Cours de Droit Constitutionnel-Fsap
Cours de Droit Constitutionnel-Fsap
Cours de Droit Constitutionnel-Fsap
Plan du cours
Introduction générale
Chapitre I : L’État
CHAPITRE II : LA CONSTITUTION
Section 1 : L’élection
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Bibliographie
Francis HAMON, Michel TROPER, Droit Constitutionnel, Paris, LGDJ, 35ème édition
Hugues POTELLI, Thomas Ehrhard, Droit constitutionnel, Paris, Dalloz 13ème édition
Louis FAVOREU, Patrick GAÏA et alii, Droit constitutionnel, Paris, Dalloz 2019
Obou OURAGA, Droit constitutionnel et science politique, Abidjan, éditions ABC, 2010
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Introduction général
a- Définition originelle
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dimension politique qui consiste à faire référence à l’intention du pouvoir constituant
dans la connaissance ou l’interprétation des règles constitutionnelles. Ainsi, avec cette
nouvelle dimension sociale, la définition originelle connait aujourd’hui une mutation.
b- La définition rénovée
Aussi, est-on passé pour les manuels ainsi que pour l’enseignement du droit
constitutionnel de « Droit constitutionnel » à « Droit constitutionnel et Institutions
Politiques » ou « Droit constitutionnel et science politique ». Malgré ce lien étroit, il ne
s’agit pas, ainsi que le déconseille le Professeur Louis FAVOREU, de diluer la science
des normes dans la science des faits.
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En effet, les sciences politiques sont une science descriptive, une science des
phénomènes politiques ou du pouvoir politique. Elles consistent en une analyse de la
réalité politique. C’est la science des faits. En définitive, il apparait que le droit
constitutionnel et les sciences politiques sont deux disciplines distinctes et
complémentaires.
Le mot institution vient du verbe d’action instituer, qui lui-même est synonyme
des verbes établir, fonder, ériger, créer. L’institution est donc une création de l’Homme.
De façon générale, c’est le pouvoir politique qui créée les institutions politiques, c’est-à-
dire, les organes chargés d’exercer l’autorité publique et cela de façon officielle. Il crée
d’abord la plus éminente des institutions qu’est l’Etat. Et c’est de l’Etat que proviennent
toutes les autres institutions. C’est lui qui par le canal de l’appareil étatique, décide
quelles normes seront édictées et par quelle institution, quels droits accordés aux citoyens,
quels pouvoirs conférés aux corps intermédiaires : collectivités publiques, entreprises,
sociétés, associations...
Il apparaît donc que le lien qui lie la Constitution et les institutions politiques est
comme le cordon ombilical qui lie le bébé à la maman. Donc le droit constitutionnel en ce
qu’il étudie la constitution, est aussi le droit des institutions politiques. C’est en effet, le
pouvoir politique qui crée toutes les institutions politiques par le biais de Constitution.
C’est pourquoi l’étude de la Constitution prend forcement en compte les institutions
politiques ; elle ne peut pas aussi totalement ignorer le pouvoir politique qui est à la base
à la fois des institutions et du droit. C’est ainsi que la constitution malienne du 25 février
1992 en son article 25 créée en République du Mali huit institutions qui sont :
1- Le Président de la République ;
2- Le Gouvernement ;
3- L’Assemblée Nationale ;
4- La Cour Suprême ;
5- La Cour Constitutionnelle ;
6- La Haute Cour de Justice ;
7- Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ;
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8- Le Conseil Economique, Social et Culturel.
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Chapitre I : L’État
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exerce sa souveraineté sur un territoire et une population, grâce à un appareil
spécialisé ». Au vue de ce qui précède, l’Etat peut être définit comme une personne
morale de droit public, par opposition à l’individu qui est une personne physique ou aux
entreprises et associations qui sont des personnes morales de droit privé. Par le fait, qu’il
est le seul à disposer de la souveraineté, l’Etat est distinct des autres collectivités
publiques (région, cercle, commune), lesquelles lui sont assujetties.
On entend par fonctions de l’Etat, ses diverses activités. De façon générale, l’Etat
assure le bien commun, la sécurité et l’intérêt général de la population, tant au plan
interne qu’international.
1- La fonction de gendarme
2-L’Etat providence
3- L’État Social
L’État social est un Etat qui assujettit les gouvernants et les gouvernés au règne du
droit. Dans sa dimension sociale, il atténue les discriminations sociales. Il garantit
les droits des pauvres, des minorités…
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B- Les fonctions juridiques de l’Etat
Dans ‘’L’Esprit des lois’’ (1748), Montesquieu définit trois fonctions juri-
diques de l’Etat :
• Selon Montesquieu, la fonction juridique première de l’Etat est l’élaboration de la loi. Il
s’agit en effet, de l’édiction des règles de conduites devant régir la société ; il faut donc
prendre la loi ici dans son sens large. Ce pouvoir de « fabrication » des normes est dit
législatif. Dans les Etats modernes, il est confié à un parlement qui peut être
monocaméral, c’est-à-dire à une chambre appelée Assemblée nationale, comme c’est le
cas au Mali ; ou bicaméral, c’est-à-dire à deux chambres qui sont comme aux Etats-Unis,
la chambre des représentants ou chambre basse en grande Bretagne et le Sénat.
• La deuxième fonction juridique de l’Etat, est la fonction exécutive des règles adoptées
par le parlement. Elle est exercée par un pouvoir dit exécutif. Celui-ci apparaît comme le
moteur principal du pouvoir étatique ; il est souvent plus ou moins assimilé à l’Etat lui-
même.
• le règlement des litiges provoqués par cette exécution relève du pouvoir
judiciaire : c’est la fonction de juger. Elle est confiée aux tribunaux et Cours.
Ces trois fonctions peuvent être distribuées de façon différente selon qu’il s’agisse
d’un régime de confusion ou de séparation des pouvoirs.
A- Le territoire
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Michelet écrivait que : « Sans une base géographique, le peuple, l’acteur
historique semble marché en l’air comme dans ces peintures chinoises où le sol
manque ». En effet, pour qu’une population puisse former un Etat, il faut qu’elle soit
établit sur un territoire de façon fixe et permanente.
1- Le territoire terrestre
-Les frontières artificielles quant à elles, elles prennent en compte des repères
trigonométriques (longitude, latitude) et des éléments administratifs (limites cadastrales).
2- Le territoire maritime
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- Les eaux intérieurs, c’est-à-dire les eaux enclavés dans les terres (ports, estuaires,
baies).
-La zone contiguë qui est une bande qui complète la mer territoriale dans laquelle
l’Etat côtier exerce certaines compétences particulières. Sa largeur ne peut dépasser 24
milles.
3- Le territoire aérien
Par ailleurs, il n’y a pas de limites maximales ou minimales pour la superficie d’un
État.
B- La Population
La population d’un État désigne toutes les personnes qui vivent sur le territoire de cet
État. C’est la substance humaine ou l’élément charnel de l’État.
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1- Les nationaux
Les nationaux ou ressortissant d’un État sont les hommes et les femmes qui sont
rattachés à l’État par un lien juridique qu’on appelle la nationalité. Différents procédés
sont utilisés par les États pour attribuer leur nationalité. Il s’agit entre autre du :
Jus soli : Le jus soli est le droit du sol. Il veut tout simplement dire qu’un enfant né
sur le sol d’un État, aura la nationalité de cet État.
Jus sanguinis : C’est le droit du sang. Il part du postulat que l’enfant aura la ou les
nationalité (s) de ses parents.
La naturalisation : Un étranger résident sur le territoire d’un État pendant une longue
durée, qui peut varier selon les États, pourra sous certaines conditions acquérir la
nationalité de cet État.
2- Les étrangers
Les étrangers sont les résidents qui n’ont aucun lien juridique qui les rattache à l’État
sur le territoire duquel ils vivent. Ils s’y sont retrouvés par jeu de circonstances.
La Nation
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2- Définition subjective ou française de la Nation
Somme toute, malgré les controverses doctrinales, la Nation peut être définie
comme « la substance de l’État, d’individus plus ou moins sédentaires et qui, malgré
toutes les différences qui les séparent, présentent une particularité par rapport à d’autres,
au point de constituer une Nation ».
C- L’appareil juridico-politique
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A- La personnalité juridique
B- La souveraineté
Elle part de cette constatation que l’Etat détermine lui-même ses propres
compétences et ses propres règles fondamentales, normalement inscrites dans la
Constitution, lesquelles conditionnent toutes les autres règles applicables sur son
territoire, sans exception, et pour l’observation desquelles il peut seul mettre en
mouvement la force publique puisqu’il dispose du monopole de la contrainte armée. C’est
ce que les auteurs allemands avec à leur tête Georg JELLINEK, traduisent en disant que
seul l’Etat a la compétence de ses compétences. En d’autres termes, l’Etat fonde et
délimite l’ordre juridique national.
Encore appelé État simple, l’État unitaire est la forme d’Etat la plus répandue dans
le monde. Par définition, L’Etat unitaire est celui qui sur le territoire et pour la population
qui y vit, ne comporte qu’un seul centre d’impulsion politique et gouvernementale, un
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seul appareil gouvernemental et législatif, une cohésion de sa population. Il peut être
organisé de façon centralisé ou décentralisé.
Par principe, la centralisation conduit à l’unicité des organes étatiques. C’est ainsi que
la centralisation peut être de type concentré (a) ou déconcentré (b).
1- La concentration
2- La déconcentration
B- L’État décentralisé
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les conseils communaux… Dans la décentralisation, le contrôle est un contrôle de tutelle
et non hiérarchique.
L’Etat fédéral peut se définir au sens du droit interne, comme une association
d’Etats non souverains, au sein de laquelle une nouvelle collectivité détentrice de la
souveraineté se superpose à ces derniers. L’acte constitutif de la fédération est une
Constitution.
1- Le principe de la superposition
2- Le principe d’autonomie
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Du point de vue politique et juridique, les Etats fédérés ont un pouvoir d’auto
organisation, qui leurs permet de déterminer leurs propres règles juridiques. Chaque Etat
fédéré bénéficie d’un ordonnancement constitutionnel autonome, impliquant un système
étatique complet, comportant tous les organes étatiques (Pouvoirs législatif, exécutif et
judiciaire) puis un drapeau et une hymne distincts de ceux de la fédération. Il y a un
partage des compétences entre l’unité fédérale et les entités fédérées. La compétence
d’exception ou d’attribution est dévolue à l’Etat fédéral. A contrario, les Etats fédérés ont
la compétence générale ou compétence de droit commun. Ils participent aussi à la vie
fédérale.
3- Le principe de participation
Il part du postulat que les Etats fédérés participent à la constitution des organes et
à l’élaboration des décisions de l’Etat fédéral. Ils participent également tant à
l’élaboration qu’à la révision de la constitution fédérale. On a d’une part, la chambre des
populations où chaque Etat est représenté proportionnellement à sa population et d’autre
part, la chambre des Etats ou le sénat, où les Etats ou chaque Etat a le même nombre de
représentants, peu importe sa dimension : c’est le bicamérisme ou le bicaméralisme.
Aux États unis, les deux chambres du parlement constituent le congrès américain.
CHAPITRE II : LA CONSTITUTION
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la Constitution. Elle fixe le statut de l’État ; fixe les règles d’organisation et de
fonctionnement de l’État. Elle détermine les conditions d’acquisition, d’exercice et de
dévolution du pouvoir étatique. C’est aussi la Constitution qui définit les droits
fondamentaux et les devoirs de la personne humaine dans l’État.
A- Définition matérielle
B- Définition formelle
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1- La Constitution coutumière
Lorsque les règles relatives à l’organisation politique d’un pays résultent des
usages, et précédents sans avoir jamais été codifiés dans un texte officiel, on a, selon le
Professeur George BURDEAU, une Constitution coutumière. Ces règles coutumières
reposent sur la répétition, sans discontinuité et pendant une certaine durée, de précédents
recueillant un très large consensus. Une constance sans faille est ainsi exigée. Car, « Un
fait en sens contraire met la coutume en doute, plusieurs la ruinent »1 disait Marcel
PRELOT. Actuellement, les constitutions coutumières sont très rares, mais on peut citer
par exemple, les Constitutions, de la Grande Bretagne, de l’Israël, de la Nouvelle Zélande
sont de types coutumiers ; car non écrites.
La Constitution coutumière est une constitution souple, car elle peut être
facilement modifiée sans procédure particulière et cela par une simple loi.
2- La Constitution écrite
La Constitution rigide est celle qui exige pour sa révision, une procédure
spécifique, solennelle et souvent très complexe. Elle est écrite et ne peut pas être révisé
par une simple loi ou de la même façon qu’on abroge une loi ordinaire. En vertu de
l’article 118 de la constitution malienne du 25 février 1992 accorde à celle-ci une rigidité
incontestable. Mais toutes les Constitutions écrites ne sont pas forcément rigides.
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Il va de soi que les coutumes sont très imprécises, partant très incommodes, car on ne sait jamais très
exactement quand elles entrent en application et quand elles tombent en désuétude, le seuil nécessaire de durée
étant aussi difficile à déterminer dans un cas que dans l’autre. Il est également certain que l’on ne peut donner de
la constitution coutumière qu’une définition matérielle.
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Conséquences de la Constitution rigide, définie au sens formel, les techniques
d’élaboration (Paragraphe 1) et de révision (paragraphe 2) ont pour finalité, de donner
plus de stabilité et de rigueur aux règles inscrites dans la Constitution.
2- Le procédé démocratique
Le procédé démocratique consiste à confier l’élaboration de la Constitution à une
assemblée démocratiquement élue, dénommée assemblée constituante, afin de montrer
que les gouvernants puisent leur autorité du consentement des gouvernés. Il est fondé sur
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le principe selon lequel, le peuple étant le seul souverain, c’est à lui qu’il appartient de
définir les conditions dans lesquelles il délègue l’exercice de son pouvoir.
2- La promulgation
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Constitutionnelle. En effet, réviser une Constitution, c’est la modifier en changeant ou en
supprimant ou encore en ajoutant certains articles ou dispositions du texte initial. La
révision de la Constitution est l’œuvre du pouvoir constituant dérivé.
Lorsqu’il s’agit d’une Constitution souple, sa révision se réalise par une procédure
ordinaire. En revanche, la Constitution rigide confie le pouvoir de réviser la Constitution
à un organe spécial, dénommé pouvoir constituant dérivé ou institué. Celui-ci est chargé
de réviser la Constitution selon un procédé enfermé dans une procédure spéciale et
solennelle. Au Mali, cette procédure est aménagée à l’article 118 de la Constitution du 25
février 1992. Par ailleurs le pouvoir constituant dérivé est un pouvoir conditionné, donc
limité.
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juge constitutionnel de la conformité des traités, des lois et des règlements intérieurs des
assemblées parlementaires à la Constitution. Le contrôle peut se faire par voie d’action
(paragraphe I) ou par voie d’exception (paragraphe II).
Le contrôle par voie d’action est un procédé offensif qui permet à celui qui se
plaint de l’inconstitutionnalité d’une loi, de l’attaquer au moyen d’une action en justice.
Lorsque l’inconstitutionnalité est fondée, le contrôle par voie d’action conduit à
l’annulation, à la disparition avec rétroactivité de la loi attaquée. Cette annulation est
revêtue de l’autorité de la chose jugée avec un effet erga omnes.
Très généralement, ce qui est le cas du Mali, l’initiative du contrôle par voie d’action
appartient à des organes énumérés par la constitution (A) ; mais dans d’autres Etats, on l’a
également accordé aux citoyens (B).
Au Mali, le contrôle par voie d’action est un contrôle à priori, puisqu’il intervient
avant la promulgation de la loi ; c’est-à-dire avant son entrée en vigueur. Il est donc
exercé sur le projet de loi et non sur la loi. Les articles 88 et 90 de la Constitution du 25
février 1992, accorde la saisine du juge constitutionnel aux fins du contrôle de la
constitutionnalité, au Président de la République, au Premier ministre, au président de
l’Assemblée Nationale ou au un dixième des députés, au président du Haut conseil des
collectivités territoriales ou au un dixième des conseillers Nationaux, soit au président de
la Cour Suprême. Cette saisine permet d’avorter une loi inconstitutionnelle.
Cette initiative permet à tout citoyen d’intenter un procès à la loi, en faisant constater
l’éventuelle violation de ses droits par le juge chargé du contrôle de la constitutionnalité
des lois. Ce système existe dans beaucoup d’Etats occidentaux comme la Suisse,
l’Allemagne… En Afrique, il existe au Benin, au Togo, au Gabon, au Burkina Faso. Au
Mali, cette possibilité n’existe pas.
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Paragraphe II : Le contrôle par voie d’exception
A- L’exception d’inconstitutionnalité
Le contrôle par voie d’exception n’annule pas la loi, mais paralyse tout
simplement son application dans l’affaire déterminée, mais juridiquement la loi subsiste.
En effet, le juge n’annule pas la loi contestée. Il se borne à dire qu’elle est inapplicable au
procès en cours et aux parties en litige. Mais il pourra l’appliquer dans une autre affaire.
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normes, de les exécuter et de juger leur éventuel violation : c’est la séparation des
pouvoirs.
Nous verrons donc dans une première section en quoi consiste le principe même
de la séparation des pouvoirs et dans une seconde section les modalités d’application du
principe.
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Il s’agira d’abord d’expliquer le contenu même du principe (Paragraphe 2), avant de le
justifier (Paragraphe 2).
On pourrait à partir des analyses dessus présenté se demander s’il est vraiment
nécessaire de procéder à une séparation des pouvoirs.
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dans leur indépendance qui si elle ne peut être totale, doit être aussi large que possible. En
d’autres termes, ils doivent dépendre le moins possible les uns des autres, que ce soit pour
leur désignation ou leurs attributions.
Cependant, le principe de la séparation des pouvoirs n’a pas la même teneur dans
toutes les démocraties, ses modalités d’application varient d’un État à un d’autre.
La séparation des pouvoirs peut être stricte, rigide ; alors nous aurons un régime
présidentiel (Paragraphe 1). Elle peut être aussi souple, et le régime serait parlementaire
(Paragraphe 2).
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-L’exécutif et le législatif procèdent tous deux d’une désignation distincte. Aux
USA, le président et le Congrès sont élus séparément.
Cependant, chaque organe détient également le droit de véto qui peut paralyser
l’autre même si des modalités de contournement de ce véto existent suivant les cas. En
effet, le président possède un veto qui ne peut être levé que par un vote des deux
chambres à la majorité des deux tiers. Aussi pour la nomination des ministres et des juges
fédéraux, le président a forcément besoin de l’aval du sénat. Il apparait dès lors que
théoriquement, il y a séparation des pouvoirs mais dans la pratique, une collaboration
existe entre l’exécutif et le parlement pour éviter tout blocage du régime en cas de conflit
opposant l’un à l’autre.
Par ailleurs, il est important de noter que le régime présidentiel est différent du
régime présidentialiste. Dans celui-ci, le Président a des pouvoirs quasi-illimités, sans
contrepoids réel. Certains considèrent à cet effet que le régime malien est un régime
présidentialiste.
Lorsque la séparation des pouvoirs est souple, le régime est dit parlementaire. La
séparation souple met plus l’accent sur la collaboration entre l’exécutif et le parlement.
Historiquement, ce régime est né en grande Bretagne.
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Dans le régime parlementaire moniste, le Gouvernement est responsable devant le
seul Parlement. Le Chef de l’Etat a des pouvoirs honorifiques et il est politiquement
irresponsable ; c’est le cas de l’Allemagne ou encore de l’Israël.
Il faut par ailleurs retenir que la théorie de la séparation des pouvoirs à des
détracteurs. Elle peut être aussi remise en cause par la forte concentration des pouvoirs du
président de la République. Mais ces négations de la séparation des pouvoirs sont ici,
dans le présent cours, sciemment écartées. La nature du régime politique dépendant
beaucoup de la manière dont les gouvernants sont désignés.
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CHAPITRE V : LA DESIGNATION DES GOUVERNANTS
Section I : L’élection
L’élection est le choix par les citoyens de leurs représentants soit à l’échelon
national, tel est le cas des élections, présidentielle et législative ; soit à l’échelon local ;
c’est le cas des élections, communale et régionale. L’élection est un moyen de
communication direct entre gouvernants et gouvernés.
A- Le suffrage restreint
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On parle de suffrage restreint lorsque l’attribution du droit de vote aux citoyens est
soumise à certaines conditions telles que les conditions, de richesse, de diplôme… C’est
de cette idéologie que sont nés le suffrage censitaire et le suffrage capacitaire.
2- Le suffrage capacitaire : C’est un système dans lequel ne votent que ceux qui
savent lire et écrire ou qui ont un diplôme.
B- Le Suffrage universel : Celui-ci accorde le droit de vote à tous les citoyens dès
lors qu’ils remplissent certaines conditions, d’âge, de nationalité, de moralité, de
capacité, par exemple, posées par la loi électorale.
Il consiste pour les citoyens à voter le jour du scrutin ; c’est-à-dire mettre leur bulletin
de vote dans l’urne.
L’inscription est nécessaire à l’exercice du droit de vote. Pour voter, il faut être
obligatoirement inscrit sur une liste électorale. La liste électorale est un répertoire
alphabétique permanent des électeurs inscrits dans une circonscription.
B- Le déroulement du scrutin
Les règles relatives aux opérations électorales ont pour but de garantir la liberté de
l’électeur et d’assumer la sincérité du scrutin. La liberté de l’électeur est garantie par le
secret du vote qui met l’électeur à l’abri des pressions qui pourraient s’exercer sur lui afin
qu’il vote dans un sens déterminé. En pratique, le secret du vote se manifeste par le
passage de l’électeur dans l’isoloir.
-Le vote est égal : le repose sur le principe « un homme, une voix ».
-L’électeur doit émarger la liste électorale : cela veut dire qu’il doit signer devant son
nom.
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Section II : LES MODES DE SCRUTIN
Dans la présente section, nous évoquerons d’abord les éléments de base des modes
de scrutin (Paragraphe 1), avant d’étudier les principaux modes de scrutin (Paragraphe 2).
Dans le système majoritaire, le ou les siège (s) est ou sont attribué au candidat ou à
la liste ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés.
En cas de représentation proportionnelle, les sièges sont répartis entre les listes en
fonction des voix obtenues par chacune d’elles.
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B- Le scrutin uninominal et le scrutin de liste
La différence entre ces deux modalités tient surtout au nombre de siège à pouvoir
dans une circonscription donnée. Un seul siège pour le scrutin uninominal, plusieurs pour
le scrutin de liste.
A noter que si ces deux modalités peuvent parfaitement être associées aux
systèmes majoritaires, la représentation proportionnelle, elle, ne peut être associée qu’au
seul scrutin de liste.
Indiquons que cette troisième alternative se situe dans le cadre des seuls systèmes
majoritaires car la représentation proportionnelle n’appelle pas de second tour.
Si le scrutin majoritaire est à un tour, la majorité relative des suffrages exprimés suffit
pour être élu, ce qui fait que l’emporte le candidat ou la liste qui arrive en tête. C’est le
Cas au Gabon, Togo, en R.D.C. et bien d’autres Etats, lors de l’élection présidentielle.
C’est le système anglais, également pratiqué aux Etats-Unis et dans les autre pays
anglo-saxons. Certains pays francophone comme le Gabon utilisent également ce
système.
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Le système majoritaire à un tour est un des plus simples qui soient : à l’issue du tour
unique est déclarée élu le candidat ou la liste qui a obtenu le plus de voix.
Exemple : Soit 84 000 suffrages exprimés pour un siège à pourvoir. Trois candidats :
A, B et C sont en compétition pour le poste.
Ce mode de scrutin présente tous les mérites de la simplicité. Il est le plus lié au
bipartisme.
L’un des inconvénients de ce système est qu’il peut arriver que le parti qui obtient le
plus de sièges ne soit pas celui qui a obtenu le plus de voix dans le pays ou que le
président soit élu par une minorité. Un exemple chiffré permettra de mieux comprendre
ce phénomène :
Soit deux partis A et B aux prises, pour obtenir la victoire dans le cadre de 100
circonscriptions comportant chacune 100 000 suffrages exprimés. Si le parti ‘’A’’
l’emporte, même de peu, supposons par 55 000 voix contre 45 000 voix dans 51
circonscriptions, il disposera de la majorité absolue des sièges à l’assemblée. Mais si le
parti B l’emporte largement dans les autres circonscriptions, supposons par 70 000 voix
contre 30 000 voix, il sera minoritaire à l’assemblée tout en étant majoritaire dans le pays.
Ici, l’efficacité parlementaire est préférée à la justice électorale.
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Soit dans une circonscription, 95 000 électeurs inscrits pour un siège à pourvoir. 5
candidats A, B, C, D et E sont en compétition.
Il est ensuite procédé à la répartition de ces sièges entre les listes en divisant par le
quotient le nombre de suffrages obtenus par chaque liste.
Après la première répartition, il subsiste toujours des restes ; c’est-à-dire des voix
non représentées et des sièges non pourvus. Il faut donc procéder à une nouvelle
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répartition et on peut dire que toute la difficulté de la représentation proportionnelle
réside précisément dans l’utilisation des restes pour l’attribution des sièges non pourvus.
Soit dans un département 400 000 suffrages exprimés pour 8 sièges à pourvoir.
Il est d’abord procédé à la répartition des sièges sur la base du quotient électoral.
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C : 88 000 : 50 000= 1 siège ; reste 38 000 voix ;
Il reste 3 sièges non pourvus. Si on les attribue selon le système du plus fort reste, la liste
B aura le 6ème siège, la liste C le 7ème et la liste E le 8ème. Alors la répartition définitive est
la suivante :
A : 2 sièges
B : 2 sièges
C : 2 sièges
D : 1 siège
E : 1 siège.
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On constate immédiatement que la répartition n’est pas la même selon le système
du plus fort reste. On parviendrait au même résultat en utilisant le système d’Hondt qui
consiste à diviser le nombre de voix obtenu par les différentes listes par les premiers
cardinaux dans la limite du nombre de sièges à pourvoir, en l’occurrence 8 et à attribuer
ensuite ces 8 sièges aux 8 quotients les plus élevés :
Partis 1 2 3 4 5 6 7 8
Liste A 126 000 63000 42000 31500 25200 21000 18000 15750
Liste B 94 000 74000 31333 23500 18800 15666 13428 11850
Liste C 88000 44000 29333 22000 17600 14666 12571 11000
Liste D 65 000 32500 21666 16250 13000 10833 9285 8125
Liste E 27 000 13500 9000 6750 5400 4500 3857 3375
-La première méthode fait du territoire national une seule et unique circonscription
comportant autant de sièges que l’assemblée à élire compte de membres. Le système
implique que chaque parti présente des listes de plusieurs centaines de candidats. Cela est
possible dans les Etats de petites dimensions et de faible population.
-La seconde consiste à opérer la répartition des restes non plus à l’intérieur d’une
même circonscription mais sur le plan national. Les voix non représentées de chaque liste
sur le plan départemental sont additionnées et donnent lieu à une répartition en fonction
d’un quotient qui au lieu d’être différent d’un département à l’autre, peut être fixé à
l’avance, par exemple en divisant le nombre des électeurs par celui des sièges à pourvoir.
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Soit un quotient fixe de 40 000 voix. Dans un département donné, la liste A obtient
110 000 voix et reçoit 2 sièges. Les 30 000 voix non représentées son additionnées à
toutes celles obtenues par la liste A dans les autres circonscriptions et non représentées. Si
le total de ces voix est 824000, la liste A recevra au titre de la répartition opérée sur le
plan national, 20 sièges de plus.
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