Correc ds1
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Septembre 2022
1 Énoncé
Consignes générales et rappels :
La qualité et la propreté de la rédaction d’une part, et la précision, concision et pertinence des arguments d’autre part, tiendront une place importante dans
l’évaluation du devoir.
Le résultat de chaque question sera systématiquement encadré ou surligné (proprement).
Les documents, calculatrices, et objets connectés (téléphone portable, montre connectée etc) sont strictement interdits.
Durée du devoir : 4h. Le Devoir comporte 3 pages.
Bon courage !
EXERCICE 1
p
1. Résoudre dans R l’inéquation : 3cos(x) − sin(x) ≤ 1.
2. On veut résoudre dans [0,2π] l’inéquation (E) : sin(x) + sin(2x) < sin(3x).
x 3x
(a) Démontrer que : ∀x ∈ R, sin(3x) − sin(2x) − sin(x) = −4sin(x)sin sin .
2 2
(b) Résoudre (E).
EXERCICE 2
Le but de cet exercice est de déterminer l’expression de Sn en fonction de n ∈ N∗ à l’aide deux méthodes distinctes, où :
Xn
(−1)k
∀n ∈ N∗ , Sn = .
k=1
k(k + 2)
n
X n
X
(−1)k (−1)k (−1)n (−1)n 1
= + − + .
k=1
k +2 k=1
k n+2 n+1 2
1
EXERCICE 2
Nous allons étudier une fonction (appelée tangente hyperbolique) qui est définie par :
f : R /R
x −x
x
✤ / e −e
e x +e−x
x 0 0,5 1 1,5 2
f (x) 0 0,46 0,76 0,91 0,96
g : ] − 1;1[ /R
y
✤ / 1 ln 1 + y
2 1−y
1. Démontrer que : ∀x ∈ R, −1 < f (x) < 1.
La fonction obtenue par restriction de l’ensemble d’arrivée de f à ] − 1;1[ sera encore notée f pour alléger les notations.
2. Calculer g ◦ f (x) pour tout x ∈ R. Le résultat sera le plus simplifié possible.
3. Calculer f ◦ g (y) pour tout y ∈] − 1;1[.
4. Que peut-on en déduire pour f et g ?
5. Étude de g .
(a) Démontrer que g est impaire.
1 2
(b) Démontrer que : ∀y ∈] − 1;1[, g (y) = ln −1 .
2 1−y
En déduire, sans dériver, que g est strictement croissante.
(c) Dans le repère déjà utilisé pour tracer la représentation graphique de f , tracer la courbe représentative de g . On fournit les valeurs approchées
suivantes (à 0,01 près) :
Page 2
EXERCICE 4
On considère une suite (wn ) qui satisfait la relation de récurrence d’ordre 1 :
w0 = −1
1
∀n ∈ N, wn+1 = wn + 2n 2 + 10n + 5 .
3
1. On définit la suite (un ) par la relation un = wn − (n + 1)2 pour tout n ∈ N.
(a) Calculer u0 .
1
(b) Démontrer que (un ) satisfait la relation de récurrence : ∀n ∈ N, un+1 = un − 2.
3
2. Soit (vn ) la suite définie par la relation : ∀n ∈ N, vn = un + 3.
(a) Démontrer que (vn ) est géométrique (on en précisera la raison).
(b) En déduire l’expression de vn , puis celle de un en fonction de n ∈ N.
(c) Donner la limite de (vn ) quand n tend vers +∞, puis en déduire celle de (un ).
EXERCICE 5
La partie entière d’un réel x est notée ⌊x⌋. On considère les applications suivantes :
f : N /Z
n
✤ / (−1)n n + 1
2
g: Z −−−→ N
2|k|− 1 1 − k si k 6= 0
k 7−→ 2 |k|
0 si k = 0
n 0 1 2 3 4
f (n)
k −2 −1 0 1 2
g (k)
Page 3
2 Corrigé
EXERCICE 1
1. On raisonne par équivalences :
p
p 3 1 1
∀x ∈ R, 3cos(x) − sin(x) ≤ 1 ⇔ cos(x) − sin(x) ≤
2 2 2
π π 1
⇔ cos cos(x) − sin sin(x) ≤
6 6 2
π 1
⇔ cos x + ≤
6 2
π h π 5π i
⇔ x+ ∈ , + 2πZ
6 3 3
π 3π
⇔ x∈ , + 2πZ
6 2
[ π 3π
⇔ x∈ + 2kπ, + 2kπ
6 2
k∈Z
[ π 3π
CONCLUSION. L’inéquation a pour ensemble solution : + 2kπ, + 2kπ .
6 2
k∈Z
x π
0 2π 4π 2π
3 3
0 + 0 −
sin(x) 0
x 0 + 0
sin 2
3x 0 + 0 − 0 + 0
sin 2
x 3x
sin(x)sin 2 sin 2 0 + 0 − 0 + 0 − 0
2π 4π
CONCLUSION. (E) a pour ensemble solution ,π ∪ ,2π .
3 3
Page 4
EXERCICE 2
Partie I
1. On fait un calcul de mise au même dénominateur qui part du membre de droite :
1 a b 1 a x + 2a − x b 1 (a − b )x + 2a
∀x ∈ R \ {0;−2}, − = = × .
2 x x +2 2 x(x + 2) 2 x(x + 2)
1 1 1 1
CONCLUSION. ∀x ∈ R \ {0;−2}, − = .
2 x x +2 x(x + 2)
n
k 1 n X (−1)k n+2
X (−1) j −2
2. On met en place le changement d’indice j = k + 2 ⇔ k = j − 2 : ; donc = .
j 3 n+2 k +2 j
k=1 j =3
n n+2
X (−1)k X (−1) j −2
=
k=1
k +2 j =3
j
n+2
X (−1) j −2 (−1)2 a
=
j =3
j
n+2
X (−1) j b
=
j =3
j
n
X n+2
X 2
(−1) j (−1) j X (−1) j c
= + −
j =1
j j =n+1
j j =1
j
X n
(−1) j (−1)n+1 (−1)n+2 (−1)1 (−1)2 d
= + + − +
j =1
j n+1 n+2 1 2
X n
(−1) j (−1)(−1)n (−1)2 (−1)n 1
= + + − −1 +
j =1
j n + 1 n + 2 2
n
X (−1) j (−1)n (−1)n 1
= + − + .
j =1
j n+2 n+1 2
n
X (−1)k (−1)n (−1)n 1 e
= + − +
k=1
k n+2 n+1 2
2
a. (−1) = 1.
b. Règle sur les puissances : x α x β = x α+β avec x = −1.
c. Compensation de termes.
d. On explicite les sommes compensatoires car elles contiennent seulement deux termes.
e. Caractère muet de l’indice.
n
X n
(−1)k X (−1)k (−1)n (−1)n 1
CONCLUSION. = + − + .
k=1
k +2 k=1
k n+2 n+1 2
Page 5
4. C’est un calcul qui fait intervenir les résultats précédents :
Xn
(−1)k
∀n ∈ N∗ , Sn =
k=1
k(k + 2)
n
X 1
= (−1)k ×
k=1
k(k + 2)
Xn
1 1 1
= (−1)k × − a
k=1
2 k k +2
n
1X 1 1
= (−1)k × − b
2 k=1 k k +2
n
1X (−1)k (−1)k
= −
2 k=1 k k +2
n n
1 X (−1)k X (−1)k c
= −
2 k=1 k k=1
k +2
!!
1 X n
(−1)✚
k Xn
(−1)✚k n n
= ✚ − ✚ + (−1) − (−1) + 1 d
2 k=1 k✚ ✚ k n+2 n+1 2
k=1
✚ n
✚
n
1 (−1) (−1) 1 e
= − − +
2 n+2 n+1 2
1 1 1 1
= − + (−1)n −
2 2 n+1 n+2
1 1 (−1)n
= − +
2 2 (n + 1)(n + 2)
1 1 (−1)n
CONCLUSION. ∀n ∈ N∗ , Sn = − + .
2 2 (n + 1)(n + 2)
Partie II
1 1 (−1)n
On raisonne par récurrence. Posons : ∀n ∈ N∗ , H (n) : Sn =
− + .
2 2 (n + 1)(n + 2)
INITIALISATION : On fait la substitution n ← 1 dans la définition de l’énoncé :
1
X (−1)k (−1)1 1
S1 = = =− .
k=1
k(k + 2) 1 × (1 + 2) 3
Page 6
n+1
X (−1)k a
Sn+1 =
k=1
k(k + 2)
n
X (−1)k (−1)n+1
= + b
k=1
k(k + 2) (n + 1)(n + 3)
(−1)n+1 c
= Sn +
(n + 1)(n + 3)
1 1 (−1)n (−1)n+1 d
= − + +
2 2 (n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 3)
1 1 (−1)n (−1)n+1 1 1 e
= − + + −
2 2 (n + 1)(n + 2) 2 n+1 n+3
1 1 (−1)n (−1)n+1 (−1)n+1 f
= − + + −
2 2 (n + 1)(n + 2) n+1 n+3
1 1 n 1 1 1 g
= − + (−1) − +
2 2 (n + 1)(n + 2) n + 1 n + 3
1 1 n + 3 − (n + 2)(n + 3) + (n + 1)(n + 2)
= − + (−1)n h
2 2 (n + 1)(n + 2)(n + 3)
1 1 n + 3 − n 2 − 5n − 6 + n 2 + 3n + 2
= − + (−1)n
2 2 (n + 1)(n + 2)(n + 3)
1 1 n −n −1
= − + (−1)
2 2 (n + 1)(n + 2)(n + 3)
1 1 (n + 1)
= − + (−1)n+1
2 2 (n + 1)(n + 2)(n + 3)
n+1
1 1 (−1)
= − + ,
2 2 (n + 2)(n + 3)
1 1 (−1)n
CONCLUSION. ∀n ∈ N∗ , Sn = − + .
2 2 (n + 1)(n + 2)
EXERCICE 2
Partie I.
1. Le domaine de définition de f est R qui est bien symétrique par rapport à 0 : ∀x ∈ R,−x ∈ R. De plus :
e−x −e x e x −e−x
∀x ∈ R f (−x) = =− = − f (x) .
e−x +e x e x +e−x
Page 7
e x −e−x
∀x ∈ R f (x) =
e x +e−x
e x (1 − e−2x ) a
=
e x (1 + e−2x )
1 − e−2x b
= .
1 + e−2x
a. Factorisation par ex au numérateur et au dénominateur.
b. simplification par ex .
1 − e−2x
Comme la limite de l’exponentielle en −∞ est nulle nous avons lim e−2x = 0. Les opérations sur les limites induisent que : −−−−→
x→+∞ 1 + e−2x x→+∞
1
= 1. Par imparité de f , on peut déduire que :
1
lim f (x) = lim − f (−x) = − lim f (−x) = − lim f (t ) = −1 .
x→−∞ x→−∞ x→−∞ t →+∞
3. f est dérivable sur R car obtenue à partir de fonctions dérivables (exp, constantes) et d’opérations usuelles (somme, quotient dont le dénominateur
u ′ u ′ v − u v ′
ne s’annule pas). En appliquant la formule de dérivée d’un quotient, = , on obtient :
v v2
(e x +e−x )2 − (e x −e−x )2
∀x ∈ R, f ′ (x) =
(e x +e−x )2
(e x +e−x +e x −e−x )(e x +e−x −e x +e−x ) a
=
(e x +e−x )2
2e x 2e−x b
=
(e x +e−x )2
4 c
= .
(e x +e−x )2
4
CONCLUSION. ∀x ∈ R, f ′ (x) = .
(e x +e−x )2
4. f ′ est strictement positive sur R d’après son expression calculée à la question précédente, donc f est strictement croissante sur R. Le tableau de
variation de f est le suivant :
x −∞ 0 +∞
f (x)
−1
5. Comme f est dérivable en 0, sa courbe C f admet une tangente en ce point d’équation y = f (0)+ f ′ (0)(x −0). Or nous avons f (0) = 0 et f ′ (0) = 1
donc l’équation de la tangente en x = 0 a pour équation :
y=x .
Page 8
6. La courbe représentative de f est la suivante dans un repère orthonormé :
y =1
1
y = f (x)
−3 −2 −1 1 2 3 4
y = −1
−1
Partie II.
1. On étudie le signe de différences bien choisies :
e x −e−x e x −e−x − e x +e−x −2e−x
∀x ∈ R, f (x) − 1 = −1 = = <0 .
e x +e−x e x +e−x e x +e−x
Et par conséquent : ∀x ∈ R, f (x) < 1. Par ailleurs :
e x −e−x + e x +e−x 2e x
∀x ∈ R, f (x) − (−1) = f (x) + 1 = = >0 .
e x +e−x e x +e−x
Et par conséquent : ∀x ∈ R, f (x) > −1.
CONCLUSION. ∀x ∈ R, g ◦ f (x) = x.
Page 9
4. Les question II.2 et II.3 peuvent se réinterpréter comme deux relations : g ◦ f = IdR , f ◦ g = Id]−1;1[ .
Ce qui induit (d’après un résultat de cours) que f et g sont bijectives et réciproques l’une de l’autre.
5. (a) L’intervalle de définition de g est symétrique par rapport à 0 :
⇒ −y ∈] − 1;1[
⇒ −y ∈ D g .
De plus :
1 1−y 1 1−y 1 1 + y −1 1 1−y
∀y ∈] − 1;1[, g (−y) = ln = ln = − ln = − ln = −g (y) .
2 1 − (−y) 2 1+y 2 1−y 2 1+y
1 1 1 b
⇒ < <
2 1− x 1−y
2 2 c
⇒ 0< −1 < −1
1− x 1−y
2 2 d
⇒ ln − 1 < ln −1
1− x 1−y
⇒ g (x) < g (y)
Page 10
Cg
2
y =1
1
Cf
−2 −1 1 2 3
y = −1
−1
−2
EXERCICE 4
1. (a) u0 = w0 − 1 = −2.
(b) On calcule :
∀n ∈ N, un+1 = wn+1 − (n + 2)2
1
= wn + 2n 2 + 10n + 5 − n 2 − 4n − 4
3
wn n 2 2n 7
= − − −
3 3 3 3
1
= un + (n + 1) − n 2 − 2n − 7
2
3
1
= (u − 6)
3 n
1
= u −2
3 n
1
CONCLUSION. ∀n ∈ N, un+1 = un − 2.
3
On en déduit que
1
∀n ∈ N, un = vn − 3 = −3 .
3n
1
(c) Comme la raison de (vn ) est ∈ [0;1[, nous pouvons affirmer que (vn ) converge vers 0. Nous savons également que un = vn − 3 donc (un )
3
converge vers −3.
Page 11
EXERCICE 4
¨
⌊x⌋ ∈ Z
1. La partie entière du réel x est défini par : .
⌊x⌋ ≤ x < ⌊x⌋+ 1
n 0 1 2 3 4
2. Les calculs mènent à :
f (n) 0 −1 1 −2 2
k −2 −1 0 1 2
3. De même :
g (k) 3 1 0 2 4
4. Clairement par définition des composées : f ◦ g (0) = f (g (0)) = f (0) = 0 , et g ◦ f (0) = g ( f (0)) = g (0) = 0.
5. (a)
1
∀k ∈ N∗ , f (2k) = (−1)2k k + = 1·k = k .
2
2k − 1 + 1
∀k ∈ N∗ , f (2k − 1) = (−1)2k−1 = −1 · ⌊k⌋ = −k .
2
∀k ∈ N∗ , f (2k) = k, f (2k − 1) = −k .
(b)
∗ 1 k
∀k ∈ N , g (k) = 2|k|− 1− = 2k − 0 = 2k .
2 |k|
| {z }
=0
1 −k 1 −k
∀k ∈ N∗ , g (−k) = 2|−k|− 1− = 2k − 1− = 2k − 1 .
2 |−k| 2 k
| {z }
=2
Page 12