GP 02 - Production Artisanale de Farines Infantiles
GP 02 - Production Artisanale de Farines Infantiles
GP 02 - Production Artisanale de Farines Infantiles
de farines infantiles
Ouvrage réalisé sous la direction de Mémina Sanogo.
Editions du Gret.
Ministère de la Coopération.
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Musalac au Burundi : cette unité de production a été
lancée en 1985 à Bujumbura au Burundi à l’iniative du
Conseil de santé de Musaga, élu par la population de ce
quartier périurbain de Bujumbura (capitale du Burundi).
Après avoir fonctionné pendant un an, il a reçu des dons
privés.
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Introduction
Le lait maternel est considéré comme le meilleur aliment
du nouveau-né. Ainsi, l’Organisation mondiale de la santé
recommande aux mères de nourrir leurs enfants exclusi-
vement au sein jusqu’à 4-6 mois et de poursuivre l’allaite-
ment, autant que possible jusqu'à deux ans, tout en intro-
duisant peu à peu d'autres aliments y compris ceux du
plat familial. Durant cette période dite de “sevrage”, le
bébé a besoin d’une nourriture spéciale lui fournissant
suffisamment d’énergie, de protéines et d’autres matières
nutritives comme des vitamines, des minéraux et des
oligoéléments.
7
INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
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Qu'est-ce qu'un aliment
de sevrage ?
Les aliments de sevrage trouvent leur place dans l’ali-
mentation du nourrisson entre le lait maternel exclusif et
une nourriture de type adulte (cf. tableau page suivante).
Pendant cette période délicate, le lait maternel ne suffit
pas parce que sa quantité n’augmente plus avec l’appétit
de l’enfant. Il faut donc apporter des aliments en plus du
lait maternel.
Insistons dès maintenant sur le fait que la distribution et la
commercialisation d’aliments de sevrage doit absolument
s’accompagner d’une sensibilisation et d’une information
des mères sur la manière de les utiliser. Celles-ci doivent
bien comprendre que les farines de sevrage ne font que
compléter l’alimentation du nourrisson ; elles ne peuvent
en aucun cas se substituer au lait maternel qui reste indis-
pensable.
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CHAPITRE 1
PÉRIODE ALIMENTATION
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QU'EST-CE QU'UN ALIMENT DE SEVRAGE ?
40-75 Kcal.
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Kc
al.
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CHAPITRE 1
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QU'EST-CE QU'UN ALIMENT DE SEVRAGE ?
Les ingrédients
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CHAPITRE 1
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QU'EST-CE QU'UN ALIMENT DE SEVRAGE ?
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CHAPITRE 1
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QU'EST-CE QU'UN ALIMENT DE SEVRAGE ?
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CHAPITRE 1
Préparation de la bouillie :
La préparation de la bouillie peut se faire en chauffant
simplement à feu moyen la farine composée préala-
blement (diluée dans de l'eau : 1 volume de farine
pour 1 à 1,5 volume d'eau), en la maintenant sur le feu
sous agitation constante, pendant 5 à 10 minutes
après l'apparition des bulles en surface.
Mais l'action des enzymes contenues dans les farines
de céréales germées est plus efficace si l'on procède
de la manière suivante :
-on dilue la farine composée dans un peu moins de la
moitié de l'eau qui sera utilisée pour la préparation de
la bouillie ;
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QU'EST-CE QU'UN ALIMENT DE SEVRAGE ?
21
CHAPITRE 1
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L'atelier et la fabrication
Une unité de fabrication de farines de sevrage peut être
installée dans des structures très variées, comme le
montre la diversité des situations observées en Afrique.
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CHAPITRE 2
LES LOCAUX
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
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CHAPITRE 2
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
Le stockage
Le nettoyage à sec
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CHAPITRE 2
Le lavage
Le séchage
Il est nécessaire de
faire sécher les
graines qui ont été
lavées afin de permettre
une bonne torréfaction.
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
Le grillage
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CHAPITRE 2
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
Grilloir rotatif
manuel amélioré
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CHAPITRE 2
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
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CHAPITRE 2
Entrainement Manuel
Manège à traction animale Moteur (5 ch-10 ch)
Moteur (9 ch-12 ch)
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
Un moulin à marteaux
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CHAPITRE 2
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
LE CONDITIONNEMENT
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CHAPITRE 2
Thermosoudeuse
électrique (Bioblock)
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
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CHAPITRE 2
Mode de prÉparation
Eau Remuer
propre Farine Mélanger Refroidir
sur feu doux
Recommandations d'emploi
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
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CHAPITRE 2
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L'ATELIER ET LA FABRICATION
Nettoyage
Séchage
Grillage
Mélange
Mouture
Ensachage
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CHAPITRE 2
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Les aspects économiques
et financiers
L’importance des aspects économiques et financiers
n’est pas tout à fait la même selon la structure choisie
pour l’unité de fabrication. Un entrepreneur privé qui doit
dégager un bénéfice, un organisme caritatif subventionné
ou une coopérative à but non lucratif ont des contraintes
différentes. Ils ne toucheront pas non plus la même
clientèle.
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CHAPITRE 3
Comment procéder ?
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
1. La collecte d’informations
Il est intéressant d’interroger les relations personnelles
(amis, famille) des personnes de milieux sociaux diffé-
rents, afin de connaître les pratiques de sevrage, les ali-
ments les plus couramment utilisés, les tabous culinaires,
les lieux d’achat...
2. L’étude de motivation
L’idée approximative des besoins et des pratiques que
l’on s’est faite à l’aide des informations générales deman-
de à être affinée pour définir les attentes et les motiva-
tions plus profondes des consommateurs. On peut procé-
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CHAPITRE 3
48
LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
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CHAPITRE 3
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
On va ainsi définir :
La clientèle à laquelle est destinée le produit (citadine ou
rurale, démunie ou solvable, demande individuelle ou ins-
titutionnelle). Le pouvoir d’achat de la population reste le
facteur limitant le plus important. Un atelier privé s’instal-
lera de préférence dans les centres urbains où le pouvoir
d’achat est plus élevé. Un centre de santé ou un organis-
me caritatif s’installeront dans des zones à forts besoins
mais peu solvables.
La quantité que l’on va produire et commercialiser (ou
distribuer) et à quel prix.
Les circuits de distribution les plus appropriés. Par
exemple, il est bien connu qu’un aliment de sevrage est
perçu très différemment par une mère de famille s’il est
distribué gratuitement au centre de santé ou à l’hôpital ou
s’il est vendu dans un bel emballage au supermarché de
la ville. Dans le premier cas il apparaît comme un médi-
cament destiné à soigner l’enfant, dans l’autre comme un
aliment destiné à améliorer sa croissance.
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CHAPITRE 3
LES INVESTISSEMENTS
Les bâtiments
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
L’équipement de production
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CHAPITRE 3
TOTAL 176.000
(soit 3 520 FF)
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
PRIX TOTAL
ÉQUIPEMENT DE BUREAU PRIX UNITAIRE QUANTITÉ
EN FCFA
TOTAL 71.000
(soit 1.420 FF)
Détergent 500
Savon 500
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CHAPITRE 3
Le fonds de roulement
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
Calcul du fonds de roulement Misola (en Fcfa), établi sur 6 mois, prévu
pour une production mensuelle de 400 kg de farine :
TOTAL 370.000
(soit 7.400 FF)
Emballages
Bâtiments 4.000.000
Clôture 250.000
Équipement lourd 2.590.000
Équipement léger 120.000
Petit matériel de fabrication 176.000
Équipement de bureau et matériel d’entretien 80.000
Équipement de 10 dépôts-ventes 42.000
Formation 150.000
Sensibilisation non évalué
Fonds de roulement de matières premières 410.000
Emballages 57.600
TOTAL 7.875.600
(soit 157.512 FF)
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CHAPITRE 3
58
LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
CHARGES VARIABLES
Cossettes de manioc (kg) 1.170 180 210.600
Grains de maïs (kg) 459 135 61.941
Graines de soja (kg) 533 225 119.925
Sucre (kg) 156 400 62.400
Enzymes (kg) 0,65 15.000 9.750
Emballage 7.974 20 159.484
Bois de chauffe (fagots) 99 100 9.900
Électricité (kwh) 49 45 2.205
Main-d'oeuvre (h) 148 200 29.592
Sous total charges variables 665.797
CHARGES FIXES
Dotation aux amortissements 83.196
Frais financiers 53.385
Frais de personnel 100.000
Impôts et taxes 0
Sous total charges fixes 236.581
TOTAL DES CHARGES 902.378
PRODUITS
Vente de sachets de 250 g de farine 7974 140 1.116.338
TOTAL DES PRODUITS 1.116.338
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CHAPITRE 3
Les approvisionnements
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
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CHAPITRE 3
La promotion et la distribution
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
La farine Musalac :
marketing social et fierté nationale
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CHAPITRE 3
64
LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
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CHAPITRE 3
La formation
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LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
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Pour en savoir plus
Bibliographie
Adresses utiles
Lexique
Bibliographie
Du grain à la farine.
Martine FRANÇOIS. Paris, Altersial, Gret, coll. Le point sur
les technologies, 1988.
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BIBLIOGRAPHIE
La farine Misola.
CFDAM Misola, livrets 2 et 3, mai 1992 et 1993.
72
Adresses utiles
Les personnes ressources
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POUR EN SAVOIR PLUS
Les organismes
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Lexique
ABRASION : action d’user par frottement, d’enlever par grattage.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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LEXIQUE
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Sommaire
7. Introduction
CHAPITRE 1
11. Qu'est-ce qu'un aliment de sevrage ?
11. Les qualités de l'aliment de sevrage
15. Élaborer des recettes d'aliments de sevrage
CHAPITRE 2
23. L'atelier et la fabrication
24. Les locaux
27. Stockage et préparation des matières premières
33. La mouture et le mélange des ingrédients
37. Le conditionnement
41. L'atelier de production Viten
44. L'organisation de l'atelier Vitafort
CHAPITRE 3
45. Les aspects économiques et financiers
46. Une étude de marché : pourquoi et comment ?
52. Les investissements
60. Quelques conseils de gestion supplémentaires
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LE CENTRE TECHNIQUE DE COOPÉRATION
AGRICOLE ET RURALE (CTA)
Siège :
Galvanistraat 9, Ede (Pays-Bas)
Adresse postale :
CTA, Postbus 380
6700 AJ Wageningen (Pays-Bas)
Tél. : (31) 8380 − 60400
Télex : (44) 30169 CTA NL
Télécopie : (31) 8380 − 31052