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EBOOK Samira Benmahiddine - Gerez Vos Emotions Avec Les Fleurs de Bach

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Samira Benmahiddine

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Table des matières

Préface
Introduction
Partie 1 - De Bach aux Élixirs
La petite histoire du Dr Bach

De la fleur à l’élixir… la fabrication d’un élixir floral


Solarisation

Ébullition

Choisir la bonne fleur

Fleurs de Bach et naturopathie, une démarche commune


Une démarche holistique

Le Dr Bach et l’hygiène de vie

Une trousse émotionnelle à portée de main


Les fleurs de Bach sont-elles faites pour moi ?

Comment les utiliser au quotidien ?

L’effet ‹‹ oignon ››

Le réflexe ‹‹ remède de secours ››

Seul ou accompagné

Tous des êtres émotionnels


Une émotion, mais encore ?

Émotions et fleurs de Bach

Partie 2 - Mes émotions à travers les fleurs


La peur

L’incertitude

Le manque d’intérêt pour le présent

L’hypersensibilité

Le désespoir et le découragement

La solitude

Le souci excessif de la vie et du bien-être d’autrui

3
Conclusion
Page de copyright

4
Préface

Préfacer un ouvrage sur les fleurs de Bach et de surcroît celui de


Samira, que j’ai accompagnée tout au long de sa formation Fleurs de
Bach fut une belle surprise !
En tant que formatrice agréée Fleurs de Bach depuis vingt ans,
j’éprouve toujours une joie de voir éclore une passion et une envie de
transmettre la méthode des fleurs de Bach. Samira fait partie de ces
personnes qui les ont expérimentées avec sérieux avant d’envisager
de les proposer aux autres. J’ai pu percevoir chez elle de belles
qualités de générosité et de partage. Son ouvrage reflète la simplicité
de la méthode du Dr Bach tout en proposant avec bienveillance des
passerelles avec la naturopathie.
Le Dr Bach était un pionnier dans son domaine. Il comprit très tôt
que les émotions jouaient un rôle fondamental dans l’équilibre global
de ses patients et qu’il convenait de les encourager à devenir acteurs
de leur santé. C’est aussi ce qu’enseigne Samira dans ses
consultations de naturopathie. Guider les personnes sur le chemin
de leur autonomie représente un acte pédagogique essentiel qu’elle a
su accomplir dans cet ouvrage.
Donner la parole à différents thérapeutes à travers les exercices
qu’ils proposent prouve aussi l’ouverture d’esprit de Samira et sa
capacité à souligner la richesse des points de vue sans perdre la
quintessence de son propos.
Je souhaite à Samira beaucoup de succès avec son ouvrage et à vous,
chers lecteurs, une belle découverte de la méthode des fleurs de Bach

5
sous le regard avisé de son auteure.
Martine Viniger,
formatrice et conseillère agréée Fleurs de Bach.

6
Introduction

Vous souvenez-vous de votre dernière émotion ? Quelle était-elle ?


Comment s’est-elle manifestée ? L’avez-vous ressentie au niveau du
ventre ? Du plexus ? Ou bien au niveau du cœur ? Était-elle intense ?
Furtive ? Peut-être en avez-vous seulement une idée assez vague ou
peut-être ne vous êtes-vous jamais posé la question.
Les émotions font pourtant partie de notre quotidien. Alors que
nous aimerions parfois les étouffer et ne montrer de nous qu’une
image lisse et conforme, le plus souvent elles nous rattrapent,
trouvant toujours le moyen de se manifester. Qui n’a pas déjà vécu
ou connu quelqu’un dans son entourage traversant une dépression,
angoissé(e), en burn out, ayant des TOC, des phobies… ou vivant
tout simplement dans le stress ?
Le manque d’écoute de notre monde intérieur nous a fait oublier que
nous sommes tous des êtres émotionnels. Et que pour atteindre notre
équilibre, il est nécessaire de plonger en nous et de mettre en
exergue les aspects négatifs de notre personnalité pour pouvoir les
transformer positivement.
C’est au travers de 38 fleurs et de leurs essences que nous allons
cheminer. Découvertes il y a 80 ans par un médecin, bactériologiste,
désireux de panser les maux profonds de ses patients, ces fleurs que
l’on qualifie de « subtiles » nous conduisent en douceur à une prise
de conscience et à une transformation intérieure. Une par une,
chaque fleur se révèle à nous en nous exposant ses qualités
intrinsèques. Elles nous montrent que nous ne sommes pas obligés
de rester cantonnés dans un état que nous ne désirons pas. Elles

7
nous proposent un changement, une redécouverte de nous-mêmes,
et nous responsabilisent véritablement dans notre démarche.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille se contenter de leur
simple prise pour aller mieux. Mais elles sont, d’une part,
l’accompagnement idéal d’une psychothérapie, favorisant les prises
de conscience entre chaque séance, dans notre quotidien. D’autre
part, elles s’inscrivent dans une démarche globale de retour à
l’équilibre et complèteront d’autres thérapies ainsi qu’une hygiène
de vie saine. Le Dr Bach a montré que, malgré la subtilité et la
douceur de cette méthode, l’utiliser dans son quotidien équivaut à
poser des pavés en une seule et unique direction, celle de notre être
profond, condition sine qua non pour accéder au véritable bonheur.

8
9
R 1
LA PETITE HISTOIRE DU D BACH

C’est le 24 septembre 1886, à Moseley, un village situé à cinq kilomètres de

Birmingham, que le petit Edward Bach voit le jour. Plein de vie, c’est un enfant

très intuitif, profondément idéaliste, amoureux de la nature et des animaux.

Il quitte l’école à l’âge de 16 ans et découvre le travail à l’usine. Son


caractère sensible l’aide à développer une forte compréhen­sion de la
nature humaine. Il perçoit une grande peur de la maladie chez ses
collègues de travail, raison pour laquelle il se décide 3 ans après à
entamer des études de médecine, avec grand espoir d’aider les
autres.
Désireux d’amener « une guérison simple et sûre de la maladie », il
expérimente différentes branches de la médecine. Il s’attache de plus
en plus à l’aspect humain et à la personnalité de ses patients, dont la
connaissance est selon lui indispensable à l’analyse des symptômes.
Ne trouvant aucun remède efficace pour certaines maladies
chroniques persistantes, il se dirige vers l’immunologie et devient
médecin bactériologiste. Il observe que certains germes intestinaux
considérés comme ayant peu ou pas d’importance seraient en fait à
l’origine de maladies chroniques et participeraient à leur guérison.
Il met au point un vaccin à partir de ces germes, qu’il injecte aux
malades par voie sanguine. Il est satisfait du résultat mais regrette le
mode d’administration qui peut provoquer des effets secondaires
désagréables.
Travailleur acharné, il ne connaît pas le repos, fait une grave
hémorragie en 1917 et plonge dans le coma. On lui annonce qu’il n’a

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plus que trois mois à vivre. Après des semaines d’angoisses, il décide
de consacrer le temps qu’il lui reste à ce qui l’anime profondément :
son travail. Les semaines passent et il se sent reprendre des forces.
Trois mois après, il est vivant et en pleine forme. Il prend conscience
qu’un objectif précis dans la vie, accompagné d’une grande force
d’amour, est déterminant dans la guérison.
Le succès des vaccins ne l’empêche pas de poursuivre ses recher­ches.
Il découvre les écrits de Samuel Hahnemann et voit qu’ils partagent
la même vision de la guérison : elle réside dans le traitement du
malade dans son entièreté, pas seulement de la maladie ou du
symptôme. Cette idée ne le quittera jamais.
C’est par voie buccale qu’il administre maintenant ses vaccins,
auxquels il a donné le nom de « nosodes ». Ils ont pour effet de
purifier le tractus intestinal pour éviter la toxicité des déchets
intestinaux. Les résultats sont là, sans les effets désagréables de ses
précédents vaccins.
Mais il découvre que ces nosodes ne guérissent en fait qu’une partie
de la maladie. Son désir a toujours été d’utiliser les remèdes les plus
purs possibles. Il s’engage alors sur la voie de la nature et consacre
tous ses moments de liberté à la découverte de plantes ayant la
capacité de les remplacer.
C’est à l’occasion d’un banquet, en observant les invités, qu’il est
frappé par la similitude de certains comportements : la manière de
manger, la posture, les expressions du visage, le ton de la voix…
certains sont si proches qu’il entrevoit la possibilité de les rassembler
en différents groupes, à partir desquels il établira plus tard sept
catégories :
la peur ;
l’incertitude ;
le manque d’intérêt pour le présent ;

11
la solitude ;
l’hypersensibilité ;
le découragement et le désespoir ;
le souci excessif d’autrui.

Dès lors, il s’emploie à examiner les petites « manies » de ses patients


et leurs réactions tout au long de la consultation. Toutes les
informations sont notées avec minutie et la prescription est faite en
fonction de ces observations.
Petit à petit, il sent qu’il se rapproche du but. Il est plus inspiré, à
l’écoute de ses intuitions, et c’est au pays de Galles qu’il fait la
découverte de deux premières fleurs : Impatiens et Mimulus, puis
quelque temps après de Clematis. Il les transforme avec la méthode
homéopathique de préparation, comme pour ses nosodes, et les
administre par voie buccale à ses patients. Les retours positifs, le
contact avec la nature et les vertus des plantes, lui font prendre la
décision d’arrêter la pratique médicale pour se consacrer
exclusivement à la quête de ces « simples », comme il les appelle.
Il prend beaucoup de plaisir à aller à la rencontre des plantes
sauvages : observer le sol, la manière dont elles poussent, leurs
couleurs, leurs formes… Chacune est étudiée minutieusement.
Il observe leurs vertus dans le rétablissement de l’équilibre du corps
et de l’esprit. Il met aussi au jour une manière plus simple et plus
douce de fabriquer les remèdes : la solarisation. Technique autour de
laquelle il travaillait depuis longtemps : « La terre pour nourrir la
plante, l’air pour l’entretenir, le soleil ou le feu pour lui permettre
d’assimiler son énergie, l’eau pour recueillir et s’enrichir de sa
bienfaisante énergie curative magnétique2. »
Son premier livre, Guéris-toi toi-même, lui permet d’adresser un vrai
message de cœur et de sagesse. Il y transmet sa vision de la vie,
l’importance d’y être pleinement et de profiter de chaque instant en

12
étant soi-même. Chacun ayant, selon lui, la capacité d’accéder au
bonheur, à la joie, à la santé.
Au fil des mois, il sent que les trois remèdes ne sont que les premiers
d’une série. Il part en exploration : campagnes, plaines, marais… Il
se promène au gré de son ressenti. C’est au détour d’un chemin,
d’un jardin et d’un champ qu’il découvre six nouvelles fleurs :
Agrimony, Chicory, Vervain, Centaury, Cerato (la seule à ne pas pousser
à l’état sauvage) et Scleranthus, la dernière des neuf.
Sa connaissance des différents profils émotionnels s’affine et sa
réputation grandit. On vient de partout le voir. Ses résultats très
convaincants l’amènent à accompagner diverses problématiques.
Par exemple :
Une femme au caractère enjoué et vivant, dépendante de l’alcool,
qui cache sa souffrance derrière un masque jovial. Grâce à
Agrimony, elle diminue sa consommation puis parvient à se
sevrer au bout de quelques semaines de prises.
Un homme qui a consacré une partie de sa vie à sa paroisse, à
s’occuper des autres, avec un véritable idéal et un comportement
rigide, et qui souffre d’un rhumatisme du cou et des épaules.
Après trois semaines de prise de Vervain, l’homme ne présente
plus aucun signe de rhumatisme3.

Le Dr Bach ne soigne jamais un symptôme. Il agit toujours sur l’état


émotionnel.
Au printemps 1931, c’est sur les digues, dans le Sussex qu’il fait la
découverte de Water Violet, puis Gentian sur des collines de
l’Oxfordshire et enfin Rock Rose, cette dernière étant selon lui, l’un
des remèdes les plus importants qu’il ait découverts. Elle constituera
d’ailleurs, le fameux « remède de secours ».

13
C’est en achevant cette première série qu’il écrit Les Douze Guérisseurs
en s’appuyant sur douze profils émotionnels dégagés et sur les
douze remèdes proposés.
Le Dr Bach continue à pratiquer et constate des améliorations sur ses
patients. Il a les preuves recherchées et les communique au corps
médical. Il écrit des articles dans les journaux et revues afin de faire
connaître et rendre accessible cette nouvelle méthode au plus grand
nombre.
Après les douze, ce sont des élixirs qui agissent sur des états
émotionnels plus profonds qu’il met au jour, pour soigner :
ceux qui vont jusqu’à penser qu’il n’y a aucune issue favorable à
leur problème (Gorse),
ceux qui luttent toujours et tellement qu’ils arrivent à bout (Oak),
ceux qui sont tellement rigides qu’ils nient leurs envies (Rock
Water),
ou encore ceux qui ont besoin de faire partager leur souffrance
aux autres (Heather).

Des malades de si longue durée qu’ils ne voient plus de solution à


leur état.
En avril 1933, il donne un premier flacon de mélange à une femme
souffrant d’asthme. Elle a perdu tout espoir d’amélioration et a peur
de ne pas retrouver de travail. Il commence par deux remèdes : Gorse
et Mimulus. Son état varie au cours des prises. Avec les premiers
changements, il continue de prescrire Gorse pour l’espoir, ajoute
Scleranthus pour l’équilibre et Clematis pour l’intérêt au présent.
Huit mois après, elle se sent mieux et a pu travailler toute la durée
du traitement sans problème.

14
Il offre ses mélanges sous diverses formes à :
Une jeune femme souffrant des pieds. Rien ne la soulage. Elle a
perdu sa joie de vivre et n’a plus d’intérêt à la réalisation de ses
tâches. Elle prend Clematis et Gorse pour y baigner ses pieds.En
quelques jours, elle se sent soulagée.
Une femme sujette à des états dépressifs, qui dort mal, avec un
manque d’appétit, une perte de poids et d’intérêt pour la vie.
Elle lutte et tente d’oublier en travaillant. Elle est aussi très rigide
avec elle-même. Le mélange Oak, Clematis et Rock Water en
interne augmentent son énergie. Elle dort et mange mieux.

Suivant toujours au plus près son ressenti, le Dr Bach trouve trois


nouvelles fleurs. Cette fois, son intuition l’oriente de plus en plus
directement vers celles dont il a besoin : Wild Oat pour suivre sa
voie, Olive pour retrouver sa complète énergie et Vine pour être plus
indulgent envers les autres.
La même année, en même temps que trois autres remèdes, il met au
point le « remède de secours » : Rock Rose pour la sensation de
panique, Clematis pour la perte de conscience et Impatiens pour la
pression que l’on ressent dans ces situations.
C’est le seul mélange qu’il garde toujours sur lui.
Les dernières fleurs, au nombre de 18, se révèlent à lui de manière
complètement différente. Alors qu’il avait découvert les premières
de façon intuitive, au détour de promenades, il éprouve cette fois
leur besoin directement dans son corps, dans les quelques jours
précédant leur découverte, ressentant leur aspect négatif. Cela se
manifeste, par exemple, par de forts accès d’angoisses et des
douleurs physiques dont certaines le handicapent véritablement
(éruptions cutanées brûlantes sur tout le corps, ulcération de chair
au niveau des jambes…). Il est parfois contraint de se faire aider

15
pour se déplacer et ce n’est qu’à la prise de la fleur que tout se
rétablit.
À la fin de sa vie, il complète la rédaction du livre Les Douze
Guérisseurs et autres remèdes4, mettant ainsi toutes ses découvertes
dans un seul et même ouvrage. Il meurt dans son sommeil le
27 novembre 1936 en nous laissant 38 précieux élixirs pour
accompagner tout un chacun dans son cheminement.
Bien que courte, sa vie fut riche et accomplie. Il parvint toujours à
suivre la route que lui indiquait sa petite voix intérieure. En dépit
des difficultés (manque de moyens financiers, une très grosse charge
de travail, douleurs et épuisement dans les dernières années de sa
vie), il fit toujours en sorte de poursuivre son but profond : celui de
trouver un moyen simple, accessible et pur pour apaiser ses patients.
Ses proches assistants, Nora Weeks et Victor Bullen, poursuivirent
son œuvre plusieurs années après sa mort. Tous ceux qui le désirent
peuvent aujourd’hui se rendre dans sa maison de Mount Vernon,
devenue le siège du Centre Bach et tenue par Judy Ramsell Howard
et Stefan Ball. Imprégné de magnifiques énergies, le site ouvre sur
un jardin empli de trésors… floraux.

1. Inspirée du livre de Nora Weeks, Les Découvertes médicales d’Edward Bach, médecin : ce que
font les fleurs pour le corps humain, Paris : Le Courrier du Livre, 1999.
2. Extrait d’un texte publié dans le numéro de février 1930 du journal Homœopathic World (Le
Monde homéopathique).
3. Récits retranscrits dans le livre de Nora Weeks, op. cit., pp. 66, 69 et 70.
4. La première version anglaise date de 1933. Elle fut révisée en 1934, augmentée en 1936, et
encore augmentée, à titre posthume, en 1941.

16
DE LA FLEUR À L’ÉLIXIR… LA FABRICATION

D’UN ÉLIXIR FLORAL

Bien qu’on les trouve en magasin biologique et en pharmacie, il est possible de

r
réaliser ses propres élixirs. Le D Bach préconisait deux méthodes : la solarisation

et l’ébullition. De nos jours, les techniques se sont diversifiées mais j’ai choisi de

vous présenter l’essence de la méthode telle qu’elle a été transmise par le

r
D Bach.

Solarisation
Le Dr Bach utilisait cette technique pour 20 fleurs : Agrimony,
Centaury, Cerato, Chicory, Clematis, Gentian, Gorse, Heather, Impatiens,
Mimulus, Oak, Olive, Rock Rose, Rock Water, Scleranthus, Vervain, Vine,
Water Violet, White Chestnut, Wild Oat. En réalité, le chiffre 20 n’est
pas tout à fait exact, car Rock Water (Eau de roche) est en fait une eau
vivante, non stagnante, qui peut être directement récupérée dans
« tout puits (ou toute source) qui a révélé ses pouvoirs curatifs, qui
est resté à l’état naturel et non contaminé par les constructions de
l’homme5 ».
Pour réaliser un remède, vous l’aurez compris, il faudra un jour de
grand soleil… sans nuage ! Le Dr Bach considère ce point comme
essentiel.
Choisissez en premier lieu un endroit un peu reculé, en pleine
nature, éloigné de toute pollution.
Munissez-vous d’un bon sac à dos (vous aurez des choses à
porter !), d’une coupe en verre fin d’eau de source peu

17
minéralisée, de ciseaux, d’une bouteille en verre, de filtres à café,
d’un entonnoir, le tout ayant été préalablement stérilisé (avec du
cognac par exemple).
Le jour J, il faut se lever tôt, car l’élaboration d’un élixir se fait
idéalement aux alentours de 9 heures et nécessite 3 à 4 heures
d’exposition solaire.
Choisissez une journée où vous vous sentez bien, serein(e). Une
méditation (même courte) au réveil favorisera l’apaisement et le
calme mental. Pour fabriquer un élixir, il est préférable d’être au
mieux au niveau émotionnel.
Cette matinée est aussi un moment qui vous appartient, alors
conservez si possible un rythme tranquille. Profitez-en pour
vous émerveiller et être présent(e) au paysage, aux odeurs,
ressentir la lumière solaire sur votre peau pendant la
promenade, et ce, jusqu’à la découverte de la fleur en question.
Une fois la fleur trouvée, prenez le temps de l’observer. Vous
pouvez vous asseoir et méditer un instant. Qu’évoque-t-elle pour
vous ? Faites en sorte de vous en imprégner.
Sortez ensuite votre coupe et remplissez-la d’eau aux trois
quarts. Prenez la coupe d’une main, de l’autre les ciseaux (bien
stérilisés) ou une tige issue de la plante et retirez les sommités
fleuries. Faites-les tomber sur l’eau sans les toucher de vos
doigts, de sorte qu’elles en couvrent la surface sans laisser de
vide et remplissent l’intégralité du récipient.
Déposez la coupe en plein soleil pendant 3 ou 4 heures. Il ne faut
aucune ombre. Si un nuage passe, il faudra recommencer
l’opération. Vous pouvez entre-temps aller faire un tour (pas
trop loin), vous poser à l’ombre, méditer, lire (choisissez un livre
qui nourrisse votre sérénité et votre présence).
Lorsque l’eau, dynamisée par les fleurs, le soleil et
l’environnement, est prête à être transvasée, versez-la dans une
bouteille avec un filtre à café (provenant d’un magasin bio), ou

18
mieux, retirez les sommités à l’aide d’une tige de fleur (plus long
mais plus en accord avec la démarche du Dr Bach). Passez le
liquide à l’aide d’un entonnoir et remplissez à moitié une
bouteille en verre.
De retour chez vous, complétez avec de l’alcool afin d’obtenir
« l’élixir mère ». Préférez le cognac ou le brandy (ce dernier était
utilisé par le Dr Bach en raison de son prix abordable), en tout
cas un alcool bio ou biodynamique (encore plus bio que le
bio6 !). Vous pourrez ainsi le conserver longtemps (des années !)
et faire de nombreux flacons, pour vous et vos proches.
Étiquetez les bouteilles avec le nom de la fleur et la date et
choisissez un lieu d’une température comprise entre 12°C et
18°C, à l’abri de la lumière, pour les stocker. Vous pouvez leur
réserver un placard (qu’ainsi vous n’aurez à ouvrir que pour
ranger ou prélever des flacons). Choisissez des bouteilles qui se
ferment parfaitement et secouez-les à chaque préparation de
flacon.
Pour une « première dilution », il vous suffit de remplir de
cognac ou de brandy un flacon compte-gouttes ou un spray en
verre opaque de 30 ml et d’y ajouter 2 gouttes d’élixir-mère7. Les
flacons vendus dans le commerce sont souvent des premières
dilutions. Nous verrons comment faire la seconde dilution8 dans
le chapitre « Comment les utiliser dans mon quotidien ».

Ébullition
Les 18 autres fleurs, Aspen, Beech, Cherry Plum, Chestnut Bud, Crab
Apple, Elm, Holly, Honeysuckle, Hornbeam, Larch, Mustard, Pine, Red
Chesnut, Star of Bethlehem, Sweet Chestnut, Walnut, Wild Rose, Willow,
sont préparées par ébullition dans les mêmes conditions :

19
Recueillez cette fois, tiges, feuilles et fleurs de la même manière,
et remplissez-en aux trois quarts une casserole propre en émail
ou en acier inoxydable, que vous refermerez avec un couvercle.
Une fois chez vous, retirez le couvercle, ajoutez environ un litre
d’eau de source et portez à ébullition. Laissez bouillir une bonne
demi-heure, puis couvrez et laissez refroidir.
Lorsque l’élixir a refroidi, retirez les fleurs et les tiges, le mieux
étant de vous aider d’une partie de plante. Filtrez ensuite à l’aide
d’un entonnoir.
Versez la préparation dans une bouteille en verre en la
remplissant à moitié et complétez avec du cognac ou du brandy.
On obtient ainsi « l’élixir-mère » qui se diluera de la même
manière que pour la méthode par solarisation.

Certains conseillers organisent des journées consacrées à la


découverte des fleurs et à la réalisation de préparations.

Choisir la bonne fleur


Avant de se lancer dans la réalisation d’un élixir, il faut pouvoir
reconnaître les bonnes fleurs : car certaines espèces sont très
ressemblantes, d’autres comportent plusieurs variétés. Pour ce qui
est du Mimulus par exemple, nous pouvons trouver : mimulus
guttatus, jaune or, qui est la fameuse fleur de Bach ; mimulus luteus
qui vient du Chili et est tâché de rouge, ou encore mimulus cardinalis,
rouge orangé…
D’où l’intérêt d’avoir un livre comportant des descriptions précises.
Celui de Julian et Martine Barnard, Les élixirs floraux du docteur Bach9,
est une véritable référence et vous sera d’une grande aide pour aller
à la rencontre des fleurs dans leur milieu naturel. La première
édition date de 1988, mais il reste un livre à avoir dans sa

20
bibliothèque, décrivant en outre les périodes de floraison et la
manière de préparer chaque remède. De nombreux livres existent
également sur les plantes sauvages, qui réunissent ces indications.
Préférez pour vos propres préparations des fleurs que l’on trouve
facilement telles : Oak, Honeysuckle, Wild Oat, Hornbeam, White
Chestnut, Red Chestnut ou Chestnut Bud, Vine, Clematis, Mimulus…
Renseignez-vous bien pour éviter de cueillir celles qui sont en voie
de disparition ! Centaury, Water Violet ou Scleranthus par exemple.

5. Edward Bach, Les Douze Guérisseurs, Macro Editions, 2016, p. 30.


6. La biodynamie, que l’on retrouve sous la certification DEMETER, répond à un cahier des
charges plus strict que le label AB (Agriculture biologique) et garantit une qualité
supérieure des produits.
7. « Élixir mère » appelé aussi « essence-mère » ou « teinture-mère » sont les termes utilisés
pour désigner la préparation obtenue à partir de macération solaire que l’on filtre et
mélange à de l’alcool.
8. L’élixir-mère est une base que l’on ne consomme pas directement (il ne présente aucune
dangerosité pour autant). On le dilue pour en fabriquer en grand nombre. Les dilutions
n’ont aucun effet sur les précieux pouvoirs, qu’elles conservent intacts.
9. Julian et Martine Barnard, Les Élixirs floraux du docteur Bach, Barret-le-Bas : Le Souffle d’or,
1990.

21
FLEURS DE BACH ET NATUROPATHIE, UNE

DÉMARCHE COMMUNE

« La santé, c’est notre héritage, notre droit, et l’union parfaite et totale entre

r 10
l’âme, l’esprit et le corps » (D Bach ).

Une démarche holistique


Tout comme la naturopathie11, l’approche des fleurs de Bach est
holistique. Elle considère l’individu dans sa globalité. Pour ceux qui
seraient peu familiarisés avec ce terme, voici un exemple assez
parlant : Mme O vient en consultation et parle de douleurs de dos
qui durent depuis un moment et dont elle souhaiterait voir la fin.
La démarche médicale consistera à apporter un réconfort face à ce
mal et à agir sur le symptôme12.
En tant que naturopathe, nous intervenons pour notre part en
préventif ou en accompagnement de cette démarche médicale. Cette
Mme O me dit justement avoir une alimentation déséquilibrée, elle
dort très peu et travaille beaucoup. Elle ne prend aucun temps pour
elle, préférant le consacrer à sa famille qu’elle prend en charge
depuis des années. Bref, tout repose sur elle. Je lui explique que
différents éléments de son hygiène de vie et de son état émotionnel
ont des effets sur son dos.
La réponse à sa problématique se situe donc à différents niveaux. Et
si Mme O souhaite retrouver un mieux-être durable, il sera
indispensable qu’elle revienne à l’écoute de ces différentes parts

22
d’elle-même (émotions, physique...) et qu’elle apprenne à en prendre
soin.
Pourquoi ? Nous ne sommes pas qu’une douleur, un symptôme,
mais le résultat de plusieurs corps et il est important de tous les
préserver ! Nous sommes un corps physique, mais également
mental, vital, émotionnel et spirituel. Lorsque l’un de ces corps est
déséquilibré, les autres le sont par voie de conséquence. C’est pour
cette raison que nous appréhendons la personne dans son entièreté.
Le Dr Bach était un précurseur ; il avait cette vision globale des
personnes venant le consulter. Il écoutait les différents récits et
chaque parole prononcée. Il observait la gestuelle, la posture, le ton
de la voix… et choisissait en fonction des informations recueillies la
ou les fleurs correspondantes.
Sa vision de l’être humain s’apparentait à celle de la naturopathie.
Lui abordait seulement les choses en parlant de corps, d’âme et
d’esprit. L’âme a une mission et utilise le corps et l’esprit pour
l’atteindre. S’il y a discordance entre les trois, cela crée un
déséquilibre général. En revanche, lorsqu’ils « œuvrent tous trois de
concert, il en découle une bonne santé et un bonheur parfait13 ». Et
c’est en écoutant notre âme ou notre petite voix intérieure que nous
pouvons atteindre cet état.
Il est donc nécessaire de lui laisser assez de place pour lui permettre
de s’exprimer. Et c’est ce à quoi nous aident les fleurs : en amenant
plus de vitalité, d’énergie (action sur le corps physique et vital), le
calme mental, plus de présence à soi et à ce qui nous entoure (action
sur le corps mental), plus d’empathie, de joie de vivre (action sur le
corps émotionnel)… nous pouvons accéder plus facilement à notre
être intérieur (corps spirituel)14 et reprendre contact avec lui.

23
Le Dr Bach et l’hygiène de vie
Notre désir profond est d’être heureux et plein de vitalité.
Seulement, nous pensons et avons appris qu’il suffisait de prendre
quelques vitamines, compléments pour aller mieux. Mais si nous
nous limitons aux signes extérieurs (fatigue, problèmes de digestion,
de peau…), alors nous ne pouvons pas agir sur la cause. Le corps, en
manifestant un état désagréable, nous envoie un signe. Nous avons
parfois besoin de temps pour arriver à décoder le message et nous
faire aider par un praticien compétent peut souvent faire avancer les
choses. Le corps n’est pas notre ennemi. Il nous permet de prendre
conscience que nous sommes en train de nous éloigner de nous-
mêmes : de nos besoins, de nos désirs, de notre chemin.
Pour y revenir, il est nécessaire dans un premier temps de se
réapproprier son corps. La naturopathie utilise pour cela les lois
naturelles : manger selon ses besoins, se reposer, pratiquer un
exercice physique adapté, mieux gérer les émotions négatives… Le
Dr Bach, dans sa démarche, rejoignait totalement cette vision, qu’il
décrit entre autres dans son livre Les Douze Guérisseurs. Il considérait
les fleurs comme une technique à intégrer dans une stratégie plus
globale, pour une hygiène de vie plus naturelle et comprenant toute
une palette de techniques : alimentation saine, méditation, contact
avec les différents éléments tels que le soleil, l’air frais, les bains
d’eaux… Recommandations simples auxquelles on peut associer
d’autres thérapies et lorsqu’il en est besoin, recourir à la médecine
allopathique. Il concevait la vie de manière simple, la plus proche de
nos besoins naturels.

24
10. Edward Bach, Libère-toi, Cesena (Italie) : Macro éditions, 2011, p. 27.
11. Définition donnée par l’OMS : « La naturopathie est un ensemble de méthodes de soins
visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et
biologiques ».
12. Attention, la naturopathie et les fleurs de Bach ne se substituent pas à une consultation
médicale ou une psychothérapie.
13. Edward Bach, op. cit., p. 28.
14. Le mot « âme » est décliné sous différents termes : voix intérieure, être intérieur, être
profond.

25
UNE TROUSSE ÉMOTIONNELLE À PORTÉE

DE MAIN

Les fleurs de Bach sont-elles faites pour


moi ?
Ce qui est appréciable avec les élixirs, c’est que, du bébé à la
personne âgée, ils conviennent à tous les membres de la famille. Les
femmes enceintes peuvent en consommer sans risque pour elles ou
leur fœtus ; de même pour les personnes sous médication… il n’y a
aucune contre-indication. Exempts de principes actifs, à l’instar des
huiles essentielles, ils doivent seulement être ingérés en dehors des
prises de médicament15. Animaux et plantes profiteront également
de leurs bienfaits sans aucun effet secondaire.
Ils peuvent être bénéfiques dans bon nombre de situations de la vie :
un travail trop prenant, contraignant, énergivore, angoissant ;
un(e) responsable trop autoritaire, effrayant(e) ou que l’on
considère comme incapable ;
un projet qui a du mal à démarrer, source de découragement ;
une relation amoureuse houleuse, dévalorisante, étouffante ;
des amitiés auxquelles se mêlent de la jalousie, de la colère, de la
suspicion, des critiques ;
une image de soi tronquée (dégoût de soi ou au contraire
volonté de perfection…) ;
un comportement alimentaire déséquilibré ;

26
un deuil, un déménagement, une rupture, un sentiment de
déprime, de tristesse, etc.

Il existe encore mille et une situations pour lesquelles nous pouvons


les utiliser. Les fleurs de Bach sont de très bonnes accompagnantes
dans notre cheminement et ce, tout au long de la vie.
Les personnes réticentes à la présence d’alcool, les abstinents (pour
quelque raison que ce soit : appartenance religieuse, goût
personnel…), se verront proposer quelques alternatives :
les granules,
les flacons liquides conservés avec de la sève d’érable… et une
dose d’alcool infime, provenant de l’élixir mère (0,2 %). Leur
conservation n’est toutefois pas aussi simple que celle des élixirs
à base d’alcool : une fois ouverts, les flacons se gardent au
réfrigérateur et se consomment dans les 6 semaines.
l’application en externe : en friction avec 2 gouttes de l’élixir
directement sur les poignets, le plexus solaire, derrière les
oreilles ou au niveau des tempes.

Il est possible de faire son propre flacon ! Nous verrons (dans le


chapitre suivant) qu’avec un ou plusieurs flacon(s) alcoolisé(s) nous
pouvons en préparer un avec seulement quelques gouttes d’élixir.
Cela représente une quantité très négligeable, autant que pour les
flacons à la sève d’érable.
Vous pouvez également mélanger vos gouttes à une boisson chaude
(thé, tisane) ; la chaleur permet à l’alcool de s’évaporer et en fait
disparaître les effets.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin ou alcoologue,
qui pourra vous conseiller de manière plus personnalisée.

27
Comment les utiliser au quotidien ?
Si vous cherchez un remède facile et pratique, vous avez choisi la
bonne méthode ! Le Dr Bach avait tellement à cœur que les fleurs
soient accessibles au plus grand nombre qu’il souhaitait que leur
usage soit aussi simple que : « Si j’ai faim, je vais chercher une laitue
dans le jardin ; si j’ai peur et que je suis malade, je prends une dose
de Muscade16 ».
Dès que l’on commence à les connaître, on se rend compte qu’elles
sont un véritable soutien tout au long de la vie et qu’il n’y a rien de
plus aisé à créer qu’un flacon de fleurs. On peut réaliser une
préparation en moins d’une minute, seul(e), chez soi, à prise
immédiate ! Pour cela il vous faut :
les différents flacons alcoolisés de fleurs que l’on se procure en
magasin bio, dans certains centres bien-être, librairies
ésotériques, en pharmacie ou sites internet spécialisés ;
des flacons vides en sprays ou compte-gouttes que l’on peut se
procurer sur internet, sur des sites d’apiculture ou en boutiques
de fourniture pour fabrication de cosmétiques ;
de l’eau de source la plus pure possible, la meilleure étant la
Rosée de la Reine, mais vous avez aussi la Montcalm ou la Mont
Roucous pour les plus connues ;
du cognac ou du brandy et une pipette.

Selon la ou les émotion(s) ressentie(s), récurrente(s) ou ponctuelle(s),


nous ferons un mélange dans un verre d’eau, une bouteille ou un
flacon.
Pour celles survenant de manière occasionnelle, voire exceptionnelle,
et qui n’ont pas de vraies « racines » (en tout cas, nous n’en avons
pas l’impression à l’instant où nous les éprouvons), nous mettrons
2 gouttes de chaque fleur (correspondant aux émotions ressenties)

28
dans un verre d’eau, à boire par petites gorgées en dehors des repas
et à renouveler autant de fois que nécessaire. Vous pouvez aussi
verser les gouttes (8 de chaque correspondant à 2 gouttes 4 fois par
jour pour une prise normale) dans une bouteille plus ou moins
grande que vous boirez au cours de la journée. Il s’agit d’une
manière simple et rapide de prendre les fleurs.
Pour les émotions plus profondes, qui ont « pris racine », les fleurs
seront préférablement mélangées dans un flacon spray ou compte-
gouttes de 30 ml (le verre ou la bouteille étant assez peu pratique
dans ce cas). Vous le remplissez d’eau, ajoutez 2 gouttes de chaque
fleur et une pipette de cognac ou de brandy pour la conservation. Si
vous n’en avez pas, vous pouvez faire un flacon d’eau et de fleurs,
mais il devra être pris dans les 3 semaines correspondant à la durée
normale de la cure. L’ajout d’alcool permet de le conserver (et de le
consommer !) un peu plus longtemps (en cas d’oubli).
Pour le flacon spray : 2 sprays dans la bouche 4 fois par jour,
plus si besoin.
Pour le flacon compte-gouttes : 4 gouttes dans la bouche, au
moins 4 fois par jour.

Pourquoi « au moins » ? Tout simplement parce que le « 4 fois par


jour » est une indication générale, mais si vous ressentez le besoin
d’en prendre plus, vous pouvez le faire, il n’y a aucune contre-
indication.
Vous vous demandez probablement combien de variétés de fleurs
mettre dans un flacon. Cela peut aller de 1 à 7, suivant ce que
préconisait le Dr Bach. Moins vous en mettez, plus vous ciblez et
meilleur sera l’effet sur votre ou vos problématiques. Vous pourriez,
en théorie, utiliser les 38 fleurs, seulement le résultat sera presque
nul. Le Dr Bach a pu conseiller jusqu’à 8 fleurs (très rarement) et
deux fois 9. J’en ai personnellement déjà conseillé 8, après avoir bien

29
discuté avec la personne, vu que le mélange convenait et que l’on ne
pouvait retirer aucune fleur. J’ai pu constater que les résultats étaient
probants. Le tout est d’avoir assez de recul sur soi, de savoir
s’observer suffisamment pour choisir les plus adaptées à sa situation
émotionnelle du moment.
Les effets des fleurs pouvant être très subtils, je vous conseille
d’avoir un carnet dans lequel vous inscrirez vos sensations et
émotions semaine après semaine. Vous pourrez y noter chaque fleur
choisie ainsi que vos ressentis tout au long de leur prise.
En suivant la posologie ci-dessus, celle-ci durera 3 semaines. Une
durée suffisante pour commencer à sentir un mieux-être. En général,
si après 21 jours, vous ne ressentez rien, c’est que les fleurs n’étaient
peut-être pas adaptées. Ce temps n’est qu’une indication globale.
Mais dans la réalité, il variera selon chacun. Si l’émotion est
profonde, un flacon ne suffira probablement pas. S’il y a une légère
amélioration, mais que l’émotion négative est encore présente,
il faudra continuer jusqu’à ressentir un vrai mieux.

30
31
L’effet ‹‹ oignon ››
Les fleurs de Bach agissent de sorte qu’au fur et à mesure des prises
on va de plus en plus profondément dans les émotions. Il en va des
émotions comme des couches d’un oignon : chaque couche que l’on
retire en révèle une autre. Avec la prise des fleurs, les émotions (ou
couches) superficielles se rééquilibrent assez rapidement (selon un
rythme relatif à chacun) pour laisser remonter à la surface celles,
plus profondes, qui ont souvent des racines plus anciennes. Elles
mettront généralement plus de temps à se transformer. Mais ne
craignez rien : si elles émergent, c’est que nous sommes prêts à les
mettre en lumière et à les travailler !

32
Le réflexe ‹‹ remède de secours ››

Le Dr Bach n’avait probablement pas imaginé, en élaborant la


formule de ce « remède de secours », que 80 ans plus tard, elle aurait
autant de succès (des millions d’utilisateurs à travers le monde !).
À la découverte de Rock Rose en 1932, il avait tout de même décelé
que la fleur serait l’une des plus importantes de la série, en raison de
son influence favorable sur les accès de panique et de terreur.
Un an après, il met donc au point un remède unique (il n’en fit pas
d’autre) à utiliser en cas d’urgence : chocs psychologiques ou
physiques, occasionnés par un accident, un accouchement difficile,
l’annonce d’un décès, d’une rupture, d’une maladie grave ou toute
autre situation bouleversante.
La prise du remède n’étant pas, bien entendu, un substituant aux
soins médicaux, mais un moyen d’aider à nous apaiser sur le plan
émotionnel, en attente ou en soutien de soins prodigués.
Les états de « stress » de la vie quotidienne font également partie des
situations pour lesquelles la préparation est indiquée : une sensation
d’affolement, de forte inquiétude avant un examen, une visite
médicale, avant une prise de parole, un entretien d’embau­che… Elle
se révèle alors être un renfort précieux en nous aidant à relativiser
dans un moment qui nous paraît au premier abord pénible, et en
nous faisant nous sentir plus calmes et détendus.
Le Dr Bach a dans un premier temps élaboré une préparation avec
trois fleurs :
Rock Rose pour apaiser l’angoisse, la panique et faire face aux
situations d’urgence,
Clematis pour éclaircir les idées et aider à retrouver le contact
avec la réalité, après un évanouissement par exemple,
Impatiens pour calmer les tensions, l’irritabilité.

33
Même incomplet, il considérait le mélange comme susceptible
d’apporter une aide considérable et l’emportait toujours dans sa
poche. Il en fut bien inspiré, en particulier pour l’homme qu’il
découvrit un jour attaché au mât d’une barge échouée lors d’une
tempête : il était délirant, complètement désemparé, presque gelé, et
le Dr Bach lui permit de retrouver ses esprits en lui humectant les
lèvres avec la préparation. Conduit ensuite à l’hôpital, il se remit en
quelques jours de sa mésaventure.
Quelques temps plus tard, il décide d’utiliser deux autres fleurs pour
compléter le mélange et lui permettre de parer à toutes formes de
situations urgentes :
Star of Bethlehem, la fleur des chocs physiques ou émotionnels à
court ou long terme,
Cherry Plum pour la peur de la perte de contrôle de soi.

La composition n’a depuis jamais été modifiée. Aujourd’hui encore,


lorsque nous achetons ce « remède de secours », nous y retrouvons
ces cinq fleurs.
Il se prend sous différentes formes :
En spray : 2 pulvérisations 4 fois par jour voire plus, en cas de
besoin. À garder quelques secondes en bouche avant d’avaler.
En flacon compte-gouttes : 4 gouttes diluées dans un verre d’eau
ou prises directement et ce, 4 fois par jour et plus si nécessaire. Si
besoin toutes les 15 minutes. À garder également en bouche.

Des remèdes non alcoolisés existent :


Les granules : 4 à 5 granules dans un verre d’eau ou sous la
langue, chaque fois que nécessaire.
Les pastilles : on conseille généralement 1 pastille 4 fois par jour
mais au besoin, cela peut aller à 1 toutes les 15 minutes.

34
Granules et pastilles contiennent du sucre. Avis aux personnes
diabétiques ou autres, ne souhaitant pas en consommer.
Les problèmes de peau tels que les bleus, les petites foulures, les
piqûres d’insectes, un rougissement de peau après un bain de soleil,
une peau rugueuse et rêche et tout autre petit souci dermatologique
sans gravité, pourront être soulagés grâce à la crème de « premiers
secours » et à ses bienfaits adoucissants et cicatrisants. Aux cinq
fleurs du « remède de secours », y a été ajoutée, sur une base neutre,
Crab Apple, pour lutter contre la sensation d’impureté physique ou
mentale.
Si vous aimez faire maison, utilisez une base de gel d’aloe vera à
99 % (achetée en magasin bio) : 4 cuillerées à soupe auxquels vous
ajoutez 4 gouttes de remède de secours et 2 gouttes de Crab Apple ;
préparez votre mélange dans un pot en verre. Il n’y a rien de plus
simple !
Pensez aussi à en ajouter à vos huiles de massage ! Pour un vrai
moment de détente, massez-vous ou faites-vous masser avec un
mélange d’huile (huile d’amande douce, d’argan, de sésame, de
noyaux d’abricot…), le remède de secours ou un mélange
personnalisé.

Seul ou accompagné

Comme il a été dit, le Dr Bach souhaitait que cette méthode soit


accessible au plus grand nombre. Il l’a voulue simple, pratique, et
chacun peut ainsi faire son propre mélange.
L’introspection ou autodiagnostic : il vous faut pour cela une
bonne capacité d’analyse et un certain recul sur vous-même.
Vous avez idéalement déjà fait un travail sur vous-même : à la
lecture des descriptions de fleurs, choisissez celles dans
lesquelles vous vous reconnaissez le mieux. Si vous avez des

35
doutes, faites-vous aider dans un premier temps pour ne pas
risquer de passer à côté d’une émotion majeure et de ne pas
pleinement tirer parti des vertus des fleurs. Rappelez-vous aussi
qu’un flacon se compose de 7 fleurs au maximum. Si vous en
avez sélectionné plus, affinez votre choix !
Suivre son intuition : choisissez une page de l’ouvrage, lisez-la et
soyez à l’écoute de votre ressenti. Ce que vous venez de lire
correspond-il à votre situation actuelle ? Il n’y a généralement
pas de hasard et votre être profond sait ce qui est bon pour vous.
Dans l’affirmative vous pourrez prendre la fleur associée et
l’intégrer dans votre flacon. Dans la négative, revenez-y plus
tard, peut-être est-ce une émotion que vous n’aviez pas encore
vu en vous. Sinon, préférez un autre moyen.
Le choix par la photo : Si vous fonctionnez en utilisant beaucoup
le visuel, observez chacune des fleurs et choisissez celles qui
vous inspirent le plus. Vous pourrez ensuite lire la description
de chacune.
La consultation avec un conseiller : Si vous n’arrivez pas à vous
décider sur le nombre ou craignez de ne pas être assez objectif,
essayez de vous faire accompagner d’un conseiller. La
consultation dure environ 1 heure et permet de bénéficier d’un
regard extérieur. Car il arrive que, tellement impliqués
émotionnellement dans une situation donnée, il nous soit
impossible de prendre le recul nécessaire et d’observer toutes les
émotions qui se jouent en nous au moment où nous les vivons.
Le conseiller nous sera d’une aide précieuse pour mettre en
lumière ce que nous ressentons et sélectionner les fleurs les plus
adaptées.

Bien connaître les fleurs permet de les utiliser de manière optimale.


Certains éléments de différenciation sont si subtils que nous ne

36
parvenons pas toujours à distinguer celles qui peuvent le mieux
nous convenir.
Elles demeurent en tout cas totalement inoffensives et nous n’avons
aucun souci à nous faire, même si nous nous trompons !
15. Pour plus d’efficacité, et non par risque de mélange.
16. Nora Weeks, op. cit., p. 114.

37
TOUS DES ÊTRES ÉMOTIONNELS

Une émotion, mais encore ?


Les émotions font partie de la vie. Nous les ressentons tous et
pourtant les définir n’est pas chose aisée. L’étymologie indique que
le mot vient du verbe latin exmovere (movere signifiant
« mouvement » et ex : « qui consiste à nous mettre hors »).
L’émotion peut venir d’un événement extérieur ou même d’une
pensée. Elle est l’expression d’un état qui nous traverse et provoque
des modifications physiologiques et/ou somatiques (rougissement,
accélération des battements du cœur…).
Il s’agit d’un début de sens, mais cela reste encore impalpable. En
réalité, l’émotion se vit, elle se ressent dans l’instant. Elle peut être
liée à des choses du passé ou du futur, mais est toujours ressentie
dans le présent.
Il est intéressant d’observer la facilité avec laquelle les enfants
expriment leurs émotions. Ils s’amusent, rient, puis pleurent, se
mettent en colère et rient de nouveau. Ils ont cette capacité à vivre ce
qu’ils ressentent au moment où ils le ressentent, ils ne se demandent
pas si cela est bien ou mal. Ils le vivent… c’est tout !
Au contraire, bon nombre d’adultes ont tendance à les refouler, à les
cacher, parce qu’exprimer son ressenti peut être considéré comme de
la faiblesse, de l’impuissance. Alors qu’en réalité il faut beaucoup de
courage et d’honnêteté pour oser les dévoiler. Les personnes n’ayant

38
pas été habituées à vivre leurs émotions quand elles étaient enfants
se couperont d’elles plus facilement une fois parvenues à l’âge
adulte. Et certaines, selon le degré de sensibilité et de liberté qu’elles
s’autorisent, ne les ressentiront que très peu. Elles s’exprimeront en
elles sous différentes formes symptomatiques, une sensation de mal-
être peut-être, mais ne seront pas forcément vécues en tant que
telles. Or il est indispensable de les vivre pour parvenir à se
connaître vraiment. Je dirais même plus : c’est une condition sine qua
non. Comprendre ce que nous vivons est une première étape très
importante, mais ce n’est que la surface de l’iceberg. L’émotion est
profonde, parfois incompréhensible, mais elle est là et vit en nous,
que nous en ayons conscience ou non.

Émotions et fleurs de Bach


Dès la naissance, notre première façon d’appréhender le monde n’est
pas la pensée mais le ressenti. D’où l’importance d’apprendre à
reconnaître l’émotion, de nous autoriser à la vivre. Les fleurs de Bach
nous aident à prendre contact avec elles, à les apprivoiser et à les
transformer pour enfin trouver notre véritable équilibre.
Du point de vue du Dr Bach, il faut pour cela cultiver la part positive
qui est en nous. « Lutter contre un défaut, disait-il, accroît son
pouvoir, maintient notre attention fixée sur sa présence. Nous
sommes ainsi engagés dans une vraie bataille, et tout ce que nous
pouvons attendre, c’est, dans le meilleur des cas, une victoire par
refoulement […]. Oublier le défaut et s’efforcer consciencieusement
de développer la vertu qui le rendra impossible, c’est cela la vraie
victoire17 ». Les fleurs nous aident à puiser dans notre réserve
naturelle de confiance en nous, de force, d’enthousiasme, de joie…
Car à chaque défaut correspond une qualité que les fleurs de Bach ne
font que mettre en lumière.

39
Mais en pratique, comment faire connaissance avec nos émotions ?
Cela se fait en prenant un temps « avec soi ». En pensant à une
situation du moment, nous nous asseyons confortablement et
prenons une profonde respiration. Nous nous concentrons sur nos
ressentis et observons ce que cela fait monter en nous. Sans
forcément parvenir à y mettre des mots. Cela peut se faire dans un
premier temps par un repérage des sensations dans le corps : une
sensation désagréable à un endroit précis, les forts battements du
cœur, une douleur, des picotements, etc. Dans un second temps, si
cela arrive à notre conscience, nous pourrons y associer des émotions
(de la tristesse, de la colère…). Mettre des mots est déjà une première
étape. Cela nous aidera à choisir la fleur adaptée.

17. Edward Bach, La Guérison par les fleurs, Paris, Le Courrier du Livre, 1994, p.64-65

40
41
Nous allons maintenant entrer dans l’univers des émotions et voir ce
que chacune nous révèle. Nous traverserons sept catégories d’états
émotionnels qui ont été définies par le Dr Bach et dans lesquelles il a
réparti chaque émotion :
les états de peurs (cinq élixirs) ;
les états d’incertitude et de doute (six élixirs) ;
l’indifférence face au moment présent (sept élixirs) ;
les sentiments de solitude et d’isolement (trois élixirs) ;
l’hypersensibilité aux influences et aux idées (quatre élixirs) ;
les états de découragement, de désespoir (huit élixirs) ;
le souci excessif des autres (cinq élixirs).

En lisant chaque description, vous vous reconnaîtrez très


probablement dans certaines, voire dans beaucoup d’entre elles.
Lisez et relisez-les, laissez-vous guider par les mots, les situations
citées. Que ressentez-vous à la lecture de la description de
l’émotion ? Correspond-elle à ce que vous ressentez dans l’instant ?
Rappelez-vous que vos choix de fleurs doivent se faire par rapport
aux émotions que vous ressentez au présent et non aux émotions
passées. L’effet « oignon » fera peut-être remonter ces dernières à un
moment donné, mais vous aurez tout le temps alors de choisir les
fleurs qui conviennent si nécessaire.
À chaque émotion correspond une fleur à laquelle sont associées des
propositions de thérapies complémentaires. J’ai tenu à ces
compléments car, dans ma pratique, je me suis aperçue que c’est en
agissant à différents niveaux (souvenez-vous de ces différents corps
dont nous avons parlé précédemment) que j’ai pu voir les meilleurs
résultats. Vous pouvez donc, en plus des fleurs, choisir une ou
plusieurs pratiques thérapeutiques (celles qui vous parlent le plus ou
celles qui reviennent le plus souvent par rapport aux fleurs

42
sélectionnées) sachant que certaines d’entre elles pourraient être
associées à bien plus d’émotions.
Enfin, des exercices sont mis à votre disposition à la fin de chaque
description. Ils ont été écrits par sept thérapeutes professionnelles
(voir ici) issues de parcours différents, ayant acquis, à travers leur
vécu et leurs expériences, des astuces et conseils qu’elles vous
transmettent ici sous forme d’exercices simples, ludiques et faciles à
réaliser chez vous de manière autonome.

43
La peur

Aspen remble
« Qui a peur du grand méchant loup ? »
Petits, n’avez-vous jamais eu peur avant de vous endormir que
quelque chose ne vienne vous effrayer dans votre sommeil, sans
savoir quoi ? Vous regardiez peut-être sous votre lit ou demandiez à
vos parents de le faire à votre place. Et pour que vous soyez
complètement rassurés, la lumière devait rester allumée toute la
nuit. Peut-être aussi est-ce l’un de vos enfants qui vous le demande
aujourd’hui… Peur des fantômes, des monstres, il leur arrive de se
réveiller tard le soir tremblant de peur après un cauchemar, une
ombre aperçue sur le mur de la chambre…
Ces peurs indéfinissables ne sont pas réservées aux enfants. Adultes,
nous pouvons également les vivre au travers d’un cauchemar dont
nous nous réveillons en sueur, d’un événement quelconque qui va
ranimer en nous une angoisse inexplicable. Nous retrouver dans le
noir peut chez certains d’entre nous entraîner un sentiment de
panique sans que nous n’arrivions à en déterminer la raison. Il peut
s’agir aussi de bruits que nous avons cru entendre, qui vont nous
faire sursauter ou nous faire nous cacher dans notre lit, sous la
couverture, n’osant pas sortir la tête, tremblant, le cœur battant la
chamade. Nous sommes souvent faciles à effrayer.
Certains d’entre nous, pour conjurer ces appréhensions
inex­pli­­cables, vont devenir superstitieux. Ne sachant ce dont ils ont
peur, ils tentent d’éloigner toutes les formes de « malchance » en

44
portant des gris-gris et en s’entourant d’objets destinés à conjurer le
mauvais sort. Tout ce qui peut porter malheur créera une peur ou
une angoisse : la vue d’un corbeau ou d’un chat noir, une échelle…
Nous voyons également aujourd’hui ces peurs se traduire sous
forme de rituels quotidiens que l’on appelle les TOC, troubles
obsessionnels compulsifs (comme se laver les mains un nombre
incalculable de fois …), destinés à exorciser un possible malheur.
Ce que l’on vit étant inexplicable, nous n’osons pas en parler autour
de nous, de peur de paraître ridicules ou de ne pas être compris.
Avec la prise d’Aspen vient un sentiment de sécurité, nous nous
fami­liarisons avec la possibilité d’une réalité invisible qui
auparavant pouvait nous effrayer et prenons notre courage à deux
mains pour affronter nos peurs. De toute façon, nous sentons qu’elles
s’étiolent petit à petit car nous savons au fond de nous que nous
sommes protégés. Nous acquérons confiance, foi en la vie et
pouvons suivre notre chemin, faire nos expériences sans crainte. Car
nous prenons conscience que tout ce que nous vivons est là pour
nous faire évoluer (grandir), non pour nous desservir.
De l’état négatif : Peur inconnue, superstition, pensées négatives…
À l’état positif : Courage, sécurité, sentiment de protection.
« Je me sens protégé(e) et en sécurité. »

Le petit « plus » naturo

Yoga, méditation, technique Tipi, hypnose, reiki, danse-thérapie (danser la

sensation de peur)… apportent un sentiment de sécurité, favorisent le

courage et une meilleure gestion de ses peurs.

45
Exercice
Méditation du roc

Corinne Chauveau, professeure de yoga et yoga thérapeute.

Je suis ici et maintenant, Je prends conscience de ma

respiration… de mon socle large et solide, de ma stabilité. Mon

corps est comme un roc, immobile dans cette posture… Je

goûte la sensation, je suis inébranlable, tel un roc qui ne

craint rien. Je laisse souffler sur mon corps tempêtes et

bourrasques sans rien en ressentir. Je ressens celles

auxquelles je suis confronté(e), elles glissent sur moi. Je me

sens fort(e), solide, inébranlable, serein(e). Je m’approprie

toutes ces ressources de stabilité, de solidité du roc. Les

difficultés glissent sur moi, sans laisser aucun affect se

déclencher. Je me sens calme, mon cœur bat calmement,

profondément tout comme ma respiration. Mon état est

stable, calme, serein. Je me sens bien.

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Cherry Plum Prunus
« J’ai peur de perdre le contrôle et de faire quelque chose de grave. »
Il nous arrive de perdre le contrôle de nos émotions : nous
« explosons » après avoir entendu une remarque désobligeante, nous
pouvons aller jusqu’à l’insulte, casser ce qui nous passe sous la main,
parfois même essayer de frapper l’autre. Certains reconnaissent avoir
peur de se mettre en colère, de faire du mal à l’autre et d’aller trop
loin. Dans certains cas, c’est à soi-même que l’on peut faire du mal
(en se maltraitant de quelque manière que ce soit).
Dans un autre registre, nous redoutons la « perte de contrôle » au
niveau alimentaire par exemple. Vous savez, l’envie irrépressible,
incontrôlable, de se jeter sur la tablette de chocolat ou sur le paquet
de chips. Nous savons que ce n’est pas bon pour nous, nous ne
voulons pas vraiment le faire, mais nous n’arrivons pas à dominer
nos pulsions. En perdant le contrôle, nous pouvons adopter un
comportement boulimique.
Certaines personnes surmenées iront jusqu’à en perdre la raison :
des journées de travail interminables, parfois des enfants attendant à
la maison que l’on s’occupe d’eux, le sommeil qui ne vient pas, la
fatigue qui s’accumule et le cerveau sans cesse en ébullition… On
comprend que certain(e)s aient peur de perdre la tête !
La fleur de Prunier aidera à développer notre force mentale
permettant de garder la maîtrise de ses émotions. Nous avons la
capacité de faire face aux situations même les plus difficiles en
gardant notre calme.
De l’état négatif : Peur de la folie, perte de raison, violence
incontrôlable…
À l’état positif : Maîtrise, force mentale, confiance.

47
« Je garde le contrôle quoi qu’il arrive. »

Le petit « plus » naturo

Gestalt-thérapie, hypnose, sophrologie, dynamique émotionnelle appliquée,


aïkido… vous permettront de mieux contrôler vos émotions.

Exercice
Rassembler ses énergies

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Assis(e), les mains sur les genoux, j’inspire en levant mes bras

par le côté pour rejoindre mes mains en prière au-dessus de

ma tête. En expirant, j’entonne le son sou, en même temps je

redescends mes mains jointes sur le devant de mon corps. Je

recommence une série de 3 sons, 3 fois par jours. Ce son

rassemble mes énergies et me recentre.

48
Mimulus Mimule
« Je suis envahi(e) par des peurs des choses de la vie. »
Nous connaissons tous l’expression : « la peur n’évite pas le
danger ». Même en étant conscients de la part irrationnelle de cette
émotion, nous ne parvenons pas souvent à nous y soustraire. Elle
peut être de tous ordres : peur de prendre l’avion, de nous retrouver
nez à nez avec une araignée, une souris ou même pour certains un
pigeon, peur de conduire, de grossir ou de vomir. Angoisse de la
maladie, de la perte d’emploi, peur que notre compagnon ou
compagne nous quitte… Pour n’en donner que quelques
exem­ples. La particularité de cette forme de peur est que nous la
connaissons : nous arrivons à la décrire et à mettre des mots dessus.
Les personnes qui connaissent cet état émotionnel sont réservées,
timides. L’idée de parler en public les rend nerveuses. Le simple fait
d’être mis en avant, de discuter avec quelques personnes, peut
provoquer une sensation de trouble se traduisant par un
rougis­sement, les mains moites, l’évitement des regards…
Gagner en assurance vient petit à petit grâce à Mimulus. Nous
arrivons à prendre plus facilement la parole sans crainte. Nous
retrouvons force et courage, non dans l’affronte­­ment, mais dans
quelque chose de joyeux. Nous prenons cons­­cience que rester dans
notre zone de confort ne nous aide pas à avancer. La fleur nous
permet de dépasser nos peurs pour vivre pleinement.
De l’état négatif : Peurs connues, phobies, timidité…
À l’état positif : Courage, dépassement de soi, assurance.
« Je fais face courageusement à mes peurs. »

49
Le petit « plus » naturo

Exercice physique (escalade, par exemple), théâtre, chant, yoga de la voix,

clown-thérapie, Sophrologie, Gestalt-thérapie… vous aideront à dépasser


vos peurs, à vous ouvrir et à vous exprimer avec plus d’assurance.

Exercice
Dialogue bienveillant

Nathalie Detelder, psychopraticienne et coach.

J’accueille ma peur comme la super-copine bienveillante qui

veut me parler. Elle est parfois abrupte et virulente mais je

sais qu’elle souhaite me protéger tant elle tient à moi. Je

l’écoute. Ses craintes sont-elles fondées ? Je les note une à

une. J’argumente sur mon désir d’avancer et les raisons qui

me donnent envie de le faire. J’entends son inquiétude, la

remercie et la rassure. Je lui promets de prendre soin de

moi et d’être attentif(ve).

50
Red Chesnut Marronnier rouge
« Fais bien attention à toi en sortant ! »
Cette phrase fait beaucoup penser à la peur qu’ont de nombreux
parents pour leurs enfants. Et pour cause : lorsque l’on devient
parent, on pense souvent à ses enfants plus qu’à soi-même, il s’agit
d’une attitude tout à fait normale. Seulement si cette peur survient
alors que tout se passe bien et qu’il n’y a aucune raison de la
ressen­tir, elle peut être perturbatrice, autant pour soi que pour
autrui.
Les exemples abondent : une grossesse qui se passe très bien, mais
durant laquelle la mère redoute quelque chose de grave pour son
fœtus (malformation, maladie…). Après la naissance du bébé peut se
développer la peur qu’il ait froid (on l’emmitoufle alors dans des
couches de vêtements), qu’il ne prenne pas assez de poids, qu’il
s’étouffe en mangeant ou en dormant… Quand il grandit et
commence à marcher vient la peur qu’il tombe, se cogne, se mette en
danger… les parents peuvent alors devenir surprotecteurs et
accompagner l’enfant à l’école ou dans d’autres activités jusqu’à un
âge avancé, de peur qu’il ne lui arrive quelque chose. À
l’adolescence, ils se font du souci quant à ses fréquentations… Nous
pourrions ainsi continuer longtemps, car finalement cela ne dépend
pas de l’âge et certains parents conservent cette attitude
surprotectrice vis-à-vis de leurs enfants même lorsque ceux-ci sont
devenus adultes.
Cette inquiétude n’est bien entendu pas réservée aux parents :
certains enfants peuvent se faire du souci pour leurs parents,
d’autres pour leur animal de compagnie, pour leur compagnon ou
compagne, pour leur(s) ami(e)(s)…Cette peur peut être tellement
forte que nous en arrivons à nous oublier.

51
Sachez que nos mots et notre attitude agissent de façon bien plus
importante que nous le pensons. Aussi, ne vous est-il jamais arrivé
de dire à quelqu’un, en parlant d’un objet fragile, « attention, tu vas
le faire tomber », et que comme par hasard la personne le fasse
tomber ? Pourquoi cela ? Nos pensées sont tellement fortes qu’elles
prennent forme dans la matière.
Prendre Red Chestnut va nous permettre de retrouver confiance en
les choses de la vie, de parvenir à une plus grande conviction que
tout ce qui se passe est juste, également de retrouver la confiance en
l’autre, en ses capacités (de jugement, à faire les choses…) et
d’accepter qu’il puisse faire des erreurs. Car qui n’est jamais tombé ?
Mais nous avons tous la capacité de nous relever. N’oublions pas
que les erreurs sont aussi un enseignement de la vie.
De l’état négatif : Peur pour autrui, surprotection…
À l’état positif : Confiance en la vie, sérénité, positivité.
« J’ai confiance : tout se passera bien pour moi. »

Le petit « plus » naturo

Programmation neuro-linguistique (PNL), hypnose, Emotional Freedom

Technique (EFT), visualisations positives, kinésiologie, connaissance de la

loi d’attraction, reiki… transforment les peurs et favorisent la confiance

en la vie, en l’autre et en ses propres capacités.

52
Exercice
Soleil rayonnant

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Je visualise un soleil lumineux au niveau de mon plexus. Je

ressens sa chaleur qui me rassure et me réconforte. Si des

nuages apparaissent, le vent les chasse au loin. Les rayons du

soleil diffusent autour de moi une lumière rassurante de

protection vers ceux que j’aime. J’observe alors les soleils de

chacun se renvoyer une lumière apaisante. Je respire

profondément.

Rock Rose Hélianthème


« Je ne peux pas le faire, cela me terrorise. »
Figés, paralysés, nous sommes paniqués par une situation terrifiante
ou choquante. L’annonce d’une maladie grave, du décès d’un être
cher… peut déclencher en nous la terreur de la solitude, la mort, la
souffrance. Un accident plus ou moins récent nous fait ressentir de
l’angoisse dès que nous montons dans une voiture, nous nous
réveillons en sueur suite à un cauchemar… Dans ces moments, le
moindre geste, la moindre action ou parole peuvent sembler
impossibles tant le choc est intense.

53
Cette peur extrême peut aussi se vivre au quotidien, dans nombre de
moments pouvant paraître insignifiants : se retrouver au milieu
d’une foule, prendre l’ascenseur, le métro, prendre la parole en
public… seront des causes de pétrification, provoquant diverses
sensations dans le corps : palpitations, mains moites, accélération de
la fréquence cardiaque, sueurs froides, cœur serré et sentiment
d’oppression, perte de repères…
Des comportements extrêmes ou phobiques en découlent parfois,
comme rester cloîtré chez soi, terrorisé(e) par la foule, la rencontre
d’un animal qui nous effraie (une souris, un chien), etc. Une centaine
de phobies différentes sont dénombrées aujourd’hui, qui nous
empêchent de vivre pleinement notre vie.
C’est la raison pour laquelle Rock Rose constitue la base du fameux
« remède de secours » évoqué précédemment. Cette fleur permet,
dans toutes les situations d’urgence, de ne pas céder à la panique ou
à la terreur. Elle nous apporte clarté d’esprit, apaisement et courage
pour l’emporter face aux difficultés. L’état positif étant à la hauteur
du négatif, nous révélons une force intérieure puissante.
De l’état négatif : Peur panique, terreur, phobie…
À l’état positif : Courage, tranquillité, clarté d’esprit.
« Je me sens assez fort(e) pour dépasser mes angoisses. »

Le petit « plus » naturo

Éviter les excitants (café, chocolat, alcool), le sucre, la viande, privi­


légier

les aliments riches en magnésium, vitamine B et E, s’aider de plantes

comme l’aubépine, la valériane, pratiquer le massage, le yoga, la

sophrologie, la cohérence cardiaque… favorisent le calme et la sérénité

intérieure.

54
Exercice
La posture du guerrier

Corinne Chauveau, professeure de yoga et yoga thérapeute.

Debout, jambes écartées assez largement, j’expire, mains

jointes sur la poitrine. J’inspire en ouvrant les bras en croix,

paumes tournées vers le haut, je tourne le pied droit à droite.

J’expire, plie la jambe droite, genoux au-dessus de la cheville.

Je m’installe dans la posture, je sens la force dans mes

jambes, l’ouverture du cœur, l’ancrage au sol et me répète

en respirant calmement : « Je me sens fort(e) et solide, je

respire calmement, je suis courageux(se) ». Changer de côté.

55
L’incertitude

Cerato Plumbago
« Je ne suis pas sûr(e), qu’en pensez-vous ? »
« À ma place, tu ferais quoi ? », « J’aimerais avoir ton avis avant de
choisir », « J’étais prêt(e) à y aller, mais il (elle) a tant d’arguments
contre, je crois que je vais chager d’avis… » Il est des situations où
nous éprouvons le besoin de demander le conseil d’autrui. Nous
voulons être sûrs que notre décision est la bonne. Et parfois, une
opinion va prendre le pas sur notre propre intuition, allant jusqu’à
nier notre désir initial.
Demander l’approbation de notre entourage nous est si naturel que
nous le faisons sans plus nous en rendre compte. Pour des décisions
secondaires comme le choix d’un livre ou d’un restau­rant, cela ne
pose pas trop de problèmes. En revanche, il est des situations de la
vie portant plus à conséquence…
Combien de personnes ont-elles suivi des études qui ne leur
plaisaient finalement pas, pensant à l’origine prendre la meilleure
décision, sur l’avis de leurs parents ! Combien ont-elles laissé passer
une opportunité d’embauche ou de voyage suivant les conseils de
leur entourage, ou même épousé une personne qu’elles n’aimaient
pas vraiment parce que, d’après leur famille, il s’agissait du mieux à
faire, etc. ! Toutes ces décisions que nous ne prenons pas pleinement
en accord avec nous-mêmes sont un jour ou l’autre source de mal-
être.

56
Cerato nous aide à trouver les réponses en nous, nous permet de
retrouver discernement et confiance en notre propre intuition. Nous
ne nous laissons plus entraîner par l’opinion des autres, acquérons
plus d’autonomie et prenons pleinement possession de nos décisions
de vie.
De l’état négatif : Dépendance à l’avis d’autrui, doute,
influençabilité…
À l’état positif : Confiance en son jugement, écoute intérieure,
intuition.
« Je prends mes décisions en m’écoutant. »

Le petit « plus » naturo

Coaching ou autocoaching, théâtre (improvisation), exploration

(permettant de sortir de sa zone de confort), méditation (écoute de son

ressenti), Gestalt-thérapie, sophrologie… aident à se libérer du regard des


autres et à faire confiance à sa voix intérieure...

57
Exercice
Mon corps me parle

Nathalie Detelder, psychopraticienne et coach.

Lorsque je doute, je m’installe confortablement de façon à

me sentir vraiment à l’aise. Je prends une lente et profonde

inspiration et, en conscience, je « m’inspire » : je laisse entrer

ce qui est approprié pour moi, j’observe les perceptions de

mon corps accueillant ces bienfaits. Je retiens mon souffle 3 à

5 secondes pour apprécier mes ressentis. J’expire ensuite

lentement en libérant intentionnellement ce qui ne me

convient pas. Mes perceptions sont mes guides.

Gentian Gentiane
« Je sens que je ne vais pas y arriver, c’est trop difficile pour moi. »
La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et il nous arrive de
rencontrer quelques difficultés. Mais parfois, plutôt que de rebondir,
nous repositionner, continuer à avancer, le découragement nous
gagne ; un rien peut nous faire perdre l’envie d’avancer, la confiance
que nous avions mise dans un projet, l’espoir d’un meilleur état de
santé ou de nouvelles perspectives de travail… quand bien même les
choses évolueraient dans la bonne direction.
Nous voyons les choses de façon négative et avons l’impression que
les éléments extérieurs sont contre nous, que nous n’y arriverons
pas, que « tout est fait pour que cela n’aboutisse pas ». Le moindre
contretemps, le plus petit changement nous démoralise et nous

58
décourage : « Il devait me rappeler hier… je suis sûr(e) que cela ne se
fera pas », « nous n’avions pas prévu ça, j’en ai assez, j’arrête »…
Une attitude pessimiste peut s’installer : nous voyons toujours le
verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein et nous avons tendance à
nous plaindre auprès de notre entourage, exposant les difficultés qui
nous assaillent. Sans trop l’avouer, nous recherchons un
encouragement extérieur qui nous empêche de perdre pied
complètement.
Avec Gentian, nous intégrons le fait que le succès ne peut pas
toujours être au rendez-vous. Et heureusement, car nous apprenons
tout autant, voire plus, de nos échecs que de nos réussites ! Si
l’enfant qui apprend à marcher arrêtait à la première chute ou même
à la seconde, il ne marcherait jamais. La fleur de Gentian nous aide à
prendre conscience que, malgré les difficultés, nous pouvons
atteindre notre objectif ou en choisir un autre, l’important étant de
rester persévérants quels que soient les obstacles que nous
rencontrons sur la route.
De l’état négatif : Découragement, doute, négativité…
À l’état positif : Détermination, assurance, optimisme.
« Je vais jusqu’au bout des choses, peu importe le résultat ! »

Le petit « plus » naturo

Dynamique émotionnelle appliquée, Gestalt-thérapie, coaching, yoga


(dépassement de soi), visualisations positives et motivantes, danse-

thérapie… aident à retrouver la motivation et la détermination.

59
Exercice
Révéler sa force

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Je m’assois et respire profondément trois fois. Ensuite, je

prends conscience que toutes les solutions sont en moi en

disant trois fois, du plus profond de mon cœur : « Du point

central de mon être, j’appelle la source de ma force et de

ma volonté à se révéler ». Et je me laisse pénétrer par la

force de ces mots. Je répète cet exercice aussi souvent que

nécessaire.

Gorse Ajonc
« J’abandonne, plus rien ne pourra m’aider… »
« Il n’y a aucune chance que j’y arrive, cela ne sert à rien d’essayer »,
« Je peux aller voir un thérapeute pour te faire plaisir, mais je sais
que ça ne donnera rien ». Nous abandonnons avant même d’avoir
essayé, pensant qu’il n’y a aucun espoir. Une maladie qui se
prolonge, la perte d’un travail arrivé à la cinquantaine ou dans un
sec- teur qui embauche peu, des problèmes familiaux qui durent
depuis plusieurs années nous plongent dans un fort pessimisme.
Nous renonçons à nous battre, ne voyant pas comment nous en
sortir.
Certains renoncent à l’espoir de retrouver une vie heureuse devant
l’accumulation de problèmes financiers, amoureux, ou face à une
trop lourde charge familiale. Là ou les situations vécue(s) deviennent
sources de grand malheur, nous perdons la foi en la vie face à des
difficultés qui nous paraissent insolubles et tombons dans un
pessimisme profond, ne voyant plus que le côté négatif des choses.
Parfois nous essayons encore mais la flamme s’est éteinte, nous ne le
faisons plus que pour faire plaisir à l’autre, sans espoir de réussite.
D’ailleurs, sans le soutien constant de l’autre, nous serions vraiment

60
au fond de l’abîme. La présence et l’encouragement de l’entourage
nous permettent néanmoins encore de maintenir la tête hors de l’eau
et de ne pas nous effondrer.
L’état négatif décrit ici prolonge souvent le découragement décrit à
propos de Gentian. Si celui-ci ne trouve pas d’amélioration, nous
pouvons tomber dans un état de plus grand désespoir et c’est alors
que nous pouvons nous tourner vers Gorse.
Avec la prise de la fleur, un nouvel espoir renaît. Nous reprenons
confiance et laissons la lumière entrer dans notre vie. La fleur nous
aide à retrouver l’envie d’atteindre notre but. Elle nous redonne foi
en la vie, accès à une vision plus optimiste de la situation et une
détermination qui nous permet de cheminer plus confiants.
De l’état négatif : Grand désespoir, pessimisme, besoin de soutien…
À l’état positif : Espoir, optimisme, goût à la vie.
« J’ai l’espoir et la conviction que je triompherai de mes difficultés. »

Le petit « plus » naturo

Reiki, soins énergétiques, coaching, sophrologie… redonnent espoir dans

les moments difficiles.

61
Exercice
Pensée positive

Virginie Duboscq, docteur en pharmacie, conseillère en Fleurs de Bach.

Lorsque je sens que je doute, je reprogramme mon mental.

Je choisis tout d’abord une phrase de type : « Je vois toutes

les possibilités qui s’offrent à moi » ou encore « J’ai confiance

en ce que la vie me réserve ». Je répète cette phrase à voix

haute une dizaine de fois en vivant mes paroles de tout mon

être. Je fais l’exercice au moins cinq fois par jour pendant

trois semaines.

Hornbeam Charme
« Nous sommes lundi matin et je suis fatigué(e) rien qu’à l’idée d’aller
travailler… »
Le réveil sonne : « Oh non, déjà ? Pas envie de me lever… Toujours
les mêmes tâches, je suis las(se) de ce travail… J’aimerais tant rester
au fond de mon lit… » Mais comme tous les matins, nous y allons et
exécutons les tâches prévues, parce qu’elles doivent être faites. Si
rien ne nous y oblige, nous les laissons au lendemain, puis au
surlendemain et procrastinons des jours, des semaines… Qui ne s’est
jamais dit : « Aller ! Demain je range ! » ; puis viens le lendemain et
rien n’y fait, nous n’avons aucune motivation.
Nous pouvons manquer d’entrain pour une recherche d’emploi, un
projet bien que faisable ou tout simplement des tâches ménagères…
Nous pensons manquer d’énergie physique ou mentale face à nos
responsabilités. En réalité, il s’agit plutôt d’une illusion de notre

62
esprit qui nous les représente comme un fardeau. Car si une
situation intéressante se présente à nous, notre léthargie disparaît.
Parfois un échec professionnel, des problèmes personnels, une
surcharge familiale ou une routine quotidienne… nous font perdre
l’envie et la volonté.
Hornbeam, dans ces situations, sera un moteur. La fleur est d’ailleurs
surnommée « remède starter », car elle aide à se mettre en
mouvement, à engager une action, donne la volonté de commencer
et de faire. Nous retrouvons la sensation d’énergie que nous
pensions avoir perdue. Notre force intérieure, notre endurance et
notre détermination reviennent. Ainsi que la motivation et l’envie de
faire.
De l’état négatif : Procrastination, fatigue au réveil, nonchalance…
À l’état positif : Starter, motivation, action.
« Ce matin, je suis motivé(e) et me sens plein(e) d’énergie pour
entamer cette journée ! »

Le petit « plus » naturo

Jet d’eau froide sur les jambes, coaching, auto-motivation, yoga matinal,

EFT (phrases positives), visualisations positives, yoga du rire… peuvent

aider à entamer la journée avec vitalité et enthousiasme !

63
Exercice
Motivation matinale

Christine Beraud, sophrologue.

Assis(e) confortablement sur une chaise, je ferme les yeux et

porte toute mon attention sur ma respiration. J’inspire par le

nez, je prononce mentalement le mot « énergie », j’expire

par la bouche, et laisse se diffuser dans tout mon corps et

mon esprit un sentiment de profond bien-être. À la répétition

du mot, je me sens motivé(e), enthousiaste dès le matin au

réveil : prêt(e) à déployer tout mon potentiel. Avec cette

agréable perception, cette belle présence à moi-même, je

peux rouvrir les yeux pour la journée qui commence.

Scleranthus Gnavelle
« Que vais-je bien pouvoir choisir… ? »
On pourrait croire que l’hésitation est une émotion secondaire, peu
importante par rapport à la peur, à la tristesse ou à la colère que l’on
considère tout de suite comme plus désagréables. Certes, lorsqu’il
s’agit de choisir entre une boule de glace à la fraise et une au
chocolat, hésiter n’est pas trop préjudiciable. Quoique, si la prise de
décision est longue, même pour une situation triviale, cela puisse
devenir gênant à long terme, pour soi ou les autres.
Pour des décisions plus importantes, ayant un véritable impact sur
notre vie, le choix est parfois plus cornélien et l’indécision bien plus
difficile à vivre. Faute de savoir vraiment ce que nous voulons, il
peut nous arriver de manquer de belles occasions : avoir deux
opportunités d’emploi et n’en obtenir aucun à cause d’une trop
longue hésitation, passer à côté de l’appartement de nos rêves par
manque de réactivité… On peut tergiverser longtemps, en souffrant
intérieurement.

64
Cet « entre-deux » peut également se vivre à travers les alternances
boulimie/anorexie, énergie/asthénie, joie/tristesse… Nous oscillons
alors d’un état à un autre sans arriver à trouver l’équilibre.
Et c’est justement ce qu’il manque aux personnes souffrant
d’indécision : le manque de centrage, de clarté intérieure pour
pouvoir prendre une véritable décision, en toute connaissance de
cause.
La prise de Scleranthus permet une meilleure connexion à soi-même,
de sorte que nous puissions faire des choix justes et cohérents. Nous
prenons de la hauteur et avons un regard plus distancié, voyons les
choses avec plus de clarté.
De l’état négatif : Hésitation entre deux choix, perturbation,
déséquilibre…
À l’état positif : Équilibre, prise de décision, stabilité d’humeur.
« Je fais mon choix, calmement et sûrement. »

Le petit « plus » naturo

Exercice physique (sortir du mental), yoga (exercices de centrage),

Gestalt-thérapie, méthode Vittoz, équithérapie (équilibre), bols tibétains,


chant de mantras, kinésiologie… apaisent le mental et aident à la prise de

décision.

65
Exercice
La chaise

Valérie Challet, Gestalt-thérapeute et relaxologue.

Je fais le vide dans mon esprit et j’installe deux chaises côte à

côte. Je décide que l’une des chaises représente la solution A,

l’autre la solution B. Je m’installe sur la première chaise, je

ferme les yeux en m’imaginant dans la situation et en prêtant

attention à mes sensations corporelles. Je fais de même sur la

deuxième chaise. Je compare mes sensations et je me rends

compte que je suis beaucoup plus à l’aise, mieux dans mon

corps, plus « à ma place », sur l’une des deux chaises, avec

l’une des deux solutions. C’est celle qui me convient le mieux.

Wild Oat Avoine sauvage


« Je suis perdu(e), je ne sais quelle voie suivre. »
« Quel est mon chemin dans la vie ? », « Je veux faire plusieurs
activités et n’arrive pas à me décider », « J’aimerais faire ça, et puis ça
m’a l’air intéressant, oh et ça aussi ! » Vouloir faire de nombreuses
expériences et être curieux n’est pas un vilain défaut ! On teste, on
voit ce qui nous plaît et nous déplaît. Seulement, dans cette situation,
nous ne savons pas vraiment où nous allons. Nous avons de
nombreuses possibilités qui s’offrent à nous, mais pas de direction.
Essayer plein d’activités nous fait croire qu’à un moment, nous
allons trouver notre voie ! Mais ce n’est pas le cas et nous nous
dispersons.
Nous avons souvent du mal à aller au bout des choses. Nous
commençons une formation, un projet… mais quelque temps après,
une nouvelle envie survient, et nous trouvons ce qui a été entamé
dénué d’intérêt. L’ambition est pourtant bien là. L’intelligence et les
capacités ne manquent pas. Le problème est que nous doutons
constamment, car notre souhait profond est de suivre le « bon

66
chemin » et d’accomplir quelque chose de grande importance. Nous
flottons dans la vie faute de parvenir à prendre de réelles décisions.
De la même façon, nous papillonnons de relations en relations,
espérant rencontrer la « bonne personne ». Mais après quelques
semaines, quelques mois, nous pensons finalement que nous serons
mieux avec quelqu’un d’autre. Nous ne sommes jamais satisfaits et
en réalité, ne savons pas ce que nous cherchons.
Nos choix de vie, d’activité, de couple… deviennent plus clairs avec
la prise de Wild Oat. Le remède nous aide à trouver notre propre
voie. Nos compétences sont mises au service de nos projets et en
nous recentrant sur nos priorités, nous parvenons à terminer ce que
nous avons entrepris (projets, activités, relations) avec succès.
De l’état négatif : Dispersion, doute sur sa voie, instabilité…
À l’état positif : Clarté, recentrage, confiance en ses décisions.
« Je me recentre pour trouver ma voie. »

Le petit « plus » naturo

qi gong, tai-chi, mandalas (coloriage), étude de


Méditation, yoga,

l’ennéagramme, numérologie (connaissance de soi), Gestalt-thérapie…

nous permettent de nous recentrer et de mieux appréhender notre

ressenti pour trouver notre voie.

67
Exercice
Sons purs

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Je chante chaque jour pendant 2 minutes la série de sons

suivante dans cet ordre : ah, éh, ih, oh, ouh. Le ah correspond à
toutes mes possibilités, le éh m’apporte le discernement, puis

avec le ih je choisis ma voie. Le oh va me permettre de me la

représenter mentalement et le ouh de la manifester dans le

monde réel. La vibration du son me porte dans mes choix.

68
Le manque d’intérêt pour le présent

Chestnut Bud Bourgeons de marronnier


« J’en ai assez de revivre sans cesse la même chose ! »
Ne vous est-il jamais arrivé de rejouer le même scénario ? Les
personnages changent mais la scène ressemble beaucoup à celle(s)
que vous avez déjà vécue(s) dans le passé. Ce peut arriver dans
divers domaines de la vie : des relations amoureuses où nous vivons
et revivons la tromperie, la distance, l’instabilité, le manque de
communication ou le poids du passé…, des amitiés où nous nous
sentons dupé(e)s ou qui ne sont pas réciproques, des emplois gâchés
par de mauvaises conditions de travail…
Les situations se répètent, se rejouent. Nous en sommes parfois
conscients, parfois non : se promettre chaque jour de faire attention à
son alimentation et craquer à chaque fois, se disputer avec son
ami(e) pour la même chose avec forcément les mêmes effets, arriver
toujours en retard à un rendez-vous… En fait, nous manquons
d’attention et ne sommes pas pleinement conscients de ce que nous
faisons.
La vie passe sans véritable présence. N’étant pas complètement là,
nous devenons passifs et permettons que ces situations déplaisantes
se reproduisent. Chestnut Bud nous aide à revenir au moment
présent, à redevenir acteur et observateur de notre vie. Nous vivons
les choses comme s’il s’agissait de la première fois. En étant plus
attentifs, nous les intégrons mieux. Prendre conscience de chaque
situation nous permet d’évoluer.

69
De l’état négatif : Répétition, inattention, oubli…
À l’état positif : Évolution, observation, apprentissage.
« J’observe et j’apprends de mes erreurs. »

Le petit « plus » naturo

Méditation (présence à ce que l’on fait), cohérence cardiaque, mastication

(apprendre à mastiquer, c’est apprendre à être présent), sophrologie,

Gestalt-thérapie, méthode Feldenkrais… nous aident à revenir dans l’ici et


maintenant, à prendre conscience de chaque instant pour éviter de refaire
les mêmes erreurs.

Exercice
Futurisation

Christine Beraud, sophrologue.

À la prise de cet élixir, je m’accorde un moment d’intimité

chaleureuse avec moi-même. Les yeux fermés, je prends

conscience du calme, de la tranquillité et de l’harmonie ici et

maintenant. De jour en jour, je ressens ses vibrations et

visualise « l’être que j’ai vraiment envie d’être dans les jours,

les mois à venir » : je lâche tous ces schémas répétitifs pour

des changements positifs dans ma vie et me sens confiant(e)

et serein(e) lorsque j’ouvre les yeux.

70
Clematis Clématite
« Pardon, qu’avez-vous dit ? Je devais être ailleurs. »
« Être dans les nuages, sur la Lune », « rêvasser », nous connaissons
bien ces expressions et les avons probablement déjà vécues au moins
une fois : pendant un cours, un séminaire… nous faisons semblant
d’écouter, mais une fois l’exposé terminé, nous n’en avons presque
aucun souvenir. Marchant dans la rue, plongés dans nos pensées,
nous nous heurtons à un poteau. Au cours d’une soirée entre amis,
nous nous surprenons le regard dans le vide, parfaitement inattentifs
à ce qui se passe autour.
Cette tendance à être ailleurs nous déconnecte complètement de la
réalité. Nous préférons imaginer un monde qui correspondrait
mieux à nos attentes. Chez certains d’entre nous, cela se manifeste
dans la quête d’un idéal amoureux. Mais l’idéalisation de l’autre est
si forte que chaque rencontre est une déception et nous finissons par
nous retrouver seul(e)s. Sur le plan professionnel, nous pouvons
faire preuve d’une grande créativité sans toutefois parvenir à
concrétiser nos idées. Nous avons du mal à passer à l’action ou
concevons des projets irréalisables (manque d’expérience,
investissement financier trop lourd, ou masse de travail irréalisable
dans le temps imparti…).
Nous pouvons aussi vouloir partir loin, voyager pour fuir un
quotidien douloureux. Après la perte d’un emploi, une rupture…
certains cherchent à s’évader par le sommeil, la télévision, ou toute
autre activité qui déconnecte du réel. Un deuil peut nous amener à
vouloir rejoindre la personne décédée.
Avec toujours cette idée que le bonheur est ailleurs. Or ce qui n’est
pas vécu dans le présent n’est qu’illusion. Clematis permet de passer
du rêve à la réalité pour ne pas passer à côté de sa vie. Ce n’est qu’en

71
arrêtant de nous bercer d’illusions que nous pourrons poser des
pierres et nous construire de manière solide.
Déconnexion, manque d’attention, irréalisme…
Ancrage, passage à l’acte, sens de la réalité.
« Je suis attentif(ve) à ce que je fais. »

Le petit « plus » naturo

Promenade dans la nature, massage ou auto-massage, Longo (danse

d’ancrage), jardinage, yoga, pilate, méditation en pleine conscience… nous

permettent de reprendre contact avec notre corps et avec la réalité.

Exercice
Suivre sa respiration

Corinne Chauveau, professeure de yoga et yoga thérapeute.

Je m’installe en posture assise ou allongée. J’observe ma

respiration au bord des narines, l’air frais qui entre et l’air

tiède qui sort. Puis je sens l’air rentrer par mes narines,

descendre dans ma gorge, gonfler mes poumons et mon

nombril se soulève. À l’expiration, mon nombril s’abaisse, ma

cage thoracique se dégonfle et l’air remonte jusqu’au bord

de mes narines. Je suis ma respiration quelques minutes en

me disant intérieurement : « Je suis ici et maintenant ».

72
Honeysuckle Chèvrefeuille
« C’était tellement bien, avant. »
« J’aimerais tellement revenir à mes 20 ans, j’étais jeune et
beau/belle ! », « La vie était bien plus simple avant, je n’avais pas
tous ces problèmes… », « J’étais vraiment heureux(se) enfant,
insouciant(e), je ne pensais pas au lendemain… c’étaient les plus
belles années de ma vie »… Le passé nous rend nostalgique et nous y
pensons régulièrement. Notre rêve serait de revivre ces beaux
moments. Nous savons au fond que cela n’est pas possible, mais
nous ne pouvons nous empêcher d’y penser. Il nous arrive même
d’en oublier ce que nous faisons. Le présent nous importe peu,
d’ailleurs, autant que le futur. Ils nous semblent sans goût, sans
grand intérêt.
Notre tendance à enjoliver les souvenirs et à croire que ce que
nous avons vécu est mieux que l’instant nous fait perdre le contact
avec nous-mêmes et toute possibilité de nous construire une
réalité qui pourrait être en accord avec ce que nous sommes
actuellement. Nous préférons nous rêver dans les bras de notre
ancien(ne) compagnon/compagne, dans le pays de notre enfance
quitté il y a plusieurs années maintenant, dans notre corps de jeune
femme/homme ayant aujourd’hui pris de l’âge et quelques rides…
Plutôt que d’utiliser toute cette énergie mentale à revivre le passé,
mobilisons-la pour le présent où elle peut se déployer pleinement.
Honeysuckle nous ramène à l’ici et maintenant, seul temps que l’on
peut vivre réellement. Ce que nous avons vécu est intégré et nous
nous servons du passé pour écrire un présent qui correspond au
mieux à nos désirs. Nous tirons aussi toutes les leçons nécessaires et
faisons de nos expériences un tremplin pour vivre pleinement
l’instant.

73
De l’état négatif : Nostalgie, fuite du présent, regrets…
À l’état positif : Intégration du passé, acceptation, présence.
« Mon passé m’a beaucoup appris et je vis maintenant pleinement le
présent ! »

Le petit « plus » naturo

Massage bien-être, arts créatifs (musique, chant, théâtre, cuisine…), yoga

du rire, méditation (présence à l’instant), yoga, pilate (retour au corps),

sophrologie, sophro-thérapie, Gestalt-thérapie… nous aident à vivre


pleinement l’instant présent et/ou à intégrer le passé.

Exercice
Libération du passé

Valérie Challet, Gestalt-thérapeute et relaxologue.

J’écris sur une feuille tout ce que cette période m’a apporté,

tout ce que j’ai appris, les qualités que j’ai pu développer par

la suite et leurs conséquences jusqu’à aujourd’hui. Je dis à

voix haute au passé : « Merci d’avoir contribué à ce que je

suis, je garde tous ces bénéfices vivants en moi et je rends le

passé au passé ». Je brûle ensuite le papier.

74
Mustard Moutarde
« Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne va pas. »
Il est de ces jours où l’on ne se sent pas très bien, sans raison aucune.
Comme si un nuage noir venait s’abattre sur nous et nous plonger
dans un état sombre et mélancolique. Pourtant rien ne laissait
présager ce sentiment de désespoir et d’infinie tristesse. Les jours
précédents s’étaient bien passés et la vie se déroulait le plus
normalement du monde. Puis, sans qu’aucun événement extérieur
ne nous ait perturbé, nous avons ce sentiment désagréable, comme
une sorte d’ombre, qui plane au-dessus de nous. Nous en détacher
semble impossible. Nous nous demandons : « Mais pourquoi ce mal-
être ? J’ai pourtant tout ce qu’il faut dans ma vie, je n’ai aucune
raison de me sentir mal ! ». Ce que nous vivons est tellement fort,
que nous plongeons dans une forme de désespoir, de dépression.
Cela peut nous prendre beaucoup d’énergie. Pas tant une énergie
physique, car dans cet état nous faisons assez peu d’effort. Cette
sensation de fatigue sera plutôt mentale.
Mais la lumière n’est souvent pas très loin. Mustard nous aide à
pousser tous ces nuages et nous dévoile un joli ciel bleu. La prise de
la fleur permet de prendre conscience que la vie n’est
qu’impermanence, que notre sensation de mal-être peut se
transformer. Nous voyons petit à petit la joie et la gaieté entrer en
nous et parvenons de nouveau à profiter de tous les moments que
nous offre la vie.
De l’état négatif : Mélancolie, mal-être, désespoir…
À l’état positif : Joie, acceptation, lucidité.
« Je sais que tout est impermanence et je profite de chaque instant. »

75
Le petit « plus » naturo

Promenade en forêt, contacts avec les animaux, méditation (accepter

l’impermanence), huiles essentielles cocooning (agrumes), yoga du rire,


relaxation sophronique… autant de moyens pour prendre du recul,

retrouver sa sérénité et sa joie intérieure.

Exercice
Où je suis

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Je m’assois le dos droit. Je tourne la tête vers la gauche, je

salue mon passé et le remercie d’être passé. Je tourne la

tête vers la droite et je salue mon avenir et je le remercie

d’arriver. Je regarde devant moi, je salue mon présent et je

me remercie d’être ce que je suis, ici et maintenant. À faire

chaque jour au réveil et au coucher.

76
Olive Olivier
« Je suis si épuisé(e) que je ne peux rien faire. »
Extrêmement fatigué(e)s, nous ne souhaitons qu’une chose, nous
reposer enfin. Nous sommes arrivé(e)s au bout de nos forces et la
seule chose que nous voulons, c’est nous allonger et dormir. Nous
avons épuisé nos ressources physiques mais aussi mentales. Cela
peut être dû à une longue période d’insomnie, une surcharge de
travail, une maladie, la prise en charge d’une personne malade ou
handicapée, un divorce difficile, un harcèlement au travail… Les
raisons qui nous ont mené(e)s à cet état peuvent être nombreuses.
Mais ce sont généralement des événements qui nous ont demandé
une concentration d’énergie physique et/ou psychique intense.
Aujourd’hui, la vie quotidienne est un fardeau. La moindre action
est un effort de trop.
Dans ces cas-là, il est important de prendre soin de soi, de se poser et
d’éviter toute forme de stress. Olive aide le corps à retrouver petit à
petit ses forces vitales. En revenant à l’écoute de nos besoins, nous
retrouvons un sommeil récupérateur, dormons et nous reposons
mieux. Nous retrouvons notre vitalité, pouvons nous mettre à
l’action et accomplir les tâches quotidiennes, tout en restant
conscients de nos limites.
De l’état négatif : Fatigue importante, asthénie, inaction…
À l’état positif : Force vitale, régénération, action.
« Je suis plein(e) de vitalité ! »

77
Le petit « plus » naturo

Sommeil, méditation, exercices doux : qi gong, tai-chi, shiatsu, lumière


solaire, alimentation saine et régénérante, suppression des excitants

(café, thé, chocolat, alcool, sucre)… augmentent notre énergie physique et

mentale.

Exercice
Vitalité

Christine Beraud, sophrologue.

Installé(e) confortablement dans la posture debout, pieds bien

ancrés au sol, genoux déverrouillés, épaules légèrement en

arrière, je ferme les yeux pour m’isoler du monde extérieur.

Je lève les deux bras à la verticale, ferme les poings : j’inspire

profondément l’air par le nez, retiens l’air, étire tout mon

corps comme un « bel arbre » ; à l’expiration par la bouche,

mes bras redescendent doucement, reviennent à leur position

initiale (trois fois). Je prends conscience de mon ancrage,

mon équilibre et lorsque j’ouvre les yeux, je ressens l’énergie,

la vitalité dans tout mon être.

78
White Chestnut Marronnier blanc
« J’ai l’impression d’avoir un petit vélo dans la tête. »
Vous est-il déjà arrivé d’être au travail, en train de conduire, en
pleine discussion même et d’être accaparé par vos pensées ? Vous
savez, ces idées répétitives, parfois obsédantes qui nous traversent
l’esprit. Souvent assez peu utiles d’ailleurs, car elles se rapportent à
d’hypo­thétiques situations ou problèmes. Cela nous empêche d’être
vraiment dans l’instant, et peut nous desservir, car outre le fait que
rester absorbés dans nos pensées ne nous permet pas de régler les
difficultés, cela peut engendrer de nouvelles situations difficiles ou
gênantes.
Certains diront ne pas se rendre compte du flot continu de leur
mental en journée, les différentes activités et sollicitations extérieures
le faisant passer à l’arrière-plan. C’est quand arrive le moment de
l’endormissement qu’ils en prennent la pleine conscience : « Ai-je
bien fait ceci ? », « Mais pourquoi ai-je dit cela tout à l’heure ! », « Ah
oui, il faudra bien que je pense à ça demain !… Ce flux intérieur les
empêchant de tomber profondément et tranquillement dans les bras
de Morphée.
Ce bavardage incessant peut-être très épuisant nerveusement. Nous
nous fatiguons sans avoir fait d’effort physique intense. S’ajoutant
parfois au manque de sommeil, l’action du mental finit par avoir
raison de nos forces et de notre volonté.
Pour un retour au calme intérieur et à la tranquillité d’esprit, nous
allons nous aider de White Chestnut. Cette fleur nous permet de nous
concentrer sur le moment présent et de clarifier nos idées, d’apaiser
toutes ces tortures mentales. Nous récupérons ainsi nos forces
nerveuses et pouvons agir avec plus de sérénité et de discernement
face aux difficultés.

79
De l’état négatif : Pensées répétitives, idées fixes, torture mentale…
À l’état positif : Calme, paix de l’esprit, présence à soi.
« Je me sens calme et serein(e). »

Le petit « plus » naturo

Méditation, cohérence cardiaque, qi gong, lecturese18,


alimentation/mastication en conscience, mandalas (coloriages), chant (et

autres activités artistiques, activités sportives (escalade, course à pied…),

sauna… nous aident à revenir dans l’ ici et maintenant.

Exercice
Pleine conscience

Nathalie Detelder, psychopraticienne et coach.

Je focalise mon attention sur ma respiration. Je n’ai pas

besoin de la contrôler, Je l’écoute seulement. Quelles sont

mes perceptions physiques à l’inspiration et à l’expiration ? Je

sens l’air passer dans mon nez, ma gorge, gonfler et vider

mes poumons, mon ventre. L’air est-il frais ? Odorant… ? Je

suis attentif(ve) aux sons, aux contacts de mon corps… Je

répète l’exercice selon le rythme et la durée qui me convient

le mieux.

80
Wild Rose Églantier
« À quoi bon vivre sur cette terre ? »
Nous sommes résignés et avons perdu tout espoir en la vie. Comme
si elle ne valait plus la peine d’être vécue. Lorsque nous sommes
dans cette émotion, nous nous demandons souvent : « À quoi
bon… », « À quoi cela me sert-il finalement… de vivre, de lutter, de
continuer... ? ». Nous pouvons avoir cette attitude vis-à-vis d’un
travail qui ne nous plaît plus mais auquel nous ne renonçons pas
pour autant, « parce que de toute façon nous ne trouverons pas
mieux ailleurs », « que le secteur est fermé »… D’une relation qui ne
nous convient pas mais dans laquelle nous nous enlisons,
convaincus que « nous n’arriverons jamais à trouver quelqu’un
d’autre ».
Nous nous laissons aller à regarder la télévision toute la journée, à
ne pas manger ou au contraire à manger n’importe quoi, à ne pas
nous laver… La vie n’ayant plus de sens, nous ne trouvons plus de
raison valable de faire les choses. Ce sentiment d’apathie et de vide
intérieur peut survenir après la mort d’un proche, à la suite d’un
accident grave ou d’un licenciement… Nous sommes résignés,
passifs face à ce qui nous arrive et ne nous donnons aucune
possibilité d’en sortir.
Nous avons besoin de retrouver l’entière responsabilité de notre vie
et de récupérer notre pouvoir de création. Wild Rose va nous y aider.
Avec la prise du remède reviennent l’espoir et tous les possibles.
Nous reprenons notre force d’initiative et notre enthousiasme dans
la vie, au quotidien. Nous nous réjouissons des plus petites choses,
trouvons la vie belle et en profitons pleinement. Nous retrouvons
notre joie profonde et cette étincelle de vie que nous avions perdue.
De l’état négatif : Apathie, résignation, fatalisme…

81
À l’état positif : Élan de vie, enthousiasme, joie.
« Merci à la vie ! »

Le petit « plus » naturo

Massage sensitif, lumière solaire, visualisations motivantes et positives,

méditation de groupe, danse-thérapie (renouer avec la joie, les

émotions)… nous font retrouver la sensation d’exister, la joie de la vie et

le contact avec soi.

Exercice
Le chant de l’humeur

Valérie Challet, Gestalt-thérapeute et relaxologue.

Je choisis une chanson que j’aime, rythmée et entraînante.

J’improvise un nouveau texte et chante à voix haute ce que

je ressens (par exemple : je n’ai envie de rien, tout est gris

ce matin…). Je chante mon manque d’entrain sur un air

entraînant, je me prends au jeu et je constate qu’au fur et à

mesure, j’ai plus d’énergie et mon humeur change.

18. Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent : enseignements essentiels,
méditations et exercices pour jouir d’une vie libérée, Paris : J’ai Lu, 2010.

82
L’hypersensibilité

Agrimony Aigremoine
« Je vais bien, tout va bien. »
Il n’est pas évident de déceler cet état émotionnel ; nous le cachons
souvent. Notre capacité d’adaptation et notre jovialité font de nous
des personnes très appréciées. Nous pouvons jouer les boute-en-
train et adorons amuser les autres, nous ne supportons pas les
conflits et faisons tout pour les calmer. Nous aimons les gens et nous
en rencontrons beaucoup. Cela nous permet de penser à autre chose
qu’à nos problèmes. Car ce qui, aux yeux de tous, semble de la joie
de vivre, est en fait un moyen de fuir nos émotions profondes et les
problèmes qui nous torturent à longueur de journée.
Nous préférons les garder pour nous, ne pas en parler. Cela ne
concernant que nous, nous préférons montrer une facette positive et
joyeuse. Quand une personne nous demande comment ça va, nous
répondons que tout va bien, même quand nous vivons des choses
très dures comme une maladie grave, de grosses difficultés
financières… Si cela vient à se savoir, nous dédramatisons et faisons
croire que ce n’est rien, que cela va s’arranger.
Nous détestons nous retrouver seuls et nous occupons comme nous
pouvons, mais c’est parfois inévitable ; alors pour pouvoir oublier,
supporter, nous succombons à certaines addictions (alcool, drogue,
tabac, alimentation à outrance…).
Cacher ses émotions n’est pas une solution. On entretient au final
des relations fausses. Agrimony amène à plus d’authenticité, de

83
paroles et d’émotions vraies. Petit à petit, nous laissons tomber le
masque et nous autorisons à nous livrer sans crainte. Notre chaos
intérieur s’apaise, nous voyons nos problèmes avec un regard plus
apaisé et parvenons même à en rire, car nous prenons conscience de
leur faible importance face à tout ce qu’offre la vie. Nous exprimons
sincèrement notre joie intérieure car nous acceptons toutes nos
facettes émotionnelles.
De l’état négatif : Masque jovial, angoisses cachées, addictions…
À l’état positif : Vraie joie, extériorisation, authenticité.
« Je suis sincère et authentique dans mes émotions. »

Le petit « plus » naturo

Art-thérapie (selon vos affinités), dynamique émotionnelle appliquée,

méditation, chant de mantras, sophrologie, Gestalt-thérapie… nous

ramènent à nos émotions et ressentis véritables.

Exercice
Bonjour Tristesse

Nathalie Detelder, psychopraticienne et coach.

J’écris mes peines et mes souffrances en imaginant qu’elles

m’ont été confiées par une amie. Mon entourage s’émerveille

souvent de ma bonne humeur et de mon empathie. Alors

j’utilise ces qualités pour écrire une réponse à mon amie. Je

la félicite d’avoir permis à ses émotions et ses angoisses

d’être entendues et lui rappelle que grâce à cette attention,

elle diminue leur intensité. Je la conseille avec bienveillance et

la remercie pour sa confiance.

84
Centaury Centaurée
« J’aime leur faire plaisir et je n’arrive pas à leur dire non. »
« Maman, tu me laves mes affaires ? Oui mon chéri, tout de suite ! »,
« Chéri(e), je terminerai tard. Mon patron m’a demandé de finir un
dossier pour ce soir. Ce n’était pas prévu, je sais, mais je ne peux pas
le laisser tomber… », « Si tu es trop fatigué(e), je peux aller faire les
courses après le travail ». Nous voulons faire plaisir autour de nous
et ne sommes vraiment heureux que si l’entourage l’est aussi. Nous
faisons tout pour les satisfaire, quitte à nier nos besoins et désirs. Au
travail, nous voulons être acceptés par tous et pouvons facilement
passer pour une personne naïve, celle qui rend toujours service, qui
fait des heures supplémentaires, des remplacements pour arranger
ses collègues…
Si un(e) ami(e) a besoin de nous, nous allons l’aider, quitte à laisser
quelque chose d’importance pour nous en plan. La gentillesse, la
serviabilité voire la servilité (le Dr Bach utilisait le terme de
« paillasson des autres ») et la patience sont des qualificatifs qui nous
siéent à ravir. Nous ne supportons pas de déplaire, de voir les autres
malheureux et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour y
remédier. Le souci est que nous nous laissons dominer par les autres,
qui plus est quand ils ont un caractère affirmé et savent en profiter.
Nous en avons conscience mais il nous est pour autant impossible de
dire « non ». N’osant pas nous affirmer, nous devenons presque
invisibles pour les autres.

85
Toutes nos qualités ne sont finalement pas mises en avant car nous
ne nous donnons pas de valeur. Centaury nous aide à affirmer qui
nous sommes et ce que nous voulons. Nous conservons nos valeurs
tout en prenant pleinement et entièrement notre place dans le
monde et dans notre quotidien. Nous osons dire « non », non par
défiance ou contradiction, mais par respect pour notre propre
personne.
De l’état négatif : Soumission, servilité, difficulté à dire « non »...
De l’état positif : Affirmation, assurance, serviabilité modérée.
« Je ne peux pas le faire maintenant, plutôt demain. »

Le petit « plus » naturo

Coaching, communication non-violente (CNV), Gestalt-thérapie,


Ho’opo­
nopono, yoga de la voix, danse-thérapie… nous apprennent à nous

affirmer, à prendre notre place.

Exercice
Le ‹‹ non ›› qui respecte

Valérie Challet, Gestalt-thérapeute et relaxologue.

Debout, je prends trois grandes inspirations. Je porte mon

attention sur la sensation de mes pieds bien ancrés dans le sol,

de mon bassin qui stabilise mon corps. Les yeux fermés, une

main sur mon cœur, l’autre devant moi, paume ouverte vers

l’extérieur, je me visualise dans la situation et je répète

« Non » jusqu’à sentir que je peux le faire en restant dans le

contact avec moi et l’ouverture à l’autre.

86
Holly Houx
« Je n’en peux plus de toi ! »
« Maman, tu me laves mes affaires ? Oui mon chéri, tout de suite ! »,
« Chéri(e), je terminerai tard. Mon patron m’a demandé de finir un
dossier pour ce soir. Ce n’était pas prévu, je sais, mais je ne peux pas
le laisser tomber… », « Si tu es trop fatigué(e), je peux aller faire les
courses après le travail ». Nous voulons faire plaisir autour de nous
et ne sommes vraiment heureux que si l’entourage l’est aussi. Nous
faisons tout pour les satisfaire, quitte à nier nos besoins et désirs. Au
travail, nous voulons être acceptés par tous et pouvons facilement
passer pour une personne naïve, celle qui rend toujours service, qui
fait des heures supplémentaires, des remplacements pour arranger
ses collègues…
La haine, la jalousie, l’envie, sont des émotions connotées très
négativement dans notre société. Nous préférons vivre la tristesse et
la peur, qui suscitent l’empathie, plutôt que de nous laisser
submerger par la rage, qui éveille tout de suite jugements et
défiance.
Nous bouillonnons de l’intérieur… Nous nous laissons parfois
envahir par la jalousie (« Je sais qu’il est ton préféré… », « Je ne
supporte pas que tu regardes les autres femmes ! »), par l’envie (« Tu
as vu sa maison ? Elle est tellement belle comparée à la nôtre… »,
« J’aurais tant aimé être aussi jolie qu’elle… »), par le ressentiment
aussi. De là peuvent naître la colère ou même la rage, vis-à-vis de
notre conjoint(e), de nos amis, de nos proches… Nous avons par
exemple mis toute notre confiance en l’autre et estimons avoir été
trahis, nous interprétons tout de façon négative...
Cette émotion est parfois si violente qu’elle crée un fort désir de
vengeance. Nous voulons que l’autre souffre autant que nous

87
souffrons. Tous ces sentiments peuvent faire naître en nous des
conflits intérieurs, manifestés par des irritations cutanées ou
d’estomac par exemple.
Ces sentiments peuvent être destructeurs si nous les laissons nous
gouverner. La personne à qui nous faisons le plus de mal est en
réalité nous-même. Holly nous aide à faire la paix à l’intérieur.
À trouver cette capacité d’amour intrinsèque à chacun. Elle nous aide
à ouvrir notre cœur aux autres. à trouver en nous tolérance et
compréhension.
De l’état négatif : Colère, jalousie, envie…
À l’état positif : Amour d’autrui, compréhension, calme.
« Je n’éprouve pas de colère, je préfère te dire les choses posément. »

Le petit « plus » naturo

Dynamique Émotionnelle Exprimée, alimentation exempte de viande,

sucres, excitants (café, thé, chocolat, alcool), Gestalt-thérapie, art martial


(Aïkido/Kinomichi), cohérence cardiaque, connaissance et respect de son

19
corps et des cycles féminins … nous libèrent de la colère liée à de la

jalousie ou un désir de vengeance et nous apprennent à canaliser nos

émotions.

88
Exercice
Le coussin défouloir

Valérie Challet, Gestalt-thérapeute et relaxologue.

Je m’isole avec un gros coussin et je lui parle comme s’il

était la personne pour qui j’éprouve du ressentiment. Je

laisse monter ma colère sans censure, je m’autorise à dire

tout ce qui me passe par la tête, à crier, à taper sur le

coussin sans retenue jusqu’à ce que mon sac soit vidé. À

partir de ce moment-là, je peux m’adresser directement à la

personne concernée et lui dire calmement ce que j’ai sur le

cœur.

Walnut Noyer
« Je n’arrive pas à m’adapter à mon nouveau travail. »
Nous sommes hypersensibles à l’environnement et aux émotions
extérieures : « Je suis une véritable éponge ». Malgré « un idéal et
des ambitions bien définies dans la vie20 » que nous satisfaisons
parfaitement, nous nous laissons soudainement envahir et influencer
par des remarques telles que : « Tu ne vas tout de même pas nous
faire ça ? Partir à l’autre bout du monde ! », « Je serais très
malheureux(se) si tu devais me quitter ». Nous devenons alors très
perméables et négligeons notre voix intérieure pour ne pas rendre
l’autre malheureux, le décevoir, avoir l’air ridicule, etc.
Les périodes de changements sont de véritables épreuves :
déménagement, rupture, changement de travail, expatriation,
passages obligés de la vie comme la puberté ou la ménopause… Que
ce soit au niveau mental, physique ou émotionnel, nous nous
sentons ébranlés, perdus, abattus. Ces moments de vie nous
bousculent et nous rendent plus fragiles.

89
Avec Walnut, nous gardons cette sensibilité mais la mettons à notre
service ; nous apprenons à écouter notre intuition, elle est notre
guide. Nous développons notre confiance intérieure et nous mettons
au clair nos décisions. Nous sommes conscients que les changements
sont parfois nécessaires. Nous laissons les idées et habitudes
anciennes derrière nous pour pouvoir avancer. Le nouveau devient
attrayant. Nous développons une fibre de précurseurs, même si ce
que nous voulons mettre en place paraît ridicule ou inutile à
certains, et restons convaincus qu’il s’agit du mieux à faire.
De l’état négatif : Hypersensibilité, influençabilité, difficulté
d’adaptation…
À l’état positif : Adaptabilité, sentiment de protection, constance.
« Je mets en place des changements dans ma vie et je m’y tiens. »

Le petit « plus » naturo

Méthode Vittoz, méditation (accepter l’impermanence), bol tibétain

(rééquilibrer ses énergies), danse-thérapie, connaissance des cycles

féminins… nous protègent des influences extérieures et/ou facilitent

notre adaptation.

90
Exercice
Motivation

Christine Beraud. sophrologue.

Installé(e) confortablement sur la chaise, je ferme les yeux,

ma respiration est douce et tranquille au niveau abdominal.

J’accueille toutes les sensations, les perceptions même les plus

fines sans a priori, sans jugement (comme si c’était la

première fois). Face à la décision que je dois prendre,

l’attitude que j’ai envie de changer, j’ai le libre choix d’agir,

d’accueillir tous les changements bénéfiques rien que pour

moi, en écoutant que ma voix intérieure. Je prends

conscience de mon unicité, de mes propres capacités :

confiant(e) et régénéré(e), je suis créateur(rice),

réalisateur(rice) de ma propre vie lorsque j’ouvre les yeux.

19. Vous pouvez pour cela vous initier avec le livre de Maïtie Trélaün, Les Trésors du cycle de
la femme, Thônex (Suisse), Saint-Julien-en-Genevois : Editions Jouvence, 2014.
20. Edward Bach, La Guérison par les fleurs, Paris : Le Courrier du Livre, 1994, p. 104.

91
Le désespoir et le découragement

Crab Apple Pommier sauvage


« Je ne supporte plus mon image dans le miroir. »
Nous ne supportons plus nos boutons d’acné, détestons notre
grand nez, nous nous trouvons trop gros(se), n’acceptons pas nos
rides… Nos « défauts » nous indisposent, parfois même nous
dégoûtent. Nous restons focalisés dessus, alors même qu’ils sont
parfois invisibles pour les autres, et une petite imperfection peut
prendre à nos yeux des proportions gigantesques !
Si nous avons subi des violences, de quelque ordre que ce soit
(sexuelles, physiques), une tromperie, un accouchement
traumatisant, une humiliation, nous pouvons nous sentir sali(e)s,
honteux(ses). Nous nous lavons constamment. Nous n’acceptons
plus la part de nous qui a vécu le traumatisme.
Pour certains, l’obsession de la propreté (peur du microbe) peut
tourner à la maniaquerie. Ils iront jusqu’à se laver (les mains)
plusieurs fois dans la journée, ne voulant pas être contaminés. La
sensation peut aller jusqu’à l’aversion vis-à-vis de tels ou tels
aliments, et même concerner plus largement le fait de manger, de
déféquer, de transpirer…
Crab Apple nous donne la sensation d’une douche purificatrice du
corps et de l’esprit. Nous nous nettoyons de nos impuretés
intérieures et nous défaisons des impressions négatives que nous
avons de nous-mêmes. Nous retrouvons un regard plus aimant et
acceptons mieux nos défauts. Nous y prêtons moins attention.

92
De l’état négatif : Dégoût de soi, propreté excessive, obsessions…
À l’état positif : Acceptation de soi, purification, accueil de ses
défauts.
« Je m’apprécie tel(le) que je suis. »

Le petit « plus » naturo

Détoxification alimentaire, autocoaching (devant le miroir), hypnose

ericksonienne, relaxation, méthode Feldenkrais, Gestalt-thérapie, pleine


conscience… nous purifient et/ou nous accompagnent dans l’appréciation

de nous-mêmes.

Exercice
Renouer avec un corps sain

Dominique Hunka-Gely, naturopathe et réflexologue.

Durant un mois : chaque matin au lever, je bois deux grands

verres d’eau, peu minéralisée, pour offrir à mon corps une

douche intérieure bienfaisante. Un jour par semaine je

pratique la « monodiète» pour me détoxiner en douceur en

consommant un seul type d’aliment toute la journée. Je

choisis des fruits ou légumes de saison crus ou cuits :

pommes, raisins, jus de légumes crus, soupe de légumes sans

pomme de terre… Je veille à mastiquer en conscience.

93
Elm Orme
« J’ai trop de choses à gérer, comment vais-je pouvoir m’en sortir ! »
« Je suis débordé(e) ! », « Entre les enfants, la maison et le travail, je
n’y arrive plus ! », « J’ai trop de choses à faire, je suis complètement
dépassé(e) ». Dans ce genre de situation, nous ne voyons pas
comment nous allons pouvoir nous « dépatouiller » de toutes ces
tâches. Nous qui, pourtant, sommes habitués à gérer énormément de
choses et assumons entièrement nos responsabilités, parfois même
celles des autres, pouvons soudainement nous sentir complètement
débordés à une période un peu plus chargée que d’habitude. La
charge supplémentaire fait office de « goutte d’eau... », et en prenant
conscience du poids qui était sur nos épaules, nous traversons une
période d’intense découragement.
Dans ces moments-là, nous avons beaucoup de mal à avancer et faire
les choses. D’autant qu’ayant pris l’habitude d’assumer de
nombreuses tâches, nous n’avons pas vu venir cette surcharge. Et
que n’ayant pas appris à nous faire aider, nous n’entrevoyons pas
d’issue possible. Notre quotidien nous pèse ; nous faisons face en
apparence, mais intérieurement nous sommes effondrés par
l’ampleur des activités à effectuer ; nous doutons de notre capacité à
tout accomplir et redoutons la chute.
Grâce à la prise d’Elm, nous prenons du recul sur la situation et
également sur notre comportement, nous priorisons les tâches de

94
façon à nous dégager du temps, nous retrouvons notre résistance
naturelle, et acceptons de ne pouvoir tout faire. Notre grande
sensibilité et notre générosité deviennent des atouts et se
transforment en élans lumineux. Nous continuons à assumer tout en
réévaluant nos objectifs et en relativisant.
De l’état négatif : Lassitude, découragement, insatisfaction…
À l’état positif : Discernement, priorisation, respect de ses besoins.
« Je priorise les tâches et m’accorde aussi du temps pour moi. »

Le petit « plus » naturo

Cohérence cardiaque, tri chez soi (élimination du superflu pour y voir

plus clair), mandalas, chant de mantras, connaissance et respect des

cycles féminins… permettent d’éviter toute dispersion et de respecter nos

besoins.

Exercice
Planification des tâches

Virginie Duboscq, docteur en pharmacie, conseillère en Fleurs de Bach.

Dans les périodes où je me sens dépassé(e), je fais, le

matin, la liste des tâches de la journée. Je les numérote par

ordre de priorité (1 étant la tâche la plus importante). Au fur

et à mesure, je barre celles qui ont été effectuées. Je peux

aussi utiliser cet exercice à la semaine ou au mois. Le

principe des listes déleste le mental et ramène la sérénité

intérieure.

95
Larch Mélèze
« Je ne suis pas à la hauteur. »
Il existe mille et une raisons de ne pas faire les choses. Le manque de
confiance en soi peut en être une. Vous savez, ces petites phrases que
l’on se dit parfois : « Je n’ai pas assez de diplômes… ils ne
m’accepteront jamais à ce poste », « Je ne serai jamais capable de le
faire, je ne suis pas assez… intelligent(e), sociable, expérimenté(e),
charismatique », etc. Dans cet état émotionnel, nous nous voyons
inférieurs aux autres, que nous pensons plus capables, meilleurs et
plus forts que nous.
Cela nous empêche d’entreprendre de nombreuses choses dans la
vie. Nous manquons d’énergie et de courage, car nous nous croyons
par avance incompétents, même si l’envie est là. Plutôt que de
risquer d’échouer, nous préférons ne rien tenter. Nous ne faisons
aucun effort puisque tout est joué d’avance. Très modestes, nous
avons aussi tendance à nous cacher et à cacher nos talents.
Nous avons pourtant de nombreuses qualités et aptitudes, mais
nous ne les mettons pas en avant, et beaucoup passent à côté sans les
remarquer. Avec Larch, nous retrouvons confiance en nos facultés.
Notre force d’action se libère puisque la barrière de la dévalorisation
se délite petit à petit. Nous ne nous comparons plus aux autres.
Nous nous révélons tels que nous sommes, n’attendant pas de
résultat spécifique. Nous faisons les choses pour nous, sans attente.
Peuvent alors se manifester en nous force et courage pour
entreprendre.
De l’état négatif : Dévalorisation, manque de confiance, modestie
exacerbée…
À l’état positif : Audace, confiance en soi, affirmation.

96
« J’ai autant de valeur que les autres. »

Le petit « plus » naturo

Sport, alimentation santé, PNL, théâtre d’improvisation, toutes formes

d’art (chant, danse, dessin, peinture…), art-thérapie, équithérapie… nous

aident à reprendre confiance en nous et nous permettent de nous

valoriser à tous niveaux.

Exercice
Ancrage et posture

Dominique Hunka-Gely, naturopathe et réflexoloque.

Je prends trois grandes respirations, lentes et profondes. Puis

je m’imagine semblable à un chêne robuste avec de grandes

branches majestueuses. En me tenant ainsi bien droit, le

regard porté loin, je répète ces phrases plusieurs fois

lentement, concentré(e) sur mes paroles : « Je suis fort(e)

comme un chêne, mes racines sont profondément ancrées

dans le sol et mes branches sont fièrement dressées vers le

ciel. » À chaque répétition, je me sens plus ancré(e), plus

droit(e), plus confiant(e) en moi et en la vie.

97
Oak Chêne
« Je dois aller jusqu’au bout, je n’ai pas le choix. »
Nous sommes de véritables forces de la nature. Pleins de vitalité,
nous avons la capacité de lutter et de porter tout et tout le monde s’il
le faut. La loyauté, la persévérance, la puissance font partie de nos
qualités. Malgré la fatigue et les problèmes, nous continuons encore
et toujours. « Il faut que / Je dois… », « Ce n’est pas la fatigue qui
m’empêchera de terminer », « Je peux le faire et je le ferai quoi qu’il
m’en coûte ». Nous ne nous avouons jamais vaincus, nous sommes
presque infatigables ou en avons l’impression. C’est pour cela que
nous nous arrêtons seulement lorsque nous avons atteint la dernière
limite, voire « le point de non-retour ».
Victimes de surmenage, fatigue chronique, nous pouvons aussi
succomber à ce qu’on appelle le burn out (syndrome d’épuisement
professionnel). Ayant une grande résistance à la douleur et à la
fatigue, nous ne savons pas jauger notre seuil de tolérance et il nous
arrive très souvent de le dépasser. Nous ne savons pas nous arrêter,
ni comment le faire. De plus, montrer nos faiblesses serait
insoutenable pour nous.
C’est pour cela que même gravement malades nous continuons de
nous battre, nous ne pouvons pas imaginer abandonner ou nous
faire aider. Nous sommes aussi beaucoup dans le devoir. Oak nous
aide à être plus indulgents avec nous-mêmes et à accepter les
périodes de fatigue. Nous apprenons à être à l’écoute de notre corps
et de ses limites. Nous sommes humains et pouvons, nous aussi,
avoir besoin de soutien. D’ailleurs nous portons moins et permettons
à l’autre de se responsabiliser. Lorsque nous en éprouvons le besoin,
nous nous accordons des moments de repos qui renforcent notre
endurance naturelle.

98
De l’état négatif : Devoir, lutte, dépassement des limites…
À l’état positif : Respect des limites, repos si besoin, acceptation de
l’aide.
« Je fais les choses, tout en respectant mes limites. »

Le petit « plus » naturo

Repos, jardinage (contact avec la terre), massage sensitif, choix de repas

légers (éviter les associations telles que viande / pâtes / fromage /

dessert /café), alternance sauna / eau froide, relaxation… aident à

s’alléger à tous niveaux et à retrouver les sensations de son corps.

Exercice
Enchaînement de postures

Corinne Chauveau, professeure de yoga et yoga thérapeute.

Je respire profondément trois fois en suivant mon souffle, des

pieds à la tête en inspirant et de la tête aux pieds en expirant.

J’inspire, je lève les bras vers le ciel et je m’étire en montant

sur mes orteils.

J’expire, je pose mes talons, je descends genoux pliés, je me

laisse aller. J’expire en disant : « Je lâche prise, je me détends,

je lâche… »

Je remonte tout doucement et j’observe mes sensations.

99
Pine Pin sylvestre
« Je suis désolé(e), je m’en veux tellement. »
« C’est de ma faute ! », « Je n’aurais pas dû faire ça, pardon, pardon,
pardon… », « C’est à cause de moi si ma famille est malheureuse ».
Nous nous sentons coupables de tout et, pourrait-on dire, de
presque tous les malheurs du monde. Que l’erreur soit de notre fait
ou non, nous nous excusons. C’est tout juste si nous ne nous
excusons pas d’exister, tant nous avons de mal à être dans ce monde.
Nous faisons attention à tout et surtout à ne pas déranger les autres.
Nous nous créons des responsabilités que parfois nous ne sommes
pas censés porter. Nous faisons des choses ou nous empêchons de
les faire pour ne pas gêner, déranger les autres, car nous
culpabilisons très vite : ce peut être éviter de parler pour ne pas
couper la parole, ne pas assumer d’être meilleur que les autres ou au
contraire s’en vouloir de ne pas avoir fait mieux… nous nous en
voulons pour tout et nous jugeons très sévèrement. Nous sommes
constamment insatisfaits et nous le reprochons.
La première chose dont nous avons besoin est d’apprendre à nous
pardonner. Car en ne voyant que nos erreurs, nous nous empêchons
d’être pleinement qui nous sommes et ne pouvons nous faire
accepter comme tels. Grâce au recours à Pine, nous prenons
conscience que nous avons notre place comme tout un chacun. Notre
juge intérieur étant moins sévère, nous accueillons plus aisément,
avec plus de bienveillance, nos erreurs, qui finalement sont
humaines.
De l’état négatif : Culpabilité, autodépréciation, auto-
insatisfaction…
À l’état positif : Pardon, acceptation, amour de soi.

100
« J’accepte de faire des erreurs, c’est humain. »

Le petit « plus » naturo

Ho’oponopono, communication non-violente, sophrologie, danse-thérapie

(danser son émotion), mandalas (coloriage avec intention de pardon

envers soi-même)… conduisent au pardon, à plus d’amour de soi.

Exercice
J’enquête et je fête

Nathalie Detelder, psychopraticienne et coach.

J’écris ce qui me rend insatisfait(e) ou la raison de ma

culpabilité. Je n’écris que les faits, les actions. Ensuite je les

détaille et perçois tous les efforts et la bonne volonté qu’ils

ont nécessités. Je prends conscience de ma bonne intention.

Je me félicite à voix haute. Si j’estime avoir fait une erreur,

je l’accueille avec joie comme un maître qui m’offre une

leçon bénéfique. Je me remercie pour ces découvertes, les

note et les relis régulièrement.

101
Star of Bethlehem Étoile de Bethléem
« Rien ne peut effacer mon chagrin. »
C’est le choc émotionnel ou physique, la détresse que nous pouvons
ressentir après un accident, l’annonce d’une maladie grave, un
accouchement qui tourne au cauchemar, le décès d’un proche, une
rupture amoureuse ou un licenciement auquel on ne s’attendait pas.
Nous sommes dans un état de panique, un stress intense souvent
accompagné d’une profonde tristesse. Nous préférons dans ces
moments-là nous retrouver avec nous-mêmes et refusons tout geste
de consolation de la part de quiconque.
Cela peut durer des semaines, des mois voire des années, sans que la
douleur ne disparaisse complètement. Nous pouvons rester fragiles
émotionnellement et chaque fois que nous repensons à ce drame,
nous mettre à pleurer, ressentir une vive douleur, de la frayeur…
Cela se manifeste par des cauchemars ou des sursauts la nuit, des
montées de larmes, des crises d’angoisse… Nous préférons malgré
tout porter cette souffrance seul(e)s, nous n’en parlons donc pas
autour de nous. Nous la portons tant et si bien, que nous
développons parfois des douleurs physiques.
Pour certains, la situation est telle qu’ils préfèrent refouler l’émotion,
tant la souffrance est profonde. Elle est si enfouie qu’ils poursuivent
leur vie comme si de rien n’était, mais déconnectés d’eux-mêmes.
Star of Bethlehem aide à mettre en conscience, à assimiler l’émotion et
à nous reconnecter avec nous-mêmes. Elle apporte plus de calme et
de sérénité intérieure. Nous entrevoyons enfin de la joie après tant
de chagrin et de tristesse. Cette fleur nous permet de faire le deuil du
passé, non pas en oubliant, mais en intégrant l’événement et en
faisant la paix avec celui-ci. Nous pouvons alors retrouver l’équilibre

102
dans nos différents corps (physique, vital, émotionnel, mental,
spirituel).
De l’état négatif : Choc, tristesse profonde, angoisse…
à l’état positif : Équilibre, deuil, paix.
« Je fais le deuil du passé. »

Le petit « plus » naturo

PNL, EFT, hypnose, désensibilisation et retraitement par les mouvements

oculaires (EMDR), sophrologie, équithérapie… accompagnent les

traumatismes, aident à faire le deuil et dépasser la tristesse.

Exercice
Ressentis corporels et étirements

Corinne Chauveau, professeure de yoga et yoga thérapeute.

Je ressens les sensations corporelles de tension dans mes

différents espaces en scannant le corps intérieurement et en

lien avec l’émotion du moment. J’inspire profondément en

ouvrant grand mes bras, je serre les poings, les fesses, le

ventre, je m’étire et je retiens mon souffle à poumons pleins

tant que je suis bien. Puis je relâche avec un grand soupir,

bouche ouverte. Je refais l’exercice deux à quatre fois et

observe mon ressenti dans les zones du corps qui étaient

bloquées.

103
Sweet Chesnut Châtaignier
« Je suis désespéré(e), je sens que je touche complètement le fond. »
Lorsque nous croyons être au fond de l’abîme, avoir atteint la limite
de nos capacités (mentale, d’endurance…), nous vivons un désespoir
sans nom, ne voyant aucune issue à notre état. Nous sommes de
nature combative et avons essayé de nombreuses fois de nous en
sortir, mais rien n’y fait, nous nous sentons si malheureux et si seuls
au monde, avec l’impression que rien ni personne ne peut nous
aider… « Cette douleur est insupportable, je n’en peux plus… »
Il s’agit d’un état passager mais que nous vivons très difficilement,
car nous sommes complètement envahis au niveau mental par des
pensées sombres, des angoisses et n’arrivons pas à voir s’il y a un
bout au tunnel et si un jour nous pourrons y accéder. Nous sommes
très pessimistes face à l’issue de la situation qui peut être une
maladie pour laquelle nous avons essayé plein de choses sans
succès, une rupture douloureuse qui nous plonge dans une sorte de
gouffre, un licenciement difficile. Des situations auxquelles nous ne
voyons pas de possibilité d’amélioration. Nous nous sentons
complètement bouleversés, abattus, annihilés, nous voyons tout en
noir.
Nous avons pourtant une belle force en nous et une puissance que
nous ne soupçonnons pas. Cette force de vie est là et Sweet Chestnut
nous aide à la mettre en lumière. La fleur nous amène aussi à
l’acceptation : « Je vis cela aujourd’hui, mais ce ne sera pas toujours
ainsi ». Nous prenons aussi conscience de l’impermanence de la vie
et du fait que nous ne pouvons que « remonter la pente », après être
descendu(e)s si bas. Nous reprenons espoir et vitalité afin d’avancer
sur notre chemin. Des ténèbres, nous nous élevons petit à petit vers
la lumière.

104
De l’état négatif : Effondrement, désespoir, sentiment de solitude…
À l’état positif : Espoir, élévation, force de vie.
« Je suis plein d’espoir pour avancer sur mon chemin. »

Le petit « plus » naturo

Sommeil (repos), lumière solaire, EFT, mantras, alimentation plus vivante,

riche en vitamines du groupe B, oméga 3 et tryptophane… aident à

retrouver force de vie et optimisme.

Exercice
L’instant présent

Céline Roglet-Rodier, thérapeute énergétique.

Première étape - Le plus souvent possible, je me concentre sur

les sensations que me procure mon corps : du sol sous la

plante de mes pieds à l’air contre mon visage, je me

concentre sur mes cinq sens.

Deuxième étape - Je répète dix fois de suite le

mantra SHRIMM au réveil, au coucher, et une autre fois dans

la journée au minimum. Ce mantra me relie à toutes les

possibilités.

105
Willow Saule
« Mais qu’ai-je fait pour mériter cela ? »
Nous avons vécu plusieurs situations difficiles et trouvons cela
complètement injuste. Nous avons tendance à nous apitoyer : « Mais
pourquoi moi ? », « Qu’ai-je fait pour mériter cela ? ». Nous pouvons
affirmer : « Je n’ai vraiment pas de chance ! » ou encore : « Je n’ai pas
été gâté(e) par la vie, elle m’a donné une famille, une vie
insupportable »… Nous nous plaignons de ce que nous avons et que
nous aurions aimé qu’il en soit autrement. Nous voyons surtout
l’aspect dérangeant, négatif des choses, bien que par ailleurs cela
puisse bien aller dans notre vie. Nos déceptions nous plongent dans
le ressentiment et l’amertume pouvant faire monter en nous de la
colère.
Nous rejetons beaucoup la responsabilité de nos déboires à
l’extérieur. Nous incriminons la malchance qui nous tombe dessus,
le gouvernement qui ne fait rien, le patron incompétent, le voisin
antipathique, le compagnon qui n’est pas à l’écoute, les parents qui
n’ont pas été ou ne sont pas à la hauteur. Nous n’envisageons pas
notre possible responsabilité. Alors il peut nous arriver d’envier la
vie des autres. Eux ayant tout ce que nous n’avons pas (la chance, un
bon travail, le compagnon ou la compagne idéale…).
Nous ne voyons pas que ce qui importe n’est pas l’événement mais
ce que nous en faisons. Il ne tient qu’à nous de faire d’une situation
qui, au premier abord, paraît « négative », une expérience
« positive » pour nous et enrichissante. Willow nous apprend à
accepter chaque situation et à voir notre part de responsabilité, seul
moyen finalement de transformer les choses. En voyant les situations
de façon plus légère, nous pouvons mieux les accepter. Nous surfons
sur le flow tout en mettant en place des actions positives et en
développant de la détermination.

106
De l’état négatif : Injustice, amertume, accusation…
À l’état positif : Responsabilisation, optimisme, acceptation.
« J’accepte la vie telle qu’elle est ! »

Le petit « plus » naturo

Coaching, yoga du rire, danse-thérapie, promenade en nature (observer,

sentir, écouter, être attentif à la perfection de la nature), Ho’oponopono…

nous responsabilisent en toutes choses et/ou nous permettent de devenir

acteur et d’accepter le flow de la vie.

Exercice
Gratitude Attitude !

Dominique Hunka-Gely, naturopathe et réflexologue.

Chaque jour j’ouvre et je referme ma journée en

remerciant la vie de tout ce qu’elle m’apporte de bon, de

beau, de nouveautés, d’expériences, de rencontres... que ce

soit en positif ou en négatif. Je dis merci à la vie, je me dis

merci et je dis merci à mon entourage.

107
La solitude

Heather Bruyère
« Ah, si vous saviez tout ce qui m’arrive… Attendez je vais vous
raconter. »
Nous apprécions tant la compagnie des gens et sommes si
malheureux lorsque nous nous retrouvons seuls… Nous aimons
qu’il y ait du monde autour de nous. Cela nous permet de nous
livrer, de raconter nos problèmes ou petits tracas du quotidien. Nous
avons besoin de parler, d’être au centre des conversations, c’est plus
fort que nous.
Quand nous trouvons des gens qui nous écoutent, nous en profitons.
« Vous avez bien deux minutes pour que je vous raconte… », « Il
m’arrive tant de malheurs ces temps-ci… D’abord ma fille qui ne
veut plus me parler, et puis ma jambe qui refait des siennes, et
puis …, et puis … » Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir
pour créer un lien ; nous pouvons retenir la personne par le revers
de la veste ou faire un bout de chemin avec elle, même si cela
dérange. D’ailleurs nous ne nous en rendons pas vraiment compte.
Mais en cherchant autant à attirer l’attention, il arrive qu’au contraire
nous fassions fuir les gens. Ce qui, dans l’état de dépendance
affective où nous nous trouvons, peut grandement nous peser.
Comme si nous ne pouvions pas vivre pleinement sans la présence
de l’autre et son écoute.
Seul(e)s, chez nous, nous trouvons toujours une occupation pour
remplir nos journées : ménage, cuisine, courses… Ce peut être aussi

108
regarder la télévision ou écouter la radio. Le tout est de ne pas être
dans le silence à ne rien faire. D’ailleurs, méditer ou rester assis à
observer… très peu pour nous !
Nous espérons trouver chez l’autre l’amour et l’attention dont nous
manquons. Or, à rester centrés sur nous-mêmes, nous perdons le
sens du véritable contact, qui est l’échange. Heather nous aide à nous
ouvrir, à nous intéresser aux autres et à être plus à l’écoute. Avec de
vrais partages, nous permettons de meilleures complicités et un
plaisir réel et mutuel. Appréciant de plus en plus notre propre
compagnie, nous ressentons aussi moins le besoin de nous livrer.
De l’état négatif : Égocentrisme, dépendance affective, bavardage
irrépressible…
à l’état positif : Écoute, compréhension, altruisme.
Je suis plus attentif(ve) aux autres. »

Le petit « plus » naturo

Méditation, promenades en nature, théâtre (jeux de rôle), écriture,

câlinothérapie, art-thérapie (exprimer de manière plus vraie), écoute

active… nous apprennent à laisser la parole aux autres et à apprécier

notre propre compagnie.

Exercice
Écoute active

Virginie Duboscq, docteur en pharmacie, conseillère en Fleurs de Bach.

Apprendre à écouter l’autre est un véritable défi ! Lors d’une

conversation, je me consacre entièrement à la discussion. Je

ne fais rien d’autre en même temps (comme par exemple

pianoter sur mon téléphone portable, chercher quelque

chose dans mon sac). Je ne me laisse pas distraire par mes

pensées et surtout je n’émets pas de jugement. Vous verrez :

ce n’est pas si simple !

109
Impatiens Impatience
« Vous me faites perdre mon temps ! »
Nous voulons que tout aille à notre rythme, c’est-à-dire rapidement :
« Mais avance donc ta voiture ! », « Vous n’avez toujours pas fini ? Il
aurait mieux valu que je le fasse seul(e), ça aurait été plus vite ! ».
Nous sommes vite frustrés, énervés quand on n’arrive pas à nous
suivre. Nous préférons donc faire les choses nous-mêmes. Cela nous
garantit que ce sera « vite fait, bien fait ». De tempéraments très
actifs et même explosifs, nous sommes constamment en mouvement,
ne supportons pas la lenteur et encore moins de nous arrêter ! Alors
être obligés de ralentir est pour nous une véritable souffrance et
nous nous en sentons irrités. Nous éprouvons constamment le
besoin de faire, car le non-faire est une perte de temps et chaque
instant doit être comblé.
Nous pouvons par exemple aimer manger debout ou assis en faisant
autre chose en même temps (lire, regarder nos mails, téléphoner…).
D’ailleurs nous sommes souvent « multi-tâches » et le faisons très
bien. Même après une journée de travail fatigante, une période de
maladie… nous continuons à être actifs en faisant le ménage, la
cuisine ou toute autre activité qui nous maintient dans un certain
rythme. Notre puissante énergie nous fait penser pouvoir maintenir
constamment cet état.

110
Mais à refuser tout repos, nous nous surmenons et pouvons, de par
la tension constante, manifester certaines douleurs. Il est donc
important de revenir à un rythme plus calme, qui soit en respect
avec notre corps. Pour cela, Impatiens sera tout indiquée. Elle nous
permet de ralentir et d’augmenter notre efficacité, et non
l’hyperactivité. En nous équilibrant, nous partageons mieux nos
tâches, sommes plus indulgent(e)s envers les personnes plus lentes.
Surtout nous devenons un booster et utilisons nos capacités pour
élever les autres. Petit à petit nos tensions mentales et physiques se
libèrent.
De l’état négatif : Impatience, irritabilité, hyperactivité…
à l’état positif : Patience, efficacité, indulgence.
« Je souffle et ralentis le rythme. »

Le petit « plus » naturo

Cohérence cardiaque, mastication en pleine conscience, alimentation saine

/ diminution de la consommation d’excitants, de sucre, de viande rouge,

massage bien-être, sophrologie, promenade en forêt, qi gong, tai-chi… nous


font prendre conscience du corps, du souffle, du mouvement, et de la

nécessité de ralentir le rythme.

111
Exercice
Stop et souffle !

Dominique Hunka-Gely, naturopathe et réflexologue.

Matin et soir, je prends 5 minutes avant les repas pour

retrouver un souffle vital, ré-oxygéner toutes les cellules de

mon corps et me donner les moyens d’être plus efficace :

Assis(e) ou debout, bien droit(e), les yeux fermés, j’inspire

profondément en gonflant le ventre puis les côtes, je retiens

l’air pendant 15 secondes et j’expire lentement par la bouche

en vidant les poumons et ensuite le ventre. J’enchaîne ainsi

10 grandes respirations.

Water Violet Violette d’eau


« Je préfère me débrouiller tout(e) seul(e). »
Alors que certains vivent mal la solitude, nous, au contraire, la
cultivons. Très indépendants, nous ne comprenons pas cet
attachement qu’ont les gens pour autrui, surtout ces marques
d’attention. En fait, nous ne savons pas comment entrer en
communication avec l’autre et sommes de nature plutôt réservée,
distante, voire hautaine. Nous préférons nous débrouiller seuls :
« Demander de l’aide à quelqu’un ? Jamais ! », « Je n’ai besoin de
personne… », « Je vis seul(e) et très bien ainsi ! »…
Nous aimons les endroits reculés et n’avons aucune difficulté à vivre
en campagne, en montagne, loin de tout. La foule, le monde... très
peu pour nous. D’ailleurs, la plupart des gens nous ennuient ou ne
comprennent pas notre manière de voir les choses, souvent
différente de la pensée commune. Les côtoyer ne nous sert pas
vraiment. Notre monde intérieur étant riche et développé, nous
avons tendance à nous renfermer.

112
De par cette richesse intérieure, nous pouvons apporter beaucoup
aux autres. Par contre, l’inverse n’est pas valable. Nous avons du mal
à demander des conseils, de l’aide ; nous sommes trop fiers ! Tout
cela peut nous rendre malheureux, car au final, c’est un moyen pour
nous de nous protéger de cette incompréhension que nous
ressentons. Nous avons l’impression de ne pas avoir trouvé de
relations qui nous satisfont pleinement.
Ce côté indépendant donne l’image d’une personne forte et sûre
d’elle. Seulement, cela crée de la distance vis-à-vis des autres et isole
de plus en plus. Avec Water Violet, nous gardons cette autonomie et
acquérons en même temps la capacité de communiquer d’égal à égal,
tout en arrivant à évaluer la distance idéale à avoir avec l’autre. Ainsi
parvenons-nous à communiquer avec sérénité et joie. Notre attitude
est plus douce, nous prenons plaisir à apporter aux autres autant
qu’à demander pour nous. Nous comprenons que c’est une façon de
se donner de l’amour.
De l’état négatif : Solitude, fierté, orgueil…
À l’état positif : Partage, autonomie, humilité.
« Je demande pour moi, si j’en ai besoin. »

Le petit « plus » naturo

Art-thérapie (apprendre à exprimer autrement), théâtre, dynamique

émotionnelle appliquée, communication non-violente, sophrologie,

équithérapie (communication)… nous permettent d’allier écoute de soi,

expression et existence dans un groupe.

113
Exercice
Les cinq sens

Christine Beraud, sophrologue.

Les yeux fermés et le corps relaxé, je laisse venir un paysage

inspirant, un endroit agréable rien que pour moi. Je me

concentre sur les moindres détails avec tous mes sens en

éveil : couleurs, sons, odeurs, saveurs et tout ce que je peux

toucher d’agréable. Plus j’active mes sens, plus je favorise

mon monde intérieur pour m’ouvrir sur le monde extérieur.

J’ouvre les yeux et ressens l’envie de partager davantage

avec toute l’humanité.

114
Le souci excessif de la vie et du bien-être

d’autrui

Beech Hêtre
« Mais comment peut-on faire un travail pareil ? »
« Vous avez fait une erreur, c’est inadmissible ! », « Je ne supporte
pas la pluie ! », « Il fait trop chaud », « Ces gens ne savent
absolument pas conduire ». Nous voyons tout avec notre perception
négative. Nous sommes très exigeants et critiques envers les autres
car, tout comme nous, ils doivent être parfaits dans ce qu’ils font et
sont. Nous n’acceptons pas les différences et rejetons tout ce qui ne
correspond pas à notre vision des choses, du monde, du travail, de la
relation amoureuse ou sociale…
Nous accordons beaucoup d’importance aux détails et sommes
exaspérés par les imperfections qui nous entourent. Alors nous
faisons preuve d’intolérance. En fait, nous réagissons ainsi parce
qu’il est plus simple de voir les défauts des autres plutôt que nos
propres imperfections. Car malgré notre force et apparente dureté,
nous sommes fragiles et vulnérables.
Beech réveille une part de nous plus empathique et bienveillante.
Nous prenons conscience de nos propres imperfections, de celles du
monde et du fait qu’il est plus sage et sain d’accepter ce qui est. Nous
réajustons alors nos pensées et nos mots et parvenons à dire les
choses avec plus de finesse et de tolérance, sachant que ces erreurs
ne sont pas intentionnelles et que chacun fait du mieux qu’il peut.

115
Notre regard s’affine et nous mesurons autant l’aspect négatif que
positif dans ce qui nous entoure.
De l’état négatif : Intolérance, intransigeance, sectarisme…
À l’état positif : Empathie, bienveillance, ouverture d’esprit.
« Il y a encore des choses à améliorer, mais vous avez fait du bon
travail ! »

Chicory Chicorée
« Après tout ce que j’ai fait pour toi, tu ne peux même pas m’aider
pour ça ! »
Ceux et celles qui aiment être aux petits soins pour les autres et se
montrent inquiets du bien-être d’autrui, sont désireux de se sentir
utiles et veulent parfois aider sans qu’on leur ait rien demandé : « Ça
va, tu es à ton aise ? », « Tiens, une couverture, il fait un peu froid ! ».
Mais ces personnes attendent en retour une certaine obéissance, des
soins, ou qu’on s’occupe d’elles… et nourrissent souvent de
l’amertume si elles n’obtiennent pas la reconnaissance espérée.
Nous avons un besoin viscéral de l’autre et de sa présence. Nous
faisons tout pour que l’on pense à nous, allant parfois jusqu’à
essayer de manipuler notre entourage. Nous avons tous en tête une
mère qui exagère sa situation (« Je suis si malade », « Je me sens
tellement seule ») et tente de faire culpabiliser ses enfants pour qu’ils
viennent s’occuper d’elle ! Si cela ne se passe pas comme nous le

116
souhaitons, nous en voulons profondément à ceux qui n’ont pas su
nous rendre ce qu’on leur a donné. Cela peut se produire dans une
période de maladie durant laquelle personne ne vient s’occuper de
nous, à l’occasion de problèmes qui ne trouvent aucune oreille
attentive, ou dans le besoin d’une aide extérieure alors que chacun
est pris par ses occupations…
Notre dépendance affective fait que nous consacrons beaucoup
d’énergie à l’autre en pensant qu’il nous en consacrera autant.
Chicory nous fait évoluer vers un véritable altruisme. Nous ne
sommes plus dans l’attente car nous apprenons aussi à nous offrir cet
amour que nous donnons aux autres et ce, inconditionnellement.
De l’état négatif : Amour conditionnel, vexation, attentes…
À l’état positif : Amour inconditionnel, bienveillance, acceptation.
« Je t’ai aidé(e) avec plaisir, je ne te demande aucune contrepartie ! »

Le petit « plus » naturo

Méditation (bienveillance à soi), activité pour soi (peu importe laquelle,

une qui nous plaise : sport, activité artistique, lecture…), Gestalt-thérapie…


favorisent l’acceptation, la bienveillance envers soi puis envers les autres.

Exercice
Le miroir qui m’aime

Valérie Challet, Gertalt-thérapeute et réflexologue.

Matin et soir, je m’installe devant mon miroir et en me

regardant bien dans les yeux, je répète lentement, à haute

voix : « Je t’aime (+ mon prénom). Je t’aime comme tu es. Je

t’aime avec tes qualités et tes défauts. Je t’aime

inconditionnellement. Je t’aime de plus en plus chaque jour.

Je prends soin de toi et je suis et serai toujours là pour toi (+

mon prénom), Je t’aime. »

117
Rock Water Eau de roche
« Lorsque je fais, ce doit être parfait. »
Atteindre la perfection, l’idéal… voilà ce que nous voulons. Et nous
sommes prêts à tous les sacrifices pour y arriver ! Sculpter notre
corps et ne pas supporter qu’il y ait un gramme de graisse. Ne
jamais être satisfaits de notre travail, vouloir toujours faire mieux : le
« bien » n’étant pas suffisant, il faut que ce soit excellent. Avoir des
principes moraux ou religieux auxquels on ne peut déroger. Nous ne
supportons pas la médiocrité, notre volonté est sans cesse d’atteindre
quelque chose de plus élevé et qui se rapproche de notre idéal de
vie, de pensée, de faire… Si nous venons à ressentir une envie, un
désir qui ne correspond pas à nos valeurs, nous préférons le
réprimer. Nous voulons être exemplaires, pour nous-mêmes et pour
les autres.
D’ailleurs, nous ne laissons pas souvent de place pour l’imprévu, la
spontanéité. Nous contrôlons tout autour de nous et ne nous sentons
bien qu’ainsi. Lorsque nous entamons une pratique, quelle qu’elle
soit, nous sommes très disciplinés : ce peut être une activité sportive
régulière, une alimentation stricte, une pratique spirituelle ou
religieuse rigoureuse… Il n’y a aucune place pour le plaisir ou
l’amusement qui, selon nous, n’ont aucun intérêt. Nous préférons
nous couper de ces émotions et sensations qui sont un frein à notre
objectif. Allant parfois jusqu’au rigorisme.
Notre mental prend toute la place, c’est lui qui décide. Mais en
voulant tout cadrer, nous ne laissons aucune place à la vie et à ses

118
surprises. Nous mettons aussi de côté toute notre part créative qui ne
demande qu’à s’exprimer. Rock Water, qui n’est pas une fleur mais de
l’Eau de roche, nous aide à « lâcher ». Tout comme cette eau, nous
devenons plus fluides, nous nous écoulons au gré des situations.
Nous nous accordons plus de moments de bien-être, de plaisir.
Notre créativité s’accroît, ainsi que notre capacité d’émerveillement
et de présence. Nous prenons conscience de l’importance de profiter
de la vie.
De l’état négatif : Rigidité, perfectionnisme, idéalisme…
À l’état positif : Créativité, spontanéité, joie de l’enfant.
« Je lâche prise et j’accepte que ce ne soit pas parfait ! »

Le petit « plus » naturo

Yoga (assouplissement), méthode Feldenkrais, art-thérapie (ce qui nous

parle le plus), yoga du rire, activités créatives, anti-gymnastique,

moments de plaisir… nous aident à accepter l’imperfection, à nous

assouplir, à lâcher prise et revenir à la joie.

Exercice
Écouter et lâcher !

Dominique Hunka-Gely, naturopathe et réflexologue.

Un jour par semaine, je décide d’expérimenter un rythme de

vie différent du mien. Je trouve d’autres activités que mes

rituels habituels (sport, alimentation, heure de lever et de

coucher, sortie…). Je me connecte à mon intuition / guide

intérieur et je suis cette petite voix qui me dit d’être

indulgente avec moi-même.

119
Vervain Verveine
« Je l’ai testé sur moi, ça marche, il faut absolument que tu
l’essaies ! »
Avec notre enthousiasme, nous voulons convertir notre entourage, le
faire adhérer à nos idées et façons de pensées : « Aidez-nous à sauver
les bébés phoques ! », « Mais tu ne sais pas que c’est mauvais de
manger ainsi ! Je connais quelqu’un de très bien qui pourra
t’aider ! »… Malheureusement, notre fort engouement et
détermination ne sont pas toujours bien reçus, ce qui peut nous faire
réagir avec force.
Nous sommes dans une forme de quête permanente de vérité. Et
chaque fois que nous croyons l’avoir trouvée, nous voulons le faire
savoir. Nous pouvons être de véritables prosélytes. Nos convic­- tions
nous animent tant que pour elles, nous nous donnons à 1000 %. Peu
importe la fatigue, nos activités extérieures… nous faisons fi de tout
ça pour servir une cause que nous trouvons juste.
C’est dans cet état d’esprit que se trouvent les militants, les adeptes
d’une religion ou d’une secte… toute personne qui embrasse une
cause et ne vit que pour elle. Ne tenant aucun compte de l’avis
d’autrui et mettant tout en œuvre pour obtenir son adhésion.
Nous pensons faire le bien en apportant notre vérité. En fait nous
l’imposons coûte que coûte et puisons beaucoup dans nos réserves
d’énergie pour arriver à nos fins. Vervain va calmer cette ardeur, non
pas en la supprimant, mais en la pondérant. Nous pouvons alors
transmettre sans force. Nous acceptons que l’on puisse ne pas
adhérer et comprenons que c’est en « lâchant » que l’on donne la
possibilité à l’autre de se faire sa véritable opinion. Nos idées ne sont
plus au centre de tout. Nous gardons nos convictions pour nous-
même et utilisons notre énergie de façon plus modérée.

120
De l’état négatif : Enthousiasme excessif, fanatisme, prosélytisme…
À l’état positif : Modération, tolérance, enthousiasme.
« Tu as besoin de voir un bon thérapeute ? J’en connais un si tu
veux ! »

Le petit « plus » naturo

Conscience qu’il n’y a pas de vérité absolue, cohérence cardiaque,

communication non-violente (CNV), yoga, tai-chi (équilibre, modération),


danse-thérapie (mouvement et expression des sentiments)… tempèrent

notre véhémence et nous encouragent dans le respect de l’opinion de

l’autre.

Exercice
Activité physique

Virginie Duboscq, docteur en pharmacie, conseillère en Fleurs de Bach.

Je pratique régulièrement une activité dynamique pour

évacuer mon excès d’énergie et les tensions nerveuses qui en

découlent. J’aime faire des sports comme la natation, la

marche nordique ou la course à pieds. Ce sont des activités

qui bougent sans être trop violentes pour mon corps. J’essaie

de faire deux à trois séances par semaine en alternant les

activités. Je n’oublie pas de m’étirer après chaque séance

pour détendre mes muscles.

121
Vine Vigne
« Tu dois faire les choses comme je te le dis et puis c’est tout ! »
Très capables et sûrs de nous, nous réussissons ce que nous
entreprenons. Nous avons beaucoup d’ambition et ne laissons
aucune place aux incompétents. Nous sommes aussi exigeants
envers les autres qu’envers nous-mêmes et les personnes qui nous
entourent se doivent d’être à la hauteur. Nous sommes des
dirigeants dans l’âme et nous aimons exercer notre autorité sur les
autres, que ça plaise ou non : « Je veux que tu fasses les choses à ma
manière ! », « Cette année j’ai décidé qu’on irait à la montagne et puis
c’est tout ! », « C’est moi qui décide, dans cette maison ! ».
Et cela ne plaît généralement pas, car nous avons plus tendance à
imposer qu’à proposer. Nous pouvons être chefs de famille,
responsables d’une entreprise… Nous prenons le rôle de dominateur
et malgré de fortes capacités et une volonté sans faille, nous avons
tendance à faire fuir, voire à faire peur. Notre désir de commander
est si fort que nous pouvons devenir agressifs ou même violents.
Nous nous retrouvons alors bien seuls dans la tour que nous nous
sommes fabriquée. Sans aucune vraie communication possible. Nous
considérons que « nous n’avons pas les mêmes valeurs », que nous
sommes supérieurs aux autres et qu’ils ont beaucoup à apprendre de
nous.
Grâce à Vine, nous gardons une certaine autorité, qui fait partie de
notre caractère, mais nous y mettons de la nuance. Cette autorité
naturelle nous permet d’apporter de la cohésion et de l’organisation
dans le groupe, tout en respectant chacune de ses entités. Nous
sommes plus à l’écoute, flexibles et agissons pour le bien de tous.
De l’état négatif : Autoritarisme, domination, inflexibilité…
À l’état positif : Indulgence, souplesse, empathie.

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« En le prenant de cette façon, tu verras que ce sera bien mieux, allez,
je te laisse faire ! »

Le petit « plus » naturo

Communication non-violente (CNV), dynamique émotionnelle appliquée,

Gestalt-thérapie, (les quatre) accords toltèques, pratique du lâcher-prise…


nous amènent à exprimer nos émotions plus calmement et à apprendre à

communiquer.

Exercice
Visualisation

Virginie Duboscq, docteur en pharmacie, conseillère en Fleurs de Bach.

Le soir, je prends un moment pour visualiser ma journée. Je

focalise mon attention sur mes interactions avec mon

entourage. Si je mets le doigt sur une remarque

désobligeante, une parole blessante que j’ai pu prononcer, je

reviens en arrière. J’imagine ce que j’aurais finalement

préféré dire. Je ressens l’impact de ces nouvelles paroles

bienveillantes sur moi mais aussi sur mon interlocuteur. C’est

de cette manière que je veux agir dorénavant.

123
Conclusion

Les fleurs et les émotions parlent de nous et de notre capacité à


transformer notre propre réalité et par voie de conséquence une
réalité plus globale. Les fleurs, comme toute autre méthode
thérapeutique, ne sont que des moyens de révéler notre richesse
intérieure. Nous avons déjà tout en nous. Seulement nous ne le
voyons pas. Nous croyons que notre bonheur passe d’abord par des
changements extérieurs : un monde meilleur, une société moins
capitaliste, des voisins moins individualiste, un(e) conjoint(e) plus
présent(e). Nous ne percevons pas toujours que nous sommes les
seules et uniques personnes sur lesquelles nous pouvons amener
une transformation. Notre joie, notre bonheur ne dépendent que de
nous. Alors certes, les événements extérieurs peuvent ne pas être à
notre avantage, voire être extrêmement difficiles à vivre. Mais
comme le dit Aldous Huxley, « l’expérience, ce n’est pas ce qui arrive
à quelqu’un, c’est ce que quelqu’un fait avec ce qui lui arrive21 ».
Nous sommes d’accord sur le fait qu’un accident de voiture, un
licenciement, un divorce, une dispute, sont des situations
douloureuses, difficiles à vivre. De même que la grave maladie du
Dr Bach, qui pensait mourir. Il a vécu plusieurs jours d’angoisse
avant de transformer cela en élan de vie. Et c’est ce qui est
merveilleux avec les fleurs. Elles savent révéler cette vie en nous, qui
ne nous quitte jamais. Elle est simplement cachée par des peurs, de
la tristesse, du découragement… Mais elle peut à tout moment
refaire surface.

124
Le Dr Bach avait foi en l’humanité et en sa capacité à évoluer. Il
voulait que tout le monde puisse accéder à la joie, à la sérénité et à
l’harmonie, chacun ayant cette possibilité de métamorphose
intérieure. Et ce qui est incroyable, c’est qu’en se transformant, petit à
petit, on peut voir que les êtres autour de nous changent également.
Et si chaque démarche individuelle, chaque transformation, était un
moyen d’amener un changement plus global et à plus haute échelle ?

21. Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, 1932.

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TABLEAU RÉCAPITULATIF

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ONT CONTRIBUÉ À CE LIVRE

Beraud Christine, sophrologue caycédienne au Puy-en-Velay


(Auvergne).
Challet Valérie, Gestalt-thérapeute et relaxologue, accompagne les
personnes souffrant de mal-être ou de difficultés relationnelles
(Paris).
Chauveau Corinne, professeure de yoga et yoga thérapeute pour
adultes et enfants à Saint-Estève (Languedoc-Roussillon).
Detelder Nathalie, psychopraticienne et coach, accompagne vers un
retour à soi pour jouer pleinement avec la vie (Moissac, Midi-
Pyrénées).
Duboscq Virginie, docteur en pharmacie, conseillère agréée en
Fleurs de Bach (Alsace).
Hunka-Gely Dominique, naturopathe et réflexologue (Toulouse).
Roglet-Rodier Céline, thérapie énergétique, chromothérapie,
sonothérapie, LaHoChi (Saint-Quentin-en-Yvelines).
Vous trouverez des informations complémentaires sur les
thérapeutes et les thérapies cités dans le livre, sur mon site internet
www.vivrenaturo.com.

130
REMERCIEMENTS

Un grand merci à mes parents, merci de m’avoir donné la vie, de


m’aimer et m’encourager dans la voie que j’ai choisie.
À mon frère Hocine, merci pour ta positivité et ton soutien.
À mes grands-parents pour votre bienveillance et votre amour.
À la maison d’édition Rustica et plus particulièrement à Chloé
Herbin qui m’a proposé le projet et accompagnée dans sa mise en
œuvre.
À Martine Viniger, grâce à qui j’ai vraiment découvert les fleurs de
Bach. Tu me les a faites aimer et tu m’a donné envie de les utiliser
dans mon quotidien, de les conseiller et de les transmettre autour de
moi et en cabinet.
À Céline, Christine, Corinne, Dominique, Nathalie, Valérie et
Virginie, mes collaboratrices pour ce livre : merci pour vos
merveilleuses idées d’exercices et vos retours de lecture.
Merci à toutes les personnes qui m’accompagnent ou m’ont
accompagné sur mon chemin, autant au niveau professionnel que
personnel.
À toutes les personnes que je reçois en cabinet et en ateliers : vous
m’apprenez beaucoup.
Merci à la vie d’être aussi belle, riche et de me permettre, de me
révéler de plus en plus à moi-même.

131
132
BIBLIOGRAPHIE

Bach Edward, La Guérison par les fleurs, Paris : Le Courrier du


Livre, 1994.
Bach Edward, Les Douze Guérisseurs, Cesena (Italie) : Macro
éditions, 2016.
Bach Edward, Libère-toi, Cesena (Italie) : Macro éditions, 2011.
Bach Edward, Être soi-même, Cesena (Italie) : Macro éditions,
2011.
Ball Stefan, Le Guide des fleurs de Bach, Paris : Larousse, 2014
Barnard Julian et Martine, Les élixirs floraux du docteur Bach,
Barret-le-Bas : Le Souffle d’or, 1990.
Dantzer Robert, Les émotions, Paris : Presses universitaires de
France, 1994.
Didi-Huberman Georges, Quelle émotion ! Quelle émotion ?,
Montrouge : Bayard, 2013.
Drezet Christophe, Élixirs de Bach et naturopathie, [Escalquens :]
Dangles éditions, 2012.
Howard Judy Ramsell, Grandir en harmonie avec les remèdes de
fleurs du docteur Bach, Paris : Le Courrier du Livre, 1995.
Millier Pascale, Les Fleurs de Bach pour trouver et retrouver un
équilibre émotionnel, Paris : éditions Eyrolles, 2015.
Moro Buronzo Alessandra, Équilibrer ses émotions avec les fleurs de
Bach, Monaco : Alpen éditions, 2014.
Trélaün Maïtie, Les Trésors du cycle de la femme, Thônex (Suisse),
Saint-Julien-en-Genevois : éditions Jouvence, 2014.
Viniger Martine, Méditations guidées avec les fleurs de Bach, Paris :
Le Courrier du Livre, 2014.
Vlamis Gregory, Guide pratique du remède d’urgence : quintessence
des 5 remèdes floraux du Dr Bach, Paris : éditions Médicis, 2003.
Weeks Nora, Les Découvertes médicales d’Edward Bach, médecin : ce
que font les fleurs pour le corps humain, Paris : Le Courrier du

133
Livre, 1999.

134
PAGE DE COPYRIGHT

Auteur : Samira Benmahiddine


Toutes les images de cet ouvrage sont : © iStock, couverture :
© GettyImage
Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Élisabeth Pegeon
Suivi éditorial : Chloé Herbin
Direction artistique : Mathieu Tougne
Réalisation numérique : Karen Pasquier
ISBN papier : 9782815310680
ISBN numérique : 9782815312509
Dépôt légal : janvier 2018
© 2018, Éditions Rustica, Paris
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation
strictement réservés pour tous pays.
www.rustica.fr

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