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    "Attention, ce substitut aux asperges est un vrai danger “

    Pendant la période printanière, vous avez certainement dû voir sur les étales
    des marchés de magnifiques asperges. Alors que vous aviez envie d’en dégus-
    ter quelques-unes, un élément fatidique vous a rebuté : son prix. En effet, un ki-
    logramme d'asperges coûte environ 10 euros. Ce qui n’est pas rien. C'est pour-
    quoi beaucoup de consommateurs ont cherché des alternatives bon marché. On
    vous en dit davantage ci-dessous.

    Avez-vous déjà entendu parler de la renouée du Japon ? Originaire d’Asie orien-


    tale et naturalisée en Europe, elle est considérée comme étant une plante en-
    vahissante perturbant les écosystèmes. Cette grande plante herbacée vivace a
    des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des asperges. Toutefois, si
    vous en croisez dans la nature, soyez prudent.

    La renouée du Japon n'est pas toxique et peut être consommée. Mais seule-
    ment en petites quantités. En effet, tout comme la rhubarbe par exemple, la te-
    neur en acide oxalique de cette plante est très élevée. Il est donc préférable de
    ne pas la consommer quotidiennement et de ne récolter que les pousses jeunes
    et inférieures à 20 centimètres.

    De plus, la renouée du Japon est une plante métallophyte. Ce qui veut dire que
    sa présence indique une pollution du sol aux métaux. La probabilité que ces
    sols soient pollués et que la végétation qui s’y développe soit impropre à la
    consommation humaine est fortement importante. Il faut donc être certain de
    la station où s'effectue la cueillette.

    Au Japon, les jeunes pousses sont consommées crues ou cuites. Au printemps,


    elles sont cueillies avant que la tige et les feuilles ne se séparent. On enlève
    l'écorce et on les mange crues. Elles ont un goût acide en raison de la pré-
    sence d'acides organiques et en particulier d'acide oxalique qui leur donne une
    certaine âpreté. Mais attention : leur consommation en trop grande quantité à
    l'état naturel peut avoir des effets néfastes sur la santé.

    Les Japonais utilisent la renouée comme un moyen efficace dans la pharmaco-


    pée traditionnelle. En hiver, quand les tiges commencent à dépérir, les rhi-
    zomes sont arrachés puis séchés. La renouée est alors utilisée pour amollir les
    selles. En outre, les jeunes feuilles malaxées sur des éraflures qui saignent
    stoppent l'hémorragie et calment la douleur.

    En Europe, la lutte contre cette plante ornementale asiatique est très compli-
    quée et demande beaucoup de temps et d'argent. "Il est donc important d'agir
    de manière conséquente dès la phase d'établissement. Il est particulièrement
    important d'empêcher la propagation et de lutter contre les plus petites popula-
    tions initiales", explique le service phytosanitaire de Basse-Saxe.

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