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TD 3.4: Particules Chargées Dans Un Champ Électrique Et Magnétique

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AIT BOULMNAZEL KHALID Mécanique (MPSI2) CPGE ERRACHIDIA

TD 3.4 : Particules chargées dans un champ électrique et magnétique

Exercice 1 :
- Accélération d’un électron, limite relativiste


Un électron de vitesse initiale nulle est accéléré dans le vide par un champ électrostatique E . On
note U la différence de potentiel entre la position pour laquelle la particule atteint la vitesse v et
la position initiale.
Données : e = 1, 6 × 10−19C, m = 9, 1 × 10−31 kg, c = 3, 0 × 108 m : s−1 .
1. Exprimer la vitesse v en fonction des données.
2. En déduire la valeur limite Ulim de la tension accélératrice telle que l’électron reste non
relativiste, c’est à dire telle que la vitesse v reste inférieure à 10% de la célérité de la lumière
dans le vide.
- Identification d’une particule


Un détecteur est constitué d’un champ magnétique B = B0 → −
u z avec B0 = 1, 0mT .Une particule élé-
mentaire entre dans le dispositif avec une vitesse initiale v0 = 1, 76 × 106 m.s−1 selon(Ox). On constate
que la particule a une trajectoire circulaire de rayon R = 1, 0cm, la particule tournant dans le sens
trigonométrique par rapport à (Oz).La particule pénètre alors dans un calorimètre qui enregistre
l’énergie cinétique de la particule égale à : 8, 8eV .
3. Identifier la particule (on rappelle 1eV = 1, 6 × 10−19 J).

Exercice 2 : Barrière électromagnétique


1. Barrière électrique : il règne un champ élec-


trique uniforme E = E0 − u→
x entre les plans
x = 0 et x = a et un champ nul partout
ailleurs.
Des particules de charge q > 0, de masse m
arrivent de l’infini du coté des x > 0 avec
des vitesses identiques → −v 0 portées par l’axe
Ox.
Quelle est la condition sur → −
v 0 pour que
les particules ne puissent pas franchir cette
barrière de potentiel ?
2. Barrière magnétique : entre les plans x = 0 Figure 1 – Barrière électromagné-
et x = a, il règne maintenant un champ ma- tique


gnétique uniforme B = −B0 → −
u z.
Quel est le rayon de courbure de la trajec-
toire des particules ? Reprendre la question
du 1.
Exercice 3 : Étude du cyclotron
Un cyclotron comporte deux demi-boîtes cylin-
driques métalliques creuses ou ”D”, séparées par
un intervalle, entre lesquelles on établit une ten-
sion u(t ) sinusoïdales de fréquence convenable f .
Les ′′ D′′ sont situés dans l’entrefer d’un électroai-


mant qui fournit un champ magnétique B uni-
forme parallèle aux génératrices des ”D”. On in-
jecte des protons (m = 1, 66.10−27 kg, q = 1, 6.10−19C )

− Figure 2 – Accélérateurs de par-
dans une direction perpendiculaire à B , avec une
vitesse initiale négligeable. On donne B = 1, 5 T la ticules non linéaires : exemple du

− cyclotron.
norme de B .


1. Montrer que dans les ”D” (action de B seul) la vitesse numérique v des protons est constante.
2. En déduire R le rayon de courbure de la trajectoire des protons ayant une vitesse v ainsi que
le temps de passage d’un proton dans un ”D”.

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3. Quelle doit être la fréquence f de la tension u(t ) pour que le proton soit accéléré de façon
optimale (pendant un temps très court) à chaque passage entre les ”D” ?
4. La tension u(t ) a une amplitude Um = 200 kV . Le proton passe entre les ”D” de façon optimale
en terme d’accélération.
(a) À l’aide d’un raisonnement énergétique, déterminez une relation de récurrence entre vn+1
et vn les vitesses lors des demi-cercles consécutifs numérotés n et n + 1 , si le premier
demi-cercle décrit après la première accélération porte le numéro 1.
(b) En déduire vn en fonction de n.
(c) Déterminer en fonction de n le rapport des rayons Rn et Rn+1 des deux demi-cercles
consécutifs numérotés n et n + 1.
(d) Calculer le rayon de la trajectoire après 1 tour (2 passages entre les "D") et après 10
tours.
5. Le rayon de la dernière trajectoire décrite par les protons accélérés avant de bombarder une
cible est RN = 35cm, déterminer :
(a) l’énergie cinétique du proton avant le choc contre la cible proche du cyclotron,
(b) le nombre de tours décrits par le proton après sa première accélération.
N.B. : On traitera le problème dans le cadre de la mécanique non relativiste.

Exercice 4 : Spectrographe de masse


Le principe d’un spectrographe de masse est re-
présenté sur la figure ci-contre. Dans une chambre
d’ionisation (1) on produit des ions Zn2+ de masse
m et de charge q = 2e. Ces ions pénètrent par le
trou T1 d’une plaque P1 dans une enceinte (A)
, leur vitesse en T1 est négligeable. Dans l’en-
ceinte (A), ces ions sont accélérés par une ten-
sion U = VP1 −VP2 puis sortent de (A) par un trou T2
percé dans la plaque P2 . Ils pénètrent alors dans
une enceinte (D) où règne un champ magnétique B
uniforme et constant perpendiculaire au plan de la Figure 3 – Spectrographe de
figure. La vitesse des ions en T2 est notée v0 . Dans masse.
tout cet exercice on néglige le rôle du poids et on
suppose les particules non-relativistes(v0 << c).
Les données numériques sont les suivantes : e = 1, 6.10−19C , U = 4000V , B = 0, 1T , unité de masse
atomique : m0 = 1, 67.10−27 kg.
1. Exprimer la vitesse v0 en fonction de q, m et U.
2. Préciser le sens de B pour que les ions puissent être recueillis dans la fente O du collecteur
C. Calculer littéralement le rayon R de la trajectoire des ions dans l’enceinte (D).
3. L’élément zinc contient deux isotopes de nombres de masse A1 = 68 etA2 = 70 (masses m1 = A1 m0
et m2 = A2 m0 ). On souhaite recueillir en O l’isotope A1 = 68.
Calculer numériquement la distance l = T2 O et évaluer la largeur maximale de la fente du
collecteur.

Le spectre de masse ci-contre est celui de la mo-


lécule de chlorométhane CH3Cl. Il a été réalisant
en ionisant cette molécule. Au cours de cette io-
nisation, certaines molécules se fragmentent. On
trouve donc différent fragment de CH3Cl dans le
spectre.

Figure 4 – Spectre .

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4. Attribuer, à chacun des fragments, son pic dans le spectre : CH3+ , CH2+ , CH + , C + , CH3 −Cl + ,
Cl + , CH2 −Cl + , CH −Cl +,C −Cl + . Préciser l’abondance de chacun.
5. Expliquer l’origine des pics 5 et 6, ainsi que 10 et 11.
6. Déterminer la masse molaire du chlore.

Exercice 5 : Expérience de J. J. Thomson (1897)


À la fin du XIXème siècle, J.J. Thomson mène
une série d’expériences qui le conduisent à mettre
en évidence l’existence de l’électron et à déter-
e
miner le rapport . C’est une avancée décisive
m
dans la connaissance de la matière (prix No-
bel en 1906).Il réalise la déviation d’un faisceau
d’électrons (de vitesse initiale →−
v 0 = v0 →

u x et de
norme inconnue) à l’aide d’un champ électrique
E ? uniforme et indépendant du temps, et mesure
la déviation Y de la tâche sur l’écran. Il établit


alors, dans la région où règne le champ E , un


champ magnétique B , uniforme et indépendant Figure 5 – Spectrographe de masse.


du temps,perpendiculaire à E . Il règle la valeur
de B de manière à ce que la tâche soit ramené en
H (voir figure).

− →

se place, pour commencer, dans le cas où B = 0 .
1. Quelle est la nature de la trajectoire lorsque ? Et lorsque 0 ≤ x ≤ a ? Déterminer l’ordonnée
du point M en fonction de e, E, m, a et v0 .
2. Notons I l’intersection entre le prolongement de la trajectoire rectiligne et l’axe des abscisses.
Montrer que I est le milieu de OA, puis déterminer la valeur de Y en fonction de e, E, m, a, D et
v0 .
− →
→ −
3. Dans la deuxième expérience ( B , 0 ), déterminer l’expression de v0 en fonction de E et B.
4. En déduire comment Thomson a pu déterminer le rapport e/m.
5. Quel paramètre peut-on simplement modifier pour augmenter la précision de la mesure ?

Exercice 6 : Mouvement dans un champ magnétique


À l’instant initial, l’électron est cette fois introduit à l’origine O du repère avec une vitesse →

v 0 = v0 →

uy


dans une région où règne un champ magnétique uniforme B = B → −u z . On supposera toujours son
poids négligeable.

Figure 6 – Schema.

1. Calculer la puissance de la force magnétique. En déduire que le champ magnétique ne peut


modifier la norme de la vitesse de l’électron
2. Déterminer les équations différentielles vérifiées par les coordonnées de l’électron.
3. Montrer que l’électron reste dans le plan z = 0.

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eB
4. Déterminer x(t ) et y(t ). On posera ωc = m la pulsation cyclotron.
5. Montrer que la trajectoire est circulaire et déterminer son rayon Rc .
6. On montre que toute particule accélérée rayonne une puissance proportionnelle à la moyenne
du carré de son accélération :< P >= K < a2 > . Calculer <P> sur la trajectoire de rayon R,
en fonction de ωc et v0 .
7. Dans les anneaux de stockage des accélérateurs de particules, on conserve des particules
accélérées en les maintenant sur des trajectoires circulaires. Suffit-il d’un champ magnétique
uniforme et constant pour ce stockage ? Quelle solution proposeriez-vous ?
8. Dans les accélérateurs de particules, les électrons ont en général des vitesses relativistes.
Le principe fondamental de la dynamique s’écrit dans ces conditions :

d→−
p →
− 1
= q→

v × B avec →

p = mγ →

v et γ = r
dt v2
1− 2
c
(a) Vérifier qu’on retrouve le principe fondamental de la dynamique classique si la vitesse v
est négligeable devant c.
(b) Montrer que, même pour une particule relativiste, la norme v de la vitesse n’est pas
modifiée par le champ magnétique.
(c) Déduire des calculs précédents le rayon de la trajectoire pour la particule relativiste
de vitesse initiale →

v = v0 →

u y dans une région où règne un champ magnétique uniforme


B = B u z.
(d) A.N. : Calculer le rayon de la trajectoire pour γ = 1, 0.105 et B = 1, 0T . Commentaire.

9. Comment peut-on utiliser un champ magnétique pour sélectionner, dans un faisceau d’élec-
trons de vitesses initiales toutes parallèles à Oy, ceux de vitesse v donnée ? On précisera la
réponse.
10. Dans le cas non relativiste, on tient compte du frottement exercé par le milieu sur l’électron :


l’électron subit la force f = −λ →−
v où λ est une constante positive et où v est sa vitesse. On
eB m
pose : ω = m et τ = le temps caractéristique d’amortissement.
λ
(a) Écrire les équations différentielles vérifiées parx, y et z.
(b) En déduire l’équation de la trajectoire. Tracer son allure.
(c) Déterminer les coordonnées du point asymptotique P.

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