Entretien Des Routes GT3
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malheureusement faire face à de nombreux la route. De plus, il a été tenu compte dans ce cours,
problèmes à caractère urgent. selon le cas et les possibilités financières disponibles
Le monde moderne auquel nous appartenons à une administration routière, de faire appel à un
voudrait que les activités d’entretien requièrent une matériel spécialisé sur terrain, pour l’auscultation et
attention plus soutenue dans la mesure où toute l’exécution des travaux routier, et à des méthodes
négligence et toute décision de les différer basées sur une forte utilisation de main d’œuvre sur
entraîneraient une remise en état coûteuse, les voies de desserte agricole.
défavorisant par conséquent le développement.
Au cours de l’exploitation, une route doit être I.2. Prise en compte de quelques définitions
conservée dans un état aussi proche que possible de
son état d’origine. Cet objectif est difficilement - Entretien courant
atteint en République Démocratique du Congo (RDC) Il s’agit des opérations, généralement de
notre pays, à cause de faibles moyens financiers routine, qu’on réalise une fois au moins chaque année
affectés à l’entretien d’une part et il faut d’autre part sur une section de route, c'est-à-dire des opérations
dire qu’au niveau politico – administratif le plus très simples et de faible ampleur exigeant une main
élevé de la prise de décision, l’entretien routier est d’œuvre qualifiée ou peu qualifiée comme par
malheureusement relégué au second plan, ce qui est exemple les réparations localisées.
fort regretable. - Entretien périodique
Les travaux routiers à prescrire dans un Ce sont des opérations ponctuelles réalisées
programme d’entretien sont multiples et varient en sur une section de route à l’issue d’une période
fonction de la catégorie et du type de route à estimée à un certain nombre d’années (deux ans et
considérer, ce qui permet d’effectuer des plus par exemple).
investigations d’abord et de proposer des remèdes La réalisation de ces opérations fait appel à un
efficaces en suite conformément à l’état de santé de équipement spécialisé et d’une main d’œuvre
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qualifiée pour l’exécution des travaux de grande - Diagnostic
ampleur et coûteux comme par exemple le C’est une réflexion portée sur un ensemble
renforcement. d’informations relatives à l’historique de la route, à
- Indicateur d’état l’examen visuel, aux mesures déflectométriques,
Dans l’entretien des routes, il importe etc… effectuées dans le but d’identifier les désordres
d’entreprendre avec efficacité les travaux déterminant et de déterminer les causes probables.
l’état de santé réel de la route.
Les indicateurs d’état sont donc des
paramètres représentatifs auxquels on recourt pour
apprécier l’état de la chaussée. Dans cette
appréciation, il sera possible de réunir des
informations dont on a besoin soit en effectuant des
mesures sur terrain, soit en s’appuyant sur
l’historique de la route, soit enfin par des
observations visuelles.
- Auscultation
C’est l’ensemble de mesures à effectuer à
l’aide des appareils appropriés en vue de décrire,
d’évaluer l’état réel d’une chaussée et de formuler un
diagnostic juste.
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II. Auscultation et évaluation de 1 trafic) au moment où les mesures sont effectuées, il1
s’est développé depuis plusieurs décennies une
l’état des chaussées
technologie de pointe permettant aux véhicules 1 de
mesures de s’insérer dans le flot de la circulation.
Il a été dit que la route constitue un
Mais quels sont les paramètres qui nous
investissement important à préserver dans le temps.
intéressent et où et comment doivent - ils être relevés
Toute administration routière responsable doit en être
et évalués ?
consciente et doit en même temps aussi chercher à
L’auscultation s’effectue pour faire :
mettre en place des systèmes de gestion de l’entretien
- les relevés des caractéristiques de surface
permettant de décrire l’état réel dans lequel se trouve
et des dégradations de surface ;
une route et son évolution dans le temps.
- l’évaluation de l’état structurel de la
S’agissant des indicateurs d’état à relever et à
chaussée.
évaluer, il existe à l’échelle mondiale des appareils
d’auscultation permettant d’acquérir les informations
II.1. Relevé des caractéristiques de surface et des
dont on a besoin sur un réseau ou un itinéraire donné.
dégradations de surface
Mais l’auscultation continue à grand
rendement est réalisée en prenant en compte deux
La couche de surface est celle qui entre la
grandes préoccupations, celles relatives à la
première en contact avec le trafic et les agents
satisfaction de l’usager à savoir le confort et la
atmosphériques. Elle représente comme le disent les
sécurité, l’état de surface, l’environnement, et enfin
professionnels de la route, « le but ultime de la
celles plus spécifiques à l’ingénieur, c'est-à-dire les
technique routière en matière de chaussée ». Il est
premières plus le comportement structurel de la
évident que le corps de la chaussée n’a de
chaussée.
Considérant le souci de ne pas fermer la route
Les véhicules de mesures peuvent rouler à une vitesse 60km/h.
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justification que s’il permet à cette dernière couche Par ailleurs, il est erroné de croire qu’on peut
de roulement de jouer convenablement son rôle. se passer de l’uni qui ne serait qu’un luxe.
Parmi les paramètres indicateurs de qualités Un prix est toujours à payer lorsqu’on
superficielles des chaussées, on retient : accorde peu d’attention à ce paramètre. Aussi, il est
- l’uni (longitudinal et transversal) évident que pour faire de la couche de surface une
- la rugosité (adhérence) : macrorugosité et couche présentant un bon uni, l’assise toute entière
microrugosité devra résister à des efforts verticaux transmis par le
- l’imperméabilité trafic étant donné la qualité des matériaux, les
- les dégradations de surface. épaisseurs retenues ainsi que la performance du
matériel de mise en œuvre. C’est grâce à ces éléments
II.1.1. L’uni réunis qu’il est possible d’assurer par exemple la
régularité et la permanence du profil lors de la pose
L’uni est un paramètre qui indique la qualité des enrobés bitumineux par le finisseur.
d’une chaussée dont les profils en long et en travers
diffèrent très peu du profil théorique. Autrement dit, II.1.1.1. Mesure de l’uni
lorsqu’ on fait la comparaison entre la ligne rouge
(théorique) du projet et celle du profil réellement mis L’uni est mesuré soit longitudinalement (uni
en œuvre, très peu des différences sont observables longitudinal), soit transversalement (uni transversal)
du point de vue de la dénivellation et de la présence à l’aide d’une gamme large d’instruments de mesure
d’ondulations. notamment :
Roulant à bord de son véhicule, l’uni pour
l’automobiliste s’apprécie par le confort lorsqu’il ne
ressent pas les vibrations excessives ou les secousses
brutales.
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a) en profil en long : - le viagraphe : est tracté à 4 ou 5km/h et
- la règle de 3m qui est encore utilisée mesure les dénivellations locales du profil en long
dans certaines administrations routières dans la par rapport à la ligne moyenne de ce profil. (fig2).
réception des travaux. Elle permet de mesurer
manuellement les dénivellations sur la surface de Fig.2 : schéma du viagraphe.
roulement ;
- la règle roulante de 3m munie d’un
palpeur en son centre. Elle permet de vérifier l’uni
dans la phase de la construction par exemple où l’on
admet les flèches de l’ordre de 3mm en profil en long
et 5mm en profil en travers sur le béton de ciment, et
5mm en profil en long et 10mm en profil en travers
sur l’enrobé bitumineux ; - l’indicateur de confort (roughness indicator)
- le profilographe (essai A.A.5.H.0) mesure la enregistre les chocs en produisant des impulsions,
pente du profil en long.fig.1 ce qui permet d’obtenir rapidement et directement
les résultats. (Fig.3)
Fig. 1 : profilographe Fig.3 : Indicateur de confort
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- l’intégrateur du choc (bump integrator) - le transverso – profilgraphe(fig.5)
mesure la planéité dynamique. C’est un appareil qui
est tracté par un véhicule laboratoire où sont installés Fig.5 : Transverso profilographe
les enregistreurs. L’appareil est équipé de capteurs de
mouvement vertical.
- l’analyseur du profil longitudinal (APL).
C’est un appareil grâce auquel on apprécie
de manière très satisfaisante l’uni en profil
en long (fig.4)
1
être la rugosité recherchée pour une couche de - l’état des scultures du pneumatique 1qui
roulement. facilite l’évacuation d’eau
Pour qu’un véhicule en mouvement puisse - les aspérités du revêtement évacuant elles
freiner convenablement et dans les conditions de aussi l’eau.
stabilité transversale, il est recommandé à une couche - la vitesse du véhicule diminuant le temps
de roulement d’offrir une bonne rugosité. d’évacuation de l’eau et rend cette
Il est donc facile d’obtenir au moment du évacuation plus difficile.
contact, une bonne adhérence du pneumatique à la
On se souviendra en outre de l’hydroplanage
chaussée au cours du frottement, lorsque la celle – ci
(aquaplaning) qui est un phénomène bien connu des
est dans un état sec et propre. Certaines difficultés
usagers de la route et qui se concrétise par la
sont observées sur la chaussée mouillée ou polluée,
disparition de l’adhérence. Ce phénomène est jugé
difficultés dépendant soit du pneumatique soit de la
très dangereux sur une chaussée mouillée et assez
texture superficielle de la chaussée.
lisse où la vitesse de circulation est trop grande pour
L’adhérence dont il est évidement question ici
qu’il ne se produise pas la rupture du film d’eau,
est d’une part celle dite moléculaire qui est une sorte
donc le véhicule est en difficulté de se mobiliser et la
de soudure temporaire des molécules de caoutchouc
conduite n’est plus assurée.
aux matériaux de la chaussée, et d’autre part de
l’hystérésis du caoutchouc. Une bonne adhérence est Que faudrait – il faire pour maintenir la
souvent obtenue avec un pneumatique (caoutchouc) à rugosité de la couche de roulement ?
fortes hystérésis.
Par ailleurs, lorsqu’une surface est couverte Il est simplement recommandé :
d’eau, l’adhésion moléculaire ne se produit que sous - éviter toute cause d’accumulation d’eau sur
la partie du pneumatique où le film d’eau a été la chaussée (déformation de surface, pente
rompu. Cette rupture sera dépendante de :
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transversale trop faible, mauvaise évacuation latérale, d’un petit tampon revêtu de caoutchouc. Ce sable
etc.) étalé remplira les aspérités de la structure (creux du
- les gravillons de la couche de surface revêtement) sur une surface géométrique qui sera
doivent avoir des arêtes vives et les conserver mesurée. La tâche de sable ainsi obtenue a un
longtemps (roche dure résistant à la fois au polissage diamètre moyen (grossièrement circulaire) et qui sera
et à la fragmentation. Coeff. L. A > 45 ; CP > 0,45 mesuré pour obtenir la hauteur de sable
voir 0,55 routes rapides)
- les revêtements doivent présenter une
texture superficielle ou macrorugosité géométrique Tableau n° 1 : Appréciation de la rugosité en fonction
suffisamment grossière. de la hauteur de sable (HS)
- proscrire les irrégularités localisées de
Hauteur de Appréciation du revêtement
rugosité (réparations faites localement avec des sable (HS)
matériaux de rugosité différente de ceux constituant 0,2 Texture très fine (n’est pas recommandée)
0,2 – 0,4 Texture fine (recommandée là où la vitesse ne dépasse
l’ancienne chaussée). pas 80 km/h
0,4 – 0,8 Texture moyenne pour la vitesse comprise entre
80 – 130 km/h
II.1.2.1. Mesure de la rugosité 0,8 – 1,2 Texture grossière pour grande vitesse > 120 Km/h
>1,2 Texture très grossière pour zones dangereuses.
a) La macrorugosité
En ce qui concerne les revêtements en enduits
La texture superficielle de la chaussée est superficiels, on arrive à obtenir des valeurs de HS >
appréciée par un essai simple dit : 1,2 mm soit de meilleurs revêtements par rapport à la
- profondeur au sable. rugosité.
L’essai consiste à étaler sur la surface de la chaussée,
un volume de sable grossier connu (25cm3) à l’aide
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- le drainomètre permet de déterminer sur la Dans de nombreux pays existent des appareils
surface de la chaussée, l’aptitude de l’enrobé dont l’emploi est officialisé pour la mesure des
bitumineux par exemple au drainage. caractéristiques superficielles. Nous citerons en ce
- l’appareil Leroux (fig.6) sur lequel on peut qui concerne la rugosité :
voir un mouton – pendule de poids P portant un patin - la remorque légère LPC (en France)
de caoutchouc et tombant de la hauteur H ; le patin - le stradographe du Centre d’Etudes du
frotte sur la surface dont on doit déterminer le Bâtiment et des Travaux Publics en France pour la
coefficient de frottement, et le pendule rebondit sur mesure du coefficient de frottement longitudinal
une hauteur h (hauteur) que l’on mesure. Ainsi on a : (CFL)
- le scrim (sideway force coefficient routine
P (H – h) = kf investigation machine) pour la mesure du coefficient
de frottement transversale
kf = coefficient de frottement - le drainoroute qui, remorqué à 15km/h
(kf = 0,65 très bon ; kf < 0,55 est jugé mesure le débit d’eau évacué par drainage.
insuffisant)
Il existe également des appareils à
Fig.6 : Appareil Leroux technologie très avancée notamment ceux utilisant
des techniques radar ou des faisceaux laser et qui
peuvent explorer le revêtement à partir du véhicule en
circulation.
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b) La microrugosité II.1.3.1. Mesure de l’imperméabilité
La microrugosité est en relation avec la nature La perméabilité étant le signe de l’usure, donc
pétrographique de la roche du granulat, ce qui permet du vieillissement, elle est mesurée in situ à l’aide
de considérer les essais réalisés sur la dureté, le d’un appareil appelé : perméamètre. Cet appareil est
polissage accéléré, etc. constitué d’un tube à appliquer fortement sur la
chaussée après l’avoir mastiqué à sa partie inférieure
II.1.3. L’imperméabilité et la vitesse d’écoulement d’eau est ainsi mesurée.
1 1
est aussi effectuée par enregistrement
photographique. Le GERPHO (groupe d’examen a) Chaussées souples et semi – rigides
routier par photos) (fig.7) est l’appareil utilisé en
France et dans d’autres pays pour relever la surface Affaissement : variation du niveau du profil.
dégradée par des images photographiques. Bourrelet : renflement apparaissant à la surface de
la chaussée.
Fig. 7 : Appareil gerpho Désenrobage : décollement de la pellicule de liant
enveloppant le matériau enrobé.
Empreinte : impression en relief localisée à la
surface de la chaussée.
Faïençage : fissuration à malles plus ou moins
fines se produisant dans les couches
de surface.
Fissures : lignes de rupture observées sur les
couches de surface.
Flache : dépression de forme arrondie
Glaçage : usure du revêtement qui le rend lisse
et glissant.
II.1.4.1. Définition des dégradations Nid de poule : cavité de forme arrondie, à bords
francs, crées à la surface de la
Par ordre alphabétique, nous donnons ci – chaussée par enlèvement du matériau.
dessous les définitions des dégradations sur les Orniérage : déformation permanente longitudinale
chaussées souples, semi – rigides, et rigides d’abord, qui se crée sous le passage des roues.
puis pavées, et sur la route en terre en suite.
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Soulèvement de dalle : dénivellation transversale
importante au niveau du
Fig. 8 : deux grands groupes de familles des
joint.
dégradations.
A. Considérations sur le classement des ARRACHEMENTS
Couche
REMONTEES
dégradations supérieure
- Cassure - Pompage
- Epaufrure - Remontée de boue verte
- Faïençage à mailles fines ou « peau de crocodile » (10 à 40cm de - Remontée d’eau
coté) - Remontée de laitance
- Faïençage à mailles larges (40 cm et au – delà) - Remontée du liant – ressuage
- Fissure en dents de scie - Remontée de mortier
- Fissure « parabolique »
- Fissure rectiligne
a) Longitudinale suivant l’axe
b) Longitudinale suivant la rive
c) Transversale
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B. Quelles sont les causes probables des Le trafic
dégradations ?
Le trafic est le premier agent destructeur de la
chaussée. Cette destruction est souvent liée à la
Il est important de noter que les causes des
charge des essieux, à leur durée d’application et au
dégradations sont nombreuses et variées, d’ordre
nombre de leurs passages sur une chaussée donnée
quantitatif (trafic, etc.), qualitatif (type de matériau
reposant sur un sol donné et soumise à des conditions
constituant le corps de la chaussée, par exemple) ou
climatiques précises.
aléatoire (pluviosité, etc.).
Ces facteurs sont simultanément cause et Les conditions climatiques et environnement
effet, c'est-à-dire que les dégradations apparues
deviennent la cause de nouvelles dégradations, ceci Parmi les paramètres les plus agissants sur le
se développant en cascades. corps de chaussée, nous avons la présence
Tenant compte des connaissances acquises permanente d’une très grande quantité d’eau et les
sur le problème, il est possible de classer les causes cycles de gel – dégel pour les pays tempérés.
de dégradations par rapport aux critères suivants : S’agissant de la présence d’eau, nous distinguons :
- le trafic,
- les conditions climatiques, l’environnement a) L’eau qui s’infiltre dans le corps de chaussée
et leurs conséquences, soit :
- le dimensionnement du corps de chaussée, - par percolation. Il suffit de fermer la
- la qualité des matériaux et leur mise en chaussée par un enrobé suffisamment étanche pour
œuvre. limiter cette arrivée ;
- par infiltration sur les côtés. L’eau en
provenance des accotements se déplace
horizontalement. Ce phénomène, s’il n’est pas le plus
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1
important du point de vue de la quantité d’eau 1 par provoque alors des tassements plus ou moins
unité du temps, n’en est pas moins le plus fréquent, importants entraînant des déformations et des fissures
donc le plus dangereux. Il faut imperméabiliser les qui occasionnent le vieillissent prématuré du corps de
accotements et assurer le bon fonctionnement des chaussée.
fossés pour faire face à cette nature d’eau.
- par remontées capillaires. L’eau à gérer Le dimensionnement du corps de chaussée
provient de la nappe phréatique. Dans ce cas le
problème de l’évacuation de l’eau est complexe et Compte tenu du trafic de plus en plus lourd
exige dans la pratique une étude particulière au qui emprunte les routes, force et de retenir que le
niveau de la sous couche de fondation. La teneur en dimensionnement du corps de chaussée intervient de
eau d’un sous sol, si elle est trop élevée, peut façon très sensible dans les causes de dégradation.
provoquer des désordres importants car elle vient Une attention soutenue est accordée à ce
modifier la portance du sol de façon non négligeable paramètre pour éviter qu’ils ne se produisent des
ou aggraver l’attrition de certains matériaux tels que effets néfastes.
les calcaires.
La qualité des matériaux et leur mise en œuvre
b) Les cycles de gel – dégel
On évite l’apparition des dégradations
Dans les pays tempérés, il s’observe qu’au prématurées lorsqu’on veille à la qualité des
moment du gel, l’eau présente dans la chaussée se matériaux et à la technique de mise en œuvre.
transforme en lentilles de glace ; il y a un transfert Par rapport à la qualité, nous disons d’un
d’eau des zones non gelées vers les zones gelées. matériau qu’il est effectivement un mauvais matériau
Lors du dégel la teneur en eau du sol est très élevée lorsque :
sur une épaisseur très variable. Le trafic poids lourds - sa granularité est incorrecte,
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Bitume trop mou
Bitume entraîné par l’évaporation
trop intense d’eau en provenance du
corps de chaussée
17 Remontée de Excès de liant et de fines
mortier
18 Têtes de chat Usure du revêtement
Granulométrie incorrecte de la
couche de roulement
19 Tôle ondulée Action mécanique
20 Usure causée par Combinaison de deux dégradations
les pneus à clous déjà citées : plumage (bris et Fig.10 : Illustration du corps de chaussée défectueux
enlèvement du liant bitumineux par
martelage et griffures des pointes
d’acier) et de désenrobage
(libération des gravillons sous
l’action du trafic). Plus le
revêtement est froid, plus il est
fragile et plus le liant peut être
brisé. Les chocs dus aux grandes
vitesses imposent des contraintes
très dures aux revêtements et les
effets de traction renforcent l’usure
dans une très large mesure.
1 1
le corps de chaussée : on relève soit les Pour remédier au ressuage, on applique
fissures, soit les déformations et on généralement la technique de sablage (sable grossie
inclue également les nids de poule. rependu à l’aide des pelles sur les surfaces à traiter et
étalé ensuite à l’aide d’un balai afin de recouvrir
Dans cette illustration, il a aussi été pris en
uniformément la surface à traiter)
compte l’évolution des dégradations, c'est-à-dire les
conséquences si les travaux d’entretien ne sont pas
réalisés rapidement, et enfin dans les remèdes on a
Fig.11 : Ressuage sur la totalité de la surface
donné les méthodes de réparation les plus courantes.
1. LE RESSUAGE
Remèdes
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2
1
Fig.12 : ressuage une partie de la surface 1 - les fissures maillées fig.13 sont des fissures
1
qui se croisent et découpent la surface de la
chaussée en éléments de taille variable
allant jusqu’au faïençage (maille serrée).
Remèdes
Fig.14 : Fissures dans les traces des roues Attardons nous à la technique de colmatage
pour dire que la zone à traiter doit être propre et
sèche. Il faudrait donc la balayer
1 1
3. L’AFFAISSEMENT LOCALISE PAR Evolution
ORNIERES OU FLACHES
Une intervention tardive occasionne un
Localisation approfondissement rapide des affaissements voir la
rupture de la chaussée lors de la saison des pluies si
Ces dégradations se localisent souvent sur les
l’eau pénètre dans le corps de chaussée.
traces des roues des véhicules (ornières) et sur
certaines zones particulières (flaches). Remèdes
Principales causes
DE CHAUSSEE
Lors de la saison des pluies, l’évolution est
Localisation rapide et peut conduire à la destruction des rives de la
chaussée.
Il s’agit précisément des affaissements observés au
niveau des accotements non revêtus. Remèdes
- longueur (m)
- largeur (cm).
1 1
Principales causes fig.19 : Nids de poule au niveau de la surface et du
coups de chaussée
On rappelle ici :
Evolution
1 1
Importance caractérisée par : - pour le bourrelet de forte hauteur accompagné
de fissures, on recourt à la réfection localisée
- longueur (m)
du corps de chaussée.
- largeur (cm).
Dans les remèdes des dégradations ci – dessus
Principales causes
citées comme exemple, il a été souvent question de la
On remarque souvent : réfection localisée. Celle – ci s’exécute
conformément à l’exploitation de la technique des
- une perte de portance du corps de chaussée due emplois partiels dont les phases suivantes doivent
à la présence d’eau, être respectées :
- les matériaux de qualité insuffisante,
- un compactage insuffisant lors de la mise en - balayer la zone à traiter afin de la rendre propre
œuvre et passages de véhicules lourds pour et sèche
l’épaisseur de la chaussée considérée. - délimiter la surface à réparer par un marquage
à la craie
Evolution - imperméabiliser la surface à réparer avec une
On assiste à une destruction progressive de la émulsion à froid ou du bitume fluidifié à chaud en
chaussée. appliquant une couche d’accrochage de :
1,5 kg/m² pour l’émulsion bitumineuse ;
Remèdes 1,0kg/m² lorsqu’il s’agit du bitume fluidifié, et
En ce qui concerne : répandre les gravillons (6 – 10mm) et compacter à
l’aide d’un petit compacteur ou à la rigueur en
- le bourrelet de faible hauteur, on procède au ouvrant la route à la circulation.
déflachage ;
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Lorsque la réfection localisée est faite à 1l’aide étant donné le degré de gravité qu’il représente
1 sur
d’un enrobé bitumineux, on devra appliquer sur la les routes congolaises.
zone à réparer ;
C’est ainsi qu’il est exigé d’assurer son traitement
- du bitume fluidifié soit 0,5kg/m², ou
selon les exigences techniques suivantes :
- une émulsion de bitume en vue de constituer
une couche d’accrochage et répandre de - délimiter la surface à traiter en traçant à la
manière uniforme l’enrobé à froid sur la craie un rectangle tout au tour de la dégradation ;
surface à traiter en prenant soin de le - excaver la zone à réparer en retirant de la
compacter avec un petit compacteur vibrant, surface délimitée tous les matériaux libres.
une plaque vibrante ou une dame à main sans Le trou ainsi formé sera approfondi jusqu'à
dépasser l’épaisseur de l’ancienne couche. atteindre le niveau de matériau solide et sec. Il est à
noter que cette opération est réalisée à l’aide d’un
La réfection localisée du corps de chaussée
compresseur munie d’une tige plate (en fer)
est une technique permettant de réparer :
appropriée pour tailler verticalement les parois ainsi
- les fissures maillées que le fond du trou rendu plat donc horizontal et
- les ornières et les flaches exempte des matériaux libres. Le fond du trou doit
- les affaissements de rives et orniérage aussi être compacté.
- les épaufrements - boucher le trou par de nouveaux matériaux
- les nids de poule, et d’apport, chaque couche doit être reconstituée
- les bourrelets. respectivement avec un matériau de même qualité
que celui de la couche de base à réparer et d’un
De manière particulière, il a été jugé
enrobé à froid pour le revêtement. C’est à l’aide du
important de revenir sur le traitement du nid de poule
compacteur vibrant, de la plaque vibrante ou de la
dame à main que se fera le compactage.
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1
II.2. Evaluation de l’état de la structure de la réunies afin de bien examiner et interpréter 1 les
chaussée (portance) résultats.
Une étude plus détaillée est recommandée 1 au La technologie radar a aussi été développée
1
niveau du laboratoire en vue d’identification au Japon sur une profondeur de 1,5m sous la surface
(compactage, portance, compression simple, du sol.
traction). II.2.2. Evaluation de la déformabilité de la
Après prélèvement, il faut procéder structure
immédiatement à la fermeture et réfection en
prenant préalablement soin de matérialiser les En entretien des routes, l’appréciation de la
emplacements où se sont effectués ces résistance mécanique de la chaussée (portance) est
prélèvements. faite par les mesures des déflexions.
Pour des tronçons homogènes de 250m de Il faut entendre par déflexion fig.20, la
long, il est conseillé d’ouvrir une tranchée, alors que déformation verticale de la structure sous l’action de
sur de longs tronçons de plus de 5km, 5 sondages au charges transmises par la roue d’un véhicule.
km sont généralement effectués
Fig.20 : Déflexion (portance)
Enfin, il est à retenir que l’essai de sondage et
prélèvement de carottes est très utile dans la mesure
où il facilite l’indentification visuelle des matériaux.
6,5T
A côté de ces techniques traditionnelles
destructives par sondage avec carottage, on est
d
parvenu à développer d’autres procédés non
destructifs utilisant les technologies radar.
Expérimentés en Grande Bretagne par exemple, ces
procédés ont permis d’obtenir une précision de
l’ordre de 10% de l’épaisseur de couche.
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1 1
II.2.2.1. Mode de fonctionnement des chaussées en œuvre des matériaux, de l’efficacité des ouvrages
souples d’assainissement et de l’entretien.
Lorsqu’on considère une chaussée bien
Partant du principe selon lequel une chaussée construite et bien dimensionnée, son comportement
bien construite ou mal construite finit toujours par se dans le temps varie en trois étapes suivantes :
détruire (le processus de destruction étant plus rapide
pour cette dernière) étant donné l’agressivité du trafic 1° L’étape de consolidation
et les perturbations provoquées par le climat, on C’est la première étape qui commence dès
retiendra, en ce qui concerne le trafic, qu’il fait subir que la route construite ou renforcée par rechargement
à la chaussée des contraintes diverses de est ouverte à la circulation. Sous les contraintes
compression, de cisaillement, de flexion (à la base du engendrées par le trafic, les couches constituant la
revêtement) et des efforts horizontaux ou tangentiels structure se consolident au maximum. Mesurée par
à la surface de la couche de roulement dus au exemple au cours de cette période, la déflexion
freinage et à l’accélération des véhicules ou à diminue de manière considérable en fonction du
l’accrochage des pneumatiques. degré de compacité atteint par la structure toute
Aux actions du climat, il est à noter la entière. De nombreux résultats des expériences
variation de température au cours de l’année réalisées indiquent que cette étape a une durée de
occasionnant le vieillissement du bitume mis en temps variant entre 3 et 6 mois.
œuvre sur la chaussée, la chute de portance de la
plate forme, l’érosion des accotements ou des talus, 2° L’étape du comportement élastique
etc.
La chaussée est appelée à résister à toutes ces C’est l’étape au cours de laquelle toutes les
sollicitations grâce à l’action combinée de la solidité couches de la structure ont atteint leur compacité
de l’assise, de la qualité et de la technologie de mise d’équilibre et qu’elles se sont par conséquent bien
65 66
21
21
1 1
consolidées et offrent leur maximum de résistance. structurels notamment les fissures, les ornières, les
Les déformations produites par le trafic sont nids de poule, etc.
essentiellement élastiques. Par rapport à la déformabilité, ces trois étapes
Durant toute la durée de service, soit une peuvent être résumées respectivement par la
période de 10 – 15 ans, il n’y a pratiquement pas des diminution de la déflexion grâce au trafic qui
déformations plastiques superficielles dans la mesure complète le compactage réalisé lors de la
où il n’est pas envisagé le y aura pas dépassement du construction ou du renforcement par rechargement, la
trafic par rapport aux prévisions et qu’aucune stabilité des déflexions dans le temps c'est-à-dire dans
faiblesse ne proviendrait du fonctionnement des la seconde étape, et enfin par la croissance de ces
ouvrages d’évacuation des eaux. déflexions dans la dernière étape.
Ajoutons enfin un mot sur l’étape de1 fatigue En Espagne par exemple, on a comparé 1
les
pour préciser que c’est au cours de cette troisième mesures effectuées avec le curviamètre et la poutre
phase que le corps de chaussée peut être amené à la Benkelman et on est arrivé à constater que les
rupture selon les modes ci – après : déflexions lues avec le dernier appareil étaient égales
à 1,4 fois les déflexions mesurées avec le
- rupture due aux faiblesses de la plate forme
curviamètre.
- rupture due aux faiblesses du corps de
chaussée Parmi les appareils cités ci – haut, la poutre
- rupture due à l’environnement et aux de Benkelman est celle avec laquelle le Laboratoire
accessoires de la chaussée. National des Travaux Publics (LNTP) effectue les
mesures de déflexion. Son utilité est jugée efficiente
II.2.2.2. Mesure de la déflexion en R.D.Congo dans la mesure où le réseau routier
revêtu ne couvre que moins de 2% de l’ensemble du
La déflexion est mesurée à l’aide d’un certain réseau national d’une part et d’autre part, on note une
nombre d’appareils notamment : grande discontinuité de ce réseau revêtu.
- la poutre Benkelman (±80 mesures /jour)
Dans tous les cas, la campagne de déflexion
- le déflectographe Lacroix. Avec une vitesse de
sera organisée dans le but de déterminer la
2km/h, il effectue en moyenne ± 8000 mesures
déformabilité du corps de chaussée autrement dit le
- le déflectomètre à masse tombante (FWD) qui
comportement structurel de la chaussée.
connait ces dernières années un accroissement
d’emploi dans les pays d’Europe. Organisation des mesures
- le curviamètre MT15 (nouvelle version)
L’organisation des mesures de déflexion se
permettant d’effectuer les mesures suivant une
présente de manière suivante :
vitesse d’avancement de 20km/h.
69 70
21
21
1 1
1. Prise en compte du poids de l’essieu Tableau 3 : coefficient correcteur de déflexion
Le poids de l’essieu à considérer dépend de la par rapport à l’essieu utilisé
législation d’un pays. En Hollande par exemple,
l’essieu autorisé est de 8T ; 8,2 T aux USA, 13 T en Charge par essieu Facteur multiplicateur
France et 10 T en RD Congo. Mais pour des raisons de la déflexion
de comparaison avec de nombreux pays d’Afrique 13 tonnes 1,00
tropicale et le Madagascar avec qui le Congo partage 10 tonnes 1,20
9 tonnes 1,35
de nombreuses expériences dans les travaux routiers,
8 tonnes 1,50
il a été adopté dans les calculs, l’essieu de 13 T dans 7 tonnes 1,70
notre pays. 6,5 tonnes 1,80
Par rapport à cet essieu arrière de 13 T, on
doit vérifier que les pneumatiques sont gonflés à 7 2. Prise en compte de la saison de mesures in situ
bars c'est-à-dire 7 kg/cm².
La saison dite défavorable est celle au cours
Considérant qu’il n’est toujours pas possible
de laquelle doivent s’organiser normalement les
de disposer d’un camion supportant une lourde
mesures car on suppose que les sols contiennent
charge de 13 T, un coefficient de pondération (voir
encore leur teneur maximale en eau. Toutefois, les
tableau 3) permet de transformer les déflexions
coefficients multiplicateurs de la déflexion
mesurées à celles correspondantes à l’essieu de 13 T.
permettent de corriger les valeurs, quelque soit la
Tableau 3 : Coefficient correcteur de déflexion par
saison. Enfin, il est vivement recommandé de tenir
rapport à l’essieu utilisé
compte de la nature de la plate forme pour appliquer
ce coefficient tel que indiqué dans le tableau.
71 72
21
2
1
1 1
Tableau 4 : Correction des déflexions par rapport à la 4. où et comment matérialiser les points de mesure
saison
Sur le revêtement, les points seront placés à
Nature de la Coefficient multiplicateur de la déflexion une distance comprise entre 0,50 et 0,80 m du bord
plate forme pour chaque saison de mesure extérieur de la chaussée, où le trafic est supposé être
Pluvieuse Intermédiaire Sèche canalisé. Il faudrait utiliser la couleur claire pour
Argileuse et 1,00 1,35 – 1,50 1,50 – 1,75 rendre plus visible ces points, et les distances seront
sensible à
mesurées à l’aide d’un cyclométre.
l’eau
Sableuse et 1,00 1,09 – 1,00 1,10 – 1,29 5. Procédé de mesure de déflexion à l’aide de la
perméable poutre Benkelman.
Dans ce tableau, les plus fortes valeurs C’est en 1952 qu’ont commencé aux Etats –
devraient être utilisées toutefois qu’on sera dans une Unis d’Amérique les mesures de la déflexion à l’aide
situation défavorable due à la perméabilité du de la poutre Benkelman. Plusieurs autres pays ont
revêtement, à la pluviométrie ou au drainage. fabriqué cette poutre dont le principe de
fonctionnement est le même pour les mesures étant
3. Cadence des mesures. donné que sur la chaussée, le bras de mesure de la
poutre est inséré entre les roues (axes) du jumelage
Le pas de mesure dépend généralement de la arrière du véhicule .Comme ont peut le voir sur le
longueur du tronçon à ausculter. Lorsque celui est figure 22 ci- dessous, la poutre Benkelman est
relativement court, une cadence de 20m est composée de 2 parties :
suffisante. Dans le cas contraire, elle sera plus grande
- le bâti en partie fixe, qui est constitué d’une
et variera entre 20 et 100m.
poutre de 1,50 mètre environ ;
73 74
21
21
- le fléau en partie mobil dont la poutre 1a une - un camion à 2 essieux dont l’essieu1
longueur de 3,75 m environ pouvant osciller arrière est chargé à 13 tonnes. Il faut
autour de l’axe porté par le bâti. C’est à l’aide soigneusement vérifier la pression du
du comparateur mécanique que la lecture des gonflage des pneus soit 7 bars (7kg /cm²)
déflexions est faite. - un cyclomètre (roue d’arpenteur )
- une latte graduée de 2 m pour les
mesures du produit RD dont on parlera
Fig.22 : Schéma de principe de la poutre plus loin
Benkelman. - des pioches
- des pelles
- deux pinceaux
- une peinture claire
- des drapelets pour la sécurisation
- la poutre Benkelman
1 1
Mesure proprement dite. - la déflexion élastique (partie réversible)
- le camion étant prêt pour la mesure, il faut le obtenue en faisant la différence entre les deux
placer au point matérialisé sur la chaussée ; précédentes.
- l’extrémité de la poutre est introduite entre 2 Diagramme de comportement
roues jumelées arrière (sur l’axe). déflectométrique.
- mettre la poutre en station Les déflexions individuelles ainsi mesurées
- faire la lecture (z1) permettent de monter un graphique sur lequel on
- déplacer le véhicule vers le point suivant représente respectivement selon les échelles choisies,
- faire une deuxième lecture (z2) les points mesurés sur l’axe des abscisses et les
- calculer la déflexion individuelle en déflexions lues sur l’axe des ordonnées.
appliquant la formule ; di = (z2- z1) x facteur Ces déflexions représentent soit des bâtonnets
d’ajustement qui est établi à partir du rapport soit des points reliés suivant une ligne brisée
L1 /L2 du calibrage au comparateur. respectant l’ordre des mesures
Le Laboratoire National des Travaux Publics
de l’Office des Routes recommande de prendre
comme facteur, la valeur 2.
Dans la mesure de la déflexion, il est bon de
distinguer :
- la déflexion totale lue au moment où l’essieu
arrière est- au niveau de l’extrémité de la
poutre ;
- la déflexion rémanente lue au, moment où le
véhicule s’éloigne de la poutre, et
77 78
2
1
2
1
8 66 17,43 303,8049
1
L’écart type est obtenu par la formule suivante : 9 85 - 1,37 2,4649
10 87 - 3,57 12,7449
√ 11 98 -14,57 112,2849
d di d di²
18 110 - 26,57 705,9649
N° di
19 54 - 29,43 866,1249
1 72 11,43 130,6449
20 88 - 4,57 20,8849
2 55 28,43 808,2649
21 83 0,43 0,1849
3 37 46,43 2155,7449
22 96 -12,57 158,0049
4 48 35,43 1255,2849
23 88 - 4,57 20,8849
5 63 20,40 417,3842
1919 13155,6527
82
6 57 26,43 698,5449
2
1
7 67 16,43 269,9449
1
83 84
21
21
Avec : 1 1
critiques ( ⁄ ) reprises dans le tableau
7 ci – après :
Ainsi, il a été établi une concordance 1entre Tableau 8 : Nouvelles valeurs des déflexions
1
l’état visuel et l’état déflectométrique pour fixer une critiques
section définitive de déflexion homogène.
Nombre Déflexion critique (d90) selon :
Les trois paramètres déterminant chaque d’essieux Chaussée non Chaussée liée
section étant connus, à savoir : le trafic, la déflexion équivalent de liée au ciment
caractéristique d(90) et l’état de surface, il a été mis en 13 T
103 150 130
évidence l’importance du rôle joué par les matériaux 4
10 135 115
constituant la chaussée. Ainsi, une différence a été 10 5
120 100
faite pour le tracé des droites critiques selon qu’elle 10 6
105 85
comporte des matériaux non liés (graves concassées
naturelles, latéritique…) ou liés au ciment (sable ou
grave d’origines diverses).
Fig.24 : Droite critique chaussée non liée 1 Fig.25 : Droite critique chaussée liée. 1
91 92
2
1
21
fig.26 : Produit R x d 1 1
0
10 C’est sur une distance représentant 10
20 mesures que s’effectue la détermination en vue d’être
renseigné sur la qualité du corps de chaussée.
30
Lorsqu’on connait le rayon R, on a une
40 indication sur le comportement au poinçonnement de
Wn
50 la structure car dans un schéma bicouche, comme on
60 le verra plus loin, à partir de l’épaisseur (h) de la
70
structure et du produit Rxd, on arrive à évaluer le
80
rapport des modules du corps de la chaussée (E1) et
90 du sol support (E2) soit :
W
1 1
données déflectométriques.
La méthode de la droite est donc une forme
simple qui repose sur les points suivants :
- les mesures sont prélevées sur terrain à chaque
(200m, 250m, 500m… 1000m) soit 10 fois la
cadence choisie). A l’aide de la règle de 2m, on lit les
déflexions au pas de 20cm jusqu’à 1,80m, tandis que
la déflexion correspondant au point de 2,00m est la
déflexion finale notée (Df)
- on trace la courbe à partir de 3 premières
coordonnées respectivement sur l’axe des abscisses,
les points 0,20 ; 0,40 et 0,60m et sur l’axe des
Etant donné que la représentation de la droite
ordonnées des déflexions lues sur chaque point en
exige la connaissance des déflexions intermédiaires
respectant les échelles choisies.
(wi) respectivement aux points 0,10 ; 0,20 ; 0,30 ;
La figure ci – dessous illustre le graphique de
0,40 ; 0,45 ; 0,50, signifiant le passage de la déflexion
la courbe obtenue en exploitant les déflexions lues
de la valeur nulle à la valeur maximale de la ligne
aux trois premiers points de mesure.
d’influence, on utilisera la relation suivante pour les
calculs :
- il est conclu que la portance résiduelle1 est revêtues » qui propose des structures pré calculées
1 et
insuffisante ; qui tient compte des possibilité d’utiliser les
- l’état visuel de la chaussée est inacceptable matériaux disponibles et indiqués pour chaque
- le sous dimensionnement de la structure a couches à renforcer.
occasionné des désordres des familles des Ce guide de renforcement a tenu compte des
fissures et des déformations. résultats obtenus dans les pays d’Afrique tropicale et
les a adaptés aux réalités congolaises compte tenu de
Tous les travaux de modernisation peuvent
l’expérience vécue sur le terrain.
également aussi être envisagés au cours de la
reconstruction.
voie la plus chargée sera considérée comme 1 c’est à partir de la valeur du trafic future que1 devront
représentative du trafic. dépendre l’épaisseur et la pratique de renforcement.
En R.D. Congo, la charge réglementée par la La connaissance du trafic est utile dans la
loi est celle de l’essieu de 10 tonnes. Mais pour des mesure où elle permet de déterminer les classes que
raisons de comparaison et d’homogénéisation des l’on défini en fonction du degré de précision des
résultats avec les pays d’Afrique tropicale et le données disponibles à savoir :
Madagascar, il est admis dans le calcul, l’essieu de 13 - trafic exprimé en nombre de véhicules par
tonnes. jour ;
Il conviendra, pour le renforcement des - trafic exprimé en nombre cumulé de poids
chaussées, de distinguer le trafic passé et le trafic lourds
futur. - trafic exprimé en nombre de passages d’essieu
standard de 13 tonnes.
Trafic passé Pour l’application du guide de
ième
Dans tous les cas, le trafic passé sera dimensionnement, la 2 forme d’expression
déterminé afin de justifier le comportement de indiquant le nombre cumulé de poids lourds est celle
l’ancienne chaussée d’une part, d’évaluer sa portance prise en compte et désigne 5 classes suivantes :
résiduelle et de, de donner des indications sur le taux T1 = 105 – 5 x 105
de croissance à considérer dans l’estimation du trafic T2 = 5 x 105 – 1,5 x 106
à venir d’autre part. T3 = 1,5 x 106 – 4 x 106
T4 = 4 x 106 - 107
Trafic futur T5 = 107 – 2 x 107
C’est le trafic à venir sur lequel on se basera Exprimée de cette manière, la durée de vie de
pour la conception du renforcement. Autrement dit, la chaussée devra être prise à 15 ans et le pourcentage
107 108
2
1
21
∑ [ ]
Classes Portance
Déflexion (d90) CBR
Classe 1 < 60 CBR < 5
Classe 2 60 – 80 5 < CBR < 10
Classe 3 80 – 100 10 < CBR < 15
109 110
2
1
21
centrale
graves – ciment 1 1
Ancienne chaussée : couche de base en matériaux Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
naturels naturels
Renforcement : graveleux latéritiques. Renforcement : sable amélioré au ciment.
T1 T2 T3 T4 T5 T1 T2 T3 T4 T5
D1 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB - - D1 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB - -
BB BB
D2 4cm BB 5cm BB 5cm BB + - - D2 4cm BB 5cm BB 5cm BB + 20cm - -
18cm
D3 5cm BB 4cm BB + 5cm BB + - - D3 5cm BB 4cm BB + 20cm 5cm BB + - -
18cm 20cm 22cm
D4 3cm BB + 18cm 4cm BB + 5cm BB + - - D4 Bicouche + 20cm 4cm BB + 22cm 5cm BB + 25cm - -
20cm 22cm D5 Bicouche + 22cm 4cm BB + 25cm 5cm BB + 28cm - -
D5 3cm BB + 20cm 4cm BB + 5cm BB + - -
22cm 25cm
Tableau 16 : Fiche n°6
Tableau 14 : Fiche n°4
Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
Ancienne chaussée : couche de base en matériaux liés liés
115 116
2
1
21
Dans la définition du corps de chaussée, il est Ce schéma fait appel à l’ordinateur comme
recommandé, soit de ramener la structure en étude à également aussi le 1èr cas, et il existe des programmes
117 118
2 2
qui permettent d’étudier des systèmes de 3 à 6 1 1
1 1
couches (Programme Ramsès du CBTP par exemple).
II.2.6.2. détermination des caractéristiques des
Chaque couche considérée devra être définie par
charges agissantes
rapport aux paramètres ci – après :
Il est à prendre en compte ici la charge légale
- son épaisseur h
maximale admise dans le pays où l’étude se réalise.
- son module élastique E
- son coefficient de poisson v Selon le pays, l’essieu simple à roues
jumelées peut être de 8,2 tonnes, 10 tonnes ou 13
S’agissant du modèle simplifié bicouche, il
tonnes par exemple. Ce dernier essieu a permis au
est possible de le ramener encore en une couche
LCPC de France de mettre au point les abaques Alizé
unique en appliquant les formules suivantes :
3 basés sur la théorie de Burmister (voir cours de
construction). Les calculs réalisés ont essentiellement
; Eb sera adopté comme module tenu compte des éléments ci – après :
√
unique
- la charge q = 6,62 bars s’exerçant sur 2 cercles
de rayon a
- a = 12,5 cm et ces rayons sont distants de 1.
; Ea sera adopté comme
√ - 1 = 3 a = 37,5 cm.
module unique
Il sera admis de considérer le coefficient de poisson v II.2.6.3. Détermination des caractéristiques des
= 0,5 matériaux
Les essais in situ comme par exemple l’essai
à la plaque, la mesure de la déflexion, etc., et les
119 120
21
21
1 1
les ensembles suivants :
CB 31
32
t1 E1h1 CF 32 E3
E2h2 t2 E2h2 t2
CF
E2 z1 Pf E3 E3
Pf E2
1 1
schéma bicouche interface non glissant. z sur le sol de fondation d’un bicouche interface
glissant
1
Fig.36 : Evaluation de la contrainte de compression La comparaison sera faite entre la valeur obtenue en
z au niveau du sol de fondation d’un bicouche utilisant soit les abaques soit les programmes
interface non glissant. informatiques, et la résistance au cisaillement
Abaque LCPC pour l’évaluation de la contrainte de compression z sur le admissible du sol.
sol de fondation d’un bicouche (interface non glissant)
Conformément aux recommandations
techniques du Centre d’Etudes du Bâtiment et
Travaux Publics (CEBTP) de France, il est proposé
de considérer comme contrainte admissible de
compression (z adm) au niveau supérieur de la plate
– forme, celle obtenue par l’application de la formule
semi – empirique de KERKHOVEN et DORMON
qui tient compte de la répétition des charges (N) et du
CBR étant entendu qu’il est possible de rattacher la
valeur du CBR au module statique E en appliquant la
relation suivante :
E = 50 CBR
Quant à la formule de Kerkhoven, elle sera
II.2.6.5. Comparaison des contraintes exercées et donnée par la relation :
des performances des matériaux
z adm
0,3CBR
kg / cm1²
Il importe de noter que cette 1 méthode
1 0,7 log N s’applique suivant la même philosophie générale vue
précédemment à savoir :
dans laquelle N est le nombre d’essieux de 13 tonnes.
- considérer l’historique de la chaussée en vue
Conclusion
de réunir des renseignements sur la date de la
Lorsque la valeur de la contrainte admissible mise en service de la structure actuelle, le (s)
lue dans l’abaque Alizé est inférieure à la contrainte date (s) des travaux d’entretien et autres
admissible, l’épaisseur proposée est bonne donc affectant la chaussée (pose des câbles,
acceptable. Dans le cas contraire, c'est-à-dire lorsque canalisations et emplacement de celles – ci).
z > z adm, on devra alors augmenter l’épaisseur
- examen visuel considéré comme étant très
proposée.
important car il permet d’établir la première
II.2.7. Méthode de dimensionnement basée sur hypothèse au sujet de l’origine des
"Le Code Belge de Bonne Pratique pour le dégradations constatées et de proposer
renforcement des chaussées souples à l’aide éventuellement les mesures à prendre.
de matériaux bitumineux"
- auscultation permettant de mesurer la
La présente méthode appelée aussi méthode déflexion. La plus grande valeur mesurée sur la
CRR (Centre de Recherche Routière) permet de section de la route est la valeur la plus
calculer les épaisseurs des couches de rechargement représentative dans la formulation du
ainsi que celles des structures destinées à une diagnostic valable.
reconstruction partielle.
Le principe est par conséquent de comparer
l’épaisseur équivalente de la structure existante avec
celle d’une structure fictive dimensionnée pour le
131 132
2 2
même module du sol et pour un trafic cumulé égal à
1
1 1
la somme du trafic passé et du trafic futur. Il est et qui est caractérisé par la valeur kNc telle que :
indiqué que la différence des épaisseurs équivalentes
KNc = k’N’c + k’’N’’c
doit être convertie en épaisseur d’une ou de plusieurs
couches de renforcement.
avec N’c = nombre cumulé de véhicules
commerciaux ayant circulé dans un sens pendant x
II.2.7.1. Dimensionnement des renforcements et années de service écoulé
prise en compte des paramètres de base
N’’c = nombre cumulé de véhicules commerciaux
appelés à circuler dans un sens pendant y années de
Etant donné que cette méthode CRR fait
service futur.
appel aux abaques pour le dimensionnement, il
importe de tenir compte des paramètres facilitant k’ = 1,0 et k’’ = 1,0 pour les chaussées à voies de
l’entrée. Il s’agit : circulation de largeur
- trafic (kNc)
k’ = 0,4 et k’’ = 0,4 pour les chaussées à voies de
- déflexion caractéristique (dc)
circulation de largeur > 3 m
- module du sol (Es)
k’ = 1 et k’’ = 0,4 chaussée ayant une largeur de voie
≤ 3 m mais seront élargies.
1 1
renforcement préventif, y = 10 ans pour le Tableau 17 : Classes des déflexions caractéristiques
renforcement curatif et y = 15 ans pour la dans la méthode CRR
reconstruction partielle.
Classe D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 D10
La déflexion caractéristique (dc) D(c) 20
à
40
à
60
à
80
à
100
à
125
à
150
à
175
à
200
à
>250
[ ] (MPa)
Fig.38 : Abaque d’évaluation du module Es du1sol à II.2.7.2. Calcul des épaisseurs des couches 1
partir de la déflexion caractéristique.
Ce calcul se fait en tenant compte des
structures existante et fictive.
a) Structure existante
he at ht (cm)
b) Structure fictive
2
Exemple de calcul donné dans la méthode CRR
1 (voir en appliquant l’enduit superficiel ou alors 1 l’enrobé
annexe) bitumineux, ou dans le cadre des interventions
courantes pour la réfection des couches d’usure.
II.3. conclusion à tirer sur les études de remise en Le rechargement par contre s’effectue dans le
état des chaussées but d’améliorer l’état de la couche de surface et des
couches de structure lorsque celles – ci sont un peu
Les notions que l’on vient de développer dans
faibles mais ne font pas appel à l’apport d’une couche
ce chapitre permettent de conclure, que l’étude
épaisse.
d’auscultation doit finalement aboutir à apporter la
précision sur la nature des travaux d’entretien et
II3.2. Travaux de renforcement
rechargement, de renforcement ou de reconstruction à
réaliser sur chaque section de la route.
Ce sont des travaux qui permettent de corriger
les défauts de structure en apportant une couche
épaisse de graves naturelles ou concassées stabilisées
mécaniquement, ou en utilisant aussi des matériaux
II.3.1. Travaux d’entretien et ou rechargement traités aux liants hydrauliques ou aux liants
hydrocarbonés avec une couche de roulement.
Lorsque la structure n’est pas affectée, les
travaux d’entretien sont programmés soit dans le II.3.3. Travaux de réfection totale
cadre des interventions urgentes susceptibles
d’améliorer la couche de roulement en mauvais état Le degré de gravité oblige dans certains cas à
reconstruire totalement la chaussée. Cette situation
2
Le centre de recherche routière donne cet exemple de calcul pour est assez courante en RD.Congo où de nombreuses
comprendre l’application de la méthode en ce qui concerne les calculs.
147 148
2 2
routes mal conservées finissent par perdre leurs Les usages traditionnels recommandent que la
1 1
1 1
structures. couche de roulement en béton bitumineux dégradée
A cette intervention de réfection totale seront superficiellement puisse être traitée par recouvrement
associés également tous les travaux annexes sur les au moyen d’une nouvelle couche épaisse de
faiblesses observées au niveau des accotements, des matériaux neufs. Dans cette pratique on relève
talus, du drainage, de la géométrie, etc… premièrement l’inconvénient majeur de surélever le
niveau de surface de la chaussée nécessitant par
conséquent des travaux importants de remise à niveau
des accotements et des glissières sur les grandes voies
par exemple, puis d’effectuer ensuite les travaux de
relèvement des bordures, de mise à niveau des
regards d’assainissement, la réfection des trottoirs,
etc…
- fraisage à froid
III. Techniques nouvelles - rabotage et fraisage à chaud
- thermoreprofilage
d’entretien ou techniques de
- thermorégénération
régénération - apport d’huile de régénération
- recyclage
149 150
2
1
2
opération est réalisée en chauffant l’enrobé1 à une
1
1
III.1. Le fraisage à froid température variant entre 160 – 180°C au point où il
devient malléable et sera enlevé et mis en cordon par
Lorsque la couche de roulement est très peu
fraisage au moyen de dents scarificatrices ou par
déformée, entre 1 et 2 cm environ, et lorsqu’il n’y a
rabotage au moyen de lames réglables en profondeur
pas nécessité de réaliser un renforcement général, la
et en direction.
restauration du profil en travers est faite en réparant
et en enlevant une certaine épaisseur de matériaux au La machine utilisée permet la dépose de
moyen d’un tambour rotatif équipé de couteaux ou de l’enrobé jusqu’à 4cm environ de profondeur.
pics. Les parties qui font saillies sont éliminées sur
La technique de rabotage ou fraisage à chaud
toute la largeur de la chaussée.
permet d’éliminer l’enrobé scarifié en laissant
Le revêtement fraisé est dans la plupart du toutefois place à un matériau (enrobé) neuf dont
temps amélioré par une finition de surface au moyen l’épaisseur mise en œuvre est égale à celle de
d’un enduit superficiel, tandis que les matériaux l’ancienne couche.
récupérés seront à priori recyclés en centrale.
Il est bon de signaler que cette technique est
III.2. Le rabotage et le fraisage à chaud en régression et attire moins par rapport à la
précédente étant donné les conditions de travail à
Cette technique est d’application lorsque la
chaud et la non récupération pour recyclage en
couche de roulement est fatiguée. Cette fatigue se
centrale des matériaux fraisés.
manifeste par la fissuration, le décollement,
l’orniérage. Et lorsque l’apport de la nouvelle couche
avec une nouvelle épaisseur en plus pose problème, III.3. Le thermoreprofilage
la partie supérieure du revêtement peut alors être
déposée par un rabotage ou un fraisage à chaud. Cette
151 152
2 2
Cette technique est plus élaborée par rapport
1
à compactage définitif en utilisant le compacteur1
3 4
Extrait de la RGRA n°568, oct1980 Extrait de la RGRA n°568, oct1980
1
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2 2
Afin d’apporter une correction au liant vieilli,
1
1 1
on va réincorporer sous forme directe, des huiles suivant l’ordre des étapes ci – après :
aromatiques plastifiantes de rajeunissement.
- préchauffage de la chaussée à l’aide d’un
Les résultats enregistrés sur chantier ont dispositif équipé de panneaux vibrants
permis de constater le caractère instable des enrobés, - chauffage de la chaussée par la machine elle-
sujets au fluage, à l’orniérage ou à des glissements. même
Ces inconvénients rendent la méthode moins - scarification et mise en cordon dans l’axe de la
séduisante. machine de l’enrobé décohésionné
- malaxage de l’enrobé ancien avec l’enrobé ou
III.6. Le recyclage en place
(et) l’agent correcteur
Nous venons de voir combien il est séduisant - répandage du profil souhaité du mélange
et bénéfique de faire appel aux techniques de obtenu
thermoreprofilage et thermorégénération qui - compactage à l’aide de l’atelier classique pour
permettent d’économiser en réutilisant les matériaux l’épaisseur considérée.
de base de l’enrobé à savoir le bitume et les granulats
Il est à noter que dans la technique de
dans la couche de surface appelée à subir une
recyclage en place, le chauffage est plus élevé que
rénovation.
dans la thermorégénération. Ce qui favorise la
Si dans les méthodes traditionnelles décohésion de l’enrobé scarifié jusqu’à une
d’entretien, de renforcement et de reconstruction, les profondeur de 5 à 6 cm.
enrobés sont retirés des chaussées pour être évacués
L’enrobé ancien enrichi par un matériau de
vers les décharges qui du reste sont nuisibles à
correction est malaxé et mis en œuvre en une couche
l’environnement, le recyclage en place fig.43 est
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5
Extrait de la RCRA n°568, oct 1980.
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1
Pour refaire le pavage, on recourt 1 aux dégradations dont les causes sont généralement 1 le
opérations suivantes : trafic et l’eau pluviale ou les deux à la fois.
- démolir le vieux pavage
Mais les matériaux constituant la couche de
- enlever les détritus des anciens joints c'est-à-
revêtement ne se comporte pas tous de la même
dire que l’on doit faire le décrottage de vieux
manière face à l’agressivité du trafic et à la
pavés
perturbation provoquée par les eaux qui ruissellent ou
- triage des pavés en vue de sélectionner les bons
qui stagnent superficiellement ou en profondeur.
- enlèvement de l’ancien sable sali en vue de le
remplacer par du sable neuf IV.2.1. Désordres causés par la circulation
- repavage en veillant au retournement de face
pour le pavage de réemploi Dans l’analyse des causes, l’anatomie va
- périodiquement, il faudrait veiller au intervenir dans la mesure où les matériaux ne se
renouvellement des joints (rejointement) par du comportent pas de la même manière face aux agents
gravillon et de l’émulsion de bitume. destructeurs comme dit plus haut.
IV.2. Entretien des routes en terre IV.2.1.1. Lorsque le revêtement est constitué par
une prédominance sableuse
On a souligné dans les chapitres précédents la
nécessité d’entretenir une route. La route en terre est
La chaussée à prédominance sableuse a un
une structure de faible résistance faisant appel à des
comportement qui dépend de la saison. En saison
techniques particulières d’entretien.
sèche par exemple, le sable perd sa cohésion. Cette
Considérant le comportement pathologique de situation est plus remarquable au passage des
cette catégorie d’infrastructure, il s’observe des véhicules où les matériaux se voient chasser vers
l’extérieur des roues en formant un profil en W
163 164
21
21
matérialisé par 3 bourrelets longitudinaux 1 qui plaques entières de chaussée sont enlevées, 1 est
canalisent le passage. retardée. On assiste par contre au soulèvement de
Le bourrelet central a la particularité de placer poussière au passage de véhicules.
le véhicule à cheval, affleure les essieux des En saison pluvieuse, la chaussée devient
véhicules basses, occasionne souvent l’arrêt complet glissante. Il y a formation de bourbier et les véhicules
du véhicule donc le refus de la poursuite du parcours. s’enlisent. L’eau ne devra donc pas imbiber la
La formation des bourrelets dessine le chaussée et le drainage devra par conséquent bien
passage obligé des véhicules et rend la circulation fonctionner.
difficile pour les déplacements latéraux tant pour
doubler que pour croiser. IV.2.1.3. Lorsque le revêtement est constitué des
En saison pluvieuse, le sable a un semblant de matériaux latéritiques
cohésion qui n’occasionne pas des désordres trop
significatifs. Le principal désordre observable souvent sur
la largeur totale de la chaussée latéritique est la tôle
IV.2.1.2. Lorsque l’argile prédomine dans le ondulée.
matériau Ce phénomène se produit souvent en saison
sèche où les matériaux libres se regroupent
Le comportement de la chaussée à perpendiculairement à l’axe et donnent l’aspect d’une
prédominance argileuse en saison sèche est assez bon voie ondulée dont les ondes ont respectivement un
lorsque l’opération de profilage a été réalisée durant espacement et une amplitude plus ou moins réguliers.
les dernières pluies au moment où la surface était Libre au départ, les matériaux constitués par
assez malléable. Grâce à cette opération, l’apparition un squelette minéral sont liées par un mortier sablo –
des nids de poule donnant à la route l’aspect d’une argileux et il y a prise lors du passage répété des
surface atteinte par une espèce de lèpre et où des véhicules, ce qui les rend résistants et compact,
165 166
21
2
1
1
formant ainsi des stries des ondulations parallèles de 1
Bien que rien ne permet de diagnostiquer le
10 à 15 cm d’amplitude, et de 60 à 70 cm mal au niveau de la couche de surface, toute la
d’espacement. chaussée finit par céder au moindre passage des
Les expériences vécues permettent d’affirmer véhicules.
que sur une chaussée latéritique où circulent plus ou IV.2.2.2. La surface imbibée d’eau
moins 200 véhicules par jour, la tôle ondulée se
forme après 3 jours seulement. Les irrégularités géométriques et structurelles
(ornières, flaches, nids de poule, etc.) perceptibles
IV.2.2. Désordres causés par l’eau sous forme de cavité où stagnerait l’eau, provoquent
l’imbibition. Au moindre passage des véhicules, la
L’analyse de ce phénomène permet de surface se défigure.
considérer deux situations :
- l’infiltration, et L’eau qui provoque des ravissements
- l’imbibition.
Cette eau est à prendre également en ligne de
IV.2.2.1. L’infiltration compte dans la mesure où elle provoque des
désordres dont l’ampleur dépend de la déclivité du
L’eau qui parvient à atteindre la couche de terrain.
roulement par infiltration est une eau provoquée Selon la localisation, on distingue :
assez souvent par des phénomènes de capillarité - les ravines parallèles sur la largeur de
observables là où la route en terre (argileuse surtout à l’accotement au niveau des courbes concaves.
cause de la plasticité des matériaux) passe à - les ravinements des talus de remblai
proximité d’une nappe d’eau. - les ravinements aux abords des ouvrages d’art
167 168
21
21
a) Techniques mécanisées 1 1
roulement.
2
Trois méthodes de reprofilage sont souvent
d’application. Il s’agit :
3
- reprofilage en remblai
- reprofilage en déblai
- reprofilage mixte.
Il est préférable de faire usage de la méthode
au moment où les matériaux gardent encore une
171 172
21
21
Le reprofilage en déblai
C’est par combinaison de deux précédentes 1 - en suite, on cherche les emprunts, c'est-à-dire,
1
méthodes que l’on arrive à réemployer les matériaux les gisements des matériaux de bonnes qualités
écrêtés pour combler les concavités créées sur la routières situés aux proximités de tronçons de la route
chaussée. à recharger.
En ce qui concerne la technique de Il est recommandé de :
rechargement, on arrive à reconstituer - dresser un schéma indiquant la position des
périodiquement le revêtement primaire par apport et gisements et leurs caractéristiques, la végétation
mise en œuvre de nouveaux matériaux. couvrant les gisements, l’épaisseur des matériaux
De nombreux travaux réalisés dans le cadre utilisables, la surface du gisement, la qualité des
de l’entretien des routes en terre permettent de tirer matériaux et la distance comprise entre les gisements
des enseignements sur l’usure de la chaussée et la route.
latéritique par exemple empruntée par un trafic de - l’extraction
l’ordre de 200 v/j, correctement entretenue, et qui est vient dès que la découverte du gisement que
estimée à 2 à 3 cm par an. Il est vivement conseillé l’on voudrait exploiter et qui devrait se situer à une
dans ce cas, de ne jamais laisser descendre cette distance n’excédant pas 5 km pour des raisons
couche en dessous de 6 cm d’épaisseur afin d’éviter économiques est faite. Les matériaux sont alors
de précipiter sa disparition complète. extraits après l’abattage des arbres, l’élimination des
stériles, le découpage etc.
La technique de rechargement comprend les Un bon matériau à extraire est celui qui n’est
étapes suivantes : pas trop humide. Sa teneur en eau doit être proche de
- préparation en vue de déterminer et de l’optimum Proctor et le choix de la saison est
délimiter soigneusement sur le terrain, la section à déterminant car il faut éviter que les matériaux trop
recharger ; exposés à la pluie ne puissent pas remplir les
conditions exigées pour la mise en œuvre.
175 176
21
21
1 1
c) Technique d’entretien des routes avec le super ANNEXE
– sol
Lorsque le super sol est utilisé pour entretenir
Exemple de calcul dans la méthode CRR(5)
les routes en terre, on recourt à la technique dont le
principe est le même que celui vu dans le cours de
Une route communale de 1,920 km de
construction.
longueur est soumise à un trafic journalier de 1.600
véhicules (toutes catégories) dont 100 sont des
IV.2.5. Dimensionnement des chaussées en terre
véhicules commerciaux. Le profil en travers
comporte 2 voies de circulation de 3 m de largeur
On ne cessera d’affirmer que la route en terre
chacune, les accotements stabilisés de 1,0 m de
n’est qu’une structure de faible résistance et qu’il est
largeur et les terre-pleins latéraux de 1,0 m de largeur
bon d’éviter le poinçonnement de sol de plate –
il n’y pas de dispositifs d’évacuation d’eau qui
forme et de créer par conséquent les conditions de
s’écoule vers les fossées. La structure comporte 5 cm
résistance aux perturbations climatiques.
d’enrobé hydrocarboné et 15 cm d’ancien pavage : la
Constituée parfois par une couche de
durée de service écoulé est 20 ans. Seul l’entretien
revêtement primaire dont les matériaux sélectionnés
courant et les réparations localisées ont été
doivent avoir une épaisseur minimale, celle – ci est
appliquées. Les dégâts dus au gel et au dégel n’ont
déterminée en tenant compte de la portance du sol de
pas été observés pendant la durée de service.
plate – forme et de la charge maximale par roue. Il a
L’apparition systématique des dégradations a
été précisé dans le cours de construction les méthodes
conduit à la décision de procéder à une remise en état
de détermination de l’épaisseur de la couche
de la route, pour 20 ans de durée de service futur.
d’amélioration en appliquant soit la formule de
Peltier soit les abaques du Rood Research Laboratory (5)
cet exemple de calcul est tiré du code belge de bonne pratique pour le
repris ce cours. dimensionnement des chaussées souple à l’aide des matériaux bitumineux
179 180
21
21
1 1
Solution circulation (t = 0), on trouve, pour la durée de service
écoulé x = 20 ans :
On a procédé à l’examen visuel et à la mesure N c 300 .50.20 0,3.106
des déflexions à l’aide de la poutre Benkelman, qui et pour la durée de service futur y = 20 ans :
ont conduit aux résultats suivants :
Nc 300 .50.20 0,3.106
7
Voir code de bonne pratique pour le renforcement des chaussées
souples à l’aide des matériaux bitumineux page 26
183 184
21
2
1
b) Reconstruction totale
Les structures neuves dimensionnées pour le
trafic cumulés de kNc = 1,0.300.50.20 = 0,3.106 et
185 186
21
21
1
III.7. Le recyclage en centrale--------------------------------------------------156 1
IV.1.1 Le soufflage--------------------------------------------------------------157
IV.1.2. Le repiquage-------------------------------------------------------------158
ANNEXE------------------------------------------------------------------------176