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Chapitre II

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CHAPITRE IV :

EMBRYOLOGIE DE L’APPAREIL URO-GÉNITAL

COURS DE PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION – A3

Dr. HIRECHE Sana

Maître de conférences A
INTRODUCTION
◦ Le déterminisme du sexe a lieu dès la fécondation par le
spermatozoïde qui féconde l’ovocyte, il y a alors mise en commun du
patrimoine génétique des gamètes mâle ou femelle, constituant ainsi
le sexe génétique de l’embryon.

◦ L’appareil génital primitif est identique dans les deux sexes.

◦ Les gonades n’acquièrent leurs caractéristiques morphologiques mâle


ou femelle qu’à la 7ème semaine chez l’Homme.
INTRODUCTION
◦ On distingue, chronologiquement, quatre étapes séquentielles majeures :

◦ Établissement, par fécondation, de la femelle, XX ou du mâle, XY sous la


dépendance d’un gène de différenciation testiculaire porté par le chromosome Y
« SRY »,

◦ La mise en place du sexe gonadique par développement des gonades fœtales


bipotentielles en testicule ou ovaire,

◦ La production d'hormones capitales pour le développement du phénotype,

◦ Le développement du sexe phénotypique correspondant à la différenciation des


organes génitaux externes et du sinus urogénital.
INTRODUCTION
◦ La période de développement génital précoce est appelée le stade
indifférencié ou primitif des organes génitaux
INTRODUCTION
◦ Sous l’influence chromosomique ou hormonale, l’ébauche gonadique
(corps de Wolff) va se différencier.

◦ Certaines parties se développent, d’autres s’atrophient ou


disparaissent.
INTRODUCTION
◦ La différenciation sexuelle chez les mammifères se déroule en trois grandes
étapes :

◦ La détermination du sexe génétique,

◦ La détermination du sexe gonadique,

◦ La détermination du sexe phénotypique.


Grandes étapes de la différenciation sexuelle chez les mammifères
INTRODUCTION
On distingue deux notions majeures :

1. La détermination sexuelle primaire qui permet l’engagement de l’ébauche


gonadique (ou crête génitale) dans une voie de développement
conduisant à la formation d’un testicule ou d’un ovaire, constituant le sexe
gonadique,

2. La différenciation sexuelle ou détermination sexuelle secondaire : processus


permettant le développement du tractus génital et organes génitaux
externes appropriés, en réponse à des signaux hormonaux constituant le
sexe phénotypique
INTRODUCTION
◦ Le sexe phénotypique est le résultat d’une cascade d'événements et de
processus anatomophysiologiques assurant le développement du tractus
génital et des organes génitaux externes.

◦ Ces évènements sont contrôlés par:

◦ Des facteurs génétiques,

◦ Des mécanismes d’induction intercellulaires,

◦ De facteurs hormonaux.
INTRODUCTION
◦ Outre les facteurs gonosomiques, le processus de la différenciation
sexuelle est contrôlé par plusieurs gènes étalés aussi bien sur les
autosomes que sur les gonosomes.
DÉTERMINATION SEXUELLE
C PRIMAIRE
Différenciation de l’appareil uro-génital

◦ Malgré leurs fonctions différentes, le développement de


l’appareil génital est indissociable de celui de l’appareil urinaire,

◦ Il existe un lien embryonnaire entre ces deux appareils :


◦ En partie même origine : mésoderme intermédiaire,

◦ Canaux excréteurs déversés initialement dans le cloaque.


Différenciation de l’appareil uro-génital

◦ L’appareil uro-génital passe par trois stades successifs au cours


de son développement embryonnaire :
◦ Reins primaires ou pronéphros

◦ Reins secondaires ou mésonéphros

◦ Gonadogenèse
Stades de formation du pronéphros, mésonéphros et métanephros et leurs relations avec les
structures en cours de développement

1 Cordon néphrogène
2 Canal mésonéphrotique
1+2 Mésonéphros
3 Intestin
4 Cloaque
5 Néphrotomes régressés
6 Vésicule vitelline
7 Allantoïde
8 Abouchement du canal mésonéphrotique dans le cloaque
9 Bourgeon urétéral (ébauche)
Le cordon néphrogène
Le cordon néphrogène
Reins primaires ou pronéphros

◦ Du niveau de la 2ème paire occipitale à celui de la 5ème paire cervicale ces


néphrotomes seront à l’origine du pronéphros.

◦ Chacun des néphrotomes est creusé d’un petit tubule rudimentaire qui
s’ouvre dans la cavité cœlomique.

◦ Les extrémités latérales de ces tubules se rejoignent et confluent pour former


ensemble un canal commun, le canal pronéphrotique.

◦ Les canaux excréteurs des reins primaires (canaux de Muller) dégénèrent chez
le mâle et persistent chez la femelle.
Le cordon néphrogène
Reins primaires ou pronéphros

◦ Se vouent à une dégénérescence rapide des deux sexes.

◦ Leurs canaux excréteurs (canaux de Muller) dégénèrent chez le mâle et


subsistent chez la femelle pour former le tractus génital.
Le cordon néphrogène
Reins secondaires ou mésonéphros

◦ Du niveau de la 6ème paire cervicale jusqu'à celui de la 4ème paire lombaire, avant
même la régression du pronéphros, il se forme un ou deux néphrotomes par
métamère ; cet ensemble constituera le mésonéphros.

◦ Chacun de ces néphrotomes s’allonge pour donner un cordon cellulaire qui se


creuse et constitue un tubule mésonéphrotique.

◦ L’extrémité axiale de ces tubules est en contact avec des ébauches vasculaires
irriguées par une branche segmentaire de l’aorte.

◦ Leurs extrémités latérales se rejoignent pour constituer, avec le reste du canal


pronéphrotique, un canal unique, le canal mésonéphrotique ou canal de Wolff.
Le cordon néphrogène
Reins secondaires ou mésonéphros

◦ Au cours de la 5ème semaine, une partie des cellules du mésonéphros intervient dans
la constitution de la gonade indifférenciée. L’évolution ultérieure des structures
mésonéphrotiques est liée au sexe.

◦ Leurs canaux excréteurs ou canaux de Wolff dégénèrent en totalité chez la femelle


mais subsistent en partie chez le mâle, en perdant leur fonction excrétrice et en
formant le tractus génital mâle destiné à évacuer les produits sexuels.

◦ Une paire de gonades apparait au niveau des reins secondaires et évolue suivant le
caryotype de l’embryon en testicules (XY) ou en ovaires (XX).
Reins tertiaires ou métanephros

◦ La partie la plus caudale du cordon néphrogène ne se métamérise pas ; elle


constitue à la 5ème semaine, une masse cellulaire indivise, le blastème, à l’origine
du métanéphros.

◦ La différenciation de ce blastème requiert sa pénétration par les ébauches des


canaux excréteurs. Ces derniers dérivent, à partir de la 5ème semaine, d’une
excroissance de la partie caudale du canal de Wolff, le bourgeon urétéral, dont les
premières branches forment les ébauches des futurs grands calices.

◦ Au contact des canaux excréteurs, les cellules du blastème se densifient et


constituent une coiffe dont les extrémités se creusent pour former des vésicules
métanéphrotiques, chacune d’elle sera à l’origine d’un néphron.
Le cordon néphrogène
Les voies génitales primitives indifférenciées (≈ 6 semaines)

1 Ligament diaphragmatique 6 Gonade indifférenciée


2 Mésonéphros 7 Ligament inguinal
3 Canal de Müller 8 Sinus urogénital
4 Canal de Wolff 9 Bourrelet génital (insertion du ligament inguinal)
5 Tubercule de Müller
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital

◦ Les transformations de l’appareil uro-génital selon le sexe commencent à la


8ème semaine vont se poursuivre pendant le développement du fœtus au
cours de la gestation et même au-delà de la naissance.

◦ Elles concernent l’ensemble des constituants de l’appareil : gonades, voies


génitales, sinus uro-génital et organes génitaux externes.
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital

1. Les gonades

2. Les voies génitales indifférenciées

3. Le système excréteur

4. Le sinus uro-génital

5. Le gubernaculum

6. Le processus vaginal
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Les gonades sont formées par deux


populations cellulaires d'origine
embryologique totalement différente :

◦ Les cellules germinales primordiales (PGC),

◦ Les cellules somatiques.


Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : Les
gonades
◦ Les cellules germinales primordiales (PGC) sont destinées à former les
gamètes.
◦ D'origine épiblastique, leur ségrégation est précoce.

◦ Les cellules somatiques vont entourer les cellules germinales.


◦ Constituent le blastème gonadique somatique.

◦ Leur origine exacte reste discutée.

◦ Proviennent d'au moins trois sources : mésonéphros, mésenchyme local, épithélium


cœlomique.

◦ Il s'agit pour l'ovaire des cellules folliculaires et thécales.


Gonades indifférenciées
Crête génitale
Les cellules germinales primordiales qui ont migré depuis
l'ectoderme sont situées entre les cellules de
l'endoderme, dans la paroi de la vésicule vitelline
secondaire.

1 Cellules germinales primordiales


2 Allantoïde
3 Intestin postérieur
4 Ectoderme
5 Intestin antérieur
6 Ebauche cardiaque
7 Vésicule vitelline secondaire
8 Endoderme (jaune)
9 Mésoderme (rouge)
10 Cavité amniotique
Crête génitale Les cellules germinales primordiales migrent le long du
canal vitellin et du mésentère dorsal depuis la paroi de
la vésicule vitelline vers la crête génitale, qu'elles
l'atteignent à la sixième semaine.

1 Intestin postérieur
2 Canal vitellin
3 Allantoïde
4 Crête néphrotique primitive (rose)
5 Crête génitale (vert)
6 Cellules germinales primordiales
7 Eminence cardiaque
Crête génitale

Petite image:
Ébauche de la crête génitale vers la cinquième semaine.

Image principale: illustration de l'ébauche gonadique


indifférenciée au cours de la sixième semaine avec migration
des cellules germinales primordiales.

1 Epithélium cœlomique en prolifération


2 Epaississement du mésenchyme
3 Cordons sexuels
4 Cellules germinales primordiales
5 Mésenchyme
6 Allantoïde
7 Canal vitellin
8 Tube intestinal
9 Mésentère dorsal
10 Crête génitale
11 Crête urinaire primitive
12 Canal mésonephrotique (canal de Wolff)
13 Tubules mésonéphrotiques
14 Aorte
A, Voie de migration
des cellules
germinales
primordiales de
l’allantoïde jusqu’à la
crête génitale où aura
lieu leur différenciation

B, Coupe transversale
d’un embryon là où
c’est indiqué montrant
la voie de migration
des cellules
germinales
primordiales le long du
mésentère dorsal
jusqu’à la crête
génitale (flèches).
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Les gonades indifférenciées s’individualisent à la sixième semaine


du développement, elles sont constituées par un ensemble de
cellules, le blastème somatique, qui s’organise en travées, les
cordons sexuels primitifs, colonisé par les cellules germinales ou
gonocytes primordiaux.
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Dès la 4ème semaine du développement, la prolifération cellulaire


de la face ventrale du mésonéphros soulève la paroi dorsale du
cœlome qui s’épaissit à ce niveau déterminant la formation des
crêtes génitales qui font saillie de part et d’autre du méso dorsal.
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Le blastème somatique réunit des éléments mésenchymateux,


les cellules dérivées du mésonéphros et celles de la paroi
cœlomique.
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Les gonocytes primordiaux sont apparus dès la troisième semaine


dans le mésenchyme extra embryonnaire de la paroi du
lécithocèle de part et d’autre du diverticule allantoïdien.

◦ Au cours de la 5ème semaine, ils migrent latéralement du méso


dorsal vers les crêtes génitales et se placent au sein des cordons
sexuels primitifs.
Stade indifférencié de l’appareil uro-génital : les
gonades

◦ Les cordons sexuels correspondent aux futurs tubes séminipares


dans le sexe masculin, aux cordons médullaires dans le sexe
féminin et à partir de ce stade l’évolution se fait soit vers la forme
mâle, soit vers la forme femelle.
Les voies génitales indifférenciées
Les PGC envahissent les crêtes génitales. A ce stade les structures du mésonéphros
sont en plein développement dans la crête mésonéphrotique.

1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)


2 PGC
3 Cavité péritonéale
4 Aorte
5 Tubule mésonéphrotique
6 Mésenchyme cœlomique local
7 Epithélium cœlomique épaissi
8 Intestin
9 Mésentère dorsal
Les voies génitales indifférenciées

◦ Les canaux de Wolff ou canaux mésonéphrotiques drainent le contenu des


vésicules mésonéphrotiques vers le sinus uro-génital primitif.

◦ Lors de la régression du mésonéphros, quelques tubules situés en regard de


l’ébauche gonadique persistent et relient de chaque côté la gonade au
canal de Wolff qui devient une voie génitale.

◦ Les canaux de Müller se constituent à partir d’un repli longitudinal de la paroi


postérieure du cœlome dont les bords s’accolent constituant un canal qui
s’isole dans le mésenchyme.
Les voies génitales indifférenciées

◦ Situés à leur partie céphalique entre le mésonéphros et la paroi latérale, ils


sont aussi dénommés canaux paramésonéphrotiques.

◦ Dans la partie caudale de leur trajet, ils croisent les canaux de Wolff et se
rejoignent sur la ligne médiane.
Les voies génitales indifférenciées

◦ Les extrémités accolées des deux canaux de Müller prennent contact


ensemble avec la paroi postérieure du sinus uro-génital primitif sur la ligne
médiane au niveau de l’abouchement des canaux de Wolff.

◦ Cet accolement détermine une petite saillie de la paroi du sinus uro-génital


primitif, le tubercule müllérien.
Le système excréteur

◦ Apparu au cours de la cinquième semaine du développement à partir d’une


excroissance de la partie basse du canal de Wolff, le bourgeon urétéral, se
développe latéralement en direction du métanephros.

◦ Lorsque le bourgeon atteint le blastème, il donne deux branches, les futurs


grands calices.

◦ Chacune de ces branches initiales se développe au sein du blastème et


donne des divisions successives sur le mode dichotomique (en deux branches
secondaires) jusqu’au treizième ordre.
Le système excréteur

◦ Les bifurcations du 3ème et du 4ème ordre correspondent aux petits calices, au-
delà, elles donneront les tubes collecteurs ou tubes de Bellini.

◦ Initialement située à proximité de la vessie, l’ébauche rénale, en même temps


qu’elle augmente de volume, se déplace entre la 6ème et la 9ème semaine en
direction crâniale pour venir se placer au contact de la glande surrénale.

◦ Cette ascension détermine un allongement de l’uretère et induit la formation


de nouvelles afférences vasculaires pour l’ébauche venant de l’aorte (artères
rénales définitives).
Le système excréteur

◦ L’abaissement de la partie inférieure du vagin entraîne un étirement du


canal vésico-urétral qui devient un canal étroit, l’urètre. Ce conduit,
uniquement urinaire, permet l’écoulement de l’urine de la vessie au
méat urinaire. Il s’abouche dans la zone évasée, le vestibule, qui
surplombe la fente uro- génitale. Seule cette zone vestibulaire est uro-
génitale, elle reste séparée de la partie inférieure du vagin par
l’hymen.
Le sinus uro-génital

◦ Le sinus urogénital primitif résulte du cloisonnement du cloaque à la 7ème semaine du


développement.

◦ Le cloaque est divisé en deux zones, l’une dorsale, le canal ano-rectal, partie terminale du
tube digestif, l’autre ventrale, le sinus urogénital primitif, où s’abouchent les canaux de
Wolff.

◦ Cet abouchement divise le sinus uro-génital primitif en deux parties, l’une située au-dessus,
le canal vesico-urétral, l’autre située en dessous, le sinus uro-génital définitif, fermé par la
membrane uro-génitale qui se résorbe à la 8ème semaine du développement.

◦ Le développement ultérieur du sinus uro-génital définitif est lié au sexe.


Le sinus uro-génital

◦ La partie supérieure du canal vésico-urétral s’élargit pour donner la vessie, elle reste
provisoirement reliée à son sommet au canal allantoïde.

◦ Après la réintégration des anses digestives et la fermeture de la région ombilicale, le


segment situé entre l’ombilic et la vessie devient le canal de l’ouraque qui s’oblitère
vers le 5-6ème mois et devient fibreux.
Le sinus uro-génital

◦ Au niveau de l’abouchement des canaux de Wolff, la paroi postérieure de la vessie et


la paroi des canaux prolifèrent activement de telle sorte que la prolifération enferme
l’extrémité des canaux de Wolff et la partie proximale des uretères dérivés des
bourgeons urétéraux.

◦ Cette prolifération repousse latéralement les orifices des uretères qui seront situés
désormais au-dessus et en dehors de ceux des canaux de Wolff.

◦ Ainsi se constitue une zone épaisse triangulaire de la paroi vésicale, le trigone,


délimitée par les orifices des uretères et l’orifice supérieur de l’urètre.
Le sinus uro-génital

◦ La partie inférieure du canal vésico-urétral est à l’origine de la partie terminale des


voies excrétrices, l’urètre, dont l’évolution morphologique dépend du sexe.

◦ Avant la 7ème semaine, la membrane cloacale est entourée d’un bourrelet, le repli
cloacal, saillant dans sa partie ventrale où il constitue l’éminence cloacale.
Le sinus uro-génital

◦ Après le cloisonnement du cloaque et le développement du périnée, la membrane est


divisée en deux zones, membrane anale et membrane uro-génitale, chacune
entourée de son bourrelet.

◦ Le bourrelet circonscrivant la membrane uro-génitale donne de chaque côté le repli


génital et l’éminence cloacale devient le tubercule génital.

◦ Latéralement, une prolifération mésenchymateuse soulève le revêtement


ectodermique et détermine la formation des replis labio-scrotaux.
Le gubernaculum

◦ Au cours de la 7ème semaine, le mésenchyme rétro-péritonéal se condense et


constitue un cordon fibreux, le gubernaculum, qui relie le pôle inférieur de la
gonade aux replis labio-scrotaux.
Le processus vaginal

◦ A la même période du développement il apparaît une évagination de la cavité


péritonéale, le processus vaginal, qui glisse le long du gubernaculum et effondre la
paroi musculaire abdominale ; la zone musculaire qui circonscrit le processus vaginal
sera à l’origine du canal inguinal.
Formation de la crête génitale ou bourrelet
germinal

◦ La paroi dorsale de la cavité générale de l’embryon est occupée par


deux masses de tissu mésenchymateux séparés par le mésodigestif:
c’est le mésonéphros ou corps de Wolff recouvert par l’épithélium du
cœlome.

◦ L’épithélium cœlomique s’épaissit en même temps que s’épaissit le


mésenchyme sous-jacent et ces deux processus aboutissent à la
formation de la crête génitale ou bourrelet germinal.
Différenciation et maturation des testicules

◦ L’évolution vers la forme mâle est la plus précoce,

◦ Elle se caractérise par la migration des gonocytes dans la crête


génitale et par l’arrêt de prolifération de cette dernière en
même temps qu’une couche de mésenchyme s’interpose entre
les cordons sexuels de la crête génitale.
Différenciation et maturation des testicules

◦ Les cordons sexuels donneront les tubes séminipares (cellules de


Sertoli).

◦ Les cellules interstitielles (cellules de Leydig) se différencient aux


dépens des cellules mésenchymateuses qui constituaient le
bourrelet génital.

◦ L’albuginée, localisée sous l’épithélium testiculaire, résultera de


la transformation des cellules mésenchymateuses.
Différenciation et maturation des testicules

◦ Les cordons sexuels sont des structures solides mesurant


approximativement 40 μm de diamètre.

◦ Sur une coupe transversale ils sont formés d’une couche périphérique
de 15 à 20 cellules mésonéphrotiques dérivées du blastème, les cellules
de Sertoli qui entourent les cellules germinales.

◦ Les cellules interstitielles de Leydig se différencient aux dépens de


cellules mésenchymateuses qui constituaient le bourrelet génital.
Différenciation et maturation des testicules

◦ Les cordons testiculaires hébergent les PGC (futurs


spermatozoïdes).

◦ Leurs cellules somatiques vont se différencier en cellules de Sertoli


(nutrition des spermatozoïdes et sécrétion de l'hormone anti-
Müllerienne qui favorise la dégénérescence du canal de Müller).
Différenciation et maturation des testicules

◦ Le rete testis fait suite aux tubules séminifères et aux tubules droits.
Différenciation et maturation des testicules

◦ Les canalicules efférents relient le rete testis au canal de Wolff,


futur canal épididymaire prolongé par le canal déférent.
Différenciation et maturation des testicules

◦ Les cellules du mésenchyme interstitiel des testicules vont devenir


les cellules de Leydig (productrices de la testostérone qui favorise
le maintien du canal de Wolff).
Différenciation et maturation des testicules
Les cordons sexuels vont
donner naissance aux
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
cordons testiculaires, qui
2 PGC
sont constitués par des
3 Cavité péritonéale
pro-spermatogonies
4 Aorte
serrées en paquets et par
5 Tubule mésonéphrotique
des cellules somatiques.
6 Mésenchyme cœlomique local
Celles-ci proviennent de
7 Epithélium cœlomique épaissi
l'épithélium cœlomique
8 Intestin
(cellules de soutien de
9 Mésentère dorsal
Sertoli), du mésenchyme
10 Ebauche du conduit para-
local et du mésonéphros.
mésonéphrotique (Müller)
11 Néphrons mésonéphrotiques Les cordons testiculaires
s'étendent jusque dans
les régions profondes du
testicule.
Différenciation et maturation des testicules
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
2 Néphrons mésonéphrotiques en
régression
3 Cordons testiculaires entourant les PGC
4 Aorte

5 Conduit para-mésonéphrotique (Müller)


6 Tubule mésonéphrotique
7 Cordons sexuels médullaires
8 Tunique albuginée

En périphérie, les cordons testiculaires enclavent les


PGC et sont entrés en contact en profondeur avec les
tubules mésonéphrotiques. Entre l'épithélium superficiel et
les cordons sexuels il se forme une tunique fibreuse de
tissus conjonctifs, la tunique albuginée, qui entoure le
testicule.
Différenciation et maturation des testicules
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)

2 Cordons testiculaires entourant les PGC


3 Aorte
4 Conduit para-mésonéphrotique
en dégénérescence (Müller)
5 Tubule mésonéphrotique
(ultérieurement canalicules efférents)
6 Cordons sexuels médullaires
7 Tunique albuginée

Les cordons testiculaires pénètrent dans la médullaire se


ramifient et développent des anastomoses entre-deux et avec
les tubules mésonéphrotiques, formant ainsi le rete testis.
Différenciation et maturation des testicules ²
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
2 PGC entourés de cellules de
soutien de Sertoli
3 Aorte
4 Vestige du conduit para-
mésonéphrotique (Müller)
5 Canalicules efférents
6 Tubules séminifères droits
7 Tunique albuginée
8 Tubules séminifères contournés
9 Rete testis

La partie profonde des cordons séminifères forme les tubes


séminifères droits qui convergent vers le rete testis.

Le rete testis reçoit les canalicules efférents (tubules


mésonéphrotiques) issus du canal de Wolff.
Différenciation et maturation des testicules
1 Canal déférent (Wolff)
La partie profonde médullaire des
2 Epididyme
cordons testiculaires est formée par les
3 Canalicules efférents
tubules séminifères droits convergeant vers
4 Appendice épididymaire
5 Appendice testiculaire le rete testis qui reçoit les tubules
6 Tubules séminifères contournés mésonéphrotiques (canalicules efférents)
7 Rete testis issus du canal de Wolff. Ce dernier devient
8 Tubules séminifères droits
fortement contourné dès la 8e semaine et
9 Tunique albuginée
forme l'épididyme qui se poursuit par le canal
10 Paradidyme
déférent.
11 Septa interlobulaires
12 Mesothélium
A Lobule
La tunique albuginée forme maintenant une lame
de tissu conjonctif dense qui entoure le testicule. Des
cloisons émanant de l'albuginée divisent le testicule en
lobules. On aperçoit sur cette image les vestiges
embryonnaires du canal de Müller (appendice
testiculaire), du canal de Wolff (appendice épididymaire)
et du mésonéphros (paradidyme).
Différenciation et maturation des testicules

◦ La formation de tubules séminifères et la spermatogenèse


commence chez les ovins vers l'âge de cinq mois, chez les bovin
vers six à huit mois, chez le chien entre neuf et dix mois environ,
chez le cheval vers deux ans et chez l'homme entre 12 et 14 ans.
Différenciation des testicules
Différenciation des testicules
Différenciation des testicules
Différenciation et maturation des ovaires

◦ La différenciation de l'ovaire est plus tardive que celle du testicule, elle


débute au cours de la 8e semaine chez l’Homme.

◦ A l’inverse de ce qui se passe au niveau du testicule, l’épithélium cœlomique


de la crête génitale continu à proliférer.

◦ Sur le plan histologique deux régions peuvent être distinguées dans l’ovaire :
◦ Le cortex qui va lui seul contenir les éléments du parenchyme.

◦ La médullaire qui partage avec le cortex les éléments du stroma.


Différenciation et maturation des ovaires

◦ Développement du stroma

◦ Développement du parenchyme
Différenciation et maturation des ovaires
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
2 PGC
3 Cavité péritonéale
4 Aorte
5 Tubule mésonéphrotique
6 Mésenchyme cœlomique local
7 Epithélium cœlomique épaissi
8 Intestin
9 Mésentère dorsal
10 Ebauche du conduit para mésonéphrotique
(Müller)
11 Régression des néphrons mésonéphrotiques

Les cordons sexuels maintiennent leur contact avec l'épithélium


cœlomique périphérique. Les PGC se situent essentiellement dans la
région corticale.

Seuls quelques cordons isolés atteignent la médullaire.


Différenciation et maturation des ovaires
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
2 Néphrons mésonéphrotiques en
régression
3 Ovogonies ovariennes corticales
4 Aorte
5 Conduit para-mésonéphrotique (Müller)
6 Tubule mésonéphrotique en
régression
7 Cordons sexuels en régression
8 Epithélium cœlomique épaissi au contact
des cordons sexuels

Les cordons sexuels médullaires dégénèrent, seuls persistent les cordons


sexuels à proximité de l'épithélium de surface. Suite à l'intrusion de
vaisseaux sanguins et de stroma conjonctif en provenance de la
médullaire, les cordons sexuels corticaux se désagrègent et forment de
petits amas cellulaires. Ces amas entourent peu à peu les PGC, resp. les
ovocytes primordiaux qui continuent à se développer dans le cortex.
Différenciation et maturation des ovaires
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff) en régression
2 Follicules ovariens primordiaux corticaux
3 Aorte
4 Conduit para-mésonéphrotique (Müller)
5 Tubule mésonéphrotique en régression
6 Cordons sexuels en régression
7 Mésothélium ovarien

Différenciation tardive env. 20 semaines


Différenciation et maturation des ovaires

◦ L'ovocyte primaire entouré par les cellules folliculaires est appelé follicule
primordial, il restera bloqué au stade diplotène de la première division
méiotique jusqu'à la puberté.

◦ L'activité mitotique intense des ovogonies produira des milliers de follicules


primordiaux durant la période fœtale précoce, mais aucune ovogonie ne se
forme après la naissance.

◦ D’un point de vue numérique, tout le capital ovocytaire se forme au cours des
périodes embryonnaire et fœtale et il ne s’en formera plus par la suite.
Différenciation et maturation des ovaires

◦ Chez la femme, le nombre des follicules primordiaux à la naissance se situe


entre 300'000 et 2 millions, mais ils subissent une régression massive et à la
puberté il n'en subsiste qu'environ 40'000.

◦ Parmi eux seuls environ 300 vont devenir des ovocytes de deuxième ordre se
développant entre la puberté et la ménopause pour produire un ovule
fécondable.

◦ La première division méiotique commence donc à l'état embryonnaire et se


termine au moment de la puberté.
Différenciation et maturation des ovaires

◦ La présence de PGC est indispensable à la formation des follicules car en leur


absence, des cordons stériles se mettent en place mais dégénèrent ensuite,
laissant subsister un ovaire composé uniquement de stroma.
Différenciation des ovaires
Différenciation des ovaires
Moment approximatif du début et de l’achèvement de la
multiplication des ovogonies par mitose chez quelques animaux
domestiques :

Multiplication des ovogonies par mitose

Espèce Début Achèvement

Féline 32ème jour de gestation 37ème jour après la naissance

Bovine 50ème jour de gestation 110ème jour de gestation

Equine 70ème jour de gestation 50ème jour après la naissance

Porcine 30ème jour de gestation 35ème jour après la naissance

Ovine 35ème jour de gestation 90ème jour de gestation


Nombre approximatif des cellules souches dans les ovaires
de chienne depuis la naissance jusqu’à l’âge de 10 ans :

Age Nombre approximatif des cellules souches

Nouveau-né 700 000


1 an 350 000
5 années 3 300
10 années 500
Nombre approximatif des cellules souches dans les ovaires
d’embryon ou de fœtus à différents âges gestationnels :

Age gestationnel Nombre de cellules souches

50 16 000

110 2 700 000

170 107 000

240 68 000
Données chronologiques sur l’ovogenèse dans l’espèce bovine

Evènement Jour de gestation


Mise en évidence des cellules germinales
J 25
primordiales
Différenciation sexuelle J 39
XXe des ovogonies début/fin J 45 / G 150
Apparition des figures de prophase méiotique
J 80 / G130
début/fin
Apparition des premiers follicules primordiaux J 170
Apparition des follicules à antrum J 210
Fin de la méiose de l’ovocyte libéré à l’ovulation 2ème jour après le début des chaleurs
Caractéristiques du développement gonadique équin
Caractéristiques du développement gonadique équin

◦ Les cellules trophoblastiques hyperplasiées de la ceinture chorionique


viennent envahir et détruire l’épithélium de l’endomètre pour s’implanter dans
le stroma sous forme d’amas cellulaires denses donnant naissance à partir du
38ème jour aux cupules endométriales.

◦ Celles-ci persistent durant 60 à 80 jours et sont à l’origine de la sécrétion de


eCG jusqu’au 120ème jour.

◦ Cette gonadotrophine ayant les mêmes effets que ceux de la FSH et de la LH,
on observera une lutéinisation ovulatoire ou anovulatoire des follicules
dominants.
Caractéristiques du développement gonadique équin

◦ La croissance folliculaire chez la jument s’effectue dans la zone centrale de


l’ovaire correspondant à la médullaire chez d’autres espèces, tandis que la
zone non folliculaire est située à la périphérie.

◦ Au cours de son développement in utero, la surface libre de l'ovaire devient


concave, c’est ce qu’on appelle « fosse ovulatoire » : ce n’est qu’à ce
niveau-là que se produit l’ovulation.
Fosse ovulatoire: ovaire de jument
Fosse ovulatoire: ovaire de jument
Caractéristiques du développement gonadique équin

◦ Les gonades fœtales des deux sexes dans l’espèce équine présentent une
croissance nettement remarquable entre le 110ème et 220ème jour de gestation.

◦ Cette hypertrophie est attribuée à l'hyperplasie et à l'hypertrophie des cellules


interstitielles.

◦ Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ceci notamment


l'action de la gonadotrophine chorionique équine « eCG » anciennement
dénommée PMSG (Pregnant Mare Serum Gonadotropin) produite par les
cupules endométriales ainsi que les taux élevés d’œstrogènes synthétisés par
le placenta.
Caractéristiques du développement gonadique équin

◦ Une particularité notable des testicules d’espèce équine est


l'apparition de cellules pigmentaires dans le tissu interstitiel à partir du
9ème mois de gestation.

◦ Alors qu’ils avaient un aspect blanc jaunâtre, ils acquièrent


progressivement une couleur brunâtre.

◦ Cette pigmentation qui persiste jusqu'à la naissance, est probablement


liée à la dégénérescence des cellules interstitielles.
DÉTERMINATION SEXUELLE
C SECONDAIRE
Différenciation des voies génitales

◦ Chez les deux sexes, le mésonéphros régresse, de l'extrémité


crâniale vers l'extrémité caudale.

◦ Une partie de son mésenchyme sera "récupérée" par les plis


pleuro-péritonéaux pour constituer le muscle diaphragme.
Différenciation des voies génitales

◦ Les voies génitales mâles

◦ Les voies génitales femelles


Différenciation des voies génitales mâles

◦ Chez le mâle, le canal paramésonéphrotique (ou de Müller)


régresse pour ne laisser qu’un petit vestige appendix epididymis.

◦ Selon les espèces, 9 à 12 tubules mésonéphrotiques dans la zone


du testicule en développement, perdent leurs glomérules et
deviennent la structure connectant le rete testis formant ainsi les
canalicules efférents du testicule.
Différenciation des voies génitales mâles

◦ Le canal mésonéphrotique (ou de Wolff) persiste.

◦ Il est à l'origine de l'épididyme.

◦ L'épididyme se poursuit par le conduit déférent, dérivé du segment


caudal du canal de Wolff.
Différenciation des voies génitales femelles

◦ Chez la femelle, les canaux mésonéphrotiques dégénèrent pour


ne laisser que quelques vestiges discrets dans les mésentères de
l'ovaire et des parois latérales du vagin.
Différenciation des voies génitales femelles

◦ Les canaux paramésonéphrotiques se développent et se différencient


en plusieurs segments :
◦ La trompe utérine ou oviducte (ou salpinx ou trompe de Fallope).
◦ Elle débute par une structure en entonnoir, le pavillon (ou infundibulum),
présente un léger renflement dans son tiers supérieur, l'ampoule où se
déroule la fécondation.
◦ Elle se poursuit par une partie plus rétrécie, l'isthme pour enfin déboucher
dans l'utérus, au sommet d'une des cornes utérines.
Différenciation des voies génitales femelles

◦ L’utérus (ou matrice) est composé de deux cornes et d'un corps. Le


développement relatif de ces différentes parties de l'utérus varie
considérablement d'une espèce à l'autre.

◦ Le corps de l'utérus est la première partie issue de la fusion des extrémités


caudales des canaux de Müller.

◦ Ce corps utérin comporte un segment rétréci : le col de l'utérus auquel fait


suite le vagin.
Différenciation des voies génitales femelles

◦ Le vagin est en fait constitué d'une partie crâniale et d'une partie caudale.

◦ Les deux canaux de Müller s'abouchent côte à côte dans le sinus urogénital

au sommet d'une élevure, le tubercule de Müller (ou tubercule sinual).

◦ Ce tubercule correspond au colliculus séminal du mâle.


Différenciation des voies génitales femelles

◦ Les extrémités caudales des deux canaux de Müller fusionnent complètement

pour donner le corps de l'utérus.

◦ A hauteur du point d'abouchement initial, persiste une crête circulaire :

l''hymen, sous la forme d'une membrane mince et incomplète.

◦ L'hymen marque donc la limite entre la partie crâniale du vagin dérivée des

canaux de Müller et la partie caudale dérivée du sinus urogénital.


Le sinus urogénital

◦ Le sinus urogénital dérive du cloaque ou extrémité caudale de l'archentéron


postérieur.

◦ Ce sinus est séparé du rectum par le septum uro-rectal dont l'extrémité divise la
membrane cloacale en membrane anale et urogénitale.

◦ La membrane urogénitale disparaît, mettant en communication le sinus urogénital et


la cavité amniotique.

◦ La mise en place du sphincter vésical sépare le sinus urogénital en portion vésicale (ou
crâniale) et portion pelvienne ou caudale.
Le sinus urogénital

◦ La disposition de la portion caudale du sinus varie ensuite selon le sexe.

◦ Chez le mâle, cette portion donnera l'urètre pelvien et l'urètre pénien ainsi que la
prostate et les glandes bulbo-urétrales.

◦ Chez la femelle, cette portion caudale est à l'origine de la moitié caudale du vagin, du
vestibule, de la vulve et des glandes vestibulaires mineures et majeures.

◦ Au bord ventral de l'ouverture du sinus se développe un relief, le tubercule génital,


ébauche du pénis ou du clitoris. Cette partie ventrale du sinus est qualifiée de portion
phallique.
Les glandes sexuelles accessoires

◦ Les glandes sexuelles accessoires sont soit dérivées de l'épithélium


mésodermique des canaux de Wolff, soit de l'épithélium endodermique du
sinus urogénital.
Les glandes sexuelles accessoires

◦ Dérivées de l'épithélium mésodermique des canaux de Wolff:


◦ Glandes vésiculaires chez le mâle,

◦ Dérivées de l'épithélium endodermique du sinus urogénital:


◦ Glandes vestibulaires mineures chez la femelle,
◦ Glandes vestibulaires majeures ou glandes de Bartholin chez la femelle,
◦ La prostate,
◦ Glandes de Cowper,
◦ Glandes urétrales ou glandes de Littré,
Les organes génitaux externes

◦ Le stade sexuel indifférencié

◦ Les organes génitaux externes de la femelle

◦ Les organes génitaux externes du mâle


Etapes de développement de l’urètre pénien et de sa partie distale
Les glandes mammaires

◦ Le développement embryonnaire des glandes mammaires

◦ Les anomalies des glandes mammaires


Les glandes mammaires
◦ Le développement de la glande mammaire est essentiellement post-natal. Il
débute au cours de l’embryogenèse, pour aboutir à la formation d’ébauches
mammaires, à la naissance.

◦ Après la naissance, sous l’influence des signaux hormonaux, trois étapes


successives de développement sont observées : la croissance et ramification
canalaire pendant la puberté, le développement lobulo-alvéolaire et la
différenciation lactogénique pendant la gestation et l’involution en fin de
lactation,
Développement embryonnaire des glandes mammaires

1. Deux épaississements ectodermiques correspondant à des regroupements de glandes


sudoripares (qui seront modifiées !) émergent = 2 crêtes mammaires,

2. Par prolifération et concentration de cellules ectoblastiques, le long de chaque crête


mammaire, apparaissent des bourgeons mammaires primaires (=ébauches de mamelles),

3. Les portions de crêtes mammaires situées entre les bourgeons disparaissent, ainsi que de
nombreux bourgeons mammaires se développent en profondeur, envoyant des
prolongements qui bourgeonnent à leur tour et se ramifient dans le mésoblaste
(=ébauches des conduits collecteurs et sécréteurs du lait) + formation de la fovéa
mammaire (=surface du bourgeon se creuse),
Développement embryonnaire des glandes mammaires

4) Suite espèce-dépendante :

◦ Carnivores, lapine, primates, truie : fovéa mammaire se creuse, ébauches canaux


excréteurs se ramifient et leur lumière se creuse et formation des sinus (=petits réservoirs)
lactifères puis éversion de la fovéa pour former la papille mammaire (=tétine)==> chaque
conduit excréteur a son petit sinus lactifère et son ostium au niveau de la tétine,

◦ Ruminants : fovéa se creuse +++ et se dilate ==> sinus lactifère unique où s'abouchent tous
les canaux excréteurs et soulèvement de l'ectoderme pour former papille mammaire
(=trayon)==>ostium et sinus lactifère uniques pour tous les conduits excréteurs au niveau du
trayon,

◦ Jument : idem ruminants mais ce sont 2 sinus lactifères qui ont chacun un ostium papillaire
Développement embryonnaire des glandes mammaires

◦ Il y a arrêt du développement des mamelles à la naissance jusqu'à la puberté


ou la première gestation (dépend des espèces).
Développement embryonnaire des glandes mammaires

◦ L'absence d'une ou plusieurs mamelles s'appelle l'hypomastie (ou oligomastie).

◦ Lorsque qu'il s'agit des trayons, on parlera d'hyperthélie (ou polythélie) dans le
cas d'un ou plusieurs trayons surnuméraires et d'hypothélie (ou oligothélie)
dans le cas de l'absence d'un ou plusieurs trayons (fréquent chez le mâle).
DÉTERMINISME GÉNÉTIQUE DU SEXE
Gènes impliqués dans le développement des
gonades bipotentielle

◦ Les principaux gènes impliqués dans le développement des gonades


bipotentielle sont:

◦ WT1

◦ LHX9

◦ GATA4
Gènes impliqués dans le développement des
gonades bipotentielle

◦ Des études ont montré que WT1 est impliqué dans le développement
précoce de la gonade.

◦ WT1 serait responsable de la migration des cellules germinales


primordiales de l’épithélium cœlomique vers la crête génitale pour
donner les cellules de Sertoli.
Gènes impliqués dans le développement des
gonades bipotentielle

◦ LHX9 est un gène homéotique qui s’exprime très tôt dans les crêtes
urogénitales et, en son absence, ces cellules ne prolifèrent pas et il n’y
aura pas formation de gonades,

◦ Chez les sujets à crêtes génitales déficientes en LHX9, l'expression du


facteur stéroïdogénique 1 (SF1), un récepteur nucléaire essentiel pour
la gonadogénèse, est réduite à des niveaux minimaux, ce qui indique
que LHX9 peut se situer en amont de SF1 dans la cascade de
développement.
Gènes impliqués dans le développement des
gonades bipotentielle

◦ Le gène GATA4 code pour un facteur de transcription et s’exprime dès


11,5 jours post-conceptionnels dans les cellules somatiques des crêtes
génitales.

◦ Il régulerait l’expression de différents gènes exprimés dans les gonades


codant pour des enzymes de la stéroïdogenèse, l’inhibine alpha et
l’AMH.

◦ Il est impliqué également dans la détermination sexuelle.


Gènes impliqués dans le développement des
gonades bipotentielle

◦ Les gènes EMX2 et PAX2 sont également impliqués dans la formation


précoce de la gonade bipotentielle.
Gènes impliqués dans la différenciation des
testicules

◦ La différenciation des testicules est régie principalement par le


gène SRY (sex-determining region of the Y) ainsi que par SF1
(Steroidogenic Factor 1) et SOX9 (SRY-related box).
Gènes impliqués dans la différenciation des
testicules

◦ Le gène CBX2 a été identifié comme agent essentiel pour le


développement normal des gonades masculines humaines, et
l'on a suggéré qu'il se trouve en amont de SRY dans la cascade
du développement sexuel.

◦ Les gènes DMRT1, DHH, ATRX, TSPYL1, MAMLD1 et PGD2S sont


également impliqués dans la différenciation testiculaire.
Déterminisme génétique de la différenciation des
voies génitales
◦ Intéresse plus spécifiquement le sexe mâle

◦ Attribué à:

◦ L’action des androgènes

◦ Substance ou facteur X (TDF: testis determining factor)


Déterminisme génétique de la différenciation des
voies génitales

◦ Le chromosome Y comporte sur son bras court un gène SRY qui


code pour un peptide de 80 AA entrainant l’expression de
l’antigène HY et la différenciation de l’ébauche génitale du
testicule.

◦ SRY: Sex Determining Region of Y


Déterminisme génétique de la différenciation des
voies génitales

◦ Chez la femelle, les chromosomes X sont dépourvus de cette


région SRY: sa gonade se différencie passivement pour aboutir à
la formation d’un ovaire
◦ Cette différenciation se fera chronologiquement un peu plus tardivement
que celle de la gonade mâle.
Déterminisme génétique de la différenciation des
voies génitales

◦ Le testicule sécrète des androgènes qui sont responsables de la


persistance des canaux de Wolff et de leur différenciation en
épididyme, canal déférent, canal éjaculateur et glandes
annexes.
Déterminisme génétique de la différenciation des
voies génitales

◦ Le testicule produit une glycoprotéine AMH responsable de la


régression des canaux de Muller (produite par les cellules de
Sertoli).

◦ Dans un deuxième temps, après celle des gonades, se produira


la différenciation du tractus génital, androgène dépendante
chez le mâle, de façon passive chez la femelle.
Déterminisme génétique de la différenciation des
ovaires

◦ On pensait traditionnellement que la détermination gonadique dans le sens


ovarien se produisait simplement en l’absence de déterminant testiculaire
(par défaut).

◦ Certains gènes se sont avérés primordiaux pour la différenciation normale des


ovaires, notamment, DAX1 (DSS-AHC critical region on human X
chromosome), WNT4 (Wingless-Type MMTV integration site family, member 4),
RSPO1, FOX L2.
LA DESCENTE DES GONADES
C
Migration gonadique

◦ Les gonades femelles restent localisées dans la cavité


abdominale en région pelvienne.

◦ Le testicule, d’abord situé en position abdominale, migre vers


l’anneau inguinal auquel il est rattaché initialement par le
gubernaculum testis puis le franchit et descend dans le canal
inguinal pour aller finalement se loger dans le scrotum.
La descente des gonades

◦ Les mâles domestiques et l'homme sont


Animaux énorchides
qualifiés d'exorchides car leurs testicules
sont normalement situés dans le scrotum,
à l'extérieur de la cavité péritonéale.

◦ D'autres mammifères (cétacés,


proboscidiens, édentés, ursidés...)
conservent leurs testicules en position
intra-abdominale, à la même place que
les ovaires chez la femelle: Ils sont
qualifiés d'énorchides
La descente des gonades

◦ Mâles qualifiés de phanérorchides

◦ Les testicules sont normalement


intra-abdominaux mais descendent
en position scrotale durant la
période de reproduction.

◦ Ex. les lagomorphes, certains


insectivores, les chiroptères,..).
La descente des gonades
La descente des gonades
1 : Testicule,

2 : Epididyme,

3 : Gubernaculum,

4 : Muscle crémaster,

5 : Péritoine,

6 : Muscle abdominal
oblique interne,

7 : Muscle abdominal
oblique externe,

8 : Canal inguinal,

9 : Cavité vaginale.
La descente des gonades

Phases de migration du testicule bovin de la cavité péritonéale, A,

à la position ventrale, B, jusqu’à sa position finale dans le scrotum, C.


La descente des gonades
ESPÈCE MOMENT DE LA MIGRATION GONADIQUE

Homme 7ème mois de la grossesse

Taureau 24ème semaine de la gestation

Bélier 12ème semaine de la gestation

Aux environs de la naissance, le testicule reste parfois jusqu’à l’âge d’un an


Etalon
coincé dans le bas du trajet inguinal
Entre la 6ème et la 10ème semaine après la naissance (souvent au moment du
Chien
sevrage)
Aux environs de la 3ème semaine après la naissance, mais au plus tard au
Chat
moment du sevrage
Migration gonadique

◦ La migration se déroule en trois phases :

◦ Phase rénale

◦ Phase trans-abdominale

◦ Phase inguinale
Migration gonadique: phase rénale

◦ Due à l’insertion du métanéphros entre les lombes et la gonades


à cause de l’augmentation de la taille du fœtus.
Migration gonadique: phase trans-abdominale

◦ Résulte de la rétraction du gubernaculum testis (latin: gouvernail,


guide-testicule) et de la formation du processus vaginalis.
Migration gonadique: phase inguinale

◦ Elle correspond au passage à travers l’anneau inguinal et la mise


en place dans les bourses.
Migration gonadique

◦ Les phase 1 et 2 sont hormonaux-dépendantes vis-à-vis des


gonadotropines et de la testostérone.
Notion de cryptorchidie

◦ C’est une anomalie caractérisée par la migration incomplète du


testicule qui, au lieu de descendre dans le scrotum, se trouve
retenu dans la cavité abdominale ou arrêté dans le trajet
inguinal.

◦ On parle de monorchidie si l’anomalie n’intéresse qu’un testicule.

◦ Si les deux testicules sont ectopiques c’est la cryptorchidie


proprement dite.
Notion de cryptorchidie

◦ Relativement fréquente dans l’espèce équine.

◦ Décrite chez le chien.

◦ Plus rare chez le taureau, le chat, le bouc, le bélier (à l’exception


de la race angora et certaines races sans cornes où la
fréquence est relativement importante).
Notion de cryptorchidie

◦ Suivant les cas, on dira abdominale, inguinale, double ou


unilatérale.

◦ Elle s'accompagne de stérilité chez les mâles exorchides car leur


spermatogenèse ne peut se dérouler qu'à une température
légèrement inférieure à la température corporelle.

◦ Un testicule non descendu est prédisposé à se tumoriser.


Notion de cryptorchidie

◦ L’évolution histologique de la glande est souvent tumorale


(sertoliome), les sécrétions hormonales sont exacerbées bien
avant la métaplasie (chevaux dits « PIF »).

◦ La fonction exocrine est réduite vu l’hyperthermie à laquelle est


(sont) exposé (s) le testicule ectopique.
Notion de cryptorchidie

◦ Les animaux cryptorchides doivent être systématiquement


écartés de la reproduction en raison du caractère héréditaire
hautement probable de l’affection.

◦ Le pronostic fonctionnel est mauvais. Le traitement est chirurgical


(castration bilatérale).
Le cryptorchidisme et le monorchidisme
LES ANOMALIES DES CORGANES GÉNITAUX
Les anomalies des organes génitaux

◦ Les anomalies des gonades

◦ Les anomalies des voies génitales


Les anomalies des gonades

◦ L'hypoplasie
Les anomalies des organes génitaux

◦ Le cryptorchidisme et le monorchidisme,
Les anomalies des voies génitales
◦ L'aplasie
◦ La sténose
Les anomalies des organes génitaux externes
◦ L'hypospadias
◦ L'épispadias
Anomalies du sexe génétique: Anomalies numériques

◦ Analogies avec « Klinefelter : XXY »

◦ Chats mâles tricolores :

◦ Chats arlequin, écaille de tortue, tortoise schell, calico-cat .

◦ Le caractère pelage noir-jaune lié au sexe (porté par X).

◦ De manière classique, les femelles hétérozygotes « tricolores et les mâles homozygotes » bicolores.

◦ Les aberrations se rencontrent chez les mâles tricolores, de formule XXY, mâles vu la présence de Y
et tricolores vu XX : hypoplasie testiculaire et tubulaire et aspermatogenèse.

◦ Bélier : XXY : hypoplasie bilatérale avec azoospermie.

◦ Taureau, chien, porc.

◦ Boucs : XXXY, XXXXY et hypoplasie testiculaire bilatérale, gynécomastie, azoospermie.


Anomalies du sexe génétique: Anomalies numériques

◦ Analogies avec « Turner XO »

◦ Porc : XO, intersexué, organes génitaux de type femelle.

◦ Jument : 65 XXX, hypoplasie ovarienne.

◦ Génisses : dysgénésie ovarienne.


Anomalies structurales chez les animaux

◦ Translocation 1/29  gamètes non équilibrés  baisse de fertilité. Les paires de


chromosomes autosomes 1 et 29 se fixent et se recombinent (pour rappel, bovins : 29
paires de chromosomes autosomes acrocentriques et une paire de chromosomes
sexuels submétacentriques).

◦ Fusion 1/29  une grande paire et un petit élément hétérochromatique qui se perd lors
des méioses suivantes. Les cellules diploïdes de l’individu se retrouvent alors avec 59 ou
58 chromosomes au lieu des 60 habituels. Les gamètes ensuite formés seront non
équilibrés provoquant ainsi une baisse de fertilité.

◦ Cette anomalie se retrouve chez les races « rouge suédoise » et chez les « blondes
d’Aquitaine ».
Intersexualité
◦ Free-martinisme

◦ Hermaphrodisme

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