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Procedure Penale

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cm 1 : 11/09/2023

COURS DE PROCÉDURE PÉNALE

Introduction

Propos liminaires :

Qst du procès pénal > révélateur d’un élément de réaction social à la commission d’une infraction.
La société réagit à cela. Il n’y a plus de justice planique. La société le fait par une org sociale, autour
d’un certain nombre de valeurs. C'est l’autorité judiciaire qui s’en occupe. Réaction étatique est une
réaction judiciaire excluant une action du pouvoir législatif / exécutif.

ART 66 de la C° : le P de la rep garantit l’indépendance de l'autorité judiciaire.

Conséquence de cette exclusivité : seul le procès pénal aboutit à la condamnation pénale d’un
individu. Par l' encadrement de l’autorité, et par le processus spécifique, la matière pénale est donc
protégée par des garanties particulières, et permet d’éviter l’arbitraire.

PP (procédure pénale)

La pp a pour objet d’encadrer l’ensemble du processus, qui est une réaction sociale, par des règles
qui vont encadrer le délinquant jusqu’à son jugement.

PP > c’est l'enquête + déroulement du procès pénal selon des règles spécifiques permettant une
double recherche.

1ère recherche : rendre efficace la réaction sociale


2ième recherche : respect de la présomption d’innocence et libertés individuelles

Cette réaction sociale est le fruit d’un choix démocratique et constit : il faut donc prendre en compte
le contexte social (contrat social) > le droit pénal, du fait de son caractère attentatoire à notre
liberté, est soumis à un régime spécifique et son champ d’application doit être le plus restreint
possible > raison pour laquelle le droit pénal général et la pp sont spécifiques.

La pp c'est la réglementation de l'enquête et le déroulement du procès pénal.


Nécessité de défendre la société en préservant les libertés.

SECTION 1 : les caractères généraux de la procédure pénale

§1) les caractères généraux par rapport au droit pénal

- nécessité de cette procédure pour appliquer le droit pénal > le droit pénal est
essentiellement judiciaire. L’expression du droit pénal est l'enquête et le procès (pas comme
2

en droit civil). N’est pas destiné à une fin pathologique. Le droit pénal est judiciaire. La
procédure pénale est le mode d’expression de l’application du droit pénal.

- La pp se distingue par sa nature.

Le droit pénal à pour but de décrire des comportements interdit par la loi (incrimination, infraction).
Se distingue des lois de fond du droit pénal. La pp a des lois de forme ayant pour but de mettre en
œuvre des règles de bonne administration de la justice répressive. Règles relatives à la découverte,
la constatation et à la poursuite des infractions, auxquelles s’ajoutent les règles relatives à
l'organisation des juridictions répressives à la compétence de ces juridictions et au déroulement du
procès pénal. Règles de procédure de forme ayant un objet de réglementation et soumises à une
adaptation.

Le principe de légalité pénale s’applique de façon différencié. En effet, on considère que les lois de
procédure ont pour but de faciliter le bon déroulement du procès et ne font pas grief.

ex / le principe en matière d’application des lois de procédure c’est l’application immédiate de ces
lois de procédure VS principe de non rétroactivité des lois de fond. ART 112-2 du code pénal VS
ART 112-1 du code pénal.

Concernant l'interprétation des lois de procédure. En droit pénal de fond, l'interprétation de la loi
doit être stricte (ART 111-4). Ici, c’est le principe inverse > interprétation extensive, par analogie, à
fortiori. C’est une extension in favorem.

§2) les caractères généraux par rapport à la procédure civile

- opposition > pas vraiment


- plutôt > caractères communs // caractères particuliers

Procédure civile > le procès civil oppose deux plaideurs qui ont le même degres

1) les caractères communs au procès pénal

- unité de l’ordre de juridictions : l'autorité judiciaire est garante

Au sein des juridictions pénales, il y une dualité entre les magistrats du siège (indépendance) qui
juge et les magistrats du parquet qui ont une exclusivité de la poursuite au nom du peuple français.
Caractère public marqué dans la procédure pénale.

Justice équitable et impartiale.

Distinction avec les juridictions administratives.


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2) les caractères particuliers du procès pénal

- sa gravité (de l’enjeu) au contrat social ET influence du droit européen > Europe des 47
(conseil de l’europe) > importance de la protection des libertés des individus (procès
équitable - ART 6 et 5, et 3 de la CEDH). C'est une source de contrainte pour le législateur.
>>> Importance du droit de la défense

- Complexité <du droit pénal qui est dû aux éléments précédents.

Procédure pénale :

Divers protagonistes :
- Partie poursuivie
- Partie poursuivante
- Victime

Le champ probatoire est différent. La partie publique à un pouvoir de coercition en menant une
enquête par la police, le parquet, un magistrat du siège (instruction). Cela rend la procédure
attentatoire mais plus complexe car on superpose un nombre d’intervenants beaucoup plus
importants (police, gendarmerie, parquet avec l'enquête préliminaire, en matière criminelle saisine
d’un juge d’instruction…)

Procès civile > champ dont est saisi le juge est celui présenté par les parties. A charge de l’adversaire
de contester les preuves. Le demandeur commence et le défendeur doit apporter des preuves
contraires. Aucun pouvoir de coercition.

A cela s’ajoute une complexité fonctionnelle en lien avec un principe cardinal de séparation des
fonctions.

DEF / séparation des fonctions conduit à considérer que la fonction de juger va être distincte de la
fonction de poursuite et d’instruction. La fonction de poursuite doit être elle-même séparée de la
fonction d’instruction.

Cela est fondamental à une org sociale et démocrarique. La fonction de juger permet de décider de
la culpabilité ou de l'innocence d’une personne. L’instruction tient quant à elle à rassembler des
éléments de preuve à l’égard de la personne qui est poursuivie. Quant à elle, la poursuite tient à
l'exclusivité du proc.

Fonction de juger : magistrats du siège, indépendance organique avec le ministre + autonomie +


impartialité permettant un procès équitable.

Principe de la séparation de la poursuite et de l’instruction. Si la poursuite relève exclusivement du


pouvoir du parquet, un individu préjuge de sa culpabilité. Or, l’instruction d’un dossier criminelle /
délictuelle parfois, le magistrat qui poursuit ne peut pas instruire alors que l’instruction doit être à
charge et à décharge.
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Spécificité dans l’org juridictionnelle française. Choix de dévoluer la procédure pénale et le droit
pénal à l’organe judiciaire afin de respecter les libertés individuelles. Au sein même de l’ordre
judiciaire, la complexité de la procédure du aux enjeux précités.
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LEÇON 1 : LES PRINCIPES ESSENTIELS DE LA PROCÉDURE PÉNALE

SECTION 1 : les principes issus de normes supra législatives

§1) la CEDH

Contexte constitutionnel > ART 34 de la C°. Cela donne une compétence exclusive au législateur en
matière d’élaboration en matière de procédure pénale.

En application d’une forme de principe de légalité, dans le silence de la loi le juge pénal ne peut pas
faire appel à des règles de procédure civile. Il n’y a pas de substitution possible.

Règles de code de procédure pénale fixées par la loi. Inclusion du pouvoir réglementaire parfois en
intervenant par décret lorsque la loi l’a prévu. Les lois de procédure doivent être les plus précises
possibles, conformément au principe de légalité pénale.

Ces lois de procédures sont elles aussi soumises au contrôle de la CourEDH (ART 6 et ART 5 ; 3). Cet
article 6 met en œuvre l’ensemble des règles nécessaires.

CourEDH s’est prononcée sur l'indépendance du parquet, durée excessive, durée des détentions
provisoires, accès aux juges etc.

La notion de procès équitable est structureur en apportant des correctifs.

Le principe de la présomption d'innocence permet à la CEDH de se prononcer.

Le principe issu ex nihilo de la CEDH > égalité des armes ART 6-3. Notion inconnue telle que dans les
textes fr et qui tient de rétablir un peu d’égalité et de posture au parquet.

La CESDH contient des dispositions qui ont une incidence directe en procédure pénale comme
l'article 3 relatif à l'interdiction de la torture, des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Plusieurs décisions de la CEDH ont conclu à la violation de ce texte notamment concernant des
violences policières lors de gardes à vue.

L'article 5 garantissant le droit à la liberté et à la sûreté interdit toute forme de détention arbitraire
qui pourrait intervenir notamment en cours de procédure pénale. L'article 6 est celui qui est le plus
souvent cité en droit processuel puisqu'il définit le procès équitable en énonçant des droits reconnus
aux justiciables qui doivent être entendus « dans un délai raisonnable », qui doivent bénéficier de la
présomption d'innocence, de temps nécessaire à la préparation de leur défense, de l'assistance d'un
défenseur...Ces principes sont d'application directe et immédiate en France et ont une autorité
supérieure à la loi interne, en vertu de l'article 55 de notre Constitution.

La jurisprudence de la CEDH a à plusieurs reprises, été à l'origine de l'évolution de notre droit interne
de procédure pénale :
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Ex.

● CEDH, 24 avril 1990, Huvig et Kruslin C/ France, req. n° 11801/85, et la réforme des écoutes
téléphoniques lors d'investigations judiciaires avec la loi du 10 juillet 1991.
● CEDH, 27 novembre 2008, Salduz c/ Turquie, req. n° 36391/02 ; 13 octobre 2009, Dayanan c/
Turquie, req. n° 7377/03 ; 14 octobre 2010, Moulin c/ France, req. n° 1466/07, et la réforme
de la garde à vue avec la loi du 14 avril 2011

Les condamnations pénales ont lieu dans les procès normaux pénaux mais aussi au sein d'autorités
administratives indépendantes (autorité de la concurrence).
Pas d’infraction pénale au sens strict. Mais la gravité de la sanction fait qu’il y a une requalification.
La décision et le processus de décision du fait de la jp de la CEDH comme une décision en matière
pénale. Ainsi, la CEDH a une conception large de la matière pénale (règles organiques et règles de
droit administratives car l’ampleur à l'égard de justiciables nécessite une décision de droit pénal ).
On entend le champ de la matière pénale à la matière adm et permet d’imposer des obligations au
législateur.

§2) le rôle du conseil constitutionnel

Le cc à une importance fondamentale. Il va avoir pour mission de contrôler le respect de la C°,


donnant exclusivité au fond de la compétence du législateur en matière de droit pénal général et de
de pp sauf si exceptions prévues par les textes.

Ce cc fort de cette répartition va avoir l'occasion de se prononcer sur le respect de cette répartition.
Il fait un contrôle à priori.
Il fait un contrôle à postériori, via QPC concernant les lois pénales de fond et de forme.
Il s’est prononcé à l’occasion de QPC sur la séparation des fonctions au sein des tribunaux pour
enfants.

Protection constitutionnelle.

SECTION 2 : les principes énoncés dans la loi renforçant la protection de la présomption


d’innocence

Principe traversant toute la procédure pénale. Lutte contre la partialité des magistrats parce que
l’incrimination en matière pénale est attentatoire aux libertés.

Dernière version par la loi du 23 mars 2019 d’une protection réaffirmée. Texte précis affirmant le
champ de cette présomption. ART préliminaire du code de procédure pénale :

I.-La procédure pénale doit être équitable et contradictoire et préserver l'équilibre des droits des
parties (influence du droit européen)

Elle doit garantir la séparation des autorités chargées de l'action publique et des autorités de
jugement.
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Les personnes se trouvant dans des conditions semblables et poursuivies pour les mêmes infractions
doivent être jugées selon les mêmes règles.

II.-L'autorité judiciaire veille à l'information et à la garantie des droits des victimes au cours de toute
procédure pénale.

III.-Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas
été établie. Les atteintes à sa présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées dans
les conditions prévues par la loi.

Cet article apporte symboliquement et reprend les principes supra législatifs et donne une force plus
garde. Il permet de conforter l’application opérationnelle d’un principe de PI.
La pp doit garantir la séparation des autorités.

Principe de la PI a deux aspects qui protège deux choses :


- le droit de ne pas être présenté comme coupable tant qu’il n’y a pas de condamnation.
- constitué comme une règle de preuve. Si innocent tant que la juridiction n’a pas démontré
notre culpabilité “le doute profite à l’accusé”

+ droit européen, droit constitutionnel + façon dont le législation l’énonce dans son article
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LEÇON 2 : LA PREUVE EN MATIÈRE DE PROCÉDURE PÉNALE

La preuve est un élément fondamental en pp car il engage la liberté du justiciable. La démonstration


de fait est essentielle, par des preuves pénales. On ne recherche pas des actes.

Saisi de bien ?
Utilisation d‘un pouvoir coercitif ?

Comment intervient le principe de loyauté en matière de preuve.

SECTION 1 : la charge de la preuve

ART 427 du code de procédure pénale : Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions
peuvent être établies par tout mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction. Le juge
ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et
contradictoirement discutées devant lui.

Cela donne les conditions dans lesquelles un juge admet les preuves. On s’éloigne complètement de
la procédure civile car la charge de la preuve incombe au demandeur. En matière de pp, la preuve
est à la charge de la partie poursuivante (parquet) et doit être absolue car la présomption légale
d'innocence implique que le parquet admet avec certitude. N’a pas à démontrer son innocence
théoriquement pour la partie poursuivie.

CM 2 : 18/09/2023

§1) la signification de la présomption d'innocence

Elle existe depuis la DDHC de 1789.


Réaffirmée par la C° de 1958.
Consacrée dans l’article 6-2 de la CEDH.

Comme l'indique l'article préliminaire, la présomption d'innocence s'applique non seulement à


l'accusé ou au prévenu, mais aussi dès les premières formes de reproches qui peuvent être
formulées à l'encontre de la personne, jusqu'au prononcé de la déclaration définitive de culpabilité.
Il s'agit bien alors du droit de ne pas être présenté comme coupable tout au long de la procédure.

ex / PI compatible avec des présomptions de culpabilité si ces présomptions sont réfragables.


Impossibilité pour le législateur de mettre des présomptions irréfragables.

Aménagement par le CC > possibilité pour le L de mettre des présomptions de responsabilité simple,
si elles sont réfragables.

ex / en droit routier > les présomptions ne sont pas toutes sanctionnées par la CEDH en cas de
preuves contraires. ART L122-2 et -3 du code de la route.
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Présomption d'innocence : c’est une règle de preuve.


Cela permet de préciser que les présomptions de responsabilité peuvent être prévues par le L,
seulement si, elles peuvent être renversées.

Csq > la partie poursuivie n’a aucune obligation de démontrer son innocence. Elle peut attendre
que sa culpabilité soit démontrée par la juridiction.

A cela s’ajoute, le fait que la csq de tout cela > il subsiste un doute pour le magistrat du siège. Seul le
siège rend une décision, le doute doit écarter toute condamnation de culpabilité.

Le L est conscient que la PI peut subir différentes attaques.


Encadrement par la L du 15 juin 2000 - volet d’atteinte à la réputation de la personne. Le L consacre
pour la personne mise en cause publiquement, un droit de réponse. Le L est conscient de la difficulté
de maintenir dans son volet - lié au droit de ne pas être présenté comme coupable.
autre ex / Interdiction aux journalistes de diffuser l’image de qqn menottée s’il n’y a pas eu de
condamnation.

Ainsi, la PI est :
⇒ en lien avec la charge de la personne ⇒ aspect facile à contrôler.
⇒ aspect + difficulté, à savoir la façon dont la personne peut être présentée dans la presse. Droit de
ne pas être présenté comme coupable.

§2) la portée de la présomption d'innocence

Le ministère public doit faire preuve de l’infraction :


- existence d’un élément légal (=incrimination). Il faut démontrer l’absence de prescription.
- existence d’un élément matériel. Il faut démontrer le lien de causalité entre l’élément
matériel et la personne.
- existence d’un élément moral. Sauf en matière contraventionnelle. Distinction entre les
infractions intentionnelles et les infractions non intentionnelles.

La démonstration de ces 3 éléments par la partie poursuivante est le corpus permettant de rentrer
en voie de condamnation, mais toujours au regard de la présomption d'innocence. Si un élément est
manquant ⇒ PI.

Quid des causes d'exonération : la personne qui s’en prévaut doit démontrer qu’il y a une rupture
dans l’intention.

PI = outil important
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SECTION 2 : les modes de preuve pour les magistrats

Cette qst se présente de manière différente qu’en matière de droit civil. En droit civil, la valeur
probante des preuves (art 1358) est régis par le code : Celui qui réclame l'exécution d'une obligation
doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a
produit l'extinction de son obligation.
En droit pénal, on doit prouver des faits matériels, psychologiques. le principe est celui de
l'admission de tout mode de preuve en procédure pénale ⇒ ART 427 code pénal :
- Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent être établies par tout
mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction. Le juge ne peut fonder sa
décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et
contradictoirement discutées devant lui. (respect du principe du contradictoire).

⇒ PRINCIPE DE LA LIBERTÉ DES MODES DE PREUVES


⇒ pas de mode de preuve pré-constitué de droit civil.

La modalité n’est pas le choix du législateur, mais celui de l’intime conviction du juge. Le juge
apprécie la valeur probante.

§1) Les différents procédés de preuves

Ils sont très larges ⇒ principe de liberté.

On peut les classifier. Reprend les réglementations du code de procédure pénale.

1 / Les constatations 2 / Les écrits 3 / Les déclarations

A / les catégories de preuves

- écrits
- témoignages(déclarations)
- traces découvertes (transports sur les lieux du crime, police scientifique) ⇒ expertises,
empreinte digitale, cheveux, sang nécessaire (ou non) pour le juge ⇒ constatations

On peut également relever des éléments de localisation (utilisation d’un téléphone), perquisitions,
PV de constatations par les policiers / magistrats. Les PV ont une valeur intrinsèque et respectent
des critères formels. Ils ne vaudront qu’au titre de renseignement.

Tout cela permet de collecter des preuves.

On peut ajouter le recours aux déclarations (personnes incriminées, témoins, aveu, interrogatoire). Il
y a dans la notion d‘aveu, une certaine méfiance ⇒ pression psychologique.
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⇒ grand panel de catégories de preuve, qui sont soumises à des règles.

PRINCIPE = liberté de la preuve mais cela n’exonère pas les personnes qui recueilles les preuves,
les modalités de recueils sont réglementées.

B / la réglementation du recueil des preuves

but de cette réglementation : Préserver l'équilibre entre la recherche de la preuve et préserver les
droits de la défense. Ainsi, les modalités d'enquêtes, de preuves sont réglementées par le code
pénal (perquisition, audition, transport).

Concernant les perquisitions. Ces outils contribuent à la manifestation de la vérité en permettant


aux enquêteurs de rassembler les preuves nécessaires à la poursuite des délits et des crimes en
droit pénal, par le procureur de la République ou le juge d'instruction. Elles peuvent avoir lieu
d'office : la flagrance ⇒ infraction vient juste d’être commise, la clameur publique informe qu’une
infraction vient de se commettre. L’immadiété justifie des pouvoirs coercitifs par les policiers etc. Il
existe aussi des perquisition en enquête préliminaire. En effet, une perquisition peut être effectuée
en cas d’ouverture d’une enquête préliminaire. Il s’agit d’une enquête de police judiciaire diligentée
soit d’office, soit sur les instructions du Procureur de la République qui décide de l'ouverture d'une
enquête préliminaire. Sa durée varie en fonction du type d’affaire traitée (Articles 75 et suivants du
Code de procédure pénale).

Malgré cela, il y a un encadrement des perquisitions. Le code de pp fait une distinction entre
l’enquête préliminaire (=enquête menée sous la resp du proc). Le parquet est saisi et il peut
diligenter un état d'enquête VS enquête sous la resp du juge d'instruction.

ART 76 du code de pp ⇒ perquisition par le chef du parquet en matière d'enquête préliminaire > Les
perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ou de biens dont la confiscation est
prévue à l'article 131-21 du code pénal ne peuvent être effectuées sans l'assentiment exprès de la
personne chez laquelle l'opération a lieu.

ART 76 al 4 ⇒ perquisitions dans le cadre d'enquête préliminaire mais sur autorisation d’un
magistrat du siège

ART 56: Les perquisitions en tous lieux afin de trouver des éléments utiles à la manifestation de la
vérité.

ART 94 du code de pp : Les perquisitions sont effectuées dans tous les lieux où peuvent se trouver des
objets ou des données informatiques dont la découverte serait utile à la manifestation de la vérité,
ou des biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal.

Certaines perquisitions sont soumises à des règles particulières en lien avec la préservation du secret
pro (dans les cabinets - avec intervention d’un tiers / médecin, avocat). Dans le cadre d’une
instruction, le magistrat instructeur peut demander une perquisition.
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Concernant les auditions > auditions de témoins réglementés en phase d'enquête et de jugements,
d’instruction. Les témoins peuvent être auditionnés. Cela donne lieu à un PV pouvant donner lieu à
des témoins protégés. Parfois, il y a des incompatibilités familiales à témoigner. Parfois, lien de
subordination.

Concernant les écoutes téléphoniques > débat lors de la mise en œuvre en 1992. Enquête
téléphonique consacrée par la L de 1992. ART 100 et suivant du code de pp. Interception,
enregistrement, transcription des communications. Ainsi, la collecte de preuve dans des fichiers
(terrorisme) sont des modalitésde preuve très envadrées par le L afin d’éviter tout abus. Contexte
des nouvelles technologies.
Le balancement entre l’efficacité de la procédure et le respect des libertés est très marqué.
Qst importante de la géolocalisation > autorisée par le proc sous un maximum de 15 jours. Au delà
de 15 jours, un magistrat du siège est compétent.

Bcp de types de preuves différentes. Encadrement qui n'est pas antinomique avec le principe de
liberté des preuves. Pas de preuves préconstituées.

Il existe des limites à cela, en lien avec le respect de la dignité des personnes.

§2) les limites à la liberté de preuves

Ces limites sont en lien avec la nature des preuves à apporter. En matière civile, on prouve des actes.
En droit pénal, ce sont des faits juridiques qui doivent être démontrés. Il y a qql infractions pénales
qui nécessitent la démonstration d’un acte civil.

1ère limite > ex / abus de confiance > on va déterminer certaines limites en lien avec le fait que c'est
un acte juridique, statut de société etc.. Il faut démontrer qu’il y a d’abord un contrat. Et cela répond
aux conditions de la preuve civile.
Quant l’élément matériel de l’infraction, dépend de la nature d’un acte civils et commerciaux, ce
sont les règles de nature civiles / commerciales qui sont utilisées > c’est une limite logique

2ème limite > découle du respect des valeurs fondamentales


Balancement entre l'efficacité de la répression et respect des droits fondamentaux se font en
fonction de la manifestation de la vérité.
Le code pénal a changé, précédé d’une jp > on limite la liberté car la vérité ne peut pas être
recherché par n’importe quels moyens et cette vérité ne peut pas porter atteinte au droit de la
défense
ex / torture est interdite comme moyen de preuve
ex / encadrement de modalités pour certains actes répressifs > modalités de la GAV > on peut
demander une examen médical pour éviter tt atteinte à l'intégrité corporelle (ART 63-3 du code de
pp)

EXCEPTIONS / aménagements à la limite légale : On va plus loin dans la coercition.


Dans un régime spécial de pp, qui s’est construite autour de la grande criminalité> ces grands
groupes criminels sont encadrés > LOI Perben II 2004 > a été instauré un régime spécifique de lutte
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de cette criminalité, avec des techniques d’enquêtes spéciales*, régime très coercitif car cela est
nécessaire. ART 706 -95-11 à ART 706-102-5 du code de procédure pénale

Ces techniques d'enquêtes pour la criminalité organisée, conçus au sens du code de pp par les
articles ART 706-73 du code de pp.
Ces techniques sont autorisées par le parquet, juge des libertés, juge de l'instruction et dépasse le
curseur habituel de l’équilibre entre coercition et protection des libertés (interceptions de
correspondances, sonorisations de véhicules, captation, introduction dans un véhicule privé, GAV
plus longues, infiltration de grp criminels par des policiers).

Limites : c’est l’encadrement pour ne pas attenter de façon trop grave aux libertés des personnes
MAIS il existe également des limites plus coercitives vis-à -vis de l’impact que cela procure sur la
société.
France = ne prévoit pas d’atteinte corporelle

On parle de limite, car tant que la personne concernée n’a pas été jugée par une juridiction, la
personne est innocente. Quand on est innocent, il est beaucoup moins légitime de subir des
mesures attentatoires à notre liberté. On admet cette atteinte car on fait prévaloir la recherche de
la vérité mais atteinte aux drotis fondamentaux (mais cela est limité car il n’y a pas de torture). On
ne peut pas faire prévaloir les droits fondamentaux car cela rendrait inefficace le travail des
autorités publiques.

Limités du fait de l’état de droit / PI + limite très poussée

3ième limite > Au delà des interdictions légales, il y a des limites posées par la jp > principe de la
loyauté des preuves.
Loyauté n’est pas la légalité. Loyauté = principe important.
Il impose à un certain nombre de parties au procès des interdictions (interdiction de la ruse)
Année 1950 > on pose des principes en distinguant la collecte des preuves ⇒ dépend si la preuve est
réalisée par les autorités publiques, tenu au respect de loyauté. Principe de la loyauté s’impose aux
magistrats et aux policiers, qui n’ont pas la possibilité de provoquer la commission d‘une infraction
ex / arrêt 31 janvier 1988 cour de cass > condamne le comportement d’un juge d’instruction qui a
imité la voix d’un inculpé pour relater une preuve et essaye de confondre un complice potentiel. Une
autorité judiciaire, ne pouvait se livrer à un acte déloyal pour obtenir l’auto incrimination d'une
personne, ni par la ruse.
ex / forçage d’une autorité de police pour obtenir des aveux d’une personne au téléphone - 12 juin
1952
Note sous ART 427 qui fixe le principe de la loyauté de la preuve > interdit des stratagèmes par des
policiers / ruses / provocations

/!\ MAIS

La jp a décidé que les partis privés pouvaient tenter d’obtenir des preuves mêmes par des moyens
déloyaux. Cela s’explique par une qst d’efficacité. Ne sont pas détenteurs d’autorité publique. On
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peut les fournir aux magistrats. Mais les magistrats ne peuvent fonder une condamnation QUE sur
cela. Libre appréciation du magistrat.
ex / enregistrement d’une covn à l’insu de la personne / enregistrement par un tiers / fait du testing

SECTION 3 : l’appréciation des preuves

§1) le principe

Deux systèmes concevables qui ont été appliqués :

- système de la preuve légale, appliquée sous l’AR


Dans ce système, la valeur des preuves est déterminée par la loi. Le juge n’a pas la libre appréciation.
Garantie contre l’arbitraire.
Après la RF, ce système a été remplacé par l’intime conviction.

- système de l’intime conviction


Le juge apprécie en toute liberté la valeur des preuves qui lui sont soumises. Le juge apprécie en
conscience sans donner des justifications.
ART 427 code de pp : Hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent être établies par
tout mode de preuve et le juge décide d'après son intime conviction. Le juge ne peut fonder sa décision que sur
des preuves qui lui sont apportées au cours des débats et contradictoirement discutées devant lui.
ART 353 du code de pp : Avant que la cour d'assises se retire, le président donne lecture de l'instruction
suivante, qui est, en outre, affichée en gros caractères, dans le lieu le plus apparent de la chambre des
délibérations : " Sous réserve de l'exigence de motivation de la décision, la loi ne demande pas compte à
chacun des juges et jurés composant la cour d'assises des moyens par lesquels ils se sont convaincus, elle ne
leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance
d'une preuve ; elle leur prescrit de s'interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher,
dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre
l'accusé, et les moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure
de leurs devoirs : " Avez-vous une intime conviction ? ". "

On applique l’intime conviction peu importe la nature des documents. Le juge fonde son intime
conviction sur les éléments de preuve apportés. Il existe des dérogations à ce principe.

§2) les dérogations

Le juge va, malgré la généralité du principe, être contraint parfois :


- la force probante, qui est attachée au PV dressé par les officiers de PJ. Les PV font foi.
Dans qlq cas prévus par la loi, en matière contraventionnelle > ART 431 et 537 du code de pp.
Équilibre entre les enjeux d'efficacité et les atteintes potentielles aux libertés, qui est très moins
important en matière contraventionnelle.
ex / PV font foi en matière d'impôt indirect > ART L238 du livre des procédures fiscales

⇒ exceptions modestes
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TITRE II : les actions en procédure pénales

> question de la répression

L’article premier du code de pp : L'action publique pour l'application des peines est mise en
mouvement et exercée par les magistrats ou par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la
loi.

Cette action peut aussi être mise en mouvement par la partie lésée, dans les conditions déterminées
par le présent code.

L'action a pour but de réprimer l’atteinte portée à l’OP. L’objet de l’action est d’obtenir /
sanctionner l’auteur des faits par l'application d’une peine, mesure de sûreté. C’est d’abord une
action publique, confiée au magistrat.

Cette action publique va pouvoir s'accompagner de la partie lésée, victime de l’infraction. Ce sera
une action civile. Cette action civile est la csq du trouble à l’ordre public. N’a pas pour but de
l’application d’une peine. On va demander des D&I, mais pas de l’application d’une peine. L’action
publique protège le contrat social.

Cela est en lien avec la distinction entre l’action publique et l’action civile.

Ces deux actions ont le même fondement : réalisation de l’infraction, mais la motivation de
l’exercice de l’action change. L’action civile est dirigée par la réparation du dommage subi par la
victime. L’action publique est qualifiée d’action d’OP. Le ministère public, qui à la charge d’exercer
l’action publique, ne peut pas par avance renoncer à l’exercice des voies de recours. L’action civile
reste, quoi qu’il en soit, une action accessoire. La victime peut se désister de l’action.

Ainsi, l’action publique peut être exercée même en l’absence d’action civile.

Action civile peut être portée :

- soit devant le tribunal répressif > pour obtenir une réparation (sanction)
- soit devant le tribunal civil > D&I

Si devant une juridiction pénale, il faut le temps d’une reconnaissance publique des victimes. Si, cela
a lieu devant une juridiction pénale, il y a une facilité d’obtenir la démonstration de l’infraction et de
son préjudice. Allègement probatoire de la victime car le parquet se charge.

CHAPITRE I : l’action publique

Action pour l’application des peines > on applique une peine / mesure de sûreté. L’action publique a
pour objet de réaliser un procès pénal, à l’encontre d’une personne. Elle a un but d’IG. Cette action
publique appartient donc à la société, représentée par le parquet.

On peut décider d’une loi d'amnistie, prescription > éteint la possibilité de mettre en œuvre une
action publique.
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SECTION 1 : l’exercice de l’action publique

3 questions :

- qui sont les sujets


- conditions d'exercice
- modes d'exercices

§1) LES SUJETS

Contre qui ? Qui peut l’exercer ?

A / le sujet passif de l’action publique

ART 1er > concerne l’auteur présumé de l’infraction, co-auteur, complice.


S’ils ne sont pas identifiés, une poursuite / information peut être ouverte contre X.
Reprise de l’article 121-2 code de pp.

qqs exceptions : ex / mineur de moins de 18 ans, on ne peut pas poursuivre ses parents

Celui à qui l’infraction est imputable.

B / le sujet actif

1- la composition du ministère public

Personne qui a la compétence et l'exclusivité pour porter l’action publique > le procureur

L’acte initial qui déclenche la poursuite va être détenu par le ministère public, des fonctionnaires de
certaines administrations. Ministère public national (=magistrats). Différence entre siège et parquet
en fonction de leur positionnement au sein de la juridiction. Parquet > titulaire de l’exercice de
l’action publique. Ordonnance de 1958 régissant le statut des magistrats.

Organisation du parquet :

Au niveau de la Cour de cassation : Aux termes de l'article R. 421-1 du code de l'organisation


judiciaire, la Cour de cassation se compose, pour ce qui concerne le parquet général, du procureur
général, des premiers avocats généraux, des avocats généraux et des avocats généraux
référendaires.

Au niveau de la cour d’appel. Procureur général (en appel, cour de cassation), ministère public,
procureur général auprès de la cour d’appel, avocats généraux, substituts du proc > ART 34 > Le
procureur général représente en personne ou par ses substituts le ministère public auprès de la cour d'appel et
auprès de la cour d'assises instituée au siège de la cour d'appel. Il peut, dans les mêmes conditions, représenter
le ministère public auprès des autres cours d'assises du ressort de la cour d'appel.

ART 510 al 2 du code de pp : La chambre des appels correctionnels est composée d'un président de chambre
et de deux conseillers. Les fonctions du ministère public sont exercées par le procureur général ou par l'un de
ses avocats généraux ou de ses substituts ; celles du greffe par un greffier de la cour d'appel.
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Toutefois, lorsque le jugement attaqué a été rendu selon les modalités prévues au troisième alinéa de l'article
398 ou selon celles prévues à l'avant-dernier alinéa de l'article 464, la chambre des appels correctionnels est
composée d'un seul de ces magistrats exerçant les pouvoirs confiés au président de chambre, sauf si le prévenu
est en détention provisoire pour les faits qui lui sont reprochés ou si [Dispositions déclarées non conformes à la
Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2019-778 DC du 21 mars 2019.] l'appelant demande
expressément que l'affaire soit examinée par une formation collégiale ; cette demande peut être formée
pendant un délai d'un mois à compter de la déclaration d'appel. La chambre des appels correctionnels ainsi
composée ne peut alors prononcer une peine d'emprisonnement ferme d'une durée supérieure à cinq ans. Elle
peut toutefois, si ce renvoi lui paraît justifié en raison de la complexité des faits ou en raison de l'importance de
la peine susceptible d'être prononcée, décider, d'office ou à la demande des parties ou du ministère public, de
renvoyer l'affaire devant la chambre des appels correctionnels siégeant en formation collégiale.

Au niveau correctionnel, on parle du parquet de grande instance (un procureur de la république,


procureur adjoint, vice -procureur, substitut du procureur).

Paris > litiges spécialisés. Au parquet tribunal correctionnel de Paris, à côté du procureur, il y a un
procureur de la république financier qui a une compétence nationale pour les affaires financières et
fiscales. S’ajoute à cela, un procureur de la rep anti terroriste. Lui aussi, a une compétence nationale.

Parquet européen > mis en place par un règlement du conseil de 2017. Il a pour objet d’assurer la
défense des intérêts financiers de l’UE, dans le cas notamment des atteintes à son budget. Constitué
d’un bureau central, de procureur européen (1 par EM) > Loi 24 décembre 2020 introduisant le
procureur européen français.

2- les caractères du ministère national

Lien de subordination hiérarchique entre les magistrats.

Au sommet, de la hiérarchie c’est le garde des sceaux. Le ministre de la justice donne des
instructions aux parquets.

La critique à ce lien a été résolue par l'introduction en 2013 de l’article 30 du code de pp. Pour
appliquer la politique pénale, il y a des instructions générales données, mais le garde de sceau ne
peut pas adresser d'instruction individuelle. Les instructions doivent être applicables à tous. Il doit
assurer une politique pénale unifiée. Le procureur de la rep va parfois accentuer sur la lutte contre
les violences faites aux femmes, selon dépendra des instructions données par le garde des sceaux,
en fonction de la politique donnée, à un moment donné.

La subordination permet de faire appliquer de façon harmonisée une politique pénale nationale.

/!\ ART 35 du code de pp > on peut adapter aux contraintes de leur ressort la politique de
répression, s’il y a d'autres priorités etc : Le procureur général veille à l'application de la loi pénale dans toute
l'étendue du ressort de la cour d'appel et au bon fonctionnement des parquets de son ressort. Il anime et coordonne l'action
des procureurs de la République, tant en matière de prévention que de répression des infractions à la loi pénale. Il précise
et, le cas échéant, adapte les instructions générales du ministre de la justice au contexte propre au ressort. Il procède à
l'évaluation de leur application par les procureurs de la République. Outre les rapports particuliers qu'il établit soit
d'initiative, soit sur demande du ministre de la justice, le procureur général adresse à ce dernier un rapport annuel de
politique pénale sur l'application de la loi et des instructions générales ainsi qu'un rapport annuel sur l'activité et la gestion
des parquets de son ressort. Il informe, au moins une fois par an, l'assemblée des magistrats du siège et du parquet des
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conditions de mise en œuvre, dans le ressort, de la politique pénale et des instructions générales adressées à cette fin par le
ministre de la justice en application du deuxième alinéa de l'article 30. Le procureur général a, dans l'exercice de ses
fonctions, le droit de requérir directement la force publique.

Tout d’abord, le principe est celui d’opportunité qu’exerce le parquetier pour poursuivre. Le
principe, ce n'est pas la poursuite. Cela est exercé selon la volonté du garde des sceaux (ART 30) et
du contexte du ressort (ART 35).

⇒ il y a déjà eu des soupçons concernant la subordination hiérarchique. On remet donc en question


l’indépendance potentielle du parquet. Les projets se succèdent pour modifier leurs statuts mais
cela n’a pas abouti. La CEDH ne considère pas que cela est une atteinte au statut. En effet, le
magistrat du parquet ne va pas juger en tant que magistrat du siège. Il existe des limites à ce
principe de subordination.

1ère limite > En effet, le procureur général auprès de la cour de cass, cour d’appel, procureur de la
rep auprès du tribunal correctionnel sont investis d’un pouvoir propre > ART 41 du code de pp,
différent de celui du garde des sceaux.

2ème limite > limite à la règle de l’obéissance hiérarchique > elle fait que les magistrats substituts
doivent suivre les préconisations / consignes de leurs chefs de parquet. Les membres du parquet
bénéficient d’une liberté de parole. Ils peuvent prendre des réquisitions. A l'audience leur parole est
libre. Les réquisition peuvent être différentes de celle prise par écrit conformément aux consignes
données. Ce qui donne l’adage “la plume est serve mais la parole est libre” ART 33 du code de pp

Ensuite, il existe aussi le principe d'indivisibilité. L'indivisibilité > les magistrats du ministère public,
du même parquet sont considérés juridiquement comme formant une seule personne. La fonction
de parquet absorbe les membres qui l'ont compensé. En effet, un magistrat peut se faire substituer
par n’importe quel autre collègue de son parquet. Représentation mutuelle. Cela ne se passe pas
comme cela pour le magistrat du siège (sous peine de nullité de la procédure).

CM 3 :25/09/23

Principe d’indépendance du parquetier > elle se détermine par rapport à une indépendance vis-à- vis
des juridictions d'instruction et de jugement. Csq de la séparation des fonctions et par rapport à la
partie lésée.

Indépendance à l’égard de l'ensemble des parties au procès.

Le statut du parquet : statut de demandeur. Le parquet exerce une action qui appartient à la société
dont il est le représentant. Il demande devant la juridiction du siège l’application de la loi pénale car
il défend les intérêts de la société. Le ministère public au nom de la société, va se faire le fer de lance
de l’application des bonnes valeurs. Auquel s’ajoute le fait que le proc de la rep à une fonction qui lui
donne une exclusivité dans la faculté en poursuite. Exclusivité de représenter les intérêts et cela lui
permet par ailleurs de mener avant et après la mise en mvt de l’action publique, des actes
d'enquêtes, que le parquetier peut exercer en plus de la mise en mvt de l’action publique.

Pouvoir d’investigation du parquet :


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- mesure d'investigation avant l’instruction > enquête préliminaire. Avant la mise en mvt de
l’action publique - pouvoir d’enquêtes.
- mesure alternative aux poursuites > composition pénale, CRPC.

Instruction : un juge est saisi afin de mener une enquête à charge et à décharge.

Le parquet à une part de droits équivalent reconnus aux autres parties - interjeter appel etc.

Le parquet se retrouve comme une partie classique du procès pénal - appel d’une décision de relax,
de condamnation etc

POINTS ESSENTIELS

Faculté de mise en mvt de l’action publique, mais aussi faculté de modalités alternatives. Le
parquet est traité aussi comme une partie avec ce droit de demander à être présenté pour
certains actes, de faire appel de certaines ordonnances d’instructions et appel des décisions
rendues par la juridiction.

Parquet > absence de lien avec le politique, indépendance, garantie par le CSM. Parquet
dépendant du CSM.

§2) les conditions d’exercice de l’action publique

Conditions de poursuite par le ministère public.

La poursuite par le parquet est la première phase judiciaire en matière pénale pendant laquelle le
ministère public, informé de la commission d'infraction, va décider en opportunité de poursuivre ou
non l'auteur présumé de l’infraction.

Aussi choix de la procédure du parquet :

⇒ mesure alternatives à la poursuite par exemple

Cela rejette un principe d'automatisation des poursuites : la simple commission engendre des
poursuites. Les plus légères ainsi ne peuvent pas être poursuivies > rappel à la loi. On met la force
publique dans les actions les plus dures pour la société, nécessitant en priorité la mise en mvt de
l’AP.

Fondement : le principe d’opportunité des poursuites. Liberté pour le magistrat et une modalité
d’application du déploiement de la politique pénale choisie par le ministre des gardes des sceaux >
cela dépend des sensibilités politiques / contexte politico-social.

§3) les modes d’exercices de l’AP

⇒ différentes modalités par lesquelles la mise en mvt de l’action publique est mise en oeuvre
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Plusieurs façons par le parquet et se distingue par les objectifs déployés par le parquet.

A / la notion d’avertissement

Prévu aux ART 389 et 532 du code pp.

Il est délivré par le ministère public. En lieu et place en citation à comparaître. A pour effet
l'avertissement de saisir soit le tribunal correctionnel / de police. Cette saisine par avertissement
n’est effective que si la personne à laquelle l'avertissement est adressé comparaît devant ce tribunal.
Modalité volontaire de comparution. Quand c’est le cas, cet avertissement vaut citation devant le
tribunal.

Cet avertissement doit indiquer l’infraction, le fondement textuel et s’adresse à tout prévenu (libre
ou en détention. Il est invité à comparaître : volontaire / s’il refuse il fait l’objet d’une citation
directe.

B / la citation directe

Contraignant et coercitive. On assigne directement le délinquant soit devant le tribunal correctionnel


(ART 388 code de pp), soit devant le tribunal de police (ART 531 code de pp). Acte délivré par exploit
(il y a tous les éléments) par l' huissier, à la requête du ministère public. Cette citation directe
délivrée par exploit d' huissier doit mentionner la juridiction (ART 550-551 du code de pp). Cette
citation directe est utilisée dans certains circonstances :

- pour l'ensemble des contraventions > procédure normal


- pour l’ensemble des délits > tous les délits sauf exception pour lesquelles le parquet peut
citer directement l’infracteur.

Pour certains délits nécessaires, instruction obligatoire car il est particulièrement complexe, dans
des matières techniques, spécifiques. Exclu pour les crimes aussi car l‘instruction est obligatoire. On
saisit non plus le tribunal mais le juge d’instruction. Cela s’appelle, le réquisitoire introductif. Il est
obligatoire pour ces délits / crimes

C / le réquisitoire introductif

Acte écrit du proc de la rep au juge d'instruction. ART 83 du code de pp. Le parquet va indiquer les
faits de la poursuite - saisi in rem - saisiront entièrement et exclusivement la juridiction de jugement.
Le parquet propose une qualification des faits en fonction des éléments. Il peut requérir contre X /
contre l'auteur s’il est connu. La saisine in rem est l’illustration du principe des séparations de
fonctions / indépendance.

Ce RI concerne tous les crimes / délits avec instruction obligatoire.

Le RI dans les délits, pour lesquels une instruction n’est pas obligatoire - mais pour des délits
complexes → dans le cadre d’une instruction, une détention peut être demandée, car l’instruction
dure longtemps.

Pour avertissement / citation → pas de demande de détention provisoire jusqu’au procès.


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D / le mode de mise en mvt particulier en lien avec la poursuite de délits et de crimes flagrants

Enjeu particulier. La flagrance justifie un certain nombre d'éléments coercitifs. Mode particulier.
Succession de lois qui architecturaient la poursuite d’un délit flagrant - dès 1863 dans le code de pp -
la faculté pour le proc de saisir le tribunal correctionnel immédiatement après la réalisation du D ou
C flagrants et ce sans attendre de délai d’information d'avocats etc. Si information judiciaire n’est
pas nécessaire, et contestation de l’infraction, le proc peut saisir par voie de saisie immédiate le
tribunal.

Jugement > délai très court - 2 mois. L'enquête de flagrance ne peut durer plus de huit jours.
l'enquête pour une durée maximale de huit jours.

Précision : lorsqu'une personne, arrêtée à la suite d'un délit flagrant, est déférée devant le procureur de la
République, et s'il lui paraît qu'une ouverture d'information n'est pas nécessaire, ce dernier peut avoir
recours à trois procédés particuliers :

● La convocation par procès-verbal (article 394 du Code de procédure pénale) : elle consiste pour le
procureur de la République à inviter la personne déférée à comparaître devant le tribunal dans un
délai qui ne peut (sauf renonciation expresse) être inférieur à dix jours, ni supérieur à deux mois.
Cette notification, mentionnée au procès-verbal, vaut citation à personne. Si nécessaire, le prévenu
peut, jusqu'à sa comparution devant le tribunal, être placé par le juge des libertés et de la
détention sous contrôle judiciaire ou sous assignation à résidence avec surveillance électronique.
● La comparution à délai différé (article 397-1-1 du Code de procédure pénale) : intermédiaire entre
la comparution immédiate et l’ouverture d’information, elle permet, en l’attente d'un résultat
d'investigations (résultat d'une expertise, acte médical, etc.), le prononcé d’une mesure de sûreté
avant le jugement devant le tribunal saisi de l’action publique. Le prévenu est présenté devant le
juge des libertés et de la détention, qui peut ordonner un contrôle judiciaire, une assignation à
résidence avec surveillance électronique ou une détention provisoire. Le prévenu doit comparaître
devant le tribunal au plus tard dans un délai de deux mois.
● La comparution immédiate (article 395 du Code de procédure pénale) : elle est possible si le délit
flagrant est puni d'une peine d'emprisonnement au moins égale à six mois. Si le tribunal peut se
réunir le jour même, le prévenu y est conduit immédiatement sur l'ordre du magistrat du parquet.
Dans le cas contraire, le prévenu pourra être placé en détention provisoire par le juge des libertés
et de la détention si cette mesure s'avère nécessaire. Il restera détenu jusqu'à a comparution
devant le tribunal, laquelle doit avoir lieu au plus tard le troisième jour ouvrable suivant.

Auj, en cas de délits flagrants, on se fonde sur l’article 394-395 du code de pp. Dans un délai de 10
jours, on peut convoquer devant le tribunal correctionnel une personne → délais très court.

Pas d’instruction nécessaire → délits → on rassemble les preuves dans un délai très rapide. Si
crime flagrants → il faut saisir le juge d'instruction

Efficacité de l’action pénale, par rapport à la protection de l’ordre social et de prévention.


Certitude de la sanction ⇒ prévention + rapidité de la sanction.

SECTION 2 : l'extinction de l’action publique

Différentes causes.
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Quid des prescriptions des infractions.

Il y a une typologie d’infractions imprescriptibles > crime contre l’humanité au regard de la gravité

Extinctions aussi en lien avec des impunité parlementaires, extinctions provisoires tant qu’une
personne exerce certaines fonctions. Extinction en lien avec des lois d'amnisties.

§1) les causes d’extinction particulières à l’action publique

Certaines tiennent à la personne, d'autres à l’infraction elle-même.

A / le décès du délinquant

+ dissolution de la personne morale

L’AP ne peut être ni engagée ni poursuivie. Car il y a le principe de responsabilité personnelle en


droit pénal → en lien avec la gravité de la matière pénale.

B / l’amnistie et abrogation de la loi pénale

Cette action publique va être atteinte par l’amnistie (disposition spéciale) ou abrogation (disposition
générale) → a pour objet de retirer le caractère infractionnel - on retire l’élément légal du délit.

Rétroactivité in mitius.

1- amnistie

Lorsqu’elle intervient après la condamnation ET lorsqu’elle précède un jugement. Cela retire aux
faits infractionnels le caractère infractionnel. Ainsi, cela fait tomber tt poursuites.

Un comportement amnistié va avoir pour csq à l’égard d’une personne de faire cesser la réalisation
de la peine. On fait rétroagir la décision pour ne pas sanctionner une personne alors que le L
considère qu’il n’y a plus lieu d’être.

2- abrogation de la loi pénale

Fait disparaître l’élément légal - pour l’avenir. A partir de ce moment-là, l’action publique ne peut
plus être exercée contre l’auteur de l’acte.

ex / droit fiscal des douaniers.

⇒ dans les deux cas, on retire l’élément moral

[Rétroactivement cela annule la condamnation, effacée de l’ordonnancement juridique ? Non,


probablement pas car au moment des faits, l’élément légal existe. Met fin à l'exécution de la peine]

C / l'exécution de la composition pénale


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A pour but de désencombrer la juridiction et constituer des alternatives à la poursuite devant les
tribunaux. En lien avec le principe d’opportunité.

Alternatives = relève du ministère public

Possible à toutes personnes majeures qui ont reconnu certains faits, dont la peine est égale ou
inférieure à 5 ans. On fait un tri entre les actes les plus graves et les autres.

ex / amende prévue, remise d’un bien, sensibilisation etc

Il y a un pénal de sanctions alternatives qui ont un but de réinsertion. Évite la peine de prison pour
éviter de perdre son travail, sa famille etc

La composition pénale n’est pas qu’une modalité plus douce, mais il faut pénaliser sans la
désocialiser.

CJIP > pour les personnes morales à le même objectif > loi du 9 décembre 2016, dite Loi Sapin 2, a
créé une procédure, permettant au procureur de la République de conclure une convention
judiciaire d’intérêt public avec une personne morale mise en cause pour des faits d’atteintes à la
probité. Cette mesure alternative aux poursuites est applicable aux entreprises, associations,
collectivités territoriales, etc. mises en causes pour des faits de corruption, trafic d’influence,
fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et toute infraction connexe.

⇒ protéger les personnes morales

Éviter la récidive.

§2) les causes de l’extinction liées à l’action civile et à l’action publique

A titre liminaire=> l’action civile appartient à la victime de l’infraction. Elle va pouvoir mettre en mvt
l’action publique si le parquet n’agit pas. Cette victime demeure une partie jointe au procès pénal.
L’action civile est une modalité de mise en mvt de l’action publique mais le champ d’action est bcp
plus restreint.

La partie lésée qui se porte partie civile va quantifier son dommage et demande la réparation
devant la juridiction civile ou pénale. Si pénale, on bénéficie de la puissance d'investigation
publique. Reconnaissance du statut de victime. En revanche, la partie lésée ne peut pas requérir une
peine de prison ou d’amende. Seul le parquet peut requérir des peines.

Action civile = accessoire

A / les causes exceptionnelles d’extinction de l’action publique

1- la transaction

Transaction qui intervient entre la victime et le délinquant. Fait disparaître l'action civile. La
transaction épuise les droits de la partie civile à demander réparation. Mode d'extinction normale
ART 2046 code civil.
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De manière exceptionnelle, elle éteint l’action publique : il s’agit de l'extinction pour des infractions
fiscales et douanières car ces régimes sont dérogatoires au droit commun. Faculté de transaction
accordé à l'administration fiscale / douanière.

ex / aussi contentieux eaux et forêts

ART 6 al 3 du code de pp.

L’amende forfaitaire

⇒ effet d’une transaction entre le délinquant et l’autorité publique

ex / feu rouge passé.

Contraventions les moins graves.

2- le retrait de la plainte

Plainte simple > victime d’une infraction n’amorce pas la mvt de l’action publique. Le fait de retirer
sa plainte n'éteint en rien la faculté pour le parquet de poursuivre la personne incriminée. Éteint
l’action civile. L’action de la partie civile dans la mise en mvt de l’action publique c'est forcé le
principe d'opportunité. Une fois que j'ai poursuivi, le parquet est partie principale au procès.. Je me
retire en retirant ma plainte mais le parquet continue d’être partie principale.

→ On retient le critère de la dangerosité.

/!\ Parfois, la loi prévoit nécessairement une plainte de la victime pour poursuivre l'infraction. Le
retrait de la plainte dans ce cas, éteint l’action publique.

ex / injure - diffamation en droit de la presse. L’atteinte est trop intime et personnelle à l’individu.

Plainte avec constitution de partie civile > la victime informe le juge d’instruction. On demande à
devenir une action civile au procès pénal. Dans cette circonstance, les magistrats sont informés des
infractions commises.

La plainte avec constitution de partie civile permet ainsi à la victime de passer outre un classement
sans suite ou une absence de réponse du parquet. Si à la fin de l'information judiciaire, le juge
d'instruction décide que l'auteur de l'infraction doit être jugé par le tribunal, la victime peut
demander des dommages-intérêts

⇒ retrait de la plainte dans les deux cas entraînent l'extinction de l’action publique.

§3) Les causes normales d’extinction de l’action publique

A/ l'extinction de l’action publique par la chose jugée

La chose jugée → décision définitive


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Décision de relaxe ou d’acquittement. Ne vaut / s’applique que s’il y a une identité des faits
poursuivis et des faits jugés. S’applique si relaxe, acquittement → ART 368 du code de procédure
pénale → Aucune personne acquittée légalement ne peut plus être reprise ou accusée à raison des
mêmes faits, même sous une qualification différente.

/!\ Difficultés : notion d’identité des faits. Cette identité de fait ne joue qu’à l’égard du délinquant.

B/ la prescription

Pas un régime évident.

Choix français qui se justifie par des considérations :

- droit à l’oubli → peut jouer à l’égard des deux parties, de l’infracteur.

C’est l’idée de se dire qu’à partir d‘un certain temps passé, cela va poser un préjudice à la société
plus important que le fait de ne pas poursuivre. Cette infraction remise en avant aurait créé une
émotion raviver la douleur etc.

ex / terroristes basques

- se justifie par la déperdition des preuves

→ La P c'est un certain délai pendant laquelle l’AP peut être mise en mouvement → L’effet de la P
éteint la possibilité de mise en mvt de l’action sous un certain délai.

ART 7-8-9 al 3 du code de pp

Si prescription pas relevée par le délinquant, relevée par le ministère et / ou inversement.

Démonstration de compétence du juge fr, constatation de l'absence de prescription → deux


conditions permettant de saisir la juridiction.

Peut être relevée à tous les stades / c’est au ministère public de relever l’absence de prescription.

Conditions de la prescription de l’AP

1- le délai de prescription

Modifié et allongé par une L de 2017.

ART 7 →L'action publique des crimes se prescrit par vingt années révolues à compter du jour où
l'infraction a été commise.

ART 8 → L'action publique des délits se prescrit par six années révolues à compter du jour où
l'infraction a été commise.

ART 9 → L'action publique des contraventions se prescrit par une année révolue à compter du jour
où l'infraction a été commise.
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Aménagement en matière d’atteinte aux mineures : délai rallongé / agressions sexuelles / violences
sexuelles ⇒ ART 222-12 / ART 222-29-1 / 227-26 du code pénal

- Délai de prescription plus long quand la victime ne peut pas agir elle-même.
- Délai plus court > matière électorale, fraude électorale ⇒ délai de 6 mois.
- Délai plus court en matière du droit de la presse ⇒ 3 mois

Au-delà de ces délits susvisés, il y a une règle générale dans le code de pp ⇒ rapport à compter de
la majorité des mineurs pour les violences faites aux mineurs ⇒ on reporte à la majorité des
mineurs. Délais de prescription de 10 ans et non de 6 ans → ART 706-47 du code de pp.

Sur le point de délai, en général le délai c’est au jour de la commission d‘infraction. Règle
traditionnelle fixée par les articles 7 et 8 du code de pp. Pas de pb à appliquer cette règle pour les
infractions instantanées. Plus de difficultés pour les infractions continues (escroquerie). Dans ce cas
au jour ou l’état délictueux à pris fin. Parfois en matière d’abus de biens sociaux, au jour où l'état
délictueux est connu.

2- l’interruption du délai de prescription

L’interruption entraîne un report de la prescription car l’interruption faut recourir le reste du délai.
La prescription n'est pas un acte inéluctable : celle-ci peut être interrompue ou suspendue. En cas
d'interruption, un nouveau délai recommence à courir à compter de la date de l'acte interruptif (ex.
un procès-verbal, un acte de poursuite, un acte d'instruction). Cela résulte soit de la loi, soit d'une
convention ou de la force majeure (article 2234 Code civil).

CAUSES D'INTERRUPTION DE LA PRESCRIPTION EFFET DE L’INTERRUPTION

Causes identiques selon la nature des actes - en lien avec Un acte d’instruction ou de poursuite efface le temps
les actes de poursuite ou d'instruction. écoulé entre l’infraction et l’acte.

ART 9-2 du code de pp Acte d'enquête vaut interruption.

Le délai de prescription de l'action publique est interrompu par : Nouveau délai de prescription.

1° Tout acte, émanant du ministère public ou de la partie civile, Ce qui distingue l’interruption de la prescription ⇒ la
tendant à la mise en mouvement de l'action publique, prévu aux prescription ne fait pas repartir un nouveau délai.
articles 80,82,87,88,388,531 et 532 du présent code et à l'article
65 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ;

2° Tout acte d'enquête émanant du ministère public, tout procès-


verbal dressé par un officier de police judiciaire ou un agent
habilité exerçant des pouvoirs de police judiciaire tendant
effectivement à la recherche et à la poursuite des auteurs d'une
infraction ;

3° Tout acte d'instruction prévu aux articles 79 à 230 du présent


code, accompli par un juge d'instruction, une chambre de
27

l'instruction ou des magistrats et officiers de police judiciaire par


eux délégués, tendant effectivement à la recherche et à la
poursuite des auteurs d'une infraction ;

4° Tout jugement ou arrêt, même non définitif, s'il n'est pas


entaché de nullité.

Tout acte, jugement ou arrêt mentionné aux 1° à 4° fait courir un


délai de prescription d'une durée égale au délai initial.

Le présent article est applicable aux infractions connexes ainsi


qu'aux auteurs ou complices non visés par l'un de ces mêmes
acte, jugement ou arrêt.

Le délai de prescription d'un viol, d'une agression sexuelle ou


d'une atteinte sexuelle commis sur un mineur est interrompu par
l'un des actes ou l'une des décisions mentionnés aux 1° à 4°
intervenus dans une procédure dans laquelle est reprochée à la
même personne une de ces mêmes infractions commises sur un
autre mineur.

⇒ redémarrage aux articles 7, 8 ou 9 - Fait exception au


droit à l’oubli. Par hypothèse, l'autorité public a manifesté
sa volonté de poursuite mais n’a pas les moyens pour. Il y a
un enjeu important de la qualification des actes qui ont la
capacité d'entraîner cette interruption.

3- la suspension de la prescription

On arrête seulement le cours de la P. Mais ça ne prolonge pas le délai.

En application de l'article 2230 nouveau du Code civil « la suspension de la prescription en arrête


temporairement le cours sans effacer le délai déjà couru ». La suspension est à distinguer de
l'interruption qui fait courir un nouveau délai de même durée que l'ancien (article 2231 nouveau. du
Code civil).

La suspension peut être prévue par la loi, où encore elle est le fait de pratiques jp. Question
préjudicielle à la cour de cassation par exemple. Il faut attendre la procédure de QPC par exemple.
On suspend donc la P. Lorsqu’une personne doit être jugée, MAIS elle souffre d’un trouble mental
passager. Si une personne est détenue à l’étranger, tant que n’est pas résolu d'obtenir son
défèrement en France, on suspend le délai de prescription jusqu’à la résolution de la suspension.

On ajoute au délai initial le délai pendant lequel il y a eu une suspension.


28

Extinction de l’action publique et de l’action civile. Sur l’aspect pénal, l'acquisition de la P, même
allongée entraîne une extinction progressive.

La loi d'amnistie a pour conséquence d'effacer le caractère infractionnel des faits et fait tomber les
condamnations qui auraient été prononcées avant.

CM 4 : 02/10/2023

CHAPITRE II : l’action civile

But d’intérêt privé. Se définit dans des circonstances où l’infraction entraîne un trouble social.
L’infraction porte sur une personne, ou un bien. Entraîne un préjudice. Cette personne a le droit de
demander réparation à l’auteur des faits. Ce droit va s’exercer de deux façon :

- par une action dommage et intérêts présenté devant le tribunal civil


- une action devant le tribunal correctionnel / chambre des appels correctionnels, qui va être
présentée par la partie civile. Cette action aura pour but d’obtenir réparation du préjudice.

C'est le choix de la victime. Si voie pénale, son action civile qui tend au dédommagement, s’ajoute à
l’action publique. On ne requiert pas de peines. Elle s’en remet aux réquisitions du procureur de la
république.

Objet → c’est la réparation du dommage résultant de l’infraction - réparation d’un préjudice.

Objet → celui d’obtenir le remboursement des frais de procédure, inhérent à la représentation de la


partie au pénale.

Objet → une possibilité de restitution détournée par l’infracteur. Faire en sorte que l’infracteur ne
bénéficie pas de l’infraction.

Nature de l’action civile → en lien avec le fait que la victime peut se constituer partie civile. Elle le
fait principalement dans le but d’obtenir réparation. L’action civile soutient l’action publique.

SECTION 1 : les conditions d’exercice de l’action civile

Il faut un fait infractionnel. Action en réparation. Un demandeur et un défendeur.

§1) le demandeur à l’action

Ce demandeur va porter une action privée en réparation d’un dommage résultant d’une infraction.
Ce n’est exclusivement que la victime qui a souffert. C’est un droit patrimonial = droit à réparation.
On applique les règles de transmission de règles patrimoniales. Le droit à réparation passe à ces
héritiers + subrogation possible, notamment lorsque la victime est désintéressée par l’assureur de
l’infracteur.

I / le demandeur de l’infraction : victime de l’infraction

A / capacité à agir
29

Droit d’agir et capacité d’exercer ce droit. Appartient aux personnes physiques ayant la PJ +
personnes morales ayant la PJ.

Cette notion de la capacité civile à agir :

- majeur, capable, doté de l’ensemble de nos droits


- exclus les mineurs non émancipés → représenter par un représentant légal. Aussi, le
ministère peut désigner un administrateur ad hoc pour protéger les intérêts du mineur.
- le mineur émancipé peut agir seul
- les majeurs sous tutelles ne peuvent pas agir seuls → doivent avoir le tuteur

curatelle / sauvegarde de justice → cela dépend

B / l’intérêt à agir

Soulevant des questions de préjudices, et d’intérêt à agir des personnes morales. La personne doit
avoir subi un préjudice, actuel, personnel et direct. Appliqué aux personnes physiques et morales.

1- des personnes physiques

Préjudice actuel.

Préjudice personnel → doit avoir été personnellement été lésée. Il peut être moral. Préjudice subi
par la victimes et les proches. Mais il faut que le préjudice soit personnel, collatéral. Préjudice
personnel direct.

ex / parent vis à vis d’une agression sexuelle sur leur fille

Préjudice direct → rattaché à l’infraction par un lien de cause à effet

ART 2 code de procédure pénale : L'action civile en réparation du dommage causé par un crime, un
délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage
directement causé par l'infraction.

2- des personnes morales

Personne morale de droit privé et de droit public.

Intérêt direct lorsque la personne morale a vu une infraction à son détriment. Atteinte à son
patrimoine. Plus ardue quand il y a un intérêt collectif.

A . l’action civile portée par un syndicat professionnel et les ordres professionnels

Le syndicat lui même est victime de l’infraction → ok

Lésion de l’intérêt collectif d’une profession peut conduire à octroyer un droit d’action civile à une
personne morale - syndicat professionnel alors que son intérêt lui-même n’est pas lésée. Cela doit
concerner l'ensemble des membres et pas seulement qql membres.
30

Loi de 1920 → les syndicats peuvent exercer des droits réservés à l’action civile. Peuvent porter une
action civile. Elle répond à cette question oui. Par la voix civile / pénale mais il faut déterminer la
notion d’intérêt collectif pour un syndicat professionnel.

/!\ Intérêt collectif→ doit être distingué de l’intérêt individuel des membres du syndicat.

ex / membre d’un syndicat subit une agression → touche lui-même, un intérêt individuel. Le syndicat
professionnel ne peut pas porter l’action civile.

Cet intérêt collectif doit se distinguer de l’intérêt général. L’intérêt général va appartenir de facto au
ministère public - au parquet. L’atteinte à l’IG n’est pas en soit possible.

L'atteinte à un IC va pouvoir être reconnue lorsque l'infraction porte préjudice à l’ensemble de la


profession représenté par ces syndicats professionnels. La jp considère que c’est un IC ni II ni IG.

ex / ordre des médecins peuvent porter une action pour l’exercice illégal de la médecine par une
personne

ex / travail dissimulé

Les ordres professionnels (médecins, notaires, experts comptables) sont liés à des ordres
réglementés. Chargé d’assurer la protection, la dignité de la professionnelle. Ils ont un pouvoir
disciplinaire. La cour de cass n’exclut pas qu’ils puissent agir via l’action civile si l’action civile
permet de protéger l'intérêt collectif qu’il régule.

ex / à l'encontre d’une personne en cas d’exercice illégal, de publicité trompeuse sur des produits
médicaux.

B / l’action civile des associations

Loi 1er juillet 1901 → droit d’action. Peut exercer l’action civile. Les associations sont reconnues
d’utilité publique.

Quelles conditions s’appliquent pour les associations ? Conditions de droit commun, d’un
particulier ? Ou action civile soumise aux conditions pour les syndicats professionnels?

Si l’association subit un préjudice → pas de représentation d’intérêt. Mais difficulté → qst du droit
d’action pour défendre non pas l’association (détournement d’argent) en elle-même mais l’intérêt
de ses membres. La jp est bcp plus réservée objectant un défaut de préjudice personnel et direct /
préjudice spécifique.

Souvent justifie l’action du ministère public.

Conditions restrictives. Les associations sont parfois autorisées (plus de 5 ans de création) à agir.

II / l’action civile exercée par une autre personne que la victime


31

Action exercée par les ayants causes de la victime, du vivant de la victime (créancier - un tiers
subrogé dans ces droits. Ou de la mort de la victime, transmission de l’action civile aux héritiers, aux
ayants droits.

A / l’action civile des créanciers de la victime

ART 1166 du code civil ????

Les créanciers peuvent exercer l’action civile en réparation du dommage devant le tribunal civil car
attentes au patrimoine de la victime. ART 1166 Civ = les créanciers ont la faculté d'exercer l'action
civile en réparation d'un dommage causé par une infraction. Ils peuvent exercer l'action civile quand
le dommage porte sur le patrimoine de la victime. Cependant, quand la victime a souffert d'une
infraction non matériel alors les créanciers ne peuvent pas se substituer à la victime pour les actions
morales.

Mais si pas directement attentatoire au patrimoine, les créanciers ne peuvent pas se substituer
pour des considérations morales.

→ Devant une juridiction pénale que si le créancier justifie d’un intérêt personnel et direct.

B / action civile des héritiers de la victime

En cas de décès, agir en réparation contre l’infracteur. Comme en matière de RC, qu’il y a deux
situations :

- une action civile transmise aux héritiers en réparation (patrimoniale).

L’infraction n'entraîne pas directement la mort de la victime. On trouve dans le patrimoine de la


victime ce droit d’action, avant son décès, transmis au décès.

Lorsque l'action publique a déjà été mise en mouvement, par le ministère public ou par la victime,
les héritiers sont recevables à poursuivre l'indemnisation du préjudice subi par leur auteur devant la
juridiction pénale. En revanche, lorsque l'action publique n'a pas été déclenchée, seule la voie
civile reste ouverte à l'héritier.

N'empêche pas les proches de porter une action civile pour leur préjudice eux-mêmes → Préjudice
moral du défunt.

- action acquise par les héritiers selon que la victime soit décédée immédiatement à la suite
de l’infraction

Le droit d’action n’est pas né dans son patrimoine. Pas transmis. C’est le préjudice subi par les
proches. Concomitance (meurtre, homocide). Pas le préjudice subi par la victime.

§2) les conditions requises chez le défendeur à l’action


32

A / les défendeurs à l’action civile

Différence avec l’action publique → Principe du caractère personnel de la responsabilité pénale.


Personne auteur ou complice.

Avec l’action civile, ce droit à réparation est une dette civile devant la juridiction pénale. Peut
s’exercer contre l’auteur, co-auteur, complice et contre les tiers civilement responsable de l'auteur
et du complice, contre l’administration (si protection du fonctionnaire).

1 - les héritiers du délinquant

Si le délinquant décède, l’action publique s’éteint de facto. L’action civile peut survivre car
transmission de la dette de réparation à l'égard du patrimoine du délinquant. AC possible contre les
héritiers exclusivement par la voie civile.

2 - les tiers responsables civilement de l’infracteur

L’action civile peut être exercée soit par la voie civile, pénale en tant qu’accessoire à l’action
publique.

ART 460 du code de pp ; ART 531 du code de pp.

Les tiers civilement responsable : ART 1242 cc

3- l’action civile contre l’administration

Il ne fait aucun doute que le fonctionnaire qui s'est rendu coupable d'une infraction à la loi pénale,
que ce soit dans l'exercice ou en dehors de l'exercice de ses fonctions, peut être poursuivi, comme
tout citoyen, devant les tribunaux répressifs, par l'action publique.

Mais est-il possible d'exercer contre lui, devant ces mêmes tribunaux, l'action civile en réparation du
dommage résultant d'une infraction commise dans l'exercice de ses fonctions, lorsque par le jeu des
règles de la responsabilité du droit administratif, c'est l'administration qui est tenue de réparer ce
dommage ? Le principe de la séparation des autorités administrative et judiciaire ne fait-il pas
obstacle à l'exercice de l'action civile contre le fonctionnaire et l'administration devant le juge
répressif.

D'après la chambre criminelle de la Cour de cassation, la juridiction répressive qui est compétente
pour statuer sur l'action publique exercée contre un fonctionnaire, a également compétence pour
statuer sur l'action civile, en cas d'infraction commise par ce fonctionnaire, tout au moins lorsque
cette infraction suppose une faute personnelle de l'agent détachable de la fonction, et que
l'administration n'intervient que comme garante de la réparation du dommage résultant de la faute
personnelle de son agent.

Est détachable de la fonction d'un agent public, la faute impliquant une intention de nuire ou
présentant une gravité particulière et révélant un manquement volontaire et inexcusable à des
obligations d'ordre professionnel et déontologique. Aussi, le juge pénal est compétent pour statuer
33

sur l'action civile engagée contre les agents ayant commis des faits illégaux, jetant le discrédit sur
l'ensemble de la fonction publique.

Mais, si l'infraction commise par un fonctionnaire résulte d'une faute de service ou non détachable
du service, mettant en jeu la responsabilité civile de l'administration, le tribunal répressif, compétent
pour juger l'action publique, ne peut plus statuer sur l'action civile, car la responsabilité de
l'administration ne peut, en principe, être mise en cause et appréciée que devant les tribunaux
administratifs. Il semble cependant, que le juge pénal puisse apprécier la faute de la victime, visée
par l'opération de police judiciaire.

En d'autres termes, le juge répressif est compétent pour statuer sur L'action civile exercée contre un
fonctionnaire, si l'infraction pour laquelle il est poursuivi est due à une faute personnelle 4; mais il ne
l'est plus, en principe, si l'infraction du fonctionnaire implique une faute non détachable sistrerice,
mettant en jeu directement la responsabilité civile de l’administration.

• En cas de conflit d'intérêt reproché au président d'un tribunal de commerce, commis dans
l'exercice de son activité juridictionnelle, la responsabilité civile relève soit des art. L. 141-1 s. du COJ,
soit des art. 366-1 s. C. pr. civ.

A la différence de la chambre criminelle, le Tribunal des conflits rejetait la compétence du tribunal


répressif pour juger une action civile exercée contre l'administration, en réparation du dommage
résultant d'une infraction commise par l'un de ses agents, que cette infraction revête les caractères
d'une faute personnelle ou d'une faute de service, car en principe la responsabilité de
l'administration publique ne relève que de la juridiction administrative.

B / la capacité de défendeur à l’action civile

Le prévenu comme le tiers civilement responsable va devoir avoir une capacité juridique pour être
poursuivis sous le prisme de l’action civile.

Le défendeur doit être représenté si incapacité juridique.

SECTION 2 : l’exercice de l’action civile

Vu sous l’angle d’un droit d’option :

- tribunal civil

Le jugement va dépendre de l’action publique. Permet l’existence de reconnaissance d’une


infraction.

- tribunal répressif

§1) le droit d’option de la partie lésée

Demande en réparation d‘un dommage privé. Prise en compte par le législateur → le L considère
qu’il devrait être possible de le présenter devant un tribunal pénal.
34

Qualification : se constituer partie civile par intervention. Soit en mettant soi-même l’action publique
en mouvement (citation), plainte constitution de partie civile. Ce choix appartient à la victime - ART 3
du code de procédure pénale : L'action civile peut être exercée en même temps que l'action
publique et devant la même juridiction.

Elle sera recevable pour tous chefs de dommages, aussi bien matériels que corporels ou moraux, qui
découleront des faits objets de la poursuite.

A / le fondement et les conditions du droit d’option

1 - le fondement

On considère ce droit d’option → raisons historiques et pratiques. Favoriser l’action de la partie


lésée. Légitimité de la victime + on considère que ce droit est avantageux pour la société car elle va
pouvoir vider le litige dans une seule instance. L'accès à la justice pénale permet à la partie civile de
bénéficier de tout ce que peuvent donner les acteurs du procès pénal - enquêtes diligentées -
enquête d’instruction. En terme de collecte de preuves, d'identification des auteurs → intérêt
important pour la partie civile pour bénéficier de tout cela.

2- les conditions

Il existe deux voies qui sont ouvertes.

A / l’ouverture concurrente des voies civiles et pénales.

Existe de facto. Mais nous devons préciser que dans certaines circonstances la victime n’a pas ce
droit d’option car il est fermé.

Voie civile est fermée :

Les juridictions civiles en principe compétentes pour statuer sur l’action civile, n’en peuvent
connaître dans deux cas.

- incompétence du juge civil résultant des délits civils de diffamation - L 29 juillet 1881 →
régime dérogatoire. L’action civile ne peut pas être disjointe de l’action pénale.
- matière de responsabilité des instituteurs → voie civile fermée → Loi de 1937, intégré au
code de l'éducation L911-4 - Responsabilité mise en cause directement à l’encontre de l’Etat.

Voie pénale est fermée :

Le tribunal répressif n’est pas compétent pour connaître de l’action civile.

- Les juridictions répressives d’exceptions sont incompétentes pour statuer sur l’action civile
→ tribunaux militaires, cour de sûretés de l’Etat.
- disposition en matière d’infraction de terrorrisme → l’action civile en réparation ne peut
être portée que devant une juridiction civile.

ART 706-16-2 du code de procédure pénale


35

- L’action civile intentée non plus par la victime elle-même mais par le cessionnaire des droits
de la victime. On considère que c'est un acte contractuel - la cession du droit à indemnité
consentie par la victime - qui est à l’origine de l’action civile du cessionnaire et que donc le
tribunal répressif n’en peut connaître. Aussi, la même solution a été adoptée pour l’action
des héritiers, lorsque l’action publique n’a pas été engagée du vivant de la victime.

Droit d’option exercé par la victime lorsqu’il existe. Principe de l’impossibilité de choisir son juge

Principe d'irrévocabilité → ne change pas son choix.

B / l'irrévocabilité de l’option

electa una via non datur recursus ad alteram.

ART 5 du code de pp

1- Règle d’intérêt privé → invoqué que par le prévenu lui-même, non par le juge / ministère. Ce
prévenu ne peut l’évoquer qu’avant tout examen au fond du litige. In limine litis.

Règle traditionnelle. Cette exception doit être relevée au début du procès pénal.

2 - les exceptions

Non application de l’IR en cas d'option en faveur de la voie répressive :

- L’option n’est irrévocable que si la partie lésée a d’abord choisi la voie civile → ART 5
- L’option n’est pas irrévocable quand la partie lésée a d’abord choisi la voie criminelle. → ART
426 code de pp.

Si la victime a d’abord choisi la voie pénale, c’est favorable pour l’auteur d’être attrait dv la J civile,
on peut changer. Principe favorable aux prévenus.

Lorsque la partie lésée a porté son action civile d’abord devant le tribunal civil ou devant le tribunal
de commerce, elle ne peut en principe se désister pour la porter ensuite devant la juridiction
répressive.

Exceptions à l’IR en cas d’option pour la voie civile :

Lorsque la partie lésée a d'abord choisi la voie civile, il ne lui est pas toujours interdit de revenir en
arrière pour prendre la voie répressive. La jurisprudence avait admis en effet plusieurs
tempéraments, dont certains ont été expressément consacrés par le Code de procédure pénale (art.
5).

- Il en est ainsi lorsque la juridiction civile saisie était une juridiction étrangère ou une
juridiction française incompétente. En ce cas, la partie lésée a la possibilité de porter son
action civile devant la juridiction criminelle, et ce, que l'incompétence du juge civil soit
absolue ou relative.
36

=> juridiction étrangère, juridiction civile pas compétente car elle s’est trompée on peut saisir la
juridiction pénales. L'article 5 du Code de procédure pénale a confirmé cette solution en parlant de
la partie lésée « qui a exercé son action devant la juridiction civile compétente».

- Et même, si la partie lésée a saisi une juridiction civile compétente, son option ne sera
irrévocable que si elle entend porter devant le tribunal répressif la même action en
réparation que celle déjà engagée devant le tribunal civil, tant au point de vue de son objet,
que de sa cause et des parties.

Mais rien n'empêche la partie lésée d'intenter devant le tribunal répressif une action civile différente
par sa cause ou son objet de celle déjà exercée devant le tribunal civil

§2) l’exercice de l’action civile devant le tribunal répressif

Faciliter + grande de la victime. Force de frappe. Qst d’économie + efficacité - solidarité entre
auteurs / coauteurs. Condamnation ad personam → personnalité de la responsabilité pénale +
solidarité en matière civile et permet à la victime de bénéficier de plusieurs débiteurs possible.
Solvabilité plus grande.

ART 375-2 // 480-1 et 543 du code de procédure pénale.

Inconvénient liés à une possibilité de la personne déclarée non coupable → dénonciation


calomnieuse, partie civile téméraires. La partie civile ne peut pas être témoin à charge.

Plus facile d’obtenir des preuves.

CM 5: 23/10/2023

La question est également celle de la modalité, selon laquelle la personne victime va pouvoir faire valoir cette
demande devant la juridiction.

A / mode d’exercice de l’action civile

Cette modalité d’intervention dépend du fait que l’action publique ait déjà été engagée par le ministère public.

Si oui > la victime peut agir par la modalité de la voie d’intervention,

Si non > l’action va devoir être utilisé par la victime qui souhaite la mettre en oeuvre

1 - l’intervention

- Le MP a déjà exercé son action publique. La partie lésée peut se constituer civile. Soit une
intervention dv la juridiction d'instruction (quand il y a une instruction préalable > crime, qlq cas de
délits graves) - ART 87 cpp.

Soit a lieu dv le juge d'instruction / chambre de l’instruction.

- La partie lésée peut aussi intervenir devant la juridiction de jugement et elle peut le faire qlq soit la
juridiction de jugement (tribunal de police, correctionnel, cour d’assises) - ART 418 cpp.
37

Place importante de la victime devant la juridiction répressive. Elle a le droit de faire valoir son préjudice et
d’en obtenir réparation. Liberté + faveur à la victime intervenant à tous les stades de la procédure.

2- l’action

Elle peut le faire avec et selon deux modalités :

- Soit la modalité de citation directe dv la juridiction de jugement.

Cela permet à la victime de citer directement par un exploit d' huissier, le prévenu. Peut le faire
exclusivement lorsqu’il n’y a pas d’instruction obligatoire. Il s’agit des contraventions, et pour les délits lorsque
ceux-ci ne nécessitent pas d’instruction préalable. Cette citation est exclue en matière criminelle dv la
juridiction répressive.

L’auteur des faits doit être connu.

- Soit une action par voie de défaut d’une plainte avec constitution de partie civile

Citation directe dv le tribunal n’est pas possible car l’auteur est inconnu, soit il existe un principe d’instruction
obligatoire du dossier (en cas de crimes et des délits graves).

Hormis ces deux cas, la plainte avec constitution de partie civile est la voie d’action pour la victime. Permet
d’initier d’action publique à défaut d’une action réalisée par le MP.

C’est important car le parquet à une place central dans la pp. Il va déployer sur le territoire une politique
pénale > met en œuvre ce principe d’opportunité en fonction des priorités politiques. Cela justifie le lien de
subordination avec le garde des sceaux.

Il y avait une sorte d’exclusivité du parquet pour la défense de l'ordre public. Seul le parquet peut requérir des
peines. On aménage cette affirmation. Elle reste réelle. Cette plainte permet à la victime de se substituer à
l’inaction du MP. Cela force le parquet à intervenir. Droit d'initiative qui pallie l’inertie du parquet. Une fois
que la plainte est enclenchée, c’est le retour au principe : le parquet reste la partie principal au procès pénal.

/!\ cette spécificité de la plainte permettant de déclencher des poursuites. Ce déclenchement n’est
qu’accessoire par rapport à l’action publique.

/!\ csq de cette plainte : elle peut potentiellement la responsabilité de la victime. Sanction prévue dans le code
en lien avec les abus commis dans la constitution de partie civile. Abus caractérisés par la mauvaise foi,
malveillance de la victime.

Si abus > liberté de la preuve pour prouver l’abus.

/!\ cette plainte : fait que la victime va devenir une partie au procès. Cela suppose un certain nombre de droit
<> droit d’information, d’être destinataire d’informations sur la procédure + droit d’obtenir réparation du
préjudice.

/!\ la victime ne peut plus être témoin dans l’action et au procès pénal. Si l’accusation ne repose que sur son
témoignage, la victime n’a pas intérêt à se porter partie civile devant le tribunal répressif.

La victime veut obtenir un jugement sur l’action civile


38

B / le jugement de l’action civile par la juridiction répressive

Ce jugement de l’action civile va être considéré à partir du moment (action, citation), subséquent au jugement
de l’action publique - il est secondaire. Le code pénal rappelle ce caractère accessoire - cela s’explique par le
fait que l’intérêt de la voie pénale repose sur la reconnaissance de la culpabilité. Jugement de l’action civile
dépend de la déclaration de culpabilité préalable. Se fonde outre la culpabilité, sur l’ensemble des éléments
mis dans le débat, sur la réalité, le quantum du préjudice subi.

Cette réparation est une réparation civile en lien avec la hauteur du préjudice. Pas de D&I punitifs. L’amende
n’a pas pour objet la réparation du préjudice. Le tribunal répressif apprécie le quantum.

§3) L’exercice de l’action civile devant le tribunal civil

La partie civile à la possibilité d’intenter une action civile dans le cadre d’un procès civil devant une juridiction
ad hoc, et va être décorréler de l’action publique en partie. En partie, seulement, car le droit à réparation va
naître aussi, en fonction de la faute reconnue via une déclaration de culpabilité par la juridiction pénale qui
juge la personne. La prise de position du tribunal répressif à un impact.

ex / dans les fautes non intentionnelles - ART 121-3 du code pénal - il y a une notion de faute qui va être lié à
l’absence de recherche de conscience et souhaité d’une violation de la loi pénale > faute d’imprudence /
négligée d’une telle gravité > elle va constituer une faute de nature pénale. Cette faute de nature pénale, peut
être une faute qualifiée, va fonder, si elle est reconnue, le droit à réparation devant la juridiction civile ⇒ lien
étroit.

Un certain nombre de règles sont mises en place afin de permettre au juge civil d’apprécier la position prise
par le juge pénal.

ART 4 al 2 cpp > une règle qui dit que le criminel tient le civil en état. Le tribunal civil doit attendre pour statuer
que le tribunal pénal ait statué sur l’action publique. Idée d’imposer un sursis à statuer au juge civil > primauté
du juge pénal, s’expliquant par la finalité.

Règle qui peut aussi dissuader la victime du choix de cette action civile.

/!\ On constate que la place qui est laissée à la victime > elle peut être actrice au sein du procès pénal, elle
peut initier la poursuite en cas d'inertie du procureur. Même si initiative, le parquet reste la partie principale à
la poursuite. Place de plus en plus centrale de la victime mais accessoire pour des raisons politiques et
philosophiques.

SECTION 3 - les conditions de l'extinction de l’action civile

Cette action civile > réparation d‘un dommage privé. Cette action peut s’éteindre par un paiement, une
transaction > l’action civile s’éteint.

Elle s’éteint par voie principale > désintéressement de la victime par l’auteur des faits.

L'action civile s’exerce en réparation d’un dommage > spécificité en lien avec l’existence de l'infraction. Elle
s’éteint en conséquence de l'extinction de l’action publique - ex / la prescription à l’action >> délais pendant
laquelle l’autorité publique peut poursuivre un infracteur. Modifié en 2017 ⇒ ART 7,8,9 cpp. Ça éteint l’action
civile de manière accessoire.
39

Important pour la victime de mettre en œuvre une plainte avec constitution partie civile > permet à la victime
de pallier l’éventuel prescription à l’action qui serait due à l’inaction du parquet.

§1) l'extinction de l’action civile par voie principale

A / les causes d’extinction par voie principale

Causes propres à la nature des obligations civiles. Action civile est une action en paiement. Cette action civile
par le paiement d’une indemnité, d’une remise de dette, compensation, prescription en matière civile. Modes
normaux des obligations civiles.

Aussi, transaction, désistement étant de nature à éteindre l’action civile ⇒ ART 1240, ART 1241.

⇒ action en réparation selon change l’origine du droit à la répartition (délictuelle, quasi délictuelle)

B / les conséquences de l'extinction par voie principale

Ces causes vont éteindre QUE l’action civile. le paiement désistement transaction etc vont éteindre
définitivement tout droit à réparation de la victime.

L'extinction de la seule action civile car la victime a été désintéressée, ne touche que cette action civile, va
survivre l’action publique restant indépendante de la demande de la victime.

/!\ L’action publique sera éteinte par des causes propres.

§2) l’extinction de l’action civile par voie de conséquences

Cette action civile ne peut plus être exercée ni devant une juridiction civile et pénale quand l’action pénale
elle-même ne peut plus l’être.

Dans le cas notamment de l'extinction de l’action publique.

ART 10 al 1 du cpp.

⇒ la prescription de l’action civile naît d’une infraction

- la prescription de l’action publique

Cette prescription est en lien avec la prescription de l’action pénale, dont on a donné les quantum (ART 7.8.9)
⇒ l'inaction du procureur de la rep (sauf exceptions infractions occultes). Parfois, la victime n’agit pas malgré
l'inaction du parquet, ce qui éteint son droit à l’exercice de l’action civile; mais la victime peut agir devant le
tribunal civil en amont de la prescription pénale ⇒ le plus sécurisée.

Importance de la plainte avec constitution de la partie civile.

⇒ l’extinction de l’action civile par la chose jugée ou répressive

Une décision a été rendue au fond sur les même faits mais avec une qualification différente, et qu’une décision
est intervenue, cela va entrainer par rapport à ces faits, une extinction de l’action publique (saisi in rem de la
juridiction, principe non bis in idem ⇒ s’applique totalement selon des conditions, une fois que les faits ont été
soumis au juge + décision définitive et irrévocable, ces mêmes faits ne feront pas l’objet d’un autre jugement
sous une autre qualification) ⇒ principe de légalité
40

Importance de la légalité pénale.

Cette double voie permet à une victime de se voir désintéresser et une plus grande protection pour obtenir
réparation du fait de ces deux voies + possibilité de pallier l'insertion.

/!\ Place du parquet et de la victime dans le déclenchement du procès pénal.

PARTIE II - LES ACTEURS DU PROCÈS PÉNAL

Approche chronologique.

TITRE I - LA POLICE JUDICIAIRE

propos liminaires : le mot police est complexe car il se mélange avec des considérations de DA.

Les autorités administratives sont dotés d’un pouvoir de police. Il n’y a pas d’unicité de la notion de police +
l’organe de police (enquête etc).

Notion de police : il y a deux types de police :

- une police administrative

Spécificité de la PA > mission de prévention. Veille au respect des prescriptions des obligations des autorités
administratives. On surveille. Apporte aide aux citoyens.

- une police judiciaire

A pour mission de veiller aussi aux prescriptions législatives et réglementaires, mais si elles sont violées >
entraîne l’application de normes pénales. Dans la PJ, l’objet va être surtout de veiller à l’absence de
comportement pénal. Mission principal de sécurité + dans l'exercice de ces fonctions, la PJ exerce des missions
tendant à la recherche d’éléments en liant avec la réalisation de l’infractions (preuves etc).

AINSI :

⇒ prérogatives de coercition différentes entre les deux.

⇒ Un officier de PJ peut être dans des missions de PA.

⇒ Mais on peut avoir deux corps distincts (police municipale, prérogatives qui ne sont pas celles des officiers
de PJ).

CHAPITRE I - le corps et les attributions de la PJ

L’activité de la PJ est orientée vers la découverte d'infractions + identification des acteurs + poursuite des
auteurs, avec pour idée de permettre aux autorités constitués (ordre judiciaire dans son organisation pénale)
de faire condamner les auteurs de l'infraction + permettre à la victime de réparer son préjudice +
reconnaissance la qualité d’auteurs de faits.

SECTION I - la composition de la PJ

Cette composition va nous amener à identifier deux catégories principales.


41

§1) les officiers de PJ

Ces officiers sont décrits dans leurs caractéristiques et leurs statuts à l’ART 16 cpp qui dresse la liste des
personnes qui ont cette qualité.

- maire + adjoint, officier de gendarmerie, inspecteurs généraux, etc


- Englobe la gendarmerie ⇒ important car les autorités de détection d'infractions et d’identification
des auteurs sont les officiers de gendarmerie dans les petites villes.

On parle de cette qualité, dont les missions (découverte, identification + pouvoirs de coercitions) sont attachés
à ce statut.

Ils sont investis de cette qualité en raison de leurs concours, de leurs missions etc + nomination par le ministre
de l’Intérieur.

§2) les APJ

ART 20-21 du cpp

Gendarmes qui n’ont pas la qualité d’OPJ. Membres titulaires de la police nationale. Se définit par l’absence du
statut d’OPJ.

+ Agent de police judiciaire adjoint

Autre catégorie. Gradation hiérarchique. Différence de pouvoirs coercitifs.

⇒ Au sommet de la hiérarchie, ce sont les OPJ.

§3) les fonctionnaires et agents chargés de fonctions de PJ

Agent de l'administration des eaux et forêts, agents de douane (des pouvoirs supérieurs à ceux de simples
pouvoirs de PA. Revêt le statut d’OPJ de part les missions confiées.

ex / Garde chasse, garde champêtre.

§4) les pouvoirs de police judiciaire conférés à certaines autorités

Hypothèse :

- Ce ne sont pas à proprement parler des OPJ


- Ce sont des autorités, personnalités qui ont de par leur statut, des pouvoirs et peuvent exercer des
pvr de PJ

A / les autorités judiciaires

- le procureur de la république.

Ont des pouvoirs des officiers de PJ en cas d’infractions flagrantes à partir du moment où le délit est punissable
d’une peine de prison.

ART 68 cpp. Va prendre en charge l’accomplissement d’acte de PJ + donner des consignes aux officiers de PJ
pour se faire.
42

ex / délivrer un mandat de recherche, requérir le concours de la force publique >> > ART 70 cpp + 42 cpp

La flagrance : crimes ou délits qui vient d’être commis. Sorte de rumeur publique. Elle impose une urgence
parce qu'on a bcp plus de chance de trouver le coupable pour un crime qui vient d’être commis. Équilibre
modifié en laissant à des autorités qui n'ont pas le statut de OPJ, de plus grands pouvoirs coercitifs, car on va
optimiser les chances de poursuites + identification de la poursuite.

Penche moins envers les principes de protection de la liberté individuelle ⇒ Bilan coût / avantage.

Le proc détient des pouvoirs et des prérogatives qui sont en lien avec la qualité d’OPJ. Son statut l’invite au
titre de l’ART 41 al 4 cpp. Activité de direction de la PJ. Il a donc des prérogatives de ces officiers de PJ.

⇒ pouvoirs coercition spécifiques

⇒ statut de directeur de l'enquête. Le magistrat du parquet revêt les pouvoirs des OPJ de grade supérieur en
donnant des consignes + dirige l’activité des OPJ. Le parquet va demander à des OPJ d’aller diligenter des actes
d'enquête sur des scène + auditionné. Le parquet tant au stade de la procédure, qu’aux autres stades, peut le
faire mais délègue une partie à ces OPJ.

- les juges d’instructions

Dans l'exercice des ces fonctions, le JI peut requérir directement l’aide de la force publique.

ART 51 al 3 du cpp.

La PJ à l’obligation, lorsqu’une instruction est ouverte, d'exécuter les délégations de juridictions d’instructions.

ART 14 al 2 cpp ⇒ pouvoir de direction mais se cristallise sur les commissions rogatoires dont il peut demander
l'exécution aux OPJ.

Ces autorités ont un stade supérieur de pouvoirs. Ces autorités se voient attribuer des pouvoirs des OPJ.

B / les autorités administratives

- le préfet

Autorité de PA, disposant d’un pouvoir R.

Prérogatives spécifiques dans certaines régions. Ce préfet a pendant très longtemps été doté de pouvoirs de
PJ. Au fur et à mesure, il y a eu des critiques. La loi de 1993 a supprimé la disposition du code de pp donnant
des prérogatives de PJ au préfet.

Pouvoirs de PJ ont été ré instaurées. Le préfet va conserver des pouvoirs de PJ dans toute la matière d'
infractions portées contre la sûreté de l'Etat.

Mais on limite ces pouvoirs.

SECTION II - les attributions de la PJ

ART 14 cpp :
43

⇒ hypothèse dans laquelle une information judiciaire a été ouverte, dans l'ensemble des crimes + délits plus
graves, la PJ exécute les délégations des juridictions d'instruction. La PJ exécute des commissions rogatoires et
va répondre aux réquisitions du JI.

⇒ information judiciaire n’est pas encore ouverte, avant la saisine du magistrat ou dans les affaires qui ne
nécessitent pas d’instruction⇒ la PJ va être chargée de constater des infractions, rassembler des preuves, et
rechercher les auteurs ⇒ attribution générales de la PJ, ils le font en fonction de leurs propres statuts. La PJ
reste un organe de police.

Fonctions exercées dans un cadre territorial particulier.

Dans certaines circonstances, les OPJ vont pouvoir être délégués à d’autres types de missions.

/!\ double cadre dans lequel les attributions de PJ sont exercées

SECTION III - les missions de la PJ

Proximité avec les missions de AP. Les missions de PJ se tournent vers la recherche d’éléments d’infractions +
preuves.

§1) les pouvoirs d’investigation de la PJ

Ces pouvoirs d’investigation peuvent être donnés à une autorité administrative. Il s’agit de pouvoirs
exceptionnels, qui n’exclut pas l'intervention des OPJ à proprement parler ⇒ on combine des pouvoirs
d’investigation avec un pouvoir de PA.

Missions de PJ requises par des autorités administratives.

ex/ contrôle d’identité + fouilles des bagages ⇒ le préfet par décision motivée, peut autoriser les OPJ à
procéder à ces contrôles pour éviter un trouble. Les OPJ peuvent être mandatées par le préfet dans le cadre de
mission de PA.

ex / le ministre de l’intérieur peut prononcer des assignations à résidence quand la personne en question
semble présenter une menace pour la sécurité et OP. Les OPJ doivent aider en quérant cette personne et
l’amener dans le lieu de résidence.

ex / les AA ordonnent des perquisitions dans des lieux susceptibles d’être une menace à la sécurité publique.

Ces critères liés à la menace pesant sur l’OP est essentiel. Ces mesures relèvent du choix d’une AA alors
qu’elles sont très coercitives. Il y a un enjeu de sécurité nationale avec l’aide de l’OPJ.

Ils agissent sur le fondement d’une AA. Contexte particulier.

§2) les pouvoirs de la police en matière de prévention d’actes de terrorisme

Le gouvernement a fait un choix ⇒ point de départ, c’est la mise en place de l'État d'urgence ⇒ équilibre entre
la liberté individuelle et la sécurité publique. Donc; on a mis en place une législation depuis 2017 qui va
renforcer les pouvoirs des préfets en matière de prévention dans la C° d’infractions de terrorisme.
L'accroissement du pouvoir des préfets est concomitant à l’idée que ça va permettre la fin de l’ EUrgence dans
des situations dans lesquelles s'il y a un risque majeur mais pas assez vif pour justifier l’EU. Tout en gardant
une agilité par l’intervention du préfet.
44

ex / Le préfet peut instituer un périmètre de sécurité ⇒ les OPJ vont le mettre en place et agir au sein de ces
périmètres (fouilles) en dehors de tt autorisations / commissions rogatoires.

ex / fermeture de certains lieux de cultes par le préfet

⇒ agilité + rapidement

ex / mesure de contrôle et de surveillance

Il s’agit d'une interdiction prise par le ministère de l'intérieur contre qqn de ne pas se déplacer dans un
périmètre donné.

⇒ Nature administrative > lutte contre le terrorisme.

⇒ Les OPJ prêtent mains fortes.

⇒ dans le code de la sécurité intérieure

⇒ Le proc de la rep est informé.

⇒ Aménagement important par rapport au principe de police judiciaire garante des libertés individuelles.

§3) les mesures de renseignements

Définies dans le code de la sécurité intérieure et donnent et confère sur ordre du ministre de l’intérieur / 1er
ministre ⇒ donnent missions aux OPJ de recueillir des renseignements. (localisation, interceptions de
correspondances⇒ autorisation du juge de la liberté et de la détention).

/!\ spécificité en lien avec des risques majeurs. Les OPJ prêtent leurs concours dans le cadre de la PA.

§4) les actions menées par la PJ ayant une double finalité

La police a pour fonction de recevoir des plaintes, procéder à des vérifications d’identité etc + opération de
surveillance etc.

A / la réception et la transmission des plaintes et des dénonciations

ART 17 cpp.

Cette dénonciation : acte par lequel une personne est une autorité de la commission des infractions.

La dénonciation est réalisée par une personne qui n’est pas victime. Contrairement à une plainte. Pour
déposer plainte, il faut la qualité de victime.

Dans les dénonciations, il y a celle de l’ART 40 cpp, obligation pesant sur les autorités constituées ⇒
dénoncer des faits de nature infractionnel dont ils ont l’existence dans la nature de leurs fonctions.

Au titre de la loi, il y a une obligation de dénonciation pesant sur un certain nombre de personnes privées - ex /
dénonciation de l’ART ??

Aussi, certains professionnels peuvent dénoncer des faits délictueux (levée du secret professionnel) dans le
cadre de leur travail. Mais ce n’est pas une obligation.
45

Aussi, dénonciation par des lanceurs d’alerte.

Dénonciation provient :

- témoin
- tiers
- autorités constitué
- personnes de part leur métier ont un secret mais peuvent dénoncer des faits
- lanceurs d’alerte

La plainte provient de la victime de l’infraction. Peut être adressée (plainte simple), soit devant l’OPJ (ART 17
cpp) soit auprès du procureur de la Rep (ART 40 cpp). La plainte peut aussi (si constitution de partie civile) être
portée devant le JI. La PJ va être tenue de recevoir ces plaintes, la transmettre aux services territorialement
compétents. La police va dresser un PV, et donner un recipice à la victime. La police transmet tt les plaintes et
les dénonciations qu’elle a reçu au procureur de la rep afin de mettre le proc en mesure de juger de la gravité
de la plainte, des atteintes, de la pertinence de diligenter des investigations supplémentaires.

Les OPJ diligentent qql constatations et vérifications, pour s’assurer du sérieux de la plainte ou si les éléments
laissent à penser que le proc de la rep ne pourra pas prendre ne mesure la plainte sans ces constatations /
vérifications.

B / la constatation des infractions par l'établissement de PV

Le rôle de la PJ est de constater les infractions ART 14 cpp. ART 40 cpp vise les autorités constituées et les
fonctionnaires.

Traces laissées par les infractions, décrire les circonstances autour la commission de l’infraction.

ART 19; 21; 22; 28 ; 29cpp. Désignant les autorités chargées de dresser des PV ⇒ OPJ, APJ, autres autorités
n’ayant pas le statut mais ayant certaines prérogatives (agents des eaux et forêts, agents de la direction
générale des douanes).

Ce pouvoir de constatation donne une base à la constatation du fait infractionnel ⇒ c’est un début d'enquête.
Il faut savoir comment ils sont rédigés ⇒ conditions de rédaction + forme requise par la loi. Ces PV ont une
valeur de renseignement. Ils ne sont pas liés à la juridiction de jugement notamment.

⇒ Différents types de forces probantes sont attachés aux PV. Certains font foi sauf preuves probantes
contraires.

/!\ En principe, le PV a une valeur de renseignement, il a une force probante plus grande parfois, il doit être
combattu par une preuve contraire ou une action spécifique. D’autre part, les PV vont interrompre la
prescription de l’action publique.

Même si l’action publique est mise en mouvement, avant les 6 ans révolus en matière délictuelle, l’action
publique cristallise l’action du MP pendant ces 6 ans. Fait repartir le délai, interrompt les délais de
prescription, mais si une instruction, à la suite de la mise en mvt de l’action publique “dors” pdt 6 ans et un
jour, il peut y avoir une prescription du fait de l’inaction du JI / parquet.

Et il y a une règle d’interruption de la prescription de l’action publique si un acte d’instruction est réalisé
dans le dossier, s’il y a des éléments qui justifient une intervention, qui justifient qu’on arrivera
46

potentiellement à l'identification d’un coupable. Dans ce cas là, la rédaction d’un PV par un OPJ fait partie des
actes qui sont susceptibles d’interrompre la prescription de l’action publique.

CM 6 : 06/11/2023

C/ l'exécution de contrôle d’identité

Identifier l’ensemble des actes de nature à être réalisés par les OPJ. Réformes successives.

Modification par la Loi de 2018 > modifiant les dispo du cpp > déterminent dans quelles conditions / cas ce
contrôle peut intervenir.

Ce CI intervient :

- lorsqu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que la personne a commis ou tente de
commettre une infraction.
- L'intéressé prépare la commission d'un crime ou d’un délit.
- La personne est susceptible de fournir des éléments relatifs à une enquête, crimes et délits.
- Une personne est soupçonnée, susceptible d’être soumise à des recherches ordonnées par l’autorité
judiciaire. Cette personne s’est soit enfuit, fasse l’objet d’un contrôle judiciaire qu'elle ne respecte
pas.

ART 78 et suivants cpp.

Ces contrôles sont complétés par un dispositif > rechercher certaines infractions > ART 78-2 al 2 cpp. Le
procureur de la république peut prescrire des contrôles d’identité dans un lieu et une durée limitée > contrôle
systématiques sans motivation.

ex / acte de terrorisme ART 421-1 à 421-6 code pénal.

Règle d'efficacité de l’OP et doivent prendre en compte la liberté individuelle.

A charge pour le justiciable de faire valoir son identité > carte, permis de conduire

D / la visite des véhicules

Autorisée au lendemain des attentats de 2001. OPJ agisse sur demande du procureur de la rep.

ex / terrorisme, véhicule cirulant ou stationnant sur la voie publique.

ART 421 etc ; trafic d’armes explosifs > code de la défense, code de la sécurité intérieure ; trafic de
stupéfiants ; recel

E / les opérations de surveillance et d’infiltration

Possible pour la recherche d'infraction jugés les plus graves, 1991, comme le trafic de stupéfiant. Initié pour les
infractions les plus graves, ART 706-32 cpp > stupéfiant. Puis élargissement aux nouvelles méthodes
47

d'organisations et la criminalité organisée (trafic d’être humain, atteinte au recel). Régime prévu aux ART 706-
80 et suivants cpp.

Csq > principe de loyauté > s’impose aux autorités publiques, OPJ, magistrats > préserver le droit des
justiciables > caractère intrusif et liberticide et peuvent conduire à s’auto incriminer > attentatoire aux intérêts
et à l’OP

F / la surveillance par la géolocalisation

Devenir une pratique policière courante. On se heurtait à la question des conditions dans lesquelles l’autorité
publique peut admettre ce type de surveillance dans une société démocratique ?

Conditions posées par la CEDH, arrêt du 2 septembre 2010 > met en place la condition de la proportionnalité.
Au regard de cet jp, elle fixe un cap au législateur français de proportionnalité. La loi a donc réglementé en
2014 les conditions de cette mise en oeuvre > ART 230-32 du cpp

Conditions en lien avec l’autorité susceptible (parquet) de prescrire cette autorisation de la géolocalisation +
description des infractions pouvant être concernées (ART 706-73 cpp - tel les infractions de grandes
criminalités).

Prescription aussi possible par le juge d'instruction.

G / autres mesures techniques de surveillance

Prévues dans le cadre des infractions de criminalité organisée > ART 706-73 et ART 706-73-1 du cpp.

- interceptions de correspondances (ART 100 et suivants cpp)


- sonorisation et la fixation d’image de certains lieux ART 100-7 cpp
- mise en place de dispositif technique pour accéder à des données informatiques > conditions
autorisés par la JLD, et le juge d'instruction

Dépend de la nature des enquêtes menées par les OPJ. Il y a les enquêtes de flagrance, l'enquête préliminaire.

CHAPITRE III - les enquêtes de la police judiciaire

Il appartient en principe, au juge d’instruction de procéder à toutes mesures d'instructions utiles à l’atteinte de
la vérité. Le L donne à la police judiciaire le pouvoir de procéder à des enquêtes. Le L a d’abord donné ce
pouvoir dans le cadre de la flagrance.

D’abord, c’était le juge d’instruction puis la police judiciaire.

Motivation d ‘efficacité. Plus les faits commis sont récents, plus il y a de chances de retrouver les infracteurs.

Ensuite, le L a donné ce pouvoir dans le cadre des enquêtes préliminaires.

Part la plus importante des enquêtes > 85% des affaires sont le fruit d’une enquête policière

Les OPJ peuvent, quand une instruction est ouverte, exécuter les délégations et réquisitions des J
d’instructions.
48

Lorsque la J d'instruction est saisie, le juge peut mandater les OPJ pour exécuter des actes > commissions
rogatoires.

SECTION 1 : les enquêtes de flagrance

Ouvre la faculté d’enquête aux OPJ. Les OPJ peuvent constater l’infraction (PV), + pouvoir de recherche
immédiate, les renseignements utiles à la manifestation de la vérité, avec des MOYENS COERCITIFS.

16 jours maximum.

ART 53 cpp : Est qualifié crime ou délit flagrant le crime ou le délit qui se commet actuellement, ou qui vient de se
commettre. Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque, dans un temps très voisin de l'action, la personne
soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession d'objets, ou présente des
traces ou indices, laissant penser qu'elle a participé au crime ou au délit.

A la suite de la constatation d'un crime ou d'un délit flagrant, l'enquête menée sous le contrôle du procureur de la
République dans les conditions prévues par le présent chapitre peut se poursuivre sans discontinuer pendant
une durée de huit jours.

Lorsque des investigations nécessaires à la manifestation de la vérité pour un crime ou un délit puni d'une peine
supérieure ou égale à cinq ans d'emprisonnement ne peuvent être différées, le procureur de la République peut
décider la prolongation, dans les mêmes conditions, de l'enquête pour une durée maximale de huit jours.

Définition de la notion de flagrance + le fait que la flagrance ouvrant un droit d'enquête collective sous la resp
du proc de la rep, a une durée limitée > caractère exorbitant et coercitif est limité.

La difficulté du L a précisé cette notion. Évoque un certain nombre de situations. La jp a essayé d'éclaircir ces
situations. Apprécié au cas par cas par les juridictions. L’enjeu est d'éviter l'annulation des actes d'enquêtes.

ART 54-66 cpp ; ART 67

Critère temporel d'immédiateté + présence d’indices

- toutes les constatations en lien avec l’infraction


- le transport sur les lieux > information immédiate au procureur de la république - ART 54. Le proc
décide ou non de se rendre sur les lieux pour prendre la direction de l'enquête. L’OPJ préserve les
moyens de preuves si le procureur ne se déplace pas. Mettre les preuves sous mains de justice

Pouvoirs d'instruction donnés de façon exceptionnelle et réduire dans le temps à des OPJ.

Cela va avoir pour but de recueillir les preuves + les faire surgir. Les OPJ vont rechercher les documents, objets,
perquisitions possibles (régime spécifique parfois). Ces mesures vont être attentatoires à la liberté individuelle,
diligenté par le procureur / OPJ > garanti minimale des protections de liberté individuelles. On applique les
règles relatives aux horaires des perquisitions + protections en cas de perquisitions (témoins etc)

- les OPJ peuvent aussi réaliser des saisies - ART 54 et 56 cpp > sur objets, valeurs monétaires > régime
spécifique
- peuvent être diligentées des auditions de témoins et de suspects. Possibilité d'interdire aux personnes
présentes de s’écarter des lieux - ART 6

> contrainte à la présentation (réquisition du procureur de la rep)

- mesure de GAV
49

autorisée pour la PJ au cours d'enquête de flagrance > décision de placement en GAV avec une durée
minimum de 24h + prolongation possible + 4h - ART 62 cpp - prorogation de 48h sous autorisation du
procureur de la rep

Garde à vue exécuté sous le contrôle du procureur de la république, qui va être en mesure si le maintien ou la
prolongation sont nécessaires et proportionnés à la gravité des faits. Le procureur décide la remise en liberté
ou le défèrement devant le parquetier qui orientera la procédure.

Loi de 1993 > droit des personnes gardés à vue, droit d’être informé (faire des déclarations, se taire, ne pas
s’auto incriminer), droit d’être assisté d’un avocat, d’être assisté par un interprète, droit d’être examiné par un
médecin (obligation pour le mineur)

Assistance par avocat - ART 63-4 cpp. CEDH > droit à l’avocat = droit fondamental

Les victimes sont informées dans le cadre de ces enquêtes et peuvent être assistées, aidées par des
associations conventionnelles.

Le droit pénal, le code de pp assimile un type d’enquête à l'enquête de flagrance > cas du cadavre. ART 74 cpp

SECTION 2 : les enquêtes préliminaires

Parfois, il est nécessaire d'avoir un certain nombre pour saisir la juridiction et engager l’action publique.

On essaye d’établir des éléments qui permettront au proc d’exercer son principe d’opportunité des poursuites
de la façon la plus pertinente possible.

Saisie de l’OPJ pour diligenter des mesures supplémentaires. Cette enquête préliminaire est utile. Le but c’est
d'accroître les éléments en lien en recherche de la manifestation de la vérité. Ce qui passe par l'enquête
préliminaire échappe dans un premier temps à l'enquête préparatoire. L'enquête préliminaire se substitue à
l'enquête de l’instruction préparatoire.

- ART 12 cpp

compléter.

Enquête préliminaire par les OPJ :

- audition de personne > les personnes entendues vont être entendues à titre de renseignement et non
pas de témoins. Ces auditions sont qualifiées d’auditions libres qui ne contraignent pas les personnes
visées par les demandes d’auditions

Mécanisme de relais

Obligation de GAV > si soupçonné d’avoir commis les faits > afin de garantir les droits

Hiérarchisation entre l'audition libre par les OPJ et garde à vue qui nécessité autorisation du proc.

- les constatations matérielles par les OPJ

L’ensemble de ces constatations pouvant porter sur le transport à l’infraction, le fait de se présenter au
domicile de la personne etc, sont des éléments relevant de l'enquête préliminaire, supposant le consentement
de la personne en question. Dans le cadre de l'enquête de flagrance, c’est coercitif. ART 76 cpp.
50

- examen technique nécessaire ne pouvant pas être déféré

Exclu les mesures coercitives (géolocalisation etc).

TITRE II - les juridictions répressives

S’oppose aux organes de police, chargés de l’administration de la justice, intervenant dans le procès pénal et
vont être amenés à connaître de la situation du délinquant.

CHAPITRE I - le rôle et l’organisation des juridictions répressives

Organe par lesquels l’Etat organise sa juridiction pénale :

- d’instruction

> pas tout le processus

- de jugement

SECTION I - les juridictions d'instructions

En matière répressive, les affaires et la réalisation d’une infraction ne sont pas directement portées aux
juridictions de jugement. Le L considère que les affaires les plus graves, doivent faire l’objet d’une instruction
de la part du magistrat > rassembler des preuves, si nécessite la saisine d’une juridiction de jugement. Ce juge
va avoir un rôle central. Statut protecteur du magistrat.

§1) le juge d'instruction

A lui seul, il est la juridiction d'instruction de premier degré. Juge du tribunal judiciaire. ART 50 du cpp. Ce juge
va être saisie par une désignation dans un dossier donné. Magistrat du siège > qualité en lien avec la
protection des libertés individuelles.

A / le rôle du juge d’instruction

Celui d’une juridiction de premier degré, compétente pour les infractions commises dans le ressort du tribunal,
commise par une personne qui se trouve dans ce resort, qu’elle y habite ou qu’elle y soit arrêtée >
compétence territoriale, compétence ad personam

1- les attributions du juge d'instruction

Le fruit de la description de ces fonctions - ART 49 cpp. Rôle du juge D’I chargé de procéder aux informations
judiciaires.

ART 81 cpp > le JI procède à tous les actes d’informations. Instruit à charge et à décharge. Le JI ne doit pas faire
preuve de partialité.

Première mission : Attribution en lien avec la recherche de preuves par l'ensemble de faits soumis par le proc.

Deuxième mission : appréciation des preuves par rapport à une qualification juridique.

JI valablement saisi. Ce JI est saisi par un réquisitoire introductif du procureur de la république ou par une
plainte de constitution de partie civile, ART 51 du cpp.
51

3ème possibilité : flagrance - se prendre sur les lieux > saisie automatique.

L’intérêt > en lien avec lé déroulé de la procédure pénale.

Saisie in rem des faits. Saisi soit par le contenu de la plainte / du réquisitoire. Ce sont sur ces faits que l’on
mène des investigations. OU le proc est informé par les OPJ d’une plainte simple. Le procureur estime qu’il a
besoin d’éléments supplémentaires et décrit les faits à la J d’instruction pour une mise en œuvre de l’action
publique.

Le juge peut mener des investigations que relativement à ces faits > séparation des poursuites et de
l’instruction > cela garantit l’impartialité > à toutes les phases du procès, il y a une séparation.

Si au cours de son instruction, il découvre une autre infraction, il ne peut pas l’utiliser car sinon le JI va
préjuger.

Travail d'enquête et de recherche, à charge et à décharge à la vue du respect des séparations.

- attribution du JI en lien avec son activité juridictionnelle

Le JI estime qu’il y a des charges suffisantes pour renvoyer devant la juridiction. Pouvoir du JI, par une
ordonnance de non-lieu > il met hors de cause la personne poursuivie // soit il rend une ordonnance de renvoi
devant la juridiction d ‘instruction pour qu’elle soit jugée.

B / indépendance du juge d’instruction

Le juge d’instruction est indépendant par rapport au ministère public, aux juridictions de jugement et à l’égard
des justiciables. Par rapport au ministère public.

C’est le président du tribunal qui va distribuer les affaires aux différents juges d’instructions.

§2) la chambre de l'instruction

Juridiction d’instructions de second degré auxquelles s'ajoutent des pouvoirs propres de surveillance.

3 missions principales - ART 199 cpp :

- mission du surveillance des cabinets d’instructions - ART 220 cpp


- attribution en matière de contrôle des activités des OPJ - ART 224-227 cpp

A / composition de la chambre d’instruction

Une section particulière de la CA

Représente le parquet par les avocats généraux.

B / la procédure suivie devant la chambre de l’instruction

Règles de publicité limitée, en lien avec les instances juridictionnelles. Cette chambre de l’instruction va avoir
différentes attributions :

- règlement des juges si conflit entre deux juges


- examine les demandes d’extradition contre les mises en causes réclamés par les Etats étrangers
52

ART 695 et suivants cpp.

Fonctions de deux ordres : juridiction de second degré et disciplinaire à l’égard des OPJ

1- juridiction d’instruction de second degré

Mécanisme de l’appel. Juge les appels interjetés contre les ordonnances juridictionnels prise et rendue par la JI
- ART 185 - 187 CPP ; ART 207

Mesure prise et rendue par le JLD > juge qui est chargé d’apprécier les demandes de détentions provisoires et
de les lever.

2- juridiction disciplinaire

Exerce un contrôle sur l’activité des OPJ. Et va pouvoir prononcer des sanctions disciplinaires.

Organe impliqués dans les organes judiciaires et dans les jugements des personnes déférées ensuite.

SECTION II - la description des juridictions de jugements

Vont statuer au fond sur le procès pénal, et ce après avoir été saisi soit par un renvoi, ordonnance de renvoi du
JI; soit par une ordonnance de la CDLI. Mais aussi saisine directe du ministère public; saisine directe du tribunal
par la partie lésée (citation directe de la victime - contravention et délit). A l'issue de ces saisines, ces
juridiction de J vont rendre une décision, différente en fonction des stades de la procédure.

Contravention, délit > jugement au premier ressort

Arrêt dv la chambre pour les délits.

Arrêts en premier et dernier ressort devant la cour d’assises.

Ce sont soit des jugements de condamnations, acquittement, décision de relaxe (en matière délictuelle et
contraventionnelle)

Les JJ sont compétentes pour statuer sur l’action civile portée devant elle.

Seuil et les juridictions en lien avec le déroulement et la gravité des infractions.

cf institutions judiciaires.

CM : 20/11/2023

PARTIE III - L’ENSEMBLE DES POINTS CARDINAUX DU PROCÈS : LE DEROULEMENT DU PROCÈS PENAL

- le déroulement du procès lui-même.

CHAPITRE I - le déclenchement de la poursuite

Rôle qui est donné à la victime : permet d’initier la poursuite mais de façon accessoire.

Précédé d’une phase préliminaire : temps pendant le parquet va diligenter des mesures d'enquêtes pour
rassembler plus d’éléments. Dans ce cas, le parquet décide de déplacement, mesure d'enquête, GAV pour
élucider les faits, et décider de son positionnement.
53

Sauf citation directe, cette phase préliminaire est quotidienne.

SECTION I - la décision relative à la poursuite.

§1) l’auteur de la décision

Il s’agit d'identifier que dans l’immense majorité des cas, c’est le MP qui est à l’origine de la décision de
poursuite. De façon accessoire, la victime peut dans certaines situations être à l’origine du déclenchement, si
inertie du parquet (déclenchement par une plainte avec constitution partie civile). Décision prise en la
personne du procureur de la république, siège au niveau du TC (cour d’appel > parquet général) >>
centralisation auprès du proc de la rep dans le ressort compétent.

Cette décision sera en lien avec le principe d’opportunité des poursuites.

Premier auteur : procureur de la rep

Deuxième auteur : la victime

§2) les éléments de décision de la poursuite la justifiant

Le proc de la rep va se baser sur deux éléments :

- légalité (absence de prescription, compétence territoriale)


- principe de l’opportunité (principe cardinal de la justice pénale)

A / l’examen de la légalité de la poursuite

Examen va conduire le proc à prendre une décision à l'aide des renseignements qu’il a à sa possession
(instructions préparatoires demandent des actes d'instructions supplémentaires). Le parquet se saisit des faits
soumis via ses modes d'informations (rapports des OPJ etc). Le proc va qualifier la légalité de la poursuite,
commençant par un travail de qualification des faits. Faits susceptibles d’une qualification pénale ?

Ensuite, il va devoir choisir et déterminer quel est le rôle des parties respectives impliquées dans les faits >
pertinence

Recevabilité > en lien avec la prescription. Le proc vérifient que les faits ne sont pas prescrits.

Vérifie la compétence territoriale et matérielle.

>>> Nécessité de démontrer la recevabilité de la mise en mvt de l’action publique.

B / l’examen de l’opportunité des poursuites

Principe cardinal. Lorsque le procureur de la rep a fait un premier travail, en lien avec la vérification énoncé ci
dessus. La personne peut avoir été identifiée mais le procureur ne poursuivra pas ces faits. Système de légalité
pur et simple > à partir du moment où il y a une infraction > poursuite automatique. La loi au contraire, de ce
principe, laisse opportunité au proc de la rep de décider ou non de l’opportunité. ART 40-1 du cpp. Le principe
de légalité ne s'impose pas.

Déterminer les différentes possibilités :

- mise en mvt de l’action publique > attraire dv la juridiction de jugement les personnes
54

- classement sans suite de la poursuite > motivation par des raisons de faibles gravité d’infractions,
raisons d’engorgement de la justice

Le garde des sceaux va développer une politique pénale en déterminant que l’accent sera mis sur la poursuite
de la répression des violences sexistes, à l’égard des enfants, trafics de stup. Lignes directrices au proc de la
rep. favoriser ou non / prioriser des poursuites en fonction de ces lignes.

En cas d’inaction, la personne qui s’estime victime, la plainte avec constitution de partie civile permet de
dépasser l’inertie.

- les alternatives à la poursuite

X des procédures : MARD > voie de médiation / réparation

Transaction : actualité il y a qqs années en matière de corruption et environnement avec la CJIP : mise en
œuvre par la loi Sapin II de 2016 qui permet de résoudre des faits de corruption dont la gravité est importante
par la voie d’une transaction. Le parquet et l’auteur des faits vont dialoguer, consulter la victime, dialoguer sur
la gravité des faits, pas de déclaration de culpabilité mais reconnaissance des faits + compensation /
réparation. ART 41-1-2 du cpp. Prévoit les conditions de mise en œuvre de la CJIP. Cette CJIP a été étendue en
matière d’environnement. 2020 introduit dans le code pénal une CJIP au regard des atteintes en matière
d’environnement. Convention judiciaire d’intérêt public. ART 41-1-3 du cpp.

Il y a qql aménagements possibles du fait de la hiérarchisation du parquet (instructions écrites peuvent être
données au parquet). Mais le garde des sceaux lui laisse ce principe d'opportunité. Le garde des sceaux ne
peut pas donner des instructions écrites demandant l’absence de poursuite. Il ne peut demander que la
poursuite de faits dont il a connaissance. Ces instructions doivent être écrites et versées au dossier >> but
d’éviter les pressions politiques et d’explicitement démontrer les instructions. > subordination hiérarchique
expliquant pourquoi il y a deux temps dans la poursuite pénale (aspect géré par le parquet, et ne doit pas
participer à la juridiction de jugement car le parquet par son action préjuge de son jugement) > explique les
dispositions constitutionnelles.

SECTION II - l’exécution de la décision de poursuite

La décision doit être exécutée > conséquence sur le déroulement de la procédure

§1) l’information

Elle consiste à saisir un juge d'instruction qui enquête sur l’affaire de manière plus approfondie. L'information
n’est pas systématique, ensemble des crimes, les délits les plus complexes. Aide le proc de poursuivre ou non.

Après l'enquête préliminaire menée par le parquet, il y a une mise en mvt de l’action publique, ensuite il y a
l’information. L’information est un maillon de plus. Cette instruction d’information est réalisée sous la resp
d'un juge d’instruction. Le juge instruit à charge et à décharge des personnes poursuivies. Regard neutre sur
les faits et le rattachement des faits à une personne. Cela préjuge du sort qu’il aura devant la juridiction.

A / les cas dans lesquels il y a lieu à une info judiciaire

obligatoire : crime - ART 79 du cpp.

facultative : la complexité des faits en matière délictuelle

B / l’utilisation de l’information par le ministère public


55

Lorsque le procureur va demander et orienter vers le juge d'instruction, le parquet prend un réquisitoire afin
d'informer dans lequel il va décrire l’ensemble des faits justifiant la poursuite des personnes qu’il a désignées.
Réquisition doit être datée, mentionne les faits qui paraissent avoir été commis et sur lesquels le juge
d'instruction devra faire de la lumière. Le parquet va écrire la qualification qu’il pense retenir. Ce R saisit la
juridiction in rem. Cet élément et la préservation des différentes fonctions.

Pré Jugement est porté par un magistrat du parquet. Regard neutre au moment de la saisie. Lorsque le
parquet prend son réquisitoire, le juge d'instruction a pour mission d’informer à charge et à décharge = neutre.
Ce n’est qu’à l’issus de l’information, que le juge prendra parti (non lieu, ou renvoi). >> séparation des
fonctions. Si pas ce principe de saisie in rem. Le parquet saisissait le juge d’un corps de faits, le juge
d’instruction serait saisi de ces faits, mais s’il se sait de nouveau faits, il préjugera, il ne sera pas neutre.

Le proc de la rep : préjuge

Le juge : ne préjuge pas, ne se saisit pas de nouveaux faits

Saisie in rem Saisi in rem, il est tenu de statuer sur l’ensemble des faits pouvant revêtir une
:

coloration pénale dont il est saisi sous peine de commettre un déni de justice 3. Il ne doit toutefois
pas excéder sa saisine et ainsi statuer sur des faits autres que ceux compris dans la poursuite,
faute de quoi il commettrait un excès de pouvoir.

Cas de la partie lésée : elle peut en cas d’inertie du parquet, mettre en mvt l’action publique

C / l’utilisation de l’information par la partie lésée

Elle se fait via la plainte avec constitution de partie civile. Information obligatoire, devant le juge d’instruction.
La plainte va être accompagnée des éléments factuels, de preuves. Doit informer, exposer des faits, les
qualifier si possible + identité de l’auteur de l’infraction si possible. Deux options :

- soit elle le désigne


- soit elle reste vague

Le juge d'instruction va communiquer la plainte au proc de la rep. Le procureur prendra ses réquisitions sur les
faits contenus dans la plainte. ART 86 al 1 du cpp. Si la plainte est insuffisamment motivée, le parquet peut
demander au juge d’instruction d’entendre la partie civile.

Enfin, le juge d’instruction peut décider d'ouvrir une information ou non. Si information, le parquet devient
partie principale.

>>>>>>>>> ouverture d’une information judiciaire.

§2) Citation directe

Permet de saisir directement la juridiction de jugement.

A / le domaine de la citation directe

Procédé normal de saisir du tribunal de police. Saisi par le proc de la rep. Elle peut être également le fruit du
choix de la partie lésée, qui va citer directement pour la contravention, la personne qu’elle accuse d’avoir
commis devant le tribunal de police.
56

En matière délictuelle, employée pour saisir le tribunal correctionnelle. Employée tant par le procureur de la
rep que par la victime, moyen d’enclencher le procès pénal.

B / les conditions de la citation directe

Cette citation se présente sous la forme d’un exploit de huissier délivrée à la requête du ministère public ou à
la requête de la partie lésée. Une copie sera remise à l’intéressée. L’original de l’exploit sera remis au
requérant. Doit comporter un exposé détaillé des faits reprochés, on retrouve la même règle de la saisie in
rem. L’exploit de huissier doit aussi contenir la qualification et les textes de loi réprimant les faits.

Doit nécessairement désigner une personne.

Exploit de huissier remis à la personne concernée.

C / les effets de citation directe

Permet de mettre en mouvement l’action publique. Acte de poursuite interrompt la prescription.

Elle saisit la citation directe, la juridiction de jugement (TC, tribunal de police). Si la juridiction de jugement
n’est pas suffisamment informée, peut demander des mesures d’informations supplémentaires. En matière
délictuelle, la J peut demander à la victime de mettre en place une consignation (somme).

§3) procédures spéciales en cas de flagrant délit ou d’infraction simple

Situations dans lesquelles on a une procédure accélérée en matière de flagrant délit, les charges réunies entre
une personne sont suffisantes. Dans le cadre d’une enquête pour infraction flagrante, peut décider d’une
convocation de l’accusé par procès verbal.

- ART 394 cpp

Procédure par comparution immédiate, pour des infractions simples pour lesquelles la peine encourue est
modéré

- ART 395-396 cpp.

Malgré cela, la partie lésée restera accessoire au procès.

CHAPITRE II - l’importance des règles techniques de l'instruction préparatoire

Fonction fondamentale de la justice répressive. L'instruction permet d’informer la juridiction, à qui la loi confie
un pouvoir spécifique au juge d’instruction.

Cette instruction est réalisée par les J d’instructions. Ce travail d’instructions va soulever 3 questions, sur la
saisine du juge d'instruction, sur ses pouvoirs, les pouvoirs de juridictions de juge d’instructions en appel.

SECTION I - la saisine du J d’instruction

Double possibilité.

- Soit le juge est saisi par un réquisitoire afin d’informer émanant du proc. ART 51 du cpp.
- Soit les modalités de saisine en lien avec la plainte avec CPC - ART 80 cpp
57

Ce juge est saisi en tant que juge du siège. Tout d’abord, les effets de la saisine tiennent à l’ouverture d’une
information, portant autour des faits qui sont décrits dans le R afin d’informer ou plainte. Une fois qu’il est
saisi des faits, le magistrat d’instruction va devoir vérifier sa compétence pour informer sur le dossier
(compétence matérielle, territoriale). Le juge d'instruction peut prendre une ordonnance de refus d’informer >
peut notamment avoir sa place lorsque le juge considère que les faits ne constituent pas une infraction.

Ou une ordonnance de non lieu, la personne désignée n’est pas du tout en relation avec les faits par exemple.
Le juge d’instruction va être tenu d’ouvrir une information sur les faits qui lui ont été transmis. Il instruit que
sur ces faits (saisie in rem). l’ouverture de l'instruction marque la mise en mvt de l’action publique.

- R introduction / plainte a pour but de faire connaître à la personne poursuivie si elle vise de façon
nominative, le juge lui fait savoir qu’elle est mise en examen. Indices graves et concordants qui
laissent présumer qu’elle a participé aux faits saisis (ART 80-1 cpp). Cette mise en examen dépend de
ces indices. Dépens des éléments précisés par la plainte, par exemple ou par le R.
- Des personnes sont désignées dans le R ou dans la plainte, mais le juge considère qu’il n’y a pas ces
indices, se pose la question du statut de la personne visée. Le législateur a créé le statut de témoin
assisté. Il n’y a pas de mise en cause de la personne : cette personne est dénommée, elle subit un
préjudice et ce statut permet des garanties procédurales. Réalisé qu'au cours de l’audition réalisé par
le juge.

>>> réaction du juge à la mise d’information

D’autre part, la saisine du juge d’instruction se fera in rem, en fonction de la chose in rem. Saisi que sur ces
faits.

Enfin, cas de dessaisissement du juge d'instruction. Il va le faire pour constater son incompétence.

ART 90 cpp. Le juge d’instruction peut prendre une ordonnance de désistement. Le juge constate qu’un autre
juge également compétent, instruit sur le même dossier.

Il peut prendre une ordonnance de clôture (=de règlement) ⇒ mode normal. Le juge met fin à l’information.
ART 175-184 cpp. Peut constituer en une ordonnance de non lieu, soit de renvoi dv la J de jugement.

Une partialité s’installe au cours de l’instruction de jugement. D’où la séparation des fonctions. Peut pas siéger
devant la juridiction de jugement.

CM : 27/11/2023

Efficacité VS respect des droits et libertés

SECTION II - les pouvoirs d'instruction du juge

Tiennent à un e mission générale d’info - ART 80 cpp > missions tenant à la nécessité de réaliser des actes
utiles à la manifestation de la vérité > très large

Pvr lui même ou il délègue. PVR à charge et à décharge - art 81 >vérité objective > pas de pré jugement. A la fin
il existe, mais pas au moment de la saisine. Il instruit sur l’ensemble des éléments matériels, de circonstances
lié à la saisie in rem + acte d’instruction pour connaître la victime (enquête de personnalité) > importance très
grande > éventuelle cause d'irresponsabilité + sanction personnelle. + diligence sur la personnalité de la
victime et sur les préjudices subis - ART 81-1.
58

Ces actes sont accomplis par le juge soit délégués. Le juge peut se transporter sur tout le territoire nationale,
en avisant le proc de la rep dans le ressort où il se transporte. Il peut faire procéder en son nom et à sa place ⇒
commission rogatoire qu’il va diligenter à un OPJ. L’OPJ a l’obligation de l'exécuter.

§1) les pouvoirs exercés par lui même

ce pvr est en lien avec la mission confiée de faire déclarer la vérité objective > on est dans le pur fait

- audition témoins, victimes, accusé


- saisir des doc
- perquis

A / les constatations matérielles

- il peut le faire personnellement et compléter celles réalisés par la PJ


- peut aller lui mm sur place
- le proc peut se joindre sur les lieux - ART 92

Il peut y avoir des auditions.

Si constatations d'ordre techniques > fait appel à des experts, propose une conclusion,

B / l’audition

1- l’audition des témoins

- les csq sont différentes en fonctions des acteurs


- droit de ne pas s’auto incriminer
- pour les témoins : susceptibles de passer la qualité de témoin assisté, ou mise en examen > risque de
détournement de la procédure

Ensemble de règle sur ce changement de qualité de témoin :

Le témoin doit prêter serment + se présenter. Règles précises du témoin. Le témoin est protégé par ses
gradations dont le curseur est a possible d’apparition d'éléments graves et concordants (soit statut de témoin
assisté > pré statut de mise en cause). La personne aura plus de droit. Vigilance par rapport au statut

2- l’interrogatoire de la personne mise en examen

cette interrogatoire est une obligation. Le juge ne peut pas clore l'instruction sans cela

Interrogatoire de première comparution - ART 116 cpp - se réalise au moment ou la personne est mis en
examen :

- vérifier l’identité
- l'informer des faits
- l’informer de ses droits

Possibilité d'interrogatoire ultérieure (nouveau faits, confrontation etc)

Interrogation désormais possible que par le juge.


59

Ouvre l’accès au dossier et aux pièces, par l'avocat - ART 114 cpp

Cette audition peut s’accompagner d’une audition de la partie civile

3- l’audition de la partie civile

- possible lorsque la PC existe dès l'instruction


- la partie civile doit être partie au procès, elle ne peut pas être entendu sous serment
- elle fait l’objet d’une déclaration, mm condition que le mis en examen
- interroger sur l'ensemble des éléments du dossier
- PC peut être accompagné du conseil + confrontation possible avec les autres parties

C/ les perquisitions et les saisies

- mesure d’investigation au cours de visite domiciliaire ou de perquisitions pour permettre la


découverte d'éléments
- décision de perquis prise par le juge d’I dans les lieux qu’il juge utile à la manifestation de la vérité -
ART 94
- perquisition de nuit en principe interdite sauf criminalité organisée - ART 95
- chez le mise en examen // chez un tiers
+ règles spécifiques pour les P dans les locaux pro avec le secret prof

SAISIES

- chez le mise en cause, chez le tiers


- saisies de documents, d’objet qu’il estime utile à la manifestation de la vérité > appartenant au mise
en examen, ou à un tiers > pvr des coercitifs, atteinte au droit de P
- captation de saisie informatique > VS droit de la défense, captation sur l’ordi de l’avocat - ART 97 al 2

INTERCEPTION

interception par voie de correspondance émise par voie électronique > après des scandales politiques donnant
lieu à des écoutes judiciaires > nvx art 100 à 100-7 cpp > pvr laissé à l’appréciation du juge d'instruction. Pas
qualité de décision juridictionnelle > pas de recours

sonorisation d’un local > seulement à l’égard des enquêtes de grd criminalité - ART 706-73 et suivants

MANDATS JUDICIAIRES

- but de chercher la personne qui veulent se dérober


- soit de maintenir la maintenir
- ce sont des actes d'instructions > peuvent faire l’objet de recours
- mandat de recherche > la rechercher et la placer en GAV : art 122
- mandat de comparution > convocation que le juge adresse à un individu
- mandat d'amener > ORDRE donné par le juge à la force publique de conduire une personne dv lui -
ART 122 al 5// ART 123
- mandat de dépôt > ordre donné par le juge des libertés et des détenteur, au chef de l'établissement
P, de recevoir et de détenir la personne concernée
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- mandat d’arrêt : avantage du mandat d'amener (permet d'arrêter l’individu) et permet de retenir
l'individu : si la personne est en fuite ou hors territoire de la rep

UTILISATION DU CONTRÔLE JUDICIAIRE

- décision prise en raison et à raison de la nécessité d'instruction


- ART 137 et suivants
- façon de s’assurer que la personne soit à disposition de la justice
- risque de fuite vrm important

ASSIGNATION À RÉSIDENCE AVEC SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE

- assigner à résidence
- modalité de CJ
- bracelet

La méconnaissance de la personne peut entraîner des sanctions - ART 141-2 - pas automatiques - appréciation
du juge pour maintenir ou non les obligations

DÉTENTION PROVISOIRE

- incarcération de 'l'intéressé est nécessaire


- réquisitoire doit expliquer et transmettre le dossier au juge des libertés statuant sur la pertinence de
la demande
- ART 144 et suivants > =conditions et causes pour que la détention soit accordée > peut être unique
moyen de conserver des preuves + éviter les pressions + permettre de mettre fin à un trouble social
(matière criminelle) >> existence d’un trouble (médias) + seul moyen de garantir la mise à disposition
de la personne évitant un risque de fuite

⇒ TRÈS COERCITIF, RÉDUIT QU'À CERTAINS CAS

§2) par l’intermédiaire des OPJ

Raisons matérielles / ordres techniques. Pas son ressort

A / les commissions rogatoires

ART 81 al 4

ART 151 à 155 cpp > les CR peuvent être confiées à un juge du tribunal du ressort du JI

L'interlocuteur est le plus souvent l’OPJ

- doivent porter sur un objet particulier


- ne peuvent pas être générales

ART 151 cpp > actes d'instructions doivent être suffisamment précis + lien directe avec l’infraction / poursuite
⇒ protection Etat de droit

Doit viser une infraction déterminée


61

Interdiction pour le juge de déléguer tous ses pouvoirs > on donnerait des pouvoirs coercitifs trop importants
non protégé par un statut protecteur de magistrats cela n’est pas possible

ex / Non délégables : l’interrogation de premier instruction

Se fait le + souvent par l’OPJ, doit prévenir le proc qu’il est mandaté. Peut déléguer à d'autres OPJ sous son
contrôle.

L’OPJ doit exécuter l’ensemble de ces CR, et par ailleurs s’il découvre d’autres faits infractionnels, il doit se
contenter que des actes visés et doit informer le prof, le saisi soit prend un réquisitoire supplétif (car faits
connexes) soit ouvrir un autre dossier (réquisitoire introductif).

B / l’appel à l’expertise par le JI

appel à un expert.

ART 156 à 159 cpp > intervention dans des domaines techniques

- médecine légale
- médecine mentale
- expertise biologique, toxico

peut être demandé par plusieurs parties :

- soit juge d’I le demande d’office


- soit le juge est sollicité par le proc
- soit le juge est sollicité par les parties

⇒ identifier les qst

Le JI choisit les experts parmi une liste - ART 157 du cpp

Préciser le champs d’application et techniques, sans pré jugement de la part du JI

Ces experts vont devoir prêter serment de prêter leurs concours à la justice, délais fixé par le JI et respect des
principes - contradictoire.

Si le délai excède un an, peut demander un rapport d’état > bonne administration de la justice

Rapport provisoires possibles au JI, et rapport aux parties et elles peuvent apporter des observations,
complémenter d’expertise, contra expertise

Il n’est pas lié par les ccls,

⇒ raisons techniques de méconnaissance du juge

Ces actes ont un impact (acte d'instructions diligentées)

Il faut donc un contrôle.

§3) les contrôle des pvr d’instruction


62

- régularité
- efficacité soit par les parties soit par la chambre de l'instruction

A / le contrôle par les parties

- contrôle ouvert par le MP - art 82 cpp : permet de requérir du magistrat I des actes d’instructions
précis (perquisition etc)
- si le juge oppose un refus, le magistrat du parquet peut interjeter appel contre l’ordonnance du JI -
ART 185 > le parquet peut à tout moment demander les actes de la procédure pour les contester
- pvr ouvert à la personne mise en examen + partie civile - ART 82-1 du cpp > obligation de production
d’un acte, on saisit le juge pour un certain nombre de demandes. Si le juge refuse, on peut faire appel
contre l’ordonnance de refus. Un appel est possible contre les ordonnances de détentions provisoires.

⇒ élargir le droit des parties

CONTRÔLE PAR LE PRÉSIDENT DE LA CH DE L’INSTRUCTION

- pvr propres

ART 219 et suivants

en lien avec la responsabilité pesant sur le président > bon fonctionnement des cabinets d’instruction

- rôle important dans le respect des délais


- sur l’usage de la détention = usage doit être limitée

CONTRÔLE PAR LA CH DE L'INSTRUCTION

- contrôle traditionnel portant sur l'opportunité des actes d'instructions

sous réserve du contrôle du président

- contrôle de la régularité des actes d'instructions

Nullité de l’instruction préparatoire

Susceptible de voie de recours

Nullité prévue :

- textuelles
- substantielles

Conservé au titre de la loi de 1993.

Vise des nullités affectant la régularité : en lien avec les effets de la nullité : enjeu majeur. Si nullité > on retire
l’acte de l'instruction

⇒ contentieux épineux

⇒ moyens dilatoires de contestations


63

RESPECT DROIT DE LA DÉFENSE, CONTRADICTOIRE, ACCUSATORIAL, PAS COMME L'INSTRUCTION

- montée en puissance de la victime partie civile


- rôle des magistrats
- enjeux d'efficacité VS protection déclinés via des principes structurels (séparation des fonctions) ⇒
permet d’assurer l’équilibre, essence de la procédure pénale, Etat démocratique, aménagements avec
la grande criminalité (on va plus loins dans les atteintes).

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