Maths Spécifique PSI 2023
Maths Spécifique PSI 2023
Maths Spécifique PSI 2023
MATHÉMATIQUES
Durée : 4 heures
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N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie
et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.
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EXERCICE 1
Soit n un entier naturel non nul.
On donne, dans un espace probabilisé (Ω, A , P) deux variables aléatoires X et Y prenant leurs valeurs
dans 1, n + 1.
On suppose qu’il existe α ∈ R tel que :
2 n n
∀ (i, j) ∈ 1, n + 1 , pi j = P([X = i] ∩ [Y = j]) = α .
i−1 j−1
1. Déterminer la valeur du réel α.
2. Déterminer les lois des variables aléatoires X et Y.
3. Les deux variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?
4. Reconnaître la loi de la variable aléatoire Z = X − 1. En déduire l’espérance et la variance de la
variable aléatoire X.
5. On note B ∈ Mn+1 (R) la matrice dont le coefficient de la iième ligne et de la jième colonne est :
Calculer les bi j .
6. Déterminer rg(B) et les sous-espaces vectoriels Im(B) et Ker(B).
7. Déterminer une matrice colonne C ∈ Mn+1,1 (R) et une matrice ligne L ∈ M1,n+1 (R) telles que
B = CL.
8. Démontrer que B2 = tr (B) B.
9. Déterminer les valeurs propres de B. La matrice B est-elle diagonalisable ?
EXERCICE 2
Questions de cours
1. Soit n un entier naturel. Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne dans R[X]
du polynôme X n+1 − 1 par X − 1.
2. Donner, sans justification, la somme de la série entière xn ainsi que son ensemble de défini-
n0
tion.
*****
Démontrer que la suite (un )n∈N∗ converge vers un réel que l’on déterminera.
On vérifiera soigneusement les hypothèses du théorème utilisé.
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4. Étude de la série de terme général un −
4.1. Soit n ∈ N∗ .
Pour tout entier naturel non nul p, et tout réel t ∈ [0, 1], on pose g p (t) = (1 − t) t p(n+1) .
Démontrer que la série de fonctions g p converge simplement sur [0, 1] et déterminer
p1
sa somme.
1
4.2. Calculer l’intégrale g p (t) dt et en donner un équivalent lorsque p tend vers +∞.
0
4.3. En utilisant la série de fonctions définie au 4.1, démontrer que :
+∞
1
∗
∀ n ∈ N , un − = .
p=1
((n + 1)p + 2) ((n + 1)p + 1)
t2
4.4. Pour tout p entier naturel non nul, on pose h p (t) = .
((t + 1)p + 2) ((t + 1)p + 1)
Démontrer que la série de fonctions h p converge normalement sur R+ .
p1
4.5. En déduire que, pour n au voisinage de +∞, on a :
π2 1
un = + 2 + o 2
6n n
+∞
1 π2
On admettra que : = .
n=1
n2 6
EXERCICE 3
Soit p un entier naturel supérieur ou égal à 3.
Pour toute matrice M ∈ M p (R), on note M sa transposée et on rappelle que :
∀ (M, N) ∈ M p (R)2 , (M N) = N M .
L’espace E = R p est muni de son produit scalaire canonique :
∀ (X, Y) ∈ E 2 , (X|Y) = X Y
et pour tout vecteur X de E , sa norme est notée
√
X = X X.
Soit n un entier relatif supérieur ou égal à −1.
On dit qu’une matrice A ∈ M p (R) est de type n lorsque A = An .
1. Quelques exemples
1.1. Déterminer l’ensemble des matrices de M p (R) de type 0.
1.2. Déterminer l’ensemble des matrices de M p (R) de type 1.
1.3. Déterminer l’ensemble des matrices de M p (R) de type −1.
En donner un exemple différent de la matrice identité lorsque p = 4.
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On suppose désormais que n est supérieur ou égal à 2.
2. Dans cette question et uniquement dans cette question, on prend p = 3 et pour tout réel θ,
on note :
1 0 0
A(θ) = 0 cos(θ) − sin(θ) .
0 sin(θ) cos(θ)
2.1. Démontrer que l’on a : ∀ m ∈ N, (A(θ))m = A(m θ).
2.2. Déterminer alors l’ensemble des réels θ tels que A(θ) soit une matrice de type n.
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EXERCICE 4
Dans tout cet exercice, i désigne le nombre complexe usuel vérifiant i2 = −1.
Questions de cours
*****
1 2
ei x (1+t )
5. Soit F la fonction définie sur R et à valeurs dans C par F(x) = dt.
0 1 + t2
On rappelle que si ϕ est une fonction dérivable sur R à valeurs réelles, alors la dérivée de la
fonction complexe x → ei ϕ(x) est la fonction x → i ϕ (x) ei ϕ(x) .
6. Convergence d’intégrales
π π
sin(u) cos(u)
6.1. Montrer que les intégrales √ du et √ du convergent.
0 u 0 u
+∞ iu
e
6.2. En effectuant une intégration par parties, montrer que √ du converge.
π u
+∞ iu
e
6.3. En déduire que l’intégrale √ du converge.
0 u
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+∞
2
6.4. Prouver enfin que l’intégrale eiv dv converge.
0
On pourra effectuer un changement de variable.
(n+1)π
sin(u)
7. Pour tout entier naturel n, on pose wn = √ du.
nπ u
7.1. Montrer que, pour tout entier naturel n, wn existe.
7.2. On pose, pour tout entier naturel n : αn = (−1)n wn .
Prouver que αn est un réel strictement positif.
On pourra effectuer sur wn le changement de variable affine t = u − nπ.
7.3. Prouver que la suite (αn )n∈N est décroissante.
7.4. Prouver que la série wn converge et préciser le signe de sa somme.
n0
On pourra utiliser les questions de cours.
+∞ +∞
sin(u)
7.5. Démontrer que : wn = √ du.
n=0 0 u
8. Montrer que pour tout x réel positif :
√ x 2
π
eiu du .
2
F(x) = + i
4 0
FIN
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I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 23 1145 – D’après documents fournis