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Cours de Finances Publiques

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Cours DE Finances Publiques

finances publiques (Université de Yaoundé II)

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix- Travail 3 Patrie
UNIVERSITE DE YAOUNDE II
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
DEPARTEMENT DE DROIT PUBLIC INTERNE

COURS DE FINANCES PUBLIQUES

Licence III Science Politique


Semestre I

Dispensé par :
Dr Sylvie NGUECHE
Ph.D en Droit Public
Chargée de cours à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
**********

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Introduction générale
1- Prolégomènes
A l9instar de nombre de discipline relevant des sciences sociales, les finances
publiques ont commencé à se construire comme champ d9étude particulier au cour de
la seconde moitié du XIXe siècle.

En réalité, l9histoire de l9Etat et celle des finances publiques sont consubstantiellement


liées. En effet, c9est à partir du moment où l9humanité a produit plus que ses propres
besoins que des prélèvements ont pu être opérés de manière à entretenir une forme
rudimentaire d9organisation politique. L9apparition de l9impôt est, alors, le premier
moment de la longue histoire des finances publiques (I). Ce processus va se
développer et se complexifier tout au long des premiers siècles de la civilisation
humaine, notamment avec l9Empire romain.

Seulement, il faudra attendre le Moyen-âge pour que les finances publiques


connaissent un nouvel essor. En effet, la période qui va du Moyen-âge à 1789 voit
l9apparition de l9Etat moderne (II). Son développement, notamment au plan militaire,
suppose de trouver de nouvelles recettes, plus précisément de lever des impôts. Face à
l9hostilité des contributeurs, le Roi sera, alors, contraint de soumettre à l9approbation
d9assemblées de telles levées : émerge, ainsi, mais de manière temporaire, le principe
du consentement à l9impôt apparu en Grande-Bretagne. Cette période est aussi
marquée par le développement considérable des dépenses publiques, notamment
militaires. La fin du XVIII° siècle et le début du XIX° siècle sont marqués par la
volonté, tant des révolutionnaires que de Napoléon, de réformer les finances
publiques(III).

Ce n9est qu9à la Restauration qu9une nouvelle conception des finances publiques,


d9obédience libérale, se fera jour (IV). Concrètement, il s9agit d9éviter que
l9intervention financière de l9Etat ne vienne brider la liberté individuelle et entraver le
fonctionnement de l9économie. Cette nouvelle doctrine s9articule autour de trois idées
essentielles : la neutralité budgétaire, des dépenses publiques destinées uniquement au
financement des activités régaliennes de l9Etat et l9équilibre budgétaire. Mais, les
bouleversements induits par les deux guerres mondiales et la crise de 1929 vont
rapidement bouleverser cette équation. En effet, l9émergence de la société industrielle
au cours du XIX° siècle conduit l9Etat à développer ses interventions dans les
domaines économique et social. Ce mouvement va s9accentuer avec la Première
Guerre mondiale du fait des dépenses d9armement et des nécessités de la
reconstruction. La crise des années 30, va, elle, imposer des efforts pour soutenir les
secteurs économiques en difficulté et prendre en charge les problèmes sociaux,
auxquels s9ajouteront, une nouvelle fois, des besoins d9armement. Après la Seconde

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Guerre mondiale, outre les efforts de reconstruction, ce sont les grands projets
industriels et le développement de la couverture sociale qui constituent les nouveaux
chantiers de l9Etat. Cette évolution traduit une mutation du rôle de celui-ci : de l9Etat-
Gendarme, l9on passe à l9Etat interventionniste, puis providence (V). Cette extension
des interventions de l9Etat va, alors, nécessiter un encadrement juridique global des
finances publiques, au travers de l9adoption d9une « constitution financière » :
l9ordonnance du 2 Janvier 1959 en France. Après les indépendances des années 1960
s9ensuivra une succession de législations pour encadré la gestion du jeune Etat. Ainsi
le décret du 07 février 1962 portant régime financier de l9Etat, constituera la toute
première constitution financière du Cameroun fédéral. Les nouvelles interventions se
font dans le respect de l9équilibre budgétaire, la crise économique, qui débute lors de
la décennie 70, va rompre cette équation et marquer le début de la crise de la dette
publique, signe du commencement d9une nouvelle ère pour les finances publiques.

En effet, la question des déficits publics et de la dette publique va prendre au cours des
années 1990 une place cruciale dans le débat politique dans la mesure où l9importance
des déficits touchant la plupart des Etats non industrialisés pose la question de la
soutenabilité des finances publiques, c9est-à-dire de la capacité des Etats à honorer
leurs engagements financiers. Cette thématique va connaitre un regain d9intérêt avec la
crise économique résultant de la crise financière à partir de 2008. Ces circonstances
vont, alors, avoir trois séries de conséquences (VI).

- La nécessité la mise en place d9une discipline budgétaire de manière à ce que


les politiques budgétaires des uns ne contraignent pas la situation économique
des autres.
- Ensuite, l9exigence de maitrise des déficits va rendre nécessaire une réforme de
l9Etat, celle-ci passant, notamment, par une gestion axée sur l9exigence de
performance de la dépense publique
- Enfin, les contraintes et l9objectif de retour à l9équilibre budgétaire vont
conduire d9une part à un mouvement de consolidation des finances publiques et
d9autre part au développement de la pluri annualité budgétaire.

2- L’image négative des finances publiques

La matière, il faut bien le reconnaître, ne jouit pas d9une très bonne image dans le
public en général, chez les étudiants en particulier, étant trop souvent pour beaucoup
synonyme d9aridité, de techniques compliquées, frappées même d9un archaïsme qui
les rendrait inutiles ou sans intérêt, ou encore ressenties comme un handicap dans
une société et un État modernes. À la sévérité présumée de la matière correspond

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d9ailleurs bien souvent celle tout autant présumée des personnels et fonctionnaires
des administrations financières. Largement répandue, cette image négative en est
venue à constituer une sorte de sens commun, pour ne pas dire d9idée reçue, qui se
nourrit d9une approche par trop souvent strictement positiviste de la discipline. En la
réduisant à un ensemble de techniques, économiques ou juridiques, cette
approche a certainement contribué à renforcer de fausses certitudes ; si bien que
l9étudiant débutant dans ce champ et qui l9aborde déjà avec un préjugé défavorable,
est vite dérouté par une matière qu9il perçoit a priori comme difficile et dont il ne
retient qu9un enchevêtrement de règles abstraites, désincarnées, sans lien apparent
avec sa vie quotidienne. Peut venir s9ajouter de surcroît, le sentiment que le droit
budgétaire, du moins celui de l9État, ne constitue peut-être pas le droit le plus utile
dans la recherche ultérieure d9un débouché professionnel, et ce à la différence du
droit fiscal et sans doute aussi de celui des finances locales, ressentis dans cette
perspective comme d9un plus grand intérêt. De fait, l9image la plus négative est
surtout celle des finances de l9État sous leur forme la plus ancienne, celle que l9on
qualifiait autrefois de législation financière ; de ce point de vue, l9absence d9approche
globale des finances publiques met le néophyte dans l9incapacité d9en comprendre le
véritable sens et l9unité d9ensemble ; comme elle prive celui qui porte un intérêt à
certains aspects (fiscalité, finances communautaires, finances locales, finances
sociales) de la possibilité d9en saisir la cohérence et les finalités, et par conséquent de
pouvoir conduire des recherches réellement pertinentes. Plus ou moins caricaturale,
cette image des finances publiques a conduit trop souvent à reléguer la matière au
rang des disciplines accessoires, voire à la délaisser, alors qu9assurément elle mérite
d9être reconsidérée.

3- Les finances publiques, une science carrefour


C9est le caractère politique des finances publiques qui doit en premier lieu être
compris. Celles-ci en effet constituent le noyau dur et la substance des pouvoirs
politiques, elles en déterminent la puissance et l9évolution ; plus largement, elles sont
à la source des directions qui sont prises en matière économique et sociale parce
qu9elles expriment des choix de société. Par ailleurs, leur organisation, leurs règles,
exerce une influence considérable sur l9évolution de la direction démocratique telle
qu9elle a été conçue depuis plus de deux siècles. Enfin, elles ont été immédiatement
confrontées au changement de conception de l9économie 3 on veut dire à sa
libéralisation 3 qui s9est développé à partir de la seconde moitié des années 1980.
Tandis que les conceptions économiques des finances publiques qui avaient fait
florès dans les années 1950 et 1960 ont été alors considérablement remises en
question par une critique des interprétations keynésiennes, le droit public financier
s9est trouvé quant à lui particulièrement affecté, voire fondamentalement contesté au
contraire de la discipline économique qui domine ce champ. D9une manière générale,

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le droit public est inévitablement concerné par un changement de modèle


économique qui engendre un retrait de l9État et une montée en puissance du secteur
privé et de la contractualisation. Mais c9est en particulier le droit public financier qui,
du fait de sa grande proximité avec les enjeux et les mutations économiques, a été
aux avant-postes de la forte poussée du droit privé et des transformations du droit
public4 dont nous connaissons bien aujourd9hui les effets, notamment en ce qui
concerne le droit administratif. Droit économique avant la lettre, le droit public
financier et les institutions qui lui sont liées ont été en première ligne de cette
évolution qui s9est traduite par une confrontation brutale avec une logique
économique, une logique de gestion, porteuse d9une culture de la performance
Au total, une part essentielle de l9attrait des finances publiques réside en ce qu9elles
se trouvent placées au cSur de toutes les grandes questions qui se posent aux sociétés
contemporaines. Cette présence que l9on peut constater dans tous les domaines de la
vie publique ou privée ne se traduit pas, paradoxalement, par un renforcement de la
discipline. Au contraire, celle-ci pourrait bien disparaître en tant que telle du fait d9un
éparpillement de ses multiples composants au sein d9autres champs disciplinaires.

 Finances publiques et économie

L9Etat providence a progressivement intégré tout au long du siècle dernier a une


influence nécessaire sur les finances publiques.

De l’Etat gendarme à l’Etat providence

A la différence d9un Etat gendarme qui laisse la société vivre d9elle-même en


effectuant les seules tâches régaliennes qui lui incombent, l9Etat providence se
caractérise par l’intervention de l’Etat dans la sphère publique. L9Etat intervient alors
économiquement et socialement dans tous les domaines de la société ; il ne s9agit plus
de satisfaire les stricts besoins collectifs de la nation. L9Etat devient acteur politique,
économique et social.

Cette conception de l9Etat va venir bouleverser les finances de l9Etat moderne. Les
principes classiques vont en effet être abandonnés ; le principe de neutralité
budgétaire n9a en effet plus de raison d9être puisque les finances publiques ne doivent
justement plus l9être pour montrer leur utilité. L9interventionnisme étatique, c9est
l’instrumentalisation du budget, qui devient un outil de la politique gouvernementale.

Cela montre la croissance continue de l9Etat dans les finances publiques. La « logique
providentielle » est donc caractéristique de l9Etat démocratique moderne.

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L’influence keynésienne

Keynes montre au début du siècle dernier l9importance des finances publiques. Cet
élément autrefois neutre peut être utilisé pour améliorer une situation économique
altérée. Afin de stimuler la croissance, ont augmente les dépenses publiques, ce qui
permet aux agents économiques de disposer d9un meilleur pouvoir d9achat ; puisque le
pouvoir d9achat des ménages est augmenté, la demande s9accroit. L9offre va ainsi
augmenter pour s9équilibrer. L9offre est de cette façon relancée.

Mais cette relance ne peut se faire par le respect du principe d9équilibre budgétaire.
Pour que des fonds plus importants soient utilisés, il faut que des budgets déficitaires
soient votés. L9Etat n9hésitera finalement pas à dépenser plus qu9il ne perçoit, suivant
ainsi la théorie keynésienne. L9équilibre budgétaire est donc abandonné en pratique
(bien qu9il reste un principe budgétaire), et les dépenses publiques explosent.
Parallèlement, les recettes augmentent également, par l9accroissement constant des
impôts. Malgré cela, les dépenses augmentent plus que les recettes. C9est ce que
montre un économiste allemand, Wagner, au travers de son explication, la « loi
Wagner » : les dépenses publiques connaissent un développement continu du fait de
facteurs :

- Historiques
- Complexification de la société humaine qui se développe ; les actions
des hommes doivent donc être régulées, et l9Etat ne peut rester neutre.
- Les guerres obligent les Etat à intervenir dans l9économie pour
soutenir l9effort de guerre.
- L9Etat démocratique a d9importantes missions d9intérêt général, qui
rendent nécessaire un plus grand interventionnisme. Le service public par
exemple est régi par le principe de gratuité, ce qui oblige l9Etat à augmenter
les dépenses publiques pour satisfaire les besoins du peuple. L9Etat
démocratique est en effet un Etat qui coute cher.
L’influence libérale

Les thèses libérales qui se développent au cours du 18e siècle vont largement influer
sur la conception de l9Etat. Elles reposent sur la méfiance à l9égard du pouvoir
étatique, qui se voit limité, notamment par la séparation des pouvoirs. C9est donc afin
que l9Etat n9ait pas trop d9influence que l9Etat va limiter son exercice aux fonctions
régaliennes. L9Etat gendarme a pour conséquence l9impossibilité d9agir dans la sphère
des entreprises et personnes privées, qui, par le jeu de la main invisible de Smith,
régulent seuls leurs échanges.

Cette vision de l9Etat a d9importantes conséquences budgétaires :

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- Le budget n9est pas un instrument de la politique, il est neutre. Les


thèses libérales considéraient en effet que l9intervention de l9Etat était
inutile puisque la satisfaction des besoins personnels conduisait
nécessairement à l9état d9équilibre.
- Les recettes et les dépenses sont limitées puisque l9Etat est minimal.
L9impôt doit être le plus bas possible, et n9a pour seul but que de couvrir les
dépenses.
- L’équilibre budgétaire doit toujours se vérifier puisque les dépenses
doivent exactement couvrir les recettes.
L9Etat démocratique se caractérise donc par une intervention importante de
l9Etat, qui toutefois ne dépasse pas les limites de la sphère privée (à la
différence d9un Etat totalitaire).

 Finances publiques et éthique politique


C9est l9une des orientations principale de la nouvelle gouvernance financière. À
l'origine de l'éthique de la gestion publique il y a l'éthique de la gestion
des finances publiques. Au cSur de la notion d'éthique de la gestion des finances
publiques se pose la question du rapport de l'administration et de ses agents aux
deniers publics qu'elle collecte et qu'elle emploie.
 Finances publiques et numérique
4- Les obstacles réels aux développements de la matière
.Les difficultés que rencontrent les finances publiques pour se développer sont liées à
un certain nombre d9obstacles. Les uns tiennent aux vicissitudes historiques qui ont
caractérisé la mise en place de leur enseignement, d9autres sont liés à l9incapacité de
la discipline à se dégager d9une image réductrice, celle de la technicité, qui la gêne
pour se présenter comme un champ de réflexion scientifique à part entière. D9autres
enfin résultent de l9hétérogénéité des phénomènes qu9elles sont amenées à prendre en
compte et qui leur donnent parfois un aspect « éclaté ».
Les finances publiques, dans leurs diverses composantes, paraissent souffrir d9un
excès de technicité qui peut rebuter plus d9un chercheur ou encore absorber la
majeure partie de ses facultés d9analyse. D9autant qu9à la profusion des techniques
juridiques, économiques, de gestion qui concernent la matière, s9ajoute une rapidité
des changements parfois spectaculaire. Le phénomène, s9il peut être décourageant,
contribue par ailleurs, comme on l9a dit, à invalider l9accession de la discipline à une
dimension scientifique et plus encore à renforcer les sentiments d9opacité et les a
priori « d9aridité » qui la caractérisent communément. On observera en second lieu
qu9une telle polarisation sur les techniques, qui en engendrent toujours de nouvelles
sans réelle référence à un projet d9ensemble clairement exprimé, aboutit à une

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accumulation de règles rendant les systèmes financiers de moins en moins


transparents mais aussi de plus en plus difficiles à gérer et contrôler. Ceux-ci en
viennent à se trouver exagérément éloignés des citoyens ainsi que des élus, et à
nécessiter l9intervention croissante d9experts assumant parfois de fait la
responsabilité des décisions. Mais plus redoutable encore qu9une « république des
experts », le risque est réel que ce foisonnement des règles en vienne aussi à favoriser
des systèmes fonctionnant sur les fondements d9une intelligence artificielle, et par
conséquent selon des logiques propres sans que quiconque ne puisse en maîtriser les
effets, toute capacité d9appréhension globale et de pilotage étant devenue impossible.
5- Les branches de la matière
- Finances publiques internationale
- Finances publiques communautaire
- Finances publiques locale
- Finances publiques nationale, celles de l9Etat

La politique budgétaire est l9utilisation du budget de l9État pour influer sur la


conjoncture économique. Elle doit être élaborée selon les exigences de la
convergence des politiques économiques et financières internationales et régionales,
de manière à garantir la soutenabilité de l9ensemble des finances publiques tout en
évitant tout déficit excessif.

« Prendre position sur les affaires de la communauté et le faire du point de vue de la


rationalité » nécessite de « comprendre de quoi il s9agit et de pouvoir apprécier ce qui
est en jeu », faisait excellemment remarquer le philosophe Éric Weil dans son
ouvrage Philosophie politique. Confrontée aux finances publiques, une telle
observation prend un sens particulièrement fort tant il est peu de domaines dans les
sciences de l9homme qui soient à la fois aussi politiques et dont les mécanismes et les
enjeux apparaissent aussi opaques, rébarbatifs ou incompréhensibles aux profanes, et
parfois même sur certains points hermétiques aux spécialistes. La matière paraît bien
hérissée d9écueils, l9image négative qui en résulte résiste à une approche soucieuse
de mettre en avant la singularité scientifique des finances publiques. Au travers du
cadre formel et matériel de la matière.

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Partie I : LE CADRE FORMEL DU BUDGET DE L’Etat : Forme et


contenu
La politique budgétaire est l9utilisation du budget de l9État pour influer sur la
conjoncture économique. Elle doit être élaborée selon les exigences de la
convergence des politiques économiques et financières internationales et régionales,
de manière à garantir la soutenabilité de l9ensemble des finances publiques tout en
évitant tout déficit excessif. Chaque année, le Gouvernement établit un cadre
budgétaire à moyen terme définissant, en fonction d9hypothèses économiques
réalistes, l9évolution sur une période minimum de trois (03) ans :• de l9ensemble des
dépenses et recettes des administrations publiques, y compris les contributions des
bailleurs de fonds internationaux ;• du besoin ou de la capacité de financement des
administrations publiques qui en résulte ;• des éléments de financement, ainsi que du
niveau global d9endettement financier des administrations publiques. (ARTICLE 10
ALINÉA 1 de la loi du 7 juillet portant régime financier de l9Etat et des autres entités
publique)
Chapitre I : Budget et loi de finances

Section I : La notion de budget

I- La particularité du budget de l’Etat


Le budget de l9Etat traduit les choix et les orientations politiques du gouvernement et
reste le principale instrument de la réalisation de sa politique économique, étant
donné qu9il permet d9orienté l9ensemble de l9activité économique du pays par des
moyens non coercitifs que sont les recettes et les dépenses.
Ainsi, le budget de l9État détermine, pour un exercice budgétaire, la nature, le
montant et l9affectation de ses recettes et de ses dépenses, le solde budgétaire qui en
résulte, ainsi que les modalités de son financement. Il est adopté en loi de finances.
ARTICLE 23

A- Le contenu du budget

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Le budget regroupe le budget général, les budgets annexes, ainsi que les comptes
spéciaux. Le budget général comprend les charges budgétaires regroupées en 7 titres :
dotations des pouvoirs publics, dépenses d9intervention, charges de la dette de l9Etat,
dépenses d9opérations financières, dépenses de personnel, dépenses de
fonctionnement, dépenses d9investissement.

 Les budgets annexes ont été étudiés dans le cadre du principe d9unité
budgétaire.
 Les comptes spéciaux, auparavant considérés comme simplement les
dépenses de caractère temporaire, sont désormais regroupés en 4
catégories que sont :

- Les comptes de commerce : il s9agit des opérations de caractère industriel


et commercial effectué à titre accessoire par les services de l9Etat non dotés
de la personnalité morale.

- Les comptes d9affectation spéciale : il s9agit des opérations budgétaires


financées par des recettes qui ont été affectées aux dépenses (c9est par
exemple le cas des comptes cinéma, audiovisuel et expression radiophonique
locale).

- Les comptes de concours financiers : il s9agit des prêts et avances


consenties par l9Etat, qui sont dotés de crédits limitatifs (sauf pour les
« comptes ouverts au profit des Etats étrangers et des banques centrales liées
à la France par un accord monétaire international », qui ont des crédits
évaluatifs).

- Comptes d9opération monétaire : il s9agit des recettes et dépenses de


caractère monétaire.

Les comptes spéciaux dérogent à la règle de non affectation des recettes aux dépenses.
Pour cela, ils ne sont créés que sur autorisation, présente dans la loi de finances.

II- Typologie de Budget

A- Budget de moyen
La loi de finances se distingue du budget de l9Etat qui est une notion très
proche. Le Budget de l9Etat est un acte prévisionnel alors que la loi de finance est
acte d9autorisation de ce que le budget se contente de décrire. En effet, le budget de
l9Etat se conçoit comme un acte prévisionnel annuel du gouvernement adopté sous la

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forme d9une loi de finances par le parlement aux termes duquel sont prévus et
autorisées les recettes et les dépenses de l9Etat pour une période annuelle.
B- notion de budget programme
1- notion de programme
Un programme regroupe les crédits destinés à mettre en Suvre une action ou un
ensemble cohérent d'actions relevant d'un même ministère et auquel sont associés des
objectifs précis, définis en fonction de finalités d'intérêt général, ainsi que des
résultats attendus et faisant l'objet d'une évaluation.»

La budgétisation par programme est celle axée sur les résultats.


C9est en fait une méthode qui consiste, lors de l9établissement du budget, à regrouper
les ressources allouées à un ministère par programme, sous-programme et action.
Selon cette méthode de budgétisation, l9évaluation de coût des ressources (budget)
doit se faire en tenant compte des initiatives à réaliser pour atteindre les objectifs et
les résultats attendus qui ont été déterminés en fonction des priorités et besoins.
C9est sur la base de ces initiatives planifiées, de leurs budgets respectifs et des
résultats attendus que les gestionnaires pourront évaluer les résultats obtenus.
La mesure de rendement utilisée ici est, les indicateurs de performance établis au

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préalable. Les gestionnaires responsables ou le responsable de programme devront


finalement rendre compte des résultats atteints en expliquant et en justifiant les écarts
par rapport aux résultats attendus

2-Statut du responsable de programme


Le responsable de programme est désigné par le Ministre dont il relève à travers un
acte qui précise les conditions dans lesquelles les compétences d9ordonnateur lui sont
déléguées, ainsi que les modalités de gestion du programme. Cet acte est transmis
pour information au Ministre chargé des finances. En effet, le responsable du
programme devra être formellement identifié et disposer des ressources humaines et
de l9infrastructure adéquate pour la mise en Suvre du programme. Le responsable de
programme travaille sous l9autorité du Ministre et du secrétaire général du ministère.
ARTICLE 69 ALINÉA 1
2- Missions du responsable de programme
La loi détermine les missions et prérogatives du responsable de programme
notamment celles relatives à la formulation du programme dans le Projet de
Performance Annuel (PPA) et à l9affectation des ressources en son sein, à
l9organisation du dialogue de gestion ainsi qu9à l9élaboration du Rapport Annuel de
Performance (RAP). Le responsable de programme peut modifier la répartition des
crédits au sein de son programme dans les limites fixées par la loi. Il s9assure
également du respect des dispositifs de contrôle interne et de contrôle de gestion.
ARTICLE 69 ALINÉAS 2 ET 3
3- Le contrôle de gestion
Avec l9avènement du budget programme en 2007, le contrôle de gestion a été institué
par circulaire du Premier Ministre afin de servir d9appui au pilotage des programmes.
Son institutionnalisation par le régime financier de 2018 vient conforter cette option
du Gouvernement. Son désormais caractère législatif lui confère plus de légitimité. Il
s9agit en effet d9un système de pilotage mis en Suvre au sein d9un département
ministériel ou d9une administration, en vue d9améliorer le rapport entre les ressources
(humaines, matérielles et financières) engagées et les résultats obtenus au titre de
l9exécution d9un programme donné, sur la base d9objectifs préalablement définis et
au terme d9une démarche de planification stratégique. Il est de la responsabilité des
responsables de programmes de veiller à sa mise en Suvre. (ARTICLE 69 ALINÉA
2)
III- La loi de finance
A- Contenu de la loi de finances

La loi de finance est composé de deux grande partie :

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La première partie est relative aux « Conditions générales de l9équilibre financier »,


qui repose sur la perception des ressources de l9Etat, relative à l9équilibre budgétaire,
et des impositions de toute nature. Les ressources destinées à l9Etat ou aux collectivités
locales sont prises en compte, les plafonds des dépenses du budget sont fixés ; les
données générale de l9équilibre budgétaire sont mises en place. Les ressources fiscales
et non fiscales sont appréciées ; le solde général est établi en fonction des recettes et
des dépenses ; le plafond autorisé des emplois rémunérés par l9Etat est fixé. Aussi, les
modalités selon lesquelles les surplus seront réattribués devront être fixées.

La deuxième partie établit le budget général, fixant par mission le montant des
autorisations d9engagement et des crédits de paiement. Intitulée « Moyens des
politiques publiques et dispositions spéciales », elle met en place les dispositions
générales relatives au budget, comme les garanties accordées au contribuable, ou
encore le bouclier fiscal. Elle contient également les plafonds d9autorisation d9emplois.

Des documents annexes sont également introduits. Ils comprennent notamment un


rapport économique, social et financier qui permet d9appréhender la situation actuelle
(prévision économique), ainsi que des annexes explicatives (appelé les « bleus
budgétaire » en France) comprenant les projets annuel de performance. D9autres
annexes, ceux-ci ne seront pas tous délivrés en même temps que le projet de loi de
finances. Certains documents sont soumis au délai de dépôt de la loi de finances ; il
s9agit du rapport sur l9évaluation des voies et moyens (prévision de recettes nécessaire
pour mener à bien l9exécution du budget) ou du rapport sur la situation et les
perspectives économiques, sociales et financières de la Nation (stratégie des finances
publiques sur plusieurs années).

B- Type de loi de finance


- Loi de finance initiale
- Loi de finances rectificative
- La loi de réglement

1-Lois de finances de l’année

Il s9agit du texte le plus important puisqu9il prévoit pour chaque année civile les
ressources et les charges de l9Etat. On prend alors en compte toutes les opérations
financières établies par l9Etat lui-même, mais également par les organismes publiques
qui s9y rattachent.

Ce texte législatif est voté par le Parlement entre les mois d9octobre et de décembre de
l9année précédent celle de sa mise en application (N-1).

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La loi de finances de l9année prévoit pour chaque année civile l9ensemble des
ressources et des dépenses permanentes de l9Etat ; il s9agit de toutes les opérations
financières effectuées par l9Etat et les personnes publiques. Il s9agit néanmoins d9un
texte législatif particulier dont la spécificité est définie au sein de l9article 26 de la
Constitution : elle fixe les règles concernant l9assiette, le taux d9imposition et les
modalités de recouvrement des impositions toute nature. Mais sa spécificité vient
également de l9obligation de vote chaque année ; son vote se déroule à la fin du dernier
trimestre N-1 entre octobre et décembre.

2-Lois de finances rectificative

C9est loi correctrice, elle permet de corriger ce qui avait été prévu au départ par la loi
de finance de l9année. Elles sont donc établies au cours de l9année d9application de la
loi de finance de l9année. Mais ces lois ne sont pas nécessairement votées ; elles ne
sont mises en place que si elles sont utiles. Il peut également en exister plusieurs dans
une même année.

Il s9agit d9un texte législatif, voté par le Parlement, qui fait donc l9objet d9un contrôle
par le Conseil Constitutionnel.

Alors que la loi de finances de l9année a été adoptée à la fin de l9année précédant son
exécution, certaines corrections peuvent être faites. Dans ce cas, une loi de finances
rectificatives doit être édictée. Elle est donc élaborée lors de l9exécution de la loi de
finance de l9année, c9est-à-dire dans l’année elle-même et non dans l9année N-1. Les
lois rectificatives peuvent modifier les dispositions de la loi de finances de l9année.
S9agissant d9un texte législatif, elles sont votées par le Parlement, comme toute loi. Par
conséquent, le Conseil Constitutionnel veille à leur constitutionnalité.

3-Lois de règlement

Ces lois constatent ce qui a été fait durant l9année d9application de la loi de finance de
l9année. Elles sont donc établies durant l9année suivante. Elles évaluent les opérations
financières menées, et ainsi l9exécution de ce qui avait été prévu. L9objectif est donc
de définir l9écart entre ce qui avait été prévu et ce qui a été mis en Suvre. Le
Parlement dispose d9un large pouvoir dans le cadre de ce contrôle.

Ces lois interviennent l9année suivant l9année d9exécution de la loi de finances de


l9année (N+1). Elles ont pour mission de constater les résultats de l9exécution. En ce
sens, elles permettent le règlement définitif des comptes.

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En tant que texte de règlement définitif des comptes. La loi de règlement prend acte
de l9exécution et du résultat des opérations financières de l9État. Cette loi permet
d9apprécier la réalité de l9exécution des lois de finance. Par conséquence, les lois de
règlement permettent de mesurer l9écart entre ce qui avait été prévu dont autorisé par
la loi de finance et ce qui a été réellement effectué. Cette loi de règlement autorisera
rétro-activement des opérations financières en vue de rétablir une correspondance
entre ce qui a été prévu par la loi de finance de l9année et ce qui a été effectivement
effectué. Elles servent de vérificatrices de la régularité de l9exécution de la loi de
finance initiale. (Article 37) , ainsi, la loi de règlement arrête de façon définitive le
montant des recettes et des dépenses de État ainsi que le montant de ces charges et des
ressources. Cette loi organique ajoute une chose nouvelle dans le droit positif car elle
dit les compétences du parlement dans le domaine du vote du règlement, il a un
pouvoir étendu dans les enquêtes, le contrôle des opérations financières effectuées par
l9administration. Il y a un renforcement du pouvoir d9enquête.
La chambre des comptes est associé au parlement pour le contrôle financier. Cette
modification de loi du règlement est une manifestation claire pour pouvoir renforcer le
pouvoir du parlement.

IV- Budget et loi de finance

Le budget est l9acte par lequel sont prévues et autorisées les dépenses et les recettes de
l9Etat et organismes rattachés. Il permet de prévoir l'activité.

La notion de budget a beaucoup évolué après la première guerre mondiale. La mise en


place d9un Etat-providence va contribuer à la modifier en augmentant les dépenses de
l9Etat. Cela va conduire à établir une distinction entre la loi de finance et le budget.

Après un décret de 1956, c9est l9ordonnance de 1959 qui va apporter certaines


nouveautés au sein de la notion de budget. Dans le droit fil de la Constitution de 1958,
l9ordonnance donne des pouvoirs prépondérants au gouvernement en matière de
discussion et de vote de la loi de finances. Ce texte consacre la distinction entre loi de
finance et budget et la notion classique de budget disparait. Le budget existe toujours,
mais au sein de la loi de finances, votée chaque année par le Parlement.

In globo le budget est l9élément comptable de la loi de finance.

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Chapitre II : Les principes budgétaires Fondamentaux

L9adoption des lois de finances a progressivement été soumise au respect d9un


ensemble de principes budgétaires destinés à encadrer l9action de l9Etat en matière de
finances publiques. A l9origine, ces principes, au nombre de quatre : l9annualité,
l9unité, l9universalité et la spécialité avaient exclusivement pour but de permettre au
Parlement de contrôler les dépenses et les recettes publiques. Mais, les difficultés
financières persistantes depuis une quarantaine d9année ont favorisé l9émergence de
principes d9inspiration économique, tels que la bonne gestion financière et l9équilibre
budgétaire, qui, s9ils ne sont pas juridiquement contraignants, revêtent un poids
politique non négligeable. L'ajout de ces principes répond, alors, à la double exigence
qui s'impose à l'action publique de nos jours : transparence et performance. Si les
principes juridiques gardent toute leur autorité, il faut noter que chacun d9entre eux a
progressivement fait l9objet de divers aménagement sou dérogations destinés à
prendre en compte les différentes exigences qui s9imposent aux politiques publiques.
Pour autant, le cSur originel de ces principes reste valable. Ainsi, le principe
d9annualité impose que l9autorisation de l9impôt et de la dépense soit donnée chaque
année par les représentants de la Nation afin de permettre un contrôle régulier des
finances publiques par le Parlement. Quant au principe d9unité, il implique que toutes
les dépenses et toutes les recettes soient réunies en un seul document soumis au vote
des parlementaires. Le principe d9universalité est lui plus complexe; il recouvre,
ainsi, deux principes: le principe de non-compensation implique de présenter un
budget brut et non net, ce qui interdit de présenter simplement un solde; quant au
principe de non affectation, il commande qu'aucune recette ne soit affectée
directement au financement d9une dépense particulière. Dernier principe classique, le

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principe de spécialité budgétaire impose que la loi de finances spécifie l9objet de


chaque dépense de manière à ce que les parlementaires connaissent précisément la
destination des crédits budgétaires et votent en connaissance de cause. Notons, d9ores
et déjà, que la mise en Suvre de ce principe a profondément été remaniée par les lois
de 2007 et celle de 2018 qui ont délaissé une présentation en fonction de la nature de
la dépense, au profit d9une structuration du budget en fonction de la finalité des
dépenses. Récemment, un autre principe juridique est apparu: il s9agit du principe de
sincérité budgétaire. Celui-ci implique l9exhaustivité, la cohérence et l9exactitude des
informations budgétaires fournies par l9Etat. Il faut, cependant, noter que son contenu
normatif demeure largement réduit. A côté de ces principes juridiques, se sont
développés, du fait de la crise économique et de l9importance des déficits publics, des
principes qui enrichissent le droit financier d9une vision économique. On n9aurait
alors des principes classiques (I) et celles contemporaine (II).

I- Les principes classiques

Les quatre grands principes du droit budgétaire forgés au xixe siècle ne répondaient
pas tous au même objectif. Les principes de l'universalité, de l'unité et de l'annualité
étaient destinés à garantir au Parlement qu'il voterait chaque année un document clair
et complet.

A- L’annualité budgétaire

1- Consistance
La règle selon laquelle le budget est voté chaque année pour un an reste inscrite aussi
bien dans le droit positif Camerounais que dans celui des pays étrangers. Elle est
couramment pratiquée en Grande-Bretagne, prévue dans la loi fondamentale
allemande et la Constitution italienne. L'année budgétaire ne coïncide pas
obligatoirement avec l'année civile. S'il en va ainsi au Cameroun ou en France,
l'année budgétaire commence le 1er avril en Grande-Bretagne et le 1er juillet au japon
et ainsi, aux Etats-Unis, l9année budgétaire commence le 1° Octobre
Au plan comptable, la mise en Suvre du principe d9annualité suppose de savoir
comment rattacher une opération à un budget donné. En la matière, deux systèmes
existent. Le premier est le système de la gestion des comptes de caisse: ici, le
critère de comptabilisation est le moment ou l9opération est effectivement payée ou
encaissée. Le second système est celui de l’exercice des droits constatés: ici, les
opérations exécutées sont rattachées à l9exercice budgétaire pour lequel elles ont été
autorisées, indépendamment de leur date de paiement ou d9encaissement.

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En effet, ce principe est apparu à la Révolution française, car il n'y avait pas eu de
consultation sur l'impôt et les finances publiques entre 1615 et 1789.Fut donc posé le
principe du vote parlementaire annuel de la loi de finances elle-même applicable
pour une année d9exercice budgétaire: en d9autres termes, l9autorisation de l9impôt et
de la dépense doit être donnée chaque année par les représentants de la Nation afin de
permettre un contrôle régulier des finances publiques par le Parlement. La
consécration de ce principe s9est faite au Cameroun par le décret du 7 février 1962
portant régime financier de l9Etat. En France c9est, d9abord, la Constitution de 1791
qui impose l9annualité, mais uniquement en matière de levée de l9impôt; pour les
dépenses, il fallut attendre la loi du 26 mai 1817.

2- Assouplissement
Si l9on se place au plan de la fonction de programmation de l9Etat, il faut noter que
lorsque l9Etat engage des opérations d9investissement qui s9échelonnent sur plusieurs
années, comme c9est le cas depuis la seconde guerre mondiale, il est bon que celui-ci
dispose de moyens d9encadrer ces dépenses de façon pluriannuelle. La fonction de
programmation attribuée à l'Etat dans le but, notamment, de réguler l'activité
économique a donc amené le législateur à prévoir des dispositifs permettant
d9engager des dépenses sur plusieurs exercices. L9on rencontre d9abord ce que l9on
appelle les lois de programme: prévues par l9article 34 de la Constitution, il s9agit de
lois ordinaires, intervenant principalement dans les domaines militaire, de l'outre-mer
ou de la recherche, dont le but est de prévoir à titre indicatif les sommes allouées sur
plusieurs années à une politique donnée. Mais, ces lois restent des lois ordinaires
n'ayant aucun effet contraignant: en effet, pour se réaliser, les crédits doivent être
votés chaque année par une loi de finances. Mais, le dispositif le plus intéressant
concerne ce qu9il est convenu d9appeler les autorisations d9engagement: ces dernières
permettent des engagements pluriannuels de dépenses, c9est-à-dire des dépenses ne
donnant pas lieu à un paiement intégral au cours de l9année de paiement. En d9autres
termes, elles consistent à inscrire dans le budget, sans recettes correspondantes, des
crédits permettant de rendre l9Etat débiteur sur plusieurs années. Ce système existait
sous l9emprise de l9ordonnance de 1959 sous l9appellation d9autorisations de
programme: celles-ci concernaient uniquement les dépenses d9investissement et
avaient une validité indéfinie, sauf en cas d9annulation expresse. La LOLF en France
et la Loi portant régime financier de l9Etat et des autres entités publiques du 7 juillet
2018 est venue rationnaliser ce système. Dorénavant, on parle d9autorisations
d9engagement, et ces dernières concernent aussi bien les dépenses de
fonctionnement, à l'exception des dépenses de personnel, que les dépenses
d'investissement. Concrètement, l9on distingue les autorisations d9engagement qui
permettent d9engager des dépenses sur plusieurs années et les crédits de paiements
qui, eux, ont une validité annuelle. Cet aménagement au principe d9annualité est,

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cependant, strictement encadré. Ainsi, les autorisations d9engagement constituent la


limite supérieure des dépenses pouvant être engagées. Surtout, les autorisations
d9engagement doivent se concrétiser en crédits de paiement votés chaque année par
le Parlement, ces derniers constituant la limite supérieure des dépenses pouvant être
ordonnancées ou payées dans l9année pour couvrir les engagements contractuels dans
le cadre des autorisations d9engagement. Par ailleurs, une autorisation d9engagement
qui n9aurait pas été mise en Suvre avant la fin de l9année au titre de laquelle elle
avait été autorisée, du fait par exemple d9un contrat non signé à temps, perdrait sa
validité. Ainsi, les crédits inutilisés ne pourraient, en principe, être valablement
engagés que sur la base d9une nouvelle autorisation donnée par la loi de finances
On aurait d9une part, les modifications intervenues en cours d9année. Il s9agit de :
- Les modifications intervenue par voie législative : La loi de finance
rectificative ou collectif budgétaire
- Les modifications intervenues par voie réglementaire
Il s9agit des décrets d9avance qui correspondent à des ouvertures de crédits en cas
d9urgence. Des mesures réglementaires peuvent intervenir en cours d9exercice au
titre de la régulation budgétaire, l9annulation, les transferts ou virement de crédit.
D9autre part on aurait, le dépassement du cadre budgétaire annuel. En premier lieu :
- Une période complémentaire

3- Exeptions
Se sont principalement les douzièmes provisoires, dans ce cas, le budget de l9année
N-1 est provisoirement exécuté pour une période d9un mois. Ceci se fait en cas de
retard dans le vote du budget annuel. Il est donc réintégré, les ouvertures de crédits et
les autorisations de percevoir les impôts et revenus publics nécessaires pour assurer
la continuité des services.
B- L’unité budgétaire
1- La signification
Ce principe, ignoré par les traditions budgétaires de certains pays comme le Japon et
les Etats-Unis, n9a été consacré que tardivement en France, en l9occurrence par le
décret du 31 Mai 1862. Il réapparait en 1956, puis est repris par l9ordonnance de
1959 et la LOLF en 2001. Au Cameroun, il est consacré par le décret du 7 février
1962.
Concrètement, le principe d9unité signifie que toutes les dépenses et toutes les
recettes doivent être réunies en un seul document qui doit être soumis au vote du
Parlement. En d9autres termes, c9est l9ensemble des recettes et des dépenses de l9Etat
qui doit être prévu, autorisé et exécuté dans un compte commun selon des règles et
une nomenclature communes. L9objectif est donc, on l9aura compris, de permettre au

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Parlement d9avoir accès à l9ensemble des éléments composant le budget, de manière


à ce que celui-ci se prononce en connaissance de cause et puisse exercer un contrôle
réellement efficace du budget. Ce souci d'unité prend, de nos jours, de l'ampleur du
fait que les ressources de chaque branche des finances publiques 3finances de l9Etat,
des collectivités locales et de la Sécurité sociale -sont de plus en plus imbriquées. On
passe, ainsi, d'une unité budgétaire à une unité des finances publiques.
2- Assouplissements
Outre le fait que l9unité peut, dans les faits, être mise à mal par l9existence, à coté de la
loi de finances, de multiples annexes très volumineuses qui en développent la portée
(rapports, tableaux, divers fascicules), il faut relever l9existence de 4 grands
aménagements apportés à ce principe.
a 3Les budgets annexes et les comptes spéciaux
Contrairement à ce que l9on pourrait penser, les budgets annexes et les comptes
spéciaux ne constituent pas des exceptions apportées au principe d9unité, mais de
simples tempéraments. En effet, le principe d9unité s9applique en réalité non pas au
budget, mais à la loi de finances. Or, cette dernière comporte, outre le budget de l9Etat,
les différents budgets annexes et comptes spéciaux. Dès lors, si ces derniers sont
extérieurs au budget de l9Etat, ils ne le sont pas par rapport à la loi de finances. Ils ne
constituent, alors, que de simples aménagements dudit principe et n9empêchent
nullement le Parlement d9exercer son contrôle.¤ Les budgets annexes, apparus en
1923, constituent des budgets spéciaux dont sont dotés certains services publics
auxquels on veut appliquer une gestion commerciale.
Il existe quatre types de comptes spéciaux classés en deux catégories. Pour autant, il ne
s9agit là encore que d9aménagements apportés au principe d9unité, les comptes
spéciaux figurant dans la loi de finances et ne pouvant être créés que par le législateur
.Il y a d'abord les comptes à crédits: ces comptes réalisent une affectation de recettes
à des dépenses et sont dotés d9évaluation de recettes et de crédits. L9on trouve ici
d9abord les comptes d'affectation spéciale qui retracent des opérations budgétaires
financées au moyen de recettes particulières qui sont, par nature, en relation directe
avec les dépenses concernées. L9on peut citer, à titre d9exemple, le compte
«participations financières de l9Etat» ou celui qui gère les pensions de retraite des
fonctionnaires de l9Etat. La seconde catégorie de comptes à crédits concerne les
comptes de concours financiers qui retracent les prêts et avances consentis par l9Etat:
le plus important est le compte d9avances aux collectivités territoriales.
Il y a ensuite les comptes spéciaux non dotés de crédits, pour lesquels sont votés des
autorisations de découvert et non des crédits. L9on trouve d9abord les comptes de
commerce qui concernent des opérations industrielles ou commerciales effectuées à
titre accessoire par les services de l'Etat. Le plus important est celui relatif à la gestion
de la dette et de la trésorerie de l9Etat. Enfin, existent les comptes d'opérations
monétaires, comme par exemple celui retraçant les opérations avec le FMI.

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b- La débudgétisation
La débudgétisation des dépenses consiste à transférer hors du budget de l9Etat
certaines charges; en d9autres termes, ce sont d9autres personnes morales qui
assument ces dernières. Cette pratique a d'abord commencé avec les budgets
extraordinaires justifiés par des circonstances particulières, comme une expédition
militaire, puis s9est développé de façon plus ponctuelle. Ainsi, en 1982, le Fonds
spécial des Grands Travaux, géré sous la forme d9un établissement public, a assumé
les dotations budgétaires pour l9équipement routier, les subventions aux transports
collectifs et la réhabilitation du logement. Ce procédé conduit à masquer la situation
d'ensemble des finances publiques, et par voie de conséquence les déficits. C9est pour
cela que cette pratique est très encadrée. En effet, le Conseil constitutionnel ne valide
de telles dispositions que s9il s9agit de dépenses ne présentant pas un caractère
permanent. Il est, ainsi, interdit à l9Etat de débudgétiser les retraites des agents de
l9Etat, les traitements et les cotisations sociales des fonctionnaires ou encore les
charges de la dette.
c-Les budgets autonomes
Les interventions de l'Etat s'étant diversifiées, se sont développés des budgets de
personnes publiques distinctes de l'Etat, mais qui n'en sont que des démembrements.
Ces personnes ne sont pas dotées d'une réelle autonomie, à la différence des
collectivités territoriales. Pour autant, ces budgets restent extérieurs non seulement au
budget de l9Etat, mais à la loi de finances elle-même, ce qui ne permet pas au
Parlement d9avoir une vision globale de la situation des finances publiques
C- L’universalité budgétaire
1- Signification
Ce principe recouvre deux principes: celui de non-compensation et celui de non-
affectation.
La règle de non-compensation, dite aussi du produit brut, implique de présenter un
budget brut et non net. En d'autres termes, les dépenses et les recettes doivent être
inscrites dans le budget pour leur montant intégral, c9est-à-dire brut. Il n9est donc pas
possible d9inscrire un solde, après contraction de telles ou telles dépenses et recettes
relativement à une activité ou une mission déterminée. Cette exclusion de ce que l9on
appelle le produit net a pour but de permettre au Parlement d9avoir une connaissance
détaillée de toutes les opérations. En effet, si la compensation était admise, il serait
possible de dissimuler certaines charges, ce qui nuirait à la lisibilité et à la sincérité
du budget.
2- Exceptions

Le principe de non-compensation connait des dérogations.

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Les premières concernent certaines catégories de fonds spéciaux du Trésor qui, du


fait de l9impossibilité de faire a priori des prévisions lors du vote de la loi de
finances, ne peuvent qu9enregistrer a posteriori le résultat des opérations réalisées;
ces comptes ne présentent, alors, qu9un solde. Il s9agit principalement des comptes de
commerce, des comptes d9opérations monétaires et des comptes de concours
financiers.
La seconde dérogation majeure concerne ce que l9on appelle les prélèvements sur
recettes: ils consistent à déduire du montant des recettes brutes de l9Etat un certain
montant évalué par la loi de finances et reversé à des tiers, en l9occurrence les
collectivités locales. Ces prélèvements constituent de véritables dépenses, mais
apparaissent, par un artifice juridique, comme des recettes négatives.
Autre procédé, les infractions occultes: elles consistent pour un administrateur à
déduire du montant de ses achats la vente de vieux matériaux à son fournisseur. Dans
ce cas, l'Administrateur se trouve dans une situation irrégulière, on dit qu9il est
comptable de fait.
D- L’équilibre budgétaire
L'équilibre budgétaire, avait initialement un objectif différent des autres. Il était censé
préserver la neutralité des finances publiques. Il a pratiquement succombé à notre
époque sous la pression du dirigisme économique et avec la mise en Suvre d'une
politique budgétaire interventionniste.
II- Les principes contemporains
A- Le principe de transparence budgétaire
Le Conseil d9Etat français décrivait la transparence et le secret comme les deux faces
d9un même « dilemme éthique fondamental»1, tant est -il que l9un ne peut exister sans
l9autre dans l9Etat. Au Cameroun, comme dans les Etat du Congo Brazzaville2, au
Gabon3 et au Tchad4, cette exigence tire ces fondements du droit communautaire
CEMAC5. Elle se traduit par la diffusion des données financières (1) malgré la
préservation des secrets d9Etat (2).
1- La consistance
La transparence budgétaire se définit comme le fait de faire pleinement connaître,
en temps opportun et de façon systématique, l'ensemble des informations

1
Etudes et documents du Conseil d9Etat, Rapport public 1995, La Documentation française, n° 47, p. 18. Cité
Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d9Etat à Inspection générale de l9administration, Lundi 3 juillet
2017. https://www.conseil-etat.fr/actualites/discours-et-interventions/transparence-et-efficacite-de-l-action-
publique, consulté le 15juin 2020 à 3h51minutes.
2
Articles 12 et 13 du Code du Congo Brazzaville.
3
Articles 3 (2ème tiret), 9 et 10 du Code du Gabon.
4
Articles 5, 8 du Code de transparence du Tchad.
5
Directive n°06/11-UEAC-190-CM-22 relative au code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion
des finances publiques.

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budgétaires. Elle induit que la publicité des informations financières soit érigée en
obligation légale de l9administration.
L9obligation de publicité est déduite de l9exigence pour l9administration de publier
les informations financières, tant sur le passé, que le présent et l9avenir.
L9information doit être exhaustive et doit couvrir l9ensemble des activités
budgétaires et extrabudgétaires. La publication, dans des délais appropriés,
d9informations sur les finances publiques, est définie comme une obligation légale de
l9administration. C9est dans ce sens que, le calendrier des opérations financières est
annoncé au seuil de chaque année et respecté. Il en 8est de même pour celui de la
diffusion des informations sur les finances publique. Cela signifie que le public doit
être informé sur les grandes étapes de la procédure budgétaire, leurs enjeux
économiques, sociaux et financiers. C9est en fait de la transparence.
Ainsi , il préconise l9information régulière du citoyen sur l9élaboration et
l9exécution des politiques publiques inscrites dans la loi de finances à travers la
publication des rapports trimestriels relatif à l9exécution du budget, les avis, décisions
et rapports de la juridiction des comptes, ainsi que les décisions particulières.

2- Les exceptions
L9exception apparait ici comme une délimitation de l9exigence de publicité. Il
peut s9agit du secret défense ou du secret professionnel. Ces dispositions statutaires
assurent la nécessaire conciliation entre, d9une part, la sauvegarde de l9ordre public et
les exigences du service public et, d9autre part, le respect de la liberté d9expression et
de communication.
Ainsi, pour assurer la protection de l9ordre public et la paix sociale, certaines
informations sur la gestion des finances publiques peuvent ne pas être diffusées du
fait de leur lien avec la défense nationale.
B- Le principe de la sincérité budgétaire

Le principe de sincérité budgétaire implique l9exhaustivité, la cohérence et


l9exactitude des informations financières fournies par l9État. L9exigence de sincérité
est d9abord apparue dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel (notamment la
décision 94-351 DC du 29 décembre 1994).

La sincérité s9apprécie compte tenu des informations disponibles et des prévisions qui
peuvent raisonnablement en découler". La loi consacre aussi la sincérité comptable,
ainsi "Les comptes de l9État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle
de son patrimoine et de sa situation financière". Et budgétaire qui induit que, "les lois
de finances présentent de façon sincère l9ensemble des ressources et des charges de

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l9État. Leur sincérité s9apprécie compte tenu des informations disponibles et des
prévisions qui peuvent raisonnablement en découler".

Le principe de sincérité, en matière comptable signifie que "Les comptes des


administrations publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du
résultat de leur gestion, de leur patrimoine et de leur situation financière".

La sincérité est une préoccupation contemporaine du droit financier public, mais elle
ne peut pas s’appréhender pareillement sur le volet budgétaire et sur le volet
comptable. "le principe de sincérité n9a pas la même portée s9agissant des lois de
règlement et des autres lois de finances" : en effet, en matière budgétaire,
"la sincérité se caractérise par l9absence d9intention de fausser les grandes lignes de
l9équilibre déterminé par la loi de finances", alors qu9en matière comptable, elle
"s9entend en outre comme imposant l9exactitude des comptes".

Partie II : LE CADRE MATERIEL DU BUDGET DE L9Etat : Acteur et


procédures

Chapitre I : La préparation et l9adoption du budget

La préparation du projet de loi de finances, dont la collégialité a été renforcée par la


loi de 2018, est un processus tant long, puisqu9il commence plus d9un an avant
l9exercice budgétaire concerné, que complexe dans la mesure où il se fonde sur des
prévisions économiques qui présentent, par nature, un fort degré d9incertitude. Au
cSur de ce processus, l9on trouve principalement le pouvoir exécutif (I), et
accessoirement le Parlement.
Section I : La préparation
La préparation du budget résulte d9une collaboration étroite entre le gouvernement et
différentes institutions. Contenu dans un acte législatif, le budget de l9Etat relève de

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la compétence et de l9autorité du parlement. Cependant sa conception est


essentiellement l9Suvre du pouvoir éxécutif qui le soumet sous forme d9un projet de
loi de finances à la sanction du parlement.
I- Les organes chargés de la préparation (voir médé)
Concrètement, l'article 38 de la célèbre loi organique prévoit que "sous l'autorité du
Premier ministre, le ministre chargé des finances prépare les projets de loi de
finances, qui sont délibérés en conseil des ministres". Il résulte, alors, de cette
disposition et de l9examen des pratiques politiques que, si l9élaboration proprement
dite du projet de budget relève du ministre des finances, aidée en cela par la
Direction du budget, les grandes orientations des finances publiques et les arbitrages
les plus sensibles sont décidées par le chef du gouvernement et le président de la
République.

II-
A- La compétence fondamentale de l9exécutif
1- Les manifestations
a- Fondement textuel
b- justification historiques et théoriques
2- Les atténuations du monopole gouvernemental
a- Le débat d9orientation budgétaire
b- L9autonomie financière des pouvoirs publics constitutionnels
B- Les organes à compétence budgétaire
Le Débat d9Orientation Budgétaire que le Parlement organise chaque année pour
examiner les documents de cadrage à moyen terme, la situation macroéconomique et
le rapport sur l9exécution du budget de l9exercice en cours est tenu en séance
publique, mais sans vote. Le citoyen peut ainsi suivre les discussions et mieux
s9informer sur la situation budgétaire du pays. Il dispose donc d9éléments
supplémentaires pour pouvoir exercer à temps et en toute connaissance de cause, le
contrôle citoyen. ARTICLE 11 ALINÉA 2
C- Les organes à compétence économique
III- Le processus de la préparation du budget de l’Etat
La préparation du PLF incombe au pouvoir exécutif dans des calendriers particuliers
et contraint.
A- Le cadre matériel de la préparation du budgétaire (Le
calendrier budgétaire
cadrage à moyen terme du budget de l’État : CDMT
Désormais, chaque année, il est fait obligation au Gouvernement, d9élaborer une
politique budgétaire à moyen terme conforme aux critères de convergence en zone
CEMAC. Cette politique budgétaire à moyen terme est définie à travers le Cadre

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Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) et les cadres de dépenses à moyen terme


(CDMT). Le CBMT retrace, sur la base des hypothèses macro-économiques réalistes,
l9évolution sur un minimum de trois ans, de l9ensemble des dépenses et recettes des
administrations publiques, et du besoin ou de la capacité de financement qui en résulte.
Le CDMT est le document qui décompose, sur la base du CBMT et pour l9ensemble
des administrations publiques, les grandes masses de dépenses par nature, par fonction
et par Ministère ou Institution. Ces documents de cadrage à moyen terme doivent être
élaborés par le gouvernement avant le 1er juillet en prélude au Débat d9Orientation
Budgétaire (DOB). Ils sont rendus publics. ARTICLE 10
Organisation d’un Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) annuel au Parlement
Le Parlement est tenu d9organiser en son sein, avant la session budgétaire, un débat sur
les documents de cadrage macroéconomique et budgétaire ainsi que sur le rapport
d9exécution du budget en cours : c9est le Débat d9Orientation Budgétaire (DOB).
L9institution d9un DOB, en plus d9associer le Parlement à l9élaboration de la loi de
finances, renforce la portée juridique des instruments de la programmation. Le DOB
permet ainsi au Parlement de se prononcer sur la gestion budgétaire en cours et sur les
projections des capacités de financement de l9État pour l9avenir. Il s9agit d9un débat
sans vote, ouvert au public. La loi de finances qui suivra, devra être conforme à la
première année du cadrage à moyen terme qui est arrêté définitivement à la suite de ce
débat. ARTICLE 11
Soutenabilité des politiques budgétaires
La révision actuelle du Régime Financier de l9État élève au rang d9obligation légale,
l9élaboration d9une politique budgétaire qui garantisse la soutenabilité de l9ensemble
des finances publiques. La politique budgétaire ainsi élaborée concourt à éviter tout
déficit excessif et prend en compte les exigences de convergence des politiques
économiques et financières régionales et internationales résultant des conventions
auxquelles la République du Cameroun adhère. ARTICLE 9
LES EXIGENCES DE CONVERGENCEAu sein de la CEMAC, la soutenabilité
des finances publiques repose sur le respect par les États membres des critères de
convergence multilatérale retenus et susceptibles de garantir la viabilité financière,
économique et monétaire sous régionale. • Le solde budgétaire de référence : sa cible
est fixée à -1,5 % du PIB, autorisant ainsi un minimum de déficit dans la gestion des
finances publiques. • L9endettement : le plafond du taux d9endettement est de 70 % du
PIB. • Les arriérés de paiement internes et externes : ce critère suppose d9une part, la
non-accumulation d9arriérés de paiement sur la gestion courante et l9apurement du
stock d9arriérés de paiement existant.• L9inflation : le taux d9inflation en moyenne
annuelle doit être inférieur ou égal à 3 %.

Le souci constant d9amélioration de la lisibilité du budget de l9État se traduit aussi


par une énumération plus simplifiée et synthétique des rubriques de la classification

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économique des opérations budgétaires. La nouvelle classification par titre qui


matérialise cette option a l9avantage d9être plus claire et compréhensible. Toutefois,
en ce qui concerne les dépenses, cette classification revêt un caractère indicatif en
raison de la fongibilité des crédits qui prévaut à l9intérieur du programme.

B- Le cadre temporelle de la préparation du budget (le calendrier


budgetaire)

Le nouveau cadre budgétaire prévoit quatre grandes phases, instauré par Décret
N°2019/281 du 31 mai 2019 fixant le calendrier budgétaire de l9Etat :

Première étape : au mois de janvier, un séminaire rassemblant plusieurs


membres du gouvernement va déterminer les grandes lignes de la stratégie
relative au budget. Il permet de poser un premier bilan de la situation afin de
mieux mettre en place les futurs objectifs. A l9issue de ce rassemblement, le
Premier ministre adresse une lettre de cadrage aux ministres, lettre qui établit les
orientations des dépenses publiques.

Deuxième étape : les mois de février et mars sont l9occasion de réunions


d9économie structurelles entre le ministre des Finances et chaque ministre. Avec
la lettre de cadrage, les stratégies ministérielles de réformes (SMR) permettent
également de déterminer ce qui est nécessaire pour améliorer la productivité. A
cette période seront donc examinés les « projets de réforme des différentes
politiques publiques et d9en tirer les conséquences en terme de crédits,
d9effectifs, et de recrutements ». Cela conduira à des instructions.

Troisième étape : en avril-mai, des dossiers de restitutions sont établis, et de


nombreuses réunions ont lieu afin d9évaluer les mesures budgétaires proposées à
l9égard du cadrage global. Suite à celles-ci, une lettre fixant les plafonds sera
adressée à chaque ministre, en crédit, et en effectifs. Ces lettres seront ensuite
transmises aux commissions des finances des deux assemblées. En mai, les
ministères et la direction du budget se réunissent pour effectuer répartition par
programmes des plafonds de crédits arrêtés ; elles doivent permettre de conclure
en juin.

Quatrième étape : à partir de mai, les travaux effectués doivent permettre de


finaliser quelque peu les objectifs. Les missions arrêtées par le Premier ministre
sont exprimées à travers le Débat d9orientation budgétaire ; les grandes
orientations pourront être discutées, et donner lieu à un débat à l9Assemblée
nationale et au Sénat. Les mois de Juillet et Aout relèvent de la finalisation du

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projet de loi de finances, qui sera saisi par le Conseil d9Etat afin de vérifier la
forme et la constitutionnalité de celui-ci. Ensuite, le projet est soumis au Conseil
des ministres, où il sera adopté. L9adoption du texte permet finalement d9adresser
le projet au Parlement afin qu9il soit voté.

Prévision des dépenses et des recettes

Les anciennes méthodes relatives à la règle de la pénultième étant abandonnées


dès le début du 20e siècle, des méthodes directes sont établies. Il s9agit d9évaluer
les données économiques afin de déterminer les montants des impôts ; certains
impôts étant perçus avec un décalage d9un an, la méthode se révèle pratique.
Mais pour les impôts indirects comme la TVA, la prévision est difficile. Cette
méthode efficace contient généralement peu d9erreur.

Pour évaluer les dépenses, la rationalisation des choix budgétaire (RCB) peut être
utilisée. Elle va d9abord fixer les grands objectifs, puis prendre en considération
les différents moyens susceptibles de les mettre en Suvre. Ensuite, le mode
d9exécution optimale seront établis, et les résultats provenus d9indicateurs
analysés. Mais cette méthode revêt des difficultés de différents ordres ; en effet,
les agents d9exécution sont insuffisants. D9autre part, l9exécutif se voit être
prépondérant, au détriment du Parlement. En conséquence, la RCB ne remplace
pas le mode actuel de détermination des dépenses.

La préparation du budget au Cameroun se fait en trois phases :

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Le Calendrier de préparation du budget 2019

N° LES GRANDES ÉTAPES DU BUDGET LES DÉLA


La Présidence de la République publie la circulaire de préparation du
1 30 Juin
budget ;
Le MINEPAT et le MINFI organisent la Conférence élargie de
2 programmation qui sont le lieu de validation des cadres de dépenses à 7 Juillet
moyen terme élaborés par les départements ministériels sectoriels ;
Le MINFI et le MINEPAT organisent des pré-conférences budgétaires
3 qui permettent aux ministères sectoriels de présenter leurs besoins de 27 Juillet
financement et leurs programmes ;
Le Comité Interministériel d9Examen des Programmes (CIEP) étudie et
4 valide les programmes proposés par les ministères sans rentrer dans les 17 Août
détails financiers ;
Les conférences spéciales sont tenues dans la perspective des conférences
5 31 Août
budgétaires pour débattre des questions d’une importance particulière :

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la budgétisation des grands projets structurants, la budgétisation des fonds


de réhabilitation dans le cadre des contrats-plans
Le MINFI et le MINEPAT organisent des conférences budgétaires avec
21
les ministères sectoriels et les institutions pour vérifier que les plafonds de
6
dépenses sont respectés et que les changements proposés par le Comité
Septembre
Interministériel d9Examen des Programmes ont été pris en compte ;
Elaboration du projet de loi de finances et transmission aux Services du
7 1er Octobre
Premier Ministre ;
Les Services du Premier Ministre transmettent le projet de loi avec les
8 8 Octobre
derniers arbitrages à la Présidence de la République ;
La Présidence de la République dépose le projet de loi des finances et ses
9 annexes à l9Assemblée Nationale (au parlement, car le budget est discuté 15 Octobre
et voté dans les deux chambres : l9Assemblée Nationale et le Senat) ;
10 Le parlement examine et vote la loi de Finances ; Novembre
11 Le Président de la République promulgue la loi de Finances. Décembre

Relativement es conférences budgétaires de 2020 menées conjointement par le


Ministère des Finances et le Ministère de l9Economie, de la Planification et de
l9Aménagement du Territoire visent à examiner, au titre de l9exercice 2021, les projets
de budgets des organes institutionnels, des départements ministériels et des autres
entités publiques.

Les Conférences Budgétaires et d9Elaboration des Plans d9Engagement sont donc un


cadre de présentation non seulement, des Programmes budgétisés en cohérence avec
les orientations issues de la notification des enveloppes budgétaires, mais aussi de la
structuration des programmes (objectifs/résultats, indicateurs, cible), après la
ventilation des crédits.

En prenant appui sur les acquis des Conférences Elargies de Programmation


Budgétaire et de Performance Associée (CEPPA), elles ont pour objectifs de :

 s9assurer que les administrations ont pris en compte toutes les observations et
ont mis en Suvre toutes les recommandations issues des CEPPA relatives à la
préparation du budget ;
 s9assurer qu9en recadrant leur programmation à l9enveloppe budgétaire allouée
aux ministères au titre du CBMT final, les grands équilibres et les grandes
options stratégiques et opérationnelles arrêtées au cours du Débat d9Orientation
Budgétaire (DOB) et des CEPPA n9ont pas été dénaturées ni modifiées.
 veiller, à travers l9examen des projets de Projet de Performance des
Administrations (PPA) à ce que les administrations procèdent à la ventilation

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définitive du budget au sein des programmes retenus, suivant les orientations


des lettres de notification des enveloppes budgétaires et en respect de la
programmation faite pour la première année du Cadres de Dépenses à Moyen
Terme (CDMT) ministériel définitif;
 assurer que les administrations ont ajusté leurs chaines de résultats en
conformité avec le niveau des ressources à elles affectées ;

Au cours des travaux desdites conférences, il a été recommandé aux administrations


d9insérer la version française et anglaise de leurs PPA dans l9application PROBMIS.

Section II : L’adoption du budget


L9adoption du budget de l9Etat est encore appelé autorisation budgétaire. On parle
d9autorisation parce que par leur vote, les parlementaires transforment le projet de loi
de finances en acte juridique autorisant le gouvernement à exécuter le budget.
L9autorisation présente un double caractère ; elle est de nature législative en raison de
la compétence exercé en la matière par le parlement. Elle est aussi préalable dans la
mesure ou la loi de finances doit être adoptée avant l9ouverture de l9exercice sur
lequel elle porte.

Comment adopte-t-on le budget de l’Etat ?

Le projet de loi de finances initiale, y compris le rapport et les annexes explicatives


prévus aux articles 14 et 15 de la loi de 2018, est déposé au Parlement au plus tard
quinze jours avant l9ouverture de la session budgétaire. Le projet de loi de finances est
défendu par le Ministre chargé des finances. Le projet de loi de finances ne peut être
mis en discussion devant une chambre du parlement avant le vote par celle-ci en
première lecture, du projet de loi de règlement afférent à l9année qui précède celle de
la discussion dudit projet de loi de finances. Sont irrecevables, les propositions de loi
ou amendements, qui auraient pour effet, s9ils sont adoptés, soit une diminution des
ressources publiques, soit l9aggravation des charges publiques sans réduction à due
concurrence d9autres dépenses ou création de recettes nouvelles d9égale importance,
conformément aux dispositions de l9article 13 de la présente loi. La première partie de
la loi de finances est discutée et votée par article. La seconde partie de la loi de
finances initiale et, s9il y a lieu, des projets de lois de finances rectificatives, ne peut
être mise en discussion devant le Parlement avant le vote de la première partie.

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Chapitre II : L’exécution des lois de finances

Il existe deux grandes catégories d9agents d9exécution du budget : les ordonnateurs


et les comptables publics. Les premiers décident de l9opération de recettes ou de
dépenses, les seconds procèdent au recouvrement ou au paiement. En vertu d9un
principe ancien, ces deux fonctions doivent être séparées et ne peuvent être exercées
par les mêmes personnes (I). Ce principe se justifie par la préoccupation de régularité
de la gestion financière et par celle d'éviter des malversations. Ce principe de
séparation, qui a pour conséquence une indépendance mutuelle entre les deux
protagonistes, connait, cependant, certaines atténuations. Partant, l9étude des
fonctions d9ordonnateurs et de comptables publics devra nous amener à analyser trois
points successifs : les missions, les catégories et la responsabilité encourue par ces
agents.
Section I : LES ORGANES D’EXECUTION DE LA LOI DE FINANCES
L9exécution de la loi des finances interpelle deux grandes catégories
d9organes : les organes à compétence spécialisées (I) et les organes destinataires de
crédit (II).
I : LES ORGANES A COMPETENCE SPECIALISEES
La compétence spécialisée ici porte sur la matière financière. l9intervenant
alors dans ce cadre que les institutions de l9Etat ayant pour mission principale
de cordonner l9exécution (I) et les institution sectorielle dans l9exécution (II).
I- L’institution de coordination de l’exécution

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L9exécution de la loi des finances s9opère sous la réserve ou la coordination


générale du ministre des finances. Il est l9ordonnateur principal du budget de l9Etat.
C9est la personne ayant qualité au nom de l9Etat pour prescrire l9exécution des recettes
et des dépenses inscrites au budget de l9Etat. Le ministre chargé des finances est
ordonnateur principal unique des recettes du budget général, des comptes spéciaux du
Trésor, à l9exception des comptes d9affectation spéciale (l9article 37 de la directive
relative aux lois de finances, et de l9ensemble des opérations de trésorerie et de
financement. Il prescrit l9exécution des recettes, constate les droits de l9Etat, liquide et
émet les titres de créances correspondants). Il est aussi ordonnateur principal des
crédits des programmes de son ministère. , celui-ci prend toutes les disposition
nécessaires pour que la loi de finances produise effectivement tous les effets
juridiques escomptés.
En droit camerounais, cette autorité est investie dans l9exercice de ses
fonctions à la suite d9une nomination par le Président de la république chef de l9Etat
(voir article 12 de la constitution camerounais). Ses attributions en matière financière
sont généralement définies par ce dernier. Ainsi, la loi de finances promulguée , le
ministre de finances adopte dès le début de l9année la circulaire portant exécution
du budget de l9Etat et des entités publiques. Cet acte juridique marque en réalité
l9entrée en vigueur effective de la loi de finances. Il interpelle par son contenu les
agents publics intervenant dans le processus d9exécution du budget pour leur donner
les orientations spécifiques à prendre en compte à cet effet.

II- LES INSTITUTIONS FINANCIERE A COMPETENCE


SECTORIELLE
Plusieurs institutions certainement toutes rattachées au ministère des finances
participent à l9exécution de la loi de finances en fonction de leurs compétences
alors délimitées par secteur. Il s9agit de la direction générale du budget (DGB) , de
la direction générale des imports (DGI), la direction générale des Douanes (DGD),
la direction générale du Trésor, de la coopérations financière et monétaire du
trésor, de la coopération financière et monétaire (DGTCFM), la caisse autonome
d9amortissement (CAA) et de la société de recouvrement des créances (SRC).
Deux catégories peuvent être aussi retenues pour opérer une classification de
toutes ces institutions sectorielles en matière financière. Il s9agit d9une part des
institutions sectorielles sous tutelle du MINFI (B) et d9autre part des institutions
sectorielles sous l9autorité hiérarchique du MINFI (A).
A- Les institutions sectorielles sous l’autorité hiérarchique du MINFI
Il s9agit ici des directives générales du Ministère des finances :
- La direction générale du budget : placée sous l9autorité d9un directeur
général du budget parmi ses missions la préparation administrative technique des

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projets de la loi des finances ainsi que le suivi et l9évaluation des différents crédits
ouverts dans la loi des finances pour le compte des chapitre budgétaire.
- La direction générale des impôts placées sous l9autorité d9un directeur
général des Impôts, assure les missions de prélèvement, des collectes ou de
recouvrement des différentes recettes fiscales dues par les contribuables au profit
de l9Etat.
- La direction générale des Douanes, places sous l9autorité d9un directeur des
douanes , s9assure dans ce cadre de ses missions du prélèvement des recettes
fiscales douanières dues par le contribuable dans le cadre de importations ;
- La direction générale du trésor de la coopération financière et monétaire,
placée sous l9autorité d9un DG du trésor, assure dans le cadre de ses missions la
protection du patrimoine de l9Etat. Elle assure également les opérations de
compatibilités : comptabilité budgétaire, générale, analytique des coûts et de valeurs.
B- Les institutions sectorielles sous tutelle
Héritée en établissement publics, ces institutions se distinguent entre la
CAA et la SRC :
- La CAA : placée sous l9autorité d9un Directeur général, cette institution
bénéficie d9une autonomie administrative et financière. Elle a pour principal mission
de procéder à l9apurement du passif de l9Etat.
- La SRC : placée sous l9autorité d9une DG, cette institution bénéficie d9une
autonomie administrative et financière. Elle a pour mission principal d9assurer le
recouvrement des créances de l9Etat.

Section II : Les organes bénéficient des crédits


Les crédits ouverts par la loi des finances sont affectés à des institutions
centralisées (I) et à des institutions décentralisées (II) sur le territoire de l9Etat.
I- Les institutions centralisées bénéficiaires décentralisées
Correspondant dans le crédit de la loi des finances aux différents chapitre
budgétaires, ces institutions se distinguent parmi les organes ou pouvoirs publics
constitutionnels d9une part et les différents départements ministériels d9autre part :
- Les organes ou pouvoir publics constitutionnels sont bénéficiaires de crédit
ouvert par l9autorisation parlementaire. Ce sont la présidence de la république,
l9Assemblée nationale, le Sénat, la cour suprême, le conseil économique et social, le
conseil constitutionnel. Dans la loi des finances, ces différents organes
correspondent au chapitre budgétaire organes constitutionnel.
les crédits budgétaires qui leurs sont octroyés sont gérés de manière
autonome et spéciale de par les missions de souveraineté qu9ils accomplissent.
Les départements ministériels autant que chaque régime budgétaire dans la
loi de finance sont plutôt assujettis à une règle ordinaire de la comptabilité publique.
Il ressort alors que pour l9exécution de crédits ouverts qui leurs sont affectés il
n9existe pas ici de règles dérogatoires.

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II- Les institutions décentralisées bénéficiaires de crédits


De par la forme unitaire décentralisées de l9Etat, le CTD sont assujettis aux
règles de la comptabilité publique, les communes et éventuellement les organes lors
que celles-ci seront effectives bénéficient de tout un régime financier spécial
suivant les termes de la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l9Etat et
des autres Entité et du Code des Collectivités territoriales du 19 décembre 2019.
Il en n9est de même des Etablissements publiques régis par la loi n° 2017/010
du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics et des entreprises
publiques.

Section II : Les agents d’exécution du Budget


Outre le Ministre des Finances à qui incombent la mise à disposition des crédits aux
ordonnateurs principaux et la régulation budgétaire, la loi identifie les acteurs
opérationnels de l9exécution du budget de l9État. Il s9agit des ordonnateurs, des
contrôleurs financiers et des comptables publics.
Les opérations d9exécution du budget de l9État incombent aux ordonnateurs, aux
contrôleurs financiers et aux comptables publics. ARTICLE 64 ALINÉA 1
A- Les ordonnateurs
Ordonnateur L9ordonnateur est toute personne ayant qualité au nom de l9État de
prescrire l9exécution des recettes et des dépenses inscrites au budget de l9État. En
matière de dépenses, il existe trois catégories d9ordonnateurs : les ordonnateurs
principaux, les ordonnateurs secondaires et les ordonnateurs délégués. Les
ordonnateurs principaux du budget de l9État sont les chefs de départements
ministériels ou assimilés et les Hautes Autorités des institutions constitutionnelles.
Les ordonnateurs secondaires sont quant à eux les responsables des services
déconcentrés de l9État qui reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs
principaux. Enfin les ordonnateurs délégués sont les responsables désignés par les
ordonnateurs principaux ou secondaires pour des matières expressément définies.
ARTICLE 65
a- Les catégories
Est ordonnateur toute personne ayant qualité au nom de l9Etat pour prescrire
l9exécution des recettes et des dépenses inscrites au budget de l9Etat. Le ministre
chargé des finances est ordonnateur principal unique des recettes du budget général,
des comptes spéciaux du Trésor, à l9exception des comptes d9affectation spéciale
(l9article 37 de la directive relative aux lois de finances, et de l9ensemble des
opérations de trésorerie et de financement. Il prescrit l9exécution des recettes, constate
les droits de l9Etat, liquide et émet les titres de créances correspondants) Le ministre
chargé des finances est ordonnateur principal des crédits des programmes de son

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ministère. Les autres ministres sont ordonnateurs principaux des programmes de leur
ministère, les Hautes Autorités responsables des institutions constitutionnelles sont
ordonnateurs principaux des budgets de leurs institutions, sous réserve du pouvoir de
régulation des crédits budgétaires et de gestion de la trésorerie de l9Etat dévolu au
ministre chargé des finances à l9article 58 de la directive relative aux lois de finances
L9ordonnateur peut déléguer ses attributions d9ordonnateur à des ordonnateurs
délégués au niveau des administrations centrales et à des ordonnateurs secondaires au
niveau des services déconcentrés de l9Etat.
b- Les fonctions
Les ordonnateurs prescrivent l9exécution des dépenses. De manière générale, ils
procèdent aux engagements, liquidations et ordonnancements des dépenses inscrites à
leur budget. La liquidation et l9ordonnancement sont concomitants et doivent
intervenir immédiatement après la certification du service fait. Les ordonnateurs
émettent les ordres de mouvement affectant les biens et matières de l9Etat. Ils veillent,
sous leur propre responsabilité, à la tenue de la comptabilité auxiliaire des matières,
valeurs et titres de l9Etat et participent ainsi à la tenue de la comptabilité générale de
l9Etat sous le contrôle du comptable.
Les ordonnateurs restent cependant, accrédités par dépôt de leurs signatures auprès
des comptables publics assignataires des opérations de recettes et de dépenses inscrites
au budget dont ils prescrivent l9exécution.
Les actes de ces derniers (engagement, liquidation et ordonnancement) sont retracés
dans la comptabilité budgétaire permettant de suivre le déroulement des opérations
budgétaires et d9effectuer le rapprochement avec les écritures des comptables publics.
Les fonctions de l9ordonnateur sont sanctionné en cas d'infraction aux règles et
procédures relatives à la gestion des recettes et dépenses des administrations publiques
et de leur patrimoine ou en cas de faute de gestion.

B- Les comptables publics


Les comptables publics sont des Agents publics ayant la charge exclusive du
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des
comptes de l9État et des autres entités publiques. Le paiement des dépenses de l9État
relève de la responsabilité exclusive du comptable public ou d9un agent nommément
désigné par lui, agissant sous son contrôle et sous sa responsabilité directe. Toutes les
recettes publiques doivent être encaissées par un comptable public qui est tenu
d9effectuer toute diligence nécessaire pour recouvrer les titres de recette
régulièrement émis. ARTICLE 71
1- Comptable public
Un comptable public de l9Etat tout agent public régulièrement habilité à effectuer, à
titre exclusif et au nom de l9Etat, des opérations de recettes, de dépenses ou de

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maniement de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par
virement interne d9écritures, soit par l9intermédiaire d9autres comptables.
Est comptable de fait, toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable public ou
sans agir sous contrôle et pour le compte d9un comptable public, s9immisce dans la
gestion de deniers et valeurs publics.
a- Les catégories
On distingue deux catégories de comptables publics :
 Les comptables deniers et valeurs ;
Les comptables deniers et valeurs sont des personnes habilitées au maniement et à la
conservation des fonds publics, des valeurs qui sont des valeurs de portefeuille, bons,
traites, obligations, rentes et actions de société.
 Les comptables d9ordre.
Les comptables d9ordre sont ceux qui centralisent et présentent dans leurs écritures et
leurs comptes les opérations financières exécutées par d9autres comptables. Toutefois,
les fonctions de comptable d9ordre ne sont pas incompatibles avec celles de comptable
deniers et valeurs.
Chaque catégorie de comptable ainsi définie peut être qualifiée de comptable principal
ou secondaire comme c9est le cas au Cameroun ou de comptable supérieur ou
subordonné, de comptable centralisateur ou non centralisateur.
Le comptable supérieur est le comptable qui a sous son autorité hiérarchique un ou des
comptables subordonnés. Le comptable principal est le comptable qui rend
directement ses comptes à la Cour des comptes ; il a sous sa responsabilité des
comptables secondaires. Le comptable centralisateur est celui qui centralise les
opérations des comptables inférieurs non centralisateurs.
Les comptables des administrations financières des Impôts et des Douanes sont des
fonctionnaires ou agents ayant qualité de comptables deniers et valeurs et chargés en
particulier du recouvrement d9impôts, de droits, de redevances et de recettes diverses,
ainsi que des pénalités fiscales et des frais de poursuite dans les conditions fixées par
le Code général des impôts, le Code des douanes, le Code du domaine de l9Etat.
Les comptables des administrations financières peuvent être organisés en réseaux de
postes comptables comprenant des comptables supérieurs ou subordonnés, principaux
ou secondaires, distincts du réseau du Trésor dans les conditions fixées par les
réglementations nationales. Les opérations des comptables des administrations
financières sont centralisées dans les écritures du Trésor.
b- Les fonctions
Les fonctions d9autorité de règlementation comptable sont incompatibles avec celles
de comptable public.
 La prise en charge et le recouvrement des rôles, titres de perception, bulletins de
liquidation et ordres de recettes non fiscales qui lui sont remis par un ordonnateur, des

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créances constatées par un contrat ou un marché public, un titre de propriété ou tout


autre titre ou acte dont il assure la conservation ainsi que l9encaissement des droits au
comptant et des recettes de toute nature que les administrations publiques sont
habilitées à recevoir ;
 Le visa, la prise en charge et le règlement des dépenses, soit sur ordre émanant d9un
ordonnateur accrédité, soit au vu des titres présentés par les créanciers, soit de sa
propre initiative, ainsi que la suite à donner aux oppositions et autres significations ;
 La garde et la conservation des fonds, valeurs, titres et matières appartenant ou
confiés à l9Etat ou aux autres administrations publiques ;
 Le maniement des fonds et les mouvements des comptes de disponibilités ;
 La conservation des pièces justificatives des opérations et des documents de
comptabilité ;
Sous l9autorité du ministre chargé des finances, les comptables directs du Trésor,
principaux ou secondaires, exécutent toutes opérations budgétaires, de trésorerie et de
financement de l9Etat, des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor.
Les comptables publics peuvent avoir sous leur autorité des régisseurs de recettes et
d9avances. Ces régisseurs de recettes et/ou d9avances, sont habilités à exécuter des
opérations d9encaissement ou de décaissement. Ils sont personnellement et
pécuniairement responsables de leurs opérations.
Le comptable public de rattachement a l9obligation de contrôler sur pièces et sur place
les opérations et la comptabilité des régisseurs. Il est personnellement et
pécuniairement responsable des opérations des régisseurs dans la limite des contrôles
qui lui incombent. Les modalités de création, de fonctionnement des régies de recettes
et des régies d9avances, ainsi que les conditions de nomination des régisseurs sont
fixées par les règlementations nationales. Les régies d9avances doivent être plafonnées
quant à leur montant et être limitées aux menues dépenses ayant un caractère répétitif
et urgent.

Les comptables publics sont accrédités auprès des ordonnateurs ainsi que, le cas
échéant, des autres comptables publics avec lesquels ils sont en relation par dépôt de
leurs actes de nomination. ils peuvent déléguer leurs pouvoirs à un ou plusieurs
mandataires ayant qualité pour agir en leur nom et sous leur responsabilité. Sauf
dérogation autorisée par le ministre chargé des finances, le mandataire doit être choisi
parmi les agents du poste. Le mandataire est accrédité dans les mêmes conditions que
le comptable titulaire.
 Le contrôle
Les contrôles que les comptables publics sont tenus d9exercer en matière de recettes
sont les suivants :
 l9autorisation de percevoir les recettes, dans les conditions prévues, pour l9Etat
et chaque catégorie d9administrations publiques, par les lois et règlements ;

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 de la mise en recouvrement et de la liquidation des créances ainsi que de la


régularité des réductions et des annulations de titres de recettes.
En matière de dépenses, on peut avoir le contrôle de la qualité de l9ordonnateur ou de
son délégué, et de l9assignation de la dépense o de la validité de la créance, portant sur
 la justification du service fait, résultant de la certification délivrée par
l9ordonnateur et confirmée par le contrôleur financier ainsi que des pièces
justificatives produites ;
 l9intervention préalable des contrôles, autorisations, approbations, avis ou
visas réglementaires ;
 la production des justifications et, le cas échéant, du certificat de prise en
charge à l9inventaire ;
 de l9application des règles de prescription et de déchéance,
 du caractère libératoire du règlement incluant le contrôle de l9existence
éventuelle d9oppositions, notamment de saisies-arrêts ou de cessions.
En matière de patrimoine, le contrôle :
 de la prise en charge à l9inventaire des actifs financiers et non financiers acquis
;
 de la conservation des droits, privilèges et hypothèques des immobilisations
incorporelles et corporelles.
Les comptables publics procèdent à l9arrêté périodique de leurs écritures dans les
conditions fixées par la réglementation comptable en vigueur. Au 31 décembre de
chaque année, ils procèdent obligatoirement à l9arrêté de toutes les caisses publiques.
A cette date, il est établi un procès-verbal constatant et détaillant l9état de l9encaisse et
des valeurs ainsi que celui des comptes de dépôts justifiés par un état de
rapprochement. Un acte du ministre chargé des finances fixe les modalités relatives à
l9organisation, au déroulement, au délai de dépôt, d9exploitation et de publication des
rapports de ces opérations de contrôle.
Ainsi, les comptes de l9Etat et les comptes de gestion des comptables publics
principaux sont produits à la Cour des comptes au plus tard le 30 juin de l9exercice
suivant celui au titre duquel ils sont établis. En cas de retard, des amendes peuvent être
infligées aux comptables par la Cour des comptes. En cas de besoin, un comptable
peut être commis d'office par le ministre chargé des finances pour produire les
comptes de gestion.
- La responsabilité des comptables publics
La responsabilité des comptables publics se trouve engagée en cas de :
 Constatation de déficit de caisse ou de manquant en denier ou en valeur ;
 Défaut de recouvrement de recette ;
 Paiement irrégulier d9une dépense en manquement aux obligations de contrôles

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 Paiement irrégulier d9une indemnisation mise à la charge de l9Etat du fait du


comptable public.
Dans ce cas, la juridiction des comptes, après avoir entendu le comptable intéressé,
prend un arrêt qui fixe le montant que le comptable devra verser à l9Etat, en tenant
compte du montant du préjudice ainsi que des circonstances de l9infraction. Elle peut
en outre, en fonction de la gravité de la faute commise, imposer une amende au
comptable défaillant, dans la double limite du montant visé à l9alinéa précédent et
d9une année de salaire du comptable intéressé. Les comptables publics ne sont ni
personnellement ni pécuniairement responsables des erreurs commises dans l9assiette
et la liquidation des produits qu9ils sont chargés de recouvrer.
La gestion de fait entraîne, pour son auteur déclaré comptable de fait par la Chambre
des comptes, les mêmes obligations et responsabilités que la gestion patente pour le
comptable public. Les comptables publics ne sont pas tenus de déférer aux ordres
irréguliers qui engagent leur responsabilité personnelle et pécuniaire, sauf réquisition
émanant de l9ordonnateur principal
La responsabilité pécuniaire d9un comptable public peut aussi être mise en jeu par une
décision de débet de nature administrative. Les arrêtés de débet produisent les mêmes
effets et sont soumis aux mêmes règles d9exécution que les décisions juridictionnelles.
Ils sont susceptibles de recours
 la cessation de la fonction du comptable public et de la libération des
garanties
La cessation de fonction d9un comptable public est prononcée dans les mêmes formes
que sa nomination. Hormis le cas de décès ou d9absence irrégulière, la cessation de
fonction d9un comptable public donne lieu à l9établissement d9un procès-verbal de
remise de service.
La libération des garanties constituées par un comptable public ne peut intervenir que
dans les conditions suivantes :
 Pour les comptables principaux : après arrêts définitifs de quitus rendus par la Cour
des comptes sur les différentes gestions dont ils avaient la charge jusqu9à leur
cessation de fonction ou par intervention de la prescription acquisitive conformément
aux dispositions de l9article 77 de la Directive portant loi de finances ;
 Pour les comptables secondaires : après obtention du certificat de décharge délivré
par le Directeur chargé de la comptabilité publique, sur avis des comptables principaux
auxquels ces comptables secondaires sont rattachés ;
 Le certificat de décharge est délivré dans un délai fixé par les réglementations
nationales. Il permet uniquement d9accorder la libération des garanties, mais
n9emporte pas de conséquences quant à l9appréciation de la responsabilité éventuelle
du comptable secondaire ;

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 La libération des garanties est accordée par décision du ministre chargé des finances
sur proposition du directeur chargé de la comptabilité publique, après constatation que
les conditions prévues ci-dessus sont réunies.

C- Les contrôleurs financiers


C9est un agent important dans la chaine d9exécution de la dépense publique. Il est
nommé par le ministre des finances et ne peut être révoqué par celui-ci.
C9est une innovation dans la loi n°2015/012 du 11 juillet 2018 : il a existé des
contrôleurs en droit financier camerounais dans le cadre des décrets, mais aucune loi
portant droit financier faisait mention de leur substance jusqu9à ce dernier texte.
Dans l’exercice de ses compétences, le contrôleur financier participe en matière
d9exécution de la dépense publique, participe à l9engagement de celle-ci. Les
contrôleurs financiers sont nommés auprès des ordonnateurs principaux ainsi
qu9auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des services déconcentrés. Le
contrôleur financier est chargé des contrôles a priori par l9apposition d9un visa
préalable des opérations budgétaires, les propositions d9actes de dépense qui lui sont
transmises par le Ministre ou ses ordonnateurs délégués selon des modalités définies
par le Ministre chargé des finances. Le contrôleur financier donne un avis sur le
caractère sincère et soutenable des plans d9engagement des dépenses. ARTICLE 70
En réalité lorsque l9ordonnateur prend l9acte de l9engagement de dépense, le
contrôleur financier vérifie et s9assure de l9existence de l9autorisation de l9engagement
et des crédits des paiements de ladite dépense. En d9autre termes il s9assurer de la
disponibilité et la soutenabilité de ceux-ci par rapport à la dépense engagée. Il appose
son visa favorable ou défavorable selon les cas de disponibilité ou d9indisponibilité des
crédits par rapport à l9engagement d9une dépense publique.
NB : le contrôleur financier se présente alors comme conseiller de l9ordonnateur de
dépense publique.

II 3 La séparation de fonction
A- La fonction comptable / contrôleur financier
Les fonctions de contrôleur financier et de comptable public peuvent être cumulées.
Par contre, les fonctions d9ordonnateur et celles de comptable public sont et
demeurent séparées et incompatibles tant en ce qui concerne l9exécution des recettes
que l9exécution des dépenses.
B- La fonction ordonnateur / comptable : Le principe de la séparation des
ordonnateurs et comptables
Suivant quelques considérations, le principe de la séparation des ordonnateurs et
comptables doit être étudié à travers sa signification (a) et son application (b).

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a- La signification de la séparation

Le principe de la séparation ordonnateur comptable n9est ni un principe à valeur


constitutionnel, ni à valeur législative ni un principe général du droit (CE 22fevrier
2008, syndicat national des services du trésor-FO, n295281) mais un principe à valeur
réglementaire qui permet la perméabilité entre l9ordonnateur et le comptable.
Dans sa conception traditionnelle, ce principe résulte de deux préoccupations
essentielles. D9une part la sécurité dans la gestion des fonds publics (le principal objet
de cette séparation est d9assurer un contrôle de régularité des recettes et des dépenses
afin d9éviter les malversations financière. Il permet ainsi au comptable l9indépendance
nécessaire dans l9exercice de son contrôle destiner à garantir la sincérité et la fidélité
des comptes dont il a la charge). D9autre part de la division rationnelle du travail (Il
conduit ainsi à la répartition fonctionnelle des services en fonction des différents
stades d9exécution des opérations)
Dérivée de la suite logique de la séparation des pouvoirs comme en droit
constitutionnel, la séparation des ordonnateurs et comptables est consacrée en droit
camerounais par les articles 6 à 10 du décret n°2015/160 du 15 mai 2013, portant
règlement général de la comptabilité publique.
Suivant sa signification, la qualité de l9ordonnateur doit strictement être
distinguée de la qualité de comptable public dans l9exécution de finance publique.
D9avantage, il est interdit une usurpation de fonction de comptable publique par
ordonnateur et inversement.
-L’application de la séparation

La règle de la séparation entre les ordonnateurs et les comptables publics


présente une certaine particularité dans son application. Le décret de 2013 crée des
incompatibilités dans la mise en Suvre de ce principe, il est fait interdiction pour un
ordonnateur d9avoir comme comptable publique dans sa structure administrative, une
personne avec laquelle il partage un lien de parenté.
Cependant dans l9application de ce principe, la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018,
portant régime financier de l9Etat et les autres entités publiques, donne la possibilité à
un agent de cumuler les fonctions de contrôleur financier et de comptable public.
Il n9existe pas de lien hiérarchique entre l9ordonnateur et le comptable public.
Ainsi a l9exception des dérogations précitées, la méconnaissance de ce principe fait
courir à son auteur des sanctions.
b- Les dérogations du principe de la séparation

Les règles de la séparation entre ordonnateur et comptable public peuvent être


l9objet de quelques dérogations.
A- Les normes

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Ce sont des opérations financières qui sont exercées sur la diligence d9un
ordonnateur, sous réserve d9une information et validation à posteriori par un
comptable public. Il s9agit des régimes d9avance et des régimes de recette.
- Les régimes d’avance, ce sont des dépenses publiques exécutées à l9initiative
de l9ordonnateur par un régisseur et à l9avance. Il enregistre, sous réserve de la
transmission à posteriori de l9état des dépenses au comptable assignataire.
- Les régimes de recette, il s9agit du recouvrement en urgence d9un ensemble de
recette sous la diligence de l9ordonnateur par un régisseur de recette. Les opérations
d9encaissement effectuées en urgence par le régisseur de recette doivent être
transmisses à posteriori au comptable assignataire pour enregistrement.
- Des dépenses effectuées sans ordonnancement

Dans le cadre de l9exécution de certaines dépenses, le formalisme lié à


l9intervention de l9ordonnateur peut être écarté. Ainsi les comptables publics peuvent
procéder à l9écoulement des prestations sans avoir besoin qu9un acte
d9ordonnancement pris par l9ordonnateur n9intervienne. Il en est des dépenses
salariales.

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Chapitre III : Le contrôle de l’exécution du budget

Les opérations relatives à l9exécution des lois de finances sont soumises à un triple
contrôle : administratif, parlementaire et juridictionnel. (2) Ces contrôles peuvent
selon leur conception ou les circonstances être des contrôles de régularité ou de
performance. (3) Ils peuvent s9exercer a priori, en cours d9exécution ou a posteriori et
s9imposent aux ordonnateurs, aux comptables publics et à tout gestionnaire.
ARTICLE 83 ALINÉA 1
Section I : Le contrôle juridictionnel
I-
Le contrôle juridictionnel quant à lui, prend un nouveau visage à travers l9institution
d9une Juridiction des comptes aux compétences élargies, jugeant les comptes des
comptables publics, les fautes de gestion des ordonnateurs et de tout autre agent
public tels que le contrôleur financier, tout fonctionnaire ou agent d9une entité
publique, tout représentant, administrateur ou agent d9une entité publique soumis à
un titre quelconque au contrôle de ladite juridiction. De plus, le devoir d9assistance
de la Juridiction des comptes au Parlement gagne en intensité à travers la certification
qu9elle fera en lieu et place du simple avis qu9elle a toujours donné sur les comptes
soumis à son examen. Elle peut, en outre, à la demande du Gouvernement ou du
Parlement, procéder à des enquêtes et analyses sur toute question budgétaire,
comptable et financière. Dans l9exercice de ses missions, la juridiction des comptes
peut au besoin solliciter l9assistance de la Cour des Comptes de la Communauté
Économique et Monétaire de l9Afrique Centrale conformément aux traités et
conventions communautaires. ARTICLE 86
Les juges ne sont pas spectateurs dans le contrôle de l9exécution de la loi des
finances. On retrouve de manière active le contrôle exercé par les juridictions de
compte (I), administratives (II) et judiciaire (III).

I- Le contrôle par la juridiction des comptes


La juridiction des comptes au Cameroun se présente est la structure constituée de
tribunaux régionaux des comptes et de la chambre des comptes de la cour suprême.
Encore non effectifs jusqu9à nos jours, les tribunaux régionaux des comptes consacrés
par la loi du 29 décembre 2006, voient leurs attributions provisoirement exercées per
la chambre des comptes de la cour suprême. Cette dernière, assure conformément à la
loi du 21 avril 2003 la certification des comptes, des comptables publics de l9Etat, des
établissements publics, des CTD, des entreprises publiques.

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Ainsi, les comptes de l9Etat et les comptes de gestion des comptables publics
principaux sont produits à la Chambre des comptes au plus tard trois mois après la
clôture de l9exercice. En cas de retard, des amendes peuvent être infligées aux
comptables par la Chambre des comptes.
La responsabilité des comptables publics se trouve engagée en cas de :
 Constatation de déficit de caisse ou de manquant en denier ou en valeur ;
 Défaut de recouvrement de recette ;
 Paiement irrégulier d9une dépense en manquement aux obligations de contrôles
 Paiement irrégulier d9une indemnisation mise à la charge de l9Etat du fait du
comptable public.
Dans ce cas, la juridiction des comptes, après avoir entendu le comptable intéressé,
prend un arrêt qui fixe le montant que le comptable devra verser à l9Etat, en tenant
compte du montant du préjudice ainsi que des circonstances de l9infraction. Elle peut
en outre, en fonction de la gravité de la faute commise, imposer une amende au
comptable défaillant, dans la double limite du montant visé à l9alinéa précédent et
d9une année de salaire du comptable intéressé. Les comptables publics ne sont ni
personnellement ni pécuniairement responsables des erreurs commises dans l9assiette
et la liquidation des produits qu9ils sont chargés de recouvrer (affaire commune
Biwong bulu)
La gestion de fait entraîne, pour son auteur déclaré comptable de fait par la Chambre
des comptes, les mêmes obligations et responsabilités que la gestion patente pour le
comptable public. Les comptables publics ne sont pas tenus de déférer aux ordres
irréguliers qui engagent leur responsabilité personnelle et pécuniaire, sauf réquisition
émanant de l9ordonnateur principal
La responsabilité pécuniaire d9un comptable public peut aussi être mise en jeu par une
décision de débet de nature administrative. Les arrêtés de débet produisent les mêmes
effets et sont soumis aux mêmes règles d9exécution que les décisions juridictionnelles.
Ils sont susceptibles de recours
II- Le contrôle par la juridiction administrative

Constitué des tribunaux administratifs régionaux et de la chambre administrative


de la cour suprême, la juridiction administrative au Cameroun participe au contrôle de
l9exécution de la loi de finance. Elle intervient pour connaitre des recours en
annulation pour excès de pouvoir dirigé contre les actes administratifs qui auraient une
incidence sur l9exécution budget ou la gestion de la trésorerie. Egalement des recours
en indemnisation des préjudices causés par les actes administratifs liés à une exécution
financière.
III- Le contrôle par la juridiction judiciaire

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Le juge judicaire généralement requis dans le contrôle de l9exécution des


finances publiques c9est le juge pénal ou répressif. Ce dernier intervient pour la
sanction des infractions de deniers publics ou d9atteinte à la fortune publique.
NB : Lorsque l9infraction de détournement de deniers publics porte sur un montant
supérieur ou égal à 50.000.000f CFA le TCS (Tribunal Criminel Spécial) est la
juridiction judiciaire exceptionnelle conviée pour la sanction des délinquants.

Section II : Le contrôle non-juridictionnel


I- Le contrôle administratif
A- Contrôle a priori (Traditionnelle)
Avec l9avènement du budget programme en 2007, le contrôle de gestion a été institué
par circulaire du Premier Ministre afin de servir d9appui au pilotage des programmes.
Son institutionnalisation par le régime financier de 2018 vient conforter cette option
du Gouvernement. Son désormais caractère législatif lui confère plus de légitimité. Il
s9agit en effet d9un système de pilotage mis en Suvre au sein d9un département
ministériel ou d9une administration, en vue d9améliorer le rapport entre les ressources
(humaines, matérielles et financières) engagées et les résultats obtenus au titre de
l9exécution d9un programme donné, sur la base d9objectifs préalablement définis et
au terme d9une démarche de planification stratégique. Il est de la responsabilité des
responsables de programmes de veiller à sa mise en Suvre. ARTICLE 69 ALINÉA 2
Le contrôle administratif est réorganisé dans cette loi afin de tenir compte des
exigences liées au pilotage de la performance dans la mise en Suvre des programmes
et à la nécessaire responsabilisation des ordonnateurs. Dans cette optique, de
nouvelles modalités de contrôle sont instituées notamment le contrôle interne, le
contrôle de gestion et les audits dont l9objectif est d9assurer une meilleure maîtrise
des risques et un pilotage efficient des programmes. Le corollaire de la mise en place
de ce dispositif institutionnel est la modulation des contrôles a priori effectués par les
Contrôleurs Financiers et les Comptables Publics sur les dépenses à faible risque
dans les conditions fixées, pour chaque ministère par le Ministre chargé des
Finances. ARTICLE 84
B- Contrôle a posteriori
II- Le contrôle politique
A- Le contrôle en cours d’exécution
1- Les prérogatives des Commission des finances en matière de
contrôle
2- Les prérogatives des Commission des finances relative à la
modification des crédits en cours d9exécution
Le contrôle parlementaire s9exerce comme à l9accoutumée à l9occasion de l9examen
des projets de loi de finances. Il s9exerce aussi bien en amont, et c9est une innovation

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majeure, à l9occasion du débat d9orientation budgétaire. Outre ces leviers, le


parlement dispose d9autres moyens de contrôle du budget qui se sont renforcés avec
la nouvelle loi, notamment, le contrôle sur les mouvements des crédits en gestion. En
effet, les arrêtés de virements et les décrets de transferts pris par le Gouvernement
doivent immédiatement être communiqués au Parlement, pour son information. Ces
différents leviers, associés aux pouvoirs d9investigation des commissions des
finances et l9assistance de la Juridiction des Comptes constituent autant de moyens
d9action à la disposition du Parlement pour exercer avec efficacité son contrôle sur la
gestion des finances publiques. ARTICLE 85
B- Le contrôle en fin d’exécution
Le Parlement peut s9appuyer sur la juridiction des comptes pour l9exercice du
contrôle parlementaire. À cet effet, les commissions parlementaires chargées des
finances peuvent demander à la juridiction des comptes la réalisation de toute
enquête sur la gestion des services ou organismes qu9elles contrôlent. ARTICLE 85
ALINÉA 9
III- Le contrôle citoyen
L9information régulière du public sur les grandes étapes de la procédure budgétaire,
leurs enjeux économiques, sociaux et financiers, est organisée dans un souci de
transparence et d9objectivité. ARTICLE 4 ALINÉA 9
En référence à ce même article, le citoyen étant au cSur de l9action publique, il est
désormais tenu informé de l9élaboration et de l9exécution des politiques publiques
inscrites en loi de finances notamment à travers la publication des rapports
trimestriels relatifs à l9exécution du budget, les avis, décisions et rapports de la
juridiction des Comptes, ainsi que ses décisions particulières. De même Le Débat
d9Orientation Budgétaire que le Parlement organise chaque année pour examiner les
documents de cadrage à moyen terme, la situation macro-économique et le rapport
sur l9exécution du budget de l9exercice en cours est tenu en séance publique, mais
sans vote. Le citoyen peut ainsi suivre les discussions et mieux s9informer sur la
situation budgétaire du pays. Il dispose donc d9éléments supplémentaires pour
pouvoir exercer à temps et en toute connaissance de cause, le contrôle citoyen.
ARTICLE 11 ALINÉA 2

Conclusion générale
La refonte des institutions financières c9est en réalité une mutation d9ampleur de
l9État qui s9opère. Les réformes financières entreprises, contrairement à ce qui est

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parfois estimé, sont très loin de simples aménagements techniques et c9est bien une
forme tout à fait nouvelle de gouvernance, prenant modèle sur celle de l9entreprise,
qui se dessine à travers elles. Vis-à-vis d9un tel processus dont l9objectif affiché est la
maîtrise des finances publiques, la question 19 1. E. Weil, Philosophie politique,
Vrin, 1985 (4e édition). qui se pose est de savoir si les changements qui s9opèrent
sont eux-mêmes maîtrisés tant d9un point de vue théorique que concret. En effet,
dans le champ des finances publiques, et peut-être plus que dans d9autres, on a affaire
à des processus particulièrement enchevêtrés au sein desquels interagit une très
grande variété de facteurs nationaux et internationaux. Autrement dit, on est en face
d9un ensemble complexe et donc d9un système difficile à piloter. Par conséquent, il
est urgent et même crucial de réfléchir à une doctrine de la gouvernance budgétaire
ou, mieux encore, de la gouvernance financière publique. Il y va, d9un point de vue
économique comme d9un point de vue politique

BIBLIOGRAPHIE

 CIRCULAIRE PRECISANT LES MODALITES D APPLICATIONS DES


MESURES FISCALES DE RIPOSTE AU COVID 19 Populaires
 LOI N 2019 023 DU 24 DECEMBRE 2019 PORTANT LOI DE FINANCES
DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN POUR LEXERCICE
2020 Populaires
 DECRET N 2019 3199 PM DU 11 SEPTEMBRE 2019 FIXANT LE CADRE
GENERAL DE PRESENATION DU PLAN COMPTABLE DE
LETAT Populaires
 DECRET N 2 019 3186 PM DU 0 9 SEPT 2019 FIXANT LE CADRE
GENERAL DE PRESENTATION DES OPERATIONS FINACIERES DE
LETAT TOFE Populaires
Les Sources
I- Les sources nationales

A- Législative

- l'ordonnance n°62/OF/ du 7 février 1962 portant régime financier de l9Etat.


- la loi n°2007/06 du 26 décembre 2007 portant régime financier de l'Etat

B- Réglementaire

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- décret du 30 décembre 1912 et le titre de règlement définitif assimilé à la loi


des comptes
- Decret n°2013/16 du 15 mai 2013 portant règlement général de la comptabilité
publique
- la loi n° 2014/025 du 23 décembre 2014 portant loi de règlement de la
République du Cameroun pour l'exercice 2013
II- Les sources externes

A- Sources Communautaires
- la directive n°01/11/UEAC-190-CM-22 relative aux lois de finances en zone
CEMAC.
B- Sources internationales
Elles sont constituées des différentes conventions internationnales en la matière.
L9International Public Sector Accounting Standards Board (IPSASB) de
l9International Federation of Accountants élabore des normes comptables destinées
aux entités du secteur public appelées Normes comptables internationales du secteur
public (IPSAS).
- BOUVIER (Michel), La bonne gouvernance des finances publiques dans le
monde, acte de la IV è Université de Printemps de FPUB, LGDJ, 2009, 313 p.
- BOUVIER (Michel), Les Finances Publiques, LGDJ, 2019,
- BAUDU (Aurélien), Droit des finances publiques, Dalloz, 2015, 839p.

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