Procedure Penale
Procedure Penale
Procedure Penale
cm 1 : 11/09/2023
Introduction
Propos liminaires :
Qst du procès pénal > révélateur d’un élément de réaction social à la commission d’une infraction.
La société réagit à cela. Il n’y a plus de justice planique. La société le fait par une org sociale, autour
d’un certain nombre de valeurs. C'est l’autorité judiciaire qui s’en occupe. Réaction étatique est une
réaction judiciaire excluant une action du pouvoir législatif / exécutif.
Conséquence de cette exclusivité : seul le procès pénal aboutit à la condamnation pénale d’un
individu. Par l' encadrement de l’autorité, et par le processus spécifique, la matière pénale est donc
protégée par des garanties particulières, et permet d’éviter l’arbitraire.
PP (procédure pénale)
La pp a pour objet d’encadrer l’ensemble du processus, qui est une réaction sociale, par des règles
qui vont encadrer le délinquant jusqu’à son jugement.
PP > c’est l'enquête + déroulement du procès pénal selon des règles spécifiques permettant une
double recherche.
Cette réaction sociale est le fruit d’un choix démocratique et constit : il faut donc prendre en compte
le contexte social (contrat social) > le droit pénal, du fait de son caractère attentatoire à notre
liberté, est soumis à un régime spécifique et son champ d’application doit être le plus restreint
possible > raison pour laquelle le droit pénal général et la pp sont spécifiques.
- nécessité de cette procédure pour appliquer le droit pénal > le droit pénal est
essentiellement judiciaire. L’expression du droit pénal est l'enquête et le procès (pas comme
2
en droit civil). N’est pas destiné à une fin pathologique. Le droit pénal est judiciaire. La
procédure pénale est le mode d’expression de l’application du droit pénal.
Le droit pénal à pour but de décrire des comportements interdit par la loi (incrimination, infraction).
Se distingue des lois de fond du droit pénal. La pp a des lois de forme ayant pour but de mettre en
œuvre des règles de bonne administration de la justice répressive. Règles relatives à la découverte,
la constatation et à la poursuite des infractions, auxquelles s’ajoutent les règles relatives à
l'organisation des juridictions répressives à la compétence de ces juridictions et au déroulement du
procès pénal. Règles de procédure de forme ayant un objet de réglementation et soumises à une
adaptation.
Le principe de légalité pénale s’applique de façon différencié. En effet, on considère que les lois de
procédure ont pour but de faciliter le bon déroulement du procès et ne font pas grief.
ex / le principe en matière d’application des lois de procédure c’est l’application immédiate de ces
lois de procédure VS principe de non rétroactivité des lois de fond. ART 112-2 du code pénal VS
ART 112-1 du code pénal.
Concernant l'interprétation des lois de procédure. En droit pénal de fond, l'interprétation de la loi
doit être stricte (ART 111-4). Ici, c’est le principe inverse > interprétation extensive, par analogie, à
fortiori. C’est une extension in favorem.
Procédure civile > le procès civil oppose deux plaideurs qui ont le même degres
Au sein des juridictions pénales, il y une dualité entre les magistrats du siège (indépendance) qui
juge et les magistrats du parquet qui ont une exclusivité de la poursuite au nom du peuple français.
Caractère public marqué dans la procédure pénale.
- sa gravité (de l’enjeu) au contrat social ET influence du droit européen > Europe des 47
(conseil de l’europe) > importance de la protection des libertés des individus (procès
équitable - ART 6 et 5, et 3 de la CEDH). C'est une source de contrainte pour le législateur.
>>> Importance du droit de la défense
Procédure pénale :
Divers protagonistes :
- Partie poursuivie
- Partie poursuivante
- Victime
Le champ probatoire est différent. La partie publique à un pouvoir de coercition en menant une
enquête par la police, le parquet, un magistrat du siège (instruction). Cela rend la procédure
attentatoire mais plus complexe car on superpose un nombre d’intervenants beaucoup plus
importants (police, gendarmerie, parquet avec l'enquête préliminaire, en matière criminelle saisine
d’un juge d’instruction…)
Procès civile > champ dont est saisi le juge est celui présenté par les parties. A charge de l’adversaire
de contester les preuves. Le demandeur commence et le défendeur doit apporter des preuves
contraires. Aucun pouvoir de coercition.
A cela s’ajoute une complexité fonctionnelle en lien avec un principe cardinal de séparation des
fonctions.
DEF / séparation des fonctions conduit à considérer que la fonction de juger va être distincte de la
fonction de poursuite et d’instruction. La fonction de poursuite doit être elle-même séparée de la
fonction d’instruction.
Cela est fondamental à une org sociale et démocrarique. La fonction de juger permet de décider de
la culpabilité ou de l'innocence d’une personne. L’instruction tient quant à elle à rassembler des
éléments de preuve à l’égard de la personne qui est poursuivie. Quant à elle, la poursuite tient à
l'exclusivité du proc.
Spécificité dans l’org juridictionnelle française. Choix de dévoluer la procédure pénale et le droit
pénal à l’organe judiciaire afin de respecter les libertés individuelles. Au sein même de l’ordre
judiciaire, la complexité de la procédure du aux enjeux précités.
5
§1) la CEDH
Contexte constitutionnel > ART 34 de la C°. Cela donne une compétence exclusive au législateur en
matière d’élaboration en matière de procédure pénale.
En application d’une forme de principe de légalité, dans le silence de la loi le juge pénal ne peut pas
faire appel à des règles de procédure civile. Il n’y a pas de substitution possible.
Règles de code de procédure pénale fixées par la loi. Inclusion du pouvoir réglementaire parfois en
intervenant par décret lorsque la loi l’a prévu. Les lois de procédure doivent être les plus précises
possibles, conformément au principe de légalité pénale.
Ces lois de procédures sont elles aussi soumises au contrôle de la CourEDH (ART 6 et ART 5 ; 3). Cet
article 6 met en œuvre l’ensemble des règles nécessaires.
CourEDH s’est prononcée sur l'indépendance du parquet, durée excessive, durée des détentions
provisoires, accès aux juges etc.
Le principe issu ex nihilo de la CEDH > égalité des armes ART 6-3. Notion inconnue telle que dans les
textes fr et qui tient de rétablir un peu d’égalité et de posture au parquet.
La CESDH contient des dispositions qui ont une incidence directe en procédure pénale comme
l'article 3 relatif à l'interdiction de la torture, des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Plusieurs décisions de la CEDH ont conclu à la violation de ce texte notamment concernant des
violences policières lors de gardes à vue.
L'article 5 garantissant le droit à la liberté et à la sûreté interdit toute forme de détention arbitraire
qui pourrait intervenir notamment en cours de procédure pénale. L'article 6 est celui qui est le plus
souvent cité en droit processuel puisqu'il définit le procès équitable en énonçant des droits reconnus
aux justiciables qui doivent être entendus « dans un délai raisonnable », qui doivent bénéficier de la
présomption d'innocence, de temps nécessaire à la préparation de leur défense, de l'assistance d'un
défenseur...Ces principes sont d'application directe et immédiate en France et ont une autorité
supérieure à la loi interne, en vertu de l'article 55 de notre Constitution.
La jurisprudence de la CEDH a à plusieurs reprises, été à l'origine de l'évolution de notre droit interne
de procédure pénale :
6
Ex.
● CEDH, 24 avril 1990, Huvig et Kruslin C/ France, req. n° 11801/85, et la réforme des écoutes
téléphoniques lors d'investigations judiciaires avec la loi du 10 juillet 1991.
● CEDH, 27 novembre 2008, Salduz c/ Turquie, req. n° 36391/02 ; 13 octobre 2009, Dayanan c/
Turquie, req. n° 7377/03 ; 14 octobre 2010, Moulin c/ France, req. n° 1466/07, et la réforme
de la garde à vue avec la loi du 14 avril 2011
Les condamnations pénales ont lieu dans les procès normaux pénaux mais aussi au sein d'autorités
administratives indépendantes (autorité de la concurrence).
Pas d’infraction pénale au sens strict. Mais la gravité de la sanction fait qu’il y a une requalification.
La décision et le processus de décision du fait de la jp de la CEDH comme une décision en matière
pénale. Ainsi, la CEDH a une conception large de la matière pénale (règles organiques et règles de
droit administratives car l’ampleur à l'égard de justiciables nécessite une décision de droit pénal ).
On entend le champ de la matière pénale à la matière adm et permet d’imposer des obligations au
législateur.
Ce cc fort de cette répartition va avoir l'occasion de se prononcer sur le respect de cette répartition.
Il fait un contrôle à priori.
Il fait un contrôle à postériori, via QPC concernant les lois pénales de fond et de forme.
Il s’est prononcé à l’occasion de QPC sur la séparation des fonctions au sein des tribunaux pour
enfants.
Protection constitutionnelle.
Principe traversant toute la procédure pénale. Lutte contre la partialité des magistrats parce que
l’incrimination en matière pénale est attentatoire aux libertés.
Dernière version par la loi du 23 mars 2019 d’une protection réaffirmée. Texte précis affirmant le
champ de cette présomption. ART préliminaire du code de procédure pénale :
I.-La procédure pénale doit être équitable et contradictoire et préserver l'équilibre des droits des
parties (influence du droit européen)
Elle doit garantir la séparation des autorités chargées de l'action publique et des autorités de
jugement.
7
Les personnes se trouvant dans des conditions semblables et poursuivies pour les mêmes infractions
doivent être jugées selon les mêmes règles.
II.-L'autorité judiciaire veille à l'information et à la garantie des droits des victimes au cours de toute
procédure pénale.
III.-Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas
été établie. Les atteintes à sa présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées dans
les conditions prévues par la loi.
Cet article apporte symboliquement et reprend les principes supra législatifs et donne une force plus
garde. Il permet de conforter l’application opérationnelle d’un principe de PI.
La pp doit garantir la séparation des autorités.
+ droit européen, droit constitutionnel + façon dont le législation l’énonce dans son article
8
Saisi de bien ?
Utilisation d‘un pouvoir coercitif ?
ART 427 du code de procédure pénale : Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions
peuvent être établies par tout mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction. Le juge
ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et
contradictoirement discutées devant lui.
Cela donne les conditions dans lesquelles un juge admet les preuves. On s’éloigne complètement de
la procédure civile car la charge de la preuve incombe au demandeur. En matière de pp, la preuve
est à la charge de la partie poursuivante (parquet) et doit être absolue car la présomption légale
d'innocence implique que le parquet admet avec certitude. N’a pas à démontrer son innocence
théoriquement pour la partie poursuivie.
CM 2 : 18/09/2023
Aménagement par le CC > possibilité pour le L de mettre des présomptions de responsabilité simple,
si elles sont réfragables.
ex / en droit routier > les présomptions ne sont pas toutes sanctionnées par la CEDH en cas de
preuves contraires. ART L122-2 et -3 du code de la route.
9
Csq > la partie poursuivie n’a aucune obligation de démontrer son innocence. Elle peut attendre
que sa culpabilité soit démontrée par la juridiction.
A cela s’ajoute, le fait que la csq de tout cela > il subsiste un doute pour le magistrat du siège. Seul le
siège rend une décision, le doute doit écarter toute condamnation de culpabilité.
Ainsi, la PI est :
⇒ en lien avec la charge de la personne ⇒ aspect facile à contrôler.
⇒ aspect + difficulté, à savoir la façon dont la personne peut être présentée dans la presse. Droit de
ne pas être présenté comme coupable.
La démonstration de ces 3 éléments par la partie poursuivante est le corpus permettant de rentrer
en voie de condamnation, mais toujours au regard de la présomption d'innocence. Si un élément est
manquant ⇒ PI.
Quid des causes d'exonération : la personne qui s’en prévaut doit démontrer qu’il y a une rupture
dans l’intention.
PI = outil important
10
Cette qst se présente de manière différente qu’en matière de droit civil. En droit civil, la valeur
probante des preuves (art 1358) est régis par le code : Celui qui réclame l'exécution d'une obligation
doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a
produit l'extinction de son obligation.
En droit pénal, on doit prouver des faits matériels, psychologiques. le principe est celui de
l'admission de tout mode de preuve en procédure pénale ⇒ ART 427 code pénal :
- Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent être établies par tout
mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction. Le juge ne peut fonder sa
décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et
contradictoirement discutées devant lui. (respect du principe du contradictoire).
La modalité n’est pas le choix du législateur, mais celui de l’intime conviction du juge. Le juge
apprécie la valeur probante.
- écrits
- témoignages(déclarations)
- traces découvertes (transports sur les lieux du crime, police scientifique) ⇒ expertises,
empreinte digitale, cheveux, sang nécessaire (ou non) pour le juge ⇒ constatations
On peut également relever des éléments de localisation (utilisation d’un téléphone), perquisitions,
PV de constatations par les policiers / magistrats. Les PV ont une valeur intrinsèque et respectent
des critères formels. Ils ne vaudront qu’au titre de renseignement.
On peut ajouter le recours aux déclarations (personnes incriminées, témoins, aveu, interrogatoire). Il
y a dans la notion d‘aveu, une certaine méfiance ⇒ pression psychologique.
11
PRINCIPE = liberté de la preuve mais cela n’exonère pas les personnes qui recueilles les preuves,
les modalités de recueils sont réglementées.
but de cette réglementation : Préserver l'équilibre entre la recherche de la preuve et préserver les
droits de la défense. Ainsi, les modalités d'enquêtes, de preuves sont réglementées par le code
pénal (perquisition, audition, transport).
Malgré cela, il y a un encadrement des perquisitions. Le code de pp fait une distinction entre
l’enquête préliminaire (=enquête menée sous la resp du proc). Le parquet est saisi et il peut
diligenter un état d'enquête VS enquête sous la resp du juge d'instruction.
ART 76 du code de pp ⇒ perquisition par le chef du parquet en matière d'enquête préliminaire > Les
perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ou de biens dont la confiscation est
prévue à l'article 131-21 du code pénal ne peuvent être effectuées sans l'assentiment exprès de la
personne chez laquelle l'opération a lieu.
ART 76 al 4 ⇒ perquisitions dans le cadre d'enquête préliminaire mais sur autorisation d’un
magistrat du siège
ART 56: Les perquisitions en tous lieux afin de trouver des éléments utiles à la manifestation de la
vérité.
ART 94 du code de pp : Les perquisitions sont effectuées dans tous les lieux où peuvent se trouver des
objets ou des données informatiques dont la découverte serait utile à la manifestation de la vérité,
ou des biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal.
Certaines perquisitions sont soumises à des règles particulières en lien avec la préservation du secret
pro (dans les cabinets - avec intervention d’un tiers / médecin, avocat). Dans le cadre d’une
instruction, le magistrat instructeur peut demander une perquisition.
12
Concernant les auditions > auditions de témoins réglementés en phase d'enquête et de jugements,
d’instruction. Les témoins peuvent être auditionnés. Cela donne lieu à un PV pouvant donner lieu à
des témoins protégés. Parfois, il y a des incompatibilités familiales à témoigner. Parfois, lien de
subordination.
Concernant les écoutes téléphoniques > débat lors de la mise en œuvre en 1992. Enquête
téléphonique consacrée par la L de 1992. ART 100 et suivant du code de pp. Interception,
enregistrement, transcription des communications. Ainsi, la collecte de preuve dans des fichiers
(terrorisme) sont des modalitésde preuve très envadrées par le L afin d’éviter tout abus. Contexte
des nouvelles technologies.
Le balancement entre l’efficacité de la procédure et le respect des libertés est très marqué.
Qst importante de la géolocalisation > autorisée par le proc sous un maximum de 15 jours. Au delà
de 15 jours, un magistrat du siège est compétent.
Bcp de types de preuves différentes. Encadrement qui n'est pas antinomique avec le principe de
liberté des preuves. Pas de preuves préconstituées.
Il existe des limites à cela, en lien avec le respect de la dignité des personnes.
Ces limites sont en lien avec la nature des preuves à apporter. En matière civile, on prouve des actes.
En droit pénal, ce sont des faits juridiques qui doivent être démontrés. Il y a qql infractions pénales
qui nécessitent la démonstration d’un acte civil.
1ère limite > ex / abus de confiance > on va déterminer certaines limites en lien avec le fait que c'est
un acte juridique, statut de société etc.. Il faut démontrer qu’il y a d’abord un contrat. Et cela répond
aux conditions de la preuve civile.
Quant l’élément matériel de l’infraction, dépend de la nature d’un acte civils et commerciaux, ce
sont les règles de nature civiles / commerciales qui sont utilisées > c’est une limite logique
de cette criminalité, avec des techniques d’enquêtes spéciales*, régime très coercitif car cela est
nécessaire. ART 706 -95-11 à ART 706-102-5 du code de procédure pénale
Ces techniques d'enquêtes pour la criminalité organisée, conçus au sens du code de pp par les
articles ART 706-73 du code de pp.
Ces techniques sont autorisées par le parquet, juge des libertés, juge de l'instruction et dépasse le
curseur habituel de l’équilibre entre coercition et protection des libertés (interceptions de
correspondances, sonorisations de véhicules, captation, introduction dans un véhicule privé, GAV
plus longues, infiltration de grp criminels par des policiers).
Limites : c’est l’encadrement pour ne pas attenter de façon trop grave aux libertés des personnes
MAIS il existe également des limites plus coercitives vis-à -vis de l’impact que cela procure sur la
société.
France = ne prévoit pas d’atteinte corporelle
On parle de limite, car tant que la personne concernée n’a pas été jugée par une juridiction, la
personne est innocente. Quand on est innocent, il est beaucoup moins légitime de subir des
mesures attentatoires à notre liberté. On admet cette atteinte car on fait prévaloir la recherche de
la vérité mais atteinte aux drotis fondamentaux (mais cela est limité car il n’y a pas de torture). On
ne peut pas faire prévaloir les droits fondamentaux car cela rendrait inefficace le travail des
autorités publiques.
3ième limite > Au delà des interdictions légales, il y a des limites posées par la jp > principe de la
loyauté des preuves.
Loyauté n’est pas la légalité. Loyauté = principe important.
Il impose à un certain nombre de parties au procès des interdictions (interdiction de la ruse)
Année 1950 > on pose des principes en distinguant la collecte des preuves ⇒ dépend si la preuve est
réalisée par les autorités publiques, tenu au respect de loyauté. Principe de la loyauté s’impose aux
magistrats et aux policiers, qui n’ont pas la possibilité de provoquer la commission d‘une infraction
ex / arrêt 31 janvier 1988 cour de cass > condamne le comportement d’un juge d’instruction qui a
imité la voix d’un inculpé pour relater une preuve et essaye de confondre un complice potentiel. Une
autorité judiciaire, ne pouvait se livrer à un acte déloyal pour obtenir l’auto incrimination d'une
personne, ni par la ruse.
ex / forçage d’une autorité de police pour obtenir des aveux d’une personne au téléphone - 12 juin
1952
Note sous ART 427 qui fixe le principe de la loyauté de la preuve > interdit des stratagèmes par des
policiers / ruses / provocations
/!\ MAIS
La jp a décidé que les partis privés pouvaient tenter d’obtenir des preuves mêmes par des moyens
déloyaux. Cela s’explique par une qst d’efficacité. Ne sont pas détenteurs d’autorité publique. On
14
peut les fournir aux magistrats. Mais les magistrats ne peuvent fonder une condamnation QUE sur
cela. Libre appréciation du magistrat.
ex / enregistrement d’une covn à l’insu de la personne / enregistrement par un tiers / fait du testing
§1) le principe
On applique l’intime conviction peu importe la nature des documents. Le juge fonde son intime
conviction sur les éléments de preuve apportés. Il existe des dérogations à ce principe.
⇒ exceptions modestes
15
L’article premier du code de pp : L'action publique pour l'application des peines est mise en
mouvement et exercée par les magistrats ou par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la
loi.
Cette action peut aussi être mise en mouvement par la partie lésée, dans les conditions déterminées
par le présent code.
L'action a pour but de réprimer l’atteinte portée à l’OP. L’objet de l’action est d’obtenir /
sanctionner l’auteur des faits par l'application d’une peine, mesure de sûreté. C’est d’abord une
action publique, confiée au magistrat.
Cette action publique va pouvoir s'accompagner de la partie lésée, victime de l’infraction. Ce sera
une action civile. Cette action civile est la csq du trouble à l’ordre public. N’a pas pour but de
l’application d’une peine. On va demander des D&I, mais pas de l’application d’une peine. L’action
publique protège le contrat social.
Cela est en lien avec la distinction entre l’action publique et l’action civile.
Ces deux actions ont le même fondement : réalisation de l’infraction, mais la motivation de
l’exercice de l’action change. L’action civile est dirigée par la réparation du dommage subi par la
victime. L’action publique est qualifiée d’action d’OP. Le ministère public, qui à la charge d’exercer
l’action publique, ne peut pas par avance renoncer à l’exercice des voies de recours. L’action civile
reste, quoi qu’il en soit, une action accessoire. La victime peut se désister de l’action.
Ainsi, l’action publique peut être exercée même en l’absence d’action civile.
- soit devant le tribunal répressif > pour obtenir une réparation (sanction)
- soit devant le tribunal civil > D&I
Si devant une juridiction pénale, il faut le temps d’une reconnaissance publique des victimes. Si, cela
a lieu devant une juridiction pénale, il y a une facilité d’obtenir la démonstration de l’infraction et de
son préjudice. Allègement probatoire de la victime car le parquet se charge.
Action pour l’application des peines > on applique une peine / mesure de sûreté. L’action publique a
pour objet de réaliser un procès pénal, à l’encontre d’une personne. Elle a un but d’IG. Cette action
publique appartient donc à la société, représentée par le parquet.
On peut décider d’une loi d'amnistie, prescription > éteint la possibilité de mettre en œuvre une
action publique.
16
3 questions :
qqs exceptions : ex / mineur de moins de 18 ans, on ne peut pas poursuivre ses parents
B / le sujet actif
Personne qui a la compétence et l'exclusivité pour porter l’action publique > le procureur
L’acte initial qui déclenche la poursuite va être détenu par le ministère public, des fonctionnaires de
certaines administrations. Ministère public national (=magistrats). Différence entre siège et parquet
en fonction de leur positionnement au sein de la juridiction. Parquet > titulaire de l’exercice de
l’action publique. Ordonnance de 1958 régissant le statut des magistrats.
Organisation du parquet :
Au niveau de la cour d’appel. Procureur général (en appel, cour de cassation), ministère public,
procureur général auprès de la cour d’appel, avocats généraux, substituts du proc > ART 34 > Le
procureur général représente en personne ou par ses substituts le ministère public auprès de la cour d'appel et
auprès de la cour d'assises instituée au siège de la cour d'appel. Il peut, dans les mêmes conditions, représenter
le ministère public auprès des autres cours d'assises du ressort de la cour d'appel.
ART 510 al 2 du code de pp : La chambre des appels correctionnels est composée d'un président de chambre
et de deux conseillers. Les fonctions du ministère public sont exercées par le procureur général ou par l'un de
ses avocats généraux ou de ses substituts ; celles du greffe par un greffier de la cour d'appel.
17
Toutefois, lorsque le jugement attaqué a été rendu selon les modalités prévues au troisième alinéa de l'article
398 ou selon celles prévues à l'avant-dernier alinéa de l'article 464, la chambre des appels correctionnels est
composée d'un seul de ces magistrats exerçant les pouvoirs confiés au président de chambre, sauf si le prévenu
est en détention provisoire pour les faits qui lui sont reprochés ou si [Dispositions déclarées non conformes à la
Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2019-778 DC du 21 mars 2019.] l'appelant demande
expressément que l'affaire soit examinée par une formation collégiale ; cette demande peut être formée
pendant un délai d'un mois à compter de la déclaration d'appel. La chambre des appels correctionnels ainsi
composée ne peut alors prononcer une peine d'emprisonnement ferme d'une durée supérieure à cinq ans. Elle
peut toutefois, si ce renvoi lui paraît justifié en raison de la complexité des faits ou en raison de l'importance de
la peine susceptible d'être prononcée, décider, d'office ou à la demande des parties ou du ministère public, de
renvoyer l'affaire devant la chambre des appels correctionnels siégeant en formation collégiale.
Paris > litiges spécialisés. Au parquet tribunal correctionnel de Paris, à côté du procureur, il y a un
procureur de la république financier qui a une compétence nationale pour les affaires financières et
fiscales. S’ajoute à cela, un procureur de la rep anti terroriste. Lui aussi, a une compétence nationale.
Parquet européen > mis en place par un règlement du conseil de 2017. Il a pour objet d’assurer la
défense des intérêts financiers de l’UE, dans le cas notamment des atteintes à son budget. Constitué
d’un bureau central, de procureur européen (1 par EM) > Loi 24 décembre 2020 introduisant le
procureur européen français.
Au sommet, de la hiérarchie c’est le garde des sceaux. Le ministre de la justice donne des
instructions aux parquets.
La critique à ce lien a été résolue par l'introduction en 2013 de l’article 30 du code de pp. Pour
appliquer la politique pénale, il y a des instructions générales données, mais le garde de sceau ne
peut pas adresser d'instruction individuelle. Les instructions doivent être applicables à tous. Il doit
assurer une politique pénale unifiée. Le procureur de la rep va parfois accentuer sur la lutte contre
les violences faites aux femmes, selon dépendra des instructions données par le garde des sceaux,
en fonction de la politique donnée, à un moment donné.
La subordination permet de faire appliquer de façon harmonisée une politique pénale nationale.
/!\ ART 35 du code de pp > on peut adapter aux contraintes de leur ressort la politique de
répression, s’il y a d'autres priorités etc : Le procureur général veille à l'application de la loi pénale dans toute
l'étendue du ressort de la cour d'appel et au bon fonctionnement des parquets de son ressort. Il anime et coordonne l'action
des procureurs de la République, tant en matière de prévention que de répression des infractions à la loi pénale. Il précise
et, le cas échéant, adapte les instructions générales du ministre de la justice au contexte propre au ressort. Il procède à
l'évaluation de leur application par les procureurs de la République. Outre les rapports particuliers qu'il établit soit
d'initiative, soit sur demande du ministre de la justice, le procureur général adresse à ce dernier un rapport annuel de
politique pénale sur l'application de la loi et des instructions générales ainsi qu'un rapport annuel sur l'activité et la gestion
des parquets de son ressort. Il informe, au moins une fois par an, l'assemblée des magistrats du siège et du parquet des
18
conditions de mise en œuvre, dans le ressort, de la politique pénale et des instructions générales adressées à cette fin par le
ministre de la justice en application du deuxième alinéa de l'article 30. Le procureur général a, dans l'exercice de ses
fonctions, le droit de requérir directement la force publique.
Tout d’abord, le principe est celui d’opportunité qu’exerce le parquetier pour poursuivre. Le
principe, ce n'est pas la poursuite. Cela est exercé selon la volonté du garde des sceaux (ART 30) et
du contexte du ressort (ART 35).
1ère limite > En effet, le procureur général auprès de la cour de cass, cour d’appel, procureur de la
rep auprès du tribunal correctionnel sont investis d’un pouvoir propre > ART 41 du code de pp,
différent de celui du garde des sceaux.
2ème limite > limite à la règle de l’obéissance hiérarchique > elle fait que les magistrats substituts
doivent suivre les préconisations / consignes de leurs chefs de parquet. Les membres du parquet
bénéficient d’une liberté de parole. Ils peuvent prendre des réquisitions. A l'audience leur parole est
libre. Les réquisition peuvent être différentes de celle prise par écrit conformément aux consignes
données. Ce qui donne l’adage “la plume est serve mais la parole est libre” ART 33 du code de pp
Ensuite, il existe aussi le principe d'indivisibilité. L'indivisibilité > les magistrats du ministère public,
du même parquet sont considérés juridiquement comme formant une seule personne. La fonction
de parquet absorbe les membres qui l'ont compensé. En effet, un magistrat peut se faire substituer
par n’importe quel autre collègue de son parquet. Représentation mutuelle. Cela ne se passe pas
comme cela pour le magistrat du siège (sous peine de nullité de la procédure).
CM 3 :25/09/23
Principe d’indépendance du parquetier > elle se détermine par rapport à une indépendance vis-à- vis
des juridictions d'instruction et de jugement. Csq de la séparation des fonctions et par rapport à la
partie lésée.
Le statut du parquet : statut de demandeur. Le parquet exerce une action qui appartient à la société
dont il est le représentant. Il demande devant la juridiction du siège l’application de la loi pénale car
il défend les intérêts de la société. Le ministère public au nom de la société, va se faire le fer de lance
de l’application des bonnes valeurs. Auquel s’ajoute le fait que le proc de la rep à une fonction qui lui
donne une exclusivité dans la faculté en poursuite. Exclusivité de représenter les intérêts et cela lui
permet par ailleurs de mener avant et après la mise en mvt de l’action publique, des actes
d'enquêtes, que le parquetier peut exercer en plus de la mise en mvt de l’action publique.
- mesure d'investigation avant l’instruction > enquête préliminaire. Avant la mise en mvt de
l’action publique - pouvoir d’enquêtes.
- mesure alternative aux poursuites > composition pénale, CRPC.
Instruction : un juge est saisi afin de mener une enquête à charge et à décharge.
Le parquet à une part de droits équivalent reconnus aux autres parties - interjeter appel etc.
Le parquet se retrouve comme une partie classique du procès pénal - appel d’une décision de relax,
de condamnation etc
POINTS ESSENTIELS
Faculté de mise en mvt de l’action publique, mais aussi faculté de modalités alternatives. Le
parquet est traité aussi comme une partie avec ce droit de demander à être présenté pour
certains actes, de faire appel de certaines ordonnances d’instructions et appel des décisions
rendues par la juridiction.
Parquet > absence de lien avec le politique, indépendance, garantie par le CSM. Parquet
dépendant du CSM.
La poursuite par le parquet est la première phase judiciaire en matière pénale pendant laquelle le
ministère public, informé de la commission d'infraction, va décider en opportunité de poursuivre ou
non l'auteur présumé de l’infraction.
Cela rejette un principe d'automatisation des poursuites : la simple commission engendre des
poursuites. Les plus légères ainsi ne peuvent pas être poursuivies > rappel à la loi. On met la force
publique dans les actions les plus dures pour la société, nécessitant en priorité la mise en mvt de
l’AP.
Fondement : le principe d’opportunité des poursuites. Liberté pour le magistrat et une modalité
d’application du déploiement de la politique pénale choisie par le ministre des gardes des sceaux >
cela dépend des sensibilités politiques / contexte politico-social.
⇒ différentes modalités par lesquelles la mise en mvt de l’action publique est mise en oeuvre
20
Plusieurs façons par le parquet et se distingue par les objectifs déployés par le parquet.
A / la notion d’avertissement
Il est délivré par le ministère public. En lieu et place en citation à comparaître. A pour effet
l'avertissement de saisir soit le tribunal correctionnel / de police. Cette saisine par avertissement
n’est effective que si la personne à laquelle l'avertissement est adressé comparaît devant ce tribunal.
Modalité volontaire de comparution. Quand c’est le cas, cet avertissement vaut citation devant le
tribunal.
Cet avertissement doit indiquer l’infraction, le fondement textuel et s’adresse à tout prévenu (libre
ou en détention. Il est invité à comparaître : volontaire / s’il refuse il fait l’objet d’une citation
directe.
B / la citation directe
Pour certains délits nécessaires, instruction obligatoire car il est particulièrement complexe, dans
des matières techniques, spécifiques. Exclu pour les crimes aussi car l‘instruction est obligatoire. On
saisit non plus le tribunal mais le juge d’instruction. Cela s’appelle, le réquisitoire introductif. Il est
obligatoire pour ces délits / crimes
C / le réquisitoire introductif
Acte écrit du proc de la rep au juge d'instruction. ART 83 du code de pp. Le parquet va indiquer les
faits de la poursuite - saisi in rem - saisiront entièrement et exclusivement la juridiction de jugement.
Le parquet propose une qualification des faits en fonction des éléments. Il peut requérir contre X /
contre l'auteur s’il est connu. La saisine in rem est l’illustration du principe des séparations de
fonctions / indépendance.
Le RI dans les délits, pour lesquels une instruction n’est pas obligatoire - mais pour des délits
complexes → dans le cadre d’une instruction, une détention peut être demandée, car l’instruction
dure longtemps.
D / le mode de mise en mvt particulier en lien avec la poursuite de délits et de crimes flagrants
Enjeu particulier. La flagrance justifie un certain nombre d'éléments coercitifs. Mode particulier.
Succession de lois qui architecturaient la poursuite d’un délit flagrant - dès 1863 dans le code de pp -
la faculté pour le proc de saisir le tribunal correctionnel immédiatement après la réalisation du D ou
C flagrants et ce sans attendre de délai d’information d'avocats etc. Si information judiciaire n’est
pas nécessaire, et contestation de l’infraction, le proc peut saisir par voie de saisie immédiate le
tribunal.
Jugement > délai très court - 2 mois. L'enquête de flagrance ne peut durer plus de huit jours.
l'enquête pour une durée maximale de huit jours.
Précision : lorsqu'une personne, arrêtée à la suite d'un délit flagrant, est déférée devant le procureur de la
République, et s'il lui paraît qu'une ouverture d'information n'est pas nécessaire, ce dernier peut avoir
recours à trois procédés particuliers :
● La convocation par procès-verbal (article 394 du Code de procédure pénale) : elle consiste pour le
procureur de la République à inviter la personne déférée à comparaître devant le tribunal dans un
délai qui ne peut (sauf renonciation expresse) être inférieur à dix jours, ni supérieur à deux mois.
Cette notification, mentionnée au procès-verbal, vaut citation à personne. Si nécessaire, le prévenu
peut, jusqu'à sa comparution devant le tribunal, être placé par le juge des libertés et de la
détention sous contrôle judiciaire ou sous assignation à résidence avec surveillance électronique.
● La comparution à délai différé (article 397-1-1 du Code de procédure pénale) : intermédiaire entre
la comparution immédiate et l’ouverture d’information, elle permet, en l’attente d'un résultat
d'investigations (résultat d'une expertise, acte médical, etc.), le prononcé d’une mesure de sûreté
avant le jugement devant le tribunal saisi de l’action publique. Le prévenu est présenté devant le
juge des libertés et de la détention, qui peut ordonner un contrôle judiciaire, une assignation à
résidence avec surveillance électronique ou une détention provisoire. Le prévenu doit comparaître
devant le tribunal au plus tard dans un délai de deux mois.
● La comparution immédiate (article 395 du Code de procédure pénale) : elle est possible si le délit
flagrant est puni d'une peine d'emprisonnement au moins égale à six mois. Si le tribunal peut se
réunir le jour même, le prévenu y est conduit immédiatement sur l'ordre du magistrat du parquet.
Dans le cas contraire, le prévenu pourra être placé en détention provisoire par le juge des libertés
et de la détention si cette mesure s'avère nécessaire. Il restera détenu jusqu'à a comparution
devant le tribunal, laquelle doit avoir lieu au plus tard le troisième jour ouvrable suivant.
Auj, en cas de délits flagrants, on se fonde sur l’article 394-395 du code de pp. Dans un délai de 10
jours, on peut convoquer devant le tribunal correctionnel une personne → délais très court.
Pas d’instruction nécessaire → délits → on rassemble les preuves dans un délai très rapide. Si
crime flagrants → il faut saisir le juge d'instruction
Différentes causes.
22
Il y a une typologie d’infractions imprescriptibles > crime contre l’humanité au regard de la gravité
Extinctions aussi en lien avec des impunité parlementaires, extinctions provisoires tant qu’une
personne exerce certaines fonctions. Extinction en lien avec des lois d'amnisties.
A / le décès du délinquant
Cette action publique va être atteinte par l’amnistie (disposition spéciale) ou abrogation (disposition
générale) → a pour objet de retirer le caractère infractionnel - on retire l’élément légal du délit.
Rétroactivité in mitius.
1- amnistie
Lorsqu’elle intervient après la condamnation ET lorsqu’elle précède un jugement. Cela retire aux
faits infractionnels le caractère infractionnel. Ainsi, cela fait tomber tt poursuites.
Un comportement amnistié va avoir pour csq à l’égard d’une personne de faire cesser la réalisation
de la peine. On fait rétroagir la décision pour ne pas sanctionner une personne alors que le L
considère qu’il n’y a plus lieu d’être.
Fait disparaître l’élément légal - pour l’avenir. A partir de ce moment-là, l’action publique ne peut
plus être exercée contre l’auteur de l’acte.
A pour but de désencombrer la juridiction et constituer des alternatives à la poursuite devant les
tribunaux. En lien avec le principe d’opportunité.
Possible à toutes personnes majeures qui ont reconnu certains faits, dont la peine est égale ou
inférieure à 5 ans. On fait un tri entre les actes les plus graves et les autres.
Il y a un pénal de sanctions alternatives qui ont un but de réinsertion. Évite la peine de prison pour
éviter de perdre son travail, sa famille etc
La composition pénale n’est pas qu’une modalité plus douce, mais il faut pénaliser sans la
désocialiser.
CJIP > pour les personnes morales à le même objectif > loi du 9 décembre 2016, dite Loi Sapin 2, a
créé une procédure, permettant au procureur de la République de conclure une convention
judiciaire d’intérêt public avec une personne morale mise en cause pour des faits d’atteintes à la
probité. Cette mesure alternative aux poursuites est applicable aux entreprises, associations,
collectivités territoriales, etc. mises en causes pour des faits de corruption, trafic d’influence,
fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et toute infraction connexe.
Éviter la récidive.
A titre liminaire=> l’action civile appartient à la victime de l’infraction. Elle va pouvoir mettre en mvt
l’action publique si le parquet n’agit pas. Cette victime demeure une partie jointe au procès pénal.
L’action civile est une modalité de mise en mvt de l’action publique mais le champ d’action est bcp
plus restreint.
La partie lésée qui se porte partie civile va quantifier son dommage et demande la réparation
devant la juridiction civile ou pénale. Si pénale, on bénéficie de la puissance d'investigation
publique. Reconnaissance du statut de victime. En revanche, la partie lésée ne peut pas requérir une
peine de prison ou d’amende. Seul le parquet peut requérir des peines.
1- la transaction
Transaction qui intervient entre la victime et le délinquant. Fait disparaître l'action civile. La
transaction épuise les droits de la partie civile à demander réparation. Mode d'extinction normale
ART 2046 code civil.
24
De manière exceptionnelle, elle éteint l’action publique : il s’agit de l'extinction pour des infractions
fiscales et douanières car ces régimes sont dérogatoires au droit commun. Faculté de transaction
accordé à l'administration fiscale / douanière.
L’amende forfaitaire
2- le retrait de la plainte
Plainte simple > victime d’une infraction n’amorce pas la mvt de l’action publique. Le fait de retirer
sa plainte n'éteint en rien la faculté pour le parquet de poursuivre la personne incriminée. Éteint
l’action civile. L’action de la partie civile dans la mise en mvt de l’action publique c'est forcé le
principe d'opportunité. Une fois que j'ai poursuivi, le parquet est partie principale au procès.. Je me
retire en retirant ma plainte mais le parquet continue d’être partie principale.
/!\ Parfois, la loi prévoit nécessairement une plainte de la victime pour poursuivre l'infraction. Le
retrait de la plainte dans ce cas, éteint l’action publique.
ex / injure - diffamation en droit de la presse. L’atteinte est trop intime et personnelle à l’individu.
Plainte avec constitution de partie civile > la victime informe le juge d’instruction. On demande à
devenir une action civile au procès pénal. Dans cette circonstance, les magistrats sont informés des
infractions commises.
La plainte avec constitution de partie civile permet ainsi à la victime de passer outre un classement
sans suite ou une absence de réponse du parquet. Si à la fin de l'information judiciaire, le juge
d'instruction décide que l'auteur de l'infraction doit être jugé par le tribunal, la victime peut
demander des dommages-intérêts
⇒ retrait de la plainte dans les deux cas entraînent l'extinction de l’action publique.
Décision de relaxe ou d’acquittement. Ne vaut / s’applique que s’il y a une identité des faits
poursuivis et des faits jugés. S’applique si relaxe, acquittement → ART 368 du code de procédure
pénale → Aucune personne acquittée légalement ne peut plus être reprise ou accusée à raison des
mêmes faits, même sous une qualification différente.
/!\ Difficultés : notion d’identité des faits. Cette identité de fait ne joue qu’à l’égard du délinquant.
B/ la prescription
C’est l’idée de se dire qu’à partir d‘un certain temps passé, cela va poser un préjudice à la société
plus important que le fait de ne pas poursuivre. Cette infraction remise en avant aurait créé une
émotion raviver la douleur etc.
ex / terroristes basques
→ La P c'est un certain délai pendant laquelle l’AP peut être mise en mouvement → L’effet de la P
éteint la possibilité de mise en mvt de l’action sous un certain délai.
Peut être relevée à tous les stades / c’est au ministère public de relever l’absence de prescription.
1- le délai de prescription
ART 7 →L'action publique des crimes se prescrit par vingt années révolues à compter du jour où
l'infraction a été commise.
ART 8 → L'action publique des délits se prescrit par six années révolues à compter du jour où
l'infraction a été commise.
ART 9 → L'action publique des contraventions se prescrit par une année révolue à compter du jour
où l'infraction a été commise.
26
Aménagement en matière d’atteinte aux mineures : délai rallongé / agressions sexuelles / violences
sexuelles ⇒ ART 222-12 / ART 222-29-1 / 227-26 du code pénal
- Délai de prescription plus long quand la victime ne peut pas agir elle-même.
- Délai plus court > matière électorale, fraude électorale ⇒ délai de 6 mois.
- Délai plus court en matière du droit de la presse ⇒ 3 mois
Au-delà de ces délits susvisés, il y a une règle générale dans le code de pp ⇒ rapport à compter de
la majorité des mineurs pour les violences faites aux mineurs ⇒ on reporte à la majorité des
mineurs. Délais de prescription de 10 ans et non de 6 ans → ART 706-47 du code de pp.
Sur le point de délai, en général le délai c’est au jour de la commission d‘infraction. Règle
traditionnelle fixée par les articles 7 et 8 du code de pp. Pas de pb à appliquer cette règle pour les
infractions instantanées. Plus de difficultés pour les infractions continues (escroquerie). Dans ce cas
au jour ou l’état délictueux à pris fin. Parfois en matière d’abus de biens sociaux, au jour où l'état
délictueux est connu.
L’interruption entraîne un report de la prescription car l’interruption faut recourir le reste du délai.
La prescription n'est pas un acte inéluctable : celle-ci peut être interrompue ou suspendue. En cas
d'interruption, un nouveau délai recommence à courir à compter de la date de l'acte interruptif (ex.
un procès-verbal, un acte de poursuite, un acte d'instruction). Cela résulte soit de la loi, soit d'une
convention ou de la force majeure (article 2234 Code civil).
Causes identiques selon la nature des actes - en lien avec Un acte d’instruction ou de poursuite efface le temps
les actes de poursuite ou d'instruction. écoulé entre l’infraction et l’acte.
Le délai de prescription de l'action publique est interrompu par : Nouveau délai de prescription.
1° Tout acte, émanant du ministère public ou de la partie civile, Ce qui distingue l’interruption de la prescription ⇒ la
tendant à la mise en mouvement de l'action publique, prévu aux prescription ne fait pas repartir un nouveau délai.
articles 80,82,87,88,388,531 et 532 du présent code et à l'article
65 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ;
3- la suspension de la prescription
La suspension peut être prévue par la loi, où encore elle est le fait de pratiques jp. Question
préjudicielle à la cour de cassation par exemple. Il faut attendre la procédure de QPC par exemple.
On suspend donc la P. Lorsqu’une personne doit être jugée, MAIS elle souffre d’un trouble mental
passager. Si une personne est détenue à l’étranger, tant que n’est pas résolu d'obtenir son
défèrement en France, on suspend le délai de prescription jusqu’à la résolution de la suspension.
Extinction de l’action publique et de l’action civile. Sur l’aspect pénal, l'acquisition de la P, même
allongée entraîne une extinction progressive.
La loi d'amnistie a pour conséquence d'effacer le caractère infractionnel des faits et fait tomber les
condamnations qui auraient été prononcées avant.
CM 4 : 02/10/2023
But d’intérêt privé. Se définit dans des circonstances où l’infraction entraîne un trouble social.
L’infraction porte sur une personne, ou un bien. Entraîne un préjudice. Cette personne a le droit de
demander réparation à l’auteur des faits. Ce droit va s’exercer de deux façon :
C'est le choix de la victime. Si voie pénale, son action civile qui tend au dédommagement, s’ajoute à
l’action publique. On ne requiert pas de peines. Elle s’en remet aux réquisitions du procureur de la
république.
Objet → une possibilité de restitution détournée par l’infracteur. Faire en sorte que l’infracteur ne
bénéficie pas de l’infraction.
Nature de l’action civile → en lien avec le fait que la victime peut se constituer partie civile. Elle le
fait principalement dans le but d’obtenir réparation. L’action civile soutient l’action publique.
Ce demandeur va porter une action privée en réparation d’un dommage résultant d’une infraction.
Ce n’est exclusivement que la victime qui a souffert. C’est un droit patrimonial = droit à réparation.
On applique les règles de transmission de règles patrimoniales. Le droit à réparation passe à ces
héritiers + subrogation possible, notamment lorsque la victime est désintéressée par l’assureur de
l’infracteur.
A / capacité à agir
29
Droit d’agir et capacité d’exercer ce droit. Appartient aux personnes physiques ayant la PJ +
personnes morales ayant la PJ.
B / l’intérêt à agir
Soulevant des questions de préjudices, et d’intérêt à agir des personnes morales. La personne doit
avoir subi un préjudice, actuel, personnel et direct. Appliqué aux personnes physiques et morales.
Préjudice actuel.
Préjudice personnel → doit avoir été personnellement été lésée. Il peut être moral. Préjudice subi
par la victimes et les proches. Mais il faut que le préjudice soit personnel, collatéral. Préjudice
personnel direct.
ART 2 code de procédure pénale : L'action civile en réparation du dommage causé par un crime, un
délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage
directement causé par l'infraction.
Intérêt direct lorsque la personne morale a vu une infraction à son détriment. Atteinte à son
patrimoine. Plus ardue quand il y a un intérêt collectif.
Lésion de l’intérêt collectif d’une profession peut conduire à octroyer un droit d’action civile à une
personne morale - syndicat professionnel alors que son intérêt lui-même n’est pas lésée. Cela doit
concerner l'ensemble des membres et pas seulement qql membres.
30
Loi de 1920 → les syndicats peuvent exercer des droits réservés à l’action civile. Peuvent porter une
action civile. Elle répond à cette question oui. Par la voix civile / pénale mais il faut déterminer la
notion d’intérêt collectif pour un syndicat professionnel.
/!\ Intérêt collectif→ doit être distingué de l’intérêt individuel des membres du syndicat.
ex / membre d’un syndicat subit une agression → touche lui-même, un intérêt individuel. Le syndicat
professionnel ne peut pas porter l’action civile.
Cet intérêt collectif doit se distinguer de l’intérêt général. L’intérêt général va appartenir de facto au
ministère public - au parquet. L’atteinte à l’IG n’est pas en soit possible.
ex / ordre des médecins peuvent porter une action pour l’exercice illégal de la médecine par une
personne
ex / travail dissimulé
Les ordres professionnels (médecins, notaires, experts comptables) sont liés à des ordres
réglementés. Chargé d’assurer la protection, la dignité de la professionnelle. Ils ont un pouvoir
disciplinaire. La cour de cass n’exclut pas qu’ils puissent agir via l’action civile si l’action civile
permet de protéger l'intérêt collectif qu’il régule.
ex / à l'encontre d’une personne en cas d’exercice illégal, de publicité trompeuse sur des produits
médicaux.
Loi 1er juillet 1901 → droit d’action. Peut exercer l’action civile. Les associations sont reconnues
d’utilité publique.
Quelles conditions s’appliquent pour les associations ? Conditions de droit commun, d’un
particulier ? Ou action civile soumise aux conditions pour les syndicats professionnels?
Si l’association subit un préjudice → pas de représentation d’intérêt. Mais difficulté → qst du droit
d’action pour défendre non pas l’association (détournement d’argent) en elle-même mais l’intérêt
de ses membres. La jp est bcp plus réservée objectant un défaut de préjudice personnel et direct /
préjudice spécifique.
Conditions restrictives. Les associations sont parfois autorisées (plus de 5 ans de création) à agir.
Action exercée par les ayants causes de la victime, du vivant de la victime (créancier - un tiers
subrogé dans ces droits. Ou de la mort de la victime, transmission de l’action civile aux héritiers, aux
ayants droits.
Les créanciers peuvent exercer l’action civile en réparation du dommage devant le tribunal civil car
attentes au patrimoine de la victime. ART 1166 Civ = les créanciers ont la faculté d'exercer l'action
civile en réparation d'un dommage causé par une infraction. Ils peuvent exercer l'action civile quand
le dommage porte sur le patrimoine de la victime. Cependant, quand la victime a souffert d'une
infraction non matériel alors les créanciers ne peuvent pas se substituer à la victime pour les actions
morales.
Mais si pas directement attentatoire au patrimoine, les créanciers ne peuvent pas se substituer
pour des considérations morales.
→ Devant une juridiction pénale que si le créancier justifie d’un intérêt personnel et direct.
En cas de décès, agir en réparation contre l’infracteur. Comme en matière de RC, qu’il y a deux
situations :
Lorsque l'action publique a déjà été mise en mouvement, par le ministère public ou par la victime,
les héritiers sont recevables à poursuivre l'indemnisation du préjudice subi par leur auteur devant la
juridiction pénale. En revanche, lorsque l'action publique n'a pas été déclenchée, seule la voie
civile reste ouverte à l'héritier.
N'empêche pas les proches de porter une action civile pour leur préjudice eux-mêmes → Préjudice
moral du défunt.
- action acquise par les héritiers selon que la victime soit décédée immédiatement à la suite
de l’infraction
Le droit d’action n’est pas né dans son patrimoine. Pas transmis. C’est le préjudice subi par les
proches. Concomitance (meurtre, homocide). Pas le préjudice subi par la victime.
Avec l’action civile, ce droit à réparation est une dette civile devant la juridiction pénale. Peut
s’exercer contre l’auteur, co-auteur, complice et contre les tiers civilement responsable de l'auteur
et du complice, contre l’administration (si protection du fonctionnaire).
Si le délinquant décède, l’action publique s’éteint de facto. L’action civile peut survivre car
transmission de la dette de réparation à l'égard du patrimoine du délinquant. AC possible contre les
héritiers exclusivement par la voie civile.
L’action civile peut être exercée soit par la voie civile, pénale en tant qu’accessoire à l’action
publique.
Il ne fait aucun doute que le fonctionnaire qui s'est rendu coupable d'une infraction à la loi pénale,
que ce soit dans l'exercice ou en dehors de l'exercice de ses fonctions, peut être poursuivi, comme
tout citoyen, devant les tribunaux répressifs, par l'action publique.
Mais est-il possible d'exercer contre lui, devant ces mêmes tribunaux, l'action civile en réparation du
dommage résultant d'une infraction commise dans l'exercice de ses fonctions, lorsque par le jeu des
règles de la responsabilité du droit administratif, c'est l'administration qui est tenue de réparer ce
dommage ? Le principe de la séparation des autorités administrative et judiciaire ne fait-il pas
obstacle à l'exercice de l'action civile contre le fonctionnaire et l'administration devant le juge
répressif.
D'après la chambre criminelle de la Cour de cassation, la juridiction répressive qui est compétente
pour statuer sur l'action publique exercée contre un fonctionnaire, a également compétence pour
statuer sur l'action civile, en cas d'infraction commise par ce fonctionnaire, tout au moins lorsque
cette infraction suppose une faute personnelle de l'agent détachable de la fonction, et que
l'administration n'intervient que comme garante de la réparation du dommage résultant de la faute
personnelle de son agent.
Est détachable de la fonction d'un agent public, la faute impliquant une intention de nuire ou
présentant une gravité particulière et révélant un manquement volontaire et inexcusable à des
obligations d'ordre professionnel et déontologique. Aussi, le juge pénal est compétent pour statuer
33
sur l'action civile engagée contre les agents ayant commis des faits illégaux, jetant le discrédit sur
l'ensemble de la fonction publique.
Mais, si l'infraction commise par un fonctionnaire résulte d'une faute de service ou non détachable
du service, mettant en jeu la responsabilité civile de l'administration, le tribunal répressif, compétent
pour juger l'action publique, ne peut plus statuer sur l'action civile, car la responsabilité de
l'administration ne peut, en principe, être mise en cause et appréciée que devant les tribunaux
administratifs. Il semble cependant, que le juge pénal puisse apprécier la faute de la victime, visée
par l'opération de police judiciaire.
En d'autres termes, le juge répressif est compétent pour statuer sur L'action civile exercée contre un
fonctionnaire, si l'infraction pour laquelle il est poursuivi est due à une faute personnelle 4; mais il ne
l'est plus, en principe, si l'infraction du fonctionnaire implique une faute non détachable sistrerice,
mettant en jeu directement la responsabilité civile de l’administration.
• En cas de conflit d'intérêt reproché au président d'un tribunal de commerce, commis dans
l'exercice de son activité juridictionnelle, la responsabilité civile relève soit des art. L. 141-1 s. du COJ,
soit des art. 366-1 s. C. pr. civ.
Le prévenu comme le tiers civilement responsable va devoir avoir une capacité juridique pour être
poursuivis sous le prisme de l’action civile.
- tribunal civil
- tribunal répressif
Demande en réparation d‘un dommage privé. Prise en compte par le législateur → le L considère
qu’il devrait être possible de le présenter devant un tribunal pénal.
34
Qualification : se constituer partie civile par intervention. Soit en mettant soi-même l’action publique
en mouvement (citation), plainte constitution de partie civile. Ce choix appartient à la victime - ART 3
du code de procédure pénale : L'action civile peut être exercée en même temps que l'action
publique et devant la même juridiction.
Elle sera recevable pour tous chefs de dommages, aussi bien matériels que corporels ou moraux, qui
découleront des faits objets de la poursuite.
1 - le fondement
2- les conditions
Existe de facto. Mais nous devons préciser que dans certaines circonstances la victime n’a pas ce
droit d’option car il est fermé.
Les juridictions civiles en principe compétentes pour statuer sur l’action civile, n’en peuvent
connaître dans deux cas.
- incompétence du juge civil résultant des délits civils de diffamation - L 29 juillet 1881 →
régime dérogatoire. L’action civile ne peut pas être disjointe de l’action pénale.
- matière de responsabilité des instituteurs → voie civile fermée → Loi de 1937, intégré au
code de l'éducation L911-4 - Responsabilité mise en cause directement à l’encontre de l’Etat.
- Les juridictions répressives d’exceptions sont incompétentes pour statuer sur l’action civile
→ tribunaux militaires, cour de sûretés de l’Etat.
- disposition en matière d’infraction de terrorrisme → l’action civile en réparation ne peut
être portée que devant une juridiction civile.
- L’action civile intentée non plus par la victime elle-même mais par le cessionnaire des droits
de la victime. On considère que c'est un acte contractuel - la cession du droit à indemnité
consentie par la victime - qui est à l’origine de l’action civile du cessionnaire et que donc le
tribunal répressif n’en peut connaître. Aussi, la même solution a été adoptée pour l’action
des héritiers, lorsque l’action publique n’a pas été engagée du vivant de la victime.
Droit d’option exercé par la victime lorsqu’il existe. Principe de l’impossibilité de choisir son juge
B / l'irrévocabilité de l’option
ART 5 du code de pp
1- Règle d’intérêt privé → invoqué que par le prévenu lui-même, non par le juge / ministère. Ce
prévenu ne peut l’évoquer qu’avant tout examen au fond du litige. In limine litis.
Règle traditionnelle. Cette exception doit être relevée au début du procès pénal.
2 - les exceptions
- L’option n’est irrévocable que si la partie lésée a d’abord choisi la voie civile → ART 5
- L’option n’est pas irrévocable quand la partie lésée a d’abord choisi la voie criminelle. → ART
426 code de pp.
Si la victime a d’abord choisi la voie pénale, c’est favorable pour l’auteur d’être attrait dv la J civile,
on peut changer. Principe favorable aux prévenus.
Lorsque la partie lésée a porté son action civile d’abord devant le tribunal civil ou devant le tribunal
de commerce, elle ne peut en principe se désister pour la porter ensuite devant la juridiction
répressive.
Lorsque la partie lésée a d'abord choisi la voie civile, il ne lui est pas toujours interdit de revenir en
arrière pour prendre la voie répressive. La jurisprudence avait admis en effet plusieurs
tempéraments, dont certains ont été expressément consacrés par le Code de procédure pénale (art.
5).
- Il en est ainsi lorsque la juridiction civile saisie était une juridiction étrangère ou une
juridiction française incompétente. En ce cas, la partie lésée a la possibilité de porter son
action civile devant la juridiction criminelle, et ce, que l'incompétence du juge civil soit
absolue ou relative.
36
=> juridiction étrangère, juridiction civile pas compétente car elle s’est trompée on peut saisir la
juridiction pénales. L'article 5 du Code de procédure pénale a confirmé cette solution en parlant de
la partie lésée « qui a exercé son action devant la juridiction civile compétente».
- Et même, si la partie lésée a saisi une juridiction civile compétente, son option ne sera
irrévocable que si elle entend porter devant le tribunal répressif la même action en
réparation que celle déjà engagée devant le tribunal civil, tant au point de vue de son objet,
que de sa cause et des parties.
Mais rien n'empêche la partie lésée d'intenter devant le tribunal répressif une action civile différente
par sa cause ou son objet de celle déjà exercée devant le tribunal civil
Faciliter + grande de la victime. Force de frappe. Qst d’économie + efficacité - solidarité entre
auteurs / coauteurs. Condamnation ad personam → personnalité de la responsabilité pénale +
solidarité en matière civile et permet à la victime de bénéficier de plusieurs débiteurs possible.
Solvabilité plus grande.
CM 5: 23/10/2023
La question est également celle de la modalité, selon laquelle la personne victime va pouvoir faire valoir cette
demande devant la juridiction.
Cette modalité d’intervention dépend du fait que l’action publique ait déjà été engagée par le ministère public.
Si non > l’action va devoir être utilisé par la victime qui souhaite la mettre en oeuvre
1 - l’intervention
- Le MP a déjà exercé son action publique. La partie lésée peut se constituer civile. Soit une
intervention dv la juridiction d'instruction (quand il y a une instruction préalable > crime, qlq cas de
délits graves) - ART 87 cpp.
- La partie lésée peut aussi intervenir devant la juridiction de jugement et elle peut le faire qlq soit la
juridiction de jugement (tribunal de police, correctionnel, cour d’assises) - ART 418 cpp.
37
Place importante de la victime devant la juridiction répressive. Elle a le droit de faire valoir son préjudice et
d’en obtenir réparation. Liberté + faveur à la victime intervenant à tous les stades de la procédure.
2- l’action
Cela permet à la victime de citer directement par un exploit d' huissier, le prévenu. Peut le faire
exclusivement lorsqu’il n’y a pas d’instruction obligatoire. Il s’agit des contraventions, et pour les délits lorsque
ceux-ci ne nécessitent pas d’instruction préalable. Cette citation est exclue en matière criminelle dv la
juridiction répressive.
- Soit une action par voie de défaut d’une plainte avec constitution de partie civile
Citation directe dv le tribunal n’est pas possible car l’auteur est inconnu, soit il existe un principe d’instruction
obligatoire du dossier (en cas de crimes et des délits graves).
Hormis ces deux cas, la plainte avec constitution de partie civile est la voie d’action pour la victime. Permet
d’initier d’action publique à défaut d’une action réalisée par le MP.
C’est important car le parquet à une place central dans la pp. Il va déployer sur le territoire une politique
pénale > met en œuvre ce principe d’opportunité en fonction des priorités politiques. Cela justifie le lien de
subordination avec le garde des sceaux.
Il y avait une sorte d’exclusivité du parquet pour la défense de l'ordre public. Seul le parquet peut requérir des
peines. On aménage cette affirmation. Elle reste réelle. Cette plainte permet à la victime de se substituer à
l’inaction du MP. Cela force le parquet à intervenir. Droit d'initiative qui pallie l’inertie du parquet. Une fois
que la plainte est enclenchée, c’est le retour au principe : le parquet reste la partie principal au procès pénal.
/!\ cette spécificité de la plainte permettant de déclencher des poursuites. Ce déclenchement n’est
qu’accessoire par rapport à l’action publique.
/!\ csq de cette plainte : elle peut potentiellement la responsabilité de la victime. Sanction prévue dans le code
en lien avec les abus commis dans la constitution de partie civile. Abus caractérisés par la mauvaise foi,
malveillance de la victime.
/!\ cette plainte : fait que la victime va devenir une partie au procès. Cela suppose un certain nombre de droit
<> droit d’information, d’être destinataire d’informations sur la procédure + droit d’obtenir réparation du
préjudice.
/!\ la victime ne peut plus être témoin dans l’action et au procès pénal. Si l’accusation ne repose que sur son
témoignage, la victime n’a pas intérêt à se porter partie civile devant le tribunal répressif.
Ce jugement de l’action civile va être considéré à partir du moment (action, citation), subséquent au jugement
de l’action publique - il est secondaire. Le code pénal rappelle ce caractère accessoire - cela s’explique par le
fait que l’intérêt de la voie pénale repose sur la reconnaissance de la culpabilité. Jugement de l’action civile
dépend de la déclaration de culpabilité préalable. Se fonde outre la culpabilité, sur l’ensemble des éléments
mis dans le débat, sur la réalité, le quantum du préjudice subi.
Cette réparation est une réparation civile en lien avec la hauteur du préjudice. Pas de D&I punitifs. L’amende
n’a pas pour objet la réparation du préjudice. Le tribunal répressif apprécie le quantum.
La partie civile à la possibilité d’intenter une action civile dans le cadre d’un procès civil devant une juridiction
ad hoc, et va être décorréler de l’action publique en partie. En partie, seulement, car le droit à réparation va
naître aussi, en fonction de la faute reconnue via une déclaration de culpabilité par la juridiction pénale qui
juge la personne. La prise de position du tribunal répressif à un impact.
ex / dans les fautes non intentionnelles - ART 121-3 du code pénal - il y a une notion de faute qui va être lié à
l’absence de recherche de conscience et souhaité d’une violation de la loi pénale > faute d’imprudence /
négligée d’une telle gravité > elle va constituer une faute de nature pénale. Cette faute de nature pénale, peut
être une faute qualifiée, va fonder, si elle est reconnue, le droit à réparation devant la juridiction civile ⇒ lien
étroit.
Un certain nombre de règles sont mises en place afin de permettre au juge civil d’apprécier la position prise
par le juge pénal.
ART 4 al 2 cpp > une règle qui dit que le criminel tient le civil en état. Le tribunal civil doit attendre pour statuer
que le tribunal pénal ait statué sur l’action publique. Idée d’imposer un sursis à statuer au juge civil > primauté
du juge pénal, s’expliquant par la finalité.
Règle qui peut aussi dissuader la victime du choix de cette action civile.
/!\ On constate que la place qui est laissée à la victime > elle peut être actrice au sein du procès pénal, elle
peut initier la poursuite en cas d'inertie du procureur. Même si initiative, le parquet reste la partie principale à
la poursuite. Place de plus en plus centrale de la victime mais accessoire pour des raisons politiques et
philosophiques.
Cette action civile > réparation d‘un dommage privé. Cette action peut s’éteindre par un paiement, une
transaction > l’action civile s’éteint.
Elle s’éteint par voie principale > désintéressement de la victime par l’auteur des faits.
L'action civile s’exerce en réparation d’un dommage > spécificité en lien avec l’existence de l'infraction. Elle
s’éteint en conséquence de l'extinction de l’action publique - ex / la prescription à l’action >> délais pendant
laquelle l’autorité publique peut poursuivre un infracteur. Modifié en 2017 ⇒ ART 7,8,9 cpp. Ça éteint l’action
civile de manière accessoire.
39
Important pour la victime de mettre en œuvre une plainte avec constitution partie civile > permet à la victime
de pallier l’éventuel prescription à l’action qui serait due à l’inaction du parquet.
Causes propres à la nature des obligations civiles. Action civile est une action en paiement. Cette action civile
par le paiement d’une indemnité, d’une remise de dette, compensation, prescription en matière civile. Modes
normaux des obligations civiles.
Aussi, transaction, désistement étant de nature à éteindre l’action civile ⇒ ART 1240, ART 1241.
⇒ action en réparation selon change l’origine du droit à la répartition (délictuelle, quasi délictuelle)
Ces causes vont éteindre QUE l’action civile. le paiement désistement transaction etc vont éteindre
définitivement tout droit à réparation de la victime.
L'extinction de la seule action civile car la victime a été désintéressée, ne touche que cette action civile, va
survivre l’action publique restant indépendante de la demande de la victime.
Cette action civile ne peut plus être exercée ni devant une juridiction civile et pénale quand l’action pénale
elle-même ne peut plus l’être.
ART 10 al 1 du cpp.
Cette prescription est en lien avec la prescription de l’action pénale, dont on a donné les quantum (ART 7.8.9)
⇒ l'inaction du procureur de la rep (sauf exceptions infractions occultes). Parfois, la victime n’agit pas malgré
l'inaction du parquet, ce qui éteint son droit à l’exercice de l’action civile; mais la victime peut agir devant le
tribunal civil en amont de la prescription pénale ⇒ le plus sécurisée.
Une décision a été rendue au fond sur les même faits mais avec une qualification différente, et qu’une décision
est intervenue, cela va entrainer par rapport à ces faits, une extinction de l’action publique (saisi in rem de la
juridiction, principe non bis in idem ⇒ s’applique totalement selon des conditions, une fois que les faits ont été
soumis au juge + décision définitive et irrévocable, ces mêmes faits ne feront pas l’objet d’un autre jugement
sous une autre qualification) ⇒ principe de légalité
40
Cette double voie permet à une victime de se voir désintéresser et une plus grande protection pour obtenir
réparation du fait de ces deux voies + possibilité de pallier l'insertion.
Approche chronologique.
propos liminaires : le mot police est complexe car il se mélange avec des considérations de DA.
Les autorités administratives sont dotés d’un pouvoir de police. Il n’y a pas d’unicité de la notion de police +
l’organe de police (enquête etc).
Spécificité de la PA > mission de prévention. Veille au respect des prescriptions des obligations des autorités
administratives. On surveille. Apporte aide aux citoyens.
A pour mission de veiller aussi aux prescriptions législatives et réglementaires, mais si elles sont violées >
entraîne l’application de normes pénales. Dans la PJ, l’objet va être surtout de veiller à l’absence de
comportement pénal. Mission principal de sécurité + dans l'exercice de ces fonctions, la PJ exerce des missions
tendant à la recherche d’éléments en liant avec la réalisation de l’infractions (preuves etc).
AINSI :
⇒ Mais on peut avoir deux corps distincts (police municipale, prérogatives qui ne sont pas celles des officiers
de PJ).
L’activité de la PJ est orientée vers la découverte d'infractions + identification des acteurs + poursuite des
auteurs, avec pour idée de permettre aux autorités constitués (ordre judiciaire dans son organisation pénale)
de faire condamner les auteurs de l'infraction + permettre à la victime de réparer son préjudice +
reconnaissance la qualité d’auteurs de faits.
SECTION I - la composition de la PJ
Ces officiers sont décrits dans leurs caractéristiques et leurs statuts à l’ART 16 cpp qui dresse la liste des
personnes qui ont cette qualité.
On parle de cette qualité, dont les missions (découverte, identification + pouvoirs de coercitions) sont attachés
à ce statut.
Ils sont investis de cette qualité en raison de leurs concours, de leurs missions etc + nomination par le ministre
de l’Intérieur.
Gendarmes qui n’ont pas la qualité d’OPJ. Membres titulaires de la police nationale. Se définit par l’absence du
statut d’OPJ.
Agent de l'administration des eaux et forêts, agents de douane (des pouvoirs supérieurs à ceux de simples
pouvoirs de PA. Revêt le statut d’OPJ de part les missions confiées.
Hypothèse :
- le procureur de la république.
Ont des pouvoirs des officiers de PJ en cas d’infractions flagrantes à partir du moment où le délit est punissable
d’une peine de prison.
ART 68 cpp. Va prendre en charge l’accomplissement d’acte de PJ + donner des consignes aux officiers de PJ
pour se faire.
42
ex / délivrer un mandat de recherche, requérir le concours de la force publique >> > ART 70 cpp + 42 cpp
La flagrance : crimes ou délits qui vient d’être commis. Sorte de rumeur publique. Elle impose une urgence
parce qu'on a bcp plus de chance de trouver le coupable pour un crime qui vient d’être commis. Équilibre
modifié en laissant à des autorités qui n'ont pas le statut de OPJ, de plus grands pouvoirs coercitifs, car on va
optimiser les chances de poursuites + identification de la poursuite.
Penche moins envers les principes de protection de la liberté individuelle ⇒ Bilan coût / avantage.
Le proc détient des pouvoirs et des prérogatives qui sont en lien avec la qualité d’OPJ. Son statut l’invite au
titre de l’ART 41 al 4 cpp. Activité de direction de la PJ. Il a donc des prérogatives de ces officiers de PJ.
⇒ statut de directeur de l'enquête. Le magistrat du parquet revêt les pouvoirs des OPJ de grade supérieur en
donnant des consignes + dirige l’activité des OPJ. Le parquet va demander à des OPJ d’aller diligenter des actes
d'enquête sur des scène + auditionné. Le parquet tant au stade de la procédure, qu’aux autres stades, peut le
faire mais délègue une partie à ces OPJ.
Dans l'exercice des ces fonctions, le JI peut requérir directement l’aide de la force publique.
ART 51 al 3 du cpp.
La PJ à l’obligation, lorsqu’une instruction est ouverte, d'exécuter les délégations de juridictions d’instructions.
ART 14 al 2 cpp ⇒ pouvoir de direction mais se cristallise sur les commissions rogatoires dont il peut demander
l'exécution aux OPJ.
Ces autorités ont un stade supérieur de pouvoirs. Ces autorités se voient attribuer des pouvoirs des OPJ.
- le préfet
Prérogatives spécifiques dans certaines régions. Ce préfet a pendant très longtemps été doté de pouvoirs de
PJ. Au fur et à mesure, il y a eu des critiques. La loi de 1993 a supprimé la disposition du code de pp donnant
des prérogatives de PJ au préfet.
Pouvoirs de PJ ont été ré instaurées. Le préfet va conserver des pouvoirs de PJ dans toute la matière d'
infractions portées contre la sûreté de l'Etat.
ART 14 cpp :
43
⇒ hypothèse dans laquelle une information judiciaire a été ouverte, dans l'ensemble des crimes + délits plus
graves, la PJ exécute les délégations des juridictions d'instruction. La PJ exécute des commissions rogatoires et
va répondre aux réquisitions du JI.
⇒ information judiciaire n’est pas encore ouverte, avant la saisine du magistrat ou dans les affaires qui ne
nécessitent pas d’instruction⇒ la PJ va être chargée de constater des infractions, rassembler des preuves, et
rechercher les auteurs ⇒ attribution générales de la PJ, ils le font en fonction de leurs propres statuts. La PJ
reste un organe de police.
Dans certaines circonstances, les OPJ vont pouvoir être délégués à d’autres types de missions.
Proximité avec les missions de AP. Les missions de PJ se tournent vers la recherche d’éléments d’infractions +
preuves.
Ces pouvoirs d’investigation peuvent être donnés à une autorité administrative. Il s’agit de pouvoirs
exceptionnels, qui n’exclut pas l'intervention des OPJ à proprement parler ⇒ on combine des pouvoirs
d’investigation avec un pouvoir de PA.
ex/ contrôle d’identité + fouilles des bagages ⇒ le préfet par décision motivée, peut autoriser les OPJ à
procéder à ces contrôles pour éviter un trouble. Les OPJ peuvent être mandatées par le préfet dans le cadre de
mission de PA.
ex / le ministre de l’intérieur peut prononcer des assignations à résidence quand la personne en question
semble présenter une menace pour la sécurité et OP. Les OPJ doivent aider en quérant cette personne et
l’amener dans le lieu de résidence.
ex / les AA ordonnent des perquisitions dans des lieux susceptibles d’être une menace à la sécurité publique.
Ces critères liés à la menace pesant sur l’OP est essentiel. Ces mesures relèvent du choix d’une AA alors
qu’elles sont très coercitives. Il y a un enjeu de sécurité nationale avec l’aide de l’OPJ.
Le gouvernement a fait un choix ⇒ point de départ, c’est la mise en place de l'État d'urgence ⇒ équilibre entre
la liberté individuelle et la sécurité publique. Donc; on a mis en place une législation depuis 2017 qui va
renforcer les pouvoirs des préfets en matière de prévention dans la C° d’infractions de terrorisme.
L'accroissement du pouvoir des préfets est concomitant à l’idée que ça va permettre la fin de l’ EUrgence dans
des situations dans lesquelles s'il y a un risque majeur mais pas assez vif pour justifier l’EU. Tout en gardant
une agilité par l’intervention du préfet.
44
ex / Le préfet peut instituer un périmètre de sécurité ⇒ les OPJ vont le mettre en place et agir au sein de ces
périmètres (fouilles) en dehors de tt autorisations / commissions rogatoires.
⇒ agilité + rapidement
Il s’agit d'une interdiction prise par le ministère de l'intérieur contre qqn de ne pas se déplacer dans un
périmètre donné.
⇒ Aménagement important par rapport au principe de police judiciaire garante des libertés individuelles.
Définies dans le code de la sécurité intérieure et donnent et confère sur ordre du ministre de l’intérieur / 1er
ministre ⇒ donnent missions aux OPJ de recueillir des renseignements. (localisation, interceptions de
correspondances⇒ autorisation du juge de la liberté et de la détention).
/!\ spécificité en lien avec des risques majeurs. Les OPJ prêtent leurs concours dans le cadre de la PA.
La police a pour fonction de recevoir des plaintes, procéder à des vérifications d’identité etc + opération de
surveillance etc.
ART 17 cpp.
Cette dénonciation : acte par lequel une personne est une autorité de la commission des infractions.
La dénonciation est réalisée par une personne qui n’est pas victime. Contrairement à une plainte. Pour
déposer plainte, il faut la qualité de victime.
Dans les dénonciations, il y a celle de l’ART 40 cpp, obligation pesant sur les autorités constituées ⇒
dénoncer des faits de nature infractionnel dont ils ont l’existence dans la nature de leurs fonctions.
Au titre de la loi, il y a une obligation de dénonciation pesant sur un certain nombre de personnes privées - ex /
dénonciation de l’ART ??
Aussi, certains professionnels peuvent dénoncer des faits délictueux (levée du secret professionnel) dans le
cadre de leur travail. Mais ce n’est pas une obligation.
45
Dénonciation provient :
- témoin
- tiers
- autorités constitué
- personnes de part leur métier ont un secret mais peuvent dénoncer des faits
- lanceurs d’alerte
La plainte provient de la victime de l’infraction. Peut être adressée (plainte simple), soit devant l’OPJ (ART 17
cpp) soit auprès du procureur de la Rep (ART 40 cpp). La plainte peut aussi (si constitution de partie civile) être
portée devant le JI. La PJ va être tenue de recevoir ces plaintes, la transmettre aux services territorialement
compétents. La police va dresser un PV, et donner un recipice à la victime. La police transmet tt les plaintes et
les dénonciations qu’elle a reçu au procureur de la rep afin de mettre le proc en mesure de juger de la gravité
de la plainte, des atteintes, de la pertinence de diligenter des investigations supplémentaires.
Les OPJ diligentent qql constatations et vérifications, pour s’assurer du sérieux de la plainte ou si les éléments
laissent à penser que le proc de la rep ne pourra pas prendre ne mesure la plainte sans ces constatations /
vérifications.
Le rôle de la PJ est de constater les infractions ART 14 cpp. ART 40 cpp vise les autorités constituées et les
fonctionnaires.
Traces laissées par les infractions, décrire les circonstances autour la commission de l’infraction.
ART 19; 21; 22; 28 ; 29cpp. Désignant les autorités chargées de dresser des PV ⇒ OPJ, APJ, autres autorités
n’ayant pas le statut mais ayant certaines prérogatives (agents des eaux et forêts, agents de la direction
générale des douanes).
Ce pouvoir de constatation donne une base à la constatation du fait infractionnel ⇒ c’est un début d'enquête.
Il faut savoir comment ils sont rédigés ⇒ conditions de rédaction + forme requise par la loi. Ces PV ont une
valeur de renseignement. Ils ne sont pas liés à la juridiction de jugement notamment.
⇒ Différents types de forces probantes sont attachés aux PV. Certains font foi sauf preuves probantes
contraires.
/!\ En principe, le PV a une valeur de renseignement, il a une force probante plus grande parfois, il doit être
combattu par une preuve contraire ou une action spécifique. D’autre part, les PV vont interrompre la
prescription de l’action publique.
Même si l’action publique est mise en mouvement, avant les 6 ans révolus en matière délictuelle, l’action
publique cristallise l’action du MP pendant ces 6 ans. Fait repartir le délai, interrompt les délais de
prescription, mais si une instruction, à la suite de la mise en mvt de l’action publique “dors” pdt 6 ans et un
jour, il peut y avoir une prescription du fait de l’inaction du JI / parquet.
Et il y a une règle d’interruption de la prescription de l’action publique si un acte d’instruction est réalisé
dans le dossier, s’il y a des éléments qui justifient une intervention, qui justifient qu’on arrivera
46
potentiellement à l'identification d’un coupable. Dans ce cas là, la rédaction d’un PV par un OPJ fait partie des
actes qui sont susceptibles d’interrompre la prescription de l’action publique.
CM 6 : 06/11/2023
Identifier l’ensemble des actes de nature à être réalisés par les OPJ. Réformes successives.
Modification par la Loi de 2018 > modifiant les dispo du cpp > déterminent dans quelles conditions / cas ce
contrôle peut intervenir.
Ce CI intervient :
- lorsqu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que la personne a commis ou tente de
commettre une infraction.
- L'intéressé prépare la commission d'un crime ou d’un délit.
- La personne est susceptible de fournir des éléments relatifs à une enquête, crimes et délits.
- Une personne est soupçonnée, susceptible d’être soumise à des recherches ordonnées par l’autorité
judiciaire. Cette personne s’est soit enfuit, fasse l’objet d’un contrôle judiciaire qu'elle ne respecte
pas.
Ces contrôles sont complétés par un dispositif > rechercher certaines infractions > ART 78-2 al 2 cpp. Le
procureur de la république peut prescrire des contrôles d’identité dans un lieu et une durée limitée > contrôle
systématiques sans motivation.
A charge pour le justiciable de faire valoir son identité > carte, permis de conduire
Autorisée au lendemain des attentats de 2001. OPJ agisse sur demande du procureur de la rep.
ART 421 etc ; trafic d’armes explosifs > code de la défense, code de la sécurité intérieure ; trafic de
stupéfiants ; recel
Possible pour la recherche d'infraction jugés les plus graves, 1991, comme le trafic de stupéfiant. Initié pour les
infractions les plus graves, ART 706-32 cpp > stupéfiant. Puis élargissement aux nouvelles méthodes
47
d'organisations et la criminalité organisée (trafic d’être humain, atteinte au recel). Régime prévu aux ART 706-
80 et suivants cpp.
Csq > principe de loyauté > s’impose aux autorités publiques, OPJ, magistrats > préserver le droit des
justiciables > caractère intrusif et liberticide et peuvent conduire à s’auto incriminer > attentatoire aux intérêts
et à l’OP
Devenir une pratique policière courante. On se heurtait à la question des conditions dans lesquelles l’autorité
publique peut admettre ce type de surveillance dans une société démocratique ?
Conditions posées par la CEDH, arrêt du 2 septembre 2010 > met en place la condition de la proportionnalité.
Au regard de cet jp, elle fixe un cap au législateur français de proportionnalité. La loi a donc réglementé en
2014 les conditions de cette mise en oeuvre > ART 230-32 du cpp
Conditions en lien avec l’autorité susceptible (parquet) de prescrire cette autorisation de la géolocalisation +
description des infractions pouvant être concernées (ART 706-73 cpp - tel les infractions de grandes
criminalités).
Prévues dans le cadre des infractions de criminalité organisée > ART 706-73 et ART 706-73-1 du cpp.
Dépend de la nature des enquêtes menées par les OPJ. Il y a les enquêtes de flagrance, l'enquête préliminaire.
Il appartient en principe, au juge d’instruction de procéder à toutes mesures d'instructions utiles à l’atteinte de
la vérité. Le L donne à la police judiciaire le pouvoir de procéder à des enquêtes. Le L a d’abord donné ce
pouvoir dans le cadre de la flagrance.
Motivation d ‘efficacité. Plus les faits commis sont récents, plus il y a de chances de retrouver les infracteurs.
Part la plus importante des enquêtes > 85% des affaires sont le fruit d’une enquête policière
Les OPJ peuvent, quand une instruction est ouverte, exécuter les délégations et réquisitions des J
d’instructions.
48
Lorsque la J d'instruction est saisie, le juge peut mandater les OPJ pour exécuter des actes > commissions
rogatoires.
Ouvre la faculté d’enquête aux OPJ. Les OPJ peuvent constater l’infraction (PV), + pouvoir de recherche
immédiate, les renseignements utiles à la manifestation de la vérité, avec des MOYENS COERCITIFS.
16 jours maximum.
ART 53 cpp : Est qualifié crime ou délit flagrant le crime ou le délit qui se commet actuellement, ou qui vient de se
commettre. Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque, dans un temps très voisin de l'action, la personne
soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession d'objets, ou présente des
traces ou indices, laissant penser qu'elle a participé au crime ou au délit.
A la suite de la constatation d'un crime ou d'un délit flagrant, l'enquête menée sous le contrôle du procureur de la
République dans les conditions prévues par le présent chapitre peut se poursuivre sans discontinuer pendant
une durée de huit jours.
Lorsque des investigations nécessaires à la manifestation de la vérité pour un crime ou un délit puni d'une peine
supérieure ou égale à cinq ans d'emprisonnement ne peuvent être différées, le procureur de la République peut
décider la prolongation, dans les mêmes conditions, de l'enquête pour une durée maximale de huit jours.
Définition de la notion de flagrance + le fait que la flagrance ouvrant un droit d'enquête collective sous la resp
du proc de la rep, a une durée limitée > caractère exorbitant et coercitif est limité.
La difficulté du L a précisé cette notion. Évoque un certain nombre de situations. La jp a essayé d'éclaircir ces
situations. Apprécié au cas par cas par les juridictions. L’enjeu est d'éviter l'annulation des actes d'enquêtes.
Pouvoirs d'instruction donnés de façon exceptionnelle et réduire dans le temps à des OPJ.
Cela va avoir pour but de recueillir les preuves + les faire surgir. Les OPJ vont rechercher les documents, objets,
perquisitions possibles (régime spécifique parfois). Ces mesures vont être attentatoires à la liberté individuelle,
diligenté par le procureur / OPJ > garanti minimale des protections de liberté individuelles. On applique les
règles relatives aux horaires des perquisitions + protections en cas de perquisitions (témoins etc)
- les OPJ peuvent aussi réaliser des saisies - ART 54 et 56 cpp > sur objets, valeurs monétaires > régime
spécifique
- peuvent être diligentées des auditions de témoins et de suspects. Possibilité d'interdire aux personnes
présentes de s’écarter des lieux - ART 6
- mesure de GAV
49
autorisée pour la PJ au cours d'enquête de flagrance > décision de placement en GAV avec une durée
minimum de 24h + prolongation possible + 4h - ART 62 cpp - prorogation de 48h sous autorisation du
procureur de la rep
Garde à vue exécuté sous le contrôle du procureur de la république, qui va être en mesure si le maintien ou la
prolongation sont nécessaires et proportionnés à la gravité des faits. Le procureur décide la remise en liberté
ou le défèrement devant le parquetier qui orientera la procédure.
Loi de 1993 > droit des personnes gardés à vue, droit d’être informé (faire des déclarations, se taire, ne pas
s’auto incriminer), droit d’être assisté d’un avocat, d’être assisté par un interprète, droit d’être examiné par un
médecin (obligation pour le mineur)
Assistance par avocat - ART 63-4 cpp. CEDH > droit à l’avocat = droit fondamental
Les victimes sont informées dans le cadre de ces enquêtes et peuvent être assistées, aidées par des
associations conventionnelles.
Le droit pénal, le code de pp assimile un type d’enquête à l'enquête de flagrance > cas du cadavre. ART 74 cpp
Parfois, il est nécessaire d'avoir un certain nombre pour saisir la juridiction et engager l’action publique.
On essaye d’établir des éléments qui permettront au proc d’exercer son principe d’opportunité des poursuites
de la façon la plus pertinente possible.
Saisie de l’OPJ pour diligenter des mesures supplémentaires. Cette enquête préliminaire est utile. Le but c’est
d'accroître les éléments en lien en recherche de la manifestation de la vérité. Ce qui passe par l'enquête
préliminaire échappe dans un premier temps à l'enquête préparatoire. L'enquête préliminaire se substitue à
l'enquête de l’instruction préparatoire.
- ART 12 cpp
compléter.
- audition de personne > les personnes entendues vont être entendues à titre de renseignement et non
pas de témoins. Ces auditions sont qualifiées d’auditions libres qui ne contraignent pas les personnes
visées par les demandes d’auditions
Mécanisme de relais
Obligation de GAV > si soupçonné d’avoir commis les faits > afin de garantir les droits
Hiérarchisation entre l'audition libre par les OPJ et garde à vue qui nécessité autorisation du proc.
L’ensemble de ces constatations pouvant porter sur le transport à l’infraction, le fait de se présenter au
domicile de la personne etc, sont des éléments relevant de l'enquête préliminaire, supposant le consentement
de la personne en question. Dans le cadre de l'enquête de flagrance, c’est coercitif. ART 76 cpp.
50
S’oppose aux organes de police, chargés de l’administration de la justice, intervenant dans le procès pénal et
vont être amenés à connaître de la situation du délinquant.
- d’instruction
- de jugement
En matière répressive, les affaires et la réalisation d’une infraction ne sont pas directement portées aux
juridictions de jugement. Le L considère que les affaires les plus graves, doivent faire l’objet d’une instruction
de la part du magistrat > rassembler des preuves, si nécessite la saisine d’une juridiction de jugement. Ce juge
va avoir un rôle central. Statut protecteur du magistrat.
A lui seul, il est la juridiction d'instruction de premier degré. Juge du tribunal judiciaire. ART 50 du cpp. Ce juge
va être saisie par une désignation dans un dossier donné. Magistrat du siège > qualité en lien avec la
protection des libertés individuelles.
Celui d’une juridiction de premier degré, compétente pour les infractions commises dans le ressort du tribunal,
commise par une personne qui se trouve dans ce resort, qu’elle y habite ou qu’elle y soit arrêtée >
compétence territoriale, compétence ad personam
Le fruit de la description de ces fonctions - ART 49 cpp. Rôle du juge D’I chargé de procéder aux informations
judiciaires.
ART 81 cpp > le JI procède à tous les actes d’informations. Instruit à charge et à décharge. Le JI ne doit pas faire
preuve de partialité.
Première mission : Attribution en lien avec la recherche de preuves par l'ensemble de faits soumis par le proc.
Deuxième mission : appréciation des preuves par rapport à une qualification juridique.
JI valablement saisi. Ce JI est saisi par un réquisitoire introductif du procureur de la république ou par une
plainte de constitution de partie civile, ART 51 du cpp.
51
3ème possibilité : flagrance - se prendre sur les lieux > saisie automatique.
Saisie in rem des faits. Saisi soit par le contenu de la plainte / du réquisitoire. Ce sont sur ces faits que l’on
mène des investigations. OU le proc est informé par les OPJ d’une plainte simple. Le procureur estime qu’il a
besoin d’éléments supplémentaires et décrit les faits à la J d’instruction pour une mise en œuvre de l’action
publique.
Le juge peut mener des investigations que relativement à ces faits > séparation des poursuites et de
l’instruction > cela garantit l’impartialité > à toutes les phases du procès, il y a une séparation.
Si au cours de son instruction, il découvre une autre infraction, il ne peut pas l’utiliser car sinon le JI va
préjuger.
Le JI estime qu’il y a des charges suffisantes pour renvoyer devant la juridiction. Pouvoir du JI, par une
ordonnance de non-lieu > il met hors de cause la personne poursuivie // soit il rend une ordonnance de renvoi
devant la juridiction d ‘instruction pour qu’elle soit jugée.
Le juge d’instruction est indépendant par rapport au ministère public, aux juridictions de jugement et à l’égard
des justiciables. Par rapport au ministère public.
C’est le président du tribunal qui va distribuer les affaires aux différents juges d’instructions.
Juridiction d’instructions de second degré auxquelles s'ajoutent des pouvoirs propres de surveillance.
Règles de publicité limitée, en lien avec les instances juridictionnelles. Cette chambre de l’instruction va avoir
différentes attributions :
Fonctions de deux ordres : juridiction de second degré et disciplinaire à l’égard des OPJ
Mécanisme de l’appel. Juge les appels interjetés contre les ordonnances juridictionnels prise et rendue par la JI
- ART 185 - 187 CPP ; ART 207
Mesure prise et rendue par le JLD > juge qui est chargé d’apprécier les demandes de détentions provisoires et
de les lever.
2- juridiction disciplinaire
Exerce un contrôle sur l’activité des OPJ. Et va pouvoir prononcer des sanctions disciplinaires.
Organe impliqués dans les organes judiciaires et dans les jugements des personnes déférées ensuite.
Vont statuer au fond sur le procès pénal, et ce après avoir été saisi soit par un renvoi, ordonnance de renvoi du
JI; soit par une ordonnance de la CDLI. Mais aussi saisine directe du ministère public; saisine directe du tribunal
par la partie lésée (citation directe de la victime - contravention et délit). A l'issue de ces saisines, ces
juridiction de J vont rendre une décision, différente en fonction des stades de la procédure.
Ce sont soit des jugements de condamnations, acquittement, décision de relaxe (en matière délictuelle et
contraventionnelle)
Les JJ sont compétentes pour statuer sur l’action civile portée devant elle.
cf institutions judiciaires.
CM : 20/11/2023
PARTIE III - L’ENSEMBLE DES POINTS CARDINAUX DU PROCÈS : LE DEROULEMENT DU PROCÈS PENAL
Rôle qui est donné à la victime : permet d’initier la poursuite mais de façon accessoire.
Précédé d’une phase préliminaire : temps pendant le parquet va diligenter des mesures d'enquêtes pour
rassembler plus d’éléments. Dans ce cas, le parquet décide de déplacement, mesure d'enquête, GAV pour
élucider les faits, et décider de son positionnement.
53
Il s’agit d'identifier que dans l’immense majorité des cas, c’est le MP qui est à l’origine de la décision de
poursuite. De façon accessoire, la victime peut dans certaines situations être à l’origine du déclenchement, si
inertie du parquet (déclenchement par une plainte avec constitution partie civile). Décision prise en la
personne du procureur de la république, siège au niveau du TC (cour d’appel > parquet général) >>
centralisation auprès du proc de la rep dans le ressort compétent.
Examen va conduire le proc à prendre une décision à l'aide des renseignements qu’il a à sa possession
(instructions préparatoires demandent des actes d'instructions supplémentaires). Le parquet se saisit des faits
soumis via ses modes d'informations (rapports des OPJ etc). Le proc va qualifier la légalité de la poursuite,
commençant par un travail de qualification des faits. Faits susceptibles d’une qualification pénale ?
Ensuite, il va devoir choisir et déterminer quel est le rôle des parties respectives impliquées dans les faits >
pertinence
Recevabilité > en lien avec la prescription. Le proc vérifient que les faits ne sont pas prescrits.
Principe cardinal. Lorsque le procureur de la rep a fait un premier travail, en lien avec la vérification énoncé ci
dessus. La personne peut avoir été identifiée mais le procureur ne poursuivra pas ces faits. Système de légalité
pur et simple > à partir du moment où il y a une infraction > poursuite automatique. La loi au contraire, de ce
principe, laisse opportunité au proc de la rep de décider ou non de l’opportunité. ART 40-1 du cpp. Le principe
de légalité ne s'impose pas.
- mise en mvt de l’action publique > attraire dv la juridiction de jugement les personnes
54
- classement sans suite de la poursuite > motivation par des raisons de faibles gravité d’infractions,
raisons d’engorgement de la justice
Le garde des sceaux va développer une politique pénale en déterminant que l’accent sera mis sur la poursuite
de la répression des violences sexistes, à l’égard des enfants, trafics de stup. Lignes directrices au proc de la
rep. favoriser ou non / prioriser des poursuites en fonction de ces lignes.
En cas d’inaction, la personne qui s’estime victime, la plainte avec constitution de partie civile permet de
dépasser l’inertie.
Transaction : actualité il y a qqs années en matière de corruption et environnement avec la CJIP : mise en
œuvre par la loi Sapin II de 2016 qui permet de résoudre des faits de corruption dont la gravité est importante
par la voie d’une transaction. Le parquet et l’auteur des faits vont dialoguer, consulter la victime, dialoguer sur
la gravité des faits, pas de déclaration de culpabilité mais reconnaissance des faits + compensation /
réparation. ART 41-1-2 du cpp. Prévoit les conditions de mise en œuvre de la CJIP. Cette CJIP a été étendue en
matière d’environnement. 2020 introduit dans le code pénal une CJIP au regard des atteintes en matière
d’environnement. Convention judiciaire d’intérêt public. ART 41-1-3 du cpp.
Il y a qql aménagements possibles du fait de la hiérarchisation du parquet (instructions écrites peuvent être
données au parquet). Mais le garde des sceaux lui laisse ce principe d'opportunité. Le garde des sceaux ne
peut pas donner des instructions écrites demandant l’absence de poursuite. Il ne peut demander que la
poursuite de faits dont il a connaissance. Ces instructions doivent être écrites et versées au dossier >> but
d’éviter les pressions politiques et d’explicitement démontrer les instructions. > subordination hiérarchique
expliquant pourquoi il y a deux temps dans la poursuite pénale (aspect géré par le parquet, et ne doit pas
participer à la juridiction de jugement car le parquet par son action préjuge de son jugement) > explique les
dispositions constitutionnelles.
§1) l’information
Elle consiste à saisir un juge d'instruction qui enquête sur l’affaire de manière plus approfondie. L'information
n’est pas systématique, ensemble des crimes, les délits les plus complexes. Aide le proc de poursuivre ou non.
Après l'enquête préliminaire menée par le parquet, il y a une mise en mvt de l’action publique, ensuite il y a
l’information. L’information est un maillon de plus. Cette instruction d’information est réalisée sous la resp
d'un juge d’instruction. Le juge instruit à charge et à décharge des personnes poursuivies. Regard neutre sur
les faits et le rattachement des faits à une personne. Cela préjuge du sort qu’il aura devant la juridiction.
Lorsque le procureur va demander et orienter vers le juge d'instruction, le parquet prend un réquisitoire afin
d'informer dans lequel il va décrire l’ensemble des faits justifiant la poursuite des personnes qu’il a désignées.
Réquisition doit être datée, mentionne les faits qui paraissent avoir été commis et sur lesquels le juge
d'instruction devra faire de la lumière. Le parquet va écrire la qualification qu’il pense retenir. Ce R saisit la
juridiction in rem. Cet élément et la préservation des différentes fonctions.
Pré Jugement est porté par un magistrat du parquet. Regard neutre au moment de la saisie. Lorsque le
parquet prend son réquisitoire, le juge d'instruction a pour mission d’informer à charge et à décharge = neutre.
Ce n’est qu’à l’issus de l’information, que le juge prendra parti (non lieu, ou renvoi). >> séparation des
fonctions. Si pas ce principe de saisie in rem. Le parquet saisissait le juge d’un corps de faits, le juge
d’instruction serait saisi de ces faits, mais s’il se sait de nouveau faits, il préjugera, il ne sera pas neutre.
Saisie in rem Saisi in rem, il est tenu de statuer sur l’ensemble des faits pouvant revêtir une
:
coloration pénale dont il est saisi sous peine de commettre un déni de justice 3. Il ne doit toutefois
pas excéder sa saisine et ainsi statuer sur des faits autres que ceux compris dans la poursuite,
faute de quoi il commettrait un excès de pouvoir.
Cas de la partie lésée : elle peut en cas d’inertie du parquet, mettre en mvt l’action publique
Elle se fait via la plainte avec constitution de partie civile. Information obligatoire, devant le juge d’instruction.
La plainte va être accompagnée des éléments factuels, de preuves. Doit informer, exposer des faits, les
qualifier si possible + identité de l’auteur de l’infraction si possible. Deux options :
Le juge d'instruction va communiquer la plainte au proc de la rep. Le procureur prendra ses réquisitions sur les
faits contenus dans la plainte. ART 86 al 1 du cpp. Si la plainte est insuffisamment motivée, le parquet peut
demander au juge d’instruction d’entendre la partie civile.
Enfin, le juge d’instruction peut décider d'ouvrir une information ou non. Si information, le parquet devient
partie principale.
Procédé normal de saisir du tribunal de police. Saisi par le proc de la rep. Elle peut être également le fruit du
choix de la partie lésée, qui va citer directement pour la contravention, la personne qu’elle accuse d’avoir
commis devant le tribunal de police.
56
En matière délictuelle, employée pour saisir le tribunal correctionnelle. Employée tant par le procureur de la
rep que par la victime, moyen d’enclencher le procès pénal.
Cette citation se présente sous la forme d’un exploit de huissier délivrée à la requête du ministère public ou à
la requête de la partie lésée. Une copie sera remise à l’intéressée. L’original de l’exploit sera remis au
requérant. Doit comporter un exposé détaillé des faits reprochés, on retrouve la même règle de la saisie in
rem. L’exploit de huissier doit aussi contenir la qualification et les textes de loi réprimant les faits.
Elle saisit la citation directe, la juridiction de jugement (TC, tribunal de police). Si la juridiction de jugement
n’est pas suffisamment informée, peut demander des mesures d’informations supplémentaires. En matière
délictuelle, la J peut demander à la victime de mettre en place une consignation (somme).
Situations dans lesquelles on a une procédure accélérée en matière de flagrant délit, les charges réunies entre
une personne sont suffisantes. Dans le cadre d’une enquête pour infraction flagrante, peut décider d’une
convocation de l’accusé par procès verbal.
Procédure par comparution immédiate, pour des infractions simples pour lesquelles la peine encourue est
modéré
Fonction fondamentale de la justice répressive. L'instruction permet d’informer la juridiction, à qui la loi confie
un pouvoir spécifique au juge d’instruction.
Cette instruction est réalisée par les J d’instructions. Ce travail d’instructions va soulever 3 questions, sur la
saisine du juge d'instruction, sur ses pouvoirs, les pouvoirs de juridictions de juge d’instructions en appel.
Double possibilité.
- Soit le juge est saisi par un réquisitoire afin d’informer émanant du proc. ART 51 du cpp.
- Soit les modalités de saisine en lien avec la plainte avec CPC - ART 80 cpp
57
Ce juge est saisi en tant que juge du siège. Tout d’abord, les effets de la saisine tiennent à l’ouverture d’une
information, portant autour des faits qui sont décrits dans le R afin d’informer ou plainte. Une fois qu’il est
saisi des faits, le magistrat d’instruction va devoir vérifier sa compétence pour informer sur le dossier
(compétence matérielle, territoriale). Le juge d'instruction peut prendre une ordonnance de refus d’informer >
peut notamment avoir sa place lorsque le juge considère que les faits ne constituent pas une infraction.
Ou une ordonnance de non lieu, la personne désignée n’est pas du tout en relation avec les faits par exemple.
Le juge d’instruction va être tenu d’ouvrir une information sur les faits qui lui ont été transmis. Il instruit que
sur ces faits (saisie in rem). l’ouverture de l'instruction marque la mise en mvt de l’action publique.
- R introduction / plainte a pour but de faire connaître à la personne poursuivie si elle vise de façon
nominative, le juge lui fait savoir qu’elle est mise en examen. Indices graves et concordants qui
laissent présumer qu’elle a participé aux faits saisis (ART 80-1 cpp). Cette mise en examen dépend de
ces indices. Dépens des éléments précisés par la plainte, par exemple ou par le R.
- Des personnes sont désignées dans le R ou dans la plainte, mais le juge considère qu’il n’y a pas ces
indices, se pose la question du statut de la personne visée. Le législateur a créé le statut de témoin
assisté. Il n’y a pas de mise en cause de la personne : cette personne est dénommée, elle subit un
préjudice et ce statut permet des garanties procédurales. Réalisé qu'au cours de l’audition réalisé par
le juge.
D’autre part, la saisine du juge d’instruction se fera in rem, en fonction de la chose in rem. Saisi que sur ces
faits.
Enfin, cas de dessaisissement du juge d'instruction. Il va le faire pour constater son incompétence.
ART 90 cpp. Le juge d’instruction peut prendre une ordonnance de désistement. Le juge constate qu’un autre
juge également compétent, instruit sur le même dossier.
Il peut prendre une ordonnance de clôture (=de règlement) ⇒ mode normal. Le juge met fin à l’information.
ART 175-184 cpp. Peut constituer en une ordonnance de non lieu, soit de renvoi dv la J de jugement.
Une partialité s’installe au cours de l’instruction de jugement. D’où la séparation des fonctions. Peut pas siéger
devant la juridiction de jugement.
CM : 27/11/2023
Tiennent à un e mission générale d’info - ART 80 cpp > missions tenant à la nécessité de réaliser des actes
utiles à la manifestation de la vérité > très large
Pvr lui même ou il délègue. PVR à charge et à décharge - art 81 >vérité objective > pas de pré jugement. A la fin
il existe, mais pas au moment de la saisine. Il instruit sur l’ensemble des éléments matériels, de circonstances
lié à la saisie in rem + acte d’instruction pour connaître la victime (enquête de personnalité) > importance très
grande > éventuelle cause d'irresponsabilité + sanction personnelle. + diligence sur la personnalité de la
victime et sur les préjudices subis - ART 81-1.
58
Ces actes sont accomplis par le juge soit délégués. Le juge peut se transporter sur tout le territoire nationale,
en avisant le proc de la rep dans le ressort où il se transporte. Il peut faire procéder en son nom et à sa place ⇒
commission rogatoire qu’il va diligenter à un OPJ. L’OPJ a l’obligation de l'exécuter.
ce pvr est en lien avec la mission confiée de faire déclarer la vérité objective > on est dans le pur fait
Si constatations d'ordre techniques > fait appel à des experts, propose une conclusion,
B / l’audition
Le témoin doit prêter serment + se présenter. Règles précises du témoin. Le témoin est protégé par ses
gradations dont le curseur est a possible d’apparition d'éléments graves et concordants (soit statut de témoin
assisté > pré statut de mise en cause). La personne aura plus de droit. Vigilance par rapport au statut
cette interrogatoire est une obligation. Le juge ne peut pas clore l'instruction sans cela
Interrogatoire de première comparution - ART 116 cpp - se réalise au moment ou la personne est mis en
examen :
- vérifier l’identité
- l'informer des faits
- l’informer de ses droits
Ouvre l’accès au dossier et aux pièces, par l'avocat - ART 114 cpp
SAISIES
INTERCEPTION
interception par voie de correspondance émise par voie électronique > après des scandales politiques donnant
lieu à des écoutes judiciaires > nvx art 100 à 100-7 cpp > pvr laissé à l’appréciation du juge d'instruction. Pas
qualité de décision juridictionnelle > pas de recours
sonorisation d’un local > seulement à l’égard des enquêtes de grd criminalité - ART 706-73 et suivants
MANDATS JUDICIAIRES
- mandat d’arrêt : avantage du mandat d'amener (permet d'arrêter l’individu) et permet de retenir
l'individu : si la personne est en fuite ou hors territoire de la rep
- assigner à résidence
- modalité de CJ
- bracelet
La méconnaissance de la personne peut entraîner des sanctions - ART 141-2 - pas automatiques - appréciation
du juge pour maintenir ou non les obligations
DÉTENTION PROVISOIRE
ART 81 al 4
ART 151 à 155 cpp > les CR peuvent être confiées à un juge du tribunal du ressort du JI
ART 151 cpp > actes d'instructions doivent être suffisamment précis + lien directe avec l’infraction / poursuite
⇒ protection Etat de droit
Interdiction pour le juge de déléguer tous ses pouvoirs > on donnerait des pouvoirs coercitifs trop importants
non protégé par un statut protecteur de magistrats cela n’est pas possible
Se fait le + souvent par l’OPJ, doit prévenir le proc qu’il est mandaté. Peut déléguer à d'autres OPJ sous son
contrôle.
L’OPJ doit exécuter l’ensemble de ces CR, et par ailleurs s’il découvre d’autres faits infractionnels, il doit se
contenter que des actes visés et doit informer le prof, le saisi soit prend un réquisitoire supplétif (car faits
connexes) soit ouvrir un autre dossier (réquisitoire introductif).
appel à un expert.
ART 156 à 159 cpp > intervention dans des domaines techniques
- médecine légale
- médecine mentale
- expertise biologique, toxico
Ces experts vont devoir prêter serment de prêter leurs concours à la justice, délais fixé par le JI et respect des
principes - contradictoire.
Si le délai excède un an, peut demander un rapport d’état > bonne administration de la justice
Rapport provisoires possibles au JI, et rapport aux parties et elles peuvent apporter des observations,
complémenter d’expertise, contra expertise
- régularité
- efficacité soit par les parties soit par la chambre de l'instruction
- contrôle ouvert par le MP - art 82 cpp : permet de requérir du magistrat I des actes d’instructions
précis (perquisition etc)
- si le juge oppose un refus, le magistrat du parquet peut interjeter appel contre l’ordonnance du JI -
ART 185 > le parquet peut à tout moment demander les actes de la procédure pour les contester
- pvr ouvert à la personne mise en examen + partie civile - ART 82-1 du cpp > obligation de production
d’un acte, on saisit le juge pour un certain nombre de demandes. Si le juge refuse, on peut faire appel
contre l’ordonnance de refus. Un appel est possible contre les ordonnances de détentions provisoires.
- pvr propres
en lien avec la responsabilité pesant sur le président > bon fonctionnement des cabinets d’instruction
Nullité prévue :
- textuelles
- substantielles
Vise des nullités affectant la régularité : en lien avec les effets de la nullité : enjeu majeur. Si nullité > on retire
l’acte de l'instruction
⇒ contentieux épineux