Crépuscule Des Temps Anciens Complet
Crépuscule Des Temps Anciens Complet
Crépuscule Des Temps Anciens Complet
Classe : 2nd A4
GROUPE N°1
EXPOSEE DE FRANÇAIS
Thè
me : Etude des thèmes abordés dans crépuscule des temps anciens
MEMBRE PLAN
OUEDRAOGO B. Fleur
1. Structure de l’œuvre
2. Résumé de l’œuvre
1. L’optimisme
2 . Le pessimisme
IV La portée de l’œuvre
Conclusion
Introduction
I. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE
1. BIOGRAPHIE
Né en 1909 à Bwan, un petit village de la Haut Volta actuel Burkina Faso, Nazi Boni
appartient à l’ethnie Bwaba sous-groupe de la branche des mandés. C’est de son village natal
et des villages environnants qu’il est question dans Crépuscule des temps anciens. Il
fréquente l’école primaire de Dédougou chef-lieu Bwaba de 1921 à 1925 puis l’école
primaire supérieure de 1925 à 1928. Enfin à l’Ecole Normale William PONTY de CORE
au Sénégal de 1928 à 1931 il sortit avec le diplôme d’instituteur. En 1939, il obtint le
Diplôme d’Aptitude Professionnelle (DAP).
Nazi BONI fut d’avantage un homme politique qu’un homme de lettre. D’abord
député au palais Bourbon en France de 1944 à 1958. Il devient membre de l’assemblée
territoriale de la Haute Volta de 1958 à 1959. Il fut contraint à l’exil en 1960 ses biens
confisqués mais idéaliste qu’il était, il se tourna sans aucune amertume vers les lettres.
Certainement empli de cette nostalgie que récentes tous les exilés, il écrivit Crépuscule
des temps anciens se consacra à la recherche et produisit l’Histoire synthétique de
l’Afrique résistante. Il entra dans son pays natal en 1966 mena des activités politiques et
littéraires, fonda le collège de l’avenir de Bobo Dioulasso qui a formé et forme encore
aujourd’hui bien de cadres de la nation. C’est en se rendant à une conférence sur « les
fondements traditionnels et modernes des pouvoirs en Afrique » dans le cadre du cercle de
l’activité littéraire et artistique de la Haute Volta ( CALAHV) qu’il trouva la mort dans un
accident de voiture en 1969.
2. Bibliographie
Nazi Boni ayant été plus un homme politique qu’un homme de lettres n’a laissé que deux
œuvres à la Littérature Burkinabé à savoir Crépuscule des temps anciens publié en 1962
aux éditions présences africaines et Histoire synthétique de l’Afrique résistante qui sera
édité à titre apostume en 1972.
1. La structure de l’œuvre
« Crépuscule des temps anciens » est un roman peut volumineux de 256 pages et
comporte 15 chapitres. On peut alors diviser l’œuvre de la manière suivante :
Chapitres VI à XIII. Dans cette partie, l’auteur peint le courage et le labeur des juniors
animés par la grande volonté de prendre la « force » aux mains de leurs aînés, les yénissa. Il
est également question du quatrième mariage de Térhé, le héros avec Hadonfi et aussi de
son pacte de sang avec Hakanni. En marge de tout cela, cette partie fait cas de la préparation
d’une décoction fatale par le vieux Lowan qui tenait à éliminer sa nièce Hakanni et son
amant.
Troisième partie : la fin du vieux Bwamu (pages 205-256) cette partie est comprise entre
les chapitres XIV- XV. Elle est marquée par l’arrivée des colons sur la terre de Bwan et
ses environnants. Elle marque également l’empoisonnement de Térhé par Lowan, suivi de
sa mort et la mort de kya, le « téméraire ». Notons aussi la mort de Hakanni, due au pacte
signé entre elle et Térhé. Lowan, le sinistre n’échappe pas, lui aussi appel de Dombéni
(DIEU le Grand)
2. Résumé de l’œuvre
Le Bwamu, terre natale de Nazi, a fait l’objet de son œuvre, Crépuscule des temps
anciens » avant et pendant l’invasion coloniale. Le récit commence par une évocation de
l’âge d’or qui est de trois cent ans moins vingt pour s’achever dans le sang et les ruines de
la grande révolte. Par le biais de cette œuvre, l’auteur relate avec minutie la vie quotidienne
du peuple Bwamu. En effet, les Bwamu menaient une vie paisible du fait qu’ils jouissaient
d’un riche et trésor, de mystères et de magies. En outre il faut reconnaître que l’intérêt
de l’œuvre se situe au niveau de l’analyse de certains personnages représentatifs du
Bwamu : Térhé et Hakanni, symboles de force, de beauté, de perfection et d’harmonie,
Lowan et Kya, illustration de l’aspect négatif, anti –progressiste du Bwamu. Le conflit vécu
par ces personnages constitue sans doute l’essentiel de la mère intrigue de cette œuvre.
Kya, faisant déjà parti de la légende était considéré comme un brave homme et reconnu
pour son courage .Mais il tuait par vanité et pour la passion de la gloire c'est-à-dire pour le
plaisir de tuer .Cependant, grâce, aux exploits de Terré, Kya perdit peu à peu son titre .Ainsi
après sa mort, son père Lowan ayant longtemps guette Terré réussit à l’empoisonner en
versant dans son l’eau de bain une substance mortelle de sa fabrication.
Malgré les efforts consentis par son père , les anciens , les voyants , et les guérisseurs ,
le champion de Bwans ;l’intrépide Térhé mourut .Mais sa mort ne se fit sans punition .Térhé
Yaro , son premier fils tue Louwan avec l’aide de ses trois camarades pour se venger de la
mort de son père .En effet , la mort de Térhé ne pouvait rester impunie car elle était assimilée
au déclin du Bwamu .Hakani , à cause du pacte de sang conclu avec son « tout « rendit
l’âme à son tour et put ainsi partager la même tombe que Térhé .En d’autres termes , ce
roman serait la mésaventure de la société traditionnelle du Bwamu
1. L’optimisme
Selon le Larousse , l’optimisme est l’attitude de ceux qui prétendent que tout est pour le
mieux dans le monde ou que la somme des biens l’emporte sur celles des maux . Ainsi dès
les premiers pages de l’œuvre, Nazi Boni nous laisse penser à un optimisme incontestable
dans lequel baignait le peuple Bwamu .En effet la sagesse bwa nous apprend que : «le
Dombeni c'est-à-dire Dieu le grand ne crée jamais un oiseau aveugle sans au préalable nanti
des moyens de trouver sa pitance » page22. Autrement dit tout être crée par le Dieu tout
puissant ne manquera jamais de quoi se nourrir sur terre .De ce fait le peuple bwa ne devrait
plus se faire des soucis quant à leur avenir d’autant plus que le Dombeni a tout prévu pour
eux .Cela s’illustre à travers ces questionnements : « pourquoi se préoccuper de l’avenir ?
Pourquoi se tracasser ? » Page 22. leur confiance en eux même et en leur puissance occulte
était telle qu’en face même de l’ennemi les habitants de chaque quartier bwa se disaient
capables de le vaincre à telle enseigne qu’ils n’alertent pas leurs voisins .Chacun se voyait
courageux et invisible : « Nous sommes des hommes et non des femmes. Nous
n’appellerons pas au secours. »
2. Pessimisme
Pessimisme vient du (latin pessimus = très mauvais) opinion de ceux qui pensent que tous va
au plus mal .Ainsi croyant vivre dans l’Eldorado, la succession des événements présages un
sentiment de désespoir pour le bwamu notamment avec l’avènement du colon .De ce fait, on
reconnaissait que le bwamu vivait les instants crépusculaires d’une ère mourante .Les uns
après les autres, d’importants événements révélaient le prochain craquement de l’armature
des institutions traditionnelles.
A l’instar des autres peuples, le Bwamu était également organisé : cette organisation permit
au peuple Bwamu de réaliser des exploits et de relever dans cette même optique des dépits.
Ainsi chacun reconnaissait sa place et la tâche qui lui revenait. A la tête de cette organisation
se trouvait le chef de terre suivit des seniors qui l’assistaient dans ses discisions , ensuite
venait les juniors qui faisaient preuve de bravoure et de dynamisme dans toutes les activités
qu’ils entreprenaient .En effet , les Bwawa dominés par la passion de la gloire et la force
physique adoraient la guerre et le sport , ils luttaient en toute occasion .En saison sèche , ils
pêchaient chassaient à l’arc aux fusils et organisaient des fréquentes compétitions de courses
( page 29) ; en hivernage , ils s’occupaient des travaux champêtres entretenaient des jardins
de légumes et de tabac . « Parallèlement, ils s’adonaient à l’agriculture, à l’élevage des
bestiaux et surtout de la volaille » page (29 30) .Quatre choses faisaient le bonheur du
Bwamu : le sport, le flirt, la musique et la danse .Les Bwans accordaient une importance à
l’honneur au devoir, à la loyauté, à la solidarité qui sont des valeurs principales de la société
traditionnelle Bwamu. En plus, les Bwans avaient une croyance aux fétiches.
Pour faire connaitre un peuple d’Afrique noire , hormis la technique de la pure recherche
scientifique , Nazi Boni s’est tourné vers les détenteurs de la tradition pour restituer avec
précision l’univers du Bwamu .C’est d’ailleurs ce qui fait de lui le premier célèbre écrivain
burkinabé et l’un des pionniers de la négritude .Dans le Crépuscule des temps anciens;
l’auteur nous fait découvrir des valeurs d’éthique et d’esthétique inhérentes au peuples
Bwamu .Il exprime la vie paysanne , religieuse , guerrière et sentimentale de ce peuple en
action à une époque antérieur à la colonisation .Cette façon d’écrire entretient des relations
avec le courant de la négritude .Dans cette œuvre Nazi Boni appelle l’Afrique à la
renaissance , à l’adaptation et à la réalisation .De ce fait elle doit surmonter son complexe
d’aliénation , refouler ses rancœurs se réconcilier avec elle –même et avec le reste du monde
Conclusion
Crépuscule des temps anciens n’est pas la description d’une société statique d’un moment de
l’histoire .Nazi Boni fait une étude diachronique du Bwamu dans son œuvre .Ainsi l’usage
du Bwamu dans cette œuvre s’inscrit dans le cadre d’une pratique negro- africaine .Celle –ci
est déjà notoire chez Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.Selon Nazi Boni le rôle de la
littérature est d’inventorier et de faire connaitre les éléments de la culture africaine. Cela
permettra à l’Afrique d’être « au rendez-vous du donné et du recevoir » Crépuscule des
temps anciens est donc un roman de la négritude puisqu’il vise à rattacher les noirs à leur
histoire, leur tradition, leur langue.