Cours Analyse
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2 Equations différentielles 15
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3 Equations différentielles du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4 Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants . . . . . 28
2.5 Exercices sur les équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4 Intégrales multiples 63
4.1 Intégrales doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.2 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.3 Intégrales triples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.4 Exercices sur les intégrales multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
i
Chapitre 1
1.1 Introduction
L’objectif de ce chapitre est purement technique, le but est d’exposer les principales techniques
de calcul des primitives et des intégrales.
Les fonctions de ce chapitre sont des fonctions d’une variable réelle à valeurs réelles.
Exemple 1. La fonction x 7−→ x2 −4x2 +2x est la primitive de la fonction : x 7−→ 3x2 −8x+2 sur
R, et toutes les primitives de la fonction : x 7−→ 3x2 −8x+2 sur R x 7−→ x2 −4x2 +2x+c, c ∈ R.
On écrit :
Z
3x2 − 8x + 2 dx = x3 − 4x2 + 2x + c, c ∈ R.
1
Z
(cos 2x)dx = sin 2x + c, c ∈ R.
2
1
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 2
On a :
F (x) = 2x2 + 3x, G(x) = 2x2 + 3x + 1, H(x) = 2x2 + 3x + 2, . . .
Conclusion
Si on connaît une primitive F de f , toutes les autres primitives de f sont de la forme F + c où
c est une constante.
Propriétés fondamentales :
Soient F et G des primitives respectivement de f et g sur un intervalle I de R. Alors :
3. (f G + F g)(x)dx = (F.G)(x) ∀x ∈ I.
R
fG − Fg F
4. (x)dx = (x)∀x ∈ I, (avec G(x) 6= 0∀x ∈ I).
R
G2 G
Primitives des fonctions usuelles :
λdx = λx + c, λ ∈ R, sin(ax + b)dx = −1
cos(ax + b) + c, a 6= 0,
R R
a
xα+1
xα dx = + c, α ∈ R − {−1}, cos(ax + b)dx = 1
sin(ax + b) + c, a 6= 0,
R R
α+1 a
La première méthode de calcul des primitives est donnée par la formule dite "intégration par
parties". Elle est basée sur la formule de dérivation d’un produit.
Proposition 1.3.1. Soient U, V : [a, b] −→ R deux fonctions de classe C 1 sur [a, b]. Alors
Z Z
0
U (x)V (x)dx = U (x)V (x) − U 0 (x)V (x)dx.
Preuve. On a :
(U (x)V (x))0 = U 0 (x)V (x) + U (x)V 0 (x),
donc,
Z Z Z
0 0
U (x)V (x)dx = (U (x)V (x)) dx − U 0 (x)V (x)dx.
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 3
D’où
Z Z
U (x)V 0 (x)dx = U (x)V (x) − U 0 (x)V (x)dx.
Z
Exemple 3. Calculer xex dx.
Posons :
U (x) = x,
U 0 (x) = 1,
⇒
V 0 (x) = ex ,
V (x) = ex .
Donc
Z Z
xe dx = xe −
x x
1ex dx
= (x − 1)ex + c, c ∈ R.
Remarque 2. La méthode de l’intégration par parties s’emploie fréquemment dans le calcul des
intégrales de la forme xk (sin x)dx, xk (cos x)dx, xk eαx dx, xk (ln x)dx.
R R R R
Voici une seconde méthode de calcul de primitives. Elle s’appuie sur la formule de dérivation
d’une fonction composée.
Formules de changement de variable :
Si le calcul de f (x)dx s’avère difficile, on remplace x par g(t) dérivable et donc dx = g 0 (t)dt et
R
on aura :
Z Z
f (g(t))g 0 (t)dt = f (x)dx.
1. Choisir la fonction g(t) (c’est la seule partie où il faut faire preuve d’imagination et d’ex-
périence).
3. Appliquer la formule du changement de variable (ne pas oublier de changer les bornes
quand il s’agit d’une intégrale définie).
1
Z
Exemple 4. Calculer dx.
(x − 1)5
On pose : t = x − 1, donc dt = dx.
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 4
Alors
1 1
Z Z
dx = dt
(x − 1)5 t5
Z
= t−5 dt
−1 −4
= t + c, c ∈ R
4
−1
= + c, c ∈ R.
4(x − 1)4
Z
Exemple 5. Calculer sin 3x cos xdx.
−1
On pose : t = cos x, donc dt = −(sin x)dx, d’où dx = dt.
sin x
Alors
−1
Z Z
sin3 x cos xdx = sin3 x t dt
Z
sin x
=− sin2 x tdt
Z
=− 1 − cos2 x tdt
Z
=− 1 − t2 tdt
1 1
= − t2 + t4 + c, c ∈ R
2 4
1 1
= − cos x + cos4 x + c, c ∈ R
2
2 4
alors Z Z
P (x)dx = an xn + an−1 xn−1 + . . . + a1 x + a0 dx
Z Z Z Z
= an xn dx + an−1 xn−1 dx + a1 xdx + a0 dx
an n+1 an−1 n a1
= x + x + . . . + x2 + a0 x + c, c ∈ R
n+1 n 2
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 5
1
Z
b) Intégrale du type : dx, λ ∈ R.
x+λ
1
Z
dx = ln |x + λ| + c, c ∈ R.
x+λ
1
Z
c) Intégrale du type : dx, n > 1.
(x + λ)n
1 1 1
Z
dx = + c, c ∈ R.
(x + λ)n 1 − n (x + λ)n−1
ax + b
Z
c) Intégrale du type : dx où a, b, p et q ∈ R.
x2 + px + q
Si x2 + px + q possède deux racines réelles α et
β, donc :
ax + b A B
= +
x2 + px + q x−α x−β
Par suite on a :
ax + b A B
Z Z Z
dx = dx + dx
x + px + q
2 x−α x−β
= A ln |x − α| + B ln |x − β| + c, c ∈ R
1
Z
Exemple 6. Calculer dx.
x2 −1
On a :
1 1 1
= − .
x2 −1 2(x − 1) 2(x + 1)
Par suite on a :
1 1 1
Z Z Z
dx = dx − dx
x −1
2 2(x − 1) 2(x + 1)
1 1
= ln |x − 1| − ln |x + 1| + c, c ∈ R.
2 2
Si x2 + px + q n’a pas de racines réelles, écrivons :
2
p p2
x2 + px + q = x + +q− .
2 4
p2
En posant : α = − p2 et β 2 = q − 4 , on obtient :
x2 + px + q = (x − α)2 + β 2 .
ax + b ax + b
Z Z
dx = dx
x + px + q
2 (x − α)2 + β 2
Mt + N
Z
= dt
t2 + 1
M t2 N
Z Z
= dt + dt
t +1
2 t +1
2
M 2
= ln t + 1 + N arctan t + c, c ∈ R
2
x−α
Puis on remplace t par .
β
x+4
Z
Exemple 7. Calculer dx.
x2 + 2x + 5
On a :
x2 + 2x + 5 = (x + 1)2 + 4.
x+4 2t + 3
Z Z
dx = 2dt
x2 + 2x + 5 4 (t2 + 1)
1 2t 3 1
Z Z
= dt + dt
2 t2 + 1 2 t2 + 1
1 3
= ln t2 + 1 + arctan t + c
2 2 !
1 x + 2x + 5
2 3 x+1
= ln + arctan + c, c ∈ R
2 4 2 2
dx
Z
Exemple 8. Calculer .
3 − 2ex
On a :
dx dt
Z Z
=
3 − 2ex t(3 − 2t)
1 dt 1 (−2)dt
Z Z
= −
3 t 3 3 − 2t
1 1
= ln |t| − ln |3 − 2t| + c, c ∈ R
3 3
1 1
= x − ln |3 − 2ex | + c, c ∈ R
3 3
Z
2- Intégrale du type : P (x)eλx dx où P est un polynôme et λ ∈ R∗ .
On peut effectuer des intégrations par parties successives selon le degré de P ; mais on doit
réserver cette méthode au cas où deg P est petit. Il est souvent préférable d’utiliser une méthode
de coefficients indéterminés, et de chercher une primitive P (x)eλx sous la forme Q(x)eλx ,
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 7
= (5x2 + 3x − 1)e−x .
Par identification on a :
−a = 5,
a = −5,
a = −5
2a − b = 3, ⇒ b = 2a − 3, donc : b = −13
b − c = −1. c=b+1 c = −12
Ainsi
Z
5x2 + 3x − 1 e−x dx = −5x2 − 13x − 12 e−x + k, k ∈ R
Z
Exemple 10. Calculer (x4 − 1)e2x dx.
Z
On pose : x4 − 1 e2x dx = Q(x)e2x avec Q(x) = ax4 + bx3 + cx2 + dx + λ
où a, b, c, d et λ ∈ R.
Donc
h i0
Q(x)e2x = 4ax3 + 3bx2 + 2cx + d e2x + 2 ax4 + bx3 + cx2 + dx + λ e2x
h i
= 2ax4 + (4a + 2b)x3 + (3b + 2c)x2 + (2c + 2d)x + (2λ + d) e2x
= x4 − 1 e2x
Par identification on a :
2a = 1,
a = 21 ,
a = 12
4a + 2b = 0, b = −2a, b = −1
3b + 2c = 0, ⇒ c = − 32 b, c = 32
2c + 2d = 0, d = −c d = − 32
2λ + d = −1 λ = −1−d , λ= 1
2 4
Alors
1 3 3 1
Q(x) = x4 − x3 + x2 − x +
2 2 2 4
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 8
Ainsi
1 4 3 3 1 2x
Z
x − 1 e dx =
4 2x
x − x3 + x2 − x + e + k, k ∈ R
2 2 2 4
t = tan x2 , les fonctions sin x et cos x s’expriment alors sous formes de fonctions rationnelles.
En effet,
x x
sin x = sin +
2 2
x x
= 2 sin cos
2 2
2 sin x2 cos x2
=
sin2 x2 + cos2 x2
2 tan x2
=
1 + tan2 x2
2t
=
1 + t2
x x
cos x = cos +
2 2
x x
= cos2 − sin2
2 2
cos2 x2 − sin2 x2
=
2
cos 2 + sin2 x2
2 x
=
cos2 x2
1 − tan2 x
= 2
1 + tan2 x
2
1 − t2
=
1 + t2
et
x x
t = tan ⇒ = arctan t
2 2
=⇒ x = 2 arctan t
2
=⇒ dx = dt
1 + t2
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 9
Donc on a :
x 2
t = tan ⇒ dx = dt
2 1 + t2
2t
sin x =
1 + t2
1 − t2
cos x =
1 − t2
1 − t2
tan x =
1 − t2
1 − t2
cot x =
2t
1
Z
Exemple 11. Calculer dx.
cos x
On a :
1 1 + t2 2
Z Z
dx = dt
cos x 1 − t2 1 + t2
1 − t2
Z
= dt
1 − t2
1 − t2 1
Z Z
= dt + dt
1+t 1−t
= ln |1 + t| − ln |1 − t| + c, c ∈ R
1+t
= ln + c, c ∈ R
1−t
1 + tan x2
= ln + c, c ∈ R
1 − tan x2
Le changement de variable t = sin x, (dt = (cos x)dx) ramène le calcul de la dernière intégrale
k q
au calcul de 1 − t2 t dt, c’est à dire à la détermination de la primitive d’un polynôme.
R
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 10
on a : Z Z
cos x sin xdx =
5 2
cos4 x sin2 x cos xdx
Z 2
= 1 − sin2 x sin2 x cos xdx
Z 2
= 1 − t2 t2 dt
Z
= t6 − 2t4 + t2 dt
1 2 1
= t7 − t5 + t3 + c, c ∈ R
7 5 3
1 2 1
= sin7 x − sin5 x + sin3 x + c, c ∈ R.
7 5 3
Deuxième cas : q est impair Soit q = 2k + 1, k ∈ N
Z Z
cos x sin xdx =
p q
cosp x sin2k+1 xdx
Z k
= cosp x 1 − cos2 x sin xdx
Le changement de variable t = cos x, (dt = −(sin x)dx) ramène le calcul de la dernière intégrale
Z k
au calcul de − tp 1 − t2 dt, c’est à dire à la détermination de la primitive d’un polynôme.
on
Z a Z
cos6 x sin3 xdx = cos6 x 1 − cos2 x sin xdx
Z
=− t6 1 − t2 dt
Z
= t8 − t6 dt
1 1
= t9 − t7 + c, c ∈ R
9 7
1 1
= cos x − cos7 x + c, c ∈ R.
9
9 7
Troisième cas : Si p et q sont tous les deux pairs, le changement de variable t = tan x2 ramène
le calcul de cosp x sinq xdx à la recherche de la primitive d’une fraction rationnelle.
R
Z
c) Intégrale de type : (cos αx)(cos βx)dx, α et β ∈ R∗ .
On utilise la formule suivante :
1
(cos αx)(cos βx) = [cos(α + β)x + cos(α − β)x]
2
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 11
Donc on a :
1 1
Z Z Z
(cos αx)(cos βx)dx = cos[(α + β)x]dx + cos[(α − β)x]dx
2 2
1 1
= sin(α + β)x + sin(α − β)x + c, c ∈ R
2(α + β) 2(α − β)
1
(sin αx)(cos βx) = [sin(α + β)x + sin(α − β)x]
2
Donc on a :
1 1
Z Z Z
(sin αx)(cos βx)dx = sin[(α + β)x]dx + sin[(α − β)x]dx
2 2
−1 1
= cos(α + β)x − cos(α − β)x + c, c ∈ R
2(α + β) 2(α − β)
(tel que α 6= β et α 6= −β)
Z
Exemple 15. Calculer (sin 4x)(cos 6x)dx
On a
1 1
Z Z Z
(sin 4x)(cos 6x)dx = sin(10x)dx + sin(−2x)dx
2 2
1 −1 1 −1
= cos 10x + cos(−2x) + c, c ∈ R
2 10 2 −2
−1 1
= cos 10x + cos 2x + c, c ∈ R
20 4
Z
e) Intégrale de type : (sin αx)(sin βx)dx, α et β ∈ R∗ .
On utilise la formule suivante :
1
(sin αx)(sin βx) = [− cos(α + β)x + cos(α − β)x]
2
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 12
Donc on a :
−1 1
Z Z Z
(sin αx)(sin βx)dx = cos[(α + β)x]dx + cos[(α − β)x]dx
2 2
−1 1
= sin(α + β)x + sin(α − β)x + c, c ∈ R
2(α + β) 2(α − β)
1 x+2
Z r
Exemple 17. I = dx
x+1 x
q
On pose t = x+2
x , c’est ȧ dire t2 = x+2
x et par suite x = 2
t2 −1
et dx = −4t
(t2 −1)2
dt.
d’où
t+1
I = ln − 2 arctan t + c, c ∈ R,
t−1
q
puis on remplace t par x+2
x
Proposition 1.5.1. Si F est une primitive de la fonction continue f sur [a; b] ; alors :
Z b
f (x)dx = [F (x)]ba = F (b) − F (a)
a
Cette proposition montre toute l’importance que représente la connaissance des primitives des
fonctions continues dans le calcul des intégrales.
Remarque 5. Il y a une différence entre l’intégrale définie et l’intégrale indéfinie d’une fonction
(il ne faut pas confondre les deux).
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 13
Rb
a f (x)dx s’appelle une intégrale définie de f, c’est un nombre réel.
Remarque 6.
Z b
f 0 (x)dx = [f (t)]ba = f (b) − f (a)
a
Exemple 18.
1 1
Z 1 1
x dx = x3
2
=
0 3 0 3
Proposition 1.5.2 (opérations élémentaires). Soient f et g deux fonctions intégrables sur l’in-
tervalle [a, b] et λ ∈ R. Alors on a :
Z b
f (x)dx ≤ m(b − a)
a
Z b Z b Z b
n g(x)dx ≤ f (x)g(x)dx ≤ m g(x)dx
a a a
Z b Z b Z b
n g(x)dx ≤ f (x)g(x)dx ≤ m g(x)dx
a a a
Z b !2 Z b ! Z !
b
f (x)g(x)dx ≤ f (x)dx
2
g (x)dx
2
a a a
Intégrales et calcul des primitives, Prof. Kumwimba Didier 14
Z π
In = x(sin x)n dx
0
Exercice 5. Soient
π π
sin x cos x
Z Z
4 4
I= dx et J= dx
0 sin x + cos x 0 sin x + cos x
a) Calculer I − J et I + J
b) Déduire les valeurs de I et J
Chapitre 2
Equations différentielles
2.1 Introduction
2.2 Généralités
Définition 2.2.1. On appelle "équation différentielle" toute équation dans laquelle figurent une
fonction inconnue y d’une variable x et ses dérivées de différents ordres
Exemple 19.
y 00 + (y 0 )3 + 2y = 0 est une équation différentielle d’ordre 2.
x
y 0 + xy + = 0 est une équation différentielle d’ordre 1.
x+1
x2 y 00 + xy 0 + 2y 4 = 0 est une équation différentielle d’ordre 2.
xy 000 + 2y + xex = 0 est une équation différentielle d’ordre 3.
y 000 + 2y (8) = xex y 0 est une équation différentielle d’ordre 8.
15
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 16
Définition 2.2.2. On appelle "solution" (ou intégrale) de l’équation différentielle (2.1) tout
couple (I, f ) formé d’un intervalle I de R et d’une fonction , vérifiant les conditions suivantes
1) f est k− fois dérivable sur I.
2) ∀x ∈ I, F x, f (x), f 0 (x), f 00 (x), . . . , f (k) (x) = 0
Si f est une solution de l’équation différentielle (2.1), alors le graphe de f est appelé courbe
intégrale de cette équation.
Définition 2.2.3. Si la seule solution prolongeant f , est f elle même, on dira alors que f est
une "solution maximale".
Remarque 7. Résoudre (ou intégrer) une équation différentielle, c’est en trouver toutes les
solutions quand elles existent.
Définition 2.3.1. La forme générale d’une équation différentielle du premier ordre est :
F (x, y, y 0 ) = 0
où F est une relations liant x à la fonction y et sa dérivée y 0 . Le plus souvent, les équations
différentielles du premier ordre sont étudiées sous leurs formes résolues en y 0 = f (x, y),
où f : I × R → R
Exemple 21.
xy 0 + 2y 4 + ln x = 0 est une équation différentielle d’ordre 1.
xy 0 + 2y + xex = 0 est une équation différentielle d’ordre 1.
x (y 0 )3 + 2y = 0 est une équation différentielle d’ordre 1.
y 0 = xy 3 + x
x+1 est une équation différentielle d’ordre 1.
Problème de Cauchy :
y (x0 ) = y0
soit f et g sont deux fonctions réelles définies et continues respectivement sur les intervalles I
et J de R.intervalles I et J de R.
dy
On a : y 0 = , donc l’équation peut s ’écrire aussi comme :
dx
f (y)dy = g(x)dx
Une telle équation différentielle à variables séparées se résout par calcul de primitives de f et g
comme suit :
On a :
f (y)y 0 = g(x) ⇒ f (y)dy = g(x)dx
Z Z
⇒ f (y)dy = g(x)dx ⇒ F (y) = G(x) + c/c ∈ R
xy 0 + ey = 0 (2.2)
(1.2) ⇒ xy 0 = −ey
dy
⇒x = −ey
dx
1
⇒ − e−y dy = dx, ( en supposant x 6= 0)
x Z
1
Z
−e−y dy =
⇒ dx
x
⇒ e−y = ln |x| + c/c ∈ R
Alors
y(x) = − ln(ln |x| + c)/c ∈ R
(1 + x2 )y 0 − xy = 0. (2.3)
On a : y = 0 est une solution triviale (évidente) de (2.3). On suppose que y 6= 0,et on commence
à séparer les variables : x d’un côté et y de l’autre côté. On a :
dy
(2.3) ⇒ 1 + x2 = xy
dx
⇒ 1 + x2 dy = xydx
dy x
⇒ = dx
y 1 + x2
dy x
Z Z
⇒ = dx
y 1 + x2
1
⇒ ln |y| = ln 1 + x2 + c/ c ∈ R
2
√
1+x2 )
⇒ |y| = eln(k / k ∈ R, où (c = ln k)
√
1+x2 )
⇒ |y| = eln(k /k∈R
p
⇒ |y| = k 1 + x2 / k ∈ R
p
⇒ y = ±k 1 + x2 / k ∈ R
p
⇒ y = λ 1 + x2 /λ ∈ R, où (λ = ±k)
Finalement, les solutions de l’équation (2.3) sont :
p
y(x) = λ 1 + x2 / λ ∈ R.
xyy 0 − y 2 + x2 = 0. (2.4)
Si on suppose que xy 6= 0, on a :
y x
(2.4) ⇒ y 0 = − ,
x y
y 1
⇒ y0 = − y ,
x x
x2 y 0 − xy + y 2 = 0. (2.5)
Si on suppose que x 6= 0, on a :
xy y 2
(2.5) ⇒ y 0 = − 2
x2 x
2
y y
⇒ y0 = −
x x
(2.5) : u + xu0 = u − u2
du
⇒x = −u2
dx
−du dx
⇒ 2
=
u x
Z u2
−du dx
Z
⇒ 2
=
0 u x
1
⇒ = ln |x| + c/c ∈ R
u
1
⇒ u= /c ∈ R
c + ln |x|
Définition 2.3.4. On appelle "équation différentielle linéaire du premier ordre" toute équation
de la forme :
y 0 = a(x)y + b(x); (2.6)
y 0 = a(x)y (2.7)
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 21
L’équation (2.7) est dite équation différentielle homogène associée à l’équation (2.7) (ou l’équa-
tion sans second membre).
Si y 6= 0, on a :
dy
(2.7) ⇒ = a(x)dx
y
dy
Z Z
⇒ = a(x)dx
y
Z
⇒ ln |y| = a(x)dx + k/k ∈ R
Z
⇒ |y| = exp a(x)dx + k /k ∈ R
Z
⇒ y = c exp a(x)dx /c ∈ R
D’où
yh (x) = ce( a(x)dx)
R
/c∈R
y = yp + yh = yp + ce( a(x)dx)
R
/c∈R
On pose :
Z
y(x) = c(x) exp a(x)dx
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 22
donc
Z Z
0 0
y (x) = c (x) exp a(x)dx + a(x)c(x) exp a(x)dx
Z Z Z
y(x) = b(x) exp − a(x)dx dx + λ exp a(x)dx , λ ∈ R
y 0 = 3y + 1 − 2ex (2.8)
⇒ y = ±ek e3x , k ∈ R
⇒ y = ce3x , c ∈ R c = ±ek
Alors
yh (x) = ce3x , c ∈ R
⇒ c0 (x)e3x = 1 − 2ex
Donc
−1 −3x −1
y(x) = e + e−2x + λ e3x = + ex + λe3x , λ ∈ R
3 3
Alors
1
y(x) = λe3x + ex − , λ ∈ R
3
où α ∈ R − {0, 1} et a, b sont deux fonctions réelles définies et continues sur un intervalle ouvert
I de R.
Remarque 8. On sait déjà traiter les cas α = 0 et α = 1, car (2.11) est alors une équation
différentielle linéaire du premier ordre.
Pour chercher les solutions de l’équation différentielle de Bernoulli ( 2.11) on divise par y α
y0 y
(2.11) ⇔ α + a(x) α + b(x) = 0
y y
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 24
y
puis on pose : z = yα = y 1−α comme un changement de variable, et par conséquent :
yα 0
z 0 = (1 − α)y −α y 0 , d’où y 0 = 1−α z .
z0
(2.11) ⇔ + a(x)z + b(x) = 0
1−α
xy 0 + y + x2 y 2 = 0 (2.12)
y0 1 1
(2.12) ⇐⇒ 2 + + x = 0, pour xy 6= 0
y x y
En posant z = y1 , on aura : z 0 = −1 0
y2
y ⇒ y 0 = −y 2 z 0 .
En remplaçant y et y 0 dans (2.12) on obtient :
1
z0 = z+x (2.13)
x
l’équation ( 2.13) est une équation différentielle linéaire du premier ordre inconnue z. L’équation
homogène associée ȧ(2.13) est
1
z0 = z (2.14)
x
⇒ z = ±ek x, k ∈ R
⇒ z = ±ek x, k ∈ R
⇒ z = cx, c ∈ R
D0 ou̇
zh (x) = cx, c ∈ R
⇒ c(x) = 1
Z
⇒ c(x) = 1dx
⇒ c(x) = x + λ, λ ∈ R
D’où
z(x) = x(x + λ), λ ∈ R
1
y(x) =
x(x + λ)
Ce type d’équations différentielles n’est pas toujours résoluble de façon élémentaire. Mais si une
solution particulière yp pouvait être trouvée, on pourrait alors ramener la résolution de l’équation
de Riccati à celle d’une équation différentielle linéaire. En effet, en posant le changement de
variable : y = yp + z, donc y 0 = yp0 + z 0 , En remplaçant y et y 0 dans (2.15) on obtient :
(E) ⇔ yp0 + z 0 = a(x) (yp + z)2 + b(x) (yp + z) + c(x)
Donc on aura :
z 0 = (2a(x)yp + b(x)) z + a(x)z 2
1 1
y 0 = −y 2 + y− 2 (2.16)
x x
(Indication : yp = 1
x est une solution particulière de (2.16))
On a : (2.16) est une équation différentielle de Riccati. Donc on pose le changement de variable :
y= 1
x + z, alors : y 0 = − x12 + z 0 , En remplaçant y et y 0 dans (2.16) on obtient :
1 1 1 1 1
2
(2.16) ⇔ − 2 + z 0 = − +z + +z − 2
x x x x x
1
⇔ z0 + z + z2 = 0
x
d’où
z0 1 1
2
+ + 1 = 0, (2.17)
z x x
−z 2 u0 1
(2.17) ⇔ 2
+ u + 1 = 0,
z x
0 1
⇔ − u + u + 1 = 0,
x
d’où
1
u0 = u + 1, (2.18)
x
l’équation (2.18) est une équation différentielle linéaire du premier ordre d’inconnue u : L’équa-
tion homogène associée à (2.18) est
1
u0 = u, (2.19)
x
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 27
On a :
1
(4.19) ⇒ u0 = u
x Z
du 1 du
Z
⇒ = dx, u0 =
u x x
⇒ ln |u| = ln |x| + k ou k ∈ R
⇒ |u| = ek |x| ou k ∈ R
⇒ u = cx, c∈R c = ±ek
Alors
u(x) = c(x)x, c ∈ R
Donc
u(x) = x ln |x| + λx, λ ∈ R.
Alors
u(x) = x ln |x| + λx, λ∈R
1
z= , λ∈R
x ln |x| + λx
Mais y = 1
x + z, donc
y= 1
x + 1
x ln |x|+λx , λ∈R
Dans cette partie, on va étudier la résolution des équations différentielles linéaires du second
ordre à coefficients constants.
y 00 + ay 0 + by = f (x) (2.20)
y 00 + ay 0 + by = 0 (2.21)
Problème de Cauchy :
Soit I un intervalle de R.
Le problème de Cauchy
y 00 + ay 0 + by = f (x)
y (x0 ) = y0 , où x0 ∈ I
y 0 (x ) = z
0 0
relatif à l’équation (2.20) et aux deux conditions y0 = y (x0 ) et y00 = y 0 (x0 ) , x0 ∈ I consiste à
chercher la solution maximale de l’équation (2.20) telle que : y0 = y (x0 ) et z0 = y 0 (x0 ) .
r2 + ar + b erx = 0, ∀x ∈ R.
On a l’équation suivante :
r2 + ar + b = 0 (2.22)
Premier cas : Si ∆ > 0, l’équation (2.22) admet deux racines réelles distinctes r1 et r2 , alors
la solution générale de (2.21) est de la forme
y0 = Aer1 x + Ber2 x
y 00 − 3y 0 + 2y = 0 (2.23)
y0 = Aex + Be2x , A et B ∈ R.
r2 − 10r + 25 = 0
y0 = (A + Bx)e5x , A et B ∈ R.
y 00 + 9y = 0 (2.25)
Théorème 2.4.1. La solution générale maximale Y de l’équation linéaire non homogène (2.20)
est la somme d’une solution maximale particulière yp de l’équation (2.20) et de la solution
générale y de l’équation homogène associée (2.21) c’est à dire :
Y = y + yp
où y est la solution générale de l’équation homogène associée (2.21) et yp est une solution par-
ticulière de l’équation avec second membre (2.20).
2y 00 + y 0 − 3y = −3x3 + 2x − 1 (2.26)
On a :
1 3 3 1
(2.26) ⇔ y 00 + y 0 − y = − x3 + x −
2 2 2 2
3
y(x) = Ae− 2 x + Bex , A et B ∈ R.
Comme 0 n’est pas une racine de l’équation caractéristique (2.28), donc on cherche la solution
particulière de (2.26) sous la forme :
yp (x) = ax3 + bx2 + cx + d e0x = ax3 + bx2 + cx + d
yp (x) = x3 + x2 + 4x + 3
3
Y (x) = yp (x) + y(x) = x3 + x2 + 4x + 3 + Aex + Be− 2 x , A et B ∈ R
Alors
9 6 3
Y (x) = x3 + x2 + 4x + 3 − ex − e− 2 x
5 5
y 00 − 4y 0 + 4y = e2x (2.29)
donc
yp0 (x) = 2kx2 + 2kx e2x
et
yp00 (x) = (4kx2 + 8kx + 2k)e2x ,
4kx2 + 8kx + 2k e2x − 4 2kx2 + 2kx e2x | + 4 kx2 e2x = e2x
1
yp (x) = x2 e2x
2
Alors
1
Y (x) = y(x) + yp (x) = (Ax + B)e2x + x2 e2x , A et B ∈ R
2
y 00 − 2y 0 + y = (x + 2)ex (2.32)
yp (x) = x2 (ax + b)ex = ax3 + bx2 ex
où a et b ∈ R.
yp0 (x) = ax3 + (3a + b)x2 + 2bx ex
et
yp00 (x) = ax3 + (6a + b)x2 + (6a + 4b)x + 2b ex
1 3
yp (x) = x + x2 e x
6
Alors
1 3
Y (x) = y(x) + yp (x) = (Ax + B)ex + x + x2 ex , A et B ∈ R
6
— Si le second membre est du type : (P1 (x) cos βx + P2 (x) sin βx) eαx .
Si f (x) = eαx (P1 (x) cos βx + P2 (x) sin βx) , où α ∈ R et P1 (x), P2 (x) ∈ R[x], on cherche
une solution particulière sous la forme :
• On pose : yp = eαx (Q1 (x) cos βx + Q2 (x) sin βx), si α + iβ n’est pas une racine de l’équa-
tion caractéristique (2.22)
• On pose : yp = xeαx (Q1 (x) cos βx + Q2 (x) sin βx), si α + iβ est une racine de l’équation
caractéristique (2.22).
Dans les deux cas, Q1 et Q2 sont deux polynômes de degré n et
y 00 + 4y = cos x. (2.35)
On a : ∆ = (0)2 − 4(4) = −16 < 0, l’équation (2.37) admet deux racines complexes conjuguées
qui sont : r = 2i, r̄ = −2i.
Alors la solution générale de l’équation homogène associée (2.36) est
On a :
f (x) = cos x.
Comme i n’est pas une racine de l’équation caractéristique (2.37), donc on cherche la solution
particulière yp de (2.35) sous la forme :
alors
yp0 (x) = −h sin x + k cos x,
et
yp00 (x) = −hcosx − k sin x,
1
yp (x) = cos x
3
Alors
1
Y (x) = y(x) + yp (x) = A cos 2x + B sin 2x + cos x, A et B ∈ R.
3
y 00 + 9y = sin x. (2.38)
On a : ∆ = (0)2 − 4(9) = −36 < 0, l’équation (2.40) admet deux racines complexes conjuguées
qui sont : r = 3i, r̄ = −3i.
Alors la solution générale de l’équation homogène associée (2.39) est
Comme i n’est pas une racine de l’équation caractéristique (2.40), donc on cherche la solution
particulière yp de (2.38) sous la forme :
Donc
yp0 (x) = (3kx + h) cos 3x + (k − 3hx) sin 3x,
et
yp00 (x) = (−9kx + 6h) cos 3x + (−6k − 9hx) sin 3x,
(b) ⇒ (−9kx + 6h) cos 3x + (−6k − 9hx) sin 3x + 9(hx cos 3x + kx sin 3x) = sin 3x,
−1
yp (x) = x cos 3x
6
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 38
Alors
1
Y (x) = y(x) + yp (x) = A cos 3x + B sin 3x + x cos 3x, A et B ∈ R.
6
Principe de superposition :
yp = yp1 + yp2
y 00 + ay 0 + by = f1 (x)
y 00 + ay 0 + by = f2 (x)
D’après le principe de superposition des solutions, pour trouver une solution particulière de
l’équation (2.41), il nous suffira de trouver une solution particulière de chacune des équations
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 39
suivantes :
y 00 − 5y 0 + 6y = 2e3x , (2.44)
y 00 − 5y 0 + 6y = e4x , (2.45)
Donc
0
yp1 (x) = λe3x + 3λxe3x ,
et
00
yp1 (x) = 6λe3x + 9λxe3x ,
(2.44) ⇒ y 00 − 5y 0 + 6y = 2e3x
⇒ λe3x = 2e3x ,
D’où
0
yp2 (x) = 4ke4x ,
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 40
et
00
yp2 (x) = 16ke4x
⇒ 2ke4x = e4x ,
1
yp2 (x) = e4x .
2
Alors
xy 0 − y − 3 = 0.
x2 y 0 − xy − y 2 = 0.
q
xy 0 − y − y 2 − x2 = 0.
xy 0 − x − y = 0.
xy 0 − y − (x + 1)ex = 0.
Equations différentielles, Prof. Kumwimba Didier 41
y 0 − xy − xy 3 = 0.
y 0 − xy − ex y 2 = 0.
xy 0 − y 2 + (2x + 1)y − x2 − 2x = 0.
y 00 + 4y 0 + 3y = 3x2 + 3.
y 00 − 3y 0 + 2y = (1 − 2x)ex .
y 00 + 4y = (cos 2x)e3x .
−1
4y 00 + 4y 0 + 5y = (sin x)e 2
x
.
y 00 − 3y 0 + 2y = 10 sin x + 4e3 .
y(0) = 1 et y 0 (0) = 2.
Chapitre 3
3.1 Introduction
Dans ce chapitre on va présenter les concepts fondamentaux de l’Analyse des fonctions de plu-
sieurs variables. On va généraliser les notions de limite et dérivabilité, bien connues dans le
cas des fonctions d’une seule variable. Nous rechercherons dans ce chapitre une formalisation
mathématique théorique de ces concepts.
< x, y >= x1 y1 + x2 y2 + · · · + xn yn .
1 1
kXk =< x, y > 2 = (x21 + x22 + · · · + x2n ) 2 ,
d(X, Y ) = kX − Y k.
42
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 43
1) kXk = 0 si et seulement X = 0.
Propriété :
∀X ∈ Rn , ∀Y ∈ Rn |kXk − kY k| ≤ kXk + kY k.
i=1
< X, Y >= 0.
g : D ⊂ Rn → R,
(x1 , x2 , . . . , xn ) 7→ z = f (x1 , x2 , . . . , xn ),
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 44
f : R2 → R,
x2 + xy + y 2 + 2
(x, y) 7→ (x, y) = ,
1 + x2 + y 2
g : D ⊂ R2 → R,
q
(x, y) 7→ g(x, y) = 1 − x2 − y 2 ,
Définition 3.2.6. Soit f une fonction définie sur D ⊂ R2 à valeurs dans R et A = (a1 ; a2 ) ∈ D.
On appelle fonctions partielles associées à f au point A les fonctions :
Remarque 10. Pour simplifier, les énoncés seront donnés dans le cas de deux variables.
(les notions se généralisent sans difficultés aux espaces de dimensions supérieures à deux).
que l’on veut de L dès que le point M est dans un voisinage convenable de M0 . On écrit :
Remarque 11. Les propriétés des limites des fonctions de plusieurs variables sont les mêmes
que celles des limites des fonctions d’une variable pour les sommes, produits, quotients et com-
posées.
On dit que la fonction f est continue sur Df si f est continue en tout point de Df .
Si f est continue sur Df , alors les fonctions partielles associées à f en un point sont continues
sur Df .
f : R2 → R,
(x, y) 7→ f (x, y) = x + y.
=|(x + −x0 ) + (y − y0 )|
≤|x − x0 | + |y − y0 |
|x − x0 | tend vers 0 dès que x tend vers x0 et |y − y0 | tend vers 0 dès que y tend vers y0 .
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 46
f : R3 → R,
(1 + x2 + z 2 + y) sin y
(x, y, z) 7→ f (x, y, z) =
x2 + xz + y
On a :
(1 + x2 + z 2 + y) sin y
!
lim f (x, y, z) = lim
x→0,y→0,z→0 x→0,y→0,z→0 x2 + xz + y
sin y
= lim =1
y→0 y
Opérations :
Soient f et g deux fonctions continues en M0 (x0 , y0 ) de R2 et λ ∈ R, alors
on a : f + g, f, gλf, fg (si g(x0 , y0 ) 6= 0) sont continues.
De même la composée de fonctions continues est continue.
(x, y) 7→ z = f (x, y)
∂f f (x, y0 ) − f (x0 , y0 )
fx0 (x0 , y0 ) = (x0 , y0 ) = lim .
∂x x→x0 x − x0
∂f f (x0 , y) − f (x0 , y0 )
fy0 (x0 , y0 ) = (x0 , y0 ) = lim .
∂x x→x0 y − y0
Si fx0 et fy0 existent au point (x0 ; y0 ), on dit que f est dérivable au point (x0 ; y0 ).
∂f ∂f
On dit que f est de classe C 1 sur Df si et sont continues sur D f .
∂x ∂y
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 47
∂f ∂f
∇f (x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ), (x0 ; y0 )
∂x ∂y
∂f ∂f
= (x0 ; y0 )~i + (x0 ; y0 )~j
∂x ∂y
(x, y) 7→ f (x, y) = x2 + xy 2 + y − 3,
∂f ∂f
(x, y) = 3x2 + y 2 , (4, 5) = 73
∂x ∂x
∂f ∂f
(x, y) = 2xy + 1, (4, 5) = 41
∂y ∂y
∂g −x2 + y 2 + 2xy ∂g −1
(x, y) = , (1, −1) =
∂x (x2 + y 2 )2 ∂x 2
∂g −x2 + y 2 − 2xy ∂g 1
(x, y) = , (1, −1) =
∂y (x2 + y 2 )2 ∂y 2
Définition 3.2.11. On définit ensuite les dérivées partielles secondes, si elles existent par dé-
rivation des dérivées premières, on les note :
∂ 0 ∂2
fx00i xj = fxj = f.
∂xi ∂xi ∂xj
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 48
∂2f
∂f
∂x2
(x, y) = ∂
∂x ∂x (x, y),
∂2f
∂f
∂y 2
(x, y) = ∂
∂y ∂y (x, y),
∂2f
∂f
∂x∂y (x, y) = ∂y (x, y),
∂
∂x
∂2f
∂f
∂y∂x (x, y) = ∂x (x, y).
∂
∂y
De façon analogue, on peut définir les dérivées partielles d’ordre supérieur à 2 par récurrence.
On dit que f est de classe C k sur Df si les dérivées partielles d’ordre k sont continues sur Df .
On dit que f est de classe C 1 sur Df si les dérivées partielles de tous ordres existent et sont
continues sur Df .
(x, y) 7→ f (x, y) = x4 y 4 ,
Nous savons trouver et étudier le maximum et le minimum d’une fonction d’une variable. Nous
utilisons pour cela la dérivée. Nous allons voir dans ce chapitre comment trouver le maximum
ou le minimum d’une fonction de plusieurs variables.
2. f (x0 ) est un maximum local de f s’il existe un intervalle ]a, b[⊂ I contenant x0 tel que :
4. f (x0 ) est un minimum local de f s’il existe un intervalle ]a, b[⊂ I contenant x0 tel que :
Exercice 13. Graphiquement, donner les extrema locaux et globaux de la fonction suivante f
définie sur [0; 3, 5] :
Solution :
Sur le graphique nous constatons qu’en x = 0 et x = 2 nous avons un maximum local, qu’en
x = 1 nous avons un minimum local, qu’en x = 3 nous avons un minimum gobal et qu’en
x = 3, 5 nous avons un maximum global.
Proposition 3.3.1. Si f possède un extremum relatif en x = x0 alors soit f 0 (x0 ) = 0 soit f 0 (x0 )
n’existe pas.
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 50
Exemple 45.
2. Montrer que la fonction f (x) = x2 définie sur [−1; 1] admet un maximum global en x = −1.
Solution :
1. Nous avons f 0 (x) = 2x. La fonction f 0 est définie sur R et s’annule lorsque x = 0. Donc
si f admet un extremum local alors celui-ci se trouve en x = 0. Comme, nous avons
f (0) = 7 ≤ x2 + 7 = f (x), nous en déduisons que nous avons un minimum global.
f (1 − h) − f (1)
f 0 (x) = lim .
h→0 h
Cela suppose donc que f (1 + h) existe lorsque h > 0, or ici f est définie uniquement sur
[−1; 1], donc f 0 (1) n’existe pas.
Nous avons f 0 (x) = −1 lorsque x < 0 et f 0 (x) = 1 lorsque x > 0. La fonction f 0 n’est pas
définie lorsque x = 0. Donc si f admet un extremum local alors celui-ci se trouve en
x = 0. Comme, nous avons f (0) = 2 ≤ |x| + 2 = f (x), nous en déduisons que nous avons
un minimum global.
Solution :
Nous avons f 0 (x) = 3x2 . La dérivée est définie sur R et f 0 (x) = 0 lorsque x = 0.
Ainsi, si nous avons un extremum alors celui-ci se trouve en x = 0. Or, f (x) = x3 ≤ 0 = f (0)
pour x ≤ 0 et f (x) = x3 ≥ 0 = f (0) pour x ≥ 0 donc f ne possède pas d’extremum.
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 52
Nous venons de voir que f 0 (x) = 0 ne suffit pas à garantir l’existence d’un extremum. La propriété
suivante utilisant la dérivée seconde complète cette lacune. En effet, en étudiant la concavité ou
la convexité de la fonction on peut déterminer si un point est un extremum local.
Proposition 3.3.2. Soit f une fonction définie sur un intervalle I et x0 ∈ I. Soit ]a, b[ un
intervalle contenant x0 .
On suppose que f 0 (x0) = 0 et que f 00 existe sur ]a, b[⊂ I dans ce cas :
Exercice 15. Montrer qu’en x = 3 la fonction f (x) = −x2 + 6x − 8 admet un maximum local.
Solution :
Nous souhaitons étudier les extrema d’une fonction de plusieurs variables. Nous allons pour cela
généraliser ce que nous savons faire ‘a une une seule variable. Nous nous contenterons dans ce
cours d’étudier les fonctions de deux variables.
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 53
Afin d’alléger les définitions de maximum et de minimum dans le cadre des fonctions de deux
variables nous introduisons la notion suivante de voisinage :
Définition 3.3.2. On appelle voisinage d’un point (x0 , y0 ) ∈ R2 toute partie du plan contenant
un disque de centre (x0 , y0 ) et de rayon strictement positif.
On peut remarquer qu’une partie du plan est un voisinage d’un point lorsque ce point se trouve
á l’intérieur de cette partie. Autrement dit, un ensemble n’est pas un voisinage d’un point
lorsque le point ne se trouve pas dans cet ensemble ou bien lorsque le point se situe sur le bord
de l’ensemble considéré.
Définition 3.3.3. Soit f une fonction de deux variables x, y définie sur une partie D ⊂ R2 et
(x0 , y0 ) ∈ D.
2. f (x0 , y0 ) est un maximum local de f s’il existe un voisinage V ⊂ D de (x0 , y0 ) tel que :
4. f (x0 , y0 ) est un minimum local de f s’il existe un voisinage V ⊂ D de (x0 , y0 ) tel que :
Exercice 16.
Solution :
∂f ∂f
1. Nous avons (x, y) = 2x, (x, y) = 2y.
∂x ∂y
Nous avons 2x = 0 et 2y = 0 si et seulement si x = 0 et y = 0.
Donc, si f admet un extremum local alors celui-ci se trouve en (0; 0).
Nous avons f (0, 0) = 0 ≤ x2 + y2 = f (x, y), car un carré est positif.
On en déduit que (0; 0) est un minimum local (même global).
La figure suivante, voir Figure 3.6, donne la représentation graphique de f .
∂f ∂f
2. Nous avons (x, y) = √ 2x2 2 , (x, y) = √ 2y2 2 .
∂x 2 x +y ∂x 2 x +y
∂f ∂f
Nous avons (x, y) et (x, y) qui ne sont pas définies en (0, 0) (division par
∂x ∂y
zéro)..
De plus une fraction est nulle si et seulement si son numérateur est nul. Donc pour obtenir
∂f ∂f
(x, y) = 0 et (x, y) = 0 il faut avoir x = 0 et y = 0. Or cela nous donne la valeur
∂x ∂y
interdite obtenue précédemment.
Ainsi, si f admet un extremum local alors celui-ci se trouve en (0; 0). Nous avons f (0, 0) =
0≤ x2 + y 2 = f (x, y), car une racine carrée est positive. On en déduit que f (0; 0) est
p
Solution :
∂f ∂f
Nous avons (x, y) = 2x et (x, y) = −2y. Ces deux dérivées partielles sont définies sur R2 .
∂x ∂y
∂f ∂f
De plus, (x, y) = 0 lorsque x = 0 et (x, y) = 0 lorsque y = 0.
∂x ∂y
Ainsi, si nous avons un extremum alors celui-ci se trouve en (0; 0).
Or,
• f (0; 0) = 0 ≤ x2 = f (x, 0). Donc tous les points de coordonnées (x; 0) ont une image se
trouvant au dessus de f (0; 0).
• f (0; 0) = 0 ≥ −y2 = f (0, y). Donc tous les points de coordonnées (0; y) ont une image se
trouvant au dessus de f (0; 0).
Conclusion : La fonction f n’admet pas d’extremum.
Dans une telle situation, on dit que le point (0; 0; f (0, 0)) est un point selle. Cette dénomination
se comprend à l’aide de la représentation graphique de cette fonction.
∂f ∂f
Nous venons de voir que la condition (x0 , y0 ) = 0 et (x0 , y0 ) = 0 ne suffit pas à garantir
∂x ∂y
l’existence d’un extremum. Comme dans le cas des fonctions à une variable, nous pouvons
combler cette lacune en étudiant les dérivées secondes.
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 56
Théorème 3.3.1. Soit f une fonction de deux variables x, y définie sur une partie D ∈ R2 et
∂f ∂f
(x0 , y0 ) ∈ D vérifiant (x0 , y0 ) = 0 et (x0 , y0 ) = 0. On pose
∂x ∂y
!2
∂2f ∂2f ∂2f
h(x0 , y0 ) = (x 0 , y0 ) · (x0 , y0 ) − (x0 , y0 ) .
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y
∂2f
1. si h(x0 , y0 ) > 0, et (x0 , y0 ) > 0 alors f (x0 , y0 ) est un minimum local.
∂x2
∂2f
2. si h(x0 , y0 ) > 0, et (x0 , y0 ) < 0 alors f (x0 , y0 ) est un maximum local.
∂x2
3. si h(x0 , y0 ) < 0 alors (x0 , y0 , f (x0 , y0 )) est un point selle, donc f (x0 , y0 ) n’est pas un
extremum.
Exemple 46. Trouver les extrema et les points selles de la fonction f (x, y) = xy − 41 x4 − 41 y 4 .
Solution :
x − y 3 = 0.
y − x3 = 0
y = x3
y = x3
Cela donne : ⇒ ⇒
x − y3 = 0
x = (x3 )3
x = x9 − x = x(x8 − 1) = 0.
La dernière équation nous donne comme valeur possible pour x, x = 0 et les racines huitièmes de
l’unité. Or nous ne cherchons que des racines réelles donc les valeurs possibles de x sont x = 0,
x = 1 et x = −1. Cela donne comme solutions réelles du système (0; 0), (1; 1) et (−1; −1).
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 57
∂2f ∂f ∂f
2
(x, y) = −3x2 2
(x, y) = −3y 2 (x, y) = 1.
∂x ∂y ∂x∂y
On obtient alors :
∂2f
• En (−1; −1), nous avons h(−1; −1) = (−3).(−3) − 1 = 8 > 0 et (−1, −1) = −3 < 0,
∂x2
donc f (−1; −1) est un maximum local.
• En (0; 0), nous avons h(0; 0) = 0 − 1 = −1 < 0, donc (0; 0; f (0; 0)) est un point selle.
∂2f
• En (1; 1), nous avons h(1; 1) = (−3).(−3) − 1 = 8 > 0 et (−1, −1) = −3 < 0, donc
∂x2
f (−1; −1) est un maximum local.
Sujet de méditation :
Soit (X; Y ) une série statistique de dimension 2. On note (xi ; yi ) les valeurs prises par cette
série. On considère alors la fonction suivante :
f : R2 −→ R
n
(a, b) 7−→ (yi − (axi + b))2
X
i=1
A l’aide d’une étude de f , pouvez vous retrouver la pente et l’ordonnée à l’origine de la droite
des moindres carrés.
La droite des moindres carrés est la droite dont le carré des écarts verticaux entre les points
(xi ; yi ) et celle-ci est minimal.
3.4 Différentiabilité
On remarque que :
∂f ∂f
(x, y) = 4x3 + 6xy, (1, −1) = −2
∂x ∂x
∂f ∂f
(x, y) = 3x2 , (1, −1) = 3
∂y ∂y
∂f ∂f
df : (h1 , h2 ) → h1 + h2
∂x ∂y
Exemple 48.
∂2f ∂2f
1. Peut on remplacer dans le théorème du cours la condition ∂x2
> 0 par ∂y 2
> 0?
∂2f ∂2f
2. Peut on remplacer dans le théorème du cours la condition ∂x2
< 0 par ∂y 2
< 0?
Exercice 18. Déterminer les extrema locaux des fonctions suivantes ainsi que les points selles :
3. f (x, y) = x2 − y 2 + 4x − 4y − 8
4. f (x, y) = y 2 − 6y + 13 x3 − 29 x2 + 20x
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 59
2 −y 2
5. f (x, y) = x · e−x
1/3
6. f (x, y) = x2 + y 2 +1
7. f (x, y) = x2 + y 4
Exercice 19. En étudiant les extrema, associer à chaque figure la formule correspondante :
2 −y 2
1. f1 (x, y) = 3.e−x
2. f2 (x, y) = x + y + 2xy − x2 − y 2
3. f3 (x, y) = 4exy
Exercice 20. Une boite en carton rectangulaire (plus rigoureusement parallélépipédique) ouverte
sur le dessus a un volume de 32 cm3 . Quelles doivent être ses dimensions pour que surface totale
soit minimale ?
(Autrement dit, quelles doivent être les dimensions pour obtenir une boite de 32cm3 en utilisant
le moins de carton possible ?)
Exercice 21. Afin de traiter une infection bactérienne, l’utilisation conjointe de deux composés
chimiques est utilisée. Des études ont montré qu’en laboratoire la durée de l’infection pouvait
être modélise par
D(x, y) = x2 + 2y 2 − 18x − 24y + 2xy + 120
Exercice 22. Une entreprise de construction utilise les matières premières m1 et m2 dans le
processus de fabrication d’un de ses produits. On note x la quantité de matière première m1
Fonctions de plusieurs variables, Prof. Kumwimba Didier 60
Le produit se vend 10 euros le kilogramme et l’entreprise vend toute sa production. Les matières
premières m1 et m2 coûtent respectivement 40 euros et 60 euros le kilogramme.
1. Déterminer la fonction f (x, y) correspondant au bénéfice réalisé par l’entreprise
2. Calculer les quantités de matières premières qui maximisent le bénéfice réalisé par l’entreprise.
Exercice 23. A quelle condition sur α et β la fonction f (x, y) = αx2 + βy 2 admet elle un
maximum local ?
précédents de la manière suivante : nous allons minimiser la somme des carrés des écarts verti-
caux entre les points et la droite. La droite a pour équation y = ax + b, nous cherchons donc a
et b.
(a) Montrer que l’écart vertical entre le point de coordonnées (4; 2) et la droite d’équation
y = ax + b est donné par : a × 4 + b − 2.
(b) Montrer que nous voulons minimiser :
(c) Trouver le point critique de cette fonction et montrer que c’est un minimum.
En déduire l’équation de ”la droite des moindres carrées” pour les points (1; 0), (4; 2) et (5; 3).
Comparer avec votre résultat obtenu graphiquement.
f : R2 → R,
x2 + y
(x, y) 7→ f (x, y) = .
x2 + y 2 − 1
g : R2 → R,
x2 + y 2
(x, y) 7→ g(x, y) = .
x
h : R2 → R,
sin x − sin y
(x, y) 7→ h(x, y) = .
x−y
1) Déterminer l’ensemble de définition de chacune des fonctions f ; g et h.
f : R3 → R,
z−x
(x, y, z) 7→ f (x, y, z) =
y−x
2
x − y2
si (x, y) 6= (0, 0),
x2 + y 2
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0).
Intégrales multiples
Dans ce chapitre, on donnera uniquement quelques éléments relatifs aux calculs d’intégrales
double et triple.
f : Ω → R,
ZZ Z b Z k(x) !
f (x, y)dxdy = f (x, y)dy dx,
Ω a h(x)
(x, y) 7→ f (x, y) = x2 + xy + y 2 + 2,
On va commencer par intégrer cette fonction par rapport à y, puis continuons le calcul en inté-
63
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 64
Ou bien on va commencer par intégrer cette fonction par rapport à x, puis continuons le calcul
en intégrant par rapport à y, on obtient aussi :
ZZ Z 3 Z 2
f (x, y)dxdy = x + xy + y + 2 dx dy
2 2
Ω 0 1
1 3 1 2
Z 3 2 !
= x + x y + xy 2 + 2x dy
0 3 2 1
3 13
Z 3
= y+y + dy 2
0 2 3
3 1 13 3
= y2 + y3 + y
4 3 3 0
115
=
4
une fonction continue sur un compact inclus dans un ouvert V de R2 et soient D un compact
inclus dans un ouvert U de R2 et Ψ : U → V est une application bijective et de classe C 1 telle
que Ψ(D) = Ω.
On note :
(u, v) → Ψ(u, v) = (x(u, v), y(u, v))
le changement de variables.
D(x,y)
Soit J(u, v) = D(u,v) le jacobien de Ψ en un point quelconque de U.
Alors on a l’égalité :
ZZ ZZ
f (x, y)dxdy = f (x(u, v), y(u, v))|J(u, v)|dudv,
Ω D
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 65
un compact de R3 , et soit
f : Ω ⊂ R3 → R
(x, y, z) 7→ f (x, y, z)
Alors on a : !
ZZ ZZ Z k(x,y)
f (x, y, z)dxdydz = f (x, y, z)dz dxdy.
Ω D h(x,y)
Ω = {(x, y, z) ∈ R3 |a ≤ x ≤ b, c ≤ y ≤ d, n ≤ z ≤ m},
alors on a : ! !
ZZZ Z m Z d Z b
f (x, y, z)dxdydz = f (x, y, z)dx dy dz.
Ω n c a
une fonction et
Ω = {(x, y, z) ∈ R3 |x ≥ 0, y ≥ 0 et x + y + 2y ≤ 1}.
ZZZ
Calculer f (x, y, z)dxdydz sur le domaine Ω.
Ω
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 66
On a :
une fonction continue sur un compact inclus dans un ouvert V de R3 et soient D un compact
inclus dans un ouvert U de R3 et Ψ : U → V est une application bijective et de classe C 1 telle
que Ψ(D) = Ω. On note :
le changement de variables.
D(x,y,z)
Soit J(u, v, w) = D(u,v,w) le jacobien de Ψ en un point quelconque de U.
Alors on a :
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = f (x(u, v, w), y(u, v, w), z(u, v, w))|J(u, v, w)|dudvdw.
Ω D
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = f (ρ cos θ, ρ sin θ, z)ρdρdθdz.
Ω D
La formule s’écrit :
ZZZ ZZZ
f (x, y, z)dxdydz = g(ρ, θ, ϕ)ρ2 sin ϕdρdθdϕ,
Ω D
où g(ρ, θ, ϕ) = f (x, y, z)
f (x, y) = 2y sin x.
ZZ
Exercice 30. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = {(x, y)||x| ≤ a, |y| ≤ b}, et
D
f (x, y) = (x + y)ex−y .
ZZ
Exercice 31. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le triangle de sommets O, A(2, 0), B(0, 2) et
ZZ
Exercice 32. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le carré de sommets O, A(π, 0), B(0, π), C(π, π) et
ZZ
Exercice 33. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le triangle de sommets O, A(1, 0), B(0, 1) et
ZZ
Exercice 34. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le trapèze limité par par les droites d’équation y = 0, y = 1, y = 2 − x
et y = 1 + x2 , et
f (x, y) = xy.
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 68
ZZ
Exercice 35. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est l’ensemble des points du plan limité par les courbes d’équation
1
y= et y = −4x + 5,
x
et
f (x, y) = x2 y.
ZZ
Exercice 36. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = {(x, y)|x ≥ 1, y ≥ 1, x + y ≤ 3}, et
D
ZZ
y2
n o
Exercice 37. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = (x, y) | 0 ≤ x ≤ 1 − 4 , et
D
f (x, y) = x2 + y 2 .
ZZ
Exercice 38. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le triangle de sommets O, A(1, 1), B(2, −1) et
f (x, y) = (x + 2y)2 .
ZZ
Exercice 39. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = [0, a] × [0, b] (a > b), et
D
f (x, y) = |x + y|.
ZZ
Exercice 40. Calculer I = f (x, y)dxdy
D √
où D est l’ensemble des points du disque de centre O et de rayon 1 tels que x + 3y ≤ 1 et
f (x, y) = xy.
ZZ
Exercice 41. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le triangle de sommets A(1, 0), B(0, 1), C(0, −1) et
f (x, y) = x2 y 2 .
ZZ
Exercice 42. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = (x, y)|x + y ≤ 1, x2 + y 2 ≤ 1 , et
D
f (x, y) = xy 2 .
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 69
ZZ
Exercice 43. Calculer I = f (x, y)dxdy
D
où D est le domaine limité par les paraboles d’équation
y 2 = 2px et x2 = 2py,
et
f (x, y) = x2 + y 2 .
ZZ
Exercice 44. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = (x, y)|x ≥ 0, y ≥ 0, x2 + y 2 ≤ 1 , et
D
q
f (x, y) = x y 2 2
1 − x3 − y 3 .
ZZ
Exercice 45. Calculer I = f (x, y)dxdy
où D est le domaine limité par les paraboles d’équation
y 2 = 2px et x2 = 2py
et
f (x, y) = x2 + y 2
ZZ
Exercice 46. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = f (x, y)|x ≥ 0, y ≥ 0, x3 + y 3 ≤ 1 , et
D
q
f (x, y) = x2 y 2 1 − x3 − y 3
ZZ
Exercice 47. Calculer I = f (x, y)dxdy où D = (x, y)||x| ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1 − x2 , et
D
f (x, y) = x2 y
ZZ
Exercice 48. Calculer I = f (x, y)dxdy où D est le cercle de centre (−1, 0) et de rayon 1,
D
et
f (x, y) = x
ZZZ
Exercice 49. Calculer I = f (x, y, z)dxdydz
D
où D est le domaine limité par les les plans d’équation x = 0, y = 0, z = 0, x + y + z = 1 et
f (x, y, z) = (x + y + z)2 .
ZZZ
Exercice 50. Calculer I = f (x, y, z)dxdydz où D = (x, y, z)|0 ≤ z ≤ x2 + y 2 , 0 ≤ y ≤ x ≤ 1 ,
D
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 70
et
f (x, y, z) = x + y + z.
ZZZ
Exercice 51. Calculer I = f (x, y, z)dxdydz où D = (x, y, z)|0 ≤ y ≤ 1 − x2 , |x + y + z| ≤ 1 ,
D
et
f (x, y, z) = x2 y.
Exercice 52. Soit D une partie du demi-plan xOy d’ordonnées positives, d’aire A(D) et de
centre de gravité G, et soit
x2 (y − c)2
+ =1
a2 b2
et
1
f (x, y, z) = .
(x + y + z)4
ZZZ
Exercice 54. Calculer I = f (x, y)dxdydz où D = (x, y, z)|z ≥ 0, x2 + y 2 + z 2 ≤ 1 , et
D
f (x, y, z) = z cos x2 + y 2 .
ZZZ
Exercice 55. Calculer I = f (x, y)dxdydz
où D est le tore engendré en faisant tourner autour de Oz, le disque limité par le cercle d’équation
(x − a)2 + z 2 = R2 (0 < R ≤ a), et
f (x, y, z) = x2 + y 2
Intégrales multiples, Prof. Kumwimba Didier 71
ZZZ
Exercice 56. Calculer le volume V = dxdydz de la partie de la sphère de centre O et de
rayon R,comprise entre les plans d’équation z = h1 et z = h2 (R ≥ h1 > h2 ≥ −R)
ZZZ
Exercice 57. Calculer le volume V = dxdydz de la partie limitée par le cylindre d’équation
x2 + y 2 = a2 et l’hyperboloïde d’équation x2 + y 2 − z 2 = −a2 (a > 0)
ZZZ
Exercice 58. Calculer le volume V = dxdydz du domaine D limité par le cône de révo-
D
lution d’équation
x2 + y 2 z2
=
a2 c2
I’hyperboloïde d’équation
x2 + y 2 z 2
− 2 = −1
a2 c
où R > 0, et
z
f (x, y, z) = p
x2 + y2
ZZZ
Exercice 64. Calculer I = f (x, y, z)dxdydz où D est le domaine intérieur à la sphère de
D
centre O et de rayon 1, et extérieur au cône de révolution d’axe Oz et de demi-angle au sommet
π/3, et
x2 + y 2
f (x, y, z) =
x2 + y 2 + z 2