Myrrhe Aloès Casse
Myrrhe Aloès Casse
Myrrhe Aloès Casse
ME 1972, p. 152-187
Combe Pierre
2.1 - Personnes
L’aspect typique de
nombreux personnages bibliques
est plus ou moins complet, plus ou
moins durable. Que nous
considérions Adam comme chef de
race ou époux de celle qui est os
de ses os et chair de sa chair, Isaac
offert sur la montagne des conseils
de Dieu, Joseph comme étant celui
qui a été mis à part de ses frères,
David roi rejeté ou Salomon roi de
gloire, les types les plus éloquents
sont toujours en-dessous de la
mesure parfaite que présente
l’Antitype qu’ils préfigurent.
2.2 - Sacrifices
Les sacrifices qui nous
présentent les divers aspects de
l’œuvre de Christ constituent le
sujet principal du livre du Lévitique,
lequel s’ouvre par la mention de
l’holocauste. L’ordre des premiers
chapitres de ce livre met l’accent
sur le fait que Christ s’est avant tout
offert lui-même à Dieu sans tache
(Héb. 9:14). Par une seule
offrande, il a tout à la fois satisfait
le cœur de Dieu et répondu aux
exigences de sa justice et de sa
sainteté, comme aussi aux besoins
de sa créature tombée dans le
péché. D’une façon générale, le
langage des sacrifices s’arrête à la
mort. Notre part actuelle déjà est
de considérer par la foi le Seigneur
ressuscité, assis à la droite de la
Majesté.
2.3 - Événements
Les événements comportent
aussi de merveilleux
enseignements. La Pâque, la mer
Rouge, le Jourdain, les fêtes
lévitiques et bien d’autres encore
étaient des démonstrations
anticipées des choses futures.
Paul, écrivant aux Corinthiens leur
dit : « Or, toutes ces choses leur
arrivèrent comme types, et elles
ont été écrites pour nous servir
d’avertissement, à nous que les
fins des siècles ont atteints » (1
Cor. 10:11). Il n’y a donc aucun
doute quant à la signification et aux
enseignements qu’ont pour nous
les circonstances vécues par le
peuple Israël.
2.4 - Choses
Les choses ont également leur
signification. Plusieurs parmi celles
que la Parole mentionne nous
parlent de Christ, les plus petites
comme les plus grandes, les plus
faibles aussi bien que les plus
puissantes. Ainsi, le grain de blé et
le soleil, le roseau et le rocher
donnent des images de sa
Personne adorable.
3 - Douze parfums
Les douze parfums que les
Écritures mentionnent occupent
une place particulière.
4.2 - Aloès
La myrrhe nous parle de la
souffrance, l’aloès, lui, est le
parfum qui s’exhale de la mort du
Seigneur. Ces deux parfums sont
souvent mentionnés ensemble, car
les souffrances et la mort de Christ
ne peuvent être dissociées. Elles
constituent un sujet de
contemplation et d’adoration,
présent et éternel. Après la mort du
Seigneur, Joseph d’Arimathée,
disciple en secret, conseiller
honorable, riche, homme de bien et
juste, et Nicodème, disciple craintif
qui n’avait pas suivi Jésus alors
qu’il vivait, apportent une mixtion
de myrrhe et d’aloès d’environ cent
livres. Prenant le corps de Jésus,
ils l’enveloppent de linges, avec les
aromates, comme les Juifs ont
coutume d’ensevelir (Jean 19:38 à
40 — Lire également 2 Chron.
16:14). Ces deux hommes,
réveillés par l’iniquité de leur nation
mais préparés pour ce service
particulier accompli au moment
voulu de Dieu sont une image
d’Israël repentant, les derniers,
dans l’ordre de la foi, lents de
cœur, mais qui honorent Celui qui
a été percé. Du sépulcre neuf dans
lequel est déposé le corps de
l’Homme parfait qui n’est plus fait
péché, monte le parfum de la
myrrhe et de l’aloès. Alors que le
premier homme fut placé dans le
premier jardin que l’Éternel planta
en Éden (Gen. 2:8), dans le second
jardin et dans un sépulcre neuf
repose le corps du second homme
(Jean 19:41) dans lequel la
plénitude s’est plu à habiter et
duquel l’esprit prophétique pouvait
dire : « Tu n’abandonneras pas
mon âme au shéol, tu ne
permettras pas que ton saint voie
la corruption » (Ps. 16:10). Quel
contraste avec Lazare dans le
tombeau, duquel Marthe dit : « Il
sent déjà » !
4.3 - Casse
Si l’aloès, joint à la myrrhe,
évoque la mort du Seigneur et les
conséquences qui en résultent
pour les siens, un troisième parfum
ajouté à cet ensemble merveilleux
nous parle alors d’une scène de
gloire : c’est la casse. Au verset 8
du Psaume 45 nous lisons : Tous
tes vêtements sont myrrhe, aloès
et casse, quand tu sors des palais
d’ivoire d’où ils t’ont réjoui. Entrant
également dans la composition de
l’onction sainte, la casse est
l’expression de Celui qui est plus
beau que les fils des hommes, dont
toute la personne est désirable.
Ketsia (casse) fut le nom donné à
l’une des trois filles de Job,
renommées par leur beauté (Job
42:14). Ainsi la casse, qui provient
d’un grand et bel arbre, n’est pas le
langage de Christ souffrant et
mourant sur la croix, mais du Fils
de l’homme apparaissant dans
toute sa gloire, pour établir son
règne. Alors s’accomplira le
Psaume 24 : Portes, élevez vos
têtes ! et élevez-vous, portails
éternels, et le roi de gloire entrera
(vers. 7 à 10).
5 - Conclusion
Qu’à l’instar de Jérémie, nous
nous nourrissions des Écritures, et
que leur méditation réjouisse nos
cœurs (Jér. 15:16). En attendant
de lui être semblables et de Le voir
comme il est, notre part actuelle est
de contempler par la foi la gloire du
Seigneur, à face découverte. C’est
pourquoi, frères saints, participants
à l’appel céleste, considérons
l’apôtre et le souverain
sacrificateur de notre confession,
Jésus, Celui qui, étant devenu
d’autant plus excellent que les
anges, a hérité d’un nom plus
excellent qu’eux. Il en résultera une
« transformation en la même
image » et la grâce de reproduire
ses caractères dans notre marche
ici-bas.