Exercices-Polynomes Resultats
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Exercices-Polynomes Resultats
É.Bouchet Polynômes
Exercice 1 (⋆). Calculer (X + 1)5 − (X − 1)5 dans R[X].
Résultat attendu : (X + 1)5 − (X − 1)5 = 10X 4 + 20X 2 + 2.
Exercice 2 (⋆⋆). Soit n ∈ N∗ et P (X) = (X − 2)n − (X + 3)n + 5n(X + 1)n−1 . Déterminer son degré et son
coefficient dominant.
Résultat attendu : Pour n = 1, P (X) = 0.
5n(n − 1)
Si n ⩾ 2, le degré vaut n − 2 et le coefficient dominant vaut ̸= 0.
2
Exercice 3 (⋆). Effectuer les divisions euclidiennes dans R[X] de
1. 3X 5 + 4X 2 + 1 par X 2 + 2X + 3
2. 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 par X 3 + X + 2
3. 2X 3 − X 2 − X + 2 par X 2 − 1
4. 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 par X 2 + X + 2
Résultat attendu :
1. 3X 5 + 4X 2 + 1 = (X 2 + 2X + 3)(3X 3 − 6X 2 + 3X + 16) − 41X − 47.
2. 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 = (X 3 + X + 2)(3X 2 + 2X − 3) − 9X 2 − X + 7.
3. 2X 3 − X 2 − X + 2 = (X 2 − 1)(2X − 1) + X + 1.
4. 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 = (X 2 + X + 2)(3X 3 − X 2 − 5X + 6) + 4X − 11.
Exercice 7 (⋆). Soit (P, Q) ∈ K[X]2 deux polynômes qui coïncident sur les entiers (c’est-à-dire tels que ∀n ∈ Z,
P (n) = Q(n)). Montrer que P = Q.
Résultat attendu : On montre que P − Q = 0 en utilisant les propriétés des racines.
Exercice 8 (⋆). Soit (P, Q) ∈ K[X]2 tels que ∀x ∈ R, P (arctan(x)) = Q(arctan(x)). Montrer que P = Q.
Résultat attendu : On montre que P − Q = 0 en utilisant les propriétés des racines.
Exercice 9 (⋆⋆). Soit P ∈ R[X] de degré n ⩾ 2. Montrer que la fonction polynomiale de R dans R associée
à P admet au plus n points fixes.
Résultat attendu : On raisonne par l’absurde. La contradiction provient des propriétés des racines et de
l’hypothèse sur le degré.
Exercice 10 (⋆⋆). Démontrer qu’il n’existe pas de polynôme P ∈ C[X] tel que ∀z ∈ C, P (z) = z̄.
Résultat attendu : On raisonne par l’absurde. La contradiction vient de l’utilisation de la condition de l’énoncé
sur les réels (dans un premier temps) puis sur un complexe bien choisi.
Exercice 13 (⋆). Déterminer les racines réelles de Q(X) = X 4 − 4X 3 + 9X 2 − 10X + 4. En déduire la forme
factorisée de ce polynôme dans R[X].
Résultat attendu : 1 est racine immédiate et on montre que c’est une racine double, une division donne alors
Q(X) = (X − 1)2 (X 2 − 2X + 4). On ne peut pas faire mieux car X 2 − 2X + 4 est de discriminant strictement
négatif.
Exercice 19 (⋆).
1 1 1
1. Déterminer une primitive (intervalles à préciser) de : x 7→ , x 7→ 2 et x 7→ 2 .
x+1 x +1 x −1
2. En déduire une primitive (intervalles à préciser) pour chacune des fonctions suivantes :
x3 − x2 − 4x + 3 x3 − x2 − 4x + 3 x3 − x2 − 4x + 3
(a) x 7→ (b) x 7→ (c) x 7→
x+1 x2 + 1 x2 − 1
Résultat attendu :
1. Des primitives sont x 7→ ln |x + 1| (sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1, +∞[), puis x 7→ arctan(x) (sur R) et
1 1
x 7→ ln |x − 1| − ln |x + 1| (sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1, 1[ ou ]1, +∞[).
2 2
1
2. (a) Une primitive est x 7→ x3 − x2 − 2x + 5 ln |x + 1| (sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1, +∞[).
3
1 5
(b) Une primitive est x 7→ x2 − x + 4 arctan(x) − ln x2 + 1 (sur R).
2 2
1 2 1 5
(c) Une primitive est x 7→ x − x − ln |x − 1| − ln |x + 1| (sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1, 1[ ou ]1, +∞[).
2 2 2
2
Exercice 21 (Type DS). Soit n ∈ N. On se propose d’étudier les polynômes Tn ∈ R[X] qui vérifient :
∀x ∈ R, cos(nx) = Tn (cos(x)).
Résultat attendu :
1. Soit P et Q deux polynômes vérifiant la relation. Alors ∀x ∈ R, P (cos(x)) = cos(nx) = Q(cos(x)). Donc
∀x ∈ R, (P − Q)(cos(x)) = 0, c’est-à-dire cos(x) est racine de P − Q. Donc tous les éléments de [−1, 1]
sont racines de P − Q. Comme il y en a une infinité, on en déduit que P − Q = 0, c’est-à-dire P = Q.
D’où l’unicité.
2. ∀x ∈ R, cos(0x) = 1, donc T0 (X) = 1 convient. ∀x ∈ R, cos(1x) = cos(x), donc T1 (X) = X convient.
∀x ∈ R, cos(2x) = 2 cos2 (x) − 1, donc T2 (X) = 2X 2 − 1 convient.
3. (a) Les formules trigonométriques donnent cos((n + 1)x) + cos((n − 1)x) = 2 cos(x) cos(nx).
(b) On suppose que Tn−1 (X) et Tn (X) sont bien définis. Alors la question précédente donne pour tout
x ∈ R, 2 cos(x)Tn (cos(x)) − Tn−1 (cos(x)) = 2 cos(x) cos(nx) − cos((n − 1)x) = cos((n + 1)x). On peut
donc définir Tn+1 (X) par la relation Tn+1 (X) = 2XTn (X) − Tn−1 (X).
(c) Soit n ∈ N, on pose P (n) : « le polynôme Tn (X) existe ».
— T0 (X) et T1 (X) existent d’après la question 2. Donc P (0) et P (1) sont vraies.
— Soit n ∈ N∗ , on suppose que P (n − 1) et P (n) sont vraies. Donc Tn−1 (X) et Tn (X) sont bien
définies. Par la question précédente, on en déduit que Tn+1 (X) existe. Donc P (n + 1) est vraie.
Le principe de récurrence double donne alors que pour tout n ∈ N, Tn (X) existe.
4. T0 (X) a pour degré 0 et pour coefficient dominant 1.
Soit n ∈ N∗ , on pose P (n) : « Tn (X) a pour degré n et pour coefficient dominant 2n−1 ».
— T1 (X) = X a pour degré 1 et pour coefficient dominant 1 = 20 , donc P (1) est vraie.
— T2 (X) = 2X 2 − 1 a pour degré 2 et pour coefficient dominant 2 = 21 , donc P (2) est vraie.
— Soit n ∈ N, n ⩾ 2. On suppose que P (n − 1) et P (n) sont vraies. Il existe donc un polynôme Q de
degré inférieur à n − 1 tel que Tn (X) = 2n−1 X n + Q(X).
Donc Tn+1 (X) = 2XTn (X) − Tn−1 (X) = 2n X n+1 + 2XQ(X) − Tn−1 (X), ce qui donne que Tn+1 (X)
est de degré n + 1 et de coefficient dominant 2n . Donc P (n + 1) est vraie.
Par principe de récurrence double, on en déduit le résultat annoncé.
5. Soit x ∈ [0, π], cos(nx) = 0 ⇔ nx ≡ π
2 [π] ⇔ ∃k ∈ Z tq nx =+ kπ ⇔ ∃k ∈ [[0, n − 1]] tq x = (2k+1)π
π
2 2n .
n−1
Y
π(2k + 1)
Or les racines de Tn (X) sont les cosinus de ces valeurs, donc Tn (X) = 2n−1 X − cos .
2n
k=0
n−1 n−1
Y Tn (0)(−1)n
π(2k + 1) Y (2k + 1)π
6. En particulier Tn (0) = 2n−1 − cos . Donc cos = .
2n 2n 2n−1
k=0 k=0
Or, cos( π2 ) = 0, donc Tn (0) = cos(n π2 ). On en déduit le résultat annoncé.