AL7SE01TEPA0009 Corriges Des Exercices
AL7SE01TEPA0009 Corriges Des Exercices
AL7SE01TEPA0009 Corriges Des Exercices
Ce cours est la proprit du Cned. Les images et textes intgrs ce cours sont la proprit de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces lments font lobjet dune protection par les dispositions du code franais de la proprit intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent tre utiliss qu des ns strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise disposition de tiers dun cours ou dune uvre intgre ceux-ci sont strictement interdits. Cned-2009
Exemple
En 2000, le PIB en France tait de 1441,1 milliards deuros courants. En 2007, le PIB en France tait de 1792 milliards deuros courants. Entre ces deux annes, lindice des prix du PIB a augment de 12,5 % [soit indice 112,5 (base 100 en 2000), ou multipli par 1,125]. Pour calculer le PIB de 2007 en euros constants de 2000, ou PIB en volume (cest--dire inflation limine), vous devez effectuer lopration : 1792/1,125 ou (1792 x 100)/112,5 rsultat : 1592,8 milliards deuros. Conclusion : entre 2000 et 2007, le PIB en valeur a augment de 24 %, lindice des prix de 12,5 %, et le PIB en volume de 10,5 %. Ce document montre que les diffrences de revenus entre pays industrialiss et PED proviennent en partie dune croissance plus faible en longue priode. Lindicateur choisi pour mesurer la croissance conomique est le PIB en volume en dollars 1990, PPA. Cest le PIB dollars constants de 1990, et en parit de pouvoir dachat. vitez une rponse peu prcise du type : le taux de croissance annuel moyen du PIB en dollars constants tait 5,05 % en France sur la priode 1950-1973. Une rponse de ce type serait sanctionne, au baccalaurat, pour son imprcision.
Exercice 2
251
Vous devez rpondre : daprs lOCDE, en France, entre 1950 et 1973, le PIB en dollars constants, parit de pouvoir dachat, a augment de 5,05 % en moyenne par an. La priode 1950-1973 est une priode de forte croissance conomique, notamment pour les pays anciennement industrialiss. La priode rcente peut tre caractrise de croissance molle : en effet on constate un ralentissement de la croissance. Sur longue priode, les taux de croissance des pays industrialiss sont suprieurs ceux des pays en dveloppement si lon prend comme exemple les tats-Unis et lAfrique ou la Chine de 1820 1950. Mais cela reste moins vrai en comparant la France et lAmrique latine ; la croissance nexplique quen partie les diffrences de dveloppement.
Exercice 3
Que signifient les chiffres entours ? Daprs La Banque mondiale, en 2004, le PIB par habitant, aux tats-Unis, tait environ 6 fois plus lev que le PIB mondial par habitant. Daprs La Banque mondiale, en 2004 le PIB par habitant, en Inde, tait quivalent un dixime du PIB mondial par habitant (soit dix fois plus faible). La richesse est ingalement rpartie dans le monde du fait, notamment, dune croissance plus ou moins forte par le pass. Peut-on parler dun rattrapage des pays du Nord par ceux du Sud ? On peut parler dun rattrapage pour la Core dont lcart par rapport aux pays industrialiss sest considrablement rduit. Exemple : cart par rapport aux tats-Unis : 1974 = 1 8 (551/69), 2004 = 1 3 (669/232) Ce nest cependant pas le cas dautres pays (pays faible revenu) qui connaissent une croissance faible, voire une diminution de leur PIB par habitant. Certaines ingalits tendent donc se creuser.
Exercice 4
Les deux dfinitions de la notion de dveloppement : le dveloppement correspond lensemble des transformations conomiques, sociales, dmographiques qui accompagnent la croissance (urbanisation, industrialisation) le dveloppement intgre lide de progrs (amlioration des conditions de vie, rduction des ingalits et de la pauvret) Montrez que le Niger est moins dvelopp que la Norvge Le Niger est moins dvelopp que la Norvge car on constate que lesprance de vie y est infrieure de 32,9 annes ; le taux dalphabtisation infrieur de 81,9 points ; le taux de scolarisation infrieur et le PIB par habitant en ppa 44 fois infrieur ; lIDH est trois fois infrieur (0,292contre 0,956). Pourquoi a-t-on inclus lesprance de vie et linstruction dans lIDH ? Lesprance de vie et lalphabtisation sont des critres qualitatifs du dveloppement, qui mesurent lamlioration des conditions de vie. Pourquoi, en 2002, la Norvge se trouve-t-elle, en termes dIDH, devant les tats-Unis ? La Norvge se trouve, en termes dIDH, devant les tats-Unis car lesprance de vie et le taux de scolarisation y sont suprieurs.
Exercice 5
Exercice 6
Que signifient les chiffres entours ? En 1700, 82 % de la consommation des mnages tait consacre lalimentation contre seulement 14 % en 2005 en France. Le revenu par habitant a t multipli par 28 entre 1950 et 2005 en France.
252
Quel lien peut-on faire entre lvolution de la part de lalimentation et celle du revenu ? La part du revenu consacr lalimentation diminue lorsque le revenu augmente (loi dEngel). Montrez que le dveloppement transforme la consommation dun point de vue qualitatif et quantitatif. Du point de vue quantitatif, le dveloppement se traduit par une augmentation de la consommation. Du point de vue qualitatif, le dveloppement se traduit par une transformation de la structure de la consommation (diminution de la part de lalimentation, augmentation de la part des dpenses de loisirs)
Exercice 7
Quelle est la tendance gnrale de lvolution de lIDH depuis 1975 ? LIDH a augment dans lensemble des pays. Y a-t-il des exceptions ? En Afrique subsaharienne, lIDH naugmente plus depuis la fin des annes 80. Peut-on dire que les carts de dveloppement se rduisent ? Les carts entre les pays revenus levs et ceux de lAsie ont diminu (2,1 en 1975 et 1,6 en 2003) mais les carts entre les pays revenus levs et ceux de lAfrique subsaharienne se sont creuss (2,1 en 1975 contre 1,9 en 2003).
Exercice 8
Comment dfinit-on le changement social ? Transformation durable, plus ou moins rapide, dune partie ou de l ensemble dun systme social. Donnez, pour chaque notion souligne, un exemple concret pouvant illustrer le changement social. Modes dorganisation : taylorisme, fordisme Stratification : moyennisation de la socit, dclin de la classe ouvrire. Comportements : hausse de lunion libre, hausse des divorces
Exercice 9
Les convergences
Quelles sont les principales tendances du changement social ? Mutations dmographiques : allongement de la jeunesse et vieillissement de la population. Modifications de la structure socioprofessionnelle : hausse du nombre de cadres, diminution des ouvriers, informatisation du travail. Famille : transformations des modles familiaux. Fminisation du march du travail. pratiques culturelles : loisirs et vacances. Stratification sociale et ingalits (augmentation aux tats-Unis et diminution en France). Place de la religion. Criminalit : plus leve aux tats-Unis.
Les divergences
Exercice 10
Quels sont les deux moyens de rduire la pauvret ? La pauvret peut se rduire si le revenu total augmente pour tous, y compris, donc, pour les plus pauvres, ou si on redistribue une partie du revenu des plus riches aux plus pauvres. Ces deux moyens peuvent tre complmentaires : une priode de forte croissance augmente le revenu national qui est alors redistribu de manire plus quitable. Quelle relation peut-on tablir entre la croissance et la pauvret ? On peut constater que les pays (Chine, Asie) qui ont connu la plus forte croissance conomique sont ceux qui ont connu la baisse la plus forte de la pauvret ; linverse, lAfrique, avec une croissance ngative, voit la pauvret saccrotre (un taux de rduction ngatif signifie une hausse de la pauvret).
Corrig squence 1 SE01
253
Cette relation est-elle toujours vrifie ? Cette relation nest pas toujours vrifie au sens o un taux de croissance suprieur ne diminue pas toujours de faon dcisive la pauvret, comme le montre la comparaison Amrique latine et Moyen-Orient. La croissance doit tre durablement leve (+ 3 % par an en moyenne) pour avoir un effet sur la pauvret (cf. Inde).
Exercice 11
Comparez la situation de lArabie Saoudite et de la Thalande : comment pouvez-vous lexpliquer ? Daprs le PNUD, en 2005, le revenu rel par habitant de lArabie Saoudite est environ 1,7 fois plus lev que celui de la Thalande, alors que lIDH est identique (0,8). Pour que le revenu par habitant se traduise par une amlioration du niveau de dveloppement, il faut que ltat mette en place des politiques actives de redistribution et de financement de la sant, de lducation et des infrastructures.
Exercice 12
Montrez que les stratgies mises en uvre ont un impact sur les composantes du PIB. Laccs au savoir sest amlior grce aux programmes informels mis en place par les ONG ainsi que par la distribution de nourriture aux enfants allant lcole (incitation). Lesprance de vie a pu progresser grce des campagnes de vaccination et une meilleure ducation des femmes. Quel rle peut jouer lamlioration du statut des femmes dans le dveloppement ? Lamlioration du statut des femmes peut conduire une meilleure prise en charge de la sant des enfants ainsi qu un accs plus large lemploi.
Exercice 13
Quelle est la norme en matire de statut et rle de la femme dans certaines rgions du Tiers Monde ? Dans certaines rgions du tiers-monde, cest lingalit des sexes qui est la rgle (lducation des filles y est considre comme un luxe inutile). Cette situation bloque toute perspective de dveloppement. Quel changement social contribuerait, ici, amliorer la croissance conomique ? Lexemple des pays dAsie montre que lducation des filles contribue la croissance et au dveloppement. Quelles consquences positives peut-on attendre de lducation des filles sur la croissance conomique et sur le dveloppement ? Lducation des filles a des consquences positives sur : - la sant, lducation et lalimentation des enfants, - la matrise de la fcondit, - le niveau de qualification et laccs lemploi. Amlioration du capital humain et rduction de la pauvret.
254
Exercice 2
Faites une phrase avec les donnes de 1975-1989 Selon lINSEE, de 1975 1998, sur une croissance annuelle relle de 2,58 % du PIB, 0,77 point sexplique par la contribution annuelle du capital sur la mme priode, 0,21 point par la contribution du travail. Le reste 1,6 point sexplique par la hausse de la productivit. Laugmentation des facteurs de production suffit-elle expliquer la croissance ? Laugmentation des facteurs de production ne suffit pas expliquer la croissance car le travail et le capital nexpliquent eux deux que 0,98 point de croissance annuelle entre 1975 et 1989. Lessentiel de la croissance provient donc dune plus grande efficacit de la production, que lon appelle la productivit (la productivit globale des facteurs est aussi appele progrs technique).
Exercice 3
Productivit du travail
Dfinitions
production/effectifs
Productivit horaire apparente* (INSEE) Productivit du capital Productivit apparente* du capital (INSEE)
255
Exercice 4
Faites une phrase avec les chiffres entours. De 1950 2005 (selon ggdc), lemploi en France a augment de 26 % tandis que la productivit a augment de 392 % et le PIB rel en ppa de 520 %. Pourquoi la croissance de la productivit par tte est-elle infrieure celle du PIB ? La croissance de la productivit par tte est infrieure celle du PIB car la hausse du PIB provient aussi de la contribution des autres facteurs, notamment la participation de la population active. Cest pourquoi la croissance du PIB (indice 620) est gale celle de lemploi multiplie par celle de la productivit du travail (4,92 1,26) 100. Que peut-on dire de la contribution de lemploi la croissance ? Lemploi a contribu la croissance pour une part apparemment faible, mais il ne sagit que de la contribution quantitative (le nombre demplois) qui ne prend pas en compte la contribution qualitative (formation).
Exercice 5
Organisation du travail (division, intensification...) Formation, qualification de la main duvre
Gains de productivit
Investissement et mcanisation
Exercice 6
Pourquoi parle-t-on de division du travail ? On parle de division du travail car, dans lusine de poulets, le travail est post le long dune chane de production et les salaris nont quun nombre rduit de tches raliser ; pour liPod, on constate que ce sont les entreprises sous-traitantes dApple qui sont spcialises dans la fabrication dune partie de lappareil. Pourquoi la division du travail accrot-elle la productivit ? La division du travail accrot la productivit car la spcialisation (des travailleurs ou des entreprises) entrane un meilleur savoir-faire, une plus grande habilet, qui diminuent le temps de travail et de fabrication.
Exercice 7
Montrez que lutilisation des machines favorise la croissance de deux faons diffrentes. En augmentant le nombre de machines par travailleur ou en amliorant la qualit des machines possdes. En quoi llectricit est-elle une forme de progrs technique ? Llectricit est une forme de progrs technique car elle sinscrit dans la troisime rvolution industrielle et constitue une nouvelle forme dnergie qui amliore lefficacit de loutil de production. De plus, elle permet la naissance dautres innovations (moteurs, clairage des usines et des villes, machines), ce qui illustre la notion de systme technique.
Exercice 8
256
Quelles sont les activits conomiques qui sappuient sur la cinquime rvolution technologique ? Les activits conomiques qui sappuient sur la cinquime rvolution technologique sont linformatique, llectronique, la communication (mdias).
Exercice 9
Quel est le rle de lentrepreneur dans le processus de croissance ? Le rle de lentrepreneur est de bousculer la concurrence et de favoriser le changement en crant un nouveau march qui remplacera les anciennes activits. Quest-ce quune externalit ? Une externalit est une action ralise par un agent conomique, qui nest pas prise en compte par le march, mais qui a des incidences sur lactivit dautres agents conomiques. Lexternalit peut tre ngative (pollution) ou positive (cration demplois et dinnovations, au sein dun cluster, regroupement dentreprises en rseau (la Silicon Valley, par exemple)). Pourquoi un rseau de transports collectifs est-il source dexternalits positives ? Un rseau de transport est source dexternalits positives car il accrot la vitesse des changes et permet de mettre en relation des agents conomiques qui, autrement, ne pourraient pas changer ou changeraient plus lentement.
Exercice 10
Exercice 11
Quelle est la part des entreprises dans les dpenses de recherche en Sude ? Les entreprises sudoises ralisent environ 75 % des dpenses intrieures de R/D, qui reprsentent en tout 4 % du PIB. Quelle place occupe la France dans ce classement ? La France occupe une place intermdiaire dans ce classement avec une R/D qui reprsente 2,1 % du PIB. Elle est en dessous de la moyenne de lOCDE, mais devant lItalie et la Grande-Bretagne. Peut-on dire que les dpenses de recherche sont principalement le fait des entreprises ? Les dpenses de recherche sont principalement le fait des entreprises dans certains pays (tats-Unis ou Sude), mais on peut remarquer que le poids de ltat dans la R/D nest pas ngligeable en France (environ40 %) et en Australie (50 %). Les dpenses de recherche ne profitent-elles quaux entreprises qui les effectuent ? Les dpenses de R/D ralises par une entreprise profitent aussi aux autres entreprises qui pourront soit copier soit sinspirer de linnovation, ou tout simplement lintgrer dans leur outil de production.
Exercice 12
Pourquoi une entreprise a-t-elle besoin dinstitutions juridiques stables (tribunaux) pour se dvelopper ? Les institutions juridiques assurent une scurit lentreprise qui peut ainsi investir long terme ou innover car elle a la certitude que son innovation ne sera pas rcupre par dautres et que son profit lui reviendra effectivement. Faites une phrase avec les donnes entoures. De 1980 1998 le PIB par habitant du Royaume-Uni a augment de 40 % tandis que son indicateur de bien-tre a diminu, sur la mme priode, de 10 %. Quelle est la composition de lindice de bien-tre conomique ? LIBEE comprend la fois des lments conomiques (consommation marchande, stock de capital) et des lments non pris en compte par le PIB, comme lesprance de vie, le nombre dheures de travail, les cots sociaux de lenvironnement ou le risque de chmage. Comment peut-on expliquer la divergence entre lvolution du PIB et celle de lIBEE ? La divergence entre le PIB et lIBEE peut sexpliquer par le fait que la richesse dun pays peut trs bien augmenter en mme temps que les ingalits (taux de pauvret) et les risques sociaux (chmage, maladie, famille monoparentale et pauvret).
Exercice 13
257
La Norvge et le Royaume-Uni connaissent-ils la mme volution ? La Norvge voit son IBEE augmenter de 25 % quand celui du RU diminue de 10 %.
Exercice 14
Do vient limportance du secteur informel au Bnin ? Limportance du travail informel au Bnin provient dabord dune hausse de lexode rural, qui accrot le nombre de demandeurs demplois tandis que le nombre demplois officiels reste faible, ensuite du fait que ltat ne dispose pas de moyens pour contrler les changes conomiques. Pourquoi lactivit des zemidjans nest-elle pas compte dans le PIB du Bnin ? Lactivit des zemidjans nest pas compte dans le PIB du Bnin car elle napparat pas de faon officielle travers la dclaration des ventes de ces services. Sagit-il pour autant dune activit conomique ? Il sagit dune activit conomique car il y a bien production dun service, accompagne dun versement montaire. En quoi le travail informel peut-il tre un obstacle la croissance conomique ? Le travail informel peut tre un obstacle la croissance dans la mesure o il ne permet pas dassurer la scurit des travailleurs (en cas de maladie par exemple) et parce quil empche ltat de disposer de ressources pour financer les infrastructures susceptibles damliorer le processus de croissance.
Exercice 15
Quelles sont les consquences possibles du rchauffement climatique ? Le rchauffement climatique peut avoir comme consquences : une rduction des surfaces habitables (plaines ctires) et cultives cause du phnomne de monte des eaux, la disparition de certaines les ou milieux naturels, lapparition de phnomnes de scheresse ou dinondations selon les pays, des changements dans le climat. Tous ces effets auront un cot financier et humain important. Quelles sont les solutions qui dpendent du progrs technique ? Les solutions qui dpendent du progrs technique sont celles qui permettent soit dconomiser les ressources (carburant bio, production cologique), soit de trouver ou dexploiter de nouvelles ressources. Les mesures de protection des ressources renouvelables sont-elles efficaces ? Les mesures de protection des ressources renouvelables ne sont efficaces que si elles sont appliques par tous les pays et pas seulement par les pays dvelopps (par exemple, la fort) ; dautre part, il est parfois difficile de contrler les normes de protection (par exemple, la pche).
Exercice 16
Quel est le principe de dcroissance ? Le principe de la dcroissance est de changer radicalement le mode de production et de consommation afin de prserver les ressources naturelles ; lide est donc dadapter les besoins humains aux capacits biologiques de la plante. Peut-on dire quil sagit dune critique de la socit de consommation ? Il sagit en effet dune critique de la socit de consommation qui surexploite la plante en produisant trop de biens et trop de dchets. La dcroissance vous semble-t-elle une solution possible pour prserver lenvironnement ? La dcroissance prsente lavantage de proposer une rupture avec une logique marchande qui ne prend pas assez en compte lenvironnement, mais elle a linconvnient dentraner une baisse de la production de biens et services qui aura des consquences sur les richesses disponibles et sur lemploi.
258
Exercice 17
Expliquez ce quest un dtour de production. Cest utiliser son temps, son argent pour crer un capital technique au dtriment dune consommation immdiate. Quappelle-t-on un retour sur investissement ? Cest un revenu supplmentaire retir de linvestissement. Pourquoi linvestissement est-il un pari sur lavenir ? Le revenu supplmentaire futur devrait tre suprieur la dpense immdiate engage. Comment tre sr que lon pourra rcuprer le cot de linvestissement et accrotre les profits dans le futur ? Des calculs sont tablis sur la base de prvisions qui, par dfinition, comportent un certain nombre dincertitudes.
Exercice 18
Expliquez la phrase souligne. Cette phrase insiste sur lide que la FBCF dfinie par lINSEE est une notion trop restrictive pour rendre compte de lensemble des efforts productifs des entreprises : elle nglige non seulement la plupart des investissements immatriels, mais aussi les achats de terrains ou les investissements financiers. En quoi peuvent consister des investissements financiers assimils des placements financiers ? Les investissements financiers peuvent constituer soit de vritables occasions daccrotre sa capacit productive (lorsquil y a prise de contrle dune autre entreprise), soit de simples placements (lorsquil y a prise de participation minoritaire dans le capital dune autre entreprise).
Exercice 19
FBCF
Consommations intermdiaires
Autres
Achat dune voiture par ladministration des nances Achat dune voiture par une entreprise Achat dune voiture par un particulier Achat dun logiciel de comptabilit par une entreprise Achat de tomates par une conserverie Achat de tomates par un particulier Emissions dactions par une entreprise
x x x
x x x
Cela correspond un moyen de nancer un investissement
259
Exercice 20
Construisez un tableau rcapitulatif des diffrentes formes dinvestissement en prcisant leurs objectifs et donnez un exemple concret de chacune des formes. (voir cours) Pourquoi ces formes dinvestissement sont-elles difficiles distinguer ? (voir cours) Quelle est la forme qui permet a priori de crer le plus demplois ? Pourquoi ? Cest linvestissement de capacit car il permet de rpondre une augmentation de la demande. Lentreprise devra donc embaucher.
Exercice 21
Recensez ce qui correspond un financement sur fonds propres et ce qui correspond un endettement. Le financement sur fonds propres ne se limite pas seulement aux capacits dautofinancement, cest-dire aux capitaux qui ont servi constituer le capital social de dpart de lentreprise, augments des bnfices progressivement mis en rserve. Il englobe aussi les augmentations de capital propre sous forme dmission de nouvelles actions, puisque ce sont des ressources financires que lentreprise naura pas rembourser ultrieurement. En quoi consiste un financement externe indirect avec cration montaire ? Un financement externe indirect avec cration montaire correspond aux crdits bancaires qui sont accords par cration de monnaie ex nihilo.
Exercice 22
Pourquoi le volume des quipements disponibles est-il inerte court terme ? court terme, les entreprises rpondent la variation des carnets de commandes en faisant varier le taux dutilisation des capacits productives. Face une hausse temporaire de lactivit, que font les entreprises pour pouvoir rpondre la demande ? Elles augmentent leur taux dutilisation du capital. Avant dinvestir, elles doivent sassurer que la reprise de la demande se confirme.
Exercice 23
Supposons quune entreprise ait un coefficient de capital (K/Y) de 4. Construisez et remplissez un tableau sur le modle suivant, en fonction de lvolution de la demande, et trouvez durant quelle priode il y a effet dacclration. Demande 200 206 210 230 235 235 Equipement ncessaire 800 824 840 920 940 940 Investissement induit* 24 16 80 20 0 Taux de variation de la demande 3% 1,9% 9,5% 2,2% 0% Taux de variation de linvestissement
Priodes 1 2 3 4 5 6
*Linvestissement induit est li une variation de la demande contrairement linvestissement autonome qui est indpendant de lvolution de la demande
Cet exercice illustre leffet acclrateur : La priode 4 se caractrise par une acclration de la demande (9,5 %) et une acclration plus accentue de linvestissement (400 %).
Exercice 24 Exercice 25
La rentabilit conomique augmente quand le taux de marge augmente et/ou quand la productivit marginale augmente. Calculez la rentabilit conomique de cet investissement. 150 000/1000 000 = 0,15
260
Quelles sont les sources possibles de cet investissement ? autofinancement, emprunt bancaire, missions de titres Si le taux dintrt de largent emprunt est de 8 %, lentreprise a-t-elle intrt sendetter ? Pourquoi ? Y a-t-il des limites lendettement ? Si le taux dintrt est infrieur la rentabilit conomique, lentreprise a intrt emprunter pour investir car le capital emprunt lui rapporte plus quil ne lui cote. Oui, il y a des limites lendettement, car il existe un seuil dinsolvabilit que lentreprise ne peut atteindre au risque de ne pas pouvoir payer ses dettes. Si le taux dintrt dpasse 15 %, lentreprise a-t-elle intrt investir grce lemprunt ? Que peut-elle faire de ses bnfices lorsquelle dcide de retarder une dcision dinvestissement ? Non, car dans ce cas, chaque fois quelle emprunte pour investir, elle perd de largent. Elle peut effectuer des placements financiers.
Exercice 26
Ce document prsente une vrification concrte de linfluence de la demande sur linvestissement des entreprises franaises depuis le milieu des annes 1980. Que signifient les chiffres entours ? On constate quen 1990, une croissance du PIB de 3 % environ, susceptible dentraner une croissance de la demande dun mme montant, a entran une croissance denviron 5 % de linvestissement des entreprises. En quoi peut-on dire que ce graphique confirme le principe thorique de lacclrateur ? On voit clairement sur ce graphique que les fluctuations de linvestissement (la FBCF) ont t toujours sensiblement suprieures celles de la croissance du PIB, ce qui tendrait montrer que linvestissement ragit de manire amplifie par rapport la demande. Pourquoi, parmi le diffrents dterminants de linvestissement, certains se rfrent-ils des jugements sur la situation prsente, et dautres sur la situation future ? Une entreprise investit dune part en fonction de ses succs passs et dun carnet de commandes bien rempli, et, dautre part, en fonction des rsultats dtudes de march lui apportant des assurances sur la demande potentielle.
Exercice 27
En quoi lvolution du taux de marge peut-elle tre un dterminant dans la dcision dinvestir ? Le taux de marge est un indicateur de profit. Si ce taux augmente, les entreprises peuvent compter sur leurs profits pour autofinancer leurs investissements. Dautre part, elles peuvent anticiper des profits futurs. Le graphique confirme-t-il toujours cette corrlation ? On constate que le taux dinvestissement semble ragir avec un certain retard aux variations du taux de marge (priode 1985-2000). Dautre part, cette corrlation nest pas parfaite, ce qui signifie que le profit est un dterminant parmi dautres dans la dcision dinvestir. Pourquoi le niveau des taux dintrt est-il un lment souvent essentiel dans la dcision dinvestir ? Le taux dintrt rel est doublement dterminant car il permet de mesurer le poids rel de lendettement (hors inflation) en cas demprunt pour investir, lemprunt pouvant alors tre un moyen damliorer la rentabilit financire (effet de levier), et il peut aussi dtourner les capitaux disponibles des investissements pour les orienter vers de simples placements financiers, plus rmunrateurs.
Exercice 28
Pourquoi lpargne est-elle considre comme une fuite ? Lpargne est considre comme une fuite parce que les sommes pargnes ne sont pas dpenses, donc sortent du circuit conomique. Quelle est la signification dune propension marginale consommer de 0,5 ? Une hausse du revenu de 100 euros entrane une hausse de la consommation de 50 euros.
261
Si c = 0,5, combien se monte le multiplicateur ? 39Si c = 0,5, le multiplicateur k vaut : k = 1/(1-c) = 2. Dans ce cas, un investissement additionnel de 100 entrane au final une hausse de 200 de la production.
Exercice 29
En quoi consistent les externalits positives ? De manire gnrale, les externalits positives sont les retombes positives que peut avoir laction dun individu sur dautres agents conomiques, sans que cela se traduise par une transaction sur un march. Ici, il sagit des externalits positives permises par laction de ltat (la formation scolaire et universitaire des individus est positive pour les entreprises qui exploitent ce savoir-faire, par exemple). Expliquez la phrase souligne. La recherche scientifique fondamentale est tellement coteuse pour des rsultats tellement alatoires que son financement par les administrations publiques semble le plus rationnel dun point de vue conomique puisque, par la suite, les dcouvertes pourront tre mises la disposition de lensemble des agents conomiques (autre externalit positive). Pourquoi ltat a-t-il tendance rduire son effort dinvestissement malgr les effets positifs que celui-ci engendre ? Laggravation de la dette publique dans un contexte de croissance ralentie pousse les administrations publiques renoncer cet effort pourtant dcisif pour lavenir.
Exercice 30
Que signifient les chiffres entours dans les deux graphiques ? La croissance du PIB est le rsultat de la contribution de diffrents facteurs, principalement consommation des mnages, investissement des diffrents agents conomiques rsidents et demande extrieure. Le premier graphique montre donc que, sur une croissance du PIB en volume denviron 1,2 % en 2005, la contribution de linvestissement (mesure par la FBCF) a t de 0,7 point de PIB (dont 0,4 pour les socits non financires). Sur le deuxime graphique, on constate, toujours en 2005, qu cette croissance de 1,2 % du PIB a correspondu un taux dinvestissement (FBCF / valeur ajoute) de 19 % environ. Mais il ne faut pas oublier que le taux dinvestissement ne reflte pas la totalit de leffort dinvestissement des entreprises (il nglige limmatriel et les IDE investissement direct ltranger voir squence 7). O peut-on voir que linvestissement entrane la croissance et, linverse, que la croissance entrane linvestissement ? Sur le premier graphique, on peut constater que le taux de croissance de linvestissement constitue une des explications dterminantes du taux de croissance du PIB puisque lallure de la courbe de variation de la FBCF implique en gnral celle du PIB, toutes proportions gardes. linverse, le deuxime graphique montre que linvestissement ragit avec un certain retard aux variations de la croissance. En quoi peut-on relier ce phnomne au double mcanisme multiplicateur-acclrateur ? On peut donc relier ces analyses au double mcanisme du multiplicateur (la croissance de linvestissement entrane celle de la demande par le biais du PIB) et de lacclrateur (la hausse du PIB, et donc de la demande, provoque une hausse de linvestissement).
Exercice 31
Donnez des exemples rcents de chacune des cinq innovations distingues par Schumpeter. Production dun bien ou dun service nouveau : mise au point de lordinateur personnel ou des services daccs Internet. Adoption dune nouvelle mthode de production ou dun nouveau procd commercial : vente en ligne sur Internet. Nouvelle organisation des entreprises ou des marchs : organisations en rseaux, DIPP/dcomposition internationale des processus productifs. Ouverture dun dbouch nouveau : implantation de Renault, en Inde, pour y produire une nouvelle voiture. Accs une nouvelle source de matires premires ou de produits semi-finis : mise en exploitation de gisements ptroliers particulirement difficiles daccs.
262
Expliquez la phrase souligne. Les innovations radicales concernent les produits (biens ou services) qui navaient pas dquivalents jusqualors, par exemple laccs Internet, alors que les innovations incrmentales concernent lamlioration de produits dj existants (par exemple le passage la tlvision couleur)
Exercice 32
Que signifient les chiffres entours ? On constate que cest aux tats-Unis que la part de la R-D prise en charge par les entreprises elles-mmes est la plus importante (66,2 %), au Japon que la part de ltat est la plus faible (18,5 % seulement) et au Royaume-Uni que la part prise par les non-rsidents est la plus leve (17,9 %). Quelle est la situation de la France par rapport ses concurrents ? La France est au contraire le pays o la part prise par ltat dans la recherche est la plus leve (38,7 %), alors que la part prise par les entreprises est une des plus faibles (52,5 %), lextrieur jouant un rle non ngligeable (7,2 %) alors que les fondations restent peu impliques (1,6 %). Enfin, on peut constater que leffort de la France en R-D, mesur en pourcentage du PIB, est plus faible que celui des principales puissances conomiques.
Exercice 33
Comment expliquer le caractre cyclique des innovations dans un processus de destruction cratrice ? Dans la thorie de Schumpeter, les entrepreneurs, qui sont les vritables hros du capitalisme, commencent par lancer une phase de croissance travers une grappe dinnovations complmentaires. Puis on assiste lpuisement progressif des effets bnfiques de cette grappe dinnovations par relative saturation de la demande et surtout par le relchement du dynamisme des entrepreneurs prisonniers des pesanteurs routinires des grandes organisations jusqu ce quune nouvelle gnration dentrepreneurs prenne le relais avec des innovations lorigine dun nouveau cycle de croissance. Expliquez la phrase souligne. Cette phase explique le ralentissement de la croissance partir de la fin des Trente Glorieuses, par lpuisement de la grappe dinnovations de produits (biens de consommation), et des procds (mthodes de production), qui avait soutenu cette croissance. Pourquoi peut-on penser que les NTIC sont lorigine dun nouveau cycle de croissance ? On commence raliser que les NTIC ont de multiples retombes positives sur la constitution dun nouveau modle de consommation (ordinateur personnel, fusion progressive de linformatique avec la tlphonie et laudiovisuel) et dun nouveau mode de production (ventes en ligne, organisation en rseaux, production de linformation), aprs avoir ncessit une longue priode dadaptation des agents conomiques, sans gains de productivit apparents (paradoxe de Solow).
Exercice 34
Donnez des exemples dexternalits positives permises par les diffrentes formes de progrs techniques distingues par Romer, Lucas ou Barro. Les progrs raliss dans les centres de recherche publics ou privs dans les domaines des NTIC ou des biotechnologies, par exemple, sont les formes dexternalits privilgies par Romer ; ceux raliss dans le domaine de la formation des individus dans lenseignement secondaire et suprieur ou par la formation professionnelle continue sont privilgis par Lucas ; enfin, les progrs dans la mise disposition des agents conomiques dinfrastructures publiques de qualit (dans le transport ou linformation et la communication) sont mis en avant par Barro. En quoi le rle de lEtat est-il rhabilit par ces analyses ? Dans ces trois cas, les efforts dinvestissement ont des retombes positives sur les autres agents, sans que ceux-ci aient en payer directement le prix. Il ny a donc que ltat qui puisse prendre en charge ces investissements et en exiger le paiement par le biais des prlvements obligatoires ; car la rentabilit serait trop faible ou trop long terme pour des initiatives prives qui ne pourraient esprer une rmunration que selon le bon vouloir des entreprises bnficiaires, par exemple. Quelles sont les limites du rle de lEtat dans ces analyses ? Si les thoriciens de la croissance endogne reconnaissent ainsi que, par les actions indiques, ltat peut favoriser de lintrieur les perspectives de croissance, il nest pas question pour eux denvisager une intervention directe de ltat dans lactivit productive ou dans la mise en place de politiques de relance de lactivit, juges contre-productives.
263
Exercice 35
Quels liens peut-on tablir entre investissement, innovation et progrs technique ? Le progrs technique correspond un ensemble dinnovations qui, pour exister, ont besoin de linvestissement. Pourquoi les innovations de procds et les innovations organisationnelles aboutissent-elles des hausses de salaires et des baisses de prix ? En quoi ces volutions dynamisent-elles la production ? Ces innovations permettent daccrotre la productivit, cest--dire que les entreprises peuvent produire plus avec la mme quantit de facteurs de production, ou produire la mme quantit avec moins de facteurs de production. Dans les deux cas, chaque unit produite cote moins cher : il y a diminution du cot unitaire de production. Cette diminution du cot unitaire de production peut tre rpercute sur les prix (baisse) et /ou sur les salaires. Dans les deux cas, il y a hausse du pouvoir dachat qui entranera des effets positifs sur la demande et sur la croissance. En vous appuyant sur le lien existant entre valeur ajoute et revenus, expliquez pourquoi des hausses de profit et de prlvements obligatoires vont aussi avoir lieu ? Si la valeur ajoute augmente, les revenus qui en dcoulent directement (salaires, profits) ou indirectement (prestations sociales) augmentent aussi. LEtat profite galement dune hausse des rentres fiscales et sociales sous forme de prlvements obligatoires. Quels sont les effets sur loffre et la demande ? Hausse des salaires et/baisse des prix hausse du pouvoir dachat hausse de la demande. Hausse des profits hausse de linvestissement hausse de la demande (biens dquipement) et amlioration des conditions de loffre. Hausse des prlvements obligatoires hausse des recettes fiscales hausse des dpenses publiques hausse des prestations sociales et des services publics hausse de la demande. Quelle place faut-il accorder aux innovations de produit dans ce raisonnement ? Elles permettent la fois dviter le ralentissement de la croissance des dbouchs et de prenniser lacceptation des innovations de procds par les salaris (exemple : le compromis fordiste pendant les trente glorieuses, squence 3).
264
Nous retrouvons dans les documents 5, 6 et 7 les lments de la crise du fordisme abords dans le cours : Le document 5 insiste sur la crise du travail mesurable par labsentisme, le turn over, les conflits sociaux avec le ras le bol des OS et les lourdeurs bureaucratiques. Tous ces lments contribuent rendre obsolte une organisation du travail qui nest plus adapte aux exigences du monde moderne. Le document 6 met laccent sur la crise de la demande : le consommateur a chang ; il veut des produits moins standardiss, plus diversifis pour se diffrencier et une rponse plus rapide ses exigences de qualit. Le mode ancien de production est incapable dy rpondre do les quipements plus flexibles et la priorit de laval (le consommateur) sur lamont (le producteur) ; dsormais cest le consommateur qui commande la production. Le document 7 traduit la baisse des gains de productivit, cest--dire la crise de loffre : Pour les USA, sur la priode 1960-1973, les gains de productivit ont augment de 2,2 % par an en moyenne. partir de 1973, ils ne saccroissent plus que de 0,3 % par an puis de 0,6 % par an. Il en va de mme pour tous les pays avec des taux diffrents : partout les gains sont la baisse si lon compare la priode 1960-1973 avec les suivantes. Cette baisse des gains de productivit pose problme car elle ralentit lefficacit du systme productif et oblige les entreprises revoir leur processus productif. Les nouvelles technologies vont tre la rponse cette volution.
265
Exercice 2
Remplissez le tableau
Caractristiques des modles tayloro-fordiste et toyotiste
Modle toyotiste Production ajuste la demande. Flexibilit. Produits diffrencis et individualisation des actes de consommation.
Rigidit.
Produits standards.
Rigide. Repose sur la parcellisation des Flexible. Sappuie sur la polyvalence des tches. oprateurs. Flexibilit des horaires pour tenir Horaires peu variables. compte des rythmes de consommation. Faible, dans le cadre de la parcellisation des Relativement leve, pour permettre doccutches. per des postes de travail diffrents. LOS est louvrier spcialis dans une tche. Absence de formation pour les ouvriers. Peu Formation des salaris dans le cadre dun de chance dvolution de carrire. march interne lentreprise. Mobilit entre Quelques heures ou quelques jours pour postes et units de production. sadapter. Conflictuelles : marques par un taux dab- Syndicats dentreprise, recherche du consensentisme et de grve important. sus, forte implication des salaris dans le travail de groupe. Culture dentreprise recherche.
Politique de formation
Relations du travail
Exercice 3
Lintrim
Dans ce schma nous voyons bien les trois acteurs de lintrim : La socit dintrim est une socit de services (comme Gerinter, Manpower, Bis etc.) qui propose des employeurs de la main-duvre qualifie ou non ; il sagit dune location de main-duvre. Lentreprise va utiliser cette main-duvre pendant 18 mois maximum en payant lagence le prix de ce service. Les travailleurs intrimaires passent un contrat avec lagence dintrim qui est le vritable employeur pour eux. Leur salaire est pay par lagence. Pour lentreprise, lintrt est dembaucher une main-duvre pour une mission dtermine, et de ne pas avoir besoin de la licencier la fin de la mission. Elle cherche de la flexibilit dans la gestion de sa main-duvre. Cela permet de rpondre ainsi aux variations de la production selon les priodes. Il faut noter que cette main-duvre lui cote plus cher que si elle devait embaucher elle-mme le salari puisquelle devra payer lagence pour le prix du service. Cest le prix payer pour la flexibilit.
Exercice 4
266
10,9 % des mres actives vivant seules avec un ou plusieurs enfants sont pauvres. Il sagit donc des familles monoparentales. Dans beaucoup de ces familles, la mre active se retrouvant seule lever le(s) enfant(s) connat une situation de pauvret.
Exercice 5
Exercice 6
Flexibilit salariale Buts recherchs - rduire la masse salariale pour davantage tenir compte du niveau dactivit et du march du travail.
Consquences
- dsindexation des salaires. - remise en cause du salaire minimum. - plus grande diffrenciation entre les salaris. - risque de salariat deux vitesses.
- meilleure gestion des stocks. - meilleure intgration des composantes de la production. - plus grande qualification des travailleurs.
- les travailleurs doivent sadapter aux nouvelles exigences du travail. - comment organiser cette mobilit (problmes du logement, de formation) ?
Conclusion : la flexibilit concerne les hommes que lon veut plus mobiles, plus qualifis, plus polyvalents voire plus prcaires. Elle concerne aussi les outils de production que lon veut mieux adapts la demande. Enfin la flexibilit touche les salaires en agissant sur lindexation, sur la parit et sur lexistence du SMIC. La flexibilit apparat donc comme un moyen de promouvoir une nouvelle organisation du travail.
Exercice 7
Productivit-emploi
Entre 1896 et 1997 la productivit a t multiplie par 20,84 en France. Ce formidable accroissement sexplique par le progrs technique bien sr mais aussi par une meilleure organisation du travail et par des progrs dans le capital humain (qualification de la main-duvre et polyvalence de celle-ci).
Corrig squence 3 SE01
267
Emploi =
En 1896 il y avait 20 620 000 emplois qui rsultent de la division de 317,2 milliards/ (5,28 x 2913) = 20,620 millions. Lemploi est donc fonction des richesses cres (PIB), de la productivit par heure (5,28) et de la dure moyenne du travail effectue par chacun(2913h).
Exercice 8
Exercice 9
Exercice 10
Loffre de travail mane des mnages actifs ; La demande de travail mane des entreprises ; Loffre demploi mane des entreprises ; La demande demploi mane des mnages actifs.
268
Il faut faire attention au vocabulaire employ : la demande demploi nest pas la demande de travail et loffre demploi ne signifie pas loffre de travail. Le passage de S* S1 engendre du chmage car loffre de travail est suprieure la demande de travail. Au salaire S1 les actifs sont plus nombreux (T3) proposer leur travail alors que les entreprises rechignent embaucher (To) ce niveau de salaire. T3 est suprieur To donc chmage. En effet si le salaire diminue de S* S2 par exemple alors les salaris seront moins nombreux se prsenter sur le march du travail (T1) car la rmunration est juge trop faible et les employeurs offriront davantage demplois (T2) ; le chmage disparat au risque dune pnurie de main duvre. Dune situation de chmage (Q2) nous sommes passs une situation de pnurie(Q3). Les agents vont ragir et, par ajustements successifs, loffre finira par tre gale la demande. Lquilibre du march signifie donc que pour un niveau de salaire S* il y a autant de demande de travail que doffre.
Exercice 11
Analyse keynsienne
Cest la demande effective. (cf cours). Si la demande effective est insuffisante, la production sera un niveau tel que les emplois offerts seront insuffisants au regard de la population disponible sur le march. Ici on raisonne en termes de demande effective, de production, et non de niveau de salaire comme dans lanalyse noclassique. Approche macroconomique car ce sont les comportements des agents pris collectivement et non individuellement qui gnrent ou non du chmage.
269
Exercice 2
D5 signifie quen 2003 le revenu disponible mdian, tel que 50 % ont moins et 50 % ont plus, tait de 24 237 euros. D9 signifie quen 2003 le revenu disponible minimum des 10 % des mnages les plus riches tait de 48 921 euros. C95 signifie quen 2003 le revenu disponible minimum des 5 % des mnages les plus riches tait de 60 680 euros. Entre 1996 et 2003, le revenu disponible maximum des 10 % des mnages les plus pauvres a augment de 11,1 % (soit [(11 242 10 115) / 10 115]). Entre 1996 et 2003, le revenu disponible minimum des 10 % des mnages les plus riches a augment de 9,1 % (soit [(48 921 44 836) / 44 836]). Les ingalits se sont rduites puisque le revenu minimum des plus riches a augment moins vite que le revenu maximum des plus pauvres. D9 / D1 = 48 921 / 1 1242 = 4,35. Le revenu disponible minimum des 10 % les plus riches est 4,35 fois plus lev que le revenu disponible maximum des 10 % les plus pauvres, en 2003. D9 / D5 = 48 921 / 24 237 = 2,02 Le revenu disponible minimum des 10 % les plus riches est 2,02 fois suprieur au revenu disponible mdian en 2003. D5 / D1 = 24 237 / 11 242 = 2,16. Le revenu disponible mdian est 2,16 fois plus lev que le revenu disponible maximum des 10 % les plus pauvres en 2003.
Exercice 3
Les 10 % des mnages ayant les revenus disponibles les plus faibles se partagent 3 % de lensemble des revenus disponibles. Dciles % du dcile % cumuls croissants D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 D10 3 4,5 5,5 6,7 7,9 9,2 10,7 12,5 15,2 24,8 3 7,5 13 19,7 27,6 36,8 47,5 60 75,2 100
270
Les 40 % des mnages ayant les revenus disponibles les plus faibles disposent de 19,7 % de lensemble des revenus. Voir courbe
Courbe de Lorenz
100 90 80
70 60 50 40 30 20 10 0
Exercice 4
Le patrimoine mdian des ouvriers non qualifis en 2003-2004 en France tait de 9 600 euros. Le patrimoine mdian des gros indpendants tait 50 fois suprieur celui des ouvriers non qualifis ; celui des cadres est 21 fois suprieur celui des ouvriers non qualifis. Ceci sexplique pour les cadres par le niveau de leur revenu et pour les gros indpendants par la possession dactifs mobiliers et immobiliers pour des raisons professionnelles (terrains, btiments et machines). Chaque tranche quivaut 25 % de la population. Le patrimoine mdian des 25 % des mnages ayant le patrimoine le plus lev est de 258 700 euros. Tous les cadres nont pas un patrimoine lev comme ils nont pas tous un revenu lev ; il y a un effet dge : un patrimoine se constitue et il est plus important en fin de carrire quen dbut de carrire.
Exercice 5
Les classes moyennes ne sont pas un ensemble homogne puisquelles mlent des cadres et des employs, donc des personnes qui ont des revenus trs diffrents et des pratiques culturelles varies et diffrentes. Le strobilode prsentant la rpartition du revenu a un renflement qui marque la prsence de la classe moyenne et stire vers le haut avec une minorit dindividus au-del de 2,5 fois le salaire mdian. noter que personne ne possde un revenu nul. Le strobilode prsentant la rpartition du patrimoine na aucun renflement hormis sa base, ce qui montre quune grande partie des mnages possdent peu ou pas du tout de patrimoine. Il stire davantage vers le haut, montrant ainsi de forts carts de rpartition, 10 % des mnages ayant plus de 4 fois le patrimoine mdian. En conclusion, la classe moyenne, du point de vue du patrimoine, nexiste pas ; du point de vue des revenus, on peut identifier une classe moyenne avec le renflement.
Exercice 6
En France, en 2005, 12,5 % des ouvriers et 4,9 % des cadres sont au chmage. En France, en 2006, chez les 25-49 ans, le taux de sous-emploi des femmes est de 8,4 %, prs de 5 fois plus que celui des hommes (1,7 %) et prs de deux fois plus lev que lensemble de la population active (4,8 %).
Corrig squence 4 SE01
271
En 2005, le profil type du chmeur est une femme de moins de 29 ans (18,1 %) et sans diplme (15 %). Le chmage touche davantage les femmes que les hommes, les moins de 25 ans que les autres tranches dge, les non qualifis que les qualifis, plus les ouvriers que les autres PCS. De 1990 2005, le taux de chmage augmente pour toutes les catgories, except pour les femmes ; sil est rest stable chez les ouvriers, il a t multipli par prs de 2 chez les cadres. mme diplme, et mme PCS, le taux de chmage des femmes est plus lev que celui des hommes et le taux de sous-emploi (activit temps partiel plus subi que choisi) est prs de 5 fois plus lev : il y a donc ingalit devant lemploi. Les entreprises considrent quune femme qualifie et diplme, jeune, pourrait aprs son intgration professionnelle envisager la maternit (droit social) et aurait donc une prsence discontinue et un investissement moindre que celui dun homme.
Exercice 7
En 2006, 45 % des fils de cadres, gs de 18 ans, taient inscrits en universit ou classes prparatoires. Seulement 9 % des fils douvriers sont dans la mme situation, soit 5 fois moins, et prs de 30 % ont arrt leurs tudes. Lorigine sociale, le niveau de diplmes des parents, la connaissance du systme ducatif, le degr de proximit avec les attentes scolaires par la socialisation primaire, la matrise du langage, les stratgies scolaires, notamment, participent la slection et la reproduction sociale, mme si lcole permet, en principe, la mobilit sociale.
Exercice 8
Pendant la priode observe (entre 1991 et 1999), un homme cadre ou profession intellectuelle suprieure qui atteignait 35 ans pouvait esprer vivre en moyenne encore 46 ans. Pendant la priode observe (entre 1991 et 1999), une femme qui atteignait 35 ans pouvait esprer vivre en moyenne encore 48 ans. Lesprance de vie doit sanalyser diffremment selon le genre. Alors quelle est peu diffrente pour les femmes, elle est trs suprieure pour les cadres ou professions intellectuelles suprieures hommes. De plus, lcart sest accru : 17,5 par rapport aux inactifs non retraits. Les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres car les conditions dexercice de leur mtier sont souvent physiquement prouvantes (travail lextrieur, genoux pour un ouvrier carreleur du btiment, par exemple). Comme les cadres, ils peuvent tre soumis au stress (cf. la persistance des mthodes de production tayloristes). Ils sont davantage soumis aux risques daccidents du travail. De plus, des sociologues montrent que le rapport au corps des ouvriers nest pas le mme que celui des cadres. Ils sont plus habitus la souffrance de leur corps, iraient donc moins consulter le mdecin et bnficieraient, de fait, dun moindre dpistage des maladies.
Exercice 9
Il est difficile de donner une dfinition de la classe moyenne car ses membres ont des situations bien diffrentes (voir le schma de la constellation centrale dHenri Mendras). Trois critres permettent de dfinir les classes moyennes : Le niveau de revenu proche de la moyenne. La place intermdiaire dans le processus de production, entre les postes dirigeants et les emplois dexcution. Les classes moyennes ont des comptences plus ou moins leves sans pouvoir de dcision, avec une dose variable dautonomie, voire dinitiative, dans lexercice de leur activit. Le sentiment dappartenance la classe moyenne.
Exercice 10
En 2003, 58 % des ouvriers avaient eu un pre ouvrier. Aux situations dautorecrutement. Les hommes sont recruts dans la mme catgorie que leurs pres. La colonne ensemble correspond la rpartition socioprofessionnelle des pres, qui taient 16 % agriculteurs exploitants, 12 % artisans Ces marges correspondent ce que serait une mobilit sociale parfaite : pour la table, en termes de recrutement, en cas de mobilit parfaite, on devrait sattendre ce que, quelle que soit la catgorie dappartenance des fils, leurs pres soient 16 % agriculteurs, 12 % artisans, commerants, chefs dentreprise, 8 % cadres, 11 % professions intermdiaires, 9 % employs, 43 % ouvriers
272
Les donnes de la diagonale sont souvent les donnes les plus leves de la colonne, ce qui signifie que le recrutement de la catgorie se fait majoritairement parmi les descendants de membres de cette catgorie. Par ailleurs, la comparaison entre les donnes de la diagonale et celles de la marge sont parlantes. Ainsi, les cadres taient, en 2003, 24 % avoir eu un pre lui-mme cadre, alors que dans la gnration des pres, les cadres ne correspondaient qu 8 % des actifs. On peut en conclure que les cadres ont 3 fois plus (8/24) de probabilit que la moyenne davoir un pre cadre. Dans les catgories extrmes, il y a une forte influence de lorigine sociale sur le destin social (agriculteurs, cadres, ouvriers). Les catgories intermdiaires (employs et professions intermdiaires) connaissent une moindre influence de lorigine sociale sur le destin social.
Exercice 11
En 2003, 52 % des fils de cadres sont devenus cadres comme leurs pres. Les donnes de la diagonale correspondent aux situations dites de reproduction sociale. Les fils ont reproduit la situation sociale des pres. La ligne ensemble correspond la rpartition socioprofessionnelle des fils. Les donnes de la diagonale sont souvent les donnes les plus leves de la colonne, ce qui signifie que la destine sociale des fils est proche de celle des pres. La comparaison entre les donnes de la diagonale et celles de la marge confirme ce constat. Ainsi, les enfants de cadres redeviennent cadres 52 %, alors que la probabilit dtre cadre pour un homme de lchantillon des fils est de 19 %. On peut en conclure que les fils de cadres ont 2,7 (52/19) fois plus de probabilit que la moyenne dtre cadres. Dans les catgories extrmes, il y a une forte influence de lorigine sociale sur le destin social (agriculteurs, cadres, ouvriers). Les catgories intermdiaires (employs et professions intermdiaires) connaissent une moindre influence de lorigine sociale sur le destin social. La socit franaise est caractrise par une certaine tendance limmobilit sociale (autorecrutement et reproduction sociale), notamment pour les catgories situes aux extrmits de la hirarchie sociale (cadres et ouvriers).
Exercice 12
La mobilit structurelle est une mobilit des individus, qui rsulte des transformations conomiques et sociales (par exemple, diminution de la part des agriculteurs dans la population active ou tertiairisation des activits). Elle simpose aux individus et son augmentation ne peut tre considre comme le rsultat dune plus grande galit des chances. La mobilit nette, ou fluidit sociale, renvoie un projet, une volont de lindividu. Ces deux mobilits ajoutes forment la mobilit totale ou brute. On observe ainsi que si les agriculteurs sont 88 % issus de pres agriculteurs, les fils dagriculteurs ne redeviennent qu 22 % agriculteurs comme leur pre, car le nombre dagriculteurs diminue sous linfluence de la modernisation de lagriculture. Il sagit donc dune catgorie affecte par la mobilit structurelle. Cest la mobilit nette ou fluidit sociale qui peut fournir des indications sur le caractre plus ou moins mritocratique et dmocratique de la socit.
Exercice 13
Les chiffres en gras correspondent aux situations de mobilit sociale, soit 65 % des cas (25 % de mobilit structurelle, 40 % de mobilit nette) et 35 % dimmobilit. La mobilit observe nest que partiellement due une plus grande mritocratie. La mobilit structurelle a tendance augmenter entre 1977 et 2003, de 20 25 %. Ceci dcoule des transformations des structures conomiques qui se sont poursuivies, voire accentues, depuis les annes 1980. La mobilit nette, sur lensemble de la priode, saccrot de 37 40 %. Elle commence par saccrotre de 1977 1993, puis elle rgresse au cours de la priode suivante, 1993-2003. Ceci sexplique sans doute par le durcissement des conditions dentre sur le march du travail depuis les annes 1980.
273
Exercice 14
Ces chances ont augment entre 1984 et 2003.Elles ont t multiplies par 2 (de 25 % en 1984 50 % en 2003, des jeunes de 20-21 ans accdent lenseignement suprieur). Cependant, elles ne sont pas identiques pour toutes les PCS. Quelle que soit la PCS dorigine, tous les jeunes voient leurs chances daccs lenseignement suprieur saccrotre. Cependant, il est plus appropri de parler de massification que de dmocratisation, dans la mesure o les carts daccs selon lorigine sociale persistent. Un enfant douvrier a 7 fois moins de chances daccder lenseignement suprieur quun enfant de cadre suprieur.
Exercice 15
En SES, la culture libre peut sacqurir par la lecture de magazines ou douvrages, par lcoute de la radio ou de la tlvision, etc. Les enfants de cadres disposent de connaissances acquises en dehors de lcole (culture libre), dun langage et dun mode de raisonnement en adquation avec les besoins de lcole, mais aussi dun habitus correspondant celui des enseignants. Les grandes coles sont celles qui valorisent le plus la culture libre et celles qui exigent le plus des capacits de synthse et de rflexion.
Exercice 16
Les bnfices tirs de la poursuite des tudes dans lenseignement suprieur sont : laccs lemploi ; la possibilit doccuper des postes de cadres et dobtenir des rmunrations plus leves. Pour un enfant douvriers, les cots de la poursuite des tudes sont levs car les parents ont plus de mal assumer les frais de scolarit et de logement, mais aussi du fait de labsence de salaire, lie la poursuite des tudes (cot dopportunit). Selon Boudon, les ingalits scolaires proviennent des diffrences de choix des familles. Les enfants douvriers sous-estiment les avantages de la poursuite des tudes et surestiment les risques dchec.
Exercice 17
Ce texte montre que linflation des diplmes saccompagne dun rle croissant du capital social dans la valorisation des diplmes. Le graphique qui lillustre montre lintrt de disposer dun rseau social. Le capital social, qui accrot le rendement du diplme, permet galement dexpliquer la position sociale. Dans ce graphique, EGO compte 5 contacts directs et 10 contacts indirects. Grce leur rseau, les individus diplms peuvent accder plus facilement lemploi. Les rseaux peuvent se constituer au sein des grandes coles que frquentent moins les filles que les garons.
Exercice 18
40 % des hommes dont le diplme est suprieur celui de leur pre occupent une position sociale gale celui-ci, et infrieure dans 7 % des cas. Un niveau de diplme suprieur celui du pre ne mne une position sociale suprieure que dans 53 % des cas. On aurait pu sattendre une stricte correspondance entre le niveau dtudes et la position sociale.
Exercice 19
Pour Tocqueville, la dmocratie signifie la fin des distinctions ou privilges lis la naissance, au rang, au prestige du groupe. La dmocratie repose sur lgalisation des conditions : chacun ne doit sa position, son rang ou son titre qu son mrite ou sa comptence personnelle. Elle illustre une socit o les positions (pouvoirs, ressources et prestiges) sont ouvertes et accessibles au plus grand nombre : la socit dmocratique fonde sur le principe mritocratique. Les privilges et les droits rsultant darbitraires rattachs la naissance ou lappartenance un groupe disparaissent. Ds lors, la socit permet la mobilit des individus au regard de leurs comptences : la mobilit sociale devient possible. Le systme politique sorganise alors sur la base de la dfinition dun statut (le citoyen), dun mode dexpression (le vote) et dun objectif : le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple (la dmocratie).
274
Exercice 20
Une socit dmocratique se fixe comme objectif de faire respecter lgalit des droits, en combattant les ingalits. Les socits dmocratiques acceptent moins bien les ingalits parce que, lgalit de droit tant la rgle, toute ingalit (conomique ou sociale) apparat souvent comme injuste, et la frustration relative se dveloppe (thse de Stouffer, P. Lazarsfeld, R. Merton). Pour Alexis de Tocqueville, la lutte contre les ingalits est un idal et un objectif. Lradication de celles-ci est une chimre mais cependant ncessaire car elle mobilise lnergie de la socit pour faire vivre le principe idal dgalit.
Exercice 21
Cette phrase signifie que les ingalits sont acceptables si la mobilit sociale est possible, cest--dire si la hirarchie est ouverte et que les postes les plus hauts sont accessibles tous. Cela sous-entend que les ingalits sont acceptables si elles correspondent des diffrences de talent, de mrite. Le principe de diffrence consiste, par exemple, donner une bourse pour poursuive des tudes suprieures un lve issu de milieu dfavoris. Deux types dingalits sont lgitimes : celles qui sont le rsultat de lgalit des chances et celles qui avantagent les moins avantags.
Exercice 22
Une discrimination positive est une diffrence de traitement des individus afin dobtenir lgalit des chances. Exemples de discrimination positive pratique en France : la loi sur la parit en politique, qui impose autant dhommes que de femmes sur les listes lectorales, la politique de recrutement de Sciences-Po qui recrute un certain pourcentage dtudiants dans des lyces classs en ZEP, la loi imposant aux entreprises de plus de vingt salaris dembaucher 6 % de handicaps La discrimination positive aux tats-Unis sappuie explicitement sur les caractres personnels et indlbiles de lindividu (tre noir, tre une femme, tre handicap), alors quen France on privilgie davantage le contexte social pour avantager les individus : cration des ZEP, cration des zones franches urbaines
Exercice 23
Ce document expose les diffrentes formes que peut prendre la discrimination positive. Suppression des rgles de concurrence (technique du poste rserv). Suppression des rgles de concurrence (technique du concours distinct). Suppression des rgles de concurrence (technique du quota pour la constitution des listes lectorales). Amnagement des rgles de concurrence (prfrence amont) pour llection. Amnagement des rgles de concurrence (prfrence amont). Amnagement des rgles de concurrence (prfrence amont). Amnagement des rgles de concurrence (prfrence aval).
Exercice 24
La justice sociale nest pas envisageable selon les libraux, car elle est une entrave lexpression des talents et comptences des individus dont laiguillon est la productivit, gage de lefficacit de la slection des meilleurs dans un march et une socit marqus par la concurrence. Les ingalits ne sont pas un obstacle la croissance conomique car la russite des meilleurs, du fait de leurs productivit et comptence, est un gage dincitation pour les autres dvelopper leurs comptences et productivit. Dans cette optique, les ingalits ne sont alors que transitoires, les individus tant appels se stimuler pour sen sortir par eux-mmes. Ds lors, la russite sociale ne serait quune affaire de volont personnelle.
275
Exercice 25
La France tait trs ingalitaire sur la priode 1914-1945 du fait de la faiblesse de limpt sur le revenu. Limpt sur le revenu a pu rduire les ingalits du fait de son caractre progressif (le taux dimposition slve en fonction du niveau de revenus) et de la mise en place dun systme de redistribution vers les mnages aux revenus les plus faibles. La propension pargner des revenus les plus levs est forte et la propension consommer faible. La mise en place dun impt sur le revenu diminue cette propension pargner et favorise, par la distribution de revenus secondaires, la propension consommer des mnages aux faibles revenus. Ce pouvoir dachat supplmentaire distribu est aussitt orient vers lconomie, incitant lactivit de production, linvestissement, lemploi et, par l mme, la croissance conomique.
276
Exercice 2
Quels sont les trois rles que les auteurs attribuent au mouvement ouvrier ? Illustrez vos rponses. Les trois rles que les auteurs attribuent au mouvement ouvrier : - formation dune communaut de vie ouvrire permettant lintgration ouvrire. Le mouvement ouvrier est porteur dune vritable culture ouvrire qui a permis lintgration des travailleurs. Lauteur mentionne le rle actif jou par les syndicats et les partis de gauche ; - acteur de la formation de lEtat providence : les luttes ouvrires ont permis les grandes avances sociales ; - mergence dune conscience de classe indissociable des luttes ouvrires : sentiment dappartenance une classe sociale, la fiert du travail ouvrier. En utilisant le passage soulign, vous expliquerez pourquoi les ouvriers ont jou un rle central historique. Les ouvriers ont jou un rle central parce quils ont t le moteur du progrs social (construction de droits sociaux), port par une utopie (la fin de la lutte des classes par le communisme) dans le cadre de la socit industrielle. Ce rle historique est remis en cause avec la crise conomique et la chute des tats communistes.
Exercice 3
Comment a volu la rglementation du droit de grve ? Interdit depuis 1791, le droit de grve est dabord tolr pour les salaris du priv partir de 1864 et entrane une rupture unilatrale du contrat de travail. Il sinstitutionnalise partir de 1950 : reconnu par la Constitution en 1946, il nentrane plus la rupture du contrat de travail (le lock-out devient impossible) et sapplique aussi aux fonctionnaires ( lexclusion des militaires, diplomates et prfets). Pourquoi les salaris peuvent-ils tre couverts par des conventions collectives de branche sans ncessairement tre syndiqus ou avoir particip une grve ? Jusquen 1936, la loi de 1919 sur les conventions collectives dinspiration contractuelle (droit priv) ne sappliquait quaux salaris et patrons appartenant aux syndicats signataires. Il suffisait un patron de ne pas se syndiquer pour ne pas lappliquer. La loi de 1936 sur les conventions collectives dinspiration rglementaire permet ltat dtendre les conventions collectives signes entre des syndicats reprsentatifs demployeurs et de salaris, lensemble des salaris et employeurs de la branche, syndiqus ou non.
277
Exercice 4
Pourquoi peut-on dire que le droit de grve est institutionnalis ? Le droit de grve est institutionnalis parce quencadr par un ensemble de rgles conventionnelles (procdure dalarme sociale la RATP et la SNCF) et juridiques (ncessitant un motif collectif, de dfense des intrts professionnel), et accompagn dinstances de concertation.
Exercice 5
Ce document vise illustrer le dclin des conflits traditionnels (sous forme de grves) quon peut relier leur institutionnalisation. Que signifie la donne correspondant 2004 ? En 2004, la DARES (Direction de lanimation et de la recherche des tudes et des statistiques du ministre de lEmploi) a recens en France environ 200 000 journes individuelles non travailles pour fait de grve dans les entreprises prives (hors transport). Calculez la diminution en % du nombre de grves en France entre 1975 et 2004. Le nombre de grves en France a diminu denviron 95 % sur la priode. En quoi le graphique peut-il illustrer un effacement des conflits du travail ? Dune manire gnrale, on observe depuis 1975 une diminution extrmement forte du nombre de grves qui constituent la forme la plus traditionnelle des conflits du travail.
Exercice 6
Ce texte met en lumire une autre caractristique des conflits actuels, lie aux volutions de lemploi et du chmage : leur caractre plus dfensif. Comparez les conflits sociaux dominants aujourdhui avec ceux des trente glorieuses. Les enjeux des conflits du travail ont chang par rapport ceux des trente glorieuses. Les salaris, qui ne sont plus en situation de force, se battent davantage pour viter une aggravation de leur situation (notamment une perte demploi) et de moins en moins pour obtenir des amliorations (salariales, par exemple). Pourquoi ces conflits sont-ils trs largement sous-estims ? Ces conflits ne prennent pas forcment la forme dune grve dau moins une journe, qui est lindicateur retenu pour mesurer la conflictualit du travail Ce tableau confirme-t-il le constat dress dans ce texte ? Les conflits dans la fonction publique sont toujours majoritaires, ce qui semble confirmer la fin du texte, selon laquelle les confrontations gnrales concernent davantage le secteur public.
Exercice 7
Ce texte permet de montrer les implications de laffaiblissement de la classe ouvrire sur le syndicalisme. Pourquoi peut-on parler dun clatement du monde ouvrier ? Les figures de proue telles que les mineurs, les sidrurgistes, les mtallurgistes, les travailleurs de lautomobile qui contribuaient lunit interne, lidentit du groupe, sont en dclin sous leffet de la dsindustrialisation. Dsormais, le groupe, touch galement par le chmage et la prcarit de lemploi, a clat (il sest scind entre une fraction embourgeoise et une fraction prcarise et oublie), ce qui affecte la cohsion du monde ouvrier, son sentiment dunit. Expliquez la phrase souligne. Cet clatement du groupe fragilise lidentit ouvrire et le sentiment dappartenance collective qui le distinguait et lopposait aux autres, sa conscience de classe , qui tait ncessaire son organisation collective, notamment syndicale. Mais on notera que cette crise du syndicalisme ouvrier contribue, en retour, lclatement du groupe car ce sont ses porte-parole, syndicaux notamment, qui permettaient aussi lunification sociale et symbolique du groupe.
Exercice 8
Quelles explications de la crise du syndicalisme ce sondage fournit-il ? Les explications sont multiples mais, en croire ce sondage, le cot de ladhsion syndicale nest pas la cause dterminante. Prs de 4 sonds sur 10 considrent surtout que les syndicats ne les reprsentent pas bien. Toutefois, dans le secteur priv, cest la crainte des reprsailles qui est le premier motif donn par les salaris pour expliquer quils ne se syndiquent pas plus. 1 salari sur 4 met aussi en cause lefficacit des syndicats.
278
Exercice 9
Le document prsente le paradoxe de laction collective, de Mancur Olson, qui permet aussi de rendre compte de la crise du syndicalisme par la monte des comportements utilitaristes. Expliquez la phrase souligne Lindividu a intrt laction collective car il bnficiera des avantages qui en rsultent, mais il peut bnficier des avantages de cette action sans y participer lui-mme (il serait plus rationnel dadopter une logique de passager clandestin ). Quelle est lhypothse de dpart de Mancur Olson ? Lindividu est assimil un homo oeconomicus : il compare les avantages et les cots de toute action. Comment lanalyse dOlson peut-elle expliquer la faiblesse et le dclin du syndicalisme ? La faiblesse du syndicalisme franais viendrait de ce que le cot de ladhsion aux syndicats franais ne serait pas compens par les avantages fournis (insuffisance des incitations ou daccs des services comme cela existe dans dautres pays europens). Le dclin du syndicalisme pourrait renvoyer une monte des comportements utilitaristes et donc une moindre solidarit collective entre les travailleurs.
Exercice 10
En quoi ces nouveaux mouvements sociaux se diffrencient-ils des conflits du travail traditionnels tudis prcdemment ? Les conflits du travail traditionnels opposaient le mouvement ouvrier au patronat. Les NMS sont marqus par une htrognit des acteurs qui ne se limitent plus lentreprise, mais qui reprsentent la socit civile . Ces NMS apparaissent ainsi trs divers au niveau de leurs acteurs, mais aussi de leurs enjeux (qui ne portent pas sur des aspects lis lemploi ou au pouvoir dachat) et de leurs formes daction (pas simplement la grve et la manifestation). Ils semblent assez caractristiques dune socit postindustrielle o la question du partage de la valeur ajoute ne serait plus au centre du conflit. Quels sont les thmes communs ces diffrents mouvements ? Bien que trs diverses, les revendications de ces NMS ont en commun de porter sur des enjeux politiques, culturels, qualitatifs : droit la diffrence, lutte contre lexclusion Elles concernent souvent des problmes didentit, de lutte pour la reconnaissance dune identit collective. Trouvez dautres exemples de ce type de mouvements sociaux ne figurant pas dans ce document. Autres mouvements sociaux que ceux du tableau : mouvements antinuclaires, cologistes et rgionalistes. En quoi ces mouvements sociaux peuvent-ils contribuer au changement social ? Ils peuvent contribuer transformer les normes sociales et juridiques dominantes. Exemples : - mouvement des femmes : lois sur la parit, contre le harclement sexuel (et, antrieurement, sur la contraception, lavortement) ; - mal logs, chmeurs, exclus : lois sur les logements sociaux, droit opposable au logement ; - homosexuels : visibilit accrue, PACS
Exercice 11
Le texte prsente lanalyse dInglehart qui fournit une interprtation des NMS en termes de valeurs. Le tableau statistique permet den valuer la pertinence. Caractrisez les types de revendications des NMS par rapport ceux des conflits sociaux traditionnels ? Les revendications de ces NMS scartent du registre conomique, quantitatif ou matriel (des conflits sociaux traditionnels) et concernent davantage des enjeux culturels, qualitatifs. Quelle interprtation de ces nouveaux enjeux le texte ci-dessus fournit-il ? Pour R. Inglehart, ces nouveaux enjeux traduiraient le passage de valeurs matrialistes des valeurs post matrialistes . Que signifie le chiffre entour ? Selon cette tude, 63 % des diplms de lenseignement suprieur se montrent prts manifester. Dans quelle mesure ce tableau confirme-t-il lanalyse de Ronald Inglehart ? La propension participer une manifestation est plus forte chez les jeunes, les classes moyennes et suprieures et les diplms, ce qui semble confirmer lanalyse dInglehart.
Corrig squence 5 SE01
279
Exercice 12
Ce texte permet de sinterroger sur lmergence de nouvelles formes de mobilisation qui ont pu apparatre, pendant longtemps, improbables . Pourquoi la mobilisation de ces groupes a-t-elle longtemps t considre comme improbable ? Ces groupes faibles ressources sont dfinis par ce qui leur fait dfaut , et rapprochent des individus, voire des groupes, assez htrognes, ce qui semblait tre un handicap la mobilisation. Quel est lenjeu commun la mobilisation de ces diffrents groupes ? Il sagit, pour ces groupes, dobtenir une reconnaissance sociale, ce qui passe par deux stratgies opposes : une entreprise de dstigmatisation (la volont de ne pas tre trait part) ou, au contraire, une revendication du stigmate (dfense dun droit et mme proclamation dune fiert tre diffrent).
Exercice 13
Quelles sont les revendications et lissue de la mobilisation des enfants de Don Quichotte ? Les revendications des Enfants de Don Quichotte (Charte du Canal Saint-Martin rdige grce lexpertise de diverses associations, et accessible sur Internet) sont la mise en place de structures dhbergement durgence 24 h/24 h, donc la fin du renvoi la rue, de logements sociaux et le droit au logement opposable (DALO). Lannonce dun DALO pour les sans-logis et les familles avec enfants, et dun plan gouvernemental de 27 100 places conduit les EDQ retirer les tentes au fur et mesure du relogement, leurs revendications tant satisfaites. Dautres associations ont considr que cette loi tait insuffisante : le non-renvoi la rue nest pas inscrit dans la loi, le DALO ne concerne pas les mal-logs, le dispositif daccueil et les logements sociaux sont insuffisants, alors que les loyers sont trs levs.
Exercice 14
Quelles sont les caractristiques de ces organisations contestataires ? Elles sont caractrises par une organisation interne reposant sur la dmocratie directe et la dmocratie participative, facilite par lusage dInternet, des objectifs prcis et la recherche du pragmatisme au niveau local, au-del du cadre national, par une mise en rseau des organisations pour penser globalement des actions en marge des contre-sommets internationaux.
280
Les individus ne diffrent pas les uns des Les individus sont tous diffrents, par leur foncautres : les membre du groupe partagent les tion ils se compltent. mmes croyances. monte de lindividualisme. homognit des penses et des opinions. Communaut des croyances, des opinions et La division du travail car elle multiplie les liens des sentiments. entre les individus en les rendant dpendants les uns des autres. chacun pense comme tout le monde . Chacun se distingue .
= faire respecter les croyances, les traditions et = organiser la coopration entre les individus les pratiques collectives. (plus coopratif). Tout cart par rapport aux rgles sociales est Remise des choses en ltat (indemnisanctionn par le chtiment, lexclusion. sation, rparations.).
Exercice 2
Illustrez laide dun exemple de votre choix chacune des versions de lindividualisme dfinies par lauteur (document 2). Individualisme particulariste : monte de lgosme, repli sur la sphre prive (exemples relatifs la monte de lincivisme) ; individualisme universaliste : attribue lindividu une valeur suprme, donc importance accorde, la libert de choix de vie de lindividu, importance de lgalit des individus (exemples : tolrance croissante vis--vis de lhomosexualit, lutte contre le racisme). noter quun mme exemple peut tre interprt de manire diffrente. Laugmentation des personnes vivant seules : monte de lgosme ou extension de la libert de choix des individus ?
Exercice 3
Expliquez le passage soulign (document 3). Certains dispositifs dencadrement dont parle lauteur sont cits un peu plus haut dans le texte : famille, habitat, entreprise . Cette phrase rappelle la diminution du poids des tutelles qui pesait sur lindividu et la possibilit pour lui davoir des relations plus librement choisies (participation des associations, importance de la sociabilit dans le cadre des loisirs, rle des affinits dans les relations familiales...) Cette volution qui caractrise la monte de lindividualisme nimplique donc pas obligatoirement une rupture du lien social.
Exercice 4
Recensez lensemble des avantages que procure le travail salari en expliquant en quoi chacun deux est facteur dintgration sociale.
Corrig squence 6-SE01
281
Le travail salari procure des revenus qui permettent daccder la norme de consommation de la socit dans laquelle on vit. Ces revenus rendent lindividu autonome dun point de vue conomique. Le travail salari est un lment central du statut social et dfinit lidentit sociale des individus. Le travail salari procure des droits sociaux (prestations sociales, droits au versement dune pension de retraite, allocations de chmage ). Le travail salari est une instance de socialisation secondaire participant lintriorisation des normes permettant lindividu de vivre en socit. Le travail salari est une instance de sociabilit permettant dtablir tout un rseau de relations sociales (relations professionnelles, amicales.).
Exercice 5
Comment comprenez-vous lexpression valeur travail ? Cette expression fait rfrence la place accorde au travail dans notre socit. Expliquez lexpression souligne. Le travail est peru comme llment essentiel de lidentit sociale des individus, cest--dire de la faon dont ils se dfinissent et sont dfinis par les autres. Faites une phrase pour expliquer les donnes entoures dans le tableau. Daprs ltat de lopinion, en 2005, 90 % des Franais pensaient que le travail tait essentiel pour trouver sa place dans la socit, contre 84 % en 2003, soit 6 points de % de plus. En 2005, 83 % des Franais pensaient que le travail tait essentiel pour spanouir, contre 80 % en 2003, soit une progression de 3 points de %. Les donnes du tableau confirment-elles la thse de Renaud Sainsaulieu ? Justifiez votre rponse. Ces donnes confirment la thse de Sainsaulieu car on remarque quune crasante majorit de Franais attribue un rle essentiel au travail, et de manire croissante (entre 2003 et 2005) Comment peut-on expliquer cette importance de la valeur travail dans notre socit ? Les fonctions sociales et conomiques du travail ; Le dveloppement de lindividualisme qui a provoqu le recul de certaines instances dintgration comme le voisinage, le monde syndical ; Laccroissement des exigences dimplication des salaris dans leur vie au travail. Quel problme pose alors la monte du chmage ? Le chmage pose un problme crucial dintgration des individus qui en sont victimes.
Exercice 6
Quelles ruptures de lien social peut entraner le chmage ? Le chmage peut entraner de fortes ruptures du lien social et ce dautant plus si la personne est seule et (ce qui est cumulatif) participe peu la vie sociale. Sont-elles inluctables ? Non, ces ruptures ne sont pas inluctables car les personnes qui sont au chmage peuvent avoir des rseaux assez denses, mais elles existent, et dautant plus si les personnes sont isoles socialement. Que signifie lexpression disqualification sociale ? Lexpression disqualification sociale signifie que les individus ne semblent plus qualifis pour sintgrer dans la socit ; ils nen ont plus laptitude. Le chmage est-il llment cl de lexplication de lexclusion ? Le chmage est un lment trs important car tre priv demploi empche les liens professionnels ; tre priv de rmunration loigne du lien marchand, trs significatif dans la socit contemporaine, et rend plus difficile certains liens associatifs ou culturels. Il peut enfin provoquer certaines ruptures familiales, les statistiques montrant une corrlation. Cependant, lexclusion peut provenir dautres caractristiques sociales. Elle peut tre engendre ou tre renforce, par des situations de travail prcaire ou dinsuffisante qualification.
282
Exercice 7
Quelles sont les volutions du march du travail voques dans le document ? La progression des emplois atypiques ; La progression des emplois de services ; La diminution de la taille des entreprises. Pourquoi ces volutions freinent-elles lmergence didentits collectives et le travail de reprsentation des syndicats ? Le salari est fragilis et plus isol alors quil subit une trs forte pression des clients et des patrons. Il est donc moins enclin revendiquer collectivement des droits et des amliorations de sa situation. La tertiarisation et la progression des petites structures affaiblissent la reprsentation des syndicats car les relations de travail y sont plus individualises. Expliquez la phrase souligne. Lentreprise contemporaine ne permet plus aux salaris de se forger une identit au travail et une reconnaissance sociale. Quels sont les salaris les plus fragiliss par ces volutions ? Ce sont les salaris les moins qualifis et travaillant dans de trs petites entreprises.
Exercice 8
Recensez les transformations qua connues la famille depuis la fin des annes 60, en tablissant des liens. Baisse du nombre de mariages et forte augmentation des naissances hors mariage. Monte du divorce et augmentation du nombre de familles monoparentales et recomposes. Quels sont les lments permettant de parler dune fragilisation de la famille sous sa forme traditionnelle ? Des unions moins frquentes, plus tardives et plus fragiles. Quels sont les lments permettant de relativiser lide dune crise de la famille ? Le recul du mariage ne signifie pas la remise en cause du couple. La monte des divorces nest pas synonyme dabsence de liens entre les parents et leurs enfants.
Exercice 9
Montrez comment, selon lauteur, la famille aujourdhui continue remplir son rle socialisateur et par l sa fonction dintgration sociale. La socit, et plus spcifiquement le monde du travail, se transforme : on demande aujourdhui aux individus dtre autonomes, dtre capables de prendre des initiatives, dtre cratifs et de savoir sadapter rapidement aux volutions La famille a su prendre en compte ces volutions, et la socialisation des enfants aujourdhui repose davantage sur la ngociation, lautonomie. La famille continue donc de remplir son rle socialisateur en sadaptant au changement social. Illustrez les diffrents types de services changs au sein des familles et tablissez-en une typologie. changes de services domestiques : garde denfants, courses, repassage Aides relationnelles : trouver un logement, un emploi. Transferts financiers : dons, prts dargent. Soutien affectif : en cas de coups durs (deuil, chmage). Que signifie lexpression intimit distance ? Pourquoi est-elle recherche par les familles ? Les familles contemporaines aident leurs membres tout en restant distance pour prserver lautonomie de chacun. Montrez en quoi la famille protge ses membres. Face aux problmes du chmage et de la prcarit qui touchent notamment les jeunes, la famille a renforc ses fonctions de protection et dintgration de ses membres. Quel est le paradoxe relev par la phrase souligne ?
Corrig squence 6 SE01
283
Exercice 10
La prsence dun tat providence qui assure une redistribution nempche pas pour autant les solidarits familiales de se dvelopper.
Exercice 11
En vous aidant du document, formulez une dfinition de la citoyennet. La citoyennet repose sur des droits et des devoirs reconnus celui qui appartient la cit. La citoyennet cest aussi limplication dans la vie de la cit au service de lintrt gnral. laide dexemples montrez que les diffrentes composantes de la citoyennet sont source de lien social. Le lien civique unit les individus la collectivit par le fait quils partagent les mmes droits et les mmes devoirs. Ils sont unis par le devoir de solidarit et les droits sociaux qui en dcoulent. Ils appartiennent une communaut et en partagent les valeurs.
Exercice 12
Que dsigne ici la sphre du priv ? La sphre du priv renvoie ici au foyer et aux relations familiales et amicales, par opposition aux instances de socialisation publiques que sont le travail ou la citoyennet. Illustrez lhtrognit de la catgorie exclus par dautres exemples. Le sans-domicile fixe ou certaines personnes ges isoles
Exercice 13
Dans quels types de socit la pauvret saccompagne-t-elle dexclusion ? Dans les pays dvelopps et industrialiss o la pauvret est marginale ou disqualifiante. Comment la pauvret disqualifiante se distingue-t-elle de la pauvret marginale ? La pauvret disqualifiante est plus frquente et par consquent moins stigmatise que la pauvret marginale. Elle est prise en charge par lassistance.
Exercice 14
Qui prenait en charge la solidarit avec les indigents dans les socits anciennes ? Ce document permet de situer la question sociale sur le long terme et de prciser que la prise en charge des dfavoriss na pas toujours t assure par ltat. La famille, en premier lieu, prenait en charge la solidarit avec les indigents, puis les corporations ou les associations caritatives religieuses. La solidarit tait-elle individuelle ou collective sous lAncien Rgime ? La solidarit tait collective sous lAncien Rgime. Pourquoi et pour qui ltat est-il intervenu ? Ltat intervient pour surveiller et contrler les indigents qui sont considrs comme des tres dangereux.
Exercice 15
Ce document permet de montrer que tous les pays se sont accords sur la ncessit dune intervention au niveau de la protection sociale, mais des poques diffrentes. Certains ont eu quelques rticences mettre en place de tels systmes.
Question : Comment les tats ont-ils progressivement pris en charge la solidarit ? Les tats ont commenc par exprimenter la protection sur des catgories prcises de travailleurs avant de ltendre lensemble de la population.
Exercice 16
Cherchez la signification et la dfinition des sigles suivants : RMI, CSG, CRDS RMI : revenu minimum dinsertion ; CSG : contribution sociale gnralise ; CRDS : contribution au remboursement de la dette sociale.
284
Exercice 17
Comparez les deux systmes du point de vue des modes de financement, du mode de gestion, de lorganisation de la production des soins. Ce document synthtique fournit le contenu des principaux modles des systmes de protection sociale. Il ne sagit que de types idaux, la ralit devenant de plus en plus complexe et de plus en plus htrogne.
Modle bismarckien Modes de financement Mode de gestion Cotisations sociales Modle beveridgien Impts
Dcentralis au niveau des diffren- Centralis au niveau de lEtat tes caisses Peu de libert dans le choix des praticiens
Exercice 18
Pourquoi le systme franais peut-il tre qualifi dintermdiaire ? Ce document veut montrer que le systme franais est hybride, cheval entre les deux types idaux du document prcdent. Le systme franais de protection sociale peut tre qualifi dintermdiaire car, face aux contraintes du financement, lapparition de nouvelles formes dexclusion et la gestion de nouveaux risques, il jongle avec des mesures qui relvent des deux types idaux prcdemment cits. Trouvez un exemple de prestation qui permet de dire que le systme franais est hybride. Le RMI, qui ne ncessite pas de cotisation pralable, relve de lassistance plus que de lassurance, ce systme est donc hybride.
Exercice 19
Quels sont les risques les plus coteux et quels sont ceux qui ont le plus augment ? Ce document montre la manire dont ont volu les dpenses des diffrents risques depuis plus de quarante ans. Les risques les plus coteux sont ceux lis la vieillesse-survie, mais ceux qui ont le plus augment sont ceux lis lemploi. Les cots sont lis lampleur du phnomne. Les cots qui augmentent le plus concernent des catgories de risque qui ntaient pas prises en charge, ou mal, auparavant et qui, aujourdhui, constituent un vritable problme social. partir de quels lments cette typologie est-elle tablie ? La typologie dEsping-Andersen est labore partir des modes de rgulation de lconomie, des modes de financement et des formes de solidarit. Diffrenciez les trois formes dtats-providence. Selon la forme prise par le systme de protection, les modes de financement varient et il est possible de dfinir les types dtat-providence partir des cotisations. Plus les pays tendent vers un systme tatique, plus les impts constituent le moyen de financement essentiel.
Exercice 20
Exercice 21
Dfinissez halo de pauvret . Le halo de pauvret englobe lensemble des personnes situes la frontire de la pauvret mais non comptabilises parce que leurs revenus se situent juste au-dessus du seuil de pauvret retenu par lINSEE. Pourquoi la baisse de la pauvret peut-elle tre un effet en trompe-lil ? Parce que le chiffre varie en fonction du seuil et ne prend pas en compte le fait quil y a un continuum des situations et non un seuil sparant les riches et les pauvres. De plus, comme nous lavons vu prcdemment, le seuil de pauvret varie selon les pays et les institutions.
285
Dressez un tat des lieux de la pauvret contemporaine en France. Sur les 7 millions de pauvres recenss par lINSEE en 2004, 30 % sont des enfants, un tiers alterne entre travail prcaire et chmage, un tiers occupe un emploi. La pauvret a baiss chez les personnes ges mais augment chez les enfants, les jeunes et les actifs.
Exercice 22
Explicitez trappe pauvret . Quels en sont les effets ? La trappe pauvret ou trappe linactivit est une expression qui dcrit le comportement rationnel dun individu qui, comparant lavantage procur par lemploi (salaire) au cot de la reprise demploi (perte daides sociales, dpenses supplmentaires occasionnes par la reprise demploi, garde denfants, renoncement au temps libre) renoncerait un retour lemploi qui napporterait pas un avantage financier si lcart entre le revenu du travail propos et le revenu dassistance est trop faible. Les individus seraient alors incits rester dans une situation dinactivit. Faites une phrase pour exprimer les donnes 1989 et 2004 du graphique. Quen concluez-vous ? En France, en 1989, le montant du RMI reprsentait 75 % du SMIC contre 62 % en 2004. On assiste donc un creusement de lcart entre le revenu du travail et le RMI, qui devrait rduire le phnomne de la trappe pauvret . Lcart entre le RMI et le SMIC correspond-il forcment lespoir de gain li la reprise de lemploi ? Cet cart ne correspond pas forcment au supplment de gain que peut esprer le nouvel actif occup puisquil peut dans le mme temps perdre le bnfice de certaines aides ou avantages. Expliquez la phrase souligne par consquent, la comparaison du salaire et du RMI ne permet pas de mesurer le changement de pouvoir dachat pour le salari. Comment les pouvoirs publics sefforcent-ils de limiter la trappe pauvret ? - Laccroissement de lcart entre le SMIC et le RMI - La cration de la PPE : crdit dimpt peru par les salaris dont les revenus sont faibles. - La cration du RMA qui correspond une aide pour lemployeur quand il embauche un Rmiste. Quels sont les risques du RMA pour les personnes en situation de pauvret ? Le contrat ne donne quasiment aucune perspective dembauche durable dans lentreprise lissue des 18 mois vu lcart considrable de cot de main duvre, pour lemployeur, entre un contrat RMA et un salari normal et, plus gnralement, le dispositif ouvre la porte une obligation de travail pour les exclus. La protection sociale risque alors dtre subordonne lacceptation de nimporte quel emploi, les bnficiaires de laide sociale devant faire la preuve quils sont mritants .
Exercice 23
En quoi peut-on dire que le systme de retraite par rpartition organise une solidarit entre les gnrations et entre les cotisants ? Les actifs daujourdhui versent les cotisations sociales pour financer les retraites actuelles des personnes ayant cotis par le pass. Ils comptent sur les gnrations futures pour faire de mme. Il y a donc une solidarit entre gnrations. La solidarit entre les cotisants sexprime dans le systme de compensation dmographique entre les diffrents rgimes. Pourquoi ce systme est-il facteur de cohsion sociale ? Cest un systme qui organise une solidarit financire entre les gnrations, base sur un principe assurantiel, et entre les cotisants au sein dune mme gnration. Le systme de retraite est donc une institution commune lensemble de la population, qui repose sur des droits et des obligations rciproques qui cre des interdpendances ; par l, il est source de cohsion sociale. Quelles sont les conditions ncessaires pour assurer son bon fonctionnement ? Lquilibre du systme repose sur le rapport entre le nombre de retraits et le nombre de cotisants (rapport de dpendance conomique), lui-mme largement influenc par le rapport dmographique.
286
Exercice 24
Comment volue la population en ge de travailler ? Dans les projections de lINSEE, la population en ge de travailler diminue progressivement. Pourquoi la population de plus de 60 ans augmente-t-elle ? La population des personnes ges de plus de 60 ans saccrot sous leffet de laugmentation de lesprance de vie, surtout aux grands ges, et sous leffet des progrs mdicaux. Quelles sont les consquences dune telle situation pour un systme de retraite par rpartition ? Dans un systme par rpartition, il ny aura plus assez de cotisants actifs pour payer les retraites. Le ratio actif/retrait sera trop lev. Pourquoi cette situation peut-elle conduire la fin de la solidarit intergnrationnelle ? Les jeunes actifs ne pourront plus ncessairement payer la retraite de leurs parents : actuellement, les retraits touchent 12 % du PIB et il semble difficile daccrotre ce prlvement sur les actifs.
Exercice 25
Pourquoi la dure de cotisation augmente-t-elle ? La dure de cotisation augmente pour accrotre les revenus des caisses de retraite et pour limiter les dparts. Comment vont voluer les pensions verses aux retraits ? Alors que les pensions taient auparavant calcules sur les variations du salaire moyen (et que la productivit jouait donc un rle), elles ne varieront plus quen fonction du niveau de lindice des prix, cest--dire quil ny aura plus de gain de pouvoir dachat pour les retraits.
287
Exercice 2
Le solde de la balance courante reprsente la diffrence entre les exportations et les importations de marchandises : si le solde est > 0, alors le pays exporte plus de marchandises quil nen importe ; si le solde est < 0 alors le pays importe plus de marchandises quil nen exporte. Le taux de couverture dsigne le rapport entre le volume des exportations et le volume des importations : (X/M) x 100. La signification conomique du dficit de la balance courante de la France peut traduire le fait que celle-ci importe globalement plus quelle nexporte de produits, de services etc., ce qui signifie quelle est moins comptitive que ses partenaires commerciaux. Toutefois, ce dficit peut indiquer que la France est en priode de reprise conomique et a besoin de plus dimportations pour relancer son conomie. Cest surtout le solde de la balance commerciale qui nuit au rsultat de la balance courante, ce qui signifie que la France est moins comptitive que lensemble de ses partenaires commerciaux, notamment lAllemagne. Il faut toutefois savoir que le poste nergie de la balance commerciale plombe le solde commercial, mme si la facture nergtique est paye avec un euro plus favorable que le dollar et que, dautre part, la spcialisation franaise nest pas assez comptitive (si elle vend deux Airbus de moins, son solde commercial sen ressent !). Enfin, lexcdent de la balance des services tant moins lev, il ne suffit pas compenser le dficit commercial. Pour conclure, on peut donc dire que le solde de la balance courante (notamment biens et services) permet de savoir relativement bien (ou globalement) si un pays est comptitif ou pas sur la scne internationale.
Exercice 3
Le Portugal possde un avantage absolu sur lAngleterre. Les avantages sont relatifs car il faut tenir compte des autres pays. La Chine et le cot de la main-duvre, par exemple.
Exercice 4
Ce document dtaille le mcanisme des nouvelles thories de lchange et linversion thorique qui fait des avantages comparatifs la consquence et non plus la cause de lchange. Un effet de dimension, un effet de diversification, et louverture des marchs. Les changes permettent aux pays de se renforcer et damliorer la comptitivit de leur conomie.
288
Exercice 5
Les fonctions de lOMC sont de fixer les rgles de conduite ncessaires au bon fonctionnement du commerce international, dentamer des ngociations multilatrales pour libraliser les changes, et de rgler les diffrends commerciaux entre les pays membres qui lui sont soumis. La grande nouveaut par rapport au GATT est la cration de lOffice de rglement des diffrends (ORD). Le nombre moyen annuel de diffrends soumis lOMC semble assez stable depuis 1995. Il y en a peu prs une trentaine par an. LOMC constitue un contre-pouvoir face linfluence des grands pays car elle impose un arbitrage indpendant des conflits entre pays dans le cadre de lORD. Auparavant, dans le cadre du GATT, ces diffrends tournaient lpreuve de force entre les pays, preuve de force qui tournait systmatiquement lavantage du pays le plus puissant.
Exercice 6
Selon son directeur, lOMC favorise une plus grande galit entre les tats dans les questions commerciales, grce lORD. Les coalitions de pays pauvres sont souvent diriges par les plus puissants dentre eux (Inde, Brsil), il ny aurait donc pas vraiment dgalit entre les tats. De plus, les tats les plus pauvres nont mme pas les moyens de financer une reprsentation permanente lOMC. Il leur est donc trs difficile de dfendre leurs dossiers. Enfin, les sanctions prises par lORD lgard des pays les plus puissants semblent bien insuffisantes. Lorganisation juridique de lOMC pourrait prfigurer une meilleure rgulation de la mondialisation car elle pose les principes dun rglement plus quitable des relations commerciales entre nations. Dautres institutions pourraient sen inspirer, comme lOIT qui pourrait faire respecter les droits sociaux des travailleurs des pays membres. Les limites lefficacit de cette rgulation par des organisations internationales tiennent tout dabord leur capacit faire appliquer les sanctions ventuelles. Ces institutions ne peuvent recourir la force. Ensuite se pose la question de la lgitimit dmocratique des rgles que lon veut faire respecter. Les dirigeants de ces institutions internationales ne sont pas dsigns en fonction dun processus dmocratique li un programme daction spcifique qui obtiendrait lassentiment des populations.
Exercice 7
Rchelonner la dette dun pays signifie allonger la dure des emprunts initiaux pour en rduire le montant des annuits. Initialement, le FMI, n des accords de Bretton Woods, devait assurer la stabilit des changes dans un rgime de changes fixes, en accordant des prts de court terme aux pays ayant un dficit commercial. La Banque mondiale, quant elle, devait fournir des prts de long terme destins financer des projets de dveloppement. Le rle de ces deux institutions sest fortement rapproch dans les annes 1980. Labandon des changes fixes, dans les annes 1970, a conduit rorienter les activits du FMI. Ses dirigeants considrent que la stabilit des changes passe par des rformes structurelles des pays en dveloppement, que lon peut faciliter par des prts moyen terme, condition que ces pays acceptent de suivre des politiques dajustement structurel. La Banque mondiale, avec la crise de la dette des annes 1980, a t amene accorder des prts pour faciliter la stabilisation des conomies des pays en dveloppement. Ces prts deviennent souvent des prts de moyen terme conditionns par lacceptation, l aussi, de politiques dajustement structurel. La critique adresse ici ces deux institutions est quelles sont devenues des instruments de recouvrement de crances pour le compte des banques commerciales qui ont prt des fonds aux pays en dveloppement. Elles se sont dtournes de leur mission.
Exercice 8
Ce document montre comment les pays dAsie ont russi leur insertion dans le commerce mondial. Le march extrieur a pu constituer un bon point dancrage pour les entreprises locales qui ne trouvaient pas de dbouchs sur place, faute de revenus suffisants. Lavantage comparatif essentiel est la quantit de main-duvre.
289
Les avantages nationaux taient lis lemploi dune main-duvre excdentaire, ainsi qu laccroissement des richesses et lmergence dune classe moyenne. Pour les pays importateurs, cela permettait dobtenir des biens bon march, mais aussi dexporter les produits semi-finis dont les pays exportateurs avaient besoin. Les NPIA ont pu bnficier de transferts de technologie et ils ont pu distribuer des revenus. Il y a donc eu une action sur loffre et sur la demande.
Exercice 9
Entre 1985 et 2000, dans les pays forte croissance, le TCAM de la production tait de 3 %, le taux dinvestissement de 18,8 % et le cfficient douverture de 79,3 %. Rappelons que le taux douverture est gal ici [import + export] /PIB 100. Plus les deux premiers lments sont levs, plus la croissance est forte, et inversement (corrlation positive). Linvestissement est la source de laccumulation du capital, qui intgre une grande partie des gains de productivit ( travers le progrs technique) : il est bien source essentielle de la croissance. Quant louverture, elle est, elle aussi, en gnral source de gains de productivit (on importe ce qui est moins cher et on fait des conomies dchelle en exportant l o on est performant), donc de croissance. Les relations causales, ne loublions pas, sont ici double sens.
Exercice 10
LOMC est une organisation internationale dont lobjectif est de favoriser le multilatralisme. Si effectivement, les ingalits mondiales (au sein de la population mondiale) et les ingalits internationales (entre les pays) se sont rduites, les ingalits internes aux pays, elles, ont augment. Dautre part, les ingalits internationales se sont rduites pour certains pays et pas pour dautres. On ne peut donc pas conclure que les ingalits dans le monde se sont rduites, il sagit une fois de plus de nuancer le propos. Louverture internationale nest pas en elle-mme la panace aux problmes du manque de dveloppement de certaines nations des PED. Les analyses des effets de louverture internationale sur la croissance conomique des pays ne permettent pas de confirmer ou dinfirmer son rle sur le rapprochement des conomies des PED avec celles des pays dvelopps ; elles ne permettent pas non plus de confirmer ou dinfirmer que louverture internationale a accentu les carts de dveloppement entre les PED et les pays dvelopps. Louverture internationale est lun des facteurs de la croissance, si les pays se spcialisent dans les productions porteuses au niveau de la demande mondiale. Un pays disposant dune spcialisation impasse ne pourra pas retirer les fruits de son ouverture, mais perdra, au contraire, les droits de douanes auxquels il a renonc du fait mme de son ouverture.
Exercice 11
Le protectionnisme tarifaire porte in fine sur des enjeux directement montaires (hausse des prix de vente et subventions), au contraire des deux autres qui portent sur des rgles dchange mais sans passer par linstrument montaire. Les subventions donnes aux producteurs nationaux peuvent tre considres comme des mesures protectionnistes car elles permettent ces producteurs de pouvoir vendre leurs produits un faible prix, et donc de rester comptitifs face la concurrence internationale, alors mme que sans ces subventions, ils nauraient eu dautres possibilits que daccrotre leur prix de vente.
Exercice 12
La thorie de David Ricardo avanait que tous les pays taient ncessairement gagnants au librechange, quel que soit le bien ou le service dans lequel ils se spcialisaient. Il ny a alors pas danalyse du type de spcialisation ; toutes les spcialisations se valent, du moment quelles reposent sur le calcul des avantages comparatifs. Or ce document avance le contraire, en mettant en avant quil vaut mieux tre spcialis dans la production de biens ou de services dont la demande mondiale crot. Par exemple, on peut a priori penser quil vaut mieux tre spcialis dans des activits externalits positives, ou encore rendements dchelles croissants.
A priori, le texte semble louer le type de spcialisation des pays anciennement industrialiss, car on peut lgitimement penser que, terme, la demande mondiale en biens innovants devrait augmenter.
290
Un pays a intrt changer de spcialisation lorsque celle-ci se porte sur un bien ou un service ne lui permettant pas, terme, de connatre une croissance importante. Cest, par exemple, le cas des biens ou des services pour lesquels la demande mondiale est en diminution.
Exercice 13
Les termes de lchange sont passs de 100 90. Il y a donc eu une dtrioration des termes de lchange. Une dtrioration des termes de lchange nest pas toujours un phnomne ngatif pour un pays. Ainsi, si le prix du produit export par un pays passe de 100 euros 50 euros, et que le prix du produit import passe de 100 euros 200 euros, ses termes de lchange passent de 100 25. Pour autant, sa comptitivit-prix a augment, ce qui peut, terme, entraner une hausse de ses exportations et une baisse de ses importations. Oui, il y a dtrioration des termes de lchange pour ce pays, car le prix de ses exportations baisse pendant que le prix des importations reste stable. Pour autant, cela nest pas forcment nfaste pour lconomie de ce pays, comme vu dans la question prcdente.
Exercice 13 bis
Les termes de lchange reprsentent le pouvoir dachat des exportations dun pays en termes dimportations. Lindice des termes de lchange le plus courant mesure le rapport entre les prix des exportations et les prix des importations. Une augmentation de cet indice correspond une amlioration des termes de lchange : par exemple, un pays vend plus cher ses exportations pour un prix limportation constant. Inversement, une diminution de lindice correspond une dgradation des termes de lchange. La dgradation des termes de lchange signifie que le rsultat du rapport entre lindice des prix des exportations et lindice des prix des importations diminue. Cette dgradation peut provenir de quatre situations distinctes : 1. lindice des prix des exportations augmente moins vite que lindice des prix des importations (cest le cas pour une partie non ngligeable des biens primaires tels que les produits agricoles : le cacao, le caf) ; 2. lindice des prix des importations diminue moins vite que lindice des prix des exportations ; 3. lindice des prix des exportations stagne alors que lindice des prix des importations augmente ; 4. lindice des prix des exportations diminue, mais lindice des prix des importations stagne. La diffrence entre exportations en valeur et en volume rside dans la comptabilisation ou pas de linflation. Les exportations en volume sont dites dflates, cest--dire que lon a enlev limpact de linflation, ou encore quil sagit de lvolution de la variable sans inflation donc de son volution relle, en volume. La variable des termes de lchange est passe de lindice 100 en 1980 lindice 85 pour 2004, ce qui fait une baisse de 15 %. Les exportations en valeur des PED sont passes de lindice 100 en 1980 lindice 700 en 2004, elles ont donc augment de 600 % (700 100 = 600) ou elles ont t multiplies par 7. Les exportations en volume ont, quant elles, augment denviron 500% (600 100), soit une multiplication par 6. Ces diffrents rsultats nous permettent de nuancer la dgradation des termes de lchange. Ce document confirme bien que les PED sont composs, dune part, de pays qui ont su dvelopper les spcialisations gagnantes, comme lAsie en dveloppement (la construction davantages comparatifs) et tirent donc les exportations de lensemble des PED vers le haut, et, dautre part, des pays qui sont cantonns dans des spcialisations perdantes et qui tirent les exportations des PED vers le bas. Ce constat est corrobor par le fort ralentissement de la dgradation des termes de lchange partir des annes 1990.
291
Exercice 14
Economique :
Protger temporairement des entreprises atteintes par la crise et les laisser sadapter la concurrence. Aider des entreprises dans lenfance (F. List). Faire face la concurrence internationale. Permettre une politique conomique plus autonome. Eviter la dtrioration des TDE.
A v a n t a g e s
Social :
Dfendre lemploi des industries en crise. Dfendre les acquis sociaux menacs par une trop grande ouverture. Eliminer les disparits de cots salariaux et sociaux. Permettrait de se protger des pays qui nont aucune lgislation sociale, aucun droit du travail et qui portent trop atteinte lenvironnement. Sanctionner les pays qui font travailler les enfants.
Politique :
Indpendance nationale pus forte. Plus grande autonomie des pays et possibilit dun dveloppement plus autocentr et quilibr ?
Economique :
Le libre-change oblige des reconversions frquentes, coteuses sur le plan humain. Des branches sont condamnes par la concurrence.
Economique :
Risques davoir une faible productivit et dtre dans limpossibilit dexporter des biens. Pnalise le consommateur qui paie plus cher ses biens et services. Retarde les reconversions qui se feront tt ou tard. Cest le protectionnisme de conservation. Empche linvestissement international.
I n c o n v n i e n t s
Risque de dsertification de certaines rgions o sont implantes ces industries. Le libre-change na pas conduit un dveloppement quilibr.
Social :
La politique salariale pour les industries exposes dpend de la concurrence internationale : risque dalignement vers le bas, pour des raisons de comptitivit.
Social :
Les structures sociales sont figes. Lesprit de conservatisme lemporte et fait le jeu de ceux qui nont pas intrt au changement. Il y des gagnants et des perdants.
Politique et cologique :
La course la productivit et aux profits fait fi des dgts sur lco systme et sur la qualit des produits.
Politique :
Contraire tous les accords passs au niveau international. : risque de rtorsions. et de sanctions. de la part de la communaut internationale.
292
Exercice 15
Une firme transnationale est une entreprise qui possde au moins une unit de production ltranger. Elle doit alors possder au moins 10 % du capital dune entreprise trangre. Un investissement direct ltranger suppose lachat, par une entreprise, dau moins 10 % du capital social dune entreprise implante ltranger, alors que si lachat concerne moins de 10 % du capital social, on parle dinvestissement de portefeuille. partir du moment o la production des firmes est de plus en plus multinationalise et o, de surcrot, les possesseurs du capital social viennent de pays diffrents, comment confrer une nationalit unique une entreprise ? La multinationalisation des firmes tend remettre en cause lide mme de nationalit dune firme.
Exercice 16
Document 23
En 2003, le stock mondial dIDE (qui est la somme des flux dIDE nets raliss dans le monde chaque anne, cest--dire qui correspondent une estimation de la valeur totale des capitaux trangers dans le monde un moment donn) slevait 8 197 milliards de dollars. En 2003, la part du stock mondial dIDE dans le PIB mondial tait de 23 %. Entre 1980 et 2003, le stock mondial dIDE a augment de 7 637 milliards de dollars, soit de 1 363 %. La part du stock dIDE mondial dans le PIB mondial a augment de 17,2 points de pourcentage entre 1980 et 2003 On peut tirer comme principales informations de ce document que le montant en dollars du stock mondial dIDE na cess daugmenter depuis 1980. Il en est de mme concernant la part du stock mondial dIDE dans le PIB mondial. Par ailleurs, on peut aussi remarquer que cette augmentation sest acclre depuis 1995.
Document 24
En 2003, le stock dIDE sortant des Etats-Unis vers le reste du monde slevait 1 670,5 milliards deuros. En 2003, le stock dIDE entrant aux tats-Unis, donc provenant du reste du monde, slevait 1 434,6 milliards deuros. En 2003, le stock total dIDE aux Etats-Unis provenant dentreprises implantes dans le reste du monde reprsentait 14,4 % du PIB des tats-Unis. Oui, car le tableau nous montre que, en volume, les premiers pays au classement du stock dIDE entrant (tats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), sont les mmes que les premiers pays au classement du stock dIDE sortant. Oui, car le tableau nous montre que les premiers pays en terme de ratio stock dIDE entrant/PIB (Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Canada, etc.) sont peu ou prou les mmes quen terme de ratio stock dIDE sortant/PIB (Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni, Canada, etc.).
Exercice 17
Lorganisation horizontale consiste se contenter de cloner dans les diffrents pays le mme type dorganisation productive, au besoin en accordant une certaine dose dautonomie de gestion chaque filiale. Lorganisation verticale reprend la logique de la DIPP en jouant sur la complmentarit entre les filiales situes dans diffrents pays et spcialises dans les diffrents stades du processus productif. La DIPP correspond une logique de recherche davantages comparatifs de la part dune mme firme. On voit, par exemple, dans le cas dIntel, que la firme tire avantage des qualits de recherche de lconomie amricaine, de la qualit des infrastructures productives et de la formation de la main-duvre irlandaise, et des avantages en termes de cots et de main-duvre de lconomie costaricienne. La dcomposition de la fabrication de lAirbus A 380 correspond cette logique (tirer parti des qualits respectives des systmes productifs franais, allemand, espagnol et anglais), mais rpond aussi des compromis politiques entre les pays partenaires, compromis qui peuvent dailleurs tre ensuite remis en cause. Il existe deux grands types de comptitivit : un qui repose sur les prix, en fonction de la capacit dune entreprise proposer un prix de vente infrieur celui de ses concurrents pour une qualit quivalente (on parle alors de comptitivit-prix) ;
Corrig squence 7 SE01
293
Exercice 18
et lautre qui repose sur les caractristiques du produit mis en vente, qui permettent de diffrencier le produit de celui des concurrents. On parle alors de comptitivit structurelle , ou produit , ou hors prix . En simplantant dans un pays o les cots salariaux sont faibles, une entreprise peut rduire ses cots de production ; cela lui permet, terme, de diminuer le prix de vente de son produit, ce qui est pour elle source de gains en termes de comptitivit-prix. En simplantant directement dans un pays dans lequel une entreprise compte vendre ses produits, elle peut se donner une image de producteur national , et donc rduire les rticences potentielles des consommateurs du pays en question acheter ses produits. De mme, une entreprise qui vient simplanter dans un pays tranger pour pouvoir accder des technologies ou des ressources particulires qui ne sont pas prsentes ailleurs, va ainsi les intgrer son produit pour le rendre plus performant ou de meilleure qualit, ce qui est pour elle source de gains en termes de comptitivit-produit.
Exercice 19
Appliquez
- Manger dans un restaurant chinois avec des fourchettes : syncrtisme. - La colonisation : risque dethnocide. - La pratique courante de la langue bretonne aujourdhui : contre-acculturation. - Le ra franais : syncrtisme. - Adoption : le choix par un couple franais dun prnom amricain pour leur enfant. - Ethnocide : exemple des Amrindiens. - Syncrtisme : manger du couscous en France. - Contre-acculturation : islamisation volontaire denfants franais dont les parents ou grands-parents, originaires dAfrique du Nord, avaient abandonn la pratique religieuse. Ce schma simple synthtise les formes trs diffrentes et parfois opposes que peut prendre lacculturation.
Questions
Lacculturation ne conduit pas ncessairement la perte des traits culturels dorigine quand elle se traduit par des formes de syncrtisme culturel ou de contre-acculturation. Lorsquelle est pacifique, lacculturation donne le plus souvent lieu une combinaison de la culture dorigine avec la culture importe (syncrtisme). Lacculturation dpend des circonstances et du contexte dans lesquels elle se droule (guerre, tourisme, immigration) et en fonction desquels lchange se fera de manire plus ou moins symtrique ou impose.
Exercice 20
Ce document illustre un premier domaine de la mondialisation des industries culturelles : lactivit musicale. Universal contrlait 25,9 % du march mondial du disque en 2003. Cette concentration de lindustrie musicale peut conduire restreindre loffre et les choix : elle aboutit effectivement une standardisation des produits musicaux soumis la loi du marketing et la recherche du plus grand public possible, ce qui favorise une certaine uniformisation des cultures musicales.
Exercice 21
Ce texte est une autre illustration de la prtendue uniformisation de la culture, prise cette fois au sens large, anthropologique : luniformisation des pratiques alimentaires. En 2006, McDonalds est prsent dans 121 pays. McDonalds contribue la diffusion dune culture mondiale puisquon mange les mmes produits (hamburger) dans tous les pays du monde, ce qui peut dtruire les spcificits culinaires. Des faons de manger se diffusent galement (fast-food).
294
Exercice 2
Quels taient les deux dfis que la construction europenne devait permettre de relever ? La construction europenne devait empcher le retour de la guerre en Europe et construire un front face lUnion sovitique de lpoque. Recherchez un exemple o le droit communautaire simpose au droit franais. Exemple 1 : dans le domaine de la concurrence, lEurope impose une mise en concurrence quant la fourniture de certains services publics (lectricit). Exemple 2 : la baisse de la TVA dans la restauration, promise par le prsident Chirac et qui na pu tre ralise faute daccord europen. Pourquoi est-il difficile dlargir lUnion au-del des frontires de lEurope ? Le caractre trs profond de lintgration europenne va au-del de la seule logique conomique et commerciale, et ncessite une forte identification (historique, culturelle) lEurope.
Exercice 3
Les consommateurs Les entreprises
Prcisez les acteurs conomiques et sociaux censs bnficier du grand march. Quelle est la nature des gains attendus ? - baisse des prix rendue possible par un accroissement de la concurrence et une baisse des cots. - diversit de choix des produits. - baisse des cots (concurrence et disparition des tarifs douaniers). - baisse des taux dintrt (concurrence des services financiers). - largissement des marchs et conomies dchelle. - recherche de gains de productivit par les innovations (concurrence oblige). - ouverture des marchs publics. - louverture des marchs publics devrait permettre une diminution des cots et une diminution des dpenses publiques. - la croissance devrait se traduire par une augmentation des rentres fiscales. Pourquoi, selon le schma ci-dessus, louverture des marchs publics la concurrence impliquet-elle lamlioration des finances publiques des pays membres ? Voir prcdemment (tat)
Ltat
Exercice 4
295
La suppression des obstacles la concurrence pour la production des services au sein de lUnion. Ces obstacles sont de nature non tarifaire (rglementation, autorisations pralables). Quelles sont les dispositions devant favoriser la circulation des services ? Les dispositions devant favoriser les services sattaquent aux obstacles administratifs (complexit des procdures) pour stablir dans un pays de lUE. Lautre disposition tait celle du principe du pays dorigine : la firme ntait soumise qu la rglementation du pays dont elle provient. Pourquoi cette directive a-t-elle suscit des oppositions ? cause des effets de telles dispositions : crainte de dumping social, de dlocalisations, et risque dclatement du service public.
Exercice 5
En quoi les variations des taux de change taitent-elles un obstacle au dveloppement du commerce europen ? Les changes intra europens taient perturbs par les variations de taux de change. Les prix variaient en fonction des baisses des taux de change lors des dvaluations. Cela engendrait une trs forte incertitude. Quest-ce quune dvaluation comptitive ? Une dvaluation est la diminution de la valeur dune monnaie, lobjectif tant de conqurir de nouvelles parts de march ou de conserver ses parts de march. Pourquoi leuro allge-t-il la contrainte extrieure pesant sur la politique budgtaire ? Leuro permet de supprimer le risque de change.
Exercice 6
En quoi consiste une politique daustrit ? Lobjectif dune politique daustrit est la lutte contre linflation. On rduit la demande intrieure et on cherche rtablir les quilibres (budget, balance commerciale). Les mesures de ce type de politique (taux dintrt lev, diminution des dpenses publiques) sont coteuses en terme de croissance et demploi. Justifiez les passages souligns Les pays candidats leuro doivent suivre les pays les plus vertueux et rejoindre une dynamique qui sera une politique de restriction de la demande (limite de la hausse des prix et des dficits publics). Quest-ce quun choc conomique ? Un choc conomique correspond une perturbation dorigine interne ou externe affectant les quilibres conomiques (ex. hausse des prix du ptrole). Comment une modification du taux de change peut-elle amortir un choc conomique ? En son absence, comment le choc devait-il tre rsorb ? Les pays peuvent faire les taux de change, par exemple pour doper leurs exportations. En labsence de possibilit de modification des taux de change, le choc peut tre rsorb par une politique budgtaire adapte ou des faillites dentreprises.
Exercice 7
Quelles institutions europennes sont constitues de reprsentants des tats membres ? Lesquelles sont des institutions purement europennes dont la composition nest pas dfinie par lappartenance nationale ? Lesquelles sont mixtes ? Institutions constitues de reprsentants des tats membres : Conseil europen, Conseil de lUnion europenne. Institutions purement europennes : Commission europenne, Parlement europen. Institutions mixtes : BCE. Qui est lorigine des lois europennes ? Qui les adopte ? Qui possde le pouvoir excutif ? La Commission propose les lois europennes, le Parlement et le Conseil de lUnion europenne les adoptent ; le pouvoir excutif appartient la Commission europenne.
296
En quoi le pouvoir du Parlement europen est-il plus faible que celui des parlements nationaux ? Le Parlement europen donne simplement son avis sur les lois europennes et, lorsquil dcide, ce nest pas seul.
Exercice 8
En quoi consiste le principe de subsidiarit ? Toute dcision qui peut tre prise lchelon infrieur ne doit pas tre prise lchelon suprieur. Une dcision est prise un niveau suprieur lorsquil est ncessaire que toute la collectivit ait la mme rglementation. En prenant lexemple des normes antipollution pour les automobiles, montrez quil est ncessaire dtablir une rglementation supranationale. Les normes antipollution doivent tre supranationales car les vhicules circulent dun pays un autre. La supranationalit simpose aussi car une rglementation diffrente peut fausser la concurrence (contraintes plus ou moins coteuses imposes aux constructeurs).
Exercice 9
Expliquez par quels mcanismes les politiques montaire et budgtaire peuvent agir pour relancer lconomie ? La relance conomique peut sobtenir par lutilisation des politiques montaire et budgtaire. La politique montaire, en abaissant le cot de largent par des taux dintrt plus bas, peut stimuler la consommation et linvestissement. Dans loptique keynsienne, ce sont les deux lments de la demande anticipe, ce qui peut permettre une hausse de la production (politique de relance). La politique budgtaire peut suppler une demande prive insuffisante par un surcrot de dpenses publiques, voire un dficit, ce qui gnre une hausse de la demande. La baisse des impts peut amener les mnages consommer plus. Leffet multiplicateur des dpenses publiques engendrera une augmentation de la production globale.
Exercice 10
Ce texte est destin prsenter les objectifs de la politique montaire dans la zone euro. Combien dobjectifs sont donns la politique montaire europenne ? Un seul objectif principal a t fix la politique montaire europenne, la stabilit des prix. Pourquoi la BCE sest-elle donn un objectif quantifi ? En se fixant un objectif dinflation quantifi (pas plus de 2 %), la BCE a voulu faire preuve de transparence et apparatre comme engage vis--vis du public.
Exercice 11
Ce document montre les diffrences entre la BCE et la FED quant aux objectifs assigns. Quelles sont les diffrences essentielles dans les mandats assigns la BCE et la Rserve fdrale amricaine ? La Rserve fdrale amricaine a un objectif plus large que celui de la Banque centrale europenne (qui a comme unique objectif la stabilit des prix) ; elle doit galement soutenir la croissance conomique et lemploi. Montrez que les instances europennes actuelles ne permettent pas que la BCE soit une agence indpendante au sein dune administration publique qui concourt la politique conomique gnrale . LEurope na pas dadministration fdrale capable de dfinir une politique conomique gnrale.
Exercice 12
Ce document compare le cycle dactivit aux tats-Unis et en Europe, ainsi que la politique montaire dans ces deux zones. Depuis la fin des annes 90, durant quelle priode lconomie amricaine est-elle en expansion ? En rcession ? Et lconomie europenne ? Lconomie amricaine est en expansion entre 1995 et 2000, et en rcession de 2000 2003 ; lconomie de la zone euro est en expansion de 1997 2001, et en rcession ensuite.
297
Face aux fluctuations que subissaient leurs conomies, montrez que la Banque centrale amricaine a ragi de manire plus rapide et plus vigoureuse que la BCE. Alors que lcart de croissance par rapport au PIB potentiel est assez proche aux tats-Unis et en Europe, le taux directeur de la FED varie beaucoup plus ( la hausse comme la baisse) ; la raction est plus rapide et plus vigoureuse aux tats-Unis.
Exercice 13
Ce texte est une prsentation du Pacte de stabilit et de croissance. Quels sont les risques de contradiction entre les politiques budgtaires nationales et la politique montaire europenne ? Un risque de guerre dusure entre les deux : des politiques budgtaires de relance auxquelles rpondent des politiques montaires de rigueur qui poussent les tats relancer. Quels sont les objectifs du Pacte de stabilit et de croissance ? Quelles sont les principales dispositions ? Lobjectif du PSC est dempcher un tat de laisser filer ses dficits publics et sa dette publique. Il impose une limite aux deux et prvoit des recommandations en cas de risque de dpassement, et des sanctions en cas de dpassement. Expliquez la dernire phrase du texte. Le PSC obligerait les tats matriser leurs comptes publics pour mieux pouvoir utiliser loutil budgtaire en cas de besoin.
Exercice 14
Ce document prsente les assouplissements qua connus le PSC. Quelles principales critiques ont t faites au Pacte de stabilit et de croissance ? Trois critiques ont t faites au Pacte de stabilit et de croissance : trop rigoureux quant aux circonstances o les dficits peuvent dpasser le seuil ; procyclique car il oblige ltat rduire son dficit (et donc freiner lactivit) lorsque lactivit ralentit et que son dficit se creuse automatiquement ; asymtrique enfin car rien noblige les tats assainir leurs finances lorsque la conjoncture est favorable. Quels assouplissements ont t apports au Pacte ? Quelles propositions de la Commission nont pas t suivies ? Le Pacte a t assoupli en autorisant un objectif de moyen terme et hors solde conjoncturel, ce qui autorise le jeu des stabilisateurs automatiques. Il prend galement en compte les spcificits nationales et la dette implicite.
Exercice 15
Ce document permet de dfinir la notion de service public la franaise en la liant des notions du programme de premire (monopole naturel, rendements croissants). Dans cette dfinition des services publics, la justification nest-elle quconomique ? La justification est aussi politique ( intervention de la force gouvernante ) et sociale ( interdpendance sociale ). Doit-on considrer que les services publics le sont parce quils relvent de lintrt gnral ou parce quils relvent de la puissance publique ? Dun point de vue conomique, les services publics le sont parce quils relvent de lintrt gnral. Mais cest la puissance publique qui est garante de cet intrt gnral, do la conception franaise du service public, qui confond souvent service public et secteur public.
298