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Introduction

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Introduction

I. Les principaux types d'énergies renouvelables


A. L'énergie solaire
B. L'énergie éolienne
C. L'énergie hydraulique
D. La biomasse
E. L'énergie géothermique

II. Les systèmes de stockages des énergies renouvelables


1. Stockage électrochimique
2. Stockage thermique
3. Stockage mécanique
4. Stockage hydrogène

III. Avantages et inconvénients des énergies renouvelables


A. Avantages
B. Inconvénients

IV. Cas pratiques et exemples de réussite : transition énergétique en Allemagne

Conclusion
INTRODUCTION
Depuis des millénaires, l'humanité a puisé son énergie des ressources naturelles
qui l'entourent. Cependant, avec l'avènement de la révolution industrielle, nous avons
développé une dépendance massive aux combustibles fossiles, mettant en péril notre
environnement et notre avenir énergétique.
Face à cette réalité, les sources d'énergies renouvelables ont émergé comme une
lueur d'espoir dans le paysage énergétique mondial. Ces ressources, puisées du soleil,
du vent, de l'eau, de la biomasse et de la chaleur de la Terre, offrent un potentiel
inépuisable et durable pour répondre à nos besoins énergétiques tout en préservant
notre planète. Contrairement aux combustibles fossiles, leur utilisation ne compromet
pas les ressources futures de notre planète et offre une alternative cruciale pour réduire
notre empreinte environnementale.
Ainsi donc dans la suite de notre présentation, nous explorerons en détail les
différentes sources d'énergies renouvelables, leur fonctionnement, leurs applications
pratiques et leur importance croissante dans le paysage énergétique mondial. En
mettant en lumière leurs avantages, leurs défis et leur potentiel, nous comprendrons
mieux comment ces sources d'énergie peuvent jouer un rôle crucial dans la transition
vers un avenir énergétique plus durable et résilient.
L’énergie est un facteur essentiel du développement et de l’évolution des
sociétés humaines, que cela soit sur le plan de l’amélioration des conditions de vie ou
sur le plan du développement des activités industrielles. Il existe pour nous de
nombreuses sources d'énergie

I. Les principaux types d'énergies renouvelables


A. L'énergie solaire

L’énergie solaire est une source d’énergie qui est dépendante du soleil. Cela signifie
que la matière première est le soleil, une source infinie d’énergie et dont nous pouvons
bénéficier en abondance Elle se place dans la catégorie des énergies renouvelables
puisqu’on la considère comme inépuisable.

Grâce à cette énergie, il est possible de produire de l’électricité. Elle sera captée par
des panneaux solaires ou des centrales thermiques. Ces installations captent les rayons
produits par le soleil. Elles convertissent ensuite l’énergie du soleil en électricité ou en
chaleur. Ainsi donc, les 3 types d’exploitations de l’énergie solaire sont entre autres :

1. Le solaire photovoltaïque

L’énergie solaire photovoltaïque est obtenue par l’énergie des rayonnements du


soleil. Plus précisément, le principe est de transformer l’énergie portée par les photons
dans la lumière, en électricité. C’est la raison pour laquelle les panneaux
photovoltaïques qui vont les récolter, se trouvent souvent installés sur les toits, avec la
meilleure orientation possible.
C’est là que rentre en jeu la cellule photovoltaïque. Les cellules photovoltaïques sont
fabriquées avec des matériaux semi-conducteurs principalement produits à partir de
silicium. Ces matériaux émettent des électrons lorsqu’ils sont soumis à l'action de la
lumière. Ceux-ci sont éjectés du matériau et ils circulent dans un circuit fermé,
produisant ainsi un courant électrique continu qui sera converti en courant alternatif à
l’aide d’un onduleur. Cette électricité produite peut être immédiatement employée
pour faire fonctionner vos appareils ou vous éclairer.

2. Le solaire thermique

L'énergie solaire thermique consiste à utiliser la chaleur du rayonnement solaire :

 En usage direct de la chaleur : chauffe-eau et chauffages solaires, cuisinières et


sécheuses solaires ;
 En usage indirect, la chaleur servant pour un autre usage : rafraîchissement
solaire, dessalement etc.

De fait, elle est utilisée principalement pour le chauffage de l’eau ou des locaux. On
utilise pour cela des capteurs thermiques. Il en existe plusieurs catégories mais le
principe est toujours le même : le capteur thermique absorbe les photons solaires et les
transforme en chaleur. Celle-ci est ensuite transmise à un liquide ou à un gaz dit «
caloporteur » qui la transporte vers un réservoir de stockage de chaleur.

3. Le solaire thermodynamique

L’énergie solaire thermodynamique est produite via des centrales solaires à


concentration. Il s’agit d’un assemblage de miroirs contenant des fluides caloporteurs,
couplés à un générateur d’électricité solaire.

À l’image des panneaux solaires thermiques, ce sont les miroirs qui transforment
l’énergie collectée par les rayons du soleil, en chaleur. Cette chaleur a une température
très élevée. Bien supérieure à la température à laquelle elle a été collectée. Elle peut
aller de 250 à 800 degrés selon la technique employée. Cette chaleur sera convertie en
électricité au moyen d’un turbine et d’un alternateur comme dans une centrale
thermique.
Parmi les technologies de concentration majeures peuvent être citées :
 Les centrales solaires cylindro-paraboliques avec concentration linéaire,
équipées d’auges paraboliques :
C’est la technologie la plus répandue aujourd’hui. Le foyer d’une parabole est un
point, celui d’un miroir cylindro-parabolique est un axe, sur lequel est placé un tube
absorbeur (le récepteur) de couleur noire, pour capter un maximum de rayonnement.
Dans ce tube circule le fluide caloporteur, qui se réchauffe jusqu’à une température
d’environ 500°C et qui est ensuite centralisé et transporté jusqu’au bloc de génération
électrique. L’ensemble miroir cylindro-parabolique/récepteur suit le mouvement du
Soleil.
Exemples : Andasol, une des plus puissantes centrales thermodynamiques
d’Europe située en Espagne (150 MW) ; Nevada Solar One aux États-Unis (64
MW).

Photo 4 : Miroirs cylindro-paraboliques d'Andasol, Espagne

 Les centrales solaires à miroirs de Fresnel avec concentration linéaire, équipées


de lames de miroirs légèrement incurvées :
Plutôt que de courber les miroirs (processus industriel coûteux), les miroirs de
Fresnel « miment » la forme cylindro-parabolique avec des miroirs très
légèrement incurvés, et placés à un même niveau horizontal. Seuls les miroirs
bougent, la structure et le tube absorbant sont tous deux stationnaires. Les coûts
des centrales solaires à miroirs de Fresnel sont donc inférieurs à ceux des
centrales à miroirs cylindro-paraboliques tant à l’installation qu’à la
maintenance. La focalisation est toutefois dégradée dans ce système (puisque la
parabole n’est pas parfaite) : le pari est donc que la baisse de coût « compense »
la dégradation de l’efficacité d'un point de vue économique. Ce type de système
est encore relativement peu répandu.
Exemples : Puerto Errado en Espagne (31,4 MW), Kimberlina en Californie (5
MW).

Photo : Centrale solaire thermodynamique à miroirs de fresnel

 Les centrales solaires à tour avec héliostats renvoyant le rayonnement sur le


concentrateur :
Centrales à tour : des centaines de miroirs suivant la course du soleil (les
« héliostats ») réfléchissent et concentrent le rayonnement solaire sur un récepteur
central situé au sommet d’une tour, dans lequel circule le fluide caloporteur. Par
rapport à un système cylindro-parabolique, la tour solaire offre l’avantage de ne pas
avoir à faire circuler de fluide dans l’ensemble du champ de miroirs : les pertes
thermiques sont donc significativement réduites. Par ailleurs, le niveau de
concentration de l’irradiation peut être bien supérieur et l’efficacité du cycle
thermodynamique s’en trouve augmentée. Il reste que ces gains techniques doivent
aussi se traduire par un gain technico-économique, limité par le coût de
construction de la tour.
Exemples : Crescent Dunes au Nevada (110 MW), Solar Très en Espagne (19,9
MW), projet PEGASE sur le centre français de Thémis (Pyrénées-Orientales
Photo 6 : Tour solaire à concentration

 les paraboles solaires Dish-Stirling avec une concentration ponctuelle, équipées


d’un moteur Stirling (moteur à air chaud) :
Une parabole concentre le rayonnement sur un foyer en son point focal afin
d’actionner un moteur dit « Dish-Stirling ». Une fois chauffé dans un circuit fermé, le
gaz qu’il contient actionne un piston qui récupère l’énergie mécanique produite. Cette
technologie n’est pas adaptée à une production industrielle de masse du fait de son
coût élevé, d’où le retard de son développement. Cependant, c’est la seule technologie
thermodynamique qui puisse être mise en œuvre dans des sites isolés de petite taille.
Exemple : site de Font-Romeu Oreillo, siège des recherches du CNRS sur le sujet.

Photo 7 : Paraboles solaires Dish-Stirling testées à Albuquerque au Nouveau-Mexique


Elles permettent le stockage d'une partie de l'énergie sous forme de chaleur. Ce
stockage permet de diminuer les conséquences de l'intermittence de la ressource
solaire en permettant, par exemple, de continuer à produire de l'électricité après le
coucher du soleil.
C. L'énergie éolienne
L'énergie éolienne consiste à exploiter l'énergie cinétique du vent. C’est l’énergie
cinétique des masses d’air en mouvement autour du globe. De ce fait, les masses d’air
se mettent en mouvement et accumulent de l’énergie cinétique. Celle-ci peut être
transformée et utilisée à plusieurs fins :
La transformation en énergie mécanique : le vent est utilisé pour faire avancer un
véhicule (voilier ou char à voile), pour pomper de l’eau (éoliennes de pompage pour
irriguer ou abreuver le bétail) ou pour faire tourner la meule d’un moulin ;
La production d'énergie électrique : l’éolienne est couplée à un générateur électrique
pour créer du courant continu ou alternatif. Le générateur est relié à un réseau
électrique ou bien fonctionne au sein d'un système « autonome » avec un générateur
d’appoint (par exemple un groupe électrogène), un parc de batteries ou un autre
dispositif de stockage d'énergie. Une éolienne produisant de l'électricité est parfois
qualifiée d’aérogénérateur.
Les éoliennes produisant de l'électricité peuvent être installées à terre ou « offshore ».
L’énergie électrique ou mécanique produite par une éolienne dépend de trois
paramètres dont : la forme et la longueur des pales, la vitesse du vent et la température
qui influe sur la densité de l’air.
De plus, les modes d’exploitation de l’énergie éolienne sont : les éoliennes terrestres
dites « onshore » sont installées à terre et les éoliennes dites « offshore » sont
installées en mer.
Aussi, on distingue par ailleurs deux typologies d’installations :
 Industrielles : les grands parcs éoliens (ou « fermes éoliennes ») raccordés
au réseau électrique ;
 Domestiques : des petites éoliennes installées chez les particuliers.
Le principe de fonctionnement de l’énergie éolienne est relativement simple : le vent
fait tourner des pales qui font-elles même tourner le générateur de l'éolienne. A son
tour le générateur transforme l’énergie mécanique du vent en énergie électrique de
type éolienne. L’électricité éolienne est dirigée vers le réseau électrique ou vers des
batteries de stockage d'électricité éolienne. Pour produire de l’énergie éolienne, les
pales du rotor des aérogénérateurs captent l’énergie cinétique du vent, ce qui fait
tourner un générateur électrique qui transforme l’énergie mécanique du vent en
électricité. Cette énergie électrique produite est une énergie renouvelable et propre qui
peut être dirigée vers des batteries de stockage ou le réseau électrique. Le rotor des
aérogénérateurs est composé en général de 3 pales tournant à une vitesse maximum de
30 tours par minute et fixés sur un moyeu. Quant à la puissance de l’électricité
produite, une éolienne développe environ 2 millions de watts capables d’alimenter près
de 2.000 foyers.

Figure 1 : principe de fonctionnement d’une éolienne

Les différents types d'éoliennes


Les éoliennes à axe horizontal : Elles sont souvent appelées "éolienne à hélices" et
sont basées sur le principe des moulins à vent. Elles s'orientent suivant la direction du
vent et sont souvent constituées de trois pales. Ce sont celles les plus courantes. Elles
sont implantées dans les zones rurales ou en mer car elles nécessitent de la place.

 Eolienne à axe vertical


Les éoliennes à axe vertical : L'axe du rotor est perpendiculaire au sol. Elles n'ont
besoin d'aucun système pour les orienter dans la direction du vent, cependant leur
efficacité reste médiocre par rapport aux éoliennes à axe horizontal puisqu'elles
captent deux fois moins d'énergies dans le vent. Il existe deux modèles d’éoliennes à
axe vertical : Savoirs et d’ailleurs les éoliennes à axe vertical de type Darrieus
possèdent généralement un rendement plus faible que les éoliennes "classiques" à pâle.

Figure : Eolienne à axe


verticale

 Les éoliennes offshores :


Une éolienne offshore, c'est à dire installée en mer, permet de convertir la force du
vent en électricité. Le terme anglais « offshore » signifie littéralement « hors côtes »,
par opposition aux éoliennes terrestres ou « onshore ». Les éoliennes offshores
fonctionnent selon le même principe que les modèles terrestres traditionnels : elles
utilisent l’énergie cinétique du vent pour la transformer en électricité. L’avantage de
produire de l’énergie éolienne en pleine mer est bien entendu de bénéficier de plus de
vent, sans les obstacles et reliefs présents sur la terre ferme qui ont tendance à
l’atténuer. Bien sûr, les éoliennes offshores doivent être construites dans des matériaux
particulièrement solides pour résister aux conditions extrêmes dans lesquelles elles
évoluent.
Figure 2 : Les éoliennes offshores

D. L'énergie hydraulique
L’énergie hydraulique est issue de la force et du mouvement de l’eau (rivières, chutes
d’eau, vagues, courants marins) et permet de produire de l’électricité renouvelable.
L’eau en coulant ou en chutant dégage une énergie impressionnante. On l’oublie
souvent, mais cette énergie renouvelable est l’une des plus répandues au monde.
L’énergie hydraulique, ou énergie hydroélectrique, est une forme d'énergie
renouvelable provenant de l'utilisation de l'énergie cinétique et potentielle de l'eau en
mouvement. Elle est principalement générée par la conversion de l'énergie de l'eau en
électricité, les centrales hydroélectriques exploitant ce type d’énergie. Trois éléments
composent une centrale hydraulique : un barrage pour capturer l'eau ; Une centrale qui
assure la production d’électricité et des lignes électriques qui évacuent et transportent
l'énergie électrique.
Le processus de production d'électricité, à partir de l'énergie hydraulique, implique la
construction d'un barrage sur un cours d’eau. L'eau accumulée derrière celui-ci forme
un réservoir, créant une différence de hauteur entre le niveau de l'eau en amont et en
aval. Lorsque cette dernière est libérée de manière contrôlée, elle passe à travers des
turbines, convertissant l'énergie cinétique de l'eau en énergie mécanique. Cette énergie
est ensuite transformée en électricité par un générateur. La pression de l’eau est
essentielle dans le processus de production de l'énergie hydraulique, puisque plus elle
est importante, plus le mouvement sera rapide et important.
En outre, il existe plusieurs types d'énergies hydrauliques, qui se distinguent
principalement par leur méthode de conversion de l'énergie de l'eau en une forme
utilisable. Voici quelques-uns des principaux types d'énergies hydrauliques :
 Énergie hydraulique de barrage : C'est le type le plus courant d'énergie
hydraulique. Elle est produite en capturant l'énergie potentielle de l'eau stockée
derrière un barrage et en la convertissant en énergie cinétique à l'aide de
turbines, puis en électricité par des générateurs.

 Énergie marémotrice : L'énergie marémotrice est produite en exploitant les


mouvements des marées. Les centrales marémotrices utilisent des barrages ou
des turbines sous-marines pour capturer l'énergie cinétique des marées
montantes et descendantes.

 Énergie des courants marins : Cette forme d'énergie hydraulique utilise les
courants océaniques pour produire de l'électricité. Des turbines sous-marines
sont placées dans les courants marins pour capturer l'énergie cinétique de l'eau
en mouvement.

 Énergie des vagues : Les vagues de l'océan peuvent également être utilisées
pour produire de l'électricité. Les convertisseurs d'énergie des vagues sont
conçus pour capturer l'énergie cinétique des vagues et la convertir en électricité.

 Énergie hydrolienne : Ce type d'énergie utilise les flux et reflux des eaux
côtières, notamment dans les estuaires et les bras de mer, pour faire tourner des
turbines et produire de l'électricité.

 Microcentrales hydroélectriques : Ces petites installations sont souvent utilisées


pour alimenter des communautés isolées ou des sites éloignés du réseau
électrique principal. Elles utilisent des petites sources d'eau, comme des rivières
ou des ruisseaux, pour produire de l'électricité localement.

Figure : exemple de centrale hydraulique

D. BIOMASSE
Photo : Sources de biomasse

Bio = vivant, Masse = matière, la biomasse est de la matière issue du vivant. Elle
désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie. On
entend par matière organique aussi bien les matières d’origine végétale (résidus
alimentaires, bois, feuilles) que celles d’origine animale (cadavres d’animaux, êtres
vivants du sol).

Il existe trois formes de biomasse présentant des caractéristiques physiques très


variées :

 Les solides (ex : paille, copeaux, bûches) ;


 Les liquides (ex : huiles végétales, bioalcools) ;
 Les gazeux (ex : biogaz)
Elle est une source d’énergie renouvelable, dont l’utilisation dans les processus de
transformation permet de produire de l’électricité, du biogaz, ou encore du
biocarburant.
La valorisation de la biomasse en énergie est obtenue par différents processus de
transformation : la combustion, la fermentation des gaz, ou par processus chimique.
L’énergie biomasse est obtenue par trois types de procédés :
 La voie sèche dont le mode de production le plus utilisé reste la combustion du
bois-énergie. Les déchets de bois secs sont brûlés dans des centrales
biomasses – pour chauffer un liquide caloporteur. Celui-ci dégage de la vapeur
d’eau utilisée soit dans le réseau de chauffage urbain ou soit pour actionner des
turbines, qui elles-mêmes vont faire fonctionner un alternateur pour produire de
l’électricité. En parallèle de la combustion existent d’autres filières de
valorisation de la biomasse ;
 La voie humide dont la principale filière de production est la méthanisation.
Elle consiste à utiliser, à grande échelle, un processus biologique naturel dont le
principe repose sur la dégradation (fermentation) de la matière organique
(déchets industriels périssables, agricoles, effluents d’élevage et boues
d’épuration) par des micro-organismes. Le biogaz issu de ce processus permet
de créer de la chaleur, de l’électricité et est employé en tant que carburant dans
certains véhicules. Il peut remplacer le gaz naturel dans ses principales
utilisations. Cependant, il est essentiellement composé de méthane, un puissant
gaz à effet de serre ;
 La production de biocarburant comme le bio-éthanol fait à partir de sucres de la
betterave ou du blé et que l’on retrouve dans l’essence SP95 ; ou le bio-diesel
fait à partir d’huiles végétales comme l’huile de colza.
L’utilisation de matières premières issues de la biomasse est donc un formidable vivier
pour notre utilisation quotidienne. On peut ainsi la retrouver sous différentes formes et
utilisations : solvants industriels, sachets plastiques, certains cosmétiques, matériaux
de construction, etc. En somme, la biomasse et ses réserves d’énergie sont partout.

E. Energie géothermique
L'énergie géothermique est utilisée depuis des milliers d'années dans certains pays
pour la cuisson et le chauffage. C'est tout simplement de l'énergie dérivée de la chaleur
interne de la Terre. Cette énergie thermique est contenue dans la roche et les fluides
présents sous la croûte terrestre. Elle peut être trouvée depuis des sols peu profonds
jusqu'à plusieurs kilomètres sous la surface, et même plus loin jusqu'à la roche en
fusion extrêmement chaude appelée magma.
La géothermie exploite le différentiel thermique de l’écorce terrestre pour en extraire
de la chaleur utilisable par l’homme. On distingue trois types : la géothermie très basse
énergie, la géothermie basse énergie et la géothermie haute énergie.
 La géothermie très basse énergie (moins de 30 °C)
Ce procédé exploite la chaleur du sol qui se trouve à moins de 100 mètres de
profondeur et dont les températures se situent à moins de 30 °C.
Cette technique est généralement utilisée pour le chauffage et la climatisation d’une
habitation ou pour la production d’eau chaude. Pour extraire l’énergie, la géothermie
fait appel à deux techniques :
1. Le captage horizontal.
L’énergie est récupérée grâce à des capteurs enfouis à environ 1 m de profondeur.
Cela nécessite un terrain dont la surface est au minimum 1,5 fois supérieure à celle du
logement.
2. Le captage vertical.
Les capteurs sont enterrés plus profondément, parfois jusqu’à 100 m. Les travaux
d’installation sont plus importants, mais la température du sol demeure toujours stable.
 La géothermie basse énergie (30 à 100 °C)
Ce type de géothermie repose sur l’exploitation de la chaleur des nappes phréatiques,
se trouvant à une température entre 30 et 100 °C. Des capteurs verticaux sont enterrés
dans deux puits. Le premier récupère l’énergie, alors que le second rejette l’eau dans la
nappe phréatique, sans impact environnemental.
La géothermie basse énergie est souvent utilisée dans les domaines de la
climatisation de serres agricoles et du dessalement de l’eau de mer. Les pays froids en
font également usage pour empêcher l’accumulation de verglas et de neige.
 La géothermie haute énergie (plus de 100 °C)
La géothermie haute énergie est destinée à générer de l’électricité pour des usages
industriels. Son exploitation se fait dans des régions spécifiques du globe telles que les
bassins sédimentaires ou les régions volcaniques. La vapeur d’eau est utilisée pour
faire tourner des turbines pour la production d’électricité. Il faut alors construire des
centrales adaptées, appelées centrales géothermiques, qui comprennent un puits de
forage et des turbines.
La principale différence entre les trois est la profondeur à laquelle l’énergie est
puisée, ce qui influence la température de la chaleur qui sera exploitée. Les usages
finaux varient également : l’énergie géothermique peut être utilisée pour chauffer des
logements ou bien pour créer de l’électricité.
Pour produire de l'électricité d'origine géothermique, des puits, parfois profonds de 1,6
kilomètre ou plus, sont forés dans des réservoirs souterrains pour y puiser de la vapeur
et de l'eau très chaude qui font tourner des turbines reliées à des générateurs
d'électricité.
Il existe trois types de centrales géothermiques : à vapeur sèche, flash et binaire. La
vapeur sèche, la plus ancienne technologie géothermique, extrait la vapeur des
fractures du sol et l'utilise pour entraîner directement une turbine. Les installations de
flashage tirent de l'eau chaude profonde, à haute pression, vers de l'eau plus froide, à
basse pression. La vapeur qui résulte de ce processus est utilisée pour entraîner la
turbine. Dans les installations binaires, l'eau chaude passe par un fluide secondaire
avec un point d'ébullition beaucoup plus bas que l'eau. Cela provoque la
transformation du fluide secondaire en vapeur, qui entraîne alors une turbine. La
plupart des centrales géothermiques du futur seront des centrales binaires.
La photo ci-dessous montre un exemple de centrale géothermique.
Photo : centrale géothermique

En résumé, nous pouvons retenir à travers la figure ci-dessous, les types d’énergie
renouvelable, leur source et le « produit final ».

III. Avantages et inconvénients des énergies renouvelables


De manière générale, les énergies renouvelables sont plus propres que les énergies
fossiles et fissiles actuellement exploitées dans le monde entier. Elles sont plus
écologiques, disponibles en masse autour du globe et sont « gratuites » une fois les
installations de production rentabilisées.
Pour être plus précis, il faudrait se pencher sur les avantages et inconvénients que
présentent chaque source d’énergie renouvelable. En voici quelques exemples:
A. Avantages des sources d’énergies renouvelables

✓L’énergie éolienne est l’énergie propre par excellence. Sans rejet ni déchet
d’aucune sorte, elle permet avec un bon coefficient de performance d’assurer une
bonne indépendance énergétique. Sur terre ou off-shore, les éoliennes démontrent
d’excellentes capacités de production et sont une alternative viable pour les territoires
les plus reculés dont l’accès à l’électricité est difficile.

✓L’énergie biomasse est liée à la combustion du bois. Le bois est un combustible


très présent, notamment en France où il est largement implanté. Si cette énergie rejette
tout de même des gaz à effet de serre, les rejets sont moindres par rapport à la quantité
de CO2 qu’un arbre aura absorbé au cours de sa vie. Une forêt bien gérée et
renouvelée permet de ne pas épuiser les réserves en bois. La biomasse est donc une
énergie qui participe au développement local tout en étant très bon marché (les bûches
et les granulés de bois sont les combustibles les moins chers du marché).

✓L’énergie solaire est largement plébiscitée dans le secteur énergétique et se


développe à vitesse grand V. Production d’électricité grâce au photovoltaïque, mais
aussi de chauffage grâce aux panneaux solaires thermiques, le solaire peut être exploité
à grande échelle dans des parcs prévus à cet effet ou à petite échelle chez les
particuliers. Même si les panneaux solaires possèdent un meilleur rendement en zone
très ensoleillée, ils conviennent tout à fait à des foyers du nord de la France, par
exemple.

✓L'énergie hydraulique est une source inépuisable. À la différence des énergies


fossiles, elle ne repose pas sur un stock fini de matière première (comme le pétrole ou
le gaz), mais sur une ressource constamment renouvelée par le cycle de l’eau. En effet,
l’eau s'évapore des océans et des lacs, puis est transformée en pluie qui retombe à
nouveau dans ces océans et ces lacs, créant ainsi un cycle continu. Enfin, à la
différence de l’énergie solaire, la production d’énergie hydraulique peut aisément être
régulée. Des dispositifs mobiles s’apparentant à des portes ou à des portails, que l’on
appelle des vannes, sont placés dans les barrages. Grâce à ces technologies, il est
possible de maintenir, d'accélérer ou de ralentir la production. Cette flexibilité la rend
précieuse pour réguler l’offre d’électricité sur le territoire français.

✓ L'énergie géothermique présente des avantages multiples dont voici les


principaux:
 Faibles émissions de gaz à effet de serre: L'exploitation géothermique
produit très peu d'émissions de gaz à effet de serre, ce qui contribue à réduire
l'impact du changement climatique.
 Ressource renouvelable et inépuisable: La chaleur terrestre est une source
d'énergie renouvelable qui ne s'épuise pas, ce qui en fait une solution durable à
long terme.
 Stabilité et fiabilité: Contrairement aux sources d'énergie intermittentes
comme le vent et le soleil, l'énergie géothermique est disponible en continu, ce
qui la rend fiable pour la production d'électricité et de chaleur.
 Baisse des coûts à long terme: Bien que les coûts initiaux d'installation
puissent être élevés, les coûts d'exploitation et de maintenance sont
généralement bas, ce qui peut conduire à des économies sur le long terme.
 Réduction des déchets et de la pollution: Contrairement aux centrales
thermiques traditionnelles, les installations géothermiques génèrent peu de
déchets et ne produisent pas de pollution atmosphérique significative.
 Utilisation directe pour le chauffage: Dans les régions adaptées, l'énergie
géothermique peut être utilisée directement pour le chauffage des maisons et
des bâtiments, ce qui réduit la demande d'autres sources d'énergie.
 Réserve de chaleur pour la production d’électricité: L'eau chaude sous terre
peut être utilisée pour produire de la vapeur et générer de l'électricité dans les
centrales géothermiques.
 Réchauffement des serres agricoles: L'énergie géothermique peut être
utilisée pour chauffer des serres, favorisant ainsi la croissance des cultures et
l'agriculture toute l'année.

B. Inconvénients des sources d’énergies renouvelables

Comme pour chaque chose, les énergies renouvelables ont également leurs petits
défauts. On notera en priorité un coût relativement important à l’achat des installations
dont la rentabilité peut se faire attendre des années. De plus, la plupart de ces énergies
vertes sont sujettes aux caprices de Dame nature. En effet, des journées sans vent ou
sans grande luminosité peuvent contrarier fortement la production de l’éolien et du
solaire. Reprenons en détails les trois sources précédemment citées:

✓La production d’énergie de l’éolien est très dépendante de la force du vent. Pour
pallier cela, les éoliennes sont toujours placées dans des zones très venteuses.
Cependant, certaines populations refusent leur implantation à cause des nuisances
sonores et visuelles qu’elles entraîneraient.

✓L’énergie biomasse, à l’instar de l’énergie géothermique, a pour défaut de ne pas


pouvoir être exploitée de manière intensive au risque d’épuiser trop rapidement les
ressources naturelles.

✓l’énergie solaire ne possède pas encore un rendement suffisant pour subvenir à la


totalité des besoins énergétiques d’un foyer. Se pose également le problème du
recyclage des cellules photovoltaïques et thermiques.
✓Si l’énergie hydraulique présente un impact carbone agréablement léger, elle n’est
pas sans conséquence sur l'environnement. Son principal défaut repose sur la nécessité
d’installer des barrages. En effet, ces derniers peuvent non seulement dégrader le
paysage, mais aussi bouleverser les écosystèmes locaux. C’est même dans leur nature:
en créant des lacs artificiels, ils entraînent l’engloutissement de plaines, de forêts et de
terres agricoles et délogent les populations animales (ou humaines) qui y trouvaient
leur équilibre.

✓L'énergie géothermique, bien que prometteuse, n'est pas sans ses propres
inconvénients à savoir:

 Limitations géographiques: disponibilité régionale de la ressource;

L'une des principales contraintes de l'énergie géothermique réside dans sa


dépendance à des sources géothermiques spécifiques. La chaleur terrestre est
plus facilement accessible dans certaines régions géologiques, telles que les
zones volcaniques et géothermiquement actives.Cela signifie que les pays et les
régions situés en dehors de ces zones ne peuvent pas exploiter l'énergie
géothermique de manière aussi efficace. Cette limitation géographique peut
entraîner une inégalité dans l'accès à cette ressource, limitant sa portée globale.

 Coûts initiaux élevés : forage, installation des équipements;

L'installation d'infrastructures géothermiques, notamment les puits de forage et


les systèmes de conversion de chaleur en électricité, entraîne des coûts initiaux
élevés. Les coûts de forage profond peuvent constituer une part importante du
budget total d'un projet géothermique.

 Risques géologiques : tremblements de terre, éruptions volcaniques

L'exploitation géothermique peut être associée à des risques géologiques, en


particulier dans les régions volcaniques ou sismiques. Les activités
géothermiques peuvent potentiellement déclencher des tremblements de terre,
bien que cela soit rare et généralement de faible intensité. De plus, dans les
zones volcaniques, il existe un risque accru d'éruptions volcaniques qui
pourraient perturber les opérations géothermiques.

 Gestion durable des réservoirs géothermiques:

Une utilisation intensive de la chaleur géothermique peut entraîner un


refroidissement excessif du réservoir géothermique, épuisant ainsi la ressource
à un rythme plus rapide que son renouvellement naturel. Une gestion durable
des réservoirs géothermiques est donc essentielle pour éviter une exploitation
excessive et assurer la durabilité à long terme de la ressource.

IV. Cas pratiques et exemples de réussite : transition énergétique en Allemagne

L'Allemagne est souvent considérée comme l'un des chefs de file mondiaux en matière
de transition énergétique, également connue sous le nom de "Energiewende". Cette
politique vise à transformer le système énergétique du pays en passant d'une
dépendance aux combustibles fossiles et à l'énergie nucléaire à une plus grande part
d'énergies renouvelables et à une utilisation plus efficace de l'énergie.
Depuis le début des années 2000, l'Allemagne a mis en place plusieurs mesures pour
encourager les énergies renouvelables, telles que des subventions pour l'installation de
panneaux solaires et d'éoliennes, ainsi que des tarifs de rachat garantis pour l'électricité
produite à partir de sources renouvelables. Ces politiques ont conduit à une forte
augmentation de la capacité installée d'énergies renouvelables dans le pays.
Cependant, la transition énergétique allemande n'est pas sans controverse. Certains
critiquent le coût élevé des subventions aux énergies renouvelables, ainsi que les défis
techniques liés à l'intégration des sources d'énergie intermittentes telles que le solaire
et l'éolien dans le réseau électrique. De plus, l'Allemagne a annoncé qu'elle prévoyait
de fermer progressivement ses centrales nucléaires d'ici 2022, ce qui a suscité des
préoccupations concernant la sécurité énergétique et la stabilité du réseau.
Malgré ces défis, l'Allemagne reste déterminée à poursuivre sa transition énergétique,
sans oublier qu’il a fêté 32 ans sans coupure d’électricité et le pays continue à investir
dans des technologies innovantes telles que le stockage d'énergie et les réseaux
intelligents pour surmonter les obstacles techniques et économiques. La transition
énergétique de l'Allemagne est donc un exemple important pour d'autres pays
cherchant à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et à atténuer le
changement climatique.
Conclusion
Bibliographie

Chagt gpt
https://fr.eni.com/en-lumiere/c-16_differents-types-et-utilisation-energie-geothermique
ationalgeographic.fr/environnement/tout-comprendre-sur-lenergie-geothermique
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/geothermie
https://selectra.info/energie/guides/environnement/biomasse

Centrales à tour: des centaines de miroirs suivant la course du soleil (les


« héliostats ») réfléchissent et concentrent le rayonnement solaire sur un récepteur
central situé au sommet d’une tour, dans lequel circule le fluide caloporteur. Comme
dans les systèmes cylindro-paraboliques, la chaleur du fluide est alors transférée à un
cycle classique à vapeur pour générer de l’électricité. Par rapport à un système
cylindro-parabolique, la tour solaire offre l’avantage de ne pas avoir à faire circuler de
fluide dans l’ensemble du champ de miroirs : les pertes thermiques sont donc
significativement réduites. Par ailleurs, le niveau de concentration de l’irradiation peut
être bien supérieur et l’efficacité du cycle thermodynamique s’en trouve augmentée. Il
reste que ces gains techniques doivent aussi se traduire par un gain technico-
économique, limité par le coût de construction de la tour.
Exemples : Crescent Dunes au Nevada (110 MW), Solar Très en Espagne (19,9 MW),
projet PEGASE sur le centre français de Thémis (Pyrénées-Orientales

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