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Erosion Et Activité Humaine

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ÉROSION ET ACTIVITÉ HUMAINE

I- UTILISATION DES PRODUITS DE L’EROSION-SEDIMENTATION


• L’être humain utilise de nombreux produits de l’érosion ou de la sédimentation, comme les
roches sédimentaires ou les sédiments, pour répondre à ses besoins en matériaux du
quotidien.
• Les sédiments ou roches sédimentaires peuvent être extraits dans des carrières, dans les
cours d’eau ou le long des cours d’eau.
• En fonction de leur propriété, les sédiments et les roches sédimentaires sont utilisés dans la
construction de bâtiments, de routes, d’objets, etc.

Exploitation de phosphate au Togo Exploitation du calcaire pour la


fabrication du ciment au Togo

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II- EFFETS DES ACTIVITES HUMAINES SUR L’EROSION
1. L’impact des activités humaines sur l’érosion
Par certaines de ses actions, l’être humain accentue le phénomène d’érosion naturelle.
Par conséquent, il accroit les aléas et peut augmenter les risques pour les populations
(éboulements, désertification, inondations, etc.).
Voici quelques exemples d’activités humaines qui accentuent l’érosion naturelle :
• Le tourisme de bord de mer ;
• Une mauvaise gestion des prélèvements des ressources dans le sous-sol ;
• L’agriculture intensive (utilisation de pesticides, engrais, labourage important,
désherbage, etc.) ;
• La déforestation (action de détruire la forêt au profit d’autres usages comme l’agriculture,
l’urbanisation, les activités minières, etc.) ;
• Le bétonnage trop important en ville.
a. L’exemple de l’érosion des littoraux
-Un quart du littoral français présente une forte érosion naturelle à cause de l’activité des océans et
des mers. On ne peut pas la contrôler.
Dans certaines zones, des habitations de bord de mer se sont déjà écroulées ou sont fortement
menacées.
-Cas du Togo.

Erosion du littoral Togolais

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• Au Togo: Érosion côtière
-L’érosion côtière est un phénomène qui se produit sur 300 km le long du golfe de Guinée entre
l’embouchure de la Volta et le Delta du fleuve Niger.
-Elle est caractérisée par le recul du trait de côte 10 m en moyenne/an
-Son accélération et son ampleur actuelle résultent d’une action perturbatrice de
l’homme sur le système de communication des eaux continentales et marines;
-Jusqu’en 1960, l’équilibre morpho-dynamique de la côte était raisonnable, l’érosion
causée par la dérive longitudinale des sédiments à la côte étant compensée par les
sédiments de la Volta et, à un moindre degré, du Mono. Cet équilibre s’est trouvé modifié:
-1961 par la construction du barrage d’Akosombo au Ghana,
-1964 par la construction du port de Lomé
-1987 par celle du barrage de Nangbéto sur le Mono.
Togo : l'érosion côtière fait des ravages à Lomé - YouTube
L’érosion côtière a entraîné des perturbations sur tout le littoral du Togo avec des conséquences
qui se traduisent par:
-la disparition complète des villages de pêcheurs installés
sur le littoral (Kossi Agbavi);
-la perte des terres agricoles et des plantations de
cocotiers;
-la perturbation des activités de pêche maritime;
-la menace des ouvrages balnéaires et économiques
(hôtels, industries, habitats, etc.);
-la destruction des infrastructures routières (route
• En Egypte

Des barrages sont construits


notamment pour fournir de
l'électricité à des régions entières
et assurer l'irrigation. Cependant,
un barrage perturbe le transport
des particules sédimentaires :
elles sont en partie bloquées par
le barrage. Cela aboutit à une
érosion accélérée des rives et
deltas en aval et à un moindre
apport en limons, fertilisants
agricoles naturels.

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b. L’exemple de l’érosion du sol
Un sol est une structure meuble superficielle, qui s’est formée très lentement grâce à la
transformation de la roche mère du sous-sol au contact de l’atmosphère et des êtres vivants.
Dans les années 1950, les scientifiques ont décrit les premières manifestations de l’érosion
des sols.
Depuis, ce phénomène n’a cessé de s’accentuer. L’eau en est le principal agent : on parle
d’érosion hydrique.
Elle commence quand le sol ne peut plus absorber les eaux de pluie parce que la pluie tombe
sur un sol déjà saturé ou parce que l’intensité de la pluie est trop forte.
L’eau va alors arracher des particules au sol et, à cause du ruissellement, les emporter.
L’érosion hydrique entraine la formation de ravines.
Au cours du temps, le sol peut alors devenir stérile et non exploitable en agriculture. On parle
d’un désert.

Erosion du sol

Répartition des activités humaines qui accélèrent l’érosion du sol :


• surpâturage (surexploitation des ressources végétales servant à alimenter les animaux) :
35%
• déforestation (action de détruire la forêt au profit d’autres usages comme l’agriculture,
l’urbanisation, les activités minières, etc.) : 30%
• agriculture intensive (utilisation importante de pesticides et d’engrais chimiques, labour
profond) : 28%
• industrie (les rejets industriels dans le sol peuvent participer à sa dégradation) : 1%
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• autres (désherbage intensif, exploitation non raisonnée des ressources du sous-sol) : 6%

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Conclusion sur la définition du risque

III-limitation des risques liés à l’érosion


a- Les mesures de protection des populations contre l’érosion littoral
1. Réensablement
Le réensablement consiste à ajouter du sable sur les plages pour compenser l'érosion. Cette méthode permet
de restaurer temporairement les plages érodées et de protéger les infrastructures côtières situées derrière
les plages. Cependant, cette solution est coûteuse et nécessite des interventions régulières pour maintenir
l’efficacité.
2. Construction de digues et d’épis
Les digues sont des structures solides construites parallèlement au rivage pour protéger les zones côtières
des vagues et des tempêtes. Les épis, quant à eux, sont construits perpendiculairement au rivage et servent
à piéger le sable transporté par les courants littoraux, réduisant ainsi l'érosion des plages. Ces structures
peuvent cependant avoir des impacts négatifs sur les écosystèmes côtiers et déplacer le problème d’érosion
vers d'autres zones.

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3. Végétalisation des dunes
La végétalisation des dunes consiste à planter des végétaux pour stabiliser le sable et prévenir l’érosion
éolienne. Les plantes fixent le sable avec leurs racines, ce qui renforce les dunes et aide à protéger l'arrière-
pays des assauts marins. Cette méthode est écologique et durable, mais elle peut nécessiter du temps pour
devenir pleinement efficace.
4. Plans de prévention des risques (PPR)
Les PPR sont des outils réglementaires qui visent à limiter les constructions dans les zones exposées aux
risques littoraux. Ils permettent de définir des zones de danger et de réguler l’urbanisation en fonction des
niveaux de risque. Cela peut inclure des restrictions sur les nouvelles constructions et des recommandations
pour l’adaptation des infrastructures existantes.
5. Relocalisation
Dans certains cas, la relocalisation des populations et des infrastructures loin des zones à haut risque est
considérée comme une solution viable. Cela permet de réduire les dommages potentiels et les coûts de
protection à long terme. Cette solution, bien que radicale, peut être nécessaire dans les zones où l'érosion
est particulièrement sévère.
6. Surveillance et recherche
La surveillance continue de l'évolution du littoral et la recherche sur les processus érosifs sont essentielles
pour adapter et améliorer les stratégies de protection. L'utilisation de technologies modernes telles que les
drones, les satellites et les modèles numériques permet de mieux comprendre les dynamiques côtières et
d’anticiper les changements.
b- Les mesures de protection des populations contre les glissements de terrain
Les glissements de terrain sont des mouvements massifs de roches, de terre ou de débris le long d'une
pente. Ils se produisent lorsque les forces de gravité dépassent les forces de résistance du sol. Plusieurs
facteurs peuvent déclencher ces événements, notamment :
• L'accumulation d'eau : L'eau peut s'infiltrer dans le sol, augmentant ainsi le poids des matériaux et
réduisant la cohésion entre les particules, ce qui peut provoquer une déstabilisation.
• Les tremblements de terre : Les secousses sismiques peuvent provoquer des fractures et des
failles dans le sol, favorisant les glissements.
• L'érosion : L'érosion continue par l'eau ou le vent peut affaiblir la base des pentes, rendant les
terrains instables.
• Les activités humaines : Les activités telles que la déforestation, les travaux de construction et les
modifications de l'utilisation des terres peuvent perturber l'équilibre naturel des pentes.
❖ Mesures de prévention
Pour diminuer les risques liés aux glissements de terrain, plusieurs mesures de surveillance et de
protection sont mises en place.
-Surveillance des zones à risque
Les zones susceptibles de subir des glissements de terrain sont surveillées de près pour détecter les
signes avant-coureurs de mouvements de terrain. Cela peut inclure :
• L'installation de capteurs : Des capteurs de mouvement, des inclinomètres et des pluviomètres
sont utilisés pour surveiller les changements de la pente et des conditions météorologiques.
• L'observation visuelle : Des inspections régulières des pentes et des talus permettent de détecter
des fissures, des affaissements ou d'autres signes d'instabilité.

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-Aménagements de protection
Des aménagements de protection peuvent être réalisés pour stabiliser les pentes et prévenir les
glissements de terrain. Parmi ceux-ci, on trouve :
• Construction de murs de soutènement : Ces murs retiennent le sol et empêchent les matériaux
de glisser. Ils sont souvent renforcés par des ancrages ou des tirants.
• Creusement de canaux de drainage : L'installation de systèmes de drainage permet d'évacuer
l'eau accumulée dans le sol, réduisant ainsi le risque de saturation et de glissement.
• Revégétalisation : Planter des arbres et des arbustes peut aider à stabiliser le sol grâce aux
systèmes racinaires qui renforcent la cohésion des particules de sol.
-Plans de prévention des risques (PPR)
Les PPR sont des outils de gestion du territoire qui délimitent les zones exposées aux risques de
glissement de terrain et prescrivent des mesures pour maîtriser l'urbanisation. Ces plans peuvent inclure :
• Zonage des risques : Délimitation des zones à risque élevé, modéré ou faible, avec des
restrictions sur les nouvelles constructions dans les zones les plus vulnérables.
• Réglementation de l'urbanisation : Imposition de normes de construction spécifiques pour
renforcer la sécurité des bâtiments dans les zones à risque.
• Éducation et sensibilisation : Informer les populations locales sur les risques de glissement de
terrain et les mesures de prévention.

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