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2 Optique Physiologique

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Service d’ophtalmologie

CHU Souss-Massa

OPTIQUE PHYSIOLOGIQUE ET MESSAGE


SENSORIEL DE LA VISION

Pr MO. Moustaine

Service d’ophtalmologie. CHU Souss-Massa


Faculté de médecine et de pharmacie. Université Ibn Zohr
Introduction

v La vision est un phénomène complexe :


ü L’étape optique peut être simplifier à une succession de
réfraction à travers l’ensemble des dioptres oculaires
jusqu’à la rétine.

ü L’étape sensoriel commence au niveau rétinien et se


poursuit le long des voies optiques jusqu‘au cortex visuel.
PLAN :
I. LE REFLEXE PHOTOMOTEURS

II. L’ACCOMMODATION

III. SENSATION VISUELLE - PHOTOTRANSDUCTION


IV. LA VISION COLORÉE

V. L’ACUITÉ VISUELLE

VI. LE CHAMPS VISUEL

VII. LA VISION BINOCULAIRE


I. LE REFLEXE PHOTOMOTEURS
Rappel anatomique

L’iris - La pupille :
- L’iris est la partie antérieure de l’uvée
(tunique vasculaire de l’œil)
- Il sépare les deux chambres antérieure
et postérieure
- Il est centré par la pupille
- Il joue plusieurs rôles :
- Diaphragme protecteur de l’œil
- Modulateur des rayons lumineux.

L’iris : partie antérieure de l’uvée


(uvée = choroïde + corps ciliaire + iris)
Rappel anatomique

L’iris - La pupille :

Le diaphragme irien est formé de deux muscles


d’innervation autonome différente :

1. Le sphincter de l’iris :
– Innervation sympathique
– Contraction >>> Myosis
2. Le dilatateur de l’iris :
– Innervation parasympathique
– Contraction >>> Mydriase
Le réflexe photomoteur (RPM)

q Le diamètre pupillaire moyen au repos est de 4 à 5 mm


q La pupille peut modifier sa taille sous l’effet de plusieurs facteurs :

– la lumière ambiante Pupillaire de taille moyenne 4 mm

– l’état de veille
– l’attention visuelle

q Ce jeu pupillaire est appelé « reflex photomoteur », il control la


quantité de la lumière pénétrante dans l’œil afin d’optimisé les
Pupille en myosis
conditions de la réfraction et la netteté de la vision.

Pupille en mydriase
Le réflexe photomoteur (RPM)

1- RPM direct :
– C’est une contraction pupillaire immédiate après exposition de l’œil à la lumière
– Très rapide et maintenu tant que l’excitation lumineuse persiste
– Suivie d’une décontraction rapide dès la cessation de l’excitation.
Le réflexe photomoteur (RPM)

2- RPM indirect (consensuel):

• contraction pupillaire controlatérale à l’œil


excité par la lumière
• Il est de même vitesse et de même intensité
que le RPM direct
• Il accompagne simultanément le RPM direct
Le réflexe photomoteur (RPM)

L’étude du RPM direct et consensuel se fait dans une salle semi-obscure,


le patient fixant au loin en projetant un faisceau lumineux sur un seul
œil d’une façon brusque.
Le réflexe photomoteur (RPM)

La base neuronale du réflexe photomoteur


est constitué par :

1. une voie afférente sensorielle:


empreinte nerf optique

2. une voie efférente bilatérale


Parasympathique:
empreinte le nerf le nerf
oculomoteur commun III

Les voies afférente (en rouge) et efférente


(en bleu) du réflexe photomoteur. John
Yaw-Jong Tsai, Touro University
II. L’ACCOMMODATION
L’accommodation

• L’accommodation est une propriété que possède le cristallin en modifiant sa


puissance réfractive lors du passage de vison de loin à la vision de prés

• Elle permet La possibilité de modifier les distances focales et focaliser des objets
à différentes distances de l’œil

• Elle assure la netteté permanente de l’image rétinienne d’un objet fixé

Grâce à l’accommodation l’image de l’objet est formé nette sur le même


foyer image (rétine) malgré que le foyer objet situe à des distance variable
L’accommodation

L’accommodation est un phénomène actif de mise au point de l’image:


§ Elle fait intervenir plusieurs structures oculaire dite appareil d’accommodation : le cristallin,
la zonule et le muscle ciliaire

§ Elle due principalement au changement de courbures cristalliniennes au quelle s’ajoute un


léger déplacement du cristallin vers l’avant.

Le mécanisme de d’accommodation
Vision de loin
Punctum Rémotum (PR)
ØPosition d’un objet pour laquelle l’image se forme correctement sur la
rétine lorsque le cristallin est au repos ( pas d’accommodation).
Ø C’est la plus grande distance à laquelle une personne distingue les objets
clairement.

PR

Cristallin au repos

L’œil emmétrope (normal) possède un PR d’environ 5 à 6 mètres.


Vision de près

Punctum Proximum (PP)


Ø Position de l’objet pour laquelle l’image se forme correctement sur la rétine
lorsque le cristallin est bombé à son maximum (en accommodant au maximum).
Ø c’est la plus petite distance à laquelle une personne peut distinguer clairement
les objets.

PP

Cristallin bombé au maximum

L’œil emmétrope (normal) possède un PP est ≤ 25 cm.


L’amplitude d’accommodation

C’est le changement d’accommodation exprimé en dioptrie


qu’effectue l’œil quand il passe de la position de repos lors de la
vision de loin (PR) à son accommodation maximale en VP.
Le pouvoir d’accommodative

Le pouvoir d’accommodation diminue progressivement dès l’enfance, il passe


de 14 Dioptrie à l’enfance, à 3 D à 45ans, à 1 D vers 60ans, cela est l’origine de
presbytie (difficulté de voir de prés) qui apparait vers les quarantaines.
III. SENSATION VISUELLE - PHOTOTRANSDUCTION
1. La vision
La vision passe par plusieurs étapes :

• L’appareil dioptrique (cornée , cristallin) :


capte ces ondes lumineuses et les réfracte
sur la rétine : la réfraction

• La rétine : développe un influx nerveux


adresser au cortex occipital à partir de la
lumière réfractée : La phototransduction

• Le nerf optique et les voies optiques


assurent la conduction de l’information
visuelle : la transmission

• Le cerveau : siège de l’analyse de la


sensation visuelle : l’intégration
2. Les photorécepteurs
La lumière est une «information», qui, lorsque elle est émise par une
source lumineuse, voyage dans l’espace environnant sous forme de rayon
ou ondes lumineuses.

Photorécepteurs maculaires
type cône

La rétine est tapissée d’une mosaïque de


photorécepteurs type cônes et bâtonnets qui absorbent des ondes
lumineuses de longueurs différents (longues, moyennes et courtes)
2. Les photorécepteurs
sont de deux types :

1) Les cônes:
• situés principalement dans la région maculaire
• Peu nombreux (6,5 millions)
• sensibilité uniquement aux fortes luminances
• un bon pouvoir séparateur avec acuité
visuelle maximale :
• ils assurent :
Ø La vision diurne
Ø La vision des couleurs
Morphologie du photorécepteur type cônes
Ø la vision des détailles
2. Les photorécepteurs

2. Les bâtonnets :

• disséminés sur toute la surface rétinienne


extra-fovéolaire
• très nombreux (125 millions)
• bonne sensibilité aux basses luminances
• mauvais pouvoir séparateur
• ils assurent :
Ø la vision nocturne
Ø Un élargissement du champ
visuel périphérique
Morphologie du photorécepteur type Bâtonnet
3. La phototransduction

Energie radiative (la lumière)


(signal physique)

Energie métabolique (influx nerveux)


(signal électrophysiologique)

La phottransduction est l’ensemble des étapes


qui vont de la détection du photon lumineux
jusqu'à l'ébauche d'une réponse sensorielle.
3. La phototransduction

– La détection des photons implique leur


absorption : cette absorption est réalisée
par des molécules photosensibles appelés
«photopigments visuels»

– C’est une protéine capable de coupler la


stimulation lumineuse à un transporteur
ionique réintroduisant ainsi toute une
cascade de phototransduction nécessaire à
la vision
Photopigment des bâtonnets : la rhodopsine
formée par le retinal (dérivé la vitamine A)
et l'opsine (protéine).
3. La phototransduction

On distingues deux types de photopigment visuel :

– La rhodopsine:
• photopigment des bâtonnets
• maximum d'absorption à 496 nm

– La Photopsine (opsine):
• photopigment des cônes
• 3 types (S, M et L) :
– opsine S ou Bleue : maximum d'absorption à 420 nm
– opsine M ou verte : maximum d'absorption à 530 nm
– opsine L ou rouge : maximum d'absorption à 560 nm)
3. La phototransduction

Cascade de photochimique de la phototransduction

L’absorption du photon lumineux un photopigment visuel (Rhodpsine) introduise toute une


cascade de la phototransduction qui va aboutir une fermeture des carneaux ioniques
membranaires
3. La phototransduction
Cascade de photochimique de la phototransduction

La fermeture des carneaux ioniques membranaires aboutira a une dépolarisation du photorécepteur et


initiation de influx nerveux transmis par la suite par les neurone rétinienne vers le nerf optique
4. Transmission

L’information lumineuse réfractée par le dioptre oculaire, transformée en


influx nerveux par la rétine, est transmis via la voie optique sera par la
suite transmise et codée sous forme de potentiels d’action jusqu’aux
structures cérébrales
5. Intégration et Elaboration de la sensation visuelle

Au cortex cérébrale l’intégration et d’élaboration de la sensation visuelle


s’effectue au aires 17, 18 et 19 de Brodmann sur le cortex occipital
IV. La Vision colorée
La lumière voyage dans l’espace environnant sous forme de
rayon ou ondes caractérisées par leur longueur.

On distingues en gros trois types de longueurs d’ondes lumineuses

Longue
Moyenne
Courte
Le spectre visible

Notre œil ne perçoit qu'une très faible partie du spectre


électromagnétique qui constitue la lumière. Cette partie du spectre
est appelée ‘lumière visible’ ou ‘spectre visible’, qui est la seule à
être capable de stimuler notre système visuel et de créer une
sensation visuelle.

Le spectre visible
Composition de la lumière blanche

lumière blanche = photons bleus + photons verts + photons rouges


(bleu, vert, rouge : couleurs primaires de la synthèse trichrome )
Les photorécepteurs

Selon leur photo pigment visuel les photorécepteurs absorbent différents


longueurs d’onde :
– Photopsine (opsine) des cônes : 3 types (S, M et L) :
– opsine S ou Bleue : maximum d'absorption à 420 nm
– opsine M ou verte : maximum d'absorption à 530 nm
– opsine L ou rouge : maximum d'absorption à 560 nm)
La Vision colorée

• Les objets et les structures éclairés par une source


primaire (soleil, lampe):
– absorbent une partie des photons incidents
– réfléchissent une partie des photons incidents
>>> ce sont les photons réfléchis qui nous
permettent la vision de l ’objet

• les caractéristiques de cette lumière réfléchie


dépendent :
– des caractéristiques de la lumière incidente
– des propriétés de l’objet
La Vision colorée

A: objet non sélectif :


Un objet recevant une lumière incidente
blanche, polychromatique naturelle
(soleil) ou artificielle (lampe)

Objet non sélectif

lumière réfléchie : même l’objet ne donnant pas de


composition spectrale que la sensation colorée : il nous
lumière incidente apparaît
blanc
La Vision colorée
La Vision colorée

"la couleur est issue du mariage de la lumière et de la matière"


https://www.youtube.com/watch?v=MTDJsbysoqM
V. L’ACUITÉ VISUELLE
L’Acuité Visuelle

§ l’attitude de l’œil à discriminer les détails spacieux


§ la capacité d’identifier et analyser d’un objet (forme,
taille…)
Les différents types d'acuité visuelle

1. Le minimum visible :
élément vu ou non vu
la surface minimale d'un point
(diamètre en seconde d'arc),
Exp: étoile dans le ciel noir.
Les différents types d'acuité visuelle
2. Le minimum séparable :
§ la plus petite lacune visible entre deux points.
§ le pouvoir séparateur = la résolution spatiale de l’œil : plus petite distance
d séparant 2 objets ponctuels dont les images sont séparées, distinctes

objet image

Définition : AV= inverse du diamètre apparent du minimum


séparable, exprimé en minutes d’arc (mn d’arc)

AV = 1 / le minimum séparable (mn d’arc)


NB: AV et le minimum séparable varient en sens inverse
Les différents types d'acuité visuelle

Ø Le minimum legibile :
§ la faculté de pouvoir reconnaître des
optotypes ou des formes de taille différente.
§ Acuité de contour évaluer en clinique

Ø Le minimum de discrimination spatiale ou


hyperacuité :
§ acuité d’alignement (hyperacuité)
Base anatomique
de l’acuité visuelle

q Diamètre des cônes :


2 μm (fovéa) - 5 μm (périphérie)

q Variation interindividuelle en
fonction de la taille des cônes
Base anatomique
de l’acuité visuelle
Acuité Visuelle maximale

α = distance entre les deux points


distance d'observation

§ Performance moyenne : α = 1’ → AV = 1/1’ = 10/10ième

§ Performance normale : α = 0,7’ → AV = 1/0,7’ = 14-15/10ième

§ Performance optimale : α = 0,5’ → AV = 1/0,5’ = 20/10ième


Evolution de l’acuité visuelle avec l’âge

§ Naissance : 1/40
§ 1 mois : 1/20
§ 3 mois : 1/10
§ 6 mois : 2/10
§ 1 an : 3 à 4/10
§ 2 ans : 5/10
§ 3 ans : 7/10
§ 4 ans : 8/10
§ 5 et 6 ans : 10/10.
Evolution de l’acuité visuelle avec l’âge

A la naissance A 1 mois A 3 mois


(1/20, log : -1,3) (0,75/10, log : -1,1) (1/10, log : -1)

A 6 mois A 3 ans de 5 à 6 ans


(2,5/10, log : -0,6) (5/10, log : -0,3) (10/10, log : 0)
Mesure de l’acuité visuelle

q Age préverbal (< 2ans) :

Evaluation qualitatif basé sur les étapes de


maturation visuelle

§ Reflex photomoteur
§ reflex de poursuite
§ Reflex à l’ébluissement

q > 2-3 ans (âge verbal) :

§ AV basée sur le minimum séparable


§ Echelles d’images (dessins) ou échelles
directionnels (E)
Mesure de l’acuité visuelle

q Après 4-5 ans :


§ Vision de loin : Echelle de Monoyer
(Alphabet) , E (illettrés)
§ Vision de prés : Parinaud
q Teste d’aptitudes professionnelles :
§ Acuité visuelle
§ Vision des couleurs
§ Champ visuel

NB: Av à mesurer toujours sans correction, puis avec correction optique à 5m en vision de loin
puis à 33-40 cm en vision de prés
VI. LE CHAMPS VISUEL
Le champ visuel monoculaire

– Ensemble des points qu’un œil peut voir lorsqu'il regarde droit devant.

– Ce champ visuel renseigne sur la fonctionnalité des différentes zones de


la rétine.

– Valeurs moyennes: 60° côté nasal, 90° côté temporal.


le champ visuel binoculaire

Le champ visuel binoculaire est la zone totale dans laquelle la perception visuelle
est possible avec les deux yeux lorsque la personne droit devant.
FONDEMENTS DE LA VISION BINOCULAIRE

Lorsque les deux yeux fixent un même

objet, une grande partie des deux champs

monoculaires se recouvrent , les points

appartenant à cet espace sont vus par les

deux yeux à la fois et constitue le champ

visuel binoculaire
le champ visuel binoculaire

Dans cette zone et a partir des informations de

l'espace provenant soit des deux yeux nous ne

percevons un seul paysage. Ceci est possible

grâce à la vision binoculaire


le champ visuel binoculaire
VII. LA VISION BINOCULAIRE
La Vision Binoculaire (VB)

• C’est l’ensemble de phénomènes périphérique et


centraux qui permettent la perception d’un seul
objet à partir de deux images rétiniennes.
• C’est une fonction précoce, complexe et vulnérable
• Elle représente un raffinement fondamentale de la
fonction visuelle
• Plusieurs avantages:
a. La vision unique.
b. La vision stéréoscopique
c. Elargissement du champ de vision
La Vision Binoculaire
Les trois degrés de la vision binoculaire
1. Vision simultané
2. Fusion des images
3. Vision stéréoscopique (profondeur)

Les voies visuelles et la décussation chiasmatique

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