc.) sont sensibilisées sur leurs droits et sur le mécanisme
de reporting PSEA RDC.
Les menaces et risques éventuels pesant contre les opérations humanitaires et les
populations civiles sont relevés et adressés
Les recommandations spécifiques sont formulées et partagées lors des fora humanitaires
pour une efficacité de la coordination de l’action et plaidoyer humanitaire en faveur des
populations vulnérables dans la région.
Les informations sectorielles sont collectées secteur par secteur.
III. METHODOLOGIE
La technique utilisée est celle de la collecte mobile des données primaires par le biais de la boîte
à outils ERM produite par OCHA & REACH pour la communauté humanitaire en RDC. Ces outils
comprennent 3 questionnaires : des entretiens avec des informateurs clés (IC) ; des entretiens
auprès de ménages (EM) ; et des groupes de discussion communautaires (GDC).
Les trois questionnaires GD ont été administrés à l’aide d’une version sur papier. Ce résumé
d'évaluation présente les résultats des enquêtes ménages réalisées auprès d'un échantillon total
de 101 ménages sélectionnés parmi une population estimée à compléter ici … ménages, répartis
dans 11 localités ou aires de santé. 101 ménages ont été sélectionnés pour un niveau de
confiance de 95% et une marge d'erreur de 10%. Une allocation de l'échantillon proportionnelle à
la taille de la population respective dans chacune de 11villages a été effective. L’évaluation était
composée des GDC (avec une stratification par statut de déplacement : autochtones, déplacés),
des enquêtes ménages effectuées dans les villages situés le long de l’axe enquêté (dont les
ménages ont été sélectionnés à travers un échantillonnage aléatoire dans chaque village) ainsi
que des entretiens avec les Informateurs clés (20 entretiens ont été réalisés dans les 11 villages
(Minova,Kalungu, Cheya,Bwisha……) comme informateurs clés les infirmiers titulaires, les chefs
de villages, la société civile…
• Tableau présentant le nombre de ménages déplacés vivant uniquement dans les sites
spontanés
N° Sites, ecoles, Nombre des Provenance
centres collectifs Ménages Nombre des
personnes
01 Ep Kitalaga 340 2040 Kitshanga, Karuba, Rubaya,
02 Ep Shanga 320 1920 Matanda, Ngungu, Mushaki,
03 EP Rutshunda 350 2100 Rutshuru, Kilolirwe, Kishishe,
04 EP Kalungu Ufamandu I&II, Bishusha,
05 EP Chebumba Burungu, Kingi, Luhonga,
06 Bugeri 362 2172 Kimoka, Malehe, (Territoires de
07 Institut Bigilimani 308 1848 Masisi et Rutshuru), Ziralo
08 Site de Mubimbi 337 2022 Kiisi, Batayo et Lwangoma
09 Site de la Poste 351 2106 (groupement de Ziralo/Territoire
10 Site de Kitembo 828 4968 de Kalehe)
11 Salle Inuka et 120 722
environ
12 Site de Muchibwe 900 5400
13 Site KITALAGA 493 2 561
4
Indice des stratégies de survie simplifié (ISSs / rCSI)
Durable (<4) 0% - 1
Sous pression (<19) 0%2% 98% 2% - 3
Crise / urgence (≥19) 98% - 5
Recommandations :
Une assistance alimentaire est recommandée tant pour la population déplacée que pour la population
autochtone pour soulager les conséquences de la crise alimentaire qui sévit dans la zone. Besoin des
VII. ABRIS
2
Nombre moyen m par pe
Analyse abris
La surface moyenne occupée par personne au sein des abris est de 2 m2 à 3,2 m2 Il est à noter que
selon les standards SPHERE chaque personne devrait disposer d’un espace minimum de 3,5 mètres
carrés d’espace de vie. La moyenne de surface habitable est donc nettement en-dessous de ces
standards et les familles déplacées et d'accueil vivent dans une situation de promiscuité au sein des
ménages. Cela risque de créer des tensions entre les familles hôtes et déplacées si la situation venait
à se prolonger.
Selon les participants au GDC, La majorité des ménages enquêtés vivent dans des abris d’urgences
construits majoritairement avec des murs en sticks d’arbre (non durable), en planches et bâches, les
toitures sont en paille pour certaines et en tôles usées pour d’autres ainsi qu’en bâches pour les
déplacés. Les tôles, bâches et la paille suintent et certains murs sont fissurés avec un risque
d’écroulement pour la plupart, ces informations sont confirmées par les données issues des enquêtes
ménages où 77% des habitations sont des abris d'urgence/non durables. Ces abris étant en mauvais
Recommandations :
Pour ce secteur, une assistance en abris d’urgence pour les ménages déplacés et des réhabilitations
d'abris ou logements pour les ménages autochtones très vulnérables de l’axe est recommandées
dans le cas où cette situation de déplacement persisterait.
Trouver les espaces pour la relocalisation des déplacés qui occupent les écoles. Nécessité de
l’implication des Clusters (Abris, protection) OCHA et les autorités nationales, provinciales et
territoriales pour trouver ces sites d’accueil des déplacés à Minova
Recommandations :
Vu ces résultats, nous recommandons une assistance en articles ménagers essentiels pour les
déplacés mais aussi pour la communauté hôte.
EM IC Sévérité
Taux de diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans dans la zone 48% 42% 3
<15% = Sévérité 1; 15%-39% = Sévérité 2; 40%-59% = Sévérité 3; 60%-79% = Sévérité 4; > 80% = Sévérité 5
Type de source d'eau utilisé par les ménages dans la zone évaluée
Source améliorée 55%
Source non-améliorée 13% 31% 55% 31%
Eau de surface 13%
4%
1
Partage des installations < 4 ménages 4%
2
sanitaires 95% > 4 ménages 95%
Recommandations :
Pour ce secteur, nous recommandons :
Nécessité des moyens pour approvisionner les sites des déplacés en eau potable afin d’éviter la
survenue des maladies d’origine hydrique. Aménager certaines sources d’eau existante dans les
différents sites des villages de la zone évaluée et construire en urgence des latrines hygiéniques, des
douches dans les différents sites des déplacés qui n’en ont pas,
L’appui à la construction de latrines hygiéniques sur les différents axes évalués, ainsi que
l’organisation de séances de sensibilisation sur l’importance de bonnes pratiques d’hygiène et
d’assainissement. La distribution de kits d’hygiène à destination des femmes permettrait aussi
d'améliorer les conditions hygiéniques dans la zone.
X. LA SANTE
Conditions d’accouchement
A la maison
Source avec famille
d’obtention des soins 0%
EM
A
Structure deavec
la maison santésage-femme
(centre, clinique, etc.) 2%
89%
A la maisontraditionnel
avec infirmier Disponibilité d’une structure de santé 9%
Guérisseur / religieux 6%
Centre Moins de 45 minutes 61% Problèmes d’accès
Reste àde
la sante/d'accueil
37% maison / se soigne soi-même 89%
5%
Entre 45 minutes et 2 heures 37% Structure de santé tro
61%
Entre 2 heures et une demi-journée 2% Manque de moyens p
Plus que demi-journée (ou pas d’accès) 0% Structure de santé m
Structure de santé m
Structure de santé m
Structure de santé es
Problèmes d’accès s
Symptômes chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines
Diarrhée 57% 2
Fièvre 27%
Toux 16% Symptômes chez les personn
Pour la diarrhée: <15% = Sévérité 1; 15%-39% = Sévérité 2; 40%-59% = Sévérité 3; 60%-79% = Sévérité 4; > 80% = Sévérité 5 Diarrhée
Fièvre
Toux
9%
1
Ménages dorment sous des Oui 9%
2
moustiquaires 91% Non 91%
Analyse de la santé dans la zone évaluée
Selon, les participants aux groupes de discussion la fièvre, la toux et la diarrhée sont des symptômes
rapportés fréquemment pour les enfants de moins de 5 ans, ce sont des signes possibles des effets
d'une consommation d’eau potentiellement contaminée au vu de l'environnement en eau, hygiène et
assainissement problématique rapporté. Selon les résultats de l’enquête ménages 57% d'enfants de
Recommandations :
Vu les résultats de l’enquête, nous recommandons un soutien aux centres de santé pour permettre à
la communauté d'accéder aux soins en rendant disponibles les médicaments et les équipes
nécessaires afin de favoriser la bonne prise en charge surtout des personnes vulnérables de la zone
et renforcer la prise en charge des enfants malnutris existante dans les centres de santé.
IIX. PROTECTION
Perception de la communauté hôte par rapport aux déplacés et/ou des retournés
Tensions avec la communauté d’accueil 2%
Communauté hôte prête à assister pour le temps nécessaire 16%
Communauté hôte prête à assister pour un temps limité 73%
Ils constituent une main d’œuvre bon marché pour les travaux journaliers 7%
Ils sont responsables des problèmes de protection et d’insécurité 2%
T
28%
EM
Disponibilité d’un mécanisme 1 Oui 72%
72%
communautaire de médiation 2 Non 28%
Analyse protection
Recommandations :
Renforcer la sensibilisation de la communauté pour le renforcement du cadre de concertation pour la
cohabitation pacifique existant dans la zone et renforcement de l’autorité de l’état dans la zone. Cela
permettrait de réduire les incidents liés à la protection et aiderait à réduire les violences et extorsions
subies par la communauté à cause de la présence des groupes armés.
Nécessité de la présence des acteurs protection pour renforcer les activités de monitoring dans la ZS
de Minova et ses environs pour la mise à jour des incidents de protection
IIIX. EDUCATION
Taux de déscolarisation de l'école primaire (enfants n'allant plus à l'école depuis la crise) EM
(EM)
Analyse éducation
Les écoles de l'axe évalué sont fonctionnelles, signalons que toutes ces écoles primaires étatiques
bénéficient de la gratuité de l'enseignement prônée par le gouvernement. 90% des écoles sont
accessibles à moins d'une heure de marche à pied par les élèves qui fréquentent ces écoles.
Pendant les discussions de groupe réalisée avec les familles de déplacés et les familles d’accueil
dans tous les villages évalués laissent voir que le système éducatif a connu beaucoup des problèmes
tant pour les déplacés que les autochtones. La plupart des enfants de déplacés n’accèdent pas à une
éducation inclusive et de qualité suite au manque de fourniture scolaire (perdue lors de la fuite
pendant les affrontements dans les milieux d’origine entre les miliciens et les forces armés de la
république démocratique du Congo. Les équipes pendant l’évaluation ont pu avoir les informations au
Recommandations :
Vu que les résultats de l’enquête, il est nécessaire que les partenaires de l’éducation organisent des
sensibilisations des parents sur la scolarisation des enfants surtout les filles, mais aussi faire un
plaidoyer aux partenaires de l’éducation pour la prise en charge scolaire des enfants des ménages les
plus déminus de l'axe.
Doter les enfants déplacés de kits scolaires et former les enseignants sur l’accompagnement
psychosocial et sur l’éducation à la paix afin qu’ils puissent encadrer au mieux les enfants.
Plaidoyer auprès des autorités et les concessionnaires pour trouver des sites d’accueil des déplacés
pour qu’ils soient relocalisés et liberer les salles de classe qu’ils occupent en ce moment. D’où la
nécessité de désengorger les écoles occupées par les déplacés et réhabiliter ces écoles selon les
besoins identifiés (des bas et pupitres, portes, fenêtres abimées, des latrines…).
IVX. NUTRITION
Recommandations :
Nécessité d’appuyer les formations sanitaires afin d’assurer la continuité de la prise en charge
nutritionnelle gratuite des cas de Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) et de de la Malnutrition Aiguë
Modérée (MAM) issus des différents villages des aires de santé évaluées et des vulnérables de la
communauté d’accueil,
Des formations sur les bonnes pratiques agricoles pourraient aussi être envisagées pour permettre
aux agriculteurs d’augmenter la production et ainsi de potentiellement augmenter les niveaux de
sécurité alimentaire dans la zone.
i
1. Ces résultats issus des différents questionnaires ERM pour les enquêtes ménages, pour les informateurs clés" et pour les données
issues des groupes de discussion communautaires ou d'une revue de données secondaires (voire d'une observation libre)". Si la source
d'une information est autre que ces trois ou que la donnée dans une Les résultats peuvent aussi être le consensus (pondéré) des IC sur
la proportion estimée de ménages en % se trouvant dans une des situations listées. Pour les GDC/RDS, Les données issues
d'observations libres peuvent également être présentées.
2. Dans les cas où les réponses aux questions étaient à choix multiples, la somme des % des différentes réponses peut être supérieure à
100%. La somme des % des différentes réponses peut être inférieure à 100% car les réponses "Ne sait pas" et "Ne se prononce pas" ne
sont pas présentées dans les graphes.
3. Le score de consommation alimentaire (SCA/FCS) est un indicateur de la quantité et de la qualité des aliments consommés dans un
ménage. Il mesure en le nombre de jours pendant lesquels un membre du ménage a consommé respectivement 9 groupes d'aliments
distincts au cours d'une période de rappel de 7 jours. Les ménages sont classés en catégories de gravité en fonction de leurs réponses.
Le SCA est souvent utilisé comme indicateur de la qualité des aliments consommés. Les seuils SCA standard sont <28 pour une
consommation «pauvre», 28,5-42 pour une consommation «limite» et > 42 pour une consommation «acceptable».
4. L'indice domestique de la faim (IDF/HHS) mesure la faim perçue en demandant la fréquence à laquelle un ménage a vécu trois
expériences communément associées à la faim au cours des 30 derniers jours (absence de nourriture dans la maison, dormir affamé,
passé une journée et une nuit entières sans manger). L'IDF est souvent utilisé comme indicateur indirect de la quantité de nourriture
consommée. Les seuils et catégories utilisés pour l'analyse sont ceux utilisés pour l'IPC en RDC: 0-1 "peu ou pas de faim dans le
ménage"; 2-3 "faim modérée dans le ménage"; 4-6 "faim importantedans le ménage."
5. L'indice des stratégies de survie simplifié (ISSs/rCSI) est un indicateur alternatif de l’accès aux aliments par les ménages. Il mesure le
comportement des ménages pour faire face au manque de nourriture, spécifiquement les ajustements de consommation et des activités
de subsistance. Ces ajustements peuvent être des changements dans la consommation; une réduction des dépenses; ou une expansion
activités génératrices de revenus. Le score doit généralement être analysé dans le cadre d’une analyse des tendances. Les seuils
standards pour l'ISS sont de < 3 pour une situation « acceptable », 4 - <= 18 pour une situation «limite» et > 19 pour une situation
«pauvre».
6. Sources améliorées : celles protégées de l'extérieur, p.ex. robinets, trous de forage, puits tubulaires, puits creusés protégés, sources
naturelles protégées, l'eau de pluie et l'eau conditionnée (en bouteilles/sachets). Sources non-améliorées : puits creusé non-protégé ou
source naturelle non-protégée. Eau de surface : rivière, barrage, lac, étang, ruisseau, canal d'irrigation, etc. (source : JMP).
7. Installations sanitaires améliorées : celles conçues pour séparer hygiéniquement les excréments du contact humain, p.ex. latrine à
chasse vers un réseau d'égout, fosse septique, latrines à fosse améliorées ventilées (VIP), toilettes à compost ou latrines à fosse avec
dalle (source: JMP). Non-améliorées : latrines à fosse sans dalle ni plateforme, latrines suspendues ou latrines à seau. Pas d'installation
sanitaire: excréments dans un espace ouvert (champs, forêts, buissons, plans d'eau ouverts, etc. ou avec les déchets solides)
PHOTOS ILLUSTRATIVES
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