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Mémoire Finale

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Ministère de l’Enseignement Supérieur

N° d’ordre :
et de la Recherche Scientifique
N° de série :
Faculté des Sciences de la Nature
et de Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers

Projet de fin d’étude présenté en vue de l'obtention du diplôme de


MASTER
Domaine : Science de la nature de la vie

Filière : sciences biologiques

Spécialité : Ecologie

PAR : Melle. CHENINI Souhila

Melle. ELGARAOUI Fatiha

THEME :

Variabilité spatiale et analyse physico-


chimique des sols et des eaux de Dayat Oum-
Souid (Commune d'El-Mansoura)

Soutenu publiquement le : 23/06/2019

Devant le jury :

M. BOUNAB C. M.C.B. Univ. Ghardaïa Président

M. GHAZI C. M.A.A. Univ. Ghardaïa Examinateur

M. KRAIMAT M. M.A.A. Univ. Ghardaïa Encadrant

M. KHELAF K. M.C.B. Univ. Ghardaïa Co-encadrant


DÉDICACES
Je dédie ce modeste travail
A la lumière de ma vie Ma mère et mon père
A mes chères sœurs : Soumia – Hakima –Razika et Manel
A mes chers frères : Hocine – Ilyace et Mahdi
Sans oublié mon chère neveux Mohamed Tamime et ma chère nièce et Takwa
A toute ma grande famille CHENINI et ATTACHI
A mes chères fidèles amies : Zineb, Asma, Rahma, Imen, Chahinez, Soumia ,
Fatima , Hajira Et Khadidja
A toutes les personnes qui m’ont soutenu, m’ont inspiré ou m’ont aidé durant
mes études supérieures.
A tous les étudiants du département d’écologie

SOUHILA
DÉDICACES
Toutes
Les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut,
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude,
l’amour, le respect, la reconnaissance.
Aussi, c’est tout simplement que :
Je dédie ce travail à
Mon père, de plus profond de mon cœur.
La personne la plus chère au monde : à toi ma mère.
Mes très chers frères : Abd Rrahim que dieu vous garde
dans sa sainte,
Abd Erazzak, Abd Halim , Mehammed Habib , Abd
Erraouf .
Mes très chères sœurs :Salima , Hadjer, Amel
Mon fiancé : Younes DJEKAOUA et toute sa famille.

FATIHA
REMERCIEMENTS

Avant tout, nous remercions LE BON DIEU le tout puissant de nous avoir donné le
courage, la volonté et la patience pour terminer ce travail.

Nos remerciements sincères pour nos encadreurs MR : KRIMAT MOHAMMED ET


MR KHALEF KHOUDIR pour tous leurs conseils et renseignements durant toute la
période de la mémoire

Pour la même occasion, nous tenons à remercier membres de jury:

MR .BOUNEB.C

MR. GHAZI.C

On tient également à remercier Monsieur : BEN HAMOUDA HICHEM pour sa


collaboration durant tout le parcours de ce travail

BEN AMRANE ISHAK et MOULAY AMAR ABDELHAMID pour leurs


contributions au moment de processus d’échantillonnages

Ainsi nous remercions le responsable du laboratoire pédologique :

MOULAY ABDALLAH BACHIR

Sans oublier Mr HARROUZI TOUFIK pour son aide

Et tous le personnel du laboratoire de la faculté des sciences de la nature et de la vie et


des sciences de la terre et de l’univers de université de Ghardaïa sans exception.

On tient enfin à exprimer nos remerciements à toutes personnes qui a contribué à la


réalisation de ce travail, et tous qui ont participé de près ou de loin à notre formation.
Résumé

Ce travail consiste sur l’analyser du sol et de l’eau du lac de Dayet Oum


Souid qui se localise dans la région de El Mansoura. Cette zone humide malgré
son importance écologique et socio-économique elle est mal connue et localisée
dans un endroit isolé. Cette étude a pour objectif de montrer la valeur de ce lac,
de savoir la lithologie et de cartographier ce site. Pour atteindre notre objectif
nous avons procédé l’établissement des profils verticaux de 90 cm de
profondeur et des coupes longitudinales à l’aide de ces profils, l’analyse de sols
et de l’eau et l’établissement des cartes pour ce lac. Les observations sur le
train ont montré un sol de texture argilo-limoneuse les analyses
granulométriques ont révélé une texture sablo-argileuse peu limoneuse les
analyses physico-chimiques ont donné : un pH de sol moyennement alcalin et
fortement alcalin pour l’eau, une conductivité électrique élevée pour le sol
(salé) et légèrement alcalin pour l’eau, une teneur en matière organique
moyenne, un taux d’oxygène dessous élevé et un taux de calcaire total faible,
peu ou moyen. Ceci nous a permis d’identifier une partie du lac de Dayet Oum
Souid.

Mots clés : analyse physico-chimique, sol, eau, variabilité spatiale, Dayet Oum
Souid, El Mansoura.
Abstract

This work consists of analyzing the soil and water of Lake Dayet Oum Souid
located in the region of El Mansoura. This wetland, despite its ecological and
socio-economic importance, is poorly known and located in an isolated area.
This study aims to show the value of this lake, to know the lithology and to
map this site. To reach our goal we proceeded to the establishment of vertical
profiles of 90 cm deep and longitudinal sections using these profiles, the
analysis of soil and water and the drawing up of maps for this lake.
Observations on the train showed a clay-silty texture soil granulometric
analyzes revealed a loamy sandy-clayey texture physico-chemical analyzes
gave: a medium alkaline and strongly alkaline soil pH for water, a conductivity
high electric for soil (salty) and slightly alkaline for water, medium organic
matter content, low oxygen content and low, low to medium total limescale.
This allowed us to identify part of the Lake Dayet Oum Souid.

Key words: physicochemical analysis, soil, water, spatial variability, Dayet


Oum Souid, El Mansoura.
‫الملخص‬

‫يتكون هذا العمل من تحليل تربة ومياه بحيرة ضااية م الواويا التت ت ف ت مقة ة المقراو ةذ هذه‬
‫الربةة لل الرم من مهميتاا الةييية واجاتتمالية واجاتترااااا ية مير معرو ة ب ااااكل‬ ‫األ‬
‫تيا وت ف ت مقة ة معزولةذ إن الااف من هذه الا اسة هو تعريف باذه المقة ة و إظاا مهميتاا‬
‫ومعر ة تركيةة تربتاا وكاا وضاااااااف الهرا‪.‬ل لاا ذللوفاااااااوو لاا قا المق اااااااو تمقا با ا م ابف‬
‫لمو ية لل لمق ‪ 90‬ساااااا و م ةعيين بوليين وكاا تحليل مارها وتربتاا التت مكقتقا من ساااااا‬
‫الهرا‪.‬ل لاا ذ إن العمل ت ك اااف التحاليل التركيةية التت متريل لل العيقاج وتو واااي بيقت‬
‫ملت خفيف الةمتذمما التحاليل الفيزيا‪.‬ية و والكيما‪.‬ية ت تو يل تة حموضة تالاية ت التربة‬
‫و المار وملوحة لالية ف التربة والمياه و وااااةة الما ة الع ااااوية متوسااااةة مف وااااةة األكواااا ين‬
‫الذا‪.‬ب ت المار لالية و وةة ال ةس مقعامة إلت ضعيفة ومتوسةةذ هاا سمح لقا با اسة تزر من‬
‫مقة ة ضاية م الوويا‪.‬‬
Liste des tableaux

Tableau.1.Description visuelle et comparative des profils pédologiques du lac de Dayet


Oum Souid ……………..……………………………..…………………………………..24

Liste des figures


Fig. 1. Limites administratives de Ghardaïa .......................................................................6
Fig.2.Dayet Oum Souid.( CF Ghardaia) .............................................................................7
Fig.3.Dayet Oum Souid .....................................................................................................7
Fig.4: Vulpes zerda (C.F. Ghardaia)………………………………………………………..7
Fig.5.Androctonus australis (C.F. Ghardaia). .....................................................................8
Fig.6.Marmaronettaangustirostris…………………...………………………………...……8
Fig.7.Fulicaatra ..................................................................................................................8
Fig.8.Retma retma.(C.F Ghardaia, 2017)……………………………………………...……9
Fig.9.Tamarix galica. (C.F Ghardaia, 2017) .......................................................................9
Fig.10.Extrait des cartes topographiques 1/200000 de la région d’Oued Meheigene et de
Laghouat .......................................................................................................................... 10
Fig.11.carte ères et époques géologiques ..........................................................................11
Fig.12.Carte pédologique de de la région de Dayet Oum Souid. ....................................... 12
Fig.13.Rose des vents pour l’année 2017 établie par Wrplot (origenal). .......................... 14
Fig.14.Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN appliquée à la région
de Ghardaïa (1984 -2017)................................................................................................ 15
Fig.15:Etage bioclimatique de Ghardaïa selon le climagramme d’Emberger .................... 16
Fig.16.les points d'échantillonnages ................................................................................. 17
Fig.17:Oxymètre .............................................................................................................. 18
Fig18.pH-mètre portable .................................................................................................. 18
Fig.19.conductimètre portable .......................................................................................... 19
Fig.20. Etat de prélèvements des échantillons. ................................................................ 23
Fig.21.Description visuelle des profils pédologiques du lac de Dayet Oum Souid sur
terrain. ............................................................................................................................. 25
Fig.22.Profils pédologiques au long du lac de Dayet Oum Souid ..................................... 26
Fig.23.Profils pédologiques au long du lac de Dayet Oum Souid ..................................... 26
Fig.24. Profils pédologiques analytiques ..........................................................................28
Fig.25. Variation de pH en fonction de profondeur .......................................................... 29
Fig.26. Variation de CE en fonction de profondeur .......................................................... 30
Fig27.variation de pH en fonction de profondeur ............................................................. 31
Fig.28.Représentation des variables mesurées sur le plan factoriel F1 et F2 de l’ACP ......33
Fig.29. Variation du calcaire total en fonction des profondeurs ........................................ 34
Fig.30.carte de variabilité spatial de pH du sol (0 à 30) .................................................... 35
Fig.31.carte de variabilité spatial de pH (30 à 60) ............................................................ 36
Fig.32.Carte de variabilité spatial de pH (60 à 90). ........................................................... 37
Fig.33.Variation spatiale de CE du sol (0 à 30) ................................................................ 38
Fig.34.Variation spatiale de CE du sol (30 à 60) .............................................................. 39
Fig.35.Variation spatiale de CE du sol (60 à 90) .............................................................. 40
Fig.36.Variation spatiale de MO (0 à 30) ......................................................................... 41
Fig.37.Variation spatiale de MO (30 à 60) ....................................................................... 42
Fig.38.Variation spatiale de MO (60 à 90) ....................................................................... 43
Fig.39.Variation spatiale de pH d’eau .............................................................................. 44
Fig.40.Variation spatiale de CE d’eau .............................................................................. 45
Fig.41.Variation spatiale d’oxygène dissous .................................................................... 46
Fig.42.Modèle Numérique du terrain (MNT) de Dayet Oum Souid .................................. 47
Fig.43. Carte topographique ............................................................................................. 47
Fig.44.Profil topographique NE-SO ................................................................................. 48
Fig.45.Profil topographique NO-SE ................................................................................. 48
Liste des abréviations

ANRH Agence National Ressource Hydraulique

OMS Organisation Mondiale de la Santé

FAO Food and Agriculture Organisation

pH Potentiel Hydrogène

Q2 Quotient pluviothermique d'Emberger

IDW Inverse Distance Weighted

ACP Analyse en Composantes Principales

S.E.E.E Secrétariat d'Etat auprès du Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et


de l'Environnement, chargé de l'Eau et de l'Environnement

WRI World Resources Institute

UN DDD United Nation Decade for Deserts and the Fight against Desertification

µs Micro Siemens
Table de matière
Remerciement
Dédicace
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction……………………..…………………………………………………………..2

1 Matériels et méthodes .................................................................................................6


1. Localisation de la wilaya de Ghardaïa ..................................................................6
1.2 Présentation du site étudié ....................................................................................7
1.2.1 Faune ............................................................................................................8
1.2.2 Flore .............................................................................................................9
1.2.3 Hydrologie ....................................................................................................9
1.2.4 Géologie ..................................................................................................... 11
1.2.5 Pédologie .................................................................................................... 12
1.2.6 Climat ......................................................................................................... 13
1.2.7 Diagramme ombrothermique ......................................................................14
1.2.8 Climagramme d'Emberger ..........................................................................15
1.3 Choix du site ......................................................................................................16
1.4 Echantillonnage ................................................................................................. 16
1.5 Analyse physico-chimiques de l’eau in-situ........................................................ 17
1.6 Analyse physico-chimiques des sols au laboratoire ............................................ 19
1.7 Analyse de la variabilité spatiale et interpolation par IDW ................................. 21
1.8 Création de Modèle Numérique du terrain (MNT) et profils topographiques ......21
1.9 Analyse statistique ............................................................................................. 21
2 Résultats ................................................................................................................... 23
2.1 Description visuelle des profils pédologiques sur terrain .................................... 23
2.2 Granulométrie .................................................................................................... 27
2.3 Variation du pH de sol en fonction des profondeurs ...........................................28
2.4 Variation de la conductivité électrique (CE) de sol en fonction des profondeurs . 29
2.5 Variation de la matière organique (MO%) de sol en fonction des profondeurs .... 30
2.6 Matrice de corrélation multiple et Analyse en Composantes Principales (ACP) .. 31
2.7 Variation du calcaire total en fonction des profondeurs ......................................33
2.8 Cartes de variabilité spatiale............................................................................... 34
2.8.1 pH du sol .................................................................................................... 34
2.8.2 CE du sol .................................................................................................... 37
2.8.3 M.O du sol .................................................................................................. 40
2.8.4 Variation spatiale de pH d’eau .................................................................... 43
2.8.5 Variation spatiale de CE d’eau .................................................................... 44
2.8.6 Variation spatiale d’oxygène dissous .......................................................... 45
2.9 Topographie ....................................................................................................... 46
3 Discussion générale .................................................................................................. 49
Conclusion……………………………………………………………………………...….54

Références bibliographiques……………………………………………………………..56

Annexe……………………………………………………………………………………60
Introduction
Introduction

Les zones arides occupent 43 % de la surface terrestre, presque de 6,45 milliards


d’hectares, ce qui représente une proportion importante de nos terres (UN DDD .2011). Ces
zones sont souvent caractérisées par leur climat peu pluvieux, des fois très sec, assez
irrégulier et une répartition irrégulière des végétations (herbacée ou frutescente) favorisant
des conditions aussi extrêmes (Aubert, 1960)

Selon le rapport de précipitation annuelle sur l’évapotranspiration potentielle


moyenne annuelle, les zones arides sont classées en: zones hyperarides; qui correspond
particulièrement au désert du Sahara (couvrent 8% de la terre) ; et zones arides, semi-arides
et subhumides sèche on les trouve généralement dans tous les continents, mais elles sont
concentrés beaucoup plus en Asie et en Afrique (couvrent près de 54 km2) WRI (2002)

Les zones humides, sont l'écosystème le plus précieux sur le plan économique et parmi
les plus riches du monde pour la biodiversité, disparaissent trois fois plus vite que les forêts.
Cet écosystème est défini comme étant des zones de transition entre les systèmes terrestres
et les systèmes aquatiques où la nappe phréatique est proche de/ou atteint la surface du sol
ou dans laquelle cette surface est recouverte d’eau peu profonde (Cowardin et al., 1979)

La convention de Ramsar en 1986; convention relative aux zones humides d’importance


internationale ; définie celles-ci comme étant des surfaces de marais, lacs, cours d’eau,
marais et tourbières soient d'eaux naturelles ou bien artificielles. Ces étendues sont
temporaires ou permanentes dans lesquelles l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre
ou salée, dont la profondeur ne dépasse pas six mètres à marée basse, elles couvrent plus de
12,1 millions de km2 entre 13% et 18% sont inscrites sur la liste de Ramsar (Ramsar, 2010).

Sur l’aspect environnemental, l’eau est le principal facteur de caractérisation des zones

humides. D’autres facteurs s’avèrent intéressants, en l’occurrence, l’hydrologie précise, la

physico-chimie de sol, la topographie et la végétation. Chaque zone humide a une période

d’inondation ou dans laquelle les fuites sont assez importantes. Pour cela il est difficile de

donner un volume exact d’eau à un moment précis pour avoir une zone humide (Mitsch et

Gosselink, 2000).

2
Introduction

Les zones humides jouent un rôle important dans les processus vitaux, elles ont un

intérêt biocénotique et économique souvent primordial. Ces zones sont parmi les milieux les

plus productifs de la planète. Origine de la biodiversité, elles assurent la productivité des

espèces de plantes et d’animaux dépendent pour leur survie. Elles offrent un biotope naturel

très important et original par rapport aux autres territoires, en réalité elle représente une

réalité des mosaïques de différents milieux humides ayant des liens hydrauliques et

biologiques étroits entre eux. (Ramsar 2010). Les zones humides répondant aux besoins

d’oiseaux d’eau dans la période d’hivernage ; période de reconstitution des réserves

énergétiques après les efforts investis dans la reproduction et souvent aussi dans la migration

(Fustec et Lefeuvre, 2000). Elles sont considérées comme un habitat pour certaines espèces

végétales qui sont très adaptées aux conditions extrêmement calcaires typiques de plupart

des zones humides méditerranéennes. Notamment pour certaines espèces ayant une courte

période de vie lors des saisons des inondations, et autres à cause de la profondeur ou bien la

salinité d’eau. (Prearce et Crivelli, 1994 ; Hecker et Tomas Vives. 1995). De plus, elles

abritent de nombreuses espèces animales telles que les mammifères, les reptiles et les

oiseaux. Elles représentent, ainsi, pour l’avifaune un milieu de halte, de transit, d’hivernage

et parfois une zone de refuge (Fustec et Lefeuvre, 2000)

Pour identifier une zone humide comme un site Ramsar, des critères spécifiques
d’inscription des sites sont présentés avec les buts à long terme. Chacun de ces critères est
fourni pour aider les parties contractantes à donner une méthode systématique
d’identification des sites à inscrire en priorité. Les critères sont subdivisés en deux groupes :
groupe A des critères sites contenant des types de zones humides représentatifs, rares ou
uniques et groupe B critères sites d'importance internationale pour la conservation de la
diversité biologique (Annexe.5.)

Les zones humides sont classées en trois classes : zones humides marines, zones
humides continentales, et zones humides artificielles, selon les codes correspondent au
système de classification des types de zones humides, approuvé dans la recommandation 4.7
et amendé dans la résolution VI.5 de la conférence des parties contractantes (Ramsar, 2010)

3
Introduction

En Algérie, le nombre des zones humides classées par Ramsar est de 42 ; couvrent

une superficie totale près de 2.958.704 hectares, soit 50 % de la surfaces totale estimée des

zones humides en Algérie (Boumezber, 2004). L’utilisation de ces zones n’est pas encore

atteinte, malgré tous les efforts étalés et les résultats obtenus. Malheureusement ces

nombreux sites sont menacés par la compagne extensive de son eau ou la construction des

barrages (Koull, 2015)

Malgré que le climat de Sahara septentrional est sévère, caractérisé par des conditions

difficiles et extrêmes, il renferme plusieurs zones humides dont les systèmes hydrologiques

sont variables (spatio-temporelle), comparativement à ses environnements plus secs (Heker

et Vives, 1995). Ils sont marqués par des eaux et des sols salés inconvenant pour la

croissance de majorité des plantes et seules les espèces persistent de supporter la salure

(Ozenda, 1982)

La cartographie pédologique est une activité coûteuse, elle est un peu difficile et

exige des personnes hautement spécialisés plus que de nombreuses analyses de terres.

(Legros 1996). Elle est justifiée quand on peut affirmer son intérêt pratique tell que : la

connaissance de milieu naturel, la recherche scientifique, l’aptitude culturale et

l’aménagement agricole, aménagement des zone côtières, planification de l’occupation de

sol, protection de sol et l’étude de processus de désertification

L’objectif de notre travail est de mettre en évidence les potentialités de la zone de


Dayet Oum Souid, limite terminale d’Oued Zergoune, confrantant Erg El Anagueur au Sud
de la commune de Mansoura (Wilaya de Ghardaïa) qui constitue un refuge et abri d’un grand
nombre importante de faune et de flore. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire
d’entreprendre une étude pédologique de cette zone, combinée à des analyses physico-
chimiques et qualité des eaux de cette zone humide.

4
Matériel
Et
Méthodes
Matériels et Méthodes

1 Matériels et méthodes
1.1 Localisation de la wilaya de Ghardaïa
La wilaya de Ghardaïa se situe au centre de l’Algérie (Nord de Sahara Septentrional)
de 600 km au Sud d’Alger. Elle est issue du découpage administratif de 1984 et localisée
entre 33° et 31° 15' de latitude Nord - 2° 30' et 5° de longitude Est. Lithologiquement,
Ghardaïa est caractérisée par des calcaires dolomitiques formant la dorsale du M’Zab,
jalonnés par un réseau hydrique ramifié d’oueds de direction générale Ouest-Est, telles que
Oued M’Zab, Oued Metlili, Oued Sebseb, Oued Zergoun….etc. Elle est limitée au Nord par
la wilaya de Laghouat (200 Km) et la wilaya de Djelfa (300 Km), à l’Est par la wilaya
d’Ouargla (200 Km), au Sud par la wilaya de Tamanrasset (1470 Km) et la wilaya d’Adrar
(400 Km) et à l’Ouest par la wilaya d’El-Bayad (350 Km). (ANRH, 2007).

Fig. 1. Limites administratives de Ghardaïa

6
Matériels et Méthodes

1.2 Présentation du site étudié

Le site étudié selon la Conservation des Forets de Ghardaïa (CF) en 2017, est zone
humide naturelle temporelle non classée, alimenté par Oued Zergoun, s’étend sur une
superficie de l’ordre de 600 ha immergée en eau douce sur une profondeur allant de 05 à 1.5
m selon la saison. Elle est considérée comme un réservoir de diversité faunistique et
floristique.

Cette zone humide se localise au sud de la Daïra de Metlili à environ 160 km dont
fait partie administrativement à la commune de Mansoura. Ses coordonnées sont : X :
2°33'45.33"E, Y : 32°17'27.96"N, Z : Mini 532 m, Maxi 580 m (Fig.2)

Fig.2.Dayet Oum Souid.( CF Ghardaia)

Fig.3.Dayet Oum Souid

7
Matériels et Méthodes

1.2.1 Faune
Il existe toutefois dans le désert une variété surprenante d’animaux invertébrés,
poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères (Le-Berre, 1989). Dayet Oum Souid
est considérée comme un réservoir faunistique, d’après (Catalisano, 1986) le nombre
d’espèces d’un désert est relativement faible, par rapport à d’autres biotopes. La faune
dominante dans la zone est représentée par : Fennec (Vulpes zerda), scorpions (Androctonus
australis), les amphibiens (Bufos viridis), Vipère à cornes( Cerastes cerastes)….la zone
considérer comme un quartier d'hivernage pour plusieurs espèces d’oiseaux ; Il y a environ
11 espèces repartais en 5 familles ; telle que Foulque macroule (Fulica atra), Marmaronette
marbrée (Marmaronetta angustirostris), Tadorne casarca (Tadorna ferruginea), Fuligule
nyroca (Aythya nyroca), Mallard( Anas penelope), Tadorne de Belon (Tadorna tadorna),
Fuligule milouinan (Aythya marila), Barge à queue noire( Limosa limosa), Herring Gull
(Larus) (C.F. Ghardaia, 2017).

Fig.4: Vulpes zerda (C.F. Ghardaia ) Fig.5.Androctonus australis (C.F. Ghardaia).

Fig.6.Marmaronettaangustirostris Fig.7.Fulicaatra(C.F. Ghardaia).

8
Matériels et Méthodes

1.2.2 Flore
Selon (Ozenda, 1977), la flore saharienne est généralement de très pauvre nombres
d’espèces par rapport la surface qu’elle occupe. Malgré la dureté des conditions
environnementales, il y a des zones géomorphologiques présentant des conditions favorables
pour certaines plantes spontanées du Sahara (Chehma, 2005). D’après les résultats
d’inventaire floristique, mené par la Conservation des Forêts, la flore dans la zone Dayet
Oum-Souid (Fig. 6 et 7) est dominée par : Tamarix gallica, Retama retma, Ziziphus lotus,
Stipagrostis pungens, Asphodelus tenuifolius, Cleome amblyocarpa ,Haloxylon scoparuim
(C.F Ghardaia, 2017).

Fig.8.Retma retma.(C.F Ghardaia, 2017) Fig.9.Tamarix galica. (C.F Ghardaia, 2017)

1.2.3 Hydrologie
Oued Zargoun qui fait partie d’une série des oueds qui remontent jusque dans les
massifs du Djebel Amour et des montagnes de la région des Ksour, ces massifs séparent le
Sahara des hauts plateaux oranais. Il est une ligne d'eau, qui sert à l’irrigation de quelques
oasis placées sur leur parcours, soit déjà dans la montagne, soit à leur débouché dans la plaine
saharienne tel que Dayet Oum Souid (Parisot, 1890). Parisot (1890), pense que du côté
Sud-est Oued Ter’ir est une continuation de Oued Zargoun qui est dirigée du Nord-Ouest
au Nord-Est au Sud-Est, il est de même prolongation de la même vallée vers l’aval dans le
Sud, dont il est presque toujours sec. Cependant on rencontre de nombreux puits mesurent
entre 2 mètre et 3 mètres de profondeur qui ne sèchent pas en été. Les crues de l'Oued
Zergoun coulaient autrefois dans l’oued du Mehaiguen. Mais elles ont changé leur cours, et
laissent aujourd'hui le Mehaiguen à sec (Rolland, 1890) (Fig.10).

9
Matériels et Méthodes

Fig.10.Extrait des cartes topographiques 1/200000 de la région d’Oued Meheigene et de


Laghouat

10
Matériels et Méthodes

1.2.4 Géologie
Dayet Oum Souid se situe dans le bassin de Oued Mya, il est limité à l’Ouest par la
dorsale d’Idjerane-M'zab et à l’Est par la dorsale Amguid-El-Biod. Au Sud, les sédiments
paléozoïques affleurent dans le Mouydir. Au Nord, dans la dépression d’Aguemour-Oued
Mya, comblée par une puissante série tertiaires parfois appelé série cénozoïque, reposant en
discordance sur un socle primaire (Paléozoique). Cependant, la région repose sur l’ère
géologique tertiaire (Fig.11).

Fig.11.carte ères et époques géologiques

11
Matériels et Méthodes

1.2.5 Pédologie
La carte pédologique (Fig.12.) montre que la zone de Dayet Oum Souid est définie
par deux classes pédologiques dont les dunes de sable occupent une classe majoritaire par
une proportion de 58.7 % de superficie totale et de 41.3 % pour la classe leptosols-lithosols.

Fig.12.Carte pédologique de de la région de Dayet Oum Souid.

12
Matériels et Méthodes

1.2.6 Climat
Le climat saharien se caractérise par une Précipitation irrégulière et faible, une
intensive luminosité, un taux d’évaporation forte et un grand écart de température. (Ozenda,
1991)
Afin de ressortir les caractéristiques climatiques de notre région d’étude une étude
climatologique s'avère nécessaire. Dans ce contexte, nous avons utilisé les données
climatiques fournies par l'ONM (annexe), qui s'étalent sur une période de 33 ans (1984-
2017).
D’après les tableaux (annexe.4) nous remarquons que la température moyenne
mensuelle maximale enregistrée au mois le plus chaud (Juillet) est de de 34,28C°, alors que
celle du mois le plus froid (Janvier) est de 11,31C ° pour la région de Ghardaïa.
Les précipitations sont rares et irrégulières dans régions d’étude En effet le mois le
plus pluvieux est janvier avec 14,57 mm
Les données climatiques de l’année 2017 montrées dans le tableau (annexe4) ont
révélé une vitesse minimale de 0,50 m/s et une vitesse maximale de 11,10m/s. La
représentation de cet paramètre (vitesse de vent) sur le modèle de la rose de vent (Fig.13) a
montré quatre classes qui sont de 3,60 à 5 ,70 m/s, 5,70 à 8.80 m/s, 8,80 à 11,10 m/s et
≥11,10 m/s. La classe la plus dominante est celle qui est de ≥11.10 m/s qui se propage dans
la direction Sud-Ouest et sud-est de pourcentage attient de 21.5%. Cependant, la classe la
moins fréquente (d’une force faible) est de 3,60-5,70 m/s où les vents se propagent dans la
majorité de directions : Sud –ouest, sud-est et nord-ouest ; où elle est représentée sur la rose
un pourcentage inférieur à 4.31 %.

13
Matériels et Méthodes

Fig.13.Rose des vents pour l’année 2017 établie par Wrplot (origenal).

1.2.7 Diagramme ombrothermique

Le diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN permet d’évaluer la


durée et l'intensité de la saison sèche pendant l'année. Une période est considérée sèche
quand la courbe des précipitations est située au-dessous de celle des températures
moyennes ; Ils se sont basés sur la formule P ˂ 2 T °C (Gaussen et Lauer, 1961). En effet,
pour la région de Ghardaïa, nous repérons une période sèche qui s'étale durant tous les mois
des années 1984-2017 (Fig.14).

14
Matériels et Méthodes

40,00 80,00

35,00 70,00

30,00 60,00

25,00 50,00

20,00 40,00

15,00 30,00

10,00 20,00

5,00 10,00

0,00 0,00

T (C°) PP (mm)

Fig.14.Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN appliquée à la région


de Ghardaïa (1984 -2017)

1.2.8 Climagramme d'Emberger


Il permet de distinguer les différents climats méditerranéens et caractériser l'étage
bioclimatique d'une région donnée (Quezel, 1979).
Le quotient pluviothermique d'Emberger est déterminé selon la formule suivante :

Q2= 3,43 P⁄M - m


Q2 : Quotient pluviothermique d'Emberger.
P : Moyenne des précipitations annuelles ex primées en mm
M : Moyenne des températures maxima du mois le plus chaud.
m : Moyenne des températures minima du mois le plus froid.
A travers les résultats illustrés dans la figure (15), on peut constater que la région de
Ghardaïa se situe dans l’étage bioclimatique saharien à hiver doux et dont le quotient
pluviométrique (Q2) égale à 8,51

15
Matériels et Méthodes

Fig.15:Etage bioclimatique de Ghardaïa selon le climagramme d’Emberger

1.3 Choix du site


Pour connaitre et avoir une idée sur le site en question (Dayet Oum Souid ), des
prospections de la zone ont été réalisée le mois de Février 2019. Celle-ci a montré que ce
site est une zone humide non classée abritant une faune et flore assez importante. Toutefois
elle n’a pas pris beaucoup d’attention vu qu’elle est localisée dans un endroit isolé avec un
accès très difficile. Afin d’identifier, cartographier et montrer les potentialités de ce site, un
échantillonnage a été mis en place dans ce contexte.

1.4 Echantillonnage

Pour atteindre notre objectif, nous avons opté un échantillonnage aléatoire, où nous
avons effectué d’une part, 24 prélèvements pédologiques pour trois horisons (0-30 cm, 30-
60 cm et 60- 90 cm), autour de la zone humide, à l’aide d’une tarière d’une profondeur de
1,20 m. des analyses d’eau des zones adjacentes ont été de même réalisées pour mettre en
évidence des éventuelles relations eau-sol. Les points prélevés ont été définis par leurs

16
Matériels et Méthodes

coordonnées géographiques (longitude, latitude et altitude) à l’aide GPS (Garmin, etrex 20X)
selon le système de projection WGS 1984. Les échantillons prélevés sont emballés dans des
sachets bien fermés et ensuite transportés au laboratoire. Ils ont été séchés à l'air libre ensuite
sont broyer manuellement et tamisés au tamis de 2mm (Aubert, 1978), afin d’obtenir la
fraction fine, sur laquelle les analyses physico-chimiques seront effectués.(Fig.16)

Fig.16.les points d'échantillonnages

1.5 Analyse physico-chimiques de l’eau in-situ


L’oxygène dissous

L’oxygène dissous dans l’eau est un élément fondamental qui joue le rôle plus
important dans la qualité biotique des eaux. Indispensable à la respiration des organismes, il
facilite la dégradation des matières organiques détritiques et l’accomplissement des cycles
biochimique. L’oxygène présent dans les eaux est le résultat d’échanges entre l’atmosphère
et la surface de l’eau ainsi que de l’activité photosynthèse (Alizieu, 1989). Les valeurs
d’oxygène dissous ont été prises à l’aide d’un oxymètre (Cellox, 325), en mesurant la
température, à chaque fois, via une sonde intégrée pour servir par la suite à la conversion à
travers un coefficient de correction(Fig.17).

17
Matériels et Méthodes

Fig.17:Oxymètre
Potentiel d’hydrogène (pH)

Le pH est une mesure de l’acidité de l'eau, c’est-à-dire de la concentration en ions


d’hydrogène [H+] .le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature
acide ou basique des terrains traversés (Devillers et al., 2005). En effet, les valeurs du pH
ont été prélevées en utilisant un pH-mètre portable de type (PHADWa- AD130) en notant
les températures pour chaque prélèvement.Fig.18).

Fig18.pH-mètre portable

Conductivité Electrique (CE)

La conductivité électrique standard s’exprime généralement en milisiemens par mètre


(mS /m) à 25 °C (Devillers et al., 2005). Elle reflète la mesure de la capacité de l’eau à
conduire un courant électrique. Elle varie en fonction de la présence d’ions, de leur
concentration, de leur mobilité et de la température de l’échantillon. Elle est liée à la
concentration et à la nature des substances dissoutes. En général, les sels minéraux sont de
bons conducteurs par opposition à la matière organique et colloïdale, qui conduit peu. La

18
Matériels et Méthodes

mesure de la conductivité électrique est l’une des plus simples (Gaagai, 2009). La
conductivité électrique des échantillons d’eau a été mesurée in-situ à l’aide un
conductimètre portable de type (ADNa-AD330) en mentionnant les températures pour
chaque prélèvement via une sonde de température(Fig.19)

Fig.19.conductimètre portable

1.6 Analyse physico-chimiques des sols au laboratoire


Le sol étant essentiellement hétérogène, où il est indisponible de multiplier les
prélèvements partiels, puis de mélanger pour obtenir un échantillon moyenne représentatif
du sol à analyser. Les différentes analyses physico-chimiques des sols ont été réalisées au
niveau de laboratoire des sciences du sol à l’université de Ghardaïa.

Détermination de pH
La valeur du pH de sol est déterminée par l’analyse de la concentration en ions H + à
l’état dissocié, dans le liquide surnageant de la solution (terre/eau) (1/5) par un pH-mètre
(Mathieu et al, 2003)

Détermination de la conductivité (CE)


Pour mesurer la CE, un conductimètre de type (JEBWAY 3540) a été utilisé dans un
l’extrait aqueux (terre/eau) (1/5) (Mathieu et al, 2003).

Dosage de la matière organique (MO)


Le dosage de la matière organique est réalisé selon la méthode de Walkley et Black modifiée.
Le taux de matière organique est calculé par l’équation ci-dessous, après avoir estimé le
carbone organique (C.O.) à 58% de la M.O (Mathieu et al., 2003) :

MO (%) = % C x 1,724

19
Matériels et Méthodes

Calcaire total
Le dosage du calcaire total est estimé à l’aide du calcimètre de Bernard. Son principe
est basé sur la mesure de CO2 dégagé suite à l'action d'un excès d'acide chlorhydrique sur un
point connu de l'échantillon (Baize, 1988). Il est fondé sur la réaction suivante :
CaCO3 + 2HCl CaCl2 + H2O + CO2
Le volume de CO2 dégagé est proportionnel à la quantité de carbonate de calcium existante
dans l'échantillon analysé :
Taux de CaCO3 (%) = (P'.v)/(P.V) X 100
Avec :
P: Poids de prise d'essai de l'échantillon.
P': Poids de CaCO3.
V:Volume de CO2 dégagé par l'échantillon
v: Volume de CO2 dégagé par CaCO3

Granulométrie
Détermination de la granulométrie par l’hydromètre de Bouyoucos (Bouyoucos
1927) (Fig20).Pour avoir des résultats plus fiables, un prétraitement du calcaire et de la
matière organique (destruction de CaCO3 et M.O) a été fait avant la dispersion des
échantillons dans l’hexamétaphosphate de sodium. Après prétraitements le contenu de la
suspension est traversé dans une allonge de 1 litre. Le calcul a été fait en tenant compte de
l’erreur introduire par l’hydromètre. Méthodes sans correction pour l’hydromètre (moins
précise) ou la méthode avec correction pour l’hydromètre (plus précise) (Mathieu et Piéltain,
1998).

Fig.20.hydromètre de Bouyoucos

20
Matériels et Méthodes

1.7 Analyse de la variabilité spatiale et interpolation par IDW


Les cartes de variabilité spatiale pour chaque paramètre ont été réalisées par
l’utilisation du programme ARCGIS 10.3.

La pondération inverse-distance (IDW) est l’un des plus modèles utilisé dans
l’interpolation spatial, Il est facile à interpréter. Son idée générale est basée sur l'hypothèse
que la valeur d'attribut d'un point non échantillonné est la moyenne pondérée des valeurs
connues dans le voisinage, les poids sont inversement proportionnels à la distance entre
l’emplacement de la prévision et l’emplacement de l’échantillon. Le poids de la distance
inverse est modifié par une puissance constante ou un paramètre de distance-désintégration
pour régler la force décroissante en fonction de la distance croissante. Reconnaissant le
potentiel de variation des relations « distance-décroissance » sur la zone d'étude, nous
suggérons de laisser la valeur du paramètre de pondération varier en fonction de la
configuration spatiale des points échantillonnés adjacentes. Cette approche adaptative
suggère que le paramètre de distance-décroissance peut être une fonction du motif point de
la zone. On a développé un algorithme pour rechercher des paramètres de distance-
décroissance adaptatif (optimale) (Lu et Wong, 2008).

1.8 Création de Modèle Numérique du terrain (MNT) et profils topographiques


Le modèle numérique du terrain a été construit en traitant une image satellite de type
SRTM (30 m) provenant du système Landsat 8 sur le logiciel ARCGIS 10.3.

1.9 Analyse statistique


Les résultats obtenus lors de l'expérimentation ont fait l’objet d’une analyse
descriptive en calculant surtout le coefficient de variation (CV%). L’analyse de variance
(ANOVA) à un seul facteur a été mise en évidence en utilisant le logiciel STATISTICA 10.
Une matrice de corrélation multiple (de Pearson) et une Analyse en Composantes Principales
(ACP) ont été de même réalisées sur les données recueillies.

21
Résultats et Discussions

Résultats
et
Discussions
Résultats et Discussions

2 Résultats

2.1 Description visuelle des profils pédologiques sur terrain


Ce site est mené par une visite scientifique, en mois de Février, nous permettant
d’effectuer d’une part, des profils pédologiques verticaux les plus spectaculaires sur une
profondeur de 90 cm (Fig.21) et de déterminer la nature lithologique du sol en place ; qui est
représenté en général par la prédominance des argiles limoneuse, des sables limoneux
(Tableau 01) et la relation entre ces profils verticaux a donné une coupe ou un profil en long
(A-A et B-B) (Fig.23) qui permet de montrer la répartition spatiale de la lithologie montrée
ci-dessus à travers le site entier (Nord et Sud) et d’autre part, de ramener des échantillons au
laboratoire pour effectuer un certain nombre des essais comme la granulométrie.

Fig.21. Etat de prélèvements des échantillons.

23
Résultats et Discussions

Tableau.1.Description visuelle et comparative des profils pédologiques du lac de Dayet


Oum Souid .

P5 P3 P18 P19 P17 P21


0 à 25 cm 0 à 50 cm
0 à 5 cm
0 à 10 cm 0 à 30 cm Argiles Sables
Argiles
Argiles Sales Limoneus Limoneux
limoneuse
limoneuses Limoneux, es, ,
s marron
beige gris claire marron marron
foncée
0 à 90 cm foncé
10 à 87cm Argiles
25 à 60 cm 50 à 60 cm
Des sables limoneuses
5 à 90 cm 30 à 90 cm Sables Argiles
limoneux marron
Sables Sables Limoneux, sableuses,
rouges foncée
Limoneux, Limoneux, gris claire marron foncé
brique
Noire claire jaune claire
87 à 90 cm 60 à 90 cm 60 à 90 cm
parfois foncé parfois
Argiles Sables Sables
jaune pale
limoneuses Limoneux, Limoneux,
beige beige marron foncé

P5 P3
0 0
Argiles Limoneuses, beige
10 cm

Sables Limoneux,
rouge brique Argiles
Limoneuses,
marron foncé

87m
90cm Argiles Limoneuses, beige 90 cm

24
Résultats et Discussions

P18 P19
0 0
5 cm Argiles Limoneuses, marron foncé
Sales Limoneux,
gris claire

30 cm

Sables Limoneux,
Noire claire parfois foncé
Sables Limoneux,
jaune claire parfois
jaune pale

90 cm 90 cm

P21 P17
0 0

Argiles Limoneuses,
marron foncé
Sables Limoneux,
marron 25 cm

Sables Limoneux,
50 cm gris claire
Argiles sableuses, marron foncé
60 cm
60 cm

Sables Limoneux,
Marron foncé Sables Limoneux,
beige

90 cm 90 cm

Fig.22.Description visuelle des profils pédologiques du lac de Dayet Oum Souid sur
terrain.

25
Résultats et Discussions

Légende
Sables limoneux Limon argileux

Fig.23.Profils pédologiques au long du lac de Dayet Oum Souid .

Fig.24.Profils pédologiques au long du lac de Dayet Oum Souid

26
Résultats et Discussions

2.2 Granulométrie
Les analyses granulométriques effectuées sur les échantillons ramenés au laboratoire
ont révélé une texture sablo-argileuse peu limoneuse comme elle montre la figure ci-après
pour les points de prélèvement les plus spectaculaires P3, P5, P17, P18 et P21 (Fig25.) sauf
quelques exceptions où on marque une texture de sable argilo- limoneux (exemple P19) en
faisant référence au triangle des textures.

P5 P18
0 0

Sables argileux peu Sables argileux,


limoneux, Peu limoneux

90m 90m

P19 P17
0 0

Sables argilo-limoneux Sables argileux,


Peu limoneux

90m 90m Argiles Limoneuses, beige

27
Résultats et Discussions

P3 P21
0 0

Sables
Sables argileux,
argileux peu
Peu limoneux
Limoneux,

90 cm 90m

Fig.25. Profils pédologiques analytiques

2.3 Variation du pH de sol en fonction des profondeurs


La figure 26 montre que les résultats de pH obtenus n’ont pas une révélé un effet
significatif du facteur profondeur (p = 0,42 ˃ 0,05). Les résultats de pH obtenus montrent
que le pH varie entre 7,90 et 8.20 pour le profil (0 – 30), 7,96 et 8.26 pour le profil (30 - 60)
et 8,04. 8,35 pour le profil (60 – 90) avec un pH moyen de 8,05, 8,1, 8,19 pour chaque profil
respectivement.

28
Résultats et Discussions

Fig.26. Variation de pH en fonction de profondeur

2.4 Variation de la conductivité électrique (CE) de sol en fonction des profondeurs


De la figure 27, on constate que les valeurs de CE sont assez proches et n’ont pas
une différence significative entre elles (p=0,76˃0,05). Si nous considérons l'ensemble des
valeurs de CE des trois profils. Une moyenne de 1681.77 µS/cm a été notée pour le premier
profil (0-30) avec un maximum de 2314,88 µS/cm et un minimum de 1060,20 µS/cm. Pour
le deuxième profil (30-60), la moyenne est estimée de 1932,19 µS/cm, et dont un maximum
de 2564,88 µS/cm et un minimum de 1300 µS/cm ont été marqués. En revanche, la moyenne
la plus élevée est celle notée chez le profil (60-90) (1990,73µS/cm), avec un maximum et un
minimum de 2624,82 µS/cm, 1359,94 µS/cm respectivement.

29
Résultats et Discussions

Fig.27. Variation de CE en fonction de profondeur

2.5 Variation de la matière organique (MO%) de sol en fonction des profondeurs


Bien que les valeurs de la matière organique révèlent une différence entre les trois
profils examinés. Celle-ci n’est pas assez significative (p= 0,13 ˃0,05). Néanmoins, un
gradient décroissant de la matière organique est notée, en allant du profil (0-30) (1,15%),
aux autres profils (30-60) (0,86%), et (60-90) (0,87%). Chez le profil (0-30), des valeurs
d’un maximum de 1.37 et un minimum de 0,92% ont été notées (Figure 28).

30
Résultats et Discussions

Fig28.variation de pH en fonction de profondeur

2.6 Matrice de corrélation multiple et Analyse en Composantes Principales (ACP)

L’examen de la matrice de corrélation entre les paramètres du sol et de l’eau pour les trois
profils étudiés :

Des corrélations positives et significatives ont été enregistrées pour le pH de sol des
trois profils (0-30 ; 30- 60) (r=0.85 p=0) ((30-60 ; 60-90) (r = 0.83 p=0) et (0-30 ; 60-90)
(r =0.63 p= 0.002)

La CE est, de même, positivement et fortement corrélée pour tous les profils ; (0-
30 ; 30- 60) (r=0.82 p=0) (0-30 ; 60-90) (r = 0.77 ; p= 0) (30-60 ; 60-90) (r = 0.90 p=0)

Par ailleurs, seule la corrélation positive notée entre (M.O (60-90) CE (0-30) (r =
0.42 p= 0.50) qui est significative

En ce qui concerne les paramètres de l’eau analysés, une corrélation négative et


significative (r= -0.49 p=0.20) a été signalée entre l’oxygène dissous et la conductivité
électrique.

Pour tous paramètres (eau et sol) confondus, le pH de l’eau révèle des corrélations
négatives et significatives avec la CE du sol pour les trois profils ((0-30) (r = -0,64 p= 0,001)

31
Résultats et Discussions

(30-60) (r= 0,59 p= 0,003) (60-90) (r = -0,48 p = 0,023) et la MO du profil (30-60) (r= -
0,43 p=0.45). En outre, l’oxygène dissous de l’eau montre une corrélation négative et
significative avec les valeurs de la MO du profil (60-90) (r= -0,43 p= 0,44).

La projection des variables et des individus montre que Les 2 premiers axes factoriels
contribuent respectivement avec 21,86% et 32,37% d’inertie, soit un pourcentage cumulé de
54 ,59%. Ce résultat peut être considéré comme peu satisfaisant, étant donné le nombre
relativement faible de variables traitées (Annexe.3).

On constate que les variables pH, CE et pH eau sont très proche du cercle de
corrélation et donc très bien représentés sur le mapping, dont les points CE ont une forte
contribution positive à l’axe factoriel 2, et les points MO et CE eau ont une contribution
négative moyenne à l’axe factoriel 1.

L’axe F1 bipolaire, extrayant autour de 32.73% de la variance totale, se projette un


maximum de variables. À son pôle négative (Fig29), défini par les paramètres physico-
chimiques se situe la CE des trois profils et la teneur en MO des profils 0-30, 30-60. Ceci
indique une forte corrélation entre les trois profils concernant la CE et très bonne
représentation sur l’axe F2 .De côté positif de la même figure, se projette une variable
unique, la teneur en oxygène dissous (O2 dissous) qui est peu représenté sur l’axe F1.

32
Résultats et Discussions

Fig.29.Représentation des variables mesurées sur le plan factoriel F1 et F2 de l’ACP

2.7 Variation du calcaire total en fonction des profondeurs


Les résultats obtenus de cette analyse sont représentés dans le tableau (annexe) et sur
la figure ci-après :

Les résultats obtenus de l’analyse du calcaire total montrent que ce paramètre est
varié de 1,16 à 13,6 % pour la profondeur de 0 à 30 cm, de 0.29 à 10,5 % pour la profondeur
30 à 60 cm et de 0 à 11.68 % pour la profondeur 60 à 90 cm. Cependant, la majorité des
valeurs élevées sont celles notées chez le profil (0 à 30 cm). Le point P3 marque des
pourcentages de calcaire élevés pour les deux profils (30 à 60 cm et 60 à 90 cm). Pour les
points P17 et P18, des pourcentages très faibles voire même nulles ont été notées pour le
profil 60 à 90 cm (Fig30) (annexe.3).

33
Résultats et Discussions

16
14
12

CaCo3 %
10
8
6
4
2
0
3 5 17 18 19 21
Axis Title

-30 -60 -90

Fig.30. Variation du calcaire total en fonction des profondeurs

2.8 Cartes de variabilité spatiale

2.8.1 pH du sol
Le pH de sol de lac Dayet Oum Souid varie en quatre classe : sol neutre, sol
légèrement alcalin, sol moyennement alcalin et sol fortement alcalin.

Profondeur (0 à 30 cm)

De la figure31 on constate que le sol moyennement alcalin est le plus fréquent avec
une valeur maximale de 8, tandis que le sol légèrement alcalin couvert quelque point dans
l’Ouest du lac plus ce que le fait les points du sol neutres. Le coefficient de variation évalué
est de 5.28 % mis en évidence une variabilité faible entre la totalité des valeurs de pH.

34
Résultats et Discussions

Fig.31.carte de variabilité spatial de pH du sol (0 à 30)


Profondeur (30 à 60 cm)

Par une variation faible de 3,98% dans le deuxième profil, les sols moyennement
alcalins sont les plus dominants dans ce profil. Les sols légèrement alcalins situés dans les
zones Ouest (Fig32).

35
Résultats et Discussions

Fig.32.carte de variabilité spatial de pH (30 à 60)

Profondeur (60 à 90 cm)

Le pH de sol pour le profil (60-90) varie dans trois classes du sol : légèrement
alcalins, moyennement alcalins et fortement alcalins ou les sols moyennement alcalins sont
les plus abondants. Les sols légèrement alcalins, sont en revanche, figurés à l’ouest. Le
coefficient de variation 4.46% met en évidence une variable faible du pH dans ce profil
(Fig33).

36
Résultats et Discussions

Fig.33.Carte de variabilité spatial de pH (60 à 90).


A partir des cartes précédentes on constate qu’il n’y a pas une grande variabilité
spatiale entre les trois profils (CV moyen = 4,66%) et que les sols moyennement alcalins
sont les plus dominants.

2.8.2 CE du sol
La conductivité électrique se divise, en général, en quatre classes : sols non salés, sol
légèrement salés, sols salés et sols très salés

Profondeur (0 à 30 cm)

De la carte ci-dessous on constate que les sols non-salés et légèrement-salés sont


distribués presque dans toutes les directions sauf pour les sols non salés au Nord et Sud. Les
sols salés dominent la totalité de la scène. Cependant, les sols très salés se trouvent
uniquement au Sud. La variabilité est considérée comme très élevée avec un coefficient de
variation (CV%) de 76,22%.

37
Résultats et Discussions

Fig.34.Variation spatiale de CE du sol (0 à 30)


Profondeur (30 à 60 cm)

Avec une valeur maximale qui ne dépasse pas 3000µs/cm, les sols très salé sont les
plus abondants avec une valeur entre 2500 et 3000 µs/cm en suite les sols salés entre 1000
et 2000 µs/cm distribués de manière hétérogène nord et sud de lac. Cependant que les sols
non salés et légèrement salés sont distribués d’une façon minoritaire dans tous les sens, ce
qui démontre une grande variabilité spatiale (CV = 78,37%).

38
Résultats et Discussions

Fig.35.Variation spatiale de CE du sol (30 à 60)

Profondeur (60 à 90 cm)

Par une variabilité très grande (89,76%) dans le 3 ème profil, les sols très salés se
trouvent principalement au Sud avec une valeur maximale de 3500µs/cm, alors que les sols
salés couvèrent la plupart d’espace ; valeur maximale de 2000 µs/cm. On observe que les
sols légèrement salés recouvrent une partie peu importante dans le nord. Tandis que l’espace
occupé par les sols non salés est presque négligeable mais dispersé autour de la zone humide.

39
Résultats et Discussions

Fig.36.Variation spatiale de CE du sol (60 à 90)


A partir des trois cartes, les mesures de CE montre une très grande variabilité
(CV=81.66%) entre les trois profils étudié et que l’aspect du sol souvent observé est l’aspect
salé ; valeurs de CE comprises entre 1000 et 2000 µs/cm.

2.8.3 M.O du sol


La matière organique de sol d’après les cartes est classé ont trois classe : sol riche
en M.O, moyennement riche en M.O et faible en M.O

Profondeur (0 à 30 cm)

Le taux de la M.O. Varie en trois classes où les sols riche en M.O sont les plus faibles
et se situe à l’Est. Cependant, les sols pauvres en M.O couvèrent quelques points et les sols
moyennement riches en M.O. sont les plus courants dans ce profil. Le coefficient de
variation évalué de 45,97% montre une variabilité élevée dans la zone d’étude.

40
Résultats et Discussions

Fig.37.Variation spatiale de MO (0 à 30)


Profondeur (0 à 30 cm)

Dans ce profil les sols riche en M.O existent dans les directions : Est et Ouest.
Cependant, les sols moyennement riches couvrent la plupart du sol et les sols pauvre on
M.O recouvrent quelque point qui sont presque non remarquables. Avec une valeur de
62,07% le coefficient de variabilité est très élevé.

41
Résultats et Discussions

Fig.38.Variation spatiale de MO (30 à 60)

Profondeur (60 à 90 cm)

Avec un coefficient de variabilité très élèves (CV= 70,05%), les sols pauvre on
matière organique couvrent la plupart du sol. Tandis que, les sols riche en matière organique
sont situés dans l’extrémité du nord et sud du lac ainsi les sols moyennement riche en M.O
sont distribués dans toutes les directions en quelque points.

42
Résultats et Discussions

Fig.39.Variation spatiale de MO (60 à 90)

Du les cartes précédentes on constate que le taux de M.O se varie remarquablement


d’un profil à l’autre avec un coefficient de variabilité 59.02% ou les sols pauvre en matière
organique devient le plus dominat dans le 3eme profil.

2.8.4 Variation spatiale de pH d’eau


Le pH moyen nous laisse à supposer que les eaux sont fortement alcalins (pH = 8,70),
Les pH les plus élevés enregistrés dans la partie sud-est du lac (pH=9,6).Cependant, les pH
moyennement alcalin sont enregistré dans le ouest du lac. Le coefficient de variation du pH
évalué est de 5,82 % montre une variabilité assez faible du pH au niveau du lac.

43
Résultats et Discussions

Fig.40.Variation spatiale de pH d’eau

2.8.5 Variation spatiale de CE d’eau


On peut remarquer que la carte est approximativement divisé en deux parties partie
nord l’endroit des eaux à faible CE et partie sud à CE élevé. On observe, d’une manière
globale une faible variabilité spatiale (CV=6,46%).

44
Résultats et Discussions

Fig.41.Variation spatiale de CE d’eau

2.8.6 Variation spatiale d’oxygène dissous


Les résultats d’oxygène dissous montrent une variabilité assez élevée (CV= 47,41%).
En effet, la concentration en oxygène la plus faible (20.41 mg/L) est notée au niveau des
extrémités nord et sud du Daya tandis que la concentration la plus élevée (89.5 mg/L) est
notée dans la partie Est du lac.

45
Résultats et Discussions

Fig.42.Variation spatiale d’oxygène dissous

2.9 Topographie
De la carte topographique et les profils topographiques, on constate que le lac de
Dayet Oum Souid est situé entre des points d’altitude assez élevé (564m et 570m) et points
à faible altitude (534m) de nord-est vers le sud-ouest formant une dépression géographique
de forme allongée ceci indique que cette zone est une portion d’une vallée.

Du Nord-Ouest au Sud-Est, l’analyse du terrain montre des élévations du côté Nord-


Ouest et Sud-Est avec des altitudes de 551m et 546m respectivement, indiquant la formation
d’une cuvette. Ces observations expliquent la formation du lac de Dayet Oum Souid
(Fig43.44.45.46)

46
Résultats et Discussions

Fig.43.Modèle Numérique du terrain (MNT) de Dayet Oum Souid

Fig.44. Carte topographique

47
Résultats et Discussions

Fig.45.Profil topographique NE-SO

Fig.46.Profil topographique NO-SE

48
Résultats et Discussions

3 Discussion générale

Les observations visuelles pendant la réalisation des profils pédologiques verticaux


ont montré une texture argilo-limoneuse. Cependant, les analyses au laboratoire nous
donnent une texture sablo-argileuse peu limoneuse. Cette variation peut-être due à la période
d’échantillonnage (hivers) où le sol était très saturé en eau ce qui influe sur l’apparence du
sol. Tandis qu’au laboratoire, les échantillons sont séchés ce qui permet de traiter le sol dans
son état naturel.

Les résultats de la conductivité électrique des sols nous ont permis de classer les
sols de Dayet Oum Souid comme étant un sol très salé (Durand, 1983). Les résultats de la
CE sont expliqués par une évaporation supérieure à la précipitation (Kaboul, A. 2016). C’est
ainsi, Massoumi (1968) raconte que la salinisation est due à la géomorphologie de sol
pendant une certaine période géologique. Des études similaires sur les sols du Chott Oum El
Ranneb et Chott Ain El Beida rapportent que ces sols sont extrêmement salés, et très chargés
en sels solubles. Cette salinisation provient de l’altération d’une roche mère salée ou de la
présence d'une nappe d'eau de surface dans les parties inférieures du chott et sebkha induite
à la salinisation très intense, ce qui entraîne la formation de saumures et croûtes de sel
(Koull,2015).En effet, le caractère de la salinité des sols peut varier d’une façon quantitative
et qualitative surtout en présence d’un plan d’eau en relation étroite avec la dynamique des
nappes saumâtres imposées par les conditions géomorphologiques et climatiques de la région
(Khadraoui, 2007).

Par ailleurs, les valeurs de la CE des eaux du lac montre une moyenne de 6465,55
μS/cm, dépassant dans la majorité les normes de l’OMS (˃ 2800 μS/cm). Ceci indique
qu’elles sont considérées comme salées. Selon Hade (2003), la conductivité de l’eau serait
influencée par divers facteurs naturels et anthropiques comme la géologie du bassin versant,
la température, l’évaporation de l’eau et les variations du débit des apports qui alimentent
les lacs et les apports d’eau d’origine domestique. En effet, elle varie en fonction de la
température, et elle est étroitement liée à la concentration des substances dissoutes et à leur
nature. Or, si les sels minéraux sont, dans l’ensemble, de bons conducteurs il ne faut pas
perdre de vue que les matières organiques et colloïdales n'ont que peu de conductivité. En
conséquence, dans les cas des eaux résiduaires, cette mesure ne donnera pas forcément une
idée immédiate de la charge du milieu. Dans une étude menée sur les eaux de Sebkhet El-

49
Résultats et Discussions

Mellah (El-Goléa), Oulad hadj youcef et Djaaroune (2018) ont constaté, de même, que les
eaux de cette zone humide sont caractérisées par une salinité très élevée (CE=3361.943
μS/cm).

Pour le pH, les résultats montre que le sol Dayet Oum Souid à un pH compris
généralement entre 7.6 à 8.2. Selon Aubert (1978), ces valeurs nous amenèrent à considérer
que ce sont des neutres à moyennement alcalins. En effet, le pH des sols considéré salés où
la conductivité est égale ou supérieur à (3000 μS/cm), cette salinité est dite de type neutre
quand elle est due à des sels de bases et d’acides forts (chlorures, sulfates, de sodium, de
calcium, de magnésium), reste inférieur à 8,5 et le sol est moyennement alcalin. (Rechachi
et Miled, 2010). Néanmins, les valeurs de les pH des eaux de Dayet Oum Souid varient de
moyennement alcalin à fortement alcalin (8.8-9.6). Ceci peut être dû à des divers facteurs
tels que la pauvreté en MO ou la salinité élevée (Grünberger, 2015). C’est ainsi, Oulad hadj
youcef et Djaaroune (2018) ont rapporté que pour les eaux de Sebkhet El-Mellah, les valeurs
du pH varient d’acide à légèrement alcalin (4.93-7.35).

Les résultats de la matière organique montre que le sol est moyennement riche en
M.O. (Aubert, 1978). D’une manière générale, le taux de matière organique dans les zones
arides est généralement faible ˂1% (HALTIM 1988). Néanmoins, la variation spatiale notée
dans cette présente étude peut être liée au couvert végétal caractéristique de la zone humide.
Bien que, la richesse organique diminue progressivement à travers le profil tout au long de
la zone. D’après (Dabin.1970), une bonne teneur en matière organique dans un sol sableux
doit être supérieure à 11 %. Cependant, Les sols des stations (le chott de Oum El Ranneb),
sont moyennement riches, (lac Hassi Ben Abdallah et Ain El Beida) riches en matière
organique. Les sols sahariens sont réputés pour être, dans leur ensemble, pauvres en matière
organique (M.O) et en éléments minéraux indispensables aux végétaux. Cette faible teneur
résulte de la rareté de la végétation et de sa faible biomasse. La richesse des sols des zones
humides étudiées en MO est due à la présence des débris végétaux et animaux, ainsi que les
rejets des déchets solides et liquides (eaux usées) dans ces milieux ( Daoud et Bouhnik,
2016).
D’autre part, les sols de Dayet Oum-Souid varient de non calcaires, peu calcaires à
moyennement calcaires (Baize, 2000). Selon Legros (2007), les sols moyennement calcaires
ont un pH relativement alcalin. Ce taux explique la faible teneur en matière organique du sol
étudié. Cependant, le taux de calcaire est faible ne dépasse pas 10%dans les sols des stations
Oued El N’sa et M’Rara, ces sols sont considérés comme des sols faiblement calcaires. Il est

50
Résultats et Discussions

souvent admis que lorsque la quantité du calcaire dans le sol augmente, celle du gypse
diminue et vice versa (Kaboul, 2016). En outre, le faible taux de calcaire est du à la texture
de sol ou la fraction sableuse est la plus dominante (Baize, 2000).

Les données relatives à l’oxygène dissous montrent une concentration moyenne de


43.489 mg/L. Ceci indique que l’eau est de bonne qualité selon les normes de (S.E.E.E,
2007) qui rapportent pour les lacs que, si la concentration de l’oxygène dissous est supérieure
à 7 mg/L, l’eau est considérée dans ce cas-là comme excellente eau. D’après Aminot et
Chaussepied (1983), la quantité d’oxygène d’un écosystème aquatique dépend des facteurs
naturels comme la température, la salinité, la pression atmosphérique, la turbulence est les
processus biologiques. Il est admis que des teneurs inferieures à 4 mg/L indiquent une eau
de mauvaise qualité ou pollué (Wetzel , 1983). Cependant, la concentration en oxygène la
plus élevée est notée au niveau des berges nord du Sebkhet El-Mellah, estimée à 4,06 mg/l,
la rend comme une eau de mauvaise qualité (Oulad hadj youcef et Djaaroune, 2018).

51
Conclusion
Conclusion

Le lac de Dayet Oum Souid, notre objectif d’étude, se localise au Sud de la Daïra de
Metlili à environ 160 km et administrativement fait partie à la commune de Mansoura. Cet
endroit est une zone humide naturelle temporelle non classée, alimentée par Oued Zergoun,
renferme une biodiversité faunistique et floristique importante.

Ce travail a pour but de montrer l’intérêt et les potentialités ce lac, de savoir la


lithologie et de le cartographier par une contribution à l’étude de variabilité spatiale des
paramètres physico-chimiques des sols et des eaux de ce lac.

L’observation des profils réalisés sur terrain a donné une texture argileuse par contre
les analyses granulométriques ont montré une texture sableuse

Les résultats des analyses physico-chimiques du sol montrent un pH légèrement


alcalin de moyen environ 8 avec un coefficient de variabilité faible de 4.66% marqué entre
les trois horions, une conductivité électrique de valeur comprise entre 1000 et 2000 µS/cm
ce qui montre l’aspect salé dominant de ce sol avec une très grande variation enregistré entre
les trois horions (81.66%), une teneur en matière organique moyenne (0.965 %) avec un
coefficient de variabilité de 59.02% entre les horizons étudiés et un taux de calcaire total
non-peut à moyennement calcaire (2.7% et 7.3%). Ainsi que les analyses in situ d’eau
montrent un pH fortement alcalin avec un moyen de 8.7 avec une variation faible (CV=
5.82%), une conductivité électrique assez élevées (6465.54 µS/cm) avec la variabilité aussi
faible (CV= 6.46%) et un taux d’oxygène élevé estimé de 43.48 mg/L avec un coefficient de
variation de 47.41%. Ces résultats sont représentés et interpolés sous forme des cartes de
variabilité spatiale.

La carte pédologique et géologique réalisées sur ce site montre que Dayet Oum Souid
est caractérisé par une classe pédologique appartenant aux Lepto-Lithosols et de dunes de
sable et à une époque géologique Cénozoïque ou Tertiaire.

Pour conclure, des études plus approfondies sur la zone de Dayet Oum Souid seraient
intéressantes, en faisant intégrer d’autres paramètres des eaux et des sols et en analysant les
la richesse faunistique et floristique caractérisant la zone humide.
Références
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p 438

57
Annexe
Annexe

Annexe 1: Protocol utilisée au laboratoire

Protocol de mesure pH de sol (pH-eau).

Mode opératoire : (Mesure du pH-eau (1/5))

 Peser 20g de terre (<2mm) séchée à 40C° dans un bécher. Ajouter 50ml de solution
d’eau déminéralisée et Agiter durant 2 h par l’agitateur rotatif.
 Laisser reposer 2 h. plonger l’électrode dans le liquide surnageant et effectuer le messer.
Laisser la lecture se stabiliser durant plusieurs secondes.

Protocol de mesurés la conductivité électrique (Mesure par l’extrait aqueux 1/5)

Mode opératoire :

 Peser 50g de sol sec tamisé à 2 mm


 Introduire dans un flacon bouché de 1000ml.
 Ajouter 25ml d’eau déminéralisée
 Agiter durant 2 h par l’agitateur rotatif.
 Laisser reposer jusqu’à ce qu’il y ait sédimentation de la terre.
 Transvaser le liquide surnageant dans un bécher de 250 ml.
 Faire les mesures Conductimétrie

Dosage de calcaire total

Réactifs :

 Eau déminéralisée
 Acide chlorhydrique technique (HCL)
 Carbonate de calcium (CaCO3), anhydre ; c’est dire séché à l’étuve à 200©°durant 2
heures puis refroidi au des dessiccateurs.
Mode opératoire :
 peser à 0.01g prés un poids P (0.25 à 10g) de terre passée au tamis à mailles de 2 mm, et
l’introduire dans une fiole à doigt.

59
Annexe

 Le poids P doit être choisi de façon à ce que le dégagement de gaz carbonique, d’une part ne
soit pas supérieur au volume du tube gradué, d’autre part soit suffisamment grand pour que
la lecture de son volume se fasse avec une bonne précision (de 10 à 40ml, par ex).
 En pratique, il est commode de faire un test rapide pour estimer la richesse du sol en calcaire ;
une petite quantité de terre est mise dans un verre de montre et on ajoute un peu d’acide
chlorhydrique au demi-contenu dans une pissette.

Calculs :

Afin d’éviter les corrections de T° on peut étalonner l’appareil chaque jour avant
chaque série de mesures avec 0.3g de carbonate de calcium par le même procède que les
mesures proprement dites ; soit V4 le volume de CO2 obtenu. Mais ce procédé est long.

Le pourcentage de calcaire est alors calculé d’après la relation suivante :

0.3/V4=Px/V3100

X= 30 V3/V4P dans laquelle x = % de carbonate de calcium

P : prise d’essai en g

V3 : volume de CO2 en ml dégagé par le carbonate de calcium contenu dans la prise de


terre P,

V4 : volume de CO2 en ml dégagé par 0,3 g de carbonate de calcium.

Pour que le résultat soit correct, il est nécessaire que V3et V4 soient du même ordre de
grandeur

60
Annexe

Fig.1.Shéma de protocole d’analyse de calcaire total

Méthode walkley et black modifiée :

Réactif :


Eau déminéralisé
 Acide sulfurique (H2SO4)
 Bichromate de potassium p.a (K2Cr2O7)
 Sulfate d’ammonium-fer(Ⅱ) hexahydraté ((NH4)2Fe(SO4),6H2O) ˂sel de mohr˃
 Phénantroline 1-10 (C12H8N2 ,H2O)

 Préparations des solutions :


 Solution d’acide sulfurique (H2SO4)0.25mol.L-1

Dans une fiole jaugée de 2000ml contenant environ 900 ml d’eau déminéralisée ; ajouter
lentement 28 ml d’acide sulfurique. Ajuster au volume. Homogénéiser.

 Solution de Bichromate de potassium (K2CrO7),0.1666 mol.L-¹ :

Dans une fiole jaugée de 1000ml contenant environ 700 ml d’eau déminéralisée ; dissoudre
49.00g de Bichromate de potassium. Ajuster au volume. Homogénéiser.

61
Annexe

 Solution de sulfate d’ammonium-fer(‖) hexahydraté ((NH4)2 Fe(SO4)2, 6H2O)


*sel de Mohr*.0.5mol.L-¹ :

Dans une fiole jaugée de 2000ml contenant environ 1000 ml d’acide sulfurique ;
dissoudre 392.160g de sel Mohr. Ajuster au volume avec la solution d’acide sulfurique.
Homogénéiser. Se conserve au maximum 2 semaines.

 Féroïen (indicateur rédox) :

Dans une fiole jaugée de 100ml contenant environ 90 ml d’eau déminéralisée ; dissoudre
0.974g de* sel Mohr* et 1.485g de phénantroline 1-10. Ajuster au volume. Homogénéiser.

 Mode opératoire :

 Peser P g de terre broyée, séchée et tamisée à 2 et verser d’une fiole conique


 A la réaction de l’excès de bichromate avec le sel de mohr ; il faut que la chute de ce
dernier dans la burette soit compris entre 8 et 14 ml. Tout échantillon dont le premier
dosage aurait donné une chute inférieur à 8 ou supérieur à 14 ml de solution se sel de
mohr sera recommencé.
 D’une maniéré générale pour la plus part des sols les prises d’essai varient de 0.25
à 2.50 g pour les horisons de surfaces et de 2 à 10 g pour les horisons profonds
 Mettre la prise d’essai dans une fiole conique de 300ml
 Ajouter 10ml de la solution de bichromate de potassium à la pipette. Agiter la fiole
d’un mouvement de va-et-vient doucement
 Verser d’un coup, avec l’éprouvette de 20 ml d’acide sulfurique dans la suspension.
agiter pendant 1mn. Laisse reposer 30mn. Ainsi l’oxydation peut se développer. Au
bout de 30 mn ajouter 150 ml d’eau déminéralisée pour stopper la réaction.
 Calcule :
 carbone en g pour 100g de terre

P: poids de la prise de terre en g

V: volume versés de solution de sel de Mohr

10
t : la concentration de sel de Mohr (t = 𝑇 )

T : ml versé de solution de sel de Mohr pour le témoin

62
Annexe

T’ : T’= 10ml (quantité oxydation + excès) le volume de bichromate de potassium

 Matière organique :

Comme la matière organique ne reforme que 58% de carbone, il faut multiplier le % de C


100
par le facteur = 1.724 pour avoir le % de M.O
58

Fig.2.schéma de protocole de matière organique

Analyse de la granulométrie

Mode opératoire

 50g de sol pesés, séchés à l’air et tamisés sur un maillage de 2 mm


 Le sol, une fois pesé, est placé dans un bécher de 1litre et la tenure en MO présent est
éliminée par l’attaque avec de l’eau oxygénée concentrée.
 En même temps, éliminez les carbonates agissant comme agent de cimentation en les
attaquant au moyen de Hcl.

63
Annexe

 Dans l’éprouvette, ajoutez 100 ml de la l’hexamétaphosphate de sodium. Et batter durant


une minute jusqu’à ce qui les particules soient bien séparés , compléter à 1 litre , ensuit
agiter à nouveau pendant une minute pour homogénésier le contenu
 l’éprouvette est laissée sur la table en même temps que le chronomètre est déclenché.
 Le densimètre est soigneusement introduit dans la dispersion et quarante secondes après
la cessation de l’agitation, notez :
a- Mesure du densimètre …………………………………………..d
b- Température en degrés centigrades de la dispersion…………….t
c- Heure à laquelle le brassage a cessé

 Retirer l’hydromètre de la suspension, remuez à nouveau pendant une minute et laissez-


le reposer. deux heures après la fin de l’agitation, hydromètre est renduit, en notant :
a) Mesure du densimètre………………………….……………….d’
b) Température en degrés centigrades de la dispersion…………….t’

Calcule :

Une fois que les valeurs d.d’ .t et .t’ sont connues, elles sont substituées dans les formules
suivants :

X’= (d+((t-20)*0.36))*(100/p)= % limon +argile

Y= (d’+((t’-20)*0.36))*(100/p)=% d’argile

X-Y= % limon

100-X= % de sable

P= poids de sol en grammes

0.36=facteur de correction en degré de différence de température. On suppose que la


température de contraste du densimètre de bouyoucos est 20°c

64
Annexe

Annexe 2 : Normes d’analyse le sol et l’eau

Tableau 1 : Classe de la qualité des sols selon l’échelle de Durand J.H. (1983)

Tableau 2 : Echelle d’interprétation de pH -extrait 1/2,5 (Aubert, 1978)

pH Interprétation

˃9 Sols très alcalins

8,5<pH<9 Sols fortement alcalins

7,9<pH<8,4 Sols moyennement


alcalins

7,4<pH<7,8 Sols légèrement alcalins

6,6<pH<7,3 Sols très légèrement


acides

6,H<pH<6,5 Sols légèrement acides

5,6<pH<6 Sols moyennement


acides

5,H<pH<5,5 Sols fortement acides

4,5<pH<5 Sols très fortement


acides

< 4,5 Sols extrêmement acides

65
Annexe

Tableau 3 : Appréciation de la teneur en matière organique (AUBERT, 1978).

Matière organique % Nom de classe


Inférieur à 1 Sol pauvre en MO
1à2% Sol moyennement riche en
2à3% MO
Supérieur à 3% Sol riche en MO
Sol très riche en MO

Tableau4 : calcaire total (Baise, 2000)

CaCO3 total Horison


CaCO3< 1 Horison non calcaire
1 < CaCO3<5 Horison peu calcaire
5 <CaCO3< 25 Horison modérément
calcaire
25 < CaCO3<50 Horison fortement
calcaire
50 < CaCO3<80 Horison très calcaire
80 < CaCO3 Horison excessivement
calcaire

Tableau 05 : Normes d’analyse pH d’eau(O.M.S)

Ph < 5 - acidité forte, pH coca cola = 3, pH jus d'orange = 5

- présence d’acide minéral ou organique dans les eaux


naturelles
pH = 7 pH neutre
7 < pH < 8 neutralité approchée, majorité des eaux de surfaces
5.5 < pH < 8 eaux souterraines
pH > 8 alcalinité

66
Annexe

Tableau 07 : Normes d’analyse CE d’eau (KNAFOMSUE)

c = 0.005 mS/cm eau déminéralisée


10 < c < 80 mS/cm eau de pluie
30 < c < 100 mS/cm eau peu minéralisée, domaine granitique
300 < c < 500 mS/cm eau moyennement minéralisée, domaine
des roches carbonatées (karst)
500 < c < 1000 mS/cm eau très minéralisée, saumâtre ou saline
c > 30000 mS/cm eau de mer

Tableau 08.Normes d’analyse oxygène sessu (S.E.E.E)

67
Annexe

Anexe 3 : analyse statistiques

Tableau.09 Résultats d’analyse du calcaire total.

point -30 -60 -90


3 12,2 10,5 11,68
5 4,53 0,85 1,8
17 10,6 0,29 0
18 13,6 1,26 0
19 1,98 0,35 0,15
21 1,16 3,4 2,83

Tableau 10:corrélation

Le coefficient de variabilité : Cinq classes basées sur la valeur de CV, sont proposées par
NOLIN et al ,1997 in MATHIEU2009 pour qualifier l’intensité de la variabilité des sols

68
Annexe

Intensité de la variabilité Coefficient de variabilité

Faible <15

Modérée 15-35

Elevée 35-50

Très élevée 50-100

Extrêmement élevée <100

 Le coefficient de variation (CV)

Le coefficient de variation est une mesure relative de la dispersion des données autour
de la moyenne. Le coefficient de variation se calcule comme le ratio de l'écart-type rapporté
à la moyenne, et s'exprime en pourcentage. Il permet de comparer le degré de variation d'un
échantillon à un autre, même si les moyennes sont différentes.

* 100%
CV =

Où se représente l'écart-type de l'échantillon et , la moyenne de l'échantillon.

Lorsque l'écart-type et la moyenne proviennent des mesures répétées sur un même


individu (par exemple, les performances d'un athlète au cours de différentes compétitions
sportives), le coefficient de variation devient une mesure importante de la fiabilité.

69
Annexe

Annexe 4 : les données climatiques

Tableau 11 : les données climatique de région Ghardaïa (1984-2017) ONM

TM
T (C°) Tm (C°) PP (mm) V (Km/h)
(C°)
Janvier 11,31 18,02 5,24 14,57 2,58

Février 13,10 19,85 6,61 2,08 2,4

Mars 17,47 24,82 10,25 8,06 3,14

Avril 21,79 29,63 13,90 8,29 3,51

Mai 26,48 34,36 18,59 3,09 3,46

Juin 31,32 38,78 23,29 3,40 3,1

Juillet 34,28 41,43 27,16 2,77 2,6

Août 31,66 40,99 26,42 3,74 2,34

Septembre 29,68 36,62 22,09 20,58 2,78

Octobre 23,76 30,82 17,07 10,27 2,55

Novembre 16,59 23,77 10,23 7,21 2,61

Décembre 12,14 18,58 6,39 5,79 3,87

22,46 29,81 15,60 89,85 2,91

70
Annexe

Annexe 05 : Critères et classification de Ramsar

Critères d’identification des zones humides d’importance internationale

Groupe A des critères Critère 1 : Une zone humide devrait être


considérée comme un site d’importance
Sites contenant des types internationale si elle contient un exemple
de zones humides représentatif, rare ou unique de type de zone
représentatifs, rares ou humide naturelle ou quasi naturelle de la région
uniques biogéographique concernée.

Critère 2 : Une zone humide devrait être


considérée comme un site d’importance
internationale si elle abrite des espèces
vulnérables, menacées d’extinction* ou
gravement menacées d’extinction* ou des
communautés écologiques menacées.
Critère 3 : Une zone humide devrait être
Critères tenant compte des considérée comme un site d’importance
espèces ou des internationale si elle abrite des populations
communautés écologiques d’espèces animales et/ou végétales importantes
pour le maintien de la diversité biologique
d’une région biogéographique particulière.
Critère 4 : Une zone humide devrait être
Groupe B des critères considérée comme un site d’importance
internationale si elle abrite des espèces
Sites d’importance végétales et/ou animales à un stade critique de
internationale pour la leur cycle de vie ou si elle sert de refuge dans
conservation de la des conditions difficiles.
diversité biologique
Critère 5 : Une zone humide devrait être
considérée comme un site d’importance
internationale si elle abrite, habituellement,
Critères spécifiques tenant 20 000 oiseaux d’eau ou plus.
compte des oiseaux d’eau
Critère 6 : Une zone humide devrait être
considérée comme un site d’importance
internationale si elle abrite, habituellement, 1%
des individus d’une population d’une espèce ou
sous-espèce d’oiseau d’eau.
Critère 7 : Une zone humide devrait être
considérée comme un site d’importance
internationale si elle abrite une proportion
Critères spécifiques tenant importante de sous-espèces, espèces ou familles
compte des poissons de poissons indigènes, d’individus à différents
stades du cycle de vie, d’interactions
interspécifiques et/ou de populations
représentatives des avantages et/ou des valeurs

71
Annexe

des zones humides et contribue ainsi à la


diversité biologique mondiale.

Critère 8 : Une zone humide devrait être considérée


comme un site d’importance internationale si elle
sert de source d’alimentation importante pour les
poissons, de frayère, de zone d’alevinage et/ou de
voie de migration dont dépendent des stocks de
poissons se trouvant dans la zone humide ou ailleurs

Critères spécifiques tenant Critère 9 : Une zone humide devrait être considérée
compte d’autres taxons comme un site d’importance internationale si elle
abrite régulièrement 1 % des individus d’une
population d’une espèce ou sous-espèce animale
dépendant des zones humides mais n’appartenant
pas à l’avifaune.

Système Ramsar de classification des types de zones humides

Tableau des caractéristiques des types de zones humides

Zones humides marines / côtières

72
Annexe

Zones humides continentales :

73

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